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Cet article n’est pas rédigé dans un style encyclopédique (juin 2018).
Différents formats de piles : deux piles de 9 volts, deux AAA, deux AA, une C, une D, une
pour caméscope, une pour téléphone sans fil et une pour une radio amateur.
Type Stockage d'énergie, electrical equipment (en), assembly (d)
Caractéristiques
Composé de Anode, cathode, séparateur, cellule galvanique
Fonctionnement
Énergie Réaction d'oxydoréduction
Une pile électrique, couramment, mais incorrectement, simplifié en pile1, est un dispositif
électrochimique qui convertit l'énergie chimique en énergie électrique grâce à une réaction
chimique d'oxydoréduction.
Sommaire
1 Vocabulaire : pile, batterie, accumulateur
o 1.1 Pile
o 1.2 Accumulateur
o 1.3 Batterie
o 1.4 Autres
2 Principe de fonctionnement
3 Histoire
o 3.1 Piles polarisables
o 3.2 Piles impolarisables
o 3.3 Piles à dépolarisation
o 3.4 Piles de concentration
4 Classification
o 4.1 Par technologie
o 4.2 Par format
o 4.3 Par force électromotrice ou tension nominale
o 4.4 Par capacité
5 Capacité et décharge des piles
o 5.1 Capacité électrique ou capacité énergétique
o 5.2 Mesure de la capacité électrique
o 5.3 Loi de Peukert
o 5.4 Assemblage en série
6 Utilisation des piles
o 6.1 Consommation
o 6.2 Fabricants
o 6.3 Efficacité énergétique
o 6.4 Sécurité
o 6.5 Réutilisation des piles électriques
o 6.6 Recyclage
6.6.1 Europe
6.6.1.1 France
7 Notes et références
o 7.1 Notes
o 7.2 Références
8 Voir aussi
o 8.1 Articles connexes
o 8.2 Liens externes
Par extension, le mot « pile » désigne tout élément monobloc, dont la décharge est
irréversible2. En effet, une fois la pile épuisée, c'est-à-dire lorsque le potentiel des électrodes a
été égalisé, il n'est pas possible de restaurer le potentiel initial.
Accumulateur
Batterie
Autres
De même, par abus de langage, le terme « pile » est utilisé pour désigner d'autres générateurs
électrochimiques pile à combustible.
Schéma d'une pile. Chaque récipient constitue une demi-cellule. Une électrode (symbolisée
par une brique) est plongée dans chaque demi-cellule. Les deux demi-cellules sont reliées par
un pont salin qui sert au maintien de l'équilibre des charges électriques. Ce pont permet le
passage d'ions, mais pas celui du solvant. Lorsque les électrodes sont constituées de matériau
présentant une différence de potentiel suffisante, un courant électrique s'établit de la cathode à
l'anode, c'est-à-dire de l'électrode positive à l'électrode négative.
Le boîtier d'une pile abrite une réaction chimique entre deux substances dont l’une peut céder
facilement des électrons (matériau réducteur), et l’autre qui les absorbe (matériau oxydant).
Chacune de ces réactions chimiques est dite « demi-réaction ». Lorsqu'elles sont proprement
combinées, elles forment une réaction d'oxydoréduction. Chaque demi-réaction survient dans
une solution où se produit un échange d'électrons. Ce sont ces électrons qui sont échangés
entre les deux substances. Pour assurer l'équilibre des charges électriques, il faut relier les
deux solutions à l'aide d'un pont salin, système qui permet le transport de certains ions tout en
interdisant la circulation du solvant.
Chaque élément du couple oxydant/réducteur est relié à une électrode. Ces électrodes,
lorsqu'elles sont reliées à un consommateur électrique, provoquent la circulation d'un courant
électrique ; la réaction chimique provoque une circulation de charges (électrons, ions). Une
pile fournit donc du courant continu. La borne (-) d'une pile correspond à l'anode où se
produit la réaction d'oxydation qui va fournir les électrons. La borne (+) d'une pile correspond
à la cathode où se produit la réaction de réduction qui va consommer les électrons.
Ce système est utilisé pour les piles électriques et les batteries d'accumulateurs, avec divers
couples électrochimiques. Une pile électrique peut contenir plusieurs de ces couples montés
en série, ce qui permet d'ajuster la tension disponible, aux bornes de la pile, à la valeur
désirée.
Il est possible de réaliser une pile artisanale, par exemple en piquant dans un citron un
trombone déplié ou un clou (en acier galvanisé, recouvert donc de zinc) et un fil électrique
dénudé (en cuivre) reliés à une petite lampe ou une diode électroluminescente bien choisie4.
On trouve dans le commerce des gadgets qui utilisent ce principe : par exemple des petites
horloges à quartz qui sont alimentées par une pomme de terre.
Histoire
Il existe des objets archéologiques, comme ceux trouvés en 1936, ressemblant à des piles.
C'est le cas de la pile électrique de Bagdad qui est datée entre −250 et 250 bien qu'elles
pourraient être plus anciennes et expliqueraient le placage si parfait de nombreux bijoux
antiques si légers[réf. nécessaire]. Elles auraient fonctionné aux jus de fruits voire au sulfate de
cuivre, des expérimentations sur des reconstitutions modernes ont validé la faisabilité des
deux modèles.
Il n'existe aucun lien historique entre ces objets et le développement des piles contemporaines
d'autant que l'usage de celles-ci serait le placage de métaux précieux ce qui expliquerait son
usage mineur, confidentiel, voire associé à un usage de faussaire (voir Archimède et la
couronne du roi Hiéron)5,6.
En 1786, Luigi Galvani observe que les muscles d'une cuisse de grenouille se contractent
lorsqu'elle est mise en contact avec des métaux, de la même manière que lorsqu'on la branche
sur une machine électrostatique. Il découvre que la réaction est plus forte quand il utilise un
instrument composé de deux métaux différents.
En opposition avec les travaux de Galvani (électricité d'origine animale), Alessandro Volta
invente la première pile à colonne le 17 mars 1800]7 ; ces premiers systèmes étaient constitués
d'un « empilement » de disques de deux métaux différents séparés par des disques de feutre,
imbibés d'acide, d'où le nom de l'invention. La pression de la colonne sur les disques du bas
provoque un assèchement des cylindres de feutre qui finissent par ne plus remplir leur office.
Volta invente donc rapidement la pile à couronne, constituée d'empilements plus petits
montés en série.
Quelques mois après l'invention de Volta, deux chimistes britanniques, William Nicholson
(1753-1815) et Anthony Carlisle (1768-1840), en utilisant la pile de Galvani pour réaliser la
première électrolyse artificielle (électrolyse de l'eau) le 2 mai 1800.
Dès 1802, William Cruickshank crée la pile à auge en disposant verticalement les lames de
zinc et de cuivre dans un bac à parois isolantes rempli d'eau acidulée. Elle est beaucoup plus
simple à produire que la pile de Volta.
La pile voltaïquea.
Piles polarisables
Entre 1813 et 1815, William Hyde Wollaston développe la pile Wollaston dans laquelle
l'électrode de cuivre entoure l'électrode de zinc. Cela permet de doubler la surface de
l'électrode et de prolonger le fonctionnement de la pile. Ces premières piles souffrent en effet
d'un défaut de fonctionnement : la polarisation.
En 1813, Napoléon fournit à l'École polytechnique une pile voltaïque de 600 couples
cuivre/zinc, occupant 54 m2 de surface. Humphry Davy fait construire une pile Cruickshank
constituée de 200 auges et de 2 000 couples[Quoi ?] à l'institut Royal de Londres. Avec ces piles
monumentales il était possible d'obtenir des intensités de 10 ampères, soit des puissances de
l'ordre de la dizaine de kW.
Piles impolarisables
Schéma du principe de la pile Daniell.
Dans les piles impolarisables, les produits de la réaction d'oxydo-réduction utilisée n'altèrent
pas les propriétés électrochimiques de l'ensemble.
En 1829, Antoine Becquerel crée la première pile à deux liquides séparés en enfermant la
plaque de zinc en solution acide dans un gros intestin de bœuf, qui la sépare de l'électrode de
cuivre placée dans un bain de sulfate de cuivre. La génération d'hydrogène est remplacée par
une accumulation de cuivre sur les parois de la cathode.
Le principe est amélioré en 1836 par John Frederic Daniell qui remplace l'intestin de bœuf par
un vase en terre poreuse. La pile Daniell est la première à offrir une source durable d'énergie.
Le principe de la pile Daniell sera amélioré : plusieurs améliorations technologiques suivront,
comme les piles Callaud.
Johann Christian Poggendorff invente en 1842 la pile à bichromate : elle dégage de l'oxygène
qui se recombine avec l’hydrogène responsable de la polarisation. Créée en 1850, la pile
Grenet est une pile à un seul liquide, avec des électrodes en charbon et en zinc amalgamé
(plongé dans le mercure) dans un électrolyte d'acide sulfurique et de bichromate de potassium.
Quand la pile n'était pas utilisée, il était nécessaire de retirer l'électrode en zinc de la solution
pour la préserver. Diverses améliorations (pile Trouvé, pile Chardin, pile Voisin et Dronier…)
vont suivre pour isoler cette électrode.
Ces piles bouteilles seront utilisées jusqu'au début du XXe siècle : la puissance et la tension
élevée des piles au bichromate ont été longtemps appréciées au laboratoire. Elles ont été peu
utilisées comme pile domestique à cause de la toxicité des bichromates et des problèmes
d'entretien de l'électrode.
Piles à dépolarisation
Pile Bunsen.
Les piles à dépolarisation utilisent un réducteur pour éliminer les produits de réaction qui se
forment à la cathode.
La première pile à dépolarisation est inventée en 1838 par William Robert Grove. Il remplace
le cuivre par du platine et utilise de l'acide nitrique (nommé acide azotique à cette époque). Il
obtient une pile puissante mais chère car le platine est un métal rare. En 1843, Robert
Wilhelm Bunsen remplace le platine par du charbon ce qui réduit notablement les coûts (voir
Pile Bunsen) mais la dépolarisation nitrique entraîne un dégagement de vapeurs toxiques qui
rend l'emploi de ces piles malcommode.
En 1867, Georges Leclanché crée la première pile à dépolarisant solide : elle contient du
dioxyde de manganèse. La pile Leclanché est moins puissante que la pile bouteille mais ne
nécessite aucun entretien (elle « ne s'use que si l'on s'en sert » comme dira la publicité de la
pile Wonder). En 1888, Carl Gassner invente la pile sèche en gélifiant la solution de chlorure
d'ammonium avec de l'agar-agar. Avec quelques améliorations, cette pile sèche est toujours
utilisée au XXIe siècle.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Samuel Ruben et Philip Mallory créent la pile au
mercure.
En 1959, la première pile alcaline grand public est conçue par Lewis Urry, Karl Kordesch et
Paul A. Marsal pour Union Carbide.
En 1970, les premières piles au lithium, permettant de remplacer le zinc par un métal plus
réducteur, sont mises au point. Elles sont commercialisées en 1977.
Des piles ont été utilisées comme références pour définir une norme de tension avant d'être
détrônées par une mesure basée sur l'effet Josephson : la pile Daniell, puis la pile Clark
inventée en 1872 par Josiah Latimer Clark a été employée jusqu'en 1905, puis elle a été
remplacée par la cellule de Weston jusqu'en 1972.
Piles de concentration
Il existe aussi ce qu'on appelle des piles de concentration qui sont des dispositifs
électrochimiques comme les piles (deux solutions et un pont salin) qui tirent leur énergie de la
différence de concentration d'un soluté d'une solution à l'autre. Les solutions et les anodes
sont toutes de même type. C'est une méthode simple pour fabriquer de l'électricité. Ce modèle
de pile intervient surtout dans l'industrie métallurgique au niveau de la galvanisation et de
l'étude de la corrosion.
Classification
Par technologie
Depuis décembre 1998, les piles au mercure sont interdites en Europe (directive 98/101/CE8)
et aux États-Unis en raison de la toxicité et de l'impact environnemental du mercure.
Par format
Les formats de piles sont couramment désignés par un code (AA, LR12, CR2032…)
normalisé par la Commission électrotechnique internationale (CEI) et par l'American National
Standards Institute (ANSI). Bien que la norme CEI soit devenue un standard, un certain
nombre d'appellations propres aux fabricants de piles subsiste.
La force électromotrice (f.e.m.) est la tension qui existe aux bornes de la pile en circuit ouvert.
Pour la mesurer on peut utiliser un multimètre à forte résistance interne, tel que par exemple
un multimètre numérique ou un « testeur de pile ».
Lorsque la pile se décharge (que ce soit du fait de son utilisation ou à cause du temps) la f.e.m
ne diminue que légèrementb, ce qui peut laisser croire que la pile est toujours utilisable.
Par contre la résistance interne de la pile augmente donc l'énergie qu'elle peut délivrer
diminue, ainsi que la tension à ses bornes, au fur et à mesure de la décharge de la pile. Il est
donc préférable pour tester une pile de mesurer sa tension en l'utilisation normalement (ou
avec un testeur consommant du courant pour simuler cette utilisation).
La tension nominale (ou f.e.m. nominale), c'est-à-dire celle qui est inscrite sur la pile elle-
même ou son emballage, correspond en fait à la f.e.m. de la pile à l'état neuf.
Les piles salines et alcalines ont une tension nominale de 1,5 V environ, tandis que celle des
piles au lithium est de 3,6 V environ.
Les piles de tensions nominales plus élevées sont constituées d'une association en série de
cellules de 1,5 V (3 éléments en série, dans une pile 3LR12 de 4,5 V ; 6 dans une pile 6LF22
de 9 V).
Par capacité
Suivant le mode de fabrication d'une pile, sa capacité (voir section ci-dessous) peut-être très
variable.
La mention de la capacité d'une pile n'est pas obligatoire sur les emballages et est très
rarement mentionnée.
On utilise usuellement deux sortes de « capacité » pour une pile (ou pour une batterie), sans
toujours se rendre compte de la différence entre les deux, ni préciser de laquelle on parle c :
La capacité électrique
de symbole Q d'une pile est la quantité maximale de charge électrique qu'elle peut
fournir au cours de son utilisation (décharge). Elle correspond au produit du courant
qui sera fourni par le nombre d'heures d'utilisation. Dans le SI, elle s'exprime en
coulombs (C), mais on utilise couramment l'ampère-heure (1 A h = 3 600 C) ou le
milliampère-heure (1 mA h = 3,6 C).
La capacité énergétique
de symbole E est la quantité d'énergie qu'elle peut fournir lors de sa décharge. Elle
correspond au produit de la puissance fournie par le nombre d'heures d'utilisation. Elle
s'exprime couramment en watt-heure (Wh), ou en milliwatt-heure (mWh).
Il existe une relation simple entre ces deux capacités : la capacité énergétique est le produit de
la capacité électrique par la tension nominale U de la pile :
Il est important de ne pas confondre ces deux types de capacités. Mettre deux piles en série
n'augmente pas la capacité électrique, alors que la capacité énergétique est multipliée par
deux. Sur l'image ci-contre on peut voir indiquées, sur un appareil de type power bank du
commerce, les deux types de capacités. Si la relation ci-dessus semble ne pas être vérifiée, c'est dû au fait
que la tension nominale de la batterie n'est pas 5 V, mais de 3,7 V (batterie Lithium-ion) : On a bien alors 24 x
3,7 = 88,8. La tension de 5 V est en fait fournie en sortie de l'appareil par un circuit électronique intégré afin de
charger des batteries d'autres appareils par un câble USB. La capacité électrique fournie par l'appareil sous cette
tension de 5 V est donc en fait seulement de 88,8 / 5 = 17,6 Ah. Si le rendement de l'ensemble n'est que de 75 %,
on ne pourra recharger avec cet appareil que 2 batteries de 6 Ah au lieu de 4 comme on aurait pu s'y attendre
(puisque 24/6 = 4).
La capacité électrique théorique d'une pile (ou d'une batterie), telle que définie par les
fabricants, est mesurée sur un échantillon du modèle en effectuant une décharge à 20 °C sur
un équipement normalisé. L'intensité de décharge est choisie pour que celle-ci dure environ
20 heures. Il ne reste plus qu'à faire le produit de l'intensité par le temps effectif de décharge.
Par exemple :si une pile de 1,5 V délivre 0,5 A pendant 21 heures à la température normale d'une
pièce, sa capacité électrique est de 0,5 x 21 = 10,5 Ah, et sa capacité énergétique est de 10,5 x 1,5 =
15,75 Wh
1. il est difficile d'apprécier la fin de la décharge (la tension mesurée devra être un
certain pourcentage de la tension nominale - quel pourcentage choisir ? 80% ?
90% ?..)
2. la capacité ainsi mesurée dépend du courant de décharge (voir loi de Peukert ci-
dessous)
3. on constate que des mesures répétées sur un même modèle dans les mêmes conditions
donnent des résultats qui peuvent être très différents. [réf. nécessaire]
Loi de Peukert
La loi de Peukert est une relation donnant le temps de décharge en fonction de la capacité
électrique théorique d'une pile (ou d'une batterie) et du courant de décharge :
où :
est une constante empirique de l'ordre de 1,3 pour les batteries au plomb, mais
très voisine de 1 pour les batteries au lithium.
En pratique, une pile (ou une batterie) est plus efficace (tiendra plus longtemps) si elle est
déchargée avec une basse intensité.
Assemblage en série
Beaucoup de piles sont utilisées par groupe de 2 à 6 éléments en série. La performance d'un
assemblage de piles branchées en série est celle de son élément le plus faible.
En 2004, 875 millions de piles ont été vendues en France (alcalines 75 %, salines 22 %,
rechargeables 2 %)10, 100 millions en Belgique en l'an 2000.
Fabricants
Parmi les fabricants de piles, on peut citer Duracell, Energizer, Sony, Rayovac, Varta, Philips,
Panasonic, Saft, Kodak, Maxell, etc.
Efficacité énergétique
En moyenne, les piles électriques sont jetées alors qu'elles possèdent encore un tiers d'énergie
utilisable11, et 1/10 serait encore presque neuve. En effet, les appareils électroniques (appareil
photo numérique, lecteur MP3, etc.) ont besoin d'une tension minimale pour fonctionner. Or,
la tension de l'ensemble baisse au cours de la décharge, mais à une vitesse différente selon
l'élément. Les piles possédant encore une certaine capacité peuvent alors encore être utilisées
pour alimenter des appareils moins exigeants (réveil, jouet, lampe de poche, télécommande,
etc.).
Sécurité
Le principal danger direct pour l'homme est, de loin, l'ingestion par les jeunes enfants de piles
bouton de taille moyenne (> 16 mm). Le risque majeur est celui d'un enclavement de la pile
dans l’œsophage : l'électrolyse de l'eau avec la formation d'ions OH- à l'anode constitue le
mécanisme lésionnel essentiel, d'autant plus grand que la pile est neuve et de tension élevée
(3,6 V pour les piles au lithium). Le risque lié à l'éventuelle libération des constituants d'une
pile bouton est faible du fait de leur petite quantité dans ces petites piles.
D'un point de vue électro-chimique, les couples redox des piles alcalines zinc-manganèse (à
l'anode et à la cathode) sont partiellement réversibles12. Les réactions chimiques inverses sont
donc possibles. La chute de tension de la pile, qui se produit naturellement lors de la
décharge, peut être inversée par l'injection d'un courant, qui va favoriser la réaction inverse.
Ce qui explique que les piles alcalines peuvent être réutilisées jusqu'à plusieurs dizaines de
fois avec des circuits électroniques adaptés13,14.
Les fabricants de piles, qui n'ont pas conçu les piles alcalines pour qu'elles soient réutilisables,
recommandent de les recycler après un seul cycle de décharge. Ils mettent en avant des
risques potentiels d'échauffement des piles, de fuite et d'explosion (due à la pression de
dihydrogène gazeux libéré et à la mauvaise reconstitution de l'amalgame de zinc
métallique)15. Néanmoins, des régénérateurs de piles alcalines existent et sont commercialisés.
Recyclage
Les piles contiennent des métaux (nickel, cadmium, mercure, plomb, fer, zinc ou lithium)
dont certains sont précieux, et souvent toxiques et écotoxiques (nocifs pour l'environnement).
L'enveloppe de la pile se décompose tôt ou tard, et libère les produits chimiques qu'elle
contient.
Europe
La directive européenne 2006/66/CE vise à réduire l’impact des piles et accumulateurs
électriques sur l’environnement en favorisant leur recyclage et en limitant leur teneur en
métaux écotoxiques.
France
En France, les piles ne doivent pas être jetées dans une poubelle ordinaire, mais amenées à un
point de collecte (supermarchés, déchèteries, points de ventes...) pour être recyclées.
« Les piles et les accumulateurs mis sur le marché, y compris ceux qui sont intégrés dans des
équipements électriques et électroniques [...], ne contiennent pas plus de 0,0005 % de mercure
en poids, à l'exception des piles bouton dont la teneur en mercure est inférieure à 2 % en
poids, et pour les piles et accumulateurs portables pas plus de 0,002 % de cadmium en
poids. »16
Le recyclage permet de récupérer des métaux réutilisables (fer, manganèse, zinc et mercure
principalement) ; la valorisation matière représente 87,3 %, en masse, des piles traitées en
2011, la valorisation énergétique (incinération des plastiques et de certains résidus de
broyage) 9,2 %, les 3,5 % restant étant éliminés sans valorisation17.
Le taux de collecte est le rapport (en masse) entre la quantité de piles collectée et celle
vendue. Depuis le début du recyclage, il est faible, et n'atteint jamais les objectifs.
Notes et références
Notes
1.
Inventée par Alessandro Volta qui lui a donné son nom.
Sauf en fin de vie où elle devient nulle.
3. Et sans se rendre compte non plus du risque de confusion avec la capacité d'un
condensateur. La capacité d'un condensateur est en fait le quotient de Q par la tension
U aux bornes de celui-ci. Son unité est le farad.
Références
1.
Articles connexes
Accumulateur électrique
Pile Daniell
Pile au mercure
Pile au lithium
Pile thermique
Format des piles et accumulateurs électriques
Boîtier de piles
Chargeur d'accumulateurs
Liens externes
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Accumulateurs électriques et piles électriques
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