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Victor
Davidovici
Collection « Eurocode » Eyrolles/Afnor Le projet de construction parasismique Victor Davidovici Unités de mesure
EC8
et conversions
Ce document est la propriété exclusive de Hugo Tapia Guevara (hugotapia2@gmail.com) - 05 septembre 2019 à 11:29
Victor Davidovici, Conception-construction parasismique, préface de J.-A. Calgaro,
Note d’hypothèses générales – Ordre de grandeur – Choix de la structure résistante –
Analyse structurale – Fondations – Murs de soutènement – Utilitaires de génie parasismique
Le projet de
introductions de M. Kahan, J. Attias & J. Stubler, 2017, 1 056 pages en couleurs,
relié.
Prenant son origine dans les sciences de la Terre autant que dans celles de la
Victor Davidovici, Dominique Corvez, Alain Capra, Shahrokh Ghavamian,
Véronique Le Corvec et Claude Saintjean, Pratique du calcul sismique, 2e éd., 2015, construction, le génie parasismique est une science en continuelle évolution. Á ce
construction
Claude Saintjean, Introduction aux règles de construction parasismique. Applications Dans sa préface au précédent livre de l’auteur*, Jean-Armand Calgaro écrivait : Pour effectuer des calculs « dynamiques », le principe de base est de bien
courantes de l’Eurocode 8 à la conception parasismique, 2014, 352 p. « Cette passion pour la technologie est avant tout une passion pour protéger les respecter les unités du Système international (SI) pour ne pas oublier le
Wolfgang & Alan Jalil, Conception et analyse sismiques du bâtiment. Guide d’appli- facteur g.
cation de l’Eurocode 8 à partir des règles PS 92/2004, 2014, 368 p.
hommes via les structures qui les entourent ». On admettra dès lors que chaque
Xavier Lauzin, Le calcul des réservoirs en zone sismique, 2013, 100 p.
séisme majeur enrichit nos connaissances : il nous permet de progresser et de
Alain Capra, Aurélien Godreau, Ouvrages d’art en zone sismique, 2e éd., 2015, développer une construction parasismique constamment mieux adaptée, à la fois ➠ Note A.1
parasismique
128 p. sûre et économique. En dynamique, il est nécessaire de bien différencier la masse et le poids et d’utiliser un
système d’unités cohérent. Négliger cette précaution expose à des erreurs quantitatives
Victor Davidovici, Serge Lambert, Fondations et procédés d’amélioration du sol. André Plumier déclarait quant à lui que « l’objectif général des règles parasis- graves : si on exprime les masses en kN et qu’on applique F = m ⋅ a, la force trouvée est
Guide d’application de l’Eurocode 8, 2013, 160 p. miques est d’éviter les pertes humaines tout en acceptant des dommages aux 10 fois trop grande. Il faut donc exprimer la masse en kg ou en t, et l’accélération en
Alain Billard, Risque sismique et patrimoine bâti. Comment réduire la vulnérabilité : constructions. » m/s2 ainsi le résultat sera directement en kN.
savoirs et savoir-faire, 2014, 376 p.
– Confortement du patrimoine bâti : treize études sur le risque sismique, préface de Si l’on veut augmenter la fiabilité des constructions parasismiques il convient donc 1 N = 1 kg ×
m
V. Davidovici, 2016, 632 p. – à chaque étape, de la conception à la réalisation – d’intégrer dans le cadre d’une s2
coopération permanente les éléments suivants :
Utilitaires de génie parasismique
EC2 • longueur : mètre, m
Jean-Marie Paillé, Calcul des structures en béton. Guide d’application de l’Eurocode 2, • les enseignements tirés des séismes récents • masse :
3e éd., 2016, 768 p. • l’évolution des connaissances et de la réglementation
Jean-Louis Granju, Introduction au béton armé. Théorie et applications courantes
– kilogramme, kg
• les résultats des recherches.
selon l’Eurocode 2, 2e éd., 2014, 288 p. – tonne, t
Jean Roux, Pratique de l’Eurocode 2, 2009, 626 p. Une chose est sûre : architecte, ingénieur et constructeur doivent avoir l’intelligence • force :
– Maîtrise de l’Eurocode 2, 2009, 338 p. des situations comme celle des critères débattus et explicités, mais aussi le courage
– newton, N : force qui communique à un solide de masse 1 kilo-
d’en tirer les conclusions. C’est pourquoi formuler des critères économiquement jus-
EC3 gramme une accélération de 1 m/s2
Collectif APK/Jean-Pierre Muzeau, Manuel de construction métallique. Extraits des
tifiés tout en étant techniquement cohérents demeure finalement la meilleure façon
de réussir les constructions parasismiques. – décanewton, daN
Eurocodes 0, 1 et 3, 3e éd., 2019, 256 p.
– kilonewton, kN
– La construction métallique avec les Eurocodes. Interprétation, exemples de calcul,
2014, 476 p. Avec ce nouveau livre, complémentaire de Conception-Construction parasismique, Victor – méganewton, MN
Davidovici a pour ambition de guider les ingénieurs et d’aider les étudiants à organiser leur
EC5 • moment :
apprentissage. Fort de soixante ans d’expérience dans le domaine du génie parasismique (missions
Yves Benoit, Construction bois : l’Eurocode 5 par l’exemple. Le dimensionnement des post-sismiques, normalisation, collaboration avec les architectes, modélisation numérique, di- – newton-mètre, Nm
barres et des assemblages en 30 applications, 2014, 296 p. mensionnement, réhabilitation, suivi de mise en œuvre), consultant appelé continuellement par – décanewton-mètre, daNm
– Résistance au feu des constructions bois. Barres en situation d’incendie et assemblages les entreprises de construction autant que par les États confrontés à la prévention des séismes ou
selon l’Eurocode 5, 2015, 192 p. en couleurs
– kilonewton-mètre, kNm
à la reconstruction, Victor Davidovici est président d’honneur de l’Association française de génie – méganewton-mètre, MNm
Yves Benoit, Bernard Legrand et Vincent Tastet, Dimensionner les barres et les
parasismique.
assemblages en bois. Guide d’application de l’EC5 à l’usage des artisans, 2012, 256 p. • contrainte, modules de résistance :
– Calcul des structures en bois. Guide d’application des Eurocodes 5 et 8, 4e éd., 2019, – pascal, Pa (1 Pa = 1 N/m2)
*Du même auteur chez le même éditeur
512 p.
Conception-Construction parasismique, – mégapascal : MPa (1MPa = 106 Pa = 1 N/mm2 = 10 bars)
ISBN : 978-2-212-67542-9
49 €
Couverture : Studio Eyrolles © Éditions Eyrolles Suite en deuxième et en troisième pages de couverture
Victor
Davidovici
Collection « Eurocode » Eyrolles/Afnor Le projet de construction parasismique Victor Davidovici Unités de mesure
EC8
et conversions
Ce document est la propriété exclusive de Hugo Tapia Guevara (hugotapia2@gmail.com) - 05 septembre 2019 à 11:29
Victor Davidovici, Conception-construction parasismique, préface de J.-A. Calgaro,
Note d’hypothèses générales – Ordre de grandeur – Choix de la structure résistante –
Analyse structurale – Fondations – Murs de soutènement – Utilitaires de génie parasismique
Le projet de
introductions de M. Kahan, J. Attias & J. Stubler, 2017, 1 056 pages en couleurs,
relié.
Prenant son origine dans les sciences de la Terre autant que dans celles de la
Victor Davidovici, Dominique Corvez, Alain Capra, Shahrokh Ghavamian,
Véronique Le Corvec et Claude Saintjean, Pratique du calcul sismique, 2e éd., 2015, construction, le génie parasismique est une science en continuelle évolution. Á ce
construction
Claude Saintjean, Introduction aux règles de construction parasismique. Applications Dans sa préface au précédent livre de l’auteur*, Jean-Armand Calgaro écrivait : Pour effectuer des calculs « dynamiques », le principe de base est de bien
courantes de l’Eurocode 8 à la conception parasismique, 2014, 352 p. « Cette passion pour la technologie est avant tout une passion pour protéger les respecter les unités du Système international (SI) pour ne pas oublier le
Wolfgang & Alan Jalil, Conception et analyse sismiques du bâtiment. Guide d’appli- facteur g.
cation de l’Eurocode 8 à partir des règles PS 92/2004, 2014, 368 p.
hommes via les structures qui les entourent ». On admettra dès lors que chaque
Xavier Lauzin, Le calcul des réservoirs en zone sismique, 2013, 100 p.
séisme majeur enrichit nos connaissances : il nous permet de progresser et de
Alain Capra, Aurélien Godreau, Ouvrages d’art en zone sismique, 2e éd., 2015, développer une construction parasismique constamment mieux adaptée, à la fois ➠ Note A.1
parasismique
128 p. sûre et économique. En dynamique, il est nécessaire de bien différencier la masse et le poids et d’utiliser un
système d’unités cohérent. Négliger cette précaution expose à des erreurs quantitatives
Victor Davidovici, Serge Lambert, Fondations et procédés d’amélioration du sol. André Plumier déclarait quant à lui que « l’objectif général des règles parasis- graves : si on exprime les masses en kN et qu’on applique F = m ⋅ a, la force trouvée est
Guide d’application de l’Eurocode 8, 2013, 160 p. miques est d’éviter les pertes humaines tout en acceptant des dommages aux 10 fois trop grande. Il faut donc exprimer la masse en kg ou en t, et l’accélération en
Alain Billard, Risque sismique et patrimoine bâti. Comment réduire la vulnérabilité : constructions. » m/s2 ainsi le résultat sera directement en kN.
savoirs et savoir-faire, 2014, 376 p.
– Confortement du patrimoine bâti : treize études sur le risque sismique, préface de Si l’on veut augmenter la fiabilité des constructions parasismiques il convient donc 1 N = 1 kg ×
m
V. Davidovici, 2016, 632 p. – à chaque étape, de la conception à la réalisation – d’intégrer dans le cadre d’une s2
coopération permanente les éléments suivants :
Utilitaires de génie parasismique
EC2 • longueur : mètre, m
Jean-Marie Paillé, Calcul des structures en béton. Guide d’application de l’Eurocode 2, • les enseignements tirés des séismes récents • masse :
3e éd., 2016, 768 p. • l’évolution des connaissances et de la réglementation
Jean-Louis Granju, Introduction au béton armé. Théorie et applications courantes
– kilogramme, kg
• les résultats des recherches.
selon l’Eurocode 2, 2e éd., 2014, 288 p. – tonne, t
Jean Roux, Pratique de l’Eurocode 2, 2009, 626 p. Une chose est sûre : architecte, ingénieur et constructeur doivent avoir l’intelligence • force :
– Maîtrise de l’Eurocode 2, 2009, 338 p. des situations comme celle des critères débattus et explicités, mais aussi le courage
– newton, N : force qui communique à un solide de masse 1 kilo-
d’en tirer les conclusions. C’est pourquoi formuler des critères économiquement jus-
EC3 gramme une accélération de 1 m/s2
Collectif APK/Jean-Pierre Muzeau, Manuel de construction métallique. Extraits des
tifiés tout en étant techniquement cohérents demeure finalement la meilleure façon
de réussir les constructions parasismiques. – décanewton, daN
Eurocodes 0, 1 et 3, 3e éd., 2019, 256 p.
– kilonewton, kN
– La construction métallique avec les Eurocodes. Interprétation, exemples de calcul,
2014, 476 p. Avec ce nouveau livre, complémentaire de Conception-Construction parasismique, Victor – méganewton, MN
Davidovici a pour ambition de guider les ingénieurs et d’aider les étudiants à organiser leur
EC5 • moment :
apprentissage. Fort de soixante ans d’expérience dans le domaine du génie parasismique (missions
Yves Benoit, Construction bois : l’Eurocode 5 par l’exemple. Le dimensionnement des post-sismiques, normalisation, collaboration avec les architectes, modélisation numérique, di- – newton-mètre, Nm
barres et des assemblages en 30 applications, 2014, 296 p. mensionnement, réhabilitation, suivi de mise en œuvre), consultant appelé continuellement par – décanewton-mètre, daNm
– Résistance au feu des constructions bois. Barres en situation d’incendie et assemblages les entreprises de construction autant que par les États confrontés à la prévention des séismes ou
selon l’Eurocode 5, 2015, 192 p. en couleurs
– kilonewton-mètre, kNm
à la reconstruction, Victor Davidovici est président d’honneur de l’Association française de génie – méganewton-mètre, MNm
Yves Benoit, Bernard Legrand et Vincent Tastet, Dimensionner les barres et les
parasismique.
assemblages en bois. Guide d’application de l’EC5 à l’usage des artisans, 2012, 256 p. • contrainte, modules de résistance :
– Calcul des structures en bois. Guide d’application des Eurocodes 5 et 8, 4e éd., 2019, – pascal, Pa (1 Pa = 1 N/m2)
*Du même auteur chez le même éditeur
512 p.
Conception-Construction parasismique, – mégapascal : MPa (1MPa = 106 Pa = 1 N/mm2 = 10 bars)
ISBN : 978-2-212-67542-9
Code éditeur : G67542
EC6 1056 pages, 2017
– gigapascal : GPa (1GPa = 1 000 MPa)
Marcel Hurez, Nicolas Juraszek, Marc Pelcé, Dimensionner les ouvrages en maçon-
nerie. Guide d’application de l’Eurocode 6, 2e éd., 2014, 336 p. • densité : 1 kN/m3 = 100 daN/m3
Couverture : Studio Eyrolles © Éditions Eyrolles Suite en deuxième et en troisième pages de couverture
21/06/2019 16:53:44
Ce document est la propriété exclusive de Hugo Tapia Guevara (hugotapia2@gmail.com) - 05 septembre 2019 à 11:29
victor.davidovici@wanadoo.fr
Le projet de construction
parasismique
Utilitaires de génie parasismique
Sauf mention spéciale, les schémas sont de l’auteur. Droits réservés pour toutes les photos.
Sommaire
Introduction................................................................................................... XV
Bibliographie................................................................................................. 441
Introduction.............................................................................................. XV
Bibliographie............................................................................................ 441
Introduction
Être conscient que l’on est ignorant est un grand pas vers le savoir.
Benjamin Disraeli (1804-1881)
Le génie parasismique est une science en constante évolution ; il implique une remise
en cause permanente du savoir acquis. Il trouve son origine à la fois dans les sciences
de la terre et dans celles de la construction. Chaque séisme majeur permet de progresser
et d’engranger de nouveaux éléments pour une construction parasismique toujours
plus adaptée, à la fois sûre et économique.
On comprendra donc que pour obtenir des performances de qualité pour les construc-
tions en zone sismique, il est essentiel de conserver une attitude critique, qu’il s’agisse
de l’application des divers textes et règlements, ou de la remise en cause du savoir
acquis, autant de fois qu’il sera nécessaire.
Le retour d’expérience après séisme nous permet d’affirmer que la protection parasis-
mique est fiable si elle est intégrée très en amont, dès la conception, et si elle est suivie
d’une excellente qualité d’exécution.
respect réciproque.
Bien entendu, le champ est vaste, les compétences multiples autant que variées, les
avis peuvent diverger, mais la réalité est la même pour tous et pour chacun : les points
d’application du génie parasismique sont essentiellement projetés vers l’avenir.
Finalement, la meilleure façon de réaliser des constructions parasismiques consiste à
formuler des critères à la fois économiquement justifiés et techniquement cohérents.
Comme il faut toujours garder un lien avec la réalité, j’ai sollicité pour conseil et relec-
ture :
Alain CAPRA (VINCI Grands Travaux), Nicolas CASENAVE (VERITAS),
Ménad CHENAF (CSTB), Fahd CUIRA (SETEC), Shahrokh GHAVAMIAN
(SIXSENS – NECS), Arnaud JOYEUX (GINGER), Pierre-Olivier MARTIN
(CTICM), Pierre MOUROUX (BRGM), Jean-Marie PAILLÉ (SOCOTEC),
Yannick SALAÜN (HILTI), Sylvain LOO, Yves MONTHOUEL et Alex
TELEMAQUE (ANTILLES-ÉTUDES), Manuel TANGUY (ANTILLES
GEOTECHNIQUE), Pierre-Éric THÉVENIN (APAVE).
Mes remerciements vont également aux concepteurs-utilisateurs des logiciels qui ont
accepté de participer au recueil des utilitaires de génie parasismique.
Je remercie particulièrement mon éditeur Marc Jammet (Eyrolles) pour sa disponibi-
lité, son accompagnement et ses conseils judicieux.
➠ Note
Les « Notes » regroupent les divers points de vue et/ou commentaires qui permettent de mieux
comprendre certains aspects spécifiques.
CHAPITRE 1
Ce document, qui évolue avec les phases du projet (APS, APD, PRO, DCE…), est
repris par l’entreprise chargée de l’exécution avec son bureau d’études et remis en fin
d’exécution au maître d’ouvrage.
Cette note doit contenir non seulement toutes les hypothèses de génie civil, mais aussi
les hypothèses spécifiques de génie parasismique. Le Tableau 1.12-1 donne une trame
non limitative pour l’établissement de cette note d’hypothèses.
➠ Note 1.1
Le contenu d’un texte réglementaire est toujours de reflet des connaissances au moment de la rédac-
tion. Une nouvelle édition de l’Eurocode 8 est envisagée vers 2022…
[PRA 02] Les principes d’une analyse de la sécurité des constructions sont basés sur les étapes
suivantes :
–– définir les phénomènes (états limites) ou les situations que l’on veut éviter,
–– estimer la gravité des risques liés à ces phénomènes,
–– choisir, pour la construction, des dispositions telles que la probabilité de chacun
de ces phénomènes soit limitée à une valeur assez faible pour être acceptée en
fonction de cette estimation.
En pratique, cette démarche se traduit par des règles partiellement forfaitaires, qui
introduisent la sécurité :
–– par des valeurs représentatives des actions et des résistances,
–– par des coefficients partiels appliqués aux actions et aux résistances,
–– par des marges plus ou moins apparentes introduites dans les divers modèles (de
chargement, de structure, etc.) utilisés pour faire les calculs.
L’analyse des conditions d’une possible défaillance structurale conduit à sélectionner,
pour une structure donnée, des situations de projet suffisamment sévères et variées
pour couvrir toutes les situations physiques que l’on peut raisonnablement s’attendre
à rencontrer lors de l’exécution et de l’utilisation de la structure. Les situations de
projet sont classées en :
–– situations durables ; conditions d’utilisation normale,
–– situations transitoires ; conditions temporaires en cours d’exécution ou d’opéra-
tions de maintenance ou réparation,
–– situations accidentelles ; conditions exceptionnelles : incendie, choc, défaillance
localisée,
–– situations sismiques ; conditions exceptionnelles applicables à la structure lors
d’un séisme.
La principale valeur représentative d’une action est sa valeur caractéristique, dont la [EC 0]
4.1.2‑(2)P
définition dépend de la nature de l’action considérée en fonction de la variation dans
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4.1.2‑(3)
4.1.2‑(7)P
le temps (voir Tableau 1.1-1). 4.1.3‑(1)P
Les actions permanentes, notées G, représentées par leur valeur nominale sont :
–– le poids propre des ouvrages,
–– le poids propre de l’équipement permanent,
–– la poussée des terres,
–– la poussée de la nappe phréatique dans le cas des structures comportant de parties
enterrées,
–– de l’action de la précontrainte P,
–– les déformations dues au retrait et au fluage des éléments en béton.
Sur les planchers, on peut retenir les valeurs suivantes pour les charges permanentes
en plus du poids propre « automatique » obtenu lors de la modélisation de la struc-
ture :
Bureaux, hôtels
• Étage courant : 265 à 290 daN/m2 (cloisons 75 à 100 daN/m2 ; plafonds suspendus
20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple sur chape 120 daN/m2).
• Salles de réunions : 290 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus
20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple sur chape 120 daN/m2).
• Locaux techniques : 325 daN/m2 (socles 120 daN/m2 ; réseaux 80 daN/m2 ;
chape ciment + carrelage 125 daN/m2).
• Logistique : 195 daN/m2 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ;
mortier de pose et carrelage 125 daN/m2).
• Halls, accueils : 250 daN/m2 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux
80 daN/m2 ; mortier de pose et carrelage 150 daN/m2).
• Circulations : 105 daN/m22 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux
50 daN/m2 ; revêtement souple 5 daN/m2).
• Faux plancher : 60 daN/m2.
Hôpitaux
Chambres : 110 à 180 daN/m2 (cloisons 50 à 120 daN/m2 ; plafonds suspendus
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•
20 daN/m2 ; réseaux 30 daN/m2 ; revêtement souple 10 daN/m2). [E
4
• Salles de réunions : 175 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus 4
20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple 5 daN/m2).
• Bureaux : 175 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus 20 daN/m2 ;
réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple 5 daN/m2).
• Locaux techniques : 325 daN/m2 (socles 120 daN/m2 ; réseaux 80 daN/m2 ;
chape ciment 125 daN/m2).
• Logistique : 195 daN/m2 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ;
mortier de pose et carrelage 125 daN/m2).
[E
• Laboratoires : 320 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus 4
➠ Note 1.2
Les hôpitaux étant dans l’obligation de tout suspendre, le poids propre des cloisons « mobiles » devra
être déterminé en fonction des équipements accrochés : armoires, éléments sanitaires, etc. On peut
ainsi atteindre, dans certaines situations, 150 daN/m2.
Façades
• Mur rideau / façade légère : 60 à 90 daN/m2.
• Mur en pans de bois : 60 daN/m2.
• Façade en bardage : 40 à 45 daN/m2. [E
4
• Double peau verre : 50 daN/m2 (valeur moyenne).
• Écran ou grille acoustique : 70 daN/m2.
• Façade BFUP + isolation + doublage : 125 daN/m2.
• Protection solaire types 1 à 6 : 50 daN/m2. [
A
• Ventelles fixes en verre ou métalliques : 90 daN/m2.
Constructions métalliques
Pour couvrir le poids des assemblages et de la peinture, il est d’usage de prendre en
compte une provision de charge de 10 % appliquée à la masse volumique, soit :
7 850 × 1,10 = 8 635 kg/m3
[EC 0]
4.1.2‑(7)P
La valeur caractéristique de l’action variable Qk peut être utilisée avec la valeur nomi-
4.1.3‑(1)P‑a nale.
➠ Note 1.3
La valeur nominale peut être utilisée s’il n’existe pas de distribution statistique connue de l’action
considérée, rendant ainsi impossible la détermination de la valeur caractéristique.
Catégorie Action Y0 Y1
A Habitations, zones résidentielles 0,7 0,5
B Bureaux 0,7 0,5
C Lieux de réunion 0,7 0,7
D Commerces 0,7 0,7
E Stockage 1,0 0,9
F Zones de trafic, véhicules de poids : ≤ 30 kN 0,7 0,7
G Zones de trafic, véhicules de poids : 30 à 160 kN 0,7 0,5
H Toits 0 0
[EC 0]
4.1.3‑(1)P‑c
La valeur quasi permanente représentée par le produit Y2⋅Qk est utilisée pour la véri-
fication d’états limites comprenant les actions accidentelles et l’action sismique de
calcul. Les valeurs quasi permanentes sont également utilisées pour le calcul d’effets à
long terme.
[EC 0 / AN]
A.1.2.2
Valeurs des coefficients Y2 sont fixées (Tableaux 1.3-2 à 1.3-7) par l’annexe à la norme
EC 0.
Local qk (kN/m2) Y2
Logements, loggias, circulations communes, combles aménageables 1,5 0,3
Balcons 3,5 0,3
Escaliers à l’exclusion des marches isolées, locaux à vélos 2,5 0,3
Garages, catégorie F 2,5 0,6
Caves (stockages) 2,5 0,8
Combles non aménageables, avec plancher 1,0 0,3
Greniers proprement dits 2,5 0,8
Local qk (kN/m2) Y2
Bureaux proprement dits, circulation et escaliers, halls de réception, salles
2,5 0,3
de réunions avec tables, cantines < 100 personnes, cuisines de collectivités
Bureaux paysagés, balcons proprement dits 3,5 03
Balcons avec accumulation des personnes 6,0 0,3
Halls à guichets 4,0 0,3
Salles de conférences ≤ 50 m2 3,5 0,4
Salles de conférences > 50 m2 / catégorie C5 5,0 0,6
Zones de dépôts 3,5 0,8
Archives, catégorie E 15,0 0,8
Local qk (kN/m2) Y2
Salles de réunions, polyvalentes, bibliothèques 4,0 0,6
Amphithéâtres, salles de classe remodelables, cantines, réfectoires 3,5 0,6
Salles de classe, salles à manger, laboratoires, ateliers, locaux médicaux,
2,5 0,6
dortoirs, galeries de liaisons, garages à vélos, cuisines collectives, garages
Salles de danse 5,0 0,6
Circulation et escaliers, dépôts, aire de détentes, de jeux 4,0 0,6
Dépôts de cuisines collectives 6,0 0,8
Hébergement individuel 1,5 0,3
Local qk (kN/m2) Y2
Chambres 1,5-2,5 0,6
Circulations desservant les chambres, locaux de la zone de consultations,
2,5 0,3
bureaux, postes de personnels et de soins
Salles d’opérations, de plâtres, de travail + équipement suspendu au plafond 3,5-4,0 0,6
Autres locaux médico-techniques + équipement lourd, garages 2,5 0,6
Zones techniques des locaux médico-techniques 3,5 0,6
Médecine d’urgence, soins intensifs, réanimation, halls, circulations géné-
4,0 0,3
rales, bibliothèque, salle multimédia, radiologie
Salles de cours, de réunions < 50 m2 2,5 0,4
Salles de conférences, de réunions > 100 m2 4,0 0,4
Sanitaires 1,5 0,3
Cuisines 5,0 0,6
Buanderie (+ équipement lourd) 3,5 0,6
Locaux de réserves, dépôts, stockages 3,5 0,8
Locaux techniques et ateliers 6,0 0,8
Tableau 1.3-6 Bâtiments hôteliers
Local qk (kN/m2) Y2
Chambres 1,5 0,3
Salles de restaurants, cafés, salles de réunions avec tables, escalier, circula-
2,5 0,3
tions, halls de réceptions
Salles de conférences 4,0 0,3
Cuisines + équipement lourd estimé à environ 2,5 kN/m2, garages 2,5 0,6
Balcons proprement dits 3,5 0,3
Balcons avec accumulation des personnes 6,0 0,6
Buanderie + équipement lourd 3,5 0,6
Locaux de réserves, dépôts, stockages 3,5 0,8
Terrasses techniques (+ circulation et stockage des charges mobiles) 1,5 -
Charge concentrée pour les dépôts Qk 6,0 kN 0,6
Local qk (kN/m2) Y2
Restaurants, cafés 2,5 0,6
Aire d’évolution des sportifs 5,0 0,6
Salles d’exposition ≤ 50 m2 2,5 0,6
Salles d’exposition > 50 m2 3,5 0,6
Halls divers (gares, etc.) où le public se déplace 4,0 0,6
Salles de réunions, tribunes avec assistance debout 6,0 0,6
Escaliers, circulations, garages, cuisines
4,0 0,6
(+ équipement lourd estimé à environ 2,5 kN/m2)
Salles de danse (la valeur indiquée englobe les effets dynamiques dus aux
5,0 0,4
déplacements des personnes)
Dépôts 4,0 0,8
Terrasses techniques (+ circulation et stockage des charges mobiles) 1,5 -
Charge concentrée pour circulations Qk 5,0 kN 0,6
Charge concentrée pour salles de danse Qk 7,0 kN 0,6
➠ Note 1.4
Dans le cas d’équipements assimilés à une charge permanente, il n’y a évidemment pas lieu de consi-
dérer l’application de charges d’exploitation à l’emplacement de ces équipements. Pour simplifier les
calculs, on pourra alors considérer, en plus du coefficient Y2, une réduction des charges d’exploita-
tion selon la formule suivante :
➠ Note 1.5
Les charges appliquées en cours d’exécution comprennent les convois, les grues, les déposes de maté-
riel, les étaiements de plancher, etc. Sauf indications contraires, les planchers supportent le poids des
planchers immédiatement supérieurs en phase de coulage, c’est-à-dire les charges d’étaiements et de
coffrage, le béton frais et une surcharge d’exploitation de 1,0 kN/m2. Les différents équipements et
configurations ne pourront pas être inférieurs aux valeurs définies par les Tableaux 1.3-2 à 1.3-7.
Y2
≤ 1000 m 0
Neige pour une altitude
> 1000 m 0,2
Neige pour Saint-Pierre-et-Miquelon 0,2
➠ Note 1.6
Pour les bâtiments avec ossature métallique de faible hauteur mais assez étendus en plan, l’action
sismique peut être plus défavorable que l’action du vent.
[EC2‑1‑1]
2.3.3‑(3)
Dans les bâtiments, les effets du retrait et de la température peuvent être négligés dans
l’analyse globale sous réserve que des joints de clavage, espacés dmax, soient incorporés
afin de reprendre les déformations résultantes.
Le retrait appliqué (R) est celui généré après les premiers 3 mois (t0) de construction.
La durée de 3 mois correspond à la durée minimale pendant laquelle les bandes de
clavage doivent rester ouvertes. Cette durée peut augmenter si le taux d’humidité est
de seulement 50 %.
➠ Note 1.7
La méthodologie d’application du retrait est la méthode du cas de charge thermique équivalent.
Dans cette méthode, la prise en compte du retrait dans les calculs EF est effectuée par l’introduction
d’une température dans chaque élément du modèle EF créant une déformation égale au retrait total
libre sur les structures.
➠ Note 1.8
L’effet du retrait est calculé conformément à l’Eurocode 2 partie 1-1 avec le module d’Young instan-
tané diminué de 30 % sur les éléments tendus.
➠ Note 1.9
La section des armatures déterminées pour les effets du retrait est parfaitement adaptée pour le fonc-
tionnement en « diaphragme » du plancher.
➠ Note 1.10
Il est important de rappeler que les vérifications structure-sol, de glissement et de poinçonnement/
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➠ Note 1.11
L’interaction entre les composantes verticale et horizontale de la contrainte transmise au sol par la
fondation limite fortement la résistance disponible par rapport à un chargement vertical.
➠ Note 1.12
Le coefficient d’amplification S est caractérisé en première approche par rapport au substratum
« sismique » (équivalent au rocher).
[EC8-1] L’identification des classes de sol (Tableau 1.7-1) permet d’établir le spectre de réponse
§ 3.1.2-(4)P
élastique (voir § 1.7.2).
Le plateau du spectre correspond à une amplification de l’accélération du sol d’environ
de 2,5 fois ; c’est l’aspect de la résonance dans la réponse de la structure (Figure 2.2-1).
Vs,30
Description S Plateau du spectre
(m/s) TD
TB TC
➠ Note 1.13
On attribue souvent aux sols meubles un rôle « d’amortisseur » dans la transmission des tremble-
ments de terre. En fait, cet amortissement existe, mais il n’est sensible que pour les composantes de
hautes fréquences présentes dans l’action sismique, cependant on assiste à une augmentation dans le
domaine des basses fréquences.
Dans tous les cas, ce léger avantage est compensé par les amplitudes des déformations du sol, nette-
ment supérieures dans les sols meubles que dans les sols fermes, et par les déplacements différentiels
importants que peuvent subir les fondations dans les sols meubles.
En cas d’un sol stratifié représenté par différentes couches, ces caractéristiques sont
compatibles avec les déformations induites par le séisme et permettent de définir un
sol homogène équivalent.
Cependant, l’hypothèse faite sur l’homogénéité est rarement vérifiée : les sols sont la
plupart du temps stratifiés et leurs propriétés mécaniques augmentent généralement
avec la profondeur ; de plus, il arrive que la stratigraphie d’un site soit trop contrastée
pour permettre de définir un module de sol équivalent.
Afin de tenir compte de l’ensemble de ces incertitudes, et étant donné la sensibilité de
la réponse d’une structure ou de l’équipement, la représentation d’un sol constitué de
couches superposées par un sol homogène n’est acceptable qu’à condition d’utiliser
une variation de modules dans les fourchettes suivantes :
1/2 G ← G → 2 G
ou
2/3 G ← G → 3/2 G
En cas d’homogénéité du sol, cette fourchette utilisée pour le calcul de la raideur
dynamique pourrait être plus étroite.
Les modules à utiliser en calcul sismique sont en fait des modules statiques correspon-
dant à des déformations relativement faibles. Spécifiquement, les modules « sismiques »
sont de l’ordre de 60 % à 80 % des modules à très faibles déformations que l’on déduit
des essais géophysiques.
➠ Note 1.14
En cas d’un ouvrage courant, moins sensible aux incertitudes des caractéristiques du sol, sur un site
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ayant fait l’objet des études géotechniques spécifiques (crosshole) et mettant en évidence une homo-
généité du sol, les valeurs des raideurs et amortissements dynamiques de sol peuvent être déterminées
sans prendre en compte une fourchette des valeurs mais en modélisant chaque couche de sol (logi-
ciels SASSI ou MISS 3-D). En cas d’ouvrages spécifiques (à risque spécial, sur isolateurs sismiques,
soulèvements, etc.), il faut procéder à un calcul en « fourchette ».
[EC8‑5]
4.2.3‑(1)P
La différence entre les valeurs de Vs à faibles déformations, telles que celles mesurées
dans des essais in situ, et les valeurs correspondant aux niveaux de déformation induits
par le séisme de calcul, doit être prise en compte dans tous les calculs utilisant les
propriétés dynamiques du sol dans des conditions stables.
[EC8‑5]
4.2.3‑(2)
Pour des conditions locales de sols de classe C ou D, avec une nappe phréatique à
faible profondeur, et sans matériaux ayant un indice de plasticité PI > 40, ceci peut
être réalisé, à défaut de données spécifiques, en utilisant les coefficients de réduction
de Vs, donnés dans le Tableau 1.7-2. Pour des profils de sols plus rigides et un niveau
de nappe plus profond, l’importance de la réduction doit être proportionnellement
plus faible (et la plage de variation réduite).
Pour cela, et à défaut de justification particulière, l’Eurocode 8-5 propose de déter-
miner cette valeur à partir du module tangent Gmax, auquel on applique un coefficient
réducteur en fonction de l’accélération du sol (Tableau 1.7-3).
[EC8‑5]
4.2.3‑(3)
Si le produit ag⋅S est égal ou supérieur à 0,10 g (c’est-à-dire égal ou supérieur à
0,98 m/s2), et en l’absence de mesures spécifiques, l’Eurocode 8-5 demande d’utiliser
les valeurs du Tableau 1.7-3, comprenant : les coefficients d’amortissement interne,
coefficients de réduction moyens (± un écart-type) pour la vitesse Vs des ondes de
cisaillement et pour le module de cisaillement G, jusqu’à une profondeur de 20 m.
➠ Note 1.15
Les variations ± un écart-type permettent d’introduire différents degrés de conservatisme selon des
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facteurs tels que la rigidité et la stratification du profil du sol. Il serait par exemple possible d’utiliser
des valeurs de Vs / Vs,max et de G / Gmax supérieures à la moyenne pour des profils plus raides, et des
valeurs Vs / Vs,max et G / Gmax inférieures à la moyenne pour des profils plus mous.
Les caractéristiques des sols sous cas de charges sismiques sont à considérer suivant les [VD 17]
§ 4.3.4.4
directions : séisme horizontal longitudinal, séisme horizontal transversal et éventuel- § 4.3.4.5
§ 4.3.4.6
lement séisme vertical.
Pour chacune de ces trois directions, et dans la fourchette des modules, on calcule des
raideurs horizontales et verticales. Ces raideurs sont déterminées en appliquant succes-
sivement les méthodes de Newmark-Rosenblueth et Deleuze (les raideurs sont calcu-
lées suivant la méthode de Newmark-Rosenblueth puis recalées à l’aide de la méthode
de Deleuze et des fréquences modales déterminées avec les raideurs de N-R).
• Arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des
installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisa-
tion.
• Arrêté du 24 janvier 2011 modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010 fixant les règles
parasismiques applicables à certaines installations classées.
• Arrêté du 13 septembre 2013 modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la
prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protec-
tion de l’environnement soumises à autorisation.
• Arrêté du 5 mars 2014 définissant les modalités d’application du chapitre V du
titre V du livre V du code de l’environnement et portant règlement de la sécurité
des canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé, d’hydrocarbures et de
produits chimiques.
• Arrêté du 15 février 2018 modifiant la section II de l’arrêté du 4 octobre 2010
relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour
la protection de l’environnement soumise à autorisation.
➠ Note 1.17
La loi admet implicitement qu’il n’existe pas de protection parfaite contre les séismes. Elle implique
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tout aussi évidemment que le niveau de risque, en fonction de la catégorie d’importance retenue, est
considéré comme acceptable. Il faut néanmoins prendre, au niveau de la conception et de la construc-
tion, des dispositions suffisantes pour réduire le risque à un niveau acceptable.
Les accélérations verticales maximales au rocher sont (arrêté du 19 juillet 2011 modi-
fiant l’arrêté du 22 octobre 2010) :
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T T T 2 a gSTCTD
S De (T ) = a g ⋅ S ⋅ η ⋅ 2,5 C D = 2,5 ⋅ η ⋅ (1.8.2-9)
T 2 2 2
(2)
À partir de (1.8.2-9), le déplacement de calcul au niveau du sol dg, correspondant à [EC8‑1]
3.2.2.4‑(1)
l’accélération de calcul au niveau du sol, peut être estimé à l’aide de l’expression
suivante :
dg = 0,025 ⋅ a g ⋅ S ⋅ TC ⋅ TD (1.8.2-10)
Les déplacements différentiels des points d’appui à prendre en compte sont définis au
§ 5.1.2.
La capacité des systèmes structuraux à résister à des actions sismiques dans le domaine
non linéaire permet en général d’effectuer leur dimensionnement pour résister à des
forces plus faibles que celles correspondant à une réponse linéaire élastique (plastifica-
tions, perte de raideurs, etc.).
Afin d’éviter d’effectuer, pour le dimensionnement, une analyse structurale non élas-
tique explicite, la capacité de dissipation d’énergie de la structure, obtenue principa-
lement par le comportement ductile de ses éléments et/ou d’autres mécanismes, est
prise en compte en réalisant une analyse élastique fondée sur un spectre de réponse
réduit par rapport au spectre élastique, dénommé « spectre de calcul ». Cette réduc-
[E
tion tient compte forfaitairement du comportement non linéaire des structures par 3
l’introduction du coefficient de comportement q (voir § 1.10).
Ces spectres sont établis, en fonction de la nature du sol, de l’amortissement de l’ou- [VD 17]
§ 4.2.2
vrage, de la sismicité du site et du niveau de sécurité acceptable sur le plan du risque
sismique (notion de catégorie d’importance).
La nature du sol (voir Tableau 1.7-1) est prise en compte (arrêté du 22 octobre 2010)
par l’intermédiaire du paramètre du sol S, qui, avec les paramètres spectraux TB, TC et
TD, définit la forme du spectre élastique (Tableau 1.8-3).
➠ Note 1.18
Contrairement aux règles PS92, les coefficients de sol S sont tous supérieurs à 1. Ces valeurs résultent
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d’un traitement statistique de plus d’un millier d’enregistrements européens ou antillais, alors que
celles des PS92 provenaient d’enregistrements américains. Les séismes américains étaient générale-
ment plus forts que les séismes européens et sollicitaient donc plus les sols dans leur domaine non
linéaire, d’où le filtrage des hautes fréquences et la désamplification de l’accélération maximale du
sol.
➠ Note 1.19
Pour les classes de sol S1 et S2 (voir Tableau 1.7-1), la définition du spectre nécessite une étude sismo-
tectonique locale.
Une démarche est en cours, visant à élaborer des plans de prévention des risques natu-
rels prévisibles : les séismes et leurs effets induits (liquéfaction et mouvement de
terrain), les mouvements de terrain, les inondations (phénomènes torrentiels et zones
humides). Au fur et à mesure de leurs publications les PPR-S (microzonage) rempla-
ceront le zonage sismique (Z0, Z1, Z2, Z3, Z4, Z5).
➠ Note 1.20
Le PPR-S approuvé par arrêté préfectoral, après enquête publique, constitue une servitude d’utilité
publique (article L 562-4 du code de l’environnement).
[EC8‑1]
3.2.2.5‑(4)P
Le spectre de calcul Sd(T ) de la composante horizontale de l’action sismique est défini
par les expressions suivantes :
2 T 2,5 2
0 £ T £ TB S d (T ) = a g ⋅ S ⋅ + ⋅ − (1.8.2-11)
3 T q 3
B
2,5
TB £ T £ TC S d (T ) = a g ⋅ S ⋅ (1.8.2-12)
q
2,5 TC
= a g ⋅ S ⋅
TC £ T £ TD S d (T ) = q T (1.8.2-13)
≥ β ⋅ ag
= a ⋅ S ⋅ 2,5 ⋅ TC ⋅ TD
TD £ T S d (T ) = g
q T 2 (1.8.2-14)
≥ β ⋅ ag
Où :
ag, S, TC, TB et TD sont définis par les Figures 1.8-1 et 1.8-2 ;
q est le coefficient de comportement donné au paragraphe 1.10 ;
b = 0,2 correspond à la limite inférieure du spectre de calcul horizontal.
Se(T)/ag
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Sd(T)/ag
Spectre élastique
2,5 S [E
4
S q
ra
B
n ch
1 e1
/T
(2/3) S
Bra Se(T)/ag
Spectre de calcul n ch
e 1 /T 2
Sd(T)/ag
TB TC TD T(s)
–– lorsque la structure se trouve à une distance comprise entre 0 et 5 km d’une faille
sismotectonique active.
[EC8‑1]
4.3.3.5.2‑(3)
La composante verticale est à prendre en considération pour toutes les structures
comportant les éléments ci-dessus, ainsi que pour les éléments supports ou les infras-
tructures qui leur sont directement associés.
[VD 17]
§ 2.7.1
Pour la vérification de la stabilité des plafonds suspendus, la composante verticale est
à prendre en considération dans toutes les zones sismiques.
[EC8‑1]
3.2.2.5‑(5)
Le spectre de calcul Sdv(T ) de la composante verticale de l’action sismique est défini
par les expressions suivantes :
2 T 2,5 2
0 £ T £ TB S dv (T ) = a vg ⋅ + ⋅ − (1.8.2-15)
3 T q 3
B
2,5
TB £ T £ TC S dv (T ) = a vg ⋅ (1.8.2-16)
q
= a ⋅ 2,5 ⋅ TC
TC £ T £ TD S dv (T ) = vg
q T (1.8.2-17)
≥ β ⋅ a vg
2,5 TC ⋅ TD
= a vg ⋅ ⋅
TD £ T S dv (T ) = q T 2 (1.8.2-18)
≥ β ⋅ a vg
Dans le cas des structures très rigides (T 0,08 s), il est conseillé de retenir un
spectre sécuritaire par le prolongement du plateau du spectre (Figure 1.8-2). En effet,
la période de l’ouvrage est généralement sous-évaluée par omission de l’effet d’interac-
tion sol-structure en considérant les bâtiments comme encastrés sur un sol indéfor-
mable ; il faut donc prendre des précautions par le prolongement vers la gauche
jusqu’à la période nulle.
[VD 17]
Fig. 4.1‑13
En cas d’incertitude entre deux catégories de classes de sols, il est prudent d’utiliser le
spectre enveloppe (spectre « papillon ») (Figure 1.8-3).
1)
B C
TB TC TD Période (s) T
14,0
12,0 Site C
Site B
Enveloppe
10,0
Accélération m/s2
8,0
6,0
4,0
2,0
0,0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00
Période (s)
[JBM 03b]
§ 8.1.2
Enfin, il faut citer les spectres de « plancher », qui correspondent au mouvement à
l’intérieur du bâtiment, pour le calcul des équipements et matériels dont les supports
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sont fixés à des éléments de structure de génie civil. Par rapport aux spectres de sol, ils
se caractérisent par la présence de pics importants au voisinage des fréquences propres
du bâtiment par des amplifications des niveaux d’accélérations.
[VD 17]
§ 4.1.2.3
Une majoration de l’action sismique de calcul doit être introduite par le biais d’un
[EC8‑5] coefficient d’amplification topographique ST dans le cas des ouvrages implantés sur
Annexe A
des sites au relief particulièrement marqué de hauteur supérieure à 30 m et d’incli-
naison supérieure à 15°. Ce coefficient d’amplification topographique (Tableau 1.8-4
et Figure 1.8-4 e) peut être évalué selon les mêmes principes de calcul que ceux utilisés
pour la stabilité des pentes.
➠ Note 1.21
On peut admettre une croissance linéaire de ST avec la hauteur depuis la base du versant (ou de la
butte), où ST est pris égal à 1.
ST Description du site
1,0 –– autres cas que ceux énoncés ci-après
–– versants et pentes isolées : sites situés à proximité de la crête
1,2 –– butte dont la largeur de la crête est notablement inférieure à la largeur de la base :
proximité de la crête avec des pentes dont l’angle d’inclinaison moyen ≤ 30°
–– butte dont la largeur de la crête est notablement inférieure à la largeur de la base :
1,4
proximité de la crête avec des pentes dont l’angle d’inclinaison moyen > 30°
1,44
–– sites avec un coefficient ST = 1,2 et présentant une couche lâche en surface
(1,2 × 1,2)
1,68
–– sites avec un coefficient ST = 1,4 et présentant une couche lâche en surface
(1,4 × 1,2)
a) b) c)
d) e)
1.8.4 Accélérogrammes
Le calcul sismique transitoire à partir d’un accélérogramme est utilisé pour obtenir des
informations temporelles nécessaires au dimensionnement dans les situations
suivantes :
–– analyses non linéaires détaillées, où l’on cherche à modéliser la réalité physique et
à obtenir l’histoire complète de la réponse sismique, par opposition aux analyses
non linéaires simplifiées (modèles linéaires réputés « équivalents ») ;
–– systèmes avec isolateurs sismiques avec ou sans amortisseurs visqueux ;
–– structures pour lesquelles il ne suffit pas de connaître les valeurs maximales de la
réponse (analyses modales) pour apprécier de manière réaliste le risque d’endom-
magement ;
–– les résultats devant servir de données d’entrée pour des calculs d’équipements :
problème de la détermination du spectre de plancher.
[VD 17]
§ 4.1.3.5
Lorsque les études transitoires (chronologiques ou temporelles) sont nécessaires, il
§ 7.2.4.3 faut définir des jeux d’accélérogrammes naturels ou artificiels, compatibles avec les
[EC8‑1]
3.2.3 mouvements sismiques.
Les accélérogrammes sont utilisées sans application des coefficients des combinaisons
Newmark ; encore faut-il vérifier leur indépendance statistique.
L’indépendance statistique des accélérogrammes est satisfaite lorsque la valeur absolue
de la fonction d’intercorrélation de deux accélérogrammes ne dépasse pas 0,3 et a une
valeur moyenne inférieure à 0,2.
§ 6 Selon l’approche réglementaire, il faut requalifier le sol sur la base d’essai après densi-
fication et déduire une nouvelle classe de sol, donc de spectre. Démarche qu’on doit
faire pour des sols S1 et S2 exempts de spectres forfaitaires au départ et ramenés à un
sol de classe E, D ou C, après traitement contre la liquéfaction par exemple.
Exemple1 :
–– bâtiment de catégorie II, gI = 1,
–– site 10 ha, remblais de type graves sableuses reposant sur sables et graviers,
–– niveau de la nappe » 6 m,
–– site de classe D avant compactage,
–– zone de sismicité 3 « modérée » : agr = 1,1 m/s2 ; S = 1,6 ; ag = 1,1 × 1,6 =
1,76 m/s2,
–– compactage dynamique « haute énergie »,
–– site de classe C après compactage : ag = 1,1 × 1,5 = 1,65 m/s2 ; Vs,30 = 252 m/s.
5,0
4,5
Site C
4,0
Site B
3,5
Accélération m/s2
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
0,0 0,5 1 1,5 2,0 2,5 3,0
Période (s)
Figure 1.8-5 Spectre de réponse élastique : Site D avant compactage
et site C après compactage. Bâtiment de catégorie d’importance II (gl =1)
–– les travaux, de quelque nature qu’ils soient, réalisés sur des bâtiments existants ne
doivent pas aggraver la vulnérabilité de ceux-ci.
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L’objectif visé pour un bâtiment existant n’est pas le même que pour un bâtiment
neuf : cet objectif dépend de la nature et de l’importance des travaux effectués. La
prescription générale est que ceux-ci « ne doivent en aucun cas aggraver la vulnérabi-
lité au séisme du bâtiment ». Le guide (CT35) de l’AFPS2 a été conçu afin de proposer
une explication de cette clause, ainsi que la démarche à suivre pour la respecter.
➠ Note 1.22
La vulnérabilité au séisme est la probabilité d’endommagement de la structure en cas de séisme
exprimée comme étant le rapport du coût de la réparation (après séisme) au coût de l’ouvrage.
➠ Note 1.23
La non-aggravation de la vulnérabilité telle que décrite dans les paragraphes précédents est à faire
dans tous les cas. Par contre, la mise à niveau à 60 % du neuf n’est exigée que dans le cas des travaux
« lourds » (dont les catégories concernées sont celles du Tableau 1.8-8).
2. AFPS, « Évaluation de l’incidence de travaux sur la vulnérabilité au séisme d’un bâtiment existant.
Grille d’analyse », Cahier technique n° 35, avril 2014.
Catégorie de bâtiment
I II III IV
1
Zone sismique
3
Justification de la
4 non-aggravation
5 demandée
➠ Note 1.24
Pas de limitation pour les travaux dans les bâtiments de catégorie II et III en zone de faible sismicité.
➠ Note 1.25
Le remplacement ou l’ajout des éléments non structuraux respectera les dispositions prévues par
l’Eurocode 8 pour ces éléments avec les valeurs d’accélération correspondantes (voir ci-dessus).
➠ Note 1.26
Augmentation ou suppression ≥ 30 % de plancher pour la catégorie d’importance II.
➠ Note 1.27
Au-dessous des limites d’accélérations indiquées par le Tableau 1.8-9 et en cas de démarche « volon-
taire », le choix du niveau de l’action sismique pour le dimensionnement du renforcement relève du
choix du maître d’ouvrage. En effet, l’action sismique est forfaitaire et non corrélée à une évaluation
réelle de l’aléa.
➠ Note 1.28
Avant de retenir le spectre spécifique du site concerné, il est important que l’étude géotechnique
qualifie une analyse contradictoire pour déterminer la classe de sol EC8 et rattacher le site à l’une des
zones du microzonage PPR-s.
➠ Note 1.29
En métropole, de nombreux PPR ont été réalisés en s’appuyant sur une approche déterministe (très
enveloppe), mais d’autres l’ont été à partir d’approches probabilistes. Aux Antilles, c’est une approche
probabiliste qui a été adoptée dans la plupart des cas. Il est donc opportun cas par cas de procéder à
la détermination du spectre spécifique du site (voir § 7.1).
Aléa liquéfaction
CRAN-
Aléa moyen GEVRIER
Aléa nul à faible
ANNECY Séi F
sm aille
e d du
u 1 Vu
5 j ac
ui h
lle e
Effet de site topographique t1
99
6
SEYNOD
200 m
Bande d’incertitude
de la rupture en surface
300 m de la faille du Vuache
Le PPR-s (séisme) traite explicitement trois situations particulières pour lesquelles des
contraintes de constructions sont fixées :
–– Le voisinage des failles actives. Les informations sur la nature et l’intensité du
mouvement du sol au voisinage immédiat d’une faille rejouant au cours d’un
séisme sont pratiquement inexistantes. On connaît, par exemple, le mouvement
de la faille du Vuache lors du séisme du 1er octobre 1996. Il est tenu pour peu
probable que les règles de construction préconisées en champ lointain soient
également efficaces dans une telle zone. Ceci a conduit, d’une part, à exclure toute
construction dans une bande d’incertitude de l’ordre de 200 m de large de part et
d’autre d’une faille tenue pour active et, d’autre part, à majorer le mouvement
sismique de calcul pour les ouvrages implantés à moins de 300 m de la faille.
–– La stabilité des pentes et talus. Aucun ouvrage ne doit être édifié sur un site direc-
tement menacé par l’éboulement ou le glissement. Si une telle situation n’est pas
déjà identifiée, il sera nécessaire de s’assurer de la stabilité de l’ensemble du site.
entreprise que s’il est établi que la liquéfaction ne représente aucun danger pour
l’ouvrage ou si le sol a subi un traitement dont il peut être prouvé qu’il élimine le
danger de liquéfaction. Le phénomène de liquéfaction des sols est maintenant une
préoccupation importante des règlements parasismiques, qui font une large place
aux justifications à apporter vis-à-vis de ce risque.
10 Bât. catégorie IV
9,5
9
8,5
8
7,5
7
6,5
6
5,5
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 3,2 3,4 3,6 3,8 4
Période (s)
B3 Spectre au sédiment épais
avec effet de site lithologique
Spectre zone 3
13
12,5
12
11,5 Bât. catégorie II
11 Bât. catégorie III
10,5
Accélération spectrale (m/s2)
10 Bât. catégorie IV
9,5
9
8,5
8
7,5
7
6,5
6
5,5
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 3,2 3,4 3,6 3,8 4
Période (s)
La formation des combinaisons d’actions pour le calcul des ouvrages est axée sur une
action dominante qui peut être une action variable, une action accidentelle ou une
action sismique. Lorsque l’action dominante est une action accidentelle, les justifica-
tions sont normalement conduites à l’état limite ultime. Il en va de même, en général,
lorsque l’action dominante est l’action sismique, mais il arrive que l’on définisse un
niveau de cette action vis-à-vis duquel on fixe des exigences relevant de justifications
à l’état limite de service (fonctionnalité des services après séisme) : valeurs du coeffi-
cient de comportement, limitation de l’ouverture de fissures, déplacements limites,
etc.
La justification des constructions aux états limites consiste à vérifier, pour un certain
nombre d’éléments et de sections d’une construction donnée :
–– que les effets des actions de calcul à considérer vis-à-vis des états limites ultimes
d’équilibre statique ne dépassent pas, dans le sens défavorable, les effets limites
correspondants ;
–– que les effets des actions de calcul à considérer vis-à-vis de chacun des autres états
limites ne dépassent pas, dans le sens défavorable, les sollicitations ou effets limites
correspondants, ou ne satisfont pas à des critères d’aptitude au service.
Une distinction est donc clairement faite entre états limites ultimes, états limites [EC‑0]
3.1, 3.3, 3.4
ultimes accidentels et états limites de service (Tableau 1.9-1).
➠ Note 1.30
Il n’est pas envisagé la concomitance d’événements accidentels tels que séisme et conditions météo-
rologiques exceptionnelles. Ces règles sont en cohérence avec la norme NF EN 1990, selon laquelle
il convient de ne cumuler aucune action accidentelle avec le séisme.
Par cette démarche, on s’assure que, dans toutes les situations de projet identifiées et [EC‑0]
3.5‑(2)P
sélectionnées, les états limites ne sont pas dépassés lorsque les actions, les propriétés
des matériaux et les données géométriques sont introduites dans les modèles de calcul
avec des valeurs dites de calcul.
États
Concernent : Vérifications à faire :
limites :
–– la perte d’équilibre de tout ou partie de la structure
considérée comme corps rigide,
–– la perte de stabilité de tout ou partie de la structure,
ultimes –– la sécurité des personnes et/ou
y compris les fondations par : déformation exces-
ELU –– la sécurité de la structure
sive, transformation en mécanisme, rupture
–– la défaillance provoquée par la fatigue ou d’autres
effets dépendant du temps
–– les déformations qui affectent l’aspect, le confort
des utilisateurs ou la fonction de la structure (y
compris le fonctionnement des machines ou des
–– le fonctionnement de la struc- services)
ture ou des éléments structu- –– les déformations qui endommagent des finitions ou
de service des éléments non structuraux
raux en utilisation normale
ELS
–– le confort des personnes –– les vibrations qui : nuisent au confort des personnes
–– l’aspect de la construction ou qui limitent l’efficacité fonctionnelle de la struc-
ture
–– les dommages susceptibles de nuire : à l’aspect, à la
durabilité, à la fonction de la structure
–– la stabilité de la structure y compris des fondations
4 –– la sécurité des personnes et/ou
–– les déformations qui affectent la fonction de la
ultimes, –– la sécurité de la structure
structure (y compris le fonctionnement des services)
séisme –– le fonctionnement de la struc-
ELU-AE ture et des éléments structu- ➠ Note 1.30
raux Seuls les ouvrages de catégorie IV sont soumis à
cette exigence de fonctionnalité.
➠ Note 1.31
En dehors des ouvrages d’art, la précontrainte est utilisée dans le cas de la réhabilitation sismique de
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bâtiments et concerne en priorité les planchers et accessoirement les murs en béton armé.
AEd ou Ed est l’enveloppe des combinaisons de Newmark (voir 1.9.1-3, -4, -5) et [EC8‑1]
4.3.3.5
comprend l’ensemble des actions sismiques, y compris celles provenant de l’incrément [VD‑17]
§ 4.4.5
dynamique de poussée des terres.
Les coefficients de combinaison YEi prennent en compte la probabilité que les charges [EC8‑1]
4.2.4
Y2i⋅Qki ne soient pas présentes sur la totalité de la structure pendant le séisme, ainsi [AP 11]
7.3
que le caractère réduit de la participation de certaines masses dans le mouvement de
la structure, due à leur liaison non rigide avec celle-ci. Les coefficients de combinaison
YEi sont déterminés à partir de l’expression suivante :
Ψ Ei = ϕΨ 2i (1.9.1-2)
Y2i = coefficient de l’action variable quasi permanente (voir Tableaux 1.3-2 à 1.3-7).
➠ Note 1.32
Le coefficient de corrélation permet de traduire la probabilité que les masses associées à ces activités
soient présentes en même temps.
➠ Note 1.33
Pour l’exemple c), on a deux structures qui vont vibrer séparément sur une base commune. On peut
très bien imaginer deux modélisations en considérant soit l’occupation logements dominante, soit les
bureaux dominants. Pour le parking, on pourra avoir un autre modèle en considérant les occupations
indépendantes des tours du dessus (donc calculées avec j = 0,5).
Les composantes horizontales de l’action sismique agissant suivant les deux directions [EC8‑1]
3.2.2.1‑(3)P
horizontales sont supposées indépendantes mais représentées par le même spectre. Les 4.3.3.5.1‑(3)
Logements
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Logements
Bureaux
Bureaux
Logements
Hôtel
Hôtel
Bureaux
Parkings
Occupations
Occupations non-corrélées
corrélées indépendantes
a) b) c)
Figure 1.9-1 Utilisation du coefficient j
a) occupations corrélées, b) occupations non corrélées, indépendantes,
c) occupations corrélées pour les logements et bureaux et occupations
non corrélées pour le parking
1.9.2 Fondations
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Il est d’usage d’effectuer les combinaisons sismiques avec et sans les actions variables,
ainsi on pourra faire apparaître les efforts de tractions dans les fondations profondes
ou décollements dans les fondations superficielles (voir § 5.2.4.1) :
Gk,inf + Ψ EQ + E d (1.9.2-1)
k,inf + E d (1.9.2-2)
G
➠ Note 1.34 [EC8‑1]
4.2.4‑(2)P
Les efforts sismiques sont calculés de manière conventionnelle dans la structure en tenant compte de [EC0‑1]
A.1.3.2
la partie quasi permanente des charges d’exploitation. Il est donc logique que cette part de charge se
retrouve dans les combinaisons. Donc, en principe, on ne devra pas considérer la combinaison
G + E. Cependant, en cas de soulèvement avéré, on prend bien en compte dans l’analyse modale
aussi cette combinaison G + E.
➠ Note 1.35
Le dimensionnement en capacité étant appliqué dans un grand nombre de cas, il en résulte que les
fondations ne seront pas toujours dimensionnées pour les valeurs issues de la combinaison sismique.
[V
§
[E
1.9.3 Planchers 10
[E
7.6
Le plancher dans la fonction diaphragme (voir § 3.4) doit pouvoir transmettre avec [VD 17]
§ 5.2.1
une sur-résistance gd suffisante les effets de l’action sismique : [EC8‑1]
4.4.2.5
Gk,inf + Ψ EQ + γ dE d (1.9.3-1)
1.9.4 Soutènements
Le calcul de la poussée dynamique des terres liée est obtenu par la méthode de
Mononobé-Okabé (voir § 6.3). La cohésion du sol doit être considérée comme nulle.
L’incrément dynamique est appliqué aux voiles et murs de soutènement sous la forme
d’une charge répartie.
Le cumul des directions de séisme est fait aussi par la règle empirique de Newmark, à
partir des combinaisons 1.9.1-3, -4, -5.
• Bâtiments à risque normal sans la composante verticale :
E1 = ± 1,0 (Edx + DPdyn,x) ± 0,3 (Edy + DPdyn,y)
E2 = ± 0,3 (Edx + DPdyn,x) ± 1,0 (Edy + DPdyn,y)
Edx = les effets de l’action dus à l’application de l’action sismique suivant l’axe x
Edy = les effets de l’action dus à l’application de l’action sismique suivant l’axe y
Edz = les effets de l’action dus à l’application de l’action sismique suivant l’axe z
Il faut associer le risque sismique avec un niveau de nappe phréatique quasi perma- [AFPS 17]
§ 3.5.1
nent, soit le niveau EB, qui correspond au niveau d’eau susceptible d'être dépassé
pendant la moitié du temps de référence.
➠ Note 1.36
La dernière version du projet de révision du DTU 14.1 (11 octobre 2017) prévoit que le niveau d’eau
à prendre en compte lors de la situation de calcul sismique est le niveau moyen ES = (EB + EH ) / 2.
de comportement
[VD 17] F
§ 1.4.5
Rupture par écrasement
8
du béton comprimé
te
EC
bru
e
te
limi t
e
uré
ré
ent
rtie
Force
su
n
fiss Sauvegarde de vies cem dreme
as
p l a
Ine
Dé on
té t eff
tie
ali n
ava
Fo Iner
nn
ux
ices ent
tio
Début de plastification
vita
nc
m
des aciers tendus
des tionne
serv
c
Fon
Eff
on
dre
me
nt
q = 2 à 6 (?)
qmin = 1,5
q = 1 (1,5)
isolateurs sismiques
D
∆E Déplacement latéral
IV III II I Catégorie de bâtiments
γI =1,4 γI =1,2 γI =1 γI = 0,8 Coefficients d’importance γI
➠ Note 1.37
Pour les hôpitaux, il est d’usage de considérer un coefficient de comportement q = 1,0, sauf exigence
particulière du maître d’ouvrage, afin de retenir q = 1,5.
[AP 11]
§ 2.5
Une structure est réputée « ductile » quand elle peut subir sans perte de résistance des
[SG 15] déformations plastiques alternées. Cette capacité à se déformer plastiquement sans
§ 3.1
[VD 17] perte de résistance est traduite par l’attribution d’un « coefficient de comportement »,
§ 1.7, 1.8
q dans l’Eurocode 8, dont la valeur dépend du type de structure résistante.
Le coefficient q intervient comme réducteur du spectre élastique Se(T ) lors de la défi-
nition du spectre de calcul Sd(T ) (voir Figure 1.8-1), c’est-à-dire diviser les efforts
calculés sur un modèle élastique pour obtenir les efforts réalistes (!) de dimensionne-
ment. La réduction est comprise entre q = 1,5 pour les structures peu dissipatives et
q = 6 pour les structures très dissipatives.
Par contre, pour les structures irrégulières en élévation, il s’agit d’un jugement d’ex-
pert et l’Eurocode 8 impose l’application des valeurs réduites de 0,80 du coefficient de
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[V
comportement. § 1
[E
Le coefficient q permet de tenir compte de la capacité de déformation plastique d’une 5.2
structure tout en effectuant une analyse purement élastique avec un spectre Sd(T ).
➠ Note 1.38
La conversion entre la ductilité estimée et le coefficient de comportement est faite sur la base d’une
hypothèse de comportement élastique parfaitement plastique du bâtiment. La réduction apportée
par le coefficient de comportement s’applique aux efforts inertiels mais non aux déformations.
➠ Note 1.39
Les valeurs des coefficients de comportement sont essentiellement empiriques (REX).
➠ Note 1.40 [EC8‑1]
4.2.3.1‑(3)P
L’EC8 ne pénalise pas l’irrégularité en plan par une réduction de la valeur du coefficient de compor-
tement mais uniquement par le recours obligatoire à une modélisation 3D.
➠ Note 1.41
Les vérifications de l’admissibilité des contraintes sous chargement diminué par le coefficient de
comportement ne prennent pas souvent en considération qu’il est important que la ductilité soit
effectivement développée. Vérifier que les contraintes ne dépassent jamais les contraintes de limites
d’élasticité pour un calcul avec coefficient de comportement supérieur à 1 est infondé.
➠ Note 1.42
Pour l’étude de l’interaction sol-structure, les valeurs du coefficient de comportement sont définies
au § 5.4.1.
[
Au début du projet et avant de finaliser le choix du système structural, il est important §
§
de choisir a priori une valeur du coefficient de comportement, qui devra être validée §
➠ Note 1.43
Il est rappelé que les déplacements maximaux produits par l’action sismique sont déterminés en
multipliant par le coefficient de comportement q les déplacements obtenus à partir du spectre de
calcul (voir § 1.8.2).
[VD 17]
§ 1.7.2
La valeur maximale du coefficient de comportement q à introduire dans la détermina-
[EC8‑1] tion de spectres et pour chaque direction de calcul est donnée par :
5.2.2.2‑(11)P
q = q 0 ⋅ kw ≥ 1,5
À remarquer que, quel que soit le type de la structure en béton armé et la classe de
ductilité, le coefficient de comportement minimal est : q = 1,5.
Avec :
q0 = valeur de base du coefficient de comportement, dépendant du type de struc-
ture et de la régularité
kw = reflètent le mode de rupture prédominant pour le contreventement par murs
1,00 pour les ossatures ou les contreventements équiva-
lents à des ossatures
kw =
0,5 ≤ 1 + α 0 ≤ 1 pour les système de murs ou équivalents à des murs
P 3
a0 = rapport de forme dominant à condition que le rapport de forme hw/w ne
diffère pas de manière significative ; une variation inférieure à 20 % peut être
considérée comme acceptable
∑ hwi
α0 =
∑ wi
Avec :
hwi = hauteur du mur
lwi = longueur de la section transversale du mur i
Dans le cas des structures dont on ne peut pas identifier un mur prédominant, il est
loisible d’obtenir le rapport de forme a0 à partir de la longueur équivalente leq déter-
minée pour une console avec une charge unitaire concentrée au sommet
(Figure 1.10-2) : [E
5
Fhw3
u=
3⋅E ⋅I
Fhw3
I = [E
C
3⋅E ⋅u 5
bw 3eq
Par ailleurs on a : I =
12
12I 12Fhw3 12Fhw3
3eq = = d’où eq = 3
bw bw ⋅ 3 ⋅ E ⋅ u bw ⋅ 3 ⋅ E ⋅ u
Pour mémoire :
1 + α0 hw
kw = ; α0 =
3 eq
1 + 0,5
• si a0 = 0,5 alors k w = = 0,5
3
1+1
• si a0 = 1 alors k w = = 0,66
3
u
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F = 1 000 kN
hw
bw
leq
Figure 1.10-2 Console avec une charge unitaire
1+2
• si a0 = 2 alors k w = =1
3
➠ Note 1.44
L’influence du coefficient kw sur la valeur du coefficient de comportement (réduction) est d’autant
plus importante que les bâtiments sont peu élevés (murs peu élancés).
[EC8‑1]
5.2.2.2‑(10)
Si un Plan de Système Qualité particulier et formel est appliqué à la conception, au
dimensionnement, aux achats et à la construction, en complément aux procédures
normales de la maîtrise de la qualité, des valeurs plus élevées de 20 % peuvent être
admises pour le coefficient de comportement q.
[EC8‑1/NA]
Clause
La possibilité de bénéficier de cette majoration de 20 % est soumise aux conditions
5.2.2.2‑(10) suivantes :
–– pour la conception, la période calculée en section fissurée doit être justifiée par
une analyse appropriée en partant de la période fondamentale élastique calculée
par des méthodes autres que celles simplifiées (il est d’usage d’utiliser trois modules
dynamique E, E/2 et E/4, voir aussi le Tableau 1.11-1 et la formule 1.11.1-1) ;
–– pour l’exécution, le plan qualité doit notamment demander la vérification systé-
matique de la bonne mise en place des armatures dans les zones critiques ;
–– la traçabilité des contrôles effectués devra être assurée.
Les bâtiments dont la structure primaire est constituée par superposition de deux [VD 17]
§ 1.7.8
structures en acier et en béton ou structures en bois et en béton relèvent bien de [DOC‑14]
[FD 15]
l’EC8-1, mais ni l’EC8-1 ni son annexe nationale ne donnent de valeur pour le coef- 3.2.2.5‑(3)P
➠ Note 1.45
Une valeur unique de q dans ce cas n’aurait aucun sens physique.
Il est alors possible dans le cas d’une analyse modale spectrale, en se plaçant en sécurité,
de retenir comme valeur pour le coefficient q la plus petite des deux valeurs du coeffi-
cient q de la structure en acier (ou bois) et du coefficient q de la structure en béton.
P
1.10.5 Établissements de santé
[EC8‑1]
2.1‑(1)P
En zone sismique, les établissements de santé doivent être conçus et construits de
sorte que les exigences suivantes soient respectées, chacune avec un degré de fiabilité
adéquat :
A. Exigence de non-effondrement. La structure doit être conçue et construite de
manière à résister aux actions sismiques de calcul. La capacité opérationnelle doit
être assurée après l’événement sismique.
B. Exigence de fonctionnalité. Les éléments non structuraux et les équipements
doivent résister aux actions sismiques sans mettre en cause l’exploitation.
D’une manière plus générale, un certain nombre de services essentiels doivent non
seulement être protégés mais aussi continuer à fonctionner
[EC8‑1]
2.1‑(2)P
La fiabilité visée par l’exigence de « non-effondrement » et l’exigence de « limitation
2.1‑(4) des dommages » sont définies par l’arrêté du 22 octobre 2010 pour les différents types
de bâtiments ou d’ouvrages de génie civil, en fonction des conséquences que peut
avoir leur endommagement. La différentiation de la fiabilité est obtenue en classant
les structures en diverses catégories d’importance. Un coefficient d’importance gI est
attribué (Tableaux 1.8-2 et 1.10-5) à chaque catégorie des bâtiments spécifiques d’un
établissement de santé.
➠ Note 1.46
La réglementation ne distingue pas les catégories selon la zone sismique. La distinction faite ici relève
plus du contexte local aux Antilles, qui fait que les établissements publics sont supposés servir d’hé-
bergement d’urgence après un séisme majeur.
Les différents niveaux de fiabilité sont obtenus en multipliant les actions sismiques de
référence (voir § 1.8) par le coefficient d’importance gI et en appliquant un coefficient
de comportement.
Tableau 1.10-5 Coefficients d’importance gI
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Tableau 1.10-6 Coefficients de comportement q
[FD 15]
Clause
➠ Note 1.47
4.3.1‑(9)P La commission de normalisation tolère quand même un coefficient de comportement de 1,5 avec
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ISS. Tout ceci ne signifie pas qu’il ne peut y avoir appel à ductilité dans la structure si on prend en
compte l’ISS, mais que cela sort du cadre d’application du règlement. Ceci étant, lorsque l’ISS est
vraiment significative (sol « mou » ou superstructure massive), on constate que l’appel à ductilité se
fait préférentiellement au niveau de la fondation et non dans la structure.
coefficients partiels
Les Eurocodes sont basés sur la méthode des coefficients partiels (méthode semi- [JAC 05]
§ 4.3
probabiliste) telle que décrite par l’Eurocode 0. La méthode semi-probabiliste intro-
duit la sécurité :
–– par le choix des valeurs représentatives des diverses grandeurs aléatoires (actions
sismiques [voir Tableau 1.8-2], résistances) ;
–– au moyen de coefficients partiels appliqués aux actions et aux résistances ;
–– en introduisant des marges plus ou moins apparentes dans les divers modèles
utilisés pour faire les calculs de vérification.
➠ Note 1.48
Les valeurs des coefficients partiels en situation accidentelle pour la Grande-Bretagne, l’Allemagne et
la Suisse sont identiques à la situation normale : gc = 1,5 et gs = 1,15 ; ces valeurs sont recommandées
par l’EC8.
L’Eurocode 8 indique qu’il convient généralement d’évaluer la rigidité des éléments [VD 17]
§ 4.2.1.2
porteurs en tenant compte des effets de la fissuration. Sauf étude plus précise, la fissu- [EC8‑1]
4.3.1‑(7)
ration est prise comme égale à la moitié de la rigidité correspondante des éléments
non fissurés (Tableau 1.11-1) ; cela revient à diviser le module d’élasticité du béton
sous charges de courte durée par 2. Cependant, pour une approche « faiblement
fissurée », on retiendra une rigidité de 0,7 de la rigidité correspondante des éléments
non fissurés. Enfin, il n’y a pas de réduction de la rigidité pour les planchers précon-
traints. Pour tenir compte des incertitudes concernant la fissuration du béton, dans le
cas des ouvrages « nucléaires » et assimilés, on procède aux deux calculs : fissuré et non
fissuré.
Classes de résistance
16/20 * 20/25 ** 25/30 30/35 35/40 40/45 45/50 50
fck (MPa)
Ecm (MPa)
Sous charges de courte 29 000 30 000 31 000 33 000 34 000 35 000 36 000 37 000
durée
Ec,eff (MPa) = 0,5 Ecm
Module dynamique du 14 500 15 000 15 500 16 500 17 000 17 500 18 000 18 500
béton fissuré
* La classe C16/20 est le niveau minimal en zone sismique sauf les sites définis ci-dessous.
** La classe C20/25 est le niveau minimal pour les sites sismiques caractérisés par ag⋅S ≥ 3 m/s2.
La rigidité des éléments primaires peut être évaluée par une analyse détaillée de l’état
de fissuration, qui doit correspondre aux sollicitations qui amorcent la plastification
des armatures. Cette démarche suppose un calcul itératif qui, en réalité, n’est jamais
effectué. Pour tenir compte de la perte de rigidité, avec une précision acceptable, on
3) peut déterminer l’inertie fissurée par la formule simplifiée suivante :
I brute
I fissurée = × (1.11.1-1)
2 n
Avec :
l = longueur entre axes de l’élément,
ln = longueur entre nus.
cas de non-respect.
Classes d’affaissement
Affaissement Classes
Slump test
Béton « ferme » 30 (± 10) mm S1
Béton « plastique » 70 (± 20) mm S2
Béton « très plastique » 130 (± 30) mm S3
Béton « fluide » 180 (± 30) mm S4
Béton « très fluide » (à proscrire) > 210 mm S5
➠ Note 1.49
Dans le cas du diagramme général bilinéaire, la tentation est d’appliquer le coefficient k = 1,08 pour
augmenter la résistance de l’acier à 540 MPa. Mais cette augmentation est seulement valable pour le
pivot A (par exemple dalles, poutres, etc.). Par contre, si l’on est dans le pivot B (voiles, poteaux),
alors la contrainte sera de 500 MPa. Il est donc vivement conseillé, afin de s’affranchir de la justifica-
tion des pivots, d’adopter une contrainte de 500 MPa.
L’annexe nationale précise que la classe A peut être retenue pour les aciers dans les [EC8‑1/NA]
5.3.2‑(1)P
situations suivantes :
–– les aciers qui ont un rôle d’aciers de montage, tels que les cadres entourant les
armatures longitudinales des chaînages ;
–– les aciers des murs qui résultent de dispositions constructives minimales, telles que
les « aciers de peau » ou « treillis de surface », à l’exclusion des aciers de chaînage
minimal dans les zones critiques de ces murs ; [
6
–– les aciers des dalles, qui ne jouent qu’un rôle de portance sous charges gravitaires ; 7
[
–– les aciers de cisaillement, à la jonction des dalles et des éléments de contrevente- §
t ≤ 50 JR J0 J2 JR
50 < t ≤ 80 J0 J2 K2, M, N J0
➠ Note 1.50
Toutes les soudures des assemblages de la structure primaire résistant à l’action du séisme doivent être
réalisées avec un métal d’apport ayant une ténacité au moins égale à celle du métal de base.
1.11.3 Maçonnerie
Il est à remarquer que l’Eurocode 8-1 « impose » pour les propriétés de rigidité élas- [VD 17]
§ 4.2.1.2
tique à la flexion et au cisaillement des éléments en maçonnerie comme égales à la [EC8‑1]
4.3.1‑(7)
moitié de la rigidité correspondante des éléments non fissurés (Tableau 1.11-5).
Briques Blocs
Éléments de Blocs pleins Blocs creux
perforation Monomur perforés de
maçonnerie de béton de béton
verticale béton
Classes de résistance
2,1-3,4 3,1-3,8 4,2-6,2 3,8-5,1 2,8-4,5
fck (MPa) *
Ecm (MPa)
Sous charges de courte 4 000 6 000 8 000 7 000 7 000
durée
Ec,eff (MPa)
Module dynamique de la 2 000 3 000 4 000 3 500 3 500
maçonnerie fissurée
0,4 × Ec,eff (MPa)
Module dynamique de 800 1 200 1 600 1 400 1 400
cisaillement
* Les résistances dépendent de la qualité du mortier (voir 3.9.1-2 et Tableau 3.9-1).
[EC6‑1/NA]
Clause
Pour les vérifications à l’état limite ultime dans la situation sismique de calcul, il
convient d’utiliser les coefficients partiels gM pour les vérifications de la maçonnerie
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2.4.3‑(1)P
gM
Maçonnerie constituée de : Niveaux de contrôle (Inspection Level)
IL 3 IL 2 IL 1
Éléments de catégorie I
A 1,5 2,0 2,5
Mortier performanciel
Éléments de catégorie I
B 1,7 2,1 2,7
Mortier de recette
Éléments de catégorie II
C 2,5 2,7 3,0
Tout mortier
➠ Note 1.51
Les contrôles de l’exécution (IL1, IL2, IL3) sont définis en fonction de l’existence et de l’application
d’un Plan d’Assurance Qualité.
[EC8‑1]
9.6‑(3)
Pour la vérification à l’action sismique, dans les cas courants, on peut utiliser une
Note valeur moyenne de :
2
γ M = max 1,5 ; 2,1 = 1,5 (1.11.3-1)
3
γ s = 1,0
Les résistances normalisées sont données au Tableau 3.9-1.
[AFGC 11]
[TFC‑17] 1.11.4 Matériaux composites
En complément des procédés de réparation classiques (béton projeté, béton fibré
projeté, collage de plats métalliques, précontrainte additionnelle…) sont apparus,
depuis les années 80-90, des techniques de renforcement utilisant le collage de plats
composites ou la stratification directe in situ de composites (renfort textile-polymère).
Il existe deux technologies de mise en œuvre des renforts composites :
–– le collage de plaques composites ou plats pultrudés après préparation du support
béton,
–– la stratification directe de tissus unidirectionnels ou bidirectionnels par imprégna-
tion de matrice polymère après préparation du support béton.
α f ⋅ ftu
ffd = (1.11.4-1)
γ fd
Sauf justifications particulières, les vérifications seront effectuées dans le cas général
avec α f = 0,65, qui prend en compte les effets liés au vieillissement des matériaux
organiques et la diminution de leurs caractéristiques avec le temps.
Le coefficient de sécurité gfd sur l’interface composite-béton dépend du type de maté-
riaux employé et des combinaisons d’actions envisagées.
À défaut de coefficients justifiés par le fabricant, on retiendra les valeurs du
Tableau 1.11-7.
gfd
Matériaux composites ELU
ELS
Fondamental Accidentel
Pultrudé carbone époxy 1,4 1,25 1
Stratifié in situ carbone époxy 2 1,4 1,1
Stratifié in situ verre époxy 2,5 1,6 1,3
Le tissu de fibre de carbone TFC3 est constitué de fibres de carbone orientées à 90° [VD 17]
§ 5.1
dans la chaîne (70 %) et dans la trame (30 %). § 7.3.9
Étant donné les résultats des essais de durabilité, pour le TFC les vérifications ELU-A
sont effectuées avec les valeurs du Tableau 1.11-8 pour l’ELU fondamental ou acci-
dentel, soit :
α f ⋅ ftu
ffd = = 913 MPa (1.11.4-2)
γ fd
3. Freyssinet, procédé Foreva® TFC (ou TFC H), CSTB Avis technique 3/14-757*V2, 1er février 2017.
Tableau 1.11-8 Caractéristiques du TFC
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Largeurs nominales
Caractéristiques
de TFC (mm)
300 Épaisseur moyenne de calcul tf = 0,48 mm
Longueur utile d’ancrage L = 100 mm
200
Contrainte de rupture garantie à la trac-
fRf = 1 700 MPa
tion
150
Déformation de rupture garantie eRf = 1,7 %
75 Déformation ultime efu = 087 %
Module élastique en traction Ef = 105 000 MPa
50
Contraintes de traction : 1700 × 0,752
ffu = = 913 MPa
ELU et ELU-A 1,4
Contrainte de traction ELS ffs = 550 MPa
Traction rupture
8,15 kN
1 cm de largeur chaîne
Traction rupture
3,50 kN
1 cm de largeur trame
Résistance caractéristique obtenue par les
ftk
essais de pastillage
ftk (calcul) = 0,60 ⋅ ftk (pastillage)
Pour outre-mer
Renforcement des panneaux de remplis-
sage en maçonnerie, le TFC n’est pas
applicable si les essais de pastillage ftk ≤ 1 MPa
donnent des valeurs : ftk ≤ 0,5 MPa
Ou dans le cas avec TFC sur un seul côté
(fonction « filet »)
f
Contrainte de cisaillement limite ELS τu ≤ τu = Min 1,5 MPa ; tk
2
Quand la simple adhérence des bandes n’est pas suffisante, on dispose d’un ancrage
plus important par l’utilisation des mèches de carbone. Les performances des mèches
proviennent des résultats des essais (Tableau 1.11-9).
[NF 18‑710]
§ 1.3, 1.5 1.11.5 Bétons fibrés à ultra hautes performances, BFUP
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Tableau 1.11-11 Les BFUP
Les bétons pour les structures, BFUP-S, sont caractérisés (Tableau 1.11-12) par une
résistance à la compression élevée (> 150 MPa) et par une résistance en traction post-
fissuration importante permettant d’obtenir un comportement ductile en traction et
dont la non-fragilité permet de calculer et de réaliser des structures et éléments de
structure sans utiliser d’armatures de béton armé.
Les valeurs des coefficients partiels relatifs aux matériaux sont données par le [NF 18‑710]
§ 2.4.2.4
Tableau 1.11-13.
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Annexe U
gc gcf gs gs
Situations du projet (BFUP (BFUP (acier de béton (acier de
comprimé) tendu) armé) précontrainte)
Durable
1,5 1,3 1,15 1,15
Transitoire
Accidentelle 1,2 1,05 1,0 1,0
Action sismique 1,3 1,2 1,0 1,0
Si des éléments d’une structure, constitués de BFUP ou comportant du BFUP, font [NF 18‑710]
U‑(4)
partie du système résistant aux actions sismiques, sans justification de ductilité, la
structure doit être justifiée en supposant un comportement élastique de celle-ci. La
détermination des sollicitations sismiques peut être effectuée par analyse modale spec-
trale en prenant un coefficient de comportement q = 1,0 et le coefficient d’amortisse-
ment visqueux x = 2,0 %. Pour la définition de la rigidité, on considère l’inertie brute
(non fissurée).
➠ Note 1.52
Les poteaux support de poutres-voiles, en tant qu’éléments sismiques primaires, peuvent être réalisés
en BFUP. Mais l’application de la condition de non-flambement peut limiter son emploi.
0]
1.12 Structuration de la note d’hypothèses
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La note d’hypothèses générales (NHG) doit être un document établi initialement par
la maîtrise d’œuvre et approuvé ensuite, au fur et à mesure des modifications, par la
maîtrise d’ouvrage et par le bureau de contrôle.
Ce document, qui évolue avec les phases du projet (APS, APD, PRO, DCE…), est
repris par l’entreprise chargée de l’exécution avec son bureau d’études et remis en fin
d’exécution au maître d’ouvrage.
Cette note ne doit pas contenir seulement toutes les hypothèses de génie civil, mais
aussi les hypothèses spécifiques de génie parasismique. Le Tableau 1.12-1 donne une
trame non limitative pour l’établissement de cette note.
0]
Tableau 1.12-1 Composition de la note d’hypothèses
CHAPITRE 2
Ordre de grandeur
2. Ordre de grandeur
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Il est essentiel de retrouver par des raisonnements ou des formules très simples l’ordre
de grandeur des indicateurs (périodes, torseurs, etc.) du génie parasismique.
À cet égard, le bon sens commun a une capacité d’appréciation qui, dans un premier [VD 05]
pouvant avoir une incidence sur le comportement du bâtiment par la prise en compte
des pratiques pertinentes basées sur le retour d’expérience, REX.
Il est nécessaire d’utiliser un système d’unités cohérent, SI (Système international) [AP 11]
§ 2.1
pour le calcul dynamique :
–– masse m kg, tonnes
–– accélération a, g m/s2, g (= 9,81 m/s2)
–– force F N, kN (pour mémoire F = m⋅a)
–– longueur m
–– temps s
➠ Note 2.1
Entre les charges exprimées en N ou kN et la masse exprimée en kg ou t, il y a un facteur d’environ
10 (9,81).
Cette approche de bon sens consiste à susciter des discussions autour de la solution
constructive :
–– en n’appliquant pas a priori à chaque projet une solution unique,
–– en maîtrisant les solutions avant qu’elles ne deviennent un problème,
–– en proposant un judicieux équilibre entre la bonne solution et un solide ancrage
dans la réalité de l’exécution,
–– en permettant la comparaison entre des solutions constructives différentes, par la
pratique d’un doute positif,
–– en octroyant la même importance à l’élégance technique de la solution qu’au
résultat,
–– en ne condamnant pas les impasses et les échecs.
En tout cas, pour ce qui concerne la phase essentielle de conception de l’ouvrage,
phase se situant dès les premières esquisses de l’architecte, l’ingénieur-concepteur n’a
absolument pas besoin de l’ordre de l’ordinateur mais de l’ordre de grandeur.
Pour un lieu donné, les caractéristiques du mouvement sismique sont influencées par
de nombreux facteurs tels que :
–– magnitude du séisme,
–– profondeur du foyer,
–– mécanisme et direction de propagation des ondes sismiques,
–– propriétés physiques et configuration des différentes couches traversées par les
ondes sismiques,
–– environnement géologique de la zone,
–– caractéristiques géotechniques du sol,
–– caractéristiques topographiques du site.
La prise en compte des effets observés en termes d’intensité macrosismique est insuf-
fisante pour les besoins du génie parasismique. Il convient de rappeler que cette gran-
deur constitue seulement une mesure subjective des effets destructeurs d’un séisme. Il
est donc essentiel de rattacher cette donnée descriptive à un paramètre physique. Du
point de vue du génie parasismique, les caractéristiques les plus significatives du
mouvement associé aux ondes sismiques sont les suivantes :
–– durée du séisme : peut être très courte (2 à 3 s) pour des petits séismes superficiels ;
pour des séismes moyens, la durée est d’environ 20 s, avec une partie forte
(paroxysme) qui ne dépasse que rarement la dizaine de secondes ; elle peut dépasser
la minute pour des forts séismes enregistrés à des distances supérieures de 400 km
(Mexico) ;
–– valeurs de l’accélération maximale du sol, de la vitesse et du déplacement ;
–– contenu fréquentiel du mouvement : la gamme des fréquences est généralement
de l’ordre de 0 à 30 Hz ; la fréquence prépondérante est de l’ordre de 1 à 10 Hz
pour les accélérations et de 0,1 à 0,5 Hz pour les déplacements ;
–– les longueurs d’ondes D = c × T sont de quelques centaines de mètres dans les bons
sols (> 800 m/s) et de quelques dizaines de mètres dans les sols de qualité médiocre
(< 200 m/s), et donc deviennent comparables aux dimensions des ouvrages. Les
vitesses de propagation Vs sont des caractéristiques du milieu dans lequel les ondes
se propagent.
Les mesures effectuées lors des séismes forts (Tableau 2.1-1) montrent que les para-
mètres du mouvement ont l’ordre de grandeur suivant :
–– durée m × 10 s
–– accélération n × 1,0 m/s2 / 50 gal = 0,5 m/s2
–– vitesse p × 10 cm/s
–– déplacement q × 10 cm
➠ Note 2.3
Des études récentes ont montré que, toutes chose égales par ailleurs, la forme du spectre dépendait
de la magnitude du séisme.
Kobé 1995
Éléments de comparaison Northridge 1994
Killer pulse
Magnitude M 6,7 6,9
Durée (s) 15 15
Intensité MMI IX X
PGA 0,93 g * 0,83 g **
Victimes 61 6 055
Blessés 10 500 27 000
Sans abri 25 000 310 000
Bâtiments endommagés *** 15 000 210 000
Pertes US $ > 30 Md > 100 Md
dont pertes dues aux éléments non structuraux 10-15 % 20-25 %
Pertes assurances US $ 12,5 Md 3 Md
* Hors enregistrement de Tarzana.
** Avant 1971, le calcul au séisme se résumait à l’application d’une force horizontale de 0,20 g.
*** Sans les bâtiments effondrés.
Après un séisme majeur, il est toujours fort instructif de comparer les spectres des
règlements.
La Figure 2.1-1 présente1 les spectres des villes situées sur la côte Pacifique avec une
accélération au rocher d’environ 4,0 m/s2 (0,4 g). Étant donné la médiocre qualité du
sol, le spectre de la ville de Mexico a un plateau plus large avec des périodes plus
longues.
La Figure 2.1-2 présente2 les spectres forfaitaires de Chili zone 2 et des Antilles,
zone 5. Il est intéressant de remarquer que l’aléa sismique est bien plus élevé au Chili
que dans les Antilles.
L’enrichissement considérable qu’apporte tout séisme majeur à la connaissance de ce
phénomène et le renouvellement des règles parasismiques sont à la base de l’échelle
macrosismique européenne (EMS, Tableau 2.1-3), qui s’intéresse aussi bien au site, à
la forme architecturale, à la structure porteuse qu’aux éléments non structuraux.
L’intensité macrosismique (Tableau 2.1-3) résulte d’une analyse « qualitative » des
effets du séisme, elle ne permet pas de déterminer des paramètres physiques (accéléra-
tions) directement utilisables pour le calcul.
1. J. Chavez, O. Khemici, M. Khater, P. Keshishian, Building Codes and Relative Seismic Vulnerability
in Latin American Countries, 15 WCEE, Lisboa, 2012.
2. Christophe Martin : CM Consult international.
1,2
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0,8
Mexico (Ouest)
Péru (Lima)
0,6
0,4
0,2
0,0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Période (s)
Figure 2.1-1 Spectres au rocher des villes situées sur la côte Pacifique
1,2
Zone 2. Sol I.
1,0 Zone 2. Sol II.
Zone 2. Sol III.
Accélération spectrale (g)
0,4
0,2
0,0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
Période (s)
Figure 2.1-2 Comparaison spectres forfaitaires Chili zone 2, Antilles zone 5
Accélération
Degrés
Effets maximale du Réaction humaine
d’intensité
sol (g)
I Imperceptible Non ressenti
Rarement perceptible
II Ressenti uniquement par quelques personnes 0,003
au repos dans les maisons
Faible
< 0,005 g
III Ressenti à l’intérieur des habitations par 0,003-0,007
Pas de perturbations
quelques personnes
0,005 à 0,015 g
Largement observé
IV 0,007-0,015 Seuil de la perceptibilité
Les fenêtres, les portes et la vaisselle vibrent
des mouvements
Fort
V 0,015-0,030
Les bâtiments tremblent dans leur ensemble 0,015 à 0,10 g
Dégâts légers Désagréable, de nombreux
VI Des dégâts non structuraux, fines fissures, 0,03-0,07 dormeurs se réveillent
chutes de petits morceaux de plâtre
Dégâts
VII Les maisons ordinaires bien construites 0,07-0,15 0,10 à 0,25 g
subissent des dégâts modérés Intolérable : la plupart des
Dégâts importants personnes sont effrayées
VIII 0,15-0,3
Beaucoup de maisons ont de larges fissures
Destructions
IX Panique générale. De nombreuses construc- 0,3-0,7
tions peu solides s’écroulent > 0,25 g
Difficile de garder la posi-
Destructions importantes tion debout
X De nombreux bâtiments bien construits 0,7-1,5
s’effondrent
Catastrophe
La plupart des bâtiments bien construits
XI 1,5-3,0
s’effondrent, même ceux ayant une bonne
conception parasismique sont détruits
Catastrophe généralisée
XII 3,0-7,0
Pratiquement tous les bâtiments sont détruits
La gamme des périodes significatives pour les constructions en zone sismique s’étend :
–– au sens large sur la totalité des applications : 0,02 s (50 Hz) à 12 s (0,08 Hz) ;
–– au sens le plus courant : 0,1 s (10 Hz) à 2 s (0,50 Hz).
Les périodes propres (s) pour les structures les plus courantes peuvent être évaluées
d’une manière approchée :
–– structures en portiques < 12 étages : N/8 à N/10 ;
–– structures en portiques > 12 étages : N/10 à N/12 ;
–– structures en murs > 12 étages : N/20 à N/25
Fréquence Période
Matériau Structure
(Hz) (s)
Bâtiment à voiles H/D < 1 2à8 0,125 à 0,5
Bâtiment à portiques * 1à2 0,5 à 1,0
Immeuble de grande hauteur, IGH ; H ≈ 100 m 0,5 à 1,0 1,0 à 2,0
Béton armé Immeuble de très grande hauteur, TGH ; H > 500 m 0,08 à 0,10 10,0 à 12,5
Cheminée 0,33 à 0,5 1,0 à 3,0
Château d’eau 0,25 à 0,33 3,0 à 4,0
Bâtiment sur isolateurs sismiques 0,33 à 0,5 2,0 à 3,0
Contreventement par portiques * 0,5 à 2 0,5 à 2,0
Charpente Contreventement par palées 1à4 0,25 à 1,0
métallique Pylône H = 45 m 1,67 à 2,20 0,45 à 0,6
Réservoir sphérique 0,5 à 1,5 0,67 à 2,0
* Sans interaction avec des panneaux de remplissage en maçonnerie.
➠ Note 2.5 [EC3-1/NA]
Lors de l’étude aux ELS de la vibration des planchers assez fins en béton précontraint ou charpente Clause
métallique, et afin d’éviter l’inconfort des utilisateurs, il faut que la fréquence propre verticale des 7.2.3-(1)B
planchers soit supérieur à 2,6 Hz dans le cas général et supérieur à 5 Hz pour les gymnases et salles
équivalentes.
?
nce ?
onna
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B C
ag = 2,5 (γ I × agR × S) La rés
D
ag = γ I × agR × S
0,03 à 0,20 s
0,20 à 0,80 s
2,5 à 1,5 s
TB TC TD Période (s) T
sur grande
épaisseur
Sol mou
Pour l’étude d’une structure, il est d’usage courant de faire une modélisation assez fine
aux éléments finis suivie d’une analyse modale. Plus la structure est irrégulière, plus la
modélisation est difficile et, surtout, l’exploitation des résultats est complexe.
Pour les structures régulières, l’Eurocode 8 propose une méthode simplifiée par forces [VD 17]
§ 4.4.1.2
latérales (voir § 4.3). Cette méthode peut être utilisée pour déterminer l’ordre de [EC8-1]
4.3.3.2.2-(1)P
grandeur des efforts sismiques appliqués dans chaque direction du bâtiment, y
compris pour les bâtiments irréguliers, en faisant un dimensionnement enveloppe à
partir des accélérations maximales et, supposant que les modes fondamentaux (voir
§ 2.2) sont sur le « palier » du spectre, on a :
–– l’effort tranchant à la base Fb = Sd(T ) × m × l (2.3-1)
2,5 2,5
–– lecture spectrale du palier : S d (T ) = a g × S × = a gr × γ I × S ×
q q
–– accélération de référence (voir Tableau 1.8-2) : agr
–– coefficient de comportement minimal : q = 1,5
–– masse totale du bâtiment (à déterminer d’après le Tableau 2.3-1) : m
–– bâtiments ayant plus de deux étages : l = 0,85
–– bâtiments de catégorie d’importance II : gI = 1,0
–– coefficient de sol (voir Tableaux 1.7-1 et 1.8-3) : S
➠ Note 2.6
Le calcul simplifié consiste à évaluer les efforts sismiques pour le niveau de séisme règlementaire par
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des calculs « manuels » simples. Il ne s’agit pas à ce stade de faire intervenir de modèles aux éléments
finis.
Gardons donc à l’esprit que la force d’origine sismique représente seulement un pour-
centage de la masse totale du bâtiment (15 à 70 %). Ce pourcentage varie en fonction
de l’accélération nominale agr (zone sismique et classe de l’ouvrage), de la qualité du
sol et de la régularité du bâtiment (coefficient de comportement, torsion d’axe vertical,
etc.).
Exemple 1
Cas d’un bâtiment hospitalier construit en zone 5 de forte sismicité, avec les caracté-
ristiques suivantes :
• dimensions en plan : 72,50 × 49,50 = 3 589 m2 ;
• sous-sol + 3 niveaux : 1,1 à 1,4 t/m2 par niveau (voir Tableau 2.3-1) ;
• masse du bâtiment : 171 194 kN ;
• sols de classe A, B, C ;
•
• contexte géologique du site :
r VP VS Gmax Emax
Stratigraphie n
(kN/m3) (m/s2) (m/s) (MPa) (MPa)
Tuf 19 400 0,40
Complexe volcano-sédimentaires 15,5 850 350 0,39 190 530
Calcaires altérés 19,0 1 000 380 0,40 275 770
Calcaires compacts 21,5 2 300 810 0,42 1 410 4 000
Exemple 2
IGH en taille de « guêpe », à usage de bureaux, construit en zone 2 de faible sismicité,
avec les caractéristiques suivantes :
• dimensions en plan : 25,19 × 30,63 = 771,57 m2 ;
• dimension de la taille de « guêpe » : 11,65 × 16,63 ;
• hauteur au-dessus du sous-sol : 82,00 m ;
• sous-sol + 24 niveaux ;
• masse du bâtiment : 19 665 t ;
•
• amortissement de la structure : 5 % ;
• périodes fondamentales, accélérations, efforts tranchants à la base :
–– Tx = 1,79 s ; ax = 0,47 m/s2 ; Fx = 1 191 t soit 6,10 %,
–– Ty = 1,54 s ; ay = 0,55 m/s2; Fy = 1 031 t soit 5,20 %,
Valeurs situées entre 1,0 et 2,0 s du Tableau 2.2-1.
L’action sismique étant distribuée sur la hauteur approximativement suivant un
triangle, le moment de renversement global M est déterminé en appliquant la force Fb
à 2/3 de la hauteur H :
2
M = Fb ⋅ H (2.3-3)
3
La torsion accidentelle d’axe vertical (voir § 4.4.5) peut être estimée en augmentant
de 30 % l’action sismique sur les éléments de contreventement situés aux extrémités.
L’Eurocode 2 limite les déformations des éléments structuraux aux valeurs compa- [EC2-1]
7.4.1-(3)
tibles avec les déformations des autres éléments liés à la structure tels que cloisons,
vitrages, bardages, réseaux ou finitions. Dans certains cas, une limitation des déforma-
tions peut être nécessaire afin d’assurer le bon fonctionnement de machines ou d’ap-
pareils supportés par la structure.
L’état de déformation, sous chargement statique, peut être vérifié en phase d‘avant- [EC2-1/NA]
7.4.2-(2) Note
projet en limitant le « rapport portée/hauteur », comme indiqué au Tableau 2.4-1.
Tableau 2.4-1 Valeurs de base du rapport portée l / d hauteur utile pour les éléments
en béton armé en l’absence d’effort normal de compression
l/d
Système structural Béton fortement Béton faiblement
sollicité sollicité
r ≥ 1,5 % r ≤ 0,5 %
Poutre sur appui simple 14 20
Dalle sur appui simple portant dans une direction 25 30
Travée de rive d’une poutre continue 18 26
Dalle continue portant dans deux directions 30 35
Travée intermédiaire d’une poutre 20 30
Travée intermédiaire d’une dalle portant dans une ou
35 40
deux directions
Plancher-dalle / pour la portée la plus longue 17 24
Poutre en console 6 8
Dalle en console 10 12
r = le pourcentage d’armatures de traction nécessaire à mi-portée (ou sur appui dans le cas des consoles)
➠ Note 2.7
Les valeurs indiquées ont été choisies de manière à placer généralement du côté de la sécurité et le
calcul est susceptible de montrer fréquemment que des éléments de moindre hauteur d peuvent
convenir.
➠ Note 2.8
Dans le cas des dalles portant dans deux directions, il convient d’effectuer la vérification pour la plus
petite portée.
Les sollicitations sismiques dans un élément donné résultent des actions transmises
par les liaisons de cet élément avec le reste de la structure ; les forces d’inertie ne
peuvent donc excéder la capacité de résistance en termes de forces de ces liaisons ; les
déformations qui leur correspondent peuvent par contre atteindre un niveau inaccep-
table, pour lequel la ruine est inévitable par instabilité plastique.
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[VD 17]
§ 1.4.1
Les déplacements limites entre étages concernent à la fois la limitation des dommages
§ 1.8.6 et la sécurité des personnes (Tableau 2.4-2).
§ 2.7.2
[EC8-1]
2.1-(1)P
L’exigence de « limitation des dommages » est considérée comme satisfaite si, pour
2.2.2-(6)P
4.4.3.2-(1)
une action sismique ayant une plus forte probabilité d’occurrence que l’action
[ENS 13] sismique de calcul correspondant à l’exigence de « non-effondrement », les déplace-
§ 2.4.1
] ments entre étages sont :
ote
a) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux composés de matériaux
fragiles fixés à la structure : cloisons en maçonnerie, façades, etc. :
h h
dr ν ≤ 0,005h ou encore dr ≤ = (2.4-1)
200 × 0,4 80
b) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux ductiles, comme par
exemple des cloisons fixées sur ossatures métalliques :
h h
dr ν ≤ 0,0075h ou encore dr ≤ = (2.4-2)
133 × 0,4 53
c) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux fixés de manière à ne pas
interférer avec les déformations de la structure (faux-plafonds) ou n’ayant pas
d’éléments non structuraux :
h h
dr ν ≤ 0,010h ou encore dr ≤ = (2.4-3)
100 × 0,4 40
Avec :
dr = déplacement de calcul entre étages sous l’action sismique, les charges gravi-
taires et la partie quasi permanente des charges d’exploitation ; obtenu à partir
du calcul de dimensionnement en multipliant par q les déplacements calculés ;
h = hauteur entre étages ;
n = 0,4, coefficient de réduction pour prendre en compte une plus petite période
de retour de l’action sismique associé à l’exigence de limitation des dommages
quelle que soit la catégorie d’importance du bâtiment (arrêté du 22 octobre
2010, article 2 – IV).
Les déplacements limites pour la construction métallique sont donnés par le [EC3-1/ NA]
Clause
Tableau 2.4-3.
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7.2.2-(1)B
Tableau 2.4-3 Construction métalliques.
Valeurs limites maximales recommandées pour les flèches horizontales
Conditions Limites
Bâtiments industriels à niveau unique sans pont roulant, avec parois non fragiles a)
–– déplacement en tête de poteaux, H / 150
–– déplacement différentiel en tête entre 2 portiques consécutifs H / 150
Éléments supports de bardage métallique (hors encadrement des baies) :
–– lisses, Li / 150
–– montants (flèche propre) Hi / 150
Autres bâtiments à niveau unique, sans pont roulant b) c) :
–– déplacement en tête de poteau, Hi / 250
–– déplacement différentiel en tête entre 2 portiques consécutifs. Li / 200
Bâtiment industriels à plusieurs niveaux, sans pont roulant, avec parois non fragiles :
–– entre chaque étage, Hi / 200
–– pour la structure dans son ensemble : si H ≤ 30 m, H / 200
–– si H > 30 m. H / 300
Autres bâtiments à plusieurs niveaux, sans ponts roulants c) :
–– entre chaque étage, Hi / 300
–– pour une structure dans son ensemble : si H ≤ 10 m, H / 300
H
–– si 10 m < H ≤ 30 m,
200 + 10H
–– si H > 30 m. H / 500
Où :
Hi est la hauteur du poteau ou de l’étage ou du montant du bardage,
H est la hauteur totale de la structure,
Li est la distance entre deux portiques consécutifs ou la longueur d’une lisse.
Notes :
a) Bâtiments sans pont roulant : cas des bâtiments avec portiques simples ou à travée multiples, à un
niveau, sans exigence particulièrement restrictive en matière de déformation.
b) Autres bâtiments à niveau unique : bâtiment ayant des exigences particulières en matière de défor-
mations (parois, aspect, confort, utilisations, etc.). Ils peuvent être simples ou à travées multiples.
c) Dans le cas de parois fragiles, la valeur limite de flèche horizontale peut être supérieure lorsque des
dispositions constructives adoptées pour les liaisons des parois à l’ossature le permettent.
A]
2.5 Ratios « béton armé »
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[VD 17]
§ 5.9.3
Les tableaux suivants proposent des valeurs indicatives des ratios d’acier qui ont été
déterminées à partir de retour d’expérience chantier.
Tableau 2.5-4 Fondations
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Le tableau suivant propose l’ordre de grandeur de quelques contraintes admissibles en [ACEO 11]
P 85
bars retenues habituellement.
Contrainte
ELU ELS Vent Séisme
Type de sol porteur ultime
qELU qELS qELU-W qELU-A
qu
Limon 2,5 à 5 1,5 à 3 1à2 1,2 à 2,4 1,5 à 3
Marne verte, argiles 1,2 à 7,5 0,7 à 4,5 0,5 à 3 0,6 à 3,6 0,75 à 4,5
Sable de Fontainebleau 5 à 17 3 à 10 2à7 2,4 à 8,4 3 à 10
Craie 15 à 17 9 à 10 6à7 7à8 9 à 10
Marne 12,5 à 25 7 à 15 5 à 10 6 à 12 7,5 à 15
Sables et graviers 10 à 15 6à9 4à6 4,8 à 7,2 9 à 10
Calcaire grossier 30 à 45 18 à 45 12 à 30 14 à 35 18 à 40
Tuffite volcanique
5à8 3à5 2à3 2,4 à 3,6 3à5
argileuse
0,8 à 1,5 1,2 à 3,5
2 à 3 saturés 1 à 2 saturés 1 à 2,3 saturés
Complexes volcano- saturés saturés
5 à 16 non 3 à 10 non 2,4 à 7,2 non
sédimentaires 2 à 6 non 3 à 10 non
saturés saturés saturés
saturés saturés
1,2 à 2,3 1,4 à 2,8 1,8 à 3,5
2,7 à 5,3 1,9 à 3,8
argilisés argilisés argilisés
argilisés argilisés
(« Marneux ») (« Marneux ») (« Marneux »)
(« Marneux ») (« Marneux »)
Formations des 1,7 à 4,3 2 à 5,2 2,6 à 6,5
4 à 10 courants 3 à 7 courants
calcaires coralliens courants courants courants
16 à 36 12 à 26
7 à 16 8,4 à 19 10 à 24
compacts compacts
compacts compacts compacts
(caye) (caye)
(caye) (caye) (caye)
Calcaires
53 à 67 38 à 48 23 à 29 27 à 34 34 à 43
sublithographiques
Conglomérats
pyroclastiques 5 à 10 3à7 2à4 2,4 à 4,8 3à6
Lave altérée +/-argilisée
Sables marins lâches 3à7 2,5 à 5 1,5 à 3 1,8 à 3,6 2,2 à 4,5
Sables marins compacts 12,5 à 25 9 à 18 5,5 à 11 6,6 à 13 9,9 à 19
➠ Note 2.8
Avec les Eurocodes on a : qELU-fondamentale ≈ qELU-sismique.
CHAPITRE 3
Pour concevoir de façon économique une structure soumise à l’action sismique, les
incursions dans le domaine post-élastiqué sont admises. On doit alors contrôler la
capacité d’adaptation de la structure, colonne vertébrale de stabilité, composée des
planchers et des éléments de contreventement (portiques ou voiles).
On doit donc assurer non seulement la résistance des éléments structuraux constitu-
tifs, mais également leur ductilité et un comportement stable au cours des cycles.
[V
§
[E
4
[VD 17]
§ 1.4
Mais qu’est-ce que la construction parasismique ?
C’est l’art de construire de manière telle que les constructions, même endommagées,
ne s’effondrent pas ; cela dans le but primordial de sauvegarder des vies humaines,
mais également de maintenir la stabilité (catégorie d’importance II et III), l’intégrité
ou l’opérabilité d’installations sensible (catégorie d’importance IV), stratégiques
(hôpitaux sur isolateurs sismiques) ou potentiellement dangereuses. Le but est alors
d’éviter une catastrophe technologique, que des dégâts incontrôlés dus au séisme
risqueraient de provoquer.
La sauvegarde des vies, l’importance attachée à la préservation du patrimoine et la
nécessité de maintenir en activité le secteur industriel sont autant d’éléments pris en
compte dans le choix du niveau de protection et des objectifs de performance.
[VD 17]
§ 1.8.2
Pour tous les types de bâtiments (béton armé, charpente métallique, maçonnerie), les
[EC8-1] vérifications de sécurité ou l’exigence de non-effondrement (état limite ultime acci-
4.4
dentelle) dans la situation sismique de calcul sont considérées comme satisfaites si les
conditions suivantes sont respectées :
Les planchers, pour pouvoir transmettre, avec une sur-résistance suffisante, les effets 4.4.2.2-(2) 5
4.3.1-(4) [E
de l’action sismique aux contreventements, doivent être calculés par l’application des 9
coefficients de sur-résistance gd (voir § 3.4).
➠ Note 3.1
Quelle que soit la méthode de calcul retenue (voir Tableau 4.2-1), les valeurs de déplacements sont à
multiplier par la valeur du coefficient de comportement.
[VD 17] H. Pour les structures en béton armé : obligation des chaînages en 3D
§ 5.1
[EC8-1]
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5.4.3.5.3-(4) Les chaînages en acier continus, horizontaux ou verticaux sont disposés le long de
[EC2-1]
9.10-(2) toutes les intersections de murs, de planchers ou liaisons avec les raidisseurs. Comme
condition minimale, ces prescriptions renvoient à l’Eurocode 2 : les structures doivent
posséder un système de chaînages approprié composé de :
a) chaînages périphériques,
b) chaînages intérieurs autour des ouvertures,
c) chaînages horizontaux traversants,
d) chaînages verticaux.
I. Qualité de l’exécution
Le retour d’expérience indique de manière avérée qu’une proportion très forte des
dégâts observés est à attribuer à une mauvaise conception des détails ou à des réalisa-
tions non conformes.
La bonne conception des détails de construction doit permettre la mobilisation d’une
capacité de déformation avant rupture et favoriser un comportement post-élastique
satisfaisant en fonction de la valeur du coefficient de comportement.
Avoir le droit de diviser par un coefficient de comportement de q = 2 à 4 les efforts
déterminés par un modèle dynamique souvent très complexe, implique nécessaire-
ment une mise en œuvre rigoureuse des dispositions constructives.
L’Eurocode 8 ne requiert pas explicitement que l’on vérifie l’adéquation entre l’appel [VD 17]
§ 1.6.2
de ductilité et la capacité de ductilité.
Le principe de ductilité est fondé sur le fait qu’au cours d’un séisme donné les dépla-
cements obtenus lorsque la structure se plastifie sont du même ordre que ceux que
l’on obtient par l’analyse élastique. La sollicitation sismique se traduit en termes de
déplacements. Cela est fait par une limitation de la réduction des efforts de dimen-
sionnement et dans la mise en place des zones dissipatives comportant des disposi-
tions constructives particulières.
Les zones dissipatives sont appelées des zones fusibles identifiées (voir § 3.2.2), qui
protègent le reste de la structure d’un excès de sollicitations sismiques.
Cet effet se traduit par une réduction des charges sismiques par le coefficient de
comportement q (de 1,5 à 4 pour les structures en béton armé et de 2 à 8 pour les
structures en acier).
En contrepartie pour cette conception, il faut garantir la « survie » du bâtiment au
moins jusqu’à ce que les fusibles entrent en action.
C’est le dimensionnement en capacité.