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RAPPORT DU NIGER
ABOUBACAR KORAO
Octobre 2009
2
REMERCIEMENTS
Cette étude multi-pays (Bénin, Burkina Faso, Niger) a reçu l’appui financier de l'Alliance
pour la Recherche en Politique et Système de santé (AHPSR) et de l’Alliance Mondiale pour
les Personnels de Santé (GHWA).
3
Sommaire
Liste des tableaux ....................................................................................................................... 5
Liste des figures ......................................................................................................................... 6
INTRODUCTION...................................................................................................................... 7
I. BUT ET OBJECTIFS DE L’ETUDE .................................................................................... 8
1.1 But .................................................................................................................................... 8
I.2 Objectifs........................................................................................................................... 8
II. CADRE DE L’ETUDE ......................................................................................................... 8
2.1 Le pays ............................................................................................................................. 8
2.2 L’organisation politique et administrative du pays .......................................................... 9
III. LE SYSTEME SANITAIRE DU NIGER......................................................................... 9
3.1 Historique et évolution des politiques de santé............................................................... 9
3.2 Organisation du Système de Santé ................................................................................... 9
3.2.1 Organisation administrative ...................................................................................... 9
3.2.2 Organisation technique............................................................................................ 10
3.3 Les ressources humaines de la santé .............................................................................. 11
3.4 Le financement du secteur public de la santé................................................................ 12
IV. METHODOLOGIE DE L’ETUDE ................................................................................. 14
4.1 Type d’étude............................................................................................................. 14
4.2 Sites de l’étude .............................................................................................................. 14
4.4 La collecte des données.................................................................................................. 15
4.4.1 Les démarches administratives................................................................................ 15
4.4.2 Les outils de la collecte .......................................................................................... 15
4.5 Analyse des données ...................................................................................................... 18
4.6 La qualité des données .................................................................................................. 19
4.7 Les difficultés et limites de l’étude ................................................................................ 19
LES RESULTATS ................................................................................................................... 21 Deleted: 20
V. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés .......................................................... 21 Deleted: 20
VI. Les caractéristiques et les facteurs affectant les salaires et revenus des professionnels de la
santé.......................................................................................................................................... 23 Deleted: 22
6.1 Le secteur public .......................................................................................................... 23 Deleted: 22
6.1.1 Le traitement indiciaire ou salaire de base ............................................................ 23 Deleted: 22
6. 1. 2 Facteurs influençant les salaires.......................................................................... 25 Deleted: 24
6.1.3 Facteurs influençant le revenu............................................................................... 27 Deleted: 26
Les ristournes ........................................................................................................................... 27
Deleted: 26
6. 2 Les secteurs privés, confessionnels et les ONG........................................................... 27
Deleted: 26
6.3 Les variations salariales ................................................................................................. 28
Deleted: 27
6.3.1 Entre les secteurs de la santé ................................................................................... 28
6.3.2 Entre les secteurs santé et non santé....................................................................... 30 Deleted: 27
Tableau N°8 : Répartition des professionnels de la santé par niveau d’étude et par
catégorie
Tableau N°12 : Montants médians (IQ) des salaires bruts en FCFA par
Catégorie professionnelle et par secteur en 2008
Tableau N°16 : Evolution des salaires de base des professionnels de la santé du secteur
public de 1978 à 2006
Figure N° 5 : Evolution des salaires de base des professionnels de la santé en terme réel de
1978 à 2006 (année de base 2006)
Figure N° 6 : Evolution des prix des produits de premières nécessités de 1990 à 2006 en
terme réel (Année de 2006)
7
INTRODUCTION
Les ressources humaines constituent, plus que tout autre apport, le fondement de la réussite de
toute intervention dans le domaine de la santé. Avec plus de 6 000 employés, le Ministère de
la santé Publique possède, après le Ministère de l’Education, l’effectif le plus élevé de la
Fonction Publique du Niger.
Cette réalité de désaffectation pour le travail n’épargne pas les services du secteur de la santé
qui ont pourtant la noble mission de veiller au bien- être des populations.
De nombreuses réflexions et études ont été menées sur le sujet, et de nombreuses initiatives
ont été prises pour y remédier, mais sans grand succès, sans doute parce que ces réflexions et
initiatives sont restées circonscrites aux simples manifestations du phénomène au lieu de
remonter à la cause première qui est la question des conditions de vie des agents.
En effet le bas niveau des salaires rend très difficile la satisfaction des besoins essentiels des
agents et de leurs familles. Cette situation est fortement accentuée par une inflation croissante
qui caractérise le contexte économique actuel. On assiste alors à une grande mobilité des
professionnels de la santé du milieu rural vers le milieu urbain et même vers d’autres pays.
Face à cette situation, le Niger a pris des décisions axées sur l’augmentation des salaires et
l’octroi de diverses primes et indemnités aux travailleurs de la santé.
Le but visé par la présente recherche est de fournir aux décideurs des informations
pertinentes sur les motivations des personnels de santé, en particulier sur leurs revenus afin de
les aider à identifier les meilleures stratégies pouvant contribuer à améliorer les performances
du système de santé.
1.1 But
Fournir aux décideurs publics des informations pertinentes sur les motivations des personnels
de santé et en particulier sur leurs revenus afin d’avoir une base d’évidence scientifique pour
l’identification des meilleures stratégies pouvant contribuer à améliorer les performances du
système de santé.
I.2 Objectifs
Objectif général
Déterminer les caractéristiques des revenus des professionnels de santé et leur relation avec
la fourniture des soins.
Objectifs spécifiques
- Déterminer les caractéristiques et les facteurs affectant les salaires et les revenus des
professionnels de santé
- Analyser les variations des salaires et des revenus qui affectent la répartition des
professionnels de la santé, au niveau géographique, des programmes sanitaires et des
différents secteurs de la santé.
- Etablir la relation entre le niveau de revenu des professionnels de santé et leur motivation à
fournir des soins.
Le Niger, a une superficie de 1.267.000 km2, mais plus de la moitié du pays se trouve en zone
désertique. Pays enclavé, le Niger est limité au nord par l’Algérie et la Libye, à l’est par le
Tchad, au sud par la République Fédérale du Nigeria et le Bénin, à l’ouest par le Burkina Faso
et au nord-ouest par le Mali.
Selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat effectué en 2006, la
population du Niger s’élève à 13 044 973 habitants. Le pays connaît une croissance
démographique galopante : le taux de fertilité est le plus élevé au monde – 7,1 enfants par
femme – qui serait même en progression1, et un taux de croissance démographique de 3,3%
par an, ce qui amène à un doublement de la population tous les 23 ans. C’est aussi l’un des
rares pays au monde où la fécondité désirée est plus élevée que la fécondité observée (DHS
98).
La pauvreté largement répandue, 65% de la population vivent au dessous du seuil de pauvreté,
Le taux brut de scolarisation est de 53% en 2006.
1
Données de la banque Mondiale citées par un article du Monde.
9
Le taux d’alphabétisation est de 20% au niveau national2. Il a accusé une légère hausse par
rapport à son niveau de 1996 pour ce qui concerne les apprenants : 51% de la population
alphabétisée vit en milieu urbain et 14% en milieu rural.
2
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté.
10
La participation de la société civile est assurée aux différents niveaux à travers les comités de
santé, les comités de gestion, les associations et les mutuelles de santé.
Le secteur privé est encore limité et concentré à Niamey. Il comprend 30 cliniques privées, 43
cabinets médicaux et 4 hôpitaux privés sans but lucratif.
Les formations sanitaires privées se sont développées avec le Programme d’Appui à
l’Initiative Privée et à la Création d’Emploi (PAIPCE) dans les années 1980. Depuis lors,
plusieurs établissements sanitaires privés ont vu le jour, en grande majorité concentrés en
milieu urbain.
Niveau
HN (3) – MNR (1). Et
tertiaire
CENTRES
MSP REFERENCE (10)
42 DISTRICTS HD (34)
SANTAIRE
CSI (970)
Niveau opérationnel
CS (2404)
.
11
Les ressources humaines dans le secteur de la santé comprennent 6 506 agents, soit 1 agent de
l’Etat pour 2 000 habitants3, dont 12 % sont des contractuels. Elles sont essentiellement
constituées de 600 médecins (1/27 000 habitants), de 2 100 infirmiers (1/6 600 habitants) et
de 550 sages femmes (1/25 000 habitants). 70 % des médecins, 50 % des infirmiers et 65 %
des sages femmes travaillent à Niamey et dans les grands centres urbains.
50 % des CSI ne disposent que d’un seul infirmier et 10 % des CSI ne disposent que d’une
sage femme.
La formation des médecins est assurée par la Faculté des Sciences de la Santé et celles des
infirmiers et sages femmes par 2 écoles paramédicales publiques et 14 écoles paramédicales
privées.
2500
2000
Médecins
Pharmaciens
1500
Sage femmes
Infirmiers
1000
Techniciens de Labo
500
0
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2007
Il existe une répartition inégale de ce personnel de santé. En effet, les huit chefs-lieux de
région où résident moins de 25% de la population absorbent 65% du total des agents de santé.
Les disparités selon les régions sont, elles aussi, très grandes comme le montre le Tableau 1
ci dessous relativement au ratio personnel de santé /population/région
3
Ce ratio est d’1 agent pour 500 habitants au Ghana et pour 1 200 habitants au Burkina Faso
12
18 000
16 000
personnel
14 000
12 000
biens et services
10 000
8 000
6 000 subventions et
transferts
4 000
2 000 total
fonctionnement
réalisé réalisé réalisé réalisé réalisé réalisé réalisé réalisé réalisé LF LF
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
C’une étude de type transversale, réalisée auprès des professionnels de la santé. Elle a été
complétée par une revue documentaire ; qui a permis de collecter des données sur les salaires
et le cout de la vie. .
L’étude s’est déroulée en milieu urbain et en milieu rural et a tenu compte des différents
niveaux du système de santé au Niger. Nous avons utilisé une approche stratifiée non
aléatoire en deux étapes :
- Nous avons fait un choix raisonné pour l’identification des régions
Pour le milieu urbain, le choix a été porté sur la région de Niamey ayant la plus grande
ville : Niamey, la capitale du Niger.
Pour le milieu rural, la région Tahoua a été identifiée en tenant compte de la situation
géographique, du poids démographique, la situation économique et de la concentration des
formations sanitaires. Tahoua est aussi une région pilote dans l’application de l’assurance
qualité.
Un district sanitaire a été choisi dans chaque région : le district sanitaire de Gaweye en tant
que district urbain dans la région de Niamey et le district sanitaire de Konni considéré comme
rural dans la région de Tahoua.
- Des structures sanitaires publiques, privées, confessionnelles et ONG, ont été choisies
au sein des deux districts sanitaires ou, parfois, au niveau des chefs lieu des régions dans le
cas ou les types de structures ne sont pas disponibles au niveau de ces districts choisis. Un
échantillon de professionnels de la santé a été sélectionné pour l’enquête quantitative et
qualitative au niveau de chaque structure retenue.
Au total 22 structures sanitaires sont concernées par cette étude ; 6 pour le secteur public, 11
dans le privé et 5 structures des ONG/Associations et confessionnelles.
Arrondissement
En juin 2007 le Protocole de recherche sur les<< Caractéristiques des Revenus des
Professionnels de la Santé et Leur Impact sur la fourniture des Soins>> été présenté au Comité
Consultatif National D’Ethique du Ministère de la Santé Publique qui a autorisé la conduite
de l’Etude.
Le projet de recherche a été présenté aussi à des responsables centraux, les responsables des
régions et des structures sanitaires publiques et privées concernées par l’Etude. Tous les
responsables rencontrés ont donné leur pleine adhésion à cette recherche et ont dit être
disposé à apporter leurs contributions. C’est à ce titre que le Secrétaire Général Adjoint du
MSP a envoyé une correspondance à tous les responsables des sites retenus pour les informer
du déroulement de l’Etude et de la date de passage des enquêteurs.
Pour les données primaires, deux types d’outils ont été utilisés: un questionnaire et des guides
d’entretiens.
Le questionnaire unique destiné aux professionnels de la santé était auto administré c’est à
dire que l’enquêté remplissait lui même le questionnaire.
Le questionnaire était subdivisé en 6 sections qui ont portées sur:
- Les informations générales sur l’enquêté
- L’activité professionnelle, l’emploi actuel (salaire, indemnités perçues, avantages…), les
autres sources de revenus
- La composition du ménage du répondant et les dépenses mensuelles
- L’emploi précédent
- La perception du revenu
16
Les guides d’entretiens sont de six (6) ordre: un guide pour les professionnels de la santé ; un
guide pour les décideurs de secteur public, un guide pour les responsables du secteur privé ;
un guide pour les responsables des structures confessionnelles/ONG ; un guide pour les
partenaires techniques et un autre pour les responsables des syndicats. Ces différents guides
étaient adaptés en fonction du profil de l’interviewé.
Pour les données secondaires : des grilles de collecte des données sur les salaires des agents
du secteur privé/ONG / confessionnel, les effectives des structures sanitaires et sur le cout de
la vie ont été élaborés.
La collecte des données s’est déroulée du 02 janvier au 28 février 2008, elle a commencé par
la région de Niamey pour finir dans la région de Tahoua. Au total 272 questionnaires ont été
administrés aux professionnels de la santé toutes catégories confondues et 71 entretiens
réalisés. Au niveau des responsables administratifs, syndicaux et associatifs 27 entretiens ont
été effectués.
Sur un total de 272 questionnaires remis, 239 ont été récupérés soit un taux de récupération de
87,8 %. Les 12,2 % des enquêtés n’ont pas voulu remplir les questionnaires.
La répartition des questionnaires remplis par sites se présente comme suit :
Le secteur Public
Niveau 3 HN de Lamordé 84 70 8 10
Niamey
Niveau 1 HD Gaweye 26 24 7 11
2° échelon
HD Konni 28 26 7 7
Niveau 1 CSI Konni 4 1 3 1
1° échelon
CSI Malbaza 4 4 3 2
Total 188 161 35 39
Le secteur Privé
Polyclinique Magori et Lahiya 24 22 6 11
Type de Sites Nb de Nb de Nb Nb
structure questionnaires questionn d’entretie d’entretie
remis aires ns prévus ns
récupérés réalisés
Total 50 45 20 19
Le secteur ONG Confessionnel et Associatif
Confession SIM Galmi et 24 23 14 8
Clinique d’Iran
nel
ONG CTA de Niamey 5 4 3 2
Internationale
La collecte des données a été effectuée par un gestionnaire des services de santé et un
spécialiste en ressources humaines.
Au cours la remise des questionnaires, le but et les objectifs de l’étude sont présentés,
individuellement ou en groupe, aux professionnels de la santé par les enquêteurs ; et souvent
le remplissage aussi est effectué dans les mêmes conditions avec l’aide des enquêteurs.
Lors de leurs récupérations, les questionnaires incomplets étaient retournés aux enquêtés
pour compléter les informations manquantes.
Les interviews sont enregistrés à l’aide d’un radio recorder en vu d’une transcription fidèle
des entretiens et avant chaque interview, la fiche de consentement éclairé est présentée à
l’enquêté afin d’obtenir son accord.
D’autres refus de participer à l’enquête ont pour cause le tabou qui entoure le montant des
salaires et aussi la méconnaissance de la suite réservée à cette étude.
Au niveau du remplissage du questionnaire, les enquêtés ont rencontré des difficultés dans
l’estimation des dépenses des ménages, la connaissance de leurs propres salaires (indiciaires
et bruts) et aussi ceux de leurs conjoints ; ces difficultés sont à la base du refus de remplissage
des questionnaires par plusieurs professionnels.
Les différences au niveau de l’effectif du personnel, dans les 3 pays, a entraîné une
surestimation de l’échantillon dans certains secteurs (confessionnel, ONG, privé) et n’a pas
permis une harmonisation de l’échantillon.
LES RESULTATS
Effectif POURCENTAGE
GROUPE PROFESSIONNEL
Médecin généraliste 13 5,9
Médecin spécialiste 13 5,9
Pharmacien 8 3,6
Infirmier 127 57,2
Sage femme 26 11,7
Technicien de laboratoire/radiologie 35 15,8
Total 187 100
AGE
Médecin généraliste 13 37,7 ± 6
Médecin spécialiste 13 44,1 ± 6,6
Pharmacien 8 40,4 ± 5,2
Infirmier 127 38,9 ± 7,7
Sage femme 26 35,9 ± 9
Technicien de laboratoire/radiologie 35 35,1 ± 7
Total 187
SEXE
Masculin 105 47,3
Féminin 117 52,7
total 222 100
ACIENNETE DANS LA PROFESSION
< 5 ans 53 26,6
5 ans et plus 146 73,4
Total 199 100
22
Effectif POURCENTAGE
ZONE DE RESIDENCE
urbain
138 62
rural 84 38
Total 222 100
NATURE DE L'ETABLISSEMENT
Célibataire 24 10,8
Concubinage 0 0,0
Divorcé/Veuf/ve 15 6,8
D’une manière générale, il n’y a pas de différence de traitement salarial de base entre les
agents du Ministère de la Santé Publique et les agents des autres Ministères, exception faite
aux enseignants (qui ont leur grille spéciale).
Cependant les magistrats, les enseignants et chercheurs de l’université ont un statut
particulier et une grille à part.
Le salaire de base des agents de la Fonction Publique est régi sous forme de grille unique,
qu’on appelle grille salariale qui classe les agents en 4 catégories (A, B, C, D), à l’intérieur
des quelles se trouvent des sous groupes ou subdivisions en classes et échelons
Le traitement soumis à retenue pour pension afférent à chaque grade et échelon de la
hiérarchie est défini, par rapport au traitement afférent aux grades et échelons de début de la
catégorie la moins élevée de la hiérarchie, par un coefficient dénommé indice de traitement ou
point indiciaire dont la valeur est de 4180 FCFA.
A catégorie, grade et échelon égaux, les indices de traitement sont identiques dans tous les
cadres.
L’essentiel de l’effectif de notre échantillon est reparti entre la catégorie A B et C. Les
Médecins spécialistes, généralistes et pharmaciens sont dans la catégorie A. Ainsi le salaire de
base d’un médecin ou d’un pharmacien classé en catégorie A, échelle 1, 1er échelon est de 306
x 4180 FCFA soit 1 279 080 FCFA par an ou 106 590 FCFA par mois. Les Infirmiers sont
repartis en fonction de leur niveau d’étude dans la catégorie A, B ou C. Les sages – femmes et
les techniciens de laboratoire sont à la catégorie B.
24
TABLEAU 8 : Répartition des professionnels de la santé par niveau d’étude et par catégorie
Professionnelles Niveau de Nombre d’années Catégorie de
De la santé recrutement pour de formation classement à la
la formation Fonction Publique
Médecin BAC** 7 A1
Pharmacien BAC 5 A1
Médecin Dentiste 6 A1
BAC
Technicien supérieur de
santé* BAC 3 A2
Infirmier BEPC*** 3 B2
Sage-femme BEPC 3 B2
Tech de labo BEPC 3 B2
* cette catégorie regroupe les techniciens supérieurs de radiologie, de laboratoire et en soins infirmiers.
**BAC : est le 1er diplôme Universitaire c'est-à-dire 7 ans d’études après le primaire
***BEPC : 4 ans d’étude après le primaire.
1ère classe
5ème échelon
385 338 297 260 229
6ème échelon
403 354 311 274 241
7ème échelon
420 370 326 287 253
Classe principale
Classe exceptionnelle
11ème échelon
12ème échelon 537 478 426 380 338
558 498 444 397 354
13ème échelon
579 518 463 414 370
14ème échelon
600 538 482 432 387
CATEGORIE C CATEGORIE D
C1 C2 D1 D2
2ème classe
1er échelon
152 132 115 100
2ème échelon 161 140 122 107
3ème échelon 170 149 130 113
4ème échelon
25
8ème échelon
9ème échelon 247 219 193 171
10ème échelon 260 230 204 181
273 243 215 191
Classe exceptionnelle
11ème échelon
12ème échelon
301 268 239 213
13ème échelon
316 282 252 225
14ème échelon 331 296 265 237
347 311 278 287
Source : Ministère de la Fonction Publique et du Travail et de l’Emploi du Niger
Avancement
L’avancement des fonctionnaires comprend l’avancement d’échelon et l’avancement de grade
qui ont lieu de façon continue d’échelon à échelon et de grade à grade.
L’avancement d’échelon s’effectue de manière automatique chaque deux ans et se traduit par
une augmentation de traitement, il est fonction de l’ancienneté du fonctionnaire.
L’avancement de grade se fait pour des fonctionnaires inscrits, en raison de leur mérite, à un
tableau annuel d’avancement établi par le Ministre responsable et après avis d’une
commission d’avancement.
Les promotions ont lieu dans l’ordre du tableau 9.
Le reclassement
Il permet à un agent de la Fonction Publique de changer de catégorie. Le reclassement de
l’agent s’opère généralement suite à une formation professionnelle (en cours d’emploi) ou
suite à un examen professionnel pour une promotion interne.
L’intéressé conserve, dans ce nouveau cadre l’ancienneté qu’il réunissait dans son ancien
grade et échelon inférieur.
La bonification d’échelon
En cas de réussite une bonification d’un (1) échelon pour chaque année de formation, dans la
limite maximale de deux (2) échelons , est accordée aux agents de la catégorie A1 , titulaires
de diplômes , brevets ou certificats de spécialisations.
26
Une bonification d’un échelon est aussi accordée aux fonctionnaires ayant effectués un
service civique national avant leur intégration à la Fonction Publique
Les indemnités
Les professionnels de la santé bénéficient d’indemnités (sujétion, risque, fonction, logement
garde et astreinte) et de primes (motivation ou prime de zone) en fonction de leurs catégories
et de l’exercice de leur emploi conformément aux Décret N° 2007-516 et 2007/515
/PRN/MSP du 22 novembre 2007 comme l’indique le Tableau 10.
A1 A2 A3 B1 B2 C1 C2 D1 D2
Sujétion 20 000 15 000 15 000 10 000 10 000 7 500 7 500 7 500 7 500
Fonction 11 000 11 000 11 000 9 000 9 000 6 000 6 000 5 000 5 000
Risque 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
Logement 30 000 20 000 20 000 10 000 10 000 9 000 9 000 9 000 9 000
Garde
astreinte 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000
Source : Ministère de la Santé Publique, Décret N° 2007-516 et 2007/515
/PRN/MSP du 22 novembre 2007
Dans un souci d’attirer et de maintenir les professionnels de la santé dans le secteur public
mais aussi dans les zones les plus reculées, le gouvernement a octroyé des indemnités de
motivation qui sont reparties en quatre Zones en fonction de la distance qui les séparent de la
Capitale : Zone I (> 1 000 km) ; Zone II (700 – 1000 km) Zone III (200- 700)
Zone IV: (< 200 km). Le tableau 11 suivant donne le montant mensuel de ces indemnités en
fonction de la zone et de la catégorie professionnelle.
Les ristournes
Un système de ristournes a été mis en place dans les établissements hospitaliers .La
répartition s’effectue selon la catégorie d’appartenance de l’agent sans qu’il soit tenu compte
d’autres critères. Le paiement est effectué en tenant compte de la présence effective de
l’agent pendant la période concernée à savoir le mois. Le montant des ristournes varie en
fonction des recettes générées par l’établissement. Il représente 20% des recettes.
La retraite
Les agents de la Fonction Publique ont droit, après cessation définitive des fonctions, à une
pension de retraite dans les conditions sont fixées par le régime des pensions. Le pourcentage
qui est prélevé sur le salaire de base pour la pension retraite est de 6%.
Il faut aussi souligner que, même au sein de ces secteurs, les professionnels de la santé
complètent leur revenu principal par une pratique libérale.
.
6.3 Les variations salariales
Globalement, au niveau de tous les secteurs, les salaires de toutes les catégories
professionnelles augmentent avec le nombre d’années d’expérience. Cependant les salaires
varient d’un secteur à un autre en fonction des catégories professionnelles.
En ce qui concerne la comparaison des salaires, nous avons constaté que pour la même
catégorie professionnelle les salaires varient en fonction des secteurs ; par exemple :
- le salaire net d’un médecin spécialisé du secteur privé est plus élevé que dans les autres
secteurs.
- le salaire net d’un médecin généraliste du secteur public est plus élevé que dans les autres
secteurs.
- Par contre le salaire net des infirmiers, sages femmes et des techniciens de laboratoire du
secteur des ONG /Association est plus élevé que celui du secteur public, qui est lui-
même plus élevé que celui du secteur privé et confessionnel. D’une manière générale les
salaires des professionnels de la santé du secteur ONG/Associatif sont les plus élevés
Aussi un écart important existe entre les salaires bruts des agents de la même catégorie et du
même secteur et avec la même ancienneté (voir Tableau N°12).
Par exemple :
- Les salaires bruts des médecins généralistes, du secteur privé, de moins de 5 années
d’expérience, varient de 150 000 à 210 000 F CFA ; et avec les mêmes caractéristiques. Au
secteur confessionnel, les salaires des médecins généralistes varient de 52 000 à 120 000
FCFA
- Les salaires bruts des infirmiers, du secteur confessionnel ayant plus de 5 ans d’expérience
varient de 94 021 à 128 486 FCFA
Le fait que le salaire brut de médecins généralistes ayant moins de 5 ans soit plus élevé que
ceux de plus de 5 ans est du à l’indemnité d‘exercice en zone rurale que reçoit un médecin. De
plus certains travailleurs ne suivent pas l’évolution de leur salaire ce qui fait qu’ils ne
perçoivent les avantages liés aux avancements et aux nouvelles indemnités.
Les informations ci-dessous sur les salaires nous proviennent essentiellement des données
primaires.
29
TABLEAU N° 12 Montants médians (IQ) des salaires bruts en FCFA* par catégorie
professionnelle et secteur en 2008
Catégorie n Public n Privé n Confessionnel n ONG /association
Moins de 5 ans d’expérience
Médecin 3 246590 2 180000 3 120000 (52000 -
(240825, - (150000, 120000,)
généraliste 276590), - 210000)
Infirmier 10 99957,50 4 75000, 1 103557
(55000 - (67500, -
137525,75) 86250,)
Sage femme 2 70450, 2 60000 1 81000
(60000 - (30000 –
80900,) 90000)
Technicien 4 94869,50 1 80000 2 78475,( 66000,-
(87075, - 90950)
labo/radio 124684,75)
Pharmacien 2 325000
(300000 -
350000)
Médecin 1 229090,00 1 100000
spécialiste
5 ans et plus d’expérience
Médecin 2 228295 1 100000
(210000, -
généraliste 246590,)
Infirmier 49 102256,( 5 60000, 8 94021,( 66750 - 3 112256 (107675 -
71580 - (35000,- 128486,25) 156025,)
142500,) 125442,)
Sage femme 10 102979 1 129762 1 104650 1 251360
(67014, -
147373,50)
Technicien 10 135814,00 4 118491 1 162000, 2 157806,50 (142326,-
(87221,00 (74245,50 173287)
labo/radio - -
196142,75) 187500,)
Pharmacien 1 568035, 2 305000
(300000,
-
310000,)
Médecin 7 250000 1 350000 1 276635,
(106700 -
spécialiste 317773)
*salaire brut : c’est le salaire avant déductions de la pension civile, de l’impôt et autres
taxes. Il est la sommation du salaire de base (ou indiciaire) et des indemnités.
Au niveau des trois secteurs, les indemnités ne sont pas les mêmes, chaque structure définit
les indemnités qu’elle souhaite verser à ses employés. Ainsi les indemnités ne sont pas
attribuées de façon uniforme à toutes les catégories professionnelles employées dans le même
secteur
Ainsi, comme le montre le Tableau N°13; c’est uniquement 15,8% des enquêtés du secteur
privé , 8,7% de ceux du secteur confessionnel et 87,5% de ceux du secteur ONG/Association
qui perçoivent des indemnités de logement. Quand aux indemnités de risque, ceux sont 18,4
% du privé, 39,1% du confessionnel et 62,5% des ONG/Association qui ont déclarés les avoir
reçues.
La prise en compte des différentes indemnités dans les salaires a toujours été l’objet une
démarche individuelle bien suivie par l’agent lui-même. Cette situation est aussi évidente au
30
niveau du secteur public où l’intégration des indemnités sur la feuille de paye des agents doit
être automatique, immédiatement après la signature du décret qui attribue ces indemnités.
Lorsque les structures sanitaires du même secteur octroient à leurs agents les mêmes types
d’indemnités les montants alloués sont différents d’une structure à une autre.
TABLEAU N° 13 Présentation des indemnités que les professionnels déclarent avoir reçu
selon le secteur en 2008
Indemnités Public n= 159 Privé n= 38 Confessionnel ONG /association
n= 23 n= 8
Zone rurale 5,7% ,0% 4,3% ,0%
Logement 75,5% 15,8% 8,7% 87,5%
Transport 31,4% 13,2% ,0% 25,0%
Risque 79,2% 18,4% 39,1% 62,5%
Sujétion 73,0% 5,3% 8,7% 62,5%
Frais médicaux ,6% 13,2% 17,4% ,0%
Achat Uniforme ,6% 18,4% 8,7% ,0%
Heures
17,6% 39,5% 56,5% ,0%
supplementaires
Allocation
27,7% 18,4% 52,2% 50,0%
Familiale
Autres indemnités
Fonction X X
Téléphone X
Motivation X X
Ristournes X
Responsabilité X
Prime rendement X
Ancienneté X
Source : Données, enquête, Niger, 2008
Les agents des Finances, de l’Enseignement et de la Santé sont tous régis par la même grille
indiciaire (voir tableau N° 9). Quant aux magistrats ils ne sont pas classés dans la même
catégorie que les fonctionnaires de l’Etat ; ils bénéficient par la Loi N°2007-05 du 22 février
2007 d’un Statut de la Magistrature, d’un échelonnement indiciaire d’avance et d’un régime
indemnitaire qui sont différents des autres, mais la valeur du point indiciaire est la même, elle
est 4180 FCFA pour tous.
Cette situation fait qu’il existe une différence tant au niveau de la grille salariale qu’au niveau
des indemnités. Ainsi ; le salaire brut d’un magistrat est plus élevé que celui d’un médecin.
31
A catégorie égale, donc à salaire de base égal, le salaire brut d’un agent relevant du Ministère
des finances est plus élevé que celui d’agent de la santé. Cela est dû à une série d’indemnités
et de primes que la loi 2007-513/PRN/MEF du 22 novembre 2007 leur a accordées. Ce sont
des primes de risque, de sujétion, de caisse, et des indemnités de logement, d’électricité et
d’eau.
Les agents de l’éducation nationale avaient une grille spéciale depuis 1970. Mais en 1997,
le gouvernement a décidé de les ramener à la grille unique de la Fonction Publique. Au
moment où leur grille spéciale était appliquée, les salaires bruts des enseignants sont
meilleurs que ceux de tous les autres fonctionnaires de l’Etat dans les mêmes conditions. A
titre de comparaison, un instituteur (Bac + 1 ou BEPC + 4 ans) a sensiblement le même
salaire qu’un directeur administrateur (Bac + 5) de l’Administration générale ;
Mieux, dans le processus d’évolution de carrière un instituteur adjoint (BEPC + 2) ayant
obtenu le Bac est directement reclassé en B1 (Bac + 1), tandis que , dans les mêmes
conditions les autres agents sont classés en B2 (BEPC + 3 ou niveau BAC). Toutes ces
politiques ont trait à attirer le personnel dans le domaine de l’enseignement.
32
Sur 147 agents interrogés dans le secteur public, 50% estiment que le niveau de leur revenu
est faible ; le même taux est observé dans le secteur confessionnel et ONG/Associatif.
Par contre, dans le secteur privé 56% jugent le niveau de leur rémunération satisfaisant ; au
niveau du public le taux est de 34%.
Uniquement dans le secteur confessionnel que 20% des professionnels de la santé, ayant fait
l’objet de cette enquête, pensent que le niveau leur revenu est élevé et même très élevé. Alors
que selon les données de l’enquête ; la comparaison des salaires de base des différents
secteurs montre que les salaires du secteur confessionnel sont les plus bas. Cette appréciation
est peut être due à la méconnaissance des salaires des autre secteurs.
Les professionnels du public à 51% estiment que leurs revenus sont très inférieurs à ceux des
autres secteurs de la santé ; par contre 2,10% disent que leurs revenus sont très supérieurs au
revenu des autres secteurs. Lorsqu’on considère les catégories professionnelles ; ceux sont
53,2% des infirmiers, 66,67% des médecins spécialistes et 61,5% des sages femmes qui
pensent que leurs revenus sont très inférieurs. Chez les pharmaciens 66,7% considèrent que
leurs revenus ne sont ni supérieurs ni inferieurs à ceux des autres secteurs (tableau 15).
Dans le secteur privé, 17,9% des professionnels déclarent que leurs revenus sont légèrement
supérieurs à ceux des personnels des autres secteurs ; pour 21,4 le revenu est très inférieur
Les professionnels de santé du niveau confessionnel estiment à 30% que leurs revenus sont
soit légèrement inferieurs à ceux des autres secteurs contre 42,9% au niveau des ONG et
associations (tableau 15).
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Les entretiens ont permis de recueillir l’appréciation des professionnels enquêtés sur le niveau
de leur revenu en comparaison avec d’autres secteurs non santé tels que l’éducation, les
finances et la magistrature. La majorité (100%) des professionnels de la santé, qui a été
interviewée, estime qu’elle gagne moins que les travailleurs du secteur des finances et de la
magistrature.
A cet effet, ce technicien de radiologie exerçant dans un Hôpital de District en zone rurale
s’exprime en ces termes
<< On a l’impression que les professionnels de la santé sont des laissés pour compte par
rapport aux autres professionnels. Comme on ne fait pas rentrer de l’argent comme les
agents de la douane et cela se ressent au niveau de nos rémunérations, on a l’impression que
34
l’on n’est pas bien considéré. Mais on a choisi le métier et on l’aime, on continue en
attendant de lendemain meilleur >>.
C’est aussi ce que pense cette infirmière travaillant dans un Hôpital Régional : <<Par rapport
à beaucoup de secteurs on est mieux, mais pour les magistrats tout le monde sait que quand
il y a eu les révisions des valeurs indiciaires à la baisse la magistrature a été épargnée, pour
eux ce n’est pas à comparer. >>
Il en est de même pour ce pédiatre exerçant dans un Hôpital National : <<Je trouve
simplement que c’est très insuffisant, c’est plus bas, la santé c’est un métier noble. Le
personnel de la santé doit être mis dans des conditions de tel sorte qu’il n’y ait pas de
problème pour gérer le quotidien>>.
Toutefois, pour ce responsable syndical, des efforts ont été faits par le gouvernement : <<Il y
a quelques années la situation était désastreuse. Mais en 2007 un effort a été fait dans le
secteur de la santé. L’éducation surtout au niveau de l’enseignement supérieur est l’un des
rare corps qui n’a pas connu d’amputation sur les salaires et aussi les magistrats. Mais au
niveau de l’éducation de base, les enseignants comme les infirmiers sont dans des conditions
assez précaires. >>
catégories 1978 1978 (salaire corrigé) 1997 1997 (salaire corrigé) 2006
Médecin 78 125 234 973 96 900 123 741 106 590
Infirmier (TSSI) 62 500 187 500 84 233 107 655 92 656
Infirmier (IDE) 52 083 156 249 63 650 81 281 70 015
Tech de labo 52 083 156 249 63 650 81 281 70 015
Sage-femme 52 083 156 249 63 650 81 281 70 015
Infirmier (IC) 34 375 103 125 48 133 61 466 52 946
35
600
500
100
0
1er année 6 eme 12 eme 18 eme 24 eme 30eme
année année année année année
250000
Médecin
200000
150000 Sage
femme/infirmie
100000 r
Technicien de
50000 labo et radio
0
1978 1997 2006
FIGURE N° 5 Evolution des salaires de base des professionnels de la santé en terme réel de
1978 à 2006 (année de base 2006) au Niger
36
En 2007, à l’instar des autres pays du monde entier, les prix de tous les produits de premières
nécessités tel que le riz, le mil, le maïs, l’essence, ont subit une augmentation importante.
C’est en effet le phénomène de la conjoncture inflationniste couramment appelée «phénomène
de la vie chère ».
Malgré l’évolution des salaires, lorsqu’on tient compte du niveau de l’inflation, on constate
une décroissance des salaires, comme le montre la Figure N°.6
La Grande majorité des interviewés (92%) ont jugé le niveau de leur rémunération très bas par
rapport au niveau de la vie; et cela malgré les différentes révisions salariales et même l’octroie
de plusieurs indemnités aux professionnels de la santé en début 2007.
Cette situation est confirmée par ce Médecin d’un Hôpital Régional : <<La situation était
stagnante un certains temps, elle a même connu une régression à deux ou trois reprises, ce
qui n’est pas une bonne chose. Il y une inflation galopante qui n’est certes pas spécifique au
Niger. Mais avec un salaire de ce niveau il a été très difficile de joindre les deux bouts. Mais
je le répète en 2007 des efforts ont été faits, des indemnités ont été octroyées. L’avenir nous
dira si ça aura un impact positif sur les activités de soins. >>
Pour ce responsable du niveau central, il n’y a pas adéquation entre le cout de la vie et le
niveau des salaires : <<Moi, je pense il n’y a pas une adéquation entre le niveau du salaire et
le niveau de vie, tout est chère. Et, le salaire indiciaire, si ce n’est pas qu’on a gagné ces
différents avantages, en comparaison avec les coût de la vie avec l’inflation qui augmente
tous les jours ne couvre pas les besoins des agents. Le salaire ne nourrit pas l’homme. A mon
avis le salaire actuel n’est en harmonie avec les coût de la vie, ça doit être amélioré pour
suivre le niveau de l’inflation>>
Pour cet autre responsable du niveau central, on ne peut pas aligner le cout de la vie et les
salaires : <<Le niveau de salaire est nettement bas par rapport au coût de la vie. Si on va
aligner le coût de la vie et le niveau, ça va être insupportable pour l’Etat, mais, il y a des
mesures d’accompagnement que l’Etat doit imaginer ou proposer aux travailleurs, si non, le
salaire ne rémunère pas le coût de la vie.>>
Indicateurs/année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Riz (50kg) 14 500 14 700 14 900 15 000 14 700 13 700 14 650 15 550 16 050
Mil (100 kg) 17 900 12 100 12 300 17 600 19 500 15 700 14 200 22 000 18 000
37
Mais (100kg) 17 300 13 400 12 500 16 100 17 800 13 700 13 100 20 800 16 300
Eau/m3 196 196 196 196 205 205 217 250 261
Electricité kW 66,5 66,5 79,25 79,25 79,25 79,25 79,25 79,25 79,25
1200
1000
800 Riz
Eau
600
Electricité
400 Essence
200
0
1990 1994 1998 2002 2005
Figure 6 : Evolution des prix des produits de premières nécessités de 1990 à 2006 en terme
réel (année de base 2006) au Niger
Le prix du sac de riz 50Kg était stationnaire jusqu’en 1993 et est fixé à 10.000f CFA. A partir
de cette année, le prix a connu une flambée sans précédent, avec un taux d’accroissement
moyen de 14%, jusqu’en 1996 (année de la revue de la grille salariale à la hausse d’au moins
20%). Après une légère baisse de 1000 f CFA en 1997, le prix du riz reprend timidement sa
croissance (taux d’accroissement moyen est de 1 %) jusqu’en 2002. Une autre baisse de
1000f CFA est aussi enregistrée entre 2002 et 2003. De 2003 à 2006, la croissance est
imminente. Le taux atteint 5% pour amener le prix du riz à 16.050 f CFA au Niger.
L’évolution du prix du sac de maïs de 100 Kg connaît la même fluctuation que celle du mil.
Les années 2000 ont enregistré une hausse des prix en 2002 et 2005 respectivement 17.800 f
et 20.800 f CFA.
Le prix de l’eau est resté pendant longtemps inférieur à 200 f le m3 (181 f avant 1994 et 196 f
entre 1994 et 2001). A partir de 2001, le prix du m3 d’eau a grimpé avec un taux
d’accroissement moyen de 6% pour amener le prix à 261f en 2006.
38
Le prix de l’électricité a connu un petit mouvement, en effet il était de 66,5 fcfa entre 1990 et
1999, elle a augmenté de 12,75 fcfa représentant un accroissement de 19%. Le prix est resté
alors à 79,25fcfa le KW jusqu’en 2006.
Quant à l’essence, l’évolution du prix est fonction du prix du baril sur le plan international.
D’une manière générale, le prix de l’essence a passé de 235 F CFA le litre en 1990 à 618 F
CFA le litre en 2006. En 2000, le prix le litre à 425 F CFA a connu un tassement jusqu’en
2003. A partir de 2004, le taux d’accroissement moyen a atteint 13%.
Pour certains enquêtés, il faut revoir les conditions de vie et de travail des agents de santé de
santé. <<Moi je pense que les gens s’en vont parce qu’ils pensent qu’ils seront mieux là bas
dans les organismes internationaux ou dans les institutions privées. Donc si on veut maintenir
ces cadres compétents il faut revoir leurs conditions de vie ; de la rémunération jusqu’à la
condition de travail, et, ces agents méritent une quelconque reconnaissance en matière de
décoration comme pour d’autres secteurs. >> (Directeur Régional de la Santé Publique)
Pour cette sage-femme, 28 années d’ancienneté, travaillant dans un hôpital de district :
<<j’ai même tenté de quitter une fois pour aller travailler au PNUD ; j’ai pas eu, mais
jusqu’ preuve du contraire je cherche, c’est le problème de salaire. Surtout le travail de la
santé, pour les sage femmes, ce n’est pas facile on passe toute la nuit et toute la journée à
39
travailler avec les femmes, avec les risques qu’on prend et on n’est pas satisfait du salaire,
Vraiment, il y a beaucoup de sages-femmes qui ont laissé pour aller travailler ailleurs ou
pour aller étudier. >>
Depuis un certain temps, on assiste à un phénomène nouveau, il s’agit d’un mouvement des
agents du secteur privé et confessionnel vers le secteur public à travers les tests de
recrutement d’intégration à la fonction publique, cette situation est née avec l’octroi par le
Gouvernement de plusieurs indemnités et primes aux gents du secteur public (voir
TABLEAU 10 et 11). Mais indépendamment de la rémunération, l’autre raison évoquée est
la sécurité de l’emploi au niveau du public, la confirmation est faite par ce technicien de
radiologie qui est à son premier emploi dans une clinique privée
<<Je vais quitter ; parce que je désir avoir plus de salaire, car avec le salaire actuel je peux
faire 10 ans sans économiser quelque chose ou réaliser un investissement, avec ce salaire je
ne peux rien faire même pas m’habiller et habiller ma femme, je peux aussi avoir des enfants
un jour. >>
La confirmation est aussi faite par le Directeur des ressources Humaines du MSP
<<Les privés nationaux n’attirent plus les agents du secteur public en activité parce que le
salaire n’est plus intéressant. Mais les ONG internationales et les sociétés internationales qui
s’installent qui ont des salles de soins c’est là bas que les agents sont le plus attirés, car le
salaire est énorme, que des structures privées qui ne sont pas très connues .>>
Globalement, deux (2) faits majeurs peuvent expliquer cet engouement du personnel de santé
pour le secteur public :
- l’augmentation des indemnités et primes en 2007 par le gouvernement, la différence par
rapport au secteur privé et confessionnel, bien qu’elle existe est minime ;
- le travail dans les privés et secteur confessionnel est une sinécure, alors que dans le public la
charge du travail permet aux plus audacieux d’effectuer une autre activité libérale. Il y’a
aussi la sécurité de l’emploi ; car, dans le secteur public, on est dans une logique de fonction
publique de carrière et non de l’emploi.
40
Le salaire comme facteur de motivation, les réponses varient aussi d’un secteur à un autre et à
des degrés d’importance différente. Au niveau du secteur public, sur les 152 enquêtés qui ont
répondu à la question, les 107 (soit 70%) estiment que le salaire est le facteur le plus
important, 18 enquêtés sur les 28 du privé le pensent aussi, ainsi que 8 sur 17 et 6 sur 7
successivement du secteur confessionnel et des ONG/ Association
Mais il ressort seulement de deux réponses, sur le total, que le salaire n’a aucune importance
sur leur motivation à fournir des soins
Pour les professionnels de la santé, en général, le statut social n’est pas un grand facteur de
motivation ; sur les 205 qui ont donné leurs réponses, c’est chez seulement 27 que le statut
social représente le facteur de motivation le plus important.
33,5% des enquêtés estiment que les bonnes conditions de travail représentent le facteur de
motivation le plus important et pour 61,17% c’est un important facteur de motivation mais à
des degrés d’importance différents. Quand on considère les catégories professionnelles ; c’est
surtout au niveau des sages femmes que 50% le considèrent comme un facteur d’une
importance capitale
La plus part des enquêtés disent avoir embrasé une profession dans le domaine de santé par
vocation, et le facteur le plus important est l’opportunité de servir la communauté
Au cours des interviews, à la question de savoir : Quelles sont vos principales motivations
pour ce travail ; nous avons recueilli des réponses, parmi lesquelles celles-ci :
Réponse venant d’une sage- femme d’une maternité du secteur public <<Aider les malades
et ma famille. >>
Réponse d’un infirmier d’une salle de soins <<Surtout pour aider les gents. Si c’est pour
gagner de l’argent je ne serais jamais venu à la santé. >>
Réponse d’un médecin généraliste d’un hôpital de district << je ne suis pas satisfait vu la
charge et les conditions de travail et le salaire, mais je suis satisfait parce que je rends
service à la communauté et ça me soulage car il y a beaucoup de sollicitations. >>
Réponse d’un technicien de laboratoire d’un hôpital de district <<Oui, un agent de santé est
là pour aider d’autres et là ou je suis j’arrive à aider les malades. Dans ce point de vu je
peux dire que je suis motivé >>
Réponse d’un technicien de laboratoire d’un hôpital de district << Moi c’est du coté sociale si
on arrive à solutionner les problèmes des malades c’est déjà bon c’est un réconfort moral.
>>
Réponse d’un Technicien d’anesthésie d’un hôpital de district << Soulager la souffrance des
malades et aider les autres collègues. Mon réconfort moral après une intervention. >>
43
Réponse d’un infirmier d’une structure du secteur confessionnel <<ICI c’est une association
religieuse nous travaillons pour la communauté. Servir la communauté est notre seule
motivation. >>
Réponse d’un Infirmier certifier d’un hôpital régional << Ce qui me motive ce que c’est un
travail d’humanitaire. >>
La plupart des enquêtés interviewés (76%) pensent que la qualité de soins fournis est
acceptable et que plusieurs paramètres, tel que la disponibilité de matériels et médicaments,
outre que le niveau de rémunération, interviennent dans la fourniture de soins de qualité.
C’est l’opinion du Secrétaire Général Adjoint du MSP
<<Non, il n’y a aucune relation entre le niveau de salaire et la qualité des soins .Compte
tenu des conditions de vie dans lesquelles, ils travaillent moi en tout cas je les félicite .La
qualité est appréciable>>
Par contre certains pensent que le niveau du revenu a un impact sur la qualité et sont du même
avis que ce médecin, « …… il y a une relation parce que je croix savoir que la qualité des
soins peut être parfaite avec des salaires conséquents. Avant les agents viennent à la santé
par vocation mais maintenant c’est différent, la plus part viennent parce qu’ils n’ont pas
trouvé mieux, donc ils viennent par défaut sans aucune motivation…>>
IX DISCUSSION
Cette étude a permis de déterminer les caractéristiques des revenus des professionnels de la
santé et leur impact sur la fourniture des soins. Nous avons passé en revue les principaux
facteurs qui peuvent influencer le revenu des professionnels de santé et nous avons comparé
ces revenus entre les différents personnels de santé évoluant dans les secteurs public, privé,
confessionnel et ONG/Association mais aussi avec le coût de la vie.
Ainsi, l’évolution du salaire de base des professionnels exerçant dans le public sur la période
de 1978 à 2006 met en relief une augmentation significative. Mais lorsque nous rapportons
ces salaires au taux d’inflation de 2006, nous constatons malheureusement que les salaires de
1978 sont plus intéressants que ceux de 2006. Aussi, du fait de l’inflation, les prix des denrées
alimentaires tels que le mil, le riz et le maïs ainsi que les prix des biens de consommation tels
l’essence et l’eau ont connu dans le même temps une flambée.de l’ordre 15% environ.
Paradoxalement, les salaires de professionnels de la santé connaissent un taux de
décroissance moyen de 15%. Cette différence est ressentie par les professionnels de la santé
qui ont jugé leur salaire faible, voire, très faible par rapport au coût de la vie.
Dans beaucoup de pays, les transitions économiques ou l’instabilité politique ont induit des
situations complexe et précaires pour le personnel de la santé. Les politiques d’ajustement
structurels ont imposé des mesures drastiques et de rationalisation des ressources humaines du
secteur public comme condition d’accès à des prêts (ou des dons) destinés à soutenir
l’économie du pays. La réduction de la masse salariale, pourtant soumise à l’inflation, fait
partie de ces mesures. Au Niger en 1996 les personnels du secteur public ont été frappés par
cette mesure, avec une réduction de 30% de la masse salariale.
Cet état de fait a conduit le personnel de santé, et cela, pour améliorer leur revenu, à
emprunter des voies de la « débrouillardise » allant de la recherche d’autres sources de revenu
tel que la prise de garde dans les structures privées ; en passant par une participation excessive
aux séminaires, jusqu’au mouvement des agents du milieu rural vers le milieu urbain ou d’un
secteur à l’autre.
En ce qui concerne la comparaison des salaires, nous avons constaté que pour la même
catégorie professionnelle les salaires varient en fonction des secteurs ; par exemple le salaire
des médecins spécialisés du secteur privé est plus élevé que dans les autres secteurs. Par
contre le salaire des infirmiers, sages femmes et des techniciens de laboratoire du secteur des
ONG /Association est plus élevé que celui du secteur public lui-même plus que celui du
privé et du confessionnel. D’une manière générale les salaires des professionnels de la santé
du secteur ONG/Associatif sont les plus élevés.
Cependant malgré les bas salaires ; le secteur public fait l’objet de plus de convoitise de la
part des professionnels de la santé ; non seulement à cause de la sécurité de l’emploi mais
aussi à cause des opportunités de formation et de promotion dans la carrière. C’est sans nul
doute, ces raisons qui les empêchent d’abandonner complètement le secteur public. Leur
stratégie consiste tout simplement à utiliser leur temps libre dans les privés, pour combler les
fins des mois parfois difficiles.
Les résultats nous réconfortent dans l’idée que le salaire n’est plus un facteur d’ambiant, il
constitue plutôt un important facteur de motivation, car 63% de l’ensemble des enquêtés ont
choisi le salaire comme le facteur de motivation le plus important. Cette situation doit être
45
identique dans tous les pays en développement. Il y’a lieu donc de revoir les théories de
Frédéric Herzberg sur les comportements humains au travail qui classe d’emblée le salaire
dans les facteurs d’ambiants.
Cependant, il faut tenir compte d’autres facteurs, comme l’opportunité de servir la
communauté et les bonnes conditions de travail, admis à des niveaux différents. La plupart
des enquêtés ont reconnu que l’augmentation du salaire des n’est pas la seule solution à la
crise de motivation des agents de la santé. Les motivations non financières sont aussi
importantes. Au cours de l’enquête plusieurs professionnels ont réclamé de la part de l’Etat
une politique de logements sociaux ou bien la promotion de crédit habitat au bénéfice des
agents de la santé. Cette revendication est bien fondée, lorsqu’on observe les caractéristiques
sociodémographiques de la population enquêtée ; on constate que 73,4% ont plus de 5 années
d’ancienneté alors que ce sont seulement 16,7 % qui sont propriétaires de leur logement ; ce
taux est encore plus faible au niveau des enquêtés du secteur public.
Au Niger ; disposer de sa propre maison est une marque de satisfaction de son emploi, un
prestige et même un signe extérieur de bien être social. Au cours de l’enquête, 85% des
professionnels de la santé ont relaté la précarité de leur condition de vie ; d’autres l’ont
qualifié de très misérable. Cette condition affecte beaucoup le comportement des
professionnels de la santé et de ce fait les met dans une position de mendicité auprès des
patients et aussi de corruption. Cependant beaucoup ont déploré cette circonstance dans la
quelle ils se retrouvent.
Enfin, nous constatons, qu’au Niger la migration interne est plus importante que celle externe
contrairement à d’autres pays. Les professionnels vont d’un secteur de santé à un autre en
fonction du revenu qu’ils pourraient percevoir et des conditions de travail. Aussi les
professionnels les plus qualifiés se retrouvent en milieu urbain ce qui crée un grand déficit
pour le milieu rural.
Le Gouvernement du Niger a pris la décision en 2006 d’octroyer diverses primes dont les
primes de zone aux professionnels de la santé pour non seulement les attirer dans le secteur
public mais aussi pour les maintenir dans les zones les plus éloignées de la capitale.
Cependant il faut garder à l’esprit que ce système de prime n’est qu’un palliatif à une situation
tant économique que politique, car le montant des primes peut rester dérisoire par rapport aux
besoins des agents.
L’introduction d’une prime doit être considéré comme le début d’une longue histoire ; en
effet, l’effet de motivation n’est pas seulement dû au montant de la prime mais à ses
variations positives.
La question est de savoir si toutes ces mesures prises au Niger permettent de régler le
problème de motivation du personnel de santé à exercer leur emploi et surtout à les maintenir
à des postes au niveau du milieu rural où ils sont très utiles.
46
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La présente étude a permis de déterminer les caractéristiques des salaires des professionnels
de la santé et leur impact sur la fourniture des soins.
Dans la première partie, l’étude a montré que : dans le contexte budgétaire difficile que
connaît le Niger, la maîtrise des ressources humaines passe par une rationalisation de gestion
des personnels et cela dans tous les domaines d’activité. Dans le domaine de la santé, on
aboutit à des situations à la limite de la rationalité ; l’insuffisance des effectifs a entraîné une
surcharge du travail, le tout couronné par un manque de formation continue et d’encadrement
du personnel soignant. Des disparités importantes sont constatées d’une région à l’autre et
aussi d’une structure à l’autre.
Le nombre et le profil du personnel ont connu des améliorations sensibles, mais la gestion
des ressources humaines est toujours préoccupante et est marquée entre autre par la pléthore
en milieu urbain et une insuffisance en milieu rural car les agents ont le sentiment d’être
oubliés une fois loin des centres de décision.
L’étude a permis aussi de mettre en relief une insuffisance dans la politique de rémunération
au niveau de tous les secteurs de la santé. Les salaires sont déterminés sans tenir compte de
réalité du coût de la vie. Les salaires sont alors extrêmement bas par rapport au niveau de la
vie.
- Les descriptions de postes sont à réaliser pour asseoir les bases d’une gestion cohérente
des personnels, des emplois, des compétences, des carrières et des formations de mise à
niveau.
- Revoir à la hausse le niveau actuel des salaires de base en tenant compte du niveau de la
vie.
BIBLIOGRAPHIE
1) Loi
2) Ordonnance
3) Décret
- Décret 89-075/PCMS/MFP/AS/CF du 7 avril 1989, portant statut particulier des
personnels du cadre de la Santé Publique ;
4) Arrêté
- Arrêté n°00154/MSP du 29 décembre 1994, portant organisation et attribution de la
direction régionale de santé.
5) Etudes
6) Ouvrages
- I. Mathauer, I. Imhoff. Health worker motivation in Africa: the rôle of non financial
incentives and human resource tools
ANNEXES
51
ANNEXE 1
Médecins 83 107 139 135 274 317 291 285 461 412
Pharmaciens 7 13 15 15 21 19 20 20 26 16
Sage femmes 286 293 315 314 348 444 447 438 492 468
Infirmiers 1707 1793 1934 1926 2223 2363 2254 2178 2299 2071
Techniciens de Labo
152 169 195 192 226 268 271 269 292 297
Salaire de base
Cadre
moins de 5 ans Plus de 5ans Différence
Médecins 111 815 122 613 10 798
Infirmiers Diplômés d'Etat 64 442 71 757 7 315
Infirmiers Certifiés d'Etat 48 767 55 037 6 270
Sages femmes 64 442 71 757 7 315
Techniciens de Laboratoire 73 847 82 207 8 360
53
ANNEXE 2
Région / Pays……………………………………………
Département…………………………………………
Section A: Informations générales
Partie 1: Généralités
7. Poste occupé
……………………………………………………………………………..
∗
marié et le conjoint(e) ne vit pas dans la même maison ou ville.
55
30. Veuillez dresser la liste des membres du ménage préciser s'ils sont actifs ou scolarisés, et s'ils contribuent au revenu du
ménage
58
Soins médicaux
59
total
Section D: Emploi précédent
36. Quelle était votre activité précédente?
……………………………………………………
………
37. Où étiez-vous employé précédemment (ville &
pays)?
……………………………………………………
………
38. Depuis quand exercez-vous comme professionnel de 4. Moins d'1 an 4. 3 ans– moins de 4 ans
santé? 5. 4 ans – moins de 5 ans
5. 1 an – moins de 2 ans
6. 5 ans ou plus
6. 2 ans – moins de 3 ans
LES QUESTIONS 39, 40, 41 et 42 CONCERNENT LES EMPLOYES DES STRUCTURES PRIVEES, ONG, ASSOCIATIVES ET
CONFESSIONNELLES.
39. Etiez-vous précédemment employé dans le secteur
1. Oui 3. Ne sais pas
public?
2. Non allez à 42
40. Quel était le montant de votre dernier salaire au
public ?
…………………………………………………………………………
41. Dans l'affirmative, pourquoi avez-vous quitté le
…………………………………………………………………………
secteur public?
………………………………………………………………
42. Etes-vous satisfait d'avoir quitté le secteur public?
1. Oui 3. Ne sais pas
2. Non
42. Comment comparez-vous votre charge de travail à celle 1. Beaucoup plus lourde 5. Beaucoup moins
d'autres collègues dans d'autres secteurs (ONG, lourde
2. Légèrement plus lourde
public/privé)? 6. Ne sais pas
3. Ni plus ni moins
4. Légèrement moins lourde
43. Votre charge de travail a-t-elle évolué au cours de ces 12 1. Beaucoup augmenté 4. Légèrement
derniers mois? diminué
2. Légèrement augmenté
5. Beaucoup diminué
3. Ni augmenté ni diminué
44. Vous sentez-vous stressé au travail? 1. Très souvent 4. Rarement
5. Jamais
2. Souvent
3. Parfois
45. Comment décririez-vous votre niveau de rémunération? 1. Très élevé 4. Faible
5. Très faible
2. Elevé
3. Satisfaisant
46. Comment comparez-vous le niveau de votre 4. Très supérieur 7. Légèrement
rémunération à celui d'autres collègues dans d'autres inférieur
5. Légèrement supérieur
secteurs (ONG, public/privé)? 8. Très inférieur
6. Ni supérieur ni inférieur
47. Votre niveau de rémunération a-t-il évolué au cours de 1. Beaucoup augmenté 4. Légèrement baissé
ces 12 derniers mois? 5. Beaucoup baissé
2. Légèrement augmenté
3. Ni augmenté ni baissé
48. Comment décririez-vous votre niveau général de 1. Très élevé 4. Faible
satisfaction professionnelle? 5. Très faible
2. Elevé
3. Moyen
49. Comment décririez-vous les locaux où vous travaillez? 4. Très satisfaisants 7. Médiocres
8. Très médiocres
5. Satisfaisants
6. Adéquats
50. Comment comparez-vous les locaux où vous travaillez à 1. Beaucoup plus satisfaisants 4. Mauvais
ceux d'autres collègues dans d'autres secteurs (ONG, 5. Pires
2. Lègèrement plus satisfaissants
public/privé)?
3. Ni meilleurs ni mauvais
51. Comment décririez-vous le niveau du personnel 1. Très élevé 4. Faible
disponible pour le travail que vous faites? 5. Très faible
2. Elevé
3. Adéquat
61
57. Quels sont les principaux facteurs de motivation que vous avez pour votre travail actuel ? (Parmi ces items, choisissez ceux
qui ont de l’importance pour vous et noter les par ordre d’importance, de 0 à 10, 01 = le moins important, 10 = le plus
important, 00 = facteur qui n’a aucune importance)
57a
Salaire/paye
57b
Allocations supplémentaires
57c
Bonnes conditions de travail
57d
Opportunités de formation
57e
Aider à augmenter le nombre de patients pour son travail privé
57f
Statut Social
57g
Droit à la pension
57h
Opportunité de servir la communauté
57i
Pas de meilleures options disponibles ailleurs
57j Autres (préciser)
…………………………………………………………………………….
Merci
62
ANNEXE 3
Plan d’analyse des données qualitatives