Puis on obtient une solution particulière de l’équation complète avec la méthode de variation de la
C ' ( x)
constante qui conduit à : ∀ x ∈ I , 2.x.(1 − x). −1 = 0 .
x.(1 − x)
1
• sur ]0,1[, on a donc à résoudre : ∀ x ∈ I , C ' ( x) = .
2. x.(1 − x)
2
1 1 1
4 4
1
2
1
On pose alors : x.(1 − x) = − x 2 − x + = − x − = . 1 − (2.x − 1) 2 ,
4 4
( )
et le changement de variable : u = 2.x − 1 , qui conduit à :
dx du 1
∀ x ∈ I , C ( x) = = = . arcsin(2.x − 1) + K , avec : K ∈ .
2. x.(1 − x) 2. 1 − u 2 2
K arcsin(2.x − 1)
Finalement, les solutions de (E) sur ]0,1[ sont : y ( x) = + , K ∈ .
x.(1 − x) 2. x.(1 − x)
1
• sur (-∞,0[ ou sur ]1,+∞), on a à résoudre : ∀ x ∈ I , C ' ( x) = − .
2. x.( x − 1)
2
1 1 1 1 1
On pose alors : x.( x − 1) = x 2 − x + − = x − − = . ( 2.x − 1) 2 − 1 , ( )
4 4 2 4 4
puis le changement de variable : u = 2.x − 1 , sur ]1,∞), ou : u = 1 − 2.x , sur ( − ∞,0 [.
On obtient ainsi :
dx 1du
- sur ]1,+∞) : ∀ x ∈ ]1,+∞), C ( x) = − 2.
x.( x − 1)
= −
2. u 2 − 1
= − . arg ch(2.x − 1) + K , K ∈ ,
2
K arg ch(2.x − 1)
et les solutions sur ]1,+∞) : ∀ x ∈ ]1,+∞), y ( x) = − , avec : K ∈ .
x.( x − 1) 2. x.( x − 1)
dx du 1
- sur ( − ∞,0 [ : ∀ x ∈ ( − ∞,0 [, C ( x) = − = + = . arg ch(1 − 2.x) + K , K ∈ ,
2. x.( x − 1) 2. u 2 − 1 2
K arg ch(1 − 2.x)
et les solutions sur ( − ∞,0 [ : ∀ x ∈ ( − ∞,0 [, y ( x) = + , avec : K ∈ .
x.( x − 1) 2. x.( x − 1)
• Raccorder en 0 conduit à poser :
K arcsin(2.x − 1)
∀ x ∈ ]0,1[, y ( x) = + , K ∈ ,
x.(1 − x) 2. x.(1 − x)
K' arg ch(1 − 2.x)
∀ x ∈ ( − ∞,0 [, y ( x) = + , K' ∈ .
x.( x − 1) 2. x.( x − 1)
On peut alors écrire :
1 1 1 1 x
∀ x ∈ ]0,1[, (arcsin(2.x − 1))' = =
.(1 + .x + o0 ( x)) = + + o0 ( x ) ,
x.(1 − x) x 2 x 2
π 1
d’où : ∀ x ∈ ]0,1[, arcsin(2.x − 1) = − + 2. x + .x. x + o0 ( x. x ) ,
2 3
2
∀ x < 0 , y ( x ) = 1 + .x + o 0 ( x ) .
3
Donc y admet une limite finie en 0- (qui vaut 1).
De plus, le taux d’accroissement de la fonction ainsi prolongée admet lui aussi en 0- une limite finie qui
2
vaut .
3
Il y a donc une unique fonction sur (-∞,1[, solution de (E) et définie par :
π 1
2 + arcsin(2.x − 1) . , si : 0 ≤ x < 1
2. x.(1 − x)
∀ x ∈ ( − ∞,1 [, y ( x) = .
arg ch(1 − 2.x) , si : x < 0
2. x.( x − 1)
• Raccorder enfin les solutions de (E) en 1 conduit à la même discussion.
K arcsin(2.x − 1)
Pour : x ∈ ]0,1[, et : y ( x) = + ,
x.(1 − x)2. x.(1 − x)
K arcsin(1 − 2.h)
on pose : x = 1 − h , et on obtient : y ( x) = + .
h.(1 − h) 2. h.(1 − h)
π
Comme dans la partie précédente, on doit prendre : K = − , pour pouvoir avoir une limite finie quand x
4
tend vers 1- (soit quand h tend vers 0+) puis :
1 1 h 2
∀ x ∈ ]0,1[, y ( x) = − h − .h. h + o0 (h. h ) . + + o0 ( h ) = −1 − .h + o0 (h) ,
6 h 2 3
et y admet une limite finie (qui vaut -1) en 1-.
De plus, le taux d’accroissement de la fonction ainsi prolongée admet une limite finie en 1- qui vaut :
2
− 1 − .h + o0 (h) + 1
y ( x) − y (1) y (1 − h) + 4 3 2
lim = lim+ = lim+ = .
x →1− x −1 h → 0 −h h → 0 −h 3
K arg ch(2.x − 1)
De même, pour : x ∈ ]1,+∞), on pose : y ( x) = − , et : x = 1 + h ,
x.( x − 1) 2. x.( x − 1)
33. • La première équation différentielle a des solutions sur tout intervalle I k de la forme ] k .π , ( k + 1)π [.
Sur I k les solutions de l’équation homogène associée sont les fonctions : y ( x) = C. sin( x) , avec : C ∈ .
On utilise ensuite la méthode de variation de la constante en posant :
1
∀ x ∈ I k , y ( x) = C ( x). sin( x) , pour obtenir : C ' ( x). sin 2 ( x) = sin( x) , soit : C ' ( x) = .
sin( x)
sin( x) du
On obtient ainsi : ∀ x ∈ I k , C ( x) = 2
( x) sin
.dx = −
1− u2
, avec : u = cos(x) .
1 1 1 1 1
Et donc : ∀ x ∈ I k , C ( x) = . + .du = . ln(1 + cos( x)) − . ln(1 − cos( x)) ,
2 1 + u 1 − u 2 2
et finalement les solutions de cette première équation sur I k sont les fonctions :
1 1 + cos( x) x
∀ x ∈ I k , y ( x) = C k . sin( x) + . ln . sin( x) = C k . sin( x) − sin( x). ln tan , avec : C k ∈ .
2 1 − cos( x) 2
h π
Puis on a : lim + y ( x) = lim+ C k .(−1) k . sin(h) − (−1) k . sin(h). ln tan + k . .
x → k .π h →0
2
2
h π h h π h h h
Or pour k pair : tan + k . = tan , d’où : ln tan + k . = ln tan = ln sin − ln cos ,
2 2 2 2 2 2 2 2
h π h h π h h
et pour k impair : tan + k . = − cot an , et : ln tan + k . = − ln sin + ln cos .
2 2 2 2 2 2 2
h π
Dans les deux cas : lim + y ( x) = lim+ C k .(−1) k . sin(h) − (−1) k . sin(h). ln tan + k . = 0 ,
x → k .π h →0
2 2
du fait du théorème des croissances comparées pour ln en 0.
On obtient de même : lim − y ( x) = 0 .
x → ( k +1).π
Donc on peut prolonger les fonctions en toute valeur k .π de façon à ce qu’elles se raccordent par
continuité en ces points.
y ( x) − y (k .π ) sin(h) sin( h) h π
Mais : lim + = lim+ C k .(−1) k . − (−1) k . . ln tan + k . = ±∞ ,
x → k .π x − k .π h→0
h h 2 2
et les prolongements obtenus ne sont jamais dérivables à droite en k .π .
Donc on peut au mieux résoudre l’équation sur les intervalles I k .
• La deuxième équation admet des solutions sur les mêmes intervalles I k et pour la partie homogène, les
34. Ces problèmes de Cauchy n’ont pas nécessairement de solution puisque le coefficient de y ' s’annule
précisément en 0.
π π
Si on cherche à résoudre l’équation sur − ,0 ou 0,+ , alors l’équation a pour solutions :
2 2
y ( x) = C ± . sin( x) , avec : C ± ∈ .
Un raccordement en 0 de ces solutions impose (par continuité en 0) : y (0) = 0 .
Donc le deuxième problème de Cauchy n’a pas de solution.
Puis une fois qu’on a posé : y (0) = 0 , la fonction obtenue est dérivable en 0 si et seulement si : C + = C − .
Donc si y est solution du problème de Cauchy, elle vaut :
π π
∀ x ∈ − ,+ , y ( x) = C. sin( x ) , avec : C ∈ .
2 2
Réciproquement de telles fonctions sont bien solutions de l’équation différentielle (immédiat), et vérifient
bien : y (0) = 0 .
Conclusion : le premier problème de Cauchy proposé a une infinité de solutions qui sont les fonctions
ci-dessus.
+ -
35. Cette équation différentielle admet des solutions sur tout intervalle I qui évite 0 (par exemple * et *) et
on peut essayer de les raccorder en 0.
Sur un tel intervalle I , les solutions de l’équation homogène associée sont :
−α α
- si : n ≥ 2 : ∀ x ∈ I , y ( x) = C. exp − .dx = C. exp .x1− n , C ∈ ,
1 − n
n
x
−α
.dx = C. exp(α . ln( x ) ) = C. x , C ∈ .
α
- si : n = 1 : ∀ x ∈ I , y ( x) = C. exp −
x
Raccorder les solutions en 0 conduit à distinguer deux cas :
- si : n = 1 , on pose :
α
∀ x ∈ +
*, y ( x) = C. x , et :
α
∀ x ∈ *, y ( x) = C '. x ,
-
avec : ( C , C ' ) ∈ 2.
La continuité en 0 n’impose aucune condition (limite toujours nulle en 0), et la dérivabilité en 0 oblige à
nouveau à distinguer plusieurs cas :
• si : 0 < α < 1 , les fonctions précédentes non nulles (et prolongées en 0 par 0) n’admettent pas de
dérivée à droite ou à gauche en 0 et la seule solution sur est alors la fonction nulle.
• si : α = 1 , les fonctions précédentes (et prolongées en 0 par 0) admettent pour dérivée à droite et à
gauche en 0 respectivement C et C ' , ce qui entraîne : C = C ' .
• si : 1 < α , les fonctions précédentes (et prolongées en 0 par 0) admettent pour une dérivée à droite et à
gauche en 0 nulle, ce qui fait que tout raccordement sera dérivable en 0.
Réciproquement, les fonctions ainsi obtenues sont solutions de (E) sur , ce qui donne un espace de
solutions de (E) sur de dimension 0 (si : 0 < α < 1 ), 1 (si : α = 1 ) et 2 (si : 1 < α ).
- si : n ≥ 2 , on pose de même :
36. a. Ce sont des équations homogènes qui ont pour solutions sur les intervalles : I k =]k .π , (k + 1)π [ , les
1
fonctions : ∀ x ∈ I k , y k ( x) = C k . exp − , avec : C k ∈ .
2
sin ( x)
b. On constate que : ∀ k ∈ , lim + y k ( x) = lim − y k ( x) = 0 .
x → k .π x → k .π
2. cos( x)
De plus : ∀ x ∈ I k , y k ' ( x) = . y k ( x) ,
sin 3 ( x)
et le théorème des croissances comparées montre que : lim + y k ' ( x) = lim − y k ' ( x) = 0 .
x → k .π x → k .π
Autrement dit n’importe quelle solution sur I k −1 se raccorde en une fonction dérivable (et même C∞)
avec n’importe quelle solution sur I k , en posant : y k ( k .π ) = 0 .
On obtient ainsi toutes les solutions sur de l’équation proposée.
Si maintenant on pose : ∀ k ∈ , ∀ x ∈ ,
1
• z k ( x) = exp − 2
, si : x ∈ I k ,
sin ( x )
• z k ( x) = 0 , sinon,
alors pour tout entier naturel n , la famille ( z k )0≤k≤n est libre et toutes ces fonctions sont solutions de
l’équation initiale.
En effet, si une combinaison linéaire de ces fonctions est nulle, alors elle est nulle sur I k pour tout k tel
que : 0 ≤ k ≤ n , et comme il ne reste que z k qui est non nulle sur I k , le coefficient correspondant est
nul.
Donc l’espace vectoriel des solutions sur n’est pas de dimension finie.
En effet, la fonction sous l’intégrale est définie, continue (et positive) sur [1,+∞) et : lim t 2 .e − t . ln(t ) = 0 ,
t → +∞
du fait du théorème des croissances comparées.
+∞
Donc : lim e −t . ln(t ).dt + C = e −t . ln(t ).dt + C ∈ .
x
x → +∞ 1 1
Comme de plus : lim e = +∞ , la fonction y précédente ne peut admettre une limite finie en +∞, que
x
x → +∞
+∞ +∞
si : e −t . ln(t ).dt + C = 0 , autrement dit si : C = − e −t . ln(t ).dt .
1 1
Autrement dit la seule solution bornée possible pour l’équation différentielle est la fonction :
+∞ +∞
x a y ( x) = e −t . ln(t ).dt − e −t . ln(t ).dt .e x = −e x . e −t . ln(t ).dt .
x
1 1 x
[ ]
−t −t
+∞ +∞ +∞ e +∞ e
Mais alors : ∀ x > 0 , e −t . ln(t ).dt = − e −t . ln(t ) x + .dt = e − x . ln( x) + .dt ,
x x t x t
l’intégration par parties étant justifiées par le fait que la partie intégrée a une limite finie en +∞.
+∞ e −t
Donc : ∀ x > 0 , y ( x) = − ln( x ) − e x . x t
.dt .
x t
Enfin : 0 ≤
e −t
.dt ≤
+∞
1 + ∞ −t
. e .dt =
1
. − e −t + ∞
x =
e−x
[ ] 1
, et : y ( x) = − ln( x) + O+ ∞ .
x x x x x
Donc : lim y ( x) = −∞ , et la seule fonction possible n’est pas bornée sur *. +
x → +∞
Il n’y a donc pas de solution bornées sur +*.
+
Remarque 1 : on peut montrer qu’il n’y a pas de solution bornée sur * par l’absurde et de façon
élémentaire.
En effet, si une solution y est bornée sur +*, alors :
∃ M ∈ , ∀ x > 0 , y ( x) ≥ M , et : ∀ x > 0 , y ' ( x) ≥ M + ln( x) .
x
Donc : ∀ x > 0 , y ( x) − y (1) ≥
1
( M + ln(t )).dt = M .( x − 1) + x. ln( x) − x + 1 ,
et on en déduit que : lim y ( x) = +∞ , par minoration.
x → +∞
Donc une solution de l’équation sur +* ne peut être bornée sur +*.
Remarque 2 : on peut vérifier en revanche que y a une limite finie en 0 par une nouvelle étude d’intégrale
et donc il existe des solutions bornées sur tout intervalle ] 0, a ], avec : a ∈ +*.
Systèmes différentiels.
38. On peut commencer en disant que les trois systèmes admettent des solutions sur qui forment à chaque
fois un espace vectoriel de dimension 2 sur (si on cherche les solutions réelles).
a. Si comme proposé on pose : z = x1 + i.x 2 , alors ( x1 , x 2 ) est solution du système si et seulement si z est
solution de : z ' = (cos(t ) − i. sin(t )).z (si comme cela semble sous-entendu on cherche des fonctions
réelles).
Les solutions sur de cette dernière équation sont :
( )
∀ t ∈ , z (t ) = C. exp e − i .t dt = C. exp(i.e − i.t ) = C.e sin( t ) .(cos(cos(t )) + i. sin(cos(t ))) ,
avec : C = C1 + i.C 2 ∈ , et : ( C1 , C2 ) ∈ 2
.
Finalement les solutions du système sont les couples ( x1 , x 2 ), où :
∀ t ∈ , x1 (t ) = C1 .e sin( t ) . cos(cos(t )) − C 2 e sin( t ) . sin(cos(t )) , et :
∀ t ∈ , x 2 (t ) = C 2 .e sin( t ) . cos(cos(t )) + C1e sin( t ) . sin(cos(t )) ,
avec : ( C1 , C2 ) ∈ 2
.
2−t t −1
b. Pour t réel fixé, la matrice A(t ) du système vaut : A(t ) = .
2.(1 − t ) 2.t − 1
Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 3). -6-
Ses valeurs propres sont 1 et t comme le montre son polynôme caractéristique et les sous-espaces
1 1
propres associés sont : E1 ( A(t )) = Vect , et : Et ( A(t )) = Vect .
− 1 2
En fait, il y a un cas particulier (pour : t = 1 ), car dans ce cas : A(t ) = I 2 .
1 0 1 1
Mais dans tous les cas, on a : P −1 . A(t ).P = , où : P = .
0 t −1 2
y1 y1 ' = 1. y1
On pose ainsi : P −1 . X = Y = , et le système initial devient : .
y2 y 2 ' = t. y 2
C1 .e t
Les solutions sur de ce nouveau système sont : Y (t ) = t2
, avec : ( C , C ) ∈ 2
,
2 1 2
C 2 .e
et finalement les solutions sur du système initial sont les fonctions données par :
t
2
et 2
∀ t ∈ , X (t ) = C1 . t + C 2 . e t 2 .
− e 2.e 2
c. La même méthode s’applique au troisième système pour lequel on peut proposer :
1 1 t +1 0
P = , et : P −1 . A(t ).P = .
−1 − 2 0 t − 1
On trouve finalement les solutions sur du système qui sont de la forme :
t2
+t t2
−t
e e
2 2
∀ t ∈ , X (t ) = C1 . t2 + C 2 . t2 , avec : ( C1 , C2 ) ∈
2
.
− e 2 +t − 2.e 2 −t
On vient donc de démontrer que toute solution de l’équation admet pour limite 0 en +∞.
et en adaptant la démonstration de l’exercice 39, on montre que pour tout : ε > 0 , on peut trouver A puis
x
B positifs tels que : ∀ x ≥ max( A, B ) , e −α . x . h(t ).e α .t .dt ≤ ε .
0
x → +∞
0
et finalement : lim f ( x) = 0 .
x → +∞
45. a. La famille ( y1 , y 2 ) est une base de S I (EH ) , donc l’exercice précédent montre que le wronskien des
deux solutions y1 , y 2 n’est pas la fonction nulle, ainsi que : ∀ x ∈ I , W ( x) ≠ 0 .
Si maintenant on fixe x dans I , le problème posé revient à résoudre un système de deux équations à
deux inconnues.
y1 ( x) y 2 ( x)
Or le déterminant de ce système vaut : det( S ) = = W ( x) .
y1 ' ( x) y 2 ' ( x)
Puisque ce déterminant est non nul, il admet une unique solution qui s’exprime sous la forme :
− y 2 ( x). f ( x) y ( x). f ( x)
a' ( x) = , et : b' ( x) = 1 .
W ( x) W ( x)
Et comme toutes les fonctions f , y1 , y1 ' , y2 , y 2 ' sont continues, il est possible de primitiver sur I les
fonctions qui apparaissent et obtenir :
y 2 ( x). f ( x) y ( x). f ( x)
∀ x ∈ I , a( x) = −
W ( x)
.dx , et : b( x) = 1
W ( x)
.dx ,
qui sont bien des fonctions dérivables sur I , solutions du problème posé.
b. Montrer que la fonction y obtenue à l’aide des fonctions a et b trouvées à la question a. est alors
solution de l’équation de (E) sur I .
c. Notons tout d’abord que le problème proposé est un problème de Cauchy classique et qu’il a donc une
unique solution.
Les solutions de l’équation homogène sont les fonctions : y = a. cos + b. sin , avec : ( a, b ) ∈ 2.
On applique alors la méthode de variation des constantes vue au-dessus et on cherche donc deux
fonctions a et b dérivables sur , et telles que :
∀ x ∈ , a ' ( x). cos( x) + b' ( x). sin( x) = 0 , et : − a ' ( x). sin( x) + b' ( x). cos( x) = f ( x) .
En résolvant le système (dont on constate rapidement qu’il a bien une unique solution pour toute valeur
réelle x ), on trouve :
∀ x ∈ , a ' ( x) = − f ( x). sin( x) , et : b' ( x) = f ( x). cos( x) ,
x x
ce qui donne : ∀ x ∈ , a ( x) = − sin(t ). f (t ).dt , et : b( x) =
0 0
cos(t ). f (t ).dt .
On peut noter que ces fonctions primitives sont bien définies sur puisque f est supposée continue
sur .
On peut ainsi proposer comme solution particulière de (E) la fonction définie par :
x x
∀ x ∈ , y ( x) = a ( x). cos( x) + b( x). sin( x) = − cos( x). sin(t ). f (t ).dt + sin( x). cos(t ). f (t ).dt .
0
0
Donc les solutions de (E) sont finalement les fonctions s’écrivant (pour : (a,b) ∈ 2
):
x x
∀ x ∈ , y ( x) = a. cos( x) + b. sin( x) − cos( x). sin(t ). f (t ).dt + sin( x). cos(t ). f (t ).dt , où : ( a, b ) ∈ 2
,
0 0
x
soit encore : ∀ x ∈ , y ( x) = a. cos( x) + b. sin( x) + sin( x − t ). f (t ).dt , avec : ( a, b ) ∈ 2
0
Enfin, les conditions qu’on impose en plus vont déterminer a et b .
On veut : y (0) = 0 , donc la première expression donne : a = 0 .
an
ce qui est équivalent à : ∀ n ∈ , (n + 1).a n + 2 + a n = 0 , ou : a n + 2 = − .
n+2
Si on rajoute les conditions : y (0) = 0 , et : y ' (0) = −1 ,
(−1) n+1
on obtient immédiatement par récurrence : ∀ n ∈ , a 2.n = 0 , et : a 2.n +1 = .
2 n.n!
Enfin, le rayon de convergence de la série trouvée est infini, avec la règle de d’Alembert.
Donc la série entière trouvée est effectivement solution du problème de Cauchy posé.
Par unicité d’une solution à un tel problème, cela conduit donc à la seule fonction F possible
correspondant à une solution du problème initial, ce qui donne :
n
(−1) n +1 2.n +1
+∞ +∞
1 − x2 − x2
∀ x ∈ , F ( x) = n .x = − x. . = − x. exp ,
n = 0 2 .n! n = 0 n! 2 2
− x2
puis : ∀ x ∈ , f ( x) = ( x 2 − 1). exp .
2
• Réciproquement, la fonction f trouvée est de classe C∞ sur , sa primitive F est solution de l’équation
(*) et ainsi : ∀ x ∈ , F ' ' ( x) + x.F ' ( x) + 2.F ( x) = 0 ,
ou encore : ∀ x ∈ , f ' ( x) + x. f ( x) + 2.F ( x) = 0 .
x x
En primitivant : ∀ x ∈ , f ( x) − f (0) + 0
t. f (t ).dt + 2. F (t ).dt = 0 .
0
x x x x
Et comme : ∀ x ∈ , 0
F (t ).dt = [t.F (t )]0x − t.F ' (t ).dt = x. f (t ).dt − t. f (t ).dt ,
0 0 0
49. a. Puisqu’une solution de (E) est une fonction qui vérifie : ∀ x ∈ , y ' ' ( x ) = −α . y ' ( x ) − β . y ( x ) ,
et qu’elle est de plus de classe C2 sur , il est immédiat qu’une telle fonction est de classe C∞ sur .
b. Par double implication.
Pour toute fonction f de dans :
• si f est solution de (E), alors : f ∈ E, et : f ' '+α . f '+ β . f = 0 , donc : f ∈ ker(u 2 + α .u + β .id E ) .
• si : f ∈ ker(u 2 + α .u + β .id E ) , f est de classe C2 sur et est solution sur de l’équation (E).
c. • On constate tout d’abord qu’on a bien : ker(u − r1 .id E ) ⊂ ker(u + α .u + β .id E ) . 2
0 1 0
0
0 0 1 0
50. a. L’équivalence est immédiate avec la matrice : A = .
0 0 0 1
−1 2 − 2 2
−x 1 0 0
0 −x 1 0
b. Le polynôme caractéristique de A est : χ A ( x ) = ( −1) 4 . det( A − x.I 4 ) = .
0 0 −x 1
−1 2 −2 2−x
En développant par rapport à la dernière ligne, on obtient : χ A ( x ) = x − 2.x + 2.x 2 − 2.x + 1 .
4 3
0
1
En résolvant le système ci-dessus, on obtient par exemple : X = .
2
3
1 1 1 0 i 0 0 0
i − i 1 1 −1 0 − i 0 0
En posant : P = , on a alors bien : P . A.P = = B.
−1 −1 1 2 0 0 1 1
− i i 1 3 0 0 0 1
x1 y1
x2 −1 y2
e. Le système différentiel : X ' = A. X , où : X = , est équivalent à : Y ' = B.Y , où : Y = P . X = .
x y
3 3
x y
4 4
Ce dernier système (« en Y ») donne :
• y1 ' = i. y1 , soit : ∃ C1 ∈ , ∀ t ∈ , y1 (t ) = C1 .e i .t ,
• y 2 ' = −i. y 2 , soit : ∃ C 2 ∈ , ∀ t ∈ , y 2 (t ) = C 2 .e − i.t ,
• y 4 ' = y 4 , soit : ∃ C 4 ∈ , ∀ t ∈ , y 4 (t ) = C 4 .e i , et enfin :
• y3 ' = y 3 + y 4 = y3 + C 4 .e t , soit : ∃ C3 ∈ , ∀ t ∈ , y3 (t ) = C 3 .e t + t.C 4 .e t .
Globalement les solutions du système en Y sont donc les fonctions telles que :
C1 .e i.t
− i .t
C .e
∃ ( C1 , C 2 , C3 , C4 ) ∈ 4, ∀ t ∈ , Y (t ) = 2
t
, puis : X (t ) = P.Y (t ) .
C 3 .e t
+ t .C 4 .e
C .e t
4
Enfin, les solutions de l’équation différentielle initiale sont donc les fonctions :
Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 3). - 15 -
∀ t ∈ , y (t ) = x1 (t ) = C1 .e i .t + C 2 .e − i.t + C 3 .e t + t.C 4 .e t , avec : ( C1 , C 2 , C3 , C4 ) ∈ 4
.