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CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Mis sur pied par l’UNESCO en 1994, Le Programme pour la Gestion des
transformations sociales (MOST) a pour vocation de bonifier le processus
d’élaboration des politiques publiques en érigeant une interface renforcée entre la
recherche (utilisant les connaissances en sciences sociales) et le mécanisme de
conception des politiques publiques afin de renforcer une culture de prise de
décision éclairée par les données probantes. Dans le cadre de la mise en œuvre
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dudit programme MOST, l’UNESCO encourage, depuis 2001 dans différentes régions
du monde, des forums intergouvernementaux réguliers entre ministres en charge du
développement social en vue du partage de connaissances, d’expertise et
d’expériences en matière de développement social.
Aussi, d’un commun accord, les ministres et les experts de la sous-région ont reconnu
que l’inexistence d’un cadre juridique transfrontalier pour les réfugiés tout autant que ;
l’inexistence/non-actualisation de statistiques relatives aux mobilités de populations
constituaient les obstacles majeurs de cette situation. À ces dysfonctionnements se
greffent désormais ceux des enfants sans statut nés dans les camps et les tensions
entres les populations autochtones et migrants/refugiés.
Si situant aux antipodes de ces lieux communs, le programme MOST pour l’Afrique
centrale caresse la prétention de faire migrer, à la fois la recherche et le politique, vers
un concept plus holistique comme celui de la Ressource Migratoire qui permettrait une
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meilleure gestion des déplacés au travers de politiques publiques renseignées de
recherche pertinente.
La mise en place d’un Comité National MOST dans les pays où il n’en existe
pas ;
La création d’une base de données sur les politiques de gestion des mobilités
en Afrique centrale notamment sur les femmes et les jeunes ;
Et l’organisation d’une École MOST (regroupant les membres du comité MOST)
avec l’objectif fondamental de renforcer les capacités nationales de recherche
en sciences sociales pour le montage de politiques publiques inclusives et
durables ;
La revue de littérature menée dans le cadre de ce projet révèle que la migration interne
est un objet d’étude marginal au Cameroun. Cette marginalité est perceptible à travers
l’insuffisance significative de la recherche scientifique sur cette thématique pourtant
incontournable en matière de développement humain. Le contexte scientifique est
donc caractérisé par la non-maîtrise des configurations structurelles et fonctionnelles
du phénomène de migration interne d’une part, et des méthodes d’intervention entre
ce phénomène et le développement, dans le contexte de relance de la croissance dans
lequel s’inscrit le pays.
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Par ailleurs, il est marqué par une vaine et exclusive dénonciation de la migration
interne comme une contrainte au développement. La transformation de la migration
interne en un moteur de développement reste donc un réel défi pour le scientifique à
l’échelle locale.
Comment la tenue de cette école MOST peut aider à une meilleure assimilation
de la question des mobilités pour ce qui est du Cameroun ? De même, comment
facilitera t’elle la prise de dispositions qui serviront à éclairer et guider les
politiques dans la construction d’un espace public plus inclusif et durable ?
L’Ecole MOST consiste en des ateliers de formation portant sur des activités de
renforcement des capacités axées sur la consolidation des compétences au service
de la prise des décisions fondées sur des données probantes au sein des Etats
membres de l’UNESCO. Elle a pour objectif principal de soutenir le développement
durable à long terme dans des contextes où le manque de capacités peut constituer
un sérieux obstacle à la transformation des résultats de la recherche en actions
concrètes. Autrement dit, toute Ecole MOST a pour fil conducteur les deux questions
principales suivantes : quel type de connaissances les universitaires pensent-ils offrir
aux décideurs et aux autres acteurs politiques dans une optique d’aide à la décision ?
Et que veulent les décideurs et les acteurs politiques des universitaires pour éclairer
et étayer leurs décisions ?
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L’appropriation nationale : les écoles MOST doivent être guidées par les
demandes et recherches des communautés de pratique opérant dans les États
membres.
1
Forum ministériel du Cameroun 2016, Déclaration de Yaoundé, Résolution 4
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Longtemps considérée comme une question marginale comparativement à la
« croissance économique », la problématique de la « politique sociale » fait l’objet d’un
regain d’attention depuis les années 90, notamment en lien avec la question de la
réduction de la pauvreté2. En effet, le besoin urgent de réduire la pauvreté dans le
monde, souligné par l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) et réaffirmé par l’adoption des Objectifs de Développement Durable (ODD), a
conduit la question de la « politique sociale » au premier plan des préoccupations des
gouvernements du monde et de la communauté internationale.
C’est dans ce contexte d’attention accrue pour les questions sociales et de réduction
ou d’éradication de la pauvreté que la notion « d’inclusion » a également connu une
seconde jeunesse qui l’a remis à l’épicentre des questions de politiques publiques.
L’inclusion sociale requiert que les droits des individus soient non seulement reconnus
par l’Etat, mais également garantis de manière opérationnelle dans les politiques
publiques touchant divers domaines de la vie au sein d’une société.
Le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) mis en œuvre depuis
mars 2010 confirme l’option d’implication des populations à la base dans une
démarche participative. Il est l’expression empirique d’un cadre intégré de
développement humain durable à moyen terme pour le Cameroun qui se propose de
cheminer progressivement vers les ODD (objectifs de développement durable) et la
vision du Cameroun à l’horizon 2035.3.
Le Gouvernement camerounais entend accélérer les réformes en cours et prendre
toutes les dispositions nécessaires, afin que l’amélioration des performances
économiques se traduise par des résultats concrets en termes de création d’emplois,
de réduction de la pauvreté et d’amélioration tangible des conditions de vie des
populations.
2
Cf. Isabel Ortiz, politique sociale, note d’orientation des Nations Unies Département des affaires économiques
et sociales (DAES/UNDESA), 2007 PP. 7-9.
3
DSCE P. 14
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apporter son soutien au Gouvernement pour le relèvement des défis suscités et faire
du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035, tout en améliorant les conditions de
vie et le bien-être des populations par le partage des fruits de la croissance.
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPECIFIQUES
RESULTATS ATTENDUS
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1. Les participants familiarisés avec les concepts d’élaboration de politiques
fondées sur des données probantes ont renforcé leurs capacités en matière de
recherche sur les politiques des personnels du secteur social ;
2. Les participants ont acquis des outils conceptuels et méthodologiques pour
l’élaboration et la mise en œuvre des politiques sociales inclusives basées sur
la recherche ;
3. Les acteurs du secteur social se sont appropriés la méthodologie de conception
des indicateurs et peuvent les utiliser dans leur pratique professionnelle ;
4. Une liste d’études ou d’enquêtes de terrain nécessaires à la conception de la
politique nationale de gestion inclusive des mobilités est établie ;
5. Une masse critique de jeunes professionnel(le)s qualifié(e)s (chercheurs,
universitaires, agents de l’Etat et membres de la société civile) aidant au
renforcement de l’interface recherche-politique publique, dans le contexte du
défi d’un développement social durable à l’horizon 2035 est constituée.
6. Le comité MOST en collaboration avec les autres participants a développé une
feuille de route indiquant les recherches complémentaires à mener si
nécessaires, un plan d’initiatives futures qui permettraient aux politiques
(pouvoirs publics) de capitaliser les travaux du programme MOST en matière
de mobilités ;
7. Le comité MOST en collaboration avec les autres participants a développé un
plan de dissémination de leurs travaux auprès de institutions susceptibles de
renforcer le nexus recherche-politiques publiques inclusives.
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Les participants seront les vingt-neuf (29) membres du Comité National MOST ainsi
qu’une personne ressource qui servira de point focal du secrétariat et le Point Focal
MINRESI auprès de l’UNESCO.
Après l’Ecole MOST, les participants seront encouragés à animer des ateliers de
formation sur le lien recherche politique publique, en coordination avec les institutions
nationales. L’Ecole MOST offre aux participants la possibilité de faire partie d’une
communauté de pratique de formation de formateurs qui peut faciliter l’apprentissage
collectif, l’accès à la recherche et les ressources de formation, de conseils
professionnels et une assistance pour la préparation des activités de formation.
A l’issue de la formation dispensée par l’Ecole, le programme MOST de l’UNESCO
fournira aux futurs formateurs l’accès à un espace de travail virtuel pour se mettre en
relation avec diverses communautés nationales ou internationales de pratique, à
l’instar du laboratoire de politiques inclusives de l’UNESCO.
Pour plus d’amples informations, bien vouloir utiliser les adresses ci-après :
1) y.matuturu@unesco.org
2) ps.oko@unesco.org
3) c.nji@unesco.org
4) ntoniforhelen@yahoo.com
5) grnoumbo@yahoo.fr
6) dnadineyolande@gmail.com
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