Vous êtes sur la page 1sur 2

[http://mp.cpgedupuydelome.

fr] édité le 4 octobre 2013 Enoncés 1

Diagonalisabilité et endomorphisme induit Exercice 6 [ 00858 ] [correction]


Soient f et g deux endomorphismes diagonalisables d’un K-espace vectoriel E de
Exercice 1 [ 00854 ] [correction] dimension finie.
Soit f un endomorphisme diagonalisable d’un K-espace vectoriel E de dimension Montrer que f et g commutent si, et seulement si, f et g sont simultanément
finie. diagonalisables.
Montrer que la restriction de f à tout sous-espace vectoriel F 6= {0} stable est
diagonalisable.
Exercice 7 [ 03374 ] [correction]
Soient A, B, C ∈ Mn (R) vérifiant

Exercice 2 [ 00855 ] [correction] AB − BA = C


Soit u un endomorphisme diagonalisable d’un K-espace vectoriel E de dimension
finie. On suppose en outre que C commute avec les matrices A et B.
Montrer qu’un sous-espace vectoriel F non nul est stable par u si, et seulement si, a) On suppose que A et diagonalisable. Montrer que la matrice C est nulle.
il possède une base de vecteurs propres de u. b) On suppose que la matrice C est diagonalisable. Montrer à nouveau de que la
matrice C est nulle.

Exercice 3 [ 03038 ] [correction]


Soit u un endomorphisme d’un K-espace vectoriel pour lequel il existe une base
B = (e1 , . . . , en ) vérifiant u(e1 ) = e1 et u(e2 ) = e1 + e2 .
L’endomorphisme u est-il diagonalisable ?

Exercice 4 [ 00856 ] [correction]


Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice est
 
5 1 −1
 2 4 −2 
1 −1 3

dans la base canonique.


Déterminer les sous-espaces vectoriels stables par f .

Exercice 5 [ 00857 ] [correction]


Soient f et g deux endomorphismes diagonalisables d’un K-espace vectoriel E de
dimension finie.
Montrer que f et g sont simultanément diagonalisables si, et seulement si, chaque
sous-espace propre de l’un est stable par l’autre.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 octobre 2013 Corrections 2

Corrections Exercice 6 : [énoncé]


Si f et g sont simultanément diagonalisable alors leurs représentations diagonales
Exercice 1 : [énoncé] commutent donc f et g commutent.
f annule un polynôme scindé à racines simple et f|F aussi. Si f et g commutent alors g laisse stable chaque sous-espace propre Eλ (f ) et donc
la restriction de g à celui-ci est diagonalisable dans une certaine base Bλ . En
accolant les bases Bλ , pour λ ∈ Sp(f ) on obtient une base où f et g sont
représentés par des matrices diagonales.
Exercice 2 : [énoncé]
Si F admet une base de vecteurs propres, il est immédiat d’établir qu’il est stable
par u. Exercice 7 : [énoncé]
Inversement, si F est stable alors uF est diagonalisable et donc il existe une base a) Par récurrence, on obtient
de F formée de vecteurs propres de u.
∀n ∈ N? , An B − BAn = nAn−1 C

On en déduit
Exercice 3 : [énoncé]
∀P ∈ K [X] , P (A)B − BP (A) = P 0 (A)C
Le sous-espace vectoriel F = Vect(e1 , e2 ) eststable par u et l’endomorphisme
1 1 Si la matrice A est diagonalisable, elle annule un polynôme scindé à racine simple
induit par u sur F a pour matrice dans(e1 , e2 ).
0 1 P et donc
Or cette matrice n’est pas diagonalisable donc l’endomorphisme induit par u sur P 0 (A)C = 0
F n’est pas diagonalisable et donc u ne l’est pas non plus.
Puisque les racines de P sont simples, les valeurs propres de A ne sont pas racine
de P 0 et une diagonalisation de A permet d’affirmer

Exercice 4 : [énoncé] det P 0 (A) 6= 0


Spf = {2, 4, 6}, E2 (A) = Vecte1 , E4 (A) = Vecte2 et E6 (A) = Vecte3 avec
e1 = (0, 1, 1), e2 = (1, 0, 1), e3 = (1, 1, 0). Puisque la matrice P 0 (A) est inversible, l’identité P 0 (A)C = 0 donne C = 0.
Si V est un sous-espace vectoriel stable alors fV est diagonalisable et donc b) Supposons C diagonalisable.
possède une base de vecteurs propres de f . Ainsi V = {0}, Vect(ei ) avec Notons a, b, c les endomorphismes de Rn canoniquement associés aux matrices
i ∈ {1, 2, 3}, Vect(ej , ek ) avec j 6= k ∈ {1, 2, 3} ou V = R3 . A, B, C.
Soit λ une valeur propre de C. Le sous-espace propre Eλ (c) est stables par les
endomorphismes a et b car la matrice C commute avec A et B. Notons aλ et bλ
les endomorphismes induits associés. On a
Exercice 5 : [énoncé]
Si f et g sont simultanément diagonalisables alors on peut former une base de aλ ◦ bλ − bλ ◦ aλ = λIdEλ (c)
chaque sous-espace propre de f à l’aide de vecteur propre de g. Par suite les
sous-espaces propres de f sont stables par g et inversement. En considérant la trace, on obtient
Supposons que les sous-espaces propres de f soient stables par g. f étant
diagonalisable, E est la somme directe des sous-espaces propres de f . Sur chaque λ dim Eλ (c) = 0
sous-espace propre de f , la restriction de g définit un endomorphisme
diagonalisable car annulé par un polynôme scindé à racines simples (car g On en déduit que seule 0 est valeur propre de C et donc la matrice diagonalisable
diagonalisable). Cela permet de construire une base de diagonalisation simultanée. C est nulle.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Vous aimerez peut-être aussi