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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
(UCAO)
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UNITE UNIVERSITAIRE A COTONOU(UUC)
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Organisation et
fonctionnement de la
Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières
(BRVM)
Filières: SAE2
INTRODUCTION -------------------------------------------------------------------------------------- 3
I. --- LE MARCHE FINANCIER : PRESENTATION DU MARCHE
FINANCIER REGIONAL DE L’UEMOA -------------------------------------------- 4
A. PRESENTATION DU MARCHE FINANCIER --------------------------- 4
1. DEFINITION ----------------------------------------------------------------------------------------- 4
2. FONCTIONS ----------------------------------------------------------------------------------------- 4
3. RÔLES------------------------------------------------------------------------------------------------- 5
4. TYPES DE MARCHE ----------------------------------------------------------------------------- 5
5. TYPES DE TRANSACTION ET ACTEURS ---------------------------------------------- 5
B. LE MARCHE FINANCIER REGIONAL DE L’UEMOA --------------- 6
1. ORGANISATION----------------------------------------------------------------------------------- 6
2. ANALYSE DU MARCHE ------------------------------------------------------------------------ 8
CONCLUSION----------------------------------------------------------------------------------------- 29
2
INTRODUCTION
3
I. LE MARCHE FINANCIER : PRESENTATION DU MARCHE
FINANCIER REGIONAL DE L’UEMOA
1. DEFINITION
Un marché financier est un marché sur lequel des personnes, des sociétés
privées et des institutions publiques peuvent négocier des titres financiers, matières
premières et autres actifs, à des prix qui reflètent l'offre et la demande. Les titres
comprennent des actions et des obligations, ainsi que des produits de base,
notamment des métaux précieux ou des produits de base agricoles.
Il existe également des marchés en général (dont beaucoup sont négociés) et
des marchés spécialisés (dans lesquels un seul est échangé). Le marché fonctionne
en plaçant un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs intéressés, y compris des
ménages, des entreprises et des agences gouvernementales, dans un "lieu" facilitant
ainsi leur recherche mutuelle. Une économie qui s'appuie fortement sur l'interaction
des acheteurs et des vendeurs pour allouer les ressources s'appelle une économie
de marché par opposition à une économie dirigée ou à une économie non
marchande.
Les marchés financiers ont entre autres pour objectif de faciliter :
2. FONCTIONS
4
3. RÔLES
4. TYPES DE MARCHE
Le marché à terme ;
Le marché au comptant ;
Le marché des dérivés.
Les marchés financiers sont à la fois des marchés de gros et de détail. Le plus gros
volume des échanges a maintenant lieu via des produits dérivés (forwards, futures,
options, swaps, etc.) qui sont en forte croissance depuis le début des années 1980.
Les transactions ont lieu :
5
Des institutions financières (banques centrales, banques d'investissement,
sociétés de gestion d'actifs, investisseurs institutionnels, assureurs, hedge
funds),
Des sociétés (comme émetteurs, sur le marché primaire, ou comme
investisseurs),
Et enfin les particuliers.
Il est régi par une convention signée le 3 juillet 1996 entre les Etats membres
de l'UEMOA et son Annexes portant composition, organisation, fonctionnement et
attribution du Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers
(CREMPF). Il a pour principales missions de réglementer l'appel public à l'épargne,
d'habiliter, de contrôler et au besoin de sanctionner les intervenants du marché. En
vue d'asseoir l'autorité et la légitimité requises pour assurer la transparence, la
sécurité et l'intégrité du marché, les Autorités de l'Union ont décidé d'attribuer au
CREMPF, le statut d'organe de l'UEMOA.
6
c) Le Dépositaire Centrale/ Banque de Règlement
(DC/BR).
Elles sont dédiées à la gestion exclusive des fonds Communs de Placement (FCP) et
des Sociétés d'Investissements à Capital Variable (SICAV).
Les acteurs tels que les Conseillers en Investissements Boursiers (CIB) ne sont pas
encore actifs sur le marché.
Au total Quarante Sept Acteurs ont été agréés par le CREPMF depuis la création du
marché dont 50% les deux premières années. Le marché Financier Régional
comprend, au 30 septembre 2005, trente-neuf (39) Sociétés Cotées, seize (16)
lignes Obligataires dont deux (2) emprunts d'Etat (un du Burkina et un de la Côte
d'Ivoire).
7
2. ANALYSE DU MARCHE
L'initiative remonte, en fait, aux années 70, inscrite dans le traité de l'UEMOA
de 1973. En créant le marché financier régional de l'Afrique de l'ouest, les autorités
de l'UEMOA lui ont assigné comme missions, la mobilisation de l'épargne longue,
nécessaire au financement des investissements privés et publics dans la zone
UEMOA ; la réduction du coût des capitaux longs ; la contribution à la croissance et
au développement durable des pays de l'UEMOA ; la participation à l'intégration
régionale des pays de la zone ; l'accompagnement de la nouvelle politique monétaire
de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Malgré des
adversités multiples, les acteurs du marché régional ont fait de ce projet régional une
réussite, qui a fait tache d'huile en Afrique centrale avec la création d'un marché
similaire regroupant les pays de la Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale (CEMAC). Jouant le rôle de baromètres de l'activité économique
dans une économie de marché, les indices du marché financier donnent le reflet de
l'évolution des valeurs cotées. C'est ainsi que les tendances affichées par les indices
de notre marché régional montrent bien une nette progression des entreprises qui y
sont cotées. Fixés à un niveau de 100 points en septembre 1998, les indices du
marché financier régional ont enregistré des baisses importantes allant jusqu'à 74,34
points, en décembre 2002. Ils sont stabilisés avant d'entamer une reprise à partir de
2003. En début 2006, ils ont poursuivi leur progression pour atteindre des niveaux
record, avec plus de 200 points en fin 2007.
8
· le Nigeria (qui a sa propre bourse et ses propres autorités de
réglementation). Une monnaie : le Naira.
La BRVM est dominée par des sociétés ivoiriennes, le fait que le nombre de
notations soit présentement bien inférieur à celui escompté au départ (on espérait
qu'il y aurait près de 100 notations d'ici à 2005) est partiellement dû aux graves
crises politiques qui secouent ce pays depuis ces dernières années ainsi qu'à des
progrès plus lents qu'anticipés des privatisations de la sous-région dans son
ensemble. Comme il apparaît ci-dessus, les marchés des obligations du Nigeria et du
Ghana ont été extrêmement faibles. Il n'y a qu'un seul émetteur privé au Ghana,
tandis qu'une seule émission en 2003 représente l'ensemble de la dette des sociétés
nigérianes, et dans les deux pays, les obligations d'Etat sont très faibles en termes
relatifs.
Dans les deux pays, les obligations des sociétés cotées représentant moins
de 0,5% de la capitalisation boursière. Toutefois, la sous-région de l'UEMOA affiche
une position beaucoup plus robuste avec un fort accroissement en matière
d'émission de titres de créance des sociétés en 2002 et 2003 (tendance qui s'est
poursuivie jusqu'en 2004). Les obligations des sociétés représentent plus de 15% de
la capitalisation boursière présentement. Cependant, il n'y a qu'une dizaine environ
d'émetteurs.
Ainsi, au Ghana, les rendements des bons du trésor se situaient il n'y a pas
encore longtemps entre 40 et 45%, (ce qui « tue » effectivement le marché des
obligations de sociétés), bien que celui-ci se soit considérablement réduit à 17%
environ.
S'il est décevant de constater que des données plus actualisées sur le secteur
de l'épargne contractuelle ne sont apparemment pas disponibles, on constate tout de
suite que le marché est actuellement très étroit en pourcentage du PIB. A cet égard,
le Nigeria, tout comme le Ghana, ont récemment entrepris d'importantes réformes en
matière de fonds de pension. La loi sur l'épargne à long terme a été promulguée au
Ghana et celle sur la réforme des pensions édictée au Nigeria. Elles devraient se
traduire par un élargissement substantiel du pool de l'épargne contractuelle. Le
conseiller du ministre des Finances du Ghana estime que la nouvelle réglementation
aura pour effet de doubler ou tripler les contributions à la SNIT au cours des trois
prochaines années (avec un accroissement de la couverture du niveau actuel
d'environ 10 % à 20-25 %).
9
Aucune courbe de rendement n'existe présentement (les Etats se sont
d'ordinaire autofinancés à travers des bons du Trésor à court terme).
Le secteur bancaire de la sous-région est très liquide et apparemment
les banques perçoivent le développement des marchés financiers comme une
concurrence.
Les marchés financiers de la sous-région (créances et actions
ordinaires) sont caractérisés par des niveaux de liquidités extrêmement faibles.
Ainsi, il n'existe pratiquement aucune transaction sur le marché secondaire des
obligations. Ce qui s'est aggravé par des coûts élevés des transactions.
A. ORGANISATION DE LA BRVM
1. HISTORIQUE
10
· Le 17 Décembre 1993 : le Conseil des Ministres de l'Union décide de la création
d'un Marché Financier Régional et donne mandat à la Banque Central des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) de conduire le projet.
2. PRESENTATION DE LA BRVM
a) De la BVA à la BRVM.
b) La BRVM.
11
capital est de 2 904 300 000 Francs CFA détenu par des institutions régionales, des
personnes physiques, des personnes morales et les états membres de l'UEMOA qui
participent à 12% du capital.
La BRVM est une bourse électronique construite sur la base de l'architecture ci-
après : un site central localisée à Abidjan en Côte d'Ivoire est relié à des Antennes
Nationales de Bourses (ANB) situées dans chacun des états membres de l'UEMOA.
Cette structure permet une égalité d'accès à l'information dans chacun des pays. Son
rôle principal est de centraliser et de traiter les ordres de Bourse transmis par les
principaux animateurs du marché boursier que sont les sociétés de gestion et
d'intermédiation.
La Bourse a débuté ses activités le 16 septembre 1998, avec 34 valeurs admises à
la côte. Le système de cotation actuellement utilisé est la cotation électronique
centralisée par les ordres transmis par les SGI qui ne sont pas saisis qu'au niveau du
site central. Le dénouement des opérations se fait également de façon centralisée
dans le système du dépositaire.
Créé en 1884 par Charles Dow, l'indice boursier est aperçu comme un
indicateur économique. Avec le financement moderne, il est devenu rapidement un
objet de marché, et à ce titre, il est apparu comme un référent indispensable à tout
processus de gestion. Il est représentatif du marché grâce au MEDAF (Modèle
d'Equilibre des Actifs Financiers) qui l'identifie comme un facteur général du marché
qui influence le cours de toutes les actions.
Permettant de mesurer l'équilibre instantané du marché, ce sont des baromètres des
marchés, des outils de gestion indicielle, enfin des supports de contrats à terme et
d'option. Ce sont de véritables logos du marché boursier. A la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières (BRVM), deux indices représentent l'activité des titres du marché
des actions :
· le BRVM COMPOSITE est constitué de toutes les valeurs admises à la côte ;
· le BRVM 10 est composé des dix sociétés les plus actives du marché.
La formulation et les critères de sélection du BRVM COMPOSITE et du BRVM 10
s'inspirent des principaux indices boursiers du monde, plus particulièrement de
l'indice FCG, de l'International Financial Corporation, société affiliée à la Banque
Mondiale.
La formule des indices tient compte de la capitalisation boursière, du volume des
transactions par séance et de la fréquence des transactions. En outre, seules les
actions seules les actions ordinaires sont retenues pour le calcul des indices.
Par ailleurs, la notion de liquidité occupe une place fondamentale dans la sélection
des valeurs composant l'indice BRVM 10. En effet pour chacune d'entre elles :
· Le montant moyen des transactions au cours des trois mois, précédent la revue
trimestrielle ne doit pas être inférieur à la médiane des montants quotidiens moyens
des transactions de l'ensemble des titres ;
· La fréquence des transactions doit être toujours supérieure à 50% et le titre doit
être au moins transigé une fois sur deux, durant la période d’étude de trois mois.
Les indices sont automatiquement générés par le système de négociations de la
BRVM et après chaque séance de négociation. Par ailleurs, le BRVM 10 est révisé
quatre fois par années (le premier lundi de janvier, avril, juillet et octobre) et le BRVM
COMPOSITE après chaque nouvelle inscription de société à la cote, de manière à
être adaptés à l'évolution du Marché Financier Régional.
12
Cependant le calcul de l'indice est toujours en relation avec la capitalisation
boursière et se définie comme suit :
Somme des capitalisations boursières instantannées
Indice =1000 x
Capitalisation boursière de base
a) Le CREPMF
13
Il est chargé de la circulation et de la conservation des valeurs mobilières pour les
comptes des émetteurs et des intermédiaires financiers agréés par le Conseil
Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers. Il fait office de banques
de règlements et peut détenir des encaisses des négociateurs (comptes espèces).
Il assure les missions suivantes :
· La centralisation et la conservation des comptes courants et des valeurs mobilières
pour les comptes de ces adhérents ;
· Le règlement et la livraison des opérations de bourse, en organisant pour chaque
Sociétés de Gestion et d'Intermédiations, la compensation, valeur par valeur, entre
les titres achetés et vendus ;
· Le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérateurs de
marchés et le paiement des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la
détention des valeurs mobilières ;
· La mise en action du Fond de Garantie en cas de défaillance d'un adhérent.
Les titres inscrits en compte par le DC/BR sont dématérialisée pour permettre une
meilleure circulation des titres et une réduction des risques dans la conservation et la
gestion des titres. Toujours dans un ordre de rapprochement aux normes
internationales, les opérations du marché actuellement dénouées électroniquement
en J+5(jour de négociations plus trois jours ouvrés). Les deux systèmes
informatiques de la BRVM et du DC/BR sont liés par une interface électronique pour
permettre le transfert des données après les séances en bourse avec le maximum de
sécurité.
c) Les Antennes Nationales de Bourse (ANB).
Les Structures centrales du Marché Financier de l'UEMOA (BRVM et DC/BR) sont
représentées dans chaque Etat membres par des Antennes régionales de Bourses
(ANB). Elles sont reliées au site central par un réseau satellite permettant au
intervenants du marché d'avoir accès au système électronique de la Bourse
Régionale.
Elle a pour mission de :
· Centraliser la transmission des ordres des Sociétés de Gestion et d'Intermédiation ;
· Assurer la diffusion des informations du marché sur le plan local ;
· Organiser la promotion du marché.
14
ainsi qu'on en dénombre 9 en Côte d’Ivoire, 3 au Bénin, 1 au Mali, Togo, Burkina
Faso et Sénégal. De par leur activité elles devront faciliter l'avènement d'une
intermédiation efficacement mettant en relation les capacités de financement et les
besoins en investissement.
5. COMPOSANTES DE LA BRVM
a) Les compartiments
Le Marché Primaire
15
Dont des titres sont disséminés au travers d'un cercle de cent personnes au moins,
n'ayant aucun lien juridique entre elles ; qui, pour offrir au public de l'UEMOA des
produits de placement, ont recours à des procédés quelconques de sollicitations du
public, au titre desquels figurent notamment la publicité et le démarchage ;
· Dont les titres sont inscrits à la cote de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilière.
Tout appel public à l'épargne doit être autorisé par le Conseil Régional de l'Epargne
Publique et des Marchés Financiers, autorité de tutelle du Marchés Financiers
Régional. Le Placement Privée de Titres consiste en l'émission de titres à l'attention
d'un public restreint d'investisseurs institutionnels et de personnes morales en
conditions de garanties et de communication financière allégées par rapport à ce qui
est imposé dans le cas des APE.
L'emprunt d'obligations privé sur le marché financier de l'UMOA est constitué par :
· L'émission d'obligations réalisées sans publicité et dont les titres ne feront pas
l'objet d'inscription à la cote de la Bourse Régional des Valeurs Mobilières ;
· L'émission d'obligation placées au travers d'un cercle d'au plus cent (100)
investissement qualifiés agissant pour leur propre compte. Un investisseur qualifié
est une personne morale à même d'appréhender les mérites et les risques inhérent
aux opérations sur les instruments financiers ;
· L'émission d'obligations dont le nominal est de 50 millions de F CFA. Lorsque
l'autorisation du CREPMF est acquise, la BRVM met à la disposition de l'émetteur et
du syndicat de placement (SGI & Banques) ses infrastructures notamment ses
plates-formes de communication.
TAB No 1 : Evolution du marché primaire de 2000 à 2008 (en millions de francs CFA)
Nature des
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
opérations
Emprunt
Obligataire 63130 1800 23300 19450 31000 44500 64000 34000 24800
Privé
Emprunt
Obligataire 10200 10000 0 40000 0 0 0 0 35000
Public
Offre Publique 0 0 0 0 0
d'Achat
Offre Publique 412 636 1114 946 171 104 167 647,6
514
de Rachat
Offre Publique
561 50076 86894 8752 178419 204275 1650 29913,6 8790
de Vente
Offre Publique 0 0 0 0 0
d'Echange
Placement
636 1114 946 514 171 104 167 647,6 0
Etranger
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Le Marché Secondaire
Désignation 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Volume des 9717973 35468951 31732630 31646365 21919489 40919502 65664659 11409892 114013071
transactions
Valeur des
transactions 68,2 158,43 111,79 111,24 81,29 145,99 193,5 227,13 335,91
(*)
Capitalisation 2476,17 4303,15 3851,37 3331 3928,65 3875,15 4863,19 6706,25 7458,7
boursière (*)
Marché des 2067,02 3725,1 3336,65 2807,75 3471,19 3117,13 4031,38 5633,47 6319,7
actions (*)
Marché des 409,15 578,05 514,72 523,25 457,46 698,02 831,81 1072,78 1139
obligations (*)
Indice BRVM 224,85 192,08 143,6 182,96 158,49 184,04 246,34 267,53 290,38
10
Indice BRVM 199,45 178,17 132,05 159,1 138,88 166,58 232,02 258,08 303,93
composite
17
Nombre de
sociétés 38 38 38 39 39 37 37 38 39
cotées
Nombre de
ligne 27 29 33 31 28 29 25 33 36
obligataires
TAB N° 2 : Evolution du marché secondaire de 2000 à 2008(en millions de francs CFA)
b) Les outils
De nombreux outils financiers ont été créés au cours des années 1980. En
effet il n'existait que trois grandes catégories de valeurs mobilières : Les actions, les
obligations et les droits. En fonction de la nature des droits attachés à une action, à
une obligation et a un titre, ils peuvent être définis comme suit :
Les Actions.
Deux (2) catégories d'actions sont admises sur la BRVM : les actions
ordinaires et les actions privilégiées. Aux premières sont attachées un droit de vote,
un droit aux dividendes et un droit à l'information. En revanche, les secondes actions
présentent des avantages de vote (droit de vote double) ou des avantages dans la
répartition du bénéfice (action à dividende prioritaire sans droit de vote). Ces titres
ont une valeur inférieure à celle des actions ordinaires et sont cotés sur une ligne
séparée. Au démarrage des activités de la BRVM, trente-quatre (34) entreprises,
toutes ivoiriennes et transférées de la BVA, avaient inscrit leurs actions sur la BRVM.
Au 31 décembre 2006 on notait que le nombre d'entreprises inscrites sur la cote des
actions était passé à quarante (40), soit une hausse de 17,65% par rapport à l'année
de départ. Sur les 40 sociétés cotées sur le marché des actions, seules quatre (04)
ne sont pas ivoiriennes. Ce sont la SONATEL (Sénégal), la BOA (Bank of Africa)
Bénin, la BOA Niger et depuis le 11 septembre 2006, ETI (Ecobank Transnational
Incorporated), maison mère du groupe Ecobank basée au Togo.
Ces titres de propriétés confèrent des droits aux actionnaires :
· droit à la gestion (approbation des comptes sociaux, répartition des bénéfices,
élection des organes de gestion : Conseil d’Administration ou Conseil de
Surveillance)
· droit à l'information (communication des documents sociaux),
· droit au bénéfice (distribution de dividendes),
· droit sur l'actif social (actif net, droit de souscription, droit d'attribution).
18
Les Obligations.
Les obligations sont des valeurs mobilières à revenu fixe. Ce « sont des titres
constatant une dette d'une entreprise privée ou publique, de l'Etat ou des institutions
financières. Elles donnent en principe droit à un revenu fixe et déterminé par le taux
en vigueur au moment de l'emprunt » Elles sont négociables, représentatives d'une
créance sur la société émettrice. La détention d'une obligation donne droit à son
détenteur au paiement d'un intérêt dont le taux et le délai d'amortissement sont, en
principe, fixes et indiqués au moment de l'émission.
A la BRVM un seul compartiment est réservé aux obligations. Ce compartiment est
accessible aux emprunts obligataires dont le nombre total de titres à l'émission est
d'au moins vingt-cinq mille (25.000) et le montant nominal de l'émission au moins
égal à cinq cent millions (500.000.000) de francs CFA.
Les obligations issues d'un même emprunt bénéficient toutes des mêmes droits.
La charte de chaque emprunt est constituée par son contrat d'émission qui précise
ses caractéristiques :
· Le prix d'émission,
· Le taux d'intérêt,
· Le prix de remboursement (ce droit est toujours garanti),
· Les modalités d'amortissement.
Les droits.
19
En fin 2004, la capitalisation boursière était de 1 284 milliards de FCFA soit un
accroissement de 15,8% par rapport à l'année précédente. Le marché des actions
affiche une capitalisation boursière en croissance de 17,1% à 1 005 milliards de
FCFA contre 858 milliards de FCFA en 2003. Cette évolution s'observe également
au niveau du marché obligataire dont la capitalisation passe de 250 milliards de
FCFA en 2003 à 278,5 milliards en 2004, soit une progression de 11,2%.
En 2005, la capitalisation boursière s'élevait à 1 623 milliards de FCFA soit une
augmentation de 26,4%. Le marché des actions n'est pas en marge de cette
progression, il connaît une progression de 29%, et atteint 1 297,08 milliards de FCFA
au 31 décembre 2005.
Quant à la capitalisation boursière du marché obligataire, elle s'est globalement
appréciée de 47,69 milliards de FCFA (17,1%) à 326,29 milliards de FCFA contre
278,6 milliards de FCFA en 2004.
Les évolutions récentes du marché marquent une amélioration continue de la
capitalisation boursière. En effet de 1 623,3 milliards en 2005 elle a atteint 2 476,1
milliards en 2006 soit une progression de plus de 50%.
A la date du 28 Août 2009, elle était de 3337 milliards FCFA (Revues mensuelles
CGF BOURSE : bilans boursiers (2005 à 2009)).
B. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
20
leurs engagements. Il est retenu un dénouement de J+5(Jour de négociations plus 5
jours ouvrés) ;
· Un marché au comptant est un marché où les négociations réalisées doivent
pouvoir se dénouer dès que les ordres ont été exécutés. En effet l'acheteur
redevable de capitaux doit être en mesure d'exécuter immédiatement son obligation
de payer le prix d'achat, et le vendeur, celle de livrer la quantité de titres vendus. Les
SGI ne sont pas autorisées à prêter à leurs clients des titres ou des espèces pouvant
leur permettre d'effectuer des opérations sur valeurs. Par conséquent les comptes
sur marges et les ventes à découvert sont interdits ;
· Des transactions garanties grâce à la mise en œuvre d'un Fonds de Garantie
constitué par les SGI pour couvrir l'éventuelle défaillance de l'une d'entre elles. Cette
option fondamentale diminue le risque systématique et offre aux intervenants une
garantie ;
· Des titres circulant exclusivement sous forme dématérialisée conservée chez un
Dépositaire Central unique ;
· Des règlements s'opérant exclusivement dans les livres d'une Banque de
Règlement unique.
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières est une bourse entière ment
électronique. Le site central, situé à Abidjan, assure les services de cotation, de
négociation ainsi que les services de règlement / livraison de titres.
A partir des postes de travail installés dans leurs locaux ou de ceux situés dans les
Antennes Nationales de Bourse des pays de l'union Economique Ouest Africaine
(UEMOA), les agents des Sociétés de Gestions et d'Intermédiations (SGI) peuvent :
· Saisir les ordres de bourses et les transmettre au Site Central via le réseau
satellite ;
· Consulter et éditer les résultats de cotation ;
· Consulter les informations statistiques du marché du Dépositaire Central ;
· Obtenir la diffusion des informations.
L'égalité quant à l'accès à l'information, au traitement des investisseurs, au coût
d'accès au réseau, quel que soit le lieu d'implantation de l'opérateur économique,
forment les points cardinaux.
Le marché se caractérise comme suit :
· Un marché centralisé dirigé par les ordres, c'est-à-dire le cours d'une valeur est
déterminé par la confrontation des ordres d'achat et de vente collectés avant la
cotation ;
· Trois séances de bourses hebdomadaires avec deux cotations au fixing (cours
unique obtenue par confrontation des ordres d'achat et de vente). Les séances
évolueront rapidement vers une séance quotidienne pour atteindre des séances de
cotation en continu ;
· Un marché au comptant avec un dénouement glissant des transactions, qui permet
aux opérateurs de connaitre avec précision la date à laquelle ils devront faire face à
leurs engagements. Lors de son démarrage, la BRVM a retenu un dénouement des
transactions à J+5 (jour de négociation plus 5 jours ouvrés) qui doit évoluer vers les
préconisations internationales en la matière, soit un dénouement à J+3 ;
· Des transactions garanties grâce à la mise en place d'un Fonds de Garantie du
Marché alimenté par les SGI pour pallier une éventuelle défaillance ;
· La conservation et la centralisation des titres par un Dépositaire Central/Banque
Règlement et leur circulation exclusive sous une forme dématérialisée.
21
1. ORGANISATION DES COTATIONS
Utilisation du Fonds.
23
2. PLACE ET UTILITE DE LA BRVM
De nos jours la Bourse joue un très grand rôle dans le développement économique
des pays de l'UEMOA. Nous tenterons de montrer sa place puis son utilité au sein de
l'UEMOA.
a) Place de la BRVM.
24
hébergent. La BRVM, plus que toute autre bourse, n'échappera pas à l'impatience
des capitaux mondiaux, toujours en quête de règlement et de sécurité dans un
marché global où les barrières tombent chaque jour davantage. Il en résulte que, son
véritable défi ne repose pas seulement dans sa complexité technique mais surtout
dans la détermination des autorités qui l'ont mise en place à lui assurer un essor
véritable qui implique une véritable évolution dans les modes traditionnels de gestion
des entreprises et des finances publiques ainsi que dans les méthodes de
divulgation des informations dans les pays concernés. Car rappelons-le c'est
l'information qui gouverne les marchés financiers.
Défis de la BRVM.
Bien évidemment, la Bourse ne remplira son rôle avec succès que dans la
mesure où certaines conditions sont réunies.
Premièrement, la réglementation du marché doit empêcher l'émergence de plusieurs
spéculateurs aussi bien institutionnels que particuliers qui une en faillite ou pour
d'autres raisons retirent leurs fonds et provoquent l'écroulement de la Bourse. On se
souvient de Wall Street en 1929 et 1987, Hong Kong en 1973 et de l'Amérique du
Sud à la fin de 1994 (crise mexicaine).
Deuxièmement, les autorités du marché doivent empêcher la multiplication
malhonnête comme les conflits d'intérêts, les transactions d'initiés, la fausse
information, etc. A cet égard la mise en place du Conseil Régional de l'Epargne
Publique et du Marché Financier, institution indépendante, organe de tutelle du
marché, est un signe encourageant.
Troisièmement, il importe que des mesures d'accompagnement soient mise en place
pour dynamiser le marché. L'on pense par exemple, à des incitations fiscales ou à
des subventions pour des sociétés désireuses de s'introduire en bourse.
Enfin, pour un bon développent de la Bourse, il faudra que les pays concernés
assainissent leur cadre économique.
Les autorités des pays membres de l'UEMOA placent un grand espoir dans ce
nouvel outil dont ils espèrent qu'il palliera les insuffisances existant en matière
d'épargne et d'investissement.
Au niveau de l'épargne, la collecte des ressources dans la zone sera favorisée par
l'existence de titres financiers plus nombreux et plus rémunérateurs. En effet, les
actions et les obligations offriront des rendements plus élevés que les instruments
traditionnels (dépôts bancaires, compte épargne). Cela permettra de mobiliser
l'épargne informelle et de réduire le flux de capitaux jadis enregistrés en direction des
marchés financiers extérieurs.
Au niveau de l'investissement de la bourse va faciliter l'accès au capital pour les
entreprises disposant de perspectives d'avenir pour les investisseurs locaux et
étrangers. Ce phénomène devrait permettre la redynamisation du secteur privé et
l'établissement d'une croissance durable. En effet la croissance des pays de la zone
a été freinée ces dernières années par un important déficit de capitaux à longs
terme. D'autre part, les bailleurs de fonds échaudés par la crise de la dette et attirés
par l'émergence de nouvelles opportunités, notamment en Europe de l'Est, ont
déserté la sous- région ce qui entraine une baisse importante des capitaux. Il n'y a
pas que le secteur privé qui peut tirer avantage de cette situation. Les Etats
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également pourront par le biais d'émissions d'emprunts obligataires financer leurs
déficits budgétaires en recourant de façon de plus en plus structurée à la dette
intérieure plutôt qu'à la dette extérieure.
Dans les capitales ouest africaines, on espère que l'épargne mobilisée servira à
financer les besoins en investissement des entreprises locales. Les autorités
attendent également qu'elle permette de relancer la croissance et d'atteindre un
niveau suffisant pour induire un développement économique durable.
b) Utilité de la BRVM.
Cette utilité de la bourse se fait ressentir à travers quatre grandes fonctions qui
consistent à :
· Attirer l'épargne disponible qui servirait à acheter ou à vendre les titres de propriété,
donc à dynamiser le marché financier ;
· ouvrir le capital de sociétés, c'est-à-dire diffuser ou diluer le capital dans le public,
d'autant plus que les premiers acquéreurs, les actionnaires primaires pourront
toujours et facilement aller sur le marché secondaire ;
· · favoriser la croissance des entreprises, grâce aux processus de croissance
externe (achat de titres d'une autre entreprise). C’est cette fonction qui caractérise
les besoins de croissance de l'entreprise qui facilite les Offres Publiques d'Achats
(OPA) ;
· informer sur la santé du marché financier. C'est cette fonction qui fait de la bourse
le baromètre de l'économie.
3. RÔLE DE LA BRVM
b) Au plan macro-économique.
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· c'est un circuit court entre l'épargne à long terme et les besoins de financement des
entreprises et des collectivités publiques, avec au premier rang l'Etat. A ce titre, la
bourse se pose en concurrente du système bancaire qui joue le rôle d'intermédiation
entre les dépôts et les prêts. C'est pourquoi l'engagement des émetteurs d'actions ou
d'obligations est qualifié souvent de phénomène de désintermédiation puisque c'est
un moyen essentiel et alternatif au crédit bancaire pour financer l'économie ;
· C'est un instrument de liquidité de l'épargne : la bourse étant ouverte tous les jours
ouvrés, les détenteurs de titres peuvent réaliser à faible coût et facilement recouvrer
leur épargne. Il ne faut pas oublier que c'est un substituant d'autres épargnants aux
précédents porteurs de titres qui souhaitent se retirer que la bourse rend liquide pour
les actionnaires et pour les créanciers obligataires, des capitaux qui restent
néanmoins durablement engagés dans leur emploi d'origine.
· C'est un lieu de restructuration sectorielle qui facilite le regroupement d'entreprises,
par deux grands types d'opérations : les Offres Publiques d'Achats (OPA) et les
Offres Publiques de Ventes (OPV). L'Offre Publique d'Echange (OPE) est un
mécanisme particulièrement intéressant et spécifique à la bourse puisque comme le
soulignait l'ancien syndic Flornoy, c'est un moyen que la bourse offre aux sociétés de
battre leur propre monnaie en achetant des entreprises. Non seulement les sociétés
paient comptant, dans le cas des OPA, mais également elles remettent aux
actionnaires de l'entreprise attaquée des actions de l'entreprise attaquante.
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Un fonds est une société comportant quelques opérateurs rassemblés dans un
bureau et spéculant sur l'ensemble des marchés financiers à partir d'informations
qu'ils reçoivent. Il existe trois grands types de fonds qui gèrent des portefeuilles d'un
ensemble d'actions, d'obligations et des titres monétaires sur les différents marchés.
· Fonds de pension : Ces fonds collectent une partie du salaire mensuel des
travailleurs et spéculent sur les marchés financiers pour le faire fructifier.
· Fonds communs de placement : Ce sont les SICAV et autres fonds mutuels. Ces
fonds proviennent des épargnants confiant leurs épargnes à ces organismes gérés
par une banque, une société de bourse ou une société d'assurance.
· Fonds spéculatifs ou de performance (Hedge Funds) : Ce sont des organismes
privés qui gèrent des sommes empruntées en diversifiant les risques. Dans un tel
cas, le dirigeant de l'entreprise est sous le contrôle des actionnaires qui peuvent le
remplacer à la suite de mauvaise gestion.
Certains fonds de pensions imposent en général un ratio de bénéfice de 12 à 15%
aux entreprises dans lesquelles ils sont actionnaires. L'instrument utilisé est le Price
Eadwin Ratio (PER). Ce PER est le rapport entre le cours boursier et le bénéfice par
action. De façon équivalente, le PER est le rapport entre la capitalisation boursière
d » une société et son résultat net. Ce pouvoir des investisseurs institutionnels à
imposer aux entreprises une politique financière ou un résultat est ce que l'on appelle
le gouvernement d'entreprise dont l'efficacité dépend des degrés de concentration de
l'actionnariat. Moins il est dispersé, plus le contrôle est facile et efficace. Ainsi, la
stratégie du dirigeant prendra en compte les multiples facteurs pour la gestion parmi
lesquels les contraintes imposées par les actionnaires.
Les analystes financiers des actionnaires s'intéressent régulièrement à la santé de
l'entreprise notamment à ses capacités de bénéfices et donc de versements de
dividendes. Pour ce faire, ils analysent le chiffre d'affaires de l'entreprise par rapport
au capital engagé au départ, aux heures de travail nécessaires, à la main d'œuvre
engagée.
La bourse est également pour l'entreprise cotée l'occasion d'améliorer sa notoriété,
de réaliser des plus-values en élargissant le cercle des actionnaires. Ce faisant le
dirigeant peut aussi faire appel au marché pour financer le développement de son
entreprise et améliorer la structure financière gage d'indépendance à long terme. Car
la société cotée à la possibilité d'effectuer des augmentations importantes de capital
en proposant toujours de manière préférentielle à ces actionnaires la souscription à
ces augmentations.
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CONCLUSION
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