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FICHE

TECHNIQUE

Parquets et
revêtements de sol
stratifiés
2 CONNAÎTRE Le parquet est le revêtement le plus répandu
> Planchers, parquets dans l’habitat ancien. Sa contribution à l’aspect
et revêtements stratifiés
et à la qualité sanitaire des pièces rend vivement
> Performances des produits
> Parquets massifs
souhaitable sa conservation.
> Autres parquets Deux types de parquet sont utilisés actuellement,
en bois massif les parquets massifs ou les contrecollés.
> Parquets en panneaux
contrecollés
Les revêtements de sol stratifiés imitent
> Revêtements stratifiés le parquet mais sont fabriqués à l’aide
> Finition de produits de synthèse.
Le parquet massif peut être poncé plusieurs fois
lors de rénovations.
6 REGARDER
Avec les parquets contrecollés, cette possibilité
> Défauts de planéité
> Lames endommagées
dépend de l’épaisseur de la couche supérieure
de bois.

7 ENTRETENIR-
AMÉLIORER
> Entretien courant
> Réparation des parquets
> Pose d’un parquet ancien
> Pose d’un nouveau
revêtement

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

CONNAÎTRE
PLANCHERS, PARQUETS ET REVÊTEMENTS STRATIFIÉS
Le plancher sépare deux étages. Il était traditionnellement constitué de
poutres ou de solives en bois ou en acier. L’espace entre ces éléments était
garni pour former des augets faits de maçonneries grossières en plâtre ou
en agrégats. Des éléments manufacturés comme des briques ou des hourdis
étaient également utilisés. Actuellement, dans les constructions neuves ou
lors de réhabilitations importantes, les planchers sont généralement en béton
(poutres et hourdis, dalles pleines, bacs métalliques nervurés recouverts d’une
dalle en béton).
Le parquet ou le revêtement stratifié est posé sur le plancher suivant des
techniques adaptées aux différentes situations.
Le parquet est constitué de produits élaborés en bois, produit naturel.
Les revêtements stratifiés imitent souvent l’aspect des parquets mais sont des
produits industriels à base de produits de synthèse.

PERFORMANCES DES PRODUITS


Comme tout revêtement de sol, les parquets et les revêtements stratifiés sont
soumis à des sollicitations liées à l’usage des pièces : chocs dus à la chute d’ob-
jets, poinçonnement des pieds de chaise et des talons, usure consécutive au
passage, taches, …
Le classement UPEC, mis au point pour aider au bon choix des revêtements
de sol en fonction de l’usage des locaux, indique le niveau de résistance à ces
facteurs d’agression :
sUsure à l’usage et à la marche ;
sPoinçonnement du au mobilier fixe ou roulant ou aux chutes d’objets ;
sEau ou humidité, notamment celles provenant de l’entretien et du lavage
du sol ;
sChimiques, notamment par les produits ménagers employés.
Les performances des revêtements de sol sont caractérisées par l’association
des quatre lettres associées à un indice croissant en fonction de l’intensité de
l’usage (léger, courant, élevé, très élevé).
Le classement des locaux d’après les habitudes et les modes de vie observés
en France a été établi suivant les mêmes rubriques, ce qui facilite la correspon-
dance avec les caractéristiques des revêtements de sols. L’emploi de matériaux
d’un classement au moins égal à celui du local est nécessaire pour obtenir une
bonne durabilité.
L’adaptation de ce classement aux parquets et revêtements stratifiés conduit
à la situation suivante :
sLESPARQUETS PRODUITSENBOIS PEUVENTBÏNÏFICIERDUNCLASSEMENT50%#
établi notamment au regard de la dureté des bois utilisés. La nature des trai-
tements de surface (notamment les vernis) a une incidence sur ce classe-
ment ;
sLESREVÐTEMENTSSTRATIFIÏSSOUS!VISTECHNIQUE PRODUITSCOMPOSITESMANU-
facturés dont les qualités peuvent être contrôlées à la fabrication, bénéfi-
cient d’un classement UPEC.
Il existe par ailleurs une norme européenne, applicable aux revêtements strati-

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

fiés et aux parquets, basée sur trois niveaux de classement associés aux usages
des pièces des logements :
sLECLASSEMENTCORRESPONDÌUNEUTILISATIONMODÏRÏECELLEDESCHAM-
bres ;
sLECLASSEMENTÌUNEUTILISATIONNORMALE SOITCELLEDESSALONSETSALLESÌ
manger, de l’entrée et des chambres à utilisation plus intense ;
sLECLASSEMENTÌUNEUTILISATIONINTENSIVE NOTAMMENTCELLEDELACUISINE

Pour utiliser au mieux ces informations de performance, il est indispensable


de bien préciser les usages envisagés pour la pièce concernée. Un profession-
nel sera à même d’aider au choix d’un parquet ou d’un revêtement stratifié
adapté à chaque situation.

PARQUETS MASSIFS
Parquet à Points de Hongrie
l’anglaise Les parquets massifs, ou parquets à
lames, sont constitués de longues lattes de
bois assemblées par rainure et languette.
Ces lames en bois sont manufacturées,
à parement lisse, d’épaisseur régulière.
L’épaisseur des lames, normalisée, est
GÏNÏRALEMENTDEMMMAISELLEPEUTÐTRE
inférieure, notamment pour certains bois
DERÏSINEUXDUNORD  OUMM 
Parquet à la Bâtons
française rompus ,ALARGEURDESLAMESVARIEDEMMENMM
ÌPARTIRDEMM LADIMENSIONLAPLUSCOU-
RANTEÏTANTMM0OURLIMITERLESRISQUES
de déformation, la largeur des lames nor-
MALISÏESESTLIMITÏEÌMM
Types de parquets Les essences de bois traditionnellement
employées sont d’abord le chêne, suivi du châtaignier, plus économique mais
moins dur, et enfin le sapin et le pin, encore plus tendres et donc réservés à des
pièces où le parquet est peu sollicité, comme les chambres.
D’autres essences sont également utilisées pour des raisons esthétiques : le
cerisier, le hêtre, le frêne, l’érable, … ou pour leur grande dureté : merbau,
angélique, wengé, … Les bois exotiques utilisés font l’objet d’un marquage
garantissant qu’ils proviennent bien d’une exploitation où les arbres abattus
sont remplacés par de nouvelles plantations.
Le choix d’une essence est déterminé par l’esthétique, le prix et l’usage de la
pièce. Ainsi, dans un séjour ouvrant de plain-pied sur un jardin, on retiendra
un bois dur qui résiste au poinçonnement et aux rayures que peuvent occa-
sionner par exemple des cailloux ramenés du jardin.

Selon le mode d’assemblage des lames, on distingue plusieurs types de par-


quets massifs :
sLEPARQUETÌl’anglaise, le plus courant, est composé de lames parallèles.
sLEPARQUETÌbâtons rompus est constitué de lames de longueur égale, à
coupe droite, disposées en travées obliques alternées pour former un motif
de chevrons ;
Parquet à compartiment sLEPARQUETÌpoint de Hongrie est disposé comme le parquet à bâtons

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

Solive en
rompus mais les lames sont coupées en diagonale
Lambourde
clouée
bois et présentent ainsi des joints alignés à chaque tra-
vée ;
sLEPARQUETÌcompartiment, ou à la française, ou
Versailles est formé de cadres assemblés entre eux,
à l’intérieur desquels les lames de bois forment
Auget souvent des motifs complexes tels que rosaces,
Lambourde damiers, entrelacs, etc.
scellée
La pose des parquets sur lambourdes est la plus
ancienne. Les lambourdes sont des pièces de bois
disposées parallèlement, à intervalles réguliers, sur la
structure du plancher (solive, dalle béton, …) et des-
tinées à supporter le parquet. Leur largeur usuelle
Support
continu (dalle ESTDEMMETLEURÏPAISSEURVARIEDEÌMM
Pose sur lambourdes béton)
suivant qu’elles reposent sur toute leur longueur
ou sur des supports plus ou moins rapprochés. Afin
qu’elles présentent une surface supérieure parfaite-
Parquet ment horizontale et plane apte à recevoir le parquet,
on utilise des cales sous les lambourdes pour régler
leur niveau.
Les lambourdes sont clouées sur les solives en bois
du plancher ou fixées avec des moyens adaptés (vis-
sage, boulonnage, …) sur les solives métalliques.
Solive Sur un support plan et continu (dalle en béton, par
Pose sur solives
exemple), la pose flottante est recommandée. Elle
permet en effet l’interposition d’une sous-couche
résiliente (feutre, liège, caoutchouc, …) entre le
plancher et les lambourdes qui améliore les perfor-
mances acoustiques de l’ouvrage.
Avant d’être posées, les lames de parquet sont stoc-
kées quelques jours dans la pièce afin de les mettre
en équilibre avec les conditions hygrométriques du
lieu et ainsi limiter le risque de déformations ulté-
rieures.
Parquets mosaïque
AUTRES PARQUETS EN BOIS MASSIF
Les parquets mosaïques se présentent sous la forme de panneaux carrés de
 OUMMDECÙTÏ,ESLAMELLESDEBOISMASSIFONTSOUVENTMM
de large et 8 mm d’épaisseur et sont contrecollées, du côté de la face vue, sur
un papier qui est retiré après la pose, comme pour les carrelages mosaïque.
Ces éléments juxtaposés sont généralement collés rive contre rive, mais des
panneaux peuvent être pourvus de rainures et languettes pour s’assembler
entre eux.
Les parquets en bois sont collés en plein au moyen d’une colle préconisée par
le fabricant (généralement vinylique) sur une chape ou une dalle de béton
revêtue d’un enduit de lissage ou sur un support à base de bois, de panneaux
de contre-plaqué ou d’aggloméré, ou encore sur un ancien carrelage. Après
Parquet mosaïque vitrifié la pose, le parquet est poncé puis revêtu de la finition choisie.

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

PARQUETS EN PANNEAUX CONTRECOLLÉS


Les parquets en panneaux contrecollés sont constitués d’une mince couche
DEBOISMASSIF APPELÏECOUCHEDUSUREDAUMOINS MMÏPAISSEURMINI-
male fixée par la norme qui les définit), collée sur une sous-couche composite
en bois. Cette sous-couche est elle-même composée d’une âme constituant
support (planche de résineux, panneaux de particules, …) et d’un contre-
parement en bois.
Ces panneaux sont généralement posés en « flottant », sans aucune fixation
(clouage ou collage) au support. Ils sont assemblés entre eux par la rainure ou
la languette avec une colle préconisée par le fabricant.
Il existe aussi des parquets contrecollés dont les lames disposent de rainures
faites de sorte que l’assemblage s’effectue par simple emboîtement, sans
nécessiter de colle.

REVÊTEMENTS STRATIFIÉS
Un revêtement stratifié se présente sous forme de lame (comme le parquet
massif), de dalle ou de panneau. Il est constitué d’un parement stratifié déco-
ratif (produit de synthèse imitant généralement le bois), solidaire d’une âme
en panneau de fibres hautement densifié et d’un contre-parement en sous-
face. Certains produits présentent en outre une sous-couche acoustique
contrecollée sur l’envers.
Ce type de revêtement est mis en œuvre suivant la technique “flottante”,
comme les parquets contre-collés. Les lames sont assemblées entre elles par
Parquet contrecollé rainure et languette ou bien par clipsage.

FINITION
Les revêtements stratifiés sont systématiquement conçus dès la fabrication
pour ne nécessiter aucun traitement de finition. Ce n’est pas le cas pour les
parquets qui peuvent, en sortie de fabrication, avoir reçu une finition plus ou
moins aboutie allant de l’aspect brut au vernissage d’usine.
Après la pose d’un parquet brut, le replanissage consiste à affleurer les élé-
ments du parquet entre eux et à les débarrasser de toute souillure superfi-
cielle avant le ponçage fin. Ce dernier est réalisé avec une ponceuse spéciale,
juste avant l’application du produit de finition.
Une fois bien dépoussiéré, le parquet peut recevoir un traitement de finition,
éventuellement précédé d’une mise en teinte.
Quelle que soit sa destination, le parquet peut être laissé brut, huilé, ciré ou
vitrifié.
L’aspect brut présente de fortes contraintes d’entretien du fait de sa sensi-
bilité aux taches.
La finition huilée consiste à imprégner le parquet, après la pose, d’une huile
adaptée à l’essence choisie (huile de lin, par exemple).
Le huilage peut précéder un encaustiquage à la cire ou se suffire à lui-même.
Dans ce dernier cas, un passage régulier d’huile est à réaliser. La fréquence de
cet entretien régulier dépend des caractéristiques du bois et de l’importance
du trafic de la zone concernée. En cas d’usure ou de tache, il n’est pas néces-
saire de poncer l’ensemble. Un traitement de la zone abîmée suffit.
L’encaustiquage à froid nécessite l’application d’au moins deux couches
Parquet en chêne ciré de cire, la dernière devant être suivie d’un lustrage. L’encaustiquage à chaud

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

consiste à appliquer une couche étendue à la main ou à la machine puis à la


lustrer. Un parquet ciré doit être régulièrement revêtu d’une nouvelle couche
de cire.
Le vernissage ou vitrification peut-être effectué en usine ou sur place. Il
comprend l’application de plusieurs couches de vernis (deux ou plus).
Les vernis demandent peu d’entretien mais nécessitent une rénovation totale
périodique. Les vernis urée-formol et polyuréthannes bi-composants sont
préconisés pour les pièces à fort trafic. Les vernis polyuréthannes mono-com-
posants sont plutôt utilisés lors de rénovations dans les lieux habités, du fait de
leur moindre odeur. Les vernis acryliques, dont les résines sont solubles dans
l’eau ne dégagent pas d’odeurs et sèchent rapidement.
Dans tous les cas, les locaux traités doivent être fortement aérés pendant les
travaux de vernissage afin d’éviter tous risques d’intoxication par inhalation
de produits chimiques se dégageant pendant le séchage. Il est conseillé d’évi-
ter ce type de travaux en période de chauffage, afin de pouvoir aérer sans
contrainte.

REGARDER
DÉFAUTS DE PLANÉITÉ
Le diagnostic d’un parquet passe en premier lieu par le relevé des défauts de
planéité générale visibles à l’œil nu (sol en cuvette, pente, …) ainsi que des
différences de niveaux d’une pièce à l’autre, qui peuvent révéler des faiblesses
de la structure. Il faudra alors rechercher les causes des déformations ou des
anomalies observées et y remédier éventuellement avant d’engager des inter-
ventions sur les parquets.

LAMES ENDOMMAGÉES
Les défauts les plus fréquents des parquets sont les suivants :
Défaut de planéité sCHANGEMENTDECOULEURHOMOGÒNEOUPARENDROITS
sDÏFAUTSDUVERNIS
sUSURESLOCALISÏES
sTACHES
sRETRAITOUDILATATIONCONSÏQUENCESDUNEINSUFFISANCEAUNIVEAUDESJOINTS
périphériques, hygrométrie…) ;
sBRUITSGRINCEMENTS BRUITSDEPASx 
sATTAQUESDINSECTES
sHUMIDITÏ
sDÏCOLLEMENTDEPARQUETCOLLÏ
Certaines lames peuvent être cassées, déboîtées, affaissées, attaquées par des
insectes, … Ce sont généralement les petits trous faits par les insectes qui révè-
lent leurs attaques. Un traitement insecticide s’impose alors avant de remplacer
ou réparer les lames endommagées.
Quand le parquet présente des défauts d’aspect tels que des rayures, des taches,
des éraflures, ou un jeu entre les lames, on peut envisager sa réfection.

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

ENTRETENIR – AMÉLIORER
RÉPARATION DES PARQUETS
La réparation des parquets peut, suivant leur état, nécessiter ou non leur
dépose.

Réfection partielle
Les parquets ne nécessitent, de manière courante, que l’entretien de la fini-
tion. Cependant, il est parfois nécessaire ou souhaité de les remettre à neuf :
après replanissage, le parquet est poncé, dépoussiéré, détaché avant de rece-
voir un traitement de finition (huilage, encaustiquage, vitrification).
Dans certains cas, quelques lames abîmées doivent être changées. Il faut alors
Raccord entre ancien veiller à employer la même essence de bois et des lames de mêmes dimen-
et nouveau parquet sions que les anciennes.

Panneau Réfection complète : parquet déposé


La réfection à l’identique est la solution la plus coûteuse mais
aussi la plus durable. Le nouveau parquet est posé après, si
cela est nécessaire, le remplacement des lambourdes exis-
tantes, leur rescellement ou leur mise à niveau.
Lors de la dépose, les lames en bon état peuvent être mises
de côté pour être réutilisées. Les lames neuves doivent être
Lambourde Calage
de l’ancien éventuel de même essence de bois et de mêmes dimensions que les
parquet
lames conservées.
Au lieu de remettre en place des lames de parquet, il est
Panneaux dérivés du bois après
possible de poser des panneaux en matériau dérivé du bois
dépose du parquet
(contreplaqué, panneaux de particules, …) jointifs sur les solives ou lambour-
des existantes, après un éventuel calage. On pose ensuite sur ces panneaux
un revêtement souple (moquette, plastique) ou un parquet de type mosaï-
que. Un carrelage peut être également posé, en utilisant une colle adaptée
aux supports bois et une sous-couche adaptée.

POSE D’UN PARQUET ANCIEN


Des récupérateurs de matériaux de construction proposent des parquets
anciens qui peuvent être posés de façon traditionnelle, le plus souvent
sur lambourdes, pour se marier avec des parquets existants dans les pièces
La vibration créée par le choc voisines.
est à l’origine du bruit

Matériau Acoustique
absorbant le choc
Le bruit occasionné par un choc sur un plancher se transmet à la structure de
l’immeuble et met en vibration les parois des appartements voisins. Les plan-
chers recouverts de parquet sont très sensibles à ce phénomène.
Pour limiter la gêne, il est possible d’agir à trois niveaux :
sÏVITERDEFAIRETOMBERDESOBJETSSURLESOL DEMARCHERAVECDESCHAUSSURES
à talon, … ;
L’atténuation de la vibration sATTÏNUER DANSLELOGEMENTOáESTGÏNÏRÏLEBRUIT LAMISEENVIBRATIONDU
diminue le bruit
plancher par des tapis ou la mise en œuvre de revêtements de sols qui absor-
Principe d’atténuation du bruit de
choc à la source
bent en partie les chocs ;

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

sATTÏNUER DANSLESLOGEMENTSOáLAGÐNEESTRESSEN-
tie, le bruit créé par la mise en vibration des parois
dans les appartements voisins.
Si la première solution relève des rapports de bon voi-
sinage, la deuxième est préférable à la troisième car,
en général, elle est moins onéreuse à niveau d’amé-
lioration comparable.
Aussi, lorsque cela est possible, on pourra recou-
vrir le plancher en bois existant par un revêtement
présentant de bonnes performances d’absorption
acoustique : moquettes (éventuellement posées sur
thibaude), revêtements plastiques avec sous-couche
Doublage Désolidarisation absorbante, stratifiés posés sur couche résiliente, …
acoustique acoustique
Il est recommandé de choisir des produits de revête-
Principe du doublage acoustique ments dont les performances d’absorption du bruit
des chocs sont certifiées.
L’efficacité de cette intervention ne dépend cependant pas du seul choix de
produits performants. Elle dépend aussi du support du plancher. Elle sera plus
EFFICACESURDESPLANCHERSENBÏTONGÏNÏRALISÏÌPARTIRDESANNÏES QUI
présentent une structure homogène que sur des supports anciens dont la
structure est en général composite (poutres en bois ou en acier, augets rem-
plis de plâtre, …). Le choix d’une solution passe par un diagnostic approfondi
de la situation. La performance finale dépend également de la qualité de la
mise en œuvre.

Ancien POSE D’UN NOUVEAU REVÊTEMENT


parquet Lorsque le parquet ancien est solide et plan mais
peu esthétique, il est possible de le recouvrir d’un
panneau en matériau dérivé du bois (contreplaqué,
panneau de particules, …) ou directement d’un
revêtement textile (moquette, aiguilleté, plastique)
sur thibaude (sous-couche textile isolante). La thi-
baude ou les panneaux permettent d’éviter que le
Callage
éventuel jeu des lames de parquet n’abîme le revêtement aux
endroits de forte circulation.
Panneaux dérivés du bois mis en D’autres revêtements sont envisageables : parquet
place sur parquet
collé ou flottant, carrelage ou revêtement mince. Le choix des panneaux
est guidé par le type de revêtement. L’ouvrage final présente une certaine
ÏPAISSEURPAREXEMPLE LAPOSEDUNPARQUETCOLLÏDEOUMMDÏPAISSEUR
CONDUITÌUNOUVRAGEDAUMOINSCM CEQUIAMÒNEÌPRÏVOIRDESDISPOSITIFS
pour raccorder les niveaux au droit des portes ou des marches d’escalier.
Si le parquet existant présente des cuvettes ou des pentes, on peut le recouvrir
de panneaux flottants sur une forme réalisée en granulats de vermiculite ou
autre produit livré en sacs à déverser sur le parquet. Les panneaux peuvent
également être mis en œuvre sur des lambourdes éventuellement callées. Les
panneaux reçoivent le revêtement de sol.
On peut ainsi éviter la dépose du parquet existant lorsqu’on installe une salle
Profilé en bois, rattrapant
la surepaisseur du parquet flottant d’eau, mais le sol est surélevé, ce qui oblige à créer une marche à l’entrée de
la pièce traitée.

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Parquets et revêtements de sol stratifiés

5NPARQUETCONTRECOLLÏENPANNEAUXDEÌMMDÏPAISSEURETDÏSOLIDA-
risé par un feutre mince peut aussi être posé en pose flottante et surépaisseur
sur un parquet existant.
La différence de niveau est moins forte, elle peut être traitée au niveau du seuil
par une pièce de bois spécifique.

ADRESSES UTILES
> Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement
(CAUE), www.fncaue.org
> Ministère de la santé, site donnant des informations relatives
à la santé publique) : www.sante.gouv.fr

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
> GS 12 « Guide pour la rénovation des revêtements
de sol” (Cahiers du CSTB 2055, janvier-février 1986, 62 p.),
document en 3 parties :
1 - « cas d’un nouveau revêtement textile collé ou tendu »,
2 - « cas d’un nouveau revêtement plastique collé »,
3 - « cas d’un nouveau revêtement céramique (et assimilé)
collé ou scellé ».
> Christine Simonin - Adam ,« Acoustique et réhabilitation -
Améliorer le confort sonore de l’habitat existant »,
Editions Eyrolles, janvier 2002

TERMES TECHNIQUES
> Hourdis : élément de plancher reposant entre deux poutres
parallèles et comblant l’espace libre entre les poutres.
> Avis Techniques : avis donné par un groupe de travail
de professionnels, concernant les performances, le domaine
d’application et les conditions de mise en œuvre de produits
ou procédés de construction non traditionnels (documents
accessibles sur le site www.cstb.fr ).
> Auget : remplissage en plâtre, formant une cuvette plus ou
moins profonde entre les solives, les lambourdes de parquet.
Conception et réalisation : DDB

> Anah
www.anah.fr
Tél. : 0826 80 39 39 (0,15 E/mn)

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