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Les dessous de la Françaftique

Alo rs o n do it se poser la questio n : si les puissances qui soutenaient


le lieutenant-colonel O jukw u lui avaient conseillé de se rendre plus tôt,
la vie de milliers d'enfa nts aurait sa ns doute été préservée.
Le chantage à la famine est insupportable. Surtout quand des odeurs
de pétrole fl ottent au-dessus de to uS ces cadavres ! D'ailleurs la po li-
tiq ue fran ça ise au Biafra ne ta rde pas à changer dès que le général de
Gaulle quitte le pouvoir en 1969 . M algré le fa it que les Biafrais soient
aux abois, le président Pompidou amorce lin véri table virage.

Pierre Péan 1 :
Le nouveau présidentftançais, Georges Pompidou, n'en-
tend plus soutenir la sécession biaftaise dont les leaders en sont
aLors réduits ft. exercer lm véritable chantage à fa famine en
essayant d'apitoyer ta communauté internationale en flveur
de leur cause.
[Et le journaliste de citer un article du Washington Post
du Il Juillet 1969:]
" Le Biafra prive son propre peuple de ce qui est néces-
saire à sa subsistance, dans l'espoir évidemment que le spec-
tacle de ses souffrances va inciter les étrangers à imposer des
restrictions politiqu.es au Nigeria. La famine ne saurait deve-
nir une arme de guerre acceptable du simple foit qu'elle est
utilisée par un leadership aux abois contre sa prop"e popu-
lation réduite à l'impuissance. »

1. Affoires rifiÙ'I1Înes, Fayard, 1990.

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