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DROIT DES AFFAIRES

ENCG Settat 2012/2013


Semestre 5
Professeur : Mme Badia
OULHADJ
E-mail : b.oulhaj@gmail.com
Introduction
Le Droit des affaires
Domaine et Définitions
Les personnes Les activités
Le droit qui s’applique aux Les activités commerciales
personnes physiques ou
morales, dans l’exercice de Ex. Contrats
leur activité commerciaux, droit
professionnelle. cambiaires….
Ex. règles concernant la
capacité commerciale, le
fonds de commerce, les
sociétés
Le Droit des affaires est l’ensemble des
règles concernant les activités
commerciales (productions, échanges)
effectuées par les individus et les
entreprises.
Un droit pluridisciplinaire
Le droit des affaires s’étend:
Droit commercial

Droit du travail (Statut des dirigeants


de sociétés)

Droit pénal (Abus de biens sociaux)


Droit public : intervention de l’Etat dans la
vie économique
et aussi :
Droit de la consommation
Droit de la publicité
Droit de la concurrence
DOSSIER I
Les sociétés:
Notions générales
I. Rappel
Une activité professionnelle peut être
exercée par un seul individu, inscrit au
registre de commerce et responsable
indéfiniment sur ses biens propres des
dettes de son entreprise.
L’individu est alors propriétaire d’un fonds
de commerce personnel qui constitue un
élément de son patrimoine.
L’activité commerciale peut aussi être exercée
dans le cadre d’une entreprise sociétaire liant
deux ou plusieurs personnes par le biais d’un
contrat que l’on appelle les « statuts » et qui
doivent obligatoirement être établis par écrit.
La création d’une telle structure permet de
regrouper des moyens et des hommes tout
en limitant, sauf exceptions, les risques
financiers encourus au montant des apports
effectués.
Ces entreprises sociétaires sont des entités
abstraites dotées de la capacité juridique grâce à
laquelle elles peuvent agir par l’intermédiaire de
leurs représentants légaux.
1. Définition ?

L’entreprise sociétaire est une entité


abstraite dotée de la capacité juridique grâce
à laquelle elle peut agir par l’intermédiaire
de son représentant légal
On parle alors de la personnalité juridique
des personnes morales qui s’acquiert par
l’immatriculation au registre de commerce.
2. L’acquisition
acquisition de la personnalité
morale

Pour avoir la personnalité juridique, la


société doit être immatriculée au RC. Pour
ce faire, elle doit procéder à des formalités
de dépôt et de publicité destinées à
informer les tiers.
La personnalité morale consiste à reconnaître à
des groupements (des sociétés…) un statut
comparable à celui des personnes physiques : ils
ont des droits et des obligations distincts
de ceux de leurs membres.
L’acte écrit constatant le contrat de société
est représenté par les statuts (mentionnant le
capital, l’objet social, la dénomination, le siège
social…)
3. La société en formation
La société n’ayant pas acquis la personnalité
juridique, ne peut s’engager dans les liens du
contrat.
Responsabilité des fondateurs :
Avec solidarité (société commerciale)
Sans solidarité pour les autres
Prévoir expressément dans les statuts et d’y
annexer la liste des actes accomplis pour le
compte de la société en formation afin
d’éviter toute ambiguïté.
La société peut, après son immatriculation,
reprendre les engagements souscrits qui
sont alors réputés avoir été dès l’origine
contractés par celle-ci : achat de matériel,
bail commercial…..
4. Les effets de la personnalité
morales
Le nom : dénomination sociale ou
raison sociale
Le siège social : permet de connaître le
tribunal compétent.
La nationalité : « les sociétés dont le siège
social est situé sur le territoire marocain
sont soumises à la loi marocaine ».
Le patrimoine social : les sociétés ont un
patrimoine propre, distinct de celui des
associés.

L’objet social : l’activité que la société


souhaite développer en vue de réaliser des
bénéfices.
5. Les limites de la personnalité
morale
Problèmes de transparence du monde
des affaires :
La jurisprudence condamne les sociétés
fictives et les société frauduleuses
La jurisprudence condamne les sociétés
fictives (créées par une seule personne
voulant faire croire à une société grâce à des
prête-noms) : elles sont réputées nulles.
De même, les société frauduleuses
créées pour détourner des biens revenant
aux créanciers (abus de biens sociaux).
6. Les sociétés sans personnalité
morale
Les associés sont responsables indéfiniment et
solidairement des dettes sociales.
Elles existent mais n’ont pas la personnalité morale.
Les sociétés créées de fait

Tous les critères de société existent mais les


formalités constitutives n’ont pas été faites
- Rédaction des statuts,
- Immatriculation,
- Publicité
- les personnes se comportent comme des
associés (société de fait entre époux).
Les sociétés en participation

Les associés décident que son existence


sera cachée, elle n’est pas
immatriculée, elle est utilisée pour des
opérations courtes ou pour des opérations
complexes (dans ce cas, elle est assimilée à
la « joint venture » : collaboration entre
plusieurs entreprises)
7. La fin de la personnalité morale

3 causes de dissolution
La dissolution volontaire : les associés
décident d’y mettre fin ou ils prévoient, à la
rédaction des statuts, les causes de
dissolution (décès de l’un d’eux…)
La dissolution judiciaire : le tribunal
prononce, pour « justes motifs », la
dissolution (ex. mésentente des associés…)
La dissolution légale : la société prend
fin à l’expiration du terme légal (99 ans)
ou par l’annulation du contrat de
société ou par la réunion de toutes les parts
sociales ou actions en une seule main (sauf
pour La SARL à associé unique)
II. Le contrat de société
Définition du contrat de société

« La société est instituée par deux ou


plusieurs personnes qui conviennent par
contrat, d’affecter à une entreprise
commune des biens ou leur industrie en vue
de partager le bénéfice qui pourra en
résulter.
Elle peut également être instituée par l’acte
de volonté d’une seule personne.
Les associés s’engagent à contribuer au
perte ».
1. Règles spécifiques du contrat de
société
Les associés

Le statut d’associé est reconnu à celui qui :


fait un apport,
participe aux bénéfices et aux pertes,
est animé par l’intention de participer à
la réalisation de l’objet social : c’est
l’affectio societatis.
Nombre d’associés minimum
SNC: 2 associés
SARL : 2 associés
SARL à associé unique : 1 associé
SA : 5 associés
SCS : 2 associés (1 commandité et 1
commanditaire)
SCA : 4 associés (3 commanditaires et 1
commandité)
Nombre maximum

Un maximum est prévu par la loi pour :


La SARL à associé unique : 1
La SARL : maximum 50 associés.
Aucune limitation pour les autres.
Les apports : principes

Chaque associé doit faire un apport.

En contrepartie, il reçoit des titres (parts


ou actions) représentant sa participation
dans le capital social,
Ces titres sont exposés aux risques de
l’entreprise : bénéfices ou pertes.
Quels types d’apport on peut faire?
L’apport en numéraire

Définition : c’est l’apport en argent.

La souscription : c’est l’engagement de


verser une somme d’argent
La libération, c’est le versement de cette
somme d’argent
La libération est librement organisée par les
statuts sauf pour :
La SARL : le capital doit être souscrit et
libéré totalement lors de la constitution
La SA : le capital doit être libéré du quart au
moins lors de la constitution.
Le surplus peut être libéré dans un délai qui
ne peut excéder trois ans à compter de
l’immatriculation au RC.
L’apport en nature

C’est l’apport d’un bien autre que l’argent :


bien meuble ou immeuble
immeuble, corporel ou
incorporel (clientèle, brevet, marque),
susceptible d’une évaluation pécuniaire et
destiné à être exploité commercialement.
L’évaluation de l’apport en nature
L’évaluation de l’apport en nature est
librement fixée dans les statuts ou par un
commissaire aux apports lorsque :
aucun apport n’a une valeur supérieure
à 100 000 dhs
dhs,,
et si la valeur totale des apports en nature
non soumis à l’évaluation ne dépasse pas la
moitié du capital social.
Quelles sont les modalités de transfert
de l’apport en nature ?

L’apport en pleine propriété : il y a


transfert de propriété de l’associé à la
société.
L’apport en jouissance : l’associé ne
transfert qu’un droit d’utilisation du bien à
la société pour une durée déterminée.
L’apport en usufruit : l’associé transfert à
la société la pleine propriété de l’usufruit
d’un bien dont il est alors le nu-
propriétaire.
L’apport en industrie

Il consiste dans l’engagement pris par un


associé de faire bénéficier la société de ses
compétences particulières dans un domaine
précis.
On parle aussi d’apport en savoir
savoir--faire
faire.
Conditions de l’apport en industrie

Ne peut exister que dans les sociétés de


personnes, dans les conditions (3) prévues
par la loi à savoir :
1. L’objet de la SARL est l’exploitation d’un
fonds de commerce ou d’une entreprise
artisanale
2. Ce FD ou cette entreprise artisanale font
partie des apports faits à la société
3. L’apporteur en nature du FD ou de l’E.A
peut seul faire un apport en industrie
Évaluation de
l’apport en industrie ?
Les apports en industrie peuvent être
représentées par des parts qui ne font pas
partie du capital social.
Les statuts déterminent les modalités de
souscriptions et fixent la quote-part de
l’apporteur en industrie dans sa
contribution aux pertes
Cette quote part ne peut être supérieure à
celle de l’associé qui a le moins apporté.
Modalité de souscription
L’apport en industrie fait l’objet d’un contrat
de travail conclu avec la société.
Pour permettre à cet associé d’avoir un %
dans le K :
On procède à une augmentation du K en
numéraire au bénéfice de l’apporteur en
industrie ;
L’apporteur en industrie reçoit, au titre de
salarié, un prêt de la société lui permettant
de libérer les parts qu’il a souscrites.
Capital social = apports en nature
+ apports en numéraire
La participation au résultat

Les associés poursuivent le même but qui


est le partage des bénéfices.
Les associés ont droit à une participation
aux bénéfices : le dividende
(rémunération de la part sociale ou de
l’action). Elle est proportionnelle au
montant de l’apport de chaque associé.
C’est l’assemblée générale qui décide de
la distribution des bénéfices ou de sa mise
en réserve (capacité d’autofinancement)
Le bénéfice distribuable = le bénéfice de
l’exercice - les pertes antérieures et des
dotations à la réserve légale et aux
éventuelles réserves statutaires +
report bénéficiaire.
Les associés doivent participer aux pertes
sociales : ils y contribuent
Solidairement et indéfiniment (sociétés en
nom collectif)
ou proportionnellement à leurs apports
(SA, SARL, SARL à associé unique). Celui
qui engage ses capitaux prend le risque de
les perdre.
La contribution aux pertes : elle est
proportionnelle aux apports de chacun

L’apporteur en industrie participe aux


bénéfices et aux pertes dans les mêmes
proportions que le plus petit apporteur en
numéraire ou en nature
Interdiction d’insérer des clauses dispensant
un associé de contribuer aux pertes ou
d’attribuer tout le bénéfice à 1 seul associé
Clause léonine (Leo=lion en latin) non
valable et réputée non écrite (1 associé « se
taille la part du lion »).
La participation peut être
disproportionnelle aux bénéfices : cas de la
rémunération des parts de fondateurs

La rémunération de l’apport en industrie


L’intention de s’associer :
l’affectio societatis

L’affectio societatis suppose 2 conditions :


Intention de s’associer (volonté de
travailler ensemble et d’assurer le bon
fonctionnement de la société)
Collaboration égalitaire (tous les
associés ont les mêmes droits et obligations)
Comparaison

Contrat de société et contrat de travail


Contrat de société et contrat de prêt
2. Les régimes de responsabilité des
dirigeants de la société

La responsabilité des dirigeants de société


vise à moraliser le droit des sociétés
Elle vise également la protection de
l’épargne privée.
La responsabilité civile
civile, pénale et fiscale
des dirigeants d’entreprise peut être mise
en cause en cas d’infraction aux règles
du droit des sociétés
La responsabilité contractuelle

Les dirigeants engagent la société dans les


liens du contrat qu’ils représentent à l’égard
des tiers
Hypothèses

Violation des statuts (responsabilité civile


contractuelle)
Faute de gestion (responsabilité civile
quasi-délictuelle)
Les actions

L’action individuelle : à l’initiative de la


personne ayant personnellement subi le
préjudice
L’action sociale : à l’initiative des
représentants légaux ou d’un groupe
d’associés sous certaines conditions de
détention du capital social (1/10è).
Prescription

5 ans à partir du fait dommageable,


ou s’il a été dissimulé, de sa révélation.
Responsabilité pénale

Toutes les infractions de droit commun


susceptibles de trouver application dans le
droit des sociétés
Infractions spécifiques au droit des sociétés
Exemples

Abus de biens sociaux ;


Abus de pouvoirs ou de voix
Distribution de dividende fictif
Présentation de comptes infidèles
Conditions/ Sanctions

La mauvaise foi

Sanctions
Peine d’emprisonnement de
1 à 6mois et/ou une amende de 100.000 à
1.000.000 dhs
Prescription

3 ans à partir de la date où il a été commis


Responsabilité Fiscale
En cas de manœuvre frauduleuse ou de
l’inobservation grave et répétée des
obligations fiscales rendant impossible le
recouvrement des impôts dus par la société,
le dirigeant peut être déclaré solidairement
responsable du payement de ces sommes.
En cas de procédure collective

Possibilité d’extension du redressement


judiciaire ou de la liquidation des biens aux
dirigeants + faillite judiciaire (ou
interdiction de gérer).
La dissolution volontaire : les associés
décident d’y mettre fin ou ils prévoient, à la
rédaction des statuts, les causes de
dissolution (décès de l’un d’eux…)
La dissolution judiciaire : le tribunal
prononce, pour « justes motifs », la
dissolution (ex. mésentente des associés…)
DOSSIER II
LES DIFFERENTS TYPES DE SOCIETES

Les sociétés de personnes


Les sociétés de capitaux
La SARL: un statut intermédiaire
I. Les sociétés de personnes

Responsabilité indéfinie des


associés
Quel est l’élément fondamental des sociétés de
personnes ?

L’intuitu personae : la personnalité des


associés

importance donnée à la personne des associés et se


fonde sur le degré de confiance réciproque des associés
(intuitu personae)
Les parts ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de tous les associés

Le décès (en SNC), d’un associé ou sa faillite peut aboutir à


la dissolution de la société
Les associés sont tous commerçants, ils répondent
indéfiniment et solidairement des pertes sociales
sur leur patrimoine
Un créancier peut donc s’adresser à n’importe quel associé
(quel que soit son apport) pour le paiement de ses créances
Les SNC sont des structures adaptées pour les petites
entreprises familiales ou pour des raisons fiscales (non
soumise à l’impôt sur les sociétés IS ; si elle enregistre des
pertes, possibilité de déduire des déficits fiscaux pour impôt
sur le revenu)
Quelles sont les différentes formes de sociétés de
personnes existantes ?

SNC : Société en nom collectif


SCS : Société en commandite simple
Thème I. La société en nom collectif
1. Caractères généraux :
l’intuitu personae

La SNC est une société de personnes :


La responsabilité solidaire et indéfinie des associés
La capacité commerciale
La qualité de commerçant
Sauf disposition contraire des statuts, la décision est prise à
l’unanimité des associés
La société en nom collectif est soumise à l’impôt sur le
revenu
Sauf disposition contraire des statuts, le décès d’un associé
entraîne la dissolution de la société
2. Fonctionnement de la SNC
La direction : la gérance
Choix du gérant
Personne physique ou personne morale,
Les associés ou non
Désigné dans les statuts ou par une assemblée générale
postérieure.
Dans le silence des statuts, tous les associés sont gérants
Conditions de majorité
Le gérant statutaire est désigné à l’unanimité
l’unanimité, sauf
disposition contraire
Le gérant non statutaire est désigné aux conditions de
majorité prévues dans les statuts ou à l’unanimité dans le
silence des statuts.
Cessation des fonctions
La démission : le gérant peut démissionner à
condition qu’elle ne soit pas intempestive (fautive)
La
La survenance du terme
La révocation
Statut personnel du ou des gérants
Le gérant associé : le gérant associé a le statut de
commerçant
Le gérant non associé : le gérant non associé est lié à la
société par un contrat de travail
Pouvoirs des gérants
Dans les rapports avec les tiers et en l’absence de précisions
statutaires, le ou les gérants peuvent accomplir tous les actes
de gestion dans l’intérêt de la société.
Le gérant engage la société par les actes entrant dans l’objet
social de la société.
Les clauses statutaires limitant les pouvoirs du gérant sont
inopposables au tiers
3. Les assemblées
Modalités de consultation
Les associés doivent obligatoirement se réunir en assemblée :
pour l’approbation des comptes annuels ;
lorsque la réunion de l’assemblée est demandée par l’un des
associé.
Dans tous les autres cas, les statuts peuvent prévoir une
consultation par écrit
Modalité de décision de l’assemblée

Unanimité
Révocation d’un gérant associé statutaire
Continuation de la société malgré la révocation du ou des
gérants statutaires
Continuation de la société malgré la faillite, l’interdiction
ou l’incapacité juridique frappant un associé
Cession des parts sociales
Majorité
Dans tous les autres cas, les statuts peuvent déroger à la règle
de l’unanimité
Remarque

Dans les cas où la règle de l’unanimité n’est pas imposée, la


majorité peut être calculée en nombre d’associés ou en
nombre de parts sociales.
4. La cession des parts sociales
Cession entre vifs :
Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de tous les associés, qu’il s’agisse d’une
cession entre associés,
associés descendants
descendants, ascendants ou tiers
Formalités
La cession des parts doit être constatée par écrit.
Le dépôt d’un original de l’acte de cession au siège social
contre remise par le gérant d’une attestation de ce dépôt ;
Cession pour cause de mort
La société prend fin par le décès de l’un des associés sauf
dispositions contraires des statuts qui peuvent prévoir la
continuation de la société :
entre les associés survivants ;
avec les héritiers ou le conjoint de l’associé décédé ;
avec toute autre personne désignée dans les statuts, c’est-à-dire
des tiers.
Remarque
Les héritiers ou le conjoint survivant doivent être agrées
par l’assemblée générale statuant à l’unanimité des associés.
Les mêmes formalités de dépôt et de publicité ci-dessus
doivent être respectées.
Thème II. La société à responsabilité
limitée
1. Principes clés

La SARL : société hybride au capital minimum de 10


000 dhs;
Apport en industrie sous conditions
Parts entièrement souscrites et libérées
Nombre d’associés : min 2 – max 50
La SARL est soumise à l’IR
Les parts ne sont pas librement cessibles
2. Fonctionnement
A. La gérance
Choix du gérant

une personne physique, associé ou non


Choisi dans les statuts ou en dehors
Gérance unique ou collégiale
Conditions de majorité :
Le gérant non statutaire est nommé à (51% des voies (des
parts)
Révocation :
Le gérant associé est révocable à une majorité représentant les
¾ du capital
Le gérant non associé : majorité simple
Le gérant de la SARL n'est pas révocable ad nutum,
il faut des motifs légitimes:
Pouvoirs du gérant
Rapports internes
C’est aux statuts qu’il appartient de fixer l’étendue et les
limites des pouvoirs du gérant.
A défaut de clause statutaire,
il peut accomplir tout acte de gestion dans l’intérêt de la société.
Pluralité de gérants

Dans le silence des statuts, chacun peut agir séparément, les


autres pouvant s’opposer à toute opération avant qu’elle soit
conclue.
Rapport avec les tiers
A l’égard des tiers, le gérant engage sa responsabilité même
par les actes qui dépassent les limites de l’objet social.
Les éventuelles limites statutaires aux pouvoirs des gérants
sont inopposables aux tiers.
2. Les assemblées des associés
Les assemblées générales ordinaires
(AGO)
Compétence
Statuer sur les comptes de l’exercice écoulé, affecter le
résultat, décider le la distribution de bénéfices ;
Nommer – révoquer le ou les gérants – fixer leur
rémunération ;
Le cas échéant, nommer les commissaires aux comptes ;
Approuver les conventions conclues entre la société et l’un des
associés ;
Autoriser le gérant à accomplir tel ou tel acte dépassant les
limites de la gestion courante lorsque les statuts lui accordent
une telle compétence.
quorum et de majorité

Quorum :

1ère consultation : + de la moitié des parts sociales majorité


absolue
2ème consultation : majorité relative, c’est-à-dire quel que soit le
nombre de votants.
Les AGE
Elles sont compétentes pour décider de toutes modifications
de statuts.
double majorité :
Majorité en nombre des associés (calcul par tête) et ;
Majorité représentant au moins les trois quarts du capital social
(calcul en nombre de parts). Il s’agit d’une disposition d’ordre
public.
La cession des parts sociales
Conditions d’agrément :
La cession est décidée par une assemblée générale
statuant à la majorité en nombre des associés,
représentant au moins les trois quarts des parts
sociales
La cession des parts sociales entre conjoints, ascendants,
descendants et associés est libre,
libre sauf dispositions contraires
des statuts qui peuvent prévoir une clause d’agrément.
Formalités
La cession est constatée par écrit
Formalité d’enregistrement de l’acte
Dépôt d’une copie de l’acte de cession au siège social contre
remise d’une attestation de ce dépôt.
Dépôt au greffe du TPI de deux originaux de l’acte de
cession
3. Le contrôle de la SARL

Le commissariat aux comptes Nomination obligatoire si


:
Si à la clôture d’un exercice, la SARL dépasse le seuil 50
millions de dirhams,
Les conventions entre associés et
la société :

1. Les conventions interdites :


emprunts auprès de la société
un découvert en compte courant
faire cautionner ou avaliser par la société leurs engagements
envers les tiers
2. Les conventions libres :
Opérations courantes conclues à des conditions
normales
3. Les conventions règlementées
Conclues sous réserves de respecter une procédure de
contrôle confiée à l’assemblée générale ordinaire des
associés.
Thème III. Les 2 formes de sociétés
anonymes
I. Principes clés
La société anonyme est la société de capitaux par excellence
Son capital social (300 000 dhs minimum ou 3 000 000 dhs
si la société fait publiquement appel à l’épargne) est divisés
en actions
actions, librement cessibles.
cessibles
Le nombre d’actionnaires : 5 min, pas de max
Nomination obligatoire lors de la constitution d’un ou
plusieurs commissaires aux comptes.
Deux formes distinctes de SA : la SA classique et la SA
moderne
III. 1 L’administration et la direction
de la SA avec conseil
d’administration
I. Principes clés

Le conseil d’administration, organe collégial, est


obligatoirement composé d’actionnaires personnes ou
personnes morales, élisant parmi ses membres un
président qui doit obligatoirement être une personne
physique.
II. Fonctionnement de la SA classique
1. Conseil d’administration :
Conditions d’accès :
Actionnaire
Personne physique ou une personne morale
Nombre d’administrateurs :
3 au moins et 12 au plus, ce nombre peut être portée à 15
dans le cas des SA faisant appel public à l’épargne.
Durée du mandat :
les premiers administrateurs sont désignés dans les statuts
pour 3 ans.
Les autres pour 6 ans renouvelable
la cooptation
Le minimum statutaire : le conseil doit, dans un délai de 3
mois à compter de la vacance du siège, procéder à la
nomination du nouvel administrateur
- sous réserve d’agrément de l’administrateur ainsi désigné à
la prochaine assemblée générale ordinaire.
Minimum légal :
Seule l’assemblée générale ordinaire, dans un délai de 30
jours à partir du jour où se produit la vacance, peut
compléter le conseil.
Révocation des administrateurs
Par l’AGO même si la révocation n’est pas prévue à l’ordre
du jour de l’AGO et sans que cette révocation ne donne lieu
à des dommages et intérêts (sauf si la révocation est abusive).
Les pouvoirs du CA

Pouvoirs généraux :
A l’égard des tiers, le conseil engage la société même par les
actes dépassant les limites de l’objet social.
Pouvoirs internes
Le conseil d’administration détermine les orientations de
l’activité de la société et veille à leur mise en œuvre.
Pouvoirs externes
Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même
par les actes du conseil d’administration qui ne relèvent pas
de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait
que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer
compte tenu des circonstances,
Pouvoirs spécifiques
Convocation des assemblées ;
Établissement des comptes sociaux, du rapport de gestion, le
cas échéant des comptes prévisionnels et des rapports
correspondants.
Nomination et révocation du président du conseil ;
Nomination et révocation du directeur général ;
Désignation par cooptation des administrateurs en cas de
vacance d’un siège,
Répartition entre les différents administrateurs des jetons de
présence ;
Autorisation des conventions réglementées passées entre la
société et l’un de ses dirigeants.
Les délibérations du conseil
d’administration
Convocation : Modalités libres
Initiative : le président du CA ou le tiers du conseil au cas où
aucune réunion n’a eu lieu pendant au moins 3 mois,
Par le commissaire aux compte en cas de défaillance du CA
Condition de quorum
Le CA délibère valablement si la moitié au moins est réunie ;

C’est une condition d’ordre public


Conditions de majorité
Les décisions sont prises à la majorité des administrateurs
présents ou représentés
En cas de partage des voies, La voie du président du CA est
prépondérante
Procès verbaux

Chaque réunion du conseil d’administration doit faire l’objet


d’un procès-verbal conservé dans un registre coté et paraphé,
tenu qu siège social.
2. Le président du conseil
d’administration
Choix du président
Il est choisi parmi les membres du conseil d’administration et
doit donc être actionnaire de la société.
Le président est obligatoirement une personne physique.
Nombre de mandats
Aucune limite
Âge limite
Aucune limite d’âge
Statut personnel du président
Le président est un mandataire social qui perçoit
une rémunération fixée par le conseil.
C’est un salaire et soumise aux charges sociales de droit
commun.
? Peut-il cumuler mandat social et contrat de travail?
il peut faire partie du tiers des membres du conseil
susceptible de cumuler son mandat social avec un contrat
social.
Révocation du président
Le président est révocable à tout moment sur décision du
conseil d’administration.
Ses fonctions cessent automatiquement en cas de révocation
de son mandat d’administrateur
Pouvoirs du président du CA
Il représente le conseil.
Il organise et dirige les travaux de celui-ci dont il rend
compte à l’assemblée générale.
Il veille au bon fonctionnement des organes de la société et
s’assure, en particulier, que les administrateurs sont en
mesure de remplir leur fonction.
Le directeur général
Conditions d’accès aux fonctions de
directeur général
Choix du directeur général
Le directeur général est choisi, soit parmi les
administrateurs, soit en dehors d’eux.
Il n’est pas obligatoirement actionnaire.
En revanche, il ne peut s’agir que d’une personne physique.
Il est désigné par délibération du conseil d’administration.
Nombre de mandats
Aucune limitation
Limite d’âge
Aucune limite d’âge n’est imposée par la loi
Statut personnel du directeur général
Sa situation est identique à celle du président.
Il peut également cumuler son mandat social et un contrat de
travail sous réserve que celui-ci corresponde à un travail
effectif dans l’entreprise.
Révocation du directeur général
Le directeur général est révocable par l’AGO sur proposition
du conseil d’administration.
La révocation du DG est ad nutum (sans motifs légitimes)
Pouvoirs du DG
Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes
circonstances au nom de la société.
Il exerce ses pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous
réserve de ceux que la loi attribue expressément aux
assemblées d’actionnaires et au conseil d’administration.
Il représente la société dans ses rapports avec les tiers ;
La société est engagée même par les actes du directeur
général qui sortent de l’objet social,
social sauf si elle prouve
que le tiers savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il
ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances,
étant exclu que la seule publication des statuts suffise à
constituer cette preuve.
Les dispositions des statuts ou les décisions du conseil
d’administration limitant les pouvoirs du directeur général
sont inopposables aux tiers.
Les directeurs généraux délégués
Même statut que le directeur général
Choix
Nombre
Révocation : par le CA sur proposition du directeur général
Statut
pouvoirs
III. 2 L’administration et la direction
de la SA avec directoire
I. Caractéristiques
La société anonyme avec directoire est souvent appelée SA de
type moderne car elle a été intégré dans notre
réglementation en 1996, lors de la promulgation de la loi n°
17-96 sur les sociétés anonymes.
1. Son originalité réside dans la séparation des pouvoirs de
direction et de contrôle,
contrôle, celui-ci étant exercé par des
organes internes à la société.
2. Les règles applicables aux assemblées générales
d’actionnaires sont les mêmes pour les deux formes de
société.
II. Fonctionnement
1. Le conseil de surveillance
L’accès aux fonctions
Dispositions semblables à celles concernant le CA
dans les SA classiques :
Conditions d’accès
La nomination par l’assemblée générale ordinaire et la
cooptation,
Le caractère collégial de cet organe
Possibilité de cumul du mandat social et du contrat de travail,
Pas de limite d’âge,
Pas de règles concernant le cumul de mandats.
Disposition particulière

Aucun membre du directoire ne peut faire partie du conseil de


surveillance.
Les pouvoirs du conseil de
surveillance
Pouvoirs généraux
Le CS exerce le contrôle permanent de la société à directoire
Il doit dans ce cadre, présenter à l’AGO annuelle ses
observations sur le rapport du directoire ainsi que sur les
comptes de l’exercice
Pouvoirs spécifiques
Convocations des assemblées,
Nomination des membres du directoire, du président, et
fixation de la rémunération de chacun d’eux.
Proposition de révocation des membres du directoire à
l’AGO.
Attribution des pouvoirs de représentation à un ou plusieurs
membres du directoire qui portent alors le nom de
directeurs généraux.
Cooptation des membres du conseil de surveillance.
Répartition des jetons de présence.
Autorisation donnée au directoire d’accorder au nom de la
société des cautions, avals et garanties.
Décision de transfert du siège social sur le territoire national
sous réserve d’un agrément donné par la prochaine
assemblée générale ordinaire.
Les délibérations du conseil de surveillance
Les dispositions applicables aux réunions du conseil
d’administration sont reprises par le législateur concernant
les réunions de surveillance.
2. Le président et le vice-
vice-président
Élus par le conseil de surveillance et parmi leurs membres,
ils doivent nécessairement être des personnes physiques.
La loi n’a pas prévu de limite d’âge.
Ils sont chargés de convoquer le conseil de surveillance et
d’en diriger les débats.
3. Le directoire
Conditions d’accès aux fonctions
Choix des membres
De 1à 5, jusqu’à 7 en cas de sté cotée ou de fusion
Les membres du directoire, désignés par délibération du
conseil de surveillance sont choisis soit parmi les
actionnaires, soit en dehors d’eux.
Ils sont nécessairement des personnes physiques.
Durée du mandat
Les statuts fixent la durée de leur mandat entre 2 et 6 ans.
Dans le silence des statuts, la durée est de 4 ans.
Nombre de mandat
Pas de limitation quant au nombre de mandat exercé par les
membres du directoire.
Limite d’âge
La loi ne prévoit aucune limite d’âge, mais les statuts peuvent
en fixer une.
Statut personnel des membres du directoire
Les membres du directoire sont des mandataires sociaux.
Toutefois, ils peuvent cumuler leur mandat social avec un
contrat de travail dès lors que celui-ci correspond à un travail
effectif dans l’entreprise.
Le nombre des membres du directoire en situation de cumul
de mandat et de contrat de travail n’est pas limité par la loi.
Peu importe par ailleurs que le mandat soit antérieur au
contrat et réciproquement.
Révocation des membres du directoire et de leur
président
Elle est prononcée par l’AGO sur proposition du conseil de
surveillance.
Toutefois, si les statuts le prévoient, le conseil de surveillance
peut décider de leur révocation.
Elle est susceptible de donner lieu à des dommages et
intérêts lorsqu’elle ne repose pas sur de justes motifs.
motifs
En revanche, le président du directoire est révocable par
décision du conseil de surveillance.
La révocation du président ne saurait donner lieu à des
dommages et intérêts (sauf si la révocation est abusive).
Nombre de membres du directoire
Le directoire peut être composé de 5 membres au maximum,
7 si la société est cotée à la bourse des valeurs.
Un seul membre peut être désigné lorsque le capital est
inférieur à 1 500 000 dhs.
Dans ce cas, il prend le titre de directeur général unique.
Les pouvoirs du directoire et de son président

Pouvoirs généraux du directoire


A l’égard des actionnaires
Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de la société, dans la limite
de l’objet social.
A l’égard des tiers
Le directoire engage la société même par les actes dépassant
les limites de l’objet social.
Pouvoirs spécifiques
Convocation des assemblées.
Sur autorisation du conseil, constitution de caution, avals et
garanties au nom de la société – cessions totales ou partielles
de participations et ventes d’immeubles.
Les pouvoirs du président du directoire
Le président du directoire ou, le cas échéant, le directeur
général unique, représente la société dans ses rapports avec
les tiers.
Toutefois, les statuts peuvent habiliter le conseil de
surveillance à attribuer le même pouvoir de représentation à
un ou plusieurs autres membres du directoire qui portent
alors le titre de directeurs généraux.
Obligations du directoire
Il doit rendre compte de sa gestion au conseil de surveillance
auquel il transmet un rapport trimestriel.
trimestriel
Il fait de même à l’égard des actionnaires par le biais de son
rapport annuel de gestion.
Les délibérations du directoire
La loi ne prévoit rien sur les modalités matérielles de réunion
du directoire.
C’est aux statuts qu’il appartient de fixer les conditions de
la convocation, les règles de quorum et de majorité,
majorité les
conditions de rédaction et de conservation des procès
verbaux.
Le directoire fonctionne selon les modalités matérielles
arrêtées d’un commun accord avec le conseil de surveillance
dans un document appelé règlement intérieur .
III. 3 Les assemblées
générales d’actionnaires des SA
I. Caractérisitiques
L’assemblée générale est l’organe souverain de la société
anonyme.
Elle détient le pouvoir de nomination et de révocation des
organes d’administration, de direction et de contrôle.
Elle décide de la distribution des bénéfices et des
modifications statutaires.
Le cas échéant, elle autorise l’accomplissement de certains
actes d’administration lorsque les statuts lui confèrent ce
pouvoir.
Le principe qui s’applique dans les assemblées générales des
SA, sauf certaines exceptions, est celui selon lequel une
action donne droit à une voix.
Remarque

Les règles applicables aux assemblées générales


d’actionnaires sont les mêmes pour les deux formes de SA.
II. Fonctionnement
1. Règles communes
La convocation
L’initiative de la convocation
Les assemblées générales sont convoquées par :
Le CA ou le directoire ; en cas de défaillance des organes
compétents : par le commissaire aux comptes,
Un mandataire de justice à la demande de un ou plusieurs
actionnaires détenant au moins 1/10ème du capital social,
Le liquidateur,
Le conseil de surveillance dans la SA à directoire.
Formalités
Les AG doivent être convoquées 15 jours au moins avant la
date de la réunion par avis d’insertion dans un journal
d’annonces légales ou par lettre lorsque les actions sont
nominatives.
La rédaction et la conservation des procès verbaux
Les AG d’actionnaires doivent faire l’objet d’un PV consigné
dans un registre coté, c’est-à-dire revêtu du sceau du greffe
du TPI du siège social.
Les actionnaires peuvent, à tout moment, solliciter
communication des PV des assemblées des trois derniers
exercices.
2. Les différentes catégories
d’assemblée d’actionnaires
L’assemblée constitutive
Elle n’est pas obligatoire que lors de la constitution d’une SA
faisant appel public à l’épargne
Compétence
Constater que le capital est libéré, soit en totalité, soit du
montant exigible,
Statuer, le cas échéant, sur l’évaluation des apports en nature,
Nommer les administrateurs ou membres du conseil de
surveillance et le commissaire aux comptes,
Entériner les actes passés par les actionnaires fondateurs pour
le compte de la société en formation,
approuver les statuts.
Quorum et majorité
Moitié des actionnaires ayant droit de vote sur première
convocation et du quart sur deuxième convocation.
L’assemblée constitutive statue à la majorité des deux tiers
des voix des actionnaires présents ou représentés.
L’assemblée générale ordinaire
Objet :
Elle est compétente pour :
approuver les comptes annuels de la société dans les six mois
de la clôture de l’exercice, affecter le résultat, décider de la
distribution de bénéfices ;
nommer, révoquer, remplacer les administrateurs ou
membres du conseil de surveillance ;
nommer les commissaires aux comptes, renouveler ou non
leur mandat,
agréer ou non les administrateurs ou membres du conseil de
surveillance désignés par cooptation
approuver ou refuser d’approuver les conventions conclues
entre la société et les ses organes de direction,
ratifier la décision du conseil d’administration ou de
surveillance décidant du transfert du transfert du siège social,
Quorum et majorité

sur 1ère convocation, les conditions sont remplies si les


actionnaires présents ou représentés possèdent au moins le
quart des actions ayant le droit de vote
Sur 2ème convocation, aucun quorum n’est requis.
L’assemblée générale ordinaire statue à la majorité des
voix dont dispose les actionnaires présents ou représentés.
L’assemblée générale
extraordinaire
Objet
L’assemblée générale extraordinaire est seule compétente pour
modifier les dispositions statutaires.
statutaires
Quorum et majorité
Sur 1ère convocation, les conditions de quorum sont remplies
si les actionnaires présents ou représentés possèdent au
moins la moitié des actions ayant le droit de vote.
Sur deuxième convocation, le quorum requis est du quart
quart.
L’assemblée générale extraordinaire statue à la majorité des
deux tiers des voix dont dispose les actionnaires présents ou
représentés.
Les formalités de dépôt et de publicité
Formalités de dépôt et de publicité, soit directement au
greffe du tribunal de première instance, soit au JAL
Thème 3.
Notions sur les sociétés en
commandite
I. Caractéristiques
Coexistence deux catégories d’associés :
Les commandités qui sont dans la même situation que les
associés de la SNC (capacité commerciale obligatoire) et
auxquels la gérance est en principe confiée,
confiée à moins qu’elle ne
soit, exceptionnellement, confiée à un tiers ;
Les commanditaires qui ne sont responsables que dans la
limite de leurs apports et qui ne sauraient s’immiscer dans la
gestion de la société, ce qui rend impossible la désignation d’un
gérant choisi parmi les commanditaires.
Capital social
Pas de capital minimum légal pour la SCS
300 000 dhs pour la SCA
3 000 000 dhs pour la SCA faisant appel public à l’épargne.
Obligation pour la SCA de procéder à la désignation d’un
conseil de surveillance.
surveillance.
Nombre d’associés
SCS : deux (1 commanditaire +1 commandité
SCA : Quatre (3 commanditaires + 1 commandité)
II. Fonctionnement des deux
commandites
Inconvénients de la SCS

La responsabilité indéfinie et solidaire des associés


commandités

La coexistence de deux catégories d’associés peut rendre


difficile la gestion interne de la société (côté fiscal)
les parts sociales ne sont cessibles, tant à des tiers,
qu’entre associés, qu’à l’unanimité
Avantages de la SCS
La responsabilité indéfinie et solidaire des commandités
constitue pour les créanciers une garantie importante.
Le législateur a laissé aux fondateurs de la société une
grande liberté pour organiser dans les statuts la direction
et le fonctionnement de la société.
Le fait de pouvoir constituer la société sans capital social
peut également être considéré comme un avantage.
La SCS est une structure évolutive pour une SNC dont, à la
suite du décès d’un associé, les héritiers ne veulent pas
supporter une responsabilité indéfinie et solidaire : ils
deviennent alors associés commanditaires.
Inconvénients de la SCA

Les deux premiers inconvénients soulignés concernant la


société en commandite simple existent également dans ce
cas.
La coexistence de deux catégories distinctes d’associés
oblige à deux consultations séparées :
des commandités d’une part, statuant à l’unanimité
l’unanimité, sauf
conditions contraires des statuts
des commanditaires
commanditaires, d’autre part, statuant aux conditions
de quorum et de majorité des AGA et des AGE de la société
anonyme
La cession des parts sociales des commandités n’est possible
qu’à l’unanimité
unanimité des commandités et des commanditaires ;
en revanche, les commanditaires détiennent des actions
librement cessibles.
Avantages de la SCA
Il peut être intéressant de vouloir envisager l’appel
appel public
à l’épargne tout en confiant la gérance à un petit groupe
d’individu composé des commandités, dont la durée du
mandat peut être illimitée et même héréditaire.
L avantage que constitue, à l’égard des créanciers la
responsabilité indéfinie et solidaire des commandités, ainsi
que la liberté laissée aux fondateurs dans la rédaction des
statuts.
Le conseil de surveillance

La société en commandite par actions est obligatoirement


dotée d’un conseil de surveillance qui assure le contrôle
permanent de la gestion de la société.
Composition du CS
Trois membres au moins choisis parmi les actionnaires
commanditaires nommés dans les statuts pour les premiers
membres du conseil et par l’ AGO des actionnaires
commanditaires en cours de vie sociale, pour six ans
renouvelables sauf dispositions contraires des statuts.
Le contrôle de la société en
commandite par actions

Le CS assume le contrôle permanent de la gestion de la


société. Il dispose des mêmes pouvoirs que les commissaires
aux comptes
La procédure de contrôle des conventions conclues entre la
sociétés et les gérants ou membres du conseil de surveillance
prévue dans le cadre de la SA est applicable ici.
C’est au conseil de surveillance d’autoriser lesdites
conventions.
L’AGO doit ensuite donner ou refuser son agrément.
Les règles applicables au contrôle des sociétés anonymes par
le commissaire aux comptes sont applicables aux sociétés en
commandite par actions
L’obligation de consultation des commandités et des
commanditaires lorsque les capitaux propres deviennent
inférieurs à plus de la moitié du capital social.

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