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1 Acquisition, n. f., p. 14
1 Acquisition du langage :
- développement et maniement progressif et simultané des fonctions et des connaissances qui
conditionnent l´activité langagière de l´enfant
- l´étude du développement des fonctions langagières (genèse des relations et des comportements
avec le monde…) a longtemps relevé de la psychologie
- l´étude du développement des connaissances langagières (particularités du langage enfantin,
évolution…) relevant de la linguistique
- aujourd´hui on ne cherche plus à tracer une ligne de démarcation entre fonctions et connaissances,
leur étude combinée constitue le principal objectif d´une discipline nommée psycholinguistique
2 Processus d´acquisition :
- mise en place d´activités ou de dispositions permettant la fixation, volontaire ou non, d´un donné
perçu
1 Modelage ou réglage d´un comportement adaptatif conforme aux exigences d´une situation
nouvelle ou aux modalités contraignantes d´une procédure
- acquisition et organisation de répertoires moteurs concrets ou symboliques non disponibles à la
naissance
- chez les animaux : apprentissage par essais et erreurs, donnant une courbe de progrès soumise à d
´assez fortes oscillations jusqu´à un pourcentage élevé de réactions correctes et apprentissage intuitif
comportant une adaptation brusque par compréhension
Courbe d´apprentissage :
- courbe obtenue lorsque l´on porte en abscisses les différentes périodes d´apprentissage ou les
répétitions successives d´une même épreuve et en ordonnées les résultats obtenues pour chaque
période de répétition
- indique l´allure du progrès sous l´influence de l´exercice
1
2 ce terme est employé sous forme générale pour désigner le processus d´acquisition mnémonique,
principalement dans l´ordre des activités motrices
- la courbe d´appr. est alors celle du progrès de l´acquisition
- situation qui caractérise les communautés linguistiques et les individus installés dans les régions,
des pays où deux langues (bilinguisme) et plus (multilinguisme = plurilinguisme) sont utilisées
concurremment
- un bruxellois usant du flamand et du français se trouve dans des situations de b.
- l´étude du b. relève en premier lieu de la sociolinguistique : quel est le statut des langues en
présence, comment utilise-t-on ces langues, dans quelles situations de communication les emploie-t-
on, quelle est le prestige de ces langues, répartition démographique et sociale des locuteurs
bilingues ou monolingues
- relève aussi de la psycholinguistique : les conséquences des contacts linguistiques auxquels le
locuteur b. est exposé, la facilité ou la difficulté qu´il peut avoir pour acquérir ou apprendre une
autre langue étrangère
- relève d´études proprement linguistiques :
- au cadre d´une linguistique structurale d´inspiration saussurienne (tenant compte de la langue
plutôt que de la parole) les faits de b. sont embarrassants et hybrides – c´est pourquoi on y préfère
dire qu´il n´y a pas de b., mais plutôt des bilingues = locuteurs individuels qui, dans l´acte de la
parole, passent plus ou moins habilement d´un système à l´autre ou au contraire les mélangent
- par conséquence il incombe à la linguistique appliquée, plus particulièrement à la linguistique
contrastive de chercher les solutions aux problèmes pratiques que la l. saussurienne orthodoxe ne
peut pas résoudre :
- le passage d´un système l. à un autre par un locuteur individuel ou
- l´interaction des systèmes dans une communauté
2
(≠ diglossie : situation qui caractérise les individus, les groupes d´individus ou les communautés
linguistiques utilisant concurremment deux parlers ou deux variétés d´une même langue, p. ex.
français standard et patois, français académique et argot parlé
≠ pluriglossie : expérience vécue par tout sujet parlant qui fait usage des divers registres et niveaux d
´une langue
- mettent en cause des variations dans la prononciation et dans le lexique)
- désigne divers types d´erreurs ou d´écarts par rapport à des normes diverses
- les normes varient historiquement : changement intervenu dans le système, modification des arrêts
ou fantaisies de l´usage qui peuvent rendre correct ce qui était considéré comme fautif
- les normes varient en synchronie : après que + subjonctif n´est pas toujours considéré comme fautif
- actuellement : relativisation de la notion de faute
- étant donné le fait que la notion de faute est souvent affectée d´une valeur dépréciative, il serait
préférable d´éviter ce mot en situation d´apprentissage
- qu´on préfère les termes erreur ou inadéquation : il s´agit toujours des entorses au système ou à l
´usage, p. ex. Tu le me donneras demain. Il encore n´est pas venu.
- les causes des fautes (souvent elles s´entremêlent ou s´ajoutent) :
méconnaissance ou connaissance incomplète ou inexacte des règles de la langue (ces fautes
présentent un caractère systématique : interférence, application de règles inadéquates… qui
permet de mettre au jour des systèmes de fautes, de mieux diagnostiquer l´origine et la
cohérence
fautes imputables à des ratés dans la production des énoncés (lapsus, défaut de
prononciation, rupture de construction…) tenant soit à des incidents passagers et aléatoires
de réalisation, soit à des causes touchant les organes de la parole (pathologie) ou à la
fatigue…
=> analyse des fautes : nécessaire pour établir une stratégie de correction, surtout au niveau de la
prononciation car l´élève n´entend pas, ne diagnostique pas sa faute et ne met donc pas en jeu le
processus d´autocorrection (transgression d´une norme phonématique et prosodique due à une
interférence avec la L1)
- réaction des théories d´apprentissage :
élimination systématique (Skinner) jusqu´à une automatisation
résignation (c´est quelque chose d´inévitable)
une composante nécessaire du processus d´acquisition, conçu comme une série d´essais et d
´erreurs, de grammaires transitoires qui constitueraient autant de paliers dans l
´apprentissage – pour le professeur la faute est un révélateur des points faibles et
symptômes
1 En psychologie appliquée : effet négatif d´un apprentissage sur un autre (contraire de transfert)
2 En didactique des langues : difficultés rencontrées par l´élève et fautes qu´il commet en langues
étrangères du fait de l´influence de sa langue maternelle ou d´une autre langue étrangère étudiée
antérieurement
3
- peuvent affecter les différents niveaux d´organisation du langage : interférences phonologiques ou
phonétiques, i. grammaticales, i. sémantiques /lexicales (faux amis), i. culturelles
- en linguistique appliquée, les études comparatives ou contrastives ont pour ambition de prédire et
d´expliquer les interférences et de proposer des techniques préventives ou correctives ; ces études
sont fondés sur des comparaisons structurales des langues ou des études systématiques de fautes
Réflexion et exemples :
*
Garnier [garnier] – avec prononciation du son /r/ à la fin du mot
*
Citroën [tsitroen] – avec le son /c/
*
Il a aidé à sa sœur.
*
Demande-le de nous accorder un peu plus de temps. (au lieu de demande-lui)
*
régisseur (upravitelj, au lieu de metteur en scène, réalisateur – faux ami)
- caractère :
permanent ou transitoire – dans la didactique il est souvent difficile d´entretenir les
motivations
conscient ou inconscient – raison objective ou affectives
2 En enseignement des langues : on peut se demander s´il n´est pas préférable de s´interroger sur le
rôle des attitudes plutôt que sur le rôle de la motivation proprement dite (Lambert et Gardner ont
montré que les attitudes étaient déterminantes dans l´apprentissage des L2 – attitudes à l´égard des
communautés qui parlent ces langues, de la culture véhiculée par les langues en question)
- motivation intégrative et motivation instrumentale (Gardner et Lambert)
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Réflexion : (Edward L. Deci 1975 USA, Richard M. Ryan, USA 1977) ont introduit la distinction
entre la
motivation intrisèque : intrinzična, l’action est conduite uniquement par l’intérêt et le
plaisir que l’individu trouve à l’action ; il n´y a pas d´attente de récompense externe
et motivation extrisèque : ekstrinzična, l’action est provoquée par une circonstance
extérieure à l’individu (récompense, punition, pression sociale, obtention de l’approbation
d’une personne tierce...).
amotivation : l’individu a le sentiment d’être soumis à des facteurs hors de tout contrôle ;
sentiment de ne plus être capable de prévoir les conséquences de ses actions ; désespoir
- overlearning
- consiste à augmenter la durée ou le nombre des essais, répétitions, exercices au-delà de ce qui est
nécessaire à l´apprentissage d´une tâche (on considère que l´apprentissage est achevé quand il n´y a
plus d´erreurs dans l´exécution de la tâche entreprise)
- peut être évalué quantitativement et exprimé en taux de surapprentissage
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- dans l´enseignement des langues cette formule on considère que la répétition sert à renforcer l
´acquis, mais la formule est utile parce qu´il faut veiller à ce que la prolongation des exercices ne
dépasse pas le seuil où apparaissent les phénomènes de fatigue et de saturation
2 En psychologie : représentation d´une réaction propre à une modalité sensorielle dans une autre
modalité
- par suite d´une association physiologique ou éducative
- par suite d´un apprentissage quand il faut pallier un déficit sensoriel
- p. ex. identifier un objet par la vue, par le toucher…
3 En psychanalyse : attitude du sujet qui reporte sur l´analyste d´une affection ou une hostilité
éprouvée dans l´enfance pour une autre personne (père, mère…)
- confusion entre le réel présent et le souvenir
- la cure consiste à sortir le sujet de la situation conflictuelle dont il souffre