DEPARTEMENT DE LA
LOIRE nak
ARRETE DU MAIRE
COMMUNE DE
VILLEREST
, ARRETE DE FERMETURE
ieee ADMINISTRATIVE D’UN
ETABLISSEMENTRECEVANT
: DU PUBLIC
Vu le code général des collectivités notamment son article L221
Vu le code de la construction et de habitation et notamment ses articles R 123-27 et R 12:
Vu le décret n° 95-260 du 8 mars 1995 modifié relatif a la commission consultative
départementale de sécurité et d'acee
Vu l'arrété préfectoral portant création de la commission de sécurité ;
Vu l'avis défavorable & l’ouverture émis par la commission de sécurité le 17 juin 2019
Vu avis de la Commission de Sécurité en date du 06 ait 2019 tenue en sous-préfecture de
Roanne demandant la fermeture administrative de cet établissement:
Considérant le courrier de Monsieur le Maire de Villerest en date du 17 juin 2019 et notifié le
24 juin 2019 portant mise en demeure d'effectuer les travaux de mise en conformité
mentionnés et rappelant l'interdiction faite d’ouvrir au public en absence davis favorable de
la Comm
Considérant que l'état des locaux compromet gravement la sécurité du public et fait obstacle au
maintien de exploitation de cet établissement eu égard au fait notamment qu'il s‘agit d’un
chapiteau comportant des installations de chaufffage et une cuisine jouxtant des matériaux
inflammables et que les recommandations de la Commission de Sécurité portent en particulier
sur ces installations et matér
Considérant qu’ plusieurs reprises la Gendarmerie Nationale a constaté que I'établissement
dont il est question a &8 ouvert au public sans autorisation d’ouverture & occasion de
manifestations festives et ce, demiérement en date du 03 aotit 2019 avec tir d’un feu d’attifices
sion de Sécurité:
Is de lutte contre l'incendie.
ARRETE
Article 1 : L'établissement £04736, Type CTS LN, Catégorie 5, sis, 1218, route de
Champlong 42300 VILLEREST, en lespéce un chapiteau salle de réception sera fermé au
public 4 compter de la notification du présent arrété l'exploitant.
Article 2: La réouverture des locaux au public ne pourra intervenir qu'aprés une mise en
conformité de l'établissement, une visite de la commission de sécurité et une autorisation
déliveée par arrété municipal (conformément 4 l'article R 123-52 du Code de la construction et
de habitation, l'arrété de fermeture fixe le cas échéant la nature des aménagements et travaux
réaliser ainsi que les délais d'exécution).
Article 3: Le présent arrété sera affiché sur les lieux par l’exploitante et en mairie.Article 4: La présente décision peut faire objet d'un recours contentieux devant le tribunal
administratif de LYON, 184. rue Dugueselin qui devra, sous peine de torclusion, étre enregistré
au greffe de cette juridiction dans le délai de 2 mois & compter de sa publication ou de sa
notitication
Article 5 : M. le Commandant de la brigade de gendarmerie de Villerest est chargé de
-galement transmise & :
Vexgcution du présent arrété dont ampliation sera
- Madame HAJFANI Annaélle, exploitante de I'établissement ;
= M. le sous-préfet de Roanne :
= Le SDIS du département de la Loire ;
Pour extrait conforme au registre,
A Villerest. le 06 aodt 2019,
Le Maire,TRIBUNAL ADMINISTRATIF
DE LYON
N? 1906623 REPUBLIQUE FRANCAISE
SOCIETE ANAEVENT
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
M. Vincent-Marie Picard
Juge des référés
Le juge des réténés
Ordonnance du 23 aoat 2019
D-co
Vu la procédure suivante :
Par une requéte enregistrée le 23 avit 2019, la société Anaevent demande au juge des
réfirés :
1°)d’ordonner, sur le fondement des dispositions de l'article L. 521-1 du code de
justice administrative. la suspension de ’exécution de I'arrété pris par le maire de Villerest
(42000) le 6 aodt 2019 portant fermeture au public d’un chapiteau/salle de réception situé 1218
route de Champlong sur le territoire de la commune, jusqu’d ce qu'il soit statué au fond sur la
légalité de cette décision :
2°) de mettre a la charge de la commune de Villerest une somme au titre de article
L. 761-1 du code de justice administrative. ainsi que les entiers dépens.
Elle soutient que :
=a la suite d'une visite du chapiteau, le 17 juin 2019, ta commission consultative
départementale de sécurité et d'accessibilité a émis un avis défavorable a la délivrance de
Mautorisation d’ouverture et le maire, par un courrier du 20 juin 2019, tui a indiqué de se
conformer aux prescriptions de cet avis et lui a interdit d'exploiter le chapiteau :
~elle ne pouvait se résoudre & une absence totale d'exploitation pendant la période
estivale :
- urgence est justifige : elle doit accueillir une soirée de mariage le 24 avait 2019
Farrété en cause interdit son activité et engendre des conséquences gravement préjudiciables
elle-méme comme ses clients sont impactés
- larrété est insuffisamment motive :
- le principe du contradictoire a été méconnu ;
= il y a erreur de fait et erreur d’appréciation.N° 1906623
Vu les autres pigces du dossier.
vu
= le code de la construction et de habitation :
= le code de justice administrative,
Vu la décision par laquelle le président du tribunal a désigné M. Picard, président, pour
statuer sur les demandes de rétéré.
Considérant ce qui suit
Aux termes de Varticle L. 521-1 du code de justice administrative : « Quand une
décision administrative, méme de rejet, fait Vobjet d'une requéte en annulation ou en
réformation, le juge des référés, saisi d'une demande en ce sens, peut ordonner la suspension de
Fexécution de cette décision, ou de certains de ses effets, lorsque Vurgence le justifie et quill est
fait état d'un moyen propre @ eréer, en l'état de linstruction, un doute sériewcx quant & la légalité
de la décision (...) ». Aux termes de Varticle L. 522-1 de ce code : « Le juge des référés statue au
terme d'une procédure contradictoire éerite ou orale. Lorsqu'il lui est demandé de prononcer les
mesures visées aux articles L.521-1 et L. 521-2, de les modifier ou d'y metire fin, il informe sans
deélai les parties de la date et de Vheure de Vaudience publique (..) ». Liatticle L. 522-3 du méme
code dispose que : « Lorsque la demande ne présente pas un caractére d'urgence ou lorsqu'il
apparait manifeste, au vu de la demande, que celle-ci ne reléve pas de la compétence de la
juridiction administrative, quelle est irrecevable ou quelle est mal fondée, le juge des réferés
peut la rejeter par une ordonnance motivée sans qu'il y ait liew d'appliquer les deux premiers
alinéas de Varticle L. 522-1 ». Enfin aux termes du premier alinga de l'article R. 522-1 de ce
code : « La requéte visant au prononcé de mesures durgence doit (..) justifier de Uurgence de
Vaffaire ».
2. Tlapparait que. comme I’a relevé arrété contesté. qui a repris les constatations de
Tavis défavorable émis le 17 juin 2019 par la commission de sécurité, renouvelé le 6 aoat 2019.
Je chapiteau en question comporte des installations de chauffage et une cuisine jouxtant des
matériaux inflammables. plusieurs recommandations ayant été émises A cet égard. En dépit de
ces recommandations et de l’interdiction d’ouverture au public dont il faisait objet depuis le 20
juin 2019, la société requérante, qui n’a pas effectué les travaux qu’ imposait une telle situation, a
accueilli sous ce chapiteau, au cours de 1'été, plusieurs manifestations. notamment le 3 aodt
2019, avec tir d’un feu d’artifice. Si l'arrété en litige interdit en principe a la société Anaevent
accueillir la soirée de mariage programmée le 24 aodt 2019. de méme que tout autre
événement susceptible de se produire d'ici la tenue. au mois de septembre prochain, d'une
nouvelle réunion de la commission de sécurité et l'intervention éventuelle d°un arrété
autorisation d’exploitation, et alors méme que cette socité aurait remédié & d’autres problémes,
que ceux retenus par le maire de Villerest dans I'arrété contesté, il n’apparait pas, dans ce
contexte, et compte tenu des impératifs de sécurité auxquels doit nécessairement répondre une
installation recevant du public, que l'atteinte que la décision en litige porterait a la situation,
notamment financiére. de la société requérante, comme d'ailleurs a ses clients, serait
suffisamment grave et immédiate et que donc la condition durgence prévue a l'article L.521-1
du code de justice administrative serait. en l"espéce. satisfaite.
3. Il s‘ensuit que. en application de I'article L. 22-3 du code de justice
administrative. et sans qu'il soit nécessaire d’examiner les moyens invoqués, la requéte de la
société Anaevent doit. dans l"ensemble de ses conclusions, étre rejetée.1906623
ORDONNE :
Article 1°: La requéte de la société Anaevent est rejetée
Article 2 : La présente ordonnance sera notifige a la société Anaevent.
Fait a Lyon le 23 aotit 2019,
Le juge des rétérés
VM. Picard
La République mande et ordonne au préfet de la Loire en ce qui le conceme ou a tous huissiers
de justice a ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées. de
pourvoir & lexécution de la présente décision.
Pour expédition,
Un greffier