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© Techniques de l’Ingénieur, traité Construction C 5 460 − 1
CALFEUTREMENT DES JOINTS DANS LES TRAVAUX PUBLICS ___________________________________________________________________________________
1. Joints de chaussée Dans le second cas, traité plus en détail au paragraphe 1.3, les
joints sont, soit des joints de construction, soit, par analogie, des
fissures, le plus souvent consécutives à un mouvement de la couche
1.1 Nécessité et caractère des joints de fondation de la chaussée inacceptable par le revêtement.
Nous distinguons :
— les chaussées en béton pour lesquelles la rigidité du matériau 1.2 Cas des chaussées en béton
doit être compensée par la présence de joints ;
— les enrobés à base de liants hydrocarbonés qui permettent la
réalisation de revêtements souples et continus. Nota : on se reportera à la référence bibliographique [1] en [Doc. C 5 460].
Dans le premier cas, l’apparition et l’évolution des fissures sont C’est au début du siècle que sont apparus en France les premiers
envisagées dès la conception de l’ouvrage. Ce point est développé tronçons de route en béton, mais leur généralisation n’a commencé
au paragraphe 1.2. que dans le début des années soixante.
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__________________________________________________________________________________ CALFEUTREMENT DES JOINTS DANS LES TRAVAUX PUBLICS
Malgré l’évolution de la technique, les concepteurs doivent encore Ils sont recouverts d’un produit anti-adhérent (produit bitumi-
aujourd’hui tenir compte du phénomène de retrait qui, combiné au neux par exemple) permettant le libre mouvement des dalles sous
frottement de la dalle sur le support, provoque une fissuration du l’effet des contraintes thermiques.
revêtement. Les goujons sont le plus souvent posés à l’avance sur des
Chaque mode de prévention de la fissuration caractérise un type berceaux. Ils peuvent aussi être insérés par vibration dans le béton
de chaussée en béton. frais.
À ce jour, trois types de chaussées en béton sont principalement
retenus par les concepteurs. Par ordre croissant de trafic, on trouve : 1.2.1.6 Joints transversaux de construction
— les chaussées à dalles courtes non armées ; Ces joints sont réalisés en fin de journée ou à la suite d’un arrêt
— les chaussées à dalles courtes non armées et à joints prolongé du bétonnage.
goujonnés ;
— les chaussées en béton armé continu (BAC). Dans ce dernier Dans la mesure du possible, ces joints correspondent à un joint
cas, grâce à la présence de ferraillage important, la fissuration est de retrait.
reportée régulièrement sous la forme de microfissures dont l’ouver- Dans le cas contraire, le joint transversal de construction doit
ture, très limitée, permet un bon transfert des charges, tout en évitant être à une distance minimale de 1,5 m du joint de retrait le plus
la corrosion des armatures. De ce fait, les joints transversaux de proche.
retrait sont absents.
1.2.1.7 Joints transversaux de dilatation
1.2.1 Différents types de joints Ils sont réalisés sur toute la hauteur de la dalle. Ils comportent,
de bas en haut, une planchette déformable, correspondant aux
1.2.1.1 Joints longitudinaux trois-quarts inférieurs de sa profondeur, un fond de joint et un
matériau de jointoiement (figure 2).
Quel que soit le type de chaussée rencontrée, il s’agit de joints
sciés sur 20 à 25 % de l’épaisseur totale de la dalle, profondeur suf- Ces joints étaient autrefois exécutés tous les 30 m.
fisante pour provoquer, par retrait, la fissuration au droit de cette Depuis environ 25 ans, ils ne se rencontrent plus qu’aux points
amorce de rupture. Leur largeur varie selon le type de scie employée singuliers de la chaussée, comme les abords d’ouvrages d’art.
(7 mm environ).
1.2.1.8 Joints transversaux de chaussées d’aérodrome
1.2.1.2 Joints longitudinaux de construction Nota : le lecteur pourra se reporter utilement à la référence bibliographique [3]
en [Doc. C 5 460].
Ils correspondent au contact de deux bandes de bétonnage
adjacentes. Ils sont sciés dans le béton après coulage des deux Sur ces chaussées où les pneumatiques sont particulièrement
bandes et doivent suivre rigoureusement le tracé de cette séparation. sollicités et sont gonflés à très forte pression, les lèvres de la partie
supérieure des joints sont chanfreinées à la meule suivant un angle
de 45o sur 6 mm de hauteur.
1.2.1.3 Joints longitudinaux de retrait
Ils sont exécutés lorsque les bandes de roulement atteignent des
largeurs trop importantes (5 m environ).
Pour les chaussées routières, leur emplacement correspond, dans
la mesure du possible, à la limite de deux voies de circulation.
Pour les chaussées d’aérodrome, les joints longitudinaux de
retrait sont exécutés au milieu de la bande de bétonnage lorsque
la largeur de cette dernière excède :
• 5 m pour une dalle d’épaisseur inférieure à 30 cm ;
• 7,5 m pour une dalle d’épaisseur supérieure à 30 cm.
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1.2.2 Matériel et technique de sciage Il convient donc d’extraire le mastic à l’aide d’un soc approprié,
puis de nettoyer parfaitement les lèvres du joint par un procédé
Le sciage est la méthode la plus courante de réalisation des joints. mécanique (généralement effectué par resciage).
L’exécution des joints par réservation ou par moulage dans le Les épaufrures éventuelles des lèvres du joint sont réparées à
béton frais n’est utilisée que pour les chantiers de moindre impor- l’aide de produits adaptés à cette utilisation (mortier époxy le plus
tance. souvent).
Deux types de machines sont utilisées pour l’exécution du Le remplissage peut alors avoir lieu comme décrit au
sciage : paragraphe 1.2.3.
— les scies monolames : elles sont très maniables mais peu Si la durabilité d’un traitement de joint varie d’une chaussée à une
rapides. Leur utilisation pour les joints transversaux nécessite un autre, on peut toutefois considérer que la périodicité de réfection
retournement, ce qui ralentit l’exécution des joints ; est voisine de 5 ans.
— les scies multilames : elles ont des largeurs qui varient de 7,5
à 15 m. Elles ne peuvent scier que des joints transversaux. La qualité
des lames utilisées doit être adaptée aux granulats composant le 1.2.5 Matériaux de calfeutrement
béton et au moment du sciage. Le temps écoulé entre le coulage
et le sciage est très variable. Il est en effet fonction des paramètres Ces produits ont pour fonction essentielle d’assurer l’étanchéité
suivants : entre dalles de béton et de parer ainsi à toute infiltration qui entraî-
— composition du béton ; nerait la ruine de l’ouvrage.
— rapport E /C (eau/ciment) ; Les contraintes de services de ces matériaux sont très sévères :
— conditions météorologiques (température, humidité relative). — contraintes mécaniques dues au roulage et aux dilatations
Dans tous les cas, on prendra soin de scier au moins un joint sur thermiques du béton ;
trois, dit joint de sécurité, dans les 24 h suivant le bétonnage afin — contraintes chimiques liées aux hydrocarbures ou encore aux
de relâcher la tension dans le béton. fondants.
Ainsi les matériaux de calfeutrement de joint de chaussée doivent-
ils présenter des performances d’adhérence et d’élasticité élevées.
1.2.3 Calfeutrement des joints
1.2.5.1 Nature des matériaux
Cette opération demande un très grand soin, car c’est d’elle que
dépend en grande partie la durabilité de l’ouvrage. Les produits pour joints peuvent être classés en trois grandes
familles :
Elle doit être menée, dans la mesure du possible, avant la remise
en circulation du tronçon et quand le béton présente un état de siccité A : produits monocomposants coulés à chaud pour revêtement
suffisant (de 3 à 5 jours environ après le bétonnage). en béton hydraulique et en béton bitumineux.
Dans le cas où la chaussée béton sert de voie de service, il convient Il s’agit de bitumes modifiés par des polymères thermoplastiques
de prévoir une protection provisoire (ficelle de chanvre, par exemple) généralement élastomériques.
afin d’éviter toute introduction dans le joint de corps étrangers B : produits monocomposants coulés à chaud et résistant au
(graviers, par exemple). Cette protection provisoire ne protège pas kérosène, pour revêtements en béton de ciment et en béton
les joints contre les souillures par agents agressifs (hydrocarbures, goudronneux.
par exemple).
Ce sont généralement des goudrons industriels auxquels on
Après sciage du joint ou de la réserve, les phases du calfeutrement adjoint du polychlorure de vinyle (PVC), des charges minérales
sont les suivantes : ainsi que des adjuvants divers.
— enlever, s’il y a lieu, le colmatage provisoire inséré dans le C : produits bicomposants appliqués à froid, de type polymère,
joint ; élastomérique, résistant au kérosène. Deux types de matériaux
— effectuer un nettoyage par procédé mécanique et éliminer les constituent cette famille de produits :
poussières par soufflage à l’air comprimé. Si, dans certains cas, le
— des résines polyuréthannes associées à des goudrons ;
soufflage peut être réalisé à l’air chaud afin d’éliminer toute trace
— des polysulfures.
d’humidité, l’efficacité de ce procédé est souvent théorique ;
— mettre en place un fond de joint (mousse de polyuréthanne ou
bourrelet de feutre, par exemple) qui préviendra toute propagation 1.2.5.2 Agréments techniques
de la fissure dans le produit d’étanchéité. Parfois oubliée pour son Les produits utilisés dans le calfeutrement des joints de chaussée
côté fastidieux, cette phase a l’avantage de permettre le contrôle de en béton font l’objet d’un agrément délivré par le Laboratoire Central
la consommation en produit de jointoiement ; des Ponts et Chaussées (LCPC).
— appliquer, s’il y a lieu, le primaire d’accrochage assurant la
Pour l’obtention de cet agrément, les produits sont soumis à dif-
fixation du produit d’étanchéité aux lèvres du joint ;
férents essais :
— mettre en œuvre le produit d’étanchéité en arasant légèrement
celui-ci sous la surface du revêtement, surtout si le joint est rempli • USS 1401 B pour les produits de la famille A ;
au moment où il est le plus ouvert (période froide) ; • USS 1614 pour les produits de la famille B ;
— interdire toute circulation avant mise hors poussière du produit • USS 200 D pour les produits de la famille C.
d’étanchéité. Les essais décrits dans ces normes permettent d’une façon géné-
Les produits d’étanchéité mis en œuvre sont ceux décrits au rale de caractériser :
paragraphe 1.2.5. — l’adhérence des produits sur béton hydraulique ou béton bitu-
mineux avant et après différents conditionnements ;
— leur tenue aux hydrocarbures (familles B et C) ;
1.2.4 Réhabilitation des joints — leur dureté superficielle (essais au cône) ;
— leur durabilité (essais de vieillissement accéléré).
À ce jour, aucun procédé ne permet de réhabiliter les matériaux
de jointoiement en les régénérant en place ou en les rechargeant.
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Il est à noter que, pour les familles B et C, les essais à basse tempé-
rature sont réalisés à – 18 oC et non à – 29 oC comme spécifié dans
la norme américaine, cette caractéristique ayant été aménagée aux
conditions climatiques rencontrées dans l’Hexagone.
L’agrément du LCPC est obtenu pour une période de 5 ans.
Certains mastics élastomères monocomposants que l’on
rencontre dans le domaine du bâtiment font actuellement leur
apparition dans le domaine des joints de chaussée. Cette pratique
semble satisfaire les utilisateurs, bien que la tenue de ces produits
aux hydrocarbures ou au kérosène soit généralement réduite.
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1.4.1.1 Joint à pont souple appuyé Le Service d’étude technique des routes et autoroutes (SETRA)
publie pour chaque système un avis technique permettant aux
Il est constitué d’une partie métallique fixée mécaniquement sur
maîtres d’œuvre d’apprécier celui qu’ils envisagent d’utiliser, en
une des lèvres du joint et reposant librement sur l’autre lèvre.
fonction des exigences de leur chantier.
1.4.1.5 Joint non apparent à revêtement 1.5 Évolution des joints routiers
C’est le revêtement hydrocarboné qui tient lieu de système de
jointoiement. C’est pourquoi on utilise parfois, au droit du joint, un
La technique des joints routiers est actuellement dans une phase
matériau de chaussée plus performant. L’usage de ce type de joint
de transition.
est limité à des zones peu sollicitées.
Si l’on excepte en effet les joints de ponts-routes, il apparaît que
Le choix du système par le concepteur est fonction, principale-
l’on s’oriente de plus en plus vers des chaussées où les joints
ment, du mouvement prévisible du joint (ou souffle du joint) et du
transversaux seraient supprimés.
trafic envisagé à moyen terme sur l’ouvrage.
D’après [1], les techniques du béton armé continu (BAC) et du
béton poreux sont appelées à se développer et l’on peut supposer
que l’emploi simultané du BAC en sous-couche et du béton poreux
en finition sera de plus en plus étendu dans le futur.
2. Joints de barrage
2.1 Barrage en enrochement
à masque en béton
Nota : on se reportera à la référence bibliographique [5] en [Doc. C 5 460].
Trois types de joints se rencontrent sur les masques en béton :
— les joints horizontaux correspondant aux reprises de
bétonnage ;
— les joints verticaux entre bandes de bétonnage ;
Figure 4 – Joint à pont en porte à faux, dit joint à peigne — le joint périmétral.
À chacun d’eux correspond un type de traitement particulier.
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Tableau 1 – Spécifications pour le caoutchouc utilisé dans la fabrication des bandes d’arrêt d’eau
USBR US Army Corps of Engineers (1)
Propriété physique
Spécification Valeur Spécification Valeur
Essai requise Essai requise
Résistance minimale à la traction ASTM D 412 24,2 MPa CRD-C 573 13,8 MPa
Élongation minimale sous effort de rupture ASTM D 412 500 % CRD-C 573 360 %
Raideur minimale à la flexion ASTM D 747 4,45 MPa
Résistance à la fissuration ozone ASTM D 1149 Aucune fissure CRD-C 536 Aucune fissure
Il est à noter que, en ce qui concerne le caoutchouc synthétique, l’USBR réduit pour sa part la résistance à la traction à 22,4 MPa et l’élongation à la rupture à 450 % ;
pour le polychloroprène à 14,9 MPa et 350 % respectivement.
(1) Consulter également la spécification générale CRD-C 513-74 (juin 1974).
3. Joints de tunnel
à voussoirs
Figure 9 – Joints de tunnel à voussoirs
Différents systèmes permettent la réalisation de l’étanchéité Dans le cas du tunnel sous la Manche, c’est le système 1 qui a
entre élément, dans le cas des tunnels à voussoirs. été retenu. Un anneau comporte 5 voussoirs et 1 clé. Les joints
Celle-ci peut, en effet, être obtenue : radiaux sont articulés alors que les joints verticaux sont plats. Une
— par collage de profilés compressibles à la surface du béton ; gorge ménagée autour de chaque voussoir permet la mise en
ces derniers sont comprimés par boulonnage ; place du profilé (figures 9a et b ).
— par collage d’un système hydrogonflant ou hydrophile ; Lors de la pose des voussoirs, les joints sont comprimés d’envi-
— par injection de résine. ron 6 t par mètre de joint. Cette charge est ensuite reprise par les
boulons de montage.
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4. Joints de cuvelage, Comme précisé dans le DTU, l’une de ces barrières d’étanchéité
peut être éventuellement composée d’une bande d’arrêt d’eau
de réservoir et de piscine incorporée au gros œuvre.
Le traitement des joints au niveau des feuillures ménagées dans
le béton peut être réalisé comme indiqué sur la figure 10.
Dans ces trois types d’ouvrages, le traitement des joints est
d’une réalisation délicate. Aussi le nombre de ces derniers doit-il
être réduit le plus possible. 4.2 Cas des réservoirs
4.2.1 Réglementation
4.1 Cas des cuvelages
C’est le fascicule 74 (décret no 83251 du 29 mars 1983 [9]) qui régit
4.1.1 Réglementation la construction des réservoirs et châteaux d’eau en béton armé. Le
traitement des joints est fonction du type d’étanchéité rencontré.
Les travaux de cuvelage sont régis par le DTU 14.1 d’octobre Depuis mai 1990, le fascicule 74 est complété par les recomman-
1987 [8]. Ce document distingue trois types de cuvelage : dations professionnelles intitulées Calcul, réalisation et étanchéité
— les cuvelages avec revêtement d’imperméabilisation ; des réservoirs, cuves, bassins, châteaux d’eau enterrés, semi-
— les cuvelages à structure relativement étanche ; enterrés, aériens, ouverts ou fermés [10].
— les cuvelages avec revêtement d’étanchéité. Ce document indique que le traitement des joints peut être réalisé
Deux types de joints sont pris en compte dans ce DTU : soit par calfeutrement, soit par pontage.
— ceux dits de construction ou joints inertes, comprenant Le calfeutrement est réalisé à l’aide d’un mastic élastique.
éventuellement les reprises de bétonnage ; Le pontage peut être traité :
— ceux dits de fonctionnement de l’ouvrage ou joints actifs,
permettant des déplacements relatifs. — soit avec des bandes élastomères ou plastomères collées au
support ;
Dans ce deuxième cas, et pour les cuvelages de type 1 et 2, le — soit à l’aide de toile de verre ou mat de verre armant un
DTU distingue : complexe d’étanchéité à base de résine.
— d’une part les joints actifs à déplacement relatif théorique supé-
Aucune solution de traitement n’est imposée, c’est le maître
rieur à + 1 cm qui doivent faire l’objet d’une étude particulière ;
d’œuvre qui donne son accord à l’utilisation des systèmes proposés,
— d’autre part les joints actifs à déplacement relatif théorique
en se référant éventuellement à un cahier des charges du fournisseur,
inférieur à + 1 cm.
visé ou non par un bureau de contrôle.
Ces derniers doivent être assez larges ou équipés de feuillures de
largeur suffisante pour permettre la mise en place et le fonction-
nement normal du système de calfeutrement (figure 10). Ils doivent, 4.2.2 Traitement pratique des joints
de plus, être les plus simples et les plus accessibles possible.
Les joints sont traités par une ou plusieurs barrières d’étanchéité,
selon des procédés voisins de ceux présentés au paragraphe 4.1.2.
4.1.2 Traitement pratique des joints
La figure 11 donne un exemple de traitement d’un joint de
retrait dans un réservoir à revêtement d’imperméabilisation mince.
Le système de calfeutrement des joints est fonction du type de
joint rencontré. Dans le cas de joints actifs, un joint à barrière
d’étanchéité multiple est généralement retenu.
Figure 10 – Traitement d’un joint de dilatation dans un cuvelage à revêtement d’imperméabilisation mince
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Ces joints sont traités en général dans le même esprit que ceux
décrits aux paragraphes 4.1.2 et 4.2.2.
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Calfeutrement des joints R
dans les travaux publics
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par Philippe REYNAL
Ingénieur Matériaux
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keiten, einschließlich Wasser ; Identisch mit ISO 175 : US SS-S-1614 Produit d’étanchéité pour joint à un composant coulé à
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Plastics ; determination of the effects of liquid chemicals, de ciment et en béton goudronneux.
including water ; identical with ISO 175 : 1981. US SS-S-200 D Produit d’étanchéité à deux composants appliqué à froid,
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A
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