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LE BILAN

 Qu’est-ce qu’un bilan comptable ? http://www.compta-facile.com/comment-lire-comprendre-interpreter-bilan-comptable/

 http://profs.vinci-melun.org/profs/adehors/CoursWeb2/fiches/fiche2/F2.php

 http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire-comptable-et-fiscal/14456/bilan-comptable-definition.html


A. Définition et composition du bilan comptable

En comptabilité, le bilan comptable est un document financier appelé état de synthèse. Il s’agit d’un tableau
récapitulant d’un coté tous les moyens de production d’une entreprise et de l’autre l’ensemble des moyens de
financement mis à sa disposition. Un bilan comptable représente, à un instant « t » donné, une photographie du
patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire :

 D’une part, ce qu’elle possède (des « actifs »)

Dans le lexique financier, ils sont également appelés « emplois ». Il en existe trois sortes : les emplois permanents
(détenus pendant un long moment par l’entreprise), les emplois temporaires (détenus pour une période inférieure à
12 mois) et les ressources qu’elle a détruites (accumulation de pertes).

 D’autre part, ce qu’elle doit (des « passifs »)

Il s’agit des « ressources ». Il existe les ressources permanentes (qui sont laissées à la disposition de l’entreprise de
manière quasi-définitive), les ressources temporaires et également les nouvelles ressources générées par
l’entreprise : les profits qu’elle réalise.

Un bilan comptable regroupe tous les comptes du plan comptable de l’entreprise de la classe 1 à la classe 5.

B. Présentation du bilan comptable

Les postes du bilan comptable sont classés :

 Selon leur fonction dans le processus de l’activité de l’entreprise (financière, économique, etc.) ;
 par ordre de liquidité (pour l’actif) et ordre d’exigibilité (pour le passif).

Voici un exemple de bilan comptable – actif :


Voici un exemple de bilan comptable – passif :
Au sein des dettes, on distingue généralement :

 Les dettes à long et moyen terme (> 12 mois) qui se rapprochent plutôt des capitaux propres et constituent des
capitaux permanent (il en est de même concernant les comptes courants d’associés bloqués),
 Les dettes à court terme (< 12 mois) qui constituent des ressources temporaires.

Remarque : dans un bilan, le total de l’actif est toujours égal au total du passif. A défaut, la balance est déséquilibrée
et il convient d’en identifier la raison.

2. Pourquoi apprendre à lire et à comprendre un bilan comptable ?


La lecture et la compréhension d’un bilan sont essentielles pour de nombreux intervenants :

 Pour le chef d’entreprise lui-même ou les dirigeants d’une société,

Cet état financier va permettre d’apprécier les augmentations ou les destructions de valeur sur différentes
périodes (appelées exercices comptables) et de vérifier que les équilibres financiers soient bien respectés.

 Pour l’éventuel repreneur d’une entreprise,

Le bilan comptable donne à un éventuel repreneur d’entreprise une idée sur la puissance financière de sa cible, sa
notoriété ainsi que sur ses moyens d’action. Il permet également de porter un jugement sur l’avenir de
l’entreprise. Contrairement au compte de résultat, le bilan permet d’avoir une idée de ce qu’il s’est passé
antérieurement. C’est d’ailleurs sur cet état que va se baser, partiellement, un expert-comptable lors de sa mission
d’accompagnement à la reprise d’entreprise.

 Pour les organismes de financement,

Le bilan permet d’apprécier la structure financière d’une entreprise et donc d’analyser la composition de son
financement afin de procéder à un nouveau financement cohérent.

2. Comment lire et interpréter un bilan comptable ?


La lecture en termes financiers d’un bilan permet d’aboutir à des analyses et des calculs de ratios financiers ; dont
les plus importants sont le Besoin en Fonds de Roulement (BFR), le Fonds de Roulement Net Global (FRNG).

Dans certains cas, ces analyses nécessitent quelques retraitements du bilan comptable (on appelle cela le bilan
fonctionnel).

L’équilibre financier, la notion clé du bilan comptable

La première notion émergeant du bilan comptable, et non des moindres, est l’équilibre financier. Elle est très simple
à comprendre : à chaque emploi correspond un mode de financement approprié (c’est-à-dire un type de
ressources). En d’autres termes, les biens durables (c’est-à-dire l’actif immobilisé) doivent être financés par des
ressources à long terme (les capitaux permanents); et inversement. Cet équilibre se vérifie en consultant un bilan
en « grandes masses » que l’on appelle bilan fonctionnel.

Par exemple :

 les investissements (immobilisations) doivent être financés par des ressources à long terme (apport en capital des
associés, emprunts bancaires remboursés sur plus d’un an, etc).
 les créances clients doivent être financées par des délais de paiement fournisseurs.
Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

La comparaison entre les actifs à court terme et les passifs à court terme fait naître une donnée fondamentale : le
Besoin en Fonds de Roulement (BFR). Cet indicateur financier traduit en termes chiffrés l’impact du décalage dans
le temps existant entre les flux de trésorerie entrant (encaissements) et les flux de trésorerie sortant (décaissement).

BFR = actif circulant (stocks + créances clients) – passif circulant (dettes fournisseurs + dettes fiscales +
dettes sociales + autres dettes non financières)

Lorsque le BFR est positif, les ressources à court terme ne permettent pas de couvrir les emplois à court terme.
L’entreprise va devoir faire financer ses besoins à court terme soit à l’aide de son excédent de ressources à long
terme (fonds de roulement), soit à l’aide de ressources financières complémentaires à court terme (comme des
découverts bancaires). Dans la plupart des entreprises, le BFR est positif.

Lorsque le BFR est négatif, l’entreprise n’a pas de besoin d’exploitation à financer. En effet, le passif à court
terme excède les besoins de financement de son actif circulant. Dans certaines activités, le BFR est négatif. Tel est
le cas, par exemple, de la grande distribution, des cafés, des restaurants, des boulangeries, etc.

Dans la plupart des cas, le BFR doit être financé. En général, il l’est par le Fonds de Roulement.

Le Fonds de Roulement (FR)

Le fonds de roulement est l’excédent de capitaux permanents (capitaux propres) par rapport aux emplois durables
(actifs immobilisés). Il représente une ressource mise à la disposition de l’entreprise par ses associés ou créée par
elle-même grâce à son activité, et destinée à financer les investissements et le besoin en fonds de roulement. A
défaut, l’entreprise subira des problèmes de trésorerie.

Fonds de roulement (FR) = capitaux permanents – emplois stables

Un fonds de roulement largement positif n’est pas nécessairement un bon signal. Il peut notamment révéler un déficit
d’investissements dont les effets se feront ressentir sur l’activité à plus ou moins long terme.

La Trésorerie Nette (TN)

La trésorerie nette sert de variable d’ajustement : elle est considérée comme un excédent (ou une insuffisance) du
Fonds de Roulement sur le Besoin en Fonds de roulement. Elle peut donc être positive ou négative

Trésorerie nette (TN) = Fonds de roulement (FR) – Besoin en Fonds de roulement (BFR)

Autres ratios financiers issus du bilan comptable

Il existe une multitude de ratios financiers dont le calcul est rendu possible grâce à l’exploitation d’un bilan, voici les
principaux :

 Ratios sur les actifs


 Intensité capitalistique = actif immobilisé brut / total de l’actif brut
 Ratio de vétusté (taux d’usure) = immobilisations corporelles nettes / immobilisations corporelles brutes
 Taux de croissance externe = immobilisations financières / total des immobilisations
 Ratio sur les capitaux propres
 Taux de solvabilité = capitaux propres / total du bilan (ou dettes financières)
 Ratios sur l’endettement
 Taux d’endettement = endettement net / capitaux propres
 Capacité d’endettement = capitaux propres – dettes financières
 Couverture des emplois stables = ressources stables / emplois stables
 Capacité de remboursement = dettes financières / capacité d’autofinancement
 Ratios sur la gestion des postes clients / fournisseurs (nécessite des données du compte de résultat)
 Durée du crédit clients = (créances clients – acomptes reçus) x 360 / chiffre d’affaires TTC
 Durée du crédit fournisseurs = (dettes fournisseurs – acomptes versés) x 360 / achats TTC

Conclusion : la lecture d’un bilan comptable est une discipline qui peut s’avérer compliquée mais elle
demeure essentielle. Comprendre et savoir interpréter un bilan est indispensable pour tout entrepreneur.
Qu’est-ce qu’un bilan fonctionnel ? http://www.compta-facile.com/bilan-fonctionnel/
Par définition, un bilan fonctionnel est une forme de bilan dans lequel les emplois et les ressources sont classés
par fonction (investissement, financement, exploitation et hors exploitation). On ne parle pas ici d’actifs et de passifs
mais d’emplois et de ressources. Son objectif est d’analyser les masses présentes dans un bilan comptable mais
sous un autre angle. En simplifiant à l’extrême, il indique :

 d’où vient l’argent


 et à quelles finalités il est employé.

A quoi sert un bilan fonctionnel ?


Le bilan fonctionnel présente une certaine utilité puisqu’il permet d’analyser la structure financière d’une
entreprise en comparant ses emplois (actifs) à ses ressources (passifs). Il met en évidence différents cycles :

 Cycle d’investissement (durable) : comparaison entre les investissements durables et les financements stables,
 Cycle d’exploitation : comparaison entre les stocks, les créances et les dettes relatives à l’exploitation,
 Cycle hors exploitation : comparaison entre les créances et dettes diverses,
 Cycle de trésorerie : comparaison entre la trésorerie active et la trésorerie passive.

Il permet de mener ce que l’on appelle une analyse fonctionnelle afin de vérifier l’équilibre financier de la
structure d’une entreprise :

 Le fonds de roulement net global (FRNG, différence entre les ressources stables et les emplois durables) doit
nécessairement être positif,
 Son excédent va servir à financer en tout ou partie le besoin en fonds de roulement (BFR, différence entre l’actif
circulant et les ressources cycliques) généré par l’exploitation,
 Le solde va contribuer à alimenter la trésorerie nette de l’entreprise (TN).

La relation entre ces trois indicateurs est la suivante :

Trésorerie nette (TN) = Fonds de roulement net global (FRNG) – Besoin en fonds de roulement (BFR)

Enfin, le bilan fonctionnel est le support de calcul de nombreux ratios financiers (couverture des emplois stables,
autonomie financière, endettement net, liquidité générale, etc.).

Comment se présente un bilan fonctionnel ?


Un bilan fonctionnel est scindé verticalement afin de distinguer les emplois et les ressources et horizontalement
pour identifier la nature de l’emploi ou de la ressource. Il comprend :

 Les emplois et ressources stables (on parle d’actif immobilisé et de capitaux permanents),
 Les actifs et les passifs circulants (eux-mêmes subdivisés en 3 sous-catégories : exploitation, hors exploitation et
trésorerie).

Il se présente en fonction de la liquidité de chaque élément (en haut du bilan figurent les éléments les moins liquides
et en bas les plus liquides) et, généralement, de la façon suivante :
Comment construire un bilan fonctionnel ?
Un bilan fonctionnel est construit à partir d’un bilan comptable. Ce dernier fait l’objet de nombreux aménagements
et reclassements. Voici les principaux d’entre eux :

Reclassements du cycle « investissements »

Les immobilisations doivent être reprises à l’actif pour leur montant brut, c’est-à-dire hors amortissements et
dépréciations. Ces derniers, retranchés de l’actif, doivent figurer dans les capitaux propres au passif.

Pour celles qui sont financées par crédit-bail, la valeur d’origine (retranchée de la valeur résiduelle) doit être identifiée
et ajoutée dans les emplois stables, au même titre qu’une immobilisation possédée par l’entreprise. Le cumul des
amortissements pratiqués jusqu’à cette date doit être calculé et le montant porté dans les capitaux propres des
ressources stables. Les valeurs résiduelles doivent être inclues dans les dettes financières stables.

Les intérêts courus non échus sur prêts doivent être déduits des immobilisations financières et ajoutés à l’actif
circulant hors exploitation.

Reclassements du cycle « financements »

Tout d’abord, l’éventuel capital souscrit non appelé doivent venir diminuer le montant du capital tel qu’il figure dans
les ressources stables au passif (il est donc enlevé de l’actif). Les primes de remboursement des obligations (à
éliminer des régularisations d’actif) doivent être imputées en totalité sur les emprunts obligataires auxquels elles se
rapportent.

Comme évoqué ci-dessous, les cumuls d’amortissements pratiqués sur les immobilisations détenues ou prises en
crédit-bail doivent être ajoutés aux capitaux propres. Pour les immobilisations prises en crédit-bail, une dette
financière doit être inscrite dans les capitaux propres afin d’équilibrer l’inscription à l’actif du bien loué.
Seules les provisions pour risques non justifiées et qui se rapportent à du long terme doivent figurer en ressources
stables dans les capitaux propres (elles sont alors assimilées à des réserves occultes). Celles qui ne sont pas
justifiées doivent être reclassées en dettes d’exploitation ou en dettes hors exploitation selon leur nature.

Les comptes courants d’associés, lorsqu’ils sont bloqués, doivent être assimilés à des ressources stables et ainsi
figurer en capitaux propres. S’ils sont libres de remboursement à tout moment, ils demeurent des passifs circulants
(trésorerie passive).

Les intérêts courus non échus (ICNE) sur emprunts doivent être retirés du poste « emprunts et dettes financières et
assimilés » pour venir augmenter le poste « passifs hors exploitation ». Même chose concernant les découverts
bancaires qui doivent, quant à eux, être inscrits en trésorerie passive.

Reclassements des cycles « exploitation » et « hors exploitation »

Sont généralement considérées comme des créances d’exploitation les avances et acomptes versés sur
commandes, les charges constatées d’avance, la TVA déductible (ainsi que l’éventuel crédit de TVA) et les effets
escomptés non échus (le raisonnement inverse vaut aussi pour les dettes d’exploitation : avances et acomptes reçus,
dettes de TVA ou d’impôts et de taxes, et produits constatés d’avance). Le poste « autres créances » est, dans la
plupart des cas, assimilé à des créances hors exploitation.

Les dettes envers les fournisseurs d’immobilisations, les dettes d’impôts sur les bénéfices (IS notamment) ainsi que
les « autres dettes » sont considérées comme des dettes hors exploitation.

Par ailleurs, les dividendes à payer inclus dans les capitaux propres doivent être reclassés en « passif circulant hors
exploitation ».

Un traitement plus complexe est prévu pour les écarts de conversion :

 Écarts de conversion actif


 Diminution de créances : transférer en l’actif d’exploitation,
 Augmentation de dettes : à enlever de l’actif et à retrancher des dettes d’exploitation (afin de neutraliser la perte
latente de change).
 Écarts de conversion passif
 Augmentation de créances : à enlever du passif et à déduire de l’actif d’exploitation (afin de neutraliser le gain
latent de change),
 Diminution de dettes : transférer en dettes d’exploitation.

Reclassements du cycle « trésorerie »

Les valeurs mobilières de placement, si elles sont liquides (c’est-à-dire rapidement cessibles) doivent être assimilées
à de la trésorerie active.

Enfin, la contrepartie des effets escomptés non échus constitue de la trésorerie passive.

Effets escomptés et non échus : l'escompte commercial est un des moyens auquel peut recourir une
entreprise pour satisfaire un besoin de trésorerie.
Afin de :
mesurer le véritable volume du crédit accordé à la clientèle,
mettre en évidence les besoins de trésorerie réels de l'entreprise,
rendre comparables des situations ou des entreprises qui auraient des stratégies financières à
court terme différentes,
prendre en compte l'engagement né envers la banque en vertu du droit cambiaire, jusqu'à
l'échéance de l'effet et au règlement du débiteur,
Il est nécessaire de réintégrer ces effets escomptés et non échus
- à l'actif : dans les effets à recevoir

- au passif : dans les concours de trésorerie.


Définition du mot Escompte
Escompte est un mot masculin. On en distingue deux genres : bancaire et commercial. L'escompte bancaire consiste à céder un effet de commerce à une banque, en échange
d'une avance de trésorerie immédiate. La banque ne rachète pas la créance, mais verse au créancier une somme correspondant au montant de l'effet de commerce, moins une
commission. Au cas où la créance est impayée à la date d'échéance, la banque se retourne vers le créancier. L'escompte commercial est une possibilité donnée au client de
régler sa facture avant terme, en échange d'une remise. Le recours à l'escompte est une alternative au découvert bancaire. Le fournisseur détermine quelle solution, de
l'escompte ou du découvert, lui permettrait d'entamer le moins possible sa marge bénéficiaire.

Escompte : le calcul
Montant de l'escompte bancaire = montant de la créance hors taxes - commission de la banque + TVA. Montant de l'escompte commercial = pourcentage de remise x facture
HT.

Traduction du mot Escompte en anglais


Discount.
5% percent discount on cash payment.
5% d'escompte sur paiement au comptant.

Synonyme(s) du mot Escompte


Escompte commercial : remise, ristourne, réduction, escompte sur règlement

Conclusion : le bilan fonctionnel est un état qui permet d’analyser la structure financière d’une entreprise et
de calculer des ratios financiers. Il est assez facile à construire puisqu’il prend ses sources dans le bilan
comptable traditionnel.
Exo Sur le bilan fonctionnel
https://www.tifawt.com/exercices-corrigespour-economie-et-gestion/exercice-corrigebilan-fonctionnel/

La SARL FRIMO fait la fabrication et la commercialisation des fenêtres et des baies


vitrées en aluminium. Elle est une société française. L’exercice comptable coïncide
avec l’année civile.
La gérante de la société souhaite connaître la situation financière de cette entreprise .
En consultant les annexes 1 et 2, elle vous demande d’analyser cette situation à partir
du bilan fonctionnel de l’entreprise.

Travail à faire:
1. Établir le bilan fonctionnel en utilisant L’annexe A .
2. Calculez le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement global, la
trésorerie nette ; exprimez la relation existant entre les indicateurs calculés
précédemment.
3. Calculez les ratios de couverture des immobilisations et d’indépendance financière
de L’entreprise.
4. Commentez la situation financière de L’entreprise .
5. FRIMO désire acheter une nouvelle machine pour ses ateliers d’un montant de 20
000 € HT en demandant à sa banque un emprunt.
 5.1 La banque acceptera t-elle de financer ce projet intégralement ? Justifiez votre
réponse.
 5.2 Quelles autres solutions réalistes sont envisageables pour disposer de cette
machine ?
ANNEXE A : BILAN FONCTIONNEL DE LA SOCIÉTÉ FRIMO AU 31/12/2006
ANNEXE 1 – BILAN DE LA SOCIÉTÉ FRIMO AU 31/12/2006
;

ANNEXE 2 : RATIOS DU SECTEUR


Ratio de couverture des immobilisations =Ressources stables/Valeur des
immobilisations brutes = 1,7
Ratio d’indépendance financière =Emprunts + concours bancaires/Capitaux propres
+ amortissements et dépréciations= 0,52
Correction Exercice corrigé du Bilan fonctionnel:
1. Établir le bilan fonctionnel en utilisant L’annexe A :

2. Calculez le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement


global, la trésorerie nette:
FRNG= Capitaux stables – emplois stables = (79 838 – 36 788) = 43 050
BFRE = actif circulant d’exploitation – passif circulant d’exploitation
=(51 128 +3 2 392) – (14 400 +20 920 + 3 230 + 920)= 83 520 –3947 =44 050
BFRHE =actif circulant hors exploitation – passif circulant hors exploitation=0
BFRNG = BFRE + BFRHE = 44 050 + 0 = 44 050
TN = Trésorerie active – Trésorerie passive= 5 130 – 6 130 = – 1 000

Exprimez la relation existant entre les indicateurs calculés précédemment :


Trésorerie nette = Fonds de roulement net global – Besoin en fonds de roulement
global – 1 000 = 43 050 – 44 050
3. Calculez les ratios de couverture des immobilisations et d’indépendance
financière de l’entreprise.
Ratio de couverture des immobilisations = (ressources stables) / (valeur des
immobilisations brutes) = 79 838 / 36 788 = 2,17
Ratio d’indépendance financière = (emprunts + concours bancaires) / (capitaux
propres + amortissements et provisions) = (29 714,00 + 6 130) / (43 931,10 + 6 192,90)
= 35 844 / 50 124 = 0,72
4. Commentez la situation financière de l’entreprise .
 le BFR est financé, en partie par des ressources stables, en partie par des
concours bancaires ;
 les ressources stables financent les emplois stables (équilibre financier respecté).
Ce ratio est bien supérieur à celui du secteur ;
 l’entreprise a encore des possibilités d’endettement, le ratio n’ayant pas atteint 1. Il
faut cependant réfléchir avant de s’endetter davantage car elle est plus endettée
que les entreprises du secteur ;
 la trésorerie nette est négative, on peut augmenter le FRNG (emprunt par exemple)
ou diminuer le BFRN qui est probablement excessif et devrait pouvoir être réduit.
5. FRIMO désire acheter une nouvelle machine pour ses ateliers d’un montant de
20 000 € HT en demandant à sa banque un emprunt. Quelles autres solutions
réalistes sont envisageables pour disposer de cette machine ?
Louer le matériel (ou crédit bail), augmenter l’autofinancement (moduler la distribution
de dividendes lors de la prochaine affectation des bénéfices) ou augmenter le capital.
Trésorerie, CAF, cash-flow… Pour mieux comprendre ces concepts
https://www.gereso.com/actualites/2016/09/27/tresorerie-caf-cash-flow-pour-mieux-comprendre-
ces-concepts

En dehors des analyses rencontrées habituellement sur la rentabilité de l'entreprise et


la structure de son bilan (analyse FDR/BFR), il existe un troisième niveau d'analyse,
centré sur la trésorerie et le cash-flow dégagé par l'entreprise. Ce type d'analyse
présente l'avantage de la simplicité de compréhension, même pour les non-initiés. La
notion de trésorerie est en effet plus concrète que celle du bénéfice. La trésorerie peut
s'analyser de manière statique à travers la trésorerie nette présente dans le bilan, et
de manière dynamique à travers la capacité d'autofinancement (CAF) et le calcul
du cash-flow.

La trésorerie nette
La trésorerie dans le bilan

La trésorerie nette d’une entreprise peut d’abord être analysée de manière statique, à un moment
donné, généralement grâce au bilan à la clôture de l’exercice. Dans ce cas, l’analyse ne porte pas
sur la manière dont s’est constituée ou a été utilisée la trésorerie au cours d’une période, mais sur le
montant de trésorerie qu’elle détient.

En première approche, on peut prendre connaissance de son montant simplement en observant, à


l’actif du bilan, le montant des disponibilités (solde des comptes banques et caisses).

Évidemment, l’objectif d’une entreprise n’est pas d’avoir la trésorerie la plus importante possible à la
clôture d’un exercice. Une trésorerie nette largement positive ne signifie en aucun cas qu’une
entreprise est rentable et pérenne. Néanmoins, son importance permet de rassurer les différents
financeurs et surtout les non-initiés en analyse financière. Il n’est ainsi pas rare de rencontrer des
sociétés qui « oublient » de payer leurs fournisseurs pour les échéances de fin décembre,
simplement pour faire apparaître une trésorerie plus élevée au bilan.

La trésorerie nette dans le bilan fonctionnel

Pour avoir une idée plus précise de cette trésorerie, on détermine généralement le montant de la
trésorerie nette à partir du bilan fonctionnel du plan comptable général. A partir de ce dernier, il est
possible de calculer les 3 indicateurs habituels de l’analyse du bilan : le fonds de roulement (FDR),
le besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie nette.

Du fait du jeu d’imbrication des masses du bilan, il existe deux façons de calculer la trésorerie nette.

1ère méthode : Trésorerie nette = Trésorerie active – Trésorerie passive


Il s’agit de la méthode de calcul la plus directe. La trésorerie active comprend les disponibilités.
Parfois, on y ajoute les valeurs mobilières de placement (VMP) ou titres, lorsqu’ils peuvent être
vendus rapidement. On considère alors que les VMP sont de la quasi-trésorerie.

La trésorerie passive correspond aux concours bancaires courants et aux soldes débiteurs de
banque (appelés également « découverts »).

2nde méthode : Trésorerie nette = FDR – BFR

Nous rappelons que le fonds de roulement (FDR) correspond à l’excédent de financement des
immobilisations de l’entreprise par les capitaux permanents. Le besoin en fonds de roulement (BFR)
représente la trésorerie d’avance nécessaire permettant de tenir entre les décaissements
nécessaires au cycle d’exploitation (ex : achat de matières premières) et l’encaissement du chiffre
d’affaires correspondant.

Cette seconde méthode met en lumière l’importance du bon dimensionnement entre le FDR et le
BFR pour obtenir une trésorerie équilibrée.

Ainsi, lorsque le FDR est supérieur au BFR, l’entreprise dégage une trésorerie nette positive.

Lorsque le FDR est inférieur au BFR, l’entreprise dégage une trésorerie nette négative.

L’horizon temporel est important. Le BFR varie quotidiennement (stocks, créances, dettes), le FDR
(immobilisations, emprunts, capitaux propres) est beaucoup plus stable. Une trésorerie gérée au
plus juste peut donc se retrouver alternativement positive et négative.

Montant FDR/BFR

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Pour éviter des charges financières trop élevées à cause de découverts trop réguliers et importants,
il est couramment admis que le FDR doit couvrir au moins les ¾ du BFR.
Exemple : bilan fonctionnel de la société Livris au 31/12/N et N-1 (en milliers €)

<
Calcul du BFR, du FDR et de la trésorerie nette :

<img class="aligncenter size-full


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La capacité d’autofinancement
L’intérêt de la CAF

La capacité d’autofinancement est un indicateur très souvent calculé en France. Le tableau de


financement du PCG la mentionne en première position dans les ressources de l’entreprise.

La capacité d’autofinancement (CAF) peut se définir comme la trésorerie potentielle dégagée par
l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice. La trésorerie n’est ainsi plus observée comme une
donnée comptable à la date du bilan mais comme un flux continu que l’entreprise a réussi à générer
au cours d’une année.

L’intérêt de cet indicateur est de retraiter le résultat net de l’exercice en trésorerie potentielle
dégagée en faisant abstraction des produits et charges issus de la sortie d’une immobilisation. La
CAF est un indicateur très pratique pour communiquer sur les performances d’une entreprise. Il
est plus facile d’évoquer auprès d’un non-initié à la finance, le « cash » dégagé au cours de l’année
que la notion plus technique de rentabilité.

Précisons néanmoins que la CAF ne constitue qu’une trésorerie potentielle et non réelle. Elle ne
tient pas compte des décalages de paiement avec les clients et fournisseurs.

La CAF est au final la trésorerie que l’on trouverait à la clôture de l’exercice :

si au début de l’année comptable, le montant de la trésorerie était égal à 0


et si l’ensemble des recettes étaient encaissées immédiatement et les dépenses payées
immédiatement
et si au cours de l’année on ne constate ni investissement, ni cession d’immobilisation, ni
mouvement d’emprunt.

Le calcul de la CAF

On peut citer 3 méthodes pour calculer la CAF.

1ère méthode : CAF = produits encaissables – charges décaissables


Cette méthode s’inspire directement de la définition de la CAF. Mais elle n’est pas pratique pour les
calculs.

2ème méthode (méthode soustractive) : CAF = EBE + Autres produits encaissables – Autres
charges décaissables
Le calcul est dans ce cas réalisé à partir d’un des soldes intermédiaires de gestion (SIG), l’EBE
(excédent brut d’exploitation).

3ème méthode (méthode additive)


C’est la méthode la plus utilisée. La CAF est directement calculée à partir du résultat net.
L’opération consiste à extraire du résultat les produits non encaissables et les charges non
décaissables comme les dotations et les reprises ainsi que les postes liés aux cessions
d’immobilisations.
Capacité d’autofinancent =
Résultat de l’exercice + Dotations (comptes 68) – Reprises (comptes 78)
+ Valeur Comptable des Éléments d’actif cédés (compte 675)
– Produit de cession des éléments d’actif (compte 775)
– Quote-part des subventions d’investissement virée au compte de résultats (compte 777)

Selon les analyses financières classiques, la CAF dégagée par l’entreprise va lui permettre
d’investir.

Exemple : résultat de la société Livris au 31/12/N (en milliers €)


<img

Le cash flow
La notion de cash flow

La CAF que nous venons d’évoquer ci-dessus, n’est pas la trésorerie réellement dégagée au cours
de l’année. Elle ne tient pas compte des décalages de trésorerie induits par les délais de paiement
consentis aux clients et des délais obtenus des fournisseurs.
Mathématiquement, ces décalages issus du cycle d’exploitation correspondent à la variation du
BFR (besoin en fonds de roulement)

La notion de cash flow correspond justement au flux de trésorerie réellement dégagé au cours
d’une période. C’est un indicateur qui intéresse directement les investisseurs car la valeur d’une
société dépend justement des flux de trésorerie prévisionnels qu’elle est en mesure de réaliser.

Dans les rapports et reportings financiers, on rencontre régulièrement la notion de cash-flow from
operations (flux de trésorerie opérationnels) et le free cash flow (flux de trésorerie disponible).

Cash-flow from operations

Le cash-flow from operations correspond au flux de trésorerie opérationnel dégagé au cours


d’une période. C’est un indicateur présent dans les comptes annuels en normes US GAAP et IFRS
notamment. C’est l’un des indicateurs principal du tableau de flux de trésorerie.

La force de cet indicateur, c’est qu’il est basé sur une notion simple, la trésorerie, et qu’il permet la
synthèse entre :

la mesure de la rentabilité (il est calculé à partir du résultat net)


et la capacité de l’entreprise à optimiser son cycle d’exploitation (délais de paiement clients et
fournisseurs optimisés et bonne gestion des stocks).

Formule :

Cash-flow from operations = Résultat net de l’exercice


+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
– Reprises sur dépréciations et provisions
– Résultat exceptionnel
– La variation du besoin en fonds de roulement (∆ BFR)

La variation du BFR permet de tenir compte des décalages de trésorerie issu du cycle d’exploitation.

Elle est obtenue à partir de la formule suivante :

∆ BFR = BFR année N – BFR année N-1

∆ BFR = (Stocks N + Créances court terme N – Dettes court terme N) – (Stocks N-1 + Créances
court terme N-1 – Dettes court terme N-1)

On remarque que la première partie de la formule (Résultat net + dotations – reprises – résultat
exceptionnel) est quasiment équivalente à la notion de capacité d’autofinancement (CAF). On peut
donc, à titre de simplification, également utiliser la formule suivante :

Cash-flow from operations = CAF – ∆ BFR


Au final, on peut synthétiser tous ces indicateurs de la manière suivante :

le résultat net représente la rentabilité, le profit réalisé au cours de la période


la CAF représente la trésorerie potentielle (sans prise en compte des délais de paiement)
le cash-flow from operations représente le flux de trésorerie réelle.

Reprise de l’exemple de la société Livris :

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content/uploads/2016/09/5.png" alt="5" width="516" height="163"
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width: 516px) 100vw, 516px" />

A partir de la CAF, on aurait trouvé un résultat proche : 2.730 – 300 = 2.430.

Le bénéfice de la société Livris s’élève à 1.080, la trésorerie potentielle correspondante à 2.730 et le


cash réel (avec prise en compte des délais de paiement), 2.440.

Le free cash-flow

Le free cash-flow ou flux de trésorerie disponible est également un indicateur très présent dans
l’analyse financière. A la différence du cash-flow from operations, il intègre la politique
d’investissement et de désinvestissement de l’entreprise. Le free cash-flow est donc le flux de
trésorerie dégagé au cours d’une période qu’il reste après les investissements nets des cessions
d’immobilisations. Il va permettre ainsi de rembourser les prêteurs et de rémunérer les investisseurs
(dividendes).

Free cash-flow =

Excédent brut d’exploitation (EBE)


– Impôt sur le résultat d’exploitation
– Variation du besoin en fonds de roulement (∆ BFR)
+ Cessions d’immobilisations
– Investissements

L’EBE corrigé de l’impôt est une notion proche de la CAF. Contrairement à l’EBE, la CAF tient
compte du résultat financier (hors dotations et reprises financières).
A titre de simplification on peut donc utiliser la formule suivante :

Free cash-flow = Cash-flow from operations – investissements nets des désinvestissements

Reprise de l’exemple de la société Livris :


chapitre 1 : analyse fonctionnelle du bilan
http://cgo-moliere2010.e-monsite.com/pages/bts-cgo-2eme-annee/cgo2-processus-4-comptabilite/chapitre-1-analyse-fonctionnelle-du-bilan.html

Chapitre 1 : Analyse fonctionnelle du bilan

I- objectifs

A/ l’analyse fonctionnelle du bilan

Elle va permettre au gestionnaire de l’entreprise d’apprécier les besoins financiers globaux


nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise.

C’est donc une analyse interne qui peut s’adresser aussi aux investisseurs, actionnaires et au
personnel.

Il s’agit de reclasser les événements du bilan en fonction de leur provenance (RESSOURCES) et de leur
destination (EMPLOIS).

De plus, on classera ces emplois et ces ressources en fonction de la nature des opérations qui les ont
engendré, c’est à dire en fonction des cycles de fonctionnement de l’entreprise.

B/ les cycles de fonctionnement de l’entreprise

Elle permet d’analyser le fonctionnement de l’entreprise en fonction de 2 cycles principaux :


- le cycle d’investissement (ou cycle long) : il correspond au besoin de l’entreprise de se
développer et d’assurer sa croissance.

- le cycle d’exploitation (cycle court) : fait pour l’entreprise d’assurer la continuité de son
activité. Il sera autonome si les fournisseurs attendent pour être payés et si les encaissements sont
suffisant pour les payer.

II- présentation du bilan fonctionnel

A/ le bilan fonctionnel se présente en grandes masses

(Amortissement = charge calculée)

les amortissements dépréciations et provisions, constitue dans le bilan fonctionnelle une ressource
financière inscrite au passif, car elles correspondent à des éléments qui n’ont pas donnés lieu à sortie
d’argent, bien qu’elle soit venue diminuer chaque année le résultat.

B/ l’élaboration du bilan fonctionnel

Les actifs sont portés en valeurs brutes et les amortissements et dépréciations doivent être reclassés
en ressources stables.

1. 1. cas particulier : le crédit-bail

Les bien financés par le crédit-bail ne figurent pas à l’actif du bilan puisque l’entreprise utilisatrice
n’en n’est pas propriétaire.
L’objectif du retraitement est de recomposer la situation comme si les biens financés par concours
bancaires avaient été acquis et financés par emprunt:

Au 31/12 un bien pris en crédit bail depuis le 01/01/N-1 dont la valeur à neuf à l’origine de 15 000 €
aurait été amortie sur 5 ans :

A l’actif : inscription de la valeur à neuf du bien : 15 000 €

Dans les ressources propres : le montant de l’amortissement cumulé : 15 000 x 20 % x 2 = 6 000 €


(calcul théorique)

En dettes financières inscription d’un emprunt dit fictif pour la différence : 15 000 – 6 000 = 9 000 €

BILAN FONCTIONNEL

ACTIF montant PASSIF montant

Emplois stables : Ressources stables :

Immo. corporelles 15 000 Ressources propres

Prov pour risque et charges

Total amort. Et dépréciation de 6 000


l’actif
9 000
Dettes financières (sauf CBC)

1. 2. le cas particulier des effets escomptés non échus

Les créances (effets à recevoir) sont escomptés en banque et sont transformé en liquidité à elles
disparaissent des comptes clients

Dans l’analyse fonctionnelle, on réintègrera les effets escomptés en rubrique clients pour harmoniser
la présentation du bilan que les entreprises escomptent ou pas leurs effets.
Augmentation de l’actif circulant pour la valeur des effets escomptés non échus

Augmentation des concours bancaires à la trésorerie au passif pour montrer le prêt d’argent court
terme par la banque: le bilan est ainsi rééquilibré

BILAN FONCTIONNEL

ACTIF montant PASSIF montant

Actif circulant : Pasif circulant:

… …

créances clients et 400 …


rattachés

trésorerie passive
trésorerie active
CBC et SCB 400
disponibilités

1. 3. intérêt de l’analyse fonctionnelle du bilan

- permet de comparer des bilans d’entreprises différentes appartenant à des mêmes secteurs
d’activité. (d’ou l’intérêt des deux traitement vus précédemment)

- comparer plusieurs bilans successifs d’une entreprise afin d’apprécier l’évolution de sa


structure financière.

- Analyser l’entreprise à une date donnée pour apprécier sa solidité financière

III- les grandeurs caractéristiques


Le cycle d’investissement dégage en principe une ressource de financement que l’on appel le fond de
roulement net global (FRNG)

Le cycle d’exploitation génère le plus souvent un besoin de financement appelé besoin en fond de
roulement (BFR)

La trésorerie nette permet l’ajustement entre le FRNG et le BFR.

A/ l’équilibre à long terme, ou le fond de roulement

Fonds de roulement = ressources stables – emplois


stables

Un bilan structurellement bien équilibré implique que les actifs à long terme (les immobilisations)
soient < au passif à long terme (ressources propres et emprunts à long terme). C’est la marge de
sécurité dont dispose l’entreprise pour financer son besoin de financement d’exploitation (BFR, cf III-B)

Ressources stables : ressources propre retraitées du crédit bail + dettes financières long terme
retraitées du crédit bail

Ressources propres : capitaux propres (total 1) + provisions pour risques et charges (total 2) +
amortissement et dépréciation de l’actif.
Emplois stables : actif immobilisé brut (total 1) retraité du crédit bail

Les concours bancaires courants et soldes créditeur de banque sont retranchés des dettes
financières et considérés comme de la trésorerie de passif.

FRNG négatif = insuffisance des ressources stables

Une partie des immobilisations doit être financée par du passif circulant c’est à dire des dettes à court
terme (fournisseur)

L’entreprise est en difficulté.

En effet, pour payer les fournisseurs, l’entreprise peut se voir dans l’obligation de vendre une partie de
son actif immobilisé donc une partie de ses moyens de production

B/ l’analyse du besoin en fond de roulement

1. 1. cas d’un besoin en fond de roulement

Exemple de schéma du cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle :

• Elle stocke ses matières premières ~ pendant 30 jours

• Elle fabrique sur une durée ~ 10 jours


• Elle stocke ses produits finis pendant ~ 20 jours

• Elle paie ses fournisseurs ~ à 20 jours

• Elle accorde à ses clients un crédit ~ 40 jours

Le décalage entre les encaissements et les décaissements entraîne un besoin en fonds de roulement

BFR = actif circulant (stock, créances) - passif circulant (dettes


d’exploitation)

 Les stocks et les créances correspondent à des emplois, donc à un besoin de financement, alors
que les dettes non financières (dettes sociales et fiscales, dettes à l'égard des fournisseurs,...)
constituent des ressources couvrant partiellement ces besoins.
 La partie du besoin née de l'activité et non financée par les dettes non financières représente le
besoin en fonds de roulement.
 La durée du cycle d'exploitation varie selon la longueur du processus de production, la durée de
stockage des matières premières et des produits finis, et la durée du crédit accordé aux clients.
Plus la durée du cycle d'exploitation est grande et plus le besoin en fonds de roulement est
important
1. 2. cas d’un dégagement (excédent) en fond de roulement

Exemple de schéma du cycle d’exploitation d’une entreprise commerciale :

• Elle stocke ses marchandises ~ pendant 30 jours

• Elle fait payer ses clients au comptant (ex : distribution)

• Elle paie ses fournisseurs ~ à 60 jours

1. 3. distinction BFR d’exploitation (BFRE) et BFR hors exploitation (BFRHE)

Actif circulant d’exploitation Passif circulant d’exploitation

Stocks et en cours Avances et acomptes reçus / C

+ Avances et acomptes versés / C + Dettes fournisseurs d’exploitation

+ Clients et comptes rattachés + Dettes fiscales et sociales (sauf Impôt


+ Effets escomptés non échus sur les sociétés)

+ Autres créances d’exploitation + Produits constatés d’avance


d’exploitation
+ Charges constatées d’avance
d’exploitation

 le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) regroupe les postes liés au cycle
d’exploitation et dont le renouvellement est cyclique (stocks, créances clients, dettes
fournisseurs)
 A noter le retraitement lié aux effets escomptés non échus

Actif circulant hors exploitation Passif circulant hors exploitation

Créances hors exploitation Dettes sur immobilisations

+ Valeurs mobilières de placement + Dettes fiscales (IS)

+ Charges constatées d’avance hors +Autres dettes hors exploitation


exploitation
Produits constatés d’avance hors
exploitation

 Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) regroupe des emplois ou des
ressources de caractère transitoire ou instable, qui ne sont pas liés au cycle
d’exploitation puisque leur montant ne varie pas avec l’activité de l’entreprise : IS (le taux
d’impôt est fixe quelque soit le volume d’activité de l’entreprise), dettes envers les fournisseurs
d’immobilisations, les valeurs mobilières de placement (VMP)…

Suivre l’énoncé. Les dettes sur immobilisation Et l’IS ne font pas pâtie du BFRE.
BFRE = Actif circulant d’exploitation - Passif circulant
d’exploitation

BFRHE = Actif circulant hors exploitation - Passif circulant hors


exploitation

BFR = BFRE + BFRHE

Exemple :

- BFR global : 800€

- BFRHE : - 1000€ (dégagement)

- BFRE : + 1800€

Attention à toujours décomposer l’analyse du BFR afin de repérer un éventuel élément hors
exploitation qui pourrait venir biaiser l’analyse.

C/ le niveau de trésorerie

Trésorerie nette = FRNG -


BFR
Trésorerie d’actif Trésorerie de passif

Disponibilités Concours bancaires et soldes créditeurs de banque

+ effets escomptés non échus

La trésorerie résulte de la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement


de l'entreprise.

Ainsi par exemple, une entreprise qui autofinance de manière importante ses investissements, et qui a
des délais de règlements clients bien supérieurs à ceux de ses fournisseurs, a des besoins importants en
trésorerie, et donc une trésorerie négative.

Inversement, une entreprise qui finance par emprunts ses investissements, et qui encaisse rapidement
ses clients, a en principe une trésorerie positive, dès lors que son résultat est en rapport avec ses
besoins de financement

Schéma d’une trésorerie nette positive

C’est une entreprise qui est équilibrée financièrement, mais attention à ce qu’elle ne garde pas trop
de trésorerie (placement)

IV- situations possibles de trésorerie


Situation à surveiller qui peut s’expliquer par des investissements récents importants pour assurer la
croissance.

On peut rééquilibrer le FR soit par l’apport de capitaux propres soit en contractant un nouvel
emprunt, mais cela dépendra de notre situation actuelle.

Pour connaître la stratégie à adopter il faudra calculer des ratios.

Vérification de la trésorerie nette :

Fonds roulement (excédent de ressources) – Besoin fonds roulement (besoin de ressources)

La trésorerie opère l’ajustement entre le FRNG et le BFR.

1er cas à FRNG > BFR

Le fonds roulement est suffisamment important pour financer l’intégralité du besoin en fonds de
roulement. Le surplus représente des ressources inemployées sous forme de disponibilités qui
constituent une trésorerie nette positive.

2ème cas à BFR > FRNG

Le fonds de roulement n’est pas suffisant pour financer le besoin en fonds de roulement.
L’entreprise doit trouver des ressources supplémentaires à court terme comme les découverts
bancaires. Une trésorerie nette négative apparaît.

Si BFR et FRNG sont positifs, l’entreprise peut connaître une forte croissance, avec un BFR important à
financer, et un FRNG insuffisant pour le couvrir

Si le FRNG est très faible, voire négatif, l’entreprise court le risque de la cessation de paiement car ce
sont les concours bancaires dans ce cas qui financent et le BRF et le FRNG

V- l’analyse du bilan par les ratios

A/ les ratios de structure financière

ratio d’indépendance financière = (dettes financières + CBC) / capitaux propres

Doit être < 1 pour espérer emprunter.

TAUX D’ENDETTEMENT = (Dettes financière + CBC) / (Capitaux propres + amort.,


prov. Et dépr. )

(= Ressources propres)

Doit être le plus faible possible

COUVERTURE DES IMMOBILISATIONS = ressources stables / emplois


stables

OUVERTURE DES CAPITAUX INVESTIS = ressources stables / (emplois stable + BFR ou


BFRE)

RENTABILITÉ DU CAPITAL = bénéfice/ capitaux


investis

B/ les ratios de rotation

RATIO DE ROTATION DES STOCKS = (stock moyen HT x 360) / coût des achats
consommés HT

STOCK MOYEN = (stock initial+ stock


final) / 2

RATIO CLIENTS = (créances clients et comptes rattachés TTC x 360) / CA TTC de


l’exercice

RATIO FOURNISSEURS = (dettes fournisseurs et comptes rattachés x 360) / achats


TTC de l’exercice (comptes 60, 61, 62)
FRNG en jours de CA = (FRNG x 360) / CA
HT

POIDS du BFRE sur le CA = (BFRE x 360) /


CA

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