Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
de veille
Avril 2008
Ce document a été réalisé par le ministère des Affaires
municipales et des Régions (MAMR).
Il est publié en version électronique à l’adresse suivante :
www.mamr.gouv.qc.ca.
Rédaction
Alain Caron, urbaniste
Direction de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme
Collaboration
Pierre Blais, urbaniste
Direction des politiques municipales et de la recherche
Introduction 1
CHAPITRE 1
L’intégration de l’urbanisme dans des perspectives de développement durable 3
CHAPITRE 2
Les tendances en matière de pratiques d’aménagement durable 5
CHAPITRE 3
Les outils d’urbanisme municipaux 11
Conclusion 35
Introduction
|1|
CHAPITRE 1
L’intégration de l’urbanisme
dans des perspectives de développement
durable
1. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. 2005, L'aménagement du territoire et les gaz à
me
effet de serre : une réponse locale à un défi planétaire global, notes pour une allocution de M Nathalie
e
Normandeau, ministre des Affaires municipales et des Régions, 4 Sommet des dirigeants municipaux sur les
changements climatiques, Auditorium du Centre Mont-Royal, Montréal, 5 décembre.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/ministre/discours/020_discours.asp].
2. BLAIS, Pierre et Mathieu LANGLOIS. 2004, La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'aménagement
du territoire, Guide de bonnes pratiques, ministère des Affaires municipales et des Régions, 70 p.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/amenagement/Guide_bonnes_pratiques.pdf].
|3|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
3. VILLE DE MONTRÉAL. 2006, Projet de mise en valeur du site des ateliers municipaux de Rosemont,
Arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, juin, 34 p.
[http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/arr_ros_fr/media/documents/ateliers_document.pdf].
4. VILLE DE SOREL-TRACY. 2005, Mot du maire à l’occasion du lancement de l’Agenda 21 local, 23 février, 2 p.
[http://www.ville.sorel.qc.ca/main.cfm?l=fr&p=01_100&CID=33].
5. GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. 2007, Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013,
décembre, 83 p. [http://www.mddep.gouv.qc.ca/developpement/strategie_gouvernementale/strat_gouv.pdf].
6. Loi sur le développement durable, L.R.Q., c. D-8.1.1, article 6 (principes, paragraphe e) « participation et
engagement ».
[http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/D_8_1_1/D8_1_1.html].
|4|
CHAPITRE 2
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’intérêt accru à l’égard de ces grilles d’évaluation,
notamment : l’évaluation des effets des projets de développement sur la sphère
économique, sociale et environnementale, l’augmentation de la qualité du cadre et du
milieu de vie, une meilleure compréhension des enjeux et une plus grande transparence
dans la prise de décision, l’importance accordée à l’efficience et à la productivité compte
tenu des contraintes financières, etc.
Par ailleurs, les principes sous-jacents au nouvel urbanisme revendiqués par ses
instigateurs pour guider les politiques publiques, les pratiques en matière
d’aménagement, la planification et les projets urbains se résument aux éléments
suivants : la prise en compte des piétons, les liaisons entre les secteurs, la mixité des
usages, la diversité des logements, la qualité de l’architecture et du design urbain, la
7. TOMALTY, Ray, Diana BUTLER, David BRUCE et Blaire CHILSHOLM. 2006, Criteria and Method for Evaluating
Subdivision Plans for Livability and Sustainaibility, SCHL, novembre, p. 4.
8. SOCIÉTÉ CANADIENNE D’HYPOTHÈQUES ET DE LOGEMENT. 2006, Plan directeur de la collectivité durable de
type canadien, district de Nan Hui à Pudong, Chine, [cédérom], p. 24 à 31 : principes directeurs et stratégies de
conception.
[http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/clfihaclin/schlin/somaex/main/upload/SustainableCommunities_French.pdf].
|5 |
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Santé : 12) qualité sanitaire des espaces; 13) qualité sanitaire de l’air et 14) qualité
sanitaire de l’eau 10 .
Aux États-Unis, le United States Green Building Council (Conseil du bâtiment durable
des États-Unis), l’organisme responsable de la certification LEED, l’acronyme pour
Leadership in Energy and Environmental Design, propose six certifications vertes. Pour
les nouvelles constructions et les projets de rénovation majeure, il s’agit de la
certification LEED-NC; pour les opérations sur les bâtiments existants, LEED-EB; pour
les projets intérieurs commerciaux, LEED-CI; pour les projets concernant l'enveloppe et
la coquille des bâtiments, LEED-CS; pour les projets résidentiels, LEED-H; et pour le
développement de quartiers et unités de voisinage, LEED-ND (Neighborhood
Developments).
À titre d’exemple, pour obtenir une certification LEED-NC, il faut respecter des critères
qui vont de l’emplacement de la construction à l’efficacité énergétique (ex. : moins les
occupants doivent utiliser leur voiture, mieux c’est – des points sont attribuables si des
espaces de stationnement sont réservés au covoiturage ou prévus pour la recharge
|6|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
À ce chapitre, les nouveaux projets ne doivent pas mettre en danger des espèces
menacées et des écosystèmes, des habitats naturels, des marais et des terres
agricoles de grande qualité. Pendant la construction, la pollution de l’eau par
l’érosion doit être réduite. Des points optionnels sont obtenus si, par exemple, les
pentes abruptes sont végétalisées, les arbres existants sont protégés pendant les
travaux et que des mesures sont prises pour diminuer la quantité et la pollution
des eaux de ruissellement.
Les critères liés à la forme de l’unité de voisinage
11. D’après le Conseil du bâtiment durable des États-Unis, 2 % des nouvelles maisons aux États-Unis sont vertes.
L’organisme sans but lucratif prévoit que ce sera 10 % en 2010.
12. UNITED STATES GREEN BUILDING COUNCIL. 2005, LEED for Neighborhood Developments, Rating System -
Preliminary Draft, Congress for the New Urbanism et Natural Ressources Defense Council.
[https://www.usgbc.org/FileHandling/show_general_file.asp?DocumentID=959].
|7|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
dimension des îlots, à la présence d’un réseau de rues dont la conception favorise
les déplacements actifs, aux particularités relatives aux conditions locales
(adaptation par rapport au climat, à la culture locale) et au recyclage d’édifices
patrimoniaux. Des points supplémentaires sont également accordés pour la
participation de la collectivité au processus de conception du quartier
(« urbanisme de collaboration »). Enfin, des points additionnels sont attribués
pour l’utilisation efficace des ressources : emploi de matériaux produits
régionalement, utilisation de matériaux recyclés, présence de bâtiments
écologiques, utilisation de mesures pour réduire l’effet d’îlot thermique.
Rappelons que le Conseil du bâtiment durable au Canada (CDBCa) est détenteur des
droits exclusifs d'application du système de cotation LEED au Canada. Le Canada entend
développer sa propre version du système LEED. En 2008, les Canadiens pourront se
procurer une grille d’évaluation adaptée à notre climat. Le document sera offert en
français 13 .
Ainsi, plusieurs villes exigent un professionnel accrédité par LEED dans l’équipe de
construction. D’autres requièrent que les projets de construction reçoivent la
certification LEED de niveau « argent » (Arlington en Virginie, Calabasas en Californie).
Enfin, d’autres proposent des mesures incitatives : des bonus de densité (Cranford au
New Jersey), l’accélération dans la délivrance des permis (San Diego et Santa Monica en
Californie, Sarasota County en Floride, Issaquah dans l’État de Washington), des remises
sous forme d’incitatifs (Pasadena, San Diego et Santa Monica en Californie, Arlington en
Virginie et Sarasota County en Floride).
La Ville de San Francisco propose qu’à partir de 2012 toute nouvelle construction d’un
immeuble d’appartements de plus de 30 mètres ou d’un immeuble commercial de plus
13. CONSEIL DU BÂTIMENT DURABLE DU CANADA. LEED et autres systèmes d’évaluation des bâtiments.
[http://www.cagbc.org/leed/systemes/evaluation/index.htm].
14. BOSTON REDEVELOPMENT AUTHORITY. 2007, Boston's Green Building Task Force, référence du 4 octobre.
[http://www.cityofboston.gov/bra/gbtf/GBTFhome.asp].
|8 |
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
de 500 mètres carrés, ainsi que toute rénovation d’un édifice de plus de 2 500 mètres
carrés, soient obligatoirement soumises à la certification LEED 15 .
De son côté, la Ville de Portland, Oregon, propose de récompenser les promoteurs et
constructeurs verts. En conséquence, toute nouvelle construction devra assumer une
redevance en fonction de son degré d’efficacité énergétique. Toutefois, ceux qui
dépasseront les exigences du Code du bâtiment de 30 % en seront exemptés. Enfin, ceux
qui surpasseront les normes de 45 % obtiendront une récompense pécuniaire 16 .
Un peu partout apparaissent d’autres initiatives qui donnent lieu au développement de
divers critères d’évaluation mesurables et spécifiquement applicables aux conditions des
milieux visés.
Ainsi, les nouvelles normes « vertes » de développement dont s’est dotée la Ville de
Toronto en janvier 2007 fournissent un ensemble intégré d’objectifs, de principes et de
pratiques pour guider le développement des équipements de la ville et encourager le
développement durable dans le secteur privé. Ces normes ont été créées à partir d'un
examen des directives et des objectifs de la Ville, de systèmes d’évaluation privés
existants et d’expériences de villes de partout dans le monde 17 .
Enfin, soulignons le projet Eco-Viikki à la périphérie d’Helsinski, en Finlande, qui a
remporté le Grand Prix de l’Ecobuilding Performance lors d’un salon de la performance
énergétique et du développement durable des bâtiments, tenu à Paris à l’automne de
2007. Ce projet couvre environ 40 hectares et regroupe près de 1 800 habitants, des
services ainsi que des commerces de proximité. Il a été implanté en zone agricole qui
forme une ceinture verte, près d’une importante réserve naturelle. Afin d’assurer la
performance écologique des bâtiments prévus dans le projet, il a été constaté que des
critères mesurables et spécifiquement applicables aux conditions de Viikki étaient
essentiels 18 .
|9|
CHAPITRE 3
Au Québec, à l’échelon municipal, les outils d’urbanisme qui découlent de la Loi sur
l’aménagement et l’urbanisme sont nombreux. Nous examinons ici comment certains de
ces outils peuvent contribuer à intégrer les aspects relatifs au développement
économique et social ainsi qu’à l’équilibre environnemental, et ce, dans un contexte de
développement durable.
Exemples de contribution de certains outils d’urbanisme au développement durable
Planification de l’occupation du sol et des déplacements sur l’ensemble du
Plan d’urbanisme territoire de façon à réduire les émissions de GES et à encourager les
déplacements actifs.
Programme particulier Planification détaillée d’un nouveau secteur résidentiel, réalisée par la
d’urbanisme municipalité et intégrant un projet de conservation de milieux humides.
Règlement :
de zonage Règles touchant la plantation et l’abattage d’arbres.
de construction Utilisation de matériaux de construction écologiques et esthétiques.
sur les plans d’implantation
Contrôle de la qualité du milieu bâti, protection des paysages et gestion des
et d’intégration
eaux de pluie sur le site.
architecturale
Autorisation au cas par cas d’usages commerciaux compatibles avec le milieu
sur les usages conditionnels résidentiel et complémentaires de celui-ci afin de créer des milieux de vie
diversifiés et stimulants.
sur la démolition Interdiction de démolir des immeubles en situation de rareté des logements à
d’immeubles louer.
Obligation de prévoir un écran végétal en bordure d’une marge latérale soumise
sur les dérogations mineures
à une dérogation afin d’en réduire l’effet sur les propriétés voisines.
sur les ententes relatives à Réalisation et financement d’une piste cyclable par un promoteur lors de la
des travaux municipaux réalisation d’un projet immobilier.
sur la contribution aux fins Achat et aménagement de terrains afin de réaliser un corridor vert favorisant la
de parcs mobilité de la faune et, ainsi, préserver la biodiversité.
Planification détaillée d’un nouveau secteur résidentiel réalisée par un
sur les plans d’aménagement
promoteur en accord avec les critères fixés par la municipalité exigeant une
d’ensemble
densité qui répond aux besoins de la population.
Autorisation d’un projet qui déroge aux règlements d’urbanisme, mais qui met
sur les plans particuliers
en valeur un immeuble tout en respectant le milieu où il s’implante.
Intervention en matière de :
revitalisation Soutien financier à la rénovation de bâtiments.
développement du logement
Acquisition de bâtiments à des fins d’habitation pour des familles démunies.
social
réhabilitation de
Aide financière au reboisement des bandes riveraines.
l’environnement
soutien au développement
Crédits de taxes pour inciter des entreprises à s’établir sur le territoire.
économique
|11|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le plan d’urbanisme
Le plan d’urbanisme est un document de planification qui établit les lignes directrices de
l'organisation spatiale et physique d'une municipalité tout en présentant une vision
d'ensemble de l'aménagement de son territoire 19 .
Or, son élaboration constitue un processus exigeant puisqu’il consiste à rendre réalisable
ce qui est souhaitable et à dégager, au sein de la communauté, un consensus
suffisamment vaste pour que les stratégies d’action concordent avec les impératifs de
l’heure et les valeurs de la communauté.
Au départ, le plan d’urbanisme devra référer à des problématiques bien documentées,
permettant de produire un diagnostic sur l’état de la communauté. Cela facilitera
l’adoption d’une vision stratégique du type de développement culturel, économique,
environnemental et social que poursuit la communauté 20 . La vision stratégique établira
les bases démocratiques de la planification locale, si elle mobilise la communauté autour
d’une représentation partagée de l’organisation de l’espace 21 .
La vision stratégique débouche sur des énoncés de politiques orientés vers la solution de
problèmes publics et d’engagements, tant au chapitre des orientations et des objectifs
formulés que des stratégies d’intervention et des moyens d’action à mettre en œuvre sur
le territoire de la municipalité.
Ces énoncés spécifient quelles stratégies d’intervention seront privilégiées et les
harmonisent entre elles. Il peut s’agir, par exemple, d’interventions dans le domaine
immobilier, de fourniture de services ou de maîtrise foncière (approvisionnement en eau
potable, transports collectifs, équipements destinés à la vie communautaire, protection
de milieux naturels), d’assistance financière pour appuyer des initiatives sur le territoire
(aide au logement social, réhabilitation de l’environnement), d’ententes avec les
promoteurs quant à la réalisation de certains travaux municipaux, etc.
19. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Le plan d’urbanisme », L.R.Q., c. A-19.1, articles
81 à 86, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_plan_plan.asp].
20. PARENTEAU, René et Bogdam MAKUC. 1998, La gestion locale de l’environnement, dans les municipalités
urbaines du Québec, Rapport de recherche, Institut d’urbanisme, Université de Montréal, 120 p.
21. CARON, Alain. 2005, La vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social,
MAMR, septembre 2005. [http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/amenagement/visi_stra.pdf].
|12|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Un énoncé de politique peut être général et viser l'organisation d'ensemble que l'on
compte donner à tout le territoire municipal (ex. : stratégie de gestion de la fonction
résidentielle sur le territoire). Il peut être sectoriel et porter sur des activités ou des
préoccupations précises (ex. : le réseau cyclable, la circulation des piétons). Enfin, il peut
être particulier et viser des parties de territoire à l'intérieur desquelles on prévoit des
vocations ou des interventions spécifiques (ex. : les friches industrielles, les élevages
porcins) 23 .
À titre d’exemple :
22. Loi sur les compétences municipales (LCM), L.R.Q., c. C-47.1, articles 4 et 6.
[http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/C_47_1/C47_1.html].
23. AUDETTE, Richard, Pierre BARIL et Pierre BLAIS. 1989, Le plan d’urbanisme : son élaboration, ministère des
Affaires municipales, collection Aménagement et Urbanisme, p. 1-6.
24. MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. 2006, La politique québécoise du transport collectif, le transport des
personnes au Québec : Pour offrir de meilleurs choix aux citoyens, 76 p.
[http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/Librairie/Publications/fr/transport_collectif/compl_polit_collectif2006.pdf]
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. 2006, Investir pour l’avenir : Plan d’action
gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et prévention des problèmes reliés au poids, 2006-2012,
23 octobre, 49 p. [http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2006/06-289-01.pdf].
25. VILLE DE MONTRÉAL. 2004, Plan d’urbanisme de Montréal, Action 3.2, p. 43.
[http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2761,3096652&_dad=portal&_schema=PORTAL].
|13|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Enfin, rien n’empêche non plus les municipalités qui se soucient du suivi de leur
planification territoriale de se doter d’un tableau de bord 29 . Celui-ci permet, chemin
faisant, de suivre la mise en application du plan d’urbanisme, d’orienter l’action et d’en
26. ALARIE, Martin. 2007, « Le rôle des autorités municipales dans la planification du développement des activités
industrielles et commerciales », Revue Industrie et Commerce, mars/avril, p. 26-27.
[http://www.industriecommerce.com/entreprises.php?id_parution=79&id_entreprise=22007&page=10].
27. VILLE DE LONGUEUIL. 2007, Inventer notre avenir collectif : Vers un premier « Éco-Territoire 21 » agricole
périurbain dans l’agglomération de Longueuil : Utopie, nécessité ou future réalité? Mémoire de l’agglomération de
Longueuil déposé devant la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ),
Direction de la planification et des équipements supralocaux, 7 août, page 46.
[http://www.longueuil.ca/vw/asp/gabarits/Gabarit_Popup_SousTitre_Normal.asp?ID_MESSAGE=20123&ID_ARRON
D_COMM=0]
28. BLAIS, Pierre et Alain CARON. 2005, « Agenda 21 local, schéma d’aménagement et de développement, plan
o
d’urbanisme : trois outils d’une même démarche? », L’Aménagiste, vol. 19, n 3, automne, p. 8.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/obse_muni/agenda_21_local.pdf].
29. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Les indicateurs et le monitoring », Guide sur la
prise de décision en urbanisme. [http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_plan_indi.asp].
|14|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
30. VILLE DE MONTRÉAL. 2005, Premier plan stratégique de développement durable de la collectivité montréalaise,
Indicateurs de l'environnement, Bilan pour la période de référence 1999-2003.
[http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/dev_durable_fr/media/documents/rapport_indicateurs.pdf].
31. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. 2006, La réforme du cadre de planification instauré
par la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme – Diagnostic de l'application de la Loi, avril 2007, p. 15.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/obse_muni/diagnostic_application_LAU.pdf].
32. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Le programme particulier d’urbanisme », L.R.Q.,
c. A-19.1, articles 85 et 85.1, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_plan_prog.asp].
33. BLAIS, Pierre et Mathieu LANGLOIS. 2004, La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'aménagement du
territoire, Guide de bonnes pratiques, ministère des Affaires municipales et des Régions, p. 26.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/amenagement/Guide_bonnes_pratiques.pdf].
34. VILLE DE MONTRÉAL. 2007, Programme particulier d’urbanisme, Quartier des spectacles, Arrondissement Ville-
Marie, p. 17. [http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/ARR_VM_FR/MEDIA/DOCUMENTS/PPU-QUARTIER-
DES-SPECTACLES.PDF].
|15|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le zonage et le lotissement
Les pouvoirs de zonage et de lotissement permettent aux municipalités de régir
l’occupation, l’aménagement et la division du sol de l’ensemble de leur territoire et d’y
répartir les divers usages, activités, constructions et ouvrages en les soumettant à des
normes qui peuvent toucher un ensemble de modalités relatives à la forme urbaine et à
la préservation de l’environnement.
Cette répartition peut s’effectuer selon divers critères : environnementaux (ex. : contrôle
des usages à proximité des sources de contraintes anthropiques 35 ), fonctionnels (ex. :
contrôle des usages selon leurs effets sur le type et le flux de circulation généré),
esthétiques (ex. : l’effet des usages autorisés sur la mise en valeur du patrimoine bâti et
naturel environnant) et socio-économiques (ex. : acceptabilité pour les populations
avoisinantes, effets sur les valeurs foncières de leur voisinage, apport économique pour
la communauté) 36 .
35. CARON, Alain et David BELGUE. 1994, Détermination des contraintes de nature anthropique, ministère des Affaires
municipales, mars. [http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/amenagement/contraintes_nature_anthropique.pdf].
36. BLAIS, Pierre en collaboration avec Yves LAPLANTE. 1993, Modification au règlement de zonage, Démarche
o
d'évaluation des demandes, Comité consultatif d'urbanisme, feuillet n 7, ministère des Affaires municipales, mars.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/amen_urba_docu.asp].
|16|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Par exemple :
Afin de diriger l’expansion résidentielle vers les secteurs ayant le plus grand
potentiel et de consolider les secteurs déjà développés, la municipalité peut
assujettir toute construction à la disponibilité de certains services publics. Elle
peut interdire toute construction si les services d'aqueduc et d'égout ne sont pas
en place dans la rue en bordure de laquelle la construction est projetée, ou encore
si le terrain n’est pas adjacent à une rue publique ou privée conforme aux
exigences du règlement de lotissement 37 .
37. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Conditions de délivrance du permis de
construction », L.R.Q., c. A-19.1, article 116, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_emis.asp].
38. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Le contingentement des usages similaires ou
identiques », L.R.Q., c. A-19.1, article 113, 4.1, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_contin.asp].
39. NADEAU, Jean. 2007. « Un développement de la production porcine socialement acceptable », Urbanité, décembre,
p. 39. [http://www.ouq.qc.ca/documents/Urbanite%20Dec%202007%20V5.pdf].
40. BLAIS, Pierre, Chantal LALIBERTÉ, Claire MORISSETTE et Linda PHANEUF. 1997, La planification des espaces de
commerces et services à l’échelle régionale, Comité AARQ/MAM, 67 p. plus annexes.
41. VILLE DE QUÉBEC. 2005, Plan directeur d’aménagement et de développement, l’avenir maintenant, septembre,
p. 71. [http://www.ville.quebec.qc.ca/fr/organisation/pdad.shtml#pdad].
|17|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
42. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « La plantation et l’abattage d’arbres », L.R.Q.,
c. A-19.1, articles 113, 12 et 12.1, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_plan.asp].
43. VILLE DE MONTRÉAL. 2005, La politique de l’arbre de la Ville de Montréal, 30 p.
[http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/portail_fr/media/documents/politique_arbre.pdf].
44. GIGUÈRE, Mélissa et Pierre GOSSELIN. 2006, Vagues de chaleur, îlot thermique et santé, examen des initiatives
actuelles d’adaptation aux changements climatiques au Québec, Institut de santé du Québec, 16 p.
[http://www.ouranos.ca/doc/Rapports%20finaux/515-ChangementsClimatiquesVagueChaleur.pdf].
45. BLAIS, Pierre et Mathieu LANGLOIS. 2004, La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'aménagement du
territoire, Guide de bonnes pratiques, ministère des Affaires municipales et des Régions, p. 5.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/amenagement/Guide_bonnes_pratiques.pdf].
|18|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
La construction
Le règlement de construction permet à la municipalité de contrôler la qualité, la
durabilité et le caractère sécuritaire de la structure d'un bâtiment en déterminant la
nature des matériaux autorisés et la façon de les assembler 47 . Une municipalité peut
également établir des normes et prescrire des mesures relatives à l'occupation, à
l'entretien et à la démolition des bâtiments 48 .
Une municipalité préoccupée par les économies d’énergie et l’architecture verte 49 peut
adopter des mesures lui permettant d’assurer la qualité structurale des constructions,
leur solidité, leur sécurité, leur salubrité et leur fonctionnalité en fonction du contexte
local, des styles de vie et du climat. Elle peut avoir pour objectif de promouvoir
l’utilisation de techniques d’économie ou de production d’énergie et de matériaux de
46. LQ (2004, chapitre 20) article 13, Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, L.R.Q., c. A-19.1, article 233.1.
[http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/A_19_1/A19_1.html].
47. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Le règlement de construction », L.R.Q.,
c. A-19.1, article 118, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_cons.asp].
48. Ibid. « Le règlement sur l’occupation et l’entretien des bâtiments », L.R.Q., c. A-19.1, article 145.41.
http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_entr.asp.
49. Un des amendements apportés à la réglementation de zonage par la Commission de zonage de Boston en 2007
concerne l’introduction d’une définition de l’expression « bâtiment vert » (Green Building) : une construction et son
emplacement conçus, construits et maintenus de façon telle qu’ils permettent de diminuer l’utilisation ainsi que les
coûts de l'eau et de l'énergie, d’améliorer l'efficacité et la longévité des systèmes de construction et de diminuer les
fardeaux imposés à l'environnement ainsi qu'à la santé publique.
|19|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
50. SOCIÉTÉ CANADIENNE D’HYPOTHÈQUES ET DE LOGEMENT. 2007, L’observateur du logement au Canada. Une
utilisation nouveau genre pour un monde en évolution, p. 13.
[http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/inso/info/obloca07/obloca_001.cfm].
51. ÉCOBÂTIMENT. Mur isolé de ballots de paille et enduit de crépis naturels, Centre culture et environnement Frédéric
Back, Québec, [http://www.centreenvironnement.org/ballots.html], [en ligne], (page consultée le 4 février 2008).
52. BOUCHER, Isabelle. 2006, « Les toits verts », Urbanité, septembre, p. 16.
[http://www.ouq.qc.ca/documents/Urbanite/Urbanit-environ.pdf].
PECK, Steven et Monica KUHN. Lignes directrices de conception de toits verts, Société canadienne d’hypothèques
et de logement. [http://www.cebq.org/documents/Lignesdirectricesdeconceptiondetoitsverts.pdf].
|20|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
la Loi sur le bâtiment, lorsqu'elle estime que leur qualité est équivalente à celle
recherchée par les normes prévues à ce code ou à ce règlement 53 .
|21|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Différentes mesures de gestion écologique des eaux de ruissellement sont proposées par
l’approche Low Impact Development Technologies (LID). L’utilisation de l’une ou l’autre
doit tenir compte du volume d’emmagasinement requis pour le site, calculé selon les
volumes d’eau de ruissellement, les débits maximums, la récurrence et l’intensité des
épisodes pluvieux ainsi que la qualité de l’eau 56 . Ce peut être de favoriser les pavés
végétaux (des matériaux de revêtements de sol poreux) dans l’aménagement des espaces
de stationnement 57 . Un récent guide de bonnes pratiques recense un ensemble
d’expériences à ce sujet et démontre que l’utilisation de l’approche LID a permis de faire
des économies de 15 à 80 % en coûts d’immobilisation par rapport à des approches
traditionnelles, et ce, sans compter les bénéfices environnementaux ou ceux découlant de
l’amélioration esthétique, de l’augmentation de la valeur des propriétés, etc. 58
56. BOUCHER, Isabelle. 2006, « La gestion écologique des eaux de pluie, Une pratique d’urbanisme durable »,
Urbanité, avril, p. 19. [http://www.ouq.qc.ca/documents/URB-famille-Avril2007final.pdf], LID,
[http://www.wbdg.org/design/lidtech.php].
57. Faites de polyéthylène de haute densité, ces alvéoles permettent à la végétation de pousser, mais en protègent les
racines si un véhicule y passe.
58. UNITED STATES ENVIRONMENTAL PROTECTION AGENCY. 2007, Reducing Stormwater Costs Through Low
Impact Development (LID) Strategies and Practices, décembre, 30 p. [http://www.epa.gov/owow/nps/lid/costs07/].
|22|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Les critères d’évaluation des projets et la possibilité qu’ont les municipalités d’imposer
des conditions selon leurs compétences garantissent une coexistence harmonieuse entre
les usages. Il peut s’agir des modalités suivantes : mesures d’atténuation, de salubrité et
de sécurité, suivi environnemental, aménagements extérieurs, plan de gestion des
matières résiduelles, garantie financière.
Si l’implantation d’un commerce de proximité dans une zone d’habitation est un usage
conditionnel, le règlement peut prévoir que la demande respecte les critères suivants : le
local utilisé ne doit pas être occupé actuellement par un logement, l'usage projeté ne doit
pas porter atteinte à l'intégrité architecturale du bâtiment, l'aménagement du terrain
doit atténuer les effets sonores et visuels sur la zone d'habitation en tenant compte de
l'emplacement des entrées pour les véhicules sur le terrain en fonction des voies
publiques adjacentes et des usages autorisés sur les terrains voisins, etc.
59. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Le règlement sur les usages conditionnels »,
L.R.Q., c. A-19.1, article 145.31, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_usag.asp].
60. COUTURE, Marie-Sophie. 2007, « La mixité des usages en milieu urbain, qui veut être un pionnier? » Urbanité,
décembre, p. 36. [http://www.ouq.qc.ca/documents/Urbanite%20Dec%202007%20V5.pdf].
|23|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
La démolition d’immeubles
Une municipalité peut s'arroger le contrôle de la démolition des immeubles 61 . Ce pouvoir
d’interdiction permet à une municipalité d’encadrer le développement en tenant
compte :
de la viabilité et de l’utilisation possible des constructions visées;
du contexte de rareté des logements à louer;
Ainsi, avant de se prononcer sur la démolition d’un entrepôt, le comité de démolition mis
sur pied à cette fin doit considérer l'état de l'immeuble visé par la demande, la
détérioration de l'apparence architecturale, du caractère esthétique ou de la qualité de
vie du voisinage, le coût de la restauration, l'utilisation projetée du sol dégagé et tout
autre critère pertinent.
Dans le cas où le comité de démolition n’est pas convaincu du bien-fondé de sa
démolition compte tenu de l'intérêt public et de l'intérêt des parties, il peut refuser la
demande et même proposer sa transformation en logements.
Dans le cas contraire, le comité peut imposer toute condition relative à sa démolition ou
à la réutilisation du sol dégagé, notamment obliger le propriétaire à engazonner le
terrain (plutôt que d’en faire un stationnement) et à récupérer les matériaux à des fins de
recyclage. Il peut exiger également que le propriétaire fournisse à la municipalité,
préalablement à la délivrance du certificat d'autorisation, une garantie financière pour
assurer le respect de ces conditions.
Lorsque l’immeuble qui fait l’objet d’une demande de démolition comprend un ou
plusieurs logements, le comité doit considérer le préjudice causé aux locataires, les
besoins de logements dans les environs et la possibilité de relogement des locataires.
Dans le cas où il accepte la démolition, il peut déterminer les conditions de relogement
d'un locataire.
61. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « La démolition d’immeubles », LRQ., c. A-19.1,
article 148.0.1, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_regl.asp].
|24|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Par exemple, le conseil pourrait exiger que le requérant prévoie un écran végétal ou une
clôture en bordure d'une marge latérale soumise à une dérogation. En autorisant que le
stationnement de véhicules empiète sur une cour avant au-delà du seuil autorisé par le
règlement de zonage, le conseil pourrait exiger également que le requérant prévoie
certains aménagements paysagers de manière à réduire l'effet de la dérogation
accordée 62 .
En réalité, outre le fait qu’une dérogation ne peut être accordée que si elle respecte les
objectifs du plan d’urbanisme, les conditions de réalisation imposées par le conseil qui
autorise une dérogation mineure permettent d’assurer, au cas par cas, la viabilité d’un
projet pertinent tout en limitant ses impacts sur l’environnement immédiat.
62. Ibid. « Le règlement sur les dérogations mineures », L.R.Q., c. A-19.1, article 145.1 à 145.8.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_mine.asp].
63. Ibid. « Le règlement sur les ententes relatives aux travaux municipaux », L.R.Q., c. A-19.1, article 145.21.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_fina_trav.asp].
|25|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
64. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. 2005, Guide d’élaboration d’un plan d’intervention
pour le renouvellement des conduites d’eau potable et d’égout, Direction des infrastructures, octobre.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/infrastructures/guid_plan_interv.pdf].
Complément explicatif, juin 2007.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/infrastructures/compl_guid_plan_interv.pdf].
65. BOUCHER, Isabelle. 2001, La mise à jour des normes d'aménagement des rues de banlieue québécoise des
années 50 et 60 : une réflexion sur l'avenir des banlieues d'après-guerre, Mémoire de maîtrise, Québec, Université
Laval, Faculté d’aménagement, d’architecture et d’arts visuels, École d’architecture, 107 p.
66. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « La contribution aux fins de parcs », L.R.Q.,
c. A-19.1, article 117.1, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_fina_cont.asp].
|26|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
67. BLAIS, Pierre et Mathieu LANGLOIS. 2004, La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'aménagement du
territoire, Guide de bonnes pratiques, ministère des Affaires municipales et des Régions, p. 64.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/amenagement/Guide_bonnes_pratiques.pdf].
68. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Le règlement sur les plans d’aménagement
d’ensemble », L.R.Q., c. A-19.1, article 145.9, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_amen.asp].
|27|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
utilisations de plus faible densité, les parcs, sont implantées à l’arrière-plan des
corridors de transport; fournir une vaste gamme d’options de logement pour
accueillir une diversité de résidants).
La sécurité dans les lieux publics (ex. : l’aménagement doit proposer un éclairage
adéquat et des dégagements visuels, éviter les parcours confinés et les zones
dangereuses 69 ).
69. LAJOIE, Christine. 1999, L’aménagement et la sécurité dans les lieux publics : Guide à l’usage du milieu local,
ministère des Affaires municipales et de la Métropole, été. Document disponible sur demande auprès de la Direction
des communications du MAMR.
70. BOUCHER, Isabelle et Pierre BLAIS. 2007, Guide d’intégration des éoliennes au territoire, vers de nouveaux
paysages, ministère des Affaires municipales et des Régions, p. 28.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/amenagement/guide_integration_eoliennes_territoire.pdf].
|28|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Enfin, une municipalité qui en a la volonté peut exiger une densité qui répond aux
besoins de la population et la présence d’usages complémentaires sur une partie de
territoire soumise à un plan d’aménagement d’ensemble. Elle peut également, par
l’intermédiaire de ses critères d’évaluation, demander que les projets soient réalisés de
manière à favoriser le transport actif.
Le règlement sur les projets particuliers offre une flexibilité et une plus grande
adaptation à la spécificité des quartiers. Il permet de convenir d'un projet de
construction, de modification ou d'occupation d'un immeuble qui satisfait le requérant et
son désir de mettre un immeuble en valeur, de respecter le milieu où il peut s'implanter
et d’en faciliter l'acceptation par la population en place.
À l’instar des usages conditionnels, le recours aux projets particuliers autorise le conseil
municipal à assortir son autorisation de modalités pour en faciliter l’intégration dans le
milieu, en réduire l’effet sur le voisinage : mesures d’atténuation, de salubrité et de
sécurité, suivi environnemental, mesures de gestion écologique des eaux de
ruissellement, aménagements extérieurs, récupération des déchets de construction, plan
de gestion des matières résiduelles, éclairage, affichage, garantie financière, etc.
La technique des projets particuliers est sans doute celle qui permet le mieux de
satisfaire à l’ensemble des critères rattachés à l’obtention d’une certification « verte ».
Par exemple, lors de l’approbation d’un projet de transformation d’un entrepôt en
logements qui déroge au règlement de zonage, le conseil peut imposer des conditions
afin d’assurer la contribution positive du projet à la réalisation d’objectifs prioritaires en
matière de gestion des matières résiduelles et d’architecture verte.
71. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Le règlement sur les projets particuliers »,
L.R.Q., c. A-19.1, article 145.36, Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_regl_part.asp].
|29|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
En matière de gestion des matières résiduelles, il peut s’agir des conditions suivantes :
La revitalisation
Une municipalité peut adopter un programme de revitalisation qui prévoit des
opérations spécifiques à l'intérieur d'une partie de son territoire parce que le milieu y est
détérioré, vétuste ou propice à des travaux de mise en valeur en raison de son âge ou de
sa qualité architecturale.
72. Exemple tiré d’une entrevue avec M. Jean Claude Cayla, conseiller en aménagement, Service de la mise en valeur
du territoire et du patrimoine, Ville de Montréal, 10 novembre 2006.
|30|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
73. ARSENAULT, Line, Mario BOISVERT, Patrick CHAMPAGNE et Chantal GIRARD. 2004, Les effets du vieillissement
de la population québécoise sur la gestion des affaires et des services municipaux, ministère des Affaires
municipales et des Régions, octobre – Étude, rapport Publications associées : Mise à jour, Synthèse, Guide
d'intervention des municipalités. [http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/obse_muni/eff_vieil_rapport_part1.pdf].
VÉZINA, Ghislaine. 2005, Initiatives municipales prenant en considération les intérêts particuliers des femmes,
ministère des Affaires municipales et des Régions, septembre, 56 p.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/obse_muni/initiatives_femmes.pdf].
74. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « L’assistance financière aux personnes et aux
organismes », Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_fina_assi.asp].
75. Ibid. « Les réserves foncières et les programmes d’acquisition d’immeubles », L.R.Q., c. A-19.1, articles 85.2 et 85.4.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_fina_rfon.asp].
76. VÉZINA, Ghislaine, Pierre BLAIS et Claude MICHAUD. 2003, Les collectivités viables en milieu rural : Bref regard sur
les enjeux et sur certaines pistes d’action, ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, Observatoire
municipal, 3 juin, p. 10. [http://www.mamr.gouv.qc.ca/publications/obse_muni/collectivites_tire_a_part.pdf].
|31|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
La réhabilitation de l’environnement
Une municipalité qui a pour objectif de protéger, de réhabiliter et de mettre en valeur le
cadre bâti, les espaces publics et les éléments du milieu naturel peut adopter un
programme de réhabilitation de l'environnement en vue d’accorder une aide financière
pour des travaux concernant cet objectif.
Il peut s’agir de travaux de remise en état des rives de cours d’eau et de lacs, de
reboisement de bandes riveraines transformées en pelouse ou de correction des
problèmes de nuisances, de salubrité ou de sécurité qui découlent, entre autres, de
systèmes hors normes d’évacuation et de traitement des eaux 77 .
77. MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES ET DES RÉGIONS. « Les règlements sur l’environnement, la salubrité,
les nuisances et la sécurité », Guide sur la prise de décision en urbanisme.
[http://www.mamr.gouv.qc.ca/amenagement/outils/amen_outi_prot_regl.asp].
78. Loi sur les compétences municipales, LRQ., c. C-47.1, articles 92.1 à 92.7. Le ministre doit, au plus tard le
15 juin 2008, présenter au gouvernement un rapport sur la possibilité de rendre permanent le pouvoir qu'une
municipalité possède de déclarer une personne admissible à recevoir une aide.
[http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/C_47_1/C47_1.html].
|32|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
SFK Pâte, fonctionnent présentement dans le parc industriel de la ville. Par l’entremise
de ces deux entreprises, la Ville a développé un plan de valorisation des rejets industriels
et de diversification de l’économie. Par l’utilisation de l’énergie thermique non valorisée,
[la Ville de Saint-Félicien veut optimiser les partenariats déjà existants et mettre cette
énergie à la disposition de nouvelles entreprises agricoles et agroalimentaires créatrices
d’emplois et leviers de développement et de diversification socio-économique] 79 . Cette
stratégie, par l’utilisation des synergies existantes, positionne la Ville dans la voie du
développement durable et offre un avantage comparatif à toute entreprise qui désire
s’implanter dans le parc industriel. » 80
|33|
Conclusion
81. Lois sur les compétences municipales, L.R.Q., c. C-47.1, articles 2, 4, 6 et 85. Rappelons qu’il s’agit des
pouvoirs en matière de culture, de loisirs, d’activités communautaires et de parcs, de développement
économique local, de production d'énergie et des systèmes communautaires de télécommunication,
d'environnement, de salubrité, de nuisances, de sécurité et de transport.
|35|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
|36|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
82. LÉVESQUE, Suzanne. 2006, « Le MAMR et les enjeux de la planification », Entrevue avec la sous-ministre adjointe
aux politiques du ministère des Affaires municipales et des Régions, Urbanité, février, p. 15.
[http://www.ouq.qc.ca/documents/Urbanite/temps_c.pdf].
|37|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
intervention soucieuse de l’environnement. Nous avons les outils, mais il faut faire
évoluer les mentalités 83 .
Afin de mieux intégrer la recherche d'un développement durable dans ses sphères
d'intervention, une municipalité pourrait mettre en pratique les principes de
durabilité dans la construction de bâtiments ou le développement de projets à
caractère public. Ainsi, la Ville de Gatineau a octroyé dernièrement le contrat de
construction de ce qui sera le premier édifice municipal vert, son centre sportif. Doté
d'une toiture de verdure, de toilettes alimentées à l'eau de pluie et presque
entièrement vitré, le complexe sportif « carburera » à la géothermie. Les ingénieurs
municipaux prédisent que sa conception permettra des économies d'énergie de 47 %
par rapport à un bâtiment traditionnel. La Ville mise d'ailleurs sur les économies
liées à la conception du bâtiment pour recouvrer l'investissement de départ, soit près
de 30 millions de dollars sur le coût total de 47,5 millions de dollars 84 .
Le bâtiment Habitat-07 réalisé par les Compagnons du Rebut global 85 dans le cadre
de l’« Agenda 21 » de la municipalité de Baie-Saint-Paul est un exemple de
sensibilisation et de promotion auprès de la population des bonnes pratiques en
matière de développement durable 86 . Une telle action tient compte de l’un des
principes fondamentaux de la Loi sur le développement durable qui porte sur l’accès
83. Un guide de bonnes pratiques de planification territoriale par rapport aux enjeux de développement durable est
actuellement en cours d’élaboration au ministère des Affaires municipales et des Régions.
84. QUÉBEC MUNICIPAL. 2008, « Gatineau – Un premier édifice municipal écologique », 13 mars.
[http://quebecmunicipal.qc.ca/Cyberbulletin/index.asp?16731].
85. LE REBUT GLOBAL, série 3/Habitat 07 – Les compagnons. http://www.citadins.tv/cgi-bin/index.cgi?page=crg3_4
86. VILLE DE BAIE-SAINT-PAUL. Politique de développement durable. Plan d’action 2006-2009. Gestion
environnementale intégrée, Défi 3.2 : Implanter le concept d’exemplarité en éco-responsabilité dans la structure
administrative de la Ville, p. 2. [http://www.baiestpaul.com/TABLEAUACTIONPRIO21FINAL1.pdf].
|38|
MAMR Avril 2008|LES OUTILS D’URBANISME MUNICIPAUX AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
|39|
www.mamr.gouv.qc.ca