Klauss Vogel, L'nterlangue, la langue de Fapprenant, tradvit de I allemand par
Jeandichel Brohée et Jean-Paul Confais, Toulouse, Presses Universitaires du Mill,
col. + interlangues -ingustique et cidactique », 1995, 323 pages,
pw Christian Poren
(On ne peut que savoir gré aux Presses Universitaires du Mail 'avortraduit et pub
"ouwrage de Klauss Vogel, Cet ourrage fourit en effet sur la notion dinterlangue un
bilan extrémementprécieux parce que tes ralconne et tr complet prenant en comp:
te toute la litterature aussi bien anglophone et germanophone que francephone
‘ctuelement disponible sur le sujt. Hest imposelbe ici de rendre compte d'un owra
‘be aussi riche qu traite en outre de un das prnblémes sans doute les plus centraux
at les plus complexes auxquels solt actuellement confrontée la diactique des
Jangues. Jai done décide den exraire ce aui m'a semblé persomneliement le plus
important & mes yeux, en assumant Uautent plus alégrement ies nsquesinhérents 8
‘out chovx subjectit que object d'un compte rendu est d'abord de donner lenvie de
ive Vorginal dans sa totale cest 4 quo je convietr8s vivement tous les lecteurs
es Langues modernes
Linterlangue (appelée par d'autres — excuser du pew — transitional competence,
Idiosyncratic dialect, approximative systern, compromise system, interimspracte, ler
hersprache) est deine par auteur de la mariére suivante: cest« la langue aul se
forme chez un apprenant d'une langue étrangere & mesure quil est contronté& des
lémonts dela langue eile, sans pour autant qu'elle coincide totalement avec cette
langue-ible, Dans la constitution de I'ntetengue entent la fangue maternelle, éven
tuellement dautes langues étrangéres préalalement acquses, et la langue cible =
(0, 19), Cotte idée de Vintrlangue est iée 8 Thypothése cogntiviste actuelement
ominante en dinactique des langues, selon laquelle apprenissage d'une langue
‘trangére cotrespondrait essentillement 2 une activité mentale propre 8 chaque
apprenant et dépendrat par conséquent principalement de ses capacités cognitives
Bénérales (méme si, comme nous le verrons plus avant, la qualité de cellesci ne
serait que Fun des facteurs parmi d'autres qui illuenceraont les résultats de Uap
prentssage)
‘Kiauss Vogel passe en rewue les différents modéles existants pour décrir le const
{ution et le fonetionnement de cette inerlangue, celui qui considere comme le plus
intéressant — méme sil nest pas exempt de critiques a ses yeux — étant celui de
SP. Corder, appelé « modtle de complestication » parce que Vineriangue y est
{.oncucomme « un processus e'étaboration successive d'hypothéses sure structure
4e a langue 8 apprendve», et soéciié «a ade des pracessus o apprentissage cen
traux de Piaget, assimilation (integration de caractristiques de la langue nouvelle
‘ment constatées dans le systeme lnguistique existant: processus de généralisation)
et Feceormodation (adaptation du systéme dinerlangue 4 de nowelles caractris.
tiques inguistiques : processus de afférenciation)« (. 53)
nR
Crest en effet la complesité qui selon Klauss Vogel défint le mieux Finterangue, pro-
cessus dont le nature est & la mesure dos differents facteurs qui Vimpulsent et la