Le 20 avril 2010, à 80 kilomètres au large de la Louisiane (États-Unis), la
plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, appartenant à TransOcean Ltd et
exploitée par la compagnie B.P., explose puis prend feu. Elle sombre deux jours plus tard, entraînant la rupture de la conduite en sortie de puits. Le drame humain des premières heures (11 disparus) prend très vite l'allure d'une catastrophe régionale. Un flot continu de brut s'échappe à 1 500 mètres de profondeur, le bloc obturateur qui devait fermer automatiquement la tête de puits n'ayant pas fonctionné. C'est la première fois qu'une éruption (blow-out) survient à une telle profondeur. B.P. annonce un débit de fuite journalier de 160 tonnes, chiffre qui suscite un vif débat et qui sera à plusieurs reprises revu à la hausse et estimé en une fourchette de 6 000 à 8 000 tonnes à la fin du mois de juin par un comité d'experts indépendants.