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I lE FANTASTip
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I AU CINÉMA
MICHEL lAClOS
JEAN-JACQUES
PAUVERT '
i^m^
ÉDITEUR
Oie^^^^H
iolem Nosfe: ne Symphonie
ire The JLost lu Moulin Rouge Faus
Gorille Tell
Hallucinations Frankenstein Vanr
t Soûls The Old ûark House Doctor X.Freaks
. ^ A Midsummer -Night's
-o- - - -he Bride of Frankeni
] .
Mystery Topper
" '^ ' ^"le Mask
pnn de Mun
î of Frankenst
LE FANTASTIQUE
'DITEUR 1958
Frontispice : La Fo/it du Docteur liée (Abel Gancc, 1915).
mettre d'étendre la connaissance de l'homme mais elle libère des monstres cent fois
plus redoutables que ceux déjà connus. La science enfin, la science qui progresse à
pas de géant, au lieu de disperser les ombres, les rassemble. Les points; d'interro-
gation se multiplient, le mystère s'épaissit encore.
Cependant la fin du siècle dernier a vu naître une singulière invention : le
cinématographe qui deviendra le ciné avant d'être le cinéma. Cette très vulgaire
attraction foraine va bouleverser le monde. Désormais les hommes disposent d'un
moyen d'expression, d'un art bientôt, qui, plus qu'aucun autre, et avec une puissance
de concrétisation inégalable, leur pcrnietlra d'étancher impunément leur soif de
merveilleux, de fantastique, d'apaiser leur fringale de miiaclcs, en se faisant l'écho
de leurs angoisses et de leurs rêves.
Le cinéma a exploré toutes les voies du Fantastique et du Merveilleux. Adaptant
des œuvres littéraires ou suscitant des sujets originaux, il en a exposé tous les thèmes,
exploité les innombrables ressources : fantômes; zombis; vampires; loups-garous;
sirènes; la gamme colorée des métamorphoses avec les femmes-oiseaux et les femmes-
panthères; Dieu et le Diable (avec une curieuse préférence toutefois pour ce dernier) ;
le Ciel et l'Enfer (idem) ; les anges sans distinction de sexe; les sorcières et leurs
nation (notons à ce propos que moins d'un an après la fameuse mystification ilitc de
Bridey Murphy, Hollywood, mettant en chantier sous la direction de Noël Langley
et avec des acteurs comme Teresa Wright et Louis Hayward, un The Search for
Bridey Murphy, réactualisait un vieux mythe et ouvrait ainsi im débouché commer-
cial à toute une vague de « réincarnés » dont on n'a pas fini d'enregistrer les méfaits
(r/. James Dean!); le dédoublement de la personnalité; la voyance; la prémonition;
IV
,
Dieu lePère n'apparaît que rarement sur les écrans. Nous noterons pourtant sa
divine présence, noire et bienveillante, dans Green Postures - Verts Pâturages (1936)
classique de ciné-clubs et bien médiocre film pourtant; dans Cabin in the Sky -
Un Petit Coin aux deux (1943) où il apparaît, noir toujours mais vêtu d'un bel
,
uniforme blanc; dans le suédois Himlaspelet - Le Chemin qui conduit au Ciel (1941).
Ses représentants ont ime vie cinématographique plus active, soit qu'ils consentent
à accueillir au Ciel, pour une durée pas forcément définitive, quelque terrien égaré
{A Matter of Life and Dead • Une Question de vie ou de mort, 1946; Les Gueux
au Paradis, 1946) qui repartira parmi les vivants, le souvenir efifacé, soit qu'ils
condescendent, et ce pour des motifs souvent peu avouables, à se glisser parmi nous
(Liliom, 1934; It's a ivonderfull Life - C'est une vie merveilleuse, 1946; Miracolo a
Milano, 1951; The Bishop's Wife - Honni soit qui mal y pense, 1947).
d'assurances, ses pactes en blanc sous le bras, il va d'un film à l'autre en quête de
signatures, manque de peu quelques belles affaires (The Sorroiv of Satan - Les
Chagrins de Satan (1926), La Main du Diable (1943) et sait, à l'occasion, se montrer
gentleman parfaitement digne du smoking impeccable qu'il porte {Heaven can Wait -
Le Ciel peut attendre (194.^1. Tmputons-lui encore les aventures tragiques ou comiques
du Diable en bouteille (1935), Hère Comes Mr. Jordan - Le Défunt récalcitrant (1941),
Angel on my Shoulter - L'Evadé de FEnfer (1946), La Tentation de Barbizon (19461.
La Beauté du Diable (1949), Alias Nick Beal - Un Pacte avec le Diable (1949).
Flicken och Djavulen • La Sorcière (1949), Satan conduit le bal (1950), Marguerite
de la Nuit (19561 où une fois de plus Méphistophélès, j)ar la grâce de Pierre Mac
Orlan et Claude Autant-Lara, se retrouve en face de son vieil antagoniste le docteur
Faust. Nous devons abréger la nomenclature des quat'cents coiq)s cinématogra-
:
et sa propre satisfaction, la Mort, dont l'ondire plane sur une im]iortante partie
du cinéma fantastique, apparaît quelquefois en personne {Hilde Wnrren und Tod -
Hilde Warren et la Mort (1918), Les Trois Lumières (1921), La
Der Mûde Tod
Petite Marchande Korkarlen - La Charrette fantôme (1920 et
d^ allumettes (1928),
1939), Death Takes a Holidays - La Mort prend des vacances (1934), On Borrowed
Time - L'Etrange Sursis (1939), Dead of Night - Au Cœur de la nuit (1945). Remar-
quons que, fait curieux, si son nom est du genre féminin, la Mort se présente presque
toujours sous une apparence masculine. Exceptons pourtant le beau visage de glace et
de flamme de Maria Casarès dans le sophistiqué et ennuyeux Orphée de Jean Cocteau
(1950) et la Mort à la faux, fugitivement entrevue dans Ossessione (1942) de Visconti.
Pour en finir avec les représentants de l'au-delà, signalons les visites, char-
mantes celles-là, de Vénus Down to Earth - L'Etoile des Etoiles (1946) avec Rita
:
Hayworth et A Touch of Venus - Un caprice de Vénus (1948) avec Ava Gardner, plus
conforme à notre conception personnelle de la déesse.
Les Fantômes ! Ils sont innombrables, de tous sexes, de toutes espèces, tragiques
ou comiques, terrifiants ou burlesques, visibles ou invisibles. Le fantôme est singu-
lièrement cinématographique. Roger Manvell écrit dans Film « Un fantôme cinéma-
:
tographique est un fantôme garanti parce qu'il est photographiquement vrai... » Les
multiples possibilités de truquages qu'offre le cinéma ont permis d'accorder aux
fantômes une existence (?) relativement confortable ils apparaissent et disparaissent
:
à volonté, traversent les murs avec une enviable facilité, cohabitent avec nous à notre
insu, ce qui autorise quelques charmants malentendus. S'ils sont horrifiques parfois,
comme dans la Chute de la Maison Vsher (1928 et 1950), Phantom of Opéra (1925),
La Dame de Pique (trois versions, russe 1916; française 1937; anglaise 1948) que
: : :
la comédie. Topper (1937) et les deux films qui lui font suite Topper takes a trip •
:
iitii
.
peuvent être considérés coniuir des chefs-d'œuvre. Nous ne soumies pas prêts d'oublier
le couple facétieux flanqué d'un petit chien pareillement fantomatique, qui dispa-
raissait et se matérialisait à son gré. Réussis aussi, à des degrés divers, sont Ghost :
fantôme (1943), les personnages existent bien mais la maison qu'ils habitent n'est
«ju'une apparence: dans Your never can tell • Héritiers, strychnine et Cie (1951), un
chien, ayant hérité une colossale fortune de son maître excentrique, est assassiné
par les parents lésés. Dans l'au-delà, il obtient la permission de revenir sur terre sous
la forme d'un homme pour rechercher ses persécuteurs et s'en venger. Dans Rashomon
(1950) enfin, l'admiralile film japonais d'Akira Kiroschava, le mort vient témoigner,
par le truchement d'une pythonisse «lont il adopte l'écorce, au procès de son propr»'
assassin.
Les morts n'ont pas tous la même chance. Si nos fantômes sont pour la plupart
gens de bonne et malicieuse compagnie dont on se prend à souhaiter la présence à
nos côtés, nombre d'entre eux étant la matérialisation imparfaite de nos rêves, d'autres
créatures savent excellemment nous distiller l'effroi et l'horreur dont ils se gavent,
nous englober dans le cauchemar glacé où ils se meuvent.
Le zombi fait son apparition dans la littérature vers les années 1930, grâce ù
l'Américain W. B. Seabroock et à son ouvrage largement romancé sur les indigènes
d'Haïti et le culte vaudou Ulle magifiua (1). Jules Faivre, dans sa Philologie créolr,
:
définit ainsi le zombi « Ce mot désigne on général un revenant, âme d'un autre
:
lité,dont il allait faire un très large usage. Ce fut The Ghoul - Le Mort ï'ivant suivi
en 1933 par White Zombie - Les Morts-vivants de Victor Halperin. Nous fiant à des
souvenirs d'enfance assez précis, nous décrivions dans Bizarre (première série, n° 1)
sous le titre Images cTiin film inconnu, quelques séquences caractéristiques de ce
W^hite Zombie, pour nous alors non identifié :
(1) Grand el petit Larousse ignorent le zomhi. On en remarque cependant l'utilisation dans le titre d'un
roman facétieux et obscène, écrit en français mais imprimé aux Antilles: Le Zombi du Grand-Pérou ou la
Comtesse de Cocagne (Nouvellement imprimé le quinze février 1697). Charles Nodier, qui fait mention de cet
ouvrage anonyme, note par ailleurs que le Obi, jongleur malfaisant, dont parle Victor Hugo dans Bug-Jargal
N'ayant jamais pu revoir ff'hitc Zombie, nous ne saurions affirmer que le
temps n'a point altéré notre souvenir. Mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que le
ton y est. L'horreur ne faiblit pas quand les zonibis se lèvent de leur tombe fraîche
pour venir, poussés par une quelconque conscience criminelle, tourmenter les vivants.
Leur zèle ne s'est jamais démenti. Aujoiu'd'hui encore, bon an mal an, ils continuent,
ayant depuis longtemps (juitté le hoiimfort haïtien, à peupler nos nuits cinémato-
graphi(|ues {Revolt of the Zombies, 1936: The Walking Dead • Le Mort qui marche,
1936: King of the Zombies, 1941: The Valley of Vanishing Men, 1942; / Walked
H'ith a Zombie, 1943: Zombies on Broadtvay, 1945; Valley of the Zombies, 1946;
Vodoo Man, 1949; The Corpse Vanished, 19.'>1; Zombies of the Stratosphère. 19.'î3:
Vodoo Island, 1956; Vodoo Woman, 1957: Zombies of Moara Tau, 1957).
le Vampire.
Dès qu'Huiler eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre... Le
pont invisible qui mène au surréel. Murnau et son scénariste Henrik Galeen, à qui
nous sommes redevables de fort beaux films, nous le firent franchir avec eux. Les
images <lu \<)sfi'ratu sont inoubliables <omme est inoubliable la silhouette longue,
incroyablement maigre, du Comte Orlock profilée sur le navire maudit, et qui fut
jouée, s'il faut en croire Ado Kyrou, non par l'acteur de music-hall Max Schreck
qui figure au générique, mais par im inconnu dont l'identité réelle n'a jamais été
percée.
Après Mosferatu. les vampires, comme il >^c doit, vont criiître cl multiplier.
Tod Browning rate en partie London after Midnight • Londres, la nuit (1927),
et Dracula (1930), tonjours d'après Bram Stoker, mais réussit avec Mark of Vampire -
La Marque du Vampire ou Le Vampire de Prague (1935), une œuvre étrange, pleine
de bruines et de toiles d'araignées envahissantes où évoluent un Bêla Lugosi au
visage rond et blafard et une Carde Borland qui n'est pas sans rappeler le person-
nage inquiétant dessiné par Charles Addams. En 1931, C.T. Dreyer réalise Vampyr
ou l'Etrange Aventure de David Gray, d'après deux nouvelles de Sheridan Le Fanu.
C'est un film médiocre mais d'une incontestable séduction photographique. Vampyr
sera appelé à devenir, curieusement, un classique de ciné-clubs. (Sur ce chapitre,
nous n'aurons jamais fini de nous étonner, tant est grande la confusion qui préside
au choix des films.) Suit The Vampire Bat (1933). Lambert Hillyer donne une fille
à Dracula {Dracula's Daughter. 1936) comme, en 1942, Robert Siodmak lui dénichera
un fils (Son of Dracula). Paternité sans conséquences. Ce sera ensuite Dead men
Walk • ÏjC Vampire on Créature du Diuhle (1943), The Retiirn of the Vampire (1943).
The Vampire Ghost (1945). lloiise of Dracula - f,a Maison de Dracida (1945), Mother
Riley meets the Vampire (1952).
U.S.A. par le célèbre opérateur allemand Karl Freimd qui y était réfupié. The
Mummy' s H and - La Main de la Momie (1940) de Christy Cabanne, et The
Mummy's Ghost - Le Fantôme de la Momie (1944) de Ré-iinald Le Borp. Cette pour-
rissante momie en rupture de sarcophape, condauuiée à revivre |)our veiller sur la
londie de la princesse Ananka qu'il avait osé aimer, a connu des fortunes diverses.
La plus heureuse n'a pas été sa rencontre avec les comiques Abl)ott et Costello dans
Biid Abbott et Lou Costello meet the Mummy - Deux Nigauds contre la Momie (1955)
mence à bouger...
L'homme créé par Frankenstein est enfermé dans la tour. C'est un monstre
hideux, ne connaissant que la haine et le crime, et qui parvient à s'échapper en
étranglant le nain préposé à sa garde.
Le père de Frankenstein se rend au laboratoire de son fils pour faire activer
son mariage. Frankenstein, dépité des suites fâcheuses de ses travaux, consent à
partir. Il est, d'ailleurs, très épris d'Elisabeth. La cérémonie nuptiale aura lieu dès
l'arrivée du docteur Waldman; mais on découvre celui-ci, assassiné, dans la salle
d'opérations. Frankenstein soupçonne immédiatement le monstre de ce nouveau
méfait. Pendant ce temps, le meurtrier est parvenu à entrer dans la chambre d'Eli-
sabeth qui s'évanouit dans ses voiles de mariée. Le monstre de Frankenstein s'enfuit
à nouveau...
A la tête d'une troupe de paysans, Frankenstein part à sa recherche. Il se trouve
soudain face à face avec lui. Le monstre l'assomme et l'entraîne dans un vieux moulin.
Les paysans, survenus trop tard, voient, impuissants, le monstre, perché sur le toit,
jeter le jeune savant dans le vide. Fort heureusement, celui-ci tombe sur l'aile du
moulin, ne se blessant que légèrement. Les paysans mettent alors le feu au bâtiment,
brûlant le monstre qui s'y est enfermé... Frankenstein retourne à la félicité conjugale.
ses efforts pour lui actorder une vie sexuelle ne seront pas couronnés de succès. Le
monstre est repoussé avec horreur par la femelle qu'on lui destine, étonnant person-
nage à l'abondante chevelure hérissée, au corps encore mal dégagé des bandelettes
qui l'emprisonnaient. Humanisé, le monstre l'est au point de se suicider; s'il laisse
s'enfuir le docteur Frankenstein et sa femme, les autres périront avec lui.
Les Frankenslein suivants ne méritent qu'une mention. Thv Son oj Franken-
stein - Le Fils (le Frankenslein est de 1939. Dans The Ghost <>f Frankenslein - Le
Spectre de Frankenslein 0^-121. le docteur Frankenstein dirige une clinique psychia-
trique. Il est baron, père d'une fille ravissante, mais moins chanceux qu'au](aravant
que choisit
puisqu'il jjerdra la vie à la fin <lu film. Cette fois encore, c'est le brasier
le monstre pour disparaître avec ses ennemis. Frankenstein meels the Wolf-Man -
Frankenslein rencontre le Loup-Garou (1943) marque la conjonction de deux des
plus riches inspirations du cinéma fantastique :le monstre de Frankenstein et le
autour du monstre des plus infernales personnalités issues d'autres films. Le caractère
anthologique de ces bandes n'était pas sans nuire à l'unité de l'action et plus d'une
fois on pouvait évoquer le passage fameux d'Hellzapoppin où un chef indien emplumé
se trompait de film. Ce perpétuel surenchérissement dans l'horreur finit par tuer, nous
ne disons pas éviilemment la vraisemblance <lont nous nous soucions peu, mais le
charme de semblables entreprises. Fatigué de tant de morts et de résurrections, le
vieux monstre de Frankenstein, dont la meilleure incarnation reste celle de Boris
Karloff. n'avait plus (juà rencontrer les deux nigauds. Ce j|u"il fit Abboll and
:
Costello meel Frankenstein (19481. Les deux pitres parvinrent même à le dérider,
à lui arracher «les éclats »le rire. Le Français Paul Paviot ne put se retenir de jeter
quelques pierres supplémentaires au pantin déjà fort désarticulé. Cela donna une
pauvreté au romiqiir laborieux. TnriicoUi contre Frankensberg (1951).
L'Auglelene semble vouloir prendre la relève. 37ie Curse of l'rankenslein •
Frankenstcin s'est échappé (remarquons que le malentendu signalé plus haut se voit
maintenu, du moins dans le titre français), réalisé en 1956 par Terence Fisher, vient
de nous être présenté. « Remake » assez peu convaincant du premier Frankenstein,
du moins dans sa première partie, son intérêt ne réside guère que dans la présentation
du monstre, interprété par Christopher Lee, qui apparaît sous un aspect inhabituel.
Mais tout espoir n'est peut-être pas perdu et la créature imaginée par Mary Shelley
au bord du Léman, im soir de l'été 1816, pourrait bien nous causer encore de belles
insonmies. C'est la grâce que nous nous souhaitons.
déjà risquée et peut-être, qui sait? réussie. Ce « Prométhée moderne » eut, en tout
cas, au moins un devancier illustre le rabbin Loew qui vécut dans le ghetto de
:
Henrik Galeen, à son tour, réalisa Der Golem en s'inspirant de l'œuvre de Meyrinck.
Nous n'avons pas vu la version du Danois Urban Gad. Quant à celle de Julien
Duvivier, Le Golem (1936), avec Harry Baur et Roger Duehesne, passons-la chari-
tablement sous silence. En 1951, le Tchèque Martin Fric réutilisa intelligemment
le golem dans Le Boulanger de VEmpereur.
La pleine lune peut avoir d'étranges répercussions dont la moindre n'est pas
de changer certains hommes en loups. L'houmie, qui est pour l'homme un loup, subit
alors de singulières métamorphoses son poil pousse, ses crocs s'avancent. Quittant
:
la position verticale, il s'enfuit à quatre pattes dans la lande pour hurler à son aise
et dévorer d'innocentes victimes. La mutation est provisoire. La crise passée, le garou
réintègre la société où il se conduit en parfait gentleman, membre bienfaiteur de
»on club, clr. La plus célèbre vicliuio «le cel cusorccUcnicul u'est pa» Mabuchodouosor,
ain»i qu'un vain peuple le pense, mais le jeune Larry Talbot. Dans The Wolfman -
Lf Loup-gnroii (19tl), où il apparaît pour la première fois, Larry est mordu par
un loup (ji^anlesque qu'il parvient à faire fuir. Il se rétablit rapidement mais voit
uppuruîlre sur sa poitrine le signe cabalistiijue qui présage —
nous sommes au Pays
(le (riilies — la vonjïcanre iln Loup-garon. Devenu loup-garou à son tour, Larry Talbot
fait lie nombreuses victimes avant d'être abaitu pur son propre père au loius il'une
mrrts tho ff olf-Miiii (19431, déjà <ilé. Après une lutte épique avec le monstre et un
ensevelissement «'(unnnni. Larry Talbot ira frayer avec le comte de Dracula (House
<»/ Dracula - La Maison dr Dracula, 1945) Son passage chez les vampires aura une
.
XVI
.
vaise action était signée non de Hyde mais de Stephen Friedman. Et bien entendu
les deux nigauds arrivèrent à la rescousse dans Abbott and Costello meet Dr. Jekyll
and Mr. Hyde (1953) précédés cette fois de pas mal d'encolures par Stan Laurel
,
Stellan Rye) Henrik Galeen refit Der Student von Prag en 1925 et Arthur Robison
.
en 1935.
Variantes du même thème : le haut magistrat estimable le jour, assassin la nuit,
qui enquête sur ses propres crimes to Dead - Condamné à mort, 1931) ;
(Condemned
et, à des titres divers Der Andere
: L'Autre (1913), Dodkyssen - Le Crime de l'ingé-
-
nieur Lebel (1916), Le Procureur Hallers, d'après la pièce de Paul Lindau (1931),
Doktor Mabuse, der Spieler (1922) Black Friday Vendredi 13 (1940) , et Le Chevalier
,
de la nuit (1953).
xvn
Il n'est la réincarnation du dédoublement.
pas tellement abusif de rapprocher
Au cinéma du moins, l'unique différence réside dans le fait que le dédoublé coexiste
avec son double, tandis que le réincarné le poursuit dans le passé. Nous n'avons pu
voir en France The Search for Bridey Murphy ni / hâve lived before (1956) qui
témoignent de l'intérêt qu'on porte à Hollywood à cette veine, mais nous connaissons
Malombra (1942), le britannique Corridor of Mirrors L'Etrange rendez-vous (1948),
que le discret et réussi Pays sans
ainsi étoiles (1946) de Georges Lacombe d'après le
roman de Pierre Véry.
Nous avons vu plus haut Larry Talbot le lycanthrope victime de sortilèges,
Satan user de diableries. Voici venir la sorcellerie.
Il est généralement d'usage de faire partir de l'œuvre de Méliès toutes les voies
du cinéma. Nous n'y manquerons point, ce diable d'homme (précisément !) ayant tout
inventé. Sorcellerie, Escamotage d'une dame chez Robert Houdin (1896), L'Illusion-
niste (1898), Le Portrait spirite (1903), F Auberge ensorcelée (1905), etc., mais il faut
attendre Heksin og Cycliste - La bicyclette et la Sorcière (1912) pour voir paraître à
l'écran une vraie magicienne nantie de ses attributs. Haxan - La Sorcellerie à travers
les âges (1922) de Benjamin Christensen constitue une entreprise de démystification
sans précédent comme, hélas sans récidive. « Ce documentaire reconstitué d'après
!
les ^neux manuscrits est un film d'une liberté déconcertante, écrit Ado Kyrou dans Le
Surréalisme au cinéma; la magie triomphe et les vieilles sorcières trempent dans leur
potage des crapauds et des membres de jeunes enfants, pendant que se déroulent au
Sabbat les scènes les plus orgiaques de l'histoire du cinéma. Les diables et les animaux
maudits allument des feux d'enfer et les fidèles embrassent le derrière du démon
tandis que des femmes nues hurlent de joie. Haxan n'est pas seulement la description
fidèle d'une époque magique, son but est plus vaste et Christensen dépose avec son
film le plus violent réquisitoire contre la criminelle église, son inquisition et ses
instruments de torture. »
Livrons à notre ami Robert Amadou les films où le spiritisme mène le jeu Spiri- :
la mort (19231 Das Testament der Dr. Mabuse (1932) et l'opéra filmé de Gian-Carlo
, ,
Menotti Le Médium (1952). Douglas Fairbanks réussit dans The Thief of Bagdad •
Le Voleur de Bagdad (1924) le fameux truc, réputé impossible, de la corde indienne.
L'hypnotisme est représenté par Le Crime d'une sainte (1923), Condamné à mort
(1931), Thirteen Women - Hypnose (1932), etc., la voyance par The Clair-
voyant 1935) et son « remake » Night has thousand Eyes • Les Yeux de la nuit
(
(1948). Le film fort ingénieux de John Farrow mérite qu'on s'y arrête. En voici
le sujet :
Courtland qu'il avait prédite. On le surveille. Jane est cependant victime de tenta-
tives d'assassinat. C'est alors que Triton « voit » la mort de la jeune fille ou plutôt
son cadavre gisant dans le jardin. Ne serait-ce pas un alibi qu'il se forge? Jane
est effectivement attaquée et s'effondre sans connaissance. Triton est abattu par les
policiers alors qu'il se précipitait pour la défendre. L'agresseur est l'associé de Court-
land, auteur également de son meurtre. John Triton s'est trompé de peu, mais il ne
pouvait prévoir qu'au-delà de sa mort, Jane serait sauvée. On découvre dans sa poche
le récit circonstancié de son intervention et de sa fin.
(La Folie du docteur Tube, 1915), le papelard D'' Caligari qui se fit peindre par
Warm et Rohrig, influencés sans doute par Tube, un singulier paysage pour y évoluer
nuitamment (Das Kabinett des Dr. Caligari, 19191, le docteur X, ne méritant guère
cet anonymat, puisqu'il inventa la chair synthétique {Doctor X, 19321, le docteur Fu-
.Manchu, spécialiste de la torture subtile {The Mask of Fu-Manchu - Le Musqué d'or,
1932), le docteur Crespi (The Crime of Dr. Crespi, 1935), le docteur Tliorkcl, rédiK-
teur de curieux (Dr. Cyclops, 1940) et le docteur Moreau, incontestable vedette de la
troupe, qui dans le domaine de la greffe humaine obtint <rétonnants résultats,
notamment une femme-panthère, un homme-singe, etc. (The Island of Lost Soûls -
L'Ile du Docteur Moreau, 1932). Parmi les brevets déposés par ces sommités scien-
tifiques figure en bonne place un rayon qui peut endormir tous les habitants d'une
capitale, ou presque {Paris qui dort, 1923), et servir éventuellement à des fins moins
proches de la physique amusante de Tom Titt (Loutch Smerti - Le Rayon de la Mort,
1924; La Cité foudroyée, 1924; The Invisible Ray - Le Rayon invisible, 1936). Nous
retrouverons plusieurs de ces messieurs au chapitre de la science-fiction. N'anticipons
pas nous-même!
Dans Six Hours to Live - Six heures à vivre (1933). un savant ranime un mort
pour quelques heures seulement, temps de faire échouer un complot et mourir de
le
sempiternels deux nigauds (Abbott and Costello meet the Invisible Man, 1951).
Figures de cire, 1953), par le dilettante et sadique comte Zaroff, amateur de gibier
humain (The Most Dangerous Game - Les Chasses du comte Zaroff, 1932, et son
c remake » A Game of Dead, 1946), par le héros de Tell Taie Heart • Le Cœur
révélateur U928 et 1940).
La baigne entièrement The Old Dark House - Une Soirée étrange (1932),
folie
le plus bizarre et le plus totalement réussi des films de James Whale. Old Dark
service est fait par un domestique muet et lubrique. Que celui-ci s'enivre et libère
l'incendiaire, il n'en faut pas plus potir faire de cette soirée peuplée de monstres
XXII
.lyant conservé cependant toutes leurs caractéristiques humaines, une soirée que
l'on n'oublie pas.
Pareillement, Frenks - La Monstrueuse Parade ou Barnum (1932), le très
méconnu film de Tod Browning (une récente projection à la Cinémathèque Française
a tiré d'un injuste oubli ce film rarement mentionné dans les Histoires du Cinéma:
on en trouvera plus loin plusieurs photofiraphies rarissimes) n'est fantastique que
dans la mesure où son « réalisme » est mené jusqu'au paroxysme. Il s'agit là d'une
des plus singulières entreprises du cinéma. Tod Browning recruta sa figuration unique-
ment parmi les authentiques phénomènes de foire femme à barbe, homme-tronc,
:
Le gorille, géant ou non, est l'avatar le plus courant de la Bête, entre les pattes
velues de qui la Belle connaît ses plus pathétiques pâmoisons. Le Fantastique « horri-
fique » qui nous occupe n'a jamais négligé l'érotisme. Le monstre, quel qu'en soit
l'aspect, s'insérant entre la Belle et nous, permet d'entrevoir de savoureuses nudités,
et la peur sait dévoiler un visage aussi sûrement que l'amour. Les jeunes personnes
sont denrées consommables, victimes propitiatoires sur l'utilisation desquelles la
Bètc ne se méprend point.
Sans faire appel à un freu-
disme qui n"a que faire de ce
qui nous est livré en clair, il est
loisible de saisir la si<!nificatioii
réelle, de comprendre le but du
soudain déferlement «le grands
singes qui suivit la réalisation
de King'Kong. Ses auteurs,
Merian C. Cooper et Ernest B.
Scboedsack. récidivèrent avec
Son of Kong - Le Fils di- King-
Kong (1933) et introduisirent
quelques onces d'humour dans
Mighty Joe Yoiing - Monsieur
Jof (1949). Le reste peut être
considéré comme quantité né-
gligeable. Quoi qu'il en soit, le
1947) et aider sa victime à triompher «lu destin (The Chase - L'Evadée, 1946).
Mentionnons encore séquences oniriques dont certains films
les noirs souvent —
— se parent. Il de brefs morceaux « entre parenthèses », d'exercices de
s'agit là
style à signification psychanalytique, dont la suppression n'entraînerait aucune modi-
fication notable de l'intrigue (Spellbound - La Maison du docteur Eduardes. 1945;
Murder my Siveet - Adieu ma jolie. 1945: Darl; Passage Les Passagers de la nuit.
1947, etc.)
Dès son entrevue célèbre avec les frères Lumière. George Méliès comprend
quelles possibilités merveilleuses offre la nouvelle invention. Au-delà de VArrivée
du train en gare de La Ciotat et de La Bouillie de Bébé, rillusionniste. le directeur
du Théâtre Robert-Houdin, entrevoit un spectacle cinématographique qui, fuyant la
plate reproduction de la réalité (s'il tourne par la suite des actualités, elles sont
reconstituées en studio), serait situé dans le prolongement de ses séances de magie
blanche. La caméra en main, invente tout d'un langage qui. aujourd'hui encore,
il
n'a pas vieilli. Sa ftrofession. s«'s goûts le poussent à illustrer des contes où les
les apparitions soudaines, les métamorphoses alionflent. Sans cesse il
rlisparitione,
innove, reculant toujours plus loin les frontières de l'impossilile. Pygmalion et Gala-
thée (1898), Le Brahmine et le Papillon d'or (18981, Cendrillon (1899), Le Miroir
de Cagliostro (1899). Les Voyafies de Gulliver (1902). La Femme volante (1902». La
Statue animée (19031. Le Royaume des fées (1903l. Le Voyafie à travers l'Impossible
(1904). Hydrothérapie fantastique ou le Secret du Docteur (19081. La Fée Libellule
OU le Lac enchanté (1908). Les Hallucinations du baron de Munchhausen 19111. 1
et metteurs en scène se penchent sur le folklore oriental iThe Thief of Bagdad, 19.S9:
A Thousand and one Nights - Aladin et la Lampe m<'rveilleus<: 1945; The Magic
Carpet - L'Aigle rouge de Bagdad. 19.'>1 Aladdin and his Lamp • La Princesse et le
;
Voleur, 19.52), juif {Le Dibbouh. 19.S9) allemand [La Légende de Parsifal, 19511.
,
médiocre film (19391 qui n'évoque .\liee que pour nous la mieux faire regretter.
Blondine (1945) n'avait d'autre invention que technique, le Simpli-film.
Ailleurs. l\ight's Dream - Le Songe dune !\'uit d'été 1935) libère
A Midsummer (
ses cortèges de aux cheveux <le verre filé, drapées dans la cellophane: le
filles
«le la niusiqnr do Rimsky-Kor.>*akov, un lour«lu uiondo i|ui le mènera, non dan» lui
club lontlonien, mais aux pieds, aux j)attes devrait-on dire, d'une sibylline femme-
oiseau: les sirènes ne demandent (ju'à se laisser aimer {Mirartdn. 1948: Mr. Pi-nbody
nnd ihr Mairmaid • Mr. Prahody et la Sirènt'. 1948)
I.e (il n'est done pas rompu, la leçon de Georges Méiiès pas en<»)r<' oubliée...
nombreuses répercussions.
Il n'entre pas dans notre propos de faire l'historique d'un genre qui, sur le
pian littéraire, possède ses chefs-d'iruvre incontestés. Les voyages hors de notre vieux
inonde, le bond dans les galaxies, conséqueminent la vie sur les autres planètes ont
toujours hanté les hommes, avides d'inconnu. La littérature a diversement traduit
cette aspiration. Les multiples facettes d'un thème riibc entre tous trouveront dans
le cinéma un terrain idéal pour se développer. L'utopie littéraire avec son contexte
politique ou philosophique prête à penser, le cinéma donnr à voir.
les meilleurs d'entre eux pourront être considérés eomnie des aimables auteurs de
« tranches de vie » plus ou moins naturalistes.
.\XVHI
Irantiforinunl IMioniine en loii|i-<:arou on f-n félin ijui n'aie un rc|iontlant : tout comme
Larry Talbot, le scientifiqur peut suliir des transformations, «e muer en un être
hirleux aux instincts meurtriers.
La frontière entre le fantastique traditionnel et la .S. F. e*t malaisément diseer-
nalile. Frnnhi'nslrin par exemple, selon (|iie l'on retient son sujet ou son climat,
appartient à l'un ou l'autre j;enre. Le savant fou se retrouve ici à cheval sur la lij;ne
ses règles propres, mais comme le surgeon vivace, mieux, l'excroissance un peu para-
sitaire qui soudain se développe sur le vieux tronc du Fantastique, et s'en nourrit.
En 1902, Méliès, donc, réalise Lr Voyage dans la Lune. C'est une bande poétique,
charmante, aux abondantes trouvailles cocasses. Le monstre extra-terrestre > fait
une entrée remarcpiée le Ixmdissant Sélénite au corps hérissé de pointes, poursui-
:
galaxies, s'enfonce à la suite de Jules Verne sous les flots 20.000 lieues sous les mers. i
1907), réalise un projet avorté \Le Tunnel sous la Manche, 1907 1. «levance les explo-
rateurs arctiques (1 la ion<iuête du Pôle. 1912). L"anti<ipation scientifique sert les
desseins de Judex le justicier 19161 mais, en 1917. llolger Madsen signe le premier
1 :
Le \avire du Ciel.
Nous l'avons dit. la distinction entre S. F. et Fantastique n'est point aisée à
faire. D'une certaine manière, et parce que la science et ses possibilités n'y sont
pas étrangères, on a pu ranger parmi les films qui nous occupent i)résentement. outre
Frankenstein. le Dr. Jehyll and Mr. Hyde. l)er Colem, L'Inhumaine. Charleston (?).
L'/Ze du docteur Moreait. etc. Personnellement, nous ne sousc-rivons pas à cette thèse.
Quelles que soient ses incidentes scientifiques, le film de fantastique (traditionnel)
ne va pas sans une certaine gratuité, alors que la S. F. ne s'inscrit que dans le«
perspectives du possible.
\X1X
LT'.R.S.S. hoiigc. Jacob A. Prolozanov réalise une anticipation constructivistr
— héritage du futurisme — Avlita (19241. singulier voyage dans la planète Mars dont
on connaît les favorables conditions climatiques; Vladimir Kulekov, Loutch Smerti •
le roman célèbre de Conau Doyle. la porte aux grands sauriens préhistoriques. Leur
la suite, dans One Million B.C.
incroyable longévité leur permettra d'apparaître, par -
The inimal ïï'orld (1956). The Land Unknow L'Oasis des Tempêtes (1956), etc.
-
Fne remarque si les monstres du Monde Perdu ne sont en fin de compte que gibier
:
volumineux, leurs frères en gigantisme ne tarderont pas à prendre une valeur symbo-
lique, voire psychanalytique. S'il est recommandé de voir en la masse argileuse du
Golem, dans Le Boulanger de l'Empereur (1951) le symbole transparent de la force
atomique capable du Bien comme du Mal, du meilleur comme du pire, il est loisible
de déchiffrer à travers ces bandes, puériles souvent, leur signification implicite :
n'éveillez pas le monstre qui dort! L'utilisation de la bombe atomique serait la fin
de la civilisation, le retour à la |>réhistoire!... Il ne nous appartient pas de commenter
ni de conclure.
Méiropolis (19261 est la satire de la société future dominée par le visage glacé
du Robot-Capital. Œuvre inégale, point sans beautés, où se manifeste trop — —
le mauvais génie de Fritz Lang, sa scénariste et épouse Théa von Arbou, qui devait
devenir (anticipons!) l'une des égéries du nazisme. Les mêmes donnent en 1929 Die
Frau im Mond - La Femme sur la Lune. Notons ensuite High Treason - Point ne tueras
(19.30), Just Imagine - Le Monde en 1981 (19.S0), La Fin du Monde d'Abel Gance.
«ur un thème de Camille Flammarion (1930). En 1931, Jacques Feyder songe ù un
19W qui ne sera pas réalisé. C'est dommage! L'anticipation à court terme a, celui-ci
échu, «les vertus comiques (cf. les ouvrages de prévisions de Maurice Privât dont
nous fîmes, en leur tem|>s. nos délices) Le choix de cette date n'en constitue pas
.
moins, à lui seul, et dans l'ignorance où nous sommes du scénario, une réussite.
Robert Siodmak anticipe dans le domaine de l'île flottante et du porte-avions
il.F.I.ne répond pas, 1933) Serge de Poligny renoue avec la tradition alchimique
:
Hillyer libère un nouveau rayon {The Invisible Ray - Le Rayon invisible, 1936) ;
XXX
,.
l'Iash Gordon
est cntic les
mains de l'em-
pereur ngM i
Gordon:
l-latb
Rcalisatinn :
V. Stcphani,
U.S.A.. I9}6.
La S.F. atteint un certain classicisme avec Things to coinv - La Vie future ( i93(n
d'après H.G. Wells, classicisme qui n'est point uniquement dû aux tuniques néo-
grecques dont s'y parent nos arrières-petits-enfants. T^a forme est achevée. Nous retien-
drons en outre le décor -ilaeé et net comme une salle d'opérations. En 1939. Richard
Polticr donne Le Monde tremblera, dont le titre, au moins, est prophétique.
X.XXI
Peiidaut rOii-upaliou, les cinéastes fraii(,aib (leiiieiirés en activité se tounicnl
vers les sujets « «l'évasion pourtant peu représentée. Absence de moyens
». La S. F. est
techniques? Marcel Carné préi>are Les Hvadvs do l'un 2000, puis renonce. Croisières
sidérales 19421. crAndré Swohada, est une lamentable pauvreté. Outre-Manche. Basil
(
Dearden réalise Tluy Cumo to a City - Ils vinrent dans la ville (19441.
téléguidés, la désintégration de l'atome, etc. lliroschima est encore proche; son sort
peut être, demain, celui de Paris, de Londres, de i\ew-York. Le umr du son va se
voir défoncé. Cybernétique, électronique sont les mots-clés. A l'ordre du jour figurent
la pluralité des mondes, l'analyse du temps-quatrième dimension, la géométrie non-
ruelidienne, etc.
Plus (|ue de ces graves et grands problèmes, L'Arche de Noé (1947), avec son
inventeur du moteur à eau, relève du Concours Lépine. Mais à Rocketship - XM
\ ingt-quatre heures chez les Martiens (1950). il ne manque guère que les soucoupes-
volantes et les robots pour posséder l'intégralité des thèmes et des accessoires «le la
S. F. contemporaine.
Primaire, puérile souvent, nous apparaîtra la presque totalité de la pro«luction
S. F.qui suivra. Les exceptions sont rares. Avouons-le, la S. F. n'a point tenu ses
promesses. Et s'il est possible île prendre «juelque plaisir à tel ou tel film, ce sera
pour «les raisons secondaires, annexes, la réussite particulière d'un décor, une image
fugitivement entrevue. En cet inventaire «le la S.F., mentionnons The Thing jrom
another World La Chose d'un autre monde (1950) Destination Moon - Destination
- ;
Lune (19501: If lien If orlds Collide - Le Choc des Mondes (19511; The Day the
Earth stood still Le Jour où la Terre s'arrêta (1951 - Un Martien pacifiste donne
-
«les leçons de niathémati(iues à Einstein!) Five Cinq Survivants (1951 - Une presque ;
-
réussite. Them...
I : Des Monstres attaquent la ville (1953 - Des fourmis géantes.
-
niamlc les V énusiennes! The If ar oj the Worlds La Guerre des mondes (1953
) ;
-
D'après H.(i. Wells. .Ses soucoujics. ses monstres cyclopéens, sa conclusion «léisteil;
Itcame front outer Space - Le Météore de la nuit (1953) Tobor the Great Le Maître ;
du Monde (1953t Alerte au Sud (1953 Français. Au cœur du Sahara, un rayon qui
; -
paralyse ou qui tue.l Créature from the Black Lagoon • L'Etrange Créature du
;
Lac yioir 1954 Un beau monstre interprété par Ben Chapmann, lequel a ses adu-
1 -
.
latrice».La Créature reviendra par deux fois.) ; 20.000 Lvaguca under tite Sia •
20.000 Lieues sous les mers (1954 - Jules Verne revxi par Richard Flcit*her) Robol ;
Monster (1954); Killers front Space (1954); Conquest of Space Lu Conquête ilr
l'Espace (1955 - Didactique I Revenge of the Créature - La Revanche de la Créutun-
;
(1955 - Suite 11; 77iis Island Eartli - Les Survivants de l'Infini 1955 - Intéressant.
1
Des décors qui sendjlcnt signés Max Krnst <iu Oscar Doniinguez. Ue l)cll«'5 ^ou^•oupc^.
des mutants aux cerveaux apparents et aux pinces de homard, l ne séance de strip-
tease intégral, cf. documents); Taruntula 1955 - Une tarentule grande comme un
1
George Orwell; l nidentified Flying Ohjecis (1956 documentaire sur les soucoupes
-
de ces dernières années. Robby, le robot dernier cri et le monstre qui n'est autre
que la matérialisation d'un subconscient extériorisé) The Quatermass Experimeni -
;
Chose surgie des ténèbres (la niante religieuse géante, scénario calqué r-ur celui de
Them...), The Créature walks among us - La Créature est parmi nous (les aventures
de la Créature, ter), The Monolith Monsters - La Cité pétrifiée (originalité: le
monstre est un minéral <pii, chu sur la Terre, se reproduit à une vitesse terrifiante
sous l'action îles pluies; une indiscrétion Ihe Monolith Monster ne supporte abso-
:
Demain, les vampires pourraient fort liion étendre à nouveau leurs ailes membra-
neuses sous le faisceau des projecteurs. Louis Séguin ne signalait-il pas récemment
le succès incroyable quobtient cliaquc soir à la télévision américaine, sitôt que
minuit sonne, Maïla ISurmi, Vampira sortie vivante des dessins de Cbarlcs Addanis,
V'ampira qui babite une maison de caucbemar meublée de cercueils et qui vient
d'engager un arcliitecte pour construire dans son jardin un four crématoire. Quel
nouveau James \\ baie réalisera enfin l'extraordinaire Je suis une légende, de Kicbard
Matbeson (d«)nl le premier contact avec le cinéma fut saboté par Jack Arnold, bon
à tout, bon à rien) i"Quel Browninj;, Une Histoire épouvantable, La Double Vie de
Théoffhruste Longuet, La Poupine sanglante, La Machine à assassiner de Gaston
Leroux? Qui, les admirables histoires vraies de fantômes des Quatre Cents (loups
du Diable de Lise Deharme";" Demain les chiens de Clifford Simak? L'Univers en
folie de Frcdric Brown?
Mais en ce domaine assujetti à la mode, aux engouements, tout pronostic
risque de se voir démenti.
.Nous souhaitons que ce cursif tour d'horizon ait pu donner une idée de la
multiplicité des thèmes du cinéma fantastique et de leur richesse inépuiséc et iné-
puisable (encore avons-nous simplifié : il en est qui se croisent, se rejoignent et se
mêlent inextricablement!!. Il va de soi que les films cités ne présentent pas un égal
intérêt. Si l'on peut recenser un nombre appréciable de chefs-d'œuvre qui suffirait,
si besoin était, à justifier l'existence du genre, les bandes médiocres pullulent, pâles
XXXIV
Orson Welles, un Hitchcock, par exemple, dont noiis ne méseetimons pas les qualités
probables, se voient consacrer coup sur coup plusieurs monopraphies, James Whale
— qui vient de mourir dans des conditions fort étranges —
ne suscite, bien inprate-
ment, que rapides articles nuancés d'ironie et de condescendance. N'insistons pas!)
De même les scénaristes, ces parents pauvres que l'on rclèpue tout au bout des
Histoires du Cinéma quand on ne les oublie j)as tout à fait, rlont l'apport, en matière
fantastique en tout ras, est considérable Hcnrik Galeen, Karl Maycr, Hans Jano-
:
witz, Théa von Arbou, John Balderston, R.C. Sheriff, Garrett Fort, Guy Endore,
Curt Siodmak (encore), Ben Hecht, etc. Sans doute n'aurait-il pas été inutile de
gloser à l'aise sur les acteurs spécialisés dont les noms resteront indissolublement
liés à ce que cinéma fantastique a i)roduit de meilleur, leur personnalité étant
le
assez robuste pour l'orienter Carol Borland, Eisa Lanchester, Gloria Stuart, Fay
:
Wray, Leila Hyams, Boris Karloff, Conrad Veidt, Bêla Lugosi, Lon Chaney père
et fils, Peter Lorre, Lionel Atwill, Ernest Thesiger, Dwight Frye, etc.
avons choisies aussi significatives que possible, sans tenir aucun compte de nos goûts
personnels. Seule nous a retenu la valeur intrinsèque des documents. Il était impen-
sable que l'on puisse faire tenir dans cet album une image de chaque film. On ne
s'étonnera point, par conséquent, de lacunes regrettables, certes, mais inévitables.
Par contre, certaines œuvres se voient abondamment représentées. Telles Franken-
stein et Freaks. Mais la première est trop importante, trop illustre, la seconde trop
méconnue, ses photographies trop rarissimes pour que nous n'insistions pas, les
moyens nous en étant rlonnés. H ne nous échappe pas que les document* rassemblés
pourraient, sans que l'ensemble ni la démonstration y perdent rien, être remplacés
par d'autres, différents et tout aussi convainquants, tin second, un troisième volume
ne nuiraient aucunement à celui-ci. Nous avons dû nous limiter, nécessairement.
Michel L-4CL0S
() [ V \: R r l K !:
^ >^<
w
L'auvit dt Robert Wiciit, U^s Kjhimll des Dr. C^Ugun (1^ Lahtiui du Dr Cahgari, Alkniagiic, lyiy;
dont l'importance historique n'est pas niable, ouvrit les portes toutes grandes sur le fantastique, le rêve et
la poésie. Sans elle, sans ces décors distors imaginés par Mermann Warm et Walter Rohrig, sans l'ombre
"le
bicme de Ccsare le somnambule cinéma ne serait pas tout à fait ce qu'il est.
Scartd Sliff {Vais-moi ptiir ! ) de George Marsh
'l'.S.A., 10^2) .ivtc Jcrr\ I.cwis.
ni|u(.- étant volontiers macabre, quoi d'étonnant à ce que les metteurs en scène et les
chercher dans les cimetières la matière première de nos épouvantes... autour des tombes
fraichcs,vampires et zombis qui s'agitent, disparaîtront avec le jour tandis que le docteur Frankenstcin,
;
membre de plusieurs sociétés savantes, continuera à recueillir un à un les matériaux de son (cuvrc future...
Irankrnslrin ou l'Hommt qui a crti un monilre, Réalisation
: James Whale, U.S. A., 1931.
^f'>- ..
\fm ).
CI M 1,11 1. K i:,s
\Quand les oiseaux des funétailles commencent à crier derrière les bois et que les reptiles chanteni
d'une voix cassée quelques paroles monotones à la limite des marécages..." (Charles Nodier). Film non idcntitïc.
^^p
^1 le cimcticrc sert volontiers ilc
10
Cri-aiinii d'un Monstre ; naissance il'un Mythe cincniat<i(4rapliit|u
\r,mkemlrin ( l.' Homme t/iii irta m monstre j . première adaptation (très libre) par Robert Florty du roman
lilcbn ili M.ir\ Mulkv. Rcalisatioii de James VC'hale (1951). Le monstre engendrera de nombreux héritiers...
13
Mt'.t qu'il pourra s'accoupler. Iht tiride ofi ranktnsirin (Im l'iamer de \rankcnslrin de James W haie (i9}5J
4.
^^s#»
15
\li ! .1111 im niiiiicl lie poumiit supporter h\ vue ili
ikcnstcin (1951).
jinn^
*^--*
Irankcnslcn
(l.v Vils de
\rankenslein )
de Rowland V.
I.tx-, U.S. A.,
«959-
M4
ii„<
Irankeni/rin
(l^ Maison <lr
l'ratikrnj/eia ) .
l-rlcC.Kcmon
U.S. A., 1944.
Dernière (en date) incarnation du monstre de
Frankenstein. On remarquera un effort de renouvelle-
ment quant à l'esthétique de l'horrihque créature. I-a
" chose " est d'ailleurs britannique. The Ciirst of
t Vrankeiijlein ( frankemleiii s'est échappe) de Terence
Fishcr, G.-B., 1956, avec Peter Cushing et Christopher
La fin d'un mythe. Bud
Abbott réussit —
par quel
miracle ! — i faire rire le
Monstre de Frankcnsiein.
( Abboll and CoiIrlJo mtri
iranimsiem, Charles T.
(ai horiimc est mort. Ou du moins il le fut. Ranime par la I-aculié,
ins mémoire, ?ans avenir, ce mort qui marche poursuit de sa haine
ceux pour qui il fut injustement
Tbe Walkinn Dtad (Ij MorI qui marcht) de NJichacl Curtiz, avec 15o
KarlolT, l.S.A., 19}6.
L'origine de cette histoire remonte au
ilix-scpticmc siècle, dit-on. D'après des
récits égarés de la Cabale, un rabbin
;iurait créé un homme artiliciel nommé
le Goleni, pour l'employer comme
ilomcstique. Celui-ci devait lui aider à
24
L E G O L E M
I. \. S. C.llin de l'I./WCV.
34
Sl^I
">*>l^
« f
Un classique de l'épouvante
et du fantastique, I 'ampyr ou
ri-Jranff attnlurt de David
Gray, de Cari T. Dreyer,
France, 1951, d'après In a
nlaii Darkly de Shcridan Le
Fanu.
Cuiiiincnt s'il) Jcb.irrasscr... L'usage ilu crucifix, mcmc Je iliniciision rcJuitc. semble turt i
aurions mauvaise grâce à prétendre que le tilm de vampirisme ne sombre yaOTOM dans le ridicule... HoMf of
Dracula (Iji Maison dt Dratiila) de J-.rle C. Kenton, U.S. A., 1945.
37
L'nc variante de la mcmc scène. L'indisposition de Hchi l.ugosi, qui, à la ville, s'identifia complètement
..«^ personnages qu'il représentait, est évidente. Cette inia)»i^ est tirée du fameux Dracula de Tod Hrowninf»,
(L .S.A., 1950), adaptation cinéinatographique d'un rom.-in de Uram Stocker.
38
Ces vampires évoluant dans de caligarcsqucs décors
sont/a«A-. Ce sont des acteurs... Robert Florey imagina
de situer l'intrigue policière de son Tbf Preaieu- Murder
Myt/rn (U.S. A., I9j6) sur un plateau de cinéma
où l'<m tournait simultanément plusieurs rtlnis. Cela
nous valut de très spirituels pastiches de Vi'cstems et
d'Flpouvantes.
James Wha
hfff
I .intastiquc et avant-garili.
ispircc de deux nouvtiks
lulgar Poe, \j Porirail orale ii
Il C.hiile de la Maison l'shtr qui
inna son titre au tilm, l'cruvrt
;Jean lipstein (192H) s'encoin-
raitdes recherches formelles
lursoullces de la prétendue
avant-garde française ".
In détail : l'assistant d'I-.pstein
••
Kcmakc " parlant du muet Krirs er I lalliuinaiwns (photo <ju haut
et à droite) du mcmc réalisateur, fondait en une seule histoire
trois contes ; Ijt Cbal noir. Le Système du Dr. Giniilraii iX\\\)i:\r Pc.e
1 < Le Cliih des Saiddès de R. !.. Stevenson.
Nti>-C;ilif;:irisnic. I.'inlluLiici: iks dccoratturs du film de Rolxr s est longtemps tait
pourrait aflirmcr que toute trace en est aujourd'hui absente dans le cinéma contemporain ? Ici cela touche
au pastiche. Tell Taie Hear/ (Ij C.niir rénialeiir) d'après F.dgar Poe, réalisation du germano-américain Charles
Klein, U.S.A., 192X.
44
IM. A J S A NT S
FANTOMES
• »T
Us Fantômes au Boulevard : Blylbe Spiril (L' Esprit s'amuse) de David Lcan, G.-B., 1944, d'après
pièce de \tx.l Coward avec Constance Cummings, Margaret Ruthcrford et Rcx Harrisson.
44
A i|ui)i pourniicnt bien rcvcr les jeunes
lilks romanesques qui habitent les châteaux
Dvenàgeux sinon aux fantômes. Voici
ceux lie Syhif (Claude Autant-Lara, 1946) :
49
Clvnis Johnsdans .\\iriiiitl,i,
52
;stduisanti.- fimint-
V l'...ml.ko, r.K.^^
1
S HOMMES -
LÉOPARDS
J-
-, Tartan and Ihe Léopard- W'oman
^^ .
-^^-
«A V (Tarzan et la Femme-Léopard) de
'^"'•' ^'^""13"". "-'-SA., 945-
JÉpÎR»»^ - •
>s '
FEMMES FELINES
La parodie n'épargne rien. Voici, en burlesque posture, les femmes-panthères de The GliosI Calchtrs
( hasteurs Je fanlomet )
. film tout entier fantastique et parodique de Hdward F. Cline. (U.S.A, 1944). I-on
l.hanty Jr. ne dédaignn point de'participer à ces joyeux ébats déniystiricateurs.
56
L
^ i
m'
'I
... F.n entrant, ils virent contre
mur un spkndide portrait de 1
61
bi?) ( -s-
le
/ '^-.
•
!**<;:.-
-V ^
I^,pr.^ le
Imc l.L-
rince Je
kauinoni.
1.;.('••
Bons Karlort au naturel.
68
I/accf'uchcmcnt «Je la Fcmmc-à-Barhc, inccinic de l'I lommt-araigncc. Vrraks ri'od Browning, 1952).
70
L li S
SAVANTS
V O U S Dans la galerie sinistre des criminels cinématographiques, ces Messieurs
1\
/.. Do,/fur \
NANISME
c'était vrai clic mesurait à peine vingt-cinq centimètres de haut et son visage s'illumina à la pcnscc qu'elle
;
77
I
jinuncultscn hxxraux Jans /-j l laïutt di Irunkaiiltin ( IJji i'.ntle uj l ruiikcni/tinj , James Whalc, L'.S.A., 1935.
78
I-c Dr. Cyclops (F.rncst Schocdsack, U.S.A., 1940) rcdu à cette taille intime. Mais ceux
retrouveront, in txtrtmis leurs dimensions normales...
79
T/tf Inirediblt Sbrinkinf, Wan ( Lllomme t/w rélrècil) de Jack Arnold, U.S. A,, 1956, d'après le roman de
Richard Malhevjn. Ici, la réduction est progressive et sans retour le nuage radio-actif a remplacé le savant
;
G 1 C, A N T 1 S M E
82
:1if
. d'aprcs
\.. I9?i.)
^^
( on rail X'iidt clans L'i:/ndian/ de Prapie ( \liidenl mn Prague) (ilt- llcnrick Galtcn, Allemagne, 192s) V(.r,.i
son rctlct au Diable comme Peter Schlemihl cédait son ombre. Son image, détachée de lui, le précipite dans
lesmalheurs. En voulant la détruire, il se tue. Cette histoire, imaginée par Hans-H. F-wers, aura de nombreuses
versions
87
J
iftr#
^^^'
<*« -^
//v Invisible Man (L'Homme Ineisili/r). Le premier d'une longue série. Succès nblige. l.es attitudes sont
ilignes de la 1-e sujet ne l'était pas moins. Griftin, le héros, devait s'entourer de bandelettes pour
traKcdic.
donner à ses formes un contour précis. Re:ili'i- en uns p.ir l.inits \\ hiile d'après le roman d'il. G. Wells,
ce tilni contenait d'admirables trucage^.
89
l'Homme mvisibic. InriiibU Agen/ {l'Hommr Inriiihle contrt la Gestapo). Réalisation :
l'.S.A., 1942.
Abbott and Cosltlh
mitl tbt Invisible Mnii
{Deux Nigauds
r Homme Inrisible)
Rcalisaiion ; Charlc"
l.;.m<>nt,L:.S.A., 1911
92
/ ., Corillf. Avic rh^T\W Miirny (L.S.A.. 19JS;.
Ln anthropoïde géant qui fera des petits, l'immortel, le jamais égalé AC/n^ A'om;?. d'ivrnest H. Schoedsack
et Mcrian C. Coopcr, U.S. A., 1955.
f-/0
I IWIn l.ugfisi cl
.i»\ gorille" au
r V tau humain
tis Murdfrs m thr
riir Morgue, adapte
lIc lu nouvelle de
r. \. Poe p.r U
I1..I.V M.,-
^o,,^.. .rinuM H. .VhM.clr,.Kk. r.^.A.. U)',t,.
LA BETE
^rr^^
;«
-«
>
s'.iccommode aisément de la présence
d'un gorille géant. (Salmnffl, de Sam
Newlield, U.S.A., 195 1.)
.
!
1
nu
1j plus rcctnic (1952 ;rcalisaltur : A. M. Rabtiialt,) iks nonibrcusts ersions cincmatonraphiqu
A'.Mraime (/^ Mandraf^orf) l'ouvrafÇf d'il. II. l-^wtrs. Apres Brigitit lelni, la
I t jble Hiidcunr.lcNiir im;,r
Alraunc, cette créature maictiquc ncc d'une prostituée et des " larmes cquivi» s" d'un pen.li..
'n: *^
,
Richard Arlcn tn situatK.n amoureuse avec U)ta (Kathlccn Burkc) la fcmni,
Docteur Morcau (ï/w Itland oj losl Soiils).
I I
100
J
... Un a le dr<jit d alhniier que le laïKiiaiiquc 11 appar-
tient pas seulement aux événements qui échappent à l'ordi-
naire de la vie, qui font entrer le surnaturel, l'irrationnel,
le fantomatique dans le cadre d'un récit. Il y a un autre
fantastique, né du mystère de la vie quotidienne, des in-
nombrables impressions d'étrangeté, de surprise, d'inat-
tendu, d'angoisse que nous y éprouvons. Nous ressentons
à de tels mr)ments le sentiment que ce que nous voyons
n'existe pas uniquement, qu'autour de nous des choses se
passent, qui sont à peine perceptibles à notre observation
ou qui ne relèvent pas de ce domaine clos que nou< appe-
lons la raison. Analogies, coïncidences, prémonitions,
sympathies inattendues, anxiétés métaphysiques, sans
compter les phénomènes enregistrés par la science comme
la voyance et la télépathie. Tout cela nous donne le senti-
r£dm<.nd JALOUX.
(iASlON I.I'KDLX
Orlaci Uande {Iji Mains il'Or/ai) <ic Rolxrt Wicnc (AllcmaRnc, 1924)
il .iprcs II- roman ilc Maurice lUnanl, avec Conrail Wiilt.
lOÎ
Jeux de- mains (et d'omhrcs) dan
Cal Cretps fRupcrt Julian, U.S.A.
ïht Qiitinof Spadts (\m Krim Jes Caries). Rciilisaiion : Thornld Dickiiisoii, C'..-»., iy4y, d'aprcs la
106
Il,r lif,ii/ uilh fivr
rinatri (Ijt Htltans
cinij doijfls). Rubtri
I-I..riv. l'.S.A.. I.,,-
Sifirerl Sliff {h'itis-moi
Imir de Cîcorgc Mar-
!) I
]
LE CI E L
Un paradis tcchni-
.iilorisc pour pilotes
morts - ou presque -
ivec vestiaire pour les
liles et prêches frôlant
len rase -mottes) le
:M'à.
r ^yi?^r >
\}. Jg
nie M.,ri
ist scrgcnt-rccru
ttur. Elle est inipi
iiiyabic mais par
t' lis naïve. L'amour
iii l'innoccnct
pc.ivcnt la prcntin
iiidcfaut. La voici
prisonnière d'm
irlire dans "-
\\(,rrou<ed 'Vin.-.
i\ .'Ètraiifif Siinii
,k Harold S. Un
,lucr,U.S.A., ic;v.
M.iria Casâtes prêtait son beau
visj^c A la mort dans le très sophis-
tique Orpbt't de Jean &Ktcau, 1950.
DIABLES
Mq,h,st„phclcs, aux
liétauts bien connus
du Diable, ajoute la
paillardise.Hniil Jan-
nings et Yvette Guil-
hert dans Vaml de F.
\V. Murnau, Allcma-
UlK', li;2fi.
i:A,,l.r.,U, U,r.,.r. .i-..|„.> U
poiiiic de Ciirthc et Tiruvrc de Paul
Duk.is. Réalisation: lluno RicscnlcIJ
u W. ( ...ncr..,, NKn/us :|.,u .
IXux Diables fran-
çais : à gaucht-, Michil
Simon, Milphisiopht-
K^:^
W'^i
Un Diable bici
anitiricain : VCn'
Huston, avec ci-
re et (îcus d'or
dans T/jf Devil aiul
Daniel W'ehsier
iTn:n ',s biens de lu
isaiion:
Oietcrle,
)crr
ilatc)
Vûiist, revue par
Pierre Mac Orlan
et Claude Autant-
Lara (avec pacte,
llammes sponta-
nées et décors
expressionnistes) :
Marguerite de la
Nuil. 1956.
^
(,)u;ind II Du.
larniitc...
122
Maxan (Li» Sorctilerii à
In àgri) de Benjamin
n-îtcnscn, Sucdc. if^;:
IhciIrMint I nv/ens DagUonrdeCoJére).Ri::\\\'.
('Ar\ T. Orivcr Onncmark, 194}.
Fantasliquc n.iii;:v'. i!:h ik iijraphiquc. Nous n. iriKi^ m- n..ir^ ik;ii. .nsti.ni. m
.1 ix i-t, i\t;i,pi.. lW ni)-
culc : l'apparition de la \ icrgc dans Ig ciel de Fatima, devant trois témoins agenouillés. On notera la parenté
certaine du costume de l'Apparue avec celui des fantômes traditionnels... Miracit l^dy 0/ l'a/ima (!^ Miracle
dr la/im,n. Réalisation : |ohn Brahm. l .S.A., i..w.
12-5
ne fccric de Jean Renoir. .r.i|ir«|
;conte d'Andersen (Framr, l'Hi),
1
<
à
^
là
r
Alice in Wonderland {Alice an l'uys des Merveilles) de
Norman Z. Mac Lcod, U.S. A., 1933.
Bien pâle fctric quoique
en technicolor Tbe W'isard
-
m
Apres avoir, par trois fois, nionic au théâtre .1 Midiummer \igbl's Drtams (l^ Sonft d'mu S'iii/ d'eu),
Max Rcinhardl assiste de Williani Dietcrle en réalisa une extraordinaire version cinématographique (L'.S.A..
I9}S) interprétée par Anita Ixiuisc (Titania). Victor Jor> (Obéron). Jean Muir (Hélène), Mickev Ro«)nc\
(Puck). Joe P.. Brown (Flutt). James Cigncv (Bottom) et Dick Powell (l.vsandre).
suflit d'un
parfois.
nn nitr les
A va Garilncr et
Robert Walkcr
da.is : Om loiub of
I mus (In Caprtci
dr 1 ému) de VC'il-
li.imScitcr.(U.S.A.
i
\ ...l.l.lr.. M'.iscltl /-; ( -r-;., ,/:
1-i ItgciiJt luliciiiK. Grandil<x)ucnt, cubiu::.^ et sui ;
n7
Ava GardriLT et Jaim
Mason dans une des pi"
hcllcs histoires d'amour ilu
cinéma fantastique l'amJoi.j
:
k
l.'intlucncc du " cali-
^.irismc " est très sensible
J.ins Aèlila, l'un des tciut
premiers tilms soviétiques
lie Science- fie t ion.
Kéalisation : Jacob A.
l'rotozanov, 1924. d'après
im ri)mnn<r Métis Tf)Nrni.
^l "i^K^
SCENES DE LA
VIE FUTURE.
J
Préparatifs, dans le studio
.Il Montrcuil, pour le premier
I Lime (1902).
oyage dans la
Mtliés se souciait peu de
vraisemblance, mais ce pciii
ihef-d'iruvre,n'a, aujourd'lmi
oicore, rien perdu de ••11
!>1»5
FUSÉES,
T-1'-
^r
SOUCOIPF.S VOLANTES,
VOYAGES IN'H;KPLAN'ÉTAIRES '^
Cimqueil nf Kpncf (Lu CnnifurK de l'iiipace)
L.S.A., lysv
tic lîvron llaskii
Wl! Se»^^^"'"'
}jirih ri lit riying Samtn (Ijt Smuoiifxi rolanlri nlUuiiirnl) ilc I-riil F. Sears (L'.S.A., 1956).
152
t>,( Il ,;r oi i,f 11 oriil! ,1m C.nrrn lirs M'mdrn. lUron llnskin. l.M<
153
ifcr
iut iiianà luiriD \l^i .\umrams lit I Infini) t^K J<k- Ntwman (19^5). J.c clccor ilc In pl.incic Mttalun
était une rruuiic exceptionnelle.
'. V*
m-
(as images de TOe Manmlii
Monsicr (.Le Wonslre Mafitélique)
Je Curt Siodmak, U.S. A., 1955,
sont, en réalité, extraites du lilm
fiançais \.'Or de Serge de Poli-
Roy. '9J4' Souci d'économie,
plagiat y. .
1-t dccor lunaire de Deslinalion Moon {Dtilinalion Lune) réalise par Irving Pichcl (U.S.A., 1950) n'est
pas sans rappeler le savoureux canon-pàte des films de Mclics. 11 n'y manque que la [Xicsic cl la fantaisie.
157
K O B o r s
luirlb rt l'Irinf lauetn (/
fois
; , \]n m r,
Ibf Ij>sl World (U Mondr prrdii) de I larokl O.
t.ydt, 1925.
fe^À^^r^^S
//camtfrom htmalh Ibe Sea {Le Mnmlrr vient lit la mer)
lIc Robert Gordon, U.S. A., 19M-
171
Comment naissent les monstres préhistorie|ues, sou
lentif d'irvinn Allen (Ih. .!«////,// Wor/ii, U.S.A., 1956).
^'':>i.w
MON s 'r R li s CHOISIS
l.f Scicnitc, de Citorgcs Mclics
J^
:
/^.
( c tilni, ijui ne manque pas de qualités, nous permet
U.S.A.. 19^5.
i
(..rrarurr mm
tht H/atM l^goon 'i. i:rr,iri;r irraiiirt du l^c Soir) dt Jack Arniild, l ..^.A., ly^^
Ile créature, " intcrprctcc " r«>r Ben Chapmann, nous reviendra dans deux autres lilms.
180
m^
(/>» Crt'aliire tsi parmi mm). Rcnlisntiim : John Shcrwoncl, U.S. A., 1957.
182
'uaffcf /a
'^u/r^/e s'éveille
JOHN BEVERLY
lléè^ BROMFltLD-ûARLAND
p,,, -,.• • 1>CURT SlODM«K
EN COUI_EU«
les hommes une revanche inespérée. Tbe Deadly Manlis {La ManU mortelle ou l^ " Chose siirii^ie des Ténèhres)
' '
dévore màlcs, femelles, automobiles, etc.. (Réalisation Nathan Juran, II. S.A., 1957).
:
184
M.11!. luul ccU ii'v.^i nc;i... Ap!i.,s !t iiiuuilii. J'ungiiit humaine, l.i
" btti. i..\tra-ti.rrLiUi., k :i.u!.i
gigantesque, le vcgctal proliférant et Carnivore, voici le dernier cri d'horreur de la S. F. : Tbe Mono
Momter, Im Cili pélrijitt (réalisateur John SherwcKx), U.S. A., 1957), le minéral qui tue!..
: Issus d'une aui
planète, les cailloux croissent sous l'action de l'eiiu douce et se multiplient pétriliant toute vie.
1S5
Il
le fantastique f
i
FILMOGRAPHIE SOMMAIRE
Georges Melièt FAUST ET MARGUERITE France
Georges Hatot FAUST France
1902.
Georges Méliès LE VOYAGE DANS LA LUNE / France
1903
Georges Méliès FAUST AUX ENFERS ' France
1904
Ferdinand Zceea LES SEPT CHATEAUX DU DIABLE France
Georges Méliès LE VOYAGE A TRAVERS L'IMPOSSIBLE France
1906.
Edwin S. Porter DREAM OF A RAREBIT FRIEND / Le Cauchemar du po:hard / U.S. A.
Georges Mclics LES QUAT'CENTS FARCES DU DIABLE / France
1909.
Edwin S. Porter ALICE IN WONDERLAND ' USA.
1911.
Luigi Maggi SATANA Italie
1912.
Anonyme HEKSIN OG CYCLISTE / La Bicyclette et la Sorcière / Danemark
|ean Durand ONESIME HORLOGER ' France
191 3
1914
Stellan Rye / DAS HAUS OHNE TUREN UND FUNSTER / La Maison sans porte ni fenêtre / Alle-
magne
Paul Wegener ef Henrik Caleen / LE COLEM / Allemagne
Holgcr Madsen SPIRITISTEN / Les Spirifes / Danemark
188
Louis Fcuilladc jUDcX / France
Paul Wcscncr YOGI / Allemagne
Victor Sjostrbm DODKYSSEN / Le Crime de lingénieur Lebel / Suède
1
•; 1
)oë May HILDE WARREN UND TOD Hilde Warren et la Mort / Allemagne
1919.
Robert Wiene / DAS KABINETT DES DR. CALICARI / Allemagne
F.W. Murnau / SATANAS / Allemagne
1922
Benjamin Christensen / HAXAN / La Sorcellerie à travers les âges / Suède
Friti Lang DOKTOR MABUSE DER SPIELER / Mabuse le joueur / Allemagn
192 3
Arthur Robison / SCHATTEN ,'
Le Montreur d'ombres / Allemagne
Rcnc Clair / PARIS QUI DORT ou LE RAYON INVISIBLE / France
Fritx Lanc DIE NIBELUNCEN Allemagne '
189
1925.
Hcnrik Caiccn STUDENT VON PRAC / L'Etudiant de Prague Allemagne /
1926.
F.W. Murnau FAUST Allemagne
FriH Lang MtTROPOLIS Allemagne
D.ivid Wark Criffith THE SORROW OF SATAN / Les Chagrins de Satan / U.S.A.
Cuido Brignonc MACISTE ALLINFERNO / Maciste aux Enfers / Italie
lames Cruxe )AZZ USA. /
Paul Lcni THE CAT AND THE CANARI / La Volonté du mort / USA. .'
1928.
Jean Epstcin LA CHUTE DE LA MAISON USHER / France
Ican Renoir LA PETITE MARCHANDE D'ALLUMETTES / France
Richard Rosson THE V^/ISARD / Balaoo / U.S.A.
Hcnrik Caiccn ALRAUNE La Mandragore / Allemagne
/
1929.
Friti Lang / DIE FRAU IM MOND / La Femme sur la lune / Allemagne
Paul Léni , THE LASf V*/ARNINC ' Le dernier Avertissement / U.S.A.
1930.
Maurice Eivcy HIGH TREASON / Point ne tueras / Grande-Bretagne
Tod Browning DRACULA / USA.
Frank Boriage LILIOM / U.S.A.
David Butler |UST IMAGINE, Le Monde en 1981 /Grande-Bretagne
Rupcrt Iulian THE CAT CREEPS / U.S.A.
Abcl Cance LA FIN DU MONDE / France
Richard Oswald ALRAUNE / La Mandragore / Allemagne
1931
Richard Oswald HISTOIRES EXTRAORDINAIRES / Allemagne
jamcs Whalc FRANKENSTEIN / U.S.A.
Cari T. Drcycr VAMPYR ou L'ETRANGE AVENTURE DE DAVID CRAY
190
Robert Florcy / MURDERS IN THE RUE MORGUE / Le Crime de la rue Morgue / U.S. A.
Robert Wicne LE PROCUREUR HALLERS
Waltcr Fordc CONDAMNED TO DEAD , Condamne à mort / U.S. A.
193:.
Rouben Mamoulian DR )EKYLL AND MR. HYDE / USA.
Eric C. Kcnton THE ISLAND OF LOST SOULS / Llle du Docteur Moreau / U.S. A.
Frin Lans DAS TESTAMENT DER DR. MABUSE / Allemagne
Karl Frcund THE MUMMY La Mom.e / USA.
James Whale OLD DARK HOUSE Une Soirée étrange / U.S.A.
/
Ernest B. Schoedsack et M.C. Cooper / THE MOST DANCEROUS CAME / Les Chasses du comte
Zaroft USA.
Tod Browning FREAKS / La monstrueuse Parade / U.S.A.
George Archainbaud / THIRTEEN WOMEN / Hypnose / U.S.A.
I93i
Merlan C. Coopsr et Ernest B. Schoedsack KINC-KONC / USA.
,
193-1.
Mitchcll Lcisen DEATH TAKES A HOLIDAY / La Mort prend des vacances / USA.
Fritr Lang LILIOM
Frank Lloyd BERKELEY SQUARE / USA
Edgar Ulmer THE BLACK CAT Le Chat noir / USA.
Serge de Poligny L'OR / France
d'été / USA.
lames Whalc THE BRIDE OF FRANKENSTEIN / La Fiancée de Frankenstein / U.S.A.
Karl Freund THE MAD LOVE Les Mains d'Orlac / U.S.A.
'
1936
William Kcighiey CREEN PASTURES Vc.ts Pâturages / USA.
/
1937.
Norman Z. Mac Lcod TOPPER / Le Couple invisible / U.S.A.
Fedor Oicp LA DAME DE PIQUE / France
Frank Capra / LOST HORIZON / Horizons perdus / U.S.A.
Christian-laque FRANÇOIS I" / France
1939
Richard Potticr LE MONDE TREMBLERA / France
Harold S. ON BORROWED TIME / L'étrange Sursis / U.S.A.
Bucquet
julien LA CHARRETTE FANTOME / France
Duvivier
Victor Fleming THE WISARD OF OZ Le Magicien d'Oz / U.S.A.
Rowland V. Lee / THE SON OF FRANKENSTEIN / Le Fils de Frankenstein / U.S.A.
Norman Z. Mac Leod TOPPER TAKES A TRIP / Fantômes en croisière / U.S.A.
Michaël Powcll et Ludwig Berger THE THIEF OF BAGDAD / Le Voleur de Bagdad / Grande-
Bretagne
1940.
|oë May THE INVISIBLE MAN RETURN Le Retour de l'Homme invisible / U.S.A.
,
192
1941.
Ccorgc Waggner / THE WOLF-MAN / Le Loup-Carou / U.S.A.
William Dictcric / THE DEVIL AND DANIEL WEBSTER / Tous les biens de la terre / U.S.A
Alexandre Hall / HERE COMES MR. )ORDAN / Le Défunt récalcitrant / U.S.A.
Ican Yarborough KINC OF THE ZOMBIES / USA.
Victor Fleming DR )EKVLL AND MR. HYDE / USA.
Arthur Lubin HOLD THAT CHOST / Fantômes en vadrouille / U.S.A.
Roy dcl Ruth TOPPER RETURNS / Le Retour de Mr. Topper / U.S.A.
Alt Sjoberj; HIMLASPELET / Le Chemin qui conduit au ciel / Suède
Aicssandro Blasetti LA CORONA Dl FERRO / Le Couronne de fer / Italie
A. Edward Suthcriand THE INVISIBLE WOMAN
/ La Femme invisible / U.S.A.
19-42
19-13.
193
Ernst Lubitch / HEAVEN CAN WAIT / Le Ciel peut attendre / USA
Jacques Tourneur THE CAT PEUPLE / La Féline / USA.
Viecnte Minelli CABIN IN THE SKY / Un petit coin aux Cicux / U.S A
1945,
Albert Lcwin THE PIC PURE OF DORIAN GRAY Le Portrait de Dorian Gray / USA.
Alberto Cavalcanti. Basil Dearden. Charles Crichton. Robert Hammcr DEAD OF NICH7
cœur de la nuit Grande-Bretagne
Cordon Douglas ZOMBIES ON BROADWAY / USA
|ohn Cromwell THE ENCHANTED COTTAGE , Le Cottage enchanté / U.S.A,
Lcsiey Sclander THE VAMPIRES CHOST / Le Fantôme du Vampire / U.S.A.
Eric C. Kenton HOUSE OF DRACULA / La Maison de Dracula / U.S.A.
Henri Mahé , BLONDI NE / France
: 940
Philip Ford VALLEY OF THE ZOMBIES / U.S.A.
Claude Autant-Lara SYLVIE ET LE FANTOME / France
Michacl Powell et Emeric Pressburger / A MATTER OF LIFE AND DEATH / Question de vi
1947
lcan Delannoy LES )EUX SONT FAITS / France
loscph L. Mankiewicz GHOST AND MRS. MUIR / Le Fantôme de Mme Muir / U.S.A.
Henry Lcvin GUILT OF jANET AMES Peter Ibbctson avait raison / U, S.A.
Robert Florey THE BEAST WITH FIVE FINGERS / La Béte aux cinq doigts / U.S.A
Frank Wisbar DEVIL BATS DAUCHTER / USA.
Ford Bccbc THE PHANTOM CREEPS / U.S.A,
Henri lacqucs L'ARCHE DE NOE / France
Henry Kostcr THE BISHOPS WIFE / Honni soit qui mal y pense/ US.A.
194
^9^8
William Dieterle / POt^TRAIT OF JENNIE / Le Portrait de Jennie / U.5.A.
William Sciter / ONE TOUCH OF VENUS / Un Caprice de Vénus / USA.
Don Hartman et Rudolf Maté IT HAD TO BE YOU / LHommc de mes rêves
/ / U.S.A.
Ken Annakin MIRANDA '
Grande-Bretagne
André Cerf SI JEUNESSE SAVAIT France
John Farrow NICHT HAS A THOUSAND EYES / Les Yeux de la nuit / U.S.A.
Tcrcncc Young CORRIDOR OF MIRRORS / La Galerie des glaces / Grande-Bretagne
Spencer Bcnnctt et Thomas Carr SUPERMAN / USA.
1949
Mcrian C. Coopcr et Ernest B. Schocdsack MICHTY )0E YOUNG / USA.
William Bcaudinc VODOO MAN USA.
Thorold Dickinson THE QUEEN OF SPADES / La Dame de pique / Grande-Bretagne
|ohn Farrow ALIAS NICK BEAL / Un Pacte avec le Diable / U.S.A.
1950,
Ican Faurcx / HISTOIRES EXTRAORDINAIRES / France
Carminé Callonc SATAN CONDUIT LE BAL / Italie
Christian Nyby THE THINC FROM ANOTHER WORLD / La « Chose . d'un autre monde ' USA.
Irvins Pichel DESTINATION MOON / Destination Lune / U.S.A.
Ican Boycr CAROU-CAROU. LE PASSE- MURAILLE / France
Marcel Carné JULIETTE ou LA CLE DES SONGES/ France
Ican Cocteau / ORPHEE France
Ivan Barnctf THE FALL OF THE HOUSE OF USHER / Grande-Bretagne
1951
Albert Lcwin PANDORA AND THE FLYING DUTCHMAN / Pandora / Grande-Bretagne
Steve Sekcly THE CORPSE VANISHED / USA.
Rudolf Maté WHEN WORLDS COLLIDE Le Choc des mondes / U.S.A.
Bernard Knowlcs THE PERFECT WOMAN / La Femme parfaite / Grande-Bretagne
Vrttoriode Sica MIRACOLO A MILANO Italie
Robert Wisc THE DAY THE EARTH STOOD STILL / Le )our où la Terre s'arrêta / U.S.A.
Stcphcn Fricdman SON OF DR. jEKYLL / Le Fils du Dr. Jekyll / USA.
Henri Decoin CLARA DE MONTARGIS / France
Claude Hcymann LA BELLE IMAGE / France
Arch Obolcr / FIVE / Cinq Survivants / USA.
Lou Brcsiow / YOU NEVER CAN TELL / Héritiers, Strychnine et Cie USA. '
19::
Nathan (uran / THE BLACK CASTLE / Le Mystère du château noir USA. ,'
195
Wjllacc Fox THE CASE OF THE MISSINC BRIDES U.S.A.
A. M. Rjbcnalt ALRAUNE La Mandragore Allemagne
/
195-1.
laek Arnold CREATURE FROM THE BLACK LAGOON L'étrange Créature du lac noir / U.S.A.
Richard FIciseher 20.000 LEAGUES UNDER THE SEA 20.000 lieues sous les mers / U.S.A.
Phil Tucker ROBOT MONSTER / USA.
|ohn Brahm THE MAD MAGICIAN / USA.
1955.
Byron Haskin CONQUEST OF SPACE / La Conquête de l'espace / U.S.A.
Ishiro Honda GODZILLA japon
Jack Arnold REVENGE OF THE CREATURE / La Vengeance de la créature / USA.
Charles Lamont BUD ABBOTT AND LOU COSTELLO MEET THE MUMMY / Deux Nigauds contre
1.1 m.m.c U.S.A.
Robert Cordon IT CAME FROM BENEATH THE SEA
Le Monstre vient de
/ la mer / USA.
Joe Ncumann THIS ISLAND EARTH / Les Survivants de l'infini / USA.
Jack Arnold TARANTULA / USA.
Jacqueline Audry / HUIS-CLOS / France
Frcd F.Sears EARTH VS FLYINC SAUCERS / Les Soucoupes volantes attaquent / U.S.A.
Frcd Mac Leod Wileox / FORBIDDEN PLANET / Planète interdite / U.S.A.
Val Cucst THE QUATERMASS EXPERIMENT / Le Monstre / Grande-Bretagne
196
Virgil Vogcl THE MOLE PEUPLE / Le Peuple de lEnfer / U.S.A.
Claude Autant-Lara MARGUERITE DE LA NUIT / France
RcRinald Le Borg VODOO ISLAND / U.S.A.
Noël Langlcy THE SEARCH FOR BRIDEY MURPHY / U.S.A.
Michjcl Andcrson 198-4 / Grande-Bretagne
Roccr Corman IT CONQUERED THE WORLD USA.
Winston loncj UNIDENTIFIED FLYINC OBJECTS USA. /
lack Arnold / THE INCREDIBLE SHRINKING MAN / L'Homme qui rétrécit / USA.
Edward Cahn VODOO WOMAN / USA.
Pierre UN AMOUR DE POCHE / France
Kasf
lohn Shcrwood THE MONOLITH MONSTERS La Cité pétrifiée / USA.
Nathan juran THE DEADLY MANTIS La Mante mortelle ou La « Chose
'
» surgie des ténèbres /
U b A
John Shcrwood THE CREATURE WALKS AMONG US / La Créature est parmi nous / USA.
Cette Filmographie du Fantastique est. on s'en doute, loin d'être complète. Si les lacunes,
volontaires souvent, abondent, nous ne croyons pas. pourtant, avoir omis de titres importants.
Le lecteur, qui se double d'un spectateur certainement assidu, regrettera peut-être l'absence de
tel ou tel film qui l'a particulièrement frappé. C'est là la faiblesse de semblable travaux toujours
insatisfaisants.
Nous aurions aimé pouvoir donner, pour chaque film, outre le nom du metteur en scène, celui
de son scénariste et. éventuellement, celui de l'œuvre adaptée. En matière de fantastique, nous
l'avons dit. la chose a son importance. La liste des interprètes eût été fort utile aussi. Un court
résumé des intrigues n'aurait pas déparé l'ensemble. La place nous étant comptée, nous avons du
limiter notre ambition à ces brèves indications et remettre à plus tard la publication d'une Filmo-
graphie détaillée.
MICHEL LACLOS
Je remercie ici mes amis
Ado Kyrou, dont rérudition cinématographique m'a été pré-
cieuse,
Romi,
Maurice Henry,
Fereydoun Hoveyda,
Jacques Delpal,
qui, tous, en m'ouvront généreusement les dossiers de leurs collec-
tions et en m'autorisant à en extraire les documents les plus rares,
m'ont permis de mener à bien la confection de cet album
j_ "^ivid Gray Murders in the Rue Morgue Nabonga Dr. Jekyll clu
King-Kong The Invisible Man Alice in Wonderland Son of Kong Lilior
tein The Mad Love Werewolf of London Black Room Mistery Green Pabcu,
Preview Murder Mistery Topper On Borrowed Time The Wisard of Oz 1
Cyclops The Face Behind the Mask The Mummy's Hand One Million B.C.
I Married A Witch La Nuit Fantastique
*' The Ghost of Frankenstein
ister
itures du Baron de Munchhausen Dies Irae Cabin in the Sky The Uninv:
kenstein Bly the Spirit The Ghost Catchers The Monster Mal
La Belle et la Bête Sylvie et le Fantôme The Time of Their L
Beast with Five Fingers Le Destin exécrable de Guillemette Babin Unkn
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Godzilla King of the Monsters Revenge of the Créature Bud A Abbott and L
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