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Un conducteur traversé par un courant I et soumis à une induction magnétique β est le siège
d’une force F qui tend à le mettre en mouvement.
Sur les moteurs triphasés, le champ tournant est produit au stator par 3 enroulements fixes,
décalés de 120° dans l’espace et parcourus par des courants présentant le même déphasage
électrique (courants triphasés 5OHz).
L1 L2 L3
L1 L2 L3
Puisque les 3 phases L1-L2-L3 passent successivement par un maximum, un pôle Nord
apparaît successivement à la bobine B1 puis à la bobine B2, puis à B3 etc …
Ce cycle se renouvelle 50 fois par seconde (réseau de fréquence 50 Hz).
Sans rotation mécanique, nous générons au stator, un champ tournant dans l’espace dont la
vitesse est de 50 tours par seconde (3000 tours par minute).
Le stator : C’est la partie fixe du moteur. Il s’agit d’une carcasse constituée d’un empilement
de tôles d’acier de qualité magnétique. Le stator supporte les enroulements. Ceux-ci sont
connectés au réseau triphasé et produisent le champ tournant.
Le rotor : C’est la partie mobile du moteur. Il est constitué d’un empilage de tôles d’acier
(pour minimiser les iF) formant un cylindre.
Des trous ou des encoches longitudinales sont ménagées dans la périphérie de ce cylindre.
Cage rotorique
Tôle de
stator
Tôle de
rotor
C’est dans ces encoches que sont placés les conducteurs en cuivre ou injectés en aluminium.
Aux 2 extrémités, ils sont court-circuités par une couronne. L’ensemble présente l’aspect
d’une cage d’écureuil. Des ailettes de refroidissement sont prévues à une extrémité du rotor.
Caractéristiques :
Ce rotor est compact, peut être parfaitement équilibré par recylindrage ce qui lui confère une
grande robustesse mécanique.
D’un point de vue électrique, le moteur à cage d’écureuil présente un couple de démarrage
assez faible ainsi qu’un appel de courant au démarrage très élevé.
Vu sa simplicité et sa robustesse, son coût d’achat et son coût d’entretien sont faibles.
Les moteurs à rotor à cage de faible puissance peuvent la plupart du temps être employés en
démarrage direct, mais ceux de moyenne et forte puissance nécessitent un dispositif
réduisant le courant de démarrage.
Document Leroy-Somer
R externes
Caractéristiques :
Ces résistances sont insérées au démarrage afin d’augmenter la résistance de l’enroulement et
ainsi réduire fortement la pointe du courant de démarrage. Cette qualité est intéressante
pour des moteurs puissants placés sur des réseaux relativement sensibles
On constate également que l’insertion de ces résistances augmente le couple de démarrage,
ce qui est précieux lorsqu’un moteur entraîne une charge dont le couple résistant de décollage
est élevé.
L’insertion de plus ou moins de résistances rotoriques, permet de faire varier la vitesse du
moteur dans une certaine mesure.
Ce moteur possède donc toutes les qualités électriques. Par contre, les enroulements
rotoriques ainsi que le système de bagues et balais le rendent plus vulnérable
mécaniquement et plus cher aussi bien à l’achat qu’à l’entretien.
3.4. Vitesse :
La vitesse à vide des moteurs asynchrones n’est pas influencée par les variations de tension,
mais elle est proportionnelle à la fréquence et inversement proportionnelle au nombre de pôles
par phase du stator (p). n (tr/s) = f (Hz) / p
En pratique, même lorsqu’il s’agit d’un moteur triphasé, on parle par habitude, du nombre de
pôles monophasés.
Il est plus logique de parler du nombre de « triplets» ou de « paires » de pôles
A l’arrêt : g = 1 => fr = f = 50 Hz
A vide : g = 1% => fr = gf = 0,5 Hz
Comme la fréquence des courants induits du rotor est faible, nous pouvons négliger les pertes
fer rotoriques pfr = 0. En effet le rotor tourne presque à la vitesse du champ tournant.
PTr est la puissance transmise du stator au rotor par le couple électromagnétique du champ
tournant dont la vitesse angulaire est ωs. C = PTr / ωs (1)
Le rotor réagit en opposant un couple égal. Le rotor tourne à la vitesse angulaire ωr.
D’où C = Pu élec / ωr (2)
La transmission de la puissance du rotor se fait avec une perte de vitesse (ωr < ωs) et une
perte de puissance (Pu élec < PTr), mais à couple constant.
(1)(2) =>
Schéma équivalent : g X2 R2
gE2
E2 g E2 I2 gX2I2
R2I2
I2 = (5)
(4) ⇒ (6)
(5)(6) ⇒ (7)
(8)
Exemple :
E2 = 200V f = 50Hz (ωs=314 pour 1 triplet pôles) X2 = 1Ω R2 = 0,2Ω
Calculez et tracez les courbes de I2 = f(g), C = f(g) et cosϕ2 = f(g) pour les valeurs de
g = 1 – 0,7 – 0,5 – 0,4 – 0,3 – 0,2 – 0,1 – 0,06 – 0,03 – 0
Recommencez le même exercice pour R2 = 0,4 – 0,6 – 0,8Ω
Nous utiliserons ces courbes notamment dans l’étude du démarrage et du réglage de vitesse
des moteurs asynchrones à bagues, dans lesquels on insère volontairement des résistances
rotoriques supplémentaires pour faire varier R2.
4.4. Rendement :
Reprenons le schéma bloc du § 3.1.
5.1. Introduction :
Lors de la mise sous tension d’un moteur, l’appel de courant au réseau est important.
Suivant la longueur et la section de la ligne d’alimentation, ce courant provoque des chutes de
tension telles qu’elles sont perceptibles au niveau de l’éclairage, des ordinateurs, des
télévisons etc…
Il est même possible que la tension descende momentanément sous le seuil de maintien des
contacteurs et déclenche certains de ceux-ci.
Pour remédier à ces inconvénients, les distributeurs d’électricité limitent la puissance des
moteurs asynchrones à démarrage direct et imposent ainsi un système de démarrage
approprié.
Ces différents types de démarrages reviennent presque toujours à diminuer la tension aux
bornes du stator, ce qui entraîne une réduction de la pointe d’intensité ID sur le secteur
d’alimentation, mais aussi une réduction importante du couple de démarrage CD.
Le courant de démarrage ID est proportionnel au courant de ligne IL, tandis que le couple
moteur est proportionnel au carré du courant de phase : C ÷ P/ω donc C ÷ RIPh2.
Couple (xCN)
Intensité (xIN)
2,5
7
6
2
Couple moteur
5
1,5
4
3
1
Couple accélérateur
2
Couple résistant de la charge
0,5
1
0
0
0 0,25 0,50 0,75 1 0 0,25 0,50 0,75 1
vitesse vitesse
Ces rapports de réduction ne sont pas réglables et conviennent bien aux machines démarrant à
vide ou à faible couple (machines centrifuges telles que pompes, ventilateurs, machines
outils).
Intensité (xIN) Couple (xCN)
7 2,5
6
Intensité triangle 2
5 Couple triangle
4 1,5
3
1
2 Intensité étoile
Couple étoile
1 0,5
Le grand inconvénient est que si l’appel de courant est divisé par un facteur K, le couple est
réduit par K2. En effet, le courant de phase est réduit dans le même rapport que le courant de
ligne (même couplage) donc le couple est divisé dans le rapport au carré.
L’emploi de réactances inductives est plus onéreux, mais permet des démarrages fréquents
(les pertes sont réactives).
Ce type de démarrage est employé pour des machines démarrant à faible couple y compris les
machines puissantes et de forte inertie (pompes et ventilateurs).
Couple (xCN)
Intensité (xIN) 2,5
7
6 2 C direct
5
I sans résistances 1,5
4 (direct)
I avec résistances
3 1
2 C avec résistances
0,5
1
Couple résistant de la charge
0 0
0 0,25 0,50 0,75 1 0 0,25 0,50 0,75 1
vitesse vitesse
Ce démarrage est le plus souple et le meilleur au point de vue électrique. Par contre, le moteur
à rotor bobiné est mécaniquement moins fiable et son prix en association au système de
démarrage n’est compétitif que dans des applications particulières.
Couple (xCN)
Intensité (xIN) 2,5
7
6 2
5 Temps 3
1,5
4 Temps 2
Temps 1
3 1
Temps 3
2 Temps 2
Temps 1 0,5
1
Couple résistant de la charge
0 0
0 0,25 0,50 0,75 1 0 0,25 0,50 0,75 1
vitesse vitesse
6
2 C direct
5
I direct
1,5
4
I avec démarreur
3
1
CD tension réduite
2
pour ID = 3IN
0,5
1
Couple résistant de la charge
0
0
0 0,25 0,50 0,75 1
0 0,25 0,50 0,75 1
vitesse vitesse
Le démarreur électronique permet également la décélération progressive
KM1 et l’arrêt freiné des moteurs asynchrones.
Le schéma unifilaire ci-contre
illustre la possibilité de démarrer
Démarreur successivement plusieurs moteurs
électronique (puissances différentes mais
compatibles avec le démarreur).
Après démarrage progressif les
moteurs sont alimentés
directement par les contacteurs
KM11 KM12 KM21 KM22 KM31 KM32
KMx2.Un contact du démarreur
empêche un second démarrage tant
que le premier n’est pas terminé.
Q11 Q21 Q31 Un autre avantage de ce procédé
est donc d’éviter des démarrages
F11 F21 F31
simultanés.
M1 M2 M3
3∼ 3∼ 3∼
C démarrage CD = 1 à 1,5 CN 0,3 à 0,5 CN (CD/3) 0,8 CN (CD/K2) 0,15 à 1 CN (CD/K2) 1,5 à 2,5 CN
R R
T S
T S S T
R
R S T R S T R S T
R R
T S S T
S T T S
R R
R S T R S T R T S R T S
B2
B3 B5
a
b B6 B4
B1
U M
U=
f 3≈
Son prix élevé est à mettre en relation avec les avantages obtenus. Le cas typique d’emploi est
l’entraînement de pompes dans des circuits hydrauliques importants. En effet ce système
permet des changements progressifs de régime afin d’éviter les coups de béliers.
Il permet aussi une régulation de débit en fonction par exemple de la température (système de
chauffage) ou en fonction des besoins en eau (remplissage de châteaux d’eau).
Si la tension aux bornes du moteur varie proportionnellement à la fréquence (U/f = cste), alors
le champ magnétique et le couple sont constants dans toute la gamme de réglage de la vitesse.
Nous obtenons un réseau infini de courbes C = f(v) comme sur le graphe. Le point de
fonctionnement P glisse en fonction de la vitesse (fréquence).
Nous voyons sur le graphe de droite qu’il est tout à fait possible de démarrer et de réguler en
vitesse des charges à couple hyperbolique telles que des enrouleuses, certaines machines-
outils et des engins mobiles de traction électrique.
Auparavant, seul le moteur série à courant continu était capable de démarrer ce type de
charges.
vitesses >ns
P1 P2 P3 P4 P5 PN
0 nr vitesse 0 nr vitesse
Dans la plupart des applications, l’arrêt du moteur se fait par décélération naturelle.
Le temps d’arrêt dépend uniquement de l’inertie de l’ensemble moteur + machine entraînée.
Il est possible de réduire ce temps par un freinage électrique.