Rapport de stage
Généralités sur les diagraphies
Khalda ZABEL
Sommaire
I. Introduction
La diagraphie (well-logging)
Historique
Le but de diagraphie
II. Différents types et catégories de diagraphies
III. Les différents enregistrements et ses applications :
Le forage :
Présentation de l’invasion :
Notions et définition
Porosité.
Saturation
Perméabilité
Résistivité et conductivité
La Formule D’Archie
IV. Les diagraphies conventionnelles
Diametreur
Le Gamma Ray
La polarisation spontanée
Résistivité
Les diagraphies de lithologie et porosité
Densité
Neutron
Sonique
V. Les diagraphies non conventionnelles
Mesure de la pression et échantillonnage de fluide
Dipmeter et Imagerie
Scanner Diélectrique
VI. L’interprétation
VII. Conclusion
Remerciement
Merci
Introduction :
Lorsque l'on a repéré un réservoir potentiel souterrain par des méthodes de surface,
géologiques et géophysiques, il faut en étudier leurs qualités. Les qualités qui conditionnent
le rendement potentiel d'un réservoir, qu'il soit aquifère ou pétrolier, sont principalement :
• Son volume ;
• Sa porosité ;
• Son taux de saturation ;
• Sa perméabilité ;
• Les différents fluides qu'il renferme (huile, gaz, eau) par la diagraphie (well-logging).
La diagraphie (well-logging) :
C’est l’enregistrement en continu, le long du puits, des paramètres physiques du sous-sol
(résistivité, radioactivité, vitesse acoustique, densité, …) et leur interprétation en termes de
caractéristiques géologiques (porosité, saturation en eau, argilosité, épaisseur, pendage,
fracturation… )
Des outils, ou sondes, conçus dans ce but, sont descendus dans le trou de forage à
l'extrémité d'un câble qui assure la liaison avec les instruments de surface commandant les
opérations, et groupés soit dans un camion, soit dans une cabine fixe pour les forages en
mer.
Well-logging
Historique :
C'est le 5 septembre 1927, à Pechelbronn, en Alsace, que, pour la première fois dans le
monde, des mesures géophysiques furent effectuées dans un sondage afin d'identifier les
formations traversées et de détecter les niveaux pétrolifères. Cette première diagraphie,
fruit des travaux de deux frères, Conrad et Marcel Schlumberger, consista en une succession
de mesures ponctuelles, espacées d'un mètre, de la résistivité des formations géologiques.
Ses auteurs lui donnèrent le nom, évocateur et combien prémonitoire, de « carottage
électrique », indiquant par-là que cette méthode remplaçait en quelque sorte le carottage
des formations, opération coûteuse et dont le succès n'était pas toujours assuré, des pertes
de carotte pouvant intervenir par suite de la non-consolidation ou de la fracturation des
formations traversées (une « carotte » est un cylindre de roche prélevé dans les terrains).
Aujourd'hui, les paramètres mesurés sont très nombreux et concernent à peu près tous les
domaines de la physique. L'utilisateur dispose ainsi d'une grande quantité d'informations qui
vont lui permettre d'analyser au mieux les formations traversées par un forage, et cela de
façon quasi continue.
Schlumberger Electric al
coring
Le but de diagraphie :
La diagraphie nous permet de répondre aux questions suivantes :
Combien d'hydrocarbure dans ces puits ?
Ou se trouve ce réservoir ?
Y a-t-il une communication entre ces réservoirs ?
Quel est l'étendue de ce réservoir ?
Comment va-t-il produire ?
Aurait-il besoin de techniques de récupération améliorées ?
Diagraphies de production
Le forage :
Un forage est une cavité, approximativement tubulaire, ayant un diamètre nominal défini
par l'outil de forage. Le diamètre peut varier énormément, on parle de forage petit diamètre
pour des diamètres allant jusqu'à 250 mm puis de forages à gros diamètres, et selon
l’objectif et la région de l’études on choisit des phases à des différents diamètres et
précision.
Le forage est généralement rempli d'un fluide qui peut être de nature variable : boue à la
bentonite, eau, mousse, boue à l'huile, air etc. La boue qui remplit le trou de forage à des
rôles multiples qui sont :
Le nettoyage du trou, les déblais (cuttings) sont remontés à la surface ou ils sont
partiellement récupérés et étudiés par les géologues.
Le maintien des parois du trou et des fluides contenus dans les formations. La boue
en effet de par ses caractéristiques physiques et chimiques, exerce sur les formations
une contre pression. Cette contre pression a bien évidemment une influence sur le
comportement des fluides dans le voisinage du trou.
La lubrification et le refroidissement des outils de forage.
La consolidation des parois du forage en déposant en face des zones perméables un
dépôt de boue que l'on appelle mud-cake. Ce mud-cake finit par empêcher toute
circulation de fluide entre le trou de forage et la formation.
N.B : Pour maintenir le tubage avec la paroi on utilise la cimentation et sa qualité est
contrôlée par une digraphie appeler diagraphie de cimentation (CBL, VDL).
Présentation de l’invasion :
D'une manière générale, la présence du fluide de forage est génératrice de perturbations
dans les formations. Dans le cas le plus général, les formations forées contiennent des
fluides (eau et pétrole) qu'il est important de maintenir en place afin d'éviter leur venue en
surface. Pour cela, la boue de forage, en phase liquide, exerce une pression hydrostatique
supérieure à la pression des formations et des fluides qu'elles contiennent. Dans ces
conditions, il se produit dans la formation une filtration de la phase liquide et des substances
dissoutes : c'est le filtrat. Les particules dispersées, elles, s'accumulent sur la paroi du trou,
formant le dépôt de boue encore appelé "gâteau de boue" ou "mud-cake".
La figure suivante montre la représentation schématique de l'invasion d'une formation par
le filtrat de boue :
• La boue de résistivité Rm
remplit le trou de forage.
• La filtration a laissé un
mud cake de résistivité
Rmc.
• Le filtrat de boue, phase
aqueuse de résistivité Rmf,
a sur une certaine distance
refoulée toute l'eau de
formation créant la zone
lavée. Cette zone a pour
résistivité Rxo.
• Puis la quantité de filtrat
diminue jusqu'à ce que l'on
retrouve dans la zone
vierge la saturation
complète des pores par
l'eau de formation dont la
Notions et définition :
La porosité : Volume de vide (“ pore ”) existant
dans la roche sur le volume total de la roche, exprimé
en %. L’ensemble des pores reliés entre eux est la
porosité utile. La porosité restante est la porosité
résiduelle.
Les roches réservoirs ont des porosités très variables, généralement comprises entre 10%
et 35 %.
Porosité Primaire :
Elle est héritée du dépôt du sédiment à l’origine.
Porosité “Secondaire” :
Elle est due aux modifications diagénétiques du sédiment
au cours de son enfouissement ou bien à l’existence de
fractures dans la roche.
La saturation : Il est essentiel de connaître la nature des fluides qui occupent les pores
d’une roche réservoir.
La saturation d’une roche en fluide est le rapport du volume de ce fluide sur le volume de
pores, exprimée en %.
Dans le cas d’un gisement à hydrocarbures, les pores contiennent de l’eau, de l’huile ou
du gaz. On définit ainsi une Saturation en eau Sw, une saturation en huile So et une
saturation en gaz Sg. Il reste toujours de l’eau piégée dans les pores d’une roche réservoir,
appelée eau interstitielle. La saturation en eau interstitielle (Swi) varie entre 10 et 35 %. Swi
est appelée aussi Saturation en eau initiale.
CALIPER
Application :
Il nous permet de determiner :
- Volume du trou => Volume de Ciment
- Ovalisation
- Avec Déviation et Azimuth => Profile du trou
- Présence de caves
- Présence de restrictions (Argiles gonflantes)
- Présence de mudcake (=> hmc)
- Information sur la Lithologie (Propriétés mécaniques
Dans les roches sédimentaires, les éléments radioactifs naturels sont l’Uranium, le Potassium
et le Thorium :
- ARGILES (à M.O.)
U: - M.O.
-MINÉRAUX U
-ARGILES (ILLITES)
-EVAPORITES K
K: -FELDSPATHS K
-MINÉRAUX K : MICAS (BOUE KCl)
Th : -ARGILES DÉTRITIQUES
-MINÉRAUX LOURDS Th
Applications :
- Détermination des limites de bancs et corrélations géologiques
- Détection des niveaux perméables
- Évaluation de Rw
-Évaluation de l’argilosité (Vsh)
LIMITATION : Elle n’est enregistrée que dans les puits forés en boue à eau.
Mesure de la résistivité
Applications :
-Détecter des zones imperméables et perméables (Profile d’Invasion)
-Détecter la présence d’hydrocarbure dans les réservoirs (Distinction entre zone à eau
et zone à Hydrocarbure)
-Déterminer la valeur de Rw
-Déterminer la Saturation en eau Sw et la saturation en hydrocarbure (Shc = 1-Sw)
-Déterminer la Saturation en filtrat Sxo et la saturation en hydrocarbure résiduel (Shr
=1-Sxo).
-Détermination du contact Eau-Hydrocarbure (Méthode de superposition de Rt sur
Rxo)
-En combinaison avec la micro-résistivité et après correction d’environnement,
détermination de Rt et du diamètre d’invasion Di)
Remarque :
La résistivité varie aussi avec la porosité, l’argilosité. Elle dépendra aussi de la salinité de
l’eau dans les réservoirs.
On bombarde la formation avec des neutrons à très haute énergie émis, soit par une source
radioactive chimique située dans l’outil, soit à partir d’un générateur de neutrons.
Les neutrons qui sont ralentis principalement par les collisions avec les atomes d’hydrogène
de même masse présents dans la formation perdent de l’énergie et atteignent un niveau
d’énergie épithermique puis thermique.
L’outil de mesure
Sonique : elle mesure le temps de propagation des ondes soniques.
Les outils acoustiques émettent des ondes de compression dans le puits. Ces dernières se
propagent dans la boue et dans la formation, tout en
subissant un certain nombre de conversions. L’outil sonique
La différence des temps d’arrivée à différents récepteurs
situés plus loin sur le corps de la sonde permet de fournir
la vitesse de propagation de l’onde acoustique de
compression (Vp).
L’enregistrement complet du train d’ondes permet de
détecter également les ondes de
cisaillement et d’en mesurer la vitesse de propagation
dans la formation (Vs).
Applications
- Vitesse de propagation des ondes dans les
formations géologiques
-Relation Temps-Profondeur (Time = f(Depth) et
conversion Temps–Profondeur
-Comparaison des Logs avec les données sismiques
-Impédance Acoustique : AI = Rhob*Vitesse
-Détermination de la porosité des réservoirs (Calcul
de Rw, Sw, Shc )
-Détermination de la lithologie ( DT combiné avec
Densité ou Neutron; DTc vs DTs).
-En combinant Densité, DTc et DTs , il est possible de
déterminer les propriétés mécaniques des roches (Modules de
compression , Module de cisaillement ) et de les utiliser pour la
prévention de l’ensablement des puits, la prévision de l’extension
des fractures lors des « Frac » jobs et pour l’étude de la stabilité
des puits
-Mesures d’anisotropie et de contraintes principales à partir des mesures faites en mode
Cross-Dipole .
-Identification de Fractures ou estimation de Perméabilité à partir de l’étude des ondes
de Stoneley.
-En puits tubé, évaluation de la qualité de la cimentation.
Les diagraphies non-conventionnelles :
Ces diagraphies ne sont pas faites systématiquement, on trouve :
Modèle de la porosité de
RMN
L’outil généralement réponds aux la présence des quantités des hydrogènes dans l'eau liée à
l'argile, l'eau liée aux capillaires et les fluides libres.
Application :
-Estimations de volume et de porosité de 3 cas mentionnés.
-Estimation de la perméabilité de la formation.
-Détermination de type d’hydrocarbures.
Interprétation :
Objectifs de l’interprétation des diagraphies :
Types de l’interprétation
La procédure à suivre :
Densité ƍsh : est lue directement sur le log de densité au droit d’une couche
d’argile.
Temps de transit (Δt sh) : lue sur le log sonique au droit d’une couche d’argile.
Porosité Neutron des argiles (ØNsh) : lue directement sur le log Neutron en
face d’une couche d’argile.
Remarque :
Puisque la porosité diagraphique des argiles n’est pas nulle, La présence
d’argile dans un réservoir a tendance à augmenter la porosité de ce réservoir et
donc surestimer les réserves d’hydrocarbures en place.
L’augmentation de la porosité du réservoir par l’effet d’argile est fonction :
- Du volume d’argile (Vsh) dans le réservoir
- De la porosité ‘’diagraphique’’ de l’argile (ØSsh, ØDsh, ØNsh)
Alors : La porosité utile retenue pour un réservoir doit être corrigée sur l’effet
d’argile.
Soit un exemple à interpréter :
Les données :
-la salinité :280 k ppm
-la témperature de réservoir :104°C
-volume d’argile (cutoff) :45%
-la résistivité de fluide ƍf=1 g/cm 3
-le temps de transit Δtf =189 us/ft
Remarque : La boue de forage utilisé est à huile
La légende :
: Réservoirs
: Argile
ZONE2 GRLU=34 ƍb=2.17 Δtlu=82 ΦN lu Φeff Rt (lu)=16 R0=1.08 Sw=27.5 Présence des
[2946.4_2948
HC
.1]
ZONE3 GRLU=28 ƍb=2.27 Δtlu=70 ΦN lu Φeff Rt (lu)=24 R0=2.3 Sw=29.4 Présence des
[2948.5_2950
HC
]
*
:En se basant sur la valeur de Sw pour indiquer la présence des hydrocarbures ou bien de l’eau .si
SW .<50% (présence des hydrocarbure) le cas contraire indique présence d’eau.
****
valeur surestimé de la saturation d’eau de formation
GRmin=16 API GRMAX=136 API
Φeff(cutoff)=10% (par fois on peut prendre 8%)
Commentaire sur les résultats du tableau :
- On remarque que les valeurs de porosité effective sont comprises entre 8%et 20% ce
qui représente un réservoir de bonne porosité.
- Les quatre premières zones représentent un réservoir des HC dont la saturation est
de 29% comme une valeur moyenne.
- Les zones 5 et 6 représentent un réservoir d’eau :
La Zone 5 a une saturation de 55% : un mélange d’eau et des HC.
La zone 6 représente un réservoir aquifère (surestimation de la saturation).
- La zone 7 représente un réservoir des HC mélangé d’eau.
- Les deux dernières zones représentent un réservoir aquifère.
Figure 1
La lecture :
Rw=0.045 ohm .m
Figure 2
Remarque
- Chaque couleur de courbe représente une zone.
- On procède de la même manière pour estimer la saturation en eau des autres Zones.
Conclusion :
Il est difficile d’imaginer l’exploration du sous-sol par le forage d’un puits sans faire appel
aux diagraphies, du fait de leur précieux apport sur le plan technique, Plan économique (sont
moins coûteuses) et sur l’aspect géologique, ces enregistrements fournissent des
paramètres physiques suffisantes pour l’étude de puits et on les interprète en termes des
propriétés pétrophysiques afin d’évaluer notre réservoir.
Cette évaluation se subdivise en deux parties :
Qualitative afin d’identifier la lithologie en se basant sur des logs différents tel que le
Gamma Ray, La polarisation spontanée et le diametreur …, et une interprétation
quantitative pour aboutir à des informations sur la porosité de la formation, le volume
d’argile, la saturation en eau et le contenue en hydrocarbures.
Durant ce stage, on a évalué les caractéristiques d’un puits à partir des logs diagraphiques
systématiques ce qui nous aide à identifier la lithologie et bien positionner l’objectif qui se
situe à une profondeur de 2943 m dont l’épaisseur de 32 m.
Sur cette épaisseur on rencontre des bancs à Argile qui fait une séparation entre deux
réservoirs.
- Le premier réservoir [2943m - 2954.5m] : la zone à intérêt pétrolière est d’épaisseur
de 10m et de saturation de 29% valeur moyenne
- Le deuxième réservoir [2958.9-2962.5m] : la zone à intérêt pétrolière est de 3.6 m
avec une saturation d’eau de 47%
Entre ces deux réservoirs on trouve une couche d’eau encerclé par deux bancs minces
d’argile.
- Sur cet intervalle [2968-2975m] on trouve un réservoir aquifère d’épaisseur 7m.