Scriptorium

Bulletin codicologique

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Bulletin codicologique . In: Scriptorium, Tome 24 n°1, 1970. pp. 129-265;

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 BULLETIN CODICOLOGIQUE (*)

publié,
par le Centre
sous lesdeauspices
codicologie
de la avec
Caissela Générale
collaboration
d'Épargne
de et de Retraite de Belgique,

A. B. (Albert Brounts), Bruxelles, N. H. (Nicolas Huyghebaert), Abbaye de

Royale.
A. D. (Albert Derolez), Gand, Bibliothèque
de l'Université.
B. L. (Bernadette Lagarde-Lambrechts),
Nancy.
C. P. (Camille Prunet), Paris, Institut de
et d'Histoire des Textes.
Ch. A. (Charles Astrug), Paris, Bibliothèque
Nationale.
Ch. P. (Christos Patrinelis), Athènes,
médiévales de l'Académie.
D. F. C. (D. F. Cook), Liverpool, University
Library.
D. L. M. (A. C. de la Mare), Oxford,
Library.
E. B. (Ernest Bihain), Bruxelles, Fonds
National de la Recherche Scientifique.
E. M. (Eugène Manning), Rochefort, Abbaye
N.-D. de Saint-Remy.
E. P. (Ernest Persoons), Bruxelles, Archives
générales du Royaume.
E. V. (Edmond Voordeckers), Gand,
E. V. B. (E. van Balberghe), Louvain,
F. D. (F. Dressler), Munich, Bayerische
Staatsbibliothek.
F. de M. (Francis de Meeus), Abbaye de
Saint-André, Bruges 3.
F. H. (Françoise Hudry-Bichelonne), Dijon.
F. L. (Frédéric Lyna), Bruxelles.
F. M. (François Masai), Bruxelles, Université.
F. -M. N. (François-Marie de Nolhac), Rome,
Abbazia San Girolamo.
F.-V. L. (Françoise-V. Legomte), Liège,
de l'État.
G. B. (Giulia Bologna), Milan, Biblioteca
Trivulziana.
G. C. (Guy Cambier), Bruxelles, Université.
G. Cav. (Gulielmo Cavallo), Rome,
G. D. (Georges Dogaer), Bruxelles,
Royale.
G. D. S. (Guy-Dominique Sixdenier), Rome,
Abbazia San Girolamo.
G. L. (Gerlinde Lamping), Munich,
Staatsbibliothek.
Saint-André, Bruges 3.
G.-P. M. (Gian-Paolo) Marghi), Vérone, Uni-
versità.
G. V. (Giorgio Varanini), Vérone,
H. B. (Hans Butzmann), Wolfenbiittel, Her-
zog August Bibliothek.
H.-D. S. (H.-D. Saffrey), Étiolles, Le Saul-
choir.
H. O. (Herwig Ooms), Saint-Trond,
Theologicum.
H. S. (Hubert Silvestre), Kinshasa,
de Lovanium.
L T. (Ilaria Bertelli-Toesca), Rome.
J. D. (Jean Deschamps), Bruxelles,
Royale.
J. G. (Joseph N. Garvin), Notre Dame
Mediaeval Institute.
J. Gr. (Jean Gribomont), Rome, Abbazia
San Girolamo.
J. H. (John Hennig), Bâle.
J. K. (Jadwiga Karwasinska), Varsovie,
Université.
J. L. (Jean Leclercq), Clervaux (G.-D. de
Luxembourg), Abbaye bénédictine.
J. M. (Josefa Mateu), Barcelone, Biblioteca
Universitaria.
J. M.-M. (Juliette Moreau-Maréchal),
J. N. (Jacques Nazet), Bruxelles, Université.
J. T. (Joseph Torfs), Bruxelles, Centre
et de documentation byzantines.
L. B. (Ludwig Bieler), Dublin, University.
L. G. (Léon Gilissen), Bruxelles,
Royale.
M. D. (Marguerite Debae), Bruxelles,
Royale.
McN. (Gearoid Mac Niogaill), Dublin,
Library of Ireland.
M. Dw. (Marianne Dewèvre), Bruxelles,
d'Archéologie et d'Histoire du Livre.
M. N. (M. Nigkson), Woodham Mortimer
(Essex).
M. P. (Martin Palmaers), Bruxelles,
Royale.
N. G. W. (Nigel G. Wilson), Oxford, Lincoln
College.

(1) Adresse de la rédaction: F. Masai, avenue de l'Opale 73, B-1040 Bruxelles. — Les ouvrages
envoyés pour recension sont annoncés dans le bulletin qui suit leur réception. Un compte
rendu est ensuite publié qui porte in extenso la signature de son auteur. — Les abonnés qui
désirent recevoir un tirage à part du bulletin et de l'index, sont priés d'adresser leur demande à
l'éditeur (E. Story-Scientia, P. van Duyseplein, 8' B-9000 GAND) qui le leur facturera au prix
coûtant.
129
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
0. L. (Ulysse Lampsides), Athènes.
P. C. (Pierre Cockshaw), Bruxelles,
Royale.
P. J. (Pierre Jodogne), Bruxelles.
P. K.-H. (Patricia Karlin-Hayter),
Centre d'études et de documentation
byzantines.
P. L. (Paul Ludwig), Rome, Abbazia San
Girolamo.
P. S. (Pavel Spunar), Prague.
P. V. (Pierre-Patrick Verb raken), Maredsous,
Abbaye bénédictine.
1. Acocella (Nicola). La decorazione pitto-
rica di Montecassino dalle didascalie di
Alfano I (sec. XI). Salerno, Graflca di
Giacomo, 1966, in-8°, 111 p., 12 pli. —
Dans le corpus des œuvres d'Alfano,
archevêque de Salerne (Cod. 280, p. 152,
du Mont-Cassin), se trouve un ensemble
un peu incohérent de 23 vers léonins,
qui finirent par être édités trois fois,
de 1897 à 1913, comme « inédits ». C'est
bien la pièce que Pierre Diacre, au
XIIe s., désignait sous le titre de Versus
de ecclesia Sancti Baptistae Joannis in
Casino. L'église principale du Mont-
Cassin, reconstruite par l'abbé Didier et
consacrée par le pape Alexandre II le
1er octobre 1071, était en effet désignée,
à l'origine, sous le titre d'église Saint-
Jean Baptiste, patron des moines. Elle
était ornée de fresques et de mosaïques,
et les vers disparates d'Alfano sont les
tituli de ce cycle iconographique, dont
les sujets semblent avoir été empruntés
à l'Ancien et au Nouveau Testament,
surtout à l'évangile de l'Enfance du
Christ. N. A. en donne un commentaire
très pénétrant. Il a remarqué, dans
l'original, en marge des Versus de ecclesia,
deux fois la lettre L, une fois la lettre G.
Il défend, avec assez bien de probabilité,
que ces lettres désignent deux des artistes
qui exécutèrent quelques-unes des
de l'église Saint-Jean. Il identifie L
avec Leo, le bibliothécaire du Mont-
Cassin sous l'abbé Didier et le chef du
scriptorium de l'abbaye, celui dont la
main et quelquefois le nom se retrouvent
dans les cod. Cass. 98 et 99, ainsi que
dans les Vat. lat. 1202 et 3784, et dans
Naples VIII C. 4, celui que Loew a
appelé « le prince de tous les scribes
bénéventains ». Comme le veut H. Bloch,
dans son mémoire Monte Cassino,
and the West in the Earlier
Middle Ages (Dumbarton Oaks Papers,
3, 1946), plus d'une fois cité, ce scribe
Leo serait encore le chroniqueur Leo
Marsicanus, mort cardinal-évêque d'Os-
tie le 22 mai 1115. Quoi qu'il en soit
de cette identification, le peintre Leo
est un de ces jeunes artistes dont aimait
à s'entourer l'abbé Didier et chez qui
130
R. G. (Reginald Grégoire), Rome, Abbazia
San Girolamo.
S. S. (Stanislawa Sawicka), Varsovie,
de l'Université.
R. Sch. (Rainer Schôller,) Munich, Bayer-
ische Staatsbibliothek.
S. v. D. (Stephen J. P. van Dijk), Londres.
T. G. (Thérèse Glorieux-de Gand),
Centre d'Archéologie et d'Histoire
du Livre.
V. B. (Virginio Bertolini), Vérone, Univer-
sità.
Bloch avait déjà relevé l'influence des
maîtres byzantins.
N. HUYGHEBAERT.
2. Ahrweiler (Hélène). L'histoire et la
géographie de la région de Smyrne entre
les deux occupations turques (1081-1317)
particulièrement au XIIIe siècle.
et Mémoires du Centre de
d'histoire et civilisation byzantines
de Paris, I, p. 1-204, 1 carte). — Dans
cet important mémoire qui épuise son
sujet, on peut relever la mention fugitive
(notamment p. 10 et 92) du ms de
Vienne, Nat., Hist. gr. 125, contenant
le cartulaire du couvent de Lembos que
l'a. se propose de décrire dans un
d'ensemble sur tous les documents
relatifs à ce monastère. B. L.
3. Alexander (J. G. J.). A romanesque
copy from Mont-Saint-Michel of an
initial in the Corbie Psalter. (Millénaire
monastique du Mont-Saint-Michel, I,
1967, p. 239-245). — Un ms carolingien
exceptionnel, le Psautier de Corbie
(Amiens 18), offre des initiales
comme pré-romanes. Le N du f. 31V
— issu de la métamorphose d'un lion
au combat — a été copié par un artiste
du Xe s. à son déclin, et cette copie a été
reprise à son tour quelque cent ans plus
tard. La première de ces copies figure
dans un ms des œuvres de Perse (Paris
lat. 8055, p. 141); elle est due
au scribe montois Heryard,
nommé dans un ms aujourd'hui divisé
entre Paris lat. 5920 et Ley de, Univ. B.,
Voss. lat. 39. La seconde copie du N
de Corbie (transformé en M) se trouve
dans la Bible de Bordeaux (Bordeaux 1)
provenant également du Mont. C. P.
4. Alexandre d'Aphrodisias.
sur les Météores d'Aristote.
de Guillaume de Moerbeke. Édition
critique par A. V. Smet. Louvain,
Publications universitaires; Paris,
Béatrice-Nauwelaerts, 1968, cxxiv-
526 p. in-8°, 9 pli. (Centre De Wulf-
Mansion. Corpus Latinum Commentario-
rum in Aristotelem Graecorum, IV). Prix :
1.400 FB. — Sera recensé.
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
7. Alverny (Marie-Thérèse d').
et théologiens au XIIe siècle.
offerts à M.-D. Chenu, Paris, 1967,
p. 31-50). — Le renouveau de
provoqué par les traductions de
traités arabes, a provoqué quelques
chez les théologiens. Certains
trouvent nécessaire d'écrire
des apologies. Ainsi l'un des plus doctes
d'entre eux, Raymond de Marseille, dont
le Liber cursuum planetarum a été
par P. Duhem dans le Paris,
B. N., lat. 14704 (fin du XIIe s.). Le
traité est anonyme dans ce ms, mais
Oxford, Corpus Christi Coll., 243
le nom de l'auteur. Son traité est
attaqué par Hélinand de Froidmont,
dans sa Chronique, dont Londres, B. M.,
Cotton Claud. B IX conserve les livres I-
XVI et le Vatican, Reg. lat. 535 les
livres I à XVIII. A. B.
8. — . L'Œuvre scientifique du docteur
Ernest Wickersheimer. (Humanisme actif.
Mélanges d'Art et de Littérature offerts à
Julien Cain, II, 299-307). — Au cours
de son étude, l'a. cite en particulier le
dernier ouvrage du Dr Wickersheimer,
Catalogue des manuscrits latins de
du haut moyen âge dans les
de France, véritable florilège de
la littérature médicale connue ou
dans cette période : 118 notices
— le catalogue de A. Beccaria n'en
que 39 pour la France — auxquelles
l'a. a pu ajouter un volume de la Bibl.
d'Orléans (283) provenant de Fleury. A
côté des textes médicaux proprement
dits, le catalogue comporte un certain
nombre de curiosités dans la
intéressantes car elles font partie
des mœurs et croyances de la société
médiévale. Mss cités : Chartres 62, Dijon
448; Paris, B. N., lat. 820, 4883 (écrits
médicaux de S. Luc), 6862 (Dioscoride et
YHerbarius du Ps.-Apulée), 7028
des remèdes au moyen âge),
10233 (Oribase), 10251, 11218 (vie des
55. Côme et Damien, suivie d'une
de collyre attribuée à la mère des
deux saints), 13013; Reims 132; Rouen
O. 55; Saint-Omer 311. C. P.
9. Amand de Mendieta (Emmanuel).
des lettres ascétiques 42 à 45 de
la correspondance de saint Basile de Cé-
sarée. (Recherches de Science religieuse,
56, 1968, p. 241-264). — Un grand
nombre des mss est cité d'après les
sigles de l'édition de Dom J. Gribomont
(Louvain 1953, p. 16-21). Les autres mss
cités sont : Florence, Laur., IX, 20;
Lavra 185; Oxford, Can. gr. 55; Paris,
B. N., gr. 964, 967; Paris, Coislin 233;
Paris gr. suppl. 1021; Patmos 19; Vatican
gr. 432, 509 et 1088; Barb. gr. 462 et
Venise, Marc. gr. 62. E. M.
Ampe (A.). Voir n° 145.
10. Anastasi (Rosario). Appunti sul Chari-
demus. (Siculorum Gymnasium, 1965,
p. 259-283). — La comparaison avec les
dialogues authentiques oblige de refuser
le Charidemus à Lucien pour l'attribuer
à l'époque byzantine, et même avancée.
L'a. donne ensuite le résultat de la
de trois mss, signalés par M. Wittek
(cf. Scriptorium, VI, 1952, p. 318) mais
non encore utilisés par les éditeurs :
Vatican, Vat. gr. 1859; Venise, B. Marc,
gr. 434 et 435 (copié par le hiéromoine
Cosmas en 1471 pour Bessarion). F. M.
11. — . Prodromea. (Siculorum Gymnasium,
1965, p. 164-172). — Les mss Munich
gr. 281 et Vienne, Phil. gr. 306
l'attribution à Théodore Prodrome
d'une satire que Boissonade avait
d'après le Paris gr. 2831. Ils
aussi d'en amender plusieurs
passages. F. M.
12. Andersson-Schmidt (Margarete). Ein
Seelentrost-Fragment der Universita'tsbi-
bliothek Uppsala. (Niederdeutsches Jahr-
buch = Jahrbuch des Vereins fur nieder-
deutsche Sprachforschung, 86, 1963, S. 75-
81). — Das Fragment Germ. 4 der
Universitâtsbibliothek Uppsala enthàlt
Abschnitte eines niederdeutschen Seelen-
trost-Textes (Geschichte des Moses als
Exempel zum 5. Gebot), der in die Ûber-
lieferungsgruppe I mit den Haupthand-
schriften Kgl. Bibl. Kopenhagen, Thott.
fol. 58; Landesbibl. Oldenburg, Cim. I,
69; Staatsbibl. Berlin (West), ms. germ,
fol. 1027; und Athenaeum-Bibl. Deven-
ter, Nr. 58 gehôrt. G. L.
13. Angulo (Lucy de). Charles and Jean
d'Orléans: an Attempt to trace the
between them during their Captivity
in England. (Miscellanea di studi e ri-
cerche sul Quattrocento francese a cura
di Franco Simone, Torino, Giappichelli,
1967, p. 59-92). — Intéressante synthèse
biographique, où Lucy de Angulo
notamment les circonstances où
furent rédigés les ms Paris, B. N.,
39 (copie des Canterbury Tales de
Chaucer commandée par Jean d'An-
goulême à John Duxworth) et latin 1203
(« petit livret » ou recueil de textes
composé par le même prince et son
frère, Charles d'Orléans). P. J.
14. Antonetti (Guy). Le rôle d'un « juris-
peritus » dans une révocation de donation
pour ingratitude prononcée à Grasse en
1238. (Revue de droit français et étranger,
131
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
janv.-mars 1968, p. 70-79). — Existence
et intérêt au Musée Fragonard qui l'a
récemment acquis, d'un cartulaire de la
seigneurerie de Châteauneuf, village au
nord-est de Grasse, dans lequel ont été
transcrits, au début du XIVe s.
une centaine d'actes datant de
1213 à 1280 : ventes, donations,
partages, reconnaissances,
judiciaires ou arbitrales
de reconstituer l'histoire juridique
de la seigneurie au cours du XIIIe s.
C. P.
15. Aristote. De l'âme. Texte établi par
A. Jannone. Traduction et notes de
E. Barbotin. Paris, Les Belles Lettres,
1966, 1 vol. in-8°, xlv-118 p. (97 p.
doubles). — En raison des récentes et
fructueuses études relatives à la tradition
manuscrite de ce traité, une nouvelle
édition s'en imposait. Elle est ici réalisée
à partir de mss déjà utilisés
à savoir : Milan, B. Ambros.,
H. 50. sup. (gr. 435); Paris, B. N., gr.
1853, 2034 auquel s'apparente Naples,
Naz., III. E. 1 (gr. 323); Coisl. 386;
Vatican, Vat. gr. 253, 260, 266, mais à
l'exclusion des mss Florence, B. Laur.,
81. 1 et Vatican, Vat. gr. 1026
remplacés par Venise, B.
Marc, gr. 209 et 214. Sa base se trouve
en outre élargie et fortifiée par l'examen
de nouveaux témoins : Florence, B.
Laur., 86. 19, 87. 20, 87. 23; Milan, B.
Ambros., A. 174. sup. (gr. 67), exécuté
par Jean Rhosos; Rome, B. Vallic,
B. 93; Vatican, Vat. gr. 1339, portant
sur le frontispice un écusson entouré de
l'inscription ia. pic. arag. de. castella
posuit., propre au condottiere Giacomo
Piccinino (p. xlii, n. 1). Tels sont les
mss dont rend compte l'apparat critique,
mais l'éditeur n'a opéré ce choix
avoir au préalable analysé bien
d'autres mss contenant le De anima et
pour la plupart jusqu'ici encore
Il les décrit en les regroupant
par les bibliothèques qui les conservent :
Florence, B. Laur., 10. 21, 87. 13, 87. 17,
87. 23, 87. 25 et 87. 11, 87. 22, ces deux
derniers copiés par Rhosos; Milan, B.
Ambros., E. 6. sup. (gr. 268), E. 118. sup.
(gr. 318), G. 61. sup. (gr. 403); Udine
gr. 4; Venise, B. Marc, gr. 200, 206,
212, 228, 508 et enfin, pour mémoire
parce que sans intérêt, le ms Vatican,
Vat. gr. 256 (p. xxiv). S'il tient compte
de la tradition indirecte et des
latines de ce traité, c'est avec
beaucoup de méfiance et de réserve
quant à leur utilité dans la recherche
du texte grec original. B. L.
16. — . Du ciel. Texte établi et traduit par
Paul Moraux. Paris, Les Belles Lettres,
132
—
1965,Dans
1 vol.unecxc-165
importante
p. (154 introduction
p. doubles).
relative au contenu du traité, l'a.
le problème de la tradition
qui n'est pas plus claire pour le
De caelo que pour l'ensemble du corpus
aristotélicien. Se refusant à préciser
trop ambitieusement les rapports entre
les très nombreux témoins de ce texte,
il les classe néanmoins en deux familles,
sans oublier toutefois la fréquence des
passages de l'une à l'autre. Le célèbre
ms de Paris, B. N., gr. 1853, sur
est le représentant le plus
important du premier groupe, auquel se
rattachent les mss Vatican, Ottob. gr.
188 et Vat. gr. 253. Le second groupe
possède comme principal témoin le ms de
Vienne, Nat., Phil. gr. 100, sur
(acheté à Cple par Augier Ghislain
de Busbeck et entré dans les collections
de la Bib. impériale en 1583), ensuite le
ms Vatican, Vat. gr. 1027, un bombycin,
enfin un grand nombre d'autres mss dont
le degré de parenté est plus ou moins
marqué par rapport à leurs chefs de file,
à savoir : Florence, B. Laur., 87. 7, 87. 11
(dû à Jean Rhosos), 87. 17, B. Riccard.
gr. 14; Paris, B. N., Coislin 169; Vatican,
Urb. gr. 37, Vat. gr. 499; Venise, B.
Marc, gr. 200 (copié en 1457 par Jean
Rhosos), 206 (exécuté à Rome en 1467
par Charitonymus Hermonymus de La-
cédémone), 210, 211, 212, 214; Vienne,
Nat., Phil. gr. 64 (effectué en 1457
sous la direction de Jean Rhosos). En
marge de ces deux familles, il existe
encore une foule d'autres mss formant
divers sous-groupes que l'on peut citer
comme suit : a) Milan, B. Ambros., gr.
403 (G. 61. sup.); Vienne, Nat., Phil,
gr. 2 (exécuté en 1496 dans les Abruzzes
par Robert Maioranos) et Phil. gr. 27;
b) Florence, B. Laur., 81. 1 (dû en partie
à Jean Panarétès); Milan, B. Ambros.,
gr. 512 (M. 46. sup.); Paris, B. N., gr.
1860, 2032, suppl. gr. 642, Coisl. 166;
Vatican, Pal. gr. 161 (exécuté vers 1442
par Jean Scutariotas), Urb. gr. 38 (copié
au XVe s. par Michel Apostolès), Vat.
gr. 249. On trouve enfin l'énumération
des mss antérieurs à 1600, contenant le
De caelo, à savoir : Alexandrie, B. Patr.,
87; Berlin, Staatsbib., gr. in-fol. 67 (dont
on a perdu la trace); Bologne, B. Univ.,
2302 (copié à Padoue par Zacharias
Kalliergès le Cretois); Cambridge, Univ.
L., 190 (exécuté à Florence en 1441),
Add. 1732; Escurial S. III. 2; T. IL 13
(par Antonio Damilas de Milan), T. IL
21; Florence, B. Laur., 87. 20; Leyde,
Univ., Voss. gr. F. 63; Q. 3; Madrid,
B. Nac, 4563 (N. 26, copié en 1470
par Constantin Lascaris); Milan, B.
Ambros., gr. 725 (R. 119. sup.), 1026
(G. 115. inf.); Munich gr. 200; Oxford,
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Bodl. L., Bywater 4 (exécuté en Crète
par Jean Chionopoulos en 1418), Corp.
Christi Coll., 104 (dû à Jean Thessalos
Scutariotas); Paris, B. N., gr. 1861 (par
Georges Gregoropoulos), 1866, 2033 (par
Michelgr.Apostolès),
Reg. 123, Vat. 2063,
gr. 252,
2595;254,
Vatican,
2201;
Vienne, Nat., Phil. gr. 75 (copié en 1445
par Démétrios Kykandylès). Il faut
écarter de cette longue liste les mss
Moscou, Mus. Hist., Syn. gr. 454 et
Vatican, Reg. gr. 118 (date : 1548) dont
on a cru, par erreur, qu'ils conservaient
le traité ici édité. Devant cette
de témoins, le présent éditeur
a choisi, contre certains de ses
d'alléger au maximum l'apparat
critique qui promettait d'être
encombré. Bien qu'il ait colla-
tionné ou examiné, en partie du moins,
beaucoup de ces mss, il renonce de
propos délibéré et à bon escient, sem-
ble-t-il, à donner trace de ce travail
ingrat dans l'établissement du texte pour
lequel il s'est finalement limité aux trois
mss les plus révélateurs des deux familles
et occasionnellement à quelques autres
parmi lesquels : Florence, B. Laur., 8. 77;
Milan, B. Ambros., gr. 512 (M. 46. sup.);
Vatican, Vat. gr. 253. En revanche,
il tient largement compte de la tradition
indirecte de cet ouvrage tant commenté
d'Aristote. Ce traité reçut diverses
arabes et arabo-latines qui,
même convenablement éditées, ne
pas d'un grand apport pour
du texte grec. Les versions
gréco-latines présentent au contraire plus
d'intérêt, en tous cas celle de Guillaume
de Moerbeke, exécutée en 1260, et
celle de Robert Gros-
seteste, encore inédite et partiellement
connaissable grâce aux mss d'Oxford,
Balliol Coll., 99 et Vatican, Vat. lat.
2088. B. L.
17. — . De la génération et de la corruption.
Texte établi et traduit par Charles
Mugler. Paris, Les Belles Lettres, 1966,
1 vol. xviii-101 p. (74 p. doubles). —
La présente publication qui tient
compte des éditions
repose, d'une part, sur le ms de
Vienne, Nat., Phil. gr. 100, témoin le
plus
IXe s.ancien
et qui qui
n'a été
daterait
utiliséduqu'une
milieuseule
du
fois jusqu'à présent pour ce traité et,
d'autre part, sur les mss de Florence,
B. Laur., 87. 7; Paris, B. N., gr. 1853;
Vatican, Vat. gr. 253 et 1027. L'apparat
critique porte les traces des
que Philopon et S. Thomas
de cet ouvrage d'Aristote. Sont
cités, en outre, comme apparentés au
ms de Vienne, les mss de Venise, B.
Marc, gr. 211 et 214. B. L.
18. — . Histoire des animaux. Tome I :
livres I-IV. Texte établi et traduit par
Pierre Louis. Paris, Les Belles Lettres,
1964, 1 vol., lv-181 p. (157 p. doubles).
— Edition critique de cet ouvrage
d'Aristote dont l'authenticité est
à l'exclusion toutefois du livre X
qu'on rattache habituellement à ce
non seulement il ne lui appartient pas
mais encore il ne serait pas l'œuvre du
Stagirite. Le texte a été établi d'après les
quatre mss jugés les meilleurs, à savoir :
Florence, B. Laur., 87. 4; Vatican, Vat.
gr. 262 et 1339; Venise, B. Marc, gr. 208
avec recours occasionnel aux mss Paris,
B. N., gr. 1921; Vatican, Vat. gr. 506 et
Venise, B. Marc, gr. 207 ainsi qu'aux
leçons originales que présente la
latine effectuée par Guillaume de
Moerbeke. Mss cités en outre : Florence,
B. Laur., 87. 1, 87. 27, B. Riccard. 13;
Milan, B. Ambros., gr. 462 (I. 56. sup.);
Moscou gr. 227; Naples, B. Naz., 288
(III. D. 4) et 289 (III. D. 5) copiés en
1493 par Jean Rhosos; Paris, B. N.,
suppl. gr. 212, 1156; Turin, 258 (ancien
56. B. VI. 40); Udine VI. 1; Vatican,
Barb. gr. I. 132, Ottob. gr. 147, 316,
Pal. gr. 260, Vat. gr. 905; Venise, B.
Marc, gr. 200 (date : 1447), 212. B. L.
19. Armstrong (Elizabeth P.). Heinrich
Suso's "Horologium sapientiae" : A
Discovered Excerpt. (Manuscripta,
12, 1968, p. 101-103). — Bloomington,
Ind. Univ., Lilly Poole 126 (311), f. 17'-
27r contain four abridged chapters
(Book II, chapters 2-4) of Suso's work,
overlooked by two recent writers. The
ms begins within ch. 2, the ars moriendi
chapter; in other mss of excerpts that
chapter is occasionally followed by the
ars vivendi chapter, as in London, B. M.,
Add. 37049. Most closely related of
other mss written in England are Oxford,
Bodl., Bodley 789 (English translation)
and Merton Coll. 204 (Latin). These
three mss agree "against the text in the
complete Latin version and in the other
abridged versions written in England...
The text as it appears in Poole 126 (311)
is similar to Thomas Hoccleve's
of the Latin source for his verse
translation of Suso's ars moriendi
Lerne to Die [sic]," éd. F. J. Fur-
nivall, EETS, LXI, LXXIII, E.S.,
London 1892. F. 27V appears to be
blank, not 27r. The rest of Poole 126
(311) into f. 39r has three of Richard
Rolle's works. J. G.
20. L'Ars Nova italiana del Trecento (II,
Convegni di studio 1961-1967). Certaldo,
Centro di studi sull'Ars Nova italiana
del Trecento, 1968, ix-112 p. — Le
ouvrage est la seconde publication
133
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
du « Centro di studi sull'Ars Nova
italiana del Trecento », fondé à Certaldo,
ville natale de Boccace, en 1959. La
publication, parue avec le même
titre en 1962, présentait les actes du
premier Congrès international sur la
musique du XIVe s., organisé du 23 au
26 juillet 1959, et comportait déjà
études d'un grand intérêt codi-
cologique, notamment celles de Richard
H. Hoppin (The Manuscript J. II. 9 in
the Biblioteca Nazionale of Torino) et de
Bianca Becherini (Antonio Squarcialupi
e il codice Mediceo Palatino 87). La
publication du « Centro »,
par F. Alberto Gallo, comprend
huit articles consacrés à différents
de la musique du Trecento.
aux codicologues ceux de Giulio
Cattin (Le Composizioni musicali del
Ms. Pavia Aldini 361) et de F. Alberto
Gallo (Alcune fonti poco note di musica
teorica e pratica), auxquels nous
une notice spéciale dans ce
bulletin. P. J.
21. Astruc (Charles). La tradition
des œuvres oratoires profanes de
Théodore II Lascaris. (Travaux et
du Centre de recherche d'histoire
et civilisation byzantines de Paris, I,
p. 393-404). — Le futur érudit, qui
donnera de ces ouvrages de Théodore
une édition valable, se trouvera en
de quatre témoins ici analysés,
à savoir : Escurial, y. I. 4, Paris, B. N.,
suppl. gr. 37 (non copié, comme on l'a
dit, par Constantin Palaeocappa,
au XVIIe s. par Pierre-Daniel
Huet, évêque d'Avranches), suppl. gr.
472 ainsi que le ms de Paris, gr. 3048,
le plus complet, copié en 1486 par Michel
Souliardos. Cet éditeur devrait au
avoir la chance de découvrir un
cinquième témoin pour pallier les lacunes
de la documentation existante. Quant
aux compositions de Lascaris relevant
de la rhétorique, mais à contenu
elles figurent dans les mss de
Milan, B. Ambros., C. 308. inf. (gr. 917)
et Paris, B. N., gr. 1193. Dans
complète des œuvres de cet
on ne peut manquer de signaler un
De mundo, trop souvent passé sous
silence et contenu dans le ms de Vienne,
Nat., Phil. gr. 321. B. L.
22. Aubert (R.). Ferretti (Gian Pietro).
(Dictionnaire d'histoire et de géographie
ecclésiastiques, 16, 1967, 1274-1276). —
Évêque italien (1482-1557) qui participa
au Concile de Trente. Il a laissé une
production littéraire considérable,
entièrement médite, notamment un
De viris illustribus civitatis Ravennae
(ms. Vat. lat. 5835). Autres mss de ses
134
œuvres : Vat. lat. 4968, 5441, 5831, 5832,
5834, 5836. H. S.
23. Aubineau (Michel). Codices Chrysosto-
mici Graeci. I. Codices Britanniae et
Hiberniae. Paris, Éditions du Centre
national de la Recherche scientifique,
1968, xxvi-311 p., in-8°. Prix : FF 58.
(Documents, Études et Répertoires,
par l'Institut de Recherche et
des Textes, 13). — [Sera recensé.]
24. — . Une homélie grecque inédite sur la
Transfiguration. (Analecta Bollandiana,
85, 1967, p. 401-427). — Cette homélie
est malheureusement incomplète, car
elle ne subsiste que dans les deux
feuillets du codex Venise, Marc,
gr. Append. II, 17 (olim Nanianus 38).
La pièce avait été immatriculée par
Halkin en 1957 (Bibl. Hagiogr. graeca),
n° 2000, pièce 277. M. A. édite ici ces deux
feuillets, analyse leur contenu et le
à d'autres textes patristiques. Il
semble que l'homélie soit sortie du milieu
de Timothée d'Antioche (VIIe s.). Deux
autres mss cités : Athos, Iviron 11 et
Sinaï 32-57-33 (constituant un seul
codex !). E. M.
25. — . Textes grecs, patristiques et
dans le Cod. W. 132 de la
Bibliothèque Chester Beatty, à Dublin.
(Byzantinische Zeitschrift, 60, 1967,
p. 277-278). — L'a. décrit brièvement
le ms Dublin, Chester Beatty, W. 132,
qui n'est autre que l'ancien Athos,
Panteil. 87. M. Aubineau a publié la
liste des textes chrysostomiens de ce ms
dans son catalogue Codices Chrysostomici
graeci I. Ici il donne la liste des treize
autres pièces du ms. J. T.
26. —. Textes hagiographiques dans les
de Sir Henry Savile. (Analecta
86, 1968, p. 83-85). — M.
recherche depuis de nombreuses
années les textes de S. Jean Chrysostome.
Un voyage en Angleterre lui a permis
d'explorer la collection de Sir Henry Savile
(vingt-deux dossiers) à Oxford, Bodl.,
Auct. E. 3, 1-16 et E. 4, 1-6 (qui contient
la copie de l'édition par Saville, 1612-
1613, en 8 vol.). E. M.
27. Aubreton (R.). Sur une édition de
V « Anthologie palatine ». (Bulletin de
l'Association Guillaume Budê, 4e série,
1967, n° 3 [octobre!, p. 347-350). —
Remarques critiques sur l'édition de
l'Anthologie grecque publiée par
Beckby en 1957-1958 (Munich,
Ernst Heimeran Verlag, 4 volumes). Cet
éditeur n'a pas mentionné les mss
l'édition planudéenne définitive,
et il surévalue le brouillon autographe
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
de Planude (Venise, Marc, 481); en
il cite parmi les syllogae minores
des mss qui appartiennent à la tradition
planudéenne (p. ex. Florence, Laur.,
32. 16, ou Venise, Marc, App. XI, 1).
Il commet des erreurs concernant les
cotes : ainsi, le Laur. 32. 16 est parfois
désigné comme Laur. 16. 32, et le Laur.
59. 44 comme Laur. 44. 59; la cote
« Laurentianus 66 » cache en réalité le
Laur. 66. 31; une autre cote fausse est
celle d'un ms latin... Pour la Sylloge S
et la Sylloge S, on relève des erreurs dans
les numéros d'ordre des épigrammes. La
table de l'édition planudéenne du Marc
481 est entachée d'inexactitudes qui
entraîner, après correction, toute
une série de changements dans le
des lemmes. L'apparat critique
témoigne de confusions dans les
(ainsi, cinquante leçons attribuées
au Marc. 481 reviennent en fait au Marc
App. XI, 1), et il est inutilement chargé
d'indications relatives à des fautes
que le copiste (en
Maxime Planude) a corrigées sur-le-
champ. Ces diverses remarques amènent
R. Aubreton à la conclusion que le
Marc. 481 ne doit pas être maintenu
à la place d'honneur que Beckby, après
tant d'autres, lui accorde : c'est un
brouillon qui représente un état de la
tradition recueillie par Planude, mais il
ne constitue pas l'édition dernière mise
au point ultérieurement par le savant
byzantin, édition qui seule mérite le
nom de planudéenne. — Principaux
autres mss cités : Florence, Laur. 57. 29;
Heidelberg 23; Paris, B. N., gr. 1630,
1773; Venise, Marc. 453. [Il faut
dans l'article d' Aubreton lui-même,
deux coquilles gênantes : p. 348, dernière
ligne du § 3, lire Laurentianus gr. LVII.
29; p. 350, ligne 28, lire Palatinus gr. 23.]
Ch. A.
Auda (Antoine). Voir n° 278.
28. Aulotte (R.). Une rivalité d'humanistes :
Érasme et Longueil, traducteurs de Plu-
tarque. (Bibliothèque d'Humanisme et
Renaissance, 30, 1968, p. 549-573). —
Publication parallèle et confrontation
minutieuse de deux traductions latines
du traité Quo pacto quis efficiat ut ex
inimicis copiât utilitatem de Plutarque :
version d'Erasme, d'après le manuscrit
autographe Bâle, Universitâtsbibliothek,
AN VI I, (version imprimée par Froben,
à Bâle, en août 1514), et celle de
de Longueil, restée inédite dans le
ms Florence, Bibl. Riccardiana, 896
(S. II, 24). Traduction française de la
préface, écrite à la fin de 1514, où
Longueil compare sa propre traduction
avec celle d'Érasme, qu'il juge plus
gante, mais nettement moins fidèle.
Notes abondantes et très erudites. P. J.
29. Avagliano (F.). Testi cassinensi per
Vufficio liturgico dei SS. Pietro e Paolo.
(Benedictina, 14, 1967, p. 161-202). —
L'a. édite les textes critiques des
pièces liturgiques que l'on
dans les mss Mont-Cassin 198,
339, 419, 420 et 659; Paris, Mazarine,
364. E. M.
30. Avalle (d'Arco Silvio). Uberlieferungs-
geschichte der altprovenzalischen Literatur
(dans Geschichte der Textùberlieferung der
antiken und mittelalterlichen Literatur,
Band II, Zurich, Atlantis Verlag, 1964,
in-8°, p. 263-318). — Cette contribution
a été publiée, sous une forme plus
en 1961, à Turin avec ce titre :
La letteratura médiévale in lingua d'oc
nella sua tradizione manoscritta. La
la plus importante est le résumé des
études sur la lyrique en cette langue.
La liste des mss (p. 317-318) montre son
importance. Plusieurs mss possèdent une
notation musicale; ce qui est intéressant
pour les musicologues qui ont souvent
attribués trop peu d'importance à cette
lyrique provençale. Contrairement aux
autres articles du recueil, les notes sont
données ici après chaque paragraphe ce
qui est beaucoup plus facile pour la
consultation. E. Manning
31. Avesani (R.). Quattro miscellanee me-
dioevali e umanistiche. Contributo alla
tradizione del « Geta », degli « Auctores
octo », dei « Libri minores » e di altra
letteratura scolastica medioevale. (Note e
discussioni erudite, a cura di A. Cam-
pana, 11], Roma, Edizioni di Storia e
Letteratura, 1967, 115 p. in-8°. —
L'Avesani illustra nel suo documenta-
tissimo studio la importanza e la diffu-
sione che ebbe nel Medioevo il Geta di
Vitale di Blois, « in cui si fayoleggia di
Anfitrione e Geta studenti di logica ad
Atene e variamente infortunati al ritor-
no ». Si tratta del rifacimento di una
commedia plautina, ma osserva l'a. che
il suo tessuto linguistico risente molto
anche di Virgilio, di Orazio e soprattutto
di Ovidio. E' noto che il Boccaccio,
neir Amorosa visione, trattô il mito di
Giove e Alcmena secondo la redazione
di Vitale di Blois, spostando peraltro
la sua attenzione soprattutto sul motivo
dell'ayventura amorosa e sulla caratte-
rizzazione délia figura dei servi, « intro-
ducendo cosl nella nostra letteratura i
tipi popolarescamente sornioni da cui
poi mutuerà certe sue note e atteggia-
menti perfino Margutte » (Branca).
G. A. Levi ebbe a notare che « dalle
vicende di Birria lapidato da Geta che
135
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
flnge di non vederlo, e di Geta che si
accerta di esistere per il saluto di Anfi-
trione, muove, per quel che ha di ana-
logo, la comica storia di Calandrino ».
I quattro mss del Geta illustrati e des-
critti dall'Avesani sono : il Vat. Ottob.
lat. 1502, il Vat. Ottobon. lat. 3325,
il Vat. lat. 4514 e il Barber, lat. 1776.
G. P. M.
32. —, di Franco (M. C.) et Jemolo (V.).
Nuove Testimonialize di scrittura bene-
ventana in biblioteche romane. (Studi
Medievali, 3e série, 8, 1967, p. 857-881).
— Ces recherches s'appuient sur
mss de la ville de Rome et du
Vatican. Il s'agit avant tout d'une
des témoins et des
de l'écriture grâce à des
des différents mss. Sont étudiés :
Casanatense 1359 (ancien B II 12, du
XIIIe-XIVe s.) et 1574; Vallicel. B 10
(deux parties sont du XIe s. et le reste
du XIIe; B 76 (du XVe s.; une partie
est un palimpseste) et C 63 (du XIIe s.;
il semble que nous ayons affaire à deux
mss qui ont été réunis ensemble
Un autre témoin, le
Vallicell. E 15, est un sacramentaire
grégorien. Quatre mss du Vatican
sont étudiés de près : Vatican, Bas.
Caps. LXXII-facs. 53, 1 (du XIIe s.,
provenant de S. Salvatore délia Maiella
près de Rapino), fasc. 53, 2 et 53, 6;
Barb. lat. 627; Vat. lat. 14437 et 14446
(ms musical), tous deux de Caiazzo.
E. M.
33. Avicenna latinus. Liber de anima, seu
Sextus de naturalibus, IV-V. Édition
de la traduction latine médiévale
par S. van Riet. Introduction sur la
doctrine psychologique d/Avicenne par
G. Verbeke. Louvain, Éditions
Leiden, E. J. Brill; 1968, vn-
142*-334 p. in-8°, 2 pli., couverture.
Prix : 1.260 F. — [Sera recensé].
34. Avril (François). La décoration des
au Mont-Saint-Michel (XIe-
XIIe siècles). (Millénaire monastique du
Mont-Saint-Michel, II, 1967, p. 203-238).
— Période au cours de laquelle les mss
furent exécutés exclusivement dans
Chronologie de ces mss : Avran-
ches 50 (Recognitiones du Ps.-Clément,
remontant
— dates données
à Mainard;
grâceentre
à Orléans
1060 et1051070
— Wing was further commissioned
groupe au centre duquel se trouvent :
Avr. 97 (copistes Antonius et Hervard
— l'écriture de ce dernier est retrouvée
dans Avr. 35, 215, 211; Paris lat. 5920;
Leyde lat. 4° 39); Avr. 98 (copistes :
Gautier et le moine Martin dont on
trouve aussi la main dans Avr. 229).
Groupe de transition avec Avr. 91, 128,
136
38, 68, 70. Au XIe s. intense production
et épanouissement de la décoration :
Sacramentaire du Mont (New York,
P. Morgan L., 641; Avr. 59, 72, 75, 76,
90. Entre 1060 et 1070 : Avr. 77, 82,
86, 89, 101, 146, 61; Berlin, Phillipps
1854; Londres, B. M., Royal 13 A XXII
et XXIII; Paris lat. 5290; puis Avr. 58,
73, 103 (copiste : Hilduin), 163. Un
identifié pour plusieurs de ces mss :
Écoulant (Scotlandus), moine du Mont,
puis abbé de Saint- Augustin de Cantor-
béry en 1070. Première moitié du XIIe
s. : Avr. 9, 47, 57, 102; enfin avec Avr.
159, 210, 160, 235, 237 se termine
de l'enluminure romane au Mont.
— Examen de la décoration : I. Les
lettres ornées. IL Le décor illustré. Style
et Iconographie. — En appendice : les
rapports artistiques entre Fécamp et le
Mont-Saint-Michel. — Autres mss
: Berne 162; Bordeaux 1; Hildes-
heim 668; Paris lat. 1684, 2055, 2079,
2088, 2639; Rouen 1, 427; Tours 1018;
Vat. Reg. lat. 107. 21 figures. C. P.
35. Baars (W.). Een weinig bekende oud-
latijnse tekst van Jesaja 53. (Nederlands
Theologisch Tijdschrift, 22, 1968, p. 241-
248). — Ceriani avait publié jadis
quelques textes de la Vêtus Latina dans
ses Monumenta Sacra et Profana. Ces
tomes sont très difficilement accessibles
et M. Baars rend grand service aux
savants en utilisant les données de
pour nous signaler un texte qui
n'est conservé que dans quelques
Le principal est celui de Ceriani :
Milan, Ambr. E 26. Inf. Un autre témoin
très important se trouve à Wurtzbourg,
Univ., Mp. th. f. 64a du Ve s. Les six
autres mss cités sont : Bergame, Bibl.
Épisc. (sans cote); Grottaf errata A y XV;
Milan, Chap. Métrop., II D 3-1; Oxford,
Bodl., Auct. F. 4. 32; Paris, B. N., gr.
1720 et Vérone, Bibl. Cap., XXXVIII
(36). E. M.
36. Backhouse (J.). A Victorian connoisseur
and his MSS. (British Museum Quarterly,
32, 1968, p. 76-93 with 5 pll.). — This
is an interesting article about the
of J. B. Jarman (1782-1864) who
collected illuminated mss; when these
were damaged by a flood he set to work
to restore them and employed W. C.
Wing to retouch the damaged
to insert entirely new miniatures into
some of the mss. A list of his
collection is given. N. G. W.
— . Voir n° 183.
37. Backmund (N.). Ein Norbertusgedicht
aus Adelberg. (Analecta Praemonstraten-
sia, 43, 1967, p. 316-317). — Édition d'un
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
poème en honneur du fondateur de
d'après le ms. Munich lat. 15330,
du XVe s. semble-t-il. E. M.
38. Baldelli (Ignazio). Sulla lingua délia
poesia cortese settentrionale. (Dante e la
cultura veneta, Atti del Convegno di Studi,
Firenze, Olschki, 1966, p. 117-27). —
Ripubblica, con ampio commento lin-
guistico, una ballata-contrasto scoperta
ed édita dal Bertoni nell'ultima carta
del cod. dell' H istoria Hierosolymitana di
Fulcherio di Chartres délia Bibl. Estense
di Modena (a. H. 8. 10). Altri mss.
citati : Palatino 418 e Vat. lat. 3793.
G. P. M.
39. Balduinus ab Amsterdam (ofm. cap).
Servasancti de Faenza ordinis minor um
Sermones de B. M. Virgine et de Sanctis
in codice anonymo Vat. Lat. 9884. (Lau-
rentianum, 8, 1967, p. 108-137). —
Après avoir décrit le ms, l'a. discute
l'authenticité des sermons qui sont
transmis dans un ms du XIVe s. Grâce
à une comparaison serrée avec d'autres
œuvres connues de S., on peut les
comme authentiques. Mss cités :
Assise, B. Comm., 520; Florence, B. N.,
conv. lat.
Paris sopp. 3052
E. 6.et 1046
3436;et Rome,
G. VI. Bibl.
773;
Angel., 817; Rouen 675 (A 340); Troyes
1440; Vatican, Bas. G. 20; Vat. lat. 5048.
E. M.
Barbotin (E.). Voir n° 15.
40. Baroffio (Bonifacio). C. r. de Franz
Unterkircher, II Sacramentario Adal-
pretiano, Cod. Vindobon. Ser. n. 206,
Trente, 1966. (Rivista di Storia délia
Chiesa in Italia, 21, 1967, p. 594-596),
où l'on trouvera signalées les éditions de
plusieurs prières de cet ancien ms de
Trente, Bibl. Vescovile, 126. F. M.
41. Barratt (D. M.). A second
household book. (Bodleian Library
Record, 8, 1968, p. 93-8 with 2 pll.). —
The recently purchased ms Eng. hist,
b. 208 of the 16th cent, turns out to be
a book of household ordinances for the
Percy family. N. G. W.
42. Barré (H.). L'énigme du Mariale
(Ephemerides Mariologicae, 16,
1966, p. 265-288). — On a considéré
Clairvaux comme étant la source du
Mariale Magnum. D'après Barré, c'est
plutôt une autre abbaye cistercienne,
celle de Bello-Prato, qui est à l'origine
du texte. Le ms principal est le Paris lat.
3177 du XIIe s. qui est décrit et analysé
dans les p. 270 ss. Les cisterciens ont fait
connaître le texte, et la plupart des mss
sont d'ailleurs d'origine cistercienne.
Sont cités à l'appui de la thèse : Cambrai
833; Dijon 196; Londres, Lambeth, 52
et B. M. lat.
Munich add. 10156;
15723 Paris,
et 35112; Melun 17;
546; Prague, Cath. 453; Reims
1396 et 1400; Rouen U 134, A 289 et
A 535; Salisbury, Cath. 62; Troyes 1176
et Vendôme 185. E. M.
43. — et Deshusses (Jean). A la recherche
du missel d'Alcuin. (Ephemerides litur-
gicae, 82, 1968, p. 5-44). — La
de Saint-Riquier possédait, en
831, un missel grégorien et un missel
gélasien ab Albino ordinatus. Ce dernier,
on le sait, fit recevoir dans les églises de
Francie, entre 784 et 791, un sacramen-
taire romain (grégorien) sans additions,
qui fut déclaré authentique; c'est l'Ha-
drianum; il présentait malheureusement
de gênantes déficiences. Pour le
on recourrait au gélasien franc,
lui-même déjà ajusté. Très tôt apparut
une édition « supplémentée » de l'Ha-
drianum, qui a longtemps passé pour
une œuvre d'Alcuin. D'après des
d' récentes, ce serait à Benoît
Aniane, ami d'Alcuin, qu'il faudrait
l'attribuer. Il n'en reste pas moins
qu'Albimus a composé une série de
messes votives pro necessitate ou in
honore qu'il a communiquée à droite et à
gauche, notamment à Saint- Vaast d'Ar-
ras et à Fulda. Où trouver ces messes,
où trouver le « missel ordonné par Al-
binus » que conservaient les moines de
Saint-Riquier? Les deux a. croient
retrouver sa « silhouette » dans deux
missels complémentaires de Tours :
les mss Tours 184 et Paris, B. N., lat.
9430. « Silhouette » est peut-être
dire, car Saint-Martin de Tours a
été en rapports avec les moines d' Aniane
et le supplément de l'abbé Benoît a laissé
sa trace même à Saint-Martin.
dans le missel de Tours nos deux a.
peuvent retrouver assez facilement les
dix-huit messes votives d'Alcuin; qu'en
est-il des nombreuses messes in honore...,
sont-elles d'Alcuin, ou de ses émules et
disciples?
d' Aniane lesLe ignore.
supplément
Comment de les
l'abbé
Une certitude : Alcuin n'est pas
un simple compilateur; il corrige, il crée;
sa main se reconnaît ici et là. — Mss
cités : Angers 92 et 102; Autun 19;
Cambrai 164; Cologne 88, 137; Florence,
Laurent.,
Phillipps 3340;
Edil. Modène
122; Londres,
O. II. 7;B.Mont-
M.,
Cassinlat.
Paris 127 2290,
et 426;2291,
Oxford,
9434,Auct.
9435,D.12048,
I. 20;
12051, 12054, n. acq. lat. 1589; Reims
213; Tours 196, Vatican, Palat. lat. 495,
499; Vat. lat. 3548, 4770; Vienne 1815.
N. H.
137
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
44. Bascapè (G. C.). Mostra del libro sco-
lastico manoscritto e a stampa del
e del Cinquecento. (Arte Lombarda,
XII, 1967, p. 164). — C. r. d'une
qui a eu lieu à la Bibl. Trivulziana
de Milan, consacrée au livre d'école. On
ne donne pas les cotes des 21 mss
exposés. I. T.
45. Basile (Saint). Lettres. T. III. Texte
établi et traduit par Yves Courtonne.
Paris, Les Belles Lettres, 1966, 243 p.
(229 p. doubles). — Suite de l'édition de
la correspondance de S. Basile sur la base
des six mss déjà utilisés pour les tomes
précédents (cf. Bull, cod., 1963, 527).
Pour quelques lettres qui ne sont
dans aucun de ces six mss,
l'éditeur recourt à trois mss
à savoir : Paris, B. N., gr.
967, suppl. gr. 1020 et 1021. Il est
de remarquer que le texte
il arrive est à peine différent de
celui établi par les bénédictins de Saint-
Maur qui, au XVIIIe s., n'avaient
d'aucun des mss ici utilisés.
Sont cités : Athos, Iviron 355, Lavra 313,
1689; Berlin, Staatsbibl., gr. 23 (Phill.
1427); Florence, B. Laur., 57. 7;
B. Patr. Sainte-Croix, 36; Milan,
B. Ambros., O. 162. sup. (gr. 604);
Modène, B. Est., 229; Munich gr. 497;
Oxford, Bodl. L., Miscell. gr. 38, Th.
Roe, gr. 18; Paris, B. Arsenal, 37 P;
B. N. gr. 506, 971, suppl. gr. 334, 763;
Patmos 326; Strasbourg gr. 21; Vatican,
Ottob. gr. 149; Vat. gr. 434, 435, 713,
1897, 2209; Venise, B. Marc, gr. 79;
Vienne, Nat., Theol. gr. 142. Y. Cour-
tonne accroît cette liste d'un ms qui
mérite un signalement particulier :
Paris, B. N., fr. 12889, exécuté par Jean
Racine en 1655-1658. B. L.
46. Bauerreis (R.). Zwei Handschriften des
Abtes Ellinger in Italien. (Bayerische
Handschriften der Jahrtausendwen.de in
Italien II). (Studien und Mitteilungen
zut Geschichte d. Benediktiner Ordens, 78,
1967, p. 303-307). — II s'agit des mss
Vatican, Rossiani 184 et 204. Chacun
est décrit et analysé. L'a. fait mention
du ms. Venise, Marc, lat. 1535. E. M.
47. Baumann (Bernd). Dichter und Publikum
in deutscher und lateinischer Bibelepik des
frùhen 12. Jahrhunderts. Untersuchungen
zu fruhmittelhochdeutschen und mittel-
lateinischen Dichtungen ùber die kleineren
Bûcher des Alten Testaments. Nuremberg,
Hans Carl, 1968, 117 p. in-8°. (Erlanger
Beitrâge zur Sprach-und Kunstwissen-
schaft, 30). — L'intention de cette étude
est de mettre en parallèle des ouvrages
en moyen-allemand et en latin sur le
138
même sujet, dans une période assez
restreinte : la première moitié du XIIe s.
Ce sont les poèmes allemands sur Judith,
sur les Macchabées et un fragment sur
Tobie par Lamprecht avec des poèmes
de Hildebert de Lavardin (De ordine
mundi), de Matthieu de Vendôme (Tobie)
et de Pierre Riga (Aurora). Le point de
vue commun pour les étudier est la
au public, qui est à l'origine de
toutes les différences entre les deux
sortes d' œuvres : le public auquel
la langue vulgaire est beaucoup
moins cultivé, l'œuvre est littérairement
beaucoup moins « formalistique » et
est plus missionnaire. Tous les
textes étudiés étaient édités.
A. Brounts
Becherini (Bianca). Voir n° 20.
48. Becker (Hans-Jiirgen). Zwei unbekannte
kanonistische Schriften des Bonagratia
von Bergamo in Cod. Vat. lat. 4009.
(Quellen und Forschungen aus Italien-
ischen Archiven und Bibliotheken, 46,
1966, p. 219-276). — Parmi les
de Louis de Bavière à Munich
en 1330 se trouvaient des frères mineurs
en fuite, e. a. Michel de Césène,
Ockham et le juriste Bonagratia de
Bergame qui avait joué un rôle
dans les débats sur la pauvreté du
Christ, à partir de 1319. En 1328 il
s'enfuit d'Avignon et vient se réfugier
près de Louis de Bavière à Munich, où il
meurt en 1340. Le Vatican, Vat. lat.
4009 (première moitié du XIVe s.) n'est
pas mentionné dans l'inventaire de
Cervino de 1548-56; on peut donc
qu'il n'était pas encore à la
Vaticane à ce moment. Il est
venu d'Avignon au temps de la
réorganisation de la bibliothèque
par Ranaldi. Celui-ci a d'ailleurs
décrit le ms dans Vat. lat. 6949, f. 72V-
73r. C'est un recueil qui contient
de pièces sur les disputes des frères
mineurs avec Jean XXII et Benoît XII.
Selon H. Kampf notre ms forme avec
le Vat. lat. 4010 une préparation à la
chronique de Nicolas le frère mineur
(Vat. lat. 4008). Une analyse plus
laisse déceler deux mains dans notre
recueil. La majorité des textes a été
écrite par la main B. Certains des
sont de Bonagratia (de 1333 et
1334) : des projets d'appel contre les
deux papes. On peut en conclure que
tous les textes écrits par B sont de
Bonagratia. D'ailleurs, Nicolas le frère
mineur met dans sa chronique une
œuvre au compte de Bonagratia qu'on
retrouve dans notre ms. La chronique
a donc employé le texte de notre ms.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
On retrouve également la même main
dans Vatican, Arch. Instr. Misc. 788A
et 788B, qu'on peut prouver être de
Bonagratia. Le Vatican, Arch., Collec-
toriae 276A contient des additions et
corrections de la main de Bonagratia. Il
y a dans notre ms d'autres pièces de
Bonagratia, mais pas écrites de sa
main (B) : un formulaire pour un
au concile contre le pape (de
1338) et un jugement sur le caractère
obligatoire des serments en faveur de
Louis de Bavière (également de 1338).
Ces deux pièces sont éditées ici. A. B.
49. Beer (Ellen J.). Initial und Miniatur.
Buchmalerei aus neun Jahrhunderten in
Handschriften der Badischen Landes-
bibliothek. Einfuhrung und Katalog.
2. Auflage. (Basel 1965). 92 Seiten mit
Abbildungen und 15 Farbtafeln. — Der
kunsthistorisch ausgerichtete Katalog
beschreibt 80 der bedeutendsten
der Karlsruher Landesbiblio-
thek. F. D.
50. —. Der Rheinauer Psalter. Ein Werk des
Zackenstils in Bayern vor der Mitte des
13. Jhs. (= Studien zur Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 251-266). — Lokalisierung
und Datierung des Cod. Rh. 167 der
Zentralbibl. Zurich werden untersucht,
zum Vergleich herangezogen werden u.a.
Cod. Rh. 14, 29, 169 derselben Biblio-
thek; Paris gr. 139; Donaueschingen 309;
London, B. M., Add. 19767; Berlin,
Ehem. Staatsbibl., Ms. theol. lat. 2° 52.
G. L.
Benrath (G.-A.). Voir n° 152.
51. Berkey, Jr. (Max L.). Pierre de Beau-
vais' "Olympiade" : a Mediaeval Outline-
History. (Speculum, 41, 1966, p. 505-
515). — For him an Olympiad was a list
of 13 captures of Jerusalem from 586
B.C. to 1187 A.D., used as a system of
reckoning pre-Christian dates. The known
mss of Pierre's work are Bern, Biirgerb.,
41 (= C) and 113 (Bibl. Bongarsiana)
(K); Brussels 10437 (Br); Florence, B.
Laur., Ashburnham 125 (Fl; a copy of
this is Paris, B. N., fr. 573); Modena,
B. Est., N. 5. 12 (E); Oxford, Bodl.,
Hatton 77 (H); Paris, B. Ars., 5201 (A);
B. N. fr. 2464 (D), 25247 (F); fr. n. acq.
10544 (N), 13521 (Cl). Version I, with
Cl H K C F Br, is longer and "in general,
the more correct." Version II, with D
E N A Fl, "lacks the prologue, gives a
different explanation of the Olympiad,
and abridges the concluding remarks of
the conquests." Pierre's "source is
neither Paris, B. N., lat. 14292 nor fr.
11000 (anc. Fonds Saint-Germain 18419)
but a text resembling one found in
Paris, B. N., lat. 4893. Cl is the base ms
of the edition. J. G.
52. Bernal (José). Primeros vestigios del lu-
cernario en Espana. (Liturgia 3 = Scripta
et Documenta, 17, p. 21-50). — II était
utile de faire des recherches sur le lucer-
naire et son histoire, encore trop mal
connue. B. nous démontre que l'on peut
trouver des traces certaines de
de cet ordo en 640. Après avoir fait
l'histoire du Lucernaire il étudie la
question proprement dite à partir des
textes imprimés et des mss Paris lat.
2269 (un palimpseste); Tolède 34. 4 et
35. 4. E. M.
53. Bernard de Ventadour, troubadour du
XIIe siècle. Chansons d'amour. Édition
critique avec traduction, introduction,
notes et glossaire par Moshé Lazar.
Paris, Klincksieck, 1966, 312 p., 3 pli. —
L'a. a repris le texte critique d'Appel
sans le suivre mécaniquement; il a revu
toutes les variantes des mss pour établir
le texte provençal qu'il présente ici,
étudiant de près les diverses traductions
et interprétations, signalant les
manifestes. Ses traductions de
chansons aspirent à conserver le plus
possible la fidélité au texte
C. P.
54. Bertelli (Carlo). Storia e vicende dell'Im-
magine Edessena. (Paragone, 217, mars
1968, p. 3). — Au cours de cette étude,
relative à la Sainte-Face conservée jadis
à l'église S. Silvestro in Capite de Rome,
aujourd'hui au Vatican, l'a. fait mention
des mss suivants : Florence, Laur. 25.3 et
S. Croce 15 dext. 12; Londres B.M. Burney
20; Paris lat. 2688 (dont il attribue les
illustrant l'histoire du roi
Abgar à un miniaturiste vénitien, de
1330 environ); Vatican, Chis. I. V. 167 et
Ross. 251, Tiflis-Sion 484. I. T.
55. Bertoni (Luciano). // « Collegio » dei
teologi dell' université di Siena e i suoi
statuti del 1434. (Rivista di Storia délia
Chiesa in Italia, 22, 1968, p. 1-56). —
Étude basée notamment sur trois mss
inédits, conservés à la Bibl. communale
de Sienne, et contenant l'un, les statuts
(ici publiés en appendice) et les deux
autres, les Incorporations et deliberatio-
nes de la faculté de théologie. F. M.
56. Bertram (M.). Fiamma (Galvano).
d'histoire et de géographie
16, 1967, 1389-1391). —
et chroniqueur milanais (1283-
après 1344). Plusieurs de ses œuvres sont
totalement ou partiellement inédites.
Parmi les mss cités, signalons Milan,
139
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
Brera AE. X. 10 (écrit en 1396 par Pierre
de Guioldis), Milan, Trivulz. 1438;
Milan, Ambros. A. 275 inf.; Vat., Ottob.
lat. 761. H. S.
Bieler (Ludwig). Voir n° 283.
58. BlNGER (G.), KOENEN (L.), LlESEN-
borhs (L.). Ein neues Epikur fragment
bei Didymos dem Blinde. (Zeitschrift
fur Papyrologie und Epigraphik, 1, 1967,
p. 33-44). — Le Commentaire sur l'Ecclé-
siaste de Didyme l'Aveugle, un des co-
dices de papyrus découvert à Toura,
un fragment inconnu d'une lettre
d'Épicure. Les a. publient et
le fragment et montrent que
de Didyme envers les philosophes
païens est à inscrire dans la tradition
libérale d'Alexandrie, inaugurée par
Clément. J. T.
59. Bishop (T. A. M.). Bibliographical notes.
An early example of the square minuscule.
(Cambridge Bibliographical Society, IV,
1966, 246-252). — Le ms Cambridge,
Trin. Coll., 368 (Isidore, Étym.) nous
présente un travail daté de 833 qui
peut être considéré comme le prototype
de la renaissance anglaise au Xe s. Son
écriture a beaucoup de traits communs
avec celle qu'on peut retrouver dans le
ms Cambridge, C. C. C, 173. Étude sur
la date du ms, sur la minuscule carrée
anglo-saxonne, l'aspect matériel du ms,
son arrangement, ses abréviations, son
texte. Mss cités : Berne 101; Cambridge,
Bodl. Libr., Junius 27; C. C. C. 183;
Londres, B. M., add. 37517, 47967; Paris,
B. N., lat. 943; Salisbury, Cath. 150;
Vatican, Reg. lat. 1671. Quatre
: Trin. Coll. 368, f. 3r, 9r, 110v;
C.C C. 173, part ii, f. 58V. C. P.
60. — . The Corpus Capella. (Cambridge
Society, IV, 1967, 257-275).
— Les traditions galloise et continentale
sur lesquelles s'appuie la renaissance
latine en Angleterre au Xe s. s'unissent
dans le ms Cambridge, C. C. C, 153
(Martianus Capella). Étude de ce ms
écrit en excellente minuscule carrée;
comparaisons avec d'autres mss afin
d'attribuer la part relative à chacune des
influences : Cambridge, C. C. C, 330;
352; Univ. Libr. Ff. 4. 42; Londres, B. M.,
Cotton Vesp. D. XV; Harley 3376.
: Univ. Libr. Ff. 4. 42, f. 4V; C. C. C.
153, part ix, f. 18r; part i, f. 25V; part ii
f. 75r; C. C. C. 330, part ii, f. 15r. C. P.
61. —. Notes on Cambridge manuscripts.
Part VII: Pelagius in Trinity College
B. 10. 5. (Cambridge Bibliographical
Society, B.IV,10. 1964,
College 5 (Epistulae
70-77). Pauli
— Trinity
glosa-
140
tae) dont le début est perdu et dont les
cinq derniers folios sont à Londres
(B. M., Cott. Vit. C. VIII), a été écrit
vraisemblablement dans la première
moitié du VIIIe s. de même que ses
gloses. Examen du ms (origine sans doute
irlandaise); comparaisons avec Vatican,
Pal. lat. 68; Saint-Gall 73; Wurzbourg
M. P. Th. F. 12 et 61. Planches :
Trin. Coll., B. 10. 5, f. 19r, 7',
29\ 87r; appendice : Cott. Vit. C. VIII,
f. 86-90. C. P.
62. Bischoff (Bernhard). M ittelalterliche Stu-
dien. Ausgewâhlte Aufsatze zur Schrift-
kunde und Liter aturgeschichte.
Hiersemann, I (1966), II (1967),
VI-328+VIH-384 p. in-8°, 19 pli. Prix :
DM 210. — These two volumes give a
representative cross-section of B's work
and illustrate from many angles his
comprehensive view of medieval Geistes-
welt — the result, to use his own words
(preface to vol. II) of bringing the
evidence of Schrift, Buch, Lite-
ratur and Bildvorstellungen to bear on
any particular problem. The papers here
collected range in date from 1932 to
1964. Many have first been published
in Festschriften or in periodicals not
easily accessible. They have been chosen
for re-publication from a very extensive
œuvre (see the list of B's published work
at the end of vol. II). It is inevitable
that readers will miss one or the other
item according to their personal
the omission of two obvious
claimants, B's study of John of Mantua's
commentary on the Canticum Cantico-
rum and his edition of the Vatican
Vagantenlieder, has been explained by
the author himself. Of reviews, only
the fundamental one of Lowe's English
Uncial has been included.
The forty-six papers have not been
simply reprinted. Not only have
references to recent research
been added in the footnotes; the text
of a number of articles has been
by the addition of new material
(e.g., the recurrence of some of the names
of the Nonnenskriptorium in Ms Berlin,
Phillipps 1657 : I. 20 : references to two
other mss attributable to that writing
centre, viz Châlons-sur-Marne, Arch 3
J 1, and Gand, Bibl. univ., 25 : ibid. 21 f.;
descriptions of the 'folded' mss Merse-
burg 136, fly-leaf, saec. IX, Vat. Reg.
lat. 528, f. 185-92, saec. X, Reg. lat. 585,
f. 59-66, saec. X2, and Zurich Rh. 81,
p. 154-69, saec. X ex. : I. 95-97; new
texts of Irish or, in any event, Celtic,
biblical exegesis, viz Marburg, Staats-
archiv, Hr 2, 11, saec. IX in., and
Wolfenbiittel Novi 535, 8, saec. IX2
(Canticum), Hereford P. II. 10, saec.
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
VIII (fragment of a commentary on
Matthew), Paris, B. N., lat. 536, f. 96+ A,
saec. f.;IX1several
247 (also Matthew)
new Caritas-Lieder,
: I. 239, 245,
one from the time of Reginbert
of Echternach, 1051-81, in Ms Paris,
B. Ms
reference
in N., Autun
lat.to a9488,
Latin-Armenian
17 S,saec.
f. 156r,
XP : saec.
glossary
II. X73;:
II. 238); on some problems B. has
his earlier views, occasionally by
changing a single word ('Abzulehnen' is
replaced by 'Unsicher,' I. 252), but
by the suppression of an entire
paragraph (Liber Floridus, p. 171 f. in
'Caritas-Lieder') or by re-shaping a
whole section ('Eine Sammelhandschrift
Walahfrid Strabos,' II. 34 fi\, where the
revision goes beyond the Korrekturnach-
trag of the original article).
Each volume has excellent indices of mss
and subjects (including initia) and is
accompanied by fine plates (those
the review of 'English Uncial'
are an addition to its original publication
in Gnomon). The printing leaves nothing
to be desired, and there are very few
misprints (I noted 'Cordeliani' for 'Cor-
doliani,' II. 46 and in the index,
the spelling is correct).
Ludwig Bieler
63. Bisschoppelijk (Het) Museum van 's-
Hertogenbosch, 1933-1963. 's Hertogen-
bosch, Bisschoppelijk Museum, s. d.,
in-8°, 62 p. — Parmi les trésors du Musée
episcopal de Bois-le-Duc signalons deux
mss médiévaux : n° 400 : livre d'heures,
n°
enluminé,
401 : DiePays-Bas,
vier wegen daté
van derdepassien,
1457;
fin XV* s., Pays-Bas. G. D.
64. Blogh (Peter). Novum opus facere me
cogis. Zum Hieronymusbild im Kôlner
Evangeliar der Ambrosiana. (— Studien
zur Buchmalerei und Goldschmiedekunst
des Mittelalters, Marburg, 1967, S. 119-
128). — Das Evangeliar der Bibl.
Ambrosiana zu Mailand, G 53 Sup., das
zu den Hss. Kôln, Dombibl., Col. Metr.
143; Paris lat. 819 und Manchester, John
Rylands Libr., 98 Beziehungen aufweist,
hat auf f. 3V ein Autorenbild des hl.
Hieronymus, das verglichen wirdt mit
den Miniaturen folgender Hss. : Wien,
Nat. Bibl., Cod. 652 und 1332;
Saltykow-Schtschedrin Staatsbibl.,
Lat. Q. v. I Nr. 13; Einsiedeln 135;
Paris lat. 8; Kôln, Dombibl., Col. Metr.
14; London, Brit. Mus., Harley 2820;
Gnesen, Kapitelsbibl., cod. lat. 2; Up-
sala, Univ. Bibl., C. 83; Berlin, ehem.
PreuB. Staatsbibl., Phill. 1676;
Hess. Landes- u. Hochschulbibl.,
1640; GieBen, Univ. Bibl., 660. G. L.
Bodin (Louis). Voir n° 624.
65. Bodleian (The) Library Heraldry.
of an Exhibition held in connection
with the English Heraldry Society.
Bodleian Library, 1967, in-8°, pi.,
58 p. [Sera recensé].
66. Boeckler (Albert). Das Ziiricher Not-
kerbild und die St. Galler Buchmalerei
im 11. Jh. Aus dem NachlaB hrsg. von
Lotte Kurras. (= Studien zur
und Goldschmiedekunst des
Marburg, 1967, S. 161-166). —
Im Ziiricher Staatsarchiv befinden sich
eine Reihe von Handschriftenfragmen-
ten, darunter eines mit dem Bild des
Sequenzendichters Notker Balbulus (AG
19 XXXV), das aus Ms. 376 der Stifts-
bibliothek von St. Gallen stammt. Diese
Hs. wird weiter untersucht in ihren
Beziehungen zu Ms. 338, 340, 341 und
135 derselben Bibliothek. G. L.
67. Boesch (Gottfried). Verbruderungsbuch
und Nekrologium der Reichenau. (Zeit-
schrift fur schweizerische Kirchengeschich-
te, 58, 1964, S. 56-66). — Die Uber-
lieferungsgeschichte der beiden Hand-
schriften, die heute in der Zentral-
bibliothek Zurich sich befinden (Rh.
hist. 27 und 28), wird untersucht, vor
allem der Weg, auf dem die Codices
am Ende des 18. Jhs. nach Rheinau
gelangten. G. L.
68. Boese (Helmut). Die Konstantinische
Schenkung in den Verhandlungen des
Florentiner Konzils. (Deutsches Archiv
fur Erforschung des Mittelalters, 21, 1965,
S. 576-592). — Bei den Verhandlungen
ûber den pàpstlichen Primat in der End-
phase der Unionsgesprâche des
Konzils 1439 wurde auch die
Konstantinische Schenkung behandelt,
deren Text griechisch und lateinisch ver-
lesen wurde. S. 586 ff. bringt die Edition
des Textes dieser Florentiner Fassung,
der lateinische Text nach der Hand-
schrift Ms. Ham. 254 der Staatsbiblio-
thek Berlin mit den Abweichungen der
Modeneser Handschrift (Modena, Archi-
vio di Stato, Ms. della biblioteca 130);
der griechische Text richtet sich nach
der Ausgabe von Gaudenzi 1919, die auf
den Handschriften Vat. gr. 81, Vat.
gr. 606 und Vat. gr. 1115 basiert. G. L.
69. Bogdan (Damian P.). Filigranologia ca
disciplina stientificâ. (Revista Arhivelor,
1967, 3-40). — Ëtude sur la filigranologie
roumaine avec données sur l'histoire, la
qualité, le format du papier fait de
coton; fabrication, vergeures, pontu-
seaux et surtout filigranes — le plus
ancien datant de 1271. Présence et
importance des timbres secs qui
les filigranes à la fin de la
141
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
deuxième décennie du XIXe s. Mention
des recherches déjà faites. Indications
méthodologiques et pratiques. Huit
photographiques. C. P.
70. Bohagek (Miroslav). Les miscellanies
manuscrits de Nicolas Schulz de la
Nostitz de Prague et leur
à la bibliographie de Bariole.
(Studie o Rukopisech, 1965, 93-128). —
Le fonds manuscrit de la bibliothèque
des comtes Nostitz à Prague
Dobrovsky) possède depuis 1910 un
catalogue imprimé en versions tchèque
et allemande qui n'a pas attiré jusqu'ici
l'attention des médiévistes. C'est ainsi
qu'a échappé à la vue des spécialistes
le ms a 5 contenant un document
précieux et d'une importance
capitale pour l'histoire des universités
médiévales : le texte jusqu'ici inconnu
des statuts de la nation germanique à
l'université juridique de Bologne dans
une rédaction du milieu du XIVe s.
Étude et composition de ce volume qui
porte les initiales de Nicolas Schulz
(natif de Silésie, il a dû recopier ces
mss à Bologne). La matière des Miscella-
nées est exclusivement juridique et
en 85 ouvrages; on y trouve en
particulier le nom d'Andréas de Barba-
tia, maître de Schulz à Bologne. L'a. se
réserve la description du recueil entier
pour une occasion suivante ne retenant
ici que les mss des ouvrages qu'à tort ou
à raison on rattache au nom de Bartole
de Sassoferrato. C. P.
71. Bohlig (A.). Die himmlische Welt nach
dem Âgyptenevangelien von Nag Ham-
madi. (Le Musêon, 80, 1967, p. 5-27). —
Description du Papyrus III-IV de Nag
Hammadi. Suit un exposé plutôt
et théologique de l'attitude
des Égyptiens de ce temps.
E. M.
Bonigatti (M.). Voir n° 524.
72. Books and Manuscripts. New York,
L. C. Harper, 1967, in-8°, pi., 125 p.
(Catalogue 26). — A remarquer le n° 259:
S. Bernard, Sermons, version italienne,
Italie du nord, daté de 1400. G. D.
73. Borchgrave d'Altena (Comte J. de).
Madones en majesté. A propos de Notre-
Dame d'Éprave. (Revue belge
et d'histoire de l'art, 30, 1961, p. 3-
114). — Une statue mariale trouvée à
Éprave, dans une collection particulière,
sert de prétexte à une étude approfondie
du thème de la Vierge en Majesté. Ce
thème apparaît notamment dans de
nombreux mss illustrés : Brème, Stadt-
bibl., B 21 (Evang. Henri III); Gotha,
142
Landesbibl., I 71 (Liber aureus d'Echter-
nach); Gôttingue, Univ., Theol. 231;
Trêves, Stadtbibl., 24 (Codex Egberti);
Munich, Staatsbibl., lat. 4453 (Evang.
Otton III); Bruxelles, B. R., 9222; Paris,
B. N.,Certains
etc. lat. 17325;
mss Rome,
sont cités
B. Casan.,
sans 724,
de cote. Illustrations empruntées
aux mss : Anvers, Mus. Plantin, lat. 62;
Londres, B. M., Roy. 2 A XXII; Oxford,
Bodl.4452,
lat. L., Bodl.
13601.269; Munich, Staatsbibl.,
J. N.
Borret (Marcel). Voir n° 488.
74. Borrie (M. A. F.). The binding of the
Sherborne Chartulary. (British Museum
Quarterly, 32, 1968, p. 96-8 with 3 pll.).
— It was recently decided to restore
the correct order of the leaves in the
famous Ms. B. M. Add. 46487; this gave
an opportunity to examine the binding
more closely, and it emerged that the
present thick wooden panels are the first
binding of the ms. N. G. W.
— . Voir n° 183.
75. Borries-Schulten (Sigrid von). Eine
Bildhandschrift aus Weihenstephan in der
Vaticana. (= Studien zur Buchmalerei
und Goldschmiedekunst des Mittelalters,
Marburg, 1967, S. 201-208). — Cod. Pal.
lat. 304 der Bibl. Vat. wird verglichen
mit Hss. der Bayer. Staatsbibl. Mimchen
(Clm 13002, 16002, 21503/4, 21508, 21524,
21562, 21563, 21570, 21580, 27054).
G. L.
76. Bouboulidis (Ph.). Ai7)Y7]C7!,ç tyjç cpoujxia-
tyjç Beverlaç ('A0Y]và, 69, 1966-67, p. 181-
190). — Dans le ms 35 du Sérail de
Topkapu de Constantinople (XVe s.),
aux f. 27v-30r, se trouve une poésie,
[déjà éditée par Georg Wagner, Carmina
graeca medii aevi, p. 221-223], dans une
meilleure rédaction. Ce texte est de
nouveau publié par l'a. avec un riche
apparat critique et un inventaire des
mots remarquables. O. L.
77. Bougerol (J. G.). Saint Bonaventure et
la sagesse chrétienne. Paris, Éd. du
Seuil, 1963, 189 p. in-12°. (Maîtres
29). — Ce petit livre, à l'aide de
textes tirés du docteur mais aussi
de sa doctrine, vise à replacer
S. Bonaventure dans les courants de la
pensée chrétienne. Ce qui fournit
de traiter aussi de Thomas d'Aquin,
Duns Scot, Ockham, etc.. Une grande
partie de l'illustration provient de mss
d'Assise, Carlsruhe, Darmstadt... de
Paris surtout, B. N., B. Sainte-Geneviève
(Grandes Chroniques de France) et
Petit-Palais (Bréviaire de René II de
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
Lorraine). Malheureusement aucune
de cote n'est fournie. F. M.
78. Bourgeois-Lechartier (Michel). A la
recherche du Scriptorium de l'abbaye du
Mont-Saint-Michel. {Millénaire
du Mont-Saint-Michel, II, 1967,
p. 171-202). — I. Les mss conservés à
Avranches que l'a. a classés par siècles
sont les débris d'une des bibliothèques
les plus riches de l'Occident : 6 volumes
seulement comportant des textes sacrés;
près de 50 traités, gloses, commentaires
de l'Écriture sainte; 2 bréviaires (mss 39,
40); 3 missels (41, 42, 43); un évangé-
liaire (44); un livre d'heures (45); deux
ordinaires (42, 216); 3 lectionnaires (128,
129, 131); la vie des moines se retrouve
à travers 5 calendriers, un martyrologe,
un cérémonial, un obituaire (214) et
4 textes de la règle de S. Benoît (169,
170, HObis, 214); les vies de saints et la
légende dorée occupent 4 volumes et
relatent l'histoire de l'abbaye (210, 211,
212, 213, 209, 217, 159, 182). — II. La
bibliothèque et le scriptorium montois
(difficulté de discriminer les mss
au scriptorium du Mont de
ceux qui furent achetés ou reçus). Mss
cités : 1 (offert par Hellequin à Jean
Enete), 17, 33, 42, 43, 46, 53, 54, 55,
72, 76, 90, 98, 103, 120, 123, 127, 137,
145, —
216. 159,III.
210,Les211,
éléments
212, 213,
de la214, 215,
des mss. Mss cités : 48, 66, 671
(fragments d'un évangéliaire du VIIIe s.
écrits en onciale), 2, 3, 9, 24, 31, 39,
42, 43, 44, 47, 50, 51, 58, 59, 61, 68, 71,
75, 77, 78, 87, 89, 90, 97, 98, 101, 102,
107, 128, 159, 210, 211, 213
du scriptorium au XVe s.). — IV.
L'apport des miniatures pour la
de l'abbaye du Mont-Saint-
Michel (mss déjà cités + Paris, B. N.,
fr. 9199, lat. 1159, 11550). — V. Les
influences : marque des contacts avec
l'Angleterre (Avr. 47, 59, 61, 163;
B. M., Add. 34890; Harley 2904;
Paris, B. N., lat. 2); influence byzantine
(Avr. 72, 86); germanique (Avr. 97). —
VI. Les mss dispersés : si l'on parvenait
à caractériser l'école du Mont-Saint-
Michel, une étude comparative
le regroupement des vestiges de
l'ancienne bibliothèque. Mss : Orléans
127; New York, P. M. L., 641; Paris,
B. N., fr. 73, 14963, n. a. 6835, lat. 2079,
2639, 6042, 14832; Rouen 116. Motifs
principaux de l'enluminure. Thèmes
iconographiques. Table des principales
lettres étudiées dans l'article (initiales
ornées). 84 figures. G. P.
79. Bozzolo (Caria). // « Decameron » come
fonte del « Livre de la cité des dames » di
Christine de Pisan. {Miscellanea di studi
e ricerche sul Quattrocento francese a cura
di Franco Simone, Torino, Giappichelli,
1967, p. 1-24). — Dans le Livre de la cité
des dames, Christine de Pisan n'utilise
pas seulement le De claris mulieribus de
Boccace; elle traduit aussi trois
du Decameron : « De la femme de
Bernabo le Genevois » (II, 9), « De
Scismonde, fille du prince de Salerne »
(IV, 1) et « De Lisabeth » (IV, 5).
C. Bozzolo compare ces traductions avec
les originaux italiens et les reproduit en
appendice d'après le ms Paris, B. N.,
fr. 607 (avec les variantes du ms fr. 1179).
D'autre part (p. 3, n. 2), elle mentionne
les mss Paris, B. N., fr. 233, 240 et 1122,
qui contiennent la traduction du
par Laurent de Premierfait.
P. J.
80. Braakhuis (H. A. G.). The second tract
on Insolubilia found in Paris, B. N. lat.
16617. An edition of the text with an
analysis of its content. {Vivarium, 1967,
111-145). — L'a. note que le professeur
De Rijk a prouvé la présence de deux
traités et non d'un seul sur les «
» dans le ms en question, et le
but de l'article est de donner une édition
du second traité dont De Rijk avait
donné seulement l'exordium, en la
précéder d'une analyse du contenu
du traité et en étudiant son importance
par rapport aux autres traités. Autre
ms cité : Paris, B. N., lat. 11412. C. P.
81. Branca (Vittore). L' « Esopo » nel Ve-
neto dantesco. {Dante e la cultura veneta,
Atti del Convegno di Studi, Firenze,
Olschki, 1966, p. 247-49). — Sembra
doversi ricondurre all'area veneta il
primo volgarizzamento del Liber Exopi
di Galterus Anglicus contenuto nel cod.
38023 del British Museum. « II confronto
col più antico volgarizzamento toscano
délia meta del Trecento (ancora inedito
nel Riccardiano 1645) indurrebbe per-
sino a pensare che la versione toscana
sia stata condotta tenendo présente
quella veneta. » G. P. M.
82. Branciforti (Francesco). Per il testo
dei « Morales sobre Job » di Lapez de
Ayala. {Siculorum Gymnasium, 1965,
p. 1-92).
en trois volumes,
— Le seuldeexemplaire
la traduction
complet,
des
Moralia in lob traditionnellement
au Chancelier de Castille est le
ms Madrid, B. N., 10136-8, où l'œuvre
est anonyme. Mais il faut observer que
le deuxième volume d'un second
subsiste, c'est le Madrid, B. N.,
Vitrina 17-6 (ancien Kk 27) où une
miniature (ici reproduite) représente
Pero Lopez de Ayala aux pieds de
S. Grégoire le Grand. Une autre
anonyme se rencontre dans
143
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Madrid 12734-6 et dans Escurial b. I. 8,
b. IL 6, b. II. 8, b. IL 10, b. IL 11,
b. IL 12. Enfin le ms Salamanque,
B. Univ., 338 contient une traduction
qui n'a pas encore été étudiée, mais qui
n'est sûrement pas celle de Lopez. L'a.
décrit ensuite le ms Madrid 12720 qui
transmet un résumé. Une analyse
de ce matériel révèle les relations
qui existent et suggère des explications
touchant la rédaction de l'œuvre, ainsi
que sur l'origine des Flores de Lopez
et de son Rimado de Palacio. Autres mss
cités : Madrid, B. Acad. Hist., Salazar
B. 98 et Paris, B. N., esp. 287. F. M.
— . Voir n° 431.
83. Brown (Stephen F.). Sources for Ock-
ham's Prologue to the Sentences.
Studies, 26, 1966, p. 36-65; 27,
1967, p. 39-107). — Edition, with
data and analyses, of prologue-
matter of four of the minor writers who
were used extensively by Ockham.
John of Reading (p. 37-51), Comm. in
I Sent, Prol., q. 2, article 2, preceded
by the opening pro and contra arguments
of article 1 and Reading's own summary
of his first solution, from Florence,
B. Naz. Centr., Conv. Soppr. D. IV. 95,
f. 13r-19r, and Padua, Univ., 1580. —
Richard of Conington (p. 51-59), Quodl.
I, qu. 1, from Leipzig, Univ., 470 and
Vatican, Ottob. lat. 1126; p. 59-65 is
printed another redaction of Conington' s
question "de medio in demonstratione
potissima" from Vatican, Vat. lat. 869,
f. 151rb-152rb; not printed here is a short
summary excerpt from f. 140r of the
same ms, Quodl. I, qu. 1, "Quid sit
medium in demonstratione?" — Robert
Cowton (p. 39-90), Comm. in I Sent,
Prol., q. 7, from Oxford, Balliol. Coll.,
199, f. 45va-53ra, and (used as the basic
text) Merton Coll. 93, f. 24™-53r*. Add
to the known mss Cambridge, Peterhouse
Coll., 1100 (not the catalogue-listed
work of Thomas Aquinas). — William of
Alnwick (p. 61-107), Comm. in I Sent,
Prol., q. 2, from Assisi, B. Com., 172,
f. llv-20va; not used for this edition is
Padua, B. Antoniana, 291, which
Books I-II of Alnwick's Sentences.
J. G.
84. Bruckner (Albert). Aufzeichnungen zur
alter en Geschichte Neuenburgs. (Freibur-
ger Geschichts blatter, 52, 1964 =
Hans Foerster, S. 146-162). —
Untersucht und publiziert die Ein-
tragungen lokaler Ereignisse des 14. bis
16. Jhs. in Ms. 4820 der Bibl. de la Ville
in Neuchâtel. G. L.
85. VBrunelli
« Orloge de(Giuseppe
Sapience »Antonio).
e Villon. (Sicu-
Suso,
144
lorum Gymnasium, 1965, p. 199-211.) —
Reproduit le colophon du ms Paris, B.
Arsenal, 2672 et dresse une liste des mss
de YOrloge de Sapience: Angers 268,
Avignon 325, Besançon 253, Cambrai
173 et 209, Grenoble 407, Metz 198,
Nantes 212, Paris, B. Arsenal, 2114,
2314, 2315, 2316, 2672, 5162, B.
923, 953, 963, B. Nat., fr. 445, 446,
455, 456, 457, 458, 461, 926, 991, 1030,
1118, 1135, 1878, 9609, 13233, 17099,
22922, n. acq. 11677, 12665, 23728, B.
Sainte-Gen., 1016, Rouen 943, Toulouse
823, Tours 400-402, Vatican, Reg. lat.
1294, Vienne 2574. A ces mss on
au moins l'exemplaire,
enluminé, de la Bibl. royale de
Bruxelles, IV. 111, auquel Miss E. P.
Spencer a consacré naguère un article,
ici-même (Scriptorium, 17, 1963, p. 277-
299). G. A. Brunelli signale d'autre part
les mss suivants du Livre de Sagesse:
Bruxelles 9306, Chantilly, Mus. Condé,
B.
146Arsenal,
(1513), 5366,
Grenoble
B. Maz.407 976,
(521),B. N.
Paris,
fr.
1801 et 12445. F. M.
86. Brunholz (F.). Zur Antiphon « Aima
Redemptoris Mater ». (Studien und Mit-
teilungen zur Geschichte d. benediktiner
Ordens, 79, 1967, p. 321-324). — D'après
l'analyse du texte le ms., Paris lat. 13833
serait de provenance parisienne et
être du IXe s. Il semble que la
crainte des Normands ait incité les
Parisiens à invoquer Marie contre le
danger en composant cette antienne.
E. M.
87. Brunner (Karl). Ûberlieferungsgeschich-
te der ait- und mittelenglischen Literatur
(dans Geschichte der Textûberlieferung
der antiken und mittelalterlichen Literatur,
Band II, Zurich, 1964, p. 601-640). —
Conformément au propos du recueil, l'a.
de cette notice passe en revue les
actuelles et les positions sur
de la littérature ancienne des Iles
britanniques. Le premier texte est celui
de Caedmon, qui a composé une Hymne
de la Création en northumbrien, dont les
premiers témoins se trouvent dans un
texte de Bède. Les autres témoins de
l'époque primitive sont surtout des mots
ou phrases mis entre les lignes de
textes latins en guise de
1' « ancien
Vers 1200
anglaison » n'arrive
et, à partir
plus deà lire
la
conquête normande, apparaît la langue
actuelle bien que sous une forme
Il faut citer ici VAncren Riwle
et autres « règles » pour moniales. Celles-ci
ne comprenant plus le latin, ont reçu des
enseignements en langue « vivante ».
John Wyclifî a aidé le mouvement avec
la traduction de la Bible et a approfondi
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
le fossé entre les cultures latine et
De nombreuses notes nous font
connaître les mss conservés.
E. Manning
88. Buddensieg (Tilmann). Zur ottonischen
Buchmalerei und Elfenbeinskulptur in
Sachsen. ( = Studien zur Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 93-114). — Aufgefûhrt
sind folgende Hss. : New York, Public
Libr., Astor 1 und Pierpont Morgan
Libr., 640, 728; Mûnchen, Staatsbiblio-
thek, Clm 14000; Paris lat. 265, 323,
17968; Berlin-Dahlem, Stiftg. PreuB.
Kulturbesitz, Ms. theol. lat. fol. 260,
323 und quart 5; Wien, weltl. Schatz-
kammer d. Hofburg, Kronungsevange-
liar; Arras 233; Halberstadt, Dom-
schatz, 44 und 153; Hildesheim, Dom-
schatz, 13; Reims 7; Wolfenbûttel,
Herzog-August-Bibl., 16. I. Aug. und
576. 2 Novi; Kassel, Landesbibl., theol.
fol. 60; Erlangen, Univ. Bibl., 9; Gôttin-
gen, Univ.-Bibl., theol. 38; Hamburg,
Mus. fur Kunst
Einsiedeln 17; Aschafïenburg,
u. Gewerbe, Inv.SchloB-
1879;
bibl., 20. G. L.
89. Bùhler (Winfried). Zu zwei Erstyer-
ôffentlichungen (Psellos und Eusthathios).
(Byzantion, 37, 1967, p. 5-10). —
relatives à l'édition princeps
de deux petits textes grecs récemment
publiés dans Byzantion, l'un de Psellos,
contenu dans le ms Vatican, Vat. gr. 672
(cf. Bull, cod., 1966, n° 813), l'autre
d'Eustathe de Thessalonique, conservé
dans un ms de FEscurial, y. II. 10 (cf.
Bull, cod., 1968, n° 670). B. L.
90. Bultot (René). La « chartula » et
du mépris du monde dans les
écoles et les universités médiévales. (Studi
Medievali, 3e série, 8, 1967, p. 787-834).
— On connaît le sérieux des travaux
de M. Bultot sur le « mépris du monde »
dans la littérature du moyen âge.
L'étude présentée est consacrée à la
mentalité des enseignants du moyen âge
telle qu'elle apparaît dans leurs écrits
qui ont formés les jeunes gens de
Outre les textes imprimés, les mss
suivants ont été utilisés : Hengwrt 101
et Oxford, All Souls Coll., 31 pour
YHistoria Anglorum; Douai 336; Paris,
B. N., lat. 13586; Ratisbonne, Bibl. des
Kollegialstifte Uns. Liebe Frauen Kir-
che zur Altenkapelle, 1890; Vatican lat.
1479; Ghigi L. IV. 106 (du Xiye s. pour
la chartula). B. résume ainsi son
: « On a restitué à la chartula
(poème anonyme du XIIe s.) le contexte
historique qui fit son succès... »; « une
ample diffusion de la morale du mépris
du monde, en particulier sa présence
dans la vie quotidienne des clercs dès
l'âge de la scolarité » (p. 834). E. M.
91. Busghhausen (Helmut). Ein byzanti-
nisches Bronzekreuz in Kassandra. (Jahr-
buch der Osterreichischen Byzantinischen
Gesellschaft, 16, 1967, p. 281-296, 2 pli.).
— Mentionne la décoration de la reliure
ou les miniatures des mss suivants :
Baltimore, Garret, 6; Milan, Amb., E 49-
50, inf. c. 78; Sinai gr. 204, 1186; Vatican
copt. 1; Venise, Marc, gr. Cl. 1. 100,
Cl. 1. 101, Cl. 3. 111. J. T.
92. Buytaert (Eligius). Guillelmi Ockham
Elementarium Logicae. (Franciscan
26, 1966, p. 11-173). — Completion
of the edition, from the unique ms,
Clm 4379, with the publication of Books
VII-VIII. Books I-VI were published,
under the title The "Elementarium
of Ockham, in Fran. Studies, 25,
1965, p. 151-276, on which see Bull, cod.,
21, 1967, n° 76. J. G.
93. CÀDA (Frantisek). Le Livre de Tovacov.
(Studie o rukopisech, 1967, 1-52). —
Plus de 70 mss du livre de Tovacov
sont connus et la tâche consiste à les
soumettre à une appréciation critique,
à éliminer les textes récents et établir
les rapports de filiation des plus anciens
pour s'approcher du texte tel qu'il est
sorti de la main de Ctibor de Tovacov :
ouvrage juridique historique le plus
connu dans les pays tchèques (Tables
de la Terre) dont les éditions de Demuth
et Brandi n'ont pas donné toute
V. bibliothèque universitaire d'Olo-
mouc. C. P.
Caillemer (E.). Voir n° 201.
Cain (Julien). Voir n° 276.
94. Campana (Augusto). Ricordo di Giovanni
Muzzioli. (Studi Romagnoli, 13, 1962,
p. 9-27). — Hommage ému à l'homme
et au savant, mort prématurément (1915-
1961). Bibliographie de ses travaux,
notamment ceux qu'il a consacrés aux
mss de Pomponio Leto, de la Biblioteca
Casanatense, au codex LX (58) de Vérone
(-f- Rome, B. Casan., 378), aux
de Ravenne et à la miniature.
C'est au regretté bibliothécaire qu'on
doit en particulier le catalogue de la
« Mostra nazionale » (Rome, Palazzo di
Venezia, 1953). F. M.
95. Canal (José). Elementos Marianos en la
antigua liturgia romana. (Ephemerides
Mariologicae, 16, 1966, p. 289-318). —
Riche documentation bibliographique
(p. 315) et nombreux textes tirés de
imprimées et des mss suivants :
145
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
Bamberg lit. 23; Bénévent Gap. V, 21 et
VI, 34; Besançon 184; Bruxelles 10127-
44; Cambrai 159, 164 et 553; Chartres 47
(détruit); Cologne, Chap. Métrop., 88 et
137; Douai 12; Durham, Cath. B. III. 11;
Dijon 122; Ivrée, Cap. 106; Laon 239;
Leningrad Q. V. I. 16; Londres, B. M.,
add. 30850; Monza, Cap. C. 12. 75;
Paris lat. 816, 1588, 9452, 12048, 12050,
12584, 17296, 17436; Paris, Sainte-
Geneviève, 11; Rome, Vallicell. B. VIII
et C. 52; Bibl. Angel. 123; Saint-Gall 348,
390 et 391; Trêves XXII; Vatican, Ott.
lat. 313, Reg. lat. 316, 317 et 337; Vérone
Cap. 85; Wurzbourg, Mp. theol. 62;
Zurich 28 et 30. E. M.
96. — . El « Stimulus amoris » de Santiago de
Milan y la « Meditatio in Salve regina ».
(Franciscan Studies, 26, 1966, p. 174-
188). — Evidence that the two works
have the same author, who wrote toward
the end of the 13th cent. Two lists of
mss, respectively 88 and 21, and inner
criticism, consisting of vocabulary,
and doctrine. J. G.
Candal. Voir n° 217.
97. Cantalamessa (Raniero). L'omelia « in
S. Pascha » dello Pseudo-Ippolito di
Roma. Ricerche sulla teologia dell' Asia
minore nella seconda meta del II secolo.
Milan, Soc. Vita e Pensiero, 1967, in-8°,
x-513 p. — Ce traité, que l'a. décrit
humoristiquement comme un « rolling
stone » de l'ancienne littérature
a été attribué à plusieurs
Par voie négative il élimine
l'ambiance romaine d'Hippolyte ou du
Pape Calixte. Par voie positive il trouve
les ressemblances de facture avec
Péri Pascha de Méliton de Sardes,
qui a d'ailleurs une terminologie assez
proche de celle dont use notre a.
des « mystères » grecs et la faveur
accordée aux écrits apocryphes fait
le Père C. vers l'Asie Mineure de la
seconde partie du IIe s. Un des
pour dater le texte est l'écho de la
discussion sur la question pascale du
concile de Laodicée (vers 164-166).
L'auteur de cette homélie reste jusque
maintenant un inconnu. La partie
de l'ouvrage traite des questions
théologiques, qui sont clairement
en recourant avec jugement à la
littérature chrétienne de l'époque et aux
traditions liturgiques. Quatre Indices
terminent le volume (Écriture sainte,
auteurs modernes, citations patristiques
et termes grecs).
Le premier « excursus » traite des
critiques et des mss. Sans entrer
dans les détails — l'a. prépare une
critique et y abordera cet aspect
146
ex professo, — il nous montre que
nous avons deux rédactions comme le
prouvent les dix-sept premiers
Les principales variantes sont
données dans les p. 410-426 et les
proposées, à la p. 427. Pour les
mss nous sommes renvoyés à l'édition
de Nautin (Sources chrétiennes, vol. 27),
néanmoins quelques-uns sont cités :
Oxford, Bodl., Holkham 42 et Vat. gr.
1803 (XIe s.). Le premier est une copie
du XVIe s. du Venise, Marc, gr. App.
II, 59. Ces deux mss ont été récemment
découverts par M. Richard. Il faut encore
citer Vatican, Ottob. gr. 101; Oxford,
Bodl., Barocci 212 ainsi que Vatopedi
318.
E. Manning
Carey (R. J.). Voir n° 547.
98. Carlini (Antonio). L'attività filologica di
Francesco
dell' Accademia
Robortello.
di scienze,
(Extrait
lettere des
e artiAtti
di
Udine, ser. VII, vol. 7, 1967, 36 p.). —
L'a. de cette communication souligne
d'abord les mérites des Explicationes in
librum de arte poetica d'Aristote (1548) :
Robortello « était pleinement conscient
du fait que le commentaire d'une œuvre
antique présuppose la constitution de
son texte, que la discussion sur le sens
d'un passage ne peut faire abstraction de
la certitude concernant l'authenticité
du passage, laquelle a été exposée à
toutes sortes d'embûches au cours de sa
transmission depuis l'antiquité » (p. 7).
Pour ce travail de critique, il s'est servi
d'une édition et de trois mss. L'un est
facilement identifiable, c'est l'apographe
de Politien : Florence, B. Laur., 60. 14.
Par contre, il n'a pas été possible
d'identifier les autres mss utilisés : un
ms de la Laurentienne et un « vetustissi-
mus codex » auquel l'humaniste eut
accès par Paul Lacisius de Vérone. Pour
les Hymnes de Callimaque qu'il avait
étudiées dès 1543, Robortello s'est servi
d'un ms perdu (= N), celui-là même très
probablement qui avait servi de base à
Lascaris (édition princeps, 1494) et à
l'édition aldine de 1513. Editant Eschyle
(1552), il constate dans le Laurent. 32. 9
une perte de feuillets qui a fait confondre
V Agamemnon et les Coéphores (cette
lacune sera comblée quelques années
plus tard par Pier Vettori à l'aide du
Laur. 31. 8 et du Naples II. F. 31,
écrit par Démétrius Triclinius). Il n'est
pas probable qu'il ait utilisé le ms de
Leyde, Voss. Qu. A (= O) mais plutôt
un texte voisin.
En 1552 Robortello édite encore le
Élien, De militaribus ordinibus insti-
tuendis, sur la base du Venise, Marc, gr.
516 (prov. de Bessarion), d'un apographe
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
personnel (Marc. gr. 616) et d'un autre
Marcianus que Dain n'est pas parvenu
à identifier. Deux ans plus tard, en 1554,
il donne à Bâle l'édition princeps du
traité Du sublime, qu'il attribue à
« Denys Longin » sur la foi d'un apo-
graphe du Paris gr. 2036. C'est
en 1809 que Weiske constata que
le Vatican gr. 285 ne portait pas Aiovuctîou
Aoyyîvou mais Aiovucnou v) Aoyylvou,, leçon
qui fut ensuite confirmée par le Vat.
gr. 285 et par la table du Paris gr. 2036
lui-même, montrant que déjà la
antique hésitait sur l'attribution de
cette œuvre.
En plus de ses travaux d'édition, on doit
au philologue d'Udine un traité
de critique textuelle, le premier
du genre : De arte sive ratione corrigendi
antiquos libros disputatio (Padoue, 1557).
A noter que Robortello distinguait déjà
nettement l'émendation « ope codicum »
de «l'emendatio ope coniecturae» et qu'il
avait découvert les causes
de certaines altérations des textes
par les copistes. François Masai
99. Carter (Robert E.). Codices Chrysosto-
mici Graeci. II. Codices Germaniae. Paris,
Éditions du Centre national de la
scientifique, 1968, 101 p. in-8°.
(Documents, Études et Répertoires publiés
par l'Institut de Recherche et d'Histoire des
Textes, 14). — [Sera recensé].
100. Casimacos (N.). S7][xeioi[xa èm twv
too Ilepi to5 CTTEçàvoo too Ajf
(5A8y)và, 69, 1966-67, p. 221-270). — L'a.
fait une critique du texte du discours de
Démosthène pour la couronne tel qu'il
fut publié par Weil, Butcher, Fuhr et
Matthieu d'après les mss S (Parisinus
2934, Xe s.), A (Monacensis 485, Xe s.),
Y (Parisinus 2935, X* vel XI* s.) et
F (Marcianus 416, Xe s.) et présente une
grande série de fautes et d'omissions
commises par les éditeurs. O. L.
101. Castellani Pollidori (Ornella). Gli
Ordinamenti délie monache benedettine di
Pontetetto (Lucca). (Cultura Neolatina, 26,
1-2, 1966, p. 199-232). — Publie, avec
des notes linguistiques et un glossaire,
les règlements observés par les religieuses
bénédictines du couvent de Pontetetto,
près de Lucques, d'après la copie en
langue vulgaire (du milieu du XIVe s.
probablement), conservée dans le ms
Lucca, Bibl. Capitolare Feliniana, 93, f.
lr-llv. Notons que ce ms de miscellanea
contient aussi la Règle de S. Benoît en
latin, suivie de sa traduction en langue
vulgaire, transcrite chapitre après
(f. 12r-89r), et différents écrits de
religieux énumérés par O.
Pollidori (p. 200-201). P. J.
102. Catalogue Number iiS.Newbury (Berks.),
H. W. Edwards, 1967, 47 p. in-16°. —
Le n° 85 est l'ancien Phillipps 6120,
provenant de la collection Guilford.
F. M.
103. n°
Catalogue
141. Paris,
périodique
E. Rossignol,
de livres 1967,
d'occasion,
36 p.
in-8°. — A remarquer trois mss du
moyen âge : n° 20 Boccace, Des cas des
nobles hommes et femmes, translaté... par
Laurens de Premierfait, XVe s., min.
(aurait été exécuté dans l'atelier de
Verard,
n° 153 imprimeur
Jacques dede Voragine,
l'édition princeps);
Légende
dorée (daté de 1468); n° 154 Heures de
Montboisier, miniatures attribuées à
Maître François, fils de Jean Foucquet,
fin XVe s. F. M.
104. n°
Catalogue
142. Paris,
périodique
E. Rossignol,
de livres 1968,
d'occasion,
40 p.
in-8°. — A côté de mss modernes on
remarque, n° 151, un ms d'Honoré
Bonnet, L'Arbre des batailles, avec une
miniature, XVe s.; et, n° 152, des
Sermons de Robert Caraccioli de Litio,
avec miniature ajoutée, XVe s. F. M.
105. Cattana (V.). Un trattato sugli studi dei
monaci délia seconda meta del sec. xv.
(Benedictina, 14, 1967, p. 234-258). —
Le P. Cattana a découvert dans le ms.
Sienne G. XI. 26 un traité sur les études
des moines. Le texte du XVe s.
surtout les historiens de la
monastique. On trouvera
du traité aux p. 241-258. E. M.
106. Cattin (Giulio). Le composizioni musicali
del Ms. Pavia Aldini 361. (L'Ars Nova
italiana del Trecento. II, Convegni di
studio 1961-1967, Certaldo, Centro di
studi sull'Ars Nova italiana del
1968, p. 1-21). — Les
connaissent le ms Pavie, Aldini
361 (sec. XV), avant tout parce qu'il
conserve des extraits du Lucidarium de
Marchetto da Padova, un traité de
Jacobus Theatinus cantor et la Practica
mensurabilis musice de Giovanni de
Mûris. Or les trente premiers folios de ce
ms (qui en compte 81) contiennent une
série de dix-huit textes religieux en latin
ou en italien, accompagnés de notations
musicales intéressantes. G. Cattin en
donne un inventaire précis enrichi de
l'indication des concordances avec
recueils manuscrits : Bologna, Bibl.
Univ., 2216; Civico Museo Bibliografico
Musicale, Q. 13; Conservatorio G. B.
Martini, Q. 27;
Panciatichi
Montecassino 15;
871;Opera
Florence,
Trente,
del Castello
Duomo,
Bibl. Naz.,
21;
del
Buon Consiglio, 87; Venise, Bibl. Mar-
ciana, Ital. IX. 145; Vérone, Bibl. Cap.,
147
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
DCXC; Washington, Libr. of Congress,
ML. 171. J. 6. G. Cattin publie en outre
une transcription musicale et le texte
des compositions suivantes : 1. Ut
queant Iaxis, 2. L'amor ad me venendo,
3. Ut queant lapsis, 4. Canti gioiosi, 7. 0
crux fructus salvificus, 8. Cum autem
venissem, 9. In natali Domini, 10. Mater
Christi, 11. Dilecto (de) Jhesu Christo,
13. Surrexit Christus, 14. Jhesus Christus
nostra salus, 15. Jhesus dulcis, 18. Kyrie
eleyson. P. J.
107. Caxton Ovid (The). A complete facsimile
in two volumes of William Caxton's
translation of Ovid's Metamorphoses.
London, Bernard Quaritch, 1968, 2 vol.,
in-4°. — On savait que Caxton avait
traduit les Métamorphoses en anglais,
mais on n'en possédait que les livres 10-
15 dans le ms que Samuel Pepys en
avait légué au Magdalen College de
Cambridge, lorsqu'en 1964 on découvrit
les livres 1-9 dans un ms Phillipps. On
annonce aujourd'hui la publication en
fac-similé de l'ensemble, par les soins
conjugués des propriétaires de ces
membra disiecta: M. George Bra-
ziller de New York et Magdalene College
de Cambridge. Le prix de souscription
est fixé à £110 ou $265. F. M.
108. Cazelles (Raymond). L'Argenterie de
Jean le Bon et les comptes.
dans le Bulletin de la Société
des Antiquaires de France, 1966,
p. 51-62). — La découverte dans
mss de comptes d'Etienne de la
Fontaine et de Gautier de Vanves :
Paris, B. N., fr. 20876, 26001, n. a. 21201
permet d'établir un tableau de ce qui
nous reste des comptes de ces deux
personnages en les ajoutant aux mss
précédemment connus qu'il énumère.
C. P.
109. Cecchetti (Dario). Un'egloga inedita di
Nicolas de Clamanges. (Miscellanea di
studi e ricerche sul Quattrocento francese
a cura di Franco Simone, Torino, Giap-
pichelli, 1967, p. 25-57). — Le ms Paris,
B. N., lat. 16403, sommairement décrit
ici par D. Cecchetti en attendant la
description détaillée que doit en donner
G. Ouy, fut probablement composé aux
environs de 1410. Il contient divers
écrits de Jean Gerson et de Nicolas de
Clamanges, lequel a, de sa main, corrigé
la copie en plusieurs endroits. A ce
doit être attribuée l'églogue sans
titre des p. 89-96 (« Philare, quid tanto
iuvat insudare labori? »). D. Cecchetti
défend cette attribution par des
convaincants. Il réussit d'autre
part à dater le poème de façon précise,
entre le 22 septembre 1394 (annonce
148
de la mort de Clément VII) et le 9
de la même année (annonce de
l'élection de Benoît XIII). Sous des
dehors virgiliens, cette églogue est à la
fois une deploratio calamitatis ecclesiae
et un écrit de propagande
en faveur de l'élection d'un
français au trône pontifical.
Fait important : il s'agit de la plus
ancienne églogue humaniste connue, qui
fut écrite en France. N. de Clamanges
s'est probablement inspiré de l'exemple
de Pétrarque, dont on sait que, par
ailleurs, il combattait les positions
antifrançaises. D. Cecchetti
ce poème avec un savant
Au début de son étude, il
souligne l'intérêt du ms Montpellier,
Bibl. de la Faculté de Médecine, 87, qui
contient le corpus le plus important des
écrits de N. de Clamanges. Ce ms servira
de base à l'édition critique de sa
qui est en préparation.
P. J.
110. Cerreta (Florindo). The Sienese Manu-
script of Bargagli's « Pellegrina ». (Bi-
bliothèque d'Humanisme et Renaissance,
30, 1968, p. 601-616). — Le ms Sienne,
Bibl. Com., H. XL 24, contient le texte
de La Pellegrina, comédie de Girolamo
Bargagli, dont la première édition,
date de 1589. Ce ms est
à plus d'un titre : il est l'unique ms
de l'œuvre qui nous soit parvenu; il est
autographe; il a servi de copie de travail
au premier éditeur et il comporte des
corrections de la main de Scipione
Bargagli, frère de l'auteur. F. Cerreta,
qui a décrit et étudié le ms de façon
approfondie, insiste sur la nécessité de
choisir son texte comme base de toute
édition future de La Pellegrina. P. J.
111. Chatillon (Jean). Note sur quelques
manuscrits Dionysiens, Êrigéniens et
Victorins de l'abbaye du Mont-Saint-
Michel. (Millénaire monastique du Mont-
Saint-Michel, II, 1967, p. 313-320). —
Parmi ces mss le plus digne d'intérêt est
certainement le ms Avranches 47 copié
sans doute au début du XIIe s. et peut-
être à la fin du XIe : une traduction
latine intégrale du Corpus dionysien due
à la plume de Jean Scot Érigène et
accompagnée de la préface et des gloses
d'Anastase le Bibliothécaire. — Examen
et discussion. — Examen également des
mss 48 et 49 : Expositio in Hierarchiam
celestem sancti Dionysii Aeropagitae de
Hugues de Saint-Victor. — Mss cités :
Alençon 149; Avranches 22, 55, 110, 116,
117, 118, 230; Paris gr. 437, lat. 1618,
2612; Troyes 802. C. P.
Chenu (M.-D.). Voir n° 446.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
112. Chibnall (Marjorie). Orderic Vital and
Robert of Torigni. {Millénaire
du Mont-Saint-Michel, II, 1967,
p. 133-139). — II est admis que Robert
de Torigni est redevable à Orderic Vital,
mais Ta. veut ici tenter de préciser la
manière dont Robert a utilisé les
de ses devanciers. Mss cités :
Avranches 162; Paris, B.,N., lat. 4861
(ms de Saint-Taurin d'Évreux), 5506,
10913; Vatican, Reg. 703. C. P.
113. Cionini Visani (Maria). Di alcuni codici
quattrocenteschi délia Biblioteca Capitolare
di Padova ; il « Maestro dei Delflni » e
Antonio Maria da Padova. (Arte Veneta,
XXI, 1967, p. 45). — Étude très
au cours de laquelle l'a.
identifie (non sans quelque réserve) avec
Antonio Maria da Padova, un
travaillant à Padoue pour l'évêque
Barocci entre 1489 et 1501, l'artiste qui,
d'une veine très personnelle, décora tout
un groupe d'incunables, imprimés entre
1478 et 1488. Le style de cet artiste
(« Maître aux dauphins ») est très
et les belles reproductions
(une en couleurs) nous en donnent une
idée exacte. Le passage des décorations
des incunables, qui sont presque des
monochromes, aux enluminures plus
riches en couleurs des mss examinés est
assez convaincant, nous semble-t-il. Mss
cités : Milan, Brera, A. E. X. 30 (Missel);
Padoue, Museo Civico, C. M. 811-812
(Psautier); Londres, B. M., Add. 15813
(Missel); Oxford, Bodl. Lib., 21888;
Modène, Bibl. Estense, a. B. I. 15
(Bible). I. T.
114. Classen (Peter). Aus der Werkstatt
Gerhochs von Reichersberg. (Deutsches
Archiv fur Erforschung des Mittelalters,
Vorarbeiten
23, 1967, S. 31-92).
zu einer
— Édition
,,Das Zielzuistbieten.
nient,
Vielmehr sollen Einblicke in die Arbeits-
weise, die Herstellung von Codices und
deren Anlage zu Widmungszwecken, die
Aufzeichnung, Sammlung und Bear-
beitung von Briefen gewonnen werden.
Die Voraussetzungen dafur sind denkbar
giinstig; denn nicht oft wird man einen
Autor des 12. Jahrhunderts so genau
beim Sammeln von Urkunden und
bei der Anlage und Verànderung von
Codices beobachten konnen." Beigege-
ben sind auf Tafeln eigenhandige Rand-
eintrâge Gerhochs aus Paris, B. N., lat.
4236; Admont 434; Reichersberg 6 und
9; London, Brit. Mus., add. 22634;
Munchen, Clm 26325 und 22201; Klos-
terneuburg 809, 762, 226, 848, 336;
Wien 1705; Klagenfurt, Perg. X;
St. Peter, a. VI. 33; Zwettl 359
und 240; Magdeburg, Landeshauptar-
chiv, Hs. kop. 746e. G. L.
115. — . Heinrichs IV. Brief e im Codex Udal-
rici. (Deutsches Archiv fur Erforschung
des Mittelalters, 20, 1964, S. 115-129.) —
Der Verfasser setzt sich auseinander mit
der neuen Edition der Briefe
IV. durch F.-J. Schmale (Aus-
gewâhlte Quellen zur Dt. Geschichte des
Mittelalters, Freiherr vom Stein-Gedàcht-
nisausgabe, 12, 1963). Es geht um die
Echtheit der 15 nur von Ulrich von
Bamberg iiberlieferten Briefe und um die
Quellenfrage des Codex Udalrici, wobei
die Hs. Wien, N. B., 2507; Wolfenbuttel,
Helmstedt 1024 und die um 1185 ent-
standenen ,,Konstanzer Briefsammlung"
herangezogen werden. G. L.
116. Clogan (P. M.). The Medieval Achilleid
of Statius, edited with introduction,
variant readings, and glosses, Leyde,
E. D. Brill, 1968, xn-133 p. in-8°. Prix :
40 florins. — On sait quel intérêt
présente l'étude des éditions scolaires
médiévales d'auteurs classiques et des
commentaires qui les accompagnent.
Grâce à eux, il est possible de pénétrer
en quelque sorte dans les classes et
de se rendre compte de quelle
manière étaient connus et enseignés les
écrivains de l'antiquité, notamment
Stace dont l'Achilléide, en particulier,
fut fréquemment copiée, commentée et
imitée. Elle figure entre autres parmi les
six textes élémentaires de la collection
destinée à l'enseignement du latin, que
l'on connaît sous le nom de « Liber
Catonianus » et qui comprenait, aux
XIIe, XIIIe et XIVe s., outre
les Distiques de Caton, l'Églogue de
Théodule, les Fables d'Avianus, les
Élégies de Maximien et l'Enlèvement
de Proserpine de Claudien.
Dans le « Liber Catonianus », le texte de
l'Achilléide est distribué en cinq livres
et non en deux comme d'habitude : les
quatre premiers correspondent ensemble
au premier livre des éditions classiques
(I : vers 1-197; II : 198-396; III : 397-
674; IV : 675-960). Comme pour chacune
des œuvres de la collection, nous
un accessus ad auçtorem calqué sur
l'introduction de Servius au
de l'Enéide.
Dans l'introduction, M. Clogan indique
qu'il a consulté soixante-dix-sept mss;
il en a examiné de première main trente-
six et collationné entièrement onze; ces
derniers contiennent tous plus ou moins
complètement les textes du « Liber
Catonianus ». De ces onze mss, l'a.
donne une analyse complète : 1.
Peterhouse, 207 (2. 1. 0), XIIIe-
XIVe s., vol. 1, f. 37r-55v; 2. Cambridge,
Peterhouse, 215 (2. 1. 8), XIIIe s.,
f. 78r-84v; 3. Lincoln,
XIIIe-XIVe s., f. 134r-151v;
Cath., 132
4. Londres,
(C. 5. 8),
149
 BULLETIN CODICOLOGIQUE

B. M., Add. 10090, XIVe s., f. 9V-23V; même s'il ne cite pas tous les soixante-
5. Add. 16380, XIIIe s., f. 128'-144v; dix-sept mss dont il nous parle dans son
6. Add. 21213, XIIIe s., f. 27r-32r; introduction et même s'il ne fait aucune
7. Royal 15. A. VII, XIIIe s., f. 37v-56v; mention du Parisinus lat. 8051 (Putea-
8. Oxford, Bodl. Lib., Auct. F. 5. 6 nus) de la Bibl. Nat. de Paris (IXe s.,
(2195), XIIIe s., f. 33r-57r; 9. Canonici f . 59r-65v), que A. Klotz a décrit
Class, lat. 122 (18703), XIVe s., f. lr- (Stati Achilleis, Leipzig, 1902,
20v; 10. Vatican, Vat. lat. 1663, XIIIe s., p. v-xxiii), ou d'autres mss mentionnés
f. 37V-56V;
XIVe s., f. 10v-17v.
11. Worcester, Cath., 147, par M. Boas (De Librorum Catonianorum
historia atque compositione, Mnemosyne,
M. Clogan nous donne une seconde liste n. s. 42, 1914, p. 17-46). Il est par ailleurs
de quarante-quatre autres mss, qu'il dit regrettable que l'a. n'ait pas songé à
avoir consultés et qu'il décrit opérer des groupements en familles des
En réalité, il est difficile de dire nombreux mss qu'il énumère et qu'il
dans quelle mesure il les a utilisés parce n'en ait dressé aucune « généalogie ».
qu'il n'en fait pas mention dans l'apparat L'édition proprement dite repose
critique : 1. Berne, Bûrgerbibliothek, 156, sur le Vat. lat. 1663 parce
XIe s., f. 88r-96v; 2. 589, XIIIe s., f. 3r- que M. Clogan considère qu'il reproduit
17r; 3. Bruxelles 5338, XIe s., f. 147*-- aussi fidèlement que possible le texte de
162r; 4. Carpentras 369, XIVe s., f. 125r- l'Achilléide tel qu'on l'étudiait dans les
141r; 5. Cracovie, Bibl. Jagielloriska, écoles du moyen âge. Pourtant, on sait
DD. VI. 13, XVe s., f. 109r-126r; 6. combien il faut se méfier de pareilles
Landesbibl., De. 157, XIIIe s., impressions. Il a été tenu compte
f. lr-21r; 7. Erfurt, Wissenschaftl. Bibl. néanmoins des dix autres mss de la
der Stadt, Amplonian. O 1, XIVe s., liste. L'a. nous présente
f. lr-20r; 8. Escurial f. III. 11, XIVe s., Vaccessus ad auctorem, et le poème
f. 135M51r; 9. Eton 150, XIe s., f. 18V- épique accompagné de son commentaire :
37V; 10.
XVe s., Florence,
f. lr-17r; Bibl. 11. 38.Laurenz.,
9, XIVe 38. s.,8, sur chaque page, le texte est séparé des
gloses, telles qu'elles figurent dans le ms
f. lr-21r; 12. Strozzi 131, XIVe s.; de base de l'éditeur, par l'apparat
13. Leyde,
XIIe s., f. lr-14r;
Bibl. Univ.,
14. Gronov.
B. P. L.,
14, 136
XIIIe
K, Le tout est imprimé d'une manière
extrêmement claire. M. Clogan a gardé
s., f. 170r-189r; 15. Gronov. 66, XIVe s., la division en cinq livres, propre au
f. lr-16r; 16. Gronov. 87, XIIIe s., f. 13r- « Liber Catonianus », mais a adopté
32V; 17. Lips. 36, XIVe s., f. 16r-29r; une numérotation continue pour les
18. Voss. O. 83, XIIIe-XIVe s.; 19. quatre premiers de façon à permettre une
B. M., Addit. 10091, XVe s., comparaison aisée avec les éditions
de l'Achilléide.
f. 62r-79r;
XIVe
XVe s.,s., f.f.20.lr-19r;
220r
11996,et23.XVe
suiv.;
17510,
s.; 22.
21.XVe
17404,
17408,
s., L'ouvrage ne comporte ni index ni
systématique. Les ouvrages
f. 1M4*; 24. 22314, XIIIe s., f. 24M6r; indispensables sont cités dans le texte
25. Harley 2560, XVe s., f. 25r-50v; ou les notes de l'introduction. Quatre
26. Munich, Staatsbibl., lat. 391, XIVe s., remarques
Theodolus' pourEclogues
terminer
est abusif,
: p. 3, lepuisque
pluriel
f. 18"--42r;
XIVe s.; 28.
27. Naples,
Oxford, Bibl.
Bodleian
Naz., Lib.,
246, Théodule n'a composé qu'une églogue;
Canonici Class. Lat. 72 (18653), XIIIe s., p. 5, il faut lire 363-396 et non 363-
f. lr-19v;s., 29.
XIIIe f. Lat.
2r; 30.
Class,Oxford,
d. 7 (31376),
Corpus 378; p. 8, n. 1 : l'article de R. B. C.
Huygens, Accessus ad auctores, a été
Christi, 219, XVe s.; 31. Lincoln College, repris en 1954 dans la Collection La-
27. XIIe s., f. 62r-84r; 32. Paris, B. N., tomus, dont il constitue le vol. XV; dans
lat. 8274, XVe s., f. 33r-60r; 33. lat. 8062 la seconde liste de mss, M. Clogan a
(Mazarineus), XVe s., f. 16r-34r; 34. lat. omis d'indiquer pour certains d'entre
8280 (Colbertinus), XIIIe s., f. 107v- eux les folios correspondant au texte de
119v; 35. lat. 10317, Xe s., f. 164v-182r; l'Achilléide (n08 12, 18, 20, 21, 27, 29, 44).
36. lat. 15155, XIIIe s., f. 14r-15r; R. Desmed
37. Pérouse, B. Com., 180, XVe s.,
f. lr-127r;
XIVe s., f.38.123r-151r;
Prague, Univ.,
39. Vatican,
VIII, H.
Barb,
22, 117. — . Medieval Glossed Manuscripts of the
« Thebaid ». (Manuscripta, 11, 1967,
lat. 41, XIIIe s., f. 50v-64v; 40. Vat. lat. p. 102-112). — A preliminary list of
1618, XVe s., f. lr-30v; 41. Wolfenbuttel, 131 glossed mss which will not be
Gudianus 52, XIVe s., f. 123r-137r; in the author's guide to medieval
42. Gud. 54, XIe s., f. 145r-162v; 43. Gud. systematic Latin commentaries on the
228, XIIIe-XIVe s., f. 51r-74v; 44. Gud. writings of Statius for Catalogus Trans-
292. 2, XIVe s. lationum et Commentariorum of the
Le travail de récolement auquel s'est Union Académique Internationale. The
astreint M. Clogan est remarquable, usefulness of such marginal and inter-
150
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
linear annotations beyond illumination
of the text is set forth. J. G.
118. Coens (Maurice). Le « Codex Danicus »
utilisé par Du Sollier dans son édition
d'Usuard et identifié récemment à La
Haye. (Analecta Bollandiana, 85, 1967,
p. 379-380). — Ces deux pages font
T. Gad, Fund eg Forskning i Det
kongelige
p. 8-28) qui
Biblioteks
a identifié
(Samlinger,
le ms. 13,Il s'agit
1966,
du ms. 10. D. 17 du Musée Meermanno-
Westreenianum à La Haye. Deux autres
témoins cités sont : Copenhague, B. R.,
Thot 134, du Xe s., et Kgl. Saml. 1865
du XIIe s. Un autre ms du même musée
de La Haye, coté 10. A. 10, est mis à
contribution. E. M.
119. — . En fréquentant les manuscrits.
royale de Belgique, Bulletins de la
Classe des Lettres, 5e série, 50, 1964,
p. 226-246). — L'a. fait part de certaines
expériences personnelles et se livre à
d'intéressantes réflexions de caractère
méthodologique. Mss concernés : Munich
lat. 3514 (Passionnaire écrit vers 700-
750), 1086 (IX* s., Vies de S. Willibald
et de S. Wynnebald), 13067 (Psautier
hymnaire, XIe-XIIe s.); Bruxelles, B. R.,
9188-89 (Psautier, fin X* s.), 207-208,
98-100 et 206 (Passionate per circulum
anni en 3 vol., XIIIe s.); Paris, B. N.,
lat. 5643 (IX* s.) et Zurich, Zentralbibl.,
C. 10, I (IXe-Xe s.) (Vie de S. Front de
Périgueux);
(XIIe s., VieOxford,
de S. Bodl.,
Hilaire Douce
d'Oizé).226
J. N.
120. —. Martyrologes belges manuscrits de la
Bibliothèque des Bollandistes (suite).
— LeBollandiana,
P. Coens achève85, 1967,
ici sonp. étude
339-378).
sur
les martyrologes belges de la
des Bollandistes. Cette fois il décrit
le Martyrologe de Lo (cote 289) qui
comprend 203 fï. et doit dater du XIVe
s. (sigle donné : L). Un second provient
de Tussenbeek (cote 335; sigle Tu) et est
daté de 1554 et comprend seulement
70 fï. Le dernier provient de l'abbaye
cistercienne de Salzinnes et est du
XVIe s. (cote 333; sigle S) composé de
95 fî. Chaque ms est décrit et analysé.
Si les deux premiers sont d'origine belge,
le troisième a été écrit dans un
français. Un index détaillé des deux
études du P. Coens termine ce travail
qui retiendra l'attention des liturgistes.
E. M.
121. — . Nouvelles recherches sur un thème
hagiographique : La céphalophorie.
royale de Belgique, Bulletins de la
Classe des Lettres, 5e série, 48, 1962,
p. 231-253). — Concerne les prodiges
que les hagiographes mettent au compte
de nombreux martyrs, lesquels,
auraient ensuite porté leur propre
chef entre leurs mains et manifesté, soit
par une déclaration orale, soit par une
marche miraculeuse, le lieu choisi pour
leur sépulture. L'a. expose le cas de
S. Just d'Auxerre dont il étudie la Passio
à partir des mss Bruxelles, B. R., 7984
(Xe s., prov. de Wissembourg en Alsace);
Paris, B. N., lat. 12598 (VIIIe s., Corbie);
Saint-Gall, Stiftsbibl., 548 (fin VIIIe s.)
et 566 (Xe s.); Dusseldorf, Stadtbibl.,
sans cote (VIIIe s., fragm., prov. abbaye
de Werden en Westphalie). J. N.
122. — . Translations et Miracles de Saint
Bavon au XIe s. (Analecta Bollandiana,
86, 1968, p. 39-64). — L'a. reprend
en partie ses études antérieures,
celles relatives aux mss Bruges 404
et Gand, Univ., 308. Autres mss cités :
Douai 838; Bruxelles 7460-7461 et Saint-
Omer 716. On trouve plusieurs textes
édités aux p. 52-64. E. M.
Cohausz (A.). Voir n° 648.
Colin (Georges). Voir n° 663.
123. Collon-Gevaert (Suzanne). Notger de
Liège et Saint Bernward de Hildesheim.
(= Studien zur Buchmalerei und Gold-
schmiedekunst des Mittelalters, Marburg
1967, S. 27-32). — Das Evangeliar mit
dem Widmungsbild Bern wards (Cod. 18
des Domschatzes Hildesheim, in der
Datierung gestutz durch das Evangeliar
Cod. 61 derselben Bibliothek) wird ver-
glichen mit einer Elfenbeintafel, die vom
Buchdeckel des Evangeliars Notgers von
Liège stammt (Musée archéologique
G. L.
124. Columella (L. Iunius Moderatus).
quae exstant, recensuererunt Vilelmus
Lundstrom, Âke Josephson, Sten Hed-
berg, Rei rusticae libri III-V, liber XII.
Recensuit Sten Hedberg. Upsala, Alm-
qvist & Wiksell, 1968, 2 vol. in-8°
(Collectio scriptorum ueterum Upsalien-
sis). Prix : 30 et 20 cour. [Sera recensé].
125. Coquin (René). Vestiges de concélébra-
tion eucharistique chez les melkites
les Coptes et les Éthiopiens. (Le
Muséon, 80, 1967, p. 37-46). — La con-
célébration se cherche encore dans
l'Église catholique. Les justifications ne
font pas défaut mais sont souvent de
faible valeur historique. L'étude
veut montrer l'existence de la con-
célébration dans certains rites orientaux.
Outre les liturgistes, l'article intéressera
d'autres chercheurs à cause de
de trois mss : Messine, Univ., gr.
117 et Vatican gr. 1970 et 2281. E. M.
151
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
126. Corbin (Henry). De la Bibliothèque
à la Bibliothèque iranienne.
actif. Mélanges d'Art et de
offerts à Julien Cain, t. II, 309-
320). — Historique de la « Bibliothèque
iranienne » suivi de la liste des
de mss publiés en Iran. C. P.
127. Corbin (Solange). Miracula beatae Ma-
riae semper virginis. (Cahiers de
médiévale. Xe-XIe siècle, 1967,
409-433). — Dans sa recherche de la
musique de l'office rythmique Gaude
mater ecclesia pour la Conception de la
Vierge au 8 décembre, l'a., amené à
dépouiller de nombreux bréviaires
s'est arrêté à un aspect commun
de tous les offices, vers ou prose : leur
utilisation des miracles de la Vierge.
Un exemple extrême de cette utilisation
se trouve dans le ms Rome, B. Naz.,
Sessor. 146 (originaire de Pérouse) dont
il donne le texte, discute l'origine, la
date. Il se livre à une enquête
donnant les cotes de nombreux
mss consultés. C. P.
128. Cordoliani (A.). Les manuscrits de com-
put de l'abbaye du Mont-Saint-Michel.
(Horae eruditae, 1966, 55-65). — Des
254 mss conservés aujourd'hui à Avran-
ches, trois seulement contiennent des
textes de comput : mss 114, 135, 236
que l'a. examine dans l'ordre
Le plus ancien (236) écrit soit
en 1006-1007, soit en 987-988 d'une
belle main régulière avec initiales de
et rubriques comporte 13 cahiers;
la matière du comput qui commence
au verso du f. 88 se présente sous forme
d'un traité anonyme et est intitulé
Excerptiones de Beda super computum
(nombreuses lacunes). Le ms 114
en réalité deux mss du,. XIIe s.
avec des traités de Raban Maur. Le
ms 135 donne les tableaux perpétuels
contenant les lettres de comput. Mss
cités : Saint-Gall 913; Cambridge, Trin.
Coll., 1369; Genève 50 (écrit vers 804);
Milan, B. Ambros., H. 150. C. P.
129. Corsini (Eugenio). In margine a una
traduzione dell' « In Ioannem » di Origene.
(Studi in onore di A. Pincherle, I, p. 146-
169). — En préparant une traduction
du texte, E. C. a été conduit à examiner
de près la valeur de l'édition donnée
par E. Preuschen (Origenes Werke,
t. IV, Leipzig, 1903) et les corrections
proposées. Plus de 130 passages sont
ainsi discutés (table p. 168-169) qui
intéressent les mss Munich gr. 191, 208
et Venise, B. Marc, gr. 43. F. M.
130. Corti (Maria). Una lenzone poetica del
sec. XIV in veneziano, padovano e trevi-
152
sano. (Dante e la cultura veneta. Atti del
Convegno di Studi, Firenze, Olschki,
1966, 129-42). — Pubblica tre sonetti
dialettali segnalati da Iole Scudieri
Ruggieri, che occupano il f. 39V del
ms Colombino della Biblioteca Capitolare
di Siviglia (7. 1. 31). Secondo la scopri-
trice, seguita poi dal Monteverdi, i tre
sonetti
de' Rossi,
sarebbero
soprattutto
da attribuire
sulla scorta
a Nicolô
del
confronto con un altro codice che con-
tiene le Rime di Nicolô, il Vat. Barber.
3953. La Corti dimostra invece che « i
tre sonetti, corne si addice a una bella
tenzone, hanno tre distinti autori, nes-
suno dei quali è Nicolô de' Rossi. »
G. P. M.
Cottet (André). Voir n° 421.
131. Cotton (Juliana Hall). Politian and Fra
Urbano Averroista's « Expositio ». (Ma-
nuscripta, 12, 1968, p. 104-106). — The
copy of Fra
Averroës' Commentary
Urbano's onExpositio
Aristotle's
of
Physics sent to Politian (1454-94) by
Fra Antonio Alabanzi must have been
a copy printed at Venice by Bernardino
Stagnino Nov. 14, 1492; if this be correct
the chronology of Politian's teaching
career must be altered. In his letter to
Alabanzi, Politian mentions the two
hymns to the Madonna which he sent
to Alabanzi, "O Virgo Prudentissima"
and "Ecce Ancilla Domini." They are
preserved in two 15th cent. Florentine
mss— B. Laur., XC. sup. 37, f. 99v-101r,
and B. Naz. Centr. Magliab. XXXV,
225, f . 154v-156r, and two 16th cent, mss,
Monte Cassino 418, p. 398-401, and
Escorial lat. & 8, f. 495V. J. G.
Couderc (P.). Voir n° 294.
Courtonne (Yves). Voir n° 45.
132. Simplicius'
Coxon (A. H.). The Ms. Tradition of
"Physics." (Classical
commentary
Quarterly,
on Aristotle's
18, 1968,
p. 70-5). — Discusses mss Laur. 85. 2,
Marc. gr. 227, 229, and suggests an
adjustment to the stemma proposed by
Diels. N. G. W.
133. Daems (W. F.). Boec van Medicinen in
Dietsche. Een middelnederlandse compila-
tie van Medisch-Farmaceutische literatuur
Leiden, Brill, 1967, in-8°, vi-361 p.
Prix : 60 florins. — L'édition d'un texte
médiéval demande toujours une
paléographique. Lorsqu'il s'agit
d'un livre de médecine une compétence -e./
médicale est également nécessaire. On a
vu des éditions de livres de ce genre
qui n'étaient pas parfaites, faute d'avoir
pu réunir ces deux qualifications.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
M. Daems s'y connaissant aussi bien
en paléographie qu'en médecine,
ne laisse rien à désirer. De plus,
une plume alerte rend la lecture de cette
thèse scientifique presque passionnante.
Nous ne pouvons entrer ici dans
des données médicales que fournit
ce livre, mais on nous permettra de
qu'il enrichit la connaissance de
la médecine du moyen âge, tout comme
la connaissance de la psychologie de
l'époque; il suffît de lire les
des médecins d'alors pour guérir
la mélancolie et les chagrins d'amour !
On peut déceler trois auteurs et (ou)
réviseurs : les frères Thomas, Gérard et
Aernt, tous de l'ordre des Franciscains.
Il semble que la traduction de la
latine ait été faite vers la fin
du XIVe s. Après l'analyse des sources
— influence arabe (p. 34 sv.) et celle de
Thomas de Cantimpré (p. 30-34), — l'a.
nous décrit les principaux mss : Utrecht,
Univ., 1328; La Haye, B. R., 71. H. 45;
Paris, Arsenal, 8216 et Cologne, Hist.
Arch., W. 4° 279. Autres mss cités :
Breslau, Gymn. Magdalena (s. cote);
Bruxelles, B. R., 3701-15 et 15624-
15641; Florence, Laur., Ashb. 116; La
Haye, 1905
BPL. B. R.,et73.
BPL.
J. 8;2566
Leyde,
ainsi
Bibl.
queUniv.,
Cod.
Voss. Chimicus O. 6; Londres, B. M.,
Harl. 1684; Vatican, Borgh. 86. L'a.
nous donne plusieurs tableaux et stem-
mata qui permettent de se rendre
compte des influences diverses et des
filiations. Une concordance des quatre
mss principaux (p. 94) permet de saisir
aisément l'essentiel de la démonstration.
Le texte est édité (p. 103-215) d'après
les mss d'Utrecht et de Paris. Une
explication des termes médicaux
(ou plutôt pharmacologiques) facilite la
compréhension pour les non-initiés, tout
comme le synonymarium des noms
moyen-néerlandais des plantes qui
le « livre des plantes ». L'index
est parfait. On est heureux de pouvoir
signaler ce livre qui est un modèle de
probité et de science.
E. Manning
134. Daly (Lowrie J.). The Conclusions of
'Politics,'
Walter Burley's
Books I toCommentary
IV. (Manuscripta,
on the
12, 1968, p. 79-92). — Brief sketch of
Burley's career, a few words on
training, the three types of
— ad litteram, ad sensum, ad sen-
tentiam, and the minute subdivision of
the text, study-helps-lists of principal
questions, series of propositions made up
from key sentences of the commentary,
and series of conclusions, which were
,,the fruit of the whole argumentation
and discussion... the end result of the
intellectual research done." Printed are
the conclusions of Books I- IV, with
of some of them, from Vatican,
Borgh. 129 (presentation copy to Pope
Clement VI). Other mss mentioned are
Cambridge, Gonville and Caius 668
(Burley's Questiones on the Periherme-
neias, in 1301); Paris, B. N., lat. 16130
(Burley's Tractatus de puritate artis
logice). J. G.
135. Damascius. Vitae Isidori Reliquiae, edi-
dit Clemens Zintzen. Hildesheim, 1967,
xiii-376 p. in-8°. — Vers les années 500
de notre ère, Damascius, philosophe
dédiait à son élève Theodora
la Vie de son maître Isidore, travail
pour la connaissance des faits,
des institutions et surtout de la pensée
de cette époque, car l'a. n'y a pas
présenté Isidore mais encore
philosophes, ses contemporains
ou d'Alexandrie, païens ou
entre lesquels s'élevaient de
controverses.
L'œuvre de Damascius est perdue, mais
il en subsiste des résumés et des extraits
grâce auxquels on a essayé de la
La première tentative en ce
sens est due à R. Asmus (Das Leben des
Philosophen Isidoros von Damaskios aus
Damaskos, Leipzig, 1913) qui en a fait
une restitution avec traduction
mais sans le texte grec. Le fil
qui permet de suivre le
de l'oeuvre se trouve dans
Photius. L'illustre patriarche du IXe s.
fournit en effet dans son inestimable
Bibliothèque la charpente de la Vita
qu'il a lue par deux fois (§§ 1-230 et
231-312). Ses données peuvent être
par des extraits de Suidas, où
apparaissent des échantillons plus
du vocabulaire de Damascius.
L'a., dans son édition, a réservé les pages
de gauche à YEpitome de Photius, celles
de droite aux passages correspondants
de Photius lui-même (deuxième lecture)
et de Suidas : du moins en est-il ainsi
jusqu'à la p. 299; à partir de la p. 300
YEpitome de Photius (§§ 231-312) se
continue sur les deux pages, suivi des
fragments douteux ou de place
d'une notice de Photius et enfin
de quatre index.
Pour l'établissement du texte de
l'a. s'est basé sur deux hyparché-
types indépendants l'un de l'autre : le
Marcianus gr. 450 (A), beau ms écrit
sur deux colonnes, daté de la seconde
moitié du Xe s., qui avait déjà été utilisé
par Bekker dans son édition de la
Bibliothèque de Photius parue en 1824-
1825 et le Marcianus gr. 451 (M) de la
seconde moitié du XIIe s., qui, d'après
Severyns (Recherches sur la Chresto-
153
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
mathie de Proclos, lre partie, Le codex 239
de Photius, t. I : Étude paléo graphique et
critique, Paris, 1938), a été copié sur un
exemplaire de la Bibliothèque corrigé par
Aréthas. Bien que plus tardif et
moins d'autorité, ce dernier codex
mérite parfois d'être pris en
Pour les fragments de Suidas,
M. Zintzen a reproduit l'édition de Ada
Adler, en en conservant les sigles.
Alice Leroy-Molinghen.
136. Danzer (Robert). Nikolaus von Kues in
der Vberlieferungsgeschichte der lateini-
schen Literatur nach Ausweis der
Handschriften aus seinem Besitz.
(Mitteilungen und Forschungsbeitrâge der
Cusanus-Gesellschaft, 4, 1964, S. 384-
394). — Die ,,humanistischen"
aus dem Besitz des Nikolaus
von Kues werden ordnend zusammen-
gestellt, wobei die Londoner Hss. ,,den
AnlaB und das Material" bieten, die
Kueser und Briïsseler Codices jedoch
mitberucksichtigt werden. London, B.
M., Cod. Harl. 1347, 2480, 2497, 2620,
2637, 2652, 2668, 2672, 2674, 2724, 2728,
2738,Cus.
Cod. Addit.
Brux.
2773,177-184;
3261,
11035;3487,
3920-23,
Brùssel,
Kues,
9142-45,
3729,
Hospitalbibl.,
Kônigl.
4241,
9581-95,
Bibl.,
5692;
10026-32, 10054-56, 10615-729; Brixen,
Seminarbibl., Cod. Brix. A. 14. G. L.
Dawsons. Voir n° 182, 530 et 534.
Darrouzès (Jean). Voir n° 609.
137. De Andres (Gregorio). Catalogo de los
codices Griegos desaparecidos de la Real
Biblioteca de El Escorial. El Escorial,
1968, 374 p. in-8°. — [Sera recensé.]
138. De Angelis d'Ossat (Guglielmo). Pre-
ludio romano del Bramante. (Palladio,
16, 1966, p. 83-102, 10 fig.). — Se réfère
aux mss Vatican, Barb. lat. XXX, 489;
Barb. lat. 4424 (Giuliano da Sangallo);
Vat. lat. 7915; et à des dessins conservés
à Londres au Musée Soane (dans le
Codex Coner, étudié et publié par
T. Ashby Jr., dans Papers of the British
School at Rome, II, 1904) et dans la
Chatsworth. F. M.
139. Délaissé (L. M. J.). A Century of Dutch
Manuscript Illumination, Berkeley-Los
Angeles, University of California Press,
1968, 102 p., 161 pll., in-4°. (California
Studies in the History of Art.) — [Sera
recensé.]
140. Delvoye (Charles). L'art byzantin. Paris,
Arthaud, 1967, 462 p. in-8°, 220
en héliogravure et 4 pli. en
couleurs hors texte, 36 plans d'édifices.
154
(Art et Paysages, 27). — M. Charles
Delvoye est professeur d'archéologie
byzantine à l'Université de Bruxelles.
Il y enseigne également l'archéologie
classique et paléochrétienne. Sa
profonde de l'art byzantin
lui a permis de rédiger l'un des meilleurs
manuels d'histoire de l'art byzantin
publiés en ces dernières années. On peut
en effet considérer cet ouvrage comme
remplaçant en partie celui de Charles
Diehl, Manuel d'art byzantin, en deux
tomes et publié en seconde édition à
Paris en 1925 et 1926. Bien qu'un peu
vieilli, cet ouvrage monumental (xvi-
480, 481-946 pages) mérite encore d'être
consulté sur de nombreux points de
détail.
La maison d'éditions Arthaud a publié
cette nouvelle histoire de l'art byzantin
avec sa magnificence accoutumée, dans
la collection bien connue Art et Paysages.
Ce somptueux volume combine à la fois
l'utilité du manuel et la beauté d'un
riche et agréable album. Celui-ci
en effet un choix abondant et
suggestif de 220 photographies en
la plupart parfaitement réussies.
Je suis certain que tous les spécialistes
de l'art byzantin rendront hommage à
l'intelligence qui a présidé aux choix
des illustrations.
Dans cette recension pour Scriptorium,
je mettrai l'accent sur les mss enluminés
que l'a. a mentionnés et décrits plus ou
moins brièvement. Mais, avant de
cette liste de mss byzantins à
je survolerai rapidement ce
ouvrage, afin que l'on puisse
se former quelque idée de son ampleur
et de son ordonnance.
En voici donc les grandes divisions.
Après une introduction générale, l'a.
décrit sommairement, en guise de
ce qu'il appelle les antécédents
de l'art byzantin, c'est-à-dire l'art
dans les provinces orientales de
l'Empire romain avant Constantin.
lui-même se divise en quatre
grandes parties. Chacune de celles-ci
(sauf la deuxième) est répartie en huit
sections : la situation historique,
(religieuse et profane), la
monumentale (mosaïques et
(peinture religieuse et profane),
les icônes, les miniatures, la sculpture,
les arts somptuaires, et enfin l'influence
de l'art byzantin en Europe occidentale.
Tel est le schéma général des sections à
l'intérieur de chacune des grandes parties
de l'ouvrage. Ces quatre parties sont
d'ailleurs conformes à celles qui sont
traditionnelles dans des manuels de ce
genre. La première, intitulée « les
créatrices », couvre quatre siècles :
de la fondation de Constantinople à l'in-
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
terdiction des images (vers 720). La
deuxième intitulée « la crise iconoclaste »
traite de l'art dans l'empire byzantin
des années 720 à 843. La troisième
« l'apogée, le classicisme byzantin »,
étudie l'art byzantin à son zénith, des
Macédoniens à la prise de
par les Croisés (843-1204). Dans
la quatrième et dernière partie, à laquelle
l'a. a donné un titre évocateur « les feux
du crépuscule », il décrit, plus
que dans la partie précédente,
l'art byzantin à l'époque de l'empire
latin de Constantinople (1204-1261) et
de la renaissance des Paléologues (1261-
1453).
L'ouvrage proprement dit s'achève à la
p. 383. Deux pages et douze lignes
trop succinctement à mon gré,
Byzance après Byzance, mais l'a., qui
est un spécialiste de l'architecture
devait veiller à l'équilibre des
masses, je veux dire à celui des
parties et des divers chapitres de
sa vaste synthèse. Suivent trente-six
plans d'édifices (la plupart des églises);
très clairs et généralement pourvus d'une
échelle en mètres, ils constituent un
complément bienvenu et vraiment utile
aux chapitres relatifs à l'architecture.
L'a. a eu également l'excellente idée
d'ajouter un glossaire de termes
en usage dans les manuels d'art
byzantin.
La bibliographie (p. 407-426) est,
dire, un chef-d'œuvre du genre.
L'a. n'a retenu que les publications les
plus importantes et les plus récentes
(un ouvrage aussi important que le
Manuel d'art byzantin de Charles Diehl,
deuxième édition, 1925 et 1926, n'y
figure pas, parce qu'il n'est pas récent,
mais il n'en demeure pas moins
Cette abondante et exacte
des études contemporaines sur
l'art byzantin (entendu au sens le plus
large) n'est pas arrangée par ordre
alphabétique, mais bien par ordre de
matières. Elle comprend d'abord des
ouvrages généraux : histoires de l'art
byzantin, esthétique de l'art byzantin,
catalogues d'expositions et de musées,
monographies rangées par pays et par
sites, enfin les ouvrages généraux sur
les thèmes suivants : iconographie,
peinture monumentale, icônes,
miniatures, sculpture, arts somptuaires,
influence de l'art byzantin en Europe
occidentale et centrale. La seconde
de la bibliographie est divisée en
quatre parties, qui correspondent aux
quatre parties principales de l'ouvrage.
Elle fournit toutes les indications
sur les récents ouvrages et articles
relatifs à ces quatre périodes. Ouvrages
et articles sont disposés à l'intérieur de
chaque période, d'après le schéma que
j'ai mentionné plus haut : architecture,
peinture monumentale, etc. Cette très
riche bibliographie de publications
est un incomparable instrument
de travail.
Suivent trois tables, également utiles :
la table des illustrations, la table des
trente-six plans d'édifices; enfin la table
des principaux noms cités (noms
et noms de personnes). Enfin
une table analytique des matières
cet opus magnum.
Un spécialiste de réputation
nous offre, en ce splendide volume,
le fruit succulent d'une érudition
mûrie et nous met sous les
yeux quelques-unes des plus belles
« images » de l'art byzantin. Avant de
clore ce compte rendu, je remarquerai
que les pages sur l'architecture m'ont
paru les meilleures, parce qu'elles
une connaissance directe et
des monuments.
Il me reste à remplir la promesse que
j'ai faite plus haut, et à donner la liste
des mss à peintures byzantins (au sens
le plus large) que Charles Delvoye a cités
et commentés au cours de son ouvrage.
Je suis l'ordre alphabétique des dépôts.
Êrivan, Bibliothèque du Matenadaran:
Évangile d' Etchmiadzin (VIe s.) (cote
non indiquée), p. 112; pi. 39 : Adoration
des Mages (folio non indiqué). Florence.
Bibl. Laurentienne : Évangile de Rabbula
(fin du VIe s.) (cote non indiquée), p. 112;
pi. 36 : Crucifixion du Christ (folio non
indiqué). Leningrad, Bibl. publique:
Évangéliaire de Leningrad (daté 835)
(cote non indiquée), p. 179; pi. 84 :
f. 263r. Londres, British
Museum: Genèse de Cotton (fin du Ve
ou VIe s.) (cote non indiquée) (23
conservées), p. 110-111 et 336; pas
de planche. — , British Museum:
(Tétraévangile?), Codex Burney 19
(Xlle s.), p. 273; pi. 143 : portrait de
l'évangéliste S. Matthieu, f. Iv. Milan,
Bibl. Ambrosienne : L'Iliade de l'Ambro-
sienne (Ve-VIe s.?) (cote non indiquée),
p. 91, 107-108 (58 miniatures); pas de
planche. Moscou, Musée historique:
Psautier Chloudov (815 et années suiv.?)
(cote non indiquée), p. 179-180; pi. 86 :
S. Pierre et Simon le Magicien, Nicéphore
et Jean le Grammairien (folio non
—, Musée historique: gr. 407
Nouveau Testament et Psaumes (vers
1300), p. 366; pi. 206 : prophète Habacuc,
f. 502v. —, Bibl. Lénine: Évangile de
Khitrovo (exécuté vers 1390, peut-être
par Théophane le Grec) (cote non
p. 367; pi. 210 : S. Jean l'Évan-
géliste et Prochoros, f. 2. Munich, Bibl.
nationale: slave 4 « Psautier serbe » (fin
du XIV« s.), p. 367; pi. 211 : sujet non
155
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
indiqué, f. 124V. Oxford, Bibl. Bodléien-
ne: Typikon de Lincoln College, le typi-
kon du couvent de la Théotokos de la Sûre-
Espérance (achevé en 1399-1400) (cote
non indiquée), p. 366 et 379; pas de
planche. Paris, Bibl. nationale:
de Sinope (VIe s.) (cote non
p. 111; pi. 37 : festin d'Hérode
(folio non indiqué). — , B. N. : Évangé-
liaire, Supplément grec 905, 2e moitié du
VIIIe ou lre moitié du IXe s.), p. 179;
pi. 85 : portrait de S. Matthieu, f. 54V.
— , B. N. : Sacra Parallela de Jean
grec 923 (IXe s.? en Palestine?),
p. 180; pas de planche. — , B. N. : Recueil
d'homélies de Grégoire de Nazianze,
pour Basile Ier, grec 510 (entre 880
et 883), p. 263, 267-269; pas de planche.
— , B. N. : Psautier, grec 139 (l™ moitié
du Xe s.), p. 269-270; pi. 137 : David
et son troupeau, f. 1*. —, B. N.: Thé-
riaca de Nicandre de Colophon,
grec 247 (Xe s.), p. 270; pi. 139 :
les jardins purifiés, f. 47V et 48. — , B. N. :
Évangile (Tétraévangile?), grec 70 (copié
en 964), p. 270; pas de planche. — , B. N. :
Évangile (Tétraévangile?), grec 64 (XIe
s.), p. 272; pas de planche. — , B. N. :
Évangile (Tétraévangile?), grec 74 (XIe
s.), p. 272; pas de planche. — , B. N. :
Homélies de Saint Jean Chrysostome, ms
exécuté pour Nicéphore III Botoniate
(entre 1071 et 1081) (cote non indiquée),
p. 272; pi. III en couleurs, devant la
p. 273 : Nicéphore III entre Jean
et S. Michel, f. 2V. — , B. N.:
Homélies de Jacques de Kokkinobaphos,
grec 1208 (début du XIIe s.), p. 272-273;
pas de planche. — , B. N. : Évangile
(Tétraévangile?), gr. 54 (XIIIe s.),
p. 365 (gréco-latin); pas de planche.
— , B. N. : Œuvres d'Hippocrate, grec
2144 (écrit entre 1340-1345), p. 366;
pi. 208 : portrait d'Hippocrate, f. 10v.
— , B. N. : Opuscules du moine Joasaph,
grec 1242 (écrit après 1354), p. 366;
pi. 209 : Jean VI Cantacuzène présidant
un concile. — , B. N. : Livre de Job, grec
135 (écrit en 1362), p. 367; pi. 212 : les
amis revenus chez Job, f. 242V. — , B. N. :
Codinus et autres opuscules, grec 1783
(lre moitié du XVe s.), p. 366-367;
pi. 207 : Joseph II patriarche de
(1416-1439), f. 98V. Vatican,
Bibl. Vaticane: Ptolémée du Vatican,
Vat. gr. 1291 (entre 813 et 820), p. 179;
pi. 83 : le char d'Hélios et les signes du
Zodiaque, f . 9. — , B. V. : Topographie
chrétienne de Cosmas Indicopleustès, Vat.
gr. 699 (2e moitié du IXe s.), p. 269; pas
de planche. — , B. V. : Rouleau de Josué,
Pal. gr. 431 (1™ moitié du Xe s.) p. 270;
pi. 138 : la mort du roi de Ai et l'érection
d'un autel, feuille XI. —, B. V. : Méno-
loc de Basile II, Vat. gr. 1613 (exécuté
vers 985, 430 miniatures), p. 271; pi. 141 :
156
Christ lisant parmi les Juifs, f. I. — , B.
V.: Psautier grec, Vat. gr. 1297 (début
du XIIe s.), p. 272; pas de planche.
—, B. V. : Homélies de Jacques de
Vat. gr. 1162 (début du
XIIe s.), p. 272-273; pi. 142 : la faute
d'Adam et d'Eve, f . 33. — , B. V. :
bulgare de la Chronique de
Manassès, Vat. slav. II (1344-
1345), p. 369; pi. 213 : l'invasion des
Russes en Bulgarie sous Sviatoslav,
f. 178V. — , B. V.: (titre non indiqué,
peut-être Tétraévangile?), Vat. syr. 559
(1220), p. 369; pi. 214 : entrée du Christ
à Jérusalem, f. 105r. Rossano, Trésor
de la Cathédrale Saint-Marc : Évangile de
Rossano (VIe s.) (cote non indiquée),
p. 111; p. 110 : photographie d'un des
canons de concordance; pi. 38 :
du Christ devant Pilate;
des trente deniers et pendaison de
Judas (folio non indiqué). Sinaï,
de Sainte-Catherine: Évangéliaire,
grec 204 (2e moitié du Xe s.), p. 270; pas
de planche. — , Turin, Bibl. Nationale:
Manuscrit de Théodoret, Ms B. 12 (Xe s.),
p. 270-271; pi. 140 : médaillons de six
prophètes, f. 12r. Venise, Bibl. Mar-
cienne, Psautier de Basile II (début du
XIe s.) (cote non indiquée), p. 271-272;
pas de planche. Vienne, Bibl. Nationale,
Dioscoride de Vienne (vers 512) (cote non
indiquée), p. 108; pi. 35 : la donatrice
Juliana Anicia (folio non indiqué).
— , B. N.: Genèse de Vienne (VIe s.)
(cote non indiquée), p. 109 (et p. 191);
pi. 33 : rencontre d'Éliézer et de Rébecca
(folio non indiqué); pi. 34 : le Déluge
(folio non indiqué).
A la p. 365, simple mention de six mss
bibliques enluminés, exécutés à
après 1204 et avant 1261.
Amand de Mendieta
141. De Marinis (Tammaro). Un enlumineur
ombrien du XF« siècle: Jacopo da Fa-
briano. (Humanisme actif. Mélanges d'Art
et de Littérature offerts à Julien Cain, II,
259-260). — En décrivant un ms exécuté
pour Isabelle d'Aragon, épouse du duc
de Milan, Gian Galeazzo Sforza, l'a.
avait supposé que l'artiste ayant décoré
la première page du De rege et regno
de S. Thomas d'Aquin, conservé à
Valence, pouvait être Jacopo da Fa-
briano, horloger et enlumineur. Il est
en mesure désormais de l'affirmer à la
suite de comparaisons de cette œuvre
avec les enluminures de deux mss signés
par l'artiste : Vatican, Chigi H. VIII. 249
(un Cicéron aux armes du cardinal
Francesco Todeschini-Piccolomini) et
Vat. lat. 1816 (un Diodore de Sicile aux
armes de Pie II). Mention de mss signés
du même artiste mais d'inspiration
: Vatican, Vat. lat. 493 (daté de
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
1456), 1799 et 1882 (ayant appartenu à
Christine de Suède); Ghigi H. VIII. 241.
C. P.
142. Demetrius Triclinius. An unpublished
Treatise by Demetrius Triclinius on Lunar
Theory. Edited with Introduction and
Notes by Wasserstein (A.). (Jahrbuch
der Osterreichischen Byzantinischen Ge-
sellschaft, 16, 1967, p. 153-174, 2 pll.). —
Le texte est collationné sur neuf mss :
Cambridge, Trin. Coll., O. 15. 15; Univ.
Libr. Ii. 4. 12; Escurial, I-O-10; Modène
gr. 215;10;Munich
Savile Paris gr.gr.2381,
482; suppl.
Oxford,gr. Bodl.,
1159;
Vatican, Barb. gr. 16. Autres mss
: Londres, B. M., Add. 11886;
Oxford, Bodl., Barrocc. 109. J. T.
143. Demus (Otto). Zur Pala d'oro. (Jahrbuch
der osterreichischen Byzantinischen Ge-
sellschaft, 16, 1967, p. 263-279, pi.). —
Dans cette étude sur la Pala d'oro de
Venise l'a. fait des rapprochements avec
les miniatures du Paris gr. 74. J. T.
144. Dennis (George T.). An unknown
Emperor, Andronicus V Palaeologus
1400-1407?). (Jahrbuch der
Byzantinischen Gesellschaft, 16,
f.1967,
conservée
133-133V,
p. 175-187).
dans
et uneParis
Vienne,
lettre
—gr.de
Une
Phil.
968,
consolation,
monodie,
gr.
f. 1-5V,
241,
rendent très probable que l'empereur
Jean VII Paléologue ait eu un fils :
Andronic V Paléologue, mort à l'âge de
sept ans. L'a. publie les deux textes.
Autres mss mentionnés : Vatican gr.
162 et 568. J. T.
Denomy (Alexander J.). Voir n° 487.
145. Den Tempel onser Sielen, door de Schrijf-
ster der Evangelische Peerle. Ingeleid
en kritisch uitgegeven door A. Am-
pe, Antwerpen, Ruusbroecgenootschap,
1968, 656 p., in-8°. Prix : FB 810 et 855.
(Studiën en Tekstuitgaven van Ons Gees-
telijk Erf, 18). — [Sera recensé.]
146. De Rijk (L.). Some new Evidence on
twelfth century logic: Alberic and the
School of Mont Sainte- Geneviève (Mon-
tani). (Vivarium, 4, 1966, p. 1-57.) —
II s'agit d'une étude sur les œuvres
d'Albéric qui a eu une grande influence
en tant que maître de l'école de Sainte-
Geneviève. Dans ses œuvres on
une préoccupation de réagir contre
les opinions d'Abélard. Les idées de
Boèce sont de même souvent l'objet des
discussions. Cette étude très fouillée,
qui offre de larges extraits des œuvres
d'A., s'appuie sur les mss suivants :
Vienne, Pal. lat. 2486 et Wolfenbûttel
56. 20. Aug. 8°. En passant sont
: Berlin lat. fol. 624; Padoue,
Univ., 2084 et Paris lat. 15141 et
15015. E. M.
147. — . Some notes on the twelfth century
Topic of the three (four) human evils and
of Science, Virtue and Teaching as their
Remedies. (Vivarium, 5, 1967, p. 8-15).
— Cette étude qui a trait à la
et à la morale fait appel aux mss
suivants : Londres, B. M., add. 16380;
Munich lat. 14763; Oxford, Bodl., auct.
F. 3. 8 et Laud. lat. 67; Paris lat. 8083.
E. M.
148. De Robertis (Domenico). Tradizione
veneta e tradizione estravagante délie rime
dell « Vita Nuova ». (Dante e la cultura
veneta, Atti del Convegno di Studi, Fi-
renze, Olschki, 1966, 373-84.) — Ampia
discussione sulla tradizione manoscritta
délia Vita Nuova. G. P. M.
149. Deschamps (J.). Handschriften uit het
Sint-Agnesklooster te Maaseik. (Album
Dr. M. Bussels, Tongeren, 1967, p. 167-
194, 4 pli.). — Aucun couvent de
des Pays-Bas n'a possédé autant
de mss que celui de Sain te- Agnès à
Maeseyck et aucun ne nous en a légué
autant. Selon les calculs de l'a. la maison
posséda au moins 166 mss. Jusqu'ici il en
a retrouvé 68 (63 en moyen-néerlandais
et 5 en latin). Après un aperçu de
l'histoire du couvent (1429-1797) et de
l'histoire de la bibliothèque, il décrit,
selon l'ordre chronologique, les 68 mss
retrouvés aux bibliothèques suivantes :
Bruxelles, B. R.; Budapest, B. N.
Széchény; Francfort, Univ.; Gand, Univ.;
Groningue,
La
GrandHaye,
Sémin.;
B.Univ.;
R.;Univ.;
Houston,
Leyde,
Londres,
Univ.;
Publ.B.Liège,
Libr.;
M.;
Munich, Staatsbibl.; Utrecht, Univ. et
Wittem, couv. Rédemptoristes. 24 mss
sont datés : Bruxelles 4302-05 (1469);
Budapest, B. N. Széchény, ms holl. 4
(1458 ou 1459); Gand, Univ., 1301
(1476); Groningue, Univ., 216 (1435);
La Haye, B. R., 70. E. 12 (1450); 70. E.
14 (1464); 70. E. 15 (1458); 73. H. 3
(1445); 73. H. 6 (1431); 73.H. 9 (1473);
73. H. 10 (1427); 73. H. 11 (1478);
73. H. 16 (1471); 73. H. 18 (1445); 73. H.
19 (1435); 73. H. 20 (1445); 73. H. 21
(1545-1547); 73. H. 32 (1451); Leyde,
B. P. L., 2541 (1484); Liège, Univ., 2328
(1504); Utrecht, Univ., 2. E. 15 (1445),
5. E. 17 (1497), 5. E. 18 (1442), 5. E. 22
(1403). Pour terminer, l'a. traite des
copistes et donne une liste de 60 mss
et de 15 imprimés d'après un inventaire
dressé en 1795 par la dernière prieure
157
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
de Sainte-Agnès : Marie-Josèphe Bollen.
Un spécimen de l'écriture des quatre
premières copistes est donné par des
fac-similés de Groningue, Univ., 216,
f. 73V; Houston, Publ. Libr., 2, f. 183V;
La Haye, B. R., 70. E. 15, f. 218ra;
Leyde, B. P. L., 2541, f. 347V. Autres
mss mentionnés : Bruxelles 21867,
21943 et II 7265. J. T.
Deshusses (Jean). Voir n° 43.
Dettweiler (Frieda). Voir n° 603.
150. Deuchler. Der Ingeborgpsalter. Berlin,
Walter de Gruyter, 1967, xv-218 p.
Prix : DM 94. — [Sera recensé.]
151. De Voght (H.). Humanistica Lovanien-
sia, edenda curavit Iosephus IJsewijn.
Louvain, Librairie Universitaire, 10,
Muntstraat, 1968, m-160 p. in-8°. (Uni-
versitas Gatholica Lovaniensis, Semina-
rium Philologiae Humanisticae, Studio,
et Textus Neolatini, vol. XVII). —
[Sera recensé.]
152. De Vooght (Paul). C. r. de Benrath
(G. -A.), Wyclifs Bibelkommentar, Berlin,
1966. (Revue d'Histoire ecclésiastique,
62, 1967, p. 830-834). — Le recenseur
s'accorde avec l'a. pour reconnaître que
W. fut à la fois l'homme le plus enraciné
qui soit dans le moyen âge et l'Antiquité
chrétienne et celui qui a attaqué la
constitution de l'Église de son époque
avec un radicalisme dépassant à certains
égards celui de Huss, de Luther et de
Calvin, mais il s'écarte de lui dans la
détermination des causes de cette
révolutionnaire. Pour M. B., elles
résident dans la philosophie réaliste
adoptée par W. Pour Dom De V., ce
sont au contraire les convictions
et théologiques qui ont poussé
W. vers le réalisme : son hétérodoxie
ne prend pas sa source dans une
de la pensée abstraite, mais dans
une révolte contre l'Église hiérarchique,
ses structures et ses pratiques. Du point
de vue de Scriptorium, il faut signaler
ici la constation faite au début de la
recension et selon laquelle les
de W. sur la Bible sont tous
inédits 1 On s'associera au vœu de dom
De V. de voir cette situation incroyable
prendre fin aussitôt que possible. H. S.
153. Devos (Paul). Le panégyrique de Saint
Etienne par Hésychius de Jérusalem.
(Analecta Bollandiana, 86, 1968, p. 151-
172). — Un seul ms de ce panégyrique
est connu : le Sinaïticus grec 493, qui est
édité ici. E. M.
158
154. Didymos der Blinde. Kommentar zu
Hiob (Tura-Papyrus). Teil I,
zu Hiob Kap. 1-4; Teil II, Kommentar
zu Hiob Kap. 5, 1-6, 29, in Zusammen-
arbeit mit dem âgyptischen Museum zu
Kairo, herausgegeben, ubersetzt, erlà'u-
tert von Albert Henrighs (Papyrolog-
ische Texte und Abhandlungen, 1 & 2).
Bonn, R. Habelt Verlag, 1968, in-4°,
333 + 219 p. — Parmi les papyrus de
Toura, découverts en 1941, se trouvait
aussi le Commentaire sur Job, un
perdu de Didyme l'Aveugle. Le
codex n'est pas complet, il a conservé
les p. 1-192 et 209-408, c'est-à-dire le
commentaire sur Job 1, 1-6, 29; 7, 20-8,
21; 9, 10-15, 22 et 15, 26-16, 2. L'édition
des p. 1-192 (sur Job 1, 1-6, 29), qui
inaugure la nouvelle collection Papy-
rologische Texte und Abhandlungen, est
due à A. Henrichs, tandis que la suite
sera éditée par D. et U. Hagedorn et
L. Koenen. Dans l'introduction (t. I,
p. 11-21) A. Henrichs donne les
nécessaires pour
le texte édité. Il a collationné le
texte du papyrus avec les fragments
connus par les catenae c'est-à-dire 1° les
mss Sinaï, gr. 3; Vatican gr. 749; Venise,
Marc, gr. 21 et 2° les fragments de la
recension de Nicétas édités dans la PG
t. 39 (Didymos); t. 64 (Jean Chrysos-
tome), t. 93 (Olympiodore et Poly-
chronios), t. 95 (les Sacra Parallela). Le
grand mérite de la traduction est qu'elle
est littérale et nous fait par conséquent
mieux comprendre le texte grec. Comme
les p. 193-208 du papyrus de Toura
manquent (commentaire de Job 6, 30-7,
19) l'a. a eu l'heureuse idée de publier
en annexe (t. II, p. 196-205) les
de ce passage conservés dans
Milan, Ambr., A. 148 inf.; Vatican gr.
749 et 750. J. T.
Dienst (Heide). Voir n° 644.
Di Franco (M. C). Voir n° 32.
155. Diller (Aubrey). Review of Moore
(John M.), The Manuscript Tradition of
Polybius, New York, Cambridge Univ.
Press, 1965. (The Classical Journal, 62. 4,
1966-67, p. 179). — To be added is
Phillipps 1563, formerly in Berlin, a
duplicate of Oxford, Bodl., 3368 and
Paris, B. N., gr. 2792; excerpts from
books 1-5 by Politian are in Paris, B. N.,
gr. 3069, f. 127V-134V. "The attribution
of three mss to the scribe Theodorus
Pelekanus (p. 46, 58, to) is a vagary
that will be troublesome sometime..."
Of Moore's questioning the date (947)
proposed by Diller the latter says that
if 947 does not suit, he will settle for 962.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Briefly discussed are the three part of the
whole manuscript tradition of Polybius.
J. G.
156. Dinkler-von Schubert (Erika)., ,Per
murum dimiserunt eum." Zur Ikono-
graphie von Ada IX, 25 und 2. Cor. XI,
33. (= Studien zur Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 79-92). — Der Aufsatz ent-
hàlt eine Zusammenstellung der Hand-
schriften, in denen die Flucht des Paulus
aus Damaskus und die Flucht Davids
vor Saul dargestellt ist : Rom, St. Paul
yor den Mauern, sog. Bibel von S. Cal-
listo; Manchester, John Rylands Libr.,
Ms. lat. 7; Oxford, Bodleian Libr., Auct.
D. 1. 13; Troyes 2391; Berlin, Ehem.
Staatsbibl., Ms. theol. lat. 2° 379;
Landesbibl., Ms. 824; London,
Brit.
Paris lat.
Mus.,22,Harley
8846, gr.
1527,
923; add.
Vat., 40731;
Barb,
lat. 4406; Vat. gr. 333, 752; Cod. Barb,
gr. 372; Moskau, Hist. Mus., Cod. add.
129; Wien, Nat. Bibl., 1198; Konstanz,
Rosgarten, Ms. 31; Weimar,
Clm 14159.
Fol. Max. 4; Miinchen, Staatsbibl.,
G. L.
157. Di Stefano (Giuseppe). L' opera oratoria
di Jean Courtecuisse e la letteratura pare-
netica del secolo X V. (Miscellanea di studi
e ricerche sul Quattrocento francese a cura
di Franco Simone, Torino, Giappichelli,
1967, p. 93-164). — Contrairement aux
sermons de Jean Gerson, dont le texte
pose aux philologues des problèmes
d'authenticité souvent inextricables, les
sermons de Jean Courtecuisse nous sont
parvenus dans des conditions
favorables, étant conservés
dans deux mss autographes : les mss
Paris, Arsenal, 2674 (contenant
le texte du sermon O vos omnes),
et B. N. lat. 3546 (contenant le texte de
vingt autres sermons). Leur étude
a permis à G. Di Stefano
de faire d'intéressantes observations sur
la technique de composition, sur la
l'érudition et le style, et sur la
forme de prédication de J. Courtecuisse,
tout en éclairant des questions propres
au genre oratoire et à la littérature
parénétique du XVe s. Parmi les
ayant appartenu à J. Courte-
cuisse, il cite les mss Paris, B. N., lat.
17162 (Papias) et 17895 (Térence). Il
mentionne quelques mss contenant des
sermons de J. Gerson : Paris, B. N.,
970 et 25552 (Dédit illi), et 24842 (Peni-
temini). Il se réfère fréquemment à un
écrit de Jacques de Vitry relatif à l'art
oratoire, conservé dans le ms Paris,
B. N., lat. 17509. Il note enfin la l/çon
,/ d'une épître de Pétrarque contenue
/ dans le ms Paris, Arsenal, 700. P. J.
158. Dobrzeniecki (Tadeusz). « Rozmyèlania
dominikanskie ». Prôba char aktery styki.
[= « Méditations dominicaines»]. (Pa-
mietnik literacki, Wroclaw-Warszawa-
Krakôw, 55, 1964, p. 319-339). — L'a.
donne une analyse approfondie du texte
d'un ms dernièrement réapparu, écrit en
polonais au couvent des dominicains à
Cracovie, en 1532, et appartenant
au couvent des sœurs
(ms 287) de la même ville. Le sujet
du ms est constitué par la description
de la Passion de Jésus-Christ, orné de
116 miniatures. Celles-ci sont décrites
dans une publication collective, traitant
l'ensemble des problèmes du ms en
question (voir le n° 553). L'a. mentionne,
en les expliquant, les œuvres les plus
importantes du XIIe au XIVe s. qui ont
servi de sources aux nombreuses « Me-
ditationes vitae Christi ». Des notes
abondantes, accompagnant le texte,
de l'érudition de l'a. en ce
domaine. Les « Méditations
» sont liées à plusieurs mss
le traité de la Passion de Jésus-
Christ. L'a. donne une analyse
des plus importants : Elblag
(Elbing), Bibl. Mun., Cod. 75, Jacques
de Vitry ; Fribourg (Suisse), Bibl.
de FUniv., ms L. 16; Krôleviec (Kônigs-
berg), Bibl. de l'Univ., ms 904; ms
S. 18, Munich, Bibl. de l'Univ., 4 Cod.
ms 488. Mss polonais : Cracovie, Bibl.
Jagellonienne, ms 3526; Varsovie, Bibl.
Nat., Pol. F. I. 16, et « Meditatio premis-
liensis » Ks. wph 2747 (cote provisoire);
Bibl. de l'Univ. ms. L. 6/2. Toutes ces
« Méditations » ainsi que les traités de
Jacques de Vitry et de Michel de Massa
commencent par le repas à Béthanie
et se terminent par la Déposition au
tombeau. L'a. signale le dialogue grec
de Romanos le Mélode du VIe s. comme
une des sources les plus importantes.
La source plus proche de toute cette
littérature est constituée par le traité de
Vincent Ferrier. Les textes polonais
témoignent d'une relation directe avec
ce traité dans la scène de Béthanie. La
suite du texte présente des analogies
dans les textes polonais et allemands.
Ils prouvent non seulement sa
vis-à-vis des Évangiles, mais
à l'égard d'inventions littéraires
entièrement originales. L'a. donne deux
tables de comparaisons de fragments
du texte polonais puisés dans quatre mss
différents, du XVe et du XVIe s.
S. S.
— Voir n° 553.
159. Dobson (E. J.). The date and composition
of the Ancrene Wisse. (Proceedings of the
British Academy, 52, 1966, p. 181-208).
159
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
— Though this article is not concerned
with matters of palaeography it does
refer to a number of the mss when
discussing the revisions of the text.
N. G. W.
160. Dolezalek (Gero). Neue Handschriften-
funde am Modena. (Tijdschrift voor
Rechtsgeschiedenis,
— Les Archives de34, l'État
1966, p.à 407-409.)
Modène
conservent un fonds très riche de mss
médiévaux d'œuvres de droit savant
(mss 205-216) : textes glosés du Corpus
Iuris Civilis, du Corpus Iuris Canonici,
etc. Autres mss cités : Bamberg, Staatl.
Bibl., Jur. 17 et 19; Vatican, Vat. lat.
1427; Vienne, Nat. B., 2099. J. N.
Domanski (J.). Voir n° 599.
161. Domeniconi (Antonio). / Custodi délia
Biblioteca Malatestiana di Cesena dalle
origini alla seconda meta del seicento.
(Studi Romagnoli, 14, 1963, p. 385-396.)
— Étude fondée sur des documents
d'archives concernant les bibliothécaires
de la célèbre bibliothèque de Malatesta
Novello, de 1461 à 1671. F. M.
162. Donation (La) de Madame Louis Solvay.
Livres anciens. Exposition organisée à la
Bibliothèque Albert 1er du 25 novembre
au 24 décembre 1967. Bruxelles,
Royale, 1967, in-8°, 35 p. — A
remarquer les mss suivants : n° 1 :
Heures, ca 1450, Angleterre; n° 4 :
Heures, ca 1475, Flandre; n° 10 : Heures,
ca 1540, Italie du nord; n° 93 : Statuts
de l'Ordre de la Toison d'or, ca 1550,
Flandre. G. D.
163. Dondaine (H. F.) et Shooner (H. V.).
Codices manuscripti operum Thomae de
Aquino. T. I : Autographa et Bibliothecae
A-F. Rome, Sainte- Sabine, Gomissio
Leonina, 1967, xvi-381 p., 12 pli. in-8°.
(Editores Operum Sancti Thomae de
Aquino, 2). — Ce catalogue commencé
en 1953 sous l'impulsion d'Antoine
Dondaine, alors président de la
Léonine, était d'abord destiné
à l'usage de la Commission. Mais on a eu
la bonne idée de le publier, car il peut
évidemment rendre service à beaucoup
d'autres chercheurs. Les notices ont été
rédigées par les a. nommés sur la page
de titre, mais d'après la documentation
recueillie soit par eux-mêmes, soit par
les différents collaborateurs de la
à Rome, Paris et Ottawa, dans
les bibliothèques d'Europe occidentale,
de la Pologne, de Tchécoslovaquie et
d'Amérique du Nord. Ce t. I contient
la description des autographes (noq 1-4)
et des autres mss classés par ordre
alphabétique des bibliothèques de Ad-
160
mont à Fulda (nos 5-1002). Ont été
: les copies postérieures au XVe s.,
les apocryphes, les mss liturgiques et les
mss ne contenant que des tables, des
concordances ou des fragments trop
brefs. Sont décrits : les témoins complets
ou presque complets, les fragments ou
feuillets isolés, utilisés comme gardes
de mss ou d'imprimés, des extraits
d'étendue notable, des œuvres
douteuse, des mss perdus
depuis 1900 et des mss offerts depuis
1900 dans les catalogues de librairies
ou vendus aux enchères et non retrouvés.
La notice elle-même donne le titre
abrégé ou uniformisé des œuvres de
S. Thomas (seul numéroté à l'intérieur
de la description complète du contenu)
et les incipits seulement dans les cas
où ils sont trop irréguliers ou
d'œuvres peu répandues. Ensuite
une description codicologique sommaire,
mais ne négligeant pas les détails
et des notes de toute sorte
intéressant l'histoire du ms. Contrôle
fait sur place, nous ayons pu constater
qu'aucun ms de la Bibliothèque royale
de Bruxelles n'a été omis à notre
Nous déplorons seulement
qu'à côté de la cote du ms on ait noté
entre parenthèses le numéro du
de J. Van den Gheyn, ce qui, tout
en étant exact, peut continuer à
la confusion, car la référence au
catalogue dans la description
est donnée au volume suivi de la
page et non au numéro : cette manière
de faire peut donner l'impression que le
numéro mis entre parenthèses à la suite
de la cote appartient à celle-ci et non
pas au catalogue de Van den Gheyn.
Nous pouvons conclure que le travail
fourni ici est un modèle de sobriété et
d'exactitude, qui en impose non
par sa masse, mais également par
sa qualité.
A. Brounts
164. Donnet (Daniel). Ovide, « Remédia Amo-
ris », 745-746. (L' Antiquité classique, 35,
1966, p. 580-584). — La tradition
inauthentique'
ne permet pas de rejeter comme
les vers 745-746 des Re- S
media Amoris. Mss mentionnés : Amiens '
lat. 436; Anvers, Mus. Plant., lat. D. 68;
Berlin, Hamilton 471, lat. Diez B. Sant 1;
Dijon lat. 497; Eton lat. 91, lat. 150;
Florence, Laur., XCI. 26, XCI. 27, Gaddi
100; Ricc. 548; Francfort, Barth., lat.
110; Kampen, ms d'Ovide; Leiden,
B. P. L., 179, Lips. lat. 51, Voss. lat. O.
20; Leipzig, Stadtbibl., 1. 2. 7; Linz,
Stadtbibl., 79; Londres, B. M., Add.
49368, Harleian 2565; Milan, Ambr.,
G. 37 sup., H. 166 inf.; Modène lat. 157,
Naples, B. N., IV-F-12, IV-F-36; Oxford;
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Bodl., Auct. F. 1, 18, F. 4, 24, Canon,
class, lat. 15; Paris, B. N., lat. 7311'
7575, 7993, 7994, 8084, 8245, 8246, 8460;
Tours 879; Vatican, Chigi. H. VI. 205.
J. T.
Doutreleac (Louis). Voir n° 314.
165. Dubois (J.). Le martyrologe de la
Saint-Merry de Paris identifié.
(Analecta Bollandiana, 86, 1968, p. 135-
138). — II s'agit de deux mss Paris,
B. N., lat. 1539 et 1540. Le second est
une copie du premier. Celui-ci a un P
en rouge pour la fête de S. Merry. C'est
la seule ornementation dans tout le ms.
Il est donc à supposer que l'importance
de Saint Merry est à expliquer par le
fait qu'il s'agit de sa collégiale. E. M.
166. — . Le Martyrologe d'Usuard. Texte et
commentaire. (Subsidia Hagiographica,
40). Bruxelles, Soc. des Bollandistes,
1965, in-8°, 444 p. — Lorsqu'au XVIIe s.
du Sollier demandait des informations
aux bénédictins de Saint-Germain-des-
Prés, il reçut une réponse plutôt froide.
Deux siècles plus tard, un bénédictin de
la même abbaye parisienne voit son
travail sur le martyrologe d'Usuard
édité par les successeurs de du Sollier !
Cet événement est heureux à plus d'un
titre. Le principal est que nous
maintenant un texte critique* et
parfait du ms Paris, B. N., lat. 13745.
Après avoir retracé l'histoire des éditions
et les disputes concernant l'autographe
d'Usuard, Dom Dubois nous introduit
dans le problème des deux recensions.
Ce point avait toujours été fort discuté.
La solution proposée est simple et
éclaire parfaitement bien le problème.
Usuard a fait une première recension,
et sur le ms même (en l'occurrence le
Paris, B. N., lat. 13745), il a apporté
ensuite des corrections et des
par grattage et écriture
ou marginale. Ces additions sont
entrées dans les autres copies, mais alors
dans le corps même du texte. De la sorte
tout devient clair : les témoins
sont des copies de la seconde
recension, et l'authenticité de
est parfaitement établie. Usuard
a travaillé avec l'aide des textes de
quatre martyrologes : celui de Jérôme,
celui de Bède, et ceux de Florus et
d'Adon; ces deux derniers sont les
sources de U. Les autres sources
ont leur importance mais sont toutes
secondaires par rapport aux
Comment Usuard travaillait-il?
Dom Dubois nous l'explique au ch. 5.
La caractéristique principale est le désir
d'abréger les notices, souvent prolixes,
de ses prédécesseurs. U. réduisait
vent les textes jusqu'à une seule ligne
et supprimait sans pitié les détails,
légendes, etc. De plus, il a omis
vingt-deux éloges de Florus et
d'Adon. Sont à retenir encore les «
des martyrs » et l'ordre des noms,
où toute préséance (p. ex. d'un apôtre
sur un confesseur) a disparu. Pour les
dates, U. a généralement suivi Florus,
et ce n'est que dans les cas où il a pu
avoir des précisions supplémentaires
(p. ex. pour des saints gaulois) qu'il
diffère de ses prédécesseurs. Une analyse
très perspicace mène Dom D. à conclure
que le martyrologe a été composé entre
850 et 865 (p. 134 sv.). L'édition du
texte se lit p. 144-364. Plusieurs indices
terminent le volume qui semble bien
être le livre-clé pour étudier les
du moyen âge. La démonstration
est faite avec une rigueur sans faille, et
les illustrations qui ornent le volume
permettent au lecteur de suivre le débat
pas à pas. On peut dire que les travaux
préparatoires de Dom Quentin ont
trouvé ici un couronnement et un
et que la base de toutes les
études sur les calendriers liturgiques se
trouve éditée ici. Il est impossible de
mentionner tous les mss cités dans le
vol. Il faudra se reporter au travail de
Dom Quentin. Signalons cependant
mss plus importants : Berne, Bur-
gerbibl., 289; Bologne, Univ., 925;
Bruxelles, B. R., 21536-40 (édité par du
Sollier); Paris, B. N., lat. 3879, 10837,
11751, 12610, 12833, 12834, 13745 et
13882, nouv. acq. 349; Wolfenbuttel,
Wissem. 81.
Eug. Manning
167. Dufner (Georg). Die Dialoge Gregors des
Grossen im Wandel der Zeiten und Spra-
chen. Padoue, Editrice Antenore, 1968,
xi-224 p. in-12°. — Pour conclure ses
études sur les traductions italiennes des
ouvrages de Grégoire le Grand, après
les Moralia (1958), la Régula Pastoralis
et les Homélies (1963), l'a. traite des
Dialogues. Il donne d'abord un bref
aperçu des versions en d'autres langues :
1. la version grecque du pape Zacharie
(t 752); 2. anglo-saxonne par l'évêque
Waerferth de Worcester sur ordre du
roi Alfred (IXe s.); 3. version slave, faite
sur le grec, probablement par Méthode;
4. version arabe par le moine Antoine
du couvent de Saint-Siméon près d'An-
tioche (Xe s.); 5. version tchèque (XIe
s.), conservée dans Leningrad, B. Publ.,
Hilf. 90 du XIVe s.; 6. les gloses en
tchèque dans un ms latin des
du XIIe s. : Prague, B. Chap.,
A. CLXXIII; 7. version française; 8.
islandaise (fragm., XIIe s.); 9.
anglo-normande en vers (XIIIe s.)
161
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
par Augier, chanoine régulier de S.-
Trideswide à Oxford; 10. catalane (avant
1340); 11. bulgare (fin XIIIe-commenc.
XIVe s.); 12. deuxième traduction
(XIVe s.); 13. deux versions
14. une traduction castillane;
15. plusieurs en moyen-néerlandais; 16. la
première version allemande du milieu
du XVe s. (Melk 140). Aucune œuvre en
dehors de la Bible, dit l'a., n'a connu
un si grand rayonnement dans les
modernes. Encore faut-il y ajouter
les versions italiennes, spécialement
ici : 1. la version sicilienne, par le
franciscain Jean Campulu, dédiée à la
reine Éléonore, écrite entre 1320 et 1322.
Elle est conservée dans Florence, B.
Riccard., 1310 et 1706; Paris, B. N.,
7703 (Fonds ital. 88); Rome, B. Naz.,
V. E. 20; Vatican, Borgh. lat. 320; Ottob.
lat. 3329. 2. La première version toscane,
de loin la plus répandue (73 mss sont
énumérés et 11 éditions imprimées de
1475 à 1851). Elle doit être attribuée à
Cavalca (ca 1270 -ca 1342), dominicain
du couvent de Sainte-Catherine de Pise,
et non à Léonard d'Udine. 3. La
version toscane, faite probablement
par le dominicain florentin Zanobi
Guasconi (1325-1383), conservée dans
Florence, B. Laur., Ashburnham 492 et
B. Naz., Conv. C. I. 547. 4. La version
italienne du nord (Vérone, B. Cap., 456).
5. La troisième version toscane (1390?),
conservée dans Florence, B. Riccard.,
1265; Oxford, B. BodL, Canonici it. 186;
Rome, B. Naz., Fondi Minori 54. 6. La
version, faite à Sainte-Justine de Padoue,
au milieu du XVe s., conservée dans
Univ., 2735; Plaisance, B. Comm.,
136184.
L.
chanoine
et New
7. deLaYork,
Fiesole,
version
Pierpont
éditée
de Torello
àMorgan
Venise
Fola,
L.,
en
1575 et enfin 8. celle de Jean-Baptiste
Agucchi (1570-1632), conservée dans
Vatican, Ottob. lat. 2484 (au milieu de
mélanges de toute sorte). Chaque version
est soigneusement étudiée et illustrée
par des extraits. A. Brounts
168. Duft (Johannes). St. Columban in den
St. Galler Handschriften. (Zeitschrift fur
schweizerische Kirchengeschichte, 59, 1965,
S. 285-296). — Ein kurzer Ûberblick soil
nachweisen, daB die ,,Prâsenz des Hei-
ligen" nicht auf Bobbio beschrânkt, son-
dern auch diesseits der Alpen noch fest-
stellbar ist, wofûr die Bibliothek von St.
Gallen als Exempel dient. Die Codices
sang. 915, 150, 273, 899, 197, 198, 250,
459, 1191, 1348, 1347, 1346 ûberliefern
die Werke von Columban; neben ihnen
stehen zahlreiche Manuskripte ûber
vor allem Vitae (Cod. sang. 553,
602) und liturgische Handschriften. (Cod.
sang. 23). G. L.
162
169. Dujêev (Ivan). La chronique byzantine
de l'an 811. {Travaux et Mémoires du
Centre de recherche d'histoire et
byzantines de Paris, I, p. 205-
254). — II y a une trentaine d'années,
l'a. avait découvert dans le ms Vatican,
Vat. gr. 2014 un récit anonyme dont il
reconnut d'emblée l'importance comme
source relative à l'histoire des relations
byzantino-bulgares au IXe s. Il en publie
aujourd'hui une nouvelle édition qu'il
munit d'un commentaire plus fouillé et
d'une traduction française à peine
par rapport à celle que donna de ce
texte H. Grégoire. B. L.
170. — . Problèmes cyrillo-méthodiens. (Byzan-
tion, 37, 1967, p. 21-56). — Tout en
déclarant que les problèmes relatifs aux
apôtres des Slaves sont loin d'être tous
résolus, l'a. leur apporte une solide
contribution. L'étape la plus fructueuse
serait évidemment l'édition critique de
la Vie respective des deux saints, mais
elle suppose, pour être totalement
la condition, jusqu'ici en cours de
réalisation, qu'est la recherche de tous
les mss contenant, entièrement ou
ces deux textes. La date de
la Vie de Constantin-Cyrille a été établie
d'une manière définitive grâce à
d'un ms de Prague, B. Chap,
métrop., XXIII (1547).
L'originalité du présent article consiste
certainement en la mise en valeur de la
place que Cyrille occupe dans l'histoire
de la littérature byzantine comme auteur
de nombreux écrits en grec. Il n'aurait
même écrit qu'en cette langue. Comme
ses œuvres ne nous sont parvenues qu'en
slave, I. Dujôev s'applique par la
de rétroversion à en reconstruire
l'original grec qui, bien qu'hypothétique,
est extrêmement révélateur de « la
de Constantin à la littérature
de Byzance pendant la seconde moitié du
IXe siècle... et de son excellente
byzantine » (p. 45).
Parmi les textes éclairant la vie des deux
frères de Thessalonique, l'a. en
notamment deux qui sont conservés à
la Badia de Grottaferrata (mention de
deux mss de cette bibliothèque, sans
cote, p. 47). Quant aux représentations
figurées des deux apôtres, il n'y en a
guère qu'une dont l'ancienneté soit
: l'a. les a récemment
parmi d'autres personnages, sur
une miniature du célèbre Vatican, Vat.
gr. 1613. B. L.
171. Dulière (W.-L.). Les adaptations de
Jean le Baptiste à la structuration du
Nouveau Testament. (Zeitschrift fur
und Geistesgeschichte, Sonder-
druck, 19, 1967, p. 308-320). — Essais
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
multiples d'adaptation qui ne sont point
parvenus à la cohérence : ils appellent
une critique historique plus rigoureuse
(mais sans doute aussi une critique
plus poussée) pour aboutir à une
définition exacte, du point de vue
de la figure du Baptiste et de
ses rapports avec le christianisme de
Jésus. Tient compte des mss pour Luc 11,
51 (variante du Codex Bezae) et pour
Josèphe, Bellum, IV. 5. 4. Quant à la
péricope de la femme adultère (Jean,
7,53 - 8,11), si elle manque dans une
partie de la tradition, la cause en est,
pour l'a., qu'elle fut « rayée de bien des
manuscrits par des rigoristes ». F. M.
172. Duncan (Thomas G.). Notes on the
of the Hunterian Ms of the Mirror.
(Neuphilologische Mitteilungen, 69, 1968,
p. 204-208).
250 (fin du XIVe— Les.) Glascow,
contient la
Univ.
version
L.,
anglaise du Miroir anglo-saxon de Robert
de Gretham. Le texte porte des
par une main contemporaine,
les mots et altérant le langage.
Ces corrections rapprochent la langue
de celle du sud du pays. Autres mss
contenant le même texte : Cambridge,
Corpus Christi Coll., 282; Magdalen Coll.,
Pepys 2468; Londres, B. M., Harley
5058; Manchester, Rylands Libr., English
109; Oxford, Bodl. Libr., Holkam Hall
Mise. 40. A. B.
173. Duparg (Marie-Christine) et Legendre
(Pierre). Le manuscrit Strasbourg,
municipale, 1036. (Revue hist, de
droit français et étranger, 42, 1964,
p. 320-323).
(XVe s.). Recueil
— Ms factice,
sur papiercomposé
de 432 de
fî.
seize parties d'origines et de dates
reliées ensemble à la fin du XVe
ou au XVIe s. Origine bavaroise, ce qui
rattache le ms à l'histoire de la «
» du droit romain en Allemagne.
L'analyse du contenu illustre l'influence
déterminante de la doctrine italienne en
Allemagne à la veille de la « Réception ».
Les œuvres rapportées sont italiennes,
en droit canon comme en droit romain.
J. N.
174. Durling (Richard J.). Review of Mac
Kinney (Loren). Medical Illustrations in
Medieval Manuscripts, Berkeley - Los
Angeles 1965. (Isis, 57, 1966, p. 139-140).
— Laments errors of translation,
portion of texts accompaning
some plates, faulty punctuation,
omitted, or misplaced references,
insufficient editorial care, and errors of
fact. J. G.
175. Duyu (AL). Un critique des normes iso-
cratiques: Dinicu Golescu. (Revue des
études sud-est européennes, 5, 1967,
p. 475-488). — Étude du livre Adunare
de pilde de Dinicu Golescu (Buda, 1826).
L'a. mentionne les mss suivants :
Bibl. Acad., 213, 1502, gr. 208, 274,
462, 495, 586, 650, 1027. J. T.
176. Early English Manuscripts, vol. XV
et XVI. Copenhague, Rosenkilde and
1968. — [Seront recensés.]
Edwards (H. W.). Voir n° 102.
177. LXXXVI Mss. DCXXII Books on
London, Bernard Quaritch,
1967, 82 p. in-8°. (Catalogue, n° 880). —
Les mss occupent les 86 premiers
de ce catalogue à prix marqués, où
l'on remarque des pièces médiévales,
parfois importantes : n° 2, un recueil de
poèmes anglo-normands du XIIIe s.;
n° 3, Augustin et Ambroise, XIIIe s.,
prov. de Chich (Essex); n° 7, Règle de
S. 9,
n° Benoît,
Boèce,prov.
De consolatione
de Pontigny (Italie,
(XVeXIIes.);
s.); 15,
n° n° Commentaire
10, Heures (Utrecht,
sur S. Matthieu
XVe s.);et
S. Jean, avec indications de « pecia »
(Paris, XIIIe s.); n° 17, manuel de
(Italie, XVe s.); n° 25, Règle de
S. François et autres textes franciscains
(Italie, c. 1400); n° 34, Roman de la Rose
(XVe s. in.); n° 35, Mirror of the life of
Christ et autres poèmes anglais de
Nicolas Love et de John Lydgate (XVe
s.); nos 38-43, fragments, miniatures
n° 46, Missel enluminé à l'usage
de Sarum (XVe s.); n° 50, Recueil de
prières, avec miniatures (date : 28. XI.
1461); n° 51, Priscien (Italie, c. 1100);
n° 52, Psaumes et Cantiques avec les
prologues de Jean de Blois, Proverbes
et Ecclésiaste,
XVe s.; n° 79, collection
en français,de miniatures,
documents
concernant le Warwickshire (c. 1250-
1358). A noter la présence d'une
d'anciens mss Phillipps : 20 (n° 2),
129 (n° 34), 903 (n° 9), 4156 (n» 2), 6619
(n° 75), 7378 (n° 16), 8531 (n° 51), 8820
(n° 35), 11323 (n° 49), 12146 (n° 47),
12387 (n° 85), 13151 (n° 1), 13154 (n° 64),
13155 (n° 62), 14235 (n° 27), 14571
(n° 48), 16448 (n° 60) et 20134 (n° 45).
F. M.
178. Eis (Gerhard). Zwei Rezepte von Willi-
bald Pirckheimer. (Archiv fur Kultur-
geschichte, 47, 1965, p. 351-354). — Le
Bamberg, Staatl. B., J. H. Msc. med. 12
(III 36 m) (première moitié du XVIe s.),
qui provient de la collection de Joseph
Heller (f 1849), contient une collection
de recettes, dont deux au nom de
W. Pirckheimer (1470-1530). A. B.
179. Eizenhôfer (Léo). Zu dem irischen Pa-
limpsestsakramentar im Clm 14429. (Sa-
163
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
cris erudiri, 17, 1966, p. 355-364). —
L. E., qui a édité ce sacramentaire, avec
le P. A. Dold, en 1964, revient sur son
commentaire, propose des notes
et défend son interprétation
contre celles de liturgistes plus récents,
notamment M. Kl. Gamber. N. H.
180. Elliott (W. J.). The Relationship
Mss. 322 and 323 of the Greek New
Testament. (The Journal of Theological
Studies, 18, 1967, p. 423-425). — Mill,
Wetstein et Griesbach ont prétendu que
le ms 322 (Brit. Mus., Harley 5620) était
une copie de 323 (Genève 20) mais sans
faire connaître leur degré direct de
parenté.
d' « élision
Par», une
l'a. étude
en arrive
de leur
à conclure
système
que le 322, du XVe s., est la copie directe
du 323, écrit au XIe s. Par « élision »
il entend l'abréviation d'un mot par
d'une lettre ou d'une syllabe sans
indication d'abréviation. Son analyse
vient confirmer l'affirmation des auteurs
précédents. Il souhaite en terminant que
son mode de critique soit utilisé pour
s'assurer que la descendance des mss
est directe ou non. F.-M. N.
181. Engberding (H.). Zu Or. 3580 A (13)
fol. b des British Museum zu London.
(Le Muséon, 81, 1968, p. 135-138). —
II s'agit d'une restitution d'un texte
d'anaphore (« anaphorische Fûrbittgebet
der Basilius Anaphora », p. 138). Deux
mss sont cités : Berlin, Staatsbibl.,
P. 9755 et Vat. gr. 1970. E. M.
182. English Literature. London, Dawsons of
Pall Mall, s. d. (1968), 68 p. in-8°.
(Catalogue, 189). — A noter, en
(p. 68), un ms médiéval : Cassio-
dore, Super Canticum Canticorum et la
compilation anonyme Biblia Beatae Vir-
ginis (XIIIe s., prov. probablement des
augustins de Spinney); et l'ancien Phil-
lipps 13185 (John Cooper, notes
et d'héraldique). F. M.
183. The Eric George Millar bequest of
and drawings, 1967. A
volume, published by the
trustees of the British Museum. London,
1968, 89 p. in-8°, front, en couleurs,
34 pli. Prix : 15 sh. — Eric George
Millar (1887-1966), qui fait l'objet de
cette série d'études, reçut sa formation
au Collège du Corpus Christi à Oxford
et entra au département des mss du
British Museum en 1912 dont il devint
le conservateur de 1944 à 1947, après le
départ de George Warner. Il commença
à se constituer une collection personnelle
en 1918. A sa mort il la légua à
à laquelle il avait donné le meilleur
de son activité. Il subit l'influence
164
tres connaisseurs fort remarquables,
comme Montague Rhodes James et Sir
Sidney Cockerell. Il ne faut donc pas
s'étonner du raffinement éclectique qui a
présidé à la constitution de cet ensemble
unique. Il y avait là pas moins de
179 pièces dont 18 mss de l'époque
gothique et de la Renaissance, 82
8 spécimens de calligraphie moderne,
les mss et les papiers de T. A. Guthrie,
l'oncle de Millar, connu comme écrivain
humoristique sous le nom de A. F.
Anstay, des autographes, entre autres
de Dickens, la correspondance et les
du donateur, des tableaux, etc.
Outre des études biographiques et
de Francis Wormald et de
D. H. Turner, ce volume contient une
série d'études sur le legs par D. H.
Turner, M. A. F. Borrie, Janet
et Jenny Stratford, un article
pénétrant sur l'évolution de maître
Honoré par D. H. Turner, un autre
fort curieux sur le « faussaire espagnol »
et trois autres sans rapport avec cette
revue.
Récapitulons brièvement les mss de cette
donation qui nous intéressent tout
: add. 54179, psautier de
York, lat. ca 1250-60 (pli. I et III),
historié; add. 54180, la Somme le Roy,
fin XIIIe s., décorée par Maître Honoré
(front, et pli. IV et V), Millar fit don
de ces deux volumes en souvenir de sa
mère : add. 54229, psautier avec
de P. Lombard, fin XIIe s.,
lettrines historiées; add. 54230, fragment
de la Bible, lat. Angleterre, abb. de
Reading, fin XIIe; add. 54231, Penta-
teuque avec gloses, lat., Angl. milieu
XIIIe s., initiales décorées; add. 54232,
Bible en latin, Angl. milieu XIIIe s.,
initiales filigranées; add. 54233, Raymond
de Pennafort, Summa de poenitentia,
Angl. fin XIIIe s., dessins marginaux
(pi. VIII); add. 54234, Liber sapientiae
avec gloses, nord de la France, deuxième
quart du XIIIe s. (pi. IX), lettrines
historiées; add. 54235, Bible en latin.
France, deuxième moitié XIIIe s., cinq
lettrines historiées; add. 54236, Pierre
Lombard, Sentences, lat. Espagne,
XIIIe s. (pi. IX); add. 54237,
cistercien en latin, Portugal, abb. de
Lorvâo, 1259-60 (pi. XII); add. 54240,
Sermons en latin. Allemagne, début
XIVe s.; add. 54241, règle de S. Benoît,
lat., Bologne [?], début XIVe s., initiale
décorée (pi. XIII); add. 54242, hymnaire
carthusien en latin, Allemagne, début
XVe s.; add. 54243, Jean Gerson, œuvres
en latin, Allemagne, 1425-26 (pi. XIV);
add. 54244, feuillet d'un ms de Cicéron,
Florence, 1453; add. 54245, Antonin de
Florence, « Interroghatorio » en italien,
Italie, troisième quart du XVes. (pi. XV);
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
add. 54246, miniature représentant la
Nativité, Rome [?], milieu du XVI" s.
(pi. XVI). Chacun de ces mss est décrit
sous tous ses aspects.
F. Lyna
184. Ermatinger (Charles J.). Urbanus Aver-
roista and Some Early Fourteenth Century
Philosophers. (Manuscripta, 11, 1967,
p. 3-38). — Investigation of some such
writers, who were used extensively by
Urbanus Bononiensis Ayerroista in his
Expositio or Interpretatio of the
of Averroes on Aristotle's
Physics, makes it plausible that Urbanus
could have begun his Expositio in
Bologna in 1334, as stated in the
to the printed edition of 1492
in a British Museum copy, of which
Ermatinger used a microfilm. Other
mss used or mentioned are Florence,
B. Laur., S. Marco L. VI. 103-104 ("the
work of Urbanus"); B. Naz. Centr.,
Conv. Soppr. I. III. 6 (John of Jandun,
a separate question); Vatican, Pal. 1805
(William Alnwick, Determinationes); Vat.
lat. 772
6768 (Italian
(a quaestio
Averroists).
of Gentile da Cingoli);
J. G.
185. Étaix (Raymond) et Lemarié (Joseph).
La tradition manuscrite des « Tractatus
in Mattheum » de Saint Chromace d'Aqui-
lée. (Sacris erudiri, 17, 1966, p. 302-354).
— En 1957, dom A. Hoste rééditait,
d'après un seul ms, les quinze tractatus
in Matheum de Chromace, que l'on
croyait seuls conservés. On en connaît
aujourd'hui une soixantaine (ils doivent
paraître dans le Corpus christianorum),
retrouvés dans une centaine de mss.
R. E. et J. L. racontent brièvement
comment ils sont arrivés à ce résultat.
Ils dressent une liste provisoire des
soixante T. in M. et des 110 mss qui les
renferment. Ils ont pu grouper ces mss
en trois familles : une première tradition
conserve le nom du véritable auteur;
Alcuin en est le plus ancien témoin; une
autre tradition, italienne celle-ci,
dès le IXe s., l'œuvre à S. Jean
Chrysostome; une autre tradition
l'attribue, dès le VIe s., à S.
N. H.
186. Euclide. Euclidis latine facti fragmenta
Veronensia, edidit Marius Geymonat.
Milan, Varese, 1964, 96 p., 6 pli. (Testi e
documenti per lo studio delV Antichità, 9).
— Édition de quelques folios du ms XL
(38) de la Bibl. Capit. de Vérone qui
contiennent des fragments d'une
latine d'Euclide, probablement
due à Boèce. Devant les difficultés de
lecture que présente ce palimpseste, à
dater de la fin du Ve s., l'éditeur souligne
le précieux apport que constitue la copie
commentée qu'en donna A. Mai (cf.
Vatican, Vat. lat. 9555) à une époque
où le ms avait subi moins de dommages.
Comme ces folios furent recouverts au
début du VIIIe s. par un texte écrit en
minuscule de Luxeuil, on a cru pouvoir
leur assigner une origine française.
que l'abbaye de Luxeuil porta aux
ouvrages scientifiques, comme en
la copie de la géométrie de Boèce
effectuée en 1004 dans ce monastère,
aujourd'hui conservée à Berne, Bong.
87, viendrait confirmer cette hypothèse.
Ms cité en outre : Berlin, lat. fol. 308
(n. 21). B. L.
187. Fachliteratur des Mittelalters. Festschrift
fur Gerhard Eis. Hrsg. von Gundolf
KEiL,Rainer Rudolf, Wolfram Schmitt,
Hans J. Vermeer. Stuttgart, J. B.
Metzlersche Verlagsbuchhandlung, 1968,
x-584 p., in-8°. Prix : DM 56. — [Sera
recensé.]
188. Feenstra (Robert). Les « Flores Utrius-
que Juris » de Jean de Hocsem et leur
au XVe siècle. (Tijdschrift voor
Rechtsgeschiedenis, 31, 1963, p. 486-519).
— Observations sur Jean de Hocsem
(1279-1348), légiste, sur le ms de ses
Flores (Maastricht, Rijksarch., ms 215)
et sur l'édition qui a été faite de cet
ouvrage à Cologne en 1477 (Gand, B.
Univ., Rés. 93; Londres, B. M., IB. 4206;
etc.). Brève conclusion sur la place qu'il
faut donner aux Flores dans l'ensemble
des recueils alphabétiques de droit au
moyen âge. J. N.
Fichtenau (Heinrich). Voir n° 644.
189. Finch (Chauncey E.). The Fragment of
Cicero's « De amicitia » in Codex Vat. lat.
5207. (Transactions and Proceedings of
the American Philological Association, 95,
1964, p. 66-76). — Importance of this
second half of the 9th cent, fragment
(A), f. 61V-64V (from beginning through
Pyrrho, 28. 9 Simbeck's Leipzig 1917
éd.), because of the destruction of Paris,
Didotianus (Firmin Didot's private
= P) in Berlin in World War II
(its collation by Mommsen was poorly
used by Miiller and Simbeck in their
Leipzig 1879 and 1917 editions), the an-
thological character of Vat. Reg. lat.
1762 (K) and the fragmentary nature of
Munich, Clm 15514 (M), all being 9th
cent. mss. — Palaeographical description
of some letters and abbreviations of A;
collation shows that A belongs to
family x, is closely related to P (but
neither was the source of the other),
and to K, and that A and M are parts
of two entirely different mss. 10/11 cent,
mss referred to are Erfurt-Berlin fol. 252
165
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
(= E); Florence, B. Laur., 50. 45 (L);
Munich, Clm 29001 (= m) and 14468;
St. Gall 672; Wolfenbuttel, Gud. 335
(= G). J. G.
190. Fischer (Kurt von). Una ballata tre-
centesca sconosciuta. Aggiunte per i fram-
menti di Siena. (L'Ars Noya italiana del
Trecento. II, Convegni di studio 1961-
1967, Certaldo, Centro di studi sulFArs
Nova italiana del Trecento, 1968, p. 39-
47). — K. von Fischer a publié en 1964,
dans Acta musicologica XXXVI, une
liste de mss inconnus contenant de la
musique du XIVe s. Il reproduit ici
le texte et la musique d'une ballade
toscane inédite (« L'adorno viso »)
dans l'un de ces mss : le Berlin,
Staatsbibl. der Stiftung Preussischer
Kulturbesitz, lat. 4° 523. Le compositeur
en est un certain Fr[anciscus] Reynaldus,
inconnu par ailleurs. Dans la seconde
partie de son article, K. von Fischer
donne une description détaillée des
de musique sacrée conservés dans
les fragments 326 et 327 de l'Archivio di
Stato de Sienne, qu'il attribue au second
quart du XVe s. Il signale des
avec les mss Bologne, Bibl. mus.
G. B. Martini, Q. 15; Leningrad F. I. 378
(perdu); Munich lat. 3232a; Padoue, Bibl.
Univ., 1225; Old Hall 33; Varsovie, Bibl.
Narodowa, Krasincki 52. Il mentionne
aussi le ms Bologne, Bibl. Univ., 2216.
P. J.
191. — . Elementi arsnovistici nella musica
boema antica. (L'Ars Nova italiana del
Trecento. II, Convegni di studio 1961-
1967, Certaldo, Centro di studi sull'Ars
Nova italiana del Trecento, 1968, p. 77-
83). — Mss mentionnés : Hradec Kralové,
Bibl. du Musée, Specialnik II. A. 7;
Prague, Bibl. de l'État et Universitaire,
V. H. 11, V. H. 31; Bibl. du Musée
National, XII. F. 14; Bibl. de Strahov,
DG. IV. 47. P. J.
192. Fischer (Irmgard). Die Handschriften
der Niedersâchsischen Staats- und Uni-
versitàtsbibliothek Gôttingen. Neuzugânge
1894-1966. Wiesbaden, Otto Harrasso-
witz, 1968, xi-108 p. in-4°. Prix : DM 26.
— Catalogue des acquisitions faites
le catalogue de W. Meyer (1893-94).
Ces acquisitions sont extrêmement
: la grande majorité sont des mss
modernes (encore que les copies modernes
de mss dont l'original est conservé, les
photocopies, etc. soient laissées de côté).
Les cotes ont été données selon
division systématique : philologie
(ici on rencontre surtout les classiques),
philosophie (surtout des mss
droit, histoire (je signale le
de la vie des SS. Chrysante et
166
Darie, du XIe s.) et théologie (recueils
ascétiques, sermons de Jean de
des recueils de prières en latin,
en moyen-allemand et en
Dans la liste des Initia ceux
donnés dans les grands recueils d' initia
ne sont pas repris.
A. Brounts
193. Folena (Gianfranco). Il primo imitatore
veneto di Dante, Giovanni Quirini. (Dante
e la cultura veneta, Atti del Convegno di
Studi, Firenze, Olschki, 1966, p. 395-421).
— Ampia introduzione storico-critica ad
una imminente edizione délie rime di
Giovanni Quirini, di cui sono già editi
una cinquantina di componimenti, «ma
cosl sparsamente e occasionalmente da
non permettere, nonché un giudizio
complessivo, una prospettiva storica
neppur parziale ». Il nucleo centrale del
canzoniere quiriniano è conservato,
già dimostrô il Morpurgo, nel Mar-
ciano XIV. 223. Altri mss citati :
Ambros. O. 63 sup.; Vat. Urbin. 697;
Canonic. Ill di Oxford. G. P. M.
194. — . Û berlieferungsgeschichte der altita-
lienischen Literatur (dans Geschichte der
Textûberlieferung der antiken und mittel-
alterlichen Literatur, Band II. Zurich,
Atlantis Verlag, 1964, in-8°, p. 321-537).
— Trois savants ont apporté l'aide
de leur compétence au Prof. Folena :
G. Ineichen de Zurich pour le § 13;
A. Quaglio de Florence pour les §§ 14-16
et P. Mengaldo de Padoue pour les
§§ 17-20. Le premier témoin de la
italienne est le Placito di Capua
de 960 (Mont-Cassin, Arch, caps., XXVI,
fasc. V, n° 24, cf. ill. p. 322). Par ailleurs,
les premières traces de la littérature
en ancien italien se trouvent dans les
textes de quelques monuments dont
l'inventaire constitue la première partie
de cet article. L'a. passe ensuite à
S. François d'Assise dont le Cantique du
Soleil est examiné d'une manière
: inventaire des mss, filiations,
stemma etc., permettent d'avoir une idée
exacte de l'importance de cette œuvre.
Nous sommes confrontés ensuite avec
Guido Faba, Rainier de Pérouse, Jean de
Viterbe, Guy d'Arezzo et les écoles
de cette littérature : poésie, prose,
chansons (une liste complète des
italiens se trouve p. 416-420
avec indication des mss). Dante et
Pétrarque (resp. § 12 et 13) occupent la
majeure partie de la contribution (p. 420-
486 et 486-503), avec une bonne notice
sur Boccace (§ 14), p. 503-525.
E. Manning
—. Voir n° 523.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
195. Fondation Francqui, Ve Rapport: 1er
1962-30 septembre 1967. Bruxelles,
11, rue d'Egmont, 1968, 156 p. in-8°. —
En annonçant cette publication,
saisit l'occasion de manifester sa
gratitude envers le mécénat des
de la rue d'Egmont. Au
plus d'un lecteur de la revue sera
sans doute heureux de savoir qu'il lui
est loisible de trouver, entre autres, dans
ce Ve rapport la liste des lauréats et
autres bénéficiaires (belges et étrangers)
de la Fondation Francqui ainsi que le
texte des statuts de la Fondation et des
renseignements concernant ses organes
de gestion. F. M.
196. Fontaine (Jacques). La diffusion de
l'œuvre d'Isidore de Seville dans les
helvétiques du haut moyen âge.
(Schweizerische Zeitschrift fur Geschichte,
12, 1962, p. 305-327). — Étude de la
tradition manuscrite du De Natura Re-
rum de 800 à 1000. Étant donné
considérable de la tradition
de ce traité, l'étude est limitée
aux mss actuellement conservés dans les
bibliothèques suisses : Bâle, B. Univ.,
F. III. 15 k; Berne, Burgerbibl., A. 92/20,
F. 219/2, 224, 249, 417, 610; Einsiedeln
167; Saint-Gall, StiftbibL, 110, 238, 240,
855; Zofingue P. 32. L'a. examine
comment ces mss, et surtout ceux qui
sont d'origine helvétique ou de
sangallienne, « invitent à se
les courants de diffusion de
l'œuvre isodorienne dans cette zone
centrale de l'Empire ». A cet égard, il
souligne le rôle particulièrement
qui revient à l'abbaye de Saint-
Gall. J. N.
197. —. Sur un titre de Satan chez Tertullien:
« Diabolus interpolator ». (Studi in onore
di A. Pincherle, I, p. 197-216). — «
est... le premier écrivain latin qui,
dans l'état actuel de nos connaissances,
ait usé du nom d'agent interpolator, en
consacrant à Satan cinq des six emplois
du mot que nous lisons dans son œuvre »
(p. 199). L'étude de ce curieux point de
la démonologie de Tertullien intéresse
la codicologie par la discussion de textes
où V interpolatio concerne non la
en général mais celle des textes.
F. M.
Ford (Gordon B.). Voir n° 555.
198. Foreville (Raymonde). Robert de To-
rigni et « Clio ». {Millénaire monastique
du Mont-Saint-Michel, II, 1967, p. 141-
153). — L'a. déplore que l'œuvre de
Robert de Torigni n'ait pas encore fait
l'objet d'une étude sérieuse et tente
à cette entreprise en cherchant dans
cet article à définir la relation de Robert
à « Clio » selon les normes de son époque
et de son milieu d'après la Chronique et
accessoirement Y Auctarium à Guillaume
de Jumièges, essayant de dégager : I. la
conception de l'histoire chez Robert de
Torigni et sa méthode historique; IL
L'historien et l'homme. — Les vestiges
de l'œuvre accomplie par Robert en tant
que conservateur de livres et mainteneur
de haute culture ne se trouvent plus
guère qu'à Avranches parmi les
épaves de la bibliothèque du
Mont-Saint-Michel. C. P.
199. Fowler (David G.). A Middle English
Bible Commentary (Oxford, Trinity
Ms 93). (Manuscripta, 12, 1968,
p. 67-78). — Samples of text and
written about 1400 in north
England dialect, once attributed to John
Trevisa (1342-1402). J. G.
200. Fransen (G.) et Legendre (P.).
fragments de la « Summa institutio-
num » de Placentin. (Revue historique de
droit français et étranger, AA, 1966, p. 115).
— Ces fragments sont transmis par deux
feuillets conservés à la bibliothèque de
l'abbaye de Westminster, sous la cote
CA 36. Feuillets fort endommagés,
d'une ancienne reliure. Belle
du XIIe s. J. N.
201. — et —. Rectifications et additions au
texte imprimé de la « Practica legum et
decretorum » de Guillaume de Longchamp.
(Revue hist de droit français et étranger,
AA, 1966, p. 115-118). — Œuvre de la
fin du XIIe s., ce traité de procédure a
été édité par E. Caillemer, Le Droit
civil dans les provinces anglo-normandes
au XIIe siècle (Mémoires de l'Académie
Nationale des sciences, arts et belles-lettres
de Caen, 1883, p. 204-226). Il se trouve
dans le ms Paris, B. N., lat. 3454,
f. 53rv. J. N.
202. Frauenfelder (Reinhard). Eine Tabula
Electorum der Oberdeutschen Franziska-
nerprovinz von ça 1300. (Zeitschrift fur
schweizerische Kirchengeschichte, 59,1965,
S. 328-334). — In der Stadtbibliothek
Schaffhausen liegt ein spatmittelalter-
liches Necrologium des 1529 aufgehobe-
nen Schaffhauser Franziskanerklosters
(Generalia Nr. 15). Auf der Innenseite
des Vorderdeckels ist ein Pergament-
blatt aufgeklebt, das sich ,,entpuppte
als eine Tabula Electorum, die anlàBlich
eines Provinzkapitels der oberdeutschen,
d.h. StraBburger Provinz abgefaCt wor-
den ist und die Mutationen der Brûder
angibt, die damais erfolgten." G. L.
Frede (H. J.). Voir n° 228.
167
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Frederick (Ralph H.). Voir n° 623.
Friedman (Albert B.). Voir n° 694.
203. Fugger (Wolfgang). Ein nutzlich und
wolgegrundt Formular manncherley schô-
ner Schriefften. Vollstândige Faksimile-
ausgabe des Schreibmeistersbuchs von
1553, mit einem Nachwort von
Pfàfflin. Miinchen-Pullach, Ver-
lag Dokumentation, 1967, 224 p. Prix :
DM 28. — [Sera recensé.]
204. Gaiffier (Baudouin de). Études
d'hagiographie et d'iconologie. (Sub-
sidia hagiographica, n° 43). Bruxelles,
des Bollandistes, 1967, in-8°, 532 p.,
45 ill.. — A l'occasion de ses soixante-
dix ans, le P. de Gaiffier s'est vu invité
par ses confrères à rassembler en un
les études et articles qu'il a donnés
en dehors des Analecta Bollandiana (on
trouvera, sur la couverture du présent
recueil, une liste de ses soixante-trois
articles parus dans la revue des
: trente-cinq études, de longueur
inégale, groupées sous cinq chefs :
1. Sujets généraux (réflexions « sur les
origines du culte des martyrs », sur les
pèlerinages, sur les miracles bibliques
renouvelés dans les Vies des saints,
etc.); 2. Hagiographie hispanique; 3.
et thèmes légendaires ou
folkloriques (en particulier ses deux
études sur le thème du « pendu
sauvé », une autre sur « le
diable voleur d'enfants », une autre sur
les sources littéraires de l'iconographie
de Ste Barbe, etc.); 4. Érudition
(quelques aspects de l'œuvre
des Bollandistes à diverses époques et
une étude fort attachante sur « Lanzoni
hagiographe »); 5. Sujets divers,
l'article sur « le Passionnaire du
Collège de Clermont conservé à
[Bibl. royale, Thott fol. 133] »,
paru ici-même, t. 5, 1951, p. 20-25.
Au chap. 6, le jubilaire a ajouté trois
chapitres de la thèse qu'il avait présentée
en 1925 à l'École des Chartes; deux
chapitres seulement avaient vu le jour
jusqu'à présent. Ce travail n'a rien perdu
de son intérêt et l'a., dont les
sont toujours bien établies, a
tenu à revoir sa thèse sur ce point.
Pour le jubilaire, la publication d'un
recueil de ce genre a dû apporter une
grande satisfaction : c'est une
bien méritée. C'est en même temps
un témoignage, car il est rare qu'un
auteur puisse exhumer toute son œuvre
passée sans devoir la retoucher ou
l'une ou l'autre pièce. Or l'œuvre
du P. de G. brave le temps. Pour le
lecteur, c'est l'occasion de surprendre
168
l'hagiologue dans son travail quotidien
et de faire quelques réflexions sur cette
discipline. Chaque Bollandiste a sa
et ses préférences. Dans un
recueil analogue, on a vu le vénéré senior
de la Société, le P. M. Coens, scruter les
calendriers afin de suivre de plus près
le cheminement des cultes et des
Le P. de G., lui, montre une
tendance à intégrer à sa discipline
l'iconographie et le folklore. Cette
se manifeste jusque dans le titre
de son recueil, et c'est bien la première
fois, je pense, que l'iconographie
aussi ostensiblement dans les
de l'atelier du Boulevard
Saint-Michel. Désormais les
où on eut été surpris jadis de
rencontrer d'aussi graves religieux,
pour eux, un terrain de chasse
au même titre que les bibliothèques.
Quant aux mss, leurs miniatures seront
désormais traitées avec autant
que les textes qu'elles illustrent.
Le recueil du P. de G. s'orne de quarante-
cinq planches et l'on devine que, s'il
n'avait tenu qu'à l'a., il n'eut pas hésité
à doubler le nombre des planches.
L'hagiographie n'y perd rien : la preuve
en est faite; et d'ailleurs les images ne
sont-elles pas des chaînons valables dans
la succession des textes? Quant à
l'histoire de l'art et la codicologie, elles
ont tout à gagner des incursions des
Bollandistes dans un domaine où il reste
encore tant de choses à découvrir.
A l'iconographie, le P. de G. n'a pas peur
de joindre le folklore. C'est que
débouche nécessairement sur la
Kulturgeschichte et que les légendes et
les obsessions populaires sont parmi les
matériaux les plus communs des «
» de l'Occident chrétien. Mais ici
le terrain devient brûlant : l'étape
de la critique hagiographique
ne sera franchie que le jour où la
Société des Bollandistes s'adjoindra
un psychanalyste ou un spécialiste de la
psychologie des profondeurs. D'aucuns
les ont déjà précédés dans cette voie...
Le recueil se termine par un substantiel
Index général, soigneusement établi,
une Table des illustrations, et, avant
cette dernière — mais je la réserve
pour la fin — une Liste des mss : j'en
ai compté cent dix. Impossible de la
ici. Je l'ai contrôlée; une petite
coquille : le Paris, B. N., fr. 9198 des
p. 197 et 526 me paraît devoir être le
fr. 9118 de la p. 527. Comme cinq au
moins des études reproduites dans le
présent recueil ont été recensées dans
notre Bulletin, plusieurs des mss utilisés
par le P. de G. figurent déjà dans les
tables de notre revue.
N. HUYGHEBAERT
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
205. — . Sainte Ide de Boulogne en Espagne.
A propos de reliques mariales. (Analeda
Bollandiana, 86, 1968, p. 67-80). —
« Nous voudrions réunir ici quelques
documents relatifs à Ste Ide de Boulogne,
afin de mettre en relief l'intérêt qu'ils
présentent au sujet des rapports du
nord de la Gaule avec l'Espagne »
(p. 67). Il s'agit de la Vita, un seul ms
Bruxelles, B. R., 1770-1777. Autres mss
cités : Bruxelles, B. R., II 2544; Cambrai
804; Londres, B. M., Royal 6. B. X;
Paris, B. N., lat. 14463; Saint-Omer 257
et Valenciennes 99. E. M.
206. Galley (Eberhard). Das karolingische
Evangelistarfragment aus der Landes- und
Stadtbibliothek Dusseldorf. Mit 2 Abb.
(Dusseldorfer Jahrbuch, 52, 1966, S. 120-
127). —und
Landes- DieStadtbibliothek
Handschrift Dusseldorf
B 113 der
stammt aus dem Stift Essen. Das vier-
blàttrige Evangelistarfragment ist einem
Hrabanus-Maurus-Text des 9.-10. Jhs.
vorgebunden und enthâlt zwei Feder-
zeichnungen zu Textstellen des Neuen
Testaments. G. L.
207. Gallo (F. Alberto). Alcune fonti poco
note di musica teorica e pratica. (L'Ars
Nova italiana del Trecento. II, Convegni
di studio 1961-1967, Certaldo, Centro di
studi sull'Ars Nova italiana del Trecento,
1968, p. 49-76). — Description externe
et interne de quatre mss imparfaitement
connus jusqu'ici et particulièrement
pour l'étude du milieu musical
italien entre la fin du XIIIe et le début
du XVe s. : Barcelone, Biblioteca Central,
883; Naples, Bibl. Naz., VIII. D. 12;
Seville,degli
Bibl. Bibl.Intronati,
Colombina,L. 5.V.2. 36.
25; Sienne,
photographique de trois pages
du ms de Seville et d'une page du ms
de Sienne. Autres mss mentionnés dans
les notes : Bologne, Bibl. Univ., 2216;
Civico Museo Bibliografico Musicale,
B.
Q.
II. M.,
15;
I. Egerton
406
Florence,
et Panciatichi
2888;
Bibl.
Parme,
Naz.
26;Bibl.
Centrale,
Londres,
Pala-
tina, 1158; Pise, Bibl. Universitaria, 606,
Bibl.
Rome,Comunale
Bibl. Vallicelliana,
degli Intronati,
B. 83;L.Sienne;
V. 30;
Venise, B. Marc, lat. VIII. 85. P. J.
208. — . La musica nell'opera di frate Remigio
Fiorentino. (L'Ars Nova italiana del
Trecento. II, Convegni di studio 1961-
1967, Certaldo, Centro di studi sull'Ars
Nova italiana del Trecento, 1968, p. 85-
9). — Notice sur l'intérêt musicologique
de l'œuvre de Remigio di Chiaro Girolami
(Florence, ca 1245-1319), qui comprend
deux traités, la Divisio scientiae et le
Contra falsos Ecclesie professores,
dans le ms Florence, Bibl. Naz.
Centrale, Conv. soppr. C. 4. 940. Ce ms
a été probablement rédigé par les soins
de l'auteur et légué par celui-ci à la
bibliothèque de son couvent. P. J.
209. Gamber (Klaus). C. r. de C. Vogel,
Introduction aux sources de l'histoire du
culte chrétien au moyen âge, Spolète-
Turin, 1965. (= Biblioteca degli « Studi
Medievali », I). (Rivista di Storia délia
Chiesa in Italia, 21, 1967, p. 228-231). —
Remarques critiques intéressant
du sacramentaire et du missel, à
propos notamment des mss Budapest,
Nat., lat. med. aevi 441; Mont-Cassin
271 (348); Padoue D. 47; Paris lat. 9488;
Rome, B. Angel., F. A. 1408; Verceil,
B. Cap., CXXVI. F. M.
210. Gathercole (Patricia M.). Lydgate's
« Fall of Princes » and the French Version
of Boccaccio's « De Casibus ».
di studi e ricerche sul Quattrocento
francese a cura di Franco Simone,
Torino, Giappichelli, 1967, p. 165-178).
— Dans The Fall of Princes (composé
entre 1431 et 1438), John Lydgate
traduisit librement en vers français
l'ouvrage en prose intitulé Des Cas des
nobles, seconde version française du De
Casibus virorum illustrium de Boccace,
rédigée par Laurent de Premierfait en
1409. The Fall eut un succès
qu'atteste la trentaine de mss
dont neuf sont contemporains de
l'auteur et dont presque tous les autres
datent du XVe s. P. M. Gathercole
confronte le texte de Lydgate avec
celui de Laurent de Premierfait — édité
naguère par ses soins (Berkeley, 1950)
d'après
— et faitle apparaître
ms Paris, B.l'originalité
N., fr. 226,
très
marquée de l'auteur anglais. P. J.
211. Gauthier (Marie-Madeleine). Les
en émail de Limoges conservées en
France. Recensement raisonné.
actif. Mélanges d'Art et de
offerts à Julien Cain, I, 271-287).
— Étude qui présente le résultat de
l'application des méthodes
auxquelles recourent catalogra-
phes et bibliothécaires à cet aspect
très limité et précis de l'histoire des arts
somptuaires au moyen âge. L'enquête
bibliographique et documentaire à
se livre l'a. tente d'ébaucher la
biographie de chaque objet en remontant
jusqu'au dépôt primitif autant que faire
se peut. En annexe, recensement
des reliures conservées dans les
publiques françaises. 6 pli.
C. P.
212. Geissler (Paul). Hans Burgkmairs
Kaiser Maximiliaans I.
Jahrbuch, 1965, S. 249-261). — Der
169
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
Fund von 197 Abzùgen der Holzschnitte
Burgkmairs hebt die Augsburger Staats-
bibliothek hervor unter den Sammel-
stàtten der Probedrucke dieses unvollen-
det gebliebenen Werkes, von dem das
sog. ,,Kaiserexemplar" als Codex 8018
in der Wiener Nationalbibliothek liegt.
213. Georgoulis (K.). IIopuîfzaTa èx tyjç àva-
ôscoprjaecoç ttjç, yeipoypOL^ou ixapaS6ascoç toù
xsifjiivou TTJç « Ouaixyjç àxpodcCTewç » toû
'ApiCTToréXouç, (nxàrcov, 19, 1967, p. 281-
298). — Préparant une nouvelle édition
critique de la Physiké akroasis, l'a., après
avoir lu le ms Parisinus 1853, Xe s.,
publie ses remarques sur les éditions
Ross et Bekker. O. L.
214. Gerits (I.). Un poème anonyme sur la
« lectio divina » dans un manuscrit de
Cuissy (XIIe s.). (Analecta Praemonstra-
tensia, 43, 1967, p. 142-146). — Ce poème
qui célèbre les vertus d'une bonne lecture
pour les moines, se trouve dans le ms
Laon 315 du XIIe s., originaire de Cuissy.
Le texte est édité ici en le comparant
au ms Laon 110. E. M.
215. Geschichte der Textuberlieferung der an-
tiken und mittelalterlichen Literatur. Band
II. Ûberlieferungsgeschichte der
Literatur. Herausgegeben von
Karl Langosch. Zurich, Atlantis Verlag,
1964, in-8°, 844 p. et 48 ill. Prix :
55 FS. — Le premier volume, qui est
déjà épuisé, concernait l'histoire des
écrits de l'antiquité. Après un chapitre
sur le livre, l'écriture, la reliure, etc.,
les a. y traitaient successivement de la
Bible, de la littérature grecque, latine et
byzantine, pour terminer avec un aperçu
sur la redécouverte de la littérature
classique à l'époque de la Renaissance.
Le second volume aborde les domaines
de la littérature du moyen âge, déjà
diversifiée selon les langues. Aussi
initiés successivement à la
littérature latine, des Mérovingiens à
Othon. On y aborde tous les genres
littéraires : l'épopée, le drame, la lyrique
et les débuts de la scolastique sans
oublier la mystique. Est alors exposée
l'histoire des littératures française,
italienne, espagnole, anglaise,
allemande et Scandinave. Les deux
contiennent tant de
précieux sur tous les aspects de la
littérature ancienne qu'on peut les
au sens propre des « livres de chevet ».
Il est impossible de mentionner les mss,
car pour les deux cents premières pages
nous en avions plus de cent... 1 II faut
cependant dire un mot sur la méthode
de travail adoptée par le Prof. Langosch
et ses dix collaborateurs. Un exemple
170
choisi au hasard : le Cantique du soleil
de S. François d'Assise (p. 335-349).
Après une analyse du contenu, on
les mss existants : quels sont les
mss conservés; quels rapports ont-ils
entre eux et quels sont les travaux et
les éditions auxquels ils ont donné lieu.
La part du lion revient à l'établissement
des stemmata, à l'interdépendance des
mss et aux vicissitudes de la transmission
du texte. Quelques particularités de
l'écriture sont examinées à la fin de la
notice, et une reproduction du ms Assise,
Bibl. Com., 338 termine l'exposé. Cette
même méthode est utilisée pour chaque
écrit important de la littérature du
moyen âge. Nous avons particulièrement
goûté l'exposé sur Dante et le dernier
chapitre sur la littérature Scandinave.
La bibliographie est généralement bien à
jour (sauf peut-être pour Hélinand de
Froidmont, cistercien du XIIe-XIIIe s.).
Les notes se trouvent à la fin de chaque
section, ce qui facilite la lecture du
texte, mais oblige à feuilleter souvent
le livre lorsqu'on cherche les
Plusieurs tables permettent une
consultation rapide et aisée. Espérons
que l'éditeur puisse rééditer le premier
volume, trop rapidement épuisé, car tous
ceux qui s'occupent, à quelque titre que
ce soit, des littératures anciennes ou
médiévales doivent avoir le livre sous
la main.
E. Manning
Geymonat (Marius). Voir n° 186.
216. Gieben (S.). Robert Grosseteste and
Medieval Courtesy-Books. (Vivarium, 5,
1967, p. 47-74). — Gieben nous présente
d'abord cet évêque de Lincoln, mort en
1253, qui s'occupait de son diocèse et
de poèmes destinés à enseigner aux
hommes comment courtiser les femmes...
Cet humaniste voit édités ici deux de ses
poèmes : Castrianus qui se trouve dans
le ms D. 295 de la Bodléienne d'Oxford
et son Stans puer ad mensam dont la
tradition manuscrite est plus riche :
Aberystwyth, Nat. Libr., Peniarth 356;
Cambridge, Univ. Libr., add. 6865,
Gonville Coll. 417 et 61-155, Trinity
Coll. O. 5. 4; Londres, B. M., add. 37075
et Harl. 1587 et 3362; Oxford, Bodl.,
310, 315, 832, 837, C. 552; lat. mise,
b. 3; Rawlinson G. 60; Oxford, Trin.
Coll., 18. E. M.
217. Gill. (J.). Isidore Métropolite of Kiev and
All Russia « On peace and love », edited
by G. Hofman & Candal. (Orientalia
Christiana Periodica, 33, 1967, p. 370-
379). — Publication et traduction latine
des fï. 214-216 du ms Vatican gr. 1896,
c'est-à-dire le discours IIspl ttjç l^
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
xal àyàmrjç du Métropolite de Kiev
Isidore. Le texte du ms est un
écrit pendant le concile de
Ferrare-Florence (octobre 1438 sans
doute). J. T.
218. — . An Unpublished Letter of St. Theodore
the Studite. (Orientalia Christiana Perio-
dica, 34, 1968, p. 62-69). — Édition et
traduction latine d'une lettre de
Studite conservée aux f. 18r-19r
de Vatican gr. 712. J. T.
219. Gittlin Bernstein (Joanne). An
fifteenth cent. ms. of the Certosa
di Pavia. (Arte Lombarda, XII, 1967,
p. 105). — Publie le ms Payie, Bibl.
Univ., Fonds Ticinese 764, Registro délie
spese pel trasporto di marmi, calce e le-
gnami da Binasco, da Santa Sofia per la
fabbrica dal 1462 al 1473, contenant les
dépenses faites pour la construction de
la chartreuse de Pavie pendant ces
années. I. T.
220. Glorieux (Palémon). Notations
sur Nicolas de démanges.
(Mélanges offerts à M.-D. Chenu, Paris,
1967, 291-310). — On peut suivre assez
bien la carrière de Nicolas de Clémanges,
grâce à sa correspondance qui est
dans vingt-quatre mss au moins.
Ils peuvent se répartir en deux
: la première conservée dans
Montpellier, B. École Méd., 87 (revisé
par l'a.), Troyes 1497 (de ca 1450) et
Orléans 311; la seconde e. a. dans
Troyes 915. Elle a été éditée par J. Lysius
à Ley de en 1613 et par A. Co ville à Paris
en 1935. Nicolas est né ca 1360, étudie à
Paris où il est licencié en 1381 et y
enseigne. En 1397 il est à la curie
pontificale; est à Langres en 1398,
en 1403 Benoît XIII évadé et
reste à la curie jusqu'en 1408, puis
rentre en France en passant par Gênes.
Il meurt en 1437. Suit une liste
de sa correspondance et de ses
traités. A. B.
221. Goff (Frederick R.). Manuscripts to
Mourning Cards. Selected Acquisitions of
the Rare ofBook
Journal the Library
Division.of(The
Congress,
Quarterly
25,
1968, p. 230-232 of 230-241, 3 ill. -f-
cover in color. — A Book of Hours,
of about 1510, use of Bourges, and
specimen leaves collected from several
French Books of Hours and other
devotional works of the late 15th cent,
and bound into one volume, given by
James S. Collins and Mrs. Carley Dawson
respectively. J. G.
222. — . Selected Acquisitions of the Rare Book
Division. (The Quarterly Journal of the
Library of Congress, 24, 1967, p. 201-
202 of 201-212). — Gift of two mss in
Dutch : a late 14th or mid-1 5th cent,
breviary, a mid-1 5th cent. Book of
Hours, Utrecht use. Both mss had been
owned by Prof. Hermann Collitz. J. G.
Goffart (W.). Voir n° 648.
GôRSKi (K.). Voir n° 553.
223. Goldbrunner (Hermann M.). Leonardo
Brunis De militia. Bemerkungen zur
handschriftlichen Ûberlieferung. (Quellen
und Forschungen aus italienischen Ar-
chiven und Bibliotheken, 46, 1966, p. 478-
487). — Traitant de l'édition de ce texte
que vient de publier C. C. Bayley
(Toronto, 1961), l'a. signale que la base
manuscrite de cette édition est
et insuffisamment évaluée.
est basée sur seize mss, mais il y
en a d'autres importants, e. a. Bologne,
B. Archigin., A 172; Dresde, Landesb.,
C 159; Florence, B. Laur., 65. 14; Milan,
B. Ambros., M 44 sup., H 91 sup., F 45
sup.; Rome, B. Casan., 655 (copié en
1446 par Prosper Camulius); Vatican,
Ottob. lat. 1592 (de la main de Flavio
Biondo, achevé en octobre 1422 à Milan),
Urb. lat. 1125, 1164, 1168; Vat. lat. 1043,
1561, 5120. En établissant la relation
des mss du Vatican entre eux, l'a.
encore les Vatican, Pal. lat. 1598,
Urb. lat. 1164 et 1168, Vat. lat. 1561.
Bayley a exagéré la valeur du Rome,
B. Casan., 599, qui n'est pas un
corrigé par l'auteur comme il le
pense. Enfin Bayley a négligé trois mss
dont il aurait dû tenir compte : les
Florence, Arch, di Stato, Carte Stroz-
ziane 46 et B. Laur. 52. 3 et 65. 14.
Pour finir l'a. donne une liste de
au texte édité par Bayley, tirées de
Rome, B. Casan., 599, du Vatican, Pal.
lat. 1598 et de Munich, Staatsb., lat.
3604 (ici seulement quelques exemples).
On doit conclure que l'édition de Bayley
n'est pas beaucoup meilleure que
édition de Maccioni. A. B.
Gottwald (Clytus). Voir n° 249.
224. Gouillard (Jean). L'hérésie dans
byzantin des origines au XII« siècle.
(Travaux et Mémoires du Centre de
recherche d'histoire et civilisation
de Paris, I, p. 299-324). — L'a.
ne prétend que survoler l'histoire
de Byzance, il nous en donne
en fait un large et dense panorama en
prenant soin de recourir à quelques
sources manuscrites (Escurial gr. Y. III.
10; Paris, B. N., gr. 1372, Coisl. 213;
Vatican,gr. Vat.
Theol. 307) gr.
où l'on
511; peut
Vienne,
retrouver
Nat.,
171
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
telle formule d'abjuration ou tel libellé
d'anathème, mais en montrant surtout
l'immense travail d'édition préalable à
toute synthèse éventuelle sur la
des hérésies byzantines. B. L.
225. Graepler-Diehl (Ursula). Eine Zeich-
nung des 11. Jhs. im Codex Sangallensis
342. (= Studien zur Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 167-180). — Die Rand-
zeichnung auf S. 281 des Cod. 342 der
St. Galler Stiftsbibliothek wird ver-
glichen mit den Darstellungen in den
Hss. Paris, B. N., gr. 74 und nouv.
acquis. 2334; Vat. lat. 747; New York,
P. Morgan Libr., Ms. 638; Mûnchen,
Staatsbibl., Clm 14159; St. Gallen 341,
376 und 393; Reims 294; Brussel 9961-
62. G. L.
226. Grant (W. Leonard). Four mss of Naldo
Naldi's Eclogues. (Manuscripta, 11, 1967,
p. 155-158). — The ten bucolica are in
four mss : Eton College 157 (Bl. 6. 12)
(E); (E; copied from Naldi's second
revision); Paris, B. N., lat. 476 (P1) and
8389 (Pa), both copied from the
Siena, Bibl. degli Intronati, J. IX.
13 (S, copied probably in 1476 from
Naldi's first revision). E is the copy
presented in early 1478 to Bernardo
Bembo, and it alone has an 11th Eclogue.
Other mss are Florence, Laur., LIV. 10
(an earlier pastoral, cut down and
to form the basis of Eel. VI and
to provide a few lines to no. V); Jena,
B. Univ., Sag. Q. 1 and Vatican, Urb.
lat. 373 have Volaterrais; Paris, B. N.,
lat. n. a. 476 and Rome, B. Corsin.,
45. E. 4 (= 604) have Hastildium; Paris,
B. N., anc. fonds lat. 8389 has the major
Carmina varia. P. 157-158 present
readings of E and S against original P1
and P2; S against E, P1 and P2; E against
S, P1 and P2; and "Eccentric readings"
in the four mss either singly or in
combinations. P. 155, note 1 reports
Grant's other articles on Naldi. J. G.
227. Grégoire (Reginald). Le commentaire du
Psautier du moine Odon. (Benedictina, 14,
1967, p. 203-224). — II s'agit du moine
Odon d'Amiterno qui a composé un
traité sur les Psaumes. La tradition
manuscrite est riche comme en
les p. 220-224 qui contiennent
la liste des mss et la bibliographie.
Chaque codex est décrit et analysé.
E. M.
228. Gribomont (Jean). C. r. de Vêtus Latina,
t. XXIV, Epistulae ad Philippenses et
ad Colossenses, fasc. 1 et 2, éd. H. J.
Frede, Fribourg-en-Br., 1966-1967.
d'Histoire ecclésiastique, t. 62, 1967,
172
p. 891-892). — A noter une observation
judicieuse du recenseur, à garder à la
mémoire lors d'une appréciation ou d'une
utilisation du « puzzle » infiniment
de la Vieille Latine reconstituée à
Beuron : rien n'empêche un exégète de
commenter une version A autre que la
version B qu'il a lui-même établie (en
raison, par exemple, du caractère
de la version A). Cet éclectisme
se comprend encore mieux si la version B
est le fruit d'un travail collégial où la
part de collaboration de notre exégète
peut n'avoir été que minime. H. S.
—. Voir n° 556.
229. Grignaschi (Mario). La définition du
« civis » dans la scolastique. (Anciens Pays
et Assemblées d'États, 35, 1966, p. 71-
100). — Le problème du « civis » et de la
« civitas » a été étudié par les philosophes
de la scolastique presque exclusivement
dans leurs Commentaires et dans leurs
Quaestiones à la Politique d'Aristote. Les
argumentations de ces philosophes
d'originalité, car ils ont tous
paraphrasé la définition aristotélicienne
du « 7toXÊTrjç » pour arriver à des
fort semblables. Toutefois,
d'un système qu'on rencontre
dans leurs commentaires possède un
intérêt réel pour l'historien, car « il nous
révèle les idées qui constituent l'outillage
mental de leurs contemporains et nous
permet de mesurer la difficulté que les
hommes du moyen âge rencontraient
dans leurs efforts pour créer une science
politique ». L'a. édite certains extraits
des œuvres suivantes : YExpositio in octo
libros Politicorum Aristotelis de Walter
Burlaeus, dont il a retrouvé un
du XVe s. à la Bibl. Marciana de
Venise (cl. VI, cod. 91, coll. 3020) et un
autre de la première moitié du XIVe s.,
le Chis. E. V. 164 de la Bibl. Vaticane;
le commentaire de Pierre d'Auvergne
sur la Politique d'Aristote, d'après les
mss Vat. lat. 777-778 et Urbinat. lat.
214; les Quaestiones super politicam de
Pierre d'Auvergne, d'après Paris, B. N.,
lat. 16068 et le ms lat. 1625/2 de la
Bibl. Univ. de Bologne. J. N.
230. Gros (M.). El ordo romano-hispdnico de
Narbona para la consegracion de iglesias.
(Hispania Sacra, 19, 1966, p. 321-402).
— Cette étude est bienvenue à notre
époque de retour aux sources... et
d' « aggiornamento » souvent hâtif et
superficiel. G. nous fait connaître un
ordo, très indépendant par rapport aux
autres rituels connus, et montre
de cette tradition ibérique. Il est
impossible de mentionner les mss décrits
et analysés par l'a. qui est arrivé à voir
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
clair dans cette masse de données. Un
stemma (p. 337) éclairera le lecteur.
Après avoir fait l'inventaire des sources
manuscrites, G. confronte chaque détail
de cette législation avec d'autres rituels
anciens et les sources imprimées. Il
faire un jour une synopse des
rituels aux différentes époques pour
pouvoir juger de l'évolution
de la liturgie. Une étude comme
celle que nous signalons serait alors de
première importance. E. M.
Grosdidier de Matons (J.). Voir n° 542.
231. Gruijs (Albert). Jean de Schoonhoven.
Quatre lettres inédites de direction
(Divinitas, 11, 1967, p. 785-802).
— Le recueil Bruxelles, B. R , 15129
contient quatre lettres de direction
écrites par Jean de Schoonhoven.
Le ms date des années 1432-35 et
de Groenendael. Certaines de ces
lettres se retrouvent également dans
Amiens, B. M., F. Lescalopier 93 (ca
1450, provenant des chartreux de Bois-
Saint-Martin, près de Grammont),
LandesB., 434 (de la seconde
moitié du XVe s., provenant de Saint-
Jacques de Liège) et Vienne, Nat., SN
12849 (fin du XVe s., provenant de
Rouge-Cloître). La première lettre (« Bo-
num certamen ») est adressée à Giles
Bruyn que Schoonhoven a connu à
l'université de Paris et qui est entré à
Saint- Victor; la deuxième (« Sapere et
intelligere ») est adressée à un inconnu,
qui exerce la fonction de maître dans
le monde; la troisième (également «
et intelligere ») est adressée à un
jeune frère dissident, rentré dans le
monde; la quatrième (« Terrena despi-
cere ») à un maître parisien nommé
Jacques, qui est probablement Botter-
man, que Schoonhoven engage à entrer
à Groenendael (conseil que le dit Jacques
a d'ailleurs suivi). Toutes les lettres sont
éditées ici pour la première fois. A. B.
232. — . Jean de Schoonhoven (1356-1432). Son
interprétation de I Jean 2, 15 « N'aimez
pas ce monde, ni ce qui est dans ce monde ».
De contemptu huius mundi. (Textes et
études. Nimègue, Librairie A. Kersse-
makers, 1967, 4 vol., 153 + 138 + 102-
xxii p. + 61 pli., in-4° (dactylographié).
Prix : FI. 60. — Le t. I donne une
édition critique du De contemptu mundi
(d'après le ms de base Bruxelles, B. R.,
15129 et les variantes de trente autres
mss), ensemble avec les deux versions
en moyen-néerlandais, celle de
B. Univ., I. G. 38 et celle de
Deyenter, B. Athénée, I. 51. Suivent un
lexique des notions, un index des
tences et vers bibliques, patristiques et
classiques, un index des citations
un glossaire
et moyen-néerlandais-latin et un
index des noms. Le t. II donne une
description du ms de base, le recueil de
Groenendael (Bruxelles, B. R., 15129)
et une brève description des Amiens,
B. Mun., Fonds Lescalopier 93;
Landes- u. Hochsch. Bibl. 434
(provenant de Saint-Jacques de Liège)
et Vienne, Nat., S. N. lat. 12849 (de
Rouge-Cloître). Suit une liste des in-
cipits et explicits des opuscules et un
catalogue chronologique des écrits. Des
traductions en moyen-néerlandais sont
conservées, outre les mss déjà
dans : Deventer, B. Athénée, I. 50
((1741) 10. T. 3 et I. 51 (1737) 101. F. 7
et Leyde, B. Univ., Voss. GG. 4° 12.
Les autres mss latins sont au nombre
de 27 : 13 dans les dépôts de Belgique
et des Pays-Bas, 11 en Allemagne et
Autriche, 3 en France et Leningrad.
L'établissement du schéma généalogique
est basé sur la méthode de H. Quentin
(non plus fautes communes, mais leçons
communes). Il existe une version brève
du De contemptu, attribuée à S. Bona-
venture, la Collatio de contemptu mundi.
Elle est éditée ici d'après l'édition de
1495, avec la traduction française du
P. Fichet, d'après l'édition de 1616.
Le tome se clôt par un index des mss
contenant des œuvres de Jean de
Schoonhoven (cf. Scriptorium, 20, 1966,
p. 75-82), un index des titres et incipits
latins et néerlandais et un autre des
noms. Le t. III constitue une étude du
contenu du De contemptu, sa forme
et ses sources. En appendice :
quelques lettres spirituelles de
(cf. n08 231 et 233), une notice
bio-bibliographique sur Schoonhoven et
un index des noms. Le t. IV est un
volume de planches. On voit que
de cette étude, avec laquelle l'a.
a conquis le grade de docteur en sciences
médiévales à la Sorbonne, déborde
le petit traité De contemptu:
il s'agit plutôt d'une étude d'ensemble
sur la tradition littéraire des œuvres de
Jean de Schoonhoven. A. Brounts
233. — . Jean de Schoonhoven (1356-1432). Son
interprétation de I Jean 2, 15 (De
huius mundi). (C. r. de la thèse
de 3e cycle soutenue à la Faculté des
Lettres et Sciences humaines de Paris,
paru dans Y Annuaire de l'Ê. P. H. É.,
75, 1967-1968, 242-245). — L'objectif de
cette étude a été l'analyse littéraire et
doctrinale du traité De contemptu hujus
mundi. La première partie contient le
texte latin du traité établi d'après une
vingtaine de mss avec trois apparats.
173
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
En regard du texte latin deux
moyen-néerlandaises, un lexique
des mots-clefs, un index des sentences
et vers bibliques, patristiques et
un glossaire latin-néerlandais et
néerlandais-latin-français; la deuxième
partie est consacrée à la codicologie des
mss de base, la description des mss
secondaires, l'histoire du texte et
du résumé latin longtemps attribué
à S. Bonaventure, avec en regard une
traduction de 1616 et une version
récente. Étude codicologique du
ms Bruxelles, B. R., 15129 contenant la
quasi-totalité des œuvres de Jean de
Schoonhoven. Index de tous les mss
connus actuellement contenant les écrits
de l'a., table des incipits; index des noms
et bibliographie. Fac-similés et
reproduisant intégralement les
mss de base. En troisième partie,
littéraire et doctrinal. En
quatre lettres de direction
une notice biographique, une
bibliographie chronologique. C. P.
234. Grumel (V.). La commémoraison du
Patriarche Constantin le Nouveau et Jean.
(Analecta Bollandiana, 85, 1967, p. 331-
335). — Le P. H. Delehaye avait édité
jadis un texte critique du ms 40 de
Sainte-Croix de Jérusalem. G. a repris
le sujet en s'appuyant sur cette édition
et en utilisant les sigles des mss donnés
par Delehaye. Il faut donc recourir à
cette dernière étude pour retrouver les
cotes des mss. E. M.
235. Grundmann (Herbert). Ketzerverhôre
des Spàtmittelaiters als quellenkritisches
Problem. (Deutsches Archiv fur Erfor-
schung des Mittelalters, 21, 1965, S. 519-
575). — Wàhrend die Ketzer-Literatur
verfolgt und verbrannt wurde, blieb die
Inquisitoren-Literatur reichlich erhal-
ten; doch "auch die Inquisitoren kônnen
uns durch kritische Analyse verstândli-
cher werden und die unentbehrlichsten,
ergiebigsten Zeugnisse geben fur das,
wofùr und wogegen sie wirkten." Texte
von Ketzerverhôren werden abgedruckt
aus : Pommersfelden, Cod. 158 (2708)
und St(aats) A(rchiv) Koblenz Abt. 701,
Cod. 176. G. L.
236. — . Zwei Briefe des Kanonikers Meingoz
von St. Martin an Abt Rupert von Deutz.
(Deutsches Archiv fur Erforschung des
Mittelalters, 21, 1965, S. 264-276). —
Es geht um die Person dieses Kanonikers
Meingoz, um sein Verhàltnis zu Rupert
von Deutz und um die Datierung der
beiden Briefe, die ûberliefert sind in
folgenden Handschriften : Leiden, Uni-
versitâts-Bibliothek, Cod. 1890; Briissel,
174
Bibliothèque Royale, 9578-80, 9737-38,
II 971. G. L.
237. Gueudet (Guy). Papiers de Guillaume
Budé à la Bibliothèque de Brème.
d'Humanisme et Renaissance, 30,
1968, p. 155-83). — Publication, avec
commentaires abondants, de cinq pièces
originales extraites du ms Brème, Staats-
bibliothek, a. 8 : deux brouillons de
G. Budé (esquisse d'une lettre à François
Deloynes [1519] et préface du De Philo-
logia) et trois lettres adressées à celui-ci
par Janus Lascaris [1519-1520], Salmon
Macrin [1521] et, en grec, par Jacques
Toussain [1524]. Facsimile des f. 145r,
151r, 153r et 384V. Autres mss cités
(p. 172, n. 47 et 48) : Paris, B. N., Dupuy
261, fr. 3013, gr. 1399 et 1639,
des lettres de J. Lascaris; et (p. 175,
n. 63) Munich lat. 10383, et Paris, B. N.,
Dupuy 951, contenant des lettres de
Salmon Macrin. P. J.
238. Guignard (Jacques). Premières reliures
parisiennes à décor doré. De l'atelier des
reliures Louis XII à l'atelier du Maître
d'Estienne ou de Simon Vostre à Pierre
Roffet. (Humanisme actif. Mélanges d'Art
et de Littérature offerts à Julien Cain, II,
229-249). — L'a. rappelle les études
faites sur l'atelier des reliures de
Louis XII par E. Dacier et Nixon en
particulier et reprend le problème posé
par cet atelier, son origine, son
en s'appuyant sur les reliures
de divers mss. 12 pli. (reliures des ateliers
de Simon Vostre, Pierre Rofîet, de
Maître Heustace, du Maître de Bayeux.
Fers de l'atelier de Louis XII et de celui
de Maître Estienne). C. P.
— . Voir n° 674.
239. Gundermann (Iselin). Zu einem Gebet-
buch der preussischen Herzogin Dorothea
von 1534. (Archiv fur Kulturgeschichte,
48, 1966, p. 234-241). — Ce livre de
prières destiné à Dorothée, épouse
de Brandebourg, a été écrit à
Kônigsberg et enluminé à Nuremberg,
de 1530 à 1534, par le miniaturiste
Nicolas Glockendon. Il est conservé à
Wolfenbùttel, Cod. Guelf. 68. 12 Aug.
L'influence de la Réforme est
dans les textes écrits par Albert
lui-même, e. a. une Exposition sur le
Notre Père. A. B.
240. Guyonvarc'h (Christian-J.). La
de Cûchulainn. Textes traduits du
vieil irlandais. (Ogam, 17, 1965, p. 363-
368). — Traduction et commentaires de
textes connus sous le titre de Compert
ConCulaind en deux versions différentes :
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
version I dans le Lebor ha hUidre (Dublin,
R. I. A., 23. E. 25) et, dans une autre
rédaction, dans Londres, B. M., Egerton
1782, f. 152; version II dans le même ms
Egerton, f. 78-79 et Stowe D. 4. 2.
Autres mss cités : Libur Dromma Snechta
(perdu); Dublin, R. I. A., 23. N. 10
(ancien Betham 145); Trinity Coll. H. 1.
13 (copie de Egerton 1782), H. 2. 18
(Book of Leinster), H. 4. 22; Londres,
B. M., Egerton 88. F. M.
241. — . La mort tragique des enfants de
Tutreann. (Ogam, 17, 1965, p. 189-192).
— Traduction et commentaire d'un texte
publié par R. B. Breatnach : Oidheadh
Chloinne Tuireann, a sixteenth century
Latin Fragment, dans Eigse, 1939, p. 249-
257, d'après le ms Londres, B. M.,
Harley 5280. F. M.
Halbart. Voir n° 279.
242. Halkin (François). Un ênigmatique
Saint Jean de Jérusalem. (Analecta Bol-
landiana, 86, 1968, p. 38). — D'après
le ms Paris, B. N., gr. 1575 on fêtait
le 26 janvier un « saint Jean de
». Le Père Halkin pense qu'il s'agit
du Jean de Jérusalem que K. Kekelidz
avait identifié en 1955 (cfr Le Muséon,
76, 1963, p. 467, n° 125x). E. M.
243. — . Un fragment palimpseste du
23 de Kosinitza, retrouvé à Bruxelles.
(Analecta Bollandiana, 85, 1967, p. 458-
459). — Dans l'Album de paléographie
grecque de M. Wittek (Gand, 1967, in-4°)
on a pu identifier le fragment n° 2 du
recueil factice qu'est le ms Bruxelles,
B. R., II 2404. C'est un feuillet
au ms 23 de Kosinitza. Mss cités :
Athènes 2422 (ancien Serrés I. 30) et
Paris gr. 1546. E. M.
244. — . Un nouveau témoin de la Passion des
SS. Probus, Tarachus et Andronicus.
(Analecta Bollandiana, 85, 1967, p. 330).
— Courte notice pour convier les
à étudier le ms Athos Philothéou 9
dont les fî. 359 et 346-352 contiennent
une partie de cette Passio. E. M.
245. — . Saint Jean V Érémopolite. (Analecta
Bollandiana, 86, 1968, p. 13-20). — Le
ms Paris, B. N., gr. 1092 a été oublié
dans le catalogue de Paris. Le ms
e. a. un extrait de la vita de S. Jean
l'Érémopolite (8e s.). Le texte est édité
ici. E. M.
246. — . Saint Luc le Stiriote (f 953) et non
Saint Pancrace. (Analecta Bollandiana,
86, 1968, p. 86). — Le P. Halkin corrige
ici Mgr Deyreesse (cfr le titre) d'après
une indication trouvée dans le ms Paris,
Coislin 22. E. M.
247. — . Saint Philosophe martyr. (Analecta
Bollandiana, 85, 1967, p. 338). — H. a
trouvé une acolouthie de S. Philosophe
dans le ms Paris gr. 2075, f. 15-19V.
Le texte n'est pas édité mais simplement
signalé. E. M.
248. Hamann-Mac Lean (Richard). Der
Codex gr. 4° 66 und seine nâchsten
Verwandten als Beispiele des Stilwandels
im frùhen 13. Jh. Mit einem Beitrag von
Otto Rôssler. (= Studien zur Buch-
malerei und Goldschmiedekunst des Mit-
telalters, Marburg. 1967, S. 225-250). —
Die Miniaturen des Cod. gr. 4° 66, Berlin-
Dahlem, Stiftung PreuB. Kulturbesitz,
werden verglichen mit Denkmâlern der
Monumentalmalerei und den Miniaturen
folgender Hss. : Athos, Ibërôn 5, Diony-
siou 4, Laura A 32, Stauronikëta 56;
Paris gr. 117; Krakau, Czartoryski gr.
1801; Athen, Nat. Bibl., 153; Kiev, Off.
Bibl., Inv. Nr. 19254; London, Brit.
Mus., Harley 1810; Oxford, New College,
44; Istanbul, Serailbibl., 13. G. L.
248 bis. Handschriften (Die) der Universitâts-
bibliothek Graz. Bearbeitet von Anton
Kern. Bd. 3. Nachtrâge und Register
zusammengestellt von Maria Mairold.
Wien, Georg Prachner Verlag, 1967,
xxxi-490 p. in-4°. (Handschriftenver-
zeichnisse Oesterreichischer Bibliotheken.
Steiermark, Bd. 3). — Ce dernier volume
du catalogue de la bibliothèque
de Graz, rédigé par Anton Kern
(f 1956) parfait son œuvre en y ajoutant
l'index des Incipits, des noms de
de choses, de titres d'ouvrages
et de noms de lieux, une concordance
des cotes de ce catalogue avec les
Ces différents index sont
d'une série de compléments au
catalogue de Kern (p. 18-140).
traite de l'histoire de la
A. Brounts
249. Handschriften (Die) der Universitâtsbi-
bliothek Miïnchen, herausgegeben von
Gerhard Schott, II. Bd. Die Musikhand-
schriften... beschrieben von Clytus Gott-
wald. Wiesbaden, Otto Harrassowitz,
1968, xix-127 p. in-4°. Prix : DM 32. —
[Sera recensé.]
250. Haring (N.). Two Catalogues of
Authors. (Franciscan Studies, 26,
1966, p. 195-211). — English translation
with comments of 60 items of the
printed in Cologne 1580 by S. Peter
under the title Liber Henrici Ganda-
vensis, archidiaconi Tornacensis, de scrip-
toribus ecclesiasticis, reprinted in the
Bibliotheca ecclesiastica of Albert Lemire
(Albertus Miraeus), Antverp. 1639, I,
161-173, and J. A. Fabricius, Bibliotheca
175
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
ecclesiastica II, Hamburg 1780, 117-128,
written by a monk of Afflighem. An
Appendix, found in Lemire, op. cit.,
p. 173-174 and reprinted in Fabricius,
op. cit., 128-129, containing 13 entries,
is edited here with commentary from
Douai 246; London, B. M., Harley 3155,
and Paris, B. N., lat. n. a. 314. J. G.
Harper (L. C). Voir n° 72.
Harrington (Norman T.). Voir n° 694.
251. Haubst (Rudolf). Die Thomas- und
Proklos-Exzerpte des ,,Nikolaus Treve-
rensis" in Codicillus Strafiburg 84. (Mit-
teilungen und Forschungsbeitrage der
Cusanus-Gesellschaft, 1, 1960, S. 17-51).
— Der Codex 84 der Bibliothèque
et Universitaire zu StraBburg war
bereits im Besitz des jungen Cusanus,
und von seiner Hand stammen auch die
Exzerpte aus Proklos und Thomas auf
den beiden Deckbliittern. ,,Eine griind-
liche Untersuchung der Anlage und Ent-
stehungszeit des Kodex und der unge-
fâhren Niederschriftsdaten der Exzerpte
sowie eine textkritische Edition der
Thomas- und der Proklos-Ausziïge"
miindet in Ausfiihrungen iïber den Ùber-
setzer der Exzerpte aus der Theologia
Platonis sowie deren Auswertung im
Schrifttum des Nikolaus von Kues.
G. L.
252. Hedberg (Sten). Contamination and
A study of the 15th century
Columella manuscripts. Uppsala, 1968,
in-8°, xiv-195 p. (Acta Universitatis
— A la suiteStudia
des Latina
travauxUpsaliensia,
de Â. Joseph-
4).
son — édition des livres 8 et 9 du De
Ruslica, constituant le fasc. 5, paru en
1955, des Opera quae extant de Columelle,
dans la Collectio scriptorum veterum Up-
sasaliensis, et l'étude préparatoire, Die
Columella-Handschriften (Uppsala uni-
versilets ârsscrift 1955 = Acta
Upsaliensis, 8, Uppsala, 1955), —
l'a. a, dans le présent ouvrage, repris et
approfondi le problème de la tradition
manuscrite du De Re Rustica, pour
l'édition des livres 3 à 5 et 12 de
cette œuvre. Cette édition paraîtra
et formera les fasc. 3 et 8
de l'édition complète, dans la Collectio
scriplorum veterum Upsaliensis déjà
Comme Josephson, l'a. tient compte des
mss suivants : deux mss du 9e s., le
Milan, B. Ambr., L. 85 sup. (= A) et le
Leningrad, B. publique, lat. F. v. 1
( — S). Le ms A fut écrit à Fulda entre
800 et 850 et emmené en Italie durant la
première partie du 15e s. Il fit partie de
176
la bibliothèque de Vincenzo Pinelli
(1535-1601), à Padoue, et fut consulté
par Ange Politien, qui transcrivit
de ses leçons dans sa copie de
l'édition princeps. Le ms S, écrit à Corbie
aux environs de 830, fut emmené à Saint-
Germain-des-Prés en 1638, d'où il gagna
la Russie vers 1800.
Les autres mss sont du XVe s. :
Baltimore, Walters Art Gall., 369 (= 1).
Nous avons numéroté les mss pour
pouvoir les énumérer dans l'ordre
des lieux de conservation.
Les éditeurs emploient naturellement
des sigles, typographiquement trop
pour ce bref compte rendu).
Bologne, B. Univ., 2523 (= 2, a
à Gaspar Zacchi, évêque d'Osimo,
près d'Ancône); Cesena, B. Malat., Plut.
24 sin. 2 (= 3, vraisemblablement copié
pour Malatesta); Escurial, R. I. 7 (= 4,
a appartenu à Gaspar de Guzman);
Florence, B. Laur., 53. 24 (= 5); 53. 27
(= 6); 53. 32 (= 7); 91 inf. 6 (=8);
Aedil. 168 (= 9); Conv. Soppr. 285
(= 10, a appartenu à un dominicain,
Johannis de Tibure); Strozzi 69 ( = 11);
Gôteborg, B. Univ., lat. 28 ( = 12);
Leipzig, B. Univ., Rep. I, 13 (= 13);
Londres, B. M., Add. 17295 (= 14); Add.
19903 (= 15, copié à la demande de
Marinus Tomacellus, évêque de Cassano,
en 1486); Arundel 81 (= 16); Harley
3556 (= 17); Lansdowne 833 (= 18);
Milan, B. Braid., A. D. XV 4 (= 19);
Naples, B. N., lat. V. A. 6 ( = 20); lat.
V. A. 7 (= 21, a appartenu à A. G.
Parrasio et, à sa mort, passe aux mains
de A. Seripandi); New York, P. Morgan
Lib., 139 (= 22, de 1469 : Henriecus
Rofflnus de Murialdo scripsit M°CCCC°
LXVIIII0 die X* septêbr.); Oxford, Bodl.
Lib., Canon, class, lat. 305 (= 23); Paris,
B. N., lat. 6830 A (= 24); lat. 6830 B
(= 25); lat. 6830 C (= 26); Rome, B.
Vallicell., E. 39 (= 27); Valence, B.
Univ., lat. 651 (= 28); Vatican, Ottob.
lat. 1567 (= 29, de la collection des ducs
d'Altaemps); Ottob. lat. 1700 (= 30);
Ottob. lat. 2059 (= 31, Altaemps); Urb.
lat. 260 (=32, a appartenu à Marcus
Randini vers 1460-1462); lat. 1524
(= 33); lat. 1525 (= 34); lat. 1536
(= 35); lat. 1527 (= 36); Venise, B.
Marc, lat. 462 (= 37, a appartenu au
cardinal Bessarion); Vienne, N. B., lat.
33 (= 38); lat. 81 et 3144 (= 39).
L'a. mentionne, sans les utiliser, les mss
qui ne contiennent que des extraits du
texte de Columelle : Aberystwyth, Nat.
Lib. of Wales, Add. ms 58 B (=
Ms 263), f. 1-45; Cambridge,
Trinity Coll. Lib., 1399, f. 107-109v (De
Re Rustica 5, 11); Escurial, lat. a. IV. 26,
f. 55-77; Londres, B. M., Sloane 77,
f. 1-9 (RR 10); Munich lat. 4024 (Aug.
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
Jes. 24), f. 60-74 (RR 5, 1-5, 3); Paris,
B. N., lat. 13955, f. 131-132 (RR 5, 1-5,
3; 6, 29, 2-6, 35, 2; 6, 38, 3-4 et diverses
parties du livre 12); n. acq. lat. 1630
(RR 6, 29, 2-6, 35, 2; 6, 38, 3-4); Rome,
B. VallicelL, R 32 (RR 1, préface);
B. Univ., IV 111, 4 (RR 5, 1-5, 3);
Saint-Gall, Stiftsbib., 878, f. 370 (RR 12,
Vatican
27-12, 30);lat.Sienne,
5245 B.(RR
Comm.,
10); L.
lat.IX.7192
24;
(RR 10); Vienne, N. B., lat. 3237, f. 1-5
(RR 11, 3, 1-65), f. 5-10 (RR parties
de 11 et 12); lat. 4772, f. 184r-194r
(RR 10, 1-10, 4, 36), f. 212r-239v
de RR 11-12); lat. 11240, f. 69-70
(RR 6, 6, 4 sqq. etc.); Wroclaw, B. Univ.,
Rend. 55, f. 39V-42V (RR 5, 1-5, 3).
L'édition princeps est celle de [Georgius
Merula] Venise, 1472 : Rei Rusticae
scriptores Cato, Terentius Varro, Colu-
mella, et Palladius Rutilius. Les
mss copiés d'après des éditions
imprimées sont : Florence, B. Laur.,
53. 19 (sur Veditio Bruschiana de 1482);
Plut. 91 sup. 11 (sur une édition
Modène, B. Est., lat. IV. B. 29
(texte en accord avec celui de l'édition
princeps); Naples, B. N., lat. V. A. 5
(de 1488, avec trois lettres de Georgius
Alexandrinus et une de N. Jenson;
tous les textes sont dans l'ordre de ceux
de l'édition originale).
On notera enfin que deux mss de Colu-
melle ont disparu, l'un dans l'incendie
de l'Escurial en 1671, l'autre dans celui
de Moscou en 1812.
L'histoire de la transmission du texte et
son établissement sont compliqués par
deux facteurs qui se conjuguent pour
créer une situation d'une grande, et
presque exemplaire, complexité.
alors que S et A proviennent,
indépendamment l'un de l'autre, d'un
même archétype SA, qui les précède de
peu dans le temps, S étant une copie
fidèle munie d'une seconde main
et A une copie plus négligée,
corrigée par son propre scribe (il s'y
ajoutera par la suite des corrections
humanistes), l'analyse montre que la
tradition qu'ils représentent, amenée
par A en Italie, se fond, dans ce pays,
avec une tradition indépendante R. Les
leçons R doivent être recherchées dans
les mss du 15e s. Deuxièmement un coup
d'oeil sur la liste de ces mss montre que
l'activité de copie a eu lieu pendant un
temps relativement court, dans une aire
géographique limitée et, en gros, dans
le milieu des humanistes. Les échanges
de textes, annotés, chargés de doubles
lectures ou d' emendations conjecturales,
ont rendu inévitables les interpolations
et les contaminations. Aussi la tâche
essentielle est-elle de retrouver les mss
qui représentent de la façon la plus pure
la tradition R, la plus difficile à
pour, en lin de compte, établir un
apparat équilibré.
Dans un premier temps, l'a. élimine les
mss qu'il considère comme des copies
de mss existants, par une méthode
sur laquelle on aimerait être
mieux informé. Suivant le même
il étudie les mss restants, existants
ou reconstitués, pour établir des
lâches ou strictes, et déterminer,
dans ces familles, le ou les mss les plus
intéressants. Enfin, il s'interroge sur la
valeur de témoin des mss ainsi choisis,
en recourant à la critique textuelle. Il
s'aperçoit ainsi que certains mss R ont
subi une forte contamination du ms A
ou d'un proche parent de celui-ci et sont
inutilisables pour l'établissement des
variantes R. Après ce dernier filtrage,
une étude de 72 lieux (69 dans le De
Re Rustica, livres 3-5 et 12, un lieu
au livre 2 et deux passages du De
Arboribus), extrêmement minutieuse et
fine, amène, par des voies différentes, à
une conclusion déjà énoncée par Joseph-
son, apex de la démonstration et pivot
de l'établissement du texte : l'original
des mss R ne dérivait pas d'une pure
tradition R, mais était un ms muni de
corrections et de doubles lectures —
— Josephson l'appelle « une édition
normalisée » — prises à la fois à la
R et au ms A. Certains mss R ont
donc subi une double contamination
de A : une contamination première au
niveau de leur original, et une
seconde au niveau d'une copie
ultérieure.
Sur ce point, il est intéressant de
les grandes étapes du travail de
Josephson d'abord, puis de l'a.
Josephson divise les mss R en trois
catégories :
I. Ceux qui ont été influencés par A à
un stade postérieur à celui de l'original :
le groupe a (7, 39 et 5), le groupe 9
(4, une partie de 10, 33 et 18), le groupe ^
(31, 38, 24), le groupe w (37, 30, 11 et 25).
a et 9 ont subi directement l'influence
seconde de A, <\> et 00 l'ont
subie par l'intermédiaire de 9.
II. Ceux qui n'ont pas reçu de
seconde de A et qui forment
des groupes : le groupe (27, 29, 2, 26,
35, 12, 22, 23) et le groupe (3, l'autre
partie de 10, 14, 8, 32).
III. D'autres mss indépendants les uns
des autres, sans influence seconde de A :
19, 15, 13, 34, 36, 23, 9, 28, 6.
Josephson examine de plus près la
et les rapports de : 29, 11, 35,
33, 9, 22, 16, 1 et 21.
L'analyse de l'a., beaucoup plus
établit des liens plus serrés entre
les mss (et des contaminations entre les
177
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
catégories I et II de Josephson). En fin
de compte, il discerne deux ensembles.
L'un est constitué par la famille 9 (dont
le représentant le plus pur est à trouver
dans 4 + 10 jusqu'à RR 4, 24, 10 + 30
jusqu'à RR 6) et par le texte 39 2
de 39). La correction de 39 est
une copie de A et est soit une copie de A
corrigée sur un ms R, soit un ms R
corrigé sur A. L'autre ensemble
les meilleurs mss R libres de
seconde de A : 39, 14, X (original
de 37 et de 19, à la valeur reconnue par
Josephson), p (original de 34, à la valeur
reconnue par Josephson et de 20), 36, 28
et 23 (ces trois derniers également
par Josephson).
Sur cet ensemble, libre de l'influence
seconde de A, il est possible d'appliquer
un principe d'édition : si, pour un lieu
donné, S est en accord avec le texte
de certains mss R, tandis que A est en
accord avec le texte des autres mss R,
la leçon A(R) trouve son origine dans
une faute du scribe A et la leçon
est la leçon S(R). En effet, seule
cette leçon S(R), présente dans la
SA par son existence en S et dans
la tradition R par son existence dans un
ms R, qui n'a pu la prendre en A à aucun
niveau, représente la leçon de
L'a. avertit cependant que, dans
l'apparat de l'édition, il introduira par R
non la leçon de la tradition R
mais la leçon de 1' « édition
normalisée », quelle que soit son origine
à ce niveau. Il n'y mentionnera donc pas
les fautes commises par certains mss R
ou certains groupes de mss R. Mais pour
permettre au lecteur de vérifier ses
théories, il termine le présent volume
par l'édition des chapitres 3, 4-6 et 4,
30-31 du De Re Rustica, avec un apparat
tenant compte de tous les mss (S, A et
mss R), sauf ceux qui ont été discutés
au chapitre intitulé « les copies ».
Par la recherche approfondie, la méthode
patiente et scrupuleuse qu'il accorde à
un texte austère et de tradition difficile,
l'a. continue avec honneur la lignée des
érudits suédois qui se sont consacrés
à Golumelle.
J. Moreau-Maréchal
— . Voir n° 124.
Heitmann (Klaus). Voir n° 484.
253. Hemmerdinger (Bertrand). Marie de
France, Chevrefoil 68-70 et Nicolas Irini-
kos. (Jahrbuch der Osterreichischen By-
zantinischen Gesellschaft, 16, 1967, p. 139-
141). — Mentionne Vatican, Vat. gr. 870
et 1822. J. T.
254. — . Les sources de BHG 1387 (PG 95,
345-385). (Orientalia Christiana Perio-
178
dica, 34, 1968, p. 145-147). — L'homélie
contre les iconoclastes (Bibliotheca hagio-
graphica graeca n° 1387) est conservée
dans Paris gr. 1335 et Venise, Marc,
gr. 575; un extrait se trouve au f. 16V
d'Athos, Kutlum, 178. L'a. a retrouvé
trois sources de cette pièce factice dont
une est encore manuscrite : Patmos 48.
J. T.
255. — . SuptiaioypaçeTv. (Byzantion, 37, 1967,
p. 75-81). — L'a. rejette l'hypothèse,
récemment émise, suivant laquelle ce
mot, dont la traduction a été jusqu'ici
mal fixée, signifierait « écrire en
». Étant donné que ce verbe est
utilisé pour la première fois, à propos
de S. Platon (734-814), moine studite,
on en arriverait à considérer le Stoudion
comme le berceau de la minuscule,
plus qu'autrefois on ne connaissait
que des mss studites écrits en minuscule,
dont le plus ancien, daté de 835, est le
célèbre ms de Leningrad, B. Publ., 219.
Aujourd'hui on en a repéré deux, écrits
en onciale penchée, à savoir Vatican,
Vat. gr. 2625 (f. 216-219) et Escurial
O. III. 20. Quant au mot ici discuté,
il appartiendrait au langage musical.
L'a. le lit dans trois textes, issus du
milieu studite, dont l'un figure dans le
ms Paris, B. N., Coisl. 269 et son emploi
coïncide avec cette affirmation qu'aux
9e et 10e s. le monastère du Stoudion
devient le centre de l'hymnographie
(p. 79). Ne peuvent être
comme provenant de l'atelier des
Studites, ni le Paris, B. N., Coisl. 20,
ni
dont
le Paris
il fautgr.rapprocher
437, offertleenParis
827 gr.
à Louis
923,
le Débonnaire, comme le Paris, Musée
du Louvre, Ivoires A 53 le fut également
au roi de France en 1408. B. L.
256. — et Iliadou (D.). Saint Éphrem le
Sermon sur Jonas (texte inédit).
(Le Muséon, 80, 1967, p. 47-74). — Le
ms le plus ancien est le Londres, B. M.,
add. 14573. Un autre témoin se trouve
également en Angleterre, Oxford, Bodl.,
Auct. T. 3 dont le texte d' Éphrem est
édité ici. Les a. font remarquer qu'il
y a des déplacements entre le texte grec
et l'édition de Vossius et font appel au
Vatican, Pal. lat. 210. E. M.
257. — et — . Sermon grec inédit de S. Éphrem
sur le Bon Larron. (Analecta Bollandiana,
85, 1967, p. 429-439). — Cette homélie
incomplète se lit dans le ms Sinaiticus
493 (fî. 220-237). L'écriture en est une
onciale du VIIIe-IXe s. L'authenticité
est douteuse. Le texte est ici édité.
É. M.
258. Henrichs (A.). Zwei Fragmente ûber die
Erziehung (Antisthenes). (Zeitschrift fur
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Papyrologie und Epigraphik, 1, 1967,
p. 45-53). — Un ostracon provenant
d'Oxyrhinque et se trouvant à
de Cologne, Inv. Nr. O. 4,
deux sentences que l'on retrouve
dans le florilège de Florence, Laur., VIII
22. J. T.
— . Voir n° 154.
259. Herde (Peter). Die Legation des Kardi-
nalbischofs Gerhard von Sabina wdhrend
des Krieges der Sizilischen Vesper und
die Synode von Melfl, 28 Màrz 1284.
(Rivista di Storia délia Chiesa in Italia,
21, 1967, p. 1-53). — En appendice
première édition complète du texte du
légat, promulguant les constitutions du
synode. Mss utilisés : Paris lat. 4569 et
Baluze 8; Vatican, Ottob. lat. 2940 et
2947. F. M.
260. Herderhorst (Wilfried). Die Braun-
schweigische Reimchronik als ritterlich-
hoflsche Geschichtsdichtung. (Niedersàch-
sisches Jahrbuch fur Landes geschichte, 37,
1965, S. 1-34). — Fur den Aufbau der
Braunschweiger Reimchronik, die ûber-
liefert ist in zwei Handschriften (Staats-
und Uniyersitàtsbibliothek Hamburg,
Cod. 18 in scrinio und Wolfenbuttel
81. 14 Aug. fol.), sind ,,nicht historio-
graphische, sondera epische Mittel mafi-
gebend. Der Einheit der Wertordnung
entspricht die Einheit der ritterlich-
hôfischen Atmosphâre." G. L.
261. Hernandez Giménez (Félix). El conven-
cional espinazo montanoso de orientaciôn
Este-Oeste, que los geografos arabes atri-
buyen a la Peninsula Ibérica. (Al-Anda-
lus, 30, 1965, p. 201-277). — A côté des
sources en langue arabe, on notera le
recours aux mss : Madrid, Acad. Hist.,
A. 189 (prov. : Léon, San Isidoro) et
B. N., 2. I. 2. F. M.
262. Herrmann (Léon). Nouvelles recherches
sur Babrius. (L'Antiquité classique, 35,
1966, p. 433-458). — Mentionne Londres,
B. M., Add. 22087 et New York, Pierpont
Morgan, 397. J. T.
263. Hilton (Walter). Eine Epistel die vom
gemischten Leben handelt. Von Engel-
gesang. Aus dem Mittel-englischen ùber-
setzt von Elisabeth Strakosch. (Augus-
tiniana, 17, 1967, p. 299-326, 443-449). —
Traduction du chap. 71 de la Scala per-
fectionis et du Chant des anges, d'après
l'édition dans la Sammlung Cari Horst-
mann, Library of Early English Writers
(1890), qui s'appuie pour la Scala sur
Oxford, Bodl. Libr., Vernon fol. 353
(ca 1380-1400) et pour le Chant sur
Cambridge, Univ. L., Dd. V. 55 (ca
1400). A. B.
264. Hoffmann (Hartmut). Hugo Falcandus
und Romuald von Salerno. (Deutsches
Archiv fur Erforschung des Mittelalters,
23, 1967, S. 116-170). — Am Hof zu
Palermo brachte die lateinische
zwei Geschichtswerke hervor,
die der Regierung Wilhelms I. und Wil-
helms IL gewidmet sind : den Liber de
regno Sicilie des anonym bleibenden
Hugo Falcandus und die Weltchronik
des Erzbischofs Romuald von Salerno,
die in drei Handschriften (Biblioteca
Vaticana, Vat. Lat. 3973, Basil. E 22
und Paris, Bibl. nat., ms lat. 4933)
am besten ûberliefert ist. ,,Abgesehen
von den Urkunden sind sie unsere
Hauptquellen fur das 3. Viertel des
12. Jhs. und als solche von jeher berûck-
sichtigt worden", ihr bisher noch kaum
untersuchtes historisch-politisches Welt-
bild steht hier im Mittelpunkt. G. L.
265. — . Der Kalender des Leo Marsicanus.
(Deutsches Archiv fur Erforschung des
Mittelalters, 21, 1965, S. 82-149). — Im
Unterschied zu den àltesten Kalendarien
von Montecassino ist die jûngere Gruppe
um 1100 (die Handschriften Mazarinaeus
364, Vaticanus Urbinas latinus 585 und
Vaticanus Borgianus latinus 211) noch
nicht hinlânglich untersucht. Von be-
sonderer Wichtigkeit ist das Kalenda-
rium des Borgianum, das bereits von
Fedele 1910 als Werk des Geschichts-
schreibers von Montecassino, Leo
erkannt wurde. S. 100 ff. schlieBt
sich die Edition des Kalendars an.
G. L.
Hofman (G.). Voir n° 217.
266. Holban (Maria). Du caractère de
de Guillebert de Lannoy dans le
nord et le sud-est de l'Europe en 1421 et
de quelques incidents de son voyage. (Revue
des études sud-est européennes, 5, 1967,
p. 419-434). — II faut distinguer dans
le texte de Guillebert de Lannoy deux
couches : 1° le genre rapport ou relation
immédiate, se caractérisant par la
et l'exactitude; 2° le genre récit
d'aventures comportant des mémoires
tardifs plus ou moins romancés. Ms cité :
Bruxelles, B. R., 21522. J. T.
267. Holt (Philip). Abtswijding in Egmond.
Een poging tot verantwoorde vernieuwing.
(Tijdschrift voor Liturgie, 51, 1967,
p. 448-459). — Les moines de l'abbaye
bénédictine d'Egmond (Pays-Bas) ont
essayé de revenir à une meilleure
bénédictine de la bénédiction d'un
nouvel abbé. L'a. a eu la bonne idée
de justifier les changements en
aux sources des textes du rituel.
La méthode est exemplaire encore que
179
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
l'apport — normatif dans bien des
cas — de la Régula Magistri me semble
abusif. Mss cités : Haarlem, Musée
Teylen, Pontificale Ecclesiae Cathedralis
Morinensis (Thérouanne) du XVe s.;
Lyon 570 (Pontifical d'Apamée); Padoue,
B. Cap., D. 47; Paris lat. 946 et 14832;
Troves 2141 (Pontifical de Worms).
E. M.
Hoppin (Richard H.). Voir n° 20.
268. Horae eruditae ad codices Sancti
de Periculo maris. Series I, anno milli-
nario fausto MCMLXVI. Steenbrugge,
1967, 213 p. in-8°. Prix : FF 20; FB 200.
— [Sera recensé.]
Horan (William D.). Voir n° 431.
Hornung (Hans). Voir n° 480.
269. Hotz (Walter). Das Hallesche Heiltum
und die Plastik am Untermain. (Mainz
und der Mittelrhein in der europâischen
Kunstgeschichte. Studien fur Wolfgang
Fritz Volbach. — Forschungen zut
und christlichen Archâologie, 6,
1966, S. 373-384). — Im Mittelpunkt
steht der illuminierte Katalog des Halle-
schen Heiltums, ohne Zweifel das Hand-
exemplar des Kardinals Albrecht, Erz-
bischof von Mainz und Magdeburg, ent-
standen ca 1526/27, das sich im Besitz
der SchloBbibliothek Aschafîenburg be-
flndet. G. L.
270. Hourlier (Jacques). Les sources écrites
de l'histoire montoise antérieure à 966.
(Millénaire monastique du Mont-Saint-
Michel, II, 1967, p. 121-132). — Grande
difficulté à connaître la vie du Mont
avant que Richard Ier n'y installât
Mainard et ses compagnons. Tous les
auteurs qui ont écrit sur les origines du
Mont utilisent avant tout, plus ou moins
directement, la Revelatio ecclesiae sancti
Michaelis. Inventaire des sources
narratives - chartes - sources
Analyse de la Revelatio... Textes
cités : Avranches 210 (Introductio mona-
chorum); 211 (Chronicon majus Sancti
Michaelis de Monte groupant plusieurs
pièces avec la Revelatio, f. 180-189 :
ornementation et écriture à l'imitation
des modèles carolingiens du IXe s.; 212;
213. C. P.
271. Hubert (Jean). La poule aux poussins
d'or du Trésor de Monza. (Humanisme
actif. Mélanges d'Art et de Littérature
offerts à Julien Cain, I, 1968, 289-296).
— La poule de Monza est une pièce
d'orfèvrerie dont on ignore l'origine et
la signification. Rapprochements du
thème iconographique en particulier
180
avec le pavement de synagogues et de
basiliques chrétiennes et avec des images
de mss de bibles hébraïques, dont l'une
du début du XVIe s. est conservée à la
Bibl. de Lisbonne, une autre à la Bod-
léienne d'Oxford (cotes non données),
avec une peinture de la première Bible
de Charles le Chauve (Paris, B. N., lat. 1)
et une peinture des Cynégétiques d'Op-
pien (Venise, B. Marc). 7 pli. C. P.
272. Huerga (A.). Fernandez (Pedro),
espagnol (ca 1527-1580).
d'histoire et de géographie
16, 1967, 1099-1101). — Participa
au Concile de Trente et fut apprécié de
Ste Thérèse d'Avila. Mss cités : Vat.
Ottob. lat. 1039, 1040, 1050. H. S.
273. Huglo (Michel). Les diverses mélodies du
« Te decet laus ». A propos du vieux
(Jahrbuch fur Liturgik und Hymno-
logie, 1967, p. 111-116). — Au cours de
son étude sur cette hymne, une des plus
anciennes du christianisme, l'a. cite de
nombreux mss et note particulièrement
une mélodie d'un style tout différent,
conservée par quelques mss d'Italie
et méridionale, caractérisée par la
reprise du même motif mélodique pour
les diverses incises de l'hymne et dont
le genre de composition n'a rien à voir
avec le grégorien classique : Bologne, B.
Univ., 2247; Florence, B. Laur., conv.
soppr. 292; Lucques, B. Cap., 628;
Naples, B. Naz., XVI. A. 7; Rome, B.
Vallicell., C. 13. Tous du XIIe s. C. P.
274. — . Relations musicales entre Byzance et
l'Orient. (Proceedings of the Xlllth
Intern. Congress of Byzantine Studies,
Oxford, sept. 1966. Londres, 1967,
p. 262-280). — La nature des rapports
entre l'Orient et l'Occident aux points
de vue liturgique et musical varie
suivant la période considérée.
I. Pièces transmises en grec par les mss
occidentaux. II. Pièces latines traduites
du grec. Mss cités : Bénévent, B. Cap.,
VI. 40; Metz 82; Modène, B. Cap., I. 7;
Paris, B. Maz., 384; B. N. lat. 776, 17177;
Vatican, Vat.
Dusseldorf D. 2.gr. 1070 (a. d. 1292);
C. P.
275. Hugonnard-Roghe (Henri). L'œuvre
astronomique de Thémon juif, maître
du XIVe siècle. (Positions des thèses
de l'École des chartes, 1968, 93-99). —
A la biographie de Thémon tracée par
P. Duhem et qui se fonde sur Le Livre
des procureurs de la nation anglaise, l'a.
ajoute quelques éléments nouveaux
les mss : Erfurt, Amplon. F. 313;
Paris, B. N., lat. n. a. 625; Arsenal 1021;
biographie et culture de Thémon; étude
du commentaire et des questions sur la
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
sphère de Johannes Sacrobosco
dans le ms du XVe s. : Seville,
B. Colombine, 82-1-18, volume acheté
à Milan en 1531 par Fernand Colomb,
bâtard de Christophe Colomb; examen
de la question sur le mouvement de la
lune dont le texte dans la thèse
est édité d'après les trois mss
existants : Erfurt 313, 380; Vienne,
Nat. B., 5337. L'a. constate que les
doctrines soutenues par Thémon
très semblables à celles
par Albert de Saxe; Thémon est
probablement un des tout premiers
maîtres qui, sur le Continent, aient tenté
d'assimiler les enseignements de
mathématique dispensés par les
professeurs anglais de Merton College
à Oxford. Certains de ses calculs sont
comme une étape sur la voie qui mène
à l'invention des exposants
par Oresme. C. P.
276. Humanisme actif. Mélanges d'Art et de
Littérature offerts à Julien Cain (Paris,
Hermann, 1968, 2 vol. — Ouvrage qui
évoque à la fois la personne et l'œuvre
de J. Cain, groupant des études originales
faites par ses collaborateurs ou disciples
sur des sujets touchant aussi bien à
l'étude du livre et de l'imprimerie qu'aux
beaux-arts, à l'érudition ou à l'histoire
en général. Lithographie de Chagall.
Eau-forte d'André Dunoyer de Segonzac.
112 ill. documentaires. Les articles
Scriptorium seront analysés sous
les noms de leurs auteurs. C. P.
Hunger (Herbert). Voir n° 616.
277. Huygens (R.). Textes latins du Xlle et
XIII* siècle. (Studi Medievali, 3* s., 8,
1967, p. 451-503). — Cinq textes, sans
lien intrinsèque, sont édités ici par l'a.
qui les a d'abord situés dans leur
historique et doctrinal. Ce sont
dans l'ordre : 1. Un billet de Bérenger de
Tours à Lanfranc, d'après les mss
Bruxelles 4399-4402 et Paris lat. 1858.
Quelques autres mss sont mentionnés :
Londres, B. M., Roy. 7. C. VIII; Oxford,
Bodl., 569 et Paris lat. 9376. 2. Lettre
d'Adam de Liège à Bérenger de Tours,
d'après l'unique ms Bruxelles 5576-5604.
Sont mentionnés : Bruxelles 2067-73,
IL 1103; Namur 91; Wolfenbiittel 18.
4. Aug. 2°. 3. Lettre d'Adam de Liège à
Hermann II de Cologne d'après les mss
Admont 769 et Londres, B. M., add.
26788. 4. La lettre aux ermites d'après le
ms Bruxelles IL 1103 (cfr sub 2) et deux
mss français : Cambrai 523 et Paris,
Univ., 790. Sont mentionnés : Bruxelles
10827-35; Charleville H. 503; Vienne,
B. N., 4758 et Wûrzburg M. ch. q. 83.
5. Lettre de faire-part de la mort de l'abbé
Sigon de Saint-Florent de Saumur,
le ms unique Londres, B. M.,
Harl. 3023. E. M.
278. Huys (Bernard). Bibliografle van de
werken van Antoine Auda (1879-1964).
(Archives et Bibliothèques de Belgique, 38,
1967, p. 197-201). — Bibliographie des
ouvrages du musicologue français, qui a
consacré plusieurs études à la
musicale et à la musique
notamment dans Scriptorium.
G. D.
IJsewijn (Iosephus). Voir n° 151.
Iliadou (D.). Voir n° 256 et 257.
279. Importante vente publique de livres
et modernes... et de nombreux
et papiers anciens (XVIIe-XIXe
siècles) ... vente [du] 16 décembre 1967.
(Liège, Librairie Halbart, 1967, in-8°,
27 p. — A noter le n° 100 : Heures en
néerlandais, présenté comme ms du
XVIIe s. C'est en réalité un livre
dans la version néerlandaise de
Gérard Grote, copié vers 1480 au couvent
de Sainte-Agnès à Delft; initiales et
marges décorées; le ms a fait partie de la
bibliothèque de A. Cremer de Monty à
Hodimont-Verviers (nunc Bruxelles, B.
R., IV. 504). M. D.
280. Ineichen (Gustav). La cultura scientiflca
araba a Venezia al tempo di Dante.
(Dante e la cultura veneta. Atti del Con-
vegno di Studi, Firenze, Olschki, 1966,
221-27). — L'a. puntualizza alcuni
aspetti meno noti délia cultura veneta
del Trecento. Cita il Parigino lat. 9328,
un codice miscellaneo esemplato per
Carlo II d'Angiô, che comprende tra
l'altro un Liber de ferculis et condimentis,
opera di un medico cristiano di Bagdad,
tradotta in latino da un Giambonino da
Cremona, peraltro sconosciuto, attivo a
Venezia tra la fine del sec. XII e l'inizio
del XIII. G. P. M.
281. Institut fur Cusanus-Forschung : Kriti-
sches Verzeichnis der Londoner Hand-
schriften aus dem Besitz des Nikolaus von
Kues. (Mitteilungen und Forschungs-
beitràge der Cusanus- Gesellschaft, 3, 1963,
S. 16-100). — Der Katalog erfaBt die
Hss. Cod. Harl. 1347, 2480, 2497, 2620,
2637, 2652, 2672, 2674, 2724, 2728, 2738,
2773, Addit.
Cod. 3063, 11035
3092, der
3702,Bibliothek
3734, 5402,
des
British Museum und soil in Bd. 5/1965
fortgesetzt werden. G. L.
282. Ioannou (P.). Richtlinien zur Heraus-
gabe metabyzantinischer neugriechischer
Texte im Dialektform. (Byzantinische
181
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Zeitschrift, 60, 1967, p. 296-272). — L'a.
propose huit règles de base qu'il croit
nécessaires à toute édition de textes
dialectaux néo-grecs. Ces règles sont
surtout inspirées par le respect de(s)
ms(s) à éditer. J. T.
283. Iohannis Scotti Erivgenae Periphy-
seon (De Diuisione Naturae). Liber
Edited by I. P.
with the collaboration of Ludwig
Bieler. Dublin, The Dublin Institute
for Advanced Studies, 1968, x-269 p.
in-8°, frontispice. (Scriptores Latini Hi-
berniae, vol. VII). Prix : 50 sh. — [Sera
recensé.]
284. Irtenkauf (Wolfgang). Die Litanei des
Pommersfelder Kônigsgebetbuches. ( =
Studien zur Buchmalerei und Goldschmie-
dekunst des Mittelalters, Marburg, 1967,
S. 129-136). — Ms 347 der Graf von
Schonbornschen Schlofibibliothek Pom-
mersfelden wird hinsichtlich seiner litur-
gischen Aussagen untersucht und ver-
glichen mit den Hss. : Mainz, Priester-
seminar, Hs. 11; Aschaffenburg, Hof-
bibl., Ms. perg. 18, 30 und 31; Frankfurt
a. M., Stadt- und Univ.-Bibl., Ms. Barth
160. G. L.
285. Jacobsen (Peter). Die Quirinalien des
Metellus von Tegernsee. Untersuchungen
zur Dichtkunst und kritische Textausgabe.
Leiden, Brill, 1965 (Mittellateinische
und Texte, I), in-8°, 416 p. — Celui
qui s'occupe de la question de la Règle
du Maître ne peut contenir sa satisfaction
en lisant l'introduction du présent livre :
ici comme là nous avons deux recensions,
une longue et une courte, et la solution
ne se trouve pas dans le maniement des
notions d' « omission » et d' « additions »,
mais dans la constatation qu'il y a eu
deux rédactions. Ici encore, le texte
court est un témoin d'un texte plus
ancien, et le ms principal, Admont 267
(travail de six scribes), est une « umge-
arbeitete und erweiterte Abschrift ».
Metellus a commencé son travail n'ayant
en vue que la composition en vers,
Horace, d'une Vita, d'une Trans-
latio et d'une Passio du martyr Quirinus.
Le titre atteste ces limites : Incipiunt
ode Quirinalium Metelli in laudibus beati
Quirini martyris ad instar odarum Flacci
Oratii diverso metri génère édite. Mais le
résultat final oblige à admettre que
Metellus a modifié l'ordre primitif. Les
changements intervenus après la 22e ode
indiquent que M. n'est pas resté fidèle
au mètre d'Horace. Les sources de M
et les rapports entre lui, Horace et
Virgile sont étudiés spécialement p. 53
sy. La date de l'œuvre finale doit se
situer entre 1160 et 1170. Il n'est pas
182
facile de savoir qui se cachait sous le
pseudonyme de Metellus. Un homme
indépendant qui aimait à donner ses
idées et celles de ses contemporains sur
l'histoire de l'Église et qui semble avoir
été Bavarois. Il s'agit peut-être de
l'abbé Rupert (1155-1186), mais J. a
raison de ne pas sortir du domaine des
hypothèses. Le texte de M. n'est pas
la seule vita du martyr; il y en avait
quatre autres à Tegernsee, et les rapports
sont indiqués dans le stemma de la p. 125.
Le ms le plus important est celui de la
bibliothèque d' Admont 267 qui s'y
trouvait déjà en 1376. Le ms date encore
du XIIe s. et doit être une copie fort
proche — dans le temps — de l'original.
Autres témoins des Quirinalia: Munich
lat. 19487; Trente 3353 et Wilhering,
Stiftsbibl., VI. 3. Est encore cité :
Gôttweig, Stiftsbibl., 972. Un ms perdu
de Tegernsee a été à la base de l'édition
de Canisius (Ingolstadt 1601). Les détails
sur l'histoire du texte ainsi que les
des mss entre eux sont donnés
p. 139 sy. Le texte (p. 172-352) est suivi
de plusieurs indices: liste des Incipit
des poèmes; liste des mètres et des
strophes; index des noms de personnes,
et index, assez développé, des mots
latins.
E. Manning
286. Jacqueline (Bernard). Les études
au M ont- Saint- Michel des origines
au XVIe siècle. (Millénaire monastique
du Mont-Saint-Michel, II, 1967, p. 257-
273). — Si l'état actuel des études ne
permet pas de parler d'une école mon-
toise de droit, on peut toutefois percevoir
un intérêt constant au Mont-Saint-
Michel pour les études juridiques.
montoise apparaît dès le XIe s.
comme un lieu privilégié de lente
juridique. Rappel des liens
étroits qui rattachent ce coin de terre
normande à la Lombardie où la tradition
vivante du droit et son enseignement ne
connurent jamais de déclin. Rapports
culturels fréquents. Rôle en particulier
de Guillaume de Volpiano, Lanfranc de
Pavie, Robert de Torigny, Pierre le Roy.
Les livres de droit ne manquaient pas
dès le XIIe s. au Mont; mais, au XVIe s.,
amputation du fonds monastique au
profit du jurisconsulte Jacques Cujas.
Un examen détaillé de chacun des mss
de droit de la bibliothèque du Mont qui
ont été conservés, éclairerait l'histoire de
la pensée juridique en Normandie au
moyen âge. En appendice, liste des mss
avec leur contenu : droit canonique :
Avranches 145, 146, 147, 148, 149, 150,
151 (ex-libris de Jean Roullant), 152,
153, 154, 155, 156 (on y lit à la fin iste
liber est Roberti Roussel de Sancto Jacobo
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
de Bevrori), 230; droit civil : Avranches
33, 137, 138, 139, 140, 142, 143, 144, 223.
Autres
Paris lat.
Ottob. lat.
mss
13071;
3025.
citésVat.,
Mention
: Avranches
Reg. de
lat. trois
703,
23, 946;
142;
mss
disparus depuis l'édition du catalogue
de la Bibliothèque du Mont-Saint-Michel
par Montfaucon : mss 75, 150, 151.
C. P.
287. Jacques du Fouilloux. « La Vénerie »
et * L'Adolescence », éditées avec
glossaire et cent gravures sur bois
d'après l'édition princeps de 1561, par
Gunnar Tilander. Karlshamn, A. B.
E. G.
330 p. in-8°,
Johanssons
pli., couverture,
Boktryckeri,musique.
1967,
(Cynegetica, XVI). — G. Tilander, dont
on connaît la liste déjà longue des
de traités cynégétiques anciens,
publie La Vénerie de J. du Fouilloux
(en même temps que deux poèmes :
L'Adolescence, du même auteur, et La
Complainte du cerf de Guillaume Bou-
chet), d'après le texte original de 1561
(Poitiers de Marnefs et Bouchetz frères)
et non plus, comme toutes les éditions
plus récentes, d'après le texte corrompu
de l'édition de 1585. C'est à cette
cependant, que sont empruntées
les cent gravures qui illustrent
la présente publication. Du
point de vue codicologique, G. Tilander
précise : « Aucun ms de la Vénerie de
du Fouilloux n'a été conservé. Les mss
français 2048 du XVIe et 2049 du XVIIe
s. offrent un dictionnaire de chasse basé
sur le texte de la Vénerie de du Fouilloux,
dont ils paraissent être en quelque sorte
un index, fait sur l'édition sans date
(1566 ou 1567). Le ms 2049 est une copie
du ms 2048. » L'introduction de G.
comporte une présentation
de du Fouilloux (1519-1580),
ainsi qu'une brève esquisse de la fortune
de sa Vénerie (particulièrement grande
entre 1561 et 1650). Nous regrettons
l'absence d'une étude relative à la
aux sources et au caractère de
cette œuvre. Mais nous devons, en
signaler la présence d'un
Glossaire (p. 184-321), « fruit de
plus de trente ans de recherche », qui
rendra certainement de grands services
aux spécialistes, non seulement du XVIe
s., mais aussi des siècles antérieurs.
P. Jodogne
288. Janini (José). Les fragmentes visigôticos
de San Zoilo de Carrién. (Liturgia 3.
Scripta et Documenta, 17, p. 73-84). —
Édition de deux parties du ms Madrid,
B. N., 11556. Il s'agit d'un fragment
d'antiphonaire et d'un fragment de
missel qu'il faut situer dans la seconde
moitié du XIIe s. E. M.
289. —. El Sacramentario pirenaico Ms. 41 de
Tortosa. (Hispania Sacra, 19, 1966, 99-
130). — Le P. Janini a déjà édité
textes importants de la liturgie
hispanique. Cette fois-ci il édite le ms
Tortose 41 qui est décrit, analysé et
comparé aux autres sacramentaires (cf.
surtout les p. 104-105). L'édition est
parfaite. On est heureux de pouvoir
signaler des études semblables qui
aider les liturgistes à connaître
l'histoire du culte au cours des siècles
dans les différents pays. E. M.
Jannone (A.). Voir n° 15.
290. Japundziô (P. Marko). Vicende storiche
del rito bizantino in Croazia. (Orientalia
Christiana Periodica, 33, 1967, p. 517-
533). — Mentionne Vatican, Reg. lat. 9.
J. T.
Jean Le Court. Voir n° 547.
291. Jeauneau (E.). Gloses marginales sur le
Timée de Platon du manuscrit 226 de
la Bibliothèque municipale d' Avranches.
(Horae eruditae, 1966, 71-89). — Le
ms 226 est un recueil composé de
mss ou fragments de mss des
XIIe et XIIIe s. consistant en une
de textes relatifs aux arts
Platon y figure représenté par le
Timée traduit par Chalcidius (f. 96-113),
texte accompagné de gloses interlinéaires
et marginales contemporaines, c'est-à-
dire du XIIe s. que l'a. reproduit et qui
forment un document à la fois modeste
et précieux concernant la fortune du
Timée au XIIe s. et l'intérêt porté par
les moines du Mont-Saint-Michel à
si comme il est vraisemblable le ms
est d'origine montoise. 4 pli. : ms
B. Naz., Conv. soppr. E. 8. 1398,
f. 32; Vatican, Basii. H. 51, f. llv;
222, f. 100v et 226, f. 113V. C. P.
292. — . Gloses sur le Timée, du manuscrit
Digby 217 de la Bodléienne, à Oxford.
(Sacris
— L'a. erudiri,
publie 17,
les 1966,
glosesp.marginales
365-400, ill.).
et
interlinéaires du Timée de Platon, dans
la traduction de Chalcidius, contenues
dans le ms Digby 217. Ces gloses sont
empruntées aux Glosae super Platonem
de Guillaume de Conches, et
à la version longue de cette
œuvre. Le ms Digby 217 aurait été écrit
en Italie, où il aurait été acquis par
Richard de Winkley, provincial des
Frères prêcheurs d'Angleterre de 1336
à 1339. Autres mss cités : Bruges,
Grand Sém., 88/171 et 101/135; Kynzvart
(Kôningswart) en Bohême, Bibl. du
château, lat. 20. H. 27; Leyde, Univ.
B. P. L., 64; Venise, Bibl. Marciana,
lat. 225 (Z.). N. H.
183
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
293. — . « Nani gigantum humeris insiden-
tes ». Essai d'interprétation de Bernard
de Chartres. (Vivarium, nov. 1967, 79-
99). — Jean de Salisbury dans son
Metalogicon écrit vers 1159, nous
une comparaison employée par
de Chartres et qui devait connaître
un long succès où les nains représentent
les modernes, les géants les anciens.
Tâche intéressante mais infinie que de
suivre à travers les siècles la fortune
d'une telle comparaison dans l'espoir
de cerner la pensée de Bernard, appel
en particulier aux textes de Jean de
Salisbury, Guillaume de Conches, Alain
de Lille, Raoul de Longchamp, Henri le
Breton, Longuel de Clairyaux, Gilles de
Corbeil, Guy de Chauliac, Alexandre
Ricart, Alexandre Neckham, Pierre de
Blois, Girard d'Auvergne, B. (clerc et
sans doute chanoine à Troyes entre
1180-1192),
de' Rossi, Joseph
Isaac deben Trani,
Abraham
Azariah
Ibn
Hayyun. Mss cités : Boulogne 24; Bam-
berg class. 40; Copenhague, B. R. Gl.
Kgl. S., 1910; Évreux 119; Florence, B.
Laur., San Marco, 310; Oxford, C. C. C,
283; Paris, B. N., lat. 8083, 8301, 15130,
n. a. 886, hébreu 261; Trêves, Stadtbibl.,
1041; Vatican, Urbin. lat. 1140. C. P.
294. Jehl (P. A.) et Couderc (P.). Calendrier
lunaire perpétuel. (L'Astronomie, 1964,
188-194). — II semble utile de signaler
cette étude aux médiévistes qui souvent
désirent vérifier les données
La lunaison ayant une durée
moyenne de 29,530588 jours, le comput
arrondit alternativement les lunaisons
à 29 et à 30 jours (sans parler des
provoquées par les sauts de
l'epacte dans le comput grégorien!). Il
s'ensuit que « la nouvelle lune du
et la pleine lune qu'on peut en
déduire, peuvent avoir plusieurs jours
d'erreurs avec les syzygies vraies,
par exemple de temps en temps
par des éclipses ». Les a. se proposent
de publier une table construite au
de jour près. En attendant ils
une table, trop peu connue, celle
que H. C. H. Schubert publia dans la
revue Vom Feis zum Meer (reproduite
par L'Astronomie, 1898, p. 274-276), et
qui permet de calculer très rapidement
l'âge de la lune à 0,5 jour près. Pour une
étude et des tables plus poussées, on
pourra consulter : Jean Meeus, Tables de
Syzygies, Kessel-Lo (Belgique); Koning-
straat, 33; s. d., 48 p. (il en existe une
version anglaise; cf. L'Astronomie, 1963,
p. 412). F. M.
Jemolo (V.). Voir n° 32.
295. Jheronimus Bosch. Noordbrabants
's-Hertogenbosch, 17 september-
184
15 november 1967. Bois-le-Duc, Stichting
Jeroen Bosch Expositie, 1967, in-4°, pi.,
243 p. — A cette exposition figuraient
quelques mss, dont la décoration
des analogies avec l'œuvre de
Bosch, e. a. les numéros suivants : 65 :
Apocalypse, ca 1400 (Paris, B. N.,
nèerl. 3); 66 : heures à l'usage de Thé-
rouanne, ca 1280 (Paris,B.N., lat. 14284);
67 : Heures de Coudewater, daté de 1457
(Bois-le-Duc, Mus. episcopal, 400); 69 :
recueil de chansons, XVIe s. (Cambrai,
Bibl. mun., 125-128 (124)); 70 : Jacques
de Maerlant, Der Natueren Bloeme, ca
1370 (Leyde, Univ.); 71 : Thomas de
Cantimpré, De naturis rerum, fin XVe s.
(Bruges, B. Ville, 411). G. D.
296. Jodogne (Orner). Le Mystère de la
Passion d'Arnoul Gréban, t. I, Texte.
(Académie royale de Belgique, Classe des
Lettres, Mémoires m-4°, 2e série, t. XII,
fasc. 3, 1965, 455 p.). — Édition qui
prend comme texte de base le ms Paris,
B. N., fr. 815. Achevé en 1458, ce ms
est, parmi les copies datées, la plus
ancienne. L'éditeur a également colla-
tionné tous les textes connus, mais il
réserve les variantes à un second volume
qui comprendra aussi l'introduction et
les notes critiques. J. N.
297. — . Le Mystère de la Résurrection (Angers
1456). (Académie royale de Belgique,
Bulletins de la Classe des Lettres, 5e série,
53, 1967, p. 359-373). — Analyse
d'après le ms Chantilly, Mus.
Condé, 615, d'un Mystère de la
joué à Angers pour la première
fois en 1456 mais ayant pu être composé
bien plus tôt. Il s'agit d'une œuvre
inédite, consacrée exclusivement à la
vie du Christ (la descente de son âme
aux enfers, sa résurrection, ses
son ascension et la descente du
Saint-Esprit). Autre ms cité : Paris,
B. N., fr. 972. J. N.
298. — . La naissance de la prose française.
(Académie royale de Belgique, Bulletin de
la Classe des Lettres, 5e série, 49, 1963,
p. 296-308). — Dresse le bilan de la
prose française au XIIe s. : avant 1120,
traductions du Psautier de Montebourg
(Oxford, Bodl., Douce 320, déb. XIIe s.)
et du Canterbury Psalter (Cambridge,
Trin. Coll., 987, XIIe s.); vers 1150,
translation du De lapidibus de Marbod
de Rennes (Paris, B. N., lat. 14470, XIIe-
XIIIe s.); Li Quatre Livre des Reis vers
1170 (Paris, B. Maz., 54, fin XIIe s.)
et enfin, le texte français des homélies
composées entre 1168 et 1175 par
de Sully (Paris, B. N., fr. 13314,
déb. XIIIe s.). Ce bilan est faible si on
le compare aux 150 œuvres françaises
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
écrites en vers à la même époque. En
fait, c'est seulement au XIIIe s. que
l'historiographie d'abord, le roman
adopteront la prose. J. N.
299. — . Le plus ancien Mystère de la Passion.
(Académie royale de Belgique, Bulletins
de la Classe des Lettres, 5e série, 50, 1964,
p. 282-294). — Quatre feuillets
au Mont-Cassin (Compactiones,
n. XVIII) et publiés pour la première
fois en 1936 portent le plus ancien texte
connu d'un drame religieux de la Passion
de Jésus rédigé en latin. L'écriture de
ces fragments est bénéventaine et doit
être assignée au XIIe s. Ceci prouve que
la Passion du Christ s'est incluse dans
le répertoire dramatique de l'Église dès
le XIIe s. et non au XIIIe comme on
l'a cru longtemps. Au XIIIe s.
trois drames latin de la Passion :
un Ludus breviter de Passione (Munich,
Staatsbibl., lat. 4660a) et une œuvre
sans titre (Munich lat. 4660) originaire
de Benediktbeuern; l'Officium Quarti
Militis (Sulmona, Archivio capitolare
di S. Panfilo, Fasc. 47, n. 9). J. N.
300. Johanson (Evald). Die Deutschordens-
chronik des Nicolaus von Jeroschin. Diss.
Lund 1964. (= Lunder Germanistische
Forschungen, 36, 1964, 327 S.). — Die
Arbeit versucht, ,,durch deskriptive und
komparative Analyse einer der bedeu-
tendsten Deutschordensdichtungen auf
bisher wenig bekannte Seiten der Ordens-
sprache und ihre Bedeutung fur die
deutsche Sprachgeschichte aufmerksam
zu machen". Kap. 2, ,,t)berlieferung",
S. 33-35 bringt eine Zusammenstellung
der Hss. : Stuttgart, Landesbibl. H. B.
V. Hist., 95; ehemals Kônigsberg f. 1574;
Heidelberg, Univ. Bibl., Pal. Germ. 367;
ehemals Dresden, Ms. G. 38a; Berlin-
Dahlem, Stiftg. Preutë. Kulturbesitz,
Staatsbibl., Ms. germ. 2° 984; Miinchen,
Staatsbibl., Cgm 233; Danzig 1260 und
1261; Berlin-Ost, Dt. Staatsbibl., Boruss.
fol. 303. Dazu kommen die Fragmente
Annaberg, Kirchenbibl; StraBburg, Bibl.
Nat. et Univ.; Amberg, Staatsarchiv;
Berlin-Dahlem, Stiftg. PreuB.
Staatsbibl.; Mûnchen, Staatsbibl.,
Cgm 5249/24; Freiberg, Gymn. Alberti-
num; Elbing, Staatsbibl. G. L.
301. Joly (Robert). Hermas et le Pasteur.
(Vigiliae Christianae, 21, 1967, p. 201-
218). — L'a., qui a édité le Pasteur en
1958 dans les Sources chrétiennes (n° 53),
annonce qu'il prépare une deuxième
édition de ce travail. C'est ce qui lui
a fourni l'occasion d'étudier de près le
livre de Stanislas Giet, Hermas et les
Pasteurs (Paris, P. U. F., 1963). Dans
cet article il donne les raisons de son
« désaccord... profond, pour ne pas dire
complet ». Il ne peut admettre
que les passages estimés
au jugement de la christologie
nicéenne, résultent d'interpolations dues
à « un adoptianiste qui veut noyer
l'œuvre... dans sa perspective à lui ».
Le remaniement supposerait vraiment
trop de maladresse. D'autre part il
admettre que « quelques décades
plus tard à peine, le Canon de Muratori,
Irénée, Tertullien ne savent plus rien
de ces bouleversements successifs » et
que ces vigilants gardiens de la tradition
« sont les dupes du faussaire adoptianiste,
alors que l'adoptianisme est à l'ordre du
jour ». Le témoignage des mss infirme
même l'hypothèse d'éditions différentes
du Pasteur remontant à l'auteur : « nous
ne possédons pas le moindre indice d'une
existence autonome des Visions; nous
savons seulement qu'il a existé dans
exemplaires égyptiens une édition
amputée des quatre premières Visions;
nous ne sommes pas autorisés à croire
que ces Visions y aient circulé
Aucune source manuscrite n'est
plus ancienne que la vulgate latine, de
la fin du second siècle : elle contient
l'ensemble du Pasteur. On comprend
fort bien que ce long ouvrage ait été
amputé, plus tard et dans certains cas
seulement, de sa première partie : elle
n'était qu'une introduction où les thèmes
centraux du Pasteur n'étaient
De toute façon, c'est là un fait
à l'auteur et qui ne saurait rien
nous apprendre sur la composition de
l'ouvrage ». C'est à tort qu'on a invoqué
l'isolement des quatre premières Visions,
dans le Codex Michigan 129 et dans la
version sahidique ou la tradition
pour supposer que le Pasteur
n'avait pas été publié en une seule fois.
F. Masai
302. Jonas. Vita Columbani et discipulorum
ejus. Testi a cura di Michèle Tosi. Pia-
cenza, Seminario Vescovile, 1965, xl-
210 p. — [Sera recensé.]
303. Jonsson (Ritva). Historia. Études sur
la genèse des offices versifiés. Stockholm,
Universitet Institutionen fôr klassiker
Spràk, 1968. — [Sera recensé.]
304. Jordaens (Willem). De osculo amoris.
Over de mondkus. Ed. L. Reypens. Ant-
werpen, Ruusbroecgenootschap, 1968,
46 + 154 p. in-8°. Prix : FB 400 et 450.
(Studiën en Tekstuitgaven van Ons Geeste-
lijk Erf, 17). — [Sera recensé.]
Josephson (Âke). Voir n° 124.
305. Jung (Marc-René). Jean Dupin : le
« Livre de Mandevie » et les « Mélancolies ».
185
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
A propos d'une édition récente. (Zeitschrift
fur romanische Philologie, 84, 1-2, 1968,
p. 30-48). — Lauri Lindgren a publié
récemment une édition critique de Les
Mélancolies de Jean Dupin, auteur peu
connu du XIVe s. (Annales Universitatis
Turkuensis, Ser. B, t. 95. Turku, 1965,
288 p.). M.-R. Jung examine le texte,
le contenu doctrinal et la composition
de cette œuvre en vers, de caractère
allégorique et moralisant, qui constitue
le livre VIII du Livre de Mander ie,
œuvre en prose du même Dupin, dont
le succès est attesté par seize mss
(un du XIVe, quatorze du XVe et
un du XVIe s.) et par deux éditions
incunables (Chambéry, 1485, et Paris,
1500). Neuf mss contiennent également
Les Mélancolies. Certains mss sont
de miniatures (Paris, Arsenal,
5099, et Bibl. Nat., fr. 25518, daté de
1475) ou de dessins (Orléans 465). Le
ms de base choisi par L. Lindgren est
le ms Besançon 586. P. J.
306. Jungandreas (Wolfgang). Die Runen
des Codex Seminarii Trevirensis R. III.
61. (Trierer Zeitschrift, 30, 1967, p. 161-
169). — Étude des runes se trouvant sur
le f. 115V du ms Trêves, Sem., R. III. 61.
Autre ms mentionné : Saint-Gall 270.
J. T.
307. Kannengiesser (Charles). L'héritage
d'Hilaire de Poitiers. I. Dans l'ancienne
Église d'Occident et dans les bibliothèques
médiévales. (Recherches de Science
56, 1968, p. 435-456). — La
partie repose entièrement sur des
textes imprimés, mais la seconde (à
partir de la p. 450) est un inventaire
des mss contenant des textes d'Hilaire.
On est surpris de leur grand nombre, et
l'a. est obligé de ne mentionner que les
témoins les plus importants. Classés
d'après leur âge, les mss cités sont : pour
le Ve s. : Chartres 78; Paris, B. N., lat.
152, 2360 et 8907; Saint-Gall 722. Pour
le Vie s. : Paris, B. N., lat. 1592 et 1593
(anciennement Lyon 452); Vérone, Bibl.
cap., XIII et XIV. Pour le Ville s.:
Cambrai 436. Époque carolingienne:
Cambrai 541; Carlsruhe Aug. CIL A.;
Darmstadt 2025; Londres, B. M., Harl.
3115; Paris, B. N., lat. 1694, 1695, 12132
et 12133;
Xe
Xle s.:s.:Paris,
Vatican
Vatican,
B. N.,
lat.
Reg.
lat.
3324
lat.1454.
et95. Wissem-
Pour le
bourg 35. Pour le XI le s.: Charleville 239;
Montpellier,
lat. 4892. Pour
Méd. l'époque
12 et Paris,
postérieure:
B. N.,
Klosterneuburg 106. E. M.
Kapsomenos (St.). Voir n° 448.
308. Kauffmann (C. Michael). Der Apokalyp-
sen-Altar aus der Werkstatt von Meister
186
Bertram.(Jahrbuch der Hamburger Kunst-
sammlungen, 12, 1967, S. 59-70). — Der
Flûgelaltar im Victoria & Albert
in London zeigt auf der Vorder-
seite Szenen aus der Apokalypse und
wird mit den Miniaturen aus der
der Bodleian Library, Oxford
(Auct. D. 4. 17) und der im British
Museum, London (Add. 35166) ver-
glichen. G. L.
Kent (George O.). Voir n° 420.
Keil (Gundolf). Voir n° 187.
Kern (Anton). Voir n° 248bis.
309. Klopsch (Paul). Pseudo-Ovidius de Ve-
tula. Untersuchungen und Text. Leiden
und Kôln, Brill, 1967. (Mitellateinische
Studien und Texte, Bd. II, 298 p. in-8°.
Prix : 45 Florins). — II n'est pas facile
de dater ce texte qui a eu une fortune
énorme au moyen âge. Entre le XIIIe
et le XVe s. le texte se rencontre dans
beaucoup de mss (cfr infra), et les
imprimées ne se comptent plus
depuis le XVIIe s. Ce grand poème,
divisé en trois livres, est composé de près
de 2.400 hexamètres. La description est
donnée aux p. 15-18, suivie d'une analyse
très poussée (p. 19-77). La question de
l'auteur (p. 78 sv.) peut se résumer ainsi :
il est probable, mais non certain, que
Richard de Fournival a écrit ce texte
entre 1222 et 1266. Le poète s'est efforcé
d'imiter Ovide, avec un succès inégal,
comme le montre l'analyse de la langue.
Cette inspiration ovidienne se remarque
déjà dans le choix des thèmes qui
en grande partie autour de l'amour
sous toutes ses formes... L'étude
est bien menée et introduit le texte
(p. 193-278). Un stemma des mss utilisés
(p. 192) et deux indices terminent le livre.
Voici d'ailleurs la liste des mss utilisés :
Angers 541 (506); Auxerre 243 (206) [ce
ms n'est pas de provenance «
» mais cistercienne, car Pontigny
était une abbaye cistercienne]; Berlin,
Diez. B. Sant., 4 et 210 (Philol. 1796);
Budapest, B. N., 285; Cambridge, Univ.
Houghton, 214; Copenhague, B. R.,
Thott 400; Cracovie, Bibl. Jagiellonska,
5230; Danzig, Mar. F. 229; Erfurt, Ampl.
Q. 1. et Q. 2.; Gôttingen, Univ., Cod. Ms.
Philol. 130; Londres, B. M., Cotton
Vespas. B. 23. III et Harl. 2745; Melk
1153; Milan, Ambr., G. 130 inf. et
Q. 59 sup.; Montpellier, Éc. Méd., 366;
Munich lat. 122; Paris, B. N., lat. 3245,
8256 II, 16252; Vatican, Reg. lat. 1559;
Venise, Marc, 4120 (XII. 57); Verceil,
Bibl. Sém. (sans cote); Wolfenbuttel 333
et 2830; Zurich, Zentralbibl., C. 103 et
362. Une liste des fragments se trouve
aux p. 174 et sv. E. Manning
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
310. Knaus (Hermann). Das Psalterium-
Diurnale der seligen Gertrud von Alten-
berg, Tochter der hl. Elisabeth. ( — Studien
zut Buchmalerei und Goldschmiedekunst
des Mittelalters, Marburg, 1967, S. 267-
274). — Untersucht die Herkunft der
Hs. 2230 der Landesbibl. Darmstadt;
zum Vergleich herangezogen werden
Clm 3900 der Bayer. Staatsbibl. Mûnchen
und die Psalterfragmente der Staatl.
Graph. Sammlungen, Mûnchen, Inv.
Nr. 39793-808. G. L.
311. — . Windesheimer und Fraterherren. Zwei
Kô'lner Skriptorien des 15. Jahrhunderts.
(Gutenberg- Jahrbuch, 41, 1966, 52-64).
— Die Arbeit sucht das Werk einzelner
spâtmittelalterlicher Schreibstuben, die
noch vôllig unerforscht sind, mit ein-
zelnen Beispielen zu umschreiben. An
Hss werden zur Beweisfuhrung
: Darmstadt, LHB, 324, 812, 848,
861, 881, 1950; Detmold, LB, Ms. 1;
Kôln, Diozesan-Museum Bu, 9, 1001,
1001a; Weimar, LB, Q. 57b; Utrecht,
UB, 31. F. D.
312. Kodinos (Pseudo-). Traité des offices.
Introduction, texte et traduction par
Jean Verpeaux. Paris, Centre national
de la recherche scientifique, 1966, 1 vol.
417 p. (Le monde byzantin). — Cette
édition s'appuie sur une
manuscrite infiniment mieux
que dans les travaux
qui accordaient un crédit trop
grand aux mss issus de l'atelier du
André Darmarios, auteur de la
fausse attribution de ce traité à Georges
Kodinos. Si cette publication n'en offre
pas pour autant un texte radicalement
différent, elle transforme
l'allure générale de l'ouvrage et
cela, par le rétablissement de
passages omis, mais peut-être
davantage encore par la suppression de
multiples interpolations (issues
de YAlexiade) et très
du long développement sur les
offices ecclésiastiques, absolument
au Traité des offices et inséré
par Darmarios. L'introduction à
l'édition proprement dite fournit une
étude très poussée de l'histoire du texte
et une description soignée des nombreux
témoins transmettant en tout ou
ce traité dont la technicité
ne fit pas obstacle à sa notoriété. Des
62 mss pris en considération dont cinq
seulement sont restés inaccessibles (A-
thos, Lavra M. 29, date : 1824; Breslau,
Rehd. 212, disparu; Jérusalem, B. Patr.
S. Sep., 145 et 252; Zagora 101), seize
servent de base à l'établissement du
texte, à savoir : Athos, Dionysiou 367
(3901), Iviron 147 (4267), Koutloumou-
siou 220 (3293); Copenhague, Kong. Bib.
Gl. Kgl. S. 2148, 4°; Jérusalem, B. Patr.
S. Sép., 46 (ca 1430-1450); Milan, B.
Ambros., gr. G. 50 sup. (ca 1500); Paris,
B. N., gr. 1784 (dû en partie à Théodose,
notaire), 2991 A (copié en 1419 pour
Matthieu Paléologue Lascaris);
Univ., Mb. 36 (exécuté en sept.
1584 par Martin Crusius); Vatican, Barb,
gr. 36 (provient de la bib. de Néophyte
Rhodinos), Palat. gr. Ill, Vat. gr. 162,
778, 975, 1002 (copié en partie par le
card. Isidore le Ruthène); Vienne, Nat.,
suppl. gr. 174 (ca 1500). Voici 1'
des autres mss que l'éditeur
analyse minutieusement mais qu'il a cru
devoir négliger sous peine d'encombrer
inutilement l'apparat critique : Berne 110
(ex 459, annoté par Pierre Daniel);
Escurial X. IV. 3 (copié le 4 oct. 1578
à l'Escurial pour Alvar Gomez de
^- H. 6 (composé de deux parties
dues respectivement à Jean Mauromate
et Nicolas de la Torre, ce dernier
vers 1576-1586); Florence, B.
Laur., 70. 15; Leyde, Univ., Scaliger 39
(fragments copiés par Joseph Scaliger?),
Voss. Mise. gr. 47 (fragments copiés par
Isaac Vossius); Londres, B. M., Old
Royal 16-C-XVIII (dû partiellement à
André Darmarios; portant une date :
1er juin 1580; à rapprocher du ms
Londres, B. M., Old Royal 16. C. XIV);
Madrid, B. Nac, 4567 (ex N. 29; date :
Madrid, le 14 oct. 1579), 4811 (ex O. 91,
copié à Madrid le 6 avril 1571 pour
Philippe Auxino); Milan, B. Ambros.,
gr. N. 231. sup., R. 115. sup. (dont une
partie probablement écrite par Camille
de Venise), R. 117. sup. (on y reconnaît
la main des copistes Camille de Venise
et Manuel Môros crétois); Munich, Staats-
bib., gr. 48 (copié à Venise en 1551 par
Jean Murmuris de Nauplie pour Jean-
Jacques Fugger), 156 (exécuté par
le 5 avril 1582), 243, 247 (par
Darmarios le 18 avril 1582); Oxford,
Bodl. L., Isaac Cas. Adv. 32 (certains
extraits copiés par Casaubon), Gr. class,
d. 140; Paris, B. N., gr. 1726 (écrit à
Venise en avril 1544 par Basile Valéris
pour Antoine Callergi), 1730, 1785 (par
Constantin Palaeocappa), 1786 (dont une
partie fut copiée vers 1540 probablement
à Venise par Jean Katélos de Nauplie;
ce ms est rapproché du Paris, B. N.,
gr. 810 dû à ce même copiste), 1787;
Rome, B. Vall., D. 23; Salamanque,
B. Univ., 2742 (ancien ms de la bib. de
Palacio de Madrid 3193, copié à Lérida
par Darmarios le 4 janvier 1570 pour
l'évêque de Ségovie, Diego de Covarru-
bias, sur un ms de la bibl. d'Antoine
Augustin); Turin gr. 120 (B. II. 19, dont
une partie, signée par Darmarios à la
date du 26 oct. 1570, aurait été effectuée
187
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
sur un ms de la bib. d'Augustin), 203
(B. V. 13), 251 (B. VI. 32), 366 (C. VI.
28); Vatican, Barb. gr. 64 (exécuté à
Venise en janvier 1584 par Darmarios
pour Pacio de Beriga, alias Julius Pa-
cius), 129 (dû à Darmarios; une partie
est datée de 1571), Ottob. gr. 98, 309
(provient de la bibl. du duc Jean-Ange
Altemps), Pal. gr. 70 (ca 1550), 301
(ca 1550), 333, 414 (dont la première
partie porte la date du 4 avril 1582;
copie faite pour Pacio de Beriga), Reg.
gr. 98, Vat. gr. 2374; Venise, B. Marc,
app. gr. III. 5 et VIL 15. A cette liste
s'ajoute la mention : a) d'un ms perdu
qui fut vers 1570 la propriété d'Antoine
Augustin et servit de modèle
aux copies darmariennes du Traité
des offices; b) de trois mss de l'Escurial
disparus dans l'incendie de 1671, à
: I. H. 1, II. Z. 1, VII. r. 3; c) d'un
ms du Traité ayant figuré dans la bibl.
de François Pithou (p. 41, n. 3). Le
texte du Pseudo-Kodinos, ici édité,
traduit et annoté, est en outre
de plusieurs appendices dont le
contenu constitue un matériau
en vue du commentaire
qu'exigerait cet ouvrage mais que
le présent éditeur, dont la tâche
lourde est consciencieusement
assumée, a estimé impossible dans l'état
actuel des recherches. On trouvera en
fin de volume, la publication de listes
de dignités et offices de l'époque des
Paléologues. Certaines sont inédites, les
autres reçoivent ici une édition
améliorée parce que reposant
sur une base manuscrite plus large,
ou mieux choisie. Des témoins qui
les conservent, nous ne citons que ceux
qui n'ont pas encore fait l'objet d'un
signalement ci-dessus, à savoir : Andros,
Hell. Schol., Corth. 12, Monè Hagias 88;
Athènes, B. Sénat, 33; Athos, Dionysiou
290
167 112,
K. (3701),
(4410),
Panteleimon
371
329(3905),
(4449),
152
Iviron
Lavra
(5658;
92 I.(4212),
date
107,:
1426), Stavronikita 84 (949), Vatopedi
479 (date : 1555), 516; Xeropotamou 191
(2524); Berlin, Staatsbib., gr. 98;
X. IL 18; Jérusalem, B. Patr. Sainte-
Croix, 27; S.-Sép. 640; Leipzig, Univ.,
gr. 71; Lesbos, Gymn., Mytil. 7, Moné
Leimonos 190; Londres, B. M., add.
34060; Milan, B. Ambros., C. 153. inf.;
A. 53.gr. inf.,
syn. 328 (date
O. 123.
: 1669),
sup.; 437,
Moscou,
443;
Naples, B. Naz., IL A. 12; Oxford, Bodl.
L., N.,
B. Baroccigr. gr.
1310,
1491321
(date(dû
: 1425);
à Jean Paris,
de
Sainte-Maure), 1339, 1351, 1355, 1360
(date : 1351), 1361, 1362, 1363, 1363 A
(date : 1671), 1386, 1388, 1766, 1783,
1790, Coisl. 39 (copié par Jean de Sainte-
Maure); Sinaï 1609; Vatican, Ottob. gr.
188
440 (date : 1347-1348), Pal. gr. 256 (date :
1449), 369, Vat. gr. 165, 224, 848, 849,
850, 856, 952; Venise, B. Marc, gr. 182,
183 (date : 1359), 608, app. III. 4;
Vienne, Nat., Hist., gr. 24, 58, Jur. gr. 6,
12. Le dernier appendice donne un
protocole relatif au couronnement de
Manuel II Paléologue dont l'édition
existante est pratiquement inaccessible
et qui est ici réédité et traduit après
collation de son témoin : Florence, B.
Laur., VIII. 17. D'une manière générale,
au cours de ce long travail, l'éditeur
fait preuve d'une grande érudition,
pas, lorsqu'il mentionne
telle œuvre d'auteur, à
les sources manuscrites qui nous
les font connaître. Sont cités : les mss
Athènes, B. Nat., 142; Athos, Iviron 668
(4788); Moscou, syn. gr. 327 (date :
1342?); Oxford, Bodl. L., Seld. gr. 44;
Paris, B. N., gr. 1259, 1337, 1373, 1375,
1377, suppl. gr. 484 (date : 1389)
des ouvrages de Matthieu Blasta-
rès (cf. p. 311-313); le ms Florence,
B. Laur., IX. 9 (date : 1369) conservant
l'Histoire de Jean VI Cantacuzène (cf.
p. 30, n. 8); le ms Paris, B. N., gr. 1721
où l'on trouve l'œuvre authentique de
Skylitzès (cf. p. 37, n. 8); enfin divers mss
correspondant à des inventaires de
: Escurial K. I. 20 et Milan,
B. Ambros., Q. 114. sup. (bibl. de
l'Escurial; dressé par D. Colvill; cf. p. 63,
n. 3 et p. 101, n. 2); Escurial X. L 16
(bibl. de l'Escurial; établi par Nicolas
de la Torre entre 1580 et 1586; cf. p. 68);
Paris, B. N., gr. 3062 (bibl. Vaticane,
sous la direction d'Agostino Steucho; cf.
p. 51, n. 1); Paris, B. N., gr. 3074 (bibl.
du card. Ridolfl; copié par Matthieu
Devaris; cf. p. 52, n. 8); Paris, B. N.,
lat. 18610 (bibl. du card, de Mazarin;
cf. p. 316, n. 7). B. L.
313. Koenen (L.). Psalm 14, 1-3 (P. Colon,
inv. 525). (Zeitschrift fur Papyrologie und
Epigraphik, 1, 1967, p. 74). — Un
de parchemin, Cologne, Univ., inv.
525, contient le début de ps. 14. J. T.
— . Voir n° 58.
314. — et Doutreleau (Louis). Inventaire
des papyrus de Toura. (Recherches de
Science religieuse, 55, 1967, p. 547-564).
— Les deux a. du présent article avaient
déjà fait connaître les papyrus de Toura
dans la même revue en 1955 (p. 161-176).
Ils ajoutent des informations
et précisent plusieurs points
restés en suspens. Cette étude-ci est un
inventaire très précis des différentes
parties ainsi qu'une description
des cahiers et feuillets (états,
fragments, etc.). Les a. ont indiqué le
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
lieu où se trouvent les fragments de
ces papyrus démantelés. Un schéma
récapitulatif se trouve à la p. 548, où
les cotes sont indiquées (Musée du Caire
88745-88748). Un tableau synoptique
(p. 564) facilite la consultation de ces
indications précieuses. E. M.
315. Kôllner (Herbert). Eine wiedergefun-
dene Handschrift aus Mûri. Berlin Ms.
theol. lat. 4° 199. ( = Studien zut Buch-
malerei und Goldschmiedekunst des Mit-
telalters, Marburg 1967, S. 293-326). —
Ms. theol. lat. 4° 199 der Staatsbibliothek
Stiftung PreuBischer Kulturbesitz, Ber-
lin-Dahlem wird untersucht und ver-
glichen mit Einsiedeln, Stiftsbibl., Cod.
36, 111, 112, 164; Luzern, Staatsarchiv,
Nekrolog
Cod. 339,von
340,Niedermûnster;
376; Heidelberg,
St. Gallen,
Univ.
Bibl.,3900,
Clm Sal. 9.4452,
57; Munchen,
13001, 13061,
Staatsbibl.,
14322,
Ms. bibl. 18005;
14569, 2° 56, Ms.
Stuttgart,
theol. 4° Landesbibl.,
141; Zurich,
Zentralbibl., Car. C. 2, C. 33, C. 140;
Aarau, Kantonsbibl., Wett. 2° 2, 7;
Fulda, Landesbibl., 1 a 56; Paris lat.
10867, 12834; Besançon 54; Verona,
Bibl. Capit., LXXXVII; Vat., Ottob.
Lat. 74; Bamberg, Staatl. Bibl., Ms. lit. 2,
142, 143, bibl. 94, 95; Bremen,
21; Kôln, Hist. Archiv, Cod.
W 312; Dombibl. 144; Manchester, John
Rylands Libr., 88, 98; Krakau, Bibl.
Domkapitel,
ehem. Maihingen,
208; Cividale,
Ottingen-Wallerstein.
Cod. sacr. 6;
SchloBbibl., 1. 2. 4° 11. G. L.
— . Voir n° 603.
316. Korolec (J. B.). Les questions quod-
libétiques de Jacques de Viterbe dans les
manuscrits de la Bibliothèque Jagellone.
(Mediaevalia Philosophica Polonorum,
B.
12, Jagel.,
1967, p.1391
107-116).
(XIVe — s.) Lecontient
Cracovie,
les
quatre Questions quodlibétiques de
de Viterbe. La quatrième se
également dans Bordeaux 167,
mais n'est probablement pas de Jacques.
Le Cracovie, B. Jagel., 1577 contient un
texte abrégé, avec des notes de Bernard
d'Auvergne. Le Kôrnik, B. de
polonaise des Sciences, 114 (XIVe s.)
contient dix questions du Quodlibet I.
Un fragment du Quodlibet IV est
édité ici. A. B.
317. Koseleff-Gordon (Olga). The Calendar
Cycle of the Fecamp Psalter. ( — Studien
zur Buchmalerei und Goldschmiedekunst
des Mittelalters, Marburg 1967, S. 209-
224). — Kalendar des Fecamp Psalter,
Den Haag, Kônigl. Bibl., 76. F. 13,
f. 1-13. G. L.
318. KrchùAk (Alois). Die Herkunft der astro-
nomischen Handschriften und Instrumente
des Nikolaus von Kues. (Mitteilungen und
Forschungsbeitrâge der Cusanus- Gesell-
schaft, 3, 1963, S. 109-180). — Nach
einem Eintrag in Cod. 211 hat Nikolaus
von Kues 1444 aus dem ehemaligen
Besitz der bôhmischen Konige 16 Codices
und 3 astronomische Geràte erworben.
Heute lassen sich folgende astronomische
Handschriften aus der Bibliothek des
Cusanus nachweisen : Cod. eus. 207, 208,
209, 210, 211, 212, 213, 214, 215 in der
Hospitalbibliothek von Kues und die
Codices Harleyani 3702, 3734, 5402 im
British Museum zu London. G. L.
319. — . Neue Handschriftenkunde in London
und Oxford. (Mitteilungen und
der Cusanus- Gesellschaft,
3, 1963, S. 101-108). — In der Bibliothek
des British Museum konnten die
Harl. Orient 5705 und 5708
mit Sicherheit, die Codices Harl. Orient
5655 und Harl. 3535 mit Wahrscheinlich-
keit als aus dem Besitz des Nikolaus von
Kues stammend identifiziert werden.
In der Bodleiana in Oxford weisen die
Handschriften Cod. Auct. T. 2. 26,
Auct. E. 1. 6, Cod. Lyell 52 und 54
Beziehungen zu Nikolaus von Kues
auf. G. L.
320. — . Die kanonistischen Aufzeichnungen
des Nikolaus von Kues in Cod. Cus. 220
als Mitschrift einer Vorlesung seines
Paduaner Lehrers Prosdocimus d.e Comi-
tibus. (Mitteilungen und
der Cusanus- Gesellschaft, 2, 1962,
S. 67-84). — Cod. Cus. 220 enthàlt
f. 152r-276v ein Werk iiber das kirch-
liche ProzeBverfahren, das bis auf kleine
Ausnahmen von Nikolaus von Kues
selbst geschrieben wurde, und zwar als
Mitschrift einer Vorlesung in Padua.
G. L.
321. Kristeller (O.). Her Italicum, t. II,
Leyde, E. J. Brill, 1967. — [Sera
322. Kuksewicz (Zdzislaw). De Siger de
Brabant à Jacques de Plaisance. La
théorie de l'intellect chez les Averroïstes
latins des XI Ile et XIV* siècles. (Institut
de philosophie et de sociologie de
polonaise des sciences, 1968). —
Au cours de cette étude l'a. signale les
mss suivants : Bruges 510 (Sophisme de
Jean de Goettingue); Cracovie, B. Jagel.,
742 (Quaestiones
recteur d' Erfurt, De
et Quaestiones
anima de Théodoric,
sur le De
substantia orbis de Théodoric de Magde-
bourg); 2024 (André de Koscian);
B. Laur., Fiesole 161 (Marsile de
Padoue); Goettingue 56 (corpus anonyme
189
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
de commentaires aux œuvres d'Aristote);
Londres, Lambeth Pal. 74, 143
du De anima attribué à Burley);
Munich lat. 8378 (Quaestiones sur le
De substantia de Théodoric de Magde-
bourg); 8405 (Quaestiones sur la Physique
d'un certain « maître Théodoric »);
Balliol Coll., G. 92 (commentaire du
De anima attribué à Burley), 91
in I-II De anima de Thomas
Wilton); Merton Coll. 275 (commentaire
du De anima d'un averroïste anonyme);
Paris, B. N., lat. 14698, 15106
averroïste anonyme à l'Éthique);
15435 (A. D. 1243) (œuvres principales
d'Averroès traduites en latin); 16609
(commentaire anonyme du De anima);
Vatican, Yat. lat. 832, 1272, 2173
averroïste anonyme de
2151 (commentaire du De anima
rédigé soit par Burley, soit en partant
du texte initial de Burley), 4452
sur le De generatione et corrup-
tione dû probablement à Antoine de
Parme); Venise, B. Marc, Class. X. 31
(Jacques de Plaisance); Wroclaw IV. F. 9
(Quaestiones sur la Physique attribué à
un certain « maître Théodoric »). C. P.
323. — . Le manuscrit des « Quaestiones » sur le
« De Anima » de Jean de Glogow retrouvé.
(Mediaevalia Philosophica Polonorum,
12, 1967, p. 33-45). — Les questions sur
le De anima de Jean de Glogow furent
imprimées plusieurs fois au cours du
XVIe s., mais on n'en connaissait pas de
ms. Il fut découvert par l'a. dans Prague,
Archives Hradu, L. 39 (1282), provenant
de la bibliothèque du Chapitre de Prague.
Il contient également les Quaestiones
super libros Physicorum et les Quaestiones
super Analytica Posteriora du même
auteur. Le ms a été écrit en 1488 à
Cracovie par Alexius de Trzebon, qui
avait étudié la philosophie à Cracovie
entre 1486 et 1488 et fut ensuite
de droit à Prague. Il ne s'agit pas
d'une réportation, mais de la copie d'un
exemplaire « authentique ». On peut
les Questions entre 1468 et 1488.
Suit l'édition de la Q. I du L. II.
A. B.
324. — . Une question anonyme d'un averroïste
du XIVe s. sur la pluralité des formes.
(Mediaevalia Philosophica Polonorum,
12, 1967, p. 46-66). — La Question,
qui est éditée ici, est contenue dans le
Cracovie, B. Jagel., 742 (fin XIVe s.).
Elle date de la seconde moitié du
XIVe s. et provient très probablement
d'un milieu averroïste. Sa valeur ne
consiste pas dans l'étude approfondie
du problème, mais dans le fait que sont
relatées les opinions qu'il réfute : celle
de Thomas (d'Aquin?), Raoul Brito,
190
Barthélémy de Bruges, Gilles de Rome,
Duns Scot et Antoine André, tous, pour
des motifs divers, défenseurs de l'unicité
de la forme substantielle dans l'homme.
Dans sa propre défense de la pluralité
des formes, l'auteur anonyme montre des
affinités certaines avec Jean de Jandun,
le premier partisan parmi les averroïstes
de la pluralité des formes, quoiqu'il n'ait
probablement pas connu l'opinion de
celui-ci. A. B.
325. Kunitzsch (P.), Die ,,Unwetter sterne"
und die „ Geomantie" des Zanâtl. (Byzan-
tinische Zeitschrift, 60, 1967, p. 309-317).
— Mentionne les mss suivants : Berlin,
Staatsbibl., 173, Phill. 1577; Bologne,
B. Univ., 18; Erfurt, Amplon. 2°. 389,
4o. 380; Florence, Laur., XXVIII. 22,
LXXXVI. 17; Milan, B. Ambros., gr. 11;
Naples, B. N., gr. 19; Paris, B. N., gr.
2419, 2424; Vienne, Nationalbibl., phil.
gr. 108, 177, 179. J. T.
Kuraszkiewicz (W.). Voir n° 553.
Kurras (Lotte). Voir n° 66.
326. Kyll (Nikolaus). Eine Trierer Send-
predigt aus dem 9. Jahrhundert. (Kurtrier-
isches Jahrbuch, 1, 1961, p. 10-19). —
Édition d'un sermon prononcé par un
évêque lors d'une visite des paroisses de
son ressort. Cette Praelocutio in parro-
chiis constitue les f. 38V-39V du ms
592/1578 de la Stadtbibl. de Trêves, ras
du IXe s. qui faisait partie de la
de Saint-Maximin de Trêves, où
on le trouve mentionné dès le début du
XIIe s. (n° 140 du plus ancien catalogue
de cette bibliothèque). J. N.
327. —. Zum Echternacher Prozessionsver-
zeichnis des 12. Jahrhunderts. (Kurtrier-
isches Jahrbuch, 4, 1964, p. 5-14). — Le
ms Paris, B. N., lat. 8912 (XIe s.)
contient la plus ancienne liste connue
des localités dont les processions se
à Echternach. Ce ms provient de
la célèbre abbaye et fut transféré à Paris
au XVIIIe s., lors de la suppression de
celle-ci. La liste des localités fut
au XIIe s. sur le dernier tiers du
f. lr qui avait été laissé libre au XIe. Les
lignes 3 à 8 du texte ont été grattées
et remaniées au XIIIe s. J. N.
328. Labib (Gisela). Spanische Lautentwick-
lung und arabisch-islamischer Geist in
einem Aljamiado-Manuskript des 16.
Jahrhunderts (Ms. 5301 der Biblioteca
Nacional de Madrid). (Vox Romanica, 26,
1, 1967, p. 37-109). — Cette étude
notamment la description
du ms cité ci-dessus, la
photographique de chacune de ses
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
quinze pages, la transcription
commentée de son contenu et des
recherches concernant la localisation et
la date de sa composition. P. J.
329. Lackner (W.). Ein angebliches Enko-
mion des Chrysostomos auf Gregor von
Nyssa (BHG3 -717 c). (Analecta Bollan-
diana, 86, 1968, p. 5-9). — II s'agit du
ms (encore inédit) Glasgow, Univ., B.
E. 8 x 5. On fait appel aux mss : Munich
gr. 92; Paris gr. 817; Patmos 273 et
Venise, Marc, gr. 69. E. M.
330. — . Das « Fragmentum Nikolsburgense »
der Gregorslegende (BHG3 - 6692).
Bollandiana, 86, 1968, p. 10-12). —
Ce fragment — qui concerne le mégalo-
martyr Grégoire — se trouve à Vienne
suppl. gr. 178, f. 1 et 2. Il est comparé
ici au texte des Acta Sanctorum du 3 avril
(p. xn). E. M.
331. — . Zu Quellen und Datierung der Maxi-
mosvita, BHG3 1234. (Analecta
85, 1967, p. 285-316). — En
la Vita de Maxime le Confesseur
à la Vita de Théodore Studite on
que la seconde a été source
de la première. Cette Vita de Maxime
ne semble pas être d'un anonyme de la
fin du VIIe s. mais plutôt une
faite par le studite Michel Exabu-
lites qui écrivit au milieu du Xe s.
L'étude a été faite à partir des sources
imprimées, mais l'a. fait appel à quelques
mss : Vienne, Hist. gr. 45 qui est très
important, ainsi que Athos, Mega Spe-
laion 35; Cp, Chalki 17 et Milan, Ambr.,
gr. 891. E. M.
332. Ladner (Pascal). Ein Zisterzienser Gra-
duale aus Hauterive in der Univ. bibl.
Basel. (= Freiburger Geschichts blatter,
52, 1964 = Festschrift Hans Foerster,
S. 129-135). — Geschichte und codico-
logisch-p alaeographische Untersuchung
des Codex F. IX. 68 der Univ. bibl.
Basel. G. L.
333. Lafontaine-Dosogne (Jacqueline) avec
la collaboration de Bernard Orgels.
Itinéraires archéologiques dans la région
d'Antioche. Recherches sur le monastère
et sur l'iconographie de S. Syméon Stylite
le Jeune. Bruxelles, Éditions de Byzan-
tion, 1967, 222 p. in-8°, 121 ill.
de Byzantion, 4). Prix : 500 FB. —
Le dernier chapitre étudie « les images
répandues dans l'art byzantin et
qui illustrent soit les récits de
sa Vie, soit la rubrique du Synaxaire »,
naturellement sans pouvoir « isoler
de Syméon le Jeune de celle
des autres stylites... et tout
de celle de son prédécesseur...
Syméon l'Ancien » (p. 169). Parmi les
mss mis à contribution (à partir de la
p. 196), il faut noter en premier lieu
le Psautier Chludov (Moscou, Musée
historique, gr. 129) dont le f. 3V est
(fig. 118). Autres mss utilisés :
Athos, Esphigménou 14; Londres, B. M.,
Psautier grec daté de 1066; Melbourne,
Nat. Gallery of Victoria, Évangiles;
Moscou, Mus. hist., S.-Syn. gr. 183;
Paris gr. suppl. 27; Sinaï 418 (Jean
Climaque); Vatican, Vat. gr. 1613 (Méno-
loge de Basile II). F. M.
334. / laici nella « societas Christiana » dei
secoli XI e XII. Atti délia terza Setti-
mana internazionale di studio Mendola,
21-27 agosto 1965. Milano, Società
Vita e Pensiero, 1968, xvn-785 p.
in-8°. (Pubblicazioni delV Univers ità Cat-
tolica del Sacro Cuore. Contributi. Série
Terza. Varia, 5; Miscellanea del Centro
di Studi Medioevali, 5). — [Sera recensé.]
335. Laiou (A.). The Provisioning of
during the Winter of 1306-1307.
(Byzantion, 37, 1967, p. 91-113). — L'a.
publie et traduit deux lettres du
Athanase Ier dont l'intervention
fut particulièrement vigoureuse lors de
cette famine que connut Cple pendant
l'hiver des années 1306-1307. Le
témoin utilisé est le Vatican, Vat.
gr. 2219, corrigé à l'aide des mss de
Paris, B. N., gr. 137 et suppl. gr. 516.
B. L.
336. Lamenti storici pisani, a cura di Giorgio
Varanini. Pisa, Nistri-Lischi, 1968,
126 p. in-8°, 20 pli. (Cultura e Storia
pisana, 2). — [Sera recensé].
337. Langosch (Karl). Vberlieferungs
der mittellateinischen Literatur (dans
Geschichte der Textùberlieferung der an-
tiken und mittelalterlichen Literatur,
Band II, Zurich, 1964, in-8°, p. 1-185). —
Après une courte introduction qui traite
de quelques problèmes d'ordre général,
comme la méthode de travail, l'existence
des mss, les différences entre
et les copies, le Prof. Langosch
traite de la littérature latine et plus
spécialement de la transmission de ses
richesses au moyen âge. Une première
partie expose les données de l'époque
mérovingienne (avec Isidore en Espagne,
Boèce, Symmaque et Cassiodore en
Bède en Angleterre) en traitant
sommairement des écrits les plus
de l'époque. Les notes à la fin
du chapitre permettent de se rendre
compte du sérieux de cette étude, car
nous y rencontrons une bibliographie
critique des principaux problèmes,
à chaque écrit ou auteur. Quelques
191
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
illustrations — une, entre autres, des
Institutiones divinarum et saecularium
litterarum de Gassiodore, d'après le ms
Bamberg, Staatl. Bibl., Patr. 61 (HJ. IV.
15) — accompagnent le texte. La
renaissance carolingienne est étudiée
ensuite : Alcuin en tant qu'auteur et
Reginbert comme scribe de Reichenau
(mort en 846). Les écrits des hommes-clé
de cette époque, Paul Diacre, Hrabanus
Maurus, Théodulfe et Walafrid Strabon,
sont analysés. L'époque
est représentée par Hincmar de
Reims et surtout par Jean Scot dont
l'influence fut énorme (principaux mss:
Reims 875 et Bamberg HJ. IV. 5 et 6).
C'est alors que, pour la poésie, commence
une nouvelle période de gloire avec
Hrothsvita de Gandersheim (Munich, Clm
14485) et les Vitae des empereurs. La
seconde partie de cette étude de Lan-
gosch traite plus spécialement de la
littérature épique. Le survol de la
de cette époque est précieux
par son caractère encyclopédique (c'est
d'ailleurs un intérêt constant du volume)
où l'on trouve sous la main toutes les
indications nécessaires pour orienter des
études plus poussées. Dans certains cas,
l'a. descend lui-même jusqu'aux détails,
par exemple en discutant tel ou tel
stennma d'une tradition manuscrite
(p. ex. pour Gregorius Florentinus
et son Historiarum libri decem, p. 158,
note 90).
E. Manning
—. Voir n° 215.
338. Laporte (Jean). L'épée et le bouclier dits
« de Saint-Michel ». (Millénaire
du Mont-Saint-Michel, II, 1967,
p. 397-410). — En fait de reliques,
l'abbaye possédait des trésors assez
et l'un des plus sensationnels
était assurément l'ensemble qu'on
du nom « d'épée et de bouclier de
Saint-Michel » qui avait été, disait-on,
apporté au Mont d'un pays étranger dès
la fondation du sanctuaire. Étude de cet
ensemble. En appendice l'a. publie les
deux formes données au miracle dont
Baudri de Dol s'est probablement inspiré
en partie pour écrire la légende attachée
à ces objets, d'après les mss : Cambridge,
Pembroke Coll., 25 et Paris lat. 2873 A.
Autres mss cités : Avranches 212, 213,
248; Cambridge, St. John's Coll., B 620;
Londres, B. M., Add. 10289; Vat., Reg.
lat. 542, 703 B, 707 B. C. P.
339. einer
Laufnerkarolingischen
(Richard).Geheimschrift.
Entschlùsschelung
(Kur-
trierisches Jahrbuch, 5, 1965, p. 5-9). —
Déchiffrement
(IXe s.)d'un
que cryptogramme
l'on trouve au bas
192
du f. 65v du ms 564/806 de la Stadtbibl.
de Trêves, recueil composite du XVe s.
rassemblant des mss de différentes
(IXe-XIVe s.) et provenant très
probablement de Saint-Matthias de
Dans le même volume (p. 9-11),
M. W. Jugandreas, Zur sprachlichen
Einordnung des entschlûsselten Textes der
karolingischen Geheimschrift, se livre à
l'étude linguistique du texte qui est en
haut-allemand et paraît se rapporter à
l'invasion normande de 882. J. N.
Lazar (Moshé). Voir n° 53.
340. Le Bras (Gabriel). Commentaires
et droit canon. Matthieu au Corpus
Juris Canonici. (Mélanges offerts à
M.-D. Chenu, Paris, 1967, p. 325-343). —
Étudie la présence de l'Évangile de
Matthieu dans le corpus médiéval du
droit canon. Sont cités incidemment les
Paris, B. N., lat. 15588 (P. de Scala),
15593 (J. de la Rochelle) et 15594
(P. de Scala). A. B.
341. Leclercq (Jean). Une bibliothèque
(Millénaire monastique du Mont-
Saint-Michel, II, 1967, p. 247-255). —
Chaque bibliothèque d'abbaye au moyen
âge ayant son caractère propre, l'a.
cherche ce qu'il en fut au Mont-Saint-
Michel. D'après les mss qui nous sont
parvenus, nous voyons deux grandes
époques dans ce monastère : au XIe s.,
on copia et décora surtout des œuvres
de caractère liturgique et patristique;
au XIIe s., sous l'impulsion de Robert
de Torigni, nous avons l'impression
d'une bibliothèque vivante à la fois
homogène et typiquement monastique,
ouverte aux mouvements de pensée
contemporains. Une douzaine de copistes
seulement nous ont laissé leurs noms.
Mss cités : Avranches 16, 19, 23, 53, 54,
55, 56, 68, 73, 75, 76, 80, 90, 91, 100,
103, 105, 109, 135, 136, 226, 239. C. P.
342. — . Prières d'apologie dans un sacramen-
taire du M ont- Saint- Michel. Jean de
Fécamp au M ont- Saint- Michel.
monastique du Mont-Saint-Michel,
t. II, 1967, p. 357-361). — II existe une
série de formules d'apologies qui a
d'être assez homogène dans le ms
New York, P. Morgan L., 641, sacramen-
taire du Mont-Saint-Michel écrit vers
1060. Ces prières ont été ajoutées vers
le milieu du volume sur cinq pages
primitivement vacantes par une
main qui paraît de la fin du XIe s.
Elles ont fait l'objet d'une publication
de la part de Dom Anselme Strittmatter
qui a retracé l'histoire des apologies et
a édité la première des huit formules du
ms 641, identifiant les sources de chacun
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
des fragments des textes dont elle est
constituée, abordant le problème des
rapports entre cette prière et Jean de
Fécamp, fournissant des indications sur
les sources dont sont extraites les sept
formules suivantes que l'a. publie ici,
car ces textes n'ont encore jamais été
reproduits. Ms cité : Avranches 42.
C. P.
343. — . Saint Bernard et l'esprit cistercien.
Paris, Le Seuil, 1967, 191 p., in-16.
(Coll. Maîtres spirituels, n° 36). — Cet
ouvrage de vulgarisation est très
: d'une manière poétique un homme
de science dessine dans ce petit livre
un portrait de l'abbé de Clairvaux qui
est excellent à tous points de vue.
d'ailleurs n'était mieux qualifié
pour le faire que Dom Jean Leclercq.
La raison principale pour laquelle le
livre doit figurer dans le Bulletin est le
choix des illustrations qui s'y trouvent.
On connaît l'importance de la miniature
cistercienne depuis les travaux de Ch.
Oursel. Les miniatures que voici ont été
puisées dans des mss les plus divers
du point de vue géographique. Si les
cotes manquent, on peut cependant les
énumérer ici : Cambrai; Cambridge (Fitz-
william Museum); Chantilly (Musée Con-
dé); Douai 372 (le fameux ms d'Anchin);
Dijon (Bible de S. Etienne Harding);
Florence (Bibl. Naz.); Heiligenkreuz
(Kaisheim) (le ms de ce monastère est
conservé à Munich); Mount S. Bernard
(Angleterre); Bruxelles, B. R. (de Ni-
zelles); Oxford (Bodl.); Paris (un ms de
l'Arsenal et trois de la B. N.); Troyes
(Bible de Clairvaux); Londres, B. M.
(de l'abbaye de Weisenau) et un ms de
Zwettl. Le choix si varié permet de se
faire une bonne idée de l'art cistercien.
E. M.
344. — . S. Bernard prêcheur, d'après un
inédit. (Mélanges offerts à M.-D.
Chenu, Paris, 1967, p. 345-363). — Dans
des cas rares on peut comparer la
littéraire d'un sermon et la
réelle de S. Bernard : quand on
possède deux rédactions d'un même
sermon. C'est le cas pour le premier
sermon pour l'Annonciation et aussi pour
le premier sermon pour Pâques. Le texte
définitif de ce dernier a été édité par
Mabillon et reproduit dans PL 183.
Mais le premier texte est édité ici d'après
Paris, B. N., lat. 13576 (XIIIe s.); B.
Sainte-Geneviève 236 (XIIe s.); Tarra-
gone 16 (XIIe s.) ( = premier groupe) et
Chambéry 24 (XIIe s.); Paris, B. Mazar.,
1005 (XIIIe s.) et Tours 43 (XIIe s.)
( = second groupe). Il constitue un
jet, dans le style oral et parlé.
A. B.
345. — . Un témoin de la dévotion médiévale
envers S. Pierre et les Apôtres. ( Gregoria-
num, 49, 1968, p. 134-154). — Édite,
avec un bon commentaire, un petit office
votif en l'honneur des XII apôtres, une
sorte de cursus apostolorum, d'après le
ms C. 171 de la Zentralbibl. de Zurich.
Ce ras est une sorte de Libellus precum
compilé à l'intention d'une femme, sans
doute une moniale, au XIe s. Autres mss
cités : Londres, B. M., Cotton Titus
D. XXVII; Mont-Cassin 575; Oxford,
Bodleian, Douce 296; Vatican lat. 84;
Palat. lat. 434; Reg. lat. 497. N. H.
346. Lecoy (Félix). Note sur le vocabulaire
dialectal ou régional dans les œuvres
du moyen âge. (Revue de
romane, 125-126, 1968, p. 48-69). —
Les deux principaux textes examinés par
F. Lecoy sont le Florimont d'Aimon de
Varennes, daté de 1188, et l'Ovide
Citations des ms Paris fr. 353 (« un
excellent texte » de Florimont), 423 et
818 (légendiers en prose dont les textes
sont apparentés), enfin 25438 (vie en
prose d'Amis et Amiles). P. J.
347. Lefebvre (Charles). La culture juridique
médiévale d'après la bibliothèque du Mont-
Saint-Michel et autres centres intellectuels
de Normandie. (Millénaire monastique du
Mont-Saint-Michel, II, 1967, p. 275-388).
— Dans quelle mesure la bibliothèque
juridique du Mont comparée aux centres
intellectuels de la région constituait-elle
un pôle d'attraction? Quel est son apport
à la culture juridique du milieu? C'est à
quoi tente de répondre l'a. en la
aux autres bibliothèques régionales
afin d'en apprécier l'importance et le
rayonnement. Examen des mss
du Mont-Saint-Michel, de Jumièges,
de Saint-Évroul, du Bec, de Lyre et de
quelques autres de richesse moins grande
dans ce domaine. Il est certain que de la
fin du XIIe s. jusqu'au milieu du XIVe
une activité juridique notable peut être
constatée. Il reste à souhaiter qu'une
étude approfondie des mss qui nous sont
parvenus apporte de nouvelles lumières
sur le rôle et l'importance relatives des
centres culturels normands au moyen
âge. Mention particulière pour les mss
Avranches 148, 149; Rouen 711. C. P.
348. Lefèvre (Placide). De litania omnium
sanctorum in Ordine Praemonstratensi
usurpata. (Analecta Praemonstratensia,
43, 1967, p. 135-141). — Édition et texte
critique d'après les mss Charleville 34
et Soissons 103. E. M.
349. Leff (Gordon). Heresy in the Later
toMiddle
dissentAges.
ca 1250-1450.
The Relation
Manchester,
of Heterodoxy
Uni-
193
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
versity Press, 1967, 2 vol. in-8°, x-800 p.
Prix : 90 sh. — L'a., spécialiste de la
littérature scolastique du XIVe s. (Brad-
wardine et Grégoire de Rimini), fait dans
cet ouvrage une synthèse des
hérétiques à partir du milieu du
XIIIe s. jusqu'à la Réforme. Il les traite
en trois grands tableaux, dans un exposé
clair s' attachant à l'essentiel : pauvreté
et prophétie (les disputes dans l'ordre
franciscain; les spirituels, les béguines et
les Fraticelli); puis : l'union avec Dieu
(le climat : Eckhart et Ockham; l'hérésie
du Libre Esprit); et enfin le troisième
volet : la vraie Église (ici d'abord les
cathares, yaudois et flagellants; puis
Jean Wy cliff, les lollards et enfin les
hussites). En contact direct avec les
sources, l'exposé joint de façon heureuse
la relation des principaux faits à l'analyse
des doctrines et la recherche des
travaillant en sous-sol. La
des sources sont déjà accessibles
dans des imprimés. Mais il fait appel
aussi aux textes manuscrits. Nous citons
les principaux : Manchester, J. Rylands
Lib., 200 (Ubertin de Casale, Arbor
vitae); Munich, Staatsb., lat. 311 et 9558
(Compilatio de Novo Spiritu), 2936 et
17541 (J. de Winterthur, Chronica), 6603
(De Beghardis sive Lollardis), 14959
(Sentence contre Martin de Mayence);
Mayence, Stadtb., 218 (J. de Wasmod
de Homburg), 247 (Sentence contre
Martin de Mayence) et 331 (Compilatio
de Novo Spiritu); Francfort, Stadtbibl.,
141 (J. Wasmod de Hombourg); New
York, Pierpont Morgan L., 272 et 402
(Prophetiae super Pontificem); Paris, B.
N., lat. 4350 (Michel de Gesena); Rome,
B. Angel., 382 (J.-P. Olivi, Expositio
super Apocalypsim); Vatican, Vat. lat.
1025 (Eckhart, Quaestion.es Parisienses);
Vat. lat. 4986 et Borgh. lat. 38, 357 et 358
(J.-P. Olivi, Quaestiones de evangelica
perfectione), Vat. lat. 1001 (Olivi, In
Matth.), 480 (Olivi, Super regulam fra-
trum minorum), 3824 et 5740 (Arnaud de
Villeneuve), Borgh. 190 (Liber de oneri-
bus) et Vat. lat. 11906 (erreurs et
de J.-P. Olivi et Postilla in
L'a. ne semble pas connaître
l'éd. de H. Grundmann de l'examen de
l'inquisition d'Eichstàtt en 1381 (Deut-
sches Archiv f. Erforschung des Mittel-
alters, 21, 1965, p. 561-566). Il publie
en appendice deux textes difficilement
accessibles : la confession des deux Brûnn
(d'après l'éd. de Wattenbach) et
des béguines de Sweydnitz
(d'après l'éd. d'Ulanowski).
A. Brounts
350. Lefrancq (Paul). A propos du poète
Jacques Delille et du bibliophile Aimé
Leroy. (Humanisme actif. Mélanges d'Art
194
et de Littérature offerts à Julien Cain, II,
251-258). — Histoire d'une reliure « en
peau humaine », celle que fit Aimé Leroy
en 1813, en prélevant sur le corps de
J. Delille qu'il admirait profondément,
deux morceaux d'épiderme qui servirent
à recouvrir un exemplaire des Géorgi-
ques. Le volume est encore en possession
de la famille Leroy dans la banlieue de
Paris. C. P.
351. Legendre (Pierre). Le « Commentarium
super Instituta » du manuscrit Morgan
903. (Revue hist, de droit français et
étranger, 42, 1964, p. 501-502). — Ms de
32 feuillets. Écriture du début du XIIIe
s. indiquant une origine méridionale.
L'ensemble des données codicologiques
situe la composition vers 1220. J. N.
352. — . Droit romain médiéval [Chronique de].
(Revue hist, de droit français et étranger,
42, 1964, p. 136-138). — Liste de mss
peu connus du Corpus Iuris et de
indépendants. XIIe s. :
Cath., 121, f. 167V-179; Londres,
B. M., Egerton 2819, f. 3r; Harley 4967,
f. 2r; Royal 7. C. VII, f. 171r; Sloane
1580, f. 184-189; Oxford, Bodl., Lat.
mise. e. 42, f. 3-6r; Oxford, Trinity Coll.,
70, f. 174-189r. XIIIe-XIVe s. :
(Mass.), Harvard Univ. L., 63;
New York, P. Morgan L., 447; Oxford,
Bodl. L., Bodl. 486, f. 16&iV-45;
Cath., F. 74. J. N.
353. —. Gloses de romanistes post-accursiens.
Additions. (Revue hist, de droit français
et étranger, 41, 1963, p. 488-492). — L'a.
attire l'attention sur des mss peu connus
du Corpus Iuris, dont l'intérêt principal
est de présenter, outre une leçon de la
Glose ordinaire d'Accurse, des
contemporains et postérieurs,
française ou italienne. Ces
se présentent sous forme de gloses
au texte même ou d'additions à la Glose
Ordinaire. C'est là une source
pour la connaissance des doctrines
des professeurs français du XIIIe s. aussi
bien que pour la compréhension des
qui devaient longtemps encore unir
étroitement écoles françaises et
Mss concernés: Arras 918; Carpentras
200; Douai 575; Londres, B. M., Harley
3700; Oxford, All Souls Coll., 51 et 52;
Oxford, Balliol Coll., 297; Oxford, New
Coll., 174 à 177 (XIIIe-XIVes.). Les mss
cités viennent s'ajouter à l'inventaire
par l'a. sous le titre E. M. Meijers et
la Romanistique médiévale. Réflexions sur
une nouvelle édition, dans : Tijdschrift
voor Rechtsgeschiedenis, 29, 1961, 336 sv,.
inventaire qui complète la liste établie
par Meijers dans le t. III des Études
d'histoire du droit. J. N.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
354. — . Manuscrits avec gloses post-accur-
siennes. (Revue hist, de droit français et
étranger, 42, 1964, p. 702-703). — II s'agit
des mss Seo de Urgel, B. Cabildo, 2031
(Digeste avec Glose ord.) et 2032 (Code
avec Glose ord.). Les auteurs cités
viennent de Montpellier, Orléans et
Toulouse. Apport imposant de gloses
empruntant aux doctrines italiennes.
J. N.
355. — . Note sur les manuscrits de droit
de la Bibliothèque municipale de
Tours. (Tijdschrift voor Rechtsgeschiede-
nis, 31, 1963, p. 101-103). — Après avoir
dressé le bilan des destructions de 1940,
l'a. donne la liste des mss épargnés :
449 (f. 165v-166r), 462, 565 (f. 43-56), 568
(f. 334V), 644,
(XIIIe-XVe s.). 649, 651, 654 etJ. 655 N.
356. — . Nouveaux manuscrits d'œuvres du
XII* siècle. (Revue hist, de droit français
et étranger, 42, 1964, p. 701). — II s'agit
des mss Seo de Urgel, B. Cabildo, 2034
(Exorde des Institutes « Sicut liberalium
artium » et Traité de Martinus « Interesse
quando ») et Oxford, Magdalen Coll., 258,
en marge f. 21 r (Opuscule bolonais
« Successio ab intestato secundum
»). J. N.
357. —. Nouvelles observations sur le ms. Urgel
2034. (Revue hist, de droit français et
étranger, 43, 1965, p. 310-312). — La
page de garde de ce ms contient
les deux oeuvres citées dans la
précédente notice. En fait, elle offre une
compilation, transcrite de la même main
(fin XIIe s.) et fort incomplète, de traités
anciens se présentant sous forme
ou de summules. L'a. en donne
un bref répertoire, suivi de l'édition de
textes caractéristiques. J. N.
358. — . Une œuvre faussement attribuée à
Bartole. (Revue hist, de droit français et
étranger, 42, 1964, p. 704). — Le traité
De Career ibus n'a pas été composé par
Bartole mais bien par Matthieu Matte-
sillani, professeur bolonais (1381-1412).
Le ms Seo de Urgel, B. Cabildo, 2098
(XVe s.), f. 59V et 62r, en apporte la
preuve explicite. J. N.
359. —. Recherches sur les commentaires pré-
accursiens. (Tijdschrift voor Rechtsge-
schiedenis, 33, 1965, p. 353-429). —
Étude approfondie du ms Oxford,
Coll., 258 (début XIIIe s.) qui
comprend des fragments du livre I,
le livre II et des fragments du livre III
des Institutes. Il contient aussi un
important appareil de gloses,
sur les livres II et III. L'étude
est fondée sur une classification des
gloses (distinctions, définitions,
résumés de titres, etc.). Ce ms
est un témoin précieux des sources
s'alimente l'enseignement du
droit romain dans l'école anglaise, au
début du XIIIe s. Les doctrines
du milieu du XIIe s. paraissent
littéralement la quasi-totalité des
commentaires. Autres mss cités :
B. M., Egerton 2819 et Harley 4967,
5117; New York, P. Morgan L., 903;
Oxford, Oriel Coll., 22 et Bodl. L., Laud,
lat. 3; Paris, B. N., lat. 4429, 4546;
Seo de Urgel, B. Cabildo, 2029, 2035;
Worcester, Cath., F. 90. J. N.
360. — . Romanistes du XIII» siècle. (Revue
hist, de droit français et étranger, 42, 1964,
p. 500-501). — Examen complémentaire
de certains mss du Corpus Iuris cités par
Meijers (voir ci-dessus notice 353) :
Saint-Omer 451, 465, 468 et Cambrai
633. Autre ms cité : Saint-Omer 477.
J. N.
361. — . Sur deux mss du British Museum
cités par Kantorowicz. (Revue hist, de droit
français et étranger, 42, 1964, p. 502-
503). — Correction et addition relative
aux mss Royal 15 B. XIV et 11 C. III,
décrits par H. Kantorowicz, Studies in
in the glossators of the roman law,
1938. J. N.
362. — . Sur l'origine du sigle FF. (Revue
hist, de droit français et étranger, 43, 1965,
p. 309-310). — Concerne l'abréviation
utilisée pour désigner les différentes
parties du Digeste. Mss utilisés : New
York, P. Morgan L., 903; Arras 271;
Grenoble 626;s.).Reims 692; VendômeJ. 223
(XIIe-XIIIe N.
— . Voir n08 173, 200 et 201.
363. Lejeune (Rita). L'Ardenne dans la
médiévale. (Anciens Pays et
d'États, 28, 1963, p. 41-78). —
notamment la littérature
Les distractions que pouvait
prendre la plus grande noblesse arden-
naise ont été dépeintes dans le long
récit d'un tournoi qui fut organisé en
octobre 1285 à Chauvency-le-Château :
Le Tournoi de Chauvency, œuvre
de Jacques Bretel. Dans le
ms Douce 308 (XIVe s.) de la
Bibliothèque Bodléienne à Oxford, le
poème est illustré de quinze miniatures
susceptibles de fournir des
précieux pour l'étude du texte.
L'a. reproduit en annexe deux de ces
miniatures qui représentent le « jeu du
rob ar del » (f. 123r) et une scène du
tournoi (f. 120r). J. N.
195
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
364. — . Le Mont-Saint-Michel-au-Péril-de-la-
Mer, la « Chanson de Roland » et le
de Compostelle. (Millénaire
du Mont-Saint-Michel, II, 1967,
p. 411-433). — Étude consacrée aux
mentions de Saint Michel dans la
de Roland précédée d'un préambule
sur les dénominations du Mont en ancien
français : la seule œuvre qui utilise la
toponymie « Saint Michel » pour désigner
le Mont est la version rimée de la
Chanson de Roland et cela dans les cinq
textes qui nous sont parvenus. Quant à la
version assonancée — la plus ancienne —
celle qu'a conservée le fameux ms
d'Oxford, elle se distingue par
d'une formule qu'on ne trouve
nulle part ailleurs : « Saint-Michel del
péril ». Éditeurs et commentateurs ont
conclu qu'il s'agissait d'une formule
désignant le Mont-Saint-Michel-
au-Péril-de-la-Mer. C. P.
— . Voir n° 561.
365. Lemarié (J.). Quatre homiliaires du
XIIe siècle de la région bolonaise. Rome-
Paris-Tournai-New York, Desclée, 1966,
40 p. — Description de ces mss et
preuves de leur provenance bolonaise :
Venise, B. Marc, ZL. CLIII (provenant
du legs de Bessarion à la République
de Venise en 1468-69. Notes marginales
du plus grand intérêt); ZL. CLIV (suite
du précédent; A. D. 1133; a fait partie
de la bibl. de Bessarion et de celle de
G. Recanati); Turin F. I. 5 provenant
de Bobbio; Munich lat. 22001 c (très
belle Caroline, grandes initiales;
à l'ancien fonds de Wessobrunn qui
le reçut vraisemblablement du chanoine
de Saint-Maurice d'Agaune, Jean Moli-
tor. Une analyse complète de ces quatre
homiliaires dépasserait les limites da
l'étude de l'a. qui se livre simplement
ici à l'analyse de quelques sections, pour
avoir un aperçu de la structure de ces
homiliaires, le choix des textes patristi-
ques et leur abondance. C. P.
366. — . Le sanctoral de Saint-Michel de Cuxa
d'après le manuscrit Perpignan B. M. 2.
(Liturgia 3 = Scripta et Documenta, 17,
p. 85-100). — Ce ms comprend deux
grandes sections : un temporal (f. 1-184V)
et un sanctoral (f. 185-204). Cette
partie est transcrite avec une
explication pour les points obscurs :
saints locaux, translations, etc. Le ms
est du XIIe s.; il est comparé aux mss :
Carpentras 90; Paris, B. N., fonds
Baluze 372 et Perpignan 1 (ancien 41).
E. M.
— . Voir n° 185.
196
367. Lemerle (Paul). Thomas le Slave.
et Mémoires du Centre de recherche
d'histoire et civilisation byzantines de
Paris, I, p. 255-297). — L'a. analyse
minutieusement la valeur des sources
très diverses, qui nous renseignent sur
la révolte de Thomas le Slave au IXe s.
sous l'empereur Michel II le Bègue, et
s'efforce ensuite de dégager le noyau
historique constitutif de l'événement et
dépouillé de toutes ses notes adventices.
Dans l'énumération des sources figure
en tête la lettre de l'empereur lui-même
à Louis le Pieux ou le Débonnaire,
connue seulement par la version latine
qu'en donne le ms de Paris, B. N., lat.
1597; est citée ensuite la Chronique de
Georges le Moine à propos de laquelle
l'a. exprime rapidement (p. 259) son
doute sur la qualité du ms reconnu
comme témoin exceptionnel de ce texte,
à savoir le Paris, B. N., Coisl. 305. B. L.
Lenger (Marie-Thérèse). Voir n° 663.
Lenke (Walter). Voir n° 623.
368. Leonardi (C). Anastasio Bibliotecario
e l'ottavo concilio ecumenico. (Studi Me-
dievali, 3e s., 8, 1967, p. 59-256). —
Anastase a été présent à ce concile,
tenu à Constantinople en 869. Il n'a pu
s'y trouver que pendant la toute
semaine, mais son rôle a été fort
important. L. dégage très bien les
aspects de l'influence d'Anastase,
grâce à une étude attentive de dix-huit
mss : Escurial C. II. 11; Vatican, Ottob.
lat. 767, 769, 952-953; Reg. lat. 1033;
Vat. lat. 1332, 1333, 1334, 4169, 4900,
4965, 5593, 5749, 6813 et 7304; Venise,
Marc, lat. Cl. III. 40 (2368), Cl. IV. 21
(2320) et Z. 164 (1804). Un Appendix
édite les Actes de la cinquième section
(p. 152-256). E. M.
369. Leroux (Françoise). La Conception de
Cûchulainn. Commentaire du texte. (O gam,
17, 1965, p. 393-410). — Fait suite à la
traduction et au commentaire de C. J.
Guyonvarc'h (voir ci-dessus n° 240).
Mss mentionnés : Libur Dromma Snechta
(perdu, mais peut-être pas
Book of the Dun Cow, Dublin,
R. I. A., 23. E. 25 (Lebor ha hVidre),
Dublin, Trin. Coll., D. 4. 2; Londres,
B. M., Egerton 1782. F. M.
370. Leroy (F. J.). L' homélitique de Proclus
de Constantinople. Tradition manuscrite,
inédits, études connexes. Vatican, Biblio-
teca Apostolica Vaticana, 1967, 397 p.,
8 pli. (Studi e Testi, 247). — Malgré les
Procliana de B. Marx (1940) l'étude
critique des homélies du patriarche de
Constantinople était encore à faire. L'a.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
a donc fait une enquête systématique
sur la tradition manuscrite de l'œuvre
homélitique de Proclus (f 446) :
d'abord de manière critique l'état
des éditions (1630 à Rome); 1648 (Com-
béfis), 1773 (Bibliotheca Veterum Patrum,
t. IX de Gallandi) et 1858 (Migne),
ensuite éliminer les incertitudes de
attributions et enfin découvrir et
éditer de nouvelles homélies. Tout
d'abord est dressé un catalogue des mss :
les grecs (au nombre de 207), les versions
latines, syriaques, géorgiennes, etc. Ainsi
presque tous les mss utilisés dans les
éditions ont été retrouvés. L'enquête
a été la plus poussée pour les homélies
de thème mariai (1-6), vu la place
occupée par Proclus dans la crise nesto-
rienne. L'examen de la tradition
a livré quarante et un numéros.
Elle est une précieuse pierre de touche.
L'âge de certains témoins a permis
de remonter plus haut que la
directe en ce qui regarde
Ayant de procéder à l'édition
des homélies nouvelles, l'a. trace un
portrait de Proclus prédicateur,
surtout ses particularités
et ses thèmes caractéristiques. Ces
données peuvent contribuer à établir
l'authenticité des nouvelles pièces. Celles-
ci (hom. 26-34) sont décrites et éditées
dans le texte grec, excepté l'homélie 30,
qui n'est conservée qu'en version
et arabe et dont on publie une
traduction française. L'homélie 6 pose
un problème spécial d'authenticité, à
cause d'une interpolation, dont on ne
peut cependant affirmer de façon absolue
qu'elle ne provienne pas de Proclus lui-
même. Le dernier chapitre traite d'un
faux, encore une fois dû au copiste
Constantin Palaeocappa (XVIe s.); il
s'agit « De la tradition de la divine
Liturgie ». Cette étude consciencieuse
peut servir de modèle, comme le dit l'a.
lui-même, au point de vue
pour la manière de traiter les
auteurs de plan secondaire dont les
œuvres ne nous sont pas parvenues
en corpus autonome. Les tables sont
multiples et précieuses : table des in-
cipits des homélies; table des Procliana
dans l'ordre de Marx; table
des Procliana de Marx; table
des références aux homélies 1-25 dans
Marx, Procliana; table des principaux
termes grecs cités par Marx; index de
termes grecs choisis des homélies
table des noms propres; table
des mss cités (ils sont au nombre
de 357); table des citations scriptu-
raires. Ces tables achèvent de faire
de cette étude un instrument de
de tout premier ordre.
A. Brounts
371. Leroy (Julien). C. r. de Syméon le
Nouveau Théologien, Catéchèses. (Coll.
Sources chrétiennes, 96, 104, 113. Paris,
Le Cerf, 1963-1965). (Revue d'Ascétique
et de Mystique, 43, 1967, p. 215-218). —
Attire l'attention sur le Paris, Coislin 281
du XIIe ou XIIIe s. qui a été négligé.
Il y avait peut-être une excuse dans le
fait que le ms n'est que secondaire,
mais vu l'importance du sujet il fallait
le signaler. E. M.
372. Leroy (Maurice). Sur un emploi de ç)
chez Platon. (Revue des Études grecques,
80, 1967, p. 234-241). — Si l'on donne
à cptovT) le sens d' « orthographe», certains
passages de Platon en deviennent
clairs et constituent
témoignages sur l'histoire de
l'écriture grecque, notamment sur
de l'alphabet milésien dans
les documents officiels comme dans la
pratique de l'enseignement à Athènes,
sous l'archontat d'Euclide, en 403-402
av. J.-C. F. M.
Lesort (Paul-André). Voir n° 413.
373. Levi D'Ancona (Mirella). Giustino del fu
Gherardino da Forli e gli affreschi del
Guariento nel Palazzo Ducale di Venezia.
(Arte Veneta, XXI, 1967, p. 34). —
Un graduel qui a appartenu à l'église
de S. Maria délia Carità, à Venise,
maintenant à la Biblioteca Marciana
(lat. II, 119-2426), porte l'inscription
suivante : « Qui cupis actorem origine
venetus huius / Noscere Justinum operis
et nomine condam / Gherardini fuit
forlivensis magistri natus ». Ses
sont rapprochées par l'a. de celles
d'un groupe de mss (Venise, B. Marc,
Lat. X. 189 = 3590 : « promissione » de
Michèle Morosini, 1382; Lat. II. 432 =
1656 : Cicéron; Venise, Musée Correr,
Cl. IV. 201 : « Mariegola » dei SS. Moise
e Vittore, 1369; Livre des « Statuti » de
Giacomo Tiepolo, Cl. III. 393, de 1369),
d'une part, et du Missel de la Carità à
Trévise (Bibl. Comunale, ms. 252) qui,
de son côté, peut être rapproché du
Lat. III. Ill (= 2116) de la Bibl.
Marciana (Évangéliaire provenant de
Saint-Marc de Venise) et du Lat. VI. 142
(= 3465), Isagoge de Porphyre. Au
centre de ces groupes se situe un ms du
Musée Correr, Venise (Cl. I. 383) qui,
outre des Légendes des SS. Pierre et
Paul, etc., contient l'histoire de l'arrivée
à Venise du Pape Alexandre III et de
sa rencontre avec Barberousse. Cette
histoire est illustrée de plusieurs
que l'a. pense directement
des fresques peintes par Guariento
en 1365-68 dans le Palais Ducal. I. T.
197
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
374. Lewis (Robert E.). More New
of Pope Innocent Ill's "De miseria
humanae conditionis" (Part II).
10, 1966, p. 160-164), — List,
with foliation and source of information
for mss not confirmed by the libraries,
of 81 mss, to be added to the last
previous list in Manuscripta, 8, 1964,
p. 739),
n° 172-175
bringing
(cf. Bull,
the number
codic, of
19, known
1965,
mss to over 600. — More... (Part III).
(Manuscripta, 12, 1968, p. 25-28). —
Two lists : 22 fragments, excerpts, and
condensations that have not been listed
before; references, for 9 mss, to A. Nagy's
very scarce De tractatu de miseria
conditionis Innocenta papae III,
Budapest 1943. J. G.
Lhotsky (A.). Voir n° 501.
375. Libor (Reinhard Maria). Ars Cistercien-
sis. Buchmalereien aus mittel- und ost-
deutschen Klosterbibliotheken. Wiirz-
burg, Holzner Verlag, 1967, 88 p. in-8°,
pll. (Ostdeutsche Beitrage aus dem Gëttin-
ger Arbeitskreis, Bd. 41). 19,80 DM. —
[Sera recensé.]
376. Librairie (La) de Charles V. Paris,
nationale, 1968, xxi-130 p. in-8°,
24 pli. en noir et blanc et 8 pll. en
couleurs, couverture. — [Sera recensé.]
377. Libri e documenti manoscritti, IV. Milano,
Renzo Rizzi, 1967, 76 p. in-8°. — Ce
catalogue à prix marqués n'offre pas
seulement des descriptions détaillées et
même des planches, il est en outre
munis d'index : index des lieux
par les documents (principalement
des villes d'Italie), des matières, index
chronologique aussi qui montre que
vingt-sept pièces sont antérieures au
XVIe s. A noter plus particulièrement
ici les livres suivants : n° 349
da S. Goncordio, pi.); n° 363 (livre
de prières, signé et daté de la chartreuse
de Pavie en 1469 par le fr. Clément de
Besutio); n° 389 (Gaspar de Vérone,
pi.); n° 429 (œuvres de Raoul Strodaeus,
Guillaume Heytesbury, Robert Grosse-
teste, Guillaume d'Ockham, pi.); n° 434
(office de la Vierge); n° 450 (Gaspar de
Vérone); et, pour le XVIe s., un ms de
l'apologie de Savonarole par Jean-
François Pic de la Mirandole (pi.).
F. M.
Lichtenhahn (Ernst). Voir n° 578.
Liesenborhs (L.). Voir n° 58.
378. Ligier (Louis). Célébration divine et
anamnèse dans la première partie de
l'anaphore ou canon de la Messe orientale.
198
(Gregorianum, 48, 1967, p. 225-252). —
Cette étude est faite d'après des textes
déjà édités. L'a. ne fait appel qu'à deux
mss : Messine, Univ.,gr. 177 et Vat. gr.
2281. E. M.
Lindgren (Lauri). Voir n° 305.
379. Liturgia vol. 3. Montserrat, 1966. (Scrip-
ta et Documenta, 17). — Ce volume
contient plusieurs études concernant les
manuscrits, qu'on trouvera analysées
sous les noms respectifs des auteurs.
Signalons seulement ici les autres :
Gamber (K.). Das Eucharistiegebet in der
frùhen nordafrikanischen Liturgie (p. 51-
66); Janeras (V.). Une lettre de Sévère
d'Antioche utilisée par Moïse Bar Képha
(p. 67-72) et Olivar (A.). La duraciôn
de la predicaciôn antigua (p. 143-184).
E. Manning
380. Ljungvik (Herman). Zum Gebrauch
einiger Adverbien im Neuen Testament.
(Eranos, 62, 1964, p. 26-39). — A propos
de quelques adverbes, dont le rôle
attributif et prédicatif, n'a pas
été suffisamment étudié dans le grec
(v. Blass-Debrunner,
§ 434), l'a. fait appel au témoignage de
huit papyri : P. Oxy. X 1296 (p. 28, n. 1);
P. Berol. 11662 (p. 28); P. Oxy. VIII
1153 (p. 28, n. 2); P. Oxy. I 76 (p. 28,
n. 2); P. Oxy. IX 1223 (p. 29); P. Oxy.
XVI 1832 (p. 29); P. Oxy. XII 1482
(p. 30); P. Oxy. VI 939 (p. 33). En outre,
citant Luc, 24, 6 (p. 33, n. 2) et Matth.,
5, 46 (p. 37), il fait état de la leçon D;
c'est-à-dire du Codex Bezae (Cambridge,
Univ. Libr., Nn. IL 41), écrit en onciales,
du VI« s. E. B.
381. Lohrmann (Dietrich). Zwei Passionare
des 12. Jahrhunderts aus der Kapittel-
bibliothek von Benevent. (Quellen und
Forschungen aus italienischen Archiven
und Bibliotheken, 46, 1966, p. 455-477).
— Le Rome, B. Casan., 1408 contient un
passionnaire, débutant avec la vie de
S. Érasme par Jean de Gaète. Le ms
fut écrit, après 1120, par trois copistes,
en écriture bénéventaine. Il provient du
chapitre de Bénévent et est mentionné
dans le catalogue de Luigi Fioli en 1447.
Autres mss provenant du même chapitre
et entrés dans la possession du cardinal
Casanatense (1620-1700) et dans la
bibliothèque avant le tremblement de
terre de 1688 : n08 457 (du même copiste
qui a apporté des corrections dans le
1408), 641, 724 et 1086. Dans le 1408
on donne de multiples références à un
« paassionarium majus » dont les restes
se retrouvent dans Cod. Benev. I et II
(le III est perdu) du catalogue de
A. Poncelet (Anal. Bolland., 51, 1933,
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
337-48). Ces restes ont été reconstitués
après la destruction de la bibliothèque
en 1688, sur ordre du cardinal Orsini,
alors archevêque de Bénévent. Un index
du t. III perdu, se retrouve dans le
Vatican, Borgh. lat. 296 (XVIIIe s.) et
est publié ici en appendice. A. B.
Louis (Pierre). Voir n° 18.
382. Lourdaux (W.). Moderne Devotie en
christelijk humanisme. De geschiedenis
van Sint-Maarten te Leuven van 1433 tot
het einde der XVIe eeuw. Louvain,
Uitgaven, 1967, xxvm-337 p.
in-8°. (Universiteit te Leuven. Werken op
het Gebied van de Geschiedenis en de
Filologie, 5e Reeks, Dl. 1). — De la
bibliothèque du couvent de Saint-Martin
à Louvain, fondé en 1433 sur l'initiative
d'Henri Wellens, ancien professeur à
l'Université, par les frères de la Vie
commune venus de Deventer, subsistent
encore 107 mss à la Bibliothèque royale
de Bruxelles et 70 dispersés dans d'autres
bibliothèques, telles que la Mazarine
et la B. de l'Arsenal à Paris, le British
Museum, la B. universitaire de Gand,
celle du Grand Séminaire à Bruges (ceux
de l'Université de Louvain furent
en 1914). Mais ce n'est là qu'une
partie de cette riche bibliothèque. Le
catalogue dressé vers le milieu du
XVIIe s. par Pierre de Saint-Trond
(celui de 1639, fait pour Sanderus, dont
l'autographe est conservé dans Bruxelles,
B. R., 21874 et celui, un peu plus
conservé dans Bruxelles, B. R.,
II. 1164), signale 980 traités, répartis
sur 370 mss. Le catalogue dressé en 1485
par Gérard Roelants est perdu, mais
il est repris dans le catalogue collectif
de Rouge-Cloître, conservé dans Vienne,
B. Nat., 12694, qui connut sa rédaction
définitive en 1538-1540. L'intention de
l'a. n'est pas de reconstituer l'ancienne
bibliothèque, mais de retracer l'évolution
de cette institution religieuse : histoire
de la communauté (affiliée en 1462 au
chapitre de Windesheim), de la vie
spirituelle et surtout de la vie
: l'école des « Martinistes », qui
joua un grand rôle dans la
de l'enseignement « moyen » en
« gymnase », préparant mieux à
et surtout, au XVIe s., la part
qu'une élite a eue au réveil de
aux côtés d'Érasme. Ici la figure
de Martin Lips est prépondérante. La
contribution aux études patristiques est
importante. Les Bruxelles, B. R., 625-
636, 1067-1074 et 1235-53 sont des mss
d'œuvres d'Augustin que Lips a utilisés
pour sa critique du texte; le 593-94
(Léon le Grand) a également été utilisé
par lui. Les Londres, B. M., Harley
I. B. 31072 (Macrobe) et 10905. C. 37
(Symmaque) sont des imprimés avec
des notes personnelles de Lips. En
des pièces d'archives, sont encore
utilisés les Constitutions de Windesheim
(Bruxelles, B. R., 16595) et le Catalogus
scriptorum Windeshemensium (ibid. 72),
qui vient d'être édité par les soins de l'a.
et de E. Persoons. L'étude, qui est la
première du genre, pourra servir de
modèle à beaucoup d'autres.
A. Brounts
— . Voir n° 497.
Lundstrôm (W.). Voir n° 124.
383. Macchi (Giuliano). Le poésie di Roy
Martinz do Casai. (Cultura Neolatina, 26,
2-3, 1966, p. 129-57). — Étudie et publie
en édition critique dix poésies attribuées
à Roy Martinz do Casai (dont seules les
six premières sont authentiques) d'après
les mss Lisbonne, Bibl. Nationale,
Colocci-Brancuti et Vatican lat.
4803. Cite, par ailleurs, les mss Lisbonne,
Bibl. de l'Ajuda, Chansonnier dit de
l'Ajuda; Vatican lat. 3217 et 7182, ainsi
que le parchemin Vindel, aujourd'hui
disparu. P. J.
384. McCulloch (Florence). Review of Mac
Kinney (Loren). Medical Illustrations in
Medieval Manuscripts, Berkeley 1965.
(Speculum, 41, 1966, p. 755-757). — A
number of corrections and additional
mss, some of which are mss with better
miniatures than those used by Professor
Mac Kinney. J. G.
385. Maciejewska (Alina). Fragmenty God-
zinek ze szkoly malarskiej w Tours w
zbiorach Muzeum Narodowego w Pozna-
niu [ = Les fragments d'un Livre
de l'École de Tours, au Musée
National de Poznan). (Studia muzealne,
V, Poznan, 1966 [= Etudes. Annuaire
du Musée National de Poznan. Résumé
en français], p. 96-111, ill. 79-99. —
L'a. décrit sept feuilles enluminées de
l'atelier de Jean Bourdichon, provenant
du Musée de Poznan. On peut les dater
de la fin du XVe ou du début du XVIe s.
Sept pages avec les miniatures de
pleine page et une page de texte avec le
décor marginal y sont reproduites. En
outre, on trouve dans cet article, en tant
que matériel de comparaison, la
des miniatures exécutées par
Bourdichon dans les mss Berlin, Kupfer-
stichkab., 8469 et 8970; Paris, B. N.,
lat. 886, 1173, 1370, 1374 et 9474;
Poitiers 334; et le ms de l'atelier de
J. B., conservé au Musée Czartoryski
à Cracovie, ms lat. 3020. S. S.
386. McKee (Linda). A Fragment of Bede's
"De Temporum Ratione" in Vat., Reg.
199
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
lat. 838. (Manuscripta, 10, 1966, p. 43-
44). — F. 84r-86r have "De computo vel
loquela digitorum," chapter I, ed.
Charles W. Jones, Bedae Opera de tempo-
ribus, Cambridge, Mass., 1943, p. 179-
180; PL 90. 296-297, among other
of computistical works.
are not consistent with those of any
other ms cited by Jones." J. G.
Mac Kinney (Loren). Voir nos 174 et
384.
387. Maffei (Domenico). II giudice testimone
e una « quaestio » di Jacques de Revigny,
Ms Bon. Coll. Hisp. 82. (Tijdschrift voor
Rechtsgeschiedenis, 35, 1967, p. 54-76). —
L'a. édite et commente une question,
disputée « in civitate Aurelii in domo
predicatorum », qu'il a retrouvée dans
le ms Bologne, Coll. di Spagna, 82.
A cette occasion il s'efforce de préciser
la biographie de Jacques de Revigny
(t 1296) et quelques points d'histoire des
études juridiques, notamment à Orléans.
Autres mss de droit utilisés : Bologne,
Coll. di Spagna, 127, 207 et 233; Bibl.
Univ., 614; Florence, B. Laur., 6 sin. 6;
Forli, B. Com., 143; Leyde, B. Univ.,
d'Abloing 2; Naples, B. N., III. A. 6;
Sienne, B. Com., I.IV. 4; Vatican, Ottob.
lat. 1920;
Vienne 2257.
Pal. lat. 733; Urbin. lat.F.172;
M.
388-408. Maier (Anneliese). Ausgehendes Mit-
telalter. Gesammelte Aufsàtze zut Geistes-
geschichte des 14. Jahrhunderls, t. II.
Rome, Edizioni di Storia e Letteratura,
1967, in-8°, x-537 p. (Storia e Letteratura.
Rnccolta di Studi et Testi, 105). — Dans
ce deuxième volume l'a. a réuni des
articles dispersés dans différentes revues
de 1946 à 1964. Cela forme un
Mlle Maier,
ensemble
granded'une
spécialiste
grandede richesse.
la
du XIVe s. et bien à l'aise dans
les mss du Vatican, surtout de la
collection Borghese, fait montre ici de
la maîtrise avec laquelle elle se meut
dans ces deux domaines. Nous ne
rendre compte des multiples
et conclusions de ces études qu'en
les traitant séparément, article par
Nous faisons exception pour deux
études qui ont déjà été recensées dans
ce Bulletin, à savoir : Die Italienischen
Averroisten des Codex Vat. lat. 6768 (cf.
Bull, codic., 1965, n° 265) et Das Problem
der « species sensibiles in medio » und die
neue Natur philosophie des 14. Jahr-
hunderts (cf. Bull, codic, 1966, n° 872).
Nous tiendrons évidemment compte,
dans nos notices, des Addenda (p. 491-
528), qui apportent des corrections ou
des suppléments d'information au texte
200
des articles reproduits. La référence à
ces Addenda est faite dans le texte par
un astérisque.
389. (p. 1-11) : Die Borghese-Handschriften der
Bibliotheca Vaticana. — Comme l'avait
déjà établi Ehrle en 1916, la collection
Borghese de la bibliothèque Vaticane
provient pour la plus grande part de la
bibliothèque des papes d'Avignon,
après le schisme, était restée
à Avignon. Elle retourna
plus tard à Rome chez le comte Borghese
et fut achetée par le Vatican en 1891.
Ehrle découvrit le catalogue de 1594,
mais il en a eu d'autres, e. a. celui de
1369, fait sur ordre du cardinal Philippe
de Cabassole et celui de 1375, fait, selon
Ehrle, par Grégoire XI lui-même ou,
plus justement, sous Benoît XII
Vatican, Borgh. lat. 389).
Jean XXII, le fondateur de la
qui procéda surtout par achat,
et Clément VI, qui procéda
par commande, ont laissé leur
empreinte sur la collection. Parmi les
mss commandés par Jean XXII figurent
les tabulae (abréviations du contenu).
Le Borgh. lat. 17 est un « pecia-exem-
plaire » (complété ultérieurement),
par l'usage, de la Somme théologique
d'Henri de Gand. D'autres mss
de la propriété personnelle du
pape, comme on peut le voir à la note
de propriétaire. Certains mss sont des
œuvres des papes eux-mêmes. Ainsi
Borgh. lat. 39 contient les disputes de
Pierre Rogier (Clément VI) avec
de Meyronnes, tenues à Paris en
1320; le Borgh. lat. 34 contient les notes
du même auteur sur les Sentences, la
Bible et certaines œuvres d'Aristote.
La voie d'accès la plus importante à la
bibliothèque fut le « droit de dépouille »,
par lequel les mss des cardinaux morts à
la curie revenaient automatiquement à
la bibliothèque papale. Les inventaires
de ces mss sont conservés aux Archives
du Vatican. D'autres mss encore
des procès de l'Inquisition,
ainsi p. ex. la collection d'œuvres de
Jean-Pierre Oliyi (unique au monde) et
les écrits des disputes sur la pauvreté.
Le Borgh. lat. 348 contient le rapport
d'une commission sur « le baptême des
images et autres superstitions ». Enfin
il y a les dons, venant principalement de
la part des auteurs. Le Borgh. lat. 129
contient le commentaire à la Politique
de Gauthier Burley, avec une dédicace
à Clément VI, datée d'Avignon le 23
1343. Il y appert qu'on faisait
une distinction entre la « dedicatio »,
don de l'œuvre elle-même en tant que
possession spirituelle (et donc unique),
et la « presentatio », don de l'œuvre
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
matérielle (donc aussi des copies et
partant pouvant être multiple).
La collection Borghese présente donc une
grande variété, et c'est ce qui fait son
intérêt, surtout pour les œuvres
et théologiques, dont
ne subsistent que grâce à elle.
Les mss reçurent une nouvelle reliure au
XVIIe s., avec e. a. comme conséquence
que beaucoup de titres et de noms
sont perdus. Le catalogue qui en
fut fait alors est souvent fallacieux. On
sait que A. Maier elle-même (depuis la
publication de cet article, qui date de
1948) en a fait un (1952), qui enregistre
les recherches multiples faites sur cette
collection.
390. (p. 13-34). Due documenti nuovi relative
alla lotta dei cardinali Colonna contro
Bonifazio VIII. — On avait cru
que la lutte littéraire (menée de
pair avec la lutte armée) entre les
Jacques et Pierre Colonna et Boni-
face VIII s'était apaisée en 1297 pour
reprendre seulement en 1302. Deux
découverts par l'a. apportent le
témoignage que le problème de la
légitimité de l'élection de Boniface VIII,
exploité par les Colonna, restait disputé.
Les deux sermons furent prononcés en
1297 par le cardinal Nicolas de Nonan-
cour, ancien maître en théologie de Paris,
chancelier de l'université et doyen de
Notre-Dame. Il réfute les arguments des
Colonna et justifie les mesures prises
contre eux par le pape. Le deuxième
sermon réfute des arguments que nous
ne trouvons nulle part ailleurs. Le ms
Vatican, Borgh. lat. 140 est un recueil
de sermons de la fin du XIIIe ou du
commencement du XIVe s. Il a
à Jean Grand (archevêque de Lund,
puis de Riga, enfin de Brème, mort en
1327 à la curie d'Avignon), d'où il
parvint à la bibliothèque papale en
vertu du « droit de dépouille ».
391. (p. 35-38). Notizie storiche del XIII e
XIV secolo da codici Borghesiani. —
Souvent les mss contiennent, sur des
pages laissées blanches, des notes
sans rapport avec le texte, mais
parfois précieuses. Les mss de la
Borghese, qui restèrent longtemps
sans reliure, en contiennent
1. Le ms 85 (fin XIIIe-commen-
cement XIVe s.), un recueil de textes
franciscains, contient aux f. 1-11 la
minute, écrite par l'auteur lui-même,
des Q. 103-108 du commentaire aux
Sentences de Jean-Pierre Olivi. C'est le
seul autographe conservé de lui. Les
multiples corrections correspondent au
texte définitif de Vatican, Vat. lat. 1116.
- 2. Une lettre du pape Célestin V,
faisant connaître son élection, est
dans le Borgh. lat. 266, f. 104-
105r. - 3. Le procès de l'élection du
bénédictin Hugues Balsham, évêque
d'Ély (Angleterre) de 1257 à 1286,
qu'on ne connaissait que par la décretale
d'Alexandre VI, est contenu dans le
Borgh. lat. 187 et apporte des éléments
inconnus de l'affaire. - 4. Le Borgh.
lat. 354 contient une lettre adressée au
cardinal Pierre d'Amiel, alors
d'Embrun, par le prieur de la
Grande Chartreuse. - 5. Le Borgh. lat.
128 (commencement du XIVe s.)
au f. 24r un calendrier universitaire
en usage à la faculté des Arts de Paris
et qui est antérieur à celui qu'ont publié
Denifle-Chatelain, Chartularium, t. II,
p. 709-716. - 6. La leçon inaugurale
(« principium ») d'un maître en droit
canonique à Paris se trouve dans le
Borgh. lat. 147. Le fait qu'à la « collatio »
est ajoutée une « quaestio » prouve qu'elle
est à dater de la fin du XIIIe ou du
commencement du XIVe s. - 7. Le
Borgh. lat. 305, f. 62V conserve les
d'un banquet universitaire, tenu à
l'occasion de 1' « Inceptio » de trois
maîtres es arts, avec les poésies
récitées à cette occasion. Il doit dater
de 1362. - 8. Le Borgh. lat. 335 (XVe s.)
contient le calcul du nombre de lettres
d'une « pecia » : « pecia est 3.200 littere ».
392.(p.59-80).Eme Verfiigung Johanns XXII.
iiber die Ziistdndigkeit der Inquisition fur
Zauberprozesse. — On a souvent pensé
que l'extension de la compétence de
l'Inquisition à certains cas de sorcellerie
et de magie, par Jean XXII en 1320,
était due à son tempérament. On peut
constater maintenant qu'avant de
cette décision, qui eut de si grandes
conséquences, il a consulté les
les plus réputés de son époque.
Le Vatican, Borgh. lat. 348 conserve
le résultat de cette enquête. Il nous
livre les « dicta » des théologiens sur les
questions posées par le pape, qui
toutes autour du problème central :
si on peut étendre la notion d'hérésie
(qui est le domaine exclusif de
à certaines formes de sorcellerie.
Ont donné leur avis : Augustin Kazotic
(Gazothus), O. P., évêque d'Agram
(sa Gûttingen,
de réponse est publiée
évêque ici),
de Brixen,
Jean Wiilfing
Henri
de Carreto, O. F. M., évêque de Lucques,
Jacques de Concots, O. P., évêque de
Lodève, Guidon Terreni, général des
Carmes, Alexandre de S. Elpido, général
des Ermites de S. Augustin, Arnaud
Royard, O. F. M., évêque de Salerne,
Jean de Rome Cacantius, O. E. S. A.,
maître en théologie à Paris et Grégoire
de Lucques, O. E. S. A., également maî-
201
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
tre à Paris. Ces théologiens sont loin
d'être tous d'accord, mais leur réponse
nous vaut une étude intéressante de la
notion d'hérésie.
393. (p. 81-96). Annolazioni autografe di
Giovanni XXII in codici Vaticani. —
Dix-sept mss du Vatican contiennent des
notes marginales écrites par Jean XXII.
Ces notes n'expriment généralement pas
une critique du texte ni une opinion
personnelle, mais attirent simplement
l'attention sur certains passages. Ainsi
le Vatican, Borgh. lat. 348 (de 1320;
la relation des théologiens consultés sur
la sorcellerie) montre le soin mis à l'étude
de ce texte. Le Vatican, Vat. lat. 3740
(de 1323; également une série de « res-
ponsiones » de théologiens sur le
de la pauvreté du Christ et des
apôtres), montre sa répugnance aux
positions franciscaines et son accord avec
celles des dominicains. La même chose
s'observe dans le Borgh. lat. 242, qui
contient e. a. la bulle d'Honorius III
approuvant la règle franciscaine. En ce
qui concerne les œuvres de Thomas
d'Aquin, le pape avait à sa disposition
la luxueuse édition des « opera omnia »,
faite sur son ordre en vue de la
Les Vatican, Vat. lat. 731, 732,
745, 747, 757, 784, 785, 787, 807 et 2106
en conservent des parties, qui portent
les traces de lecture du pape. Mais
Jean XXII a fait surtout des annotations
dans quelques mss contenant des «
» (« summaria » ou « breyiaria »)
des œuvres de Thomas d'Aquin : le
Vatican, Vat. lat. 814 et surtout le
Vat. lat. 816, qui contient des « Indices »
en ordre alphabétique. Deux mss
la compétence du pape en matière
de droit civil (le Borgh. lat. 255 : une
« tabula » du Digestum nooum et le Vat.
lat. 14606 : arrangement du Liber
feudorum) et de droit canonique (le
Borgh. lat. 280 : un abrégé du Décret
de Gratien); il y a encore les Borgh. lat.
59, 132; Vat. lat. 1015; Ottob. lat. 2547;
les Vat. lat. 1345 (Sententiae Sidone-
neses) et 6442 (Sermones de Sanctis) et
Borgh. lat. 52 (Liber de laude et qualitate
caelestis patriae d'Haimon d'Alberstadt).
Avec cette documentation on peut
l'évolution de l'écriture du pape,
qui est petite et nerveuse. Mais tout ceci
ne représente qu'une partie des études
du pape. Certains mss de l'ancienne
bibliothèque papale d'Avignon sont
à Paris, comme l'a montré
Ehrle. Il est presque certain qu'ils
encore des annotations du
pape. On pourra éventuellement les
à l'aide du spécimen de son
écriture, reproduit ici (et déjà par
Ehrle). Et effectivement, après la
202
cation de cet article de Maier en 1952,
E. Pâsztor en a découvert, en 1958,
dans le Paris, B. N., lat. 3290, qui
contient des sermons de Jean XXII.
394. (p. 97-104). Un manuale per gli studenti
di diritto in Bologna del secolo XIII-
XIV. — Le Vatican, Borgh. 97, avec les
Quaestiones dominicales et veneriales de
Barthélémy de Brixe, contient à la fin,
dans une écriture petite et difficilement
lisible de la fin du XIIIe ou du
du XIVe s., une sorte de manuel
pratique pour les étudiants en droit de la
Natio lombarda à Bologne, intitulée
Arenga lombardorum. Il donne des
d'« exordia», c'est-à-dire de formules
d'introduction d'un discours (arrenga ou
allocutio) et des conseils pratiques pour
éviter les erreurs dans la plaidoirie.
395. (p. 105-130). Zwei Vatikanische Hand-
schriften und ihre Besitzer. — On trouve
des annotations faites par Jean XXII
dans les sermonnaires suivants : Vatican,
Borgh. lat. 142 (Jacques de Vitry), 241
(Gilbert de Tournai), 235 (Guidon d'É-
vreux, O. P.), 70 et 138 (anonymes), 177
(Dominicale) et 178 (Sanctoral). Il faut
y ajouter les Borgh. 218 et 338 (Sermons
du temps), dont les textes se
en grande partie : il y a des
dans 218 à 338. Ce dernier a
appartenu au cardinal Jacques (Duèse)
d'Avignon et passa après sa mort dans
la bibliothèque papale. On peut en
déduire que ce fut également le cas
pour le 218, puisqu'il est en liaison
étroite avec le 338. Si, d'autre part,
on compare ces deux mss au Vat. lat.
6442, on peut conclure que Borgh. 338
et Vat. 6442 constituent une collection
de sermons, desquels Jean XXII a fait
tirer un manuel, qui est le Borgh. 218.
Les Borgh. 23 et 24 contiennent des
sermons de Jean de Biblia (ou Bublia),
O. P., professeur à Bologne, écrits à
l'usage des prédicateurs. Ils constituent
la copie, faite subrepticement (comme il
est arrivé si souvent !), d'un texte non
revu ni corrigé par l'auteur. Par après
il a cependant été corrigé par l'auteur
lui-même, encore avant 1323, puisque
S. Thomas y est passé sous silence.
Jean de Biblia était un adversaire réputé
de l'Immaculée Conception. Les notes de
Jean XXII concernent surtout les
sur la Vierge, S. Dominique,
S. Michel et la Toussaint. Si on fait la
comparaison avec le Paris lat. 3290
(Sermons de Jean XXII lui-même, qui
fut un grand prédicateur), on constate
que sur les trente-deux sermons qu'il
contient, vingt-neuf concernent la Vierge
et trois la Toussaint : on voit ce qui
l'intéressait !
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Le Vatican, Vat. lat. 2198 est un
manuel, qui fut en la possession de
Coluccio Salutati. Sur 450 mss au moins
du Vatican se lit une note de
de la main de Salutati. Ces mss
furent achetés par Thomas de Sarzano
(plus tard Nicolas V). Le contenu de
Vat. lat. 2198 est très intéressant : ce
sont des « tabulae » de théologie, de
philosophie morale, de philosophie de la
nature et de médecine. Les « tabulae »
étaient fort à la mode. On doit les
non aux florilèges, mais aux
« digest ». Selon la définition qu'en a
donnée Pétrarque (Rerum memoranda-
rum, II, 91), ce sont des thèses
et rangées par ordre alphabétique.
Le ms en question, qui compte 502 p.,
entasse un matériel énorme et peut
toute une bibliothèque. Salutati
l'a probablement employé pour les
dans ses œuvres.
396. (p. 131-134). Un manoscritto délia Biblio-
teca del Cardinale Scipione Borghese. —
Tous les mss de la collection Borghese
ne proviennent pas de la bibliothèque
papale d'Avignon. Certains sont venus
d'ailleurs en la possession du cardinal
Scipion Borghese. Ainsi en est-il des
Borgh. lat. 183 (Livre d'heures du
XV« s.), 364 (Bréviaire de Pétrarque),
366 (De civitate Dei, écrit en 1462 par
Piccolomini), 368 (La première Décade
de T. Live) et 369 (Histoire naturelle
de Pline le Jeune, écrit à Florence en
1468). Le Borgh. lat. 374 (Xiye s.)
contient les Institutions de Justinien,
les Novelles, le Liber feudorum et les
1. X-XII du Codex. Il provient de
Catalogne, et un de ses possesseurs fut
le fameux juriste catalan Thomas Mieres,
qui l'acheta en 1425. Le texte est écrit
en quatre colonnes : les deux colonnes
intérieures pour le texte de la loi, les
deux extérieures pour la glose d'Accurse.
Il y a en plus des gloses marginales de
différentes mains (e. a. de Mieres).
de celles-ci consiste en ce qu'elles
font allusion au droit de Catalogne et
d'Espagne.
397. —
(p. 135-140).
Des autographes
Alcuni autografi
de François
di Sistodélia
IV.
Rovere, ministre général des
(le futur Sixte IV), ont déjà été
signalés par A. Monaci et A. Pelzer.
A leur liste il faut ajouter les Vatican,
Vat. lat. 2122, 2156, 2162, 2187, 2632,
3012, 3013, 3026, 3039, 4434. Ils portent
tous la note de propriétaire. Lorsque
celui-ci devint pape, ses mss passèrent
à la bibliothèque vaticane. Les Vat. lat.
2122, 2156 et 2187 ont été achetés par
lui. Il en a fait transcrire deux autres par
son confrère Traversagni de Savone :
le 4434 (terminé le 25 juin 1448) et le
2128 (achevé le 10 octobre 1446).
mss furent acquis du temps de son
professorat à Padoue. Dans un de ceux-
ci (le Vat. lat. 2162, contenant les
Commentaires de Jean Buridan), se
trouvent, en autographe de Sixte IV,
trois recettes médicales contre la malaria,
la pleuropneumonie et pour la digestion.
398. (p. 141-156). Zur Geschichte eines be-
riihmtes Manuskripts (Vat. lat. 3978). —
Le Vat. lat. 3978, contenant des
en rapport avec l'Inquisition,
a été analysé par A. Dondaine. Il a
appartenu à la bibliothèque papale
d'Avignon : il est mentionné dans le
catalogue de 1369 (qui donne toujours
Vinitium du f. 2 et les derniers mots
de l'avant-dernier f.). Il date du temps
de Jean XXII et a probablement été
commandé par lui (il est écrit dans la
« littera curialis ») à Guillaume de la
Broue, O. P., évêque de Cahors et Jean
Tissandrier, O. F. M., évêque de Rieux.
Le ms est également cité dans les
de 1375 et de 1411 (éd. par
A. Maier en 1964). Il était à Rome
avant 1578, quand François Pena l'a
consulté pour son édition du Directorium
Inquisitionis de Nicolas Eymerich. Mais
il est possible de préciser la date de son
arrivée d'un peu plus près. Il y a eu un
transfert à Rome en 1566. Vingt-sept mss
de ce transport sont encore à la Vaticane,
e. a. Ottob. lat. 402 et 528, les Opera
omnia de S. Thomas, les « tabulae » sur
S. Thomas (Vat. lat. 814, 816 et 4870,
copié probablement de Borgh. lat. 164).
Ceux-ci sont mentionnés dans
de Marcello Cervini de 1548-56
(actuellement Vat. lat. 3976-3979). Mais
le Vat. lat. 3978 était déjà plus tôt à
Rome : il est mentionné dans
de 1508-13 de Fabio Vigili, dans
celui de 1519 et dans celui de 1538.
Il est aussi déjà indiqué dans le registre
des emprunts de 1487 (Vat. lat. 3964,
3966), dans le registre de la Palatine de
1484 (Vat. lat. 3949), dans l'inventaire
de Sixte IV de 1481-82 (Vat. lat. 3947),
mais non pas dans l'inventaire de 1475
(Vat. lat. 3953, 3954). On peut donc
conclure que notre ms a été transporté
à Rome entre 1475 et 1481. Mais alors,
pourquoi n'est-il pas signalé dans le
déjà nommé, de Cervini, de
1548-56? Il existe une copie de notre ms,
de la fin du XVIe s., dans l'Ottob. lat.
1761 : le prêt du ms en vue de la copie
peut éventuellement expliquer l'absence
dans l'inventaire de Cervini.
399. (p. 157-169). Zu einigen Handschriften
der Biblioteca Alessandrina in Rom und
ihrer Geschichte. — Le catalogue de la
203
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Bibliothèque Alexandrine à Rome
par Alexandre VII en 1667), fait en
1877 par Henri Narducci, signale la
provenance des mss. Un certain nombre
proviennent d'un don de Pierre
de Rossi (de Rubeis), avocat con-
sistorial, mort en 1673. Ce sont les neuf
mss suivants : 78, 79, 80, 81, 82, 120,
121, 140 et 141. A l'examen, il appert
que tous proviennent de la
papale d'Avignon : ils sont tous
mentionné dans le catalogue de 1411,
et six d'entre eux déjà dans celui de
1369. On peut se demander comment ils
sont entrés dans la possession de Rossi.
Peut-être furent-ils donnés à son père
par Clément VIII.
400. (p. 171-188). Nouvelles Questions de Siger
de Brabant sur la Physique d'Aristote. —
Le ms Vatican, Borgh. lat. 114 (fin
XIIIe ou commencement XIVe s.),
d'Avignon, contient : les
de Thomas d'Aquin à la
Physique, au De caelo, au De anima, aux
Parva Naturalia, au Liber de Causis, ceux
de Gilles de Rome au De generatione et
corruptione et son De bona fortuna, le
De forma résultante in speculo (qui est
un extrait de la Summa de Creaturis
d'Albert le Grand). Entre le 1. II et III
du commentaire à la Physique de Thomas
d'Aquin se trouve une série de Questions
se rapportant aux derniers chapitres de
Physique I et à Physique II, « a magistro
Sigero reportate » : ce qui signifie, non :
reportés par Siger (sinon on aurait écrit
« per »), mais bien : reportés d'après un
cours de Siger. Ces Questions diffèrent
de celles de Munich, Staatsb., lat. 9559,
découvertes par Grabmann et éditées
par Ph. Delhaye sous le nom de Siger.
La différence est si prononcée qu'il ne
peut s'agir de deux réportations
d'un même cours. Dans la
sur le mouvement naturel Siger
dans le commentaire de Borgh.
114, la théorie de la gravitation d'Aver-
roès, modifiée de la même façon que
dans les Quaestiones naturales et les
Impossibilia, tandis que dans le
de Munich il la rejette. La
Question sur le hasard et la fortune,
ne montre aucune influence de la
thomiste, à la différence du
de Munich, mais se prononce
plus franchement dans le sens d'une
doctrine déterministe. C'est ainsi que
les averroïstes postérieurs ont compris
Siger. Il est cité dans ce sens dans les
Questions anonymes de Vatican, Ottob.
lat. 318, f. 81r-88r (qui sont
de l'averroïste bolonais Cambioli,
fin XIVe s.), et la citation se rapporte
visiblement au commentaire de Borgh.
114 et non à celui de Munich. On peut
204
constater ces faits sans se prononcer
sur l'authenticité d'un de ces deux
Depuis la parution de cet
article de A. Maier en 1946, le
de Borgh. 114 a été édité par
A. Zimmerman en 1956, qui déclare le
commentaire de Munich inauthentique.
401. (p. 189-206). Les commentaires sur la
Physique d Aristote attribués à Siger de
Brabant. — Répond aux opinions émises
par M. J. J. Duin à l'occasion de l'article
sur les nouvelles Questions découvertes
dans le Vatican, Borgh. lat. 114 (cf. supra
n. 400). Selon Duin le commentaire du
Vatican et celui de Munich expriment
des vues essentiellement identiques : ce
sont deux réportations d'un même cours.
A. Maier réexamine les deux problèmes
qui font difficulté. Dans celui du hasard
et de la fortune, il y a certes des textes
identiques dans les deux commentaires,
mais ils expriment la doctrine commune
des scolastiques. La divergence est plus
profonde : dans le commentaire du
Vatican il y a une inclination nette vers
le déterminisme, jusque dans l'action
humaine, et cette interprétation est
confirmée par les averroïstes postérieurs.
Dans le problème de la gravitation il y a,
selon Duin, analogie des commentaires
de Munich et du Vatican avec le Paris,
B. N., lat. 16297 (réportation faite par
Godefroid de Fontaines). Ceci est faux.
Il y a une profonde divergence entre le
commentaire de Munich d'une part (qui
reprend la doctrine aristotélico-thomiste:
ab alio, per se) et le commentaire du
Vatican et celui de Paris d'autre part
qui reprennent la doctrine averroïste
(a se, per accidens), mais en la modifiant.
Une évolution chez Siger est possible :
il cherche différentes solutions au « per
accidens » (Impossibilia, Quaestiones
les commentaires du Vatican et
de Paris), puis, las de chercher, il s'en
remet simplement à l'opinion d'Aristote
(commentaire de Munich, qui est, selon
Van Steenberghen, effectivement
402. (p. 207-213). Zur handschriftlichen Ûber-
lieferung der Quodlibeta des Petrus
Olivi. — Dans une édition de Venise,
du commencement du XVIe s. furent
édités cinq Quodlibets d' Olivi. Deux
d'entre eux se trouvent dans le Vatican,
Borgh. lat. 106, mais anonymes, et y font
partie intégrante d'un autre groupe, de
la même façon que dans le Borgh. lat.
322. Autre constation : les Q. 16 et 18-24
du pseudo-scotiste De rerum principio
sont un plagiat d' Olivi.
403. (p. 216-237). Handschriftliches zu Arnal-
dus de Villanova und Petrus Johannes
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Olivi. — De l'œuvre eschatologique du
médecin catalan Arnaud de Villeneuve
subsistent peu de mss : elle fut
par l'Inquisition. Le seul ms
connu, datant de son temps, est le Vat.
lat. 3824 (écrit en 1305, provenant
d'Avignon); les autres sont plus tardifs :
Metz 173 (écrit en 1390); Vatican lat.
5732 (XVe s.); Arles 96-97; Oxford, Bodl.
L., Can. Lat. Miscel. 370 (fin XV* s.).
Mais le Vatican, Borgh. lat. 205
d'Avignon) est resté inaperçu. Il a
été écrit probablement en 1302 et,
comme le Vat. lat. 3824, sous la direction
de l'auteur. Il comporte des gloses et des
suppléments au texte, de la main du
copiste et d'une autre main, qui est
celle de l'auteur. Il a donc été
destiné à l'usage privé, tandis que le
Vat. lat. est probablement l'exemplaire
offert à Clément V, avec au début l'oracle
du Pseudo-Cyrille, qui est la source de
l'œuvre. Le texte corrigé de Borgh.
au texte primitif de Vat. lat.
3824. Le traité Philosophia Catholica se
retrouve, en dehors de ces deux mss,
dans Vatican, Vat. lat. 9968 (à peu près
du même temps que le Borgh. lat. 205).
Il a les gloses et corrections du Vat. lat.
3824, mais aussi celles du Borgh. 205.
L'évolution du texte se présente donc
comme suit : le Borgh. 205 est la
rédaction, les notes dans Borgh.
205 représentent la deuxième rédaction,
qui est le texte de fond du Vat. lat. 3824
et les notes dans ce ms constituent la
troisième rédaction. Dans le Borgh. 205
il y a en plus des notes de 1351, qui
proviennent probablement d'Arnaud de
Toulouse, O. E. S. A. Le Vatican, Borgh.
lat. 54, f. 113-127, contient, au milieu
d'œuvres de J. P. Olivi, un traité de
qui peut lui être attribué. Il présente
un étrange mélange de logique froide et
d'enthousiasme qui cadre bien avec
des « Spirituels ».
404. (p. 239-253). Per la storia del processo
contro V Olivi.-— Olivi, le fameux « leader »
des Spirituels, fut plus d'une fois l'objet
d'une censure de la part de son ordre.
Une de celles-ci concerne sa théorie que
le mariage n'est pas un sacrement dans
le même sens que les autres, parce qu'il
ne confère pas la grâce. Le texte
se trouve dans son traité De perfec-
tione evangelica. Les Vatican, Borgh. lat.
46 et 358 en conservent la première
rédaction (celle que la commission
nommée par le ministre général avait
sous les yeux), tandis que les Borgh. lat.
357 et 4986 conservent la rédaction
définitive. Olivi y touche le problème
à l'occasion de la Question : si l'état
de virginité est supérieur à l'état du
mariage. Pour pouvoir l'affirmer il a cru
devoir rétrécir le caractère sacramentel
du mariage, afin de le subordonner plus
afîectivement à la virginité, qui n'est
pas un sacrament. Dans la seconde
rédaction il accumule les « auctoritates »,
prises par des théologiens et surtout par
des canonistes, qui semblent lui donner
raison. Par après Olivi fut nommé à
Florence, ce qui semble être une
Après la mort d'Olivi, son
successeur à la tête des Spirituels,
de Casale, défendit la même thèse.
Il est curieux de constater que le Concile
de Vienne condamna plusieurs thèses
d'Olivi, mais passa celle-ci sous silence.
La même opinion fut d'ailleurs défendue
par les dominicains Durand de Saint-
Pourçain et Pierre de la Palude (dans
ses Sentences à Paris, en 1311-12).
405. (p. 255-315). Der literarische Nachlass des
Petrus Rogerii (Clemens VI.) in der
Borghesiana. — La collection Borghese,
parmi ses mss provenant d'Avignon, en
comporte un certain nombre qui portent
la note de propriétaire de Pierre Rogier.
Beaucoup aussi contiennent des notes
personnelles du pape. Le Vatican, Borgh.
lat. 39 contient la dispute avec François
de Meyronnes. Ce sont les Quaestiones
collativae lors du Principium de Pierre
Rogier comme bachelier sur les Sentences
à Paris, avec les objections de Fr. de
Meyronnes, comme lui bachelier en
1320-21. Le ms en contient trois
d'ailleurs mal ordonnés dans
le ms. Pierre Rogier y défend la thèse
que la vision de l'essence divine est
sans celle des Personnes. C'est
une thèse anti-scotiste, dirigée contre la
distinction formelle. Cette opinion fut
déjà défendue par Guidon Terreni, dans
ses Quodlibets de 1313-18. La dernière
réponse de Fr. de Meyronnes se lit dans
son commentaire des Sentences, contenu
dans Vatican, Vat. lat. 1079 et Vérone,
B. Corn., 832. A noter que le Troyes 994
ne contient pas les fragments manquants
de cette dispute, comme l'a pensé
J. Barbet dans son édition de la dispute
dans la collection Textes philosophiques
du moyen âge en 1961. Le Vatican, Borgh.
lat. 34 contient les notes de Pierre
Rogier à son propre commentaire aux
Sentences, II, qu'il a écrites au temps
où il était déjà maître. Il a voulu alors
revoir son commentaire pour lui donner
sa forme définitive, mais il n'a jamais
pu achever ce travail. Le Vatican,
Borgh. 89 contient un Quodlibet
anonyme. En le comparant avec
l'écriture des notes marginales d'autres
mss (Borgh. 96, 316 et 362), qui sont
certainement de la main de Pierre
Rogier, on peut considérer ce texte
comme un autographe. Le Borgh. lat. 69
205
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
contient un commentaire aux Psaumes
(incomplet) avec des notes marginales de
P. Rogier et en plus son propre
aux Ps. 5 à 13. Le Borgh. lat.
157 est la suite du commentaire de Pierre
(Ps. 14-18, 22-27). Il contient aussi un
Principium Johannis (Duns Scoti), écrit
partiellement par Pierre, deux Collationes
de Pierre, une Collatio sur la Bible (un
Principium), écrit partiellement par lui,
et trois Principia aux Sentences de Pierre
et écrites par lui. Le Borgh. lat. 83
contient des projets de Principia aux
Sentences et à la Bible, écrits par Pierre.
Le Borgh. lat. 247 est un florilège
d'auteurs divers sur la théologie, la
philosophie de la nature, l'astronomie et
la physique, écrit par Pierre et qui
montre la grande culture du pape,
en ceci des grands papes de la
Renaissance. Une pièce porte la date
de 1315, donc au temps où il était encore
moine à la Chaise-Dieu.
406. (p. 317-334). Internationale Beziehungen
an spâtmittelalterlichen Universitàten. —
Au moment même où les universités
nationales se multiplient, au XIVe s.,
on constate que les relations
entre les universités sont diverses
et rapides. On ne peut expliquer ce fait
par la connaissance des textes originaux
ni par une correspondance entre savants,
qui débute seulement avec l'humanisme.
Ni non plus par le système des « peciae »,
car on peut constater qu'ils étaient
copiés le plus souvent par un seul copiste.
On peut reconnaître les « peciae »
par plusieurs copistes au fait que
le changement de main s'accompagne
de passages omis, de folios intercalés,
etc. Le plus souvent elles sont copiées
par différentes mains, mais qui se
et qui ne travaillent pas en
même temps. Un exemple est le Vatican,
Chigi B. V. 66, copié par Nicolas d'Assise,
O. F. M., à Norwich en 1337. Il nous
semble pourtant que le fait que plusieurs
mains se relayent n'exclut pas que
travaillent en même temps : c'était
précisément le but de l'institution des
« peciae ». Concédons pourtant que pour
le prouver par les faits il faudrait
deux ou plusieurs « exemplaires »
copiés par différentes mains à la même
date chez le même libraire! Cependant,
convenons-en, il y avait difficulté à
acquérir les livres et on ne peut
comparer les « stationnaires » aux
libraires modernes. L'a. cite en exemple
les difficultés de C. Salutati pour se
le texte de la traduction du
Phédon par Henri Aristippe; le texte
copié sur son ordre se trouve dans le
Vatican, Vat. lat. 2063. La seule solution
au problème, contrôlable par les faits,
206
est le contact personnel. Déjà Grabmann
a montré comment l'averroïsme parisien
pénètre, au commencement du XIVe s.,
à Bologne (avant de se répandre à
Padoue) par Gentile de Cingoli, dont
l'élève, Angelo d'Arezzo, est le premier
averroïste bolonais. Un autre exemple
est l'influence des penseurs anglais au
XIVe s. On pense à l'influence anglaise
sur Guillaume d'Ockham et à Thomas
Bradwardine, fondateur au Collège Mer-
ton d'Oxford, de tendances
en philosophie de la nature. Il y a
d'autres exemples plus concrets. En 1323
le scotiste anglais Guillaume d'Alnwick
tint à Bologne une dispute contre
(Vatican, Pal lat. 1805). Or ce
n'était pas l'averroïsme bolonais qu'il
attaquait, mais celui de son compatriote
Thomas de Wylton, auteur très
quoique peu de textes soient
de lui (il n'appartenait à aucun
ordre religieux !) : on lui connaît
un Quodlibet, et encore incomplet,
dans Vatican, Borgh. lat. 36 et Tortosa,
B. Cath. 88. C'est donc la dispute de
G. d'Alnwick qui a fait connaître à
Bologne l'averroïsme anglais et on en
parla encore vingt ans après ! Gauthier
Burley, qui termina ses études au Merton
College et eut de fortes sympathies pour
l'averroïsme, tint, lui aussi, une dispute
à Bologne avec Matthieu de Gubbio, en
1341, qui est conservée dans le Vatican,
Vat. lat. 3066. Il y a eu également une
influence de Jean de Jandun à Bologne,
diffusée par les Allemands Albert de
Saxe et Marsile d'Inghen. Dans le Venise,
B. Marc, lat. VI. 30 est conservé le
texte d'une controverse entre Jean
Marliani et Cajetan de Thiène, professeur
à Padoue. On y cite « Marsilius noster »,
ce qui laisse supposer que Marsile, le
premier recteur de l'université d'Heidel-
berg, a probablement été à Padoue
comme professeur étranger et a pu faire
connaître ainsi sa philosophie de la
nature en Italie.
407. (p. 335-349). Die Bologneser Philosophen
des 14. Jahrhunderts. — Le berceau de
l'averroïsme italien est à situer à Bologne
dans la première moitié du XIVe s., et
non à Padoue. Le but de cet article est
de faire connaître cette école. Il rappelle
d'abord la dispute de Guillaume
à Bologne en 1323 (Vatican, Pal.
lat. 1805), dans laquelle il attaqua toutes
les thèses ayerroïstes (éternité du monde,
unité de l'intellect possible, théorie de
la double vérité), mais visa
l'averroïsme à tendance augusti-
nienne de Thomas de Wylton. Il
de vives réactions, ce qui prouve
l'existence d'une école averroïste à
L'évolution ultérieure de cette
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
école se laisse voir par le Vatican,
Ottob. 318 (fin du XV* s.). C'est un
recueil de Questions philosophiques, en
relation avec Bologne. La tendance
est un averroïsme très
Il continue la tradition de Taddée
de Parme et d'Angelo d'Arezzo, qui sont
souvent cités. Autres noms donnés dans
le ms : Matthieu de Gubbio, professeur
à Bologne de 1334 à 1337, le « leader » de
l'école (une Question de lui est conservée
dans le Gracovie, B. Jagel., 737), son
élève Anselme Guittis de Côme, Maître
Cambioli, Zilfrède de Plaisance. L'aver-
roïsme bolonais se constitue donc en
vraie école autour d'un chef, comme, en
ce temps même, à Paris et à Oxford.
Son rôle historique a été d'opérer la
liaison entre Faverroïsme parisien et
l'averroïsme padouan de la Renaissance.
Elle joua également un rôle dans le
de la philosophie de la nature,
qui constitue le grand mérite du XIVe s.
Les averroïstes bolonais sont plus
à Aristote (-Averroès) que Jean
Buridan à Paris ou Thomas Bradwardine
à Oxford. Mais leur aristotélisme n'est
pas « textuel » : ils poussent à des
nouvelles, p. ex. vers le
déterminisme le plus absolu, qui est
loin des averroïstes parisiens, auxquels
pourtant ils font appel. Ce déterminisme
a joué un rôle important dans la
de la physique moderne, surtout
au point de vue de la méthode : on
des problèmes philosophiques dans
une totale indépendance de la théologie,
même si on entre en conflit avec la foi.
C'est une ligne de pensée, qui, par la
philosophie italienne, aboutit à Bene-
detti et Galilée. L'Ottob. lat. 318 nous
renseigne également sur la fonction des
« répétiteurs », qui existaient non
à la faculté de droit, mais aussi à
celle des arts. Ils répètent avec l'étudiant
la leçon du maître, la résument et la
mettent en scheme. Les « repetitiones »
sont donc tout autre chose que les « re-
portationes ». Le Vat. lat. 3066 contient
une dispute de Matthieu de Gubbio avec
un étranger, Gauthier Burley, qui eut
lieu à Bologne en 1341. Burley eut une
grande influence sur la philosophie
Le Vat. lat. 2185 contient une
Question de Jean de Casale Montferrato,
O. F. M., disputée à Bologne; la copie
est datée de Padoue, le 7 juillet 1355.
Il cite deux ouvrages importants qui
eurent une grande influence en Italie, de
Richard Swineshead et de Nicole d'Ores-
me. On voit par là que Bologne était un
centre important de philosophie originale
mais ouvert aux influences étrangères.
408. (p. 367-418). Das Problem der Evidenz in
der Philosophie des 14. Jahrhunderts. —
Un des mérites les plus importants de la
philosophie du XIVe s. est
de l'induction comme méthode
scientifique et l'assurance de son
Jean Buridan est ici l'initiateur.
Le milieu culturel de cette doctrine est
celui d'un certain scepticisme, qui n'a
rien de commun avec le scepticisme des
académiciens ni avec la tendance
aboutissant à l'idéalisme. Il
en ceci qu'on accepte comme
une intervention surnaturelle qui
substitue à l'évidence de l'existence de
l'objet une autre évidence trompeuse.
Cette opinion résulte d'une part de la
conception de la foi que Dieu peut
faire des miracles et, d'autre part,
d'un réalisme naïf. Elle s'est développée
à partir de la thèse d'Ockham (Com. aux
Sent.) qu'à la causalité de l'objet présent
qui cause l'intuition, peut se substituer
la causalité divine qui peut causer
d'un objet non présent. Cette
thèse fut l'objet d'une censure, ce qui
contribua à son succès. De là on a déduit
que Dieu peut causer l'intuition d'un
objet non présent, comme s'il était
et donc induire en erreur. Ockham
lui-même, dans son Quodl. V, Q. 5,
va dans ce sens. Bernard d'Arezzo,
attaqué par Nicolas d'Autrecourt, dit
que toute évidence se réduit à celle du
principe de contradiction, auquel Dieu
même ne peut rien changer; l'expérience
en tant que telle ne peut jamais
une évidence. Jean Buridan attaque
d'Autrecourt : la déduction du premier
principe suppose une deuxième
ce qui fait que le premier
n'est pas si évident qu'il paraît.
Il défend donc, contre d'Autrecourt,
l'expérience aristotélicienne, dans
il y a place non pour une
incomplète (cf. le dernier chapitre
des Anal. Poster.). Buridan est le premier
qui ait remarqué cela. Nicolas
semble avoir été impressionné par
cette argumentation, comme on peut le
voir à une citation dans le Vatican, Vat.
lat. 986. Quant au scepticisme, Buridan
opine qu'il y a une vérité objective,
réductible au principe de contradiction
et qu'il y en a une autre qu'on peut
établir seulement en raison à partir du
« cours naturel des choses ». L'évidence
naît de la fermeté de l'assentiment, mais
elle est conditionnée dans le deuxième
cas par la supposition du cours naturel
des choses, que Dieu peut (« de potentia
absoluta ») intervertir, mais ceci suffit
à la connaissance de la nature. Il y a donc
un même scepticisme chez Buridan que
chez Bernard d'Arezzo. On retrouve la
même conception de la double évidence
chez Jean de Mirecourt, Cistercien, qui
lut les Sentences en 1334-35 (conservées
207
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
dans Vatican, Pal. lat. 340 et Naples,
B. Naz., VII. C. 28), qui fut si vite
oublié que Pierre d'Ailly put en
des tranches entières dans son
Com. aux Sentences de 1347. On peut
comparer cette forme de scepticisme au
doute méthodique de Descartes, qui
exclut la possibilité d'une intervention
préternaturelle pour ébranler l'évidence,
parce que Dieu ne peut induire en erreur.
Ce dernier aspect n'a pas été discuté
par les scolastiques. Mais, malgré ce
scepticisme relatif, la conviction
du XIVe s. reste un grand
de la connaissance.
A. Brounts
409. — . Die Handschriften der « Ecclesia Sido-
nensis ». (Manuscripta, 11, 1967, p. 39-
45). — Identification of the owner of
9 mss that were in the papal library in
Avignon, seven of which are now in the
Vatican— Borgh. 52, 141, 160, 287; Vat.
lat. 1345, 3831— and two in Paris— B. N.
lat. 1794, 2902 — as the Latin diocese of
Sidon. The mss got to Avignon
through the see's last bishop, Rosta-
gnus Candola, O.P., in the first quarter
of the 14th cent. A three-volume
Homiliary, listed as are the other mss
in Avignon catalogs, is lost. It has since
been found; cf. Maier in Manuscripta,
12, 1968, p. 22-25. J. G.
410. — . Die Homiliare der "Ecclesia Sidonen-
sis." (Manuscripta, 12, 1968, p. 22-25). —
The three-volume homiliary, formerly in
the papal library, Avignon (Bull, cociic,
1969, n° 409), has been found, in
B. Laur., 14. 1, 17. 42, 18. 24.
Cod. 17. 42 and 18. 24 are called
prima pars... and secunda pars;
cod. 14. 1 does not belong with the other
two volumes, but is the first part of
another homiliary. J. G.
411. -— . Noch einmal zu den Codices der
"Ecclesia Sidonensis." (Manuscripta, 12,
1968, p. 106-107). — Pope John XXII
founded in 1329 a Carthusian House in
Cahors, his home town. On April 7,
1329, he sent as a gift libri, ornamenta et
calices. In the detailed list are
among other codices, duos libros
qui fuerunl ecclesie Sydonensis super mo-
ralibns lob. Cf. F. Ehrle, Historia
Bibliolhecae Romanorum Pontificum, I,
Rome 1890, p. 581; Regest. Avenion. Cle-
mentis VI (Archivio Vaticano), vol. 28.
J. G.
412. — . Der Widerruf der « Arliculi Parisien-
ses » (1277) im Jahr 1325. (Archivum
Fratrum Praedicalorum, 38, 1968, p. 13-
19). — La condamnation de 1277 faite
par l'évêque de Paris Etienne Tempier
208
fut rétractée le 14 février 1325 par un
de ses successeurs, Etienne de Bourret
(éd. dans le Chartularium Universitatis
Parisiensis, t. II, p. 280). Dans la
manuscrite on rencontre le texte
sous forme de document réuni avec
d'autres (ainsi dans Berlin, Staatsb. d.
Stiftung Preuss.Kulturbesitz, 610 (Theol.
fol. 556); Bordeaux 131; Paris, B. N.,
lat. 16576 et Toulouse 610), ou bien
sous la forme d'une citation intégrale
dans une œuvre contemporaine, ainsi
chez Armand de Bellovisu en 1333
(Cambridge, Univ. L., J. III. 10 et chez
Henri d'Herford (éd. Potthast, 1859).
En 1336, Guillaume de Chanac, évêque
de Paris, renouvelle officiellement la
d'Etienne de Bouret (texte
aux Archives de l'État à Milan).
Ces différents témoins du texte
des variantes importantes, e. a. dans
le lieu et la date : certains ont « Genti-
liacum », 1323 ou 1324 (Gentilly-lez-
Paris), d'autres « Vertiliacum », 1325
(= Vertillac, en Périgord?) (ainsi dans
les mss de Paris et Toulouse). Quel est
le texte original? Le Vatican, Vat. lat.
13091 (du XVe s.) contient, selon la
du copiste lui-même, la copie
de l'original, qu'il dit conservé aux
archives dominicaines de Toulouse. Ce
m s porte : « Vertiliacum, 1325 ». Ceci
détruit l'hypothèse de Denifle d'un
textus purissimus conservé dans le ms
de Cambridge (qui porte Gentiniacum).
A. B.
Mairold (Maria). Voir n° 248 bis.
413. Maîtres spirituels. Collection dirigée par
Paul-André Lesort. Paris, Éditions du
Seuil, 1955-1967, 36 vol. in-12°. —
Cette collection très active s'adresse au
public cultivé et non aux spécialistes
seulement. De plus les « maîtres »
appartiennent à toutes les
à tous les temps. Il conviendra
cependant de tenir compte ici de ces
petits volumes, au fur et à mesure de
leur publication, car l'une de leurs
caractéristiques est de fournir une
illustration, tirée le cas échéant
de mss antiques ou médiévaux. On y
trouvera au surplus de nombreux
de la bibliographie et des exposés
originaux faits par des connaisseurs
Les volumes récents seront
sous les noms de leurs auteurs;
bornons-nous à énumérer dans cette
notice les premiers numéros qui relèvent
de nos études, mais n'ont pas été signalés
en leur temps : vol. 1. Emile Dermen-
ghem, Mahomet et la tradition islamique,
1955. Nombreuses illustrations tirées de
mss arabes et persans enluminés,
(p. 108) le plus ancien portrait
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
connu de Mahomet (daté : 1217),
dans une miniature de l'école
arabe de Bagdad (Le Caire, Bibl. Nat.)
et représentant le prophète « en
avec l'évêque chrétien et le
préfet de Nejrân, sur la question de
Jésus ». - Vol. 2. Henri Marrou, avec
la collaboration de A. -M. La Bonnar-
dière, Saint Augustin et l'augustinisme,
1955. Iconographie et reproduction de
mss de S. Augustin. - Vol. 3. Jean
Steinmann, Saint Jean-Baptiste et la
spiritualité du désert, 1955. Illustration
puisée e. a. dans des Bibles grecques ou
latines, mais aussi dans les mss de
Qumran. La même conception a présidé
à l'illustration du vol. 5 : Claude Très-
montant, Saint Paul et le mystère du
Christ, 1956. - Vol. 7. Jeanne Ancelet-
Hustaghe, Maître Eckhart et la mystique
rhénane, 1956. A noter spécialement
l'illustration tirée de mss d'Eckhart,
Suso, Elisabeth Stagel, etc. - Vol. 10.
Ivan Gobry, Saint François d'Assise et
l'esprit franciscain, 1957. A noter, outre
la documentation iconographique, la
photographie des célèbres reliques écrites
de S. François (Spolète, cath., lettre au
frère Léon, et Assise, Basilique,
au frère Léon). - Vol. 13. Jean-
Paul Bonnes, David et les psaumes, 1957,
dont l'illustration est naturellement
tirée des psautiers grecs et latins du
moyen âge. - Vol. 17. M. D. Chenu,
Saint Thomas d'Aquin et la théologie,
1959. L'illustration, réalisée avec la
collaboration de Mlle d'ALVERNY, utilise
abondamment les mss, et cette fois
— heureuse initiative qu'il y aurait lieu
de généraliser dans cette collection, —
on trouve des références aux cotes :
Agen, B. M., Livre juratoire; Berne,
Burgerbibl., 120; Chantilly, Mus. Condé,
Psautier d'Ingeburge; Munich lat. 4660
(Carmina burana); Paris, B. Sorbonne,
21, 54, 119, 121, 567; B. N. fr. 176
(Guillaume Durand), 209 (légende de
S. Denis), 316, 938, 1607 {Imago mundi
de Gautier de Metz), 9220 (Le Verger de
Soûlas), lat. 921, 1052, 1159, 9473
(Heures de Louise de Savoie), 10525
(Psautier de S. Louis), 15588, 16827,
17297; B. Sainte-Geneviève 1126, 2200;
Troyes, B. M., Nicolas de Lyre; Vatican,
Vat. lat. 781, 9850 et 9851. - Vol. 19.
Claude Jean-Nesmy, Saint Benoît et la
vie monastique, 1959. L'illustration a
été puisée notamment dans le ms de la
Vita S. Benedicti, exécuté au Mont-
Cassin sous l'abbé Didier (Vat. lat. 1202),
et dans le Chronicon Casauriense (Paris
lat. 5411). Les autres références
généralement de précision. -
Vol. 20. Jean Meyendorff, Saint
Palamas et la mystique orthodoxe,
1959. Abondante documentation
graphique, tirée e. a. des mss : Athos,
Dionysiou, 587; Bâle, Univ., N. 16;
Londres, B. M., Egerton 1139; Moscou,
B. Lénine, 8663 (Vie de S. Serge); Paris
gr. 437, 510, 543, 1145, 1208, 1242, 2144,
Coislin 239; Princeton, Univ., Garrett 16
(Jean Climaque); Vatican, Vat. gr. 394,
1613 (Ménologe de Basile II), 1711
(Palamas, Triades), 1754 et Octateuque;
Vat. slav. II (Manassès). — Vol. 24.
L.-J. Rondeleux, Isaïe et le prophé-
tisme, 1960. « La plupart des épisodes
de la vie et de l'enseignement d' Isaïe
et de Jérémie sont ici illustrés par des
miniatures tirées de la Bible moralisée
(XIIIe s.)... Afin de garder aux
et aux scènes bibliques une
unité d'interprétation, les autres
images qui les représentent ont été
choisies dans des oeuvres de la même
époque : le Psautier de S. Louis, le
Psautier de Blanche de Castille, la Bible
de la Pierpont Morgan Library, la Bible
de Meisterbach à Cologne, la Somme-
le-Roi... » Mais, déplorable habitude de
la collection, aucune mention de
ni de cote. - Pour les nos 30
(S. Bonaventure) et 36 (S. Bernard),
voir les n08 77 et 343 du présent
F. M.
414. Mandilaras (B.). napa-nQp^aeiç sic toùç
'EXX-rçvixoùç TOxmjpouç ('Afrrçvâ, 69, 1966-67,
p. 94-116). — L'a. publie un c. r. du
P. Oxy. XXXI (1961), dans lequel il
présente des remarques, des
et des corrections. O. L.
415. Manitius (Karl). Die Bibliothek des
Petersklosters in Merseburg. (Deutsches
Archiv fur Erforschung des Mittelalters,
20, 1964, S. 190-209). — Nur wenige
Handschriften in der Sâchsischen Lan-
desbibliothek Dresden haben sich von
der als verschollen geltenden mittel-
alterlichen Bibliothek von St. Peter in
Merseburg erhalten; die Edition des
Bibliotheksinventars (Landes-Hauptar-
chiv Sachsen-Anhalt in Magdeburg)
weist aus, die Bibliothek habe ,,eine nicht
unbetrâchtliche Zahl an Bùchern be-
sessen, ist aber nicht bedeutend ge-
wesen." G. L.
416. Manning (Warren F.). Three curious
Miniatures of Saint Dominic. (Archivum
Fratrum Praedicatorum, 38, 1968, p. 43-
46). — Le Bruxelles, B. R., 9228 (XV*
s.), contenant la version française de la
Légende dorée par Jehan de Vignay, a
une miniature représentant la
de S. Dominique par un Albigeois.
Il n'y a d'autre explication à cette
scène étrange que la prédilection que le
miniaturiste a dû avoir pour les scènes
de décapitation! Le Paris, B. N., fr. 241
209
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
(milieu du XIVe s.), contenant une vie
de S. Dominique, représente Dominique
en dispute avec un « parfait » albigeois,
mais le saint est en costume franciscain !
La seule explication acceptable est que
le miniaturiste était un laïc peu
en la matière. Le Paris, B. N.,
fr. 242 (commencement du XVe s.)
un S. Dominique debout avec
un livre à la main et un poignard sur
la poitrine, qui doit symboliser la cruauté
des albigeois. Notons que, dans les
des miniatures données ici,
s'est glissée une erreur facile à réparer :
les légendes des reproductions du ms de
Bruxelles et de celui de Paris fr. 242
doivent être interverties. A. B.
417. Manselli (Raoul). Amicizia spirituelle
ed azione pastorale nella Germania del
sec. XII : Ildegarde di Bingen, Elisabetta
ed Ecberto di Schônau contro l'eresia
catara. (Studi in onore di A. Pincherle,
I, p. 302-313). — L'a. fait état (p. 307,
n. 10) de la lettre d'Hildegarde à
Elisabeth, conservée dans le Paris lat.
n. a. 763. F. M.
418. Mante (Axel). Paris und Vienna. Eine
niederdeutsche Fassung v.J.1488.( = Lun-
der Germanistische Forschungen, 37,1965,
CCXXIV, 277 S.). — Folgende Hss.
Ritterromans sind bekannt : Carpen-
tras (Fragm.); Paris, Arsenal 3000;
Paris, Bibl. Nat., fr. 1464, 1479, 1480,
20044; Brussel 9632-33; Florenz, Bibl.
Riccardiana, 818 und 2919; Florenz,
B. N., Palat. 365; Florenz, Bibl. Laurenz.,
89. inf. 63; Stockholm, Kgl. Bibl.,
D. 2. G. L.
419. Manton (Reine). Les quinze signes du
jugement dernier. Poème du XI Ile siècle.
Édition critique. (Extrait des Mémoires
et Publications de la Société des sciences,
des arts et des lettres du Hainaut (vol. 80,
fasc. 2). Mons, 1968, 100 p. — Toutes
les éditions de ce texte remontent au
siècle passé, à l'exception de celle de
M. Aebischer publiée à la suite du
d'Adam. Il fallait donc donner une
édition critique de ce texte dont
réside moins dans sa valeur
que dans le traitement d'un thème
fort apprécié au moyen âge. Le poème
nous a été conservé par 25 mss : Berne
354; Bruxelles, B. R., 9229-9230;
St. John's Coll., B. 9; Gonville
and Caius Coll., 435; Univ., Gg. I, 1;
La Haye, B. R., Y. 389; Londres, B. M.,
add. 15606; Lambeth Pal. 522; Lyon 584;
Oxford, Bodl. Libr., C. C. C. 36; Paris,
B. Arsenal, 2997, 5204; B. N. fr. 834,
837, 1526, 1533, 2094, 2168, 12483,
ms
14963,
du dauphin
19152, 20040,
de Verna
25545;(onTours
ignore927;
ce
210
qu'il est devenu, mais une description
en a été faite par L. Delisle (Bibl. École
des chartes, 56, 1895, p. 645-646). -
Éditions antérieures; classement des
mss; établissement du texte (d'après
Paris 837 dont la leçon n'a été corrigée
que si elle obscurcissait le sens du texte);
étude linguistique; analyse du poème;
traduction; datation; texte; notes;
table des noms propres. C. P.
420. Manuscripts on Microfilm. (The Quaterly
Journal of the Library of Congress, 244. 3,
July 1957, p. 143-185). — Daniel J.
Reed, éd., A Symposium, p. 143-173,
papers read at the 1965 meeting of the
American Historical Association at San
Francisco. George O. Kent, Center for
the Coordination of Foreign Manuscript
Copying, p. 174-185, with 10 ill., treating
the Genealogical Society, Church of
Jesus Christ of Latter-Day Saints, Salt
Lake City; The Monastic Manuscript
Microfilm Project of St. John's
Collegeville, Minn.; The Ara-
brosiana Project of the Mediaeval
at the University of Notre Dame,
Foundation for Reformation Research,
St. Louis, Mo. The Center purposes to
act as an internatioal clearing house for
such collections and as a source of
on ms collections abroad.
J. G.
421. Manuscrits, incunables du XVIe-XIXe
siècle, riches reliures. Vente aux enchères...
vendredi 10 novembre 1967. Genève,
Librairie André Cottet, 1967, pi., 183 p.
— A signaler les mss suivants : n° 1 :
bréviaire à l'usage de dominicains, Italie,
XVe3 s.;
n° : heures,
n° 2 : évangéliaire
Flandre, ca grec,
1440;XIIe
n° 4s.;:
n° 5 : heures
heures à l'usageà l'usage
de Troyes,
de Rouen,
ca 1450;
fin
XVe s.; n° 6 : livre de prières, sud de la
France, ca 1500; n° 9 : heures, Flandre,
fin XVe s.; n° 10 : Ovide, Métamorphoses,
XV, Italie, XIVe s.; n° 11 : psautier
byzantin, XIe s.; n° 12 : missel à l'usage
de Bâle, daté de 1483; n° 13 : missel à
l'usage de Poitiers, XVe s. G. D.
422. Manuscrits à miniatures et beaux livres
anciens et modernes provenant de
privées. Vente publique [du] 2 mars
1968. Bruxelles, L. Moorthamers, 1968,
36 p. in-8°, ill. — A noter les n08 87 :
la Vie du Christ, en néerlandais, Bruges,
vers 1480-1500, enluminé de 65
dont l'exécution n'est peut-être
pas entièrement contemporaine du texte.
(En 1867, le possesseur, J.-B. van Zuylen
van Nyevelt-de Moerkerke, de Bruges, a
fait ajouter ses armoiries et une
représentant son saint patron);
88 : Heures enluminées, à l'usage de
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
Bruges, vers 1460-70; 89 : Heures
provenant de l'atelier des Heures
du maréchal de Boucicaut vers 1400; 90 :
Heures enluminées, nord de la France,
début du XVe s.; 91 : Heures enluminées,
à l'usage de Bayeux, début du XVe s.
[Nunc Bruxelles, B. R., IV. 516]; 92 :
Heures enluminées, France (Besançon?),
fin du XVe s.; 93 : S. Ambroise, De Peni-
tentibus et De fuga seculi, Italie, fin du
XIVe s. M. D.
423. Manuscrits à peintures XI Ile, XIVe,
XVe, XVIe siècles. Paris, Palais Gallié-
ra, 24 juin 1968. — Catalogue riche
d'admirables reproductions en couleurs
et commentaires relatifs à ces douze mss
mis en vente et absolument
A noter tout particulièrement une
Apocalypse exécutée probablement dans
un atelier italien et recouverte d'une
superbe reliure Renaissance qui devait
être adjugée pour un million de nouveaux
francs à l'Américain M. Kraus-Thomson
(la plus grande enchère mondiale
pour un ms). C. P.
424. Mara (Maria Grazia). Il Kerygma Petrou.
(Studi in onore di A. Pincherle, I, p. 314-
342). — Édition, traduction et
de dix fragments, tirés de Clément
d'Alexandrie et d'Origène. Ms utilisé :
Florence, B. Laur., 5. 3. F. M.
— . Voir n° 602.
425. Maregk (John). Codex Vaticanus latinus
1904 as a Source for Sallust. (Manu-
scripta, 11, 1967, p. 112-114). — F. 54-
93v (= J) contain Sallust's Catilinae
coniuratio and Bellum Jugurthinum
through conscientiam (85. 26. 5, the third
number refers to the line number of the
A. Kurfess Teubner edition, Leipzig
1957). Collation shows that J belongs to
the X family of mss (PACBQ) and,
the family, to Sigma (CBQ). J. G.
426. Marguerite d' York et son temps.
organisée par la Banque de Bruxelles.
British Week in Brussels, 29 septembre-
7 octobre 1967. Bruxelles, s. e., 1967,
pi., 50 p. — Cette exposition consacrée à
Marguerite d'York (f 1503), épouse de
Charles le Téméraire, présentait les mss
suivants : n° 5 : Benois seront les
(Bruxelles, B. R., 9296); n° 6 :
Traité de morale (Bruxelles, B. R.,
9272-6); n° 7 : Bréviaire de Marguerite
d'York (Cambridge, St. John's College,
215); n° 8 : Miroir d'humilité
240); n° 9 : Traité de morale et
religion
n° 10 : (Oxford,
Vie de Sainte
Bodl. L.,Colette
Douce(Gand,
365);
Couvent des Clarisses, 8). Ils ont tous
fait partie de la collection de cette
princesse. G. D.
427. Mariani Canova (Giordana). Le origini
délia miniatura rinascimentale veneta e il
« Maestro dei Putti ». (Arte Veneta, XX,
1966, p. 73). — L'a. distingue deux
courants dans l'enluminure de la
en Vénétie : l'un plus
vénitien, encore lié assez
au monde d'Antonio et Jacopo
Bellini, et dont nous avons des
surtout dans l'ornementation des
« commissioni » et de textes liés à la
liturgie (« promissione » de Cristoforo
Moro, 1463 [B. M., Add. 15816],
à Leonardo Bellini; Passio S. Mau-
ritii [Paris, Arsenal, 940], attribuée à
tort par M. Meiss à Mantegna); l'autre,
plutôt lié à Padoue et à l'art du peintre
Squarcione, qui se développe dans la
décoration des textes des classiques. De
ce deuxième courant, l'a. retrace un
profil pendant les années 1460-1480, en
examinant un groupe de mss et
ornés d'enluminures. A trois
incunables déjà groupés par Bonicatti
(Vienne, Inc. 5. c. 9, Historiae Romanae
de Tite-Live, imprimé en 1470; Ross.
Stamp. 759, Évangelica praeparatio d'Eu-
sèbe, 1470; Petrarca, Sonetti, 1472 :
Milan, Trivulziana, Inc. Petr. 2), elle
ajoute d'autres livres, ornés par un
enlumineur qu'elle nomme « Maestro dei
Putti » d'après les figures d'enfants,
assez caractéristiques, dont il fait usage
fréquemment. Il s'agit des incunables
suivants : Padoue, Biblioteca del Semi-
nario, Sala Forcellini, ms 9. K. I; Trévise,
Bibl. Comunale, 12249, Cicéron, Tuscu-
lanes; New York, Pierpont Morgan
Library, Biblia Italica 1471; et du ms
Vienne, Nationalbibl., n. 1591, Columba,
Tractatus Asceticus, que l'a. date de
ca 1475. L'a. avance l'hypothèse que
cet enlumineur peut être identifié avec
le peintre Marco Zoppo, ce qui ne serait
pas en contraste avec la date
de ces livres, parus à Venise
dans des années où nous savons que
Zoppo y travaillait. Autres mss cités :
Londres, B. M., Add. 14787; Oxford,
Bodl., Can. Class. Lat. 161; Paris lat.
17542; Vat. lat. 214; Urb. lat. 18, 19 et
242. I. T.
428. Marienbild in Rheinland und Westfalen.
Recklinghausen, Aurel Bongers, 1968,
in-8°, 194 p., 361 pli. — On the occasion
of the Meeting of German Catholics at
Essen 1968 at Villa Hùgel (Krupp) a
most comprehensive exhibition of
representations of the Virgin Mary
was held and a scholarly catalogue was
published. Only nine out of more than
350 objects were from mss (last figure
= number of description and
in catalogue) : Cologne, Dombibl.,
141 (Pontifical of St. Vaast, abt. 1050 :
211
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
2); Essen, Cathedral, Treasury, Evan-
geliary of Abbess Theophanu (abt.
1050 : 3); Miinster, Landesmus. f. Kunst,
Horae of Katharina van Lochorts (abt.
1450 : 223); Trêves, Bissch. Arch., 175. F
(Abt. 59, Nr. 533 : Liber precum, early
15th cent. : 222a); 161. F (Missale
Metense, abt. 1350 : 36); Trêves, Stadt-
bibl., 24 (Egbert Evangeliary, abt. 98 P :
261, 26 detailed description by H. Schiel
and illustration in colours); 411/1725
(Antiphonarium Cisterciense, 13th cent. :
246); 492/2324 (Horae B. M. V., mid
15th cent. : 224); 830/1370 (Calendarium
et Preces Trev., end 15th cent. : 269).
J. H.
429. Markov (Josef). Les fragments du terrier
et du livre de compte du domaine de Dobrd
Voda du XVe s. (Studie o rukopisech,
1967, 69-79). — Deux feuilles,
de documents importants pour
l'histoire économique, ont été découvertes
comme faisant partie d'un ms Olomouc,
Bibl. scientifique, M. I. 304; elles
les affaires du domaine de
Dobrâ Voda en Slovaquie occidentale;
la première (fragment de terrier) portant
la date de 1401 est le plus ancien
de son genre de Slovaquie; le
deuxième fragment, précieux par ses
données topographiques, est de la même
origine chronologique et locale, il
le décompte des redevances payées
au même domaine. C. P.
430. Markowski (Mieczyslam). Jean Buridan
est-il l'auteur des Questions sur les «
Analytiques »? (Mediaevalia Philo-
sophica Polonorum, 12, 1967, p. 16-30).
— K. Michalski, en 1927, estimait
pouvoir attribuer à J. Buridan le
aux Seconds Analytiques
dans Cracovie, B. Jagel., 621 (fin
XIVe s.), 663 (XIVe s.), 736 (XIVe-
XVe s.), Munich, Staatsb., lat. 6962 et
Leipzig, B. Univ., 1372. Les Questions
y sont anonymes, excepté dans Cracovie,
B. Jagel., 663 et 736, où elles sont
à Albert de Saxe. Même position
chez E. Faral en 1942, qui ajouta les mss
suivants (contenant aussi le commentaire
aux Premiers Analytiques) : Vienne,
Nat. B., lat. 5333 et Munich, Staatsb.,
lat. 66. Il faut encore y ajouter Cracovie,
B. Jagel., 713 (écrit en 1403-1404). L'a.
donne une description de Cracovie, B.
Jagel., 621, 663, 713, 736 et du Leipzig,
B. Univ., 1372 et de leur filiation. Il
estime, en conclusion, que l'attribution
à J. Buridan est hautement contestable.
A. B.
431. Marshall (J. H.). C. r. de The Poems
of Bonifacio Calvo, a critical edition by
William D. Horan, La Haye, Mouton,
212
1966 = Studies in Italian Literature, 3
(Medium Aevum, 37, 1968, p. 76-78), qui
a entre autres défauts graves celui
ignoré la découverte du
a1 (cf. Le Rime di Bonifacio Calvo,
éd. F. Brangiforti, Catania, 1955).
F. M.
432. Martellozo Forin (Elda). Annibale
Buzzacarini e il cod. D. 62 délia Biblioteca
Capitolare di Padova. Un elenco di dottori
délia scuola padovana nel sec. XVI.
(Quaderni per la storia dell' Università di
Padova, 1, Padoue, 1968, p. 121-145). —
Le Padoue, B. Chap., D. 62 (écrit entre
1546 et 1594) contient une liste
en droit admis aux examens,
des prieurs du collège, des professeurs
étrangers et des docteurs reçus de 1546
à 1595. La souscription est d'Annibal
Buzzacarini, qui y retrace sa carrière
estudiantine, commencée en 1541. Après
ses études il fut reçu dans le collège des
avocats de Padoue et fut professeur de
droit canonique de 1549 à 1564; il mourut
ca 1595. C'est lui Fauteur des listes du
ms, qui sont publiées ici. A. B
433. Martîn Hernandez. Fernandez de Mi-
nay a (Lope). (Dictionnaire d'histoire et de
géographie ecclésiastiques, 16, 1967, 1116-
1117). — Augustin espagnol du XVe s.,
auteur de divers écrits spirituels. Ms
cité : Escurial h. II. 14. H. S.
434. Masai (François). Le ch. XXXI de
S. Benoit et sa source, la deuxième édition
de la « Régula Magistri ». (Studi in onore
di Pincherle, I, p. 350-395). — La
du ch. 31 de la Règle de
S. Benoît avec, d'une part, le ch. 16
qui lui correspond dans les mss complets
de la Règle du Maître et, d'autre part,
avec le texte parallèle d'une règle
du VIe s. mène à des conclusions
importantes touchant la genèse de la
Règle bénédictine et la vie premières des
textes législatifs du monachisme
: S. Benoît n'a pas connu la
recension du Maître que nous ont
le Paris lat. 12205, le Munich lat.
28118 et les mss apparentés, mais un
état pratiquement identique à celui qu'a
incorporé la règle-florilège du Paris
lat. 12634. Diverses observations,
une comparaison de ces textes
avec une de leurs sources, la Règle des
IV Pères, a fait admettre l'existence
d'une autre édition encore (première)
de la Règle des monastères. Cette
forme du texte est aujourd'hui
perdue, mais elle reste accessible à
l'étude comparée des seize extraits
du Maître incorporés dans la règle-
centon, la règle de S. Benoît et de
définitive du Maître que trans-
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
mettent les mss. Ainsi se découvre la
nécessité d'étudier l'ensemble de ces
textes législatifs, notamment les
de la règle bénédictine, pour
le texte critique du Maître, et
Autres mss cités : Lambach
31 et Saint-Gall 914. F. M.
435. Mateu Ibars (Joseflna). La Biblioteca
del Departamento de Paleografia y Diplo-
mâtica de la Facultad de Filosofia y
Letras de la Universidad de Barcelona.
(Extrait de la Biblioteconomla, 24, 1967,
f). 69-112). — Ce répertoire, publié dans
a revue de la « Escuela de Bibliotecarias
de la Deputaciôn Provincial de
», rendra de grands services aux
bibliothécaires et à tous les usagers des
bibliothèques de Catalogne. Aux
étrangers il fera plus spécialement
connaître les instruments de travail à
utiliser dans l'étude des documents de la
péninsule Ibérique, car, comme il est
naturel, c'est en ce domaine surtout
qu'on s'est appliqué à ne rien omettre
d'essentiel. F. M.
436. Mathieu (Marguerite). Le Manuscrit 162
d'Avranches ou Robert de Torigni et
Robert Guiscard. (Horae eruditae, 1966,
66-70). — Les f. 64 à 79V forment un ms
de parchemin de la fin du XIIIe s.
présentant tous les caractères des mss
français de la région (écriture,
ornementation modeste). C'est
le seul ms ancien survivant de l'époque
de Guillaume de Pouille. Étude du ms;
comparaison avec un ms du Bec Hel-
louin et conclusion de l'a. : Robert de
Torigni utilisa un ms du Bec des Gesta
Roberti Wiscardi et le fit plus tard
recopier au scriptorium du Mont-Saint-
Michel. C. P.
437. Mathieu (Michel). Le personnage du
marchand de parfums dans le théâtre
médiéval en France. (Le Moyen Age, 74,
1968, p. 39-71). — L'intention de l'a.
est de prouver combien l'hypothèse
d'une influence du théâtre liturgique
sur le monologue dramatique de Rute-
beuf est peu vraisemblable et de montrer
par contre avec quelle évidence s'impose
l'idée d'une influence directe de VHer-
berie du poète sur la scène de l'achat de
parfums, une des figures les plus
du drame religieux intervenant
traditionnellement dans deux scènes
dont la plus courante — celle où il
avec les Trois Maries l'achat de
l'onguent qui doit embaumer le corps
du Christ — l'intéresse seule, car c'est
autour d'elle que tourne le problème de
la source religieuse ou profane du théâtre
comique. Chronologie des œuvres où
intervient le marchand de parfums :
XIIe s. Visitation de Trêves (Londres,
B. M., Harl. 2958); XIIIe s. Visitation
de Prague (Prague, B. Univ., VI. G. 3b);
Ludus Dominice Resurrectionis et Jeu
de la Passion de Benediktbeuren
lat. 4660a et 4666); Ludus Paschalis
de Tours (Tours 927); Le Dit de VHerberie
de Rutebeuf, YHerberie en prose, De la
Goûte en Vaine (édité par Faral); XIVe s.
Passion du Palatinus (Vatican, Pal. lat.
1969); Jeu d'Origny-Sainte-Benotte
86); Passion provençale ou
Passion Didot (Paris fr. 4232); Passion
et Résurrection de Sainte- Geneviève (Paris,
B. Sainte-Geneviève); XVe s. Passion
d'Arras (Arras 697); Passion de Semur
(Paris fr. 5702); Passion dArnoul Gréban
(Paris fr. 816); Passion de Jehan Michel
(Paris, B. N., réserve Yf. 13). C. P.
Mayer-Gunthof (F.-J.). Voir n° 501.
438. Mazal (O.). Das moralische Lehrgedicht
in Cod. Paris. Gr. 2750A. — Ein Werk
eines Nachahmers und Plagiators des
Konstantinos Manasses. (Byzantinische
Zeitschrift, 60, 1967, p. 249-268). — Le
poème moral se trouvant dans le ms
Paris, B. N., gr. 2750 A est l'œuvre d'un
imitateur et admirateur de Constantin
Manasses. 228 versets du poème, qui en
compte 916, ont été plagiés du roman
de Manasses. Autres mss utilisés :
Florence, Laur., 59. 30; Munich gr. 281;
Vienne, B. N., Phil. gr. 306. J. T.
439. — . Der Roman des Konstantinos
Ûberlieferung, Rekonstruktion, Text-
ausgabe der Fragmente. (Wiener
Studien, Band IV). Vienne, 1967,
231 p.s., in-8°.
XIIe alors Prix
que :le 196
grecSh.populaire
— Au
prenait une vigueur de plus en plus
grande, quatre auteurs nous sont connus
pour avoir écrit des romans en langue
savante, dans la tradition du roman
antique. Trois de ces œuvres, l'une en
prose
ia' d'Eustathe
: Tcov xa0"Ya(jUV7)v
Makrembolites,
xat 'Yay.wlcm
les deux
X6yoî,
autres en vers : Ta xaxà 'PoSàvôiqv xal
AocnxXéa de Théodore Prodrome, et tûv
xaxà ApoaiXXàv xal XapixXéa (BipXla 6' de
Nicétas Eugenianos, nous sont
en entier. Il n'en est
pas de même du roman en vers
politiques
xax' 'ApfarxavSpov
de Constantin
xal XaXXiGéav
Manasses
èvvsa X6yoi
Tûv
dont il ne reste que des fragments.
L'helléniste Jean Lascaris en a encore
vu un ms complet à Arta (Albanie) en
1492 ainsi que l'atteste le cod. Vaticanus
gr. 1412, f. 58V, mais depuis lors l'œuvre
s'est perdue. Il y a cependant moyen
de la reconstituer partiellement grâce à
des extraits et à la tradition indirecte.
Des sentences, des considérations mo-
213
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
rales, des lieux communs, qui en ont
été tirés, sont venus enrichir la
gnomique et contiennent des
sur l'action et les motifs du
roman. Il semble bien que Constantin
Manasses, qui dans son œuvre la plus
célèbre, la Chronique, marquait déjà un
goût prononcé pour les sentences, ait,
dans son roman, pris plaisir à multiplier
les considérations d'ordre général et de
caractère didactique, ce qui explique
qu'au XIVe s., le métropolite de
Makarios Chrysokephalos, en
ait extrait 611 vers pour les inclure dans
ses 'PoScovta, florilège d'auteurs
et profanes qui a été conservé
dans le cod. Marcianus gr. 452 (XIVe s.).
Les vers 1-20 de ce ms avaient été
publiés, à titre d'échantillon, par J.-B.
Caspar d'Ansse de Villoison, aux p. 75-
76 du volume II de ses Anecdota Graeca
(Venise, 1781), mais il fallut attendre
1819 pour en voir paraître à Paris une
édition complète due à J.-F. Boissonade,
qui les annexa en appendice à l'œuvre
de Nicétas Eugenianos. Le texte parut
une seconde fois à Leipzig, en 1859,
dans le second volume des Erotici Scrip-
tores Graeci de R. Hercher. Ce dernier
fit plus tard une nouvelle collation du
Marcianus gr. 452, et put ainsi rectifier
certaines erreurs dans l'édition de
et dans la sienne propre. (R.
Zu den Romanfragmenten des
Constantinus Manasses, dans Hermes 7,
1873, p. 488-489). Une seconde branche
de la tradition, bien que déjà signalée
par Karl Krumbacher, n'avait pas été
prise en considération jusqu'à une date
récente : il s'agit de 765 vers du roman
de Manasses, réunis par un auteur
et figurant dans le cod. phil. 306
(XIVe s.), (f. lM6r), de la Bibliothèque
nationale de Vienne et dans le cod.
Cgm. 281 (XVIe s.) (f. 144V-163V) de la
Bibliothèque nationale de Munich, sous
le titre Fvcojzixà èx t% (BifiiXou tou acKpcoxdcTOu
KojvcTTavTÎvou tou MavaaoTJ. Ils ont été
édités par M. O. Mazal lui-même : Neue
Exzerpte aus dem Roman des Konstantinos
Manasses dans Jahrbuch der Osterreich-
ischen Byzantinischen Gesellschaft, 15
(1966), p. 231-259. Enfin la présente
édition était déjà prête pour la
quand parut à Thessalonique, en
1967, une étude de M. Tsolakis (celui-ci
ne paraît pas avoir eu connaissance de
l'article publié par M. Mazal dans le
Jahrbuch, intitulée : Su^poXv) a-d] [iskè-rr]
tou 7rot,7)Tixoù' Ipyou tou KcûvcrravTt,voû MavaaaYJ
xal xpiTW/] fxSoaï] tou (jLuGiaToprjjjiaToç tou
« Ta x<XT"Ap£aTav8pov xal KaXXiOéav ».
Elle contient, après des considérations
d'ordre général et diverses discussions,
des éditions séparées de l'anthologie de
Makarios et des vers nouveaux du recueil
214
Vienne-Munich. M. Mazal a tenu compte
de ce travail qui porte dans son édition
le sigle Ts. Des 765 vers de Manasses
que contiennent le cod. phil. gr. 306 de
Vienne et le Cgm 281 de Munich, 392
se trouvaient déjà dans l'anthologie de
Makarios, 337 sont nouveaux et 36
proviennent de la Chronique de
Pour reconstruire le roman, M.
a été amené à faire la synthèse
des deux branches de la tradition, ce
qui n'est pas tâche aisée, car si les
fragments d'un caractère différent -—
a recherché surtout les sentences
morales, tandis que l'anonyme a choisi
beaucoup d'extraits concernant Éros et
sa puissance — se complètent assez bien,
l'auteur anonyme, au contraire de
Makarios, n'indique jamais à quel livre
il a emprunté ses extraits et n'a pas suivi
systématiquement l'ordre du roman.
Pour compléter les données recueillies,
M. Mazal fait encore appel à la
indirecte représentée 1° par un
poème didactique de 916 vers politiques
de quinze syllabes transmis par le cod.
Paris gr. 2750 (XIVe s.) qui témoigne
d'une parenté certaine mais ambiguë
avec l'œuvre de Manasses; 2° par un
recueil de Maxime Planude, Zuvaywy/]
êxXeyeîaa àrcà Suxcpopcov [ikpXiwv Tiavù cocpé-
\i[ioq, et plus précisément par les extraits
contenus dans les f. 48r-50r du cod.
Laurentianus LIX, 30, édités par E. Pic-
colomini, Intorno ai Collectanea di
Massimo Planude, dans Rivista di filol.
e d'istor. class., 2 (1874), 101-117 et
149-163.
Après avoir amalgamé tous les éléments
nécessairement incomplets tirés de ces
diverses sources, M. Mazal a tenté de
faire une reconstruction du roman.
Quant à l'édition des fragments de
Manasses, groupés par livres, dans leur
ordre probable (l'anthologie de Makarios
fournit une base sûre), elle occupe les
p. 164-209 de l'étude de M. Mazal et
est établie d'après toutes les sources
qui ont été citées. Des tables de
entre 1° l'anthologie de
2° l'anthologie anonyme, 3° les
extraits de Planude et la présente édition
clôturent ce volume qui témoigne une
fois de plus de la rigueur et du sérieux
de la collection des Wiener Byzantinische
Studien.
Alice Leroy-Molinghen
440. — . Die Textausgaben der ,,Aithiopika"
Heliodors von Emesa. (Gutenberg-
41, 1966, 182-191). — Gibt eine
aufschluBreiche Editionsgeschichte, wo-
bei die wichtigsten Hss., die jeweils zur
Konstituierung der Texte dienten, er-
wàhnt werden, nàmlich Lyon XVIII
73 F; Madrid, Reg. gr. 73; Mûnchen,
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
Cod. graec. 157; Torino, B. N., B. III. 29;
Vat. gr. 157 und 390; Vat. Pal. graec.
125; Venezia, Marc, gr. 409, 410 und
838; Wien, hist. gr. 116, 130. F. D.
441. der
— etabendldndischen
UnterkircherHandschriften
(Franz). Katalog
der
ôsterreichischen Nationalbibliothek. «
Nova » (Neuerwerbungen). Teil 3,
Cod. Ser. N. 3201-4000. Vienne, Georg
Prachner, 1967, in-4°, x-600 p. (Museion.
Verôffentlichungen der ôsterreichischen
Nationalbibliothek. Neue Folge, vierte
Reihe : Verôffentlichungen der Hand-
schriftensammlung, zweiter Band). —
O. M. et F. U. poursuivent activement
la publication du catalogue de la Nova
series des mss occidentaux de la
nationale d'Autriche, dont le
directeur général, Dr Josef Stummvoll,
prévoit l'achèvement « endéans la
décennie ». Il faudrait renouveler
ici les éloges que notre confrère H. Sil-
vestre exprimait déjà dans le Bulletin
codicologique de 1965, p. 159, n° 287.
Les notices sont établies avec beaucoup
d'uniformité et de clarté. La description
codicologique précède, en petits
l'analyse, très soignée, du contenu.
Les textes relevés sont identifiés dans
la mesure du possible. Le présent volume
analyse huit cents codices, de la fin du
VIIIe s. (Ser. n. 3644) à l'époque la plus
récente. Les mss sont présentés dans
l'ordre de leur acquisition; il ne faut donc
pas s'étonner de la succession
L'introduction du Dr F. U. met
en épingle le caractère sensationnel de
certaines de ces acquisitions.
les trente mss de l'abbaye
de Lambach, achetés en 1953
(Ser. n. 3595 à 3624), parmi lesquels
l'évangéliaire du IXe s. avec sa reliure
métallique du XIIe, et le Ser. n. 3642 :
le plus ancien fragment connu d'une
Vita Patricii (vers 800). La même
relève la présence de quelques
membra disjecta fort heureusement
Le catalogue se termine par deux
tables qui satisferont les plus difficiles :
1° une table d'incipits de 34 p. sur deux
colonnes, 2° un index de 132 pages,
également sur deux colonnes; s'il
de telles proportions, c'est parce
qu'il donne, à côté des noms de
et de lieux, un Sachregister fort
qui viendra au secours des
mémoires défaillantes et des esprits
curieux. Que ne trouvera-t-on pas sous
les appels suivants : Hagiographie, Ikono-
graphie, Predigten (9 colonnesl), Schrift
(11 colonnes!), Tagebùcher, Théologie,
Urkunden, etc.? N. Huyghebaert
442. Mediaevalia Philosophica Polonorum,
t. XII. Cracovie, 1967. — Cette revue
est éditée par le Département d'histoire
de la philosophie ancienne et médiévale
de l'Institut de philosophie et de
de l'Académie polonaise des
Le t. XII est dédié à la mémoire
de deux professeurs de l'Université de
Louvain. Nous citons en entier la
dédicace : « Perpetuae memoriae Au-
gustini Mansion, Universitatis Lova-
niensis professons emeriti, Societatis
Philosophiae Medii Aeyi Studiis Promo-
vendis Praesidis honoris causa, Mauritii
Giele, Universitatis Lovaniensis
Ordinarii, Societatis Philosophiae
Medii Aevi Studiis Promovendis Secre-
tarii, quos nuperrime alium post alium
brevi temporis spatio mors abstulit
immitis, non solum Belgicis eorum con-
civibus, verum etiam cum extraneis
viris doctis, qui ubicumque gentium
philosophiae medii aevi scrutandae ope-
ram impendunt, turn nostratibus potis-
simum, propter singularem qua ab utro-
que vivo afïîcienbantur benevolentiam
et amicitiam, acerbo cum maerore
lugendos, volumen hoc pii gratique animi
monumentum sacrum esse yoluerunt
editores. » Les différents articles, qui
ont presque tous trait à la philosophie
médiévale en Pologne, seront signalés
aux noms de leurs auteurs.
A. Brounts
443. Mees (Michael). Papyrus Bodmer XIV
(P75) und die Lukaszitate bei Clemens von
Alexandrien. (Vetera Christianorum, 4,
1967, p. 107-129). — La découverte des
Papyrus Bodmer XIV et XV, en nous
procurant un texte évangélique
de quelque cent cinquante ans à
ceux du Codex Vaticanus (Vat. gr. 1209)
et du Codex Sinaiticus (Londres, B. M.,
Add. 43725), ainsi que la restitution de
l'Évangile selon Thomas, permettent de
porter des jugements plus fermes sur
l'histoire du texte du Nouveau
sur les travaux de recension
il a été soumis et, tout
sur la valeur des variantes du
célèbre Codex Bezae (Cambridge, Univ.,
Nn. IL 41). F. M.
444. — . C. r. d'études sur l'Évangile de
Thomas, trouvé à Nag Hammadi et des
écrits de Ps.-Macaire et Grégoire de
Nysse, dans leurs rapports avec la
critique textuelle du Nouveau Testament
(Vetera Christianorum, 4, 1967, p. 215-
224). F. M.
445. Meiss
dell' Inferno
(Millard).
nella La
miniatura
prima interpretazione
veneta.
e la cultura veneta, Atti del Convegno
di Studi, Firenze, Olschki, 1966, p. 299-
302). — Intéressante disquisizione icono-
logica basata sulle miniature dei seguenti
215
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
mss : Marc, Ital. IX. 276; Riccard. 1035;
Parig., Ital. 78; Seminario di Padova,
n. 67; British Museum, Yates Thompson
36; Estense L. S. 231; Chantilly, Museo
Condé, 597; British Museum, Add. 19587;
Parig., Ital. 2017; Firenze, B. N., Palat.
313. G. P. M.
446. Mélanges offerts à M.-D. Chenu, maître en
théologie. Paris, J. Vrin, 1967, 478 p.
in-8°. (Bibliothèque Thomiste, 37). —
A l'occasion du soixante-dixième
du P. Marie-Dominique Chenu,
maître en théologie, ancien recteur des
Facultés du Saulchoir, directeur de la
Bibliothèque Thomiste, ses disciples et
amis lui ont offert ce volume de
qu'il a accepté d'accueillir dans
la Bibliothèque qu'il dirige. C'est plutôt
un « hommage de famille », disons des
« anciens combattants », qui ont
à ses côtés ou ont été formés
dans son esprit. On y rencontre presque
uniquement des Français, ce qui ne veut
pas dire que l'œuvre du P. Chenu
n'aurait pas rayonné en dehors de la
France, ni même en dehors des instituts
qu'il a inspirés à Ottawa (Institut
d'Études médiévales), et au Caire
dominicain d'Études orientales).
Comme le P. Chenu a joué un rôle
non seulement dans le renouveau
des études médiévales, mais également
dans le renouveau actuel de la
les études rassemblées ici couvrent
ce double domaine. Nous traiterons des
articles faisant usage de mss aux noms
des auteurs : Alverny (M. Th. d'),
Glorieux (P.), Le Bras (G.), Leclercq (J.)
et Vignaux (P.).
A. Brounts
Mellini (G. L.). Voir n° 523.
447. Menichetti (Aldo). L'inedita « Epistre
aux Ronmains » del cod. Vat., Reg. lat.
1323. (Cultura Neolatina, 26, 2-3, 1966,
p. 158-98). — Présente et publie avec
un savant commentaire VEpistre aux
Ronmains, poème français anonyme de
264 décasyllabes (composé (au XVe s.
probablement), contre les Romains
et vaniteux, et conservé dans le ms
Vatican, Reg. lat. 1323, f. 244'-247v.
P. J.
Menut (Albert D.). Voir n° 487.
448. Merkelbach (R.). Der orphische
von Derveni. (Zeitschrift fur
und Epigraphik, 1, 1967, p. 21-32).
— Le plus ancien rouleau de papyrus
connu est celui qu'on a découvert à
Derveni. Il contient un commentaire sur
une Théogonie d'Orphée. L'a. étudie
les parties du texte publiées par St.
Kapsomenos. J. T.
216
Meyer (Friedrich). Voir n° 559.
449. Meyer (Ruth). Die Miniaturen im
Sakramentar des Bischofs Sigebert von
Minden. ( = Studien zur Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 181-200). — Die stilisti-
schen und ikonographischen Beziehun-
gen des Mindener Sigebert-Sakramentars
(Berlin, Dt. Staatsbibl., Ms. theol. lat.
fol. 2) zu St. Gallen und der Reichenau
werden untersucht im Vergleich mit
folgenden Hss. : St. Gallen, Stiftsbibl.,
Ms. 338, 340, 341, 376, 391; Bamberg,
Staatl. 79;
Class. Bibl.,
Berlin-Dahlem,
Bibl. 22, 140,Stiftg.
Lit. 5,PreuB.
7, 8,
Kulturbesitz, Ms. theol. lat. 8°, 1, 4°
3 und 15, Ms. germ. 4° 42; Paris lat. 1141,
10514, 18005; Vat., Ms. Barb. lat. 711;
Wolfenbuttel, Helmst. 1008; 84. 5. Aug.;
Munchen, Staatsbibl., Clm 4452, 4453,
4456, 13601, 15713; Kassel, Landesbibl.,
theol. 4° 15; Trier, Dombibl., 118;
Augsburg, Ordinariatsbibl., 15a; Berlin,
Kupferstichkabinett, 78. A. II; Wiirz-
burg, Uniy.-Bibl., Mp. theol. qu. 5;
Florenz, Bibl. Laur., Acq. e Doni 91.
G. L.
450. Meyvaert (Paul). John Erghome and the
"Vaticinium Roberti Bridlington."
41, 1966, p. 657-664). — Search
for the author of the "prophecy," the
commentary on which was composed by
John Erghome. Thirty-two mss are
referred to, covering four queries : mss
of John Erghome's commentary; mss
ascribing the Vaticinium to a "Robert
the Scribe, of Bridlington;" mss
the
prophecy"
Vaticinium
or similarly
as the
or vague title; mss attributing the
Vaticinium to John of Bridlington. The
prophecy and the commentary were
published by Thomas Wright, Political
Poems and Songs Relating to English
History, Rolls Series 14, London 1859,
vol. I, p. 123-215. J. G
451. Micha (Alexandre). Ûberlieferungsge-
schichte der franzôsischen Liter atur des
Mittelalters (dans Geschichte der Text-
uberlieferung der antiken und mittelalter-
lichen Liter atur, Band II, Zurich, 1964,
in-8°, p. 189-259). — Continuant les
recherches du Prof. Langosch sur la
latine du moyen âge (cf. n° 337),
A. Mischa dresse un « status quaestionis »
de la littérature en ancien français. En
premier lieu nous sommes renseignés sur
la Chanson de Roland dont le premier ms
date du XIIe s. (Oxford, Bodl., Digby
23), près de cent ans après la naissance
de cette œuvre populaire. C'est dire que
les mss sont assez rares, caractéristique
générale, au reste, de la transmission de
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
cette littérature, du moins à ses débuts.
Il faut noter ensuite le fait que plusieurs
œuvres ne sont pas des créations
dites, mais plutôt des adaptations
d'œuvres antiques. Un deuxième trait
intéressant est l'apparition des scribes
« laïcs ». Ils remplacent les moines qui
pouvaient difficilement copier certaines
chansons d'amour de l'époque ! Sur le
plan de l'ornementation des livres on
assiste à une poussée vers plus de
plus de détails luxuriants. De
plus en plus les mss sont datés et signés
par les scribes, qui ont la coquetterie
de le faire en vers. Ces détails attestent
l'importance grandissante du laïcat qui
commence à lire et qui possédera à son
tour les livres enluminés. Cet aspect a
été bien aperçu par l'a. de la
Nombre de mss sont cités et les
notes sont d'une grande richesse.
E. Manning
452. Michaud-Quentin (P.). Un manuel de
confession dans le manuscrit Avranches
136. (Horae eruditae, 5-54). — Le dernier
cahier du ms Avranches 136 contient,
sans titre, un petit texte commençant
par la citation biblique : Homo quidam
descendebat de Jerusalem in Jericho...
Homo iste, qui se présente comme un
ouvrage sur la confession et constitue
en fait un manuel destiné à guider le
confesseur dans son ministère.
de ce cahier dont les lacunes
peuvent être comblées grâce à un autre
exemplaire du même ms de confession
conservé à Paris (B. N. lat. 13582)
provenant de l'abbaye de Saint-Maur
qui a été étudié par Hauréau. Ces deux
mss semblent avoir été écrits vers 1200.
Étude du mss, établissement du texte
et édition. C. P.
453. —. La théologie de l'au-delà dans la
moitié du XVe siècle. Témoignage
sur la vie intellectuelle montoise.
monastique du Mont-Saint-Michel,
II, p. 321-343). — Le ms Avranches 213
est une compilation portant comme titre
Libellus de angelis et hominibus quantum
ad supplicia et gaudia eorum, aliqua de
sancto Michaele archangelo interserendo;
l'ouvrage comporte trois parties : une
section de caractère historique,
de deux autres constituant des
exposés théologiques dont l'intérêt est
d'autant plus vif qu'ils représentent à
peu près la seule manifestation qui se
soit conservée de la vie intellectuelle du
Mont au tournant du XVe s. - Mss cités :
Avignon 336; Paris lat. n. a. 424. C. P.
454. Mihaescu (Haralambie). Les éléments
latins des « Tactica- Strate g ica » de
Urbicius et leur écho en néo-grec.
(Revue des Études sud-est européennes, 6,
1968, p. 481-498). — L'a. étudie les
termes latins du traité militaire Tactica-
Strategica conservé dans cinq mss :
Florence, Laur., LX. 4; Milan, Ambr.,
B. 119 sup. (gr. 139); Naples, B. Naz.,
III-C-26 (gr. 284); Paris, B. N., gr. 2442;
Vatican, Vat. gr. 1164. J. T.
455. —. Prolégomènes à une édition critique
des TaxTixà-CTTpaxTjytxà de Maurice-Urbi-
cius. (Revue des Études sud-est
5, 1967, p. 401-417). — L'a. prépare
une édition critique du Traité de tactique
et de stratégie de Maurice (début VIIe s.).
Un seul ms, Florence, B. Laur., LV. 4,
attribue le traité par erreur à Urbicius.
C'est pourquoi l'éditeur veut populariser
le nom de l'auteur sous la forme Maurice-
Urbicius. Il décrit les cinq mss qui ont
conservé l'œuvre : Florence (cité supra);
Milan, Ambr., B. 119. sup.; Naples,
B. N., III-C-26; Paris gr. 2442; Vatican
gr. 1164. J. T.
456. Miksch (F. L.). Der Augustinerorden an
der Wiener Universitât. Ein Beitrag zu
« 600 Jahre Universitât Wien ». (Augusti-
niana, 16, 1966, p. 415-445; 17, 1967,
p. 37-83). — Cette étude sur les
de théologie des Ermites de
S. Augustin à l'université de Vienne,
qui débute en 1384 avec Léonard de
Carinthie, venant de Paris, se poursuit
jusqu'à la fin de l'ancien régime et
plus de soixante noms. Les sources
employées sont les Vienne, Nat., lat.
7236, 7238, 7239, 7342, 7372, 7375, 7935,
10061, 10062, 10064, 10066, 11651.
A. B.
457. Miodonska (Barbara). Dekoracja malar-
ska rekopisu Kroniki czeskiej Pfibika z
Radenina w zbiorach Biblioteki Czartorys-
kich w Krakowie [ = La décoration de la
Chronique bohémienne de Pîibik de
Radenin Pulkava, à la Bibliothèque
Czartoryski à Cracovie]. (Muzeum Na-
rodowe w Krakowie. Rozprawy i Spra-
wozdania, t. IX, Krakôw, 1968, p. 43-50,
6 ill. Résumé en français). — Le ms
coté 1414 est une chronique bohémienne,
écrite en latin par Pfibik Pulkava de
Radenin, recteur de l'école collégiale
Saint-Georges à Prague, sur commande
de l'empereur Charles IV. La chronique
fut rédigée vers 1373. Elle contient de
nombreuses corrections et des gloses
marginales provenant de deux mains
différentes : les premières en date se
à l'histoire de la Marche de
Brandebourg; les gloses postérieures
ont été faites déjà en Pologne. Dans la
première moitié du XVe s. le ms fut
apporté en Pologne où il appartint au
cardinal Zbigniew Oleénicki, évêque de
217
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Cracovie. L'a. s'occupe surtout de la
décoration du ms, constituée par l'initiale
historiée G contenant l'image du jeune
souverain Vaclav de Luxembourg et
une décoration marginale. En outre
on voit sur la marge extérieure une
contenant les armes du royame
de Bohême. Cette décoration provient
du même atelier de Prague où fut
le ms de TomâS de Stitné, Knilky
ëestery o obecnych vëcech krestanskîjch,
de 1376 (Prague, Bibl. de l'Université,
XVII. A. 6). L'enluminure de la
accuse aussi quelques traits
avec le bréviaire bénédictin de
1380, appartenant aux archives du
Chapitre de Wawel à Cracovie. S. S.
458. — . Iluminacje krakowskich rekopisôw z
1 polowy w. XV w Archiwum Kapituly
Métropolitaine] na Wawelu [= Les mss
enluminés à Cracovie de la première
moitié du XVe s. aux archives du
Chapitre métropolitain de Cracovie, à
Wawel]. (Biblioteka Wawelska, 2). Kra-
kôw, 1967, 171 p., 71 fig. et 4 pli. en
couleurs. Résumé en français, p. 147-
153. — L'a. caractérise la collection des
mss enluminés appartenant aux archives
du Chapitre métropolitain, auprès de la
cathédrale de Wawel à Cracovie. La
collection compte environ soixante-dix
mss enluminés. L'étude est consacrée à
ceux qui ont été exécutés entre 1400 et
1450. Ce sont : trois missels (mss n08 1,
2 et 7), Horae diurnae (ms 34),
de l'évêque Z. Olesnicki (ms 59),
un graduel (ms 45), deux antiphonaires
(le ms 47 et un autre en deux volumes :
mss 48 et 49). Dans son étude,
et consciencieuse, l'a. analyse les
relations avec l'art tchèque
dont l'influence, importante dans
la deuxième moitié du XIVe s. se
au début du XVe. L'Université de
Prague a contribué à reserrer ces
soutenus encore par le clergé.
L'a. souligne l'importance de la
tchèque à cette époque pour le
de la miniature en Europe
centrale et caractérise ses sources,
dans l'art italien, non sans
des enluminures françaises et
anglaises. Suit l'analyse du style et la
chronologie des mss décrits, leur
détaillée et l'analyse de leur
décoration. - L'a. discerne trois groupes
de mss de cette collection dans la
en question : I. les enluminures
sous l'influence tchèque; IL les relations
plus accentuées avec la miniature silé-
sienne; III. le changement du style
des miniatures en style plus anguleux.
Un chapitre est consacré à l'iconographie
de ces enluminures. L'a. s'occupe
du rôle des mécènes du livre de
218
l'époque, dans le milieu de Cracovie,
ainsi que des enlumineurs qui peuvent
être identifiés aujourd'hui d'après leurs
œuvres et des recherches dans les
Il y avait parmi eux des
et des laïques. Le rôle et
des ateliers de Cracovie et
qu'ils ont exercé sur les autres
régions de la Pologne terminent cette
étude consciencieuse, qui a une valeur
incontestable pour l'histoire de la
en Pologne. S. S.
459. —. Iluminator Mszalu jasnogôrskiego i
Ponty fikalu Erazma Ciolka [=
du Missel du couvent de Jasna
Gôra (Clara Mons) et du Pontifical
d'Érasme Ciolek]. (Muzeum Narodowe w
Krakowie. Rozprawy i Sprawozdania,
t. IX, Krakôw, 1968, p. 51-77, 15 ill.
Résumé en français). — Le problème
abordé par l'a. est l'identification de
l'œuvre d'un enlumineur anonyme
à Cracovie entre 1500 et 1520
pour le roi et le clergé attaché à la cour
royale. Il s'agit d'un miniaturiste
: sa connaissance de la
contemporaine en Europe et la
manière individuelle de l'interpréter
des traits caractéristiques de son
art. L'a. donne une analyse fort
et détaillée de la décoration du
Missel du couvent des Ermites de l'ordre
de S. Paul de Jasna Gôra à Czçstochowa
(ms 589), en la comparant avec certaines
miniatures du pontifical de l'évêque
Érasme Ciolek (ms 1212 de la Bibl.
Czartoryski à Cracovie). Des liens
ce ms aux autres œuvres des
ateliers de Cracovie de cette époque.
On y peut distinguer deux courants
différents : l'un subordonné à l'influence
idéologique de la cathédrale, l'autre
représentant la culture du gothique
tardif avec les tendances réalistes
les problèmes de l'art européen
de l'époque de transition moderne.
L'enlumineur du missel unit dans ses
œuvres les deux courants contraires
Pour soutenir cette opinion l'a. présente
des comparaisons convaincantes des
enluminures exécutées à cette
dans les ateliers de Cracovie : le
du roi Jean Albert, en trois volumes,
exécutés entre 1499 et 1506, conservé à
la cathédrale de Cracovie; le missel n° 4
de la même cathédrale, de 1500 environ,
et le code de Balthasar Behem, de 1505,
appartenant à la Bibliothèque Jagellon-
ne. Après une analyse des style, coloris,
etc., l'a. fixe l'exécution du missel entre
1505 et 1510. S. S.
460. Miscellanea Mediaevalia in memoriam
J. F. Niermeyer. Groningen, J. B.
Wolters, 1967, in-8°. — [Sera recensé.]
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
461. Mitchell (Jane F.). A « Consolatio » of
the Patriarch Nicholas Mysticus. Further
remarks. (Byzantion, 37, 1967, p. 136-
142). — L'a. compare étroitement les
deux versions de la lettre de
que le patriarche Nicolas le
Mystique rédigea à l'occasion du décès
de la sœur de Constantin, grand
Tandis que R. J. H. Jenkins,
qui a récemment publié (cf. Bull, cod.,
1967, 281) l'une de ces deux versions,
jusqu'ici inédite et contenue dans le ms
de Vienne, Nat., Phil. gr. 342,
celle-là comme la plus ancienne,
esquisse de celle qui fut effectivement
envoyée au Chambellan, J. F. Mitchell
renverse exactement cette hypothèse.
B. L.
Mitis (Oskar von). Voir n° 644.
462. Mombello (Gianni). Quattro poésie latine
di Jean Miélot. {Miscellanea di studi e
ricerche sul Quattrocento francese, sl cura
di Franco Simone, Torino, Giappichelli,
1967, p. 211-40). — G. Mombello publie
quatre poésies latines inédites (de douze
vers chacune), conservées dans le ms
Paris, B. N., fr. 17001 (f. 33v-34r), qui
selon toute vraisemblance sont de Jean
Miélot. Il décrit brièvement le ms,
son histoire, puis rappelle ce que
l'on sait de la vie de J. Miélot (en citant
les mss Bruxelles, B. R., II 231, et
Kongelige Bibliotek, Thott. 1090,
qui. contiennent certaines indications
biographiques). Il étudie ensuite
le contexte historique dans
lequel furent composées ces quatre
poésies, dédicacées respectivement au
roi de France, au duc de Bourgogne, au
roi d'Angleterre (Henri VI de Lancastre)
et au comte de Warwick. Il parvient
à les dater toutes du mois d'avril 1471.
Ces poésies n'ont pas seulement une
valeur de document politique; elles
d'une certaine ouverture de
J. Miélot à l'humanisme. Dans son
au texte, G. Mombello cite un
passage de la traduction, par G. de
Tignonville, des Dicta et gesta antiquorum
philosophorum, emprunté au ms Paris,
B. N., fr. 572 (f. 13r), et il rappelle que le
ms Londres, B. M., Arundel 249 (f. 101)
contient des vers latins dédicacés à
Charles le Téméraire par Stephanus
Surigonus. P. J.
463. Monasticon Belge. T. IV. Province de
Brabant. 2e volume. Liège, Centre
de Recherches d'histoire religieuse,
1968, p. 327-611, in-8°. — [Sera recensé.]
464. Monfrin (J.). Le mode de tradition des
actes écrits et les études de dialectologie.
(Revue de linguistique romane, 125-126,
1968, p. 17-47). — « Réflexions [...] sur
la valeur du témoignage linguistique que
peuvent apporter et les « originaux », et
sans doute aussi les copies anciennes. »
J. Monfrin a choisi la date de 1270
comme limite de ses relevés. P. J.
465. Montanari (Luigi). Manoscritti bertino-
resi alla Classense. (Studi Romagnoli, 15,
1964, p. 73-75). — Notices sur les mss
Ravenne, B. Class., 311, 482, 634 (Misc.
IX), 635 (Misc. X. n. 12) et 871 (Mob. 3.
7. K.) provenant de Bertinoro. F. M.
466. Montes Moreira (Antonio). Potamio de
Lisboa et a Controversia ariana. (Reper-
torio de Historia de las Ciencias ecle-
siasticas en Espana, 1. Siglos III-XVI.
Salamanca, 1967, p. 87-93). — Le R. P.
Antonio Montes Moreira est l'auteur
d'une dissertation théologique, défendue
à l'Université de Louvain en 1964,
Potamius de Lisbonne et la
arienne; il est certainement à même
de parler, d'abondance et en
de cause, tant des données
que des écrits de Potamius,
le premier évêque connu de Lisbonne
(f vers 360). Cette compétence ne
justifie pas, estimons-nous, l'absence
quasi-totale de références
le peu d'importance accordée aux
travaux critiques de Dom A. Wilmart
(voir RBén, 30, 1913, p. 257-285; JThS,
19, 1918, p. 289-304), ni surtout le
silence absolu, non pas sur le nombre,
mais sur l'identité des mss répertoriés
contenant des écrits de Potamius.
C'est actuellement un lieu commun
d'attribuer à l'évêque de Lisbonne
quatre opuscules précis : 1) une Epistula
ad Athanasium (cfr PL 8, col. 1416-
1418); 2) une Epistula de substantia
Patris et Filii et Spiritus sancti (cfr PLS
1, col. 102-216); 3) une homélie De
Lazaro (cfr PL 8, col. 1411-1415; PL 11,
col. 251-254); 4) une homélie De martyrio
Esaiae prophetae (cfr PL 8, col. 1415-
1416). Or, il importe de souligner ici
que la tradition manuscrite ne fait pas
état d'une attribution uniforme, sauf
dans le cas de VEpistula ad Athanasium
(15 mss lat.; éd. princeps, 1657) :
de substantia Patris et Filii et
Spiritus sancti (3 mss lat.; éd. princeps,
1908/1909) nous parvient sous le nom
de S. Jérôme; les homélies De Lazaro
(42 mss lat.; éd. princeps, 1485) et De
Martyrio Isaiae prophetae (15 mss lat.;
éd. princeps, 1508) est transmise ou
sous le nom de Zenon de Vérone ou
sous le nom de Jean Chrysostome.
L'attribution de la tradition manuscrite
étant telle d'après ce qu'on lit dans
l'article du R. P. Antonio Montes
Moreira, il va de soi que la restitution
219
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
à Potamius des trois derniers opuscules
est sujette à discussion et doit être
affectée d'un coefficient d'incertitude
réel; la critique moderne d'authenticité
est devenue prudente à propos des
restitutions; et, dans le cas qui nous
occupe, il faudrait de plus nombreux
et de plus variés arguments; des affinités
stylistiques et doctrinales avec VEpistula
ad Athanasium, la présence du nom de
Potamios dans l'homélie De Lazaro ne
suffisent pas pour établir une restitution.
Jusqu'à preuve positive du contraire,
l'attribution à l'évêque de Lisbonne
des trois dernières pièces ne représente
à notre avis qu'une hypothèse branlante.
E. Bihain
467. Montese (Giovanni). Ein notarielles In-
ventar von Bùchern und Wertgegenstânden
aus dem Nachlafi des Nikolaus von Kues.
(Mitteilungen und Forschungsbeitrâge der
Cusanus-Gesellschaft, 2, 1962, S. 85-116).
— Im Archivio di Stato in Vicenza
beflndet sich unter den Atti del Notaio
Bartolomeo d'Aviano in Cod. n. 4746
ein Inventar von Buchern u.a. des
Nikolaus Cusanus, eine intéressante Er-
zâhlung zum Testament des Kardi-
nals (Hospitalsbibliothek Kues, Urkunde
Nr. 48). G. L.
Moorthamers (L.). Voir n° 422.
Moraux (Paul). Voir n° 16.
468. Morel (W.). A new papyrus of Sallust.
(Classical Review, 18, 1968, p. 23-4). —
P. Ant. 154 of the fourth century proves
to be Sallust Bell. Jug. 93. It is the
third known papyrus fragment of this
work to be published, and throws
light on the reading habits
of Egypt at the time. N. G. W.
Mugler (Charles). Voir n° 17.
469. Mundô (Anscario). El proser-troper Mont-
serrat 73. (Liturgia 3 = Scripta et
17, p. 101-142). — Une étude
modèle comme celle-ci, où le ms est
étudié sous toutes ses faces : description
matérielle, forme de l'écriture, reliure et
autres aspects codicologiques. Quelques
reproductions photographiques illustrent
cette première partie. Les p. 113 sv.
analysent le contenu et établissent les
relations avec d'autres mss semblables,
comme le codex de Las Huelgas (ms
polyphonique). Quarante-deux autres
sont mentionnés et classés dans les
p. 107-112. Un tableau dépliant permet
de voir l'existence de telle ou telle pièce
dans les principaux témoins. Des index
et une liste des initia achèvent ce travail
exemplaire qui intéresse les
et les historiens. E. Manning
220
470. Munier (Charles). L'énigmatique évêque
« Petrus de Palatio » du Concile d'Agde
de 506. (Bulletin de Littérature
69, 1968, p. 51-56). — Munier
de lire non : Petrus de Palatio
mais de Boiatio. Pierre serait alors un
« évêque du pays des Boiens en Novem-
populanie » (p. 54). L'étude s'appuie sur
le ms Paris lat. 1564 et cite les mss des
« Conciliae Galliae » (cfr p. 54 de
note 10) d'après leurs sigles.
E. M.
471. Murjanoff (Michael). Zur Geschichte der
Verehrung des heiligen Nikolaus. (Archiv
fur Liturgiewissenschaft, 10, 1967, p. 171-
175, 2 pli.). — L'a. a identifié sur un
feuillet isolé ( = Leningrad, Bibl. de
l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S.,
Fragment Q 553), provenant de la reliure
d'un incunable, une partie de l'office
de S. Nicolas (cfr Scriptorium, 21, 1967,
p. 187, n° 505). L'écriture est de la
moitié du XIe s. et les neumes
dont est nanti l'office sont d'origine
allemande — ce qui confirme
de l'historia à l'évêque Réginold
d'Eichstàtt (ca 966) — mais l'origine
du ms dont provient le feuillet n'a pu
être déterminée en dépit de la mention
dans un texte annexe d'un nom de ville,
malheureusement non identifié : Boden-
berc. Des précisions sont en outre
fournies sur l'origine du culte de S.
en Russie. Le plus ancien témoin
d'un culte en son honneur est fourni
par une mosaïque de la cathédrale
Sainte-Sophie érigée à Kiev en 1046.
- Remarque : La copie complète de
l'office de S. Nicolas qu'on trouve dans
le ms Bruxelles, B. R., 10066-77, f. 86V-
87r (cfr Scriptorium, référence donnée
supra) est contemporaine de celle du
feuillet de Leningrad, l'écriture et les
neumes étant étroitement apparentées.
H. S.
Murphy (John M.). Voir n° 155.
472. Musset (Lucien). La saga de Saint
Michel par Bergr Sokkason, abbé de
Munkathverâ. (Millénaire monastique du
Mont-Saint-Michel, II, 1967, p. 435-
438). — Dans la littérature islandaise
une série fort abondante de textes
en sagas les récits les plus connus
de l'hagiographie latine. L'un de ces
textes est relatif à S. Michel et dans une
certaine mesure au monastère normand,
c'est la Michaels saga connue par deux
mss dont l'a. ne donne malheureusement
pas la cote... Ce texte n'est d'ailleurs
qu'un document curieux d'histoire
une preuve de la célébrité
de S. Michel jusqu'aux limites du monde
connu. C. P.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
473. Musso (Olimpio). De Eurip. Hypsip.
POx 852 fr. 18 v. 6. (Aegyptus, 46,
1966, p. 185). — Proposta di una nuova
lettura del verso euripideo in esame,
contenuto in P. Oxy. 852, sul fonda-
mento del confronto con un altro papiro
euripideo di récente pubblicato, P. Oxy.
2458. G. Cav.
474. Mûtherich (Florentine), Epistola Ma-
thildis Suevae. Zu einer verschollenen
Hs. aus dem 11. Jh. (= Studien zur
Buchmalerei und Goldschmiedekunst des
Mittelalters,
— Seit 1857Marburg,
ist die 1967,
Hs. (aus
S. 137-142).
Kloster
Neuzelle bei Frankfurt a.O., spater
Bibl. der Berliner Hedwigskirche) ver-
schollen, die Mathilde, die Tochter
Hermanns IL von Schwaben um 1026
mit einem Brief Kônig Miesko II. von
Polen ûberreichen lieB. Nach der aus-
fuhrlichen Beschreibung von Philipp
Anton Dethier, 1842, ist eine weit-
gehende Rekonstruktion der verschwun-
denen Hs. môglich. G. Lav.
Nabuco (J.). Voir n° 612.
475. National Library of Scotland. Catalogue
of Manuscripts acquired since 1925.
Volume II. Manuscripts: 1801-4000;
Charters and other formal documents:
901-2634. Edinburgh, Her Majesty's
—Stationery
Comme Office,
suite du
1966,
catalogue
in-8°, vn-903
paru en
p.
1938, la Bibliothèque nationale d'Ecosse
vient de faire paraître un second volume,
consacré surtout aux acquisitions
de 1936 à 1946. Chaque ms y est
décrit minutieusement. La plupart sont
des mss modernes. Nous relevons
une dizaine de mss médiévaux :
1901 : Bible, latin, fin XIIIe s.,
de la collection John Warden; 1902 :
Homélies, latin, XIVe s.; 1903 : Heures,
ms enluminé, France, ca 1500; 1904 :
Psautier et heures à l'usage de brigit-
tines, copié en 1535, Italie; 2739 : recueil
factice contenant surtout des œuvres
théologiques, latin, début XVe s.,
de la chartreuse d'Erfurt; 2799 :
Barthélémy
XVe s.; 2808 de : Francesco
Pise, Summa
da Castiglione,
casuum,
Oratio in cena Domini, copié en 1477
à Florence; 3055 : Livre de dévotion,
latin, ms enluminé, XIVe s.; 3056 :
S. Augustin,
XVe s.; 3178Œuvres,
: Heures
Italieà dul'usage
nord (?),
de
Salisbury, ms enluminé, XVe s. Un
index des noms propres termine
ce précieux catalogue. G. D.
476. Natunewicz (Chester F.). Freculphus of
Lisieux. His Chronicle and a Mont-
Saint-Michel Manuscript. (Horae eru-
ditae, 1966, 90-134). — Étude sur la
chronique de Fréculphe de Lisieux
contenue dans le ms Avranches 160.
Trente-deux autres mss de cette
qui fut utilisée dans les écoles
pendant environ sept siècles
nous sont aujourd'hui connus : Auxerre
70; Boulogne 127; Bruxelles, B. R., 1347,
1348, 1349; Cambridge, C. C. C, 267;
Univ. Libr. Ii II 16; Florence, B. Strozzi,
84; Leyde, B. Univ., 24, 160; Londres,
B. M., Roy. 13. CVIII; Arundel 50;
Luxembourg 110; Montpellier, Fac. Méd.,
H. 41, H. 295; Munich, Staatsbibl.,
22105; Oxford, Lincoln Coll., 55; Paris,
B. N., lat. 4887,
Saint-Gall 622; 4892,
Saint-Omer
13700, 718;
n. a. 9668;
cath. 119, 120; Troyes 887;
Reg. lat. 302, lat. 1869; Wolfen-
bûttel 34; Wroclaw 263. C. P
477. Naumann (Bernd). Dichter und Publi-
kum in deutscher und lateinischer Bibel-
epik des frùhen 12. Jahrhunderts. Nûrn-
berg, Hans Carl, 1968, viii-120 p. in-8°.
Prix : DM 18. {Erlanger Beitrâge zur
Sprach- und Kunstwissenschaft, 30.) —
[Sera recensé.]
478. Nazet (J.). L'apparition des chartes-lois
dans le comté de Hainaut : Soignies (1142).
(Extrait de Études régionales. Annales du
Cercle archéologique et folklorique de La
Louvière et du Centre, 6, 1968, p. 85-125,
1 pi.). — Édition critique, étude et
d'une charte-loi qui est la plus
ancienne de celles que nous connaissions
actuellement pour l'ancien comté de
Hainaut. L'original en est perdu, mais
son texte nous est conservé à la cure de
Soignies dans la transcription qui a été
faite à la fin du XIIIe s. (Liber catenatus
du chapitre de Saint-Vincent) et dans
une copie de ce premier cartulaire, le
Liber albus. Le Livre enchaîné contient
d'autre part une traduction romane de
ce texte, éditée ici en regard du texte
latin. Elle a fait en outre l'objet d'une
Note du même auteur (ibid., p. 127-132)
qui l'y date de la deuxième moitié du
XIIIe ou du début du XIVe s. F. M.
479. Neumann (Friedrich). Vberlieferungs-
geschichte der altdeutschen Literatur (dans
Textùberlieferung der antiken und mittel-
alterlichen Literatur, Band II, Zurich,
1964, p. 643-702). — Le texte allemand
le plus ancien date probablement du
VIIe s. : le Hildebrandslied que deux
moines de Fulda ont essayé d'adapter
à la prononciation du « bas-allemand ».
Un autre témoin fort ancien est la
excellente, du De fide catholica
contra Judaeos d'Isidore de Seville (le
texte est conservé dans le ms Paris,
B. N., lat. 2326). Comme dans les autres
littératures, les vers et les grands poèmes
221
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
héroïques sont les moyens de diffusion
de la « langue du peuple » (p. ex. VHe-
liand conservé à Munich, Cgm 25, du
XIe s., dont une page est reproduite
p. 651). Viennent alors les sagas et
légendes qui ont rendu célèbre la
allemande : Tristan, Nibelungen,
etc. L'article de Neumann est une mine
de renseignements qui rendra grand
service aux chercheurs.
E. Manning
480. Nibelungenlied (Das) in spâtmittelalter-
lichen Illustrationen. Die 37 Bildseiten
des Hundeshagenschen Kodex Ms. germ.
Fol. 855 der ehemaligen PreuBischen
Staatsbibliothek Berlin; derzeit Staats-
bibliothek PreuBischer Kulturbesitz,
Tubingen. Faksimileausgabe hrsg. v.
Hans Hornung. Bosen (Sûdtirol), Ver-
lagsanstalt Athesia, in-4°. — C'est en
somme une édition du centenaire qu'on
nous signale, puisque le ms, découvert
à Mayence en 1816 par Bernhard
Hundeshagen (d'où son nom), a été
acquis en 1867 par la Bibliothèque de
Berlin. En regard de la reproduction en
couleurs de chacune des pages illustrées
de ce ms du XVe s. sur papier, on trouve
une description de l'illustration et une
transcription du texte. F. M.
481. Norberg (Dag). Manuel pratique de
latin médiéval. Paris, Picard, 1968, in-8°,
212 p. (Connaissance des langues, 4).
Prix : 26 FF (relié : 32). — Le manuel
débute par une bibliographie qualifiée
de « très sommaire ». Pourtant,
par les indications portées en notes,
elle constitue un ensemble nourri de
qui sera aussi bien accueilli par
le médiéviste non-grammairien que par
le débutant pour qui elle est conçue.
En première partie, sur le fond,
brossé à larges traits, de la
culture littéraire de différentes époques,
est exposée une « brève histoire du latin
médiéval ». L'originalité de cette étude
est qu'elle procède par aires
Chaque région qui présente des
problèmes particuliers est l'objet d'un
chapitre séparé. L'a. envisage ainsi la
langue à la fin de l'époque impériale,
le latin de la Gaule au temps de
celui du haut moyen âge en
Italie, puis en Afrique et en Espagne,
enfin celui des îles Britanniques avant
l'époque carolingienne. Les
sur la réforme carolingienne au
nord des Alpes et des Pyrénées avant
l'an 1000 et sur le latin après l'an 1000
montrent qu'une certaine unité a été
retrouvée. L'a. s'arrête surtout aux
questions de phonétique, de
de syntaxe, et, au second plan,
à la lexicologie. Mais il est visible que
222
son intérêt personnel va surtout à la
prosodie et à la métrique. Ce point de
vue n'est jamais absent de son exposé.
Deux passages remarquables (p. 56-67
et 78-89) constituent une magistrale
aux problèmes de quantité
et d'accents, de rythmes et de rimes,
dans la prose et les vers, considérés
dans le cadre infiniment complexe du
chant et de la liturgie, et même dans
celui des usages de chancellerie.
On pourra remarquer, en suivant
comment les diverses institutions
d'enseignement, « civiles », séculières ou
monastiques eurent chacune leur période
d'épanouissement et comment elles ont
infléchi le sort de la langue et de la
littérature. On souscrit de tout cœur à
l'hommage rendu au latin scolastique
et les quelques phrases qui évoquent
l'attitude de la Renaissance font bien
comprendre ce que cette époque a
apporté de positif et de négatif à la
du latin dans les siècles
La seconde partie est une anthologie
de morceaux choisis, traduits et
d'une introduction historique
et d'un bref commentaire grammatical,
stylistique et métrique. On y trouve :
un sermon de Césaire d'Arles contre les
pratiques païennes (serm. 86, Corpus
Christianorum 53, p. 353); une lettre
de S. Éloi à S. Didier, évêque de Cahors
(Epistulae s. Desiderii Cadurcensis, p. 52.
Éd. D. Norberg, Stockholm, 1961);
une lettre de Frodebert, évêque de
Tours de 663 à 682 à l'évêque de Paris,
Importunus (Paris, B. N., lat. 4627,
f. 27v-29r = éd. G. J. J. Walstra,
Les cinq épîtres rimées dans l'appendice
des formules de Sens, Leyde, 1962); un
fragment du Chronicon Salernitanum
(p. 73 sq., éd. U. Westerbergh); une
Hymne sur S. Jérôme par Paul Alvare
de Cordoue, deuxième moitié du IXe s.
(B. Thorsberg, Études sur l'hymnologie
mozarabe, Stockholm, 1962, p. 107 sqq.);
un fragment en prose puis en vers de la
vie de Ste Justine par Aldhelm (de
virginitate, 43. M. G. H. Auct. Ant. XV,
p. 295 (prose) et p. 429-30 (vers)); une
séquence sur le Jugement dernier
carolingienne) prise dans un ms
de Clermond-Ferrand (texte d'après un
autre ms : K. Stregker, M. G. H. Poetae
aevi Carolini IV, p. 521 sq.); un
de la bataille de Fontenoy (841)
par Angilbert (= Planctus Lotharii,
M. G. H. Poetae aevi Carolini II, p. 138
sqq.); la séquence du Cygne, celle de
Noel Laetabundus, et la plainte de Rachel,
de Notker le Bègue (Analecta Hymnica,
VII, 230, LIV, 2 et, pour Notker,
W. von den Steinen, Notker der
Dichter und seine geistige Welt, Berne,
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
XIe
1948, s.p. (Migne,
86); le poème
P. L.Qui
164,est col.
hic, 1266);
Italie,
un poème d'Hughes d'Orléans appelé
Primas (K. Langosgh, Hymnen und
Vagantenlieder, Bâle, 1954, p. 184);
le « dilemme de l'étudiant » (Carmina
Burana II, n° 108, éd. A. Hilka et
O. Schumann, Heidelberg, 1941); un
fragment de Y Ad Heinricum IV de
Benzon, évêque d'Albe (M. G. H.
Scriptores XI, p. 670); un fragment de la
chronique des Frères Mineurs de Salim-
bene de Adam {Cronica fratris Salimbene
de Adam, M. G. H. Scriptores XXXII,
p. 181 sq.).
L'ouvrage se termine par un index des
mots expliqués et par une table
des formes grammaticales ou
métriques commentées.
Puisqu'il s'agit d'un manuel, il ne nous
paraît pas trop présomptueux de
quelques suggestions. On pourrait
mettre en rapport, dans un rapide
un phénomène expliqué au point
de vue linguistique (p. 29-30) à un
problème de la transmission des textes.
A partir du moment où il ne copie
plus son modèle lettre par lettre, le
scribe se le dicte à lui-même; membre
de phrase par membre de phrase. Par
distraction, il peut transcrire son texte
tel qu'il l'entend, c'est-à-dire dans la
phonétique du latin qu'il pratique
habituellement. On voit les erreurs de
phonétique et de morphologie qui
en résulter. Et si, par la suite, un
autre copiste tente de rectifier ces
passages selon « son » latin ou ses
connaissances, la situation ne fera
que s'aggraver.
D'autre part, l'a. fait plusieurs fois
allusion aux difficultés linguistiques et
stylistiques des diplômes et des chartes
(en Italie p. 37, en Espagne p. 41-42,
en Europe après 1000 p. 68-69) et il
puise de nombreux exemples dans ces
documents. Au lieu de se limiter aux
mots sans contexte ou à de courts
membres de phrase, n'aurait-il pas pu
ajouter à son anthologie quelques
exemplaires de documents
intéressants. Les textes
font partie du latin
au même titre que les textes
et, trop souvent, l'enseignement
ne les exploite que pour les données
institutionnelles qu'ils contiennent.
Par ailleurs, est-il justifié de limiter aux
deux notes de la p. 73 la mention de la
Geschichte der lateinischen Literatur des
Mittelalters de Manitius. Même si son
thème est la littérature et non la langue,
sa place n'est-elle pas dans la
générale, pour les esprits
de s'instruire de certains sujets,
dont l'a. a souligné l'intérêt sans pouvoir
s'y attarder. A titre indicatif, une ligne
de la bibliographie pourrait être donnée
à une des revues traitant des questions
de latin médiéval. La consultation d'une
telle revue pourrait susciter ou soutenir
l'intérêt « pour une matière si peu
», pour l'étude de laquelle « il faut
d'abord se forger les instruments
», comme dit si bien l'a.
Enfin, quelques remarques secondaires.
Dans la question si difficile de la place
des chrétiens dans l'Empire et de leur
langue, l'a. suit assez exactement les
thèses de l'école de Nimègue (p. 15-18).
Ne vaudrait-il pas la peine de souligner
combien les grands auteurs ont,
peut-être, puisé aux sources
d'une culture qu'ils refusaient
et qui était assez souple
et puissante pour nourrir leur originalité.
En ce qui concerne l'affrontement
lors des invasions, on pourrait
ajouter à la mention de Y Éducation et
culture dans l'Occident barbare aux VIe-
VIIIe siècles, de P. Riche, le titre du
livre de P. Courcelle, Histoire littéraire
des grandes invasions (19643), qui
le sujet sur lequel Riche ne peut
s'attarder, parce qu'il n'est pas
de son propos. L'Afrique possède
aussi son intéressant document barbaro-
latin : les Tablettes Albertini; plus
peut-être dans l'histoire du
droit que dans celle de la langue, elles
valent pourtant bien une note. Enfin,
l'a. signale (p. 89) qu'au XIIIe s., les
grammairiens essaient de résoudre les
problèmes linguistiques par leurs propres
spéculations. N'est-ce pas l'endroit où
exposer en quelques mots le riche
matériel d'initiation à la réflexion et
à la pédagogie grammaticales rassemblé
dans Thurot (mentionné dans la
et cité ailleurs uniquement
comme éditeur).
En bref, le manuel pratique de latin
médiéval est pour l'étudiant un
instrument d'initiation, pour
l'érudit, un précieux aide-mémoire et,
pour chacun, une occasion bienvenue de
lire et de relire quelques fort beaux
poèmes.
J. Moreau-Maréchal
482. Noret (J.). Un feuillet palimpseste de
Synaxaire grec. (Analecta Bollandiana,
85, 1967, p. 460). — N. a su déchiffrer
un fragment du ms Bruxelles, B. R.,
IL 2404 (édité par M. Wittek dans
Y Album de paléographie grecque, Gand,
1967). Il s'agit du troisième fragment
qui peut se dater du XIe-XIIe s. E. M.
NlERMEYER (J. F.). Voir 11° 460.
483. Olivar (Alejandro). La consagraciôn del
obispo Marcelino de Voghenza. (Rivista
223
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
di Storia délia Chiesa in Italia, 22, 1968,
p. 87-93). — Étude fondée sur les
de S. Pierre Chrysologue (édités
par l'a. : Los sermones de san Pedro
Crisologo. Estudio critico = Scripta et
Documenta, 13, Montserrat 1962).
de variantes des mss Cambrai 543;
Oxford, Balliol 163; Paris lat. 16867;
Rome, Valicell. B. 20; Valence, B. Univ.,
1759; Vatican lat. 4952. F. M
484. Olivier de la Marche. « Le débat de
Cuidier et de Fortune ». Eine dichterische
Meditation iïber den Untergang Karls des
Kûhnen, von Klaus Heitmann. (Archiv
fur Kulturgeschichte, 47, 1965, p. 266-
305). — Édition du texte, écrit en mars-
avril 1477, d'après Aix-en-Provence,
B. Méjanes, 165 (fin XVe s.); Paris,
B. N., fr. 18689 (écrit entre 1477 et
1509), n. acq. fr. 11679 (après 1520);
Vienne, Nat., 3391 (ca 1500-1520) et
l'imprimé Valenciennes de 1500 ou 1501
(Paris, B. N., Rés. Ye 1036), qui sert
de texte de base à l'édition. A. B.
485. Onnerfors (Alf.). Die Hauptfassungen
des Sigfridoffiziums. Mit kritischen Edi-
tionen. Lund, 1968, 132 p. (Publications
—
of the
L'a.Newprésente
Society ici
of Letters
les principales
at Lund, 59).
de l'office de S. Siegfried, l'un des
saints les plus honorés de Suède (fête
le 15 février). Ce fut le premier évêque
de Vàxjô dans le territoire de Vàrend,
évêché lui-même issu entre 1164 et 1170
de. celui de Linkôping dans la province
d'Ostergotland. La légende de ce saint
pourrait donc, dans les premiers éléments
de sa plus ancienne version, être
à 1219. L'a. distingue — et édite —
deux versions principales : A) la version
du Bréviaire de Toresund, éditée ici
(p. 64-82) pour la première fois d'après
un fragment de bréviaire de l'église de
Toresund en Suède (fin XIIIe s.)
dans le trésor des Archives de
Stockholm. Ce précieux ms donne bien
la plus ancienne version connue de la
légende de S. Siegfried, mais son état
fragmentaire ne permet
pas d'avoir une vue d'ensemble de
la plus ancienne version de l'office de
ce saint. - B) La version du ms Dresde,
Landesbibl., A. 182 (fin XIV* s.), f. 32-
46, dit « codex Laurencii Odonis » du
nom de son possesseur Lars Oddson
(1340-1417). Cette version plus tardive
(éd. p. 83-117) comporte une préface,
un office rimé complet et le propre de la
messe. A côté de ces deux versions
— que l'a. compare de très près aux
p. 14-27 — cet ouvrage comporte une
édition de la légende de S. Siegfried
d'après le ms Upsal, Bibl. univ., C. 292
(fin XIV* s.), f. 36v-40v (éd. p. 117-125).
224
Cette version, dite du miracle de l'hostie,
date probablement de la première moitié
du XIVe s. et représente — avec la
version du Bréviaire de Skara — une
tradition originale, différente de celle de
Vâxjô. L'a. consacre un chapitre aux
sources littéraires de la légende de
S. Siegfried, fortement influencée par la
Vita Anscharii de Rimbert et pénétrée
d'esprit cistercien. De son étude des
parties poétiques de l'office, il ressort
que la version A est d'un style épique
et rude, parfois touchant, tandis que la
version B est beaucoup plus formelle.
Outre les mss cités, l'a. s'est servi
principalement de : Stockholm, Bibl.
royale, A. 56 (XVe s.), f. 35^-39; Upsal,
Bibl. univ., C. 416 (XIVe s.), f. 51v-54,
C. 463 (XIVe-XVe s.), C. 507 (XVe s.);
Stockholm, Bibl. royale, A. 99 (fin
XVe s.); Upsal, Bibl. univ., C. 435 (fin
XIVe s.); Stockholm, Trésor des
fragments. On peut regretter que l'a.
n'ait pas retranscrit dans son édition la
notation musicale des parties chantées
qui figure, si l'on en croit la note de la
p. 56, dans le Bréviaire de Toresund.
F. H.
486. Oraisons sur les cent cinquante psaumes.
Texte latin et traduction française de
trois séries de collectes psalmiques, par
Patrick Verbraken. Paris, Les Éditions
du Cerf, 1967, 343 p. in-8° (Lex orandi,
42). — L'édition princeps des collectes
psalmiques, préparée par Dom Wilmart
et réalisée par Dom Louis Brou, a
constitué un événement dans l'histoire
de la liturgie et des lettres chrétiennes
(voir Scriptorium, 6, 1952, p. 293-299).
L'influence de ces textes, remarquables
à tant d'égards, va heureusement
encore grâce à la première traduction
complète qui nous est présentée
On aurait tort toutefois d'estimer
que le travail de Dom Verbraken
pas directement nos disciplines.
Non seulement un effort si attentif pour
rendre en français un texte dense et
parfois difficile ne peut manquer de
conduire, même les liturgistes et les
philologues, à une intelligence plus
exacte et plus complète des collectes
psalmiques, mais le traducteur ne s'est
pas contenté de travailler sur le texte
édité par ses prédécesseurs. Profitant
des travaux que cette publication a
suscités, il a personnellement revu le
texte sur les mss : « le texte de la série
africaine a été entièrement révisé sur le
Psautier de Charlemagne » (Paris, B. N.,
lat. 13159, datable de l'an 800, et seul
témoin du texte). Pour la série dite
romaine, la plus répandue, le texte
a été « basé principalement sur le
Psautier de Verceil » (Bibl. Cap., CXLIX,
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
de la deuxième moitié du IXe s.).
Dans Scriptorium (loc. cit.) j'avais signalé
que les éditeurs avaient ignoré un témoin
de prix, le Psautier de Wolbodon
(Bruxelles 9188-89). Dom V. a examiné
de près certaines variantes de ce livre,
certainement écrit pour l'église Saint-
Martin d'Utrecht. Remarquons
que rien ne nous permet d'affirmer
qu'il a été copié dans cette ville. La
miniature comme l'écriture font penser
à un scriptorium du diocèse de Trêves,
dont il est du reste loisible de constater
que les saints propres forment, dans les
litanies, une couche importante et sous-
jacente à celle du sanctoral hollandais.
« En ce qui concerne la série hispanique,
la préférence a été accordée, non pas à
la tradition anglaise comme dans The
Psalter Collects, mais à la franco-catalane;
de celle-ci, les témoins les plus autorisés
sont le Recueil de Lambach (Stiftsbibl.
XXXI, du début du IXe s., venu
de Schwarzach, aujourd'hui
Munsterschwarzach), lui aussi inconnu
de Wilmart-Brou, et le Psautier de
Moissac (Oxford, Bodl. Libr., D'Or-
ville 45, du milieu du XIe s.). »
L'éditeur a donc fait œuvre personnelle
et scientifique. Toutefois le caractère
de la publication l'a empêché de donner
un apparat critique. Il a même «
évité toute présentation de
caractère scientifique; la ponctuation,
la graphie des mots, parfois même la
grammaire ont été normalisées » (p. 14).
A noter encore la disposition particulière
des collectes dans l'ouvrage : elles ne
sont pas ici ordonnées par séries, mais
rangées selon l'ordre des psaumes
elles se rapportent. Chaque fois
l'oraison de la série africaine (A) est
placée en tête, suivie de la collecte de
la série romaine (R), puis de celle de
la série espagnole (H). Enfin, s'il y a
lieu, une quatrième oraison, tirée d'un
ms aberrant de ces séries ou d'un autre
recueil ancien. C'est une cinquantaine
de collectes que le P. Verbraken a ainsi
tirées directement ou indirectement des
mss du « Psautier de Silos » (Londres,
B. M., Add. 30851), de l'Orational visi-
gothique du VIIIe s. conservé à Vérone,
B. Cap., LXXXIX (84); et de recueils
imprimés aussi, tel celui que le cardinal
Ximenès de Cisneros fit paraître à
Tolède en 1502. Sur les éditions de ces
textes et sur les travaux suscités par
l'édition de Wilmart et Brou, les p. 17-
20 présentent d'ailleurs une bonne
bibliographie, où chaque titre est suivi
d'une analyse succincte.
Il faut se réjouir que le renouveau de la
pastorale liturgique fournisse l'occasion
de publier des ouvrages aussi estimables.
Espérons néanmoins qu'un éditeur et
critique aussi compétent trouve le moyen
de faire connaître le fruit de ses collations
des mss, sans obliger ses lecteurs à
collationner à leur tour son texte et celui
des éditions antérieures.
François Masai
487. Oresme (Nicole). Le livre du ciel et du
monde. Ed. by Albert D. Menut and
Alexander J. Denomy. Translated with
an Introduction by Albert D. Menut.
Madison, Milwaukee, London, The
of Wisconsin Press, 1968, xiii-
778 p. in-8°. Prix : Sh. 166. — [Sera
recensé.]
488. Origène. Contre Celse. Tome I (Livres I
et II). Introduction, texte critique,
traduction et notes par Marcel Borret.
Paris, Éd. du Cerf, 1967, 1 vol. in-8°,
481 p. (Sources chrétiennes, 132). — Le
texte de la présente édition correspond
d'une manière générale à celui qu'avait
déjà établi P. Koetschau (1899) en se
basant, d'une part, sur le principal
témoin de la tradition directe du Contre
Celse, à savoir Vatican, Vat. gr. 386,
dont dérivent le Paris, B. N., suppl.
gr. 616 (date : 1339) ainsi que les mss
Venise, B. Marc, gr. 44, 45, et en
utilisant, d'autre part, les mss Paris,
B. N., gr. 456 (date : 1426), suppl. gr.
615; Venise, B. Marc, gr. 48, 122 (date :
1343). La tradition indirecte qui
principalement en de nombreux
passages de la Philocalie est
représentée par les mss Patmos 270
et Venise, B. Marc, gr. 47. Tout en
faisant confiance à l'éditeur allemand,
le P. Borret est en mesure d'améliorer
le texte de son prédécesseur grâce aux
nombreux travaux critiques effectués
depuis, qui l'entraînent à tenir compte
des mss Bâle, Univ., A. III. 9 et Paris,
B. N., gr. 945, suppl. gr. 293 mais
grâce à la précieuse découverte du
papyrus
n° 88747) dequiToura
appartient
(Muséeà ladutradition
Caire,
directe et porterait à conclure à la
supériorité de celle-ci. L'a. de cette
édition en est convaincu mais sous la
réserve que, dès l'origine, elle présente
déjà un texte altéré. Sont encore
les mss suivants : Munich,
Staatsbibl., gr. 64, 523, Aug. 517;
Oxford, Bodl. L., gr. 21 et 36 (p. 30);
New Coll. gr. 146; Paris, B. N., gr. 458,
942, 943; Vatican, Pal. gr. 309; Vat.
gr. 387. Le Contre Celse, traduit en latin,
en allemand et en anglais, reçoit
une traduction française qui
remplacer les précédentes en cette
langue, vieillies, abrégées ou inexactes.
B. L.
489. Ornato (Ezio). L'umanista Jean Muret
ed il suo dialogo « De contemptu mortis ».
225
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
(Miscellanea di studi e ricerche sul
francese, a cura di Franco
Torino, Giappichelli, 1967, p. 241-
353). — Jean Muret, né au Mans entre
1345 et 1350, et mort dans la même ville
vers 1419/1421, fut secrétaire des papes
avignonnais Clément VII et Benoît XIII;
il appartint à la génération des pionniers
de l'humanisme en France et servit
d'intermédiaire entre la culture
et celle de Paris. E. Ornato lui
consacre une étude fondamentale, que
les pages peu satisfaisantes de Co ville
faisaient souhaiter depuis longtemps.
Se réservant d'approfondir ailleurs les
questions d'ordre historique et
il concentre ici son attention
sur les aspects littéraires et culturels de
ce qui reste de la production de Muret :
quinze vers latins adressés à Giovanni
Moccia (publiés d'après le ms Paris,
B. N., lat. 8410, f. 25V) et surtout le
dialogue De contemptu mortis. Il replace
cet important écrit dans son contexte
historique et précise qu'il fut
terminé peu après le 27 février
1386; il identifie les personnages qui
dialoguent (Jean Muret lui-même avec
soit Giovanni Moccia, soit, plus
Ugo de San Severino,
comte de Potenza), il recherche les
nombreuses sources scripturaires et
et s'efforce de juger l'humanisme
de l'auteur. E. Ornato donne ensuite
une édition critique du De contemptu
(établie sur la base du ms Paris, B. N.,
lat. 10210, copie vraisemblablement
autographe de la rédaction définitive, et
à l'aide du ms Angers, Bibl. munie., 258,
copie indépendante); puis il publie cinq
lettres de Giovanni Moccia, extraites
du ms Paris, B. N., lat. 8410. Quelques
fac-similé accompagnent cette étude :
ms Paris, B. N., lat. 5740 (f. 227V) et
lat. 10210 (f. 2V, 19»- et 26^). Dans son
exposé, E. Ornato mentionne encore les
mss Cambrai, Bibl. munie, 538 (cf.
n. 56) et 940 (cf. n. 131); Montpellier,
Bibl. de la Fac. de Médecine, 87 (cf.
n. 61); Paris, B. N., fr. 5015 (cf. n. 14),
lat. 1463 et 8975 (cf. n. 26), lat. 1466
(cf. n. 122), lat. 5740 (ms contenant
l'Histoire romaine de Tite-Live, donné
à Jean Muret par Clément VII et passé
ensuite à Jean Courtecuisse : cf. p. 246)
et lat. 12544 (cf. n. 7). P. J
490. L'Ornement des Dames. Ornatus mulie-
rum. Texte anglo-normand du XIIIe s.
Éd. Pierre Ruelle. Bruxelles, Presses
universitaires de Bruxelles, 1967, 116 p.
Prix : FB 160 et 200. — [Sera recensé.]
491. Padoan (Giorgio). Vicende veneziane del
codice Trivulziano del « De vulgari elo-
quentia ». (Dante e la cultura veneta.
226
Atti del Convegno di Studi. Firenze,
Olschki, 1966, p. 385-93). — L'a. colma
una lucana nella storia del più illustre
ms del trattato dantesco, il Triv. 1088.
Si sapeva che il ms, trascritto a Padova
verso la fine del Trecento, fu acquistato
dal vicentino Giangiorgio Trissino, che
fece conoscere il De vulgari eloquentia
al circolo dei dotti impegnati nella
discussione sulla lingua. Il ms fu poi
studiato dal Bembo, che lo fece trascri-
vere nell'odierno Vat., Reg. lat. 1370,
e dal Colocci, che ne fece trascrivere
due capitoli nel Vat. lat. 4817. Dopo la
morte del Trissino, del codice si perde
ogni traccia. Riappare tre secoli dopo,
acquistato nel Veneto dal marchese
Gian Giacomo Trivulzio. Il Padoan si
propone appunto di illuminare questi
tre secoli di buio, e dimostra che il codice
passô alla Biblioteca dei Somaschi di
S. Maria délia Salute di Venezia, dove
rimase fino al 1797, e andô poi disperso
in seguito alla soppressione délia Con-
gregazione decretata nel 1810. G. P. M.
492. Paganuzzi (Enrico). Spigolature nel
dramma provenzale di S. Agnese del cod.
vatic. Chigi C. V. 151. (Cultura Neolatina,
26, 1, 1966, p. 102-4). — Notes textuelles
relatives aux vers 345, 457 et 1114 du
Jeu de Sainte Agnès, drame conservé
dans le ms cité ci-dessus. P. J.
493. Patlagean (Evelyne). Recherches
et perspectives sur l'histoire du mona-
chisme italo-grec. (Rivista di Storia délia
Chiesa in Italia, 22, 1968, p. 146-166). —
Chronique des travaux des années 1955-
1965, dont plusieurs intéressent les mss
grecs, en particulier ceux de l'Escurial,
de Grottaferrata, de Messine et du
Vatican. F. M.
494. Papadopoulos (Théodore). Notice d'un
manuscrit byzantin des psaumes. (Bollet-
tino dell Istituto di Patologia del libro
« Alfonso Gallo », 1967, p. 69-78). —
Le ms 25 de la Bibl. de l'archevêché
orthodoxe de Chypre, à Nicosie — un
des plus anciens et des plus importants
mss de Chypre — est un beau spécimen
de la minuscule byzantine du Xe s.
Il contient le texte des Psaumes avec un
commentaire sur les trois côtés
du texte. Décrit dans le
établi par Papaïoannou en 1906,
il fut perdu, puis retrouvé, et restauré
à Rome. L'a. donne une nouvelle
collation de son contenu. Reproductions
de spécimens représentatifs de l'écriture,
y compris les abbreviations de certains
mots qui reviennent fréquemment.
valeur paléographique de ce
Le texte nécessite d'ailleurs une
collation détaillée afin de déterminer
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
la famille à laquelle le ms se rattache.
Une collation de six psaumes pris au
hasard avec le texte de Rahlfs et,
de temps en temps, la concordance des
variantes avec le texte des codex
Vaticanus, Sinaiticus, Alexandrinus,
l'article.
495. Patschovsky (Alexander). Der Passauer
Anonymus. Ein Sammelwerk ùber Ketzer,
Juden, Antichrist aus der Mitte des
13. Jahrhunderts. Stuttgart, Anton Hier-
semann, 1968, xi-208 p. in-8°. (Schriften
der Monumenta Germaniae Historica.
Deutsches Institut fur Erforschung des
Mittelalters, 22). — [Sera recensé.]
496. Pattin (A.). Bartholomaeus van Brugge,
Vlaams wijsgeer en geneesheer. (Tijd-
schrift voor Filosofle, 30, 1968, p. 118-
150). — Barthélémy, originaire de
Bruges, enseigne à Paris en 1307. De
1307 à 1343 il est médecin de Guy Ier
de Châtillon, comte de Blois. Aux
de 1329 il donne des leçons de
médecine à Montpellier. Il meurt en
1356. Ses œuvres multiples sont
dans les mss suivants : les œuvres
philosophiques dans Bologne, B. Univ.,
1625; Bruges, Ville, 510; Cracovie, B.
Jagel.,
Q. 188; 742; Falconara
Erfurt, M.Wiss.(Ancona),
B. Stadt, B.
Francise, ms. 11; Leipzig, Univ., 1426,
1427, 1444; Magdebourg, Domgym.,
Cod. 255; Milan, B. Ambros., R. 36. sup.;
Montpellier, B. École Méd., 177;
lat. 14704,
Stadtb.,16089;
Cent. V.
Vatican,
21; Paris,
Pal.B. lat.
lat. Marc,
1202;
B. 2319.
Vat.Les
lat.
lat. œuvres
IV.
845, 822167,
deet médecine
Vienne,
6768; Venise,
Nat.,
Cracovie, B. Jagel., 781; Erfurt, Wiss. B.
Stadt, Q. 215 (?); Leipzig, B. Univ.,
1169; Vatican, Pal. lat. 1179; Vienne,
Nat., lat. 2520. L'authenticité pose
encore des problèmes : certaines œuvres
attribuées à Barthélémy se retrouvent
dans des mss du XIIIe s. et ne peuvent
donc être de lui. L'a. publie ici le
sophisme « Utrum genus possit salyari
una specie », d'après Bruges, Ville,
510. A. B.
— . Voir n° 653.
497. — . De statuten van de vrouwenkloosters
aangesloten bij het kapittel van Windes-
heim. (Archief voor de geschiedenis van de
katholieke Kerk in Nederland, 9, 1967,
p. 231-244). — II s'agit d'un inventaire
des mss qui contiennent ces statuts
(postérieurs à 1402). Principaux mss :
Bruxelles, B. R., II 3395 (3675);
Bollandistes, 613; Bonn, Univ.
Bibl., S. 351 et S. 352; Deventer, Bibl.
de l'Athénée, 101. D. 10; Malines,
chives de la ville, Q. S. II, 2 et O. D. II;
Wittem, Rédemptoristes, 15 (I. A. 1).
Parmi les mss mentionnés aux p. 242
et 243 retenons : Bruxelles, B. R., 19228
(3648) et Bruges, Archives de l'État,
160-161. E. M.
C. P.
498. Pertusi. Storiografia umanistica.
Istituto Siciliano di Studi Bizantini
e Neoellenici, 1967. — [Sera recensé.]
499. Petersohn (Jûrgen). Vberlieferung und
ursprùngliche Gestalt der Kurzfassung
von Herbords Otto-Vita. (Deutsches Archiv
fur Erforschung des Mittelalters, 23, 1967,
S. 93-115). — ,,Die Kurzfassung von
Herbords Otto-Vita, eine bald nach 1189
hergestellte Bearbeitung des Dialogus de
Ottone episcopo B amber gensi Herbords
vom Michelsberg, hat in der neuen
quellenkundlichen Forschung nur geringe
Beachtung gefunden", so daB wichtige
Ûberlieferungszeugnisse erst in jiingster
Zeit erkannt wurden. Neuere Nach-
forschungen in einigen suddeutschen
Bibliotheken haben weitere 6 Codices
der Kurzfassung von Herbords Otto-Vita
zutage gefôrdert : Miinchen, Bayerische
Staatsbibliothek, Clm 13087, Clm 15101,
Clm 2610, Clm 1852; Bamberg, Staat-
liche Bibliothek, Msc. Theol. 121 und
Wurzburg, Uniyersitatsbibliothek, M.
ch. f. 210. Bisher bekannt waren
die Handschriften Mûnchen, BSB, Clm
14726, 9517, 29096*; Innsbruck, U. B.,
Ms. B.,
N. 480; Cod.
Bad Windsheim,
lat. 3662 undCod. Cod.
60; Wien,
lat.
N., 4024; Nûrnberg, Cent. I 70 und Cent III
69. G. L.
dans
500. Petrocchi (Giorgio). La vicenda bio-
graflea di Dante nel Veneto. (Dante e
la cultura veneta. Atti del Convegno di
studi, Firenze, Olschki, 1966, p. 13-27).
— Discute vari problemi connessi col
soggiorno di Dante nel Veneto, attri-
buendo grande importanze alla testimo-
nianza di Pietro di Dante, soprattutto
per quanto riguarda l'arrivo e la perma-
nenza a Verona. Il Commentarium di
Pietro ci informa che Dante arrivô a
Verona al tempo di Bartolomeo délia
Scala : « in dicto suo exilio primo
applicabit Vérone ad dominum Bartolo-
meum de la Scala tune ibi dominato-
rem » (Ottob. lat. 2867, ce. 269-70).
G. P. M.
501. Pfaff (Carl). Scriptorium und Bibliothek
des Klosters Mondsee im hohen Mittel-
alter. (Verôffentlichungen d. Komm. f.
Geschichte Osterreichs, Band 2. Hrsg. von
A. Lhotsky, Schriften des DDr. Franz-
Josef MAYER-GuNTHOF-Fonds, Nr. 5.)
Wien,
43 reprod.
Bôhlauverlag,
dont 1 en1967,
couleurs.
in-8°, 118
Prixp.,:
227
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
188 Sh. — L'abbaye de Mondsee est
une des plus anciennes de l'Autriche.
Un premier chapitre nous en trace
l'histoire. Le but principal de ce livre est
de nous faire connaître les mss de cette
abbaye. Ils sont actuellement à Vienne,
Osterreichischen Landesarchiv, car le
fonds complet a été liquidé en 1792.
Les livres ont été transportés d'abord à
Linz, puis à Vienne où Pfafî les a étudiés.
Les mss sont au nombre de 663.
Les ch. 2 et 3 nous parlent du
de cette abbaye, de ses débuts
jusqu'au XIIIe s. Les deux plus anciens
mss sont en onciale et sont conservés, l'un
à New York, l'autre à Nuremberg. Vers
972, après les incursions des Hongrois,
on constate un nouvel essor. L'a. passe
en revue les principaux témoins de cette
période (on trouve la liste des mss p. 116-
118 sur deux colonnes; quarante-trois
reproductions photographiques
de se rendre compte de visu de ces
travaux de Mondsee). Au XIIIe s. se fait
sentir l'influence des ateliers de Salz-
bourg. Mais il serait trop long de nous
arrêter sur chacun des détails que l'a.
a examinés. Disons que le scriptorium
de Mondsee n'a fait que suivre les
habitudes, sans rien innover, dans le
domaine de l'écriture.
Un tableau consigne ces traits et relève
les abréviations (p. 67-68). Liutpold est
sans conteste le meilleur artiste de
Mondsee au XIIIe s. Une reproduction
en couleurs permet d'admirer son
régulière, un peu sèche, d'une
admirable clarté.
Le bâtiment de la Bibliothèque est
étudié à son tour ainsi que la reliure.
Les reliures primitives ont pratiquement
toutes disparu, car au XVIIe s. furent
arrachés les fermoirs métalliques
et tous les livres ont reçu une
couverture ou du moins un dos blanc,
selon les habitudes de l'époque. Même
le beau « Prunkeinband » de l'évangé-
liaire de Liutpold a été sacrifié I On ne
possède pas d'inventaires antérieurs au
XVIIIe s.; mais on peut déceler dans
une page d'un livre du XIIe s. une
liste de noms — probablement des
qui demandaient un livre pour le
carême selon la prescription de la règle
bénédictine — ce qui permet de
quelques titres. Ce sont des copies
d'œuvres patristiques comme ce fut le
cas dans tous les monastères.
que P. a dressé dans les p. 84 ss.,
montre le grand intérêt pour les
des Pères. Cependant on doit
noter la présence des «classiques» païens.
Impossible de signaler tous les mss cités,
notons seulement l'existence d'une liste
des codex des XIe-XIIIe s. à la fin de
ce beau volume. E. Manning
228
502. Philip (R. H.). The Ms. tradition of
Seneca's tragedies. (Classical Quaterly, 18,
1968, p. 150-79). — This is a summarised
publication of the results of the a.'s 1964
Cambridge Ph. D. thesis. It is a survey
of the whole problem with reference
to very numerous mss, and draws on
the unpublished papers of three scholars
who died in the first world war before
completing their researches. N. G. W.
503. Piaget (Arthur). Le Champion des
Dames. (Mémoires et documents publiés
par la Société d'Histoire de la Suisse
romande, t. VIII, vm-258 p.). —
commentée du Champion des Dames
avait été promise par l'a. dès sa thèse
de doctorat : Martin Le Franc, prévôt
de Lausanne. Ses notes amassées
cinquante ans et le texte préparé
par lui ont été repris par son élève
et collaboratrice Mlle Droz, d'où
de cet ouvrage. L'a. avait repéré
pour sa thèse six mss : Bruxelles 9281,
9466; Grenoble 875; Paris, B. Arsenal,
fr. 1321; B. N. fr. 841, 12476. Il convient
d'ajouter à cette liste : Vatican, Pal. lat.
1968; un ms de la collection de sir John
Arthur Brooke acquis pour la librairie
Olschki de Florence; un ms collection
Belin vendu en février 1936; un ms
collection Phillips vendu par Sotheby
le 30 novembre 1965; un fragment
du prof. S. Paul Jones à New York.
En outre, l'a. connaissait la mention
d'un ms figurant dans un inventaire du
XVe s., publié par P. Meyer dans le
Bulletin de la Société des Anciens Textes
français, t. IX, p. 72, et avait colla-
tionné le texte de l'incunable non daté
attribué à Guillaume le Roy vers 1485.
Pour des raisons de commodités, c'est
le ms 12476 de Paris que Piaget a
transcrit (ms écrit à Arras en 1451 et
destiné semble-t-il à Philippe le Bon).
C. P.
504. Picasso (Giorgio). Una « Abreviatio ob-
servantiae ordinis Montis Oliveti » délia
fine del sec. XV. (Rivisia di Storia délia
Chiesa in Italia, 22, 1968, p. 130-138). —
L'a. introduit et édite ce document qu'il
a trouvé dans le Vat. lat. 525. F. M.
505. Pieper (Paul). Miniaturen von Meister
Bertram.(Jahrbuch der Hamburger Kunst-
sammlungen, 12, 1967, S. 35-58). — Drei
Einzelblâtter mit reichen Miniaturen aus
einem Missale, die 1961 die Pierpont
Morgan Library in New York erwarb
(M. 892, vor 1381), werden mit sechs im
Pariser Musée des Arts décoratifs ver-
wahrten Tafeln und dem Passionsaltar
im Niedersâchsischen Landesmuseum
Hannover verglichen und als Arbeiten
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
aus einer frûhen Phase im Schaffen
Bertrams von Minden interpretiert.
G. L.
Pinborg (Jan). Voir n° 548.
Pincherle (Alberto). Voir n° 602.
506. Pinell (Jorge). Las horas vigiliares del
oflcio monacal hispdnico. (Liturgia 3 ==
Scripta et Documenta, 17, p. 197-340). —
On sait que la liturgie monastique
différait parfois notablement de région
à région. S. Benoît avait son ordo tout
en laissant aux autres abbés la liberté
de choisir le leur, h'ordo monastique de
l'Espagne vient d'être publié grâce aux
soins de Dom Pinell. Une bibliographie
de deux pages ouvre cette longue
étude. Les mss cités sont : Cambridge,
Univ., 5905; Londres, B. M., Add.
30852 (la précision « add. » a été oubliée
comme pour le 11695), 30844, 30845
(à la p. 198, note 9, il doit y avoir une
faute d'impression, car le ms est cité
deux fois; s'agit-il dans le deuxième cas
du ms add. 30846?), 30847 et 30848;
Madrid, A. Hist., Aem. 30 et 60. La
seconde partie de cet article donne le
texte critique de l'ordo vigiliarum à
partir des mss : Calzada, Arch. Cath. 5;
Madrid, A. Hist., Aem. 14; Londres,
B. M., add. 30851; Salamanque, B. Univ.,
2668; Silos 7; Tolède, Bibl. Cap., 33. 3.
Sources secondaires : Leon, Cath. 8 et
Tolède, Bibl. Cap., 35. 1, 35. 2 et 35. 5.
L'édition (p. 274-331) est suivie des
index qui achèvent un travail
Eug. Manning
507. Pirrotta (Nino). Musica polifonica per
un testo attribuito a Federico II. (L'Ars
Nova italiana del Trecento. II, Convegni
di studio 1961-1967. Certaldo, Centro di
studi sull'Ars Nova italiana del Trecento,
1968, p. 97-112). — Étude et publication
d'une ballade sicilienne mise en musique,
que conserve le ms Paris, B. N., nouv.
acq. fr. 6771 (f. 29) : « Dolce, dolce lo
mio drudo ». Autres mss mentionnés :
Florence, Bibl. Laurentienne, XC sup.
29; Vatican lat. 3793. P. J.
508. Plante (Julian G.). The Monastic
Microfilming Program of St. John's
University (Collegeville [Minn.]). (Manu-
scripta, 11, 1967, p. 158-161). — The
project took form in the spring of 1964;
the microfilming, done by University
Microfilms, Inc., Ann Arbor, Mich., of
mss extant in Augustinian, Benedictine,
Cistercian, Dominican, Franciscan, and
Premonstratensian monasteries and other
collections no longer controlled by their
former monastic owners, began April 12,
1965, and more than 8 000 mss have been
photographed and about 400 of them
have been cataloged. The microfilms are
not available through interlibrary loan
nor can microfilms copies of negative
films be purchased except through
St. John's and with the express
of the European abbey owning
the original ms. Projects Reports can
be obtained through MMML for 25 cents
and checklists of codices filmed for one
dollar. J. G.
509. Plus (Les) beaux manuscrits de la
municipale de Reims. Exposition...
10 juin au 31 août 1967. Reims,
municipale, 1967, in-8°, pi, 62 p.
— Cette exposition groupait 86 mss
pour la plupart soit du chapitre
de la cathédrale, soit des abbayes de la
ville (Saint-Remi et Saint-Thierry). Dans
l'introduction on nous trace l'historique
de la bibliothèque de ces trois
qui, sous l'Ancien Régime, ont
possédé de magnifiques mss, tels la
Bible de l'archevêque Hincmar (Bibl.
mun. 1 et 2), une bible en quatre
volumes provenant de l'archevêque Guy
de Roye (Bibl. mun. 39-42), des évangiles
de Saint-Remi (Bibl. mun. 9) (C. 153)
et un sacramentaire de Saint-Thierry
(Bibl. mun. 213) (E. 320). G. D.
510. Pluta (A.). In voie weit kann man von
« Entstellung » im Sacramentarium Gre-
gorianum des Aachener Archetypus spre-
chen? (Archiv fur Liturgiewissenschaft,
10, 1967, p. 125-141). — Les altérations
du Gregorianum ont posé des problèmes
sérieux. Pour Pluta, qui contrôle
chaque détail, les « Perse-
verationserscheinungen » sont des
d'altération. Il y en a ainsi huit
cas sur vingt et un. La méthode est
excellente et les preuves sont
Outre les éditions du
sont cités les mss : Cambrai
159; Florence, Laur., aed. 121; Paris
lat. 2292, 28121 et 12050; Vatican,
Ottob. lat. 313 et Reg. lat. 337; Vérone,
Cap., 86 et Vienne lat. 1815. E. M.
511. Poirion (Daniel). Le lexique de Charles
d'Orléans dans les Ballades. Genève,
Droz, 1967, 157 p. — Le glossaire est
établi d'après un inventaire des mots
employés par Charles d'Orléans dans
ses Ballades. Les mss cités sont :
873 (texte avec traduction latine
d'Antoine Artesano); Paris, B. N., fr.
1104, 19139, 25458 (en partie
pièces originales 2158. C. P.
512. Pollard (G.). The oldest statute book of
the university. (Bodleian Library Record,
8, 1968, p. 69-91 with 2 pll.). — Discusses
229
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
the medieval Registra of Oxford
of which A, B, and C are in the
university archives, D is ms Bodley 337.
The article shows inter alia that the
statute book of the university is
nearly forty years older than was
being now datable to ante-1313;
85 % of it survives. N. G. W.
513. Porcher (Jean). Karolingische Elfen-
beine und frankisch-insulare Handschrif-
ten. (Mainz und der Mittelrhein in der
europdischen Kunstgeschichte. Studien filr
Wolfgang Fritz Volbach. — Forschungen
zur Kunstgeschichte und christlichen Ar-
châologie, 6, 1966, S. 165-178). — Die
Beziehungen zwischen karolingischen El-
fenbeinen und den Miniaturen frankisch-
insularer Handschriften ,,bestatigen die
tiefe Einheit der karolingischen Kunst
und insbesondere ihrer Malerei". Er-
wàhnung finden die Hs. Paris, B. N.,
Lat. 9387 und Nouv. acq. lat. 305;
Cambrai, Ms. 327; Valenciennes, Ms. 69;
Avignon, Musée Calvet, Ms. 22; Ivrea,
Kapitelsbibl.,
Cod. 1; Den Haag,
Ms. 2;Kgl.Wùrzburg,
Bibl., Cod.UB.,
76;
Kôln, Dombibl., Cod. 14. G. L.
514. Portejoie (P.). La date du « vieux cous-
tumier de Poictou ». (Revue hist, de droit
français et étranger, 42, 1964, p. 247-282).
— Le texte de ce coutumier est connu
par cinq mss et plusieurs impressions
incunables. Mss : Niort, Bibl. mun., 18;
Poitiers, Bibl. mun., 369 (198);
Arch, com., ii 154; Paris, B. N.,
fr. 12042 et 5923. Fragment dans Paris,
B. N., fr. 5256 (anc. cotes : Colbert 2032,
Bibl. royale 9822 10), f. 160-167.
(fin XVe-déb. XVI« s.) :
Poitiers, Bibl. mun., Inc. B 16, 28,
BP314, DR 457; Paris, B. N., Inc.
F. 629, 979 et Paris, Bibl. Cour de
Cassation, mss 146, 147. L'a. montre
qu'il s'agit d'un texte composé sur
l'ordre de la Municipalité de Poitiers
très peu après 1450. J. N.
515. Poulle (Ém.). Un instrument
du XVe siècle, le Sexagenarium.
(Communication dans le Bulletin de
nationale des Antiquaires de
France, 1966, p. 119-121). — Deux mss
de la B. N. de Paris et un petit volume
assez rare, imprimé en 1516 à Saint-Pons
de Thomières, conservent les usages du
sexagenarium : lat. 10263, 7416 A (texte
bref en dialecte valencien suivi d'un
long traité de Johannes Bonie (ou de
Bosnia) àachevé
Mysaldus
en 1464.
puis à Le
Oronce
ms aFine.
M. C. Perrat pense que « Mysaldus »
doit être Antoine Mizaud. C. P.
516. Powitz (Gerhardt). Die Handschriften
des Dominikanenklosters und des Leon-
230
hardstifts in Frankfurt-am-Main.
Vittorio Klostermann, 1968, xxn-
587 p. in-4°. (Kataloge der Stadt- und Uni-
versitdtsbibliothek Frankfurt-am-Main,
Bd. 2/1). — En 1822, pour la plus grande
partie, les livres de l'ancien couvent
dominicain de Francfort, du chapitre des
SS. Léonard et Barthélémy et du
des Carmes furent transférés à la
Bibliothèque de la Ville et de
de Francfort. Les deux premiers
fonds sont décrits dans ce catalogue.
De la bibliothèque des dominicains, qui
sont venus s'établir dans la ville en 1233,
aucun ancien catalogue n'est conservé.
On peut repérer une dizaine de mss
conservés dans d'autres fonds. C'est
seulement à partir du XVe s. que les
copistes dominicains se font connaître;
Jean Streler, Wenceslas de Frankenstein
(t 1486), Jean "Wilnau, qui groupe
de lui Nicolas Epstein, Grégoire
Gommel, Jean Hesler, Pierre Herp,
Henri Soner, Pierre Selbstmann et
Thomas Pictoris. Au XVIe s. Jean Heims
et Georges Mûntz sont en même temps
des prédicateurs renommés. La
s'enrichit également par achats
et dons, surtout aux environs de 1500.
Peu après commence le déclin de la
bibliothèque, qui sera reprise en main
par François Jacquin (1707-1776). La
collégiale de S. Léonard fut fondée en
1317. Au temps de la sécularisation la
bibliothèque contenait 140 volumes, dont
14 mss. Quelques-uns seulement de
ceux-ci proviennent du scriptorium de
la collégiale. Le catalogue de ces deux
fonds est très soigneusement rédigé :
la description codicologique est poussée
dans les détails et le contenu très
décrit, avec incipit et explicit,
aux éditions, aux recueils, etc.
Il y a trois séries d'index : celui de
noms et de notions, celui des Initia
(latins et non latins, ces derniers étant
en italique) et enfin une concordance
des anciennes cotes avec les actuelles.
A. Brounts
517. —. Zur Geschichte der Û berlieferung des
Engelhus- Glossars. (Niederdeutsches Jahr-
buch = Jahrbuch des Vereins fur nieder-
deutsche Sprachforschung, 86, 1963, S. 83-
109). — Die Handschrift Ms. philol.
qu. 4 der Murhardschen Biblipthek und
Landesbibliothek Kassel, die bisher keine
Beachtung fand, wird eingehend unter-
sucht und mit der Wolfenbûtteler
457 Helmst. yerglichen. Das
Handschriftenverzeichnis S. 100 ff. ver-
sucht, ,,aus der schwer ûberschaubaren
Fûlle des spàtmittelalterlichen Glossen-
schrifttums die (Mainz,
auszusondern." Engelhus-Ûberlieferung
Stadtbibl., Cod.
I 600, Cod. I 603, Cod. I 145; Trier,
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Stadtbibl., Cod. 1129/2054, Cod. 1130/
2055; Th.
Cod. Karlsruhe,
10; Stuttgart,
BadischeWurttembergi-
LandesbibL,
sche LandesbibL, Cod. poet, et philol.
fol. 30; Wolfenbûttel, Herzog August-
Bibl., Cod. 956 Helmst., Cod. 71. 12 Aug.;
Gôttingen, Niedersâchs. Staats- und
Universitâtsbibl., Cod. Luneb. 21.).
G. L.
Pradel (P.). Voir n° 674.
518. Prazak (Jiri). De l'origine de
de Saint- Guy. (Studie o rukopi-
sech, 1967, 53-68). — L'Apocalypse
de la cathédrale Saint-Guy (Prague,
Bibl. du Chapitre, A 60/3) a été
jusqu'ici comme une œuvre
d'origine indigène; par contre, on avait
l'habitude d'exclure de l'évolution de
l'art tchèque du livre au XIe s. l'Évan-
géliaire de Zabrdovice (Olomouc, Bibl.
scientifique d'État, M. II. 74)
de l'Apocalypse et de lui attribuer
une provenance étrangère. Or, leur
comparaison démontre la communauté
de leur origine et leur appartenance à la
même bibliothèque médiévale, et l'a. de
l'article émet l'avis qu'il sera nécessaire
de renoncer à l'idée de l'origine indigène
de l'Apocalypse et de localiser les deux
mss dans le milieu de Bavière dont
leur écriture et leur
C. P.
519. — . Les travaux tchécoslovaques de codi-
cologie 5. (Studie o rukopisech, 1967,
147-208). — Études codicologiques
par la commission scientifique pour
l'étude des mss de l'Académie
des Sciences. 6 pli. C. P.
520. Préaux (Jean). Le manuscrit Avranches
240 et l'œuvre de Martianus Capella.
(Horae eruditae, 1966, 135-149). —
Avranches conserve trois des très
mss qui attestent la large
accordée aux Noces de philologie
et de Mercure de Martianus Capella
durant tout le moyen âge : mss 226, 235,
240; ce dernier retient l'attention de l'a.
par la copie des deux premiers livres de
l'œuvre de Capella suivie d'une copie
(incomplète) du commentaire de cette
œuvre par Rémi d'Auxerre. De plus,
valeur particulière de ce ms qui donne
un texte très représentatif de l'activité
intellectuelle et d'enseignement d'un
centre monastique au XIe s. et même
au Xe si on accepte de dater cette
belle minuscule Caroline des environs de
950-1000. Mss cités : Bâle, B. Univ.,
F. V. 17; Bamberg, Staatliche Bibl.,
Class. Malatest.,
Bibl. 39; Berne, PI.
Stadtbibl.,
XVI Cod.56 I;B;Cologne,
Cesena,
Dombibl., CXCIII; Leipzig, B. Univ.,
Phil. lat. Rep. I f° 4; Leyde, BPL., 36;
Londres, B. M., Harley 2685; Royal
XV. A. 33; Orléans 191; Paris, B. N.,
lat. 8670, 8671, 8786, 13026, 14754;
B. Sainte-Geneviève 1041-1042; Trêves,
B. Sém., 100; Vatican, Reg. lat. 1535,
1987; Wolfenbûttel, Herzog August Bibl.,
132 Gud. lat. 2°; 133 Gud. lat. 2°. C. P.
521. Prevenier (Walter). Een woekerverbod
van de Graaf van Vlaanderen uit 1199
gezien in het licht van kanoniekrechtelijke
handschriften. (Tijdschrift voor Rechts-
geschiedenis, 34, 1966, p. 194-225). —
Une ordonnance prohibant l'usure est
prise en 1199 par le comte de Flandre
Baudouin IX. Cette ordonnance
visiblement de certains recueils de
droit canonique du XIIe s. Mss utilisés
ou cités : Decretum Gratiani: Anvers,
Mus. Plantin, 9; Arras 16, 32, 500 et 507;
Boulogne-sur-Mer 118 et 119; Cambrai
602, 645, 646 et 967; Douai 586 et 590;
Gand, B. Univ., 20 et 55; Saint-Omer
191, 192, 436, 453 et 454 (XIIe-XIIIe s.).
Gompilatio prima de Bernard de Pavie :
Arras 505 et 956; Bruges, B. Sém., 44/63
et B. Ville 367; Bruxelles, B. R., 2560;
Douai 593-595; Laon 385; Saint-Omer
447; Valenciennes 274 (XIIe-XIVe s.).
Collectio Duacensis : Douai 590 (XIIIe s.).
Collectio Brugensis: Bruges, B. Ville,
378-379, fin XIIe s. et Vatican, Ottob.
lat. 3027, XIIIe s. Reproduction des
mss : Cambrai 602, f. 211V et Douai 590,
f. 52r et 74r. J. N.
522. Protoevangelium Jacobi. A Commentary
by H. R. Smid. Assen, Van Gorcum,
1967. (Apocrypha Novi Testamenti, 1). —
[Sera recensé.]
523. Puppi (Lionello). Una Bibbia istoriata
padovana délia fine del Trecento. (Arte
Veneta, XVII, 1963, p. 209). — C. r.
du livre de G. L. Mellini et G. L.
Folena, Bibbia istoriata padovana délia
fine del Trecento, Venise, 1962 (mss
Rovigo, Accademia dei Concordi, 212,
et Londres, B. M., Add. 15277). I. T.
524. — . Umanesimo e pittura veneta dal 1455
al 1515. (Arte Veneta, XVIII, 1964,
p. 204). — C. r. du livre de M. Boni-
catti, Aspetti dell' umanesimo nella
veneta dal 1455 al 1515, Rome, 1964.
Observations à propos du ms Venise,
Bibl. Marciana, It. Z. 64 (Canzoniere
d'Andréa Grifo) et de ses illustrations.
I. T.
525. Quaderni per la storia dell' Università di
Padova, 1. Padoue, Editrice Antenore,
1968, xv-350 p., in-8°. — Les Quaderni
sont une des trois séries de publications
éditées par les soins de l'Istituto per la
231
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
storia dell'Università di Padova, sous
la direction scientifique de l'Istituto di
paleografia e diplomatica, les deux
autres étant les Fonii (trois volumes
parus) et les Contributi (six volumes
parus). Le volume s'ouvre par les trois
discours faits par trois professeurs
qui ont été créés docteurs honoris
causa de l'université de Padoue le
22 novembre 1962 : B. L. Ullman,
P. O. Kristeller et B. Nardi. La moitié
du volume est occupée par une
des travaux relatifs à l'histoire
de l'université, rédigée par une équipe de
vingt-cinq collaborateurs. Elle est
en deux sections, l'une rétrospective,
commençant à l'année 1921 (où la
bibliographie de A. Favaro se
terminait) et allant jusqu'en 1959; cette
section comporte 404 numéros. La
deuxième section est la bibliographie
courante à partir de 1960; elle comporte
50 numéros. L'ouvrage se clôt par un
index de personnes et de noms de lieux,
portant sur tout le volume, y compris la
bibliographie. Les p. 1 à 175 contiennent
treize contributions relatives à l'histoire
de l'université, dont la plupart
sur des sources d'archives,
l'Archivio Antico dell'Università
di Padova. Les deux articles faisant
usage de mss sont ceux de Martellozzo
Forin (E.) et Sottili (A.). Ils sont
dans ce Bulletin aux noms de
leurs auteurs.
A. Brounts
Quaritch (Bernard). Voir n° 177.
526. Quintus de Smyrne. La suite d'Homère.
T. II : livres V-IX. Texte établi et
par Francis Vian. Paris, Les Belles-
Lettres, 1966, in-8°, x-222 p. (en partie
doubles). — Ce deuxième volume mérite
une attention particulière. Si le texte
y est établi à partir des mêmes mss
que ceux utilisés pour le t. Ier (cf. Bull,
cod., 1964, n° 374), le commentaire qui
l'accompagne fournit des indications
relatives à de nouveaux mss. Il s'agit
de mss qui contiennent une épigramme,
énumérant les Travaux d'Héraclès,
attribuée à Quintus, notamment
par Tzetzès. Celui-ci en donne un texte
que l'on retrouve dans les mss suivants :
Leyde, Univ., Voss. gr. Q. 59; Munich,
Staatsbibl., gr. 237; Paris, B. N., gr. 396,
2644 et 2750; Venise, B. Marc, gr. 517.
Comme cette petite pièce fait partie de
l'Appendice planudéen de l'Anthologie
palatine, elle apparaît dans le ms
de Planude lui-même : Venise,
B. Marc, gr. 481. Elle figure enfin dans
un ms de Florence, B. Laur., gr. 32. 9
auquel s'apparentent le ms gr. 31. 1
de la même bibliothèque et les mss
232
Paris, B. N., gr. 1773 et 2763 ainsi
que Vatican Pii gr. 38. Le présent
éditeur, qui exclut de l'œuvre de Quintus
ces quelques vers comme inauthentiques,
les publie ici d'une manière critique sur
la base de tous les mss mentionnés ci-
dessus, en exprimant toutefois le regret
de n'avoir pu collationner certains mss
d'Hésiode qui la conservent également,
à savoir : Breslau, Univ., Rehd. 35;
Moscou gr. 469; Paris, B. N., gr. 2833;
Venise, B. Marc, IX. 6, dont il n'a eu
connaissance que lors de la correction
des épreuves de son travail. B. L.
527. Rabotti (Giuseppe). Notizie sugli archivi
di Bertinoro. (Studi Romagnoli, 15, 1964,
p. 77-107). — Description des divers
dépôts d'archives de cette ville de
Romagne : Archivio Comunale (à
ici les Statuti de 1431 et les Reforma-
tiones, 1458-1460), Archivio délia Curia
Vescovile, Arch, del Capitolo délia Catte-
drale (à noter le Libro délie pensioni
riscosse dal Camerlengo, 1484-1526),
parrochiali, Archivio dell'Ente
Comunale di Assistenza, Archivi délie
Corporazioni Religiose Soppresse,
Notarile (ce fonds et le précédent
sont conservés à Forli, Arch, di Stato),
Arch, délia Pretura, Arch, del Seminario.
En appendice sont signalés des
et des mss intéressant Bertinoro,
notamment : Forll, B. Com., I. 27 et
III. 114. F. M.
528. — . Le relazioni tra il monastero di San
Gregorio in Conca ed il vescovo di Rimini
nei secoli XI e XII. (Studi Romagnoli, 13,
1962, p. 215-239). — Étude fondée
principalement sur les documents
à la Biblioteca Gambalunga de
Rimini. Édition en appendice, fac-
similés hors-texte. F. M.
Rains (R. Ringland). Voir n° 538.
529. Rambaud-Buhot (Jacqueline). Un
inédit de droit canonique de la réforme
carolingienne à la réforme grégorienne.
(Humanisme actif. Mélanges d'Art et de
Littérature offerts à Julien Cain, II, 271-
281). — En rapprochant l'analyse de
trois mss du fonds latin de la B. N. de
Paris de celle donnée par P. Fournier
d'un ms de Montpellier et de celle donnée
par E. Besta d'un ms de Palerme, l'a.
s'est aperçu que ces cinq mss avaient
contenu ou contenaient dans le même
ordre neuf des plus importantes
antérieures au milieu du IXe s.
auxquelles on avait ajouté au XIes. cinq
textes très représentatifs de la réforme
grégorienne. Paris, B. N., lat. 3829 (très
beau ms fin IXe-début Xe s.); 3839 A
(plus récent, ayant fait partie de la
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
bibliothèque de Baluze); 17526
Fac. duMéd.,
chapitre
H. 137,
de N.-D.);
provenant
Montpellier,
de la
collection Pithou; Palerme 2. Qq. E. 17
(mention du scribe : Rainerius Christi
servus me canones scripsit). Aucun de
ces mss n'a d'origine bien précisée. C. P.
530. Rare Books. Americana... Incunabula,
Manuscripts... with a subject index.
London, Dawsons of Pall Mall.
188), 1968, 150 p. in-8°. — Parmi
ces 667 numéros à prix marqués, on en
relève quatre de mss antérieurs à 1525 :
une bible latine, France, XIIIe s. (n° 68);
Boccace, Vita di Dante et autres œuvres,
datable (par le filigrane du papier) de
1475 environ (n° 79); un De vitiis et
virtutibus, Angleterre, XIVe-XVe s.,
avec dessins contemporains dans les
marges (n° 181). La piece la plus
est le n° 254 : un évangéliaire
enluminé du monastère des Hiérony-
mites de Guadalupe qu'il est possible
de dater approximativement par le
colophon de l'Ëpistolier primitivement
apparié avec lui, le ms Typ, 199. H.
de Harvard College, daté et signé du
6-X-1506 par Jean de Logrosan. A
que les livres liturgiques du
ont été remplacés à cette époque,
comme le prouve encore le missel de
Guadalupe, daté aussi de 1506, que
conserve également Harvard College
(ms Typ. 76). F. M.
531. Rebeta (Jerzy). Commentaires sur les
Sentences. Supplément au Répertoire de
F. Stegmùller. (Mediaevalia Philosophica
Polonorum, 12, 1967, p. 135-137). — L'a.
signale les textes suivants, contenus dans
Czçstochowa, Bibl. du couvent de Jasna
Gôra, IL 22 (670) : commentaire
aux L. I et II, avec le début du
L. III (f. 228-244), le commentaire de
Nicolas Ligatoris de Cracovie (XVe s.)
(f. 78-94v) et celui de Thomas de
au L. IV (f. 299V-351V). A. B.
532. Recchia (Vincenzo). Reminiscenze bibli-
che e « topoi » agiograflci negli « Atti »
anonimi di S. Sabino vescovo di Canosa.
(Vetera Christianorum, 4, 1967, p. 151-
184). — Sabin était contemporain de
S. Benoît avec qui il fut en relation,
ainsi que du pape Boniface III à côté
duquel il siégea au concile romain de 531.
Il fut d'ailleurs ensuite légat pontifical
au concile de CP de 536. Ses « Actes »
ont été publiés par les Bollandistes
(A A. SS. Feb. II, 323-328) et par Waitz
(M. G. H. Ser. rer. Lang, et Ital. suec.
VI-IX, 586-589), en se basant sur des
éditions antérieures et deux mss
L'a. prépare une édition critique,
fondée sur l'examen des mss suivants :
Mont-Cassin 110, 145, 146; Naples, B. N.,
VIII. B. 5, VIII. B. 6; Rome, B. Valli-
cell., T. VI, T. XXI, Fon. Gall. H. 4;
Vatican, Barb. lat. 3207, Basil. A. 2;
Vat. lat. 1193, 1197, 7810. Ici l'étude
porte sur les procédés mis en œuvre par
l'hagiographie, notamment dans
des Dialogues de S. Grégoire.
A l'occasion l'a. recourt aux leçons des
mss contre le texte des éditions. F. M.
Reed (Daniel J.). Voir n° 420.
533. Régnier (Claude). Les rédactions en vers
de la Prise d'Orange. Paris, Librairie
Klincksieck, 1966, 372 p. — La chanson
de la Prise d'Orange n'a jamais été
publiée intégralement, et l'a. fait le point
de la question : éditions antérieures,
traductions, travaux concernant la
manuscrite, articles, études, mss :
Berne 296 (seconde moitié XIIIe s.,
dialecte picard); Boulogne 192 (daté du
16 avril 1295, dialecte picard); Londres,
B. M., Royal 20. D. XI (début XIVe s.);
Milan, B. Trivulz., 1025 (dernier tiers
XIIIe s.); Paris fr. 368 (première moitié
XIVe s.); 774 et 1449 (moitié XIIIe s.);
1448 (troisième ou quatrième quart
XIIIe s.); 24369-24370 (début XIVe s.).
Classement des mss - choix des mss
de base - langue des scribes -
- analyse du poème - structure de
l'archétype - caractères des diverses
rédactions - éléments historiques et
des différentes rédactions.
C. P.
534. Religion and Philosophy. Catalogue of
rare books and mss from 13th century
onwards. (Catalogue 179). London, Daw-
sons of Pall Mall, 1967, 88 p. in-8°. —
Catalogue à prix marqués de 600 pièces
rares dont de nombreux incunables et
une dizaine de mss : n° 88 : Boccace,
Vita di Dante, Leonardo Bruni, Vies de
Dante et de Pétrarque et une chronique
de Charles d'Anjou (propriété de Sci-
pione Marchetti, puis Pnillipps 8451);
90 : Boèce,
XVe s. (exDe libris
Consolatione
du Cange);
philosophiae,
267 :
Grégoire le Grand, Homélies, Italie ca
1200; 270 : Grégoire de Nysse, Sermons
sur les béatitudes, grec, XVIe s.; 441 :
Pierre Riga, Aurora, XIVe s. (« liber
magistri Willelmi Waverton rectoris
ecclesiae de Tankerslay »); 456 : Rouleau
de prières en latin et en anglais, XVe s.,
miniatures dont deux en rapport avec
le prieuré clunisien de Bromholm,
467 : Psautier de Syon Abbey,
Isleworth, avec calendrier, XVe s., min.;
563 : « Turris virtutum et Pomerium
fldelis anime », recueil ascétique du
XIIIe s., ayant appartenu semble-t-il
à Herman de Kempen, sous-prieur de
233
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
Bottenbroich; on signale des rapports
entre ce ms et ceux de Londres, B. M.,
Arundel 83 (« Psautier Arundel ») et
Royal B. III; 580 : De vitiis et virtutibus,
Angleterre XIVe-XV« s. F. M.
535. Repertorio de historia de la ciencias ecle-
siasticas en Espana. I: Siglos III-XVI.
Salamanca; Instituto de Historia de la
Teologia Espafïola, Compania, 1; 1967,
vm-483 p. in-8°. (Corpus scriptorum
sacrorum Hispaniae, Estudios, 3). —
[Sera recensé.]
536. Revelard (M.). Les origines de l'Abbaye
de Saint-Denis-en-Broqueroie. (Annales
du Cercle archéologique et folklorique de
La Louvière et du Centre, 2, 1964-1965,
p. 45-54). — Les origines de cette
abbaye, établie près de Mons par la
de Hainaut, Richilde, en 1081,
se situe dans un mouvement de
qu'il conviendrait de traiter
Riche documentation,
les cartulaires : Mons, Arch. État,
Cart. 58 et 59, et le ms Bruxelles, B. R.,
IV. 1. F. M.
Reypens (L.). Voir n° 304.
537. Righert (Hans-Georg). Niederdeutsche
Passionalfragmente in Stockholm. (Nieder-
deutsches Jahrbuch = Jahrbuch des Ver-
eins fur niederdeutsche Sprachforschung,
86, 1963, S. 49-58). — Die Stockholmer
Fragmente - 10 Blatter mit Versen
einer mittelniederdeutschen Version des
Alten Passionals (Kônigliche Bibliothek
Stockholm, V. u. 85 : 7) stammen aus
einer Pergamenths. des friihen 14. Jhs.
G. L.
538. Richter (Bodo L. O.). A New Work by
Christine de Pisan : « Les Sept Psaumes
allégorisés ». (Studi Francesi, 34, 1968,
p. 68-73). — Considérations erudites et
critiques sur Les Sept Psaumes allégorisés,
œuvre écrite par Christine de Pisan à la
fin de 1409 et récemment éditée par
Ringland Rains (Washington, D.C., The
Catholic University of America Press,
[1965], p. ix-181) sur la base des mss
Bruxelles, B. R., 10987; Paris, B. N.,
nouv. acq. fr. 4792. Rappel de
pour les œuvres de Christine de
Pisan, des mss Bruxelles 9010 et 10476
(noté par erreur 10416) : Livre des Fais
d'Armes et de Chevalerie; 9508 : Mutation
de Fortune; 10366 : Livre de la Paix;
10983 : Chemin de Long Estude. P. J.
Riedl (Peter Anselm). Voir n° 603.
539. Riva (Franco). Due e non uno i codici
Campostrini délia Commedia. (Atti délia
Accademia di Agricultura, Se. e Letter e
234
di Verona, s. VI, 17, 1967, p. 183-267). —
II Riva delinea la tormentate (eppur
semplice) storia dei mss danteschi délia
biblioteca Campostrini di Verona. « Negli
anni in cui il Batines raccoglieva la sua
monumentale bibliografia dantesca, il
conte G. A. Campostrini doveva posse-
dere un solo manoscritto délia
», registrato dal Batines al n. 305.
Nel frattempo, il P. Bartolomeo Sorio
in certe sue lezioni accademiche andava
illustrando due codici Campostrini délia
Commedia, uno dei quali era vantato
corne ottimo e vetusto, l'altro come de-
teriore. Quest'ultimo era il n. 305 del
Batines; ma poichè il Sorio, intento a
celebrare il nuovo manoscritto (tra l'altro
artificiosamente retrodatato 1), non pen-
sô a puntualizzare la questione (sicchè
il Campostrini corrispondente al 305
fu posto in ombra), s'ingenerô
l'equivoco che il codice 305 del Batines
« altro non fosse che il codice celebrato
cosi pomposamente dal Sorio, nessuno
più badando che tra questo e la descri-
zione del Batines correva sempre la
mancanza di qualcosa corne quattro
canti ». Anche la nuova, monumentale
edizione délia Commedia curata dal
Petrocchi non si sottrae all'equivoco :
« II P. convoca un ms délia Comunale
Veronese fra i più importanti mss
danteschi - oltre un centinaio - e nel
regesto che segue è évidente la coinci-
denza errata. Scrive appunto (a p. 555
dell' Intro duzione : « cod. 2896
361) ... (cfr Batines 305) ». E il 2896
non è afîatto il cod. descritto dal Batines,
ma l'ottimo celebrato dal Sorio, rimasto
ignoto al Batines... ». Il Riva ripercorre
quindi l'inventario délia campostriniana
per cercarvi un Dante che corrispon-
desse alla descrizione del Batines : e lo
identifica con sicurezza nel cod. 2856.
Esaurita questa discussione preliminare,
il Riva passa e descrivere minutamente i
due manoscritti, sottoponendone le
aile tavole di comparazione délia
Società Dantesca. G. P. M.
Rizzi (Renzo). Voir n° 377.
540. Rochais (Henri). Textes bernardins dans
un manuscrit de Berlin. (Analecta Cister-
ciensia, 23, 1967, p. 153-178). —
depuis de longues années avec les
mss cisterciens et les œuvres de S.
l'a. nous donne ici l'analyse du
ms Berlin, theol. latin fol. 699 qui
trente et un textes de l'abbé de
Clairvaux. Le ms provient de Mazières
et est du XIIe s. Chaque texte est étudié,
et nombre de mss qui contiennent les
mêmes extraits des œuvres de S.
sont signalés : Admont 328; Bam-
berg, Patr. 40; Breslau, Univ., I. F. 148;
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Diïsseldorf B. 25; Engelberg 32, 34;
Fécamp 12; Graz, Univ., 1485; Harvard
185; Lambach 140; Laon 140; Lincoln
201; Luxembourg 32 et Paris lat. 2571.
E. M.
541. Romanini (Angiola Maria). 7/ « dolce stil
nuovo » di Arnolfo di Cambio. (Palladio,
15, 1965, p. 35-66). — Fig. 20 :
du dessin de la chapelle de
S. Boniface IV au Vatican, d'après le
ms Vatican, Barb. lat. 2733. F. M.
542. Romanos le Mélode. Hymnes.
texte critique, traduction et
notes par José Grosdidiek de Matons.
Tome IV. Paris, Éd. du Cerf, 1967,
1 vol. —
128). in-8°,
L'a.601
poursuit
p. (Sources
cette chrétiennes,
édition en
utilisant les mêmes mss que
(Cf. Bull, cod., 1966, 466). Sont
cités en outre : Florence, B. Laur.,
LXXIV. 7 (p. 178) et Vatican, Vat. gr.
771 (p. 14). B. L.
Romilly (Jacqueline de). Voir n° 624.
543. Rondeau (M.-Joseph). Une nouvelle
preuve de l'influence littéraire d'Eusèbe de
Césarée sur Athanase: l'interprétation des
psaumes. (Recherches de Science religieuse,
56, 1968, p. 385-434). — Poursuivant ses
recherches sur Athanase et Eusèbe de
Césarée, le P. Rondeau nous apporte de
nouvelles preuves de l'influence du
sur le premier. Presque tous les
textes cités sont empruntés à la Patro-
logie de Migne. A certains endroits
cependant, l'a. recourt directement aux
mss : Athos, Vatopédi 660; Milan, Ambr.,
F. 126 sup.; Oxford, Bodl., Laud. 42;
Paris, B. N., gr. 139 et 654; Patmos 215;
Vatican gr. 754 et Vienne, B. N., gr.
311. E. M.
544. Ronig (Franz). Zwei singulare Dar-
stellungen von Ekklesia und Synagoge in
einer Handschrift des 12. Jahrhunderts
zu Verdun. (Archiv fur mittelrheinische
Kirchengeschichte, 18, 1966, p. 297-305).
— L'école
Saint- Vanne,dea été
Verdun,
étudiéeà par
l'abbaye
l'a. dans
de
une thèse de Saarbrucken. Il étudie ici
la représentation de l'Église et de la
Synagogue dans une initiale historiée
du Verdun 121, un homéliaire
probablement de la cathédrale.
L'ornementation est dans le style du
Liber pontipZcalis de Reims (ms 672),
mais le style des figures n'a pas de
parallèle. Mss cités pour les
: Bamberg lit. 94; Boulogne-sur-
Mer 2; Escurial, cod. yet. 17; Gand, B.
Univ., 92 (Liber Floridus); Montalcino,
B. Univ.,
Com., 1870
cod. (détruit);
sans cote;Trêves,
Strasbourg,
Ville,
216/114. A. B.
545. Ross (D. J. A.). Alexander and the
lady: a submarine adventure. An
inaugural lecture delivered at Birbeck
London 7th november 1967, 3-19 p. —
Le conte apparaît pour la première fois
dans une des dernières versions connue
sous le nom du Ps.-Callisthène (lettre
insérée dans cette version et adressée
par Alexandre à sa mère Olympias).
Exposé du récit, diffusion du conte à
travers les siècles. Le texte dont l'a.
s'occupe particulièrement est une version
assez libre en prose française, connue
sous le nom de « Old French prose
Alexander» et datée entre 1206 et 1290.
Dix des seize mss subsistants sont
et trois sont étudiés, car ils
dans leurs illustrations des
qui ne peuvent être mis sur le
compte d'aucun texte subsistant du
« Old French prose Alexander » :
B. M., Royal 20. A. V. (ms du
nord de la France); 20. B. XX (ms du
nord de la France ou d'origine flamande);
19. D. I. (peut-être fait à Paris au milieu
du XIVe s.). 6 fig. : Berlin, Kupferstich-
kab., 78. C. I. f. 67'; Londres, B. M.,
Royal 20. A. V. f. 71V; B. XX. f. 77V;
19. D. I. f. 37V; Regensburg, Thurn und
Taxis Hofbibl., Perg. III f. 108v; Wolfen-
biittel, Herzog August Bibl., I. 2. 5.
Aug. Fol., f. 128r. C. P.
546. — . Alexander Historiatus. (Journal of the
Warburg and Courtauld Institutes, 30,
1967, 383-388). — Additions et
à apporter, afin de mettre à jour
la question, à un article du même a.
(publié à Londres, Warburg Institute,
1963, intitulé Alexander Historiatus). Mss
cités : Aberyswyth, Nat. Libr. of Wales,
Tredegar 1494; Berlin (Tiibingen), Staats-
bibl., 565; Besançon 1150; Bucarest,
Bibl. Acad. R. P. R., rom. 869;
Fitzwilliam Museum, CFM 20;
Cassel,
f° 4 (A. Hessische
D. 1385); Landesbibl.,
Florence, B. Laur.,Theol.
gr. 69; Gotha, Arab. 2398; Londres,
B. M., Royal 18. D. VIII, 19. D. III,
19. D. VII, 19. E. VI; Sloane 289; Munich,
Staatsbibl., cgm 522, 568, 7377; Ot-
tingen, Wallenstein Bibl., I. 3; Oxford,
Bodl.
Lat.
B. N.,mise.
Libr.,
gr. b.
suppl.
Auct.
17; Merton
689,
F. 2.fr.29;
Coll.
1630,
Douce
211;fr.336-7,
Paris,
n. a.
11675, 14285; Bibl. Sainte-Geneviève
792; Stuttgart, Landesbibl., H. B. XIII
poet. germ.
Ottob. lat. 1417,
6, hist.gr. fol.
1700;418;Venise,
Vatican, B.
Marc, gr. 408, gr. cl. 2; Vienne, N. B.,
2768; Wolfenbûttel, Herzog August Bibl.,
I. 5. 2. C. P.
547. — . C. r. de Jean le Court dit Brise-
bare, Le Restor du Paon, éd. R. J.
Carey, Textes littéraires français, Ge-
235
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
nève, 1966 (Medium Aevum, 37, 1968,
p. 80-84), avec des remarques sur les
mss Oxford, Bodley 264; Douce 165;
Paris lat. 12565 et 12567. Plusieurs
sont proposées. F. M.
548. Roos (Heinrich). Danske filosoffer i an-
den halvdel af det 13. ârhundrede. (Kirke-
historiske Samlinger, 6, Copenhague,
1968, p. 497-519). — Après avoir montré
comment le clergé de Scandinavie a été
amené à fréquenter l'université de Paris,
l'a. souligne la place occupée bientôt par
les maîtres danois dans le mouvement
scolastique, notamment par Martin de
Dacie, par Jean de Dacie et surtout par
Boèce de Dacie. Même les chercheurs
qui ne peuvent lire le danois
avec profit cet article, car il signale
les principaux travaux relatifs aux
traités. Pour Boèce de Dacie ils y
trouveront même une bibliographie
(Bibliografi over Boetius de
Dacia), dressée par Jan Pinborg (p. 514-
519), qui traite successivement de la
biographie, de l'étude des mss (nos 9-25),
des éditions, des études générales sur
Boèce et l'averroïsme, des études
en particulier à chacune des œuvres
du maître danois (notamment le De aeter-
nitate mundi, édité par G. Sajô, et le
commentaire au De anima d'Oxford,
Merton Coll., 275, étudié par le regretté
chanoine Giele). F. M.
Rossignol (E.). Voir n08 103 et 104.
Rôssler (Otto). Voir n° 248.
549. Roth (F.). The English Austin Friars,
1249-1538. Vol. I, History. New York,
Augustinian Historical Institute, 1966,
viii-675 p. in-8° (Cassiciaçum, Amer.
Ser., 6). — Ce volume contient la série
d'études publiée dans Augustiniana de
1958 à 1967, sur l'histoire des Ermites de
S. Augustin en Angleterre jusqu'à leur
suppression en 1538 par Henri VIII.
Nous mentionnons les appendices, qui
présentent : une liste des couvents et
de leurs membres, une liste des prieurs
généraux, évêques et provinciaux, une
liste d'auteurs et de leurs œuvres et des
ouvrages anonymes, qui contient 364
et est suivie d'une liste d'incipits.
La liste des sources manuscrites
en dehors des pièces d'archives,
216 mss. A. B.
550. Rouillard (E.). Recherches sur la
manuscrite des Homélies diverses
de S. Basile. (Revue Mabillon, 57, 1967,
p. 1-16 et 45-55). — Les deux articles
terminent une étude commencée en 1958
(Revue Mabillon, 48, 1958, p. 81-98).
Cette interruption de dix années peut
236
s'expliquer par l'aspect ardu de la tâche
que l'a. s'est imposée. Il n'est pas facile
de détecter les mss et de les classer
d'après leurs familles ! Dans l'article de
1958 l'a. avait présenté les « classes A,
B et C ». Il continue avec le groupe D:
Florence, Laur. Med., IV. 8; Paris gr.
476 et 498, suppl. gr. 211 et Coislin 48;
Vatican, Chis. 47; Vat. gr. 413 et 1982.
Groupe E: Florence, Laur. Med., IV. 9;
Madrid, B. N., 4729 (O. 51); Lyon gr.
121; Paris gr. 480, 484, 485, 489, 500,
962, 970; Coislin 47; Patmos 29; Vatican,
Barb. gr. 576; Vat. gr. 411, 415, 416,
419, 421; Reg. gr. 26. Groupe M:
Patmos 18; Paris, Coislin 49 et 230;
Vatican, Vat. gr. 1211 et Reg. 32.
Groupe Z : Paris gr. 497, 763, 860;
Vat. gr. 2053 et 2056. Des
plus récentes: Bologne, B. Univ.,
2287 et 2288; Glasgow, Hunt. Museum,
407-408; Milan, Ambr., gr. 810 (A. 149.
inf.); Oxford, Bodl., Baroc. gr.239; Canon
gr. 77; Corp. Christi Coll., 26; New Coll.
73; Patmos 30; Tiflis, Acad., codex
unicus; Vatican, Ottob. gr. 80; Venise,
Marc, gr. 54 et 55. Le tableau
est très commode; les p. 45 à 55
contiennent la discussion des
de chaque groupe et la
des classements. E. M.
551. Rouvier (Jean). Louis XI et la
d'Amboise du 3 décembre 1470.
hist, de droit français et étranger, 41,
1963, p. 196-237). — Concerne la
par laquelle Louis XI constate
la rupture des traités conclus avec lui-
même et ses alliés par Charles le
prend acte de la violation de ses
droits de vassal et de sujet par le duc
de Bourgogne et, en conséquence,
la commise sur les terres de ce
dernier. Enquête sur le fond et la forme
de la décision royale après vérification
de la matérialité des griefs invoqués
par le roi pour justifier cette décision.
L'a. édite le texte de la déclaration à
partir d'une copie contemporaine qu'il
a trouvée à Lille, Arch, dép., B. 333,
n° 16187. Il utilise aussi deux copies
très postérieures : Paris, B. N., fr. 3863
et 6977. Autres mss cités : Paris, B. N.,
fr. 2811, 5040 à 5042, 6975 et 10187.
J. N.
552. Rovalo (P.). Temporal y Sanctoral en el
Adviento visigodo. (Hispania Sacra, 19,
1966, p. 243-320). — Quelle a été la
des fêtes des saints et des jours
fériés pendant l'Avent dans la liturgie
visigothique? La réponse est une longue
et minutieuse comparaison entre les
divers témoins. Après une bibliographie
abondante (p. 246-248), l'a. étudie les
données des mss suivants qui sont des
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
sources de premier ordre : Leon, Cath. 8;
Londres, B. M., add. 30852; Madrid,
Acad. de la Hist., Aem. 30 et Vérone,
Cap., 89. Gomme sources secondaires
sont mentionnés : Leon, Cath., 2; Madrid,
Acad. de la Hist., Aem. 22; Paris, lat.
nouv. acq. 2171; Tolède, Bibl. Cap.,
35. 3 et 35. 4. E. M.
Rozanov (Z.). Voir n° 553.
553. Rozmyêlania dominikanskie [—
dominicaines], K. Gôrski et W.
Kuraszkiewicz, éditeurs et
du texte. Z. Rozanow, analyse
iconographique. T. Dobrzeniecki,
étude comparée du texte.
(Instytut Badari Literackich Polskiej
Akademii Nauk. Biblioteka pisarzôw
polskich. Séria A, n° 3). Wroclaw -
Warszawa - Krakôw, 1965, xlii p.
(texte explicatif) + 245 p., dont 244 pli.,
outre 8 pli. en couleurs. — L'objet de
cette étude est un ms en parchemin,
exécuté au couvent des dominicains à
Cracovie par le P. Victor, dominicain,
en 1532; ms conservé aujourd'hui au
couvent des carmélites à Cracovie (ms
287). Le ms écrit entièrement en polonais
sur 122 feuilles, contient 121 miniatures
représentant la passion du Christ. Elles
sont exécutées par deux artistes :
respectivement 33 et 84 scènes. Le texte
entier du ms et toutes les miniatures
sont reproduites. Un appendice
le texte translittéré et les notes
explicatives complètent la publication.
Le ms a été offert au couvent des
en 1721. L'auteur du texte est
inconnu. Les f. 119V-122 datent de
l'année 1600. L'ensemble de la décoration
du ms est constitué par 117 miniatures
de pleine page, une composition
et 116 initiales aux « incipit » dans
le texte. L'œuvre du premier
accuse des relations avec les deux
séries de gravures sur bois de Diirer :
la vie de la Vierge et la Petite Passion;
on peut la dater entre 1515 et 1525.
Le second miniatursite s'est servi pour
quelques miniatures des gravures de
H. Baldung et de H. Schàuffelein. Dans
certaines miniatures on aperçoit des
relations avec les enluminures
de Cracovie. L'œuvre de cet
artiste se caractérise par un dynamisme
des mouvements et un caractère très
prononcé des figures humaines. Sa
se distingue par de forts contours
noirs et un appui sur les couleurs locales.
Son activité se situe vers 1525-1530.
Le ms est important par son texte, puisé
aux sources latines médiévales (analyse
très approfondie par T. D.), par la langue
polonaise courante de cette époque
(étudiée par K. G. et W. K.), ainsi que
par les miniatures représentant des
avec les illustrations des livres
des imprimeurs de Cracovie
(observations par Z. R.). S. S.
Rudolf (Rainer). Voir n° 187.
Ruelle (Pierre). Voir n° 490.
554. Rummer (Jolande). A Fourteenth-Century
Legal Opinion. (The Quaterly Journal of
the Library of Congress, 25, 1968,
p. 178-193). — Facsimile, transcription,
and commentary of a legal document,
consisting of the facts of a case and the
opinion or consilium of an expert in law,
Baldus de Ubaldis (ca 1327-1400),
on the recto and verso of two
sheets of rough paper preserved in the
Law Library of the Library of Congress.
J. G.
555. The Ruodlieb Facsimile edition, ed. by
Gordon B. Ford. Louisville, Kentucky,
Pyramid Press, 1965, 73 Bl. — Hinter
Edition"
dem anspruchsvollen
verbirgt sich Titel
eine iiber
, , Facsimile
Mikro-
film hergestellte Xerokopie der Ruodlieb-
Fragmente aus Miinchen und aus St.
Florian (Clm 19486). Welchen Zwecken
die Ausgabe, die neben den Xerokopien
der Fragmente nur ein kurzes Vorwort
mit Hinweisen auf andere Verôffent-
lichungen des Herausgebers enthâlt,
dienen soil, ist nicht angegeben und auch
unerfindlich. Wissenschaftlich ist das
Buch wertlos, da einem reprographisch
so schwierigen Objekt wie Handschriften
Fragmenten, die aus Einbànden aus-
gelôst und z.T. mit Reagentien behan-
delt wurden, nicht mit dem sonst
niitzlichen xerographischen Verfahren
beizukommen ist. Die Wiedergabe erfolgt
nicht original groB, sondern schwankend
im MaBstab. Unterschiede der Tinte,
Korrektur, Rasuren usw. kônnen iïber-
haupt nicht sichtbar gemacht werden.
Einzelne Buchstaben, ja oft ganze Zeilen
und Abschnitte, die im Original noch gut
lesbar sind, verschwinden vôllig in der
Reproduktion. Dazu kommt, daB es der
Herausgeber unterlassen hat, die meist
unleserlichen Blattangaben beizusetzen
und eine Marginal-Zeilenzàhlung an-
bringen zu lassen. Die Orientierung ist
dadurch obendrein âuBerst erschwert.
Weder kann bei so mangelhafter Aus-
fuhrung dieses ,,Faksimile" der For-
schung eine Hilfe bedeuten, noch dem
Lernenden eine einigermaBen adâquate
Vorstellung des Originals vermitteln.
F. D.
556. Rupert de Deutz. Les Œuvres du Saint-
Esprit, t. I. Introduction et notes par
Jean Gribomont, O. S. B., texte établi
237
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
et traduit par Elisabeth Solms, O. S. B.
Paris, Le Cerf, 1967 (Sources chrétiennes,
vol. 13), in-16°, 311 p. — Ce premier
volume ne contient que les livres I et II
de la troisième partie du De Trinitate.
Nous ne sommes donc pas devant une
édition de l'œuvre entière. Le titre,
donné à l'œuvre par Rupert lui-même,
prête à confusion puisque, en fait, il ne
s'agit que d'un commentaire théologique
de l'histoire du salut. L'introduction de
Dora Gribomont est bonne; elle nous
la vie et surtout la spiritualité de
Rupert, sa manière de concevoir la lectio
divina, qui pour lui est opposée à la
dialectique scolastique qui venait de
naître. Cette introduction est neuve et
tient compte des études nouvelles sur la
théologie de Rupert. Par contre le texte
n'apporte guère de nouveau depuis
Migne qui reprenait (PL 167, col. 1571)
une édition ancienne de Venise. Domna
Solms nous dit (p. 56, note 3) que le
travail a été fait entre 1945 et 1947 et
qu'à cause des circonstances de l'après-
guerre, elle n'a pris en considération
qu'un ms de Paris (B. N. lat. 16729).
Ce ms est daté de 1182 et a été signé
en vers par le copiste (probablement
Jacques de Hautmont). Il sera permis,
malgré tout, de regretter ce manque
d'enquête sur les mss, et cela d'autant
plus que le texte de Migne est par
assez différent (quoique plus
en général) que celui de Paris.
Le texte attendait depuis vingt ans.
N'aurait-on vraiment pas pu l'améliorer,
en collationnant les principaux témoins?
Un simple sondage aurait pu indiquer
à tout le moins quelques pistes. Il est
grandement souhaitable que les
de la Collection soient plus
en fait de textes « critiques »,
d'autant plus qu'ils nous ont donné déjà
quelques volumes excellents sous cet
aspect. L'ouvrage est illustré du
du ms Munich lat. 14355 qui
Rupert comme docteur de la
loi divine. E. Manning
557. Ruth (Kurt). Franziskanisches Schrift-
tum Un deutschen Mittelalter. Band I. :
Texte. Mûnchen, Beck-Verlag, 1965.
(Mùnchener Texte und Untersuchungen
zut deutschen Liter atur des Mittelalters,
Bd. 11), in-8°, xv-309 p. Prix : DM 45. —
On est étonné de trouver tant de textes
de l'histoire et de la spiritualité
en vieil-allemand ! L'a. a rendu
un grand service, tant aux historiens de
l'ordre qu'aux spécialistes de la langue
allemande en publiant ce premier
Les éditions des textes sont
sous sept chapitres : I.
avec le ms principal : Wurtz-
bourg, Bibl. Univ., p. th. 12° 4. - II.
238
turgie et prédication, avec e. a. quelques
hymnes en l'honneur de Ste Claire. -
III. La vie religieuse avec la Règle de
S. François, d'après le Munich, Germ.
381. - IV. Spiritualité. - V. Scolastique,
avec trois textes d'Alexandre de Halès,
une quaestio sur Tim. 2, 4 de Bona-
venture et de Duns Scot (à la réception
de Nicolas de Dinkelsbiihl). - VI. et
VIL Textes mystiques. L'édition est
excellente et l'apparat critique parfait.
Chaque texte est précédé d'une courte
notice sur les mss, dont la liste complète
est reproduite aux p. xi et xn. Il semble
que l'édition du second volume pose des
problèmes, d'après les explications de l'a.
dans son avant-propos. Félicitons-nous
de posséder au moins ce volume des
textes où l'on pourra puiser les
à bonne source.
E. Manning
558. Ruysschaert (José). Les reliures « à la
fanfare » des collections vaticanes.
des Actes du Congrès du Centenaire
de la Société des Bibliophiles de Guyenne,
Bordeaux, 1967, 45 p. in-8°, 17 pli.). —
Très importante contribution à l'histoire
de la reliure de Paris à la fin du XVIe s.
(notamment de la production de l'atelier
des Eve), basée sur l'étude de quarante
volumes qui paraissent avoir été donnés
en bloc à Clément VIII, soit par les
parisiens groupés dans la « Compagnie
du Grand Navire », soit par le roi lui-
même (Henri IV). L'article contient
d'autre part d'utiles informations sur
l'histoire de la Bibliothèque Vaticane,
sur des éditeurs de textes patristiques,
tel Jacques de Pamele, et sur les mss :
Vatican, Barb. lat. 397; Chigi A. VIII.
247; Reg. lat. 2023; Vat. lat. 6191, 6193,
6194, 6216. F. M.
559. Ryff (Andreas). Der Rappenkrieg. Her-
ausgegeben und eingeleitet von
Meyer. (Basler Zeitschrift fur Ge-
schichte und Altertumskunde, 66, 1966,
p. 5-13). — Édition du texte d'André
Ryff, relatant l'histoire des disputes de
1594 avec les habitants des environs de
Bâle, qui avaient refusé de payer les
impôts imposés par la ville. Le Bâle,
Arch. État, Privatarchive 298 conserve
l'original; à la B. Univ., VB 086 est
conservée la copie faite par Henri
Strubin, curé de Berbendorf; une autre
copie se trouve à Berne, Burgerb., Mss.
hist. helv. VI 89. Un ms ayant appartenu
à l'historien Pierre Ochs de Bâle et qui
est une copie du XVIIIe s., a été vendu
en 1801 et parvint en 1932 aux États-
Unis d'Amérique, mais depuis lors on en
a perdu la trace. A. B.
560. Sager (Walter de). Vom amerikanischen
Kunstmarkt. (Weltkunst, 38, 1968, p. 949-
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
950). — Concerne le ms Phillipps de la
traduction anglaise des Métamorphoses
d'Ovide par William Caxton, dont les
volumes sont actuellement partagés
entre le Magdalene Coll. de Cambridge
et la collection G. Braziller à New York
(repr. d'un f. avec min.). F. M.
561. Saint-Laurent de Liège, église, abbaye
et hôpital militaire. Mille ans d'histoire.
Édition et introduction par Rita Le-
jeune. Liège, Solédi, 1968, 403 p. in-4°,
88 pli. en noir et blanc et 24 en couleurs,
couverture. Prix : 1.900 FB. — [Sera
recensé.]
Salus (Peter H.). Voir n° 614.
562. Samaran (Charles). La châsse de Thomas
Basin, évêque de Lisieux, historien de
Charles VII et de Louis XI. (Humanisme
actif. Mélanges d'Art et de Littérature
offerts à Julien Cain. I, 1968, 365-368). —
Au cours de cette étude dont la
est que la châsse portative de la
première moitié du XIVe s. qui se
trouve actuellement à New York (P.
Morgan L.) avait été donnée par
à l'église Saint- Jean d'Utrecht par
Thomas Basin, l'a. rappelle que ce
dernier, s'attachant plusieurs copistes,
s'était constitué une bibliothèque formée
de textes sacrés, de traités juridiques
et d'œuyres de l'antiquité. Il cite un
ms à ajouter à ceux précédemment
donnés : Vatican, Reg. lat. 1681 qui
constitue l'exemplaire personnel de
des Tragédies de Sénèque qui lui
servit pour ses citations. C. P.
563. Savini Branca (Simona). Nota per
Cristoforo Cortese. (Arte Veneta, XX,
1966, p. 230). — Examine l'œuvre du
miniaturiste vénitien Cristoforo Cortese,
à laquelle l'a. ajoute la « promissione »
de Francesco Foscari, datée de 1423
(Trévise, collection Felissent). Observe
que toutes les enluminures d'un petit
« Liber Precum » de la Bibliothèque
nationale de Vienne (ms 1981) ne sont
pas de Cristoforo Cortese : qu'il me soit
permis de noter ici que jamais I. Toesca
ne l'a dit (voir Paragone, 29, 1952,
p. 52), et que, ayant eu le ms cité
entre ses mains, elle l'exclut. Selon l'a.,
l'attribution par I. Toesca à Cortese
des enluminures d'un missel de la
Vaticane (Arch, di S. Pietro
B. 66) est improbable : ces doutes, qui
d'ailleurs ont été exprimés aussi par
d'autres personnes, ne nous semblent
pas justifiés. I. T.
564. Sbriziolo (Lia). Le confraternité vene-
ziane di devozione. (Rivista di Storia délia
Chiesa in Italia, 21, 1967, p. 167-197, 502-
542). — Après une introduction sur les
études vénitiennes relatives aux
le premier article fait connaître le
fonctionnement de la Scuola di San Rocco
à Mestre (fondée en 1487), en utilisant
notamment les mss : Padoue, B. Univ.,
996; Venise, B. Marc, 144. D. 74 (2);
Ital. VI. 409 et 546; VII. 1270, 1395 et
2398; Venise, Mus. Correr, Gradenigo
188 (37). Le second article est constitué
de 96 notices bibliographiques, où l'on
notera surtout quelques descriptions et
mentions de mss : nos 50 et 63 Venise,
Civ. Museo Correr, IV. 21 (« Mariegola
délia Scuola di S. Teodoro », XIVe et
XVe-XVIIe s.; n08 51 et 64 Venise,
Arch. Scuola grande di S. Rocco, sans
cote (Statuts de la « Scuola », XVe-
XVIIe s.); n° 62 Venise, Arch, di Stato,
Cod. 7 (« Scuola grande di S. Giovanni
Evangelista, Mariegola « Mare Vecchia
latina », XIVe s.; n 74 Statuts de
Domodossola, ms daté de 1459 (Rome,
S. Giovanni a Porta Latina); n° 91
de 1424 de la confrérie de Valdagno
(Vicence), conservés à l'Archivio pa-
rocchiale. En appendice est édité le
« Statuto délia Scuola di S. Rocco di
Mestre », d'après un ms, non coté, de
Mestre, S. Lorenzo (XVe s.). F. M.
565. Scarazza (Celeste). Dal cod. E. 60 di
Sarnano di « Fiori dei tre compagni ».
(Laurentianum, 9, 1968, p. 100-102). —
Courte discussioji des mss Pérouse, B.
Comm., 1046 et Sarnano E. 60. L'a.
croit à l'indépendance des deux
E. M.
566. Schamoni (Wilhelm). Auferweckungen
vom Tode. Aus Heiligsprechungsakten
ùbersetzt. Helmeringhausen (Sauerland),
chez l'Auteur, 1967, 128 p. in-8°. —
Chaque extrait est précédé d'une
et accompagné de notes erudites
avec parfois référence à la documentation
manuscrite. La couverture elle-même est
ornée d'un fac-similé tiré du Vat. lat.
4015 (Procès de canonisation de S.
de Hereford, 1307). A noter, pour
la période médiévale, les mss : Gcettingue,
Staatsarchiv, Procès de Ste Dorothée de
Montau (1347-1394); Paris, Arch, nat.,
H. 1306 (S. Pierre Regalatus, ca 1390-
1456); Vat. lat. 4015 et 4017 (S. Thomas
de Hereford). F. Masai
567. Schatten van de Universiteitsbibliotheek.
Gent, Centrale Bibliotheek der Rijks-
universiteit, 1967, in-4°, pi., 56 p. —
A l'occasion du cent-cinquantième
de la fondation de l'Université
de Gand en 1817, la bibliothèque de
cette institution a exposé une série de
ses trésors. Parmi les mss remarquons
e. a. un missel provenant de l'abbaye de
239
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Baudeloo à Gand (ms 74); le Liber
Floridus, XIIe s. (ms 92); Plutarque,
Liber de viris clarissimis, fin du XVe s.
(ms 109); Vita sancti Amandi, milieu
du IXe s. (ms 224); le Ceremoniale
Blandiniense, daté de 1322 (ms 233);
Histoire d'Olivier de Castille, vers 1450,
ms enluminé par le Maître de Wavrin
(ms 470); Hadewych, Opera, XIVe s.
(ms 941). G. D.
568. Schmitt (Wolfram). Das Traumbuch des
Hans Lobenzweig. (Archiv fur Kultur-
geschichte, 48, 1966, p. 181-218). — L'a.
retrace brièvement l'histoire des Livres
des songes : le Berlin, Staatsbibl. d.
Stiftung Preuss. Kulturbesitz, Ms. germ.
8° 101 contient une version allemande
des Somnia Danielis, qui est d'origine
byzantine. Les Munich, Staatsb., Cgm
270 et Vatican, Pal. lat. 461
une version allemande du Somnile
Joseph. Un livre allemand sur les songes
est conservé en Donaueschingen 793
(XVe-XVIe s.) et en Vienne, Nat., 5295
(partiellement en vers). Dans le thème,
il y a influence antique, mais aussi arabe
et hébraïque. Le principal traité en
allemand est celui de Hans Lobenzweig,
auteur peu étudié encore. Le Vienne,
Nat., 2949 contient une version
faite par lui du De vita et moribus
philosophorum de Walter Burleigh; son
Livre des songes est conservé dans
le même ms de Vienne et dans Munich
Cgm 427 (de ca 1480). Le texte en est
très proche d'un texte latin, V Expositio
sompniorum de Paris, B. N., lat. 16610.
Le texte allemand est édité ici. A. B.
569. Schneider (Karin). Die Handschriften
der Stadtbibliothek Niirnberg. Band II :
Die lateinischen mittelalterîichen
Teil 1 : Theologische
Wiesbaden, 1967, xvi-436 p.,
13 pli. — Ce catalogue des mss patristi-
ques et théologiques latins de la Bibl.
municipale de Nuremberg (le t. I était
consacré aux mss allemands) entre dans
la collection générale des catalogues
par le Centre de Recherche
Chaque notice comporte une
description très détaillée des caractères
externes du ms (cahiers, mains,
reliure, etc.). L'indication du
contenu donne pour chaque œuvre
l'incipit et P explicit du ms, sauf lorsqu'ils
correspondent exactement au texte des
grandes éditions patristiques ou
d'incipits (Migne, CSEL, Vat-
tasso). La mention de l'édition principale
de l'œuvre citée et des principaux
ouvrages de référence suit l'énoncé de
chaque texte. Bien entendu, une table
des auteurs, une table des noms de
personnes et de lieux, et des principaux
240
sujets, ainsi qu'une table des incipits
permettent de tirer le plus grand profit
de ce volume. Le seul regret que l'on
pourrait avoir, c'est que tant de
n'ait pas rencontré plus riche
matière. La bibliothèque de Nuremberg
en effet, comme l'expose l'introduction,
se compose pour une part essentielle de
l'ancienne bibliothèque des dominicains
de Nuremberg, dont proviennent plus
de la moitié des volumes décrits, soit 123.
Cette bibliothèque, florissante au XVe s.,
se rendit célèbre par son atelier de
reliure (où travailla Konrad Forster de
1433 à 1459), plus que par ses copistes.
Le couvent faisait en effet copier ses mss
à l'extérieur, par des copistes laïcs,
grâce à la générosité de donateurs de la
ville. La plupart des mss datent du
XVe s., et comme les mss allemands du
XVe s. sont riches en indications de
copistes ou de possesseurs, on a là une
bonne source pour les codicologues, qui
trouveront ces noms rassemblés sous les
rubriques « Schreiber » (copistes), « Vor-
besitzer » (premiers possesseurs) et « Her-
kunft » (origine) à la table des noms de
personnes. Les autres fonds conservés
à la Bibliothèque municipale de
sont beaucoup moins riches :
Chartreuse de Nuremberg, Bénédictins
de Saint-Gilles de Nuremberg,
Augustins, Carmes, etc. Ces
conventuelles possèdent un fonds
traditionnel de recueils des Pères de
l'Église et de sermonnaires, parmi
on peut relever au hasard : un
Bartholomaeus Tridentinus inédit (Cent.
II, 57, après 1336), Rudolf Goldschlager,
dominicain allemand du milieu du XVe
s., auteur d'un De diversis generibus
meditationum (Cent. VII, 41), et le ms
Solg. Ms. 48. 2° de la fin du XVe s.,
contenant les sermons prononcés au
concile de Constance de 1415-1417.
F. H.
570. Sciineyer (J. B.). Einige Sermoneshand-
schriften ans der frùheren Benediktiner-
bibliothek des M ont- Saint- Michel. {Horae
eruditae, 1966, 150-211). — Analyse
soigneuse des recueils de sermons
dans les mss Avranches 125, 132,
133, 136 (XIIIe s.). C. P.
571. —■. Die Unterweisung der Gemeinde iiber
die Predigt bei scholastischen Predigern.
Eine Homiletik aus scholastischen Pro-
themen. Munich - Paderborn - Vienne,
F. Schôningh, 1967, 104 p. (Verôffent-
lichungen des Grabmann- Institutes, N. F.
4). — Les scolastiques introduisaient
souvent, surtout dans les sermons
(mais pas exclusivement là)
une petite pièce concernant la nature
et la fonction de la prédication, du
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
prédicateur et des auditeurs. Ce fut
principalement le cas dans les prothèmes,
que l'a. définit : « un court sermon avec
un thème propre, qui doit avoir un
rapport de mots ou de signification
avec le thème, mais qui, dans la plupart
des cas, devait aussi inciter à une
explication homilétique, dans le sens
d'un enseignement, adapté au peuple,
sur le sermon » (p. 8). On pourrait
trouver d'autres sources pour ce sujet :
des sermons entiers consacrés p. ex.
à la parabole du semeur, les Questions
quodlibétiques, etc. Mais l'a. se restreint
à systématiser les thèmes développés
dans les « prothèmes », autour des sujets
suivants : le sermon, son origine et sa fin,
sa valeur et son influence, le prédicateur,
ses obligations, ses qualités et sa
ses défauts et faiblesses, l'aide
de la grâce; les auditeurs, leurs devoirs,
leurs péchés et leurs grâces. Les
utilisés sont presque tous
: Angers 250 (Collection de
Arras 759 (Etienne d'Auxerre);
Bâle, B. Univ., A. VII. 33 (sermons
français); Bruxelles, B. R., II 1142
(anonyme); Cambridge, B. Univ., Ii.I.
24; Cantorbéry, Cath., D. 7 (Sermons
français); Charleville 31 (anonyme);
Arch. Ville, GB fol. 181 (Jacques
de Vitry); Erlangen, B. Univ., 320, 321,
322, 326, 327 (sermons français);
B. Laur., Plut. 33 sin. 1 (Frédéric
Visconti); Kremsmunster 63; Liège, B.
Univ., 415 et 417 (Jacques de Vitry);
Londres, B. M., Royal 8. A. V.
Munich, Staatsb., lat. 5998
(collection de prothèmes), 26941
français); Naples, B. Naz., VIII.
A. Ville,
B. 36 (Bertrand
Cent. V.de82 Turre);
(sermonsNuremberg,
français);
Padoue, B. Anton., 517 (anonyme);
Paris,(anonyme),
3557 B. N., lat. 12414
2134 (Jean
et 13585
de (Summa
Tolède),
Guiotina), 12426 et 14596 (Nicolas de
Gorram), 14947,(anonyme), 16481
de Limoges, Evrard de Saint-Quentin,
etc.); Rouen 643 (anonyme); Toulouse
330 (Antoine de Padoue); Troyes 1964
(collection de prothèmes); Turin, B. Naz.,
D. VI. 1 (anonyme); Valence, Cath., 182
(Jean de Tolède); Vatican, Borgh. lat. 23
et 24 (Jean de Biblia), Chigi C. V. 127
(anonyme), Ottob. lat. 505 (collection de
prothèmes), Vat. lat. 957 (Jean Rigaud);
Vorau 354 (collection de prothèmes);
Worcester, Cath., F. 5 et Q. 46.
A. Brounts
572. Schilling (Rosy). Das Ruotpertus-Evan-
gelistar aus Priïm, Ms. 7 der John
Rylands Library in Manchester. (= Stu-
dien zur Buchmalerei und Goldschmiede-
kunst des Mittelalters, Marburg, 1967,
S. 143-154). — Einzelne Miniaturen
dieser Hs (mit der gleichen Herkunft
wie Berlin-Dahlem, Stiftg. PreuB. Kul-
turbesitz, Cod. theol. lat. 2° 260 und 733;
Paris lat. 9448) werden verglichen mit
Elfenbeintafeln (Miinchen, Bayer. Staats-
bibl., Clm 4453; London, Victoria and
Albert Mus., G. I. 70; Frankfurt a. M.,
Stadtbibl., App. I.) und Miniaturen
(New York, Pierpont Morgan Libr., 710;
London, B. M., Cotton Nero C. IV, Add.
49598; Rouen 274; Boulogne 11). G. L.
573. Schmidt (Gerhard). Johann von Troppau
und die vorromanische Buchmalerei. Vom
ideellen Wert altertûmlicher Formen in der
Kunst des 14. Jhs. ( = Studien zur
und Goldschmiedekunst des
Marburg, 1967, S. 275-292). —
Untersucht Cod. 1182 der Nat. Bibl.
Wien und seine Beziehungen zu den
Hss Prag, Nârodni Mus., Cod. XIII.
A. 12, XIII. C. 12, XVI. D. 13; Prag,
Kapitelsbibl., Cim. 1, Cim. 2, Cim. 6;
Brùnn, Stadtarchiv, St. Jakob Nr. 10/1;
Paris Fr. 15397; Cambridge, Corpus
Christi College, 286; Dijon 139; Wien,
Nat. Bibl., 1191. G. L.
Schmitt (Wolfram). Voir n° 187.
574. Schneider (Karin). Georg Walder-Pis-
toris. Beitrage zu seiner Biographie. ( —
Freiburger Geschichts blatter, 52, 1964
—= Untersucht
Festschrift Hans
die Hss
Foerster,
Cent. VI
S. 187-195).
43<i, 46e,
46', 53, 94 und Cent. VII 20, 77 der
Stadtbibliothek Niirnberg und verweist
auf Miinchen, Staatsbibl., Cgm 432 und
Berlin, ehem. Staatsbibl., ms. germ. 2°.
oo. Lr. JL..
575. Sghnitzler (Hermann). Ein frùhottoni-
nisches Kunstwerk des Essener Mùnster-
schatzes. ( = Studien zur Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 115-118). — Neben den Hss
Gôttingen, Univ. Bibl., Cod. theol. 231;
Berlin, ehem. PreuB. Staatsbibl., theol.
lat. fol. 1 und 359; Mùnchen, Staatsbibl.,
Clm 10077; Udine, Stiftsbibl., Cod. 76,
V, die in Fulda fiir den westfâlisch-
niedersâchsischen Raum hergestellt wur-
den, weisen Nachzeichnungen (Haus
Ruhr, Archiv von und zur Miihlen) auf
ein weiteres Fuldaer Kunstwerk im
Essener Damenstift hin, das im Original
verloren ist. Zum Vergleich herangezogen
werden Hannover, Landesbibl., 189, und
Aschafîenburg, Hofbibl., 2. G. L.
Schott (Gerhard). Voir n° 249.
576. Schoutheete de Tervarent (Guy de).
Quelques œuvres d'art dont l'inspiration
est faussement attribuée à Virgile (XVe et
XV le siècles). (Académie royale de Belgi-
241
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
que, Bulletins de la Classe des Beaux-Arts,
44, 1962, p. 64-77). — Mss utilisés :
Florence, B. Naz., II. IV. 107 (Magl. Cl.
XL, n° 19) (Fioretta délia Bibbia,
italien anonyme du XIVe s.,
résumé d'une compilation française
Histoire ancienne jusqu'à César);
B. Riccard., 1233 (XVe s., remaniement
de l'Enéide); B. Laur., Godd. reliq., 18
(Cronica de origine civitatis, histoire de
la
XIIIe
fondation
s.) et deMed.
Florence
Pal. et115de(Cronaca
Fiesole,
d'Amareto); Paris, B. Ars., 5193 (trad,
française de 1400 du De casibus virorum
illustrium de Boccace) dont la
XXVII (mort de Didon) est
J. N.
578. Schrade (Leo). De Scientia Musicae
Studia atque Orationes. Zum Gedàchtnis
des Verfassers herausgegeben im Auftrag
der Schweizerischen Musikforschenden
Gesellschaft, Ortsgruppe Basel, von Dr.
Ernst Lichtknhahn. Bern, P. Haupt-
verlag, 1967, in-8°, 613 p., 8 ill. Prix :
DM 58. — Les amis du grand
avaient voulu lui offrir ce recueil
d'articles à l'occasion de son soixantième
anniversaire. La mort de Schrade a fait
de ce livre un hommage posthume. Le
défunt s'est intéressé à tant d'aspects de
la musique : esthétique, sources
philosophie, histoire, etc., que
ces articles ici réunis forment presque
une initiation à l'étude entière de la
musique. On peut les répartir en trois
sections. Après une introduction sur
l'histoire de la musique, telle que
la concevait, viennent deux
sur Boèce. La première se
au « Propàdeutische Ethos in der
Musik » chez Boèce et la seconde à la
place de la musique dans la philosophie
de B. On entre dans le moyen âge
français avec une étude très
sur le symbolisme dans l'art. Les
chapiteaux de l'église de Cluny ont été
des expressions symboliques des
tons musicaux (p. 113-151, avec
reproductions). Les p. 152-212 nous font
connaître les « political compositions in
French Music of the 12th and 13th
centuries (the Coronation of French
Kings) ». L'a. y montre comment on
exploita certaines pièces liturgiques (p.
ex. l'hymne : Beata nobis gaudia) à des
fins plutôt profanes, politiques, en en
faisant des motets pour le couronnement
des rois de France. Le ms Paris, B. N.,
fr. 13521 (ms de La Clayette; voir l'étude
de Mlle Solente dans Scriptorium, 7,
1953, p. 105-130) est étudié dans les
p. 212-240 avec une analyse des motets
qui s'y trouvent et une explication
technique qui ne laisse rien à désirer,
parachevant l'article susdit. Suit une
242
étude sur la « Messe de Besançon »,
Paris, Bibl. Inst. de Musicologie (s. cote),
dont un fragment est examiné et
à d'autres pièces semblables. On
trouve des analogies avec un motet
dans le ms Ivrée, Bibl. Cap., 79. La
conclusion de l'a. à propos de ces deux
mss est que le compositeur de la « Messe
de Besançon » - appelée ici « Messe de
la Sorbonne » - est beaucoup plus
qu'il s'affranchit du texte donné
(cf. p.d' Ivrée
274-275),
n'a fait
tandis
qu'ajuster
que le la
pour en faire des tropes. Une
des récentes découvertes concernant
Philippe de Vitry (p. 283-300) termine
cette première partie. La seconde
moins à l'étude des mss et regarde
l'esthétique des périodes Renaissance
et Baroque avec des pages sur
Bach, Schûtz, Handel et Haydn.
Des articles sur des points particuliers
de la musique achèvent ce volume.
Un index des mss cités manque, nous
croyons donc bien faire de le proposer ici,
avec l'espoir de n'en avoir pas oublié
en lisant ces 623 pages : Bamberg, Bibl.
de l'État, Ed. IV. 6; Barcelone, Bibl.
d'Orfeo Català, 2; Berne 218; Besançon,
Bibl. Ép., I. 716. n° 6; Breslau, B. Univ.,
IV. Q. 16; Bruxelles 19606; Cambrai 410
et 1328; Darmstadt, Landesbibl., 521;
Erfurt, Bibl. Ampl., 8094; Florence,
Laur., plut. 29. 1; Fribourg (Suisse),
B. Cant., Z. 260; Ivrée, Bibl. Cap., 79;
Las Huelgas (s. cote; ms polyphonique);
Londres, B. M., add. 28550; Harl. 978;
Cotton Tiberius C. VI; Egerton 274
(transcription de Gaude Felix Francia du
Paris lat. 15139); Madrid, B. N., 167;
Montpellier, Méd., H. 196; Munich lat.
5362, 13601, 14523, 18478; Munich
box. D. IV. ad. (31); Oxford, Bodl., add.
A. 44; Paris lat. 3343, 8568, 15139; Coll.
Picardie 67; franc. 146, 571, 844, 12615,
15123, nouv. acq. 13521; Paris, Bibl.
Inst. de Musicologie (un fragment s.
cote); Pise, B. Univ., IV. 9; Rostock
f. 43; Saint-Gall 383; Saint-Omer 351;
Strasbourg M. 222, C. 22 (brûlé en 1870);
Trente 88; Troyes (probablement; il
s'agit d'un ms de Clairvaux, sans autre
précision); Vatican, Vat. lat. 3324 et
Wolfenbùttel H. 628 (677) et 1206.
E. Manning
579. Schreiner (P.). Hochzeit und Krônung
Kaiser Manuels IL im Jahre 1392.
{Byzantinische Zeitschrift, 60, 1967, p. 71-
85). — Dans cette étude sur le mariage
et le couronnement de l'empereur
Manuel II Paléologue, l'a. publie le
récit anonyme du mariage se trouvant
dans le ms Florence VIII. 17 (f. 421r-
423r). Autre ms mentionné : Florence
XXVIII. 13. J. T.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
580. Schùling (H.)- pi? Lutherhandschriften
der Universitâtsbibliothek Giessen (Kata-
log, mit Edition unbekannter Texte).
Giessen, Universitâtsbibliothek, 1968,
40 p. in-8°, 1 fac-sim. (Berichte und
Arbeiten aus der Universitâtsbibliothek
Giessen, 12). — Le Giessen, Univ., 1259
contient les Tischreden de Luther, avec
142 pièces, dont sept n'étaient pas
des éditeurs de Weimar (elles sont
éditées ici) et dont les autres présentent
un bon nombre de variantes avec
Incun. V 21967/470, qui est une
collection d'imprimés de Luther,
à la fin des pièces manuscrites :
vingt et une lettres de Luther et
réformateurs, dont une pièce
à savoir le De missa an sit
sacriflcium de Phil. Melanchton, de 1527.
Elle est également éditée ici. Incun.
W. 9250 (encore des imprimés de Luther),
contient sur les pages blanches, six
morceaux divers. Incun. S. 5860
dans la partie manuscrite, une
lettre de Luther, découverte en 1964.
A. Brounts
581. Sciences ecclésiastiques. — Signalons que
cette revue paraîtra désormais sous le
titre de : Sciences et Esprit (Laval,
Canada). Elle en est à sa vingtième
année (vol. 20 de 1968). E. M.
582. Secret (François). Jean Macer,
Xavier et Guillaume Postel ou un
épisode de l'histoire comparée des religions
au XV le siècle. (Revue de l'Histoire des
Religions, 1966, 170, p. 47-69). — Utilise
les mss Aix, B. Méjanes, 395; Londres,
B. M., Sloane 1409, 1410, 1411, 1412;
Paris fr. 2114, 2115, lat. 3397. F. M.
583. Serrolini (Luigi). Codici miniati a
Livorno. (Gutenberg- Jahrbuch, 41, 1966,
65-69, m. Abb.). — Beschreibt 7 in der
Biblioteca Ciyica zu Livorno liegende
Hss. mit Miniaturen aus dem 15. Jh.
(Graduale, Psalterium, Paulus-Briefe,
Ofncium B. M. V., Humanistenliteratur).
F. D.
Sheldon- Williams (I. P.). Voir n° 283.
Shooner (H. V.). Voir n° 163.
584. Sicard (Damien). La Messe aux
(Concilium, n° 32, 1968, p. 43-48).
— En vue d'adapter le rituel actuel des
enterrements le P. Sicard compare
usages romains et gallicans entre
eux. L'a. cite ainsi trois mss : Paris lat.
256 et 2290 ainsi que Vatican, Ottob.
lat. 312. E. M.
585. Siemiatkowska (Zofia K.). Petrus Polo-
nius Ô. P., un écrivain dominicain du
s. (Mediaevalia Philosophica Polo-
norum, 12, 1967, p. 3-7). — Pierre de
Pologne, qui a été probablement
de la province dominicaine de
Pologne entre 1327 et 1331, fut copiste
et auteur. Le Cracovie, B. Jagel., 1734
contient dans sa première partie un
commentaire aux L. II- III du De anima
par Jean Grimaldi, O. P., le De ente et
essentia de Thomas d'Aquin, copiés par
Pierre, et un commentaire à la Physique,
dont il doit être lui-même l'auteur,
puisqu'il n'en nomme pas d'autre. C'est
une lectura d'après le commentaire de
Thomas d'Aquin. Le Londres, B. M.,
Harley 3211 contient un commentaire
aux Sentences de Guillaume Rothwell,
O. P., dont la marque de propriétaire et
quelques notes marginales, montrent
qu'il fut dans la possession de Pierre de
Pologne. Un autre ms contenant ce texte
est le Zwettl 56. A. B.
586. Simone (Franco). // Rinascimento Fran-
cese. Studi e ricerche. Torino, Soc. Ed.
Internazionale, 1961, xvi-459 p. in-8°.
(Biblioteca di Studi Francesi, 1). —
Dans ce livre les trois premiers chapitres
concernent la période de transition dont
s'occupe encore cette revue. Le ch. I
(Le origini del Rinascimento in Francia e
la funzione storica délia cultura avigno-
nese) se présente à la fois comme une
bibliographie critique des études sur la
période et comme une enquête originale,
se référant même parfois aux sources
manuscrites : Avignon 233, 1098, Fonds
Chambaud IV, Fonds Massilian XIX;
Bâle A. VII. 37; Paris fr. 16683 et lat.
8410; Vat. lat. 5414 (obituaire de Saint-
Laurent à Avignon, XIIIe s.). On y
trouvera d'autres informations sur les
bibliothèques et les mss des humanistes,
de Pétrarque notamment, tirées des
travaux antérieurs. Le ch. II (II signi-
ficato storico délia prima influenza dell' U-
manesimo italiano sull' Umanesimo fran-
cese) fait état des mss : Anet, Chateau,
ms trad, française du De remediis de
Pétrarque; coll. Cumont (autre
du même texte); Dresde O. 54;
Florence, B. Laur., Pal. 41; Montpellier,
École de Méd., H. 87 (Nicolas de Cla-
manges); Munich, Gall. 394; Paris, B.
Arsenal, 2671 et 2860; B. N., Coll.
Clairambaut 216, fr. 224, 225, 593, 1117,
1175, 16683, 16996, 24398, lat. 1341,
11291, 16232, 17165; Vatican, Reg. lat.
332. Le ch. 3 examine un problème
encore peu étudié : L'originalità del
Quattrocento francese tra Medio Evo e
Rinascimento, avec référence aux mss :
Paris lat. 3757 et 8577; mais il est
historiographique. Le ch. IV
/'(Nuovi
Umanesimo
rapporti
in Francia
tra il Reformismo
all'inizio dele
243
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
Cinqueeento) déborde largement le
de cette revue, comme toute la
seconde partie de l'ouvrage intutilée :
Nuovi contribua alla storia del termine e
del concetto di « Renaissance ». On notera
encore ici le ch. V : La fortuna del
Petrarca in Francia nelle prima meta del
Cinqueeento, et deux appendices. Le
est consacré à Cultura médiévale
francese e Umanesimo italiano (p. 223-
240). Quelques mss y sont mentionnés :
Florence, Laur., 33, 31 (Boccace); Milan,
B. Ambros., Virgile de Pétrarque; Paris
lat. 5690, 6567A, 7595, 16581. Le second
donne des précisions A proposito di alcune
ricerche suli Umanesimo francese del
Quattrocento (p. 240-256), où sont
utilisés les mss Paris lat. 8410, 13067,
15136; Vatican, Reg. lat. 352. Plus
cependant que par son recours direct
aux mss, cet ouvrage se recommande
en raison de l'état des questions et des
innombrables informations
qu'il contient sur les humanistes,
leurs œuvres, leurs bibliothèques, leurs
sources et leur rayonnement. F. M.
587. Siniscalco (Paolo). La parabola del
flglio prodigo (Le. 15, 11-32) in Ireneo.
(Studi in onore di A. Pincherle, II,
p. 536-553). — L'embarras est parfois
considérable pour reconstituer le texte
d'Irénée : en Adv. haer. III, 16, 3 par ex.
(voir p. 544), la tradition manuscrite de
la traduction latine (Berlin, Phill. 1669;
Leyde, Voss. lat. 33 et Londres, B. M.,
Arundel 87) n'est pas homogène. F. M.
588. Sletsjoe (Leif). Le Mystère d'Adam.
Édition diplomatique accompagnée
reproduction photographique du ms
de Tours, B. M., 927 et des leçons des
éditions critiques. Paris, Klincksieck,
1968, xn-91 p., pi. — Le Mystère d'Adam
a été plusieurs fois édité de 1850 à 1963.
La présente édition donne dans les pages
de gauche une reproduction
du ms et en regard dans les
pages de droite une édition diplomatique
du texte. Au bas des pages, on trouve les
corrections et emendations des huit
éditions antérieures. C. P.
Smet (A. J.). Voir n° 4.
Smid (H. R.). Voir n° 522.
589. Smith (Leslie F.). The Poems of Fran-
ciscus Patricius from Vatican Manu-
script Chigi J VI 233. (Manuscripta, 10,
1966, p. 145-159; 11, 1967, p. 131-143;
12, 1968, p. 10-21). — Continuation and
completion of the analysis of the poems
which was begun in Manuscripta, 10,
1966,511).
n° p. 94-102
The first
(cf. two
Bull, installments
codic, 21,
244
analyze the poems of books I-II
in order; the other
analize the poems of books III-
IV by subject. Two mss of the Libri
Epaeneticorum PU II, known to Smith,
are Vatican, Ghigi J. VII. 260 and
Trieste, Bibl. Civica, 25 (cf. p. 134 and
note 6). "A hitherto unknown ms of
later poems by Franciscus Patricius,
entitled Epigrammata," has recently
been acquired by Mrs. Phyllis G. Gordan
of New York City, known as Gordan 153
(cf. p. 18 and 21). A description of it
by Professor Smith will appear in
Studies in the Renaissance. J. G.
Solms (Elisabeth). Voir n° 556.
590. Sonderegger (Stefan). Vberlieferungs-
geschichte der friihgermanischen und alt-
nordischen Liter atur (dans Textilberliefe-
rung der antiken und mittelalterlichen
Literatur, Band II, Zurich, 1964, p. 703-
761). — Cette étude qui termine le
volume, nous fait connaître les
premiers témoins des littératures
et ancien-germanique. Un petit
tableau comparatif à la p. 707 prouve
que cette littérature est relativement
jeune : elle vient en dernier lieu,
au XIIIe s. par ses témoins, et
au Xe s. pour ses origines. Comme dans
d'autres littératures, ce sont les légendes
(particulièrement les Eddas) et des
chants célébrant les dieux et les
qui sont aux origines du
de la littérature dans la langue du
peuple. Une partie importante de cette
étude est consacrée à l'écriture runique
dans laquelle les textes ont été transmis.
Beaucoup de lecteurs se réjouiront de
la masse des renseignements réunis ici.
Les tableaux dressés concernant textes,
mss, âge, etc., sont très pratiques et
permettent d'utiliser ces données avec
rapidité. Peut-être cette dernière
du recueil est-elle la plus
et répond-elle le mieux aux besoins
des usagers, et le fait que le premier
volume est déjà épuisé démontre qu'ils
sont nombreux. Les tables des auteurs
traités et les index rendent la
des volumes sûre et rapide.
E. Manning
591. Sottili (Agostino). Studenti tedeschi a
Padoya e le opère del Petrarca in Ger-
mania durante il Quattrocento. (Quaderni
per la storia delV université di Padova, 1,
Padoue, 1968, p. 49-71). — La diffusion
de Pétrarque en Allemagne se rattache
au Pétrarquisme latin qui précéda celui
de la Renaissance, à la fin du XIVe s.
en Italie et ensuite en Europe. Elle
comporte une branche humanistique et
une branche ascético-monastique. N'en-
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
trent en ligne de compte que les mss
du temps en Allemagne. Le Munich,
Staatsb., lat. 23610 au milieu du XVe s.,
ayant appartenu à Georges Mafïei, a été
écrit à Vérone à la fin du XIVe s. et
il n'est pas sûr qu'il soit passé en
par l'intermédiaire d'un
Mais l'œuvre de Pétrarque fait
partie intégrante des bibliothèques au
nord des Alpes, surtout grâce aux
anthologies. On peut citer : Fribourg-
en-Br., B. Univ., 20 (Nuremberg, début
du XVIe s.); Eichstàtt, Staatsb., 529
(extraits surtout des lettres); Wurtz-
bourg, Univ., M. ch. q. 34 (fin XVe-
début XVIe s., provenant des cisterciens
d'Ëbrach), où Pétrarque figure dans un
manuel scolaire; il devient un instrument
normal d'éducation scolaire dans
Staatsb., lat. 683, qui est une
anthologie scolaire de 1513-1516. Il a
fait partie de bibliothèques comme celle
de Hartmann Schedel, qui étudia la
médecine à Padoue (cf. Munich lat. 78,
131, 249, 361). Le Eichstàtt, Staatsb.,
613, contient une « epitome » du De
remediis, faite par l'auteur de la
Poetica, Albert von Eyb. On
des attributions fausses à
8° Cod.
dans15;Augsbourg,
Wurtzbourg,
Staats-
Univ.,
u. Stadtb.,
M. ch.
q. 83 et Cologne, Stadtarch., GB 4° 196.
On rencontre Pétrarque ensemble avec
des œuvres des réformateurs de l'Église
au temps des conciles de Constance et
de Bâle, dans Trêves, Stadtb., 646-869
et 601-1537 (provenant tous deux de
l'abbaye Saints-Euchaire-et-Matthieu) et
668 (provenant des bénédictins de
Sainte-Marie); ensemble avec les
de la Réforme, dans Wolfenbûttel,
Guelf. 11 Aug. 4°.
A. Brounts
Speck (Paul). Voir n° 617.
592. Spiertz (M. G.). Een archeologisch onder-
zoek toegepast op een verzamelcodex van
tractaten die betrekking hebben op de
klarissenorde. (Archief voor de geschiede-
nis van de Katholieke Kerk in Nederland,
8, 1966, p. 287-326). — Appliquant la
méthode archéologique, l'a. examine le
ms Ruremonde, Grand Séminaire, Cod.
Op. Arch. Oct. I : 48, contenant
un ensemble de règles et
statuts en version moyen-néerlandaise,
concernant les clarisses-urbanistes. Il
résulte de cet examen que le ms en
question fut écrit peu après 1530 et
qu'il provient du couvent des clarisses-
urbanistes de Louvain. Dans cet
l'a. a englobé cinq autres mss,
présentant le même ensemble de textes :
les mss Megen, Couvent des Clarisses,
I, II, III et IV, provenant tous des
clarisses-urbanistes de Boxtel, et le ms
La Haye, B. R., 133. G. 11, provenant
des clarisses-urbanistes d'Hoogstraten.
Il est regrettable que l'a. n'ait pas connu
le ms Bruxelles, B. R., II 1512,
le même ensemble de textes.
J. D.
593. Stanescu (Eugen). Byzantinovlachica. I :
Les Vlaques à la fin du Xe siècle-début du
Xle et la restauration de la domination
byzantine dans la Péninsule balkanique.
(Revue des études sud-est européennes, 6,
1968, p. 407-438). — L'a. étudie l'entrée
dans l'histoire des Vlaques. Ms
: Vienne, Nationalbibl., hist,
gr. 74. J. T.
594. Steenbock (Frauke). Das Kreuz von
Valasse. ( = Studien zur Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 41-50). — In der
einer Gruppe von Hss. aus
Helmarshausen aus der 2. H. des 12. Jhs.,
vor allem das Gmundener Evangeliar
(Bibl. SchloB Cumberland bei Gmunden)
zeigen sich Ornamentformen, die dem
Rejiquienkreuz der Abtei Valasse ver-
gleichbar sind. G. L.
595. Stegagno Picchio (Luciana). Per una
storia délia « serrana » peninsulare : la
« serrana » di Sintra. (Cultura Neolatina,
26, 2-3, 1966, p. 105-128). — Reproduit
et étudie de manière approfondie le
cantar serrano ou, plus exactement, le
fragment de dix vers intitulé : Pregunta
que ffez Alvaro Afamso, cantor do senhor
Inffante, a hûu escollar, conservé dans le
recueil de vers portugais du ms Vatican
lat. 4803, f. 65. P. J.
596. Steiger (Arnald) (f). Vberlieferungs-
geschichte der spanischen Literatur des
Mittelalters (dans Geschichte der Text-
iïberlieferung der antiken und mittelalter-
lichen Literatur, Band II, Zurich, 1964,
p. 541-597). — Peu connue, la
espagnole et sa tradition sont
expliquées ici de main de maître.
Jusqu'il y a quelques années on en
fixait le début avec le Chant du Cid
(XIIe s.). Mais les études récentes ont
montré qu'il faut remonter au XIe s.,
pour y trouver déjà une lyrique
musulmane. Un des grands
maîtres de la première période est sans
conteste Alphonse le Sage (1221-1284).
A Tolède se développe ensuite l'école des
« traducteurs ». Parmi les princes, on
rencontre Juan Manuel, neveu
X, qui donna dans son Libro de
los Enxiemplos la liste de ses propres
œuvres (fort nombreuses). La période
traitée allant du XIe au XVe s. l'exposé
du regretté Prof. Steiger donne une
245
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
excellente initiation à la littérature
primitive.
E. Manning
597. Steingràber (Erich). Ein illuminiertes
frànkisches Psalterium des 13. Jh. (An-
zeiger des Germanischen
1963, 23-27, m. Abb.). — Neu-
burg/Donau, Heimatmuseum. F. D.
598. Stella (T.). Illi qui student in Scoto :
Guglielmo di Alnwick e la « Haecceitas »
scotista (à suivre). (Salesianum, 30, 1968,
p. 331-387). — Confrontation de la
de Alnwick (que l'on peut
comme un scotiste « indépendant »;
« la qualité des lectures scotistes de G...
rendent son désaccord d'autant plus
significatif » [p. 387]) avec celle d'Henri
d'Harclay, qui a influencé Guillaume, et
avec celle de Scot. Nous avons le texte des
Quaestiones Disputatae de G. dans le ms
Vat. lat. 6768 qui est édité ici p. 338-374.
Dans l'apparat variantes des mss. Assise,
B. Com., 137 et 172 et celles du ms
Vatican, Pal. lat. 1805. E. M.
599. Stephanus de Reate. Tractatus de se-
cundis intentionibus e codice Wratisla-
viensi Bibl. Univ. IV. Q. 4 edidit Julius
Domanski. (Mediaevalia Philosophica
Polonorum, 12, 1967,, p. 67-106). —
Édition du traité d'Etienne de Rieti,
dominicain, qui écrivit entre 1323 et
1367. Le Prague, B. Univ., IV. Q. 4,
qui provient des dominicains de Prague,
contient trente petits traités d'auteurs
divers et anonymes. Le texte d'Etienne
de Rieti est resté incomplet. D'après
le colophon, la copie fut achevée à
Padoue, le 18 janvier 1424, par le frère
Nicolas, dominicain, qui a copié encore
beaucoup d'autres morceaux de ce
ms. A. B.
600. Stiennon (Jacques). Les écoles de Liège
aux XIe et XIIe siècles. Exposition de
manuscrits et d'œuvres d'art, 5-24
1967. Liège, 1967, 42 p. in-8°. —
A l'occasion du 150e anniversaire de la
fondation de l'Université de Liège, l'a.
a tenu à rappeler par une exposition
brillante, le passé culturel prestigieux
de la Cité ardente. Mss analysés et
exposés : Liège, B. Univ., 45, Œuvres
diverses de S. Jérôme, S. Augustin,
Isidore de Seville, XI* et XIIe s. (à
signaler aussi la notation neumatique
du feuillet de garde);62, S. Augustin,
La Cité de Dieu, XIIe s.; 231, S.
Commentaires sur le livre de Job,
et Miracula Sancti Trudonis, XIIe s.;
42, S. s.;Jérôme,
XIIe 230, Commentaire
S. Augustin,surŒuvres
Isaïe,
diverses,
XIIe
dans s.;la 16,
traduction
et Hégésippe,
Jean Cassien,
latine
De bello
deCollationes,
Judaico,
S. Am-
246
XIIe s.; et77, Opuscule
broise, Gautier, Recueil
sur lade simonie,
poèmes
et Physiognomia adressés à Marbode,
ancien écolâtre d'Angers (1069-1096),
évêque de Rennes (f 1123), XIe-XIIe-
XIIIe s.; 79, Poème sur le domaine de
Seny, XIIe s.; 36, Récit de la translation
des reliques de S. Laurent de Rome à
Liège, XIe-XIIe s.; 26, Œuvres de
S. Jérôme, Poème de Virginitate beatae
Mariae, XIIe s.; 12, ce ms contient
notamment le récit de l'invention des
reliques de quelques martyrs de la légion
thébaine, en l'église Saint-Géréon de
Cologne, XIIe s.; 1420, Coutumes de
Cluny à l'usage de l'abbaye de Saint-
Trond, XIIe s.; 285, Commentaires sur
les épîtres de S. Paul, Sphère de Pytha-
gore, Sphère de Pétosiris, XIe-XIIe-
XIIIe s.; 224 et 225, Bible latine en deux
volumes, XIe-XIIe s.; 363, Évangéliaire
d'Averbode, XIIe s. (tous les mss
à l'exception du dernier,
de l'abbaye de Saint-Trond; ils ont
été rassemblés par Léopold-Auguste
Warnkoenig, premier bibliothécaire en
chef de l'Université de Liège, et ont
constitué le premier noyau de l'actuel
cabinet des mss); Cologne, Dombiblio-
thek, 196, Egbert de Liège, Fecunda
Ratis, XIe s.; Bruxelles, B. R., 5576-
604, Adelman de Liège, Poème
XIIe sur s.; plusieurs
Namur, Archives
savants de l'État,Liège,
charte originale de Théoduin, év. de
Liège, munie de la souscription en lettres
grecques de l'écolâtre Gozechin, Liège,
28 octobre 1050; Paris, B. N., lat. 6401,
Correspondance entre Raoul, écolâtre de
Liège, et Ragimbold, écolâtre de
sur des questions de
entre 1010 et 1027, XIe s.; Paris
lat. 7377 C, Francon de Liège, De qua-
dratura circuli, XIe s.; Paris lat. 10444,
Opuscules de Mathématiques attribués
à un clerc liégeois, XIe-XIIe s.; Bruxelles,
B. R., 3819-20, Burchard de Worms,
Décret, XIIe s. « Pour le rédiger,
a fait appel à la collaboration de
personnalités compétentes. La
fut Olbert, abbé de Gembloux,
élève d'Hériger de Lobbes et ami
intime de Wazon »; Bruxelles, B. R.,
XIe
5500-03,
s., msS.offert
Jérôme,
à l'abbaye
Œuvresde Gembloux
diverses,
par Olbert, abbé de Saint-Jacques de
Liège et de Gembloux; Bruxelles, B. R.,
7814-22, Folcuin de Lobbes, Chronicon
abbatum Lobbiensium, XVIIe s.; Liège,
B. Univ., 162, Annales de Saint-Jacques
de Liège, Chronique de Renier de Saint-
Jacques, Vie s.;de Liège,
XIIIe-XIVe Baldéric,B. év.Univ.,
de Liège,
3173
(ancien Phillipps n° 435), Anselme et
Hériger, Gestas.;episcoporum
XIIe-XIIIe Bruxelles 18139-18140,
Leodiensium,
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Sigebert de Gembloux, chronique
XIIe s.; Bruxelles 9735-36 (365),
Rupert de Deutz, théologien liégeois,
De divinis offtciis, XIIe s.; Liège,
de l'État, fonds de l'abbaye de
Stavelot, Wibald, abbé de Stavelot,
élève de Rupert de Deutz, conseiller des
souverains germaniques Lothaire III,
Conrad III, Frédéric Barberousse,
de lettres, XIIe s., cette
de Wibald « représente une des
sources les plus importantes pour
politique et intellectuelle de
du XIIe s. ainsi que pour l'étude
des relations de l'Occident avec l'empire
byzantin ». Hors catalogue : un
ms à miniatures : Liège, B. Univ.,
3591, Le livre d'heures de Gérard Van
Der Stappen, abbé de Saint-Laurent de
Liège, XVIe s.
F.-V. Lecomte
Strakosch (Elisabeth). Voir n° 263.
Strafford (Jenny). Voir n° 183.
601. Strubbe (Eg. I.). De nederlandse «
à un ami » van P. de Fontaines. (Tijd-
schrift voor Rechtsgeschiedenis, 31, 1963,
p. 323-345). — Description du ms
Bruxelles, B. R., 16762-16775, recueil
composite du XVe s. dont les f. 93-190
(cotés 16775) contiennent une traduction
néerlandaise inédite du célèbre coutumier
de Pierre de Fontaines. L'a. étudie
longuement cette traduction qui fut
effectuée au XIVe s. à l'usage de la cour
féodale d'Oostkerke (FI. occid.), où
vermandoise de Saint-Quentin-en-
l'Ile possédait un important domaine.
J. N.
602. Studi in onore di Alberto Pincherle ( =
Studi e materiali di storia délie religioni,
38, 1967), Roma, Edizioni dell'Ateneo,
1967, 2 vol. in-8°, portrait, 4 pli. —
C'est pour fêter les quarante années
d'enseignement du professeur de
de Rome que ses collègues, ses
disciples et ses amis lui ont offert cette
quarantaine d'études. Comme l'activité
scientifique du jubilaire, ces
diverses trouvent une réelle unité
dans leur commune volonté d'élucider
des points de doctrine ou d'histoire
pour mieux connaître les sources
multiples et l'évolution du christianisme
sous ses formes les plus diverses.
de ces recherches ont
été amenées à mettre des mss en
cause. On les trouvera analysées dans ce
bulletin sous les noms de leurs auteurs.
Signalons que ces beaux et riches
volumes doivent l'existence aux efforts
conjugués des Edizioni dell'Ateneo et
à un comité dont Mlle M. G. Mara
a été la cheville ouvrière. F. M.
603. Studien zur Buchmalerei und
des Mittelalters. Festschrift
fiir Karl Hermann Usener zum 60. Ge-
burtstag am 19.8.1965. Hrsg. von Frieda
Dettweiler, Herbert Kôllner und
Peter Anselm Riedl. Marburg/Lahn
1967, 326 S. mit zahlr. Abb. — ,,Dieser
Band vereinigt 27 Untersuchungen ûber
Buchmalerei und Goldschmiedekunst des
Mittelalters zu einer festlichen Gabe fiir
Karl Hermann Usener." G. L.
604. Stussi (Alfredo). // dialetto veneziano al
tempo di Dante. (Dante e la cultura Vene-
ta. Atti del Convegno di Studi, Firenze,
Olschki, 1966, p. 109-115). — Prende in
esame la frase (forse un endecasillabo
tronco) per le plage de Dio tu no verras,
che nel De vulgari eloquentia rappresenta
il dialetto veneziano. Del trattato dan-
tesco considéra i seguenti mss : Milano,
Trivulz., 1088; Grenoble 580; Berlino
lat. folio 437. G. P. M.
605. Sudbrack (Josef). Die geistliche
des Johannes von Kastl. Studien zur
Frômmigkeitsgeschichte des Spàtmittel-
alters. Munster, Aschendorfîsche Verlags-
buchhandlung, 1967, 2 vol., xxxiy-467 +
266 p. in-8°. (Beitrâge zur Geschichte des
alten Mônchtums und des Benediktiner-
ordens, 27/1-2). — Le premier volume
étudie Jean de Kastl (f 1416), l'homme,
le milieu (la réforme rayonnant de
Kastl, sous le prieur maître Jean) et les
sources de sa doctrine. Il analyse ensuite
très longuement sa doctrine spirituelle.
Le second volume donne d'abord une
édition des traités suivants : De lumine
creato, De lumine increato, De contempla-
tione, Notulae, Ars moriendi, Ars praedi-
candi et des extraits du Commentaire à
la règle de S. Benoît. Ensuite une série
de documents : les notices sur Jean dans
les anciens catalogues d'écrivains, des
dates tirées de la tradition, des données
sur l'ancienne bibliothèque de Kastl.
Cette bibliothèque est presque
perdue, trois mss seulement
: les Munich, Staatsbibl., lat.
14940; New York, Public Libr., 93 (un
Bréviaire de 1454) et Pommersfelden 215.
Trois catalogues anciens sont conservés :
celui de 1556 dans Amberg, Staatsarch.,
Kloster Kastl, Geistl. Sachen 6254 et
Vatican, Pal. lat. 1926; celui de Jean
Dietrich Klain, achevé le 20.12.1600
dans Munich, Hauptstaatsarch., Kastl,
Lit. Nr. 24, édité ici, qui mentionne
70 mss sur parchemin et 245 vol. sur
papier. En ce qui concerne la tradition
manuscrite des œuvres de Jean Kastl,
nous ne donnons que des chiffres :
Commentaire à la Règle (25 mss),
recueils (13), De fine religiosae
perfectionis (mieux connu comme De
247
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
adhaerendo Deo) (54 mss + 6 ajoutés
dans les additions p. 266), Versions
(ca 8 mss), Spiritualis philo-
sophia (31 mss), De natura et gratia
(4 mss), Petits traités, Commentaire aux
Psaumes et fragments (7 mss), Clenodium
religiosorum (3 mss). Le Breviarium
Bibliae, qui n'est pas de Jean, est
dans 9 mss. L'a. donne également une
liste des corrections à apporter au texte
de l'édition du De adhaerendo Deo par
J. Huyben. C'est depuis la découverte
de l'auteur de ce traité, longtemps
à S. Albert le Grand, que Jean de
Kastl a connu une célébrité que l'a. de
cette étude a voulu justifier.
A. Brounts
606. Sumberg (Lewis A. M.). La chanson
d'Antioche. Paris, Picard, 1968, xxxn-
388 p. — Dans un avertissement, l'a.
justifie son présent travail dont le
premier but est de faire une étude de
fond pour déterminer la valeur du
poème en tant que document historique.
Tout en essayant de reconstituer le
poème primitif, il s'efforcera ensuite
d'apprécier les différentes étapes de son
remaniement, faisant en même temps la
part du travail du trouvère qui d'une
œuvre grossière a su créer une œuvre
d'art. - État actuel des recherches. -
Étude des mss utilisés : Berne fr. 320;
Laon (fragment n. c); Londres, B. M.,
1525. E. VI; Oxford, Douce 381; Paris,
B. Arsenal, fr. 3139; B. N. fr. 781,
786, 795, 1621, 12558, 12569; Turin
XXXVIII. G. 11; (choix du ms de base :
Paris 12558). - Étude historiqee. -
Histoire du texte. C. P
607. Svoronos (Nicolas). Les privilèges de
l'Église à l'époque des Comnènes : un
rescrit inédit de Manuel 1er Comnène.
(Travaux et Mémoires du Centre de
recherche d'histoire et civilisation
de Paris, I, p. 325-391). —
L'édition et la traduction de ce texte
très court laisseraient le lecteur bien
^perplexe si elles n'étaient suivies d'un
long commentaire où ce document,
qui figure au début du ms de Venise,
B. Marc, gr. 173, est replacé dans le
cadre de plusieurs ordonnances
à contenu semblable. D'autres mss
sont pris en considération : Paris, B. N.,
gr. 1328 et 1331 parce qu'ils conservent
un des chrysobulles de Manuel, ici
analysés; Athènes, B. N.,
1369 et Paris, B. N., suppl. gr. 623
dans la mesure où ils contiennent, avec
la série des sentences qui s'y sont
la novelle de Romain Ier sur le
droit de protimèsis, ainsi que Florence,
B. Laur., 80. 8; Paris, B. N., gr. 2005;
Vatican, Vat. gr. 852; Vienne, Nat., Jur.
248
gr. 2 qui en donnent la version
enfin Vienne, Nat., Jur. gr. 15
(p. 351) où l'a. relève une scholie
au droit précité. B. L.
608. Swiezawski (Stefan). Note sur le contenu
philosophique des questions anonymes
« Utrum Deus gloriosus ». (Mediaevalia
Philosophica Polonorum, 12, 1967, p. 8-
15). — Les Questions anonymes « Utrum
Deus gloriosus », qui sont un
aux L. I-III des Sentences, sont
conservées dans Cracovie, B. Jagel., 1435
et 1620 (L. I-II), 1437 et 1531 (L. III).
L'analyse des thèmes philosophiques
touchés dans ces Questions montre
l'existence d'éléments de provenances
diverses : augustiniens et
scotistes à tendance nominaliste,
ockhamistes, égidiens et anti-thomistes.
La tendance fondamentale est un au-
gustinisme nominalisant. Puisque ces
Questions constituaient le manuel en
usage à Cracovie pendant tout le XVe s.,
il est permis d'y voir se refléter la vie
philosophique de cette époque. A. B.
609. Syméon le Nouveau Théologien.
Traités théologiques et éthiques.
texte critique, traduction et notes
par Jean Darrouzès. Tome II. Paris,
Éd. du Cerf, 1967, 1 vol. in-8°, ,519 p.
(Sources chrétiennes, 129). — Édition
reposant sur les mêmes mss que celle
du tome précédent (cf. Bull, cod., 1968,
n° 594). Sont mentionnés en outre :
Athos, Panteleïmon, 1225; Paris, B. N.,
gr. 1478 (p. 113), suppl. gr. 103 (p. 192),
contenant notamment une poésie de
Théophylacte de Bulgarie, suppl. gr.
461 (p. 184); Venise, B. Marc, gr. 494
(p. 149). B. L.
Tamburini (F.). Voir n° 612.
610. Tappe (E. D.). John Sibthorp in the
Danubian Lands, 1794. (Revue des études
sud-est européennes, 5, 1967, p. 461-473).
— Publie une partie du ms Oxford,
Bodl., Sherard 216. J. T.
611. Tartaro (Achille). Una storia per Saba-
dino degli Arienti: Porrettane, XXV.
(Cultura Neolatina, 26, 2-3, 1966, p. 253-
76). — Étudie les rapports existant
entre la nouvelle de Nestor, racontée
par Sabadino degli Arienti dans ses
Porrettane (XXV), et le récit, beaucoup
plus ample, mais aussi plus maladroit,
de la même histoire, contenu dans le ms
Bologne, Bibl. Univ., 52 (b. II, n. 1)
(f. 298-304v), et dû à la plume de Cesare
Nappi, celui-là même qui, dans les
Porrettane, est présenté comme le
de la nouvelle de Nestor. P. J.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
612. Tassi (Ildefonso). C. r. de Le cérémonial
apostolique avant Innocent VIII. Texte
du ms Urbinate lat. 469 de la
Vaticane, établi par F. Tam-
burini. Introduction par J. Nabugo,
Rome, 1966 (= Bibliotheca « Epheme-
rides Liturgicae », Sectio historica, 30).
(Rivista di Storia délia Chiesa in Italia,
22, 1968, p. 177-180). — Le texte du
Vatican, Urbin. lat. 469 a été préféré
à juste titre parce que plus complet que
celui des mss Vatican, Barber, lat. 2561
et Ross. lat. 719 et indemne des
de la Renaissance. F. M.
613. Tavani (Giuseppe). La tradizione mano-
scritta délia lirica galego-portoghese. (Cul-
tura Neolatina, 27, 1-2, 1967, p. 41-94). —
Étudie la tradition manuscrite de la
poésie galico-portugaise, c'est-à-dire les
relations existant entre le chansonnier
dit de l'Ajuda (Lisbonne, Bibl. de
l'Ajuda) (= A), le chansonnier Colocci-
Brancuti
(= B), le catalogue
(Lisbonne, desBibl.
auteurs
Nationale)
rédigé par Angelo Colocci (Vatican
lat. 3217) (= C), le ms Madrid, Bibl.
Nationale, CC 99, f. 25r (= M), le ms
Porto, Bibl. Municipale, 419 ( = P), le
parchemin Vindel, aujourd'hui disparu,
contenant sept poésies de Martin Codax,
le recueil du ms Vatican, lat. 4803 ( = V)
et le ms Vatican lat. 7182, f. 276r-278r.
Cite aussi les mss Escurial j. b. 2 et
T. j. 1, et Florence, Bibl. Nazionale,
II, I, 213 qui contiennent les Cantigas de
Santa Maria. G. Tavani tire d'éclairantes
conclusions sur la manière dont cette
tradition s'est constituée. P. J.
614. Taylor (Paul Beekman) et Salus (Peter
H.). The Compilation of Cotton Vitellius
A XV. (Neuphilologische Mitteilungen,
69, 1968, p. 199-204). — Le Londres,
B. M., Cotton Vitellius A XV est un
recueil anglais, composé de deux mss :
le premier, du premier quart du XIIe s.,
contient les Soliloques de S. Augustin
dans la traduction d'Alfred, l'Évangile
de Nicodème, Salomon et Saturne et la
Passion de S. Quentin; le second ms, d'un
siècle plus ancien que le précédent,
contient les Merveilles de l'Est, la
Lettre d'Alexandre à Aristote, le
et un fragment de Judith.
de ce recueil, à première vue si
disparate, est de constituer une
d'histoires merveilleuses. A. B.
Tenner (H.). Voir n° 681.
615. Terracini (Lore). Un episodio nella dif-
fusione délia Cronaca di Alvar Garcia.
(Cultura Neolatina, 26, 1, 1966, p. 96-
101). — Examine quelques problèmes
posés par la tradition manuscrite de la
Crônica d'Alvar Garcia de Santa Maria
(XVe s.). Considère en particulier les mss
Seville, Bibl. Colombina, 85-5-24;
X-ll-2; Madrid, Acad. Hist., 12-3-4;
Madrid, Bibl. Nat., 1618; Paris, Bibl.
Nat., esp. 104. P. J.
616. Théodore Prodrome. Der byzantinische
Katz-Mduse-Krieg. Theodorus Prodro-
mos, Katomyomachia. Einleitung, Text
und Ubersetzung von Herbert Hunger.
Graz - Wien - Kôln, Hermann Bôhlaus
Nachf., 1968, 134 p. in-8°, pli. (Byzan-
tina Vindobonensia, III). Prix : DM 21.
— [Sera recensé.]
617. Théodore Studite. Jamben auf ver-
schiedene Gegenstànde. Einleitung, kriti-
scher Text, Ubersetzung und Kommen-
tar besorgt von Paul Speck. Berlin,
W. de Gruyter, 1968, xx-338 p. in-8°,
2 pli. (Supplementa Byzantina, 1). Prix :
DM 92. — [Sera recensé.]
618. Thomas (Heinz). Die Ecbasis Cuiusdam
Captivi. (Deutsches Archiv fur Erfor-
schung des Mittelalters, 20, 1964, S. 130-
154). — Die Figur des Igels wird inter-
pretiert als Karikatur des Magisters
Paulinus aus Trier (Ende 11. Jh.), was
sich auswirkt auf Lokalisierung, Datie-
rung und Gesamtinterpretation der rât-
selvollen Dichtung, die in den Brùsseler
Handschriften 10615-16729 und 9199-
9809 uberliefert ist. G. L.
619. Thomas (Jacques). L'épisode ardennais
de « Renaut de Montauban ». Édition
synoptique des versions rimées. (Rijks-
universiteit te Gent. Werken uitgegeven
door de Faculteit van de letteren en wijs-
begeerte, 129e-131e aflevering). Brugge,
1962, 3 vol. in-8°, 288+299 + 501 p.,
11 pli. — L'a. édite les versions rimées
de l'épisode le plus célèbre de l'épopée
« Renaut de Montauban ». Dans
(vol. I) il décrit minutieusement
les mss qui contiennent l'ouvrage :
Cambridge, Peterhouse, 2. O. 5; Londres,
B. M., Royal 16. G. II; Metz 192;
Fac. Médecine, H. 247; Oxford,
Bodl., Douce 121 et Laud. misc. 637;
Paris, Arsenal, 2990; B. N. fr. 764, 766,
775 et 24387; Venise, Marc, fr. XVI.
Le ms Oxford, Hatton 59 n'a pas été
retenu car on n'y trouve pas l'épisode
en question. Dans la seconde partie de
l'introduction l'a. essaie de retracer
l'histoire du texte. Pour lui la plus
ancienne version serait Oxford, Bodl.,
Douce 121. Autre ms mentionné :
Bologne, Univ., 93. J. T.
620. Thomas (Marcel). Un manuscrit de la
fin du XVe siècle acquis à Londres en
novembre 1965 par la Bibliothèque natio-
249
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
nale. (Communication dans le Bulletin
de l'Association nationale des Antiquaires
de France, 1966, 89-90). — Ms qui a fait
partie de la collection de sir Thomas
Phillipps et dont l'intérêt réside dans
le texte : recueil de courts poèmes
du XVe s. auxquels fait suite un
poème plus long, « le débat du Vieil et
du Jeune », par Blosseyille. Il réunit des
œuvres attribuées à vingt-sept auteurs
différents, presque tous connus. La
composition et la facture de ce ms
l'apparentent en particulier avec le ms
Paris, B. N., fr. 9223 pris pour base par
Gaston Raynaud pour son édition de
Rondeaux et autres poésies du XVe siècle.
Notables différences cependant entre les
deux mss, d'autant plus que celui de la
collection Phillipps apporte quatorze
poèmes restés inconnus jusqu'ici. G. P.
621. Thomas de Aquino (Sanctus). Opera
omnia, t. XL, pars A : In opuscula
introductio generalis. Contra errores Grae-
corum. Appendix: Liber de fide Trinita-
tis, cura et studio Fratrum Praedicato-
rum. Roma, Convento S. Sabina, Piazza
Pietro d'Illiria, 1, 1967, x-165 p. in-f°. —
[Sera recensé.]
622. Thomas Walsingham, De Archana Deo-
rum, éd. by R. A. van Kluyve. Durham,
Duke University Press, 1968, xxn-
227 p. Prix : Dollar 14,75. — L'ouvrage,
remarquablement présenté de M. van
Kluyve, professeur-assistant d'anglais à
l'Université Duke de Durham (États-
Unis) a pour origine une thèse de doctorai
défendue à l'Université John Hopkins.
Dans son introduction, l'a. nous présente
la vie et les œuvres du bénédictin
Thomas Walsingham, parmi lesquelles
figure le de Archana Deorum, en quinze
livres, resté inédit jusqu'à ce jour et
écrit dans la première décade du XVe s.
L'ouvrage se présente essentiellement
comme une paraphrase et un
moralisateur et allégorique des
Métamorphoses d'Ovide. Il s'inspire
de deux autres
du même genre des Métamorphoses
rédigées, l'une au XIIe s. par Arnoul
d'Orléans et 1 autre au XIVe s. par
Pierre Bersuire, et de l'ouvrage d'un
auteur anonyme du XIIe s. connu sous
le nom de Mythographus tertius Vatica-
nus, que Mme E. Rathbone a identifié
avec Albéric de Londres (Master Alberic
of London, Mythographus tertius Vati-
canus, Mediaeval and Renaissance
I, 1941-1943, p. 35-38). Thomas
Walsingham a utilisé par ailleurs les
écrits de toute une série d'auteurs
comme Virgile, Servius, Isidore de
Seville... Tel quel, le de Archana Deorum
ne possède pas la valeur du de Genea-
250
logiis Deorum gentilium de Boccace, mais
n'en constitue pas moins un document
de première valeur pour la connaissance
de la manière dont on interprétait les
fables mythologiques à la fin du moyen
âge. Le texte du de Archana Deorum
ne semble avoir été transmis que par
un seul ms de la première moitié du
XVe s., le n° 124 du St. John's College
d'Oxford. Le premier folio porte encore
l'indication de l'ancienne cote : Abac,
y. W. 92. De ce fait, l'apparat critique
se réduit à l'indication soigneuse de
tous les endroits où l'éditeur s'écarte
du ms. Il comprend deux sections dont
l'une est rejetée en appendice (elle
des erreurs parfois grossières
commises par le scribe); l'autre section
se présente sous la forme d'un apparat
normal placé dans la marge gauche ou
droite de chaque page : on y trouve les
corrections les plus importantes; dans
chaque cas M. van Kluyve fait preuve
de beaucoup de prudence. Dans le
corps même du texte, entre crochets,
sont indiquées les références aux
des Métamorphoses d'Ovide utilisés
directement par Walsingham; nous
préféré trouver ces renseignements
également dans les marges à côté des
renvois à d'autres sources que les
ou aux passages repris in
extenso à différents auteurs. M. van
Kluyve s'est livré à un patient travail
de recherche. En revanche, il est fort
regrettable qu'il renvoie souvent, pour
ces sources et ces auteurs, à des éditions
périmées ou n'ayant même plus qu'une
valeur toute symbolique (p. xxi-xxii).
Nous nous bornons à citer quelques cas
particulièrement ahurissants : Horace :
éd. R. Bentley, Amsterdam, 1713;
Hygin : éd. T. Muncker, Amsterdam,
1681; Justin : éd. A. Thysius, Leyde,
1650; Macrobe (Commentaire au Songe
de Scipion), éd. J. Gronovius, Londres,
1694; Ovide : éd. P. Burmann,
1727; Pétrone, éd. P. Burmann,
Utrecht, 1709; Pline l'Ancien : éd. D. I.
Dalecampii, Cologne, 1615...
L'ouvrage est complété par un « Index
auctorum citatorum » et un « Index
nominum » mais ne comporte aucune
bibliographie : les travaux indispensables
sont cités dans les notes de
R. Desmed
623. Thorndike (Lynn). A Daily Weather
Record Continued from 1 September 1400
to 25 June 1401. (Isis, 57, 1966, p. 90-99).
— Continuation of the brief English
paraphrase of the daily record
in Basel, B. Univ., F. III. 8,
for 1 Sept. 1399 to 31 Aug. 1400, printed
in Isis 32, 1940 (published in 1947, not
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
1949, as printed in Isis 57, p. 90, nor
1940-49, as printed in Thorndike &
Kibre, A Catalogue of Incipits, 2nd éd.
1963, p. 105, inc. : Anno nonagesimo
nono). The record extends to March
1406. Added to the present paper,
which bears the composite title A Daily
Weather Record from the Years 1399 to
1401, isH. aFrederick,
Ralph second paper,
Helmut
p. 99-101,
E. Lands-
by
berg, and Walter Lenke, entitled A
Climatological Analysis of the Basel
Weather Manuscript, who are led by the
report to designate the vicinity of
as the observation site. J. G.
624. Thucydide. La guerre du Péloponnèse.
T. I-II et III : livres I-II et IV-V.
Texte établi et traduit par Jacqueline
de Romilly. T. II2 : livre III, ... par
Raymond Weil avec la collaboration de
Jacqueline de Romilly. T. IV : livres
VI-VII, ... par Louis Bodin et
de Romilly. Paris, Les Belles
Lettres, 1953-1967, 5 vol. in-8°, lix-
107 p. (99 p. doubles), xliii-106 p.
(84 p. doubles), 3 cartes, xxix-194 p.
(174 p. doubles), 1 carte, xxxn-93 p.
(83 p. doubles), 4 cartes, xxxvi-175 p.
(159 p. doubles), 1 carte. — Bien que
ce travail d'édition s'étende sur plus
de dix ans et soit l'œuvre de plusieurs
auteurs, il garde son homogénéité et
quant à l'établissement du texte,
sur les principes une fois énoncés dans
l'introduction du t. I et jamais remis en
question, malgré les études récentes sur
l'histoire du texte de Thucydide dont
les éditeurs ont eu connaissance. Les mss
utilisés sont au nombre de treize : Bâle,
Univ., E. III. 4; Cassel, Landesbibl.
Hist., fol. 3 (date : 1252); Florence, B.
Laur., 69. 2; Heidelberg, Univ. Pal., gr.
252; Londres, B. M., add. 11727; Munich
gr. 228, 430; Paris, B. N., gr. 1734, suppl.
gr. 255, 607; Tours, B. M., 980; Utrecht,
Univ., gr. 13; Vatican, Vat. gr. 126.
Cette liste ne comprend pas le ms Paris,
B. N., gr. 1638 quoiqu'il soit reconnu
(p. xxvi, n. 3) comme étant souvent le
seul témoin présentant le texte adopté.
Le témoignage des papyrus, d'un
assez limité, est néanmoins pris en
considération. Enfin la traduction de
Valla a retenu l'attention, et le ms
Vatican, Vat. lat. 1801, qui en constitue
le témoin le plus autorisé, a été colla-
tionné. B. L.
625. Thurn (Hans). Die Handschriften des
Wiïrzburger Dominikanerkonvents in der
Universitdtsbibliothek Wurzburg. (Wùrz-
burger Diôzesangeschichts blatter, 29, 1967,
p. 5-87). — Après un bref rappel de la
bibliographie concernant la bibliothèque
universitaire de Wurzburg, l'a. cite,
à titre de sources pour l'histoire de la
bibliothèque des dominicains de cette
ville, plusieurs passages tirés des Annales
d'André Pfaff. Il rappelle que c'est lors
de la sécularisation de 1803 que le fonds
des dominicains est parvenu à la Bibl.
univ. L'a. donne ensuite, tirée du
sur fiches de Ruland et Stam-
minger, la description des mss brûlés
pendant la seconde guerre mondiale :
Mp. th. f. m. 8-9, 13-15 (Bibles et livres
de chœur). Après ces préliminaires, les
p. 16-79 contiennent les notices détaillées
de 41 mss provenant des dominicains de
Wurzburg, actuellement conservés à la
Bibl. univ. de cette ville, en latin ou en
allemand, du XIIIe au XVIIP s. (dont
deux cartulaires : M. ch. f. 95 (XVe s.)
et M. ch. f. 106 (XVIe s.). Les textes
sont traditionnels : Justinien, Bible,
Albert le Grand, Thomas d'Aquin,
théologiques, Pierre Lombard,
Raymond de Pennafort, Raban Maur,
etc. On relève cependant la Vita s. Domi-
nici de Théodoricus de Appoldia et
YEpistula ad Emanuelem Romanorum
imperatorem de mirabilibus Indiae de
Iohannes Presbyter. A noter que les mss
Erfurt, Bibl., Amplon. 4° 3 et Oxford,
Bibl. Bodl., Laud. misc. 101 proviennent
également des dominicains de Wurzburg
(p. 9). F. H.
626. Tilander (Gunnar). Dois tratados
inéditos de falcoaria: Livro que fez
Enrique emperador d'Alemanha e Livro
que fez o mui nobre rei d'Ancos, publica-
dos com Phisica avium. Karlshmann,
E. G. Johanssons, 1966, 88 p. in-8°
(Cynegetica, XV). — Poursuivant sa
publication des textes relatifs à la chasse
et plus spécialement à l'art, si apprécié
au moyen âge, de la fauconnerie, le
philologue suédois a réuni dans ce
vol. XV trois traités, deux en langue
portugaise, l'autre en latin. Les deux
textes portugais se trouvent dans le
de l'évêque Joâo da Costa, ancien
prieur de Santa Cruz (f 1473), dont on
possède une copie du XVIe s. dans le ms
de Londres, B. M., Sloane 821
p. 5-6). Le Livro que fez Enrique
emperador d'Alemanha (s'agit-il
VII?) a une source latine, intitulée
Phisica avium dans le ms Escurial
V. II. 19 de la fin du XIIIe s. qui nous
l'a conservée. Ce fait est bien mis en
évidence dans la présente édition, car
les deux sont imprimés en regard (p. 16-
35). L'éditeur étudie encore, dans son
introduction, les sources du traité du
« roi Dancus », l'orthographe du ms,
la phonétique, la morphologie et la
syntaxe, le vocabulaire. Celui-ci surtout
a retenu, comme il se devait, l'attention
du philologue. On sait, en effet, l'intérêt
251
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
exceptionnel que présente le vocabulaire,
riche et varié, de la chasse pour la
des langues vulgaires au moyen
âge. Après l'édition des textes on
le glossaire latin de la Phisica avium
(p. 48-54) et le glossaire portugais
(p. 55-86) des deux autres traités. Bien
des articles y bénéficient de discussions
philologiques qu'il sera loisible de
à l'aide de la bibliographie qui
termine l'ouvrage (p. 86-88). On aura
remarqué que G. T. a eu la coquetterie
d'écrire son livre en portugais. Il a voulu
en outre le dédier à son devancier, le
philologue portugais Rodrigues Lapa,
dont un portrait orne la p. 3.
François Masai
—. Voir n° 287.
627. Timmers (J. J. M.). Atlas van het Ro-
maans. Amsterdam-Brussel, Elsevier,
1965, in-8°, pi., 240 p. — Dans un
chapitre introductif l'a. explique
et la nature de l'art roman. Il
parcourt toute l'Europe et suit cet art
en Italie, en France, en Allemagne, en
Espagne, en Grande-Bretagne et dans les
pays limitrophes. L'accent est mis sur
l'architecture. Il est évident que dans
un ouvrage si général la miniature n'est
traitée qu'occasionnellement. Néanmoins
il faut signaler la rubrique suivante :
Romaanse boekverluchting in Frankrijk
(p. 116). Ce guide utile est richement
illustré. Il est pourvu d'une
et d'un index de noms de lieux
et de personnes.
G. Dogaer
628. Tjader (Jan-Olof). Papyrus landana
68 b. Eine palâographische Studie. (Kurz-
berichte ans den Giessener Papyrus-
Sammlungen, 25, 1967), 15 p. in-8°,
facs. — Une étude paléographique
serrée permet de proposer une nouvelle
lecture de l'unique ligne que comporte
ce papyrus latin de l'Universitâts-
Bibliothek de Giessen. On doit y
notamment la présence du b de
l'ancienne cursive. Le document
des environs de l'an 500. A noter
aussi la présence du chrisme. Les
mettent en cause de nombreux
autres papyrus latins. F. M.
629. Tôdt (Anton). Eine niederdeutsche Hand-
schrift ùber das Leben Ansgars. (Nieder-
deutsches Jahrbuch = Jahrbuch des Ver-
eins fur niederdeutsche Sprachforschung,
86, 1963, S. 59-74). — Cod. 2673 der
N. B. Wien wird verglichen mit den
lateinischen Fassungen der Vita Ansgarii;
S. 62 fï. folgt der Abdruck des nieder-
deutschen Textes. G. L.
252
630. Tomadakis (N.). 'ATto07]aaop(o[i.aTa. 9.
Elç èTUCTToXoypcicçouç ('A0Y)v5c, 69, 1966-67,
p. 3-11). — L'a. publie des corrections
et des commentaires sur les textes édités
par J. Darrouzès (Épistoliers byzantins
du X? siècle, Paris 1960) et G. Carlsson
(Idéologie et cérémonial dans l'épistolo-
graphie byzantine. Textes du Xe siècle
analysés et commentés, Uppsala 1959,
seconde édition 1962). O. L.
631. Tombeur (Paul). Un nouveau nom de la
littérature médiolatine : Gislebert de Saint-
Trond. (Cahiers de civilisation médiévale,
Xe-XIe s., 1967, 435-446). — Étude sur
la chronique de l'abbaye de Saint-
Trond et plus particulièrement sur
l'identité du continuateur de Raoul qui
semble ne pouvoir être que Gislebert de
Saint-Trond, disciple de Raoul, exerçant
la charge de « custos » en 1124. Mss cités
Bruxelles 18181; Liège, B. Univ., 230.
C. P.
632. Tondreau (L.). Un manuscrit décoré du
XIIe s. : la Bible de Bonne-Espérance.
(Analecta Praemonstratensia, 44, 1968,
p. 61-77). — Le ms se trouve depuis 1900
à la Bibliothèque royale à Bruxelles
sous la cote II 2524 et a été décrit par
Gaspar et Lyna en 1937. Il s'agit d'un
ms daté (de 1132 à 1135), avec
en Caroline diplomatique. Le scribe
Henri dit lui-même qu'il a travaillé
pendant trois ans au texte, et le même
scribe l'a revu et corrigé en 1140. Des
reproductions photographiques
de se faire une idée des décorations,
et la description détaillée satisfera les
spécialistes. Mss cités : Boulogne 2;
Bruxelles II 974, II 978, II 1420, II 2525,
II 2544 et II 9107-9110; Douai 3, 5, 339
et 340; Laon 2436is; Londres, B. M.,
add. 14788-14790; Mons 4/146, 9/166,
47/217, 54/223, 180/200 et 333/352; Paris,
Sainte-Geneviève 1305; Valenciennes 1
à 5 et 9 à 11. E. M.
Tosi (Michèle). Voir n° 301.
633. Trapp (Erich). Die Stellung der beiden
Apologien des Vat. gr. 1107 in der
byzantinischen Islampolemik. (Jahrbuch
der ôsterreichischen Byzantinischen Ge~
sellschaft, 16, 1967, p. 199-202). — L'a.
résume le contenu de deux apologies
contre l'Islam, conservées dans Vatican
gr. 1107, f. 168r-199v et 236V-253V.
J. T.
634. Traversa (Augusto). Dieci frammenti di
papiri crisiiani inediti délia collezione
genovese. (Studi in onore di A. Pincherle,
II, p. 554-581 et 4 pli.). — Édition avec
description et commentaires des
de papyrus chrétiens : Gênes,
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
B. Univ., Pap. 1101, 1102, 1113, 1115,
1122, 1127, 1128, 1178, 8670, 8671.
Quatre planches illustrant des pièces
datables des VIe et VIIe s. rendront
service aux paléographes. F. M.
635. Trente-neuvième rapport annuel, 1965-
1966, du Fonds national de la Recherche
scientifique [de Belgique], Bruxelles, 11,
rue d'Egmont, 1967, in-8°. — Le vol. II
de ce rapport constitue une
des « travaux publiés pendant
l'année académique 1965-1966 par des
titulaires d'une dotation ou d'une
du Fonds national pendant les
exercices 1963-1964, 1964-1965 et 1965-
1966 ». Parmi ces centaines de titres
il en est plus d'un qui concernent nos
disciplines. On les trouvera sous les
noms de leurs auteurs (rangés
dans ce répertoire), à
: Arnould (Maurice); Bihain
en l'occurrence il ne s'agit pas
à proprement parler de publication,
mais d'une dissertation dactylographiée :
La tradition manuscrite grecque des œuvres
de Saint Cyrille de Jérusalem (Louvain,
1966, 2 vol.); Brûlez (Wilfrid); Bultot
(Robert); Gambier (Guy); Gockshaw
(Pierre); Delattre (Jean-Luc); De Pae-
pe (Norbert); De Strycker (Emile);
Gerlo (Alois); Gilissen (John); Go-
vaerts (Suzanne); Gryson (Roger);
Jacob (André), notamment des études
de liturgie byzantine intéressant les mss
Vatican, Barb. gr. 336 et Vat. gr. 1833;
Lafontaine-Dosogne (Jacqueline);
(François); Meynart-Smolar
Prevenier (Walter); Stengers
(Jean); Tombeur (Paul); Van Bostrae-
ten (Herman); Van de Velde (Roger);
Verbraken (Patrick). F. M.
636. Tribout de Morembert (H.). A propos
d'une pseudo-concélébration. {Recherches
de Science religieuse, 56, 1968, p. 96-109).
— J. Hanssens avait fait connaître dans
la même revue (1967, p. 393-412) un
dyptique en ivoire exécuté à Metz au
IXe s. sur lequel on voit une scène de
concélébration liturgique. T. apporte des
précisions intéressantes en s'appuyant
sur les mss Paris lat. 9390, 9428 et
9453. E. M.
637. Trumpf (J.). Zur Vberlieferung der
mittelgriechischen Prosa-Alexander und
der OuXXdcSa toû MeyaXéÇavTpou. (Byzantini-
sche Zeitschrift, 60, 1967, p. 3-40). —
Le Roman d'Alexandre en moyen grec
est conservé par six mss : Athos 3309
(= Koutloum. 236), 4289 (= Iviron
169), 5136 (= Iviron 1016); Eton, Coll.,
163; Florence, Laur., Ashburn. 1444 et
Vienne, N. B., theol. gr. 244. Autre ms
cité : Naples III. B. 27. J. T.
638. Trypanis (C. A.). Fourteen Early
Cantica. Wien, H. Bôhlaus Nachf.,
1968, 171 p. in-8° (Wiener Byzantinische
Studien, Bd. V). Prix : 248 Sh. — [Sera
recensé.]
639. TsiKNOPOULLOS (I. P.). 'H 0au[jiaaT7] 7rpo-
<t<07Ux6tt]ç toQ Necxpùxou TCpea(3uxépou, fzova-
5(ou xal iyx>e[oTou. (Byzantion, 37, 1967,
p. 311-413, 43 pli.). — Dans cet
mémoire, l'a. fait le point des
multiples études relatives à S. Néophyte
le Reclus. Après avoir rappelé les jalons
de la vie du saint et utilisé à cette fin
des renseignements fournis par les mss
de Paris gr. 576 et 1106 (p. 330) ainsi
que Coislin 53 (p. 330), 71 (p. 332), 80
(p. 330 et 388), il dresse la liste des
œuvres de cet ascète, avide de solitude
et fondateur du monastère de l'En-
cleistra. Il a non seulement le mérite
d'allonger considérablement cette liste
mais surtout celui de retrouver la trace
de bon nombre d'ouvrages considérés
comme perdus et dont il publie de larges
extraits. La tradition manuscrite de
S. Néophyte comprend les témoins
suivants : Andros, Monè Hagias, 13
(p. 338); Athènes, B. N., 522 (p. 351,
pi. 363);
(p. 27); Iviron
Athos,4182
Dionysiou
(62) (p. 363),
3628 4285
(94)
(165) (p. 352 et 357); Panteleimon 6280
(773) (p. 363); Sainte-Anne 91 (11)
(p. 353); Vatopedi 533 (p. 363); Berlin,
Staatsbibl., Phill. gr. 1411 (p. 353);
Edimbourg, B. Univ., Laing III. 811
(p. 377, pli. 24 et 25); Jérusalem gr. 551
(p. 363, pi. 29); Lesbos, Monè Leimonos,
2 (p. 366, pi. 30); Londres, B. M., Add.
34060 et Burney 54 (p. 386); Madrid,
B. Nac, O. 18 et O. 63 (p. 353); Modène,
B. Est., gr. 155 (p. 353); Munich gr. 131
(p. 353); Paris gr. 395 (p. 338 et 387), 914
(p. 344), 1106 (p. 388, catalogue des mss
de la bibliothèque de l'Encleistra dont
les suivants sont conservés à la B. N.
de Paris sous les cotes gr. 53, 65, 71, 80,
105, 227, 245, 256, 266, 576, 605, 691,
914, 1454, 1461, 1470, 1471, 1486, 1492
et encore 301, 318, 395, 710, 870, 1021,
1130, 1553, 1627), 1189 (p. 338, pi. 23),
1335 (p. 384 et 385), suppl. gr. 1317
(p. 371), Coisl. 256 (p. 344), 287 (p. 346,
pi. 26); Venise, B. Marc, gr. 575 (p. 384),
gr. Cl. III 4 (p. 386). De nombreuses
planches nous font connaître les lieux
où vécut Néophyte, notamment la
maison où il naquit, le monastère de
Saint-Jean-Chrysostome près du mont
Couzzoventi, où il se retira dès sa
jeunesse, celui de l'Encleistra qu'il
et qui, renouvelé et agrandi, porte
aujourd'hui son nom. Les fresques de
ces monastères sont abondamment
comme leur beauté le
B. L.
253
 BULLETIN GODICOLOGIQUE
640. Tùchle (Hermann). Ein Wagenhausener
Nekrolog aus Peterhausen. (Schweizerische
Zeitschrift fur Geschichte, 13, 1963,
p. 196-205). — Description et édition
d'un nécrologe de l'abbaye bénédictine
de Wagenhausen en Thurgovie, d'après
le ms Budapest, B. Nat., Széchényi,
Clmae 514. Commencé entre 1127 et
1134, ce nécrologe fut mis par écrit dans
le scriptorium de l'abbaye bénédictine
de Petershausen, près de Constance : il
constitue un des rares témoins encore
existants de l'activité de ce
J. N.
641. Turner (C. J. G.). Notes on the works of
Theodore Agallianos contained in codex
Bodleianus Canonicus Graecus 49. (By-
zantinische Zeitschrift, 61, 1968, p. 27-35).
— Les œuvres de Théodore Agallianos,
conservés dans Oxford, Bodl., Canon,
gr. 49, sont une source précieuse pour la
période obscure qui suit la prise de
Constantinople par les Turcs. J. T.
Turner (D. H.). Voir n° 183.
642. Ueding (Leo). Geschichte der Kloster-
grùndungen der frùhen Merowingerzeit.
Vaduz, Kraus, 1965, 288 p. in-8°. —
Réimpression anastatique de cet ouvrage
de base sur les anciens monastères de
France, d'après l'édition de Berlin,
E. Ebering, 1935 ( = Historische Studien,
261). Pour le texte des règles
l'a. a eu recours au Codex regularum
de Benoît d'Aniane (Munich lat. 28118).
F. M.
Unterkirgher (Franz). Voir n08 40 et
441.
643. Untersteiner (Mario). Senocrate editore
del « Fedone »? (Rivista di filologia e di
istruzione classica, 95, 1967, p. 397-411).
— L'a. avanza l'ipotesi che il testo del
Fedone platonico contenuto in P. Pétrie
5-8 costituisca un'edizione curata dall'ac-
cademico Senocrate. G. Cav.
644. Urkundenbuch zut Geschichte der Buben-
berger in Osterreich. Vorbereitet von
Oskar v. Mitis (f). Bearbeitet von
Heinrich Fichtenau und Erich Zôll-
ner. IV, 1 : Ergânzende Quellen 976-1194.
Unter Mitwirkung von Heide Dienst,
bearbeitet von Heinrich Fichtenau.
Wien, A. Holzhausens Nachf ., 1968, in-4°,
ix-246 p. (Publikationen des Instituts fur
ôsterreichische Geschichtsforschung, III.
Reihe.) Prix : 270 Schillings. — [Sera
recensé.]
Usener (Karl-Hermann). Voir n° 603.
645. Vaisbrot (Marc). Édition critique de la
« Compilatio singularis exemplorum »
partie) d'après les manuscrits
254
d'Upsal, de Tours et de Berne. (Positions
des thèses de l'École des chartes, 1968,
182-184). — La Compilatio... reflète par
sa composition l'image du monde que
les hommes du XIIe s. étaient habitués
à avoir sous les yeux; elle a été composée
par un frère prêcheur originaire
vers la fin du règne de Philippe III
le Hardi. Le ms Upsal, B. Univ., C 523
écrit au XIVe s. a été corrigé sinon copié
par un certain V... Quaterni. Les passages
rédigés en français portent la marque
d'un dialecte lorrain; il a été copié à
Metz ou dans les environs. Le ms Tours
468, écrit au XVe s., semblable au
est d'origine tourangelle. Le ms
Berne, B. Univ., 679, écrit fin XIIIe s.,
conserve un remaniement incomplet.
Dans la thèse dactylographiée l'a. donne
une édition critique de la deuxième
partie sur la base du ms d'Upsal. Index
de toponymes, des personnages
des conditions sociales et des
thèmes narratifs. C. P.
646. Van Balberghe (E.). Un relevé des
manuscrits de Parc conservés à la
de l'Université de Louvain avant
1914. (Analecta Praemonstratensia, 43,
1967, p. 62-71). — Les mss de l'abbaye
du Parc avaient été vendus en 1829 et
ont été dispersés dans le pays. Les fiches
et mss ont été brûlés dans l'incendie
de 1914, mais grâce aux notes -
- de l'archiviste du Parc prises entre
1905 et 1908 on a pu repérer les mss en
question. Dans l'ordre de la description
qu'en donne l'a. ce sont : Louvain, Univ.,
122, 128, 145; 43, 106, 114, 115, 119; 14,
Ubis, 175, 177, 172; 169; 103, 125; 35,
113, 127, 154, 126; 44; 29, 176, 171, 181
et 45. E. M.
647. Vandenbroeke (François). Dom Jean
Huynes et Dom Thomas le Roy, historiens
mauristes du M ont- Saint- Michel.
monastique du Mont-Saint-Michel,
t. II, 1967, p. 155-163). — Leur œuvre
occupe une place de premier plan dans
l'historiographie du Mont, aussi l'a.
a-t-il voulu en exposer les caractères
en détail. Ils ont eu l'immense mérite
de sauver de l'oubli des documents
dont plusieurs sont aujourd'hui
perdus et d'avoir tenté les premières
études d'ensemble du Mont; la vie
proprement monastique du monastère
n'y apparaît malheureusement pas
sous leur plume. Mss cités :
Avranches 159, 170, 211, 212, 213, 215,
216; Cherbourg
Add. 10289, 26876;65; Londres,
Paris fr. B.18949,
M.,
18950, lat. 5201 (histoire de Normandie
encore inédite, rédigée en 1560 par
Robert Céneau, évêque d' Avranches).
C P.
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
648. Van der Straeten (J.). Hagiographie
du Mans. Note critique. (Analecta Bollan-
diana, 85, 1967, p. 473-516). — II s'agit
d'un long compte rendu de deux
: A. Cohausz, Erconrads Trans-
latio S. Liborii (Paderborn 1966) et
W. Goffart, The Le Mans Forgeries
(Cambridge, USA, 1966). Ces travaux
sont, malgré d'indéniables qualités,
du point de vue de la critique.
Les remarques de Van der Straeten
de corriger les vues des deux
auteurs. Sont cités les mss suivants :
Avranches 197; Bielefeld, Ratzgymna-
sium (s. cote); Le Mans 99 et 224;
Oxford, Douce 226; Paris, B. N., coll.
Baluze 45. E. M.
649. —. Manuscrits hagiographiques du Mont-
Saint-Michel conservés à Avranches.
Bollandiana, 86, 1968, p. 109-134).
— Il s'agit d'un inventaire des mss
hagiographiques, qui sont décrits
Un index des saints termine
cette étude qui mentionne les mss
Avranches 29, 47, 50, 62, 86, 99, 100,
101, (très
167 105,important
109, 130, ainsi
163, que
164,le 165,
suivant),
166,
168, 210, 211, 212 et 213. E. M.
650. Van de Vyver (Emil). Die Brùsseler
Handschriften aus dem Besitz des Niko-
laus von Kues. (Mitteilungen und For-
schungsbeitràge der Cusanus- Gesellschaft,
4, 1964, S. 323-335). — In der kônig-
lichen Bibliothek in Brûssel befinden
sich 2 Hss aus dem Besitz des Nikolaus
von Kues, die nicht in der Kueser
Hospitalsbibliothek waren (Cod. Brux.
11479-84; 271) und 8 Codices, die aus der
Bibliothek des Nikolaus von Kues in
den Besitz der Hospitalsbibliothek von
Kues gekommen waren (Cod. Brux.
3819-20; 10615-729, 10054-56, 11196-
97, 3920-23, 9799-809, 9581-95, 10026-
32). 3 Hss (Cod. Brux. 3897-919, 7882,
9142-45) stammen aus dem Hospital in
Kues, jedoch nicht aus dem Besitz des
Cusanus. G. L.
Van Kluyve (R. A.). Voir n° 622.
651. Van Nuffel (Herman). Le pacte avec
le diable dans la littérature médiévale.
Pays et Assemblées d'États, 39, 1966,
p. 27-43). — L'histoire du pacte avec
le diable est tout particulièrement
en deux versions : celle du Docteur
Faust qui date des temps modernes, et
celle de Théophile qui remonte jusqu'au
VIe s. L'a. examine « l'histoire littéraire
du pacte avec le diable, la parenté
possible d'un tel pacte avec le contrat
féodal, au point de vue juridique, et
l'éventuelle parenté littéraire qui
l'histoire de Théophile à celle de
Faust ». L'a. utilise notamment deux
versions grecques de la légende de
Théophile, d'après les mss Paris, B. N.,
Coislin 283 et Vienne, N. B., hist. gr. 3
(XI« s.). J. N.
Van Riet (S.). Voir n° 33.
652. Van Steenberghen (Fernand). La
au XIIIe siècle. Louvain,
universitaires; Paris, Béatrice-
Nauwelaerts, 1966, 594 p. in-8°.
médiévaux, IX). — Ouvrage de
synthèse, fondé sur toute une carrière
de recherches et de réflexions
On y trouvera un exposé, ferme
et documenté, de toutes les questions
soulevées par l'histoire de la philosophie
dans le XIIIe s. latin avec la solution
de l'a., discutable sans doute quelquefois,
mais appuyée sur de solides arguments,
une bibliographie aussi riche que soignée,
des tables onosmatique et idéologique et,
heureuse innovation, une table
de tous les événements culturels
notables du siècle. Par son propos même,
un tel ouvrage excluait sans doute les
développements relatifs aux sources. Les
références aux mss n'y sont cependant
pas absentes : on trouve par ex. des
renvois à Douai 434 (p. 109), Munich lat.
14246 (p. 138), Paris lat. 17341 (p. 117),
Tolède 19-19 (p. 480) et de nombreuses
autres mentions que la bibliographie
de préciser. C'est partout, en fait,
qu'on éprouve la sécurité d'un travail
de première main, exécuté par un maître
qui a toujours vécu dans le contact
intime des documents. F. M.
653. Vansteenkiste (C). Intorno al testo
Catino del Liber de Causis. (Tijdschrift
voor Filosofle, 1966, p. 115). — Dans ce
c. r. de A. Pattin, Le Liber de Causis,
le P. Vansteenkiste corrige plusieurs
proposées par Pattin et suggère
quelques précisions, en recourant aux
mss Paris lat. 8802 et Vatican, Ottob.
lat. 1415. E. M.
Varanini (Giorgio). Voir n° 336.
654. Vasina (Augusto). Riccione nel medioevo.
(Studi Romagnoli, 14, 1963, p. 345-354).
— Se réfère aux mss de Rimini, Bibl.
Gambalunga, 104 et Gambetti 96-97.
F. M.
655. Vaudois languedociens et Pauvres
Toulouse, É. Privât, 1967, 307 p.,
ill., in-12°. Prix : 27,70 FF. (Cahiers de
Fanjeaux, 2). — Le deuxième colloque
de Fanjeaux (cf. Bull, cod., 1966, n° 922),
qui s'est tenu du 26 au 31 juillet 1966,
fut consacré aux Vaudois. Des
bien connus, tels que E. Delaruelle,
255
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
M. Mollat, K. V. Selge, M.-H. Vicaire,
Y. Dossat (A. Dondaine et Chr. Thou-
zellier n'ont pu prêter leur concours)
ont traité de l'idéal de la pauvreté au
XIIe s., de l'évolution du mouvement
vaudois de 1176 à 1223 et du rôle
qu'a joué dans cette évolution
la rencontre à Pamiers en 1207 de
des Vaudois et du
catholique de la prédication de
l'évêque d'Osma et de Dominique. On
est entré à fond dans les problèmes, et
des divergences de vue y sont restées
sensibles. Mais les différents
« y ont trouvé l'occasion de faire
le point le plus récent sur l'une ou l'autre
des questions dont ils ont la spécialité
et de présenter des pages de synthèse
d'une grande densité », comme s'exprime
M. H. Vicaire dans l'introduction. Le
volume se clôt avec le discours prononcé
par Y. Dossat, lors de la séance de
du centenaire de la
de Jean Guiraud, tenue au Séminaire
de Carcassonne le mercredi 27 juillet
1967. Signalons les mss cités au cours des
communications : les documents de
(Paris, B. N., Coll. Doat;
Rome, B. Casanat., 969 et 1730;
609; Vatican, Vat. lat. 2648, 3978,
4030). Le Liber antiheresis de Durand de
Osca (c'est-à-dire Losque-en-Rouergue,
selon l'hypothèse émise par Y. Dossat),
œuvre éditée par K. V. Selge en 1967 :
le plus ancien noyau est constitué par les
cinq chapitres du L. II du Madrid, B.
Nac, 1114, qui se retrouvent, mais
et à d'autres places, dans Paris,
B. N., lat. 13446; le premier état est le
L. I du ms cité de Madrid, qui doit
dater de 1190-1194; le second état est
le texte du ms cité de Paris. Il date de
1195-1200 et a été complété avant 1207.
L'Opusculum contra hereticos et eorum
errores, qu'on attribue également à
Durand et qui daterait de 1210-15,
se trouve dans le même ms de Madrid.
Il a servi de base au Contra hereticos
d'Ermengaud de Béziers, le compagnon
de Durand : la première version se trouve
dans Madrid, B. Nac, 6911; Paris, B. N.,
lat. 3371 et Reims 495; la seconde
plus brève, datant du premier
quart du XIIIe s., se trouve dans Troyes
1068 et Bruxelles 3691-3963 (non pas
1558, qui est le numéro du Catalogue de
J. Van den Gheyn, comme le remarque
justement M. H. Vicaire, p. 256), dont
Gretser a tiré son édition de 1614, la
Manifestatio heresis albigensium et lugdu-
nensium, attribuée également à Ermen-
gaud et éditée par A. Dondaine en 1959.
Enfin le Liber contra Manichaeos de
Durand de Osca : la version antérieure
de 1222-23 se trouve dans Paris, B. N.,
lat. 689; la seconde version de 1224 dans
256
Prague, B. Univ., 527. Le texte a été
édité par Chr. Thouzellier en 1964, qui
avait déjà édité en 1961 le traité cathare
réfuté mot à mot dans ce Liber.
A. Brounts
Verbeke (G.). Voir n° 33.
Verbraken (Patrick). Voir n° 486.
656. Verdier (Philippe). Un monument
de l'art mosan du XIIe siècle. La
crucifixion du Walters Art Gallery. (Revue
belge d'archéologie et d'histoire de l'art,
30, 1961, p. 115-175). — Chef-d'œuvre
de l'émaillerie mosane du XIIe s., cette
croix allégorique constitue l'une des
pièces maîtresses de la collection
de Walters Art Gallery à Baltimore.
L'a. montre son importance pour
de la crucifixion. Un certain
nombre de mss sont mentionnés çà et là
pour les miniatures qu'ils contiennent.
Citons notamment : Paris, B. N., gr. 139,
510 et lat. 1051, 9428; Vatican, Vat. gr.
699, 749 et Ottob. lat. 74; Vienne 1367;
Berlin, Kupferstichkabinett, 18. A. 6;
Liège, Bibl. Univ., 2613 et 3636; Bou-
logne-sur-Mer 20. Illustrations
aux mss Manchester, J. Rylands, 11
(Évangéliaire de Dinant), f. 14V, 58;
New York, P. Morgan L., 333
de Saint-Bertin), f. 51; Bruxelles,
B. R., 14970 (Évangéliaire de N.-D. de
Namur); Dusseldorf, Bibl., B. 31 (ms de
Heisterbach), f. 122. J. N.
657. Verheijen (Luc). La Règle de Saint
Augustin. I. Tradition manuscrite. II.
historiques. Paris, Études au-
gustiniennes, 1967, 477 et 258 p. in-8°. —
On est resté longtemps hésitant sur
l'attribution - et même la définition -
de la Règle augustinienne à l'évêque
d'Hippone. Il semble bien que cette
discussion sera clôturée par l'œuvre
monumentale du P. Verheijen. Sans
aucun parti pris, l'a. a eu le courage
de repérer méthodiquement tous les mss
des neuf pièces qui constituent le dossier :
Praeceptum, Ordo Monasterii, Praecep-
tum longius, Régula recepta (tous adressés
aux hommes) et VObiurgatio, Regularis
Informatio, Épistula longior, Ordo
feminis datus et Epistula lon-
gissima (aux femmes). On peut réduire
ce nombre si l'on considère, d'une part
l'adaptation pour les femmes de certains
textes et d'autre part la combinaison
d'autres pièces. De la sorte il ne reste
que VObiurgatio, YOrdo Monasterii et le
Praeceptum.
Le premier volume est entièrement
à l'étude de tous les mss connus
pour chacune des neuf pièces :
des mss, description, classement,
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
dépendances, stemma, etc., avec une
édition critique de chacun des textes. Ce
travail est vraiment remarquable par
l'étendue des recherches et la probité
scientifique qui n'est jamais prise en
défaut. Le Père V. a pris comme point
de départ les mss et non pas les théories
en cours. Cette méthode est la seule qui
puisse conduire à des résultats
et elle mérite d'être donnée en
exemple à tous ceux qui entreprendront
des travaux analogues. Il est impossible
d'énumérer ici les mss (ils sont au
de 274 1), mais les index des deux
volumes sont parfaits.
Les trois éléments de base, disions-nous,
sont le Praeceptum, qui dès le départ
était indépendant de la Regularis Infor-
matio, YObiwgatio et YOrdo monasterii.
La Reg. Inf. n'est rien d'autre qu'une
transcription au féminin d'un témoin du
Praeceptum; la chose est absolument
Le second volume retrace l'histoire de
la législation augustinienne : toutes les
opinions qui ont eu cours sont étudiées
ici avec la même probité scientifique.
L'a. montre combien l'opinion d'un
auteur bien coté (certain saint p. ex.)
peut influencer toute une époque, même
si l'opinion est fausse. Le manque
critique fait copier sans contrôle.
Une carte (t. II, p. 216-217) aidera le
lecteur à s'orienter dans les différents
stades de rayonnement des écrits
augustiniens. Une seconde liste des
mss utilisés dans le second volume se
trouve p. 241 et 242.
Après une lecture attentive de ces deux
volumes, on reste plein d'admiration
pour le labeur fourni et on ne voit pas
ce que l'on pourrait souhaiter de plus 1
Signalons pour terminer qu'à maintes
reprises l'a. se penche sur d'autres règles
monastiques pour déterminer l'influence
de la législation augustinienne. Le livre
n'apporte donc pas uniquement toute la
clarté souhaitée sur une question
mais il aidera les autres
historiens du monachisme occidental à
voir clair dans leurs problèmes propres.
S'il nous était permis de formuler un
souhait, ce serait de voir chaque règle
monastique bénéficier d'une étude aussi
soignée.
Eugène Manning
Vermeer (Hans J.). Voir n° 187.
Verpeaux (Jean). Voir n° 312.
658. Vetera Christianorum, 4 (1967), 263 p.
in-8°. — La nouvelle publication de
l'Istituto di Letteratura Cristiana Antica
de l'Université de Bari tient ses
Voici son t. 4 avec un sommaire
aussi riche, aussi varié que les
: deux catégories d'articles, l'une
concernant la littérature chrétienne de
l'époque des Pères (Héracléon, Origène,
Lactance, Grégoire de Nysse, Jérôme,
etc.), l'autre traitant d'histoire et
locale (« Apuliae res »). De
plus des comptes rendus et des notices
bibliographiques. C'est essentiellement
des études de critiques littéraires, des
recherches sur les genres et les procédés
appliqués dans leurs œuvres par les
Pères de l'Église que A. Quacquarelli
groupe dans sa revue; néanmoins il s'y
rencontre des articles intéressant la
codicologie, comme c'est le cas cette fois,
pour les études de M. Mees et de V. Rec-
chia (voir plus haut nos 443 et 532).
F. Masai
659. Vêtus latina. — La notice n° 640 du
Bulletin codicologique de 1968 était à
peine composée que nous avons reçu
cinq nouveaux fascicules : la lettre de
S. Jacques; les deux épîtres de S. Pierre
et le restant des épîtres de S. Jean.
Pour la seconde épître de Jean nous
avons les textes T, (K) et (C) ainsi que
la Vulgate (cfr supra). Pour renforcer
l'importance de certaines variantes on
a eu recours au témoignage des mss :
Milan, Ambr. E. 33 inf.; Munich lat.
6230; Paris, B. N., lat. 315 et Vatican,
Pal. lat. 5. La liste complète des mss
se trouve à la p. 396. Les mêmes mss
ont été utilisés également pour la
troisième lettre dont l'achèvement est
pour le prochain fascicule.
Le t. 26 comprend encore l'épître de
Jacques et les deux de S. Pierre. Pour
le texte de S. Jacques on doit signaler
les deux versions hispaniques (S et T),
la Vulgate et F (Leningrad Q. v. I. 39
du IXe s.). Leon, Cath. 15 est un témoin
important pour la famille de S. Pour les
deux épîtres pétriniennes il faut retenir
la famille K (Carthage, époque de
S. Cyprien), C qui y est apparenté, et
pour l'Europe les textes S et T (répandu
dès les Ve-VIe s. en Afrique, Espagne,
Gaule, Irlande et Italie). L'apparat
continue à être de grande valeur
à cause des citations patristiques et
liturgiques. Les historiens du dogme et
ceux de la spiritualité y trouveront une
mine de renseignements.
E. Manning
660. Vezin (Jean). Manuscrits des X« et XI«
siècles copiés en Angleterre et conservés
à la Bibliothèque nationale de Paris.
(Humanisme actif. Mélanges d'Art et de
Littérature offerts à Julien Cain, II, 283-
296). — Vers le milieu du X« s., la
minuscule Caroline déjà adoptée par la
majeure partie des pays catholiques
257
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
d'Europe s'imposa en Angleterre à la
faveur notamment d'un mouvement de
réforme monastique. (Étude historique
-et Existence
paléographique
à la B.deN.cette
de Paris
pénétration.)
de mss
en minuscule Caroline copiés en
dans la seconde moitié du Xe s. et
au XIe. Description des mss : lat. 272
(propriétaire connu : Bigot); 987 (moines
de Ramsay; Gauzlin, abbé de Fleury;
J.-A. de Thou); 8092 (Charles de Mont-
chal, archevêque de Toulouse; Fouquet;
Le Tellier, archevêque de Reims); 1751
(John Gordon, abbé de Sarum en 1603);
8824 (Jean, duc de Berry; Sainte-
Chapelle de Bourges); 10062; n. a. 586
(J.-A. de Chevanes, avocat et secrétaire
du roi à Dijon; François Thomas,
au parlement de Bourgogne, son
neveu; le sieur d' Island, petit- fils de
Thomas; le marquis de Migieu). - Autres
mss cités : Avranches 230; Exeter 3507;
Londres, B. M., Add. 49598; Arundel
155; Cotton Augustus II. 39 (contenant
la plus ancienne charte anglaise - 921 -
où soit employée la Caroline); Cotton
Tiberius A. Ill; Lambeth Pal. 200;
Oxford, Bodl. L., Bodley 718; St.
John's Coll. 17; Paris, B. N., lat. 943,
2825, 7585; Worcester F. 160. C. P.
Vian (Francis). Voir n° 526.
661. Viarre (Simone). La survie d'Ovide dans
la littérature scientifique des Xlle et
XIIIe siècles. Poitiers, Centre d'Études
supérieures de Civilisation médiévale,
1966, 184 p. in-8°. (Publication du
C. É. S. C. M.). Prix : 15 FF. — Les
sources employées pour cette recherche
qui concerne les auteurs scientifiques des
XIIe et XIIIe s., c'est-à-dire du De
imagine mundi d'Honorius dit d'Autun
jusqu'à l'Imago mundi de Pierre d'Ailly,
étant presque toutes éditées, l'appel aux
mss est rare. Sont cités : Edimbourg,
B. Univ., 115 (la Summa de philosophia
de Raoul de Lonchamps), d'après la
transcription dactylographiée de A. Ver-
net; Gand, Univ., 92 (Liber Floridus);
Paris, B. N., lat. 8083 (commentaire de
Raoul de Lonchamps à V Anticlaudianus
d'Alain de Lille, d'après le texte établi
par D. Bloch-Cornet), 14704 (l'astronome
Raymond de Marseille); 520 A et 523 B
(Thomas de Cantimpré, De naturis
rerum). L'étude de cet aspect de
d'Ovide vient très
compléter celle de l'influence
littéraire « au cours de ces deux siècles
à'aetas ovidiana ».
A. Brounts
662. Vignaux (Paul). Processus in infinitum
et preuve de Dieu chez Jean de Ripa.
(Mélanges offerts à M.-D. Chenu, Paris,
258
1967, p. 467-476). — Les Conclusiones
ont été éditées par A. Combes, la
Quaestio de gradu supremo par A. Combes
et P. Vignaux. Pour les textes non
encore édités est employé le Paris,
B. N., lat. 15369 selon la transcription
faite par A. Combes. A. B.
663. Vingt livres de la bibliothèque de feu
Monsieur F. J. Nyssen... Catalogue
rédigé par Georges Colin et Marie-
Thérèse Lenger. Bruxelles,
n° 1 royale,
de ce 1967,
catalogue
in-8°,est
pi.,un45 fragment
p. — Le
de livre d'heures (Bruxelles, B. R., IV
375), dont d'autres parties sont
à la même bibliothèque (ms IV 35)
et à Chicago (Newberry Library, ms 39).
Les miniatures sont exécutées dans le
style de Guillaume Vrelant, qui vers
1460 travailla à Bruges. G. D.
664. Viola (Coloman). Aristote au Mont-
Saint-Michel. (Millénaire monastique du
Mont-Saint-Michel, t. II, 1967, p. 289-
312). — Le Mont-Saint-Michel doit être
considéré comme un des centres les plus
importants de diffusion de la littérature
aristotélicienne pendant la seconde
du XIIe s. Il faut y chercher, semble-
t-il, les origines directes du grand
péripatéticien qui prend bientôt
naissance à Paris et à Oxford et envahit
au cours du XIIIe s. les milieux
de l'Europe. Grâce aux
récents des éditeurs de V Aristoteles
Latinus nous sommes à même de mesurer
avec justesse la contribution des moines
duAristote
d' Mont àtraduites
la transmission
directementdes du
œuvres
grec
en latin. Sur les mss qui subsistent
contenant les traductions latines
des traités du Stagirite, neuf
seulement ont appartenu au Mont :
Avranches 220, 221, 222, 224, 227, 228,
229, 231, 232. Mais ces neuf mss
trente et une copies de
d' Aristote
gréco-latines
et parmidescesdifférentes
copies plusieurs
œuvres
doivent être considérées comme les
exemplaires les plus anciens que nous
possédions. C'est là justement que gît
l'importance du Mont. Autres mss
: Avranches 82, 159, 223;
575; Florence, B. Naz., Conv.
Soppr. I. IV. 34; Oxford, Trin. Coll.,
47: Paris lat. 6293, 6294, 13071.
C. P.
665. Viroli (Francesco). Note sugli statuti
Riminesi del XIII e XIV secolo. (Studi
Romagnoli, 14, 1963, p. 355-371). —
II s'agit des mss Rimini, Bibl. Gamba-
lunga, 4. j. II. 28 (Codex Sartoni), 4. j.
II. 29 (Statutum Arimini), 4. j. IL 30
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
(Codex Torsani) et Rome, Bibl. del
Senato, Raccolta di statuti, vol. VI.
F. M.
666. Vives (J.). Fernandez de Heredia (Juan).
(Dictionnaire d'histoire et de géographie
ecclésiastiques, 16, 1967, 1111-1116). —
Grand maître de l'Ordre de Saint- Jean
de Jérusalem, dit de l'Hôpital, de 1377
à 1396, il joua un rôle politique et
diplomatique important, mais s'intéressa
aussi aux Lettres. C'est lui, par exemple,
qui patronna la première traduction en
langue romane, en l'occurrence en ara-
gonais, des Vies parallèles de Plutarque.
Mss cités : Madrid, B. N., 2211, 10131,
10133 et 10134. H. S.
Vogel (C). Voir n° 209.
667. Volk (Paul). Die Burs felder Missalien.
(Liturgia 3 = Scripta et Documenta, 17,
p. 185-196). — On connaît l'importance
de l'abbaye de Bursfeld dans l'histoire
des réformes du monachisme. Le P. Volk
nous parle des imprimeurs de cette
abbaye qui n'ont pas chômés dans le
travail d'édition des missels. Il s'agit de
livres imprimés et non de mss, mais il
importe de signaler cette contribution,
car une telle activité, qui se place à la fin
du XVe s., a été très importante pour le
rayonnement du culte, et indirectement
il concerne les mss. Des livres de comptes
font état du nombre des missels
et de leur vente.
E. Manning
668. Volkelt (Peter). Der Bildschmuck der
Cusanus-Bibliothek. (Mitteilungen und
Forschungsbeitrâge der Cusanus- Gesell-
schaft, 4, 1964, S. 230-253). — Es wird
versucht, ,,einen Einblick in den ge-
zeichneten und gemalten Buchschmuck
derjenigen Handschriften zu geben, die
sich noch heute in der Bibliothek des
Hospitals zu Kues befmden." Eingehend
besprochen werden Cod. Cus. 8, 144, 20,
302, 312, 162, 267, 281, 282, 252, 131, 26,
207, 231, 285, 189, 250, 132, 212, 187,
158, 176, 179, 38, 147, 18, 115. G. L.
669. —. Philosophenbildnisse in den ,,Com-
mentarii ad Opera Aristotelis" des Cod.
Cus. 187. (Mitteilungen und
der Cusanus- Gesellschaft, 3, 1963,
S. 181-213). — Untersucht wird der
Buchschmuck der Sammelhandschrift
Cod. Cus. 187 der Hospitalsbibliothek
von Kues, namentlich die vier Philo-
sophenbilder, die sich auf dem Titelblatt
der Parva naturalia befinden (f. 144r)-
G. L.
670. Voordeckers (E.). Les sources du « Chro-
nicon Maius » //, 12 du Pseudo-Sphran-
tzès. (Byzantion, 37, 1967, p. 153-165). —
Sans rien laisser dans l'ombre, E.
retrouve les sources qu'utilisa
littéralement Macaire Mélissène de Mo-
nemvasie (universellement reconnu
l'auteur du Chronicon Maius,
attribué à Sphrantzès), lorsqu'il
raconte la controverse qui aurait opposé
l'empereur Jean VIII Paléologue et un
Juif nommé Xénos, et dans laquelle
serait intervenu un certain Matthieu,
hiéromoine et grand protosyncelle. Le
récit de Macaire, extrêmement décousu,
est en fait un amalgame d'extraits tirés,
d'une part du Traité contre les Juifs
qu'écrivit Jean VI Cantacuzène,
inédit et cité par l'a. qui en
prépare la publication d'après le ms de
Paris gr. 1242 et, d'autre part, du
Traité de polémique anti-juive, œuvre de
Matthieu Blastarès, également inédite
et citée ici d'après le ms d'Oxford,
Bodl. L., Selden. gr. B. 49. La réalité
du récit falsifié par Macaire s'en trouve
bien rétablie : ce n'est pas Jean VIII
Paléologue mais Jean VI Cantacuzène
qui a dialogué avec le Juif Xénos et
dans ce débat le hiéromoine Matthieu,
qui est en fait Matthieu Blastarès (en
aucun cas Matthieu Cantacuzène, fils de
Jean VI), n'a pu intervenir. B. L.
671. Walstra (G. J. J.). Thomas de Cantim-
pré, « De Naturis Rerum ». État de la
question. (Vivarium, 1967, 146-172). —
Des trois principales encyclopédies du
XIIIe s., le De proprietatibus de
l'Anglais, le Speculum naturale de
Vincent de Beauvais, le De naturis rerum
de Thomas de Cantimpré, seule cette
dernière n'a pas encore été éditée
entièrement, et l'a. a entrepris la
du ms Utrecht, B. Univ., 710
contenant la version en 20 livres. Elle
paraîtra dans la collection éditée par
l'Instituut yoor Laat-Latijn. En vue de
l'édition critique le prochain numéro
donnera un relevé des mss signalés
jusqu'ici, et l'a. note que bien d'autres
s'ajouteront aux 138 dénombrés. Vie
de Thomas, ses écrits, le De Naturis
Rerum, extraits d'après le ms Utrecht
710. C. P.
672. Walther (Helmuth). Prediger und Pre-
digten aus Cod. 114 der Sammlung Eis,
besonders das Werk Peter Kirchschlags.
(Archivum Fratrum Praedicatorum, 38,
1968, p. 71-97). — Le ms 114 de la
collection Eis à Heidelberg provient des
dominicaines de Sainte-Catherine de
Nuremberg; il est de la fin du XVe s.
et contient des traités et des sermons en
allemand. La copiste de la plus grande
partie se nomme Gertraut, qu'on peut
probablement identifier avec Gertraut
259
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
Tetzel, morte en 1503. Des quarante-cinq
sermons treize sont attribués à des
dont e. a. Jean Diemar (1476)
(d'autres sermons du même dans Berlin,
Germ. oct. 406), Georges Hass (un
autre sermon de lui dans Nuremberg,
Stadtb., Cent. VII lla et VII 13),
Pierre Kirschschlag (f 1483 à Stuttgart)
(d'autres sermons à son nom dans
Nuremberg, Stadtb., Cent. VI 96, VII 21,
VII 59, mais la plupart ne sont
pas de lui; ils sont très proches
d'Henri Herp), Jean Miïleysens (d'autres
sermons dans Collection Eis, 116), Jean
Wegg (t après 1493). L'a. publie
textes, surtout de P. Kirchschlag.
A. B.
Wasserstein (A.). Voir n° 142.
673. Wawryk (M.). De S. Hieromartyre
Josaphat, promotore formulae indicativae
absolutionis in Ecclesia Rutheno-Ucraina.
{Orientalia Christiana Periodica, 33, 1967,
p. 583-603). — Mentionne les euchologes
manuscrits suivants : Vatican, Barb. gr.
87; Borgian. gr. 1122 et 2111; lat. 15.
J. T.
674. Weicherding-Goergen (Blanche). Les
manuscrits à peintures de la Bibliothèque
nationale de Luxembourg. Catalogue
et critique. (Publications de la
Section historique de l'Institut G.-D. de
Luxembourg, vol. 83). Un vol. gr. in-8°
de 142 p. et 34 pli. hors-texte. Préface
de P. Pradel et avant-propos de
J. Guignard. Luxembourg, Imprimerie
de la Cour Joseph Beffort, 18 rue de la
Poste, 1968. — Afin d'étendre hors des
frontières de France l'inventaire des mss
à peintures que feu J. Porcher a mené
à bien en ce pays, l'a. de ce catalogue
s'est livrée à une enquête sur ceux de
Luxembourg. Elle retrace d'abord
du fonds et de ses inventaires.
Les volumes viennent de l'abbaye des
bénédictins d'Echternach, de celle des
cisterciens d'Orval et d'une donation
faite par J. Paquet en 1856. Puis elle
décrit très minutieusement vingt et un
d'entre eux quant au texte, à l'écriture,
à la reliure, à la décoration, donnant
grande attention à ces décorations
marginales dont L. M. J. Délaissé a
montré l'importance. Les plus beaux
livres d'Echternach ne se trouvant pas
à Luxembourg, mais à Paris et ailleurs,
l'enquête menée ici ne peut donner de
résultats d'ensemble; encore doit-on
admirer la précision, le goût, le sens
critique des analyses. Mais pour Orval,
la collection est plus nombreuse et
homogène. Elle permet d'entrevoir les
relations de ce scriptorium avec ceux
d'autres régions, surtout de Reims. Dix
260
planches, excellentes, sont données en
couleurs, et trente-quatre autres « en
deux couleurs... afin de mieux rendre
l'effet de l'encre sur le vieux parchemin ».
Les mss décrits, par ordre de cotes, sont
les suivants : 6, Livre d'heures (est de la
France, vers 1440-1450); 25, Recueil
de Sermons (Orval, vers 1200); 29, Ré-
ginon de Priim, De ecclesiasticis disci-
plinis (région de Trêves, seconde moitié
du XIe s.); 47, Évangile selon S. Jean
(Echternach, XIIIe s.); 48, Évangile
selon S. Marc (Echternach, XIIIe s.);
49, Extraits des Décrets d'Yves de
Chartres (Orval, second quart du XIIe
s.); 52, Livre d'heures (est de la France,
vers 1445-1455); 63, Sermons de Guibert
de Tournai (Orval, fin du XIIIe ou début
du XIVe s.); 77, Actes des Apôtres
(Orval, fin du XIIIe s.); 80, Alexandre de
Villa Dei, Doctrinale puerorum (Orval,
fin du XIIIe ou début du XIVe s.); 92,
Glosa domini Godefridi dyaconi et capel-
lani pape decretalium (Artois, fin du
XIIIe s.); 100, Vie et martyre de
S. Lambert (Orval, fin du XIIe s.);
114, Richard de Mediavilla, Quaestiones
(3e livre) (Orval, fin du XIIIe ou début
du XIVe s.); 120, Évangéliaire (région
rémoise, fin du XIIIe ou début du
XIVe s.); 131, Liber de proprietatibus
rerum (Orval, fin du XIIIe ou début du
XIVe s.); 138, Pline, Historia Naturalis
(Orval, seconde moitié du XIIe s.); 139,
Décret de Gratien (Echternach, XIIIe
s.); 140, Décrétales de Grégoire IX
(Artois, fin du XIIIe ou début du XIVe
s.); 145, Commentaire sur les Épîtres de
S. Paul (Orval, vers 1200); 264, Bible
(Echternach, entre 1051-1081). Plus de
trente mss d'autres bibliothèques, et
dont la liste est donnée p. 131-133, sont
également cités. De toute façon, par ce
qu'il nous apprend sur l'évolution de l'art
et sur les relations humaines des centres
religieux où ces livres furent fabriqués,
ce catalogue apporte une contribution à
l'histoire de la culture.
J. Leclercq
Weil (Raymond). Voir n° 624.
675. Weiss (Robert). La cultura preumanista
Veronese e vicentina del tempo di Dante.
(Dante e la cultura veneta. Atti del
Convegno di Studi, Firenze, Olschki,
1966, 263-72). — Acuta e convincente
sintesi sul preumanesimo vicentino e
Veronese, di cui vengono messe in luce
le differenti caratteristiche : « L'impor-
tanza dell'umanesimo Veronese è soprat-
tutto legata alla scoperta di autori
ignoti, o fino allora perduti, nei codici
capitolari. E' soprattutto un umanesimo
filologico, indifférente aile lusinghe délia
musa latina. L'importanza dell'umane-
 BULLETIN CODICOLOGIQUË
simo a Vicenza nell'età di Dante non è,
invece, filologica, ma bensi rettorica,
storica e poetica ». Mss citati : Vat.,
Chig. I, vii. 259 (Historia Imperialis di
Giovanni Mansionario); il petrarchesco
Parigino lat. 8500 (De Civitatibus di
Ausonio); CLXVIII délia Capitolare di
Verona (Flores moralium auctoritatum).
G. P. M.
676. Weitzmann (Kurt). Die byzantinîschen
Elfenbeine eines B amber ger Graduale und
ihre ursprùngliche Verwendung. ( = Stu-
dien zut Buchmalerei und Goldschmiede-
kunst des Mittelalters, Marburg, 1967,
S. 11-20). — Codd. lit. 7 und 8 der
Staatlichen Bibliothek in Bamberg sind
ein auf zwei Bande verteiltes Graduale,
das zu Beginn des 11. Jhs. in Kloster
Seeon geschrieben wurde. Als Deckel-
schmuck dienen vier Elfenbeinplatten
der Romanosgruppe. Als ursprungliche
Verwendung dieser Elfenbeine (Maria,
Christus, Paulus, Petrus) wird durch
Vergleiche mit der Ikonensammlung des
Sinaiklosters ihre Zugehôrigkeit zu einem
byzantinischen Ikonostasisbalken wahr-
scheinlich gemacht. G. L.
677. Weitzmann-Fiedler (Josepha). Die fi-
gùrlichen Initialen einer Horaz-Hand-
schrift in Bern und die mittelalterliche
Tradition des Figuren-Alphabetes des
Rallias. (— Studien zut Buchmalerei und
Goldschmiedekunst des Mittelalters,
1967, S. 155-160). — Der kùnst-
lerische Schmuck der Hs. 542 der Burger-
bibl. Bern besteht nur aus Initialen, dar-
unter sind sechs Figureninitialen. Filr
die mittelalterliche Ûberlieferung des
Figuren-Alphabeths sind die Illustratio-
nen der Hss Paris lat. 2077, f. 162r-174r;
Vat. lat. 3868 und Lyon, Bibl. du Palais
des Arts, 22 intéressant. G. L.
678. Wenzel (Siegfried). The Sin of Sloth:
Acedia in Medieval Thought und
Chapel Hill, The University of
North Carolina Press, 1967, x-269 p.
in-8°. Prix : $7.50. — A première vue
il ne semble pas que la codicologie doive
être concernée par une étude sur
T « acedia », cette langueur, cette «
» dont ont traité les spirituels,
notamment Cassien au livre X de ses
Institutions cénobitiques. Pourtant c'est
à plus d'un titre qu'il convient d'en
parler ici. S. W. ne s'est pas borné à
étudier l'évolution d'un concept depuis
le désert d'Egypte jusqu'à la
il s'est surtout intéressé à la
diffusion d'un thème et aux
que les idées et les images relatives
à ï'acedia, devenant le vice capital de la
« paresse », a subies dans les divers
et les multiples formes de
rature et d'art qu'a connus le moyen
âge : monastères, traités scolastiques,
ouvrages écrits pour confesseurs et
écrits populaires... Et cette
enquête culturelle, étendue même aux
langues vernaculaires du moyen âge,
non seulement l'a. l'a menée à travers
les sources imprimées - abondantes et
d'accès parfois difficile, comme en
la liste donnée p. 253-258, -
mais aussi dans les sources manuscrites.
Certes, en ce domaine, il n'a pas eu la
prétention de faire œuvre exhaustive.
C'était manifestement impossible. Mais
sa documentation, tirée des collections
d'Angleterre (à l'exception de
de la Summa Vitiis du Ps.-
Raymond de Pennafort qu'il avait sous
la main à Chapel Hill (Univ. of North
Carolina, ms 5, copié en 1459) est variée
et déjà fort suggestive. Elle est du reste
abondante, puisqu'elle provient de
dizaines de mss : Cambridge,
Peterhouse 200 (Jean de Galles, Monilo-
quium); Trin. Coll. R. 14. 7 (Compileison);
Londres, B. M., Add. 6716 (Fasciculus
morum et Robert Grosseteste, Modus
confitendi); 22572 (Felton, Sermones
24660; 27328 (Huguitius de
Pise, Derivationes); Arundel 52; 110 (Jean
Balbus); 378 (Alphabetum narrationum);
379 (Jean Rigaud); 506; 507 (Rota
vitiorum); Burney 356 (Flos florum et
Grosseteste, Templum Domini); Cotton
Faust. A. V.; Tib. A. Ill; Tib. E. VII
(Guillaume Nassyngton); Vesp. A. XXV
(Points of Religion, questionnaire en
moyen-anglais); Vesp. D. XIII
de Montibus, Speculum penitentis);
Harley 45 (A Mirror to Lewed Men
(prose en moyen-anglais, correspondant
au traité métrique Speculum vitae qui est
attribué à Guillaume Nassyngton), 172,
206 (Tractatus de VII peccatis mortali-
bus), 211 (it. en anglais), 325 (Guillaume
de Montibus), 632 (Jean de Galles), 1004
(Ranulph Higden), 1294 (Narratio alle-
gorica de vitiis), 3120 (Memoriale presby-
terorum), 3823 (traité Quoniam ut ait
sapiens attribué à Guillaume Pérard),
4887 (Paul de Hongrie), 4894 (Robert
Rypon); Lansdowne 393 (Richard Fitz-
ralph) et 763; Royal 2. B. V (formulaire
de confession en vieil anglais), 4. B.
VIII (Richard Wethershed), 4. D. IV
(Jean de Galles), 5. D. X. (Jean Damas-
cène), 6. E. I (Guillaume de Pagula),
6. E. VI-VII (Omnebonum), 7. C. I
(Guillaume de Lancea), 7. E. II (Jean
Waldeby), 7. F. II (Robert Grosseteste),
7. F. XI (Jean de MirHeld), 8. A. X.
(Primo videndum est), 8. A. XV, 8. C.
VIII (Nicolas de Byard), 8. F. XIII
(Thomas de Chabham), 9. A. XIV,
10. A. XVI (Pierre le Chantre), 14. E. II
(Jean de Courcy), 15. D. II (Lucidaire
261
 BULLETIN GODIGOLOGIQUE
de Jean de Peckham); Oxford, Balliol
Coll., 77 (Ranulph Higden); Bodl. Libr.
332 (Servasanctus), 410, 440, 923 (The
Clensyng of mannes sowle); Can. misc. 368
(Liber Accidiae); Laud. misc. 206 (Reme-
dium et tiriaca contra super biam); Laud,
misc. 221 (Jean de la Rochelle); Laud,
misc. 527 (Perambulavit Judas); Hatton
26 (écrit en 1234); Oriel Coll. 38 (Jean
d'Erfurt). Cette simple liste, qu'il
de compléter à l'aide des index
(p. 261-269), suffira à faire soupçonner
la mine de renseignements que recèle
ce livre au sujet d'auteurs et d'œuvres
ascétiques peu explorés. Mais, il faut le
souligner,
1' acedia
S. chez
W. nelessegrands
borne théoriciens
pas à
de la spiritualité et de la théologie
(ch. I-III), il consacre un chapitre à
« l'image populaire » de ce vice (ch. IV)
et un autre à son iconographie (ch. V).
A signaler toutefois que l'a. a renoncé
à poursuivre son enquête à travers les
beaux-arts, tout en estimant que pareille
étude pourrait tirer parti des documents
qu'il analyse. Le thème est alors étudié
chez les poètes du moyen âge (ch. VI)
et dans sa dégénérescence (ch. VII).
Enfin cinq appendices complètent encore
l'ouvrage : A « Acedia and the Humors »
où de curieux textes sont notés qui
mettent en rapport la tiédeur spirituelle
avec des dispositions maladives du corps.
Parmi ces textes à remarquer des
de mss déjà cités et de Londres,
B. M., Roy. 19. C. II (Somme le Roi),
ainsi que le renvoi à Vienne 1413 (Summa
de penitentia iniungenda de Prévostin).
B « The Treatment of Acedia by Peral-
dus » (sommaire de la Ve partie de la
Summa de vitiis et virtutibus consacrée
à Vacedia). C « A Questionnaire on
Acedia ». Cet appendice présente en
réalité deux textes, un questionnaire tiré
de Jean de Burgos (Pupilla oculi, 1. V,
c. 8) et un formulaire de confession,
conservé dans le ms Harley 211. E « The
Fifth Circle in Dante's Hell ».
le poète parle au chant VII
« tristes » (tristi) « portando dentro
accidioso fummo », et son texte soulève
d'intéressants problèmes d'exégèse.
Somme toute, l'a. est parvenu à
dans cette histoire de l'idée d' acedia
une foule d'observations et de
à première vue disparates,
aussi bien des classiques tels que
Cassien, Évagre, Thomas d'Aquin, Dante
ou Pétrarque, que des écrivains
et des anonymes en langue vulgaire
du moyen âge. La connaissance de
mss enfin a profité de cette vaste
enquête dans tous les domaines de la
littérature religieuse. Outre ceux déjà
signalés, je relève encore la mention des
mss suivants : Assise, B. Com., 138
262
(p. 217, Guiard de Laon); Auxerre 35
(p. 236, Exempla); Berlin 448 (p. 227,
Moriloquium); Catane, B. Ventimiliana,
42 (p. 229 et 250); Cologne, Dombibl.,
106 (IX* s., p. 249); Douai 434 (p. 217,
Quaestiones de accidia); Ley de, BPL, 191
(p. 228); Londres, B. M., Add. 37049
(Walter Hilton); Cotton, Vit. F. VII
(p. 231); Royal 8. B. X, 8. E. XVII et
11. B. III (p. 243); Lambeth Palace 427
(p. 231, gloses en vieil anglais); Mont-
Cassin 184 (p. 227); Cambridge (Mass.),
Widener Libr., Livre du Chastel de
Labour (p. 240); Reims 443 (p. 249);
Vatican, Reg. lat. 167 (p. 215, Hugues
de Saint-Victor, De septem vitiis); un ms
Vernon de The Mirror of St. Edmund;
Vienne 8 (p. 207, Origène). On constatera
donc que la liste, imprimée p. 259-260,
est loin de signaler tous les mss cités
comme son titre le donnerait à penser.
François Masai
679. Werlin (Josef). Hermann von Metten,
ein Kô'lner Dominikanerprediger. (Neu-
philologische Mitteilungen, 69, 1968,
p. 39-47). — Le ms de la collection Eis
à Heidelberg 114 (qui forme avec les
115 et 116 originellement un tout) est un
recueil de prières, traités mystiques,
exempla et sermons pour les sœurs de
Sainte-Catherine à Nuremberg. Les
f. 232r-237v contiennent un sermon de
Henri de Metten (Metunia,
une petite ville en Basse-Bavière),
qui fut lecteur à Cologne. Le sermon
doit dater des années 1481-84; il est
édité ici. A. B.
680. — . Ein Weinbuch aus dem nieder-
bayerischen Kloster Biburg. (Archiv fur
Kulturgeschichte, 48, 1966, p. 133-147).
— Le Vienne, Nat., 4995 (Lunaelac
Q 58), du milieu du XVe s., originaire
des bénédictins de Biburg, près d'Albens-
berg (Bavière), donné à Mondsee en 1453,
contient à côté de textes latins un Livre
du vin en allemand. Le texte est édité
ici. Il est indépendant du Pelzbuch
(livre de la fruti culture) de Godefroid
von Franken. A. B.
681. Wertvolle Bûcher, Handschriften, Auto-
graphen. Heidelberg, H. Tenner, 1968,
in-8°, pi., 286 p. (Auktion 69). — A
les mss suivants : n° 2 : Heures,
Allemagne, ca 1445; n° 3 : Heures, ms
enluminé, France, vers 1450; n° 14 à 17 :
miniatures isolées. G. D.
682. Westerink (L. G.). Ein unbekannter
Brief des Prokopios von Gaza. (Byzanti-
nische Zeitschrift, 60, 1967, p. 1-2). —
Oxford, Bodl., Barocc. gr. 131 contient
neuf lettres de Procope de Gaza. Il s'agit
des lettres 7, 16, 27, 58, 62, 90, 97, 120
 BULLETIN CODICOLOGIQUE
de l'édition Garzya-Loenertz et d'une
lettre qui n'a pas encore été publiée.
L'a. édite cette lettre anépigraphe.
Autre ms mentionné : Vatican gr. 306.
J. T.
683. Wetter (Friedrich). Die Trinitdtslehre
des Johannes Duns Scotus. Munich,
Aschendorfssche Verlagsbuchhandlung,
1967, viii-486 p. in-8°. (Beitrdge zur
Geschichte der Philosophie und Théologie
des Mittelalters, 41/5). — Emploie
sources manuscrites : Assise, B.
Com., 137 (Ordinatio III); Oxford, Mer-
ton Coll., 62 (id.); Padoue, B. Anton., 178
(Lectura prima I); Vienne, Nat., lat. 1449
(id.) et 1453 (Reportatio Parisiensis
maior I). A. B.
684. Weyns (N.). Le missel prémontré. (Ana-
lecta Praemonstralensia, 43, 1967, p. 203-
225). — Les statuts des Prémontrés de
1131-1134 mentionnent le missel « type »
de l'Ordre. W. cherche ici à le
d'après les mss suivants : Autun
187; Berchem, Saint- Willibrord, missel;
Charleville 3, 5, 247; Cologne, Musée
Schnûtzen (non coté); Laon 119, 225,
226, 226bis, 233; Londres, B. M., 11862;
Munich lat. 17019 et 23270; Paris lat.
833. Un ms non coté de Parc (Heverlee)
est mentionné également. E. M.
685. Williams (Schafer). Apollinaris Sidonii
"Epistola ad Domnulum" IV, 25. (Manu-
scripta, 11, 1967, p. 48-51). — In Vatican,
Vat. lat. 1341, the unique ms of the
Hispana Augustodunensis, a 12th-cent.
scribe used about half of f. 130ra to
copy Ep. IV, 25, 1 into four of five
sections, ending abruptly within a
sentence ed.
augeri," : "diu
C. Luetjohann
dignitate non
(MGHpotuit
AA
8, Berlin 1887, p. 76), P. Mohr (Teubner,
Leipzig 1895, p. 103-104), W. B.
& E. H. Warmington, Vol. 2,
Loeb Classical Library (Cambridge, Mass.
1965, p. 164-168). Besides the
of this fragment for students of
Sidonius is the fact that the ms was
at Autun from the 11th century until
it was added to the papal library
at Avignon. The text of the letter
"is faithful" to a very early tradition
represented by the mss L (Oxford, Bodl.
Laud., lat. 104) and M (Florence, Bibl.
Laur., S. Marc. 554)." J. G.
686. — . Pseudo- Isidore from the Manuscripts.
(The Catholic Historical Review, 53, 1967-
68, p. 58-66). — In preparing a critical
edition for the Monumenta iuris canonici,
Institute of Research and Study in
Medieval Canon Law, of the Collectio
Isidori Mercatoris, which is "the correct
medieval name for the canonical
tion commonly known as the False
Decretals of Pseudo- Isidore," the a. has
made "a detailed paleographical and
historical study of nearly a hundred mss
or of extant portions of mss." Here he
shows why he terms insufficiently the
only two editions of the collection : Paul
Hinschius, Décrétâtes Pseudoisidorianae
et Capituli Angilramni, Leipzig 1863,
reprinted 1963, and Jacobus Merlin,
Conciliorum Quatuor Generalium..., To-
mus primus, Cologne 1530, reprinted in
all the conciliar collections from Crabbe
to Mansi and in PL 130. The influence
of this collection is indicated by two
tables that disclose the chronological and
geographical distribution of the mss and
portions of mss. Mss referred to by shelf-
mark are Brussels, B. R., 5219; Leipzig,
Univ., II 7; Monte-Cassino 1; Paris,
B. N., lat. 3852 and 4280 AA; Saint-
Omer 189 (11th cent, copy of Vatican,
Vat. 630, 9th cent.); Vat., Ottob. lat. 93
(datable ca 850); Vat. lat. 1341; Vienna,
Nat. B., lat. 411. J. G.
687. Winkler (Friedrich). Das Gebetbuch des
Kardinals Albrecht von Brandenburg.
(Mainz und der Mittelrhein in der euro-
pdischen Kunstgeschichte. Studien fiir
Wolfgang Fritz Volbach. = Forschungen
zur Kunstgeschichte und christlichen Ar-
chaologie, 6, 1966, S. 385-413). — Das
Gebetbuch des Kardinals Albrecht von
Brandenburg (1490-1545) mit dem Bild-
schmuck von Simon Bening war bis ins
19. Jh. im Besitz der Familie Schonborn
und gelangte schlieBlich in die Sammlung
Dr. Ludwig in Aachen. G. L.
688. Wirth (P.). Eine bislang unbekannte
griechische Fabel. (Wiener Studien, 75,
1962, p. 161-162). — Mentionne Athènes,
B. N., gr. 1201. J. T.
689. — . Zur Frage nach dem Beginne des
Episkopats des Eustathios von Thessalo-
nike. (Jahrbuch der Osterreichischen By-
zantinischen Gesellschaft, 16, 1967, p. 143-
146). — L'a. met en question la date
traditionnelle de la nomination d'Eus-
tathe au siège métropolitain de Thessa-
lonique (fin 1174). Ms mentionné :
Sinaï gr. 482. J. T.
690. — . Zur Frage nach dem Beginne des
Patriarchats Matthaios' I. von Konstanti-
nopel. (Byzantion, 37, 1967, p. 417-418).
— A l'aide des indications fournies par
les mss de Vienne, Hist., gr. 47 et 48,
qui sont irréfutables, l'a. précise que
Matthieu I de Cple inaugure son
non en novembre mais dès octobre
1397. B. L.
691. Wlodek (Zofla). Une question scotiste du
XIVe siècle sur la continuité du temps.
263
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
(Mediaevalia Philosophica Polonorum,
12, 1967, p. 117-134). — Le Cracovie,
B. Jagel., 732 (première moitié du
XIVe s.) est un recueil de Questions
On y rapporte les opinions de
Guillaume Alnwick, Jacques d'Ascoli,
Gilles de Rome et autres auteurs. Ce
recueil rappelle celui du Vatican, Vat.
lat. 1012. L'a. édite la question sur le
temps, importante pour connaître la
pensée de Duns Scot. A. B.
692. Wojtkowski (Julien). De cultu BMV in
Polonia initiis in luce vetustissimorum
codicum manuscriptorum hucusque ex-
stantium. (Ephemerides Mariologicae, 16,
1966, p. 479-519). — L'a. a fait un
travail méritoire en faisant connaître des
textes primitifs de la dévotion mariale
en Pologne. Il cite de nombreux textes
de dévotion à partir des mss suivants :
Cracovie, Bibl. Cap., 200 et 208;
Musée Ksiazat Czart., 1207; Gniesno
I, la et 149; Posnan, Bibl. Ép., 25 et 31;
Varsovie, B. N., RKp 313; Varsovie,
Bibl. Zamosc, Sacramentarium Tine-
cense. E. M.
Wormald (Francis). Voir n° 183.
693. Wymans (Gabriel). Les circonstances de
la mort de Saint Feuillien. (Annales du
Cercle archéologique et folklorique de
La Louvière et du Centre, 1, 1963, p. 107-
121). — En modifiant seulement la
ponctuation reçue d'une phrase de VAd-
ditamentum Nivialense de Fuillano (dont
un ms de Zurich du IXe s. n'a pas été
utilisé pour l'édition), l'a. établit que
« s. Feuillien et ses trois compagnons de
voyage furent assassinés, pour des motifs
demeurés obscurs, dans la nuit du 30
au 31 octobre 655, en se rendant de
Fosses à l'église de Nivelles ». L'endroit
du « martyre » n'est pas certain, « une
sérieuse présomption » existe en faveur
du Rceulx. F. M.
694. Ywain and Gawain, edited by Albert
B. Friedman and Norman T.
Londres, 1964 (Early English
Texts, 254). — Cette transcription
du poème d' Yvain de Chrétien de
Troyes n'est conservée qu'en un seul ms
(Londres, B. M., Cotton Galba E. IX)
d'après lequel il est ici édité. Une
introduction est consacrée aux
problèmes littéraires et linguistiques.
Le f. 23V du ms est reproduit en
F. M.
695. Youtie (C). Notes on Papyri.
and Proceedings of the American
Philological Association, 95, 1964, p. 300-
332). — PLugd Bat. 11. 1, 11. 3, 11. 11,
II. 15; POxy. 22. 2340; PHeid. 3. 19;
264
PAbinn. 43; PStrasb. 221; PStrasb. 232
(cf. PKôlm Inn 329); PStrasb. 299V.
J. G.
696. Zaccaria (V.). Pier Candido Decembrio
e Leonardo Bruni. (Notizie dall' epistolario
del Decembrio. (Studi Medievali, 3a s.,
8, 1967, p. 504-554). — Ces lettres sont
éditées d'après les mss : Florence, Laur.,
LU. 11 et LXV. 15; Vatican, Vat. lat.
5116 (mention du ms Vat. lat. 1560);
Urb. lat. 1164; Chig. lat. J. VI. 215;
Ottob. lat. 1901. E. M.
697. ZatoCil (L.). Die Légende von den 10.000
Rittern nach altdeutschen und
Texten nebst einer alt-
tschechischen Versbearbeitung und dem
lateinischen Original ( Germanistische Stu-
diën und Texte, I. Beitrâge zur deutschen
und niederlandischen Philologie des Spàt-
mittelalters, Brno, 1968, p. 167-224
U niversitatis Purkynianae Brunensis,
Facultas philosophica, 131). — Cette
étude contient l'édition de différentes
versions de la légende des 10.000
: 1. une version en moyen haut
allemand, de 460 vers, d'après le ms
Opaya (Troppau), Bibl. de l'Institut
silésien de l'Acad. des Sciences de
R A 6; 2. une version en
moyen haut allemand, en prose, d'après
le ms Heidelberg, B. Univ., cod. pal.
germ. 108; 3. quatre versions en moyen
néerlandais, en prose, d'après les mss
Berlin, Staatsbibl. der Stiftung Preus-
sischer Kulturbesitz, germ. fol. 1027;
Londres, B.M., Add. 18162 et 20034 et
Wolfenbuttel, Herzog August Bibl., 80.
5 Aug. 2°; 4. une version tchèque, de
234 vers, d'après le ms Brno (olim
Nikolsberg), Mk. 32; et 5. une version
latine, la source de toutes les versions
précitées, reprise des Ada sanctorum,
juin, V, 1867, p. 157-161. J.D.
698. — Prager Bruchstùck einer bisher unbe-
kannten mittelfrânkischen Vbertragung
der mittelniederlândischen Versbearbeitung
von Chrétiens de Troyes Percevalroman
(Li contes del Graal). (Germanistische
Studien und Texte, I. Beitrâge zur
und niederlandischen Philologie des
Spâtmittelalters, Brno, 1968, p. 247-280
(Opera Universitatis Purkynianae
Facultas philosophica, 131,). —
Edition de 70 vers environ d'une
en moyen francique, inconnue
du roman moyen néerlandais Per-
chevael qui lui-même est une adaptation
du Perceval ou Li contes del graal de
Chrétien de Troyes. Ces 70 vers se
dans le ms Strahov-Prague, Musée
de la littérature nationale, 392 /zl,
en deux morceaux de parchemin,
ayant fait partie d'un feuillet double
 BULLETIN CODIGOLOGIQUE
d'un ms écrit en une colonne.
les vers conservés de la
en moyen francique correspondent
au texte moyen néerlandais, conservé
également en partie. J.D.
699. — Prager Bruchstiick einer Pergament-
handschrift eines neuen mittelniederldn-
dischen Kreuzzugsromans aus der zweiten
Hâlfte des 14. Jahrhunderts (Ibid., p. 227-
244; déjà paru dans Philologia Pragensia,
4, 1961, p. 1-16). — Édition de 160 vers
d'une histoire de croisade en moyen
néerlandais, inconnue jusqu'à présent.
Ces vers se trouvent sur un double
de parchemin, écrit en deux colonnes,
conservé au Séminaire d'histoire de
l'Université de Prague, et font partie
d'une adaptation en moyen néerlandais
d'une histoire de croisade qui faisait suite
aux romans Baudouin de Sebourg et Li
Bastars de Bouillon, tous deux
du même auteur. Ces vers
qu'il a effectivement existé une
suite à ces deux romans et que cette
suite, ainsi que Baudouin de Sebourg
d'ailleurs, a été adaptée en moyen
J.D.
700. — Sprache und Text einer altschlesischen
Marienlegende aus Uppsala (Sbornik
praci filosoflcké fakulty brnënské
XV, 1966, A 14, 87-103). — Die
Edition des Denkmals folgt die Hs.
Cod. Upps. C 498. Der Text, welcher die
schlesische Bearbeitung einer Mariale-
gende darstellt, ist ein wichtiges Denk-
mal der alten (und reinen) schlesischen
Mundart. Das Kommentar zur Edition
wird mit dem Wortverzeichnis ergànzt.
P.S.
701. Zerbi (Piero). Una lettera inedita di
Martino Corbo. Note sulla vita eccle-
siastica e politico, di Milano nel 1143-44.
(Studi in onore di A. Pincherle, II, p. 701-
723). — Édition et commentaire d'une
lettre sur parchemin, conservée dans un
dossier intéressant les différends entre
moines et chanoines de la basilique de
Saint-Ambroise (Milan, Arch. Ambros.,
s. XH-n. 217). Autres documents utilisés:
Milan, Arch. Ambros., s. XII-72 A;
s. XI 1-223; Arch. Stato, Fondo di
Religione, Perg. Monastero Maggiore
485; B. Ambros., H. 99-103; I. 7; I. 145
Inf. F. M.
702. Zimmerman (Albert). Ein Kommentar
zur Physik des Aristoteles. Aus der Pariser
Artistenfakultât um 1273. Herausgegeben
und eingeleitet. Berlin, W. de Gruyter,
1968, l-106 p. in-8°. (Quellen und Studien
zur Geschichte der Philosophie, 11). —
Le Paris, B. N., lat. 16297, qui est un
autographe de Godefroid de Fontaines,
contient des questions sur le L. I et des
fragments de commentaire aux L. IV
et VIII de la Physique. La composition
de ces fragments doit dater d'entre
1271 (date du commentaire de S.
qui est cité) et 1274 (date de
de Godefroid de Fontaines en
théologie). Le contenu est étroitement
apparenté aux œuvres de Siger de
Brabant, et l'influence de S. Thomas y
est très marquée. Ce qui fait le prix du
texte, c'est qu'on possède ici un
des commentaires d'Aristote à
Paris, visés par la condamnation de
1277. Il est possible, mais nullement
établi, que Siger en soit l'auteur.
D'autres questions plus ou moins
se trouvent dans Cambridge,
Gonv. and Caius Coll., 344 (Jean de
Wacfeld), 509 (anon.) et 513 (anon.);
Peterhouse 192. IV. 2, 192. I (Guillaume
de Chelsam); Munich, Staatsb., lat. 9559
(éd. par Ph. Delhaye, sous le nom de
Siger de Brabant); Paris, B. N., lat.
14698.
A. Brounts
Zintzen (Clemens). Voir n° 135.
Zôllner (Erich). Voir n° 644.
703. Zwiercan (Marian). « Quaestiones bre-
vissimae super Librum de Sensu et Sen-
sato » et « Quaestiones super Parva Na-
turalia » de Jean Buridan dans les
de la Bibliothèque Jagellone.
au catalogue des œuvres de Jean
Buridan). (Mediaevalia Philosophica Po-
Jonorum, 12, 1967, p. 31-32). — Le
Cracovie, B. Jagel., 704 (troisième quart
du XIVe s.) contient e. a. les «
brevissimae... », qui correspondent
exactement aux « Quaestiones longae ».
Personne ne les avait encore remarquées.
Le Cracovie, B. Jagel., 737 (dernier
quart du XIVe s.) contient des «
super Parva Naturalia »,
mais devant être attribuées à Jean
Buridan. A. B.
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