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EDUCATION-SANTE-AGRICULTURE-INFORMATIQUE

ENTOMOLOGIE MEDICALE
Hôpital de Goundi - TCHAD -1996-2000

DOCUMENTS PEDAGOGIQUES LIBRES


Licence pour Documents Libres, Version 1.1
Copyright (©) 2000 Guilde des Doctorants. Paris
ENTOMOLOGIE MEDICALE

Étude des arthropodes ecto- ou endo- parasites de l’homme

Les ectoparasites provoquent des lésions plus ou moins graves.


Beaucoup d’arthropodes sont hôtes obligatoires de parasites et vecteurs de maladies
dues à des virus ou microbes parasites : protozoaires ou helminthes.

Le repas des arthropodes peut être :


soit très court ; ex. : moustique
soit très long ; ex. : acarien

Les Arthropodes

1 – Structure

Pas de squelette : ils sont maintenus par un exosquelette constitué d’un


tégument rigide fait de chitine .

Leur corps est composé de segments séparés :


- visibles chez les insectes
- indiscernables chez les acariens.

Leurs pattes sont formées d’articles rigides reliés par des articulations
souples.

Respiration :
- soit à travers des téguments
- soit par un système de trachées ouvrant à la surface par des stigmates.

Croissance :
- l’exosquelette est inextensible : nécessité des mues. La croissance se
fait rapidement pendant que la nouvelle enveloppe se constitue.
- l’insecte peut prendre des formes très différentes : métamorphoses ;
ex. : chenille, chrysalide, papillon.

Reproduction
- les arthropodes ont des sexes séparés.
- les femelles pondent des œufs qui deviennent larves, puis nymphes et
adultes.

2 – Rôle pathogène

Piqûre :
- l’arthropode enfonce ses pièces buccales dans la peau ; les pièces sont
plus ou moins traumatisantes ;
- le moustique introduit sa trompe dans le système capillaire ;

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- le taon provoque un hématome qu’il aspire ensuite ;
- les acariens, par leur salive, digèrent les tissus et les aspirent sous
forme liquéfiée. Cette salive peut être toxique ou allergisante.

Transmission des maladies

- vecteur de virus ou de microbes ( comme une seringue mal stérilisée ) :


rôle négligeable
- hôte d’un agent pathogène qui a besoin de l’arthropode pour son
développement et y devient infestant.

3 – Distinction entre acariens et insectes

Acariens :
- bouche munie de chélicères ;
- 4 paires de pattes à l’âge adulte ;
- corps globuleux – sang – segmentation visible ;
- espèces toujours terrestres.

Insectes :
- bouche munie de mandibules ;
- 3 paires de pattes à l’âge adulte ;
- corps segmenté : tête, thorax, abdomen ;
- stade immature aquatique ( souvent ) ;
- adultes pourvus d’ailes et capables de voler ;
- mobilité plus grande que les acariens.

4 – Épidémiologie

Nécessite l’étude :
- de l’agent pathogène ;
- des facteurs de développement ;
- des possibles « réservoirs de virus ».

Les moyens de transports modernes ont favorisé la dissémination.

5 – Lutte contre les vecteurs

1 ) moyens physiques

- éloignement des plans d’eau ;


- assèchement des zones humides ;
- déboisement et aménagement des zones forestières où vivent les
glossines.

2) moyens chimiques :

a ) insecticides
- huiles minérales :

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Répandues à la surface de l’eau, elles font un mince film imperméable à
l’air qui asphyxie les larves aquatiques.

- Organo-chlorés : DDT, HCH ( plus ou moins interdit )


Utilisés trop largement, ils intoxiquent la chaîne alimentaire.
Résistance sur toute la planète.

- Organophosphorés : ABATE (Temephos ), VAPONA ( dichlovos )


Efficaces mais toxicité non-négligeable.

- Carbamates ( BAYGON )
Peu toxique et efficace sur les parasites domestiques.

- Pyréthrine
Peu toxique sur les mammifères
Très toxique sur les poissons et la faune aquatique.

b) répulsifs
- Onéreux et efficaces pendant un temps limité.

c ) attractifs
- phéromones : encore à l’étude ;
- attraction visuelle : couleur noire ou foncée ( piégeage des glossines ).

3 – moyens biologiques

- bacilles thurigensis H 14 : rémanence faible


- prédateurs à l’étude : poissons, crustacés, parasites d’insectes à l’état
naturel ( nématodes, champignons )

4 – aménagement du milieu

Primordial, mais attention de ne pas bouleverser l’équilibre écologique du milieu.


Donc, conduire avec précaution :
- assèchement des marais ;
- rectification des berges ;
- modification de la salinité de l’eau ;
- destruction des pneus et des ordures.

6 – Application

Tout programme de grande envergure doit être conduit après étude menée par tous
les spécialistes : scientifiques, entomologistes, médecins, épidémiologistes.

Réussite à citer : lutte contre l’onchocercose, disparue à 80% sur la région protégée.

Attention : la limitation ou la suppression des opérations en cours entraînent un


regain de l’épidémie.

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ARACHNIDES

ACARIENS

I – Classification

Classification des acariens ayant un rôle dans les pathologies médicales :

Métastigmates : stigmates latéraux et arrières : argas, ornithodoros


taille > 0,5 cm (adultes )
Rostre ventral : Argas, Ornithodoros
Rostre antérieur : Ixodes

Mésostigmates : stigmates latéraux médians, taille < 1 mm


Dermanyssus ( ??? )

Prostigmates : stigmates très antérieurs, taille < 1 mm

Demodex
Trombicula
Pediculoïdes

Astigmates : stigmates absents ou cachés par les pattes , taille < 0,5 mm

Sarcoptes
Proroptes

II – Différentes familles

1 – Ixodoïdes

a) Argas et Ornithodoros

Tiques molles : la femelle pond à chaque repas et ne meurt pas après la ponte.

Les Argas provoquent des lésions prurigineuses ; ils ne transmettent pas


la maladie.

Les Ornithodoros se trouvent dans les porcheries, les étables, les terriers
sauvages ; ils transmettent les borrelia, agents de fièvres récurrentes.

b ) Ixodides

Tiques dures – sexe à formes différentes :

- vivent très longtemps sur leurs hôtes ;

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L’accouplement a lieu sur l’hôte ; la femelle retourne au sol pour pondre et y
meurt ;
- les larves cherchent un hôte pour s’y développer ; elles muent au sol :
nymphes qui cherchent aussi un hôte pour s’y nourrir et s’y développer :
- elles le quittent pour se transformer en adulte au sol.
Elles ont des hôtes successifs dans leur développement ; elles les trouvent en
s’accrochant aux herbes, arbustes, taillis, etc…. pour accrocher ensuite les
animaux sauvages ou domestiques et les hommes.

Rôle des tiques

Production de neurotoxines, d’où la nécessité d’extraire la tique avant une


semaine.

Erythème migrant : auréole près du point de piqûre disparaissant


spontanément mais suivi, dans les semaines suivantes, de manifestations
arthritiques, cardiologiques, neurologiques ou cutanées - Maladie de Lyme
causée par une borrelia transmise par la tique.

Vecteur de Rickettsia : fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses, Tularémie,


fièvre Q ( Queensland )

Traitement

L’extirpation doit se faire dans les 10 heures suivant la piqûre, impérativement dans
les 48 heures.

Technique :
- asphyxier l’acarien avec un corps huileux
- dégager la tique avec une pince par une traction douce dans l’axe du corps
pour ne pas séparer la tête.

2 – Trombidiformes

a ) Demodex
Acariens vermiformes : 400 µ
Ils vivent dans les follicules pileux des cils :
blépharite ;
acné rosacée.
b ) Pediculoïdes
acariens de 120 µ à 200 µ
femelles parasites des graines de céréales :
dermatoses

c ) Trombicula
aoûtats ou rougats
adultes < 2 mm
Les larves grimpent sur l’homme : prurit
Les adultes transmettent des Richettsies ( R. orientalis ) :
pseudo typhus

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allergie à la poussière de maison.

3 – Sarcoptiformes

Le plus important, Sarcoptes Scabiei, donne la gale.

Adulte :
330 µ pour la femelle ;
220 µ pour le mâle ;
corps ovalaire, grisâtre avec :
- 2 paires de pattes dirigées vers l’avant
- 2 paires de pattes dirigées vers l’arrière
- ventouses ou « ambulacres »

La femelle creuse un sillon entre la couche cornée et les cellules de Malpighi.


Elle progresse de 1 à 2 mm / jour, vit 2 mois, pond 2 à 3 œufs / jour déposés dans
les galeries
- larves qui se réfugient dans les follicules pileux ;
- nymphes ;
- adultes ;

Le mâle rejoint la femelle, la féconde et meurt.


Peu d’adultes arrivent à l’âge adulte ( équilibre )

Transmission directe par contacts intimes :


- enfants à enfants
- literies
- vêtements…
Meurt en 48 h en dehors des téguments.

Clinique :

Incubation de 8 à 15 jours
Prurit intense au moment du coucher localisé à :
- face interne des doigts
- poignets
- coudes
- nombril
- cuisses
Petit sillon en zig-zag de 1 à 2 cm.

A sa tête, petite vésicule ( tête de femelle ).

Toutes les lésions peuvent s’infecter.

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INSECTES

I – Caractères morphologiques généraux

Corps divisé en 3 parties : tête, thorax, abdomen.

La tête porte les pièces buccales ( type piqueur chez les hématophages )
Les pièces buccales sont :
- les lèvres supérieure et inférieure
- 2 maxilles
- 2 mandibules
- 1 hypopharynx
- 2 palpes maxillaires

Le thorax a 3 segments porteurs chacun d’une paire de pattes +


- sur le 2ème segment, 0 ou 1 paire d’ailes
- sur le 3ème segment, 0 ou 1 paire d’ailes
D’où, selon l’insecte, la possibilité de 0 ou 1 ou 2 paires d’ailes.

L’abdomen a 12 segments + l’appareil copulateur chez le mâle.


Les femelles ont généralement un spermathèque où stocker les spermatozoïdes
après la copulation.
Elles ont 2 ovaires se déversant dans 2 oviductes et un pore génital.

II - Développement

La femelle fécondée pond des œufs ( parfois des larves ) :

oeuf → larve → nymphe → imago ( adulte )

III - Classification

Insectes à métamorphoses incomplètes :


- Sans ailes : pou , morpion ; punaises
- Avec ailes : punaises

Insectes à métamorphoses complètes :


- Sans ailes : puce
- Avec ailes : diptères

Insectes à larves acéphales :


- Piqueuse : tsé-tsé, taon
- Larve parasite : agent des myiases
Insectes ≥ à 1 cm : moustiques : phlébotomes ; simuli

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POUX et MORPIONS

1 – Morphologie

Insectes hématophages, ectoparasites des mammifères, ils vivent sur le système


pileux du corps ou dans les vêtements.

Ils s’y déplacent et s’y maintiennent grâce à leurs griffes qui se replient en laissant un
espace du diamètre d’un poil.

Leur corps est grisâtre, aplati, de 1 à 4 mm de long

Deux genres parasitent l’homme ( 3 espèces ) :


- pediculus humanus : pou de corps
- pediculus capitis : pou de tête
- phtirius pubis : pou du pubis ou morpion

Les pediculus ont :


- le corps allongé
- l’abdomen plus long que large
- 3 paires de pattes de tailles voisines.

Les phtirius ont :


- le corps petit ( 1 à 2 mm )
- aussi large que long
- des pattes inégales ( antérieures + courtes )

2 - Biologie et cycle

Localisation différente selon l’espèce :

- Cheveux : capitis
- Poils du corps et des couvertures : humanis
- Pubis : morpion

Les œufs ( ou lentes ) sont déposés par la femelle sur le poil, fixés par
un manchon sécrété par la femelle ;
18 jours pour le développement complet du parasite :
larve nymphe, adultes sont hématophages
toute variations importante de la température amène une migration de
l’insecte vers un hôte plus favorable ;
la prolifération des poux, ne général, est favorisée par :

- le manque d’hygiène ;
- les concentrations d’hommes ( guerre, réfugiés ) ;
- les cheveux longs ;
- la promiscuité et la liberté sexuelle pour les morpions.

3 – Rôle pathogène

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a ) ils déterminent des prurits localisés :
tête, épaule, hanche, cuisse, pubis ( suivant l’espèce )
Les lentes sont retrouvées dans les cheveux, sur les vêtements et, pour les
phtirius, fixées sur les cils : blépharite.

b ) rôle de vecteur :

Typhus exanthématique :
- provoqué par Rickettsia prowaseki
- fièvre épidémique avec exanthème, grave
- infestation par les déjections du pou.

Fièvre des tranchées : R. quitana ( disparue )

Fièvre récurrente à poux :


- provoquée par borrelia recurrentis ;
- infestation par l’écrasement du pou libérant les borrelia au niveau
d’une écorchure.

4 – Lutte contre les poux

Traitement à base d’insecticide sous forme de poudres ou de shampoings :

- DDT ;
- Lindane ;
- Pyréthrine ;
- Malathion.

Traiter la famille ou la collectivité

Pour enlever les lentes, peigne fin et eau vinaigrée

Désinfection des vêtements et de la literie.

PUNAISES-

1 – Morphologie

Insectes à pièces buccales piqueuses :


tête portant un long rostre ( 2 mandibules, 2 maxilles, 1 labium de protection )
et deux antennes grêles
2 paires d’ailes dont 1 paire peut disparaître par adaptation à la vie
parasitaire.

2 – Rôle pathogène

Deux familles hématophages peuvent avoir un rôle pathogène :

1) Réduvidés

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Insectes de couleur vive, de mœurs nocturnes ;
Vivent dans les terriers, les arbres, les fissures de rochers au voisinage
de leurs hôtes ;
Œufs isolés ou en amas.

La larve est hématophage dès sa naissance ; elle subit 5 mues successives


avant de donner l’adulte ailé ;
Piqûre indolore

Les déjections sont riches en Trypanosomes Cruzi


( maladie de Chagas )

2) Ciuricidés - Type : punaise des lits

Insectes lenticulaires de 3 à 5 mm, de couleur jaune à brun


rouge ;
Pièces buccales repliées au repos ;
Pas d’ailes fonctionnelles ( seulement base de la 1ère paire
);
Très rapides ;
Activité nocturne : vivent aux dépens de l’homme, des
chauve-souris, des oiseaux ;
Les œufs sont déposés dans des fissures : odeur sui
generis

3 – Lutte contre les punaises

Nécessaire seulement contre les cimex


Résistantes au DDT
Sensibles aux :
- organo phosphorés ( malathion )
- carbanates
- pyréthrinoïdes
en bombe du commerce si l’infestation est récente.

PUCES

Insectes de petite taille : 1 à 6 mm ; hémato phages ; aptères ; vivant aux dépens


des mammifères ( hommes ) et des oiseaux.

1 – Morphologie

Corps aplati latéro-latéralement ;


Tête en carène ;
Insecte sauteur grâce à sa 3ème paire de pattes très développée ;
Les 2 sexes sont hémato phages

2 – Cycle

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Les œufs, pondus isolément, doivent tomber dans la litière de l’hôte ;
certaines pondent 25 œufs / jour pendant 1 mois ;
La nourriture de la larve est assurée par les squames et le sang de l’hôte ;
La nymphe est immobile : l’imago se développe en 8 – 10 jours sauf si les
conditions sont mauvaises ; elle restera alors protégée jusqu’à ce qu’un
changement favorable ( température ) déclenche la sortie de l’insecte.

Trois types :
puces de litières : ne vont sur l’hôte que pour se nourrir ;
puces de fourrure : toute leur vie sur l’hôte où elles se déplacent ;
puces « chiques » ( ???) : incrustées dans la peau de l’hôte

3 – Rôle pathogène

1) Nuisance : démangeaisons ( étiologie révélée par les traces de fèces brun


rouge sur le linge et les vêtements ) ;

2) Tungose : par la tique «chique » - contamination par la marche dans


des terrains infestés – nécessité d’extraire la chique gonflée d’œufs ;

3) Peste : la puce assure la transmission et la virulence de Yersinia Pestis.


Maladie endémique des rongeurs ;
Après la mort du rongeur, la puce peut contaminer l’homme qui est
atteint de :
- peste bubonique
- peste pulmonaire

4 ) Rickettsia : Typhus murin, tularémie, pseudotuberculose

Hôtes intermédiaires de Dipylidium caninum, Hymenolepis diminuta des rats

4 – Lutte contre les puces

Éloigner les habitations des niches ou animaux suspects ;

Traiter les animaux porteurs par saupoudrage des litières avec un insecticide ;

Traiter les sols ;

Lutte contre les rongeurs : appâts aux anticoagulants ( Coumarine ).

GLOSSINES

Mouche tsé-tsé : diptère d’Afrique qui transmet à l’homme divers trypanosomes.

1 – Morphologie

Taille : 1 à 2 cm ;
Signes distinctifs :
- Trompe horizontale, identique chez le mâle et la femelle ;

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- Ailes repliées en ciseau au repos ;
Les 2 sexes sont hématophages ;

2 – Cycle

Certaines espèces sont hygrophiles : forêts galeries longeant les cours d’eau.
D’autres espèces sont xérophiles : régions sèches, savanes.

Sédentaires ou migratoires si les conditions sont défavorables ;

Hématophages : hôtes variés, heures d’activité variées suivant l’espèce ;

Attirées par les objets mobiles et les couleurs sombres ;

Piqûres douloureuses ;

La femelle fécondée pond une grosse larve de 8 à 10 mm au pied des arbres,


sous un tronc, dans un terrier, à l’ombre. Elle pond 20 larves dans toute sa
vie.

La larve s’enfonce à 1 ou 2 cm de profondeur et se transforme très vite en 1


pupe brune qui éclot en quelques semaines.

3 – Rôle pathogène

Glossina palpalis : Afrique occidentale, forêts humides


Trypanosomea gambiense et brucei ( animaux ) ;

Glossina tachinoïdes : savanes boisées d’Afrique occidentale


Trypanosoma gambiense ;

Glossina morsitans : espèce xérophile aussi ( Afrique orientale )


Trypanosoma rhodésiense.

4 – Lutte contre les glossines

Déboisement sélectif
Piégeage avec des écrans de tissu sombre imprégné d’insecticides
photostables (pyrethrinoïdes ).

MYIASES

Provoquées par des larves de diptères

1 – Myiases par espèces parasites obligatoires

1) Myiases épicutanées

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larves ectoparasites, se nourrissent temporairement sur une peau
saine

Auchmeromyia luteola : vers de vase ( Afrique Noire ) qui vit dans les
sols meubles et va se gorger de sang, la nuit, chez les mammifères
dormant à même le sol.

2) Myiases des plaies

Pondent des œufs


- sur les plaies
- dans les cavités naturelles

Provoquent des dégâts considérables

3) Myiases cavitaires

Oestus ovis : la mouche dépose ses larves en vol

C’est un parasite :
- du mouton ;
- de l’homme ( fosses nasales, conjonctives ).

4 ) Myiases sous-cutanées et migrantes

Séjour obligatoire dans les tissus.

Furonculoïdes :

- ver de Cayor
La femelle pond des œufs par terre ou sur le linge en train de
sécher : contamination par contact avec du linge non repassé →
lésions cf furonculoses
- ver macaque : Amérique latine

Sous-cutanées rampantes :

- gastérophylus : parasites du tube digestif du cheval


- la larve est fixée sur les poils
- la contamination se fait par léchage
Très rare chez l’homme ; guérison spontanée.

Myiases profondes :

- Hypoderma bovis et linéatum


- Inféodées aux bovins

2 – Morphologie et cycle des myiases profondes

Insecte adulte : mouche brun noirâtre, velue, de 12 à 16 mm de long.

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La mouche pond ses œufs sur les poils.

Les larves sont ingérées par léchage ou pénètrent dans la peau dès l’éclosion.
Puis elle migrent en profondeur plusieurs semaines.
Elles s’arrêtent parfois dans un organe relai ( œsophage ).

La maturation se fait sous la peau → nodule


La peau est perforée, la larve tombe sur le sol → varron. Elle s’y enfonce et se
transforme en nymphe.

Chez le bovin :

- diminution du lait
- amaigrissement
Chez l’homme :

oedèmes pseudo-tumoraux avec rougeurs et prurits ; guérison spontanée.

plus graves :
- si localisations neurologiques : méningites à éosinophiles ;
- si localisations oculaires : fixation de la larve dans les différentes
chambres de l’œil.

3 - Diagnostic biologique :

Identification de la larve
Sérologie HAP ; Elisa ; I . Electrphorèse

4 - Traitement :
Extraction de la larve ;
Nettoyage de la plaie ;

Médicament : Ivermectine ou Mectizan

TAONS

1 – Morphologie

- Diptères de taille relativement grande


- 2000 espèces
- Adultes :
- corps massif
- tête large avec gros yeux, contigus chez le mâle.

2 – Biologie et Cycle

- Activité diurne : les femelle volent en plein soleil ;


- Le repas de sang dure plusieurs minutes ;

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- Les œufs sont pondus au voisinage des eaux ;
- La vie larvaire est longue : 6 mois à 2 ans.

3 – Rôle pathogène

- Accidents inflammatoires locaux ;


- Piqûres douloureuses ;
- Transmettent :
- les trypanosomes aux bovins et aux dromadaires
- les loases aux hommes

Les mouches de rivières ( Chrysops ) sont des vecteurs de la loa-loa

4 – Lutte

Détruire les larves et les adultes par les insecticides.

MOUSTIQUES

Les moustiques se distinguent des autres nématocères par les écailles qu’ils portent
sur leurs ailes.
Leurs larves, aquatiques, respirent l’air atmosphérique.

1 – Morphologie

a ) Adulte :

La tête porte des antennes garnies de soies :


o longues et touffues pour la femelle
o courtes pour le mâle
La trompe est longue : lèvre inférieure longue, en gouttière avec 2 labettes
courtes ;
Dans la gouttière, 6 stylets :
- 2 mandibules ,
- 2 mâchoires ;
- 1 pharynx et 1 hypopharynx qui forment le canal alimentaire.

Des palpes maxillaires de part et d’autre de la trompe.

Le thorax porte :
- 2 ailes oblongues, ornées d’écailles
- 3 paires de pattes
- 2 balanciers

b ) Larves

Vermiformes
Apodes
Sur la tête, pièces buccales broyeuses

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Sur l’abdomen, stigmates respiratoires

c ) Nymphes : En forme de virgules

2 – Cycle et biologie

Cosmopolites :
- endophiles, ils vivent dans les habitations ou aux environs.
- exophiles, ils vivent seulement dehors.
- endoexophiles, ils se nourrissent dans les maisons et logent à l’extérieur.

La plupart sont crépusculaires et nocturnes ;


Ils ne s’éloignent guère de leur gîte larvaire ( 1500 m ), à l’exception des Aedes
( 40 km ) mais ils peuvent être transportés par le vent, les avions…

Repas :
Il dure de quelques secondes à quelques minutes et s’accompagne d’émission de
salive.
Le mâle se nourrit de sucs végétaux.
La femelle est hématophage.

Longévité 3 à 4 mois.

Reproduction :
Après la fécondation, la femelle recherche un hôte pour assurer la maturation des
œufs.
La ponte se fait à la surface de l’eau ( 150 à 400 ), généralement en eau calme :
- en amas : Culex
- isolément : Aedes, Anophèles.

Éclosion en 24 – 48 h si température favorable.


Les larves subissent 3 mues et respirent en surface.
Les nymphes ne se nourrissent plus ; elles nagent et respirent en surface.

3 – Rôle pathogène

a ) piqûre → des réaction prurigineuses → des lésions secondaires

b ) maladies transmises :

paludisme : la gamagonie et la sporogonie se déroulent chez la femelle de


l’anophèle ;

filariose : toutes les sortes de moustiques ;

encéphalites virales : fièvre jaune, dengue

4 – Classification

3 sous-espèces d’intérêt médical :

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1 ) Culicides
- Adultes :
les mâles ont des palpes plus long que la trompe ;
les femelles ont des palpes courts.
Au repos, les adultes se tiennent parallèlement au support sur lequel ils se
posent.

- Culex pipiens transmet la filaire de Bancroft

2 ) Anophelides

Adultes : palpes aussi longs que la trompe


Ils se tiennent obliquement par rapport au support sur lequel ils se posent.
Ils piquent la nuit.
Ils transmettent :
- Meningo-encéphalite à virus
- Filariose de Bancroft
- Paludisme

3 ) Aedines

Caractères morphologiques : cf. Culex


Les aedes piquent le jour et transmettent :
- les arboviroses : encéphalite, fièvre jaune, dengue
- les filarioses : W. Bancroft

Autres culicides :
Mansonia
Haemagogus

5 – Lutte contre les moustiques

Lutte contre les formes adultes :


Dans les habitations, pulvérisation d’organo - chlorés ou phosphorés ( résistance au
DDT )

Lutte contre les formes larvaires :


Assèchement des zones marécageuses
Huiles minérales répandues en minces films sur l’eau pour asphyxier les larves

Lutte par protection individuelle :


Répulsif
Moustiquaires de lit
Moustiquaires de fenêtres

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PHLEBOTOMES

Diptères hématophages

1 – Morphologie

Adultes :

- petite taille : 2 à 4 mm
- peu colorés
- tête à 45° par rapport au thorax
- thorax couvert de soies
- ailes allongées, pointues, couvertes de soies
- pattes longues et grêles.

Larves
- vermiformes, 12 segments avec soies.

Nymphes
- conservent la dépouille des larves.

2 – Cycle

- Régions très chaudes


- Les femelles pondent :
dans des endroits riches en matières organiques ;
en terrains secs ( non pas dans l’eau )

- Activité crépusculaire ou nocturne ; vol silencieux, par petits bonds ;

- Seules les femelles sont hématophages : après les repas, elles pondent une
vingtaine d’œufs dans les fissures du sol, les terriers.

3 – Rôle pathogène

Piqûre douloureuse : les pièces buccales dilacèrent les tissus.


Elles transmettent les leishmanioses :

- viscérales
- cutanées
- cutanéo- muqueuses

La « fièvre des 3 jours » ; les bartonelloses

4 – Lutte contre les phlébotomes

Insectes logeant dans les maisons : lutte facile par traitement insecticide

Insectes logeant dans les terriers : très difficile


Ils traversent les mailles des mousticaires.

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SIMULIES

1 – Morphologie

Moucherons noirs de 2 à 3 mm de long


corps massif, dos bossu
antennes longues

Seule la femelle est hémato phage.

2 – Cycle

Ils ont besoin d’eau courante.


Ce sont des insectes diurnes.
Le femelle pond des œufs sur des supports solides, juste au-dessous de la surface
de l’eau.

Les larves ont un abdomen terminé par un disque portant des crochets qui leur
permettent de s’accrocher sur des supports, même dans un courant violent.

A maturité, les larves filent un cocon soyeux → nymphe.


Quand la nymphe est mure, l’adulte remonte à la surface dans une bulle d’air
accumulé dans l’enveloppe.

3 – Rôle pathogène

La piqûre dure de 1 à 5 secondes.


Elle est douloureuse et donne des réactions cutanées sévères.

Les simulies peuvent décimer les troupeaux par phénomène d’envenimation.

Elles transmettent :

- chez l ‘homme, l’onchocercose ( Afrique noire, Amérique centrale)


- chez l’animal, filariose, protozoose, virose.

4 – Lutte contre les simulies

Pratiquement impossible chez l’adulte car les insecticides sont :

- actifs par ingestion


- inactifs par contact

Utilisation :
- Bacillus thuringiensis
- Abate ( organo phosporé )

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CERATOPOGONIDES

Ce sont les plus petits des nématocères ( 1 mm ) aux ailes croisées sur le dos ( au
repos ).

Les femelles pondent une cinquantaine d’œufs en chapelet.


Les larves subissent 4 stades, aquatiques ou subaquatiques (vase, boue )

Les femelles sont hématophages , activité nocturne

Rôle pathogène

Transmission :
- de filaires humaines ou animales
- de protozoaires
- d’arbovirus.

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