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Sciences Géologiques.

Bulletin

Les mécanismes du dépoussiérage. The dedusting mechanims


Bernard Castel

Abstract
The dedusting mechanims
After a short presentation of generalities on dedusting engineering, including the mass balance analysis and the requisite
definitions, an inventory of solid/gas separation devices is presented : separating rooms, cyclones, washers (including the
special case of Venturi), filters and electrostatic separators. For each tool, the working principles and the control and operating
parameters are mentioned. Finally a synopsis is proposed to guide the choice of an apparatus, it accounts for the gas
characteristics, the required performances, the own specifications of the process and the economic data.

Résumé
Après une brève présentation des généralités sur les techniques de dépoussiérage, comprenant l'analyse des bilans matière et
les définitions nécessaires, on présente un inventaire des outils de séparation solide/gaz : les chambres de sédimentation, les
cyclones, les laveurs (dont le cas particulier du Venturi), les filtres et les séparateurs électrostatiques. Pour chaque outil, on fait
état de son principe de fonctionnement et des paramètres permettant le contrôle et la conduite. Enfin, on propose un synoptique
d'aide au choix d'un appareil, selon les caractéristiques du gaz, les performances à atteindre, les spécifications propres au
procédé et les données économiques.

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Castel Bernard. Les mécanismes du dépoussiérage. The dedusting mechanims. In: Sciences Géologiques. Bulletin, tome 46,
n°1-4, 1993. Minéraux finement divisés. pp. 143-162;

doi : https://doi.org/10.3406/sgeol.1993.1901

https://www.persee.fr/doc/sgeol_0302-2692_1993_num_46_1_1901

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Sei. Géol., Bull., 46, 1-4, p. 143-162, Strasbourg, 1993

LES MÉCANISMES DU DÉPOUSSIÉRAGE

Bernard CASTEL1

RÉSUMÉ — Après une brève présentation des généralités sur les techniques de dépoussiérage, comprenant
l'analyse des bilans matière et les définitions nécessaires, on présente un inventaire des outils de séparation solide/gaz :
les chambres de sédimentation, les cyclones, les laveurs (dont le cas particulier du Venturi), les filtres et les séparateurs
électrostatiques. Pour chaque outil, on fait état de son principe de fonctionnement et des paramètres permettant le
contrôle et la conduite. Enfin, on propose un synoptique d'aide au choix d'un appareil, selon les caractéristiques du
gaz, les performances à atteindre, les spécifications propres au procédé et les données économiques.

Dépoussiérage, Séparation solide/gaz, Chambres de sédimentation, Cyclone, Laveurs, Venturi, Filtres,


Séparateur électrostatique

The dedusting mechanims


ABSTRACT — After a short presentation of generalities on dedusting engineering, including the mass balance
analysis and the requisite definitions, an inventory of solid/gas separation devices is presented : separating rooms,
cyclones, washers (including the special case of Venturi), filters and electrostatic separators. For each tool, the
working principles and the control and operating parameters are mentioned. Finally a synopsis is proposed to guide
the choice of an apparatus, it accounts for the gas characteristics, the required performances, the own specifications
of the process and the economic data.

Dedusting, Solid/gas separation, Separating rooms, Cyclone, Washers, Venturi, Filters, Electrostatic separator

INTRODUCTION

La separation solide/gaz a pour but, soit de récupérer le solide (séchage par atomisation, séchage en lit
fluide, transfert pneumatique), soit de purifier le gaz (filtration de l'air comburant d'un moteur, gaz de four
de grillage de sulfures, air pour les salles blanches), soit de protéger l'environnement (sécurité du travail,
captation de fumées industrielles).
Pourquoi s'intéresser aux mécanismes du dépoussiérage? Tout le monde connaît les grandes classes
d'équipements de séparation solide/gaz : cyclones, laveurs, filtres, séparateurs électrostatiques. Mais qui
connaît les mécanismes mis en jeu dans ces équipements : l'inertie, la diffusion, la charge électrostatique,
etc. ? La connaissance de ces mécanismes a permis de construire des modèles qui - pour une séparation
donnée à effectuer - permettent de dimensionner les équipements, d'en prévoir les performances, de les
améliorer et d'en expliquer les dysfonctionnements.
1 Conseil, 15 rue Sébastien Bourdon, 34000 Montpellier, France.
144 В. Castel

Nous nous proposons ici de faire le point des connaissances actuelles. Tout d'abord, nous allons montrer
comment le choix d'un séparateur, pour une séparation donnée, revient à identifier une caractéristique de la
séparation - le diamètre de coupure, à une caractéristique du séparateur - le diamètre de partage. Ensuite,
pour chaque classe de séparateur, nous allons montrer comment on passe des mécanismes au diamètre de
partage.

I - GÉNÉRALITÉS SUR LE DÉPOUSSIÉRAGE

1. Bilan matière

Un séparateur solide/gaz divise un débit entrant de gaz poussiéreux E en deux : un débit sortant de gaz
épuré S et un débit sortant de poussières captées С (fig. 1). Le bilan pondéral donne E = С + S. On appelle
rendement r) le rapport C/E et perméance P le rapport S/E, avec 77 + P = 1.
On peut écrire l'équation de bilan pour chaque taille de particule ou bien pour chaque tranche granulo-
métnque, si le séparateur n'est pas le siège d'un broyage ou d'une agglomération. On peut également définir
un rendement et une perméance pour chaque classe granulométrique.

Gaz entrant Gaz sortant

Poussière
captée
Fig.l -

2. Diamètre de partage, courbe de partage, diamètre de coupure

Pour chaque tranche granulométrique, le rendement d'un séparateur croît généralement avec la taille des
particules.
On appelle diamètre de partage celui des particules qui ont une chance sur deux d'être captées, soit un
rendement de coupure de 50%, et on le note en général dso-La courbe de partage donne le rendement, pour
chaque diamètre de particule. Elle est typique d'un séparateur donné.
Utilisons ce séparateur pour un gaz poussiéreux donné : une poussière est caractérisée par sa distribution
granulométrique pondérale, en fréquence (A) ou cumulée (B) (fig. 2).
Pour la progressivité de l'acquisition des notions, nous allons étudier le cas du séparateur idéal avant
d'aborder celui du séparateur réel.

a) Cas du séparateur idéal

Dans le séparateur idéal, toutes les particules de taille supérieure à un diamètre donné sont arrêtées et
aucune particule de taille inférieure n'est arrêtée. La figure 3 représente sa courbe de partage.
Les mécanismes du dépoussiérage 145

rendement
4c capté A
1007c 1007с k-
Typique du
probabilité séparateur _
de capture

densité de poussiere Typique de


entrant: poussière
distribution densité de
en masse
répartition
en masse

poussiere
entrante : У Entrée
granulométrie granulométrie xmeaace a£téÇY__
cumulée cumulée Sortie S

granulométrie oussiere oussiere


cumulée de sortant entrant
diamètre chaque Poussière captée
fraction
médian

Fig. 2 Fig.3 -

Considérons d'autre part la granulométrie de la poussière à capter, (i) en fréquence et (ii) cumulée
(intégrale de la précédente) : toutes les particules à droite de la figure (C) sont captées, aucune particule de
gauche (S) ne l'est. Il est évident que le rendement de captation C/E dépend à la fois des caractéristiques
du capteur et de celles de la poussière.
On appelle diamètre de coupure le diamètre de la granulométrie cumulée correspondant à la perméance
de l'opération de séparation. Comme le rendement, il dépend à la fois du séparateur et de la poussière. Dans
le cas du séparateur idéal, le diamètre de coupure est confondu avec le diamètre de partage qui est typique
du séparateur.

b) Cas du séparateur réel

En réalité, la courbe de partage d'un séparateur est étalée. Une partie des particules inférieures au
diamètre de partage sont captées et des particules supérieures au diamètre de partage ne le sont pas (fig. 4 a).
Si nous utilisons ce séparateur pour un gaz poussiéreux caractérisé par sa distribution pondérale (fig. 4b),
nous obtenons deux fractions, captée "C" et sortant "S", en multipliant pour chaque diamètre sa fréquence
par la probabilité de capture correspondante (fig. 4c). En intégrant ces trois courbes de distribution nous
obtenons le cumulé de chaque fraction (fig. 4d), d'où le rendement de captation т] = C/E ou la perméance
P = S/E. Sur la courbe granulométrique cumulée (fig. 4e), on peut relever le diamètre correspondant à la
perméance : c'est le diamètre de coupure. Dans le cas du séparateur réel, le diamètre de coupure est différent
du diamètre de partage, mais il en diffère suffisamment peu pour que nous puissions les confondre en première
approximation, permettant ainsi le choix d'un séparateur pour un problème de séparation donné.
В. Caste 1

100 7с à

75 % courbe de
partage
50 % caractéristique
d'un séparateur
25 % réel

I 1 501
diamètre de partage

I distribution de
Y la poussière
1 \ entrant

(b)

distribution de distribution de
'

la poussière / la poussière
sortant / captée
I

100 4c
A fréquence cumulée
de chaque fraction

perméance
(d)
0 9c diamètre
de coupure
100 %
У granulométrie
cumulée de
chaque fraction

Fig -4 -
Les mécanismes du dépoussiérage 147

3. Choix d'un séparateur pour un problème de séparation donné

Le problème est d'arrêter une poussière donnée avec un rendement de captation souhaité il se traduit

:
par le diamètre de coupure. En confondant diamètre de coupure et diamètre de partage, le problème revient
à chercher le séparateur ayant pour caractéristique ce diamètre de partage. Il est donc fondamental de savoir
dimensionner un séparateur pour un diamètre de partage donné.

II - LES MÉCANISMES DE LA SÉPARATION SOLIDE/GAZ

successivement
Chaque classe
en derevue
séparateur
ces différentes
solide/gaz
classes
fait appel
de séparateurs.
à des mécanismes différents (tabl. 1). Nous allons passer

Tableau 1 -
Classe de séparateur solide/gaz Mécanisme de la séparation
Chambre de sédimentation Décantation, inertie, interception
Cyclone Décantation
Laveur Inertie, interception, diffusiophorèse
Laveur Venturi Inertie, interception, diffusiophorèse
Filtre Inertie, interception, diffusion, tamisage
Séparateur électrostatique Attraction électrostatique

1. Chambre de sédimentation

Deux mécanismes différents interviennent selon que les chambres sont vides ou munies de chicanes : la
décantation ou la séparation par inertie.

a) Séparation par décantation

Pour décrire la sédimentation des particules dans une chambre parallélépipédique parcourue par un
courant horizontal de gaz poussiéreux, trois modèles ont été proposés suivant que l'écoulement gazeux est
(i) laminaire,
tout le volume(ii)de turbulent
la chambre.
avec homogénéisation transversale ou (iii) turbulent avec homogénéisation dans

Cas de la décantation laminaire


Dans une chambre vide, le modèle adopté est celui d'un écoulement piston de gaz poussiéreux. L'expres¬
sion de la vitesse limite de chute des particules est donnée dans l'appendice 1.
Au bout d'un parcours L (fig. 5), le gaz sera débarrassé des particules de diamètre xp sur une hauteur
(vtL)/V et le rendement de captation pour ces particules sera :
h(xp) = (vtL)/HV = vtBL/q

Courbe de partage de la chambre de décantation (fig. 6) : la taille minimum des particules pour lesquelles
le rendement de captation est de 100 % est :

XplOO — (' xi/;


;BL(/?S pg)
148 В. Castel

L courbe
de partage
entree some

50 P100
В >30}im >40(im
Fig. 5 Fig. 6 -

ransversale
ans tout le
volume

N = (vt.BLVq, sans dimens.



Fig.? -

courbe
de partage

5 à 10 9c du débit q 50 Pl°0
>7 à 15 >10 à 20
Fig. 8 Fig. 9 -

Le diamètre de partage est la taille des particules pour lesquelles le rendement de captation est de 50%

:
d50 = Xpioo/v-Pratiquement : хрюо > 40 /лт dso > 30 /mi et V < 3 m. s-1 pour éviter le réentraînement
;

des poussières décantées (typiquement 0,2 à 0,8 m.s-1).


En général, la décantation laminaire (Re < 2300) conduisant à des dimensions transversales excessives,
le régime est turbulent avec homogénéisation transversale (fig. 7).

b) Séparation par inertie ou interception

Cas de la chambre avec chicanes


Comment augmenter le rendement de captation des petites particules? En leur donnant l'occasion de
quitter la trajectoire du gaz sous l'effet des forces d'inertie ou force centrifuge, par exemple en obligeant les
lignes de courant du gaz à subir un brusque changement de direction devant une chicane (fig. 8).
Les particules se colleront à la chicane, s'y aggloméreront et tomberont sous forme d'agglomérats. Si
elles se trouvent dans une zone morte, elles ne courront pas le risque d'être réentraînées. La description et
la modélisation de la captation par inertie ou interception sont indiquées dans l'appendice 2. Pratiquement
(fig. 9) : Xpioo > 10 à 20 /im, dso > 7 à 15 fim, Ap = 25 à 40 mm CE.
Les mécanismes du dépoussiérage 149

2. Cyclone

Le cyclone (fig. 10) est une chambre cylindro-conique dans laquelle le gaz poussiéreux entre tangentielle-
ment et d'où il ressort dépoussiéré par un plongeur. Les poussières séparées sortent par le sommet du cône
ou "apex". La séparation gaz/solide s'y effectue par sédimentation accélérée par la force centrifuge dans un
écoulement tourbillonnaire.
L'écoulement du gaz est la résultante de l'association de trois écoulements : un écoulement entrée-sortie
(fig. 11 a), un écoulement hélicoïdal (fig. lib), un double tourbillon tel que celui que l'on observe à la sortie
d'une conduite coudée (fig. 11c).
Les conséquences sont schématisées sur la figure 12.
Trois modèles ont été proposés pour décrire la séparation gaz/solide dans le cyclone.
- Le plus ancien est un modèle de décantation laminaire. Il assimilait le cyclone à une chambre de décan¬
tation où la force centrifuge remplaçait la gravité. Le rendement de captation y était limité par le temps
de séjour des particules décrivant une trajectoire hélicoïdale.
- Le modèle de décantation turbulente est un raffinement du précédent, prenant en compte l'homogénéi¬
sation transversale ou bien les homogénéisations longitudinale et transversale dues à la turbulence.
- Un modèle d'élutriation centrifuge que nous allons décrire (fig. 13).
Le diamètre de partage est calculé par la méthode des deux zones. Une surface cylindrique de rayon rs
sépare la zone I de flux descendant de la zone II de flux ascendant. On admet qu'elle est traversée par un
flux uniforme de vitesse : \VB = (/?g27rrsh)
M

On a vu qu'elle était le lieu de la vitesse tangentielle maximale. C'est aussi celui de l'accélération centrifuge
maximale. En tout point de cette surface, une particule sera soumise à deux forces opposées :
- la force centrifuge :
7Txg(ps - Pg) U2rs
б rs
Si elle l'emporte, la particule sera captée par le cyclone ;
- la force de traînée centripète, en régime de Stokes, du gaz sur la particule
:

CA„
2

avec s'équilibrent,
appendice
elles
d'êtreA captée
maître
1). : Si
couple
cette
А la particule
: A
dernière
= —4j a l'emporte,
leet diamètre
С coefficient
xp =ladeL
particule
Pspartage
18
de_jxPg
traînée
„ jït1*)
Wrs
Urs
seraen
car elle
, emportée
j/4
régime
a° autant
devers
Stokes
de la
chances
sortie
С =d'être
par
Ке =leentraînée
„,24
VVgaz.
г а х р—
р $ (voir
Maisv quesi
.

En réalité, on observe que le diamètre de partage est environ 30% plus grand : d50 = l,3xp.
En conséquence, le diamètre de partage du cyclone varie comme r1/2 : il décroît avec la taille du cyclone,
décroît en n-1/4 quand le nombre de cyclones en parallèle croît, et varie comme V-1/2 : il décroît quand
la vitesse croît
l'abrasion croît. comme
Malheureusement,
V3. En outre,simultanément,
quand la vitesselaVperte
est excessive,
de chargedesduréentraînements
cyclone Ap croît
de solide
commedécanté
V2 et
se produisent et le diamètre de partage se remet à croître.
В. Castel

sorti e

zone

II
lieu de la
force centrifuge
maxi mum
apex
pouss i ères

Fig. 10 - Fig. 13

(a)

Fi2-.11

écoulement tourbi 1 1 onnai re l'écoulement à la paroi s'amenuise. pour les particules,


à deux flux inversés l'écoulement axial s'enfle., masse
il y a entre
transfert
f 1 ux de
il y a transfert de matière
entre les deux

court circuit

temps de séjour
variés
évacuation de
poussières séparées
réenvolement de
poussières captées

distribution des distribution


vitesses axiales
des distribution des
vitesses tangenti el 1 es vitesses radiales

Ur/r =Cte

Ur.r О-"5 à 0.8 = çte

Fis. 12
Les mécanismes du dépoussiérage 151

3. Laveur

Les poussières sont captées par mise en contact intime du gaz avec le liquide de lavage. Puis gaz et liquide
boueux sont séparés dans un dévésiculeur adéquat. Ces deux opérations successives sont souvent réalisées
dans le même appareil. Trois mécanismes de captation peuvent intervenir dans les laveurs : la captation par
inertie, la captation par condensation et la captation par diffusophorèse ou Stefan Flow.

a) Captation par inertie de poussières sur des gouttelettes : modèle de Barth

On part d'une taille de goutte, d'une vitesse relative goutte/gaz et d'une taille de particules : la goutte
capte par inertie toutes les particules qu'elle rencontre. On calcule le volume de gaz épuré en particules
d'une taille donnée par une goutte d'une taille donnée animée d'une vitesse donnée et on étend le calcul à
toute la cinématique de la goutte, toute la population de gouttes et toute la population de particules, pour
aboutir au rendement global de captation du laveur ou à son diamètre de partage qui est celui des particules
pour lesquelles le rendement de captation est de 50%.
Le calcul se déroule en six étapes :
1) On calcule la section de capture par inertie des particules de taille xp par la goutte de diamètre d animée
d'une vitesse relative v (voir appendice 2).
2) On calcule la vitesse relative de la goutte tout au long de sa trajectoire par résolution de l'équation de
mouvement de la goutte sous l'effet de la résultante R des forces extérieures qui s'exercent sur elle :

mgdv/dq = R

3) On en déduit le volume épuré par la goutte m(d) = (volume épuré)/(volume de la goutte pendant tout
son temps de vol) :

m(d) = 53 j "t(»)v(0)d0

4) faible
Il présente
On
connaître
commeextrapole
(fig.
on lavient
14).
undistribution
au
maximum,
devolume
le voir.granulométrique,
les
épuré
D'où
grosses
:m = gouttes
Hm(d)la par
ayant
prisel'ensemble
en
un compte
taux deded'un
capture
la population
diamètre
faible moyen
etdelesgouttes
petites
étant dont
inadéquate,
une ilvitesse
faut

Lm(xp) = (volume épuré)/(volume de gaz)

où L = (volume du liquide)/(volume du gaz). 0,5.10-3 < L < 5 10 — 3


.

5) On calcule la variation de concentration du gaz en poussière le long de sa trajectoire dans le laveur :

С = C0.exp[— Lm(xp)]

100 % xp = Зцт

l50 -um
0% 0.25
100|im 200|im 0.1 0,2 0.4 0,8
Fig. 14 - Fig. 15 -
152 В. Castel

On en déduit le rendement de captation pour les particules de taille xp :

h(xp) = 1 - exp[— Lm(xp)]

6) On extrapole enfin au rendement de captation global pour l'ensemble de la population de particules : il


faut pour cela prendre en compte la distribution granulométrique de cette poussière.

b) Captation par condensation

Quand on comprime un gaz poussiéreux saturé d'humidité, la vapeur d'eau se condense sur les particules.
Ainsi, elles grossissent et deviennent plus aisément séparables par inertie et par coalescence.

с) Captation par diffusiophorèse (Stephan Flow)

Quand un gaz poussiéreux saturé d'humidité est exposé à une surface froide, la vapeur s'y condense
et entraîne gaz et particules vers cette surface où elle favorise la capture des particules. Ce phénomène se
produit en particulier quand un liquide froid est pulvérisé dans un gaz saturé chaud.
Une grande variété d'appareils peut être regroupée en cinq types principaux (voir tableau 2). On constate
qu'il existe une certaine corrélation entre l'efficacité illustrée par le diamètre de partage et la consommation
d'énergie utilisée à la fois pour développer la surface de contact liquide/gaz et pour augmenter la vitesse
relative liquide/gaz (fig. 15).

Tableau 2 -
Type Tour de lavage avec Ejection ou Barbotteur Rotor Laveur Venturi
ou sans garnissage laveur à jet arrosé
Principe Pulvérisation d'eau Ejection d'eau Le gaz barbotte Pulvérisation à Saturation du gaz poussiéreux
dans une tour entraînant le et entraîne l'amont d'un à l'avant d'un Venturi, puis
balayée par le gaz gaz poussiéreux le liquide ventilateur condensation par compression
dans le divergent
Source d'énergie le liquide et le gaz le liquide le gaz le rotor le gaz
Energie W 0,2 à 1,5 1,2 à 3 1 à2 2 à6 1,5 à 6
en Wh.m-3
Vitesse relative 1 10 à 25 h à 20 25 à 70 40 à 150
G/L, V en m. s-1
dio diam. partage 0,7 à 1,5 0,8 à 0,9 0,6 à 0,9 0,1 à 0,5 0,05 à 0,2
en m
valeur typique 1,2 0,9 0,7 0,4 0,05
Perte de charge 20 à 250 < о 150 à 280 40 à 100 300 à 2000
Др en mm CE
Consommation 0,05 à 5 5 à 20 0 1 à3 0,5 à 5
d'eau, L en l.m— 3

4. Cas particulier du laveur Venturi

Son aptitude à capter les poussières submicroniques mérite une explication (fig. 16). Le gaz poussiéreux
humidifié par pulvérisation est saturé d'humidité grâce à un temps de séjour suffisant et une détente à
l'amont (1), dans le convergent (2) et au col (3) du Venturi. La compression dans le divergent (4) condense
la vapeur d'eau sur les poussières : captation par condensation. D'autre part, le gaz subit une accélération
en (2) et une décélération en (4), mais les gouttes pulvérisées en (1) conservent leur vitesse par inertie :
captation par inertie.
Les mécanismes du dépoussiérage 153

humidité relative

pression

teneur en humidité

Fig. 16 -

Le modèle de Barth (captation par inertie) appliqué au laveur Venturi conduit à l'expression suivante
du rendement de captation pour les particules de diamètre xp
:
ï?(xp) = 1 - exp[-kL/>i/>sv2Xp//i2]

d'oùgouttes
des il résulte
et la
quetaille
le rendement
des particules.
de captation du laveur Venturi croît avec le rapport liquide/gaz, la vitesse

5. Filtre

Il faut distinguer deux types de filtration la filtration dans la masse et la filtration en surface.
:

La filtration dans la masse est utilisée soit dans les lits granulaires dont le décolmatage est assuré par
mobilisation du lit, soit dans les filtres de purification de l'air jetés après usage, caractérisés par une porosité
élevée (s > 0,9 à 0,99) et une vitesse de filtration élevée (V = 10 à 300 cm.s"1), utilisés avec des gaz peu
chargés en poussière (quelques mg.m-3).
La filtration en surface est utilisée en dépoussiérage industriel et s'effectue dans le gâteau de poussière
déposé sur le filtre, ce qui impose un débâtissage périodique de ce gâteau pour éviter le colmatage. Ces filtres
sont caractérisés par une porosité faible (e = 0,7 à 0,9), une vitesse de filtration faible (V = 0,5 à 5 cm.s-1).
Ils peuvent recevoir des gaz très chargés en poussière (de quelques grammes à plusieurs centaines de g. m-3)
pour ne laisser échapper que quelques mg.m-3.

a) Mécanismes de la filtration dans la masse (fig. 17)

Suivant la taille de la particule, l'un des mécanismes suivants sera prépondérant :

Fig. 17 -
154 В. Castel

décolmatase
total, mais
filtration dan
la masse e
Û fuites

débatissaae
prépondérante
diftusion iprépondérante
' croissant x P цт
inertie par plaques e
renardaae i
travail de débatissaae
Fig. 18 - Fig. 19 -

- la captation par diffusion pour les particules inférieures à 0,1 /im,


- la captation par inertie pour les particules inférieures à 1 //m.
Captation par diffusion c'est l'agitation brownienne qui permet à la particule de quitter la trajectoire
:

du gaz et de risquer une rencontre et une capture par l'obstacle (granule ou filtre). Cette captation est
gouvernée par le nombre de diffusion :
N = D/Vd
D étant le coefficient de diffusion D = KT//xxp, d'où
:

N = KT/Vdxp/i
Le taux de capture t(xp) d'une fibre cylindrique ou d'un granule de diamètre d est la proportion des particules
de diamètre xp contenues dans la veine de courant d'épaisseur d qui sera captée par la fibre t = e/d ou par
Vle décroît.
granule t = (e/d)2. On a constaté que t était proportionnel à N2//3. Donc t croît quand xp croît et quand

Captation par inertie : ce mécanisme, gouverné par le nombre de Stokes, est décrit dans l'appendice 2 :
Ф = (KpsVxp)/18/id
Toutes les particules de diamètre xp contenues dans la veine d'épaisseur e seront arrêtées par la fibre de
diamètre d ou par le granule de diamètre d. Le taux de capture de la fibre est t = e/d, celui du granule t =
(e/d)2. Dans ce cas, on voit que t croît quand xp croît et quand V croît.
Il est aisé de passer du taux de captation de la fibre élémentaire au rendement de captation de la
couche filtrante. Le taux de captation de la fibre non isolée est augmenté par la proximité des autres fibres
r = t[l + 4, 5(1 — £:)]. Le taux de captation de l'ensemble des fibres de la couche est multiplié par f, surface :
projetée de l'ensemble des fibres par unité de surface du filtre : f = 4(1 — e)Z/ixzà. Enfin, le rendement de
captation de la couche filtrante doit tenir compte de la baisse de concentration du gaz poussiéreux au fur
et à mesure de sa progression à travers la couche : С = Coexp(— ft). Pour la particule de diamètre xp, le
rendement de captation du filtre sera : rç(xp) = 1 — exp(— ft).
Le rendement de captation d'une couche filtrante, fibre ou granule, est minimal pour les particules de 0,1
à 1 fjm dont l'agitation brownienne ainsi que l'inertie sont faibles (fig. 18). Quand le débit de gaz augmente,
le rendement de captation augmente pour les particules microniques. Par contre il diminue pour les particules
ultramicroscopiques. Cette analyse n'est cependant valable que pour le filtre propre non colmaté.

b) Mécanisme de la filtration en surface

Il n'est pas encore possible de présenter une théorie de la filtration en surface qui est une filtration à
travers le gâteau de poussière déposé sur le filtre. Notons toutefois que (fig. 19) :
Les mécanismes du dépoussiérage 155

- le rendement croît avec l'épaisseur du gâteau, donc avec le temps (malheureusement la perte de charge
aussi),
- la phase initiale de formation du gâteau est brève, mais son rendement est médiocre,
- la nécessité de débâtir le gâteau s'impose quand la perte de charge du gâteau devient intolérable,
- la vigueur du débâtissage doit être optimisée,
- la permeance du gâteau est fonction de la distribution granulomé trique de la poudre.

6. Séparateur électrostatique

La séparation électrostatique est l'attraction dans un champ électrique des particules d'un gaz pous¬
siéreux préalablement chargées électriquement. On l'effectue dans un appareil appelé électrofiltre, ou filtre
électrostatique, ou séparateur électrostatique. L'opération se déroule en cinq étapes :
- ionisation du gaz,
- charge des particules,
- migration des particules chargées vers l'électrode collectrice,
- décharge des particules sur la collectrice,
- débâtissage de la collectrice.
Champ électrique : en l'absence d'ionisation, le champ électrique E entre deux électrodes planes (fig. 20)
espacées de a/2 et portées à une différence de potentiel U est uniforme et a pour valeur E = 2U/a. Entre
deux électrodes concentriques (fig. 21) de diamètres d et D il n'est pas uniforme :

E = U.(rLnD/d)-1

décroissant du centre vers la périphérie. Il en va de même à proximité d'une électrode filiforme.

- ©

D
* YW - ©
Fig. 20 - Fig. 21

Effet couronne quand on applique une tension à l'électrode filiforme appelée émettrice, il apparaît une
:

gaine bleuâtre autour du fil pour une tension dite de seuil de l'ordre de 20 kV : le champ intense à proximité
de l'émettrice ionise le gaz. Les électrons libres de l'air acquièrent dans ce champ une énergie suffisante pour
arracher des électrons aux molécules de gaz voisines. Ce nuage d'ions reste localisé autour du fil : c'est l'effet
couronne. La tension de seuil dans l'air s'écrit, pour des électrodes concentriques :

U = 15, 5.105Kpd[l + 0, 0436(kpd) - 0, 5]LnD/d

où la
de kp composition
est la densitédurelative
gaz et de
du l'air
dépôtparderapport
poussière
à l'air
sur les
ambiant
électrodes.
(25° C, 1013 mbars). Elle dépend également

Charge des particules : soumises au bombardement ionique, elles se chargent à leur tour par capture
jusqu'à une charge à la saturation limitée par la répulsion électrostatique. La mobilité des ions est subordon¬
née à deux mécanismes : leur déplacement suivant les lignes de force du champ électrique et leur agitation
brovvnienne. Suivant la taille des particules, l'un des mécanismes est prépondérant (tabl. 3).
156 В. Castel

Tableau 3-
Type de charge Taille des particules Charge à la saturation Temps nécessaire pour
concernées en цт q atteindre 80 % de la charge
Par choc ou par effet de champ > 1 Proportionnelle à Exp 0,1 s
Par diffusion brownieniie < 0,2 Proportionnelle à xp 1s

Mouvement des particules : le mouvement de la particule chargée résulte de la composition des forces
suivantes :
- la force exercée par le champ électrique sur la charge de la particule,
- le vent électrique, courant gazeux de l'ordre de 60 cm. s-1 vers la collectrice dû au transfert de quantité
de mouvement entre les ions et les molécules du gaz,
- la résistance aérodynamique du gaz au mouvement de la particule. La vitesse de migration W résultante
est proportionnelle à Eq/(Kxp/i) où E est le champ électrique, К est le facteur de correction de Stokes-
Cunningham, explicité dans l'appendice 2 et influent pour les particules inférieures à 0,1 /im.
La vitesse de migration croît avec la tension, diminue avec la température (qui augmente la viscosité
du gaz), croît avec la taille de la particule pour des particules de taille supérieure à 1 /i m (W est alors
proportionnel à E2xp//i), est indépendante de la taille des particules pour les particules inférieures à 0,1 /im
(W est alors proportionnelle à E//i). Enfin, la vitesse de migration est minimale pour les particules dont les
tailles sont comprises entre 0,2 et 1 /im qui seront, par conséquent, les plus difficiles à capter.
La faible mobilité des poussières chargées (10 cm. s-1), cent fois plus faible que celle des ions, produit
une charge d'espace qui s'oppose au passage du courant, réduit la charge des particules et leur vitesse de
migration. La charge d'espace oblige à relever la tension.
Tension disruptive (fig. 22) : quand la tension croît, le courant croît aussi et, avec lui, la vitesse de
migration des poussières, jusqu'à ce que jaillisse un arc c'est la tension disruptive. L'arc serait destructeur
:

si on le laissait s'établir. En outre, il réduit la vitesse de migration en faisant chuter la tension et il provoque
le réentraînement des poussières captées. La captation optimale conduit donc à réguler automatiquement la
tension aussi près que possible de la tension disruptive (environ une étincelle par seconde).
La tension disruptive croît avec la densité du gaz et sa teneur en humidité. Quand la température croît,
elle décroît plus vite que la tension de seuil, rendant difficile le fonctionnement de l'électrofiltre au-dessus de
400° С (à moins de compenser l'influence de la température par celle de la pression). La tension disruptive
est beaucoup plus faible avec une émettrice positive. Elle est très sensible au dépôt de poussière sur les
électrodes, ce qui impose une adaptation permanente de la tension entre deux débâtissages.
Résistivité des dépôts (fig. 23) : la conductivité d'une poudre se fait à la fois par la matrice (conductivité
de volume) et par la couche adsorbée sur les particules (conductivité de surface). La résistivité de volume
décroît exponentiellement avec la température. La résistivité de surface est particulièrement affectée par la
présence d'eau adsorbée (fonction de la température, de la teneur en humidité du gaz) et d'électrolytes (SO3,
NH3, Na+, Cl, etc.).
La résistivité optimale permet l'adhérence du dépôt sur la collectrice (fig. 24). Si elle est trop faible, les
collectrice. sont renvoyées d'une électrode à l'autre. Si elle est trop forte, le dépôt isole électriquement la
poussières

Conditionnement de la poussière : on peut ainsi chercher à abaisser la résistivité des poussières (vapeur
d'eau, électrolytes). Par contre, on est désarmé face aux poussières trop conductrices (coke, noir de carbone).
Le rôle bénéfique de l'eau est triple : elle abaisse la résistivité du dépôt, sa vaporisation abaisse la température,
elle élève la tension disruptive.
Etat de surface des émettrices et des collectrices : le débâtissage se fait par frappage, par inversion
de champ ou par ruissellement d'eau (électrofiltre humide). La fréquence et l'énergie du débâtissage sont
un compromis entre des dépôts trop isolants et les réenvolements inévitables. La géométrie de la collectrice
Les mécanismes du dépoussiérage 157

courant

de surface
resisuvite de volume
résistivité

tension tension 1С)1 ilcm point de


de seuil disruptive rosee
tension
temperature
plage de
fonctionnement 200 С

Fig. 22 Fig.23 -
10 11
résistivité Q.cm 10 10 10 10

décharge rapide optimum: isolement de la collectrice


sur collectrice attraction claquage du diélectrique
inversion de la charge électrostatique des emission d'ions de signe
réenvolement opposés (contre émission
particules sur la
collectrice. décharné du nuaae

Fig. 24

cherche à augmenter la couche limite et à ménager des zones mortes pour limiter les réenvolements par érosion
éolienne ou lors des débâtissages. L'émettrice collecte aussi quelques poussières et doit être maintenue très
propre car la tension de seuil est très sensible aux dépôts.
Rendement de captation : comme pour le laveur et pour le filtre, on peut calculer ce rendement dans le
cadre des hypothèses simplificatrices suivantes (fig. 25) :
- vitesse de gaz uniforme V,
- écoulement turbulent transversalement à la trajectoire du gaz,
- champ constant E,
- absence
granulométrie
de réenvolements.
monomodale xp,

La variation de concentration en poussière le long de la trajectoire du gaz s'écrit :

С = C0.exp(— 2\YL/Va)

- L -
emettrice
Y ->* x um
▼w 4
collectrice

Fig. 25 - Fie. 26
158 В. Castel

et le rendement de captation pour les particules de taille xp :

rj = 1 — exp(— WA/q) ou rj = 1 — exp(— 2WL/Va)


avec A/q la surface collectrice spécifique et L/V le temps de séjour.
Le rendement de captation croît quand la vitesse de migration, la surface des collectrices, la longueur du
champ, la surface collectrice spécifique, le temps de séjour du gaz croissent, ou quand le débit volumique, la
vitesse du gaz, l'espacement entre collectrices décroissent. La vitesse de migration croît quand le champ, la
taille des particules croissent, quand la viscosité et la température du gaz décroissent.
Malheureusement, nos hypothèses sont trop restrictives : la vitesse du gaz n'est pas uniforme (problèmes
d'aérodynamisme des électrofiltres), le champ n'est pas constant, la distribution granulométrique n'est pas
unimodale et il y a des réenvolements. Néanmoins, l'expression du rendement de captation permet :
- à partir du rendement de captation global observé, de calculer une vitesse de migration globale effec¬
tive W,
- à partir du rendement de captation partiel h(xp), de calculer une vitesse de migration W(xp) et de
constater qu'elle est en effet minimale pour les particules de tailles comprises entre 0,2 et 1 /im.
Polarité de l'émettrice il existe des séparateurs électrostatiques où l'émettrice est positive. C'est notam¬
:

ment le cas pour la purification de l'air parce que l'effet couronne positif ne dégage pas d'ozone. La plupart
des séparateurs électrostatiques ont une émettrice négative qui supporte une tension disruptive plus élevée
et les courants plus importants nécessaires dans le dépoussiérage industriel où les rendements doivent être
élevés avec des concentrations en poussières élevées.

Tableau 4 -
SEPARATEUR CYCLONE LAVEUR VENTURI FILTRE ELECTROFILTRE
CARACTERISTIQUES DU GAZ
Débit (103m3h-1) 0,5 à 2 0,5 à 100 10 à 100 10 à 100 10 à 300
Granulométrie (/xm) 15 à 200 2 à 20 1 à 20 0,2 à 100 0,15 à 100
Concentration (kg. m3) 10 quelconque 1 2 0,1
Température + + + -
Pression + + + -
PERFORMANCES
Mécanisme Inertie Inertie Inertie Inertie Charge
diffusion difFusion électrostatique
Rendement 0,65 0,94 0,99 à 0,999 0,995 0,99
d50 (/xm) 2 à5 0,5 à 1 0,1 > 0,2 > 0,4
Vitesse (m. s-1) 10 à 25 1 à 25 40 à 150 0,01 à 0,05 0,5 à 1
CONTRAINTES DU PROCEDE
Souplesse + -
Fiabilité + - -
Rusticité + + -
Produit sec + - - + +
Humidité prod, collant - + + -
Explosivité + + -
Abrasivité + +
Corrosivité + + + - -
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
Prix + + - -
Encombrement + + - -
ДР (mm CE) 100 à 200 5 à 200 300 à 100 50 à 200 5 à 40
Frais de fonctionn. + + - -
Entretien + + - -
Les mécanismes du dépoussiérage 159

Diamètre de partage : nous n'avons pas trouvé de modélisation du séparateur électrostatique donnant
l'expression du diamètre de partage car son dimensionnement est resté entre les mains des électrotechniciens.

CONCLUSION

En conclusion et récapitulation des analyses précédentes, le tableau 4 compare entre elles les différentes
classes de séparateurs solide/gaz, en mentionnant leurs domaines d'utilisation, leurs avantages (+) et leurs
inconvénients (— ). On peut également le considérer comme une introduction à une étude technologique
descriptive de ces appareils dont les modèles sont extrêmement variés et qui, en outre, combinent parfois
deux classes (par exemple cyclone arrosé, ou bien cyclone laveur, Venturi ou filtre aidés d'électricité statique).

APPENDICE 1 - VITESSE LIMITE DE CHUTE D'UNE PARTICULE SPHERIQUE

Elle résulte de l'équilibre dynamique entre une force statique, le poids apparent de la particule :

[Os -/?g)7rXg]/6
et une force dynamique, la traînée exercée par l'air sur la particule en mouvement :

[CApgVj ]/2g = [CTTXpPgVj]/8g


où С est le coefficient de traînée, fonction du nombre de Reynolds de l'écoulement autour de la particule
R-exp — (Pgvtxp)//-

С I . [ 24/
régime
Re de Stokes

0,7
D xp(1=0.14 Re xp'
Re rJ régime de
240
Newton 0.44
.

Rexp
— >•
0,1 1000

Résultat
:

,4 ps Pg 1 i
vt = (ö§xP'
■3°"' Pg С
Cas particulier du régime de Stokes (en pratique les particules inférieures à 50-100 /im dans l'air)
:

vt = [gXp(ps - Pg)]/18/i
160 В. Caste 1

APPENDICE 2 - TAUX DE CAPTURE D'UN OBSTACLE SITUÉ SUR LA TRAJECTOIRE D'UN GAZ
POUSSIÉREUX

Les lignes de courant de la veine gazeuse contournent l'obstacle, mais les particules transportées peuvent
le heurter à cause de leur inertie. Toute particule rencontrant l'obstacle y sera captée. L'obstacle de dimension
d peut être une chicane, une gouttelette, un granule ou un fil. Une particule de diamètre xp sera captée si
elle est contenue dans la veine d'épaisseur e (ou dans le tube de courant de diamètre e si l'obstacle est une
gouttelette ou un granule). On appelle taux de capture t de l'obstacle le rapport :

t = -;
section maître
de la
- veine
couple
ou de
du l'obstacle
tube de courant

Le taux de capture de la chicane ou du fil sera donc : t = e/d, celui de la gouttelette ou du granule : t = (e/d)2.
t a été exprimé (Perry, 1984 ; Ullmann, 1988) en fonction du nombre de Stokes Ф = (K/?sVx2)/18pd et
du nombre de Reynolds de l'écoulement autour de l'obstacle : Red = (pgVd)//i. :
K, correction de Stokes-Cunningham, prend en compte l'effet de la diffusion brownienne dans le cas des
particules inframicroniques
:

К = 0, 13A/xp
où A = 1,25 + 0, 42exp(— 8, 42xp) et où xp est exprimé en micromètres.

Xp
К (/im) 16
1,000 10
1,016 11,160 од
2,870 0,01
22,350

Si Rea est inférieur à 40 //m, la relation exprimant ЦФ) peut être approchée par l'expression
:


Ф/(Ф + 0,65)3'7

D'autres relations ont été proposées pour des granules ou des fils (Fayed et Ottens, 1984 ; Svarovsky,
1981).
Les mécanismes du dépoussiérage

NOTATIONS

a espacement entre électrodes collectrices


A maître couple d'une particule, ou surface des électrodes collectrices, ou coefficient de correction de
Cunningham
В largeur de la chambre de décantation
С débit de solide capté, ou coefficient de traînée, ou concentration en poussière du gaz
C0 concentration en poussière du gaz à l'entrée du laveur
d diamètre d'une goutte, d'un granule ou d'une fibre ; ou largeur d'une chicane, ou diamètre d'une
électrode émettrice
d5o diamètre de partage
D coefficient de diffusion, ou diamètre d'une électrode collectrice
E débit entrant de solide, ou champ électrique (V/M)
Ep champ électrique de précipitation
f surface projetée de l'ensemble des filtres par unité de surface de la couche filtrante
g accélération de la pesanteur
H hauteur de la chambre de décantation
kp densité de l'air par rapport à l'air ambiant
К constante de correction de Cunningham
L longueur de la chambre de décantation, ou rapport volumique liquide/gaz
M débit masse du gaz
m(d) volume épuré spécifique d'une goutte de diamètre d
n nombre de cyclones
N nombre de diffusion
P perméance
q débit volumique du gaz, ou charge électrique de la particule à la saturation
r distance à l'électrode centrale dans un champ électrique cylindrique
r3 rayon du plongeur de sortie d'un cyclone
Re nombre de Reynolds
S débit de sortie non capté sortant
t taux de capture d'un obstacle
T température absolue
Ur vitesse tangentielle sur la surface de rayon r dans le cyclone
v vitesse relative gaz-liquide dans un laveur
vt vitesse terminale de chute d'une particule
V vitesse du gaz
w vitesse de migration d'une particule dans un séparateur électrostatique
wr vitesse radiale centripète sur la surface de rayon r3 dans le cyclone
xp taille de la particule
Z épaisseur du filtre
Др perte de charge du gaz dans le séparateur
s porosité ou taux de vide du filtre
r] rendement de séparation
/1 viscosité dynamique du gaz
pg masse volumique du gaz
Pi masse volumique du liquide
Pi masse volumique du solide
t taux de capture d'une fibre non isolée
Ф nombre de Stokes
162 В. Castel

BIBLIOGRAPHIE

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Mulrad W. et Lardit F. (1986) - Séparation des poussières et des vésicules liquides. Techniques de
l'Ingénieur, fasc. A 5700 et A 5701.
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sect. 20, p. 77-21.
Svarovski L. (1981) - Solid gaz separation, Handbook of Powder Technology, 3, Elsevier, 123 p.

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