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Pour qui ?
La formation est ouverte à tout salarié volontaire, sans prérequis particulier. Elle permet
d’acquérir le certificat national de Sauveteur Secouriste du Travail valable 24 mois. (par
équivalence il sera également titulaire du PSC1).
Comment ?
La formation SST, conforme au guide des données techniques de l’INRS V2.01/2017 permet
au travailleur formé d’intervenir sur les situations d’accident.
Depuis le 1er janvier 2011, la durée de la formation initiale est de 12 h.
Une session de maintien et actualisation des compétences a lieu tous les 24 mois. Elle est
d’une durée de 7 h obligatoire depuis le 1er janvier 2014.
- Article R4224-16 Créé par décret no 2008-244 du 7 mars 2008 - art. (V)
En l’absence d’infirmiers, ou lorsque leur nombre ne permet pas d’assurer une présence
permanente, l’employeur prend, après avis du médecin du travail, les mesures nécessaires
pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Ces mesures qui sont
prises en liaison notamment avec les services de secours d’urgence extérieurs à l’entreprise
sont adaptées à la nature des risques. Ces mesures sont consignées dans un document
tenu à la disposition de l’inspecteur du travail.
Code civil
Des délits et des quasi-délits
Article 1240 : Principes de réparation du dommage.
Article 1242 : Responsabilité civile de l’employeur (lien de subordination).
- dans l’espace : son domaine d'intervention est principalement l'entreprise. Mais comme tout autre citoyen, le
Code pénal l'invite à porter secours à toute personne en danger, sans mettre sa propre vie en danger (article
223-6) ;
- dans les moyens : le délai d'intervention très court compense le peu de moyens dont il dispose. Il ne doit en
aucun cas perdre un temps précieux à aller chercher du matériel pour secourir la victime car les trois
premières minutes sont cruciales.
Modèle de certificatSST
C’est au travers de l’outil de gestion nationale Forprev qu’est délivré le certificat SST d’une
validité de 2 ans.
LeC.H.S.C.T. LeSST
Comité d’Hygiène, de Sécurité Sauveteur Secouriste du Travail
et des Conditions de Travail
Éviter lesrisques
Adapter le travail
Planifier laprévention
àl’homme
SECOURS EN ÉQUIPE
(SAPEURS-POMPIERS)
MÉDECIN
(SAMU) HÔPITAL
L’alerte est diffusée par le SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations)
qui est un ensemble d’outils permettant d’alerter la population de la survenance
d’une crise grâce aux sirènes, aux médias tels que Radio France et France Télévision ou
encore grâce à l’application mobile SAIP.
30 Chapitre 7 : Protéger
LA PROTECTION DES POPULATIONS EN CAS D’ALERTE
• Le Signal National d’Alerte (SNA), émis par des sirènes, annonce un danger immédiat
ou qu’un événement grave en train de produire ses effets est susceptible de porter atteinte
à leur intégrité physique. Il consiste en trois cycles successifs d’une durée de 1 minute
41 secondes chacun et séparés par un intervalle de 5 secondes, d’un son modulé en
amplitude ou en fréquence. Les 40 secondes correspondent à la durée pendant laquelle
le son de la sirène redescend.
• Toutes ces caractéristiques permettent qu’il ne soit pas confondu avec d’autres signaux
d’appel.
60 Chapitre 7 : Protéger
Les consignes
Au quotidien, lorsqu’on entend ce signal, il faut immédiatement :
• Se mettre à l’abri en se rendant dans un local étanche : portes et fenêtres fermées, issues
calfeutrées, systèmes de ventilation, de chauffage et de climatisation arrêtés.
• S’informer en écoutant la radio (réseau France Bleu), en regardant la télévision (réseau
France Télévision) ou les sites et comptes des réseaux sociaux du gouvernement, du
ministère de l’Intérieur et des préfectures.
• Ne pas aller chercher ses enfants à l’école.
• Ne pas fumer, éviter toute flamme.
• Ne pas téléphoner, car le réseau doit rester libre pour les services de secours.
• S’assurer que l’entourage a reçu et exécuté ces consignes (des consignes complémentaires
peuvent être transmises par haut-parleur).
61 Chapitre 7 : Protéger
7 Protéger
Protéger, c’est reconnaître, sans s’exposer soi-même, les risques persistants qui menacent
la victime de l’accident et les autres personnes exposées.
Pour déterminer la nature de l’accident : interroger les témoins, interroger la victime si elle
peut répondre et rechercher les éléments matériels significatifs.
Identifier le(s) danger(s) persistant(s)
DANGER D’ORIGINE MÉCANIQUE DANGER D’ORIGINE ÉLECTRIQUE
63 Chapitre 7 : Protéger
DANGER DÛ À UNE ATMOSPHÈRE
TOXIQUE OU IRRESPIRABLE
64 Chapitre 7 : Protéger
Phase d’action
Peut-on supprimer le(s) danger(s) identifié(s) de façon permanente, sans
aggraver l’état de la victime et sans risque pour le SST ou pour les tiers ?
si OUI le faire ou le faire faire.
Utiliser les dispositifs d’urgence
si NON
Peut-on isoler le(s) danger(s) de façon permanente
et sans risque pour le SST ou pour les tiers ?
65 Chapitre 7 : Protéger
Peut-on isoler le(s) danger(s) de façon permanente
et sans risque pour le SST ou pour les tiers ?
si NON
Peut-on soustraire la victime au(x) danger(s) identifié(s)
sans risque pour le SST ou pour les tiers ?
66 Chapitre 7 : Protéger
Peut-on soustraire la victime au(x) danger(s) identifié(s)
sans risque pour le SST ou pour les tiers ?
67 Chapitre 7 : Protéger
si NON
Continuer à isoler la zone dangereuse et faire alerter les secours
spécialisés qui pourront agir sur le danger.
68 Chapitre 7 : Protéger
Alertesparticulières
• En présence de risques particuliers (chimique, radioactif...), des systèmes d’alerte sont
adaptés pour prévenir les populations concernées. Ils diffusent alors des Signaux
Nationaux d’Alerte. Une exception : les aménagements hydrauliques disposent de leur
propre signal spécifique d’alerte.
• La diffusion préventive des consignes à suivre en cas d’alerte se fait directement auprès
de cette population.
• Devant une attaque terroriste ou une situation de violence : Le SST tentera d’appliquer
les consignes nationales de sécurité éditées par le ministère de l’Intérieur et disponibles
en ligne « réagir en cas d’attaque terroriste ». La conduite du SST doit être la suivante :
s’échapper, se cacher, alerter, réaliser les gestes de secours et rester vigilant.
69 Chapitre 7 : Protéger
8 Examiner
L’examen de la victime va permettre de collecter des informations sur son état afin :
•De déterminer le résultat à atteindre et les actions à mettre en œuvre pour maintenir
la victime en vie ou éviter une aggravation.
L’ordre dans lequel le SST recherche les signes de détresse est déterminé par le niveau
d’urgence vitale.
• De faire transmettre ou transmettre ces informations aux secours, pour qu’ils
puissent organiser leur intervention.
71 Chapitre 8 : Examiner
LA VICTIME RÉPOND-ELLE ?
• Rechercher si la victime est consciente.
• Poser des questions simples :
• Comment ça va ?
• Que s’est-il passé ?
• Vous m’entendez ?
• Où avez-vous mal ?
• En cas de non-réponse, secouer doucement une épaule
de la victime ou lui prendre la main en lui demandant
d’exécuter un ordre simple : serrer la main, ouvrir les yeux.
POUR LE NOURRISSON
72 Chapitre 8 : Examiner
LA VICTIME, SI ELLE NE RÉPOND PAS, RESPIRE-T-ELLE ?
73 Chapitre 8 : Examiner
9 Faire alerter
Dans l’entreprise :
Les moyens de secours et/ou les personnes prévus dans l’organisation des secours de
l’entreprise.
Hors de l’entreprise :
QUI ? Les secours peuvent conserver l’appelant au
NUMÉRO EUROPÉEN : 112 téléphone pour le conseiller ou le guider dans
l’exécution de gestes, jusqu’à leur arrivée.
SAMU : 15
SAPEURS-POMPIERS : 18
NUMÉRO D’URGENCE POUR
LES PERSONNES AVEC DES
DIFFICULTÉS À ENTENDRE OU
À PARLER :
114(SMS OU FAX)
EN FONCTION
DE L’ACCIDENT,
LES SECOURS
ADÉQUATS
SERONT
DÉCLENCHÉS.
39 Chapitre 9 : Fairealerter
COMMENT BIEN INFORMER ?
Choisir la personne la plus apte pour déclencher l’alerte à l’aide d’un téléphone
portable ou à défaut d’un téléphone fixe.
Préciser dans le message d’alerte : GUIDER LES SECOURS
• L’identité de l’appelant et le numéro d’appel.
• Le lieu précis de l’accident : adresse, atelier,
étage...
• La nature de l’accident : chute de hauteur,
chariot renversé...
• Le nombre de victimes.
• L’état de la ou des victimes.
• Les actions déjà engagées.
Consignes pour une bonne
transmission du message :
• Répondre aux questions posées par les
services de secours.
• Ne jamais raccrocher le premier.
• Demander à la personne qui va alerter les
secours de revenir rendre compte au SST.
• Envoyer une personne au-devant des secours.
Dans tous les cas, suivre les consignes données par les secours et organiser leur
accès sur le lieu de l’accident, le plus près possible de la victime.
49 Chapitre 9 : Fairealerter
10 Secourir
La victime saigneabondamment
Il faut déterminer l’origine du saignement puis le stopper.
Absence de corps étranger ou de fracture ouverte
• Repérer l’origine du saignement.
• Demander à la victime de comprimer immédiatement l’endroit qui saigne ou le faire à
sa place jusqu’à l’arrivée des secours.
• Allonger la victime dès la compression effectuée. Cette position retarde ou empêche
l’apparition d’une détresse circulatoire.
• Faire alerter ou à défaut alerter
•Par un témoin s’il est présent.
• Le SST si la victime comprime elle-même.
•Le SST, après avoir relayé la compression manuelle par un
pansement compressif.
• Si la compression directe d’un membre est inefficace (le
saignement persiste malgré tout) ou est impossible (nombreuses
victimes, catastrophes, nombreuses lésions, plaie inaccessible, corps
étranger) mettre en place un garrot au-dessus de la plaie pour arrêter
le saignement.
42 Chapitre
Casparticuliers
• Saignement de nez
• Asseoir la victime, la tête penchée en avant.
• Lui demander de se moucher vigoureusement.
• Comprimer les 2 narines pendant 10 minutes, sans relâcher.
• Demander un avis médical :
- si le saignement de nez ne s’arrête pas
- ou se reproduit
- ou a pour origine une chute ou un coup.
• La victime vomit ou crache du sang
• Alerter immédiatement les secours (c’est toujours un symptôme grave, nécessitant
un traitement d’urgence).
• Installer de préférence la victime dans la position où elle se sent le mieux.
• Surveiller l’état de la victime.
Le sauveteur doit se prémunir de tout contact sanguin en portant des gants, si possible à usage
unique. En cas de contact avec le sang d’une victime, le SST doit se conformer au protocole établi par
le médecin du travail. À défaut, il doit consulter immédiatement un service d’urgence.
79 Chapitre 10 : Secourir
PANSEMENT COMPRESSIF
80 Chapitre 10 : Secourir
INTERROMPRE LA CIRCULATION DU SANG DU MEMBRE PAR LE GARROT
Le garrot est mis en place à quelques centimètres de la plaie, jamais sur une articulation.
• Faire 2 tours autour du membre avec un lien de toile solide et suffisamment large
(3 à 5 cm) à l’endroit où le garrot doit être placé.
• Faire un nœud.
• Placer au-dessus du nœud une barre (pièce longue de 10 à 20 cm environ en bois
solide, PVC dur ou métal rigide pour permettre le serrage) et faire deux nœuds par-
dessus pour la maintenir.
• Tourner la barre de façon à serrer le garrot jusqu’à
l’arrêt du saignement et maintenir le serrage.
• Une fois mis en place, le garrot doit toujours
rester visible (ne pas le recouvrir) et ne jamais
être retiré.
Ce geste technique exceptionnel doit être
utilisé en dernier recours, quand les techniques
habituelles sont inefficaces ou impossibles.
81 Chapitre
RECONNAÎTRE LES SIGNES
La victime s’étouffe
Il faut la laisser dans la position où elle se trouve.
Il faut savoir reconnaître les signes puis désobstruer
les voies aériennes.
La victime a la bouche ouverte, elle ne peut ni parler, ni tousser, elle se
tient la gorge, ne peut plus respirer et est agitée. Si le corps étranger
est visible et accessible, le retirer prudemment avec les doigts.
• Obstruction partielle des voies aériennes
• Installer la victime dans la position dans laquelle elle se sent le mieux.
• L’encourager à tousser pour rejeter le corps étranger.
• Faire alerter ou alerter lessecours.
• Surveiller l’état de la victime.
82 Chapitre 10 : Secourir
GRAND ENFANT OU ADULTE TAPES DANS LE DOS
83 Chapitre 10 : Secourir
GRAND ENFANT OU ADULTE TAPES DANS LE DOS
84 Chapitre 10 : Secourir
NOURRISSON OU TAPES ENTRE LES OMOPLATES ET COMPRESSIONS
PETIT ENFANT THORACIQUES (MÉTHODE MOFENSON)
85 Chapitre 10 : Secourir
GRAND ENFANT
COMPRESSIONS ABDOMINALES (MÉTHODE D’HEIMLICH)
OU ADULTE
50 Chapitre 10 : Secourir
FEMME ENCEINTE OU PERSONNE OBÈSE COMPRESSIONS THORACIQUES
87 Chapitre 10 : Secourir
Si la victime perd connaissance:
• L’accompagner au sol.
• Faire alerter les secours d’urgence.
• Pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire (RCP).
Vérifier après chaque série de 30 compressions si le corps étranger est présent dans la
bouche. Le retirer prudemment avec les doigts s’il est visible et accessible.
Casparticuliers
Chez la victime consciente et alitée qui présente une obstruction totale des voies
aériennes, le SST peut réaliser des compressions thoraciques comme pour le massage
cardiaque.
88 Chapitre 10 : Secourir
La victime se plaint de malaises
• Mettre la victime au repos immédiatement en
l’allongeant (si pas de gêne respiratoire).
• Observer des signes d’apparition soudaine, isolés ou
associés, de très courte durée, qui peuvent orienter le
médecin vers :
1 • Un Accident Vasculaire Cérébral (AVC)
• La faiblesse ou la paralysie d’un bras.
• Une déformation de la face.
• La perte de la vision d’un œil ou des deux.
• Une difficulté de langage (incohérence de la parole)
ou de compréhension.
• Un mal de tête sévère et inhabituel.
• Une perte de l’équilibre, une instabilité de la marche
ou des chutes inexpliquées.
2 • Un accident cardiaque : douleur dans la poitrine.
Ces deux pathologies imposent une prise en charge urgente.
Grâce aux téléphones portables, le médecin peut parler directement à la victime sans qu’elle ait à se déplacer.
Casparticuliers
Aider la victime si elle le demande à prendre son médicament (sur prescription), un
sucre...
90 Chapitre 10 : Secourir
La victime se plaint de brûlures
Il faut déterminer l’origine de la brûlure puis calmer la douleur et
empêcher l’étendue de la brûlure.
• Brûlure d’origine thermique
• Refroidir immédiatement la brûlure par ruissellement d’eau courante tempérée.
• Faire alerter ou alerter les secours dès le début de l’arrosage.
• Mettre au repos la victime.
• Surveiller l’état de la victime.
• Brûlure d’origine chimique
• Rincer immédiatement en arrosant à l’eau courante pour éliminer le produit jusqu’à
l’arrivée des secours.
• Déshabiller la victime en se protégeant.
• Si la projection chimique a touché l’œil : se
protéger les mains avec des gants, rincer
abondamment à l’eau le plus vite possible,
sans faire couler l’eau de lavage sur les zones
saines.
• Se laver les mains après avoir réalisé les gestes
de secours.
• Faire alerter ou alerter les secours en précisant
le nom du produit chimique en cause.
• Surveiller l’état de la victime.
91 Chapitre 10 : Secourir
SURVEILLER L’ÉTAT DE LA VICTIME
• Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
• Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries,
en laissant la brûlure visible.
• En cas d’aggravation (sueurs abondantes, sensation
de froid, pâleur intense, ou si la victime ne répond
plus), pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler
les secours.
Casparticuliers
• Brûlure d’origine électrique
• Arroser la zone brûlée visible à l’eau courante tempérée.
• Faire alerter ou alerter lessecours.
• Suivre les consignes du médecin.
• Surveiller l’état de la victime.
92 Chapitre 10 : Secourir
La victime se plaint d’une douleur l’empêchant
d’effectuer certains mouvements
Il faut déterminer l’origine de la douleur et éviter toute mobilisation.
93 Chapitre 10 : Secourir
LA VICTIME A REÇU UN COUP SUR LA TÊTE ET PRÉSENTE
PLUSIEURS MINUTES APRÈS
94 Chapitre 10 : Secourir
LA VICTIME SE PLAINT D’UN TRAUMATISME AU NIVEAU D’UN MEMBRE
95 Chapitre 10 : Secourir
La victime se plaint d’une plaie PLAIE GRAVE AU THORAX
qui ne saigne pas abondamment Position
Il faut déterminer la gravité de la plaie. demi-assise
• Plaies graves et laisser la
• Ne jamais retirer un corps étranger d’une plaie. plaie à l’air
• Mettre la victime en position d’attente allongée libre
ou demi-assise en fonction des cas.
• Faire alerter ou alerter les secours.
• Surveiller l’état de la victime.
Position allongée,
cuisses et genoux fléchis
60 Chapitre 10 : Secourir
SECTION DE MEMBRE
PLAIE SIMPLE
• Plaies simples
• Se laver les mains.
• Nettoyer la plaie, puis la sécher.
• Appliquer un antiseptique préconisé par le
médecin du travail, puis la sécher.
• Protéger (pansement, compresse ou linge propre).
• Demander à la victime si elle est vaccinée contre
le tétanos et si elle a des antécédents médicaux.
• Lui demander de surveiller la plaie (si la plaie
devient chaude ou rouge, consulter un médecin).
• Se laver les mains.
97 Chapitre 10 : Secourir
La victime ne répond pas, mais elle respire
La victime est retrouvée sur le dos inanimée.
• Vérifier la conscience de la victime en lui demandant de répondre à des ordres simples
(ouvrir les yeux, serrer la main).
• Libérer les voies aériennes.
• Vérifier si elle respire.
• Mettre en PLS (Position Latérale de Sécurité)
98 Chapitre 10 : Secourir
Casparticuliers
• La victime est à plat ventre
• Retourner la victime.
• Vérifier si elle respire.
• Si elle respire, mettre la victime en PLS.
RETOURNEMENT DE LA VICTIME
99 Chapitre 10 : Secourir
POSITION LATÉRALE DE SÉCURITÉ (PLS)
Placer les membres inférieurs Saisir le bras opposé Saisir la jambe opposée Tirer sur la jambe relevée pour
côte à côte. Se placer du côté de la victime et placer et la relever tout en effectuer la mise sur le côté. Maintenir
où l’on va tourner la victime, le dos de la main laissant le pied au sol. le dos de la main de la victime
écarter le bras le plus proche à contre son oreille, côté contre son oreille et accompagner
angle droitdu corps en le faisant secouriste. le mouvement de la tête. Amener le
glisser au sol. genou au sol en angle droit.
NOURRISSON PLS
Le nourrisson
doit être tenu
sur le côté dans
les bras du
sauveteur.
10 Chapitre 10 : Secourir
La victime ne répond pas, elle ne respire pas
En présence d’un témoin :
• Faire alerter les secours et réclamer un Défibrillateur Automatisé Externe (DAE). L’alerte
doit être réalisée le plus tôt possible, immédiatement après avoir reconnu l’arrêt de la
respiration. Le SST demande au témoin après avoir alerté les secours de se munir d’un
DAE s’il est disponible et de lui apporter.
• Pratiquer immédiatement une Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP), en répétant des
cycles de 30 compressions thoraciques / 2 insufflations. Le service de secours appelé
pourra aider le SST à la réalisationde la RCP, en donnant des instructions téléphoniques.
• Mettre en œuvre le plus tôt possible le DAE. Dès l’arrivée du DAE, le mettre en
marche, et suivre impérativement les indications données par l’appareil.
• Poursuivre la réanimation jusqu’à l’arrivée des secours ou la reprise d’une respiration
normale.
10 Chapitre 10 : Secourir
En l’absence d’un témoin :
• Le SST alerte immédiatement les secours, de préférence avec son téléphone portable.
Le mettre sur le mode haut-parleur et débuter immédiatement la RCP en attendant que
les services de secours répondent.
• Si un DAE est visible, il s’en munit (en n’interrompant pas plus de 10 secondes la RCP)
et le met en œuvre immédiatement en suivant ses indications vocales.
• En l’absence de DAE, pratiquer immédiatement une RCP, en répétant des cycles de
30 compressions thoraciques / 2 insufflations.
• Poursuivre la réanimation jusqu’à l’arrivée des secours.
• Le DAE doit rester allumé et les électrodes en place sur la poitrine.
10 Chapitre 10 : Secourir
Si un second SST est présent :
Il est préconisé de pratiquer une RCP à deux SST, chacun se plaçant de part et d’autre de
la victime :
• L’un réalise les compressions thoraciques.
• L’autre réalise les insufflations.
À l’arrivée du DAE, l’un continue la RCP pendant que l’autre pose le défibrillateur.
Une alternance des rôles, sans perte de temps, est recommandée régulièrement afin de
maintenir l’efficacité.
Relayer le SST qui réalise les compressions thoraciques toutes les 2 minutes en les
interrompant le moins possible, le relais sera réalisé pendant l’analyse du DAE.
La RéanimationCardio-Pulmonaire
Il faut assurer la RCP jusqu’à l’arrivée des secours.
• Placer la victime à plat dos, si possible sur un plan dur.
• Libérer les voies aériennes.
• Effectuer des compressions thoraciques.
• Insuffler de l’air dans les poumons.
• Utiliser un défibrillateur.
10 Chapitre 10 : Secourir
COMPRESSION THORACIQUE VENTILATION ARTIFICIELLE
Compressez le thorax + Soufflez 2 fois de l’air
30 fois dans les poumons
1 • Placer le talon de la main juste 2 • Effectuer une poussée 3 • Réaliser des cycles de
au centre de la poitrine, sur la moitié verticale de 5 cm sans 30 compressions à un rythme de
inférieure du sternum. L'appui doit se dépasser 6 cm, bras tendus, 100/120 par minute suivies de
faire strictement sur la ligne médiane, puis relâcher complètement 2 insufflations.
jamais sur les côtes. jusqu’au retour du thorax
Placer l'autre main sur la première en dans sa position initiale.
entrecroisant les doigts des deux mains.
10 Chapitre 10 : Secourir
Le temps de compression doit être égal au temps de relâchement.
Si la victime (enfant) est grande ou si le SST est petit et n’a pas suffisamment de
force, il peut être utile d’utiliser la même technique que chez l’adulte
10 Chapitre 10 : Secourir
NOURRISSON (< 1 AN) COMPRESSIONS THORACIQUES
• Vérifier la respiration.
• Repérer le bas du sternum à la jonction des dernières
côtes. Placer temporairement un doigt au-dessus de ce
repère. Placer juste au-dessus, dans l’axe du sternum,
la pulpe de deux doigts d’une main.
• Effectuer une poussée verticale du tiers de l’épaisseur
du thorax soit environ 4 cm, à une fréquence de 100/120
compressions par minute, puis relâcher complètement
jusqu’au retour du thorax dans sa position initiale
(1/3 d’épaisseur du thorax).
• Réaliser des cycles de 30 compressions à un rythme
d’environ 100/120 par minute suivies de 2 insufflations.
70 Chapitre 10 : Secourir
ENFANT / ADULTE VENTILATION ARTIFICIELLE (BOUCHE-À-BOUCHE)
10 Chapitre 10 : Secourir
NOURRISSON BOUCHE-À-BOUCHE ET NEZ
• Maintenir la tête en position neutre.
• Appliquer la bouche autour de la bouche et du
nez du nourrisson, souffler progressivement
jusqu’à ce que la poitrine commence à se
soulever.
10 Chapitre 10 : Secourir
La défibrillation
• Les manœuvres de Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) ont une efficacité limitée dans
le temps. Si l’arrêt circulatoire est lié à une anomalie du fonctionnement électrique du cœur,
l’application d’un choc électrique au travers de la poitrine peut être capable de restaurer
une activité cardiaque efficace et d’éviter ainsi la mort de la victime.
• Signalisation des DAE, fixée par l’arrêté du 16 août 2010 :
DÉFIBRILLATEURS AUTOMATISÉS EXTERNES
10 Chapitre 10 : Secourir
Les délaisd’intervention
Il est recommandé d’utiliser un défibrillateur dans les 3 à 5 minutes qui suivent
un arrêt cardiaque.
On compte que chaque minute écoulée équivaut, en moyenne, à 10 % de chance de survie
en moins.
11 Chapitre 10 : Secourir
UTILISER UN DÉFIBRILLATEUR
Le défibrillateur délivre un choc électrique à travers la paroi du cœur, pour lui permettre de retrouver
un rythme normal.
• Mettre le défibrillateur en fonction.
• Suivre impérativement les indications sonores et/ou visuelles
données par l’appareil.
• Le défibrillateur demande de mettre en place les électrodes
et, si besoin, de les connecter.
• Enlever ou couper à l’aide de ciseaux les vêtements recouvrant
la poitrine de la victime, si nécessaire.
• Si la poitrine de la victime est humide ou mouillée, la sécher
en utilisant des compresses ou du papier absorbant.
• Si la poitrine de la victime est velue, raser la zone où les
électrodes seront collées en utilisant un rasoir jetable.
• Sortir les électrodes de leur emballage.
• Enlever les protections et coller chaque électrode, conformément au schéma visible sur les
électrodes ou sur leur emballage, en appuyant fermement, sur le thorax
nu de la victime.
• Connecter si besoin les électrodes au défibrillateur.
• Le défibrillateur lance l’analyse du rythme cardiaque et peut
demander de ne pas toucher la victime :
• Respecter les recommandations sonores et éventuellement
visuelles de l’appareil.
Les électrodes doivent être positionnées de part et d’autre
du cœur afin que le champ électrique le traverse.
11 Chapitre 10 : Secourir
CHEZ L’ENFANT OU LE NOURRISSON
La défibrillation doit être réalisée avec des
appareils adaptés (électrodes enfants,
réducteur d’énergie…).
En l’absence d’un DAE adapté, un DAE
« adulte » peut être utilisé. Les électrodes
adultes sont alors positionnées en avant au
milieu du thorax pour l’une et au milieu du
dos pour l’autre.
11 Chapitre 10 : Secourir
UTILISER UN DÉFIBRILLATEUR - CAS PARTICULIERS
La victime est âgée de moins de 8 ans.
La victime présente un timbre autocollant médicamenteux sur la zone de pose des
électrodes
Retirer le timbre et essuyer la zone avant de coller l’électrode, pour améliorer l’efficacité du
choc électrique.
Le SST constate une cicatrice et perçoit un boîtier sous la peau à l’endroit où il doit
poser l’électrode droite
Coller l’électrode droite à environ 8 cm sous la bosse perçue.
La victime est allongée sur une surface en métal
Si possible et en se faisant aider si besoin, le SST déplace la victime ou glisse un tissu sous
elle couverture, etc.) avant de commencer la défibrillation. L’efficacité du choc électrique sur
une victime allongée sur une surface en métal est très diminuée. Il n’existe pas de danger réel
pour le SST.
La victime est allongée sur un sol mouillé (bord de piscine, trottoir, etc.)
Si possible et en se faisant aider si besoin, le SST déplace la victime pour l’allonger sur une
surface sèche. L’efficacité du choc électrique sur une victime allongée sur une surface mouillée
est diminuée. Il n’existe pas de danger réel pour le SST.
Au cours de l’analyse ou du choc, le défibrillateur détecte un mouvement
Vérifier la respiration de la victime. S’assurer que personne ne touche la victime.
Après avoir collé et connecté les électrodes, le défibrillateur demande toujours de les
connecter
Vérifier si les électrodes sont bien collées et si le câble des électrodes est correctement
connecté au défibrillateur. Si la date de péremption des électrodes est dépassée, utiliser la
seconde paire d’électrodes.
11 Chapitre 10 : Secourir
Conforme au guide des données techniques de l’INRS V2.01/2017
Fin…
© Photographie : Jean-Marc Ricome - Édition juin 2017