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Nations Unies

Département des opérations de maintien de la paix


Division de la police
DPKO/PD/2006/00015

Le 8 mai 2006

Principes directeurs applicables aux unités de


police constituées affectées aux opérations de
maintien de la paix
Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

Table des matières

I. Renseignements généraux ............................................................................................... 3


A. Introduction................................................................................................................ 3
B. Correspondance.......................................................................................................... 3
C. Addenda ..................................................................................................................... 3
D. Administration ........................................................................................................... 4
II. Historique ....................................................................................................................... 4
A. Autorité ...................................................................................................................... 4
B. Commandement et contrôle ....................................................................................... 5
III. Conditions générales de service des membres d’unités de police constituées.............. 5
A. Définition ................................................................................................................... 5
B. Conduite du personnel................................................................................................ 6
C. Questions disciplinaires .......................................................................................... 7
Inconduite grave ............................................................................................................. 8
Inconduite légère ............................................................................................................ 9
Droits de la personne sous enquête ................................................................................ 9
D. Devoirs et responsabilités du commandant de contingent d’unités de police
constituées..................................................................................................................... 10
E. Respect des normes internationalement reconnues en matière de droits de la
personne et des lois nationales...................................................................................... 11
F. Responsabilités financières....................................................................................... 12
G. Engagement.............................................................................................................. 12
IV- Administration et logistique ....................................................................................... 12
A. Questions d’ordre général ........................................................................................ 12
B. Préparation médicale ................................................................................................ 12
C. Questions relatives au personnel .............................................................................. 13
D. Utilisation d’un véhicule.......................................................................................... 16
E. Dispositions pour soins médicaux et dentaires......................................................... 17
F. Courrier..................................................................................................................... 18
G. Rapatriement d’un membre...................................................................................... 19
H. Points de contact ...................................................................................................... 20
V. Médaille des Nations Unies ......................................................................................... 21
VI. Divers.......................................................................................................................... 21
VII. Entrée en vigueur....................................................................................................... 22

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

I. Renseignements généraux

A. Introduction

1. Les présents principes directeurs contiennent des renseignements généraux sur les
aspects opérationnels, administratifs, logistiques et autres du déploiement d’unités de
police constituées (UPC) dans le cadre d’une opération de paix des Nations Unies (ci-
après désignée par le terme « mission »). Ces principes directeurs s’ajoutent à d’autres
documents et seront mis à la disposition des États membres et des membres des UPC à
leur arrivée dans la zone de mission.

2. Les présents principes visent les objectifs suivants :

a. Fournir aux États membres des renseignements utiles qui leur permettront
de déployer des UPC au sein d’une mission et de faciliter les préparatifs
préalables à leur déploiement;

b. Uniformiser les formalités administratives concernant les UPC au sein


d’une mission;

c. Faire en sorte que le personnel des UPC et leur gouvernement respectif


soient pleinement au courant des aspects opérationnels, administratifs,
logistiques et autres qui concernent le déploiement d’UPC au sein d’une
mission.

3. Les principes directeurs seront mis en application conjointement avec les


instructions permanentes, directives et (ou) tous autres règles, règlements, instructions
administratives ou autres prescriptions provenant du Secrétariat des Nations Unies. Les
principes directeurs ont préséance sur toute autre prescription provenant de la mission.

4. Pour toute clarification, les missions permanentes des États membres des Nations
Unies communiqueront avec la personne-ressource désignée de la Division de la police
du Département des opérations de maintien de la paix.

5. En cas de divergence entre les principes directeurs et le protocole d’entente signé


entre les Nations Unies et le pays fournisseur d’effectifs de police, les dispositions du
protocole d’entente auront préséance en toutes circonstances.

B. Correspondance

6. Toute la correspondance qui concerne les présents principes directeurs doit être
adressée à la Division de la police.

7. La Division de la police fera en sorte, dans la mesure du possible, que les


missions permanentes concernées soient informées d’avance et disposent d’un délai
suffisant pour consulter leurs autorités nationales respectives en rapport avec le
déploiement d’unités de police constituées. Toutes les communications avec la Division

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

de la police portent un numéro de référence (p. ex., numéro de télécopie ou de note


verbale) qui doit être indiqué dans toutes les réponses.

C. Addenda

8. La Division de la police peut à l’occasion publier des addenda aux principes


directeurs propres à chaque mission. Ces documents contiendront entre autres des
renseignements concernant le mandat de la mission et sa composante police, le concept
des opérations, le fonctionnement des unités de police constituées et des questions
connexes. Ces addenda feront partie intégrante des principes directeurs et devront être
respectés par la mission.

D. Administration

9. Le directeur de l’administration (DA) ou le chef de l’administration (CA) est celui


qu dirige la composante administrative de la mission. Le directeur de l’administration ou
le chef de l’administration est le principal conseiller du chef de mission en ce qui
concerne les règles, règlements, politiques et procédures administratives de la mission; il
aide le chef de mission à diriger la mission selon le cadre de travail adopté par le Conseil
de sécurité. Les conseils du directeur de l’administration ou du chef de l’administration
au chef de mission portent sur toutes les questions liées aux finances, au budget, au
soutien logistique, à l’approvisionnement, au personnel et à d’autres aspects de
l’administration et de la gestion de la mission, y compris en ce a trait aux UPC.

II. Historique
A. Autorité

10. Le mandat de chaque opération de maintien de la paix est déterminé par une ou
plusieurs résolutions du Conseil de sécurité. Les pouvoirs et les fonctions des
composantes police des opérations de paix découlent de ces résolutions du Conseil de
sécurité. Le Secrétaire général délègue la responsabilité générale de la conduite des
opérations au Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.

11. Le Secrétariat des Nations Unies nomme le chef de la police ou le conseiller


principal pour les questions de police de la mission. Le chef de la police ou le conseiller
principal pour les questions de police est le chef de la composante police et, à ce titre, est
responsable de la mise en oeuvre de son mandat. Le chef de la police ou le conseiller
principal pour les questions de police exerce le contrôle opérationnel sur tout le personnel
affecté à la composante police de la mission. Le chef de la police ou le conseiller
principal pour les questions de police relève du chef de mission ou de son délégué, tel
qu’autorisé par le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP).

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B. Commandement et contrôle (1)

12. Le Secrétaire général désigne le chef de la mission. Il est responsable de la mise


en oeuvre du mandat global de la mission et exerce son autorité sur toutes ses
composantes.

13. Le chef de la police ou le conseiller principal pour les questions de police établit
un quartier général regroupé et unifié de la police au quartier général de la mission. Ce
quartier général contient les bureaux du chef de police ou du conseiller principal pour les
questions de police ainsi que ceux du personnel de direction de la composante. C’est de
ce quartier général qu’émanent le commandement et la direction des membres de la
police des Nations Unies affectés à la mission. Tous les membres de la police des Nations
Unies doivent respecter les ordres légaux qui leur sont donnés par leurs superviseurs
désignés.

13.1 Le chef de la police ou le conseiller principal pour les questions de police désigne
un coordonnateur des unités de police constituées qui supervise et coordonne les activités
des commandants d’UPC. Il joue le rôle de conseiller auprès du chef de la police ou du
conseiller principal pour les questions de police sur les tâches et activités des UPC. Il
relève du chef de la police ou du conseiller principal pour les questions de police par
l’entremise du chef de police adjoint ou du conseiller adjoint pour les questions de police.
Il coordonne également les activités, agit à titre de principal point de contact pour toutes
les questions administratives, contribue à la vérification du matériel et remet un rapport
hebdomadaire à la Division de la police, par l’intermédiaire du chef de la police ou du
conseiller principal pour les questions de police, sur les activités des UPC dans la zone de
mission. Il doit coordonner ses activités avec celles des commandants régionaux ou de
district ou leur équivalent. Son bureau doit disposer du personnel suffisant pour
s’acquitter des tâches susmentionnées et pour pouvoir apporter son soutien lors de la
sélection et de l’évaluation du personnel des UPC, comme l’exige le DOMP, avant leur
déploiement dans la zone de mission. Il doit faire le suivi de toute enquête disciplinaire
concernant le personnel des UPC.

III. Conditions générales de service des membres d’unités de police constituées

A. Définition

14. Les membres des unités de police constituées sont des membres de la police des
Nations Unies. Ce sont des responsables de l’application de la loi affectés en tant
qu’« experts en mission » avec les Nations Unies et sont détachés par les gouvernements
des États membres à la demande du Secrétaire général.

1 Les questions détaillées qui concernent le pouvoir, le commandement et le contrôle au sein des
opérations de maintien de la paix des Nations Unies sont traitées dans des documents distincts du
Département des opérations de maintien de la paix.

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B. Conduite du personnel

15. L’Organisation des Nations Unies incarne les aspirations de tous les peuples du
monde en ce qui a trait à la paix et à la sécurité. Dans ce contexte, la Charte des Nations
Unies exige que tout le personnel de l’Organisation respecte les normes d’intégrité et les
règles de conduite les plus rigoureuses. Les normes résumées ci-après reflètent les
principes exprimés dans divers textes officiels des Nations Unies, y compris la Charte des
Nations Unies. Un code de conduite personnelle des « Casques bleus » (2) doit être
distribué à tous les membres des unités de police constituées.

16. Les membres des unités de police constituées qui servent dans le cadre
d’opérations de maintien de la paix doivent obéir aux instructions données par leur chef
de la police ou conseiller principal pour les questions de police ou leur délégué et
répondre de leur conduite et de l’exécution de leurs obligations.

17. Dans l’exercice de leurs fonctions officielles, les membres des unités de police
constituées doivent :

a. Accomplir leur devoir en ayant à l’esprit les intérêts des Nations Unies
uniquement, et agir de façon à reconnaître les besoins et les intérêts du
pays hôte et de ses habitants, et faire preuve de l’impartialité, l’intégrité,
l’indépendance et du tact les plus rigoureux dans toutes leurs
interventions;

b. Ne pas maltraiter ni exploiter les membres de la population locale, en


particulier les femmes et les enfants. Tout acte d’exploitation ou de
violence sexuelles, tels qu’ils sont définis dans la Circulaire du
Secrétaire général intitulée Dispositions spéciales visant à prévenir
l’exploitation et les abus sexuels (consulter l’annexe 1b) est strictement
interdit;

c. Ne pas solliciter ni accepter de récompenses matérielles, d’honneur ou


de cadeau de toute source autre que l’Organisation.

d. Traiter la propriété des Nations Unies, particulièrement les véhicules et


le matériel de communication, avec soin et ne pas échanger, vendre ou
utiliser cette propriété à des fins personnelles.

e. Respecter les présentes directives, ainsi que les règles, les règlements et
autres prescriptions de l’ONU.

18. Les membres des unités de police constituées doivent faire preuve de la plus
grande discrétion envers toutes les questions de nature officielle; ils ne doivent pas
communiquer à des personnes non autorisées l’information portée à leur connaissance du

2 Deux fiches intitulées « Dix règles – Code de conduite personnelle des casques bleus » et « Nous
sommes des Casques Bleus de l’ONU » devraient être remises à tous les membres de la police des
Nations Unies (consulter les annexes 2 et 2a).

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fait de leur position officielle et ne doivent en aucun cas utiliser cette information à leur
avantage personnel. Cette obligation est maintenue après la période de service dans le
cadre de la mission.

19. Les membres des unités de police constituées ne doivent pas accepter
d’instructions provenant de sources externes aux Nations Unies.

20. Les membres des unités de police constituées agissent avec impartialité et font
preuve de courtoisie et de respect à l’égard de tous les autres membres du personnel de la
mission des Nations Unies, sans distinction de quelque sorte, tels que la race, la couleur
de la peau, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine
nationale ou sociale, la propriété, la naissance, le rang ou autre statut.

21. Il incombe à tous les membres des unités de police constituées d’afficher en
public un comportement sans tache qui ne ternira pas l’image des Nations Unies. Par
conséquent, les membres de la police doivent s’abstenir de toute conduite qui pourrait
avoir un effet néfaste sur leur crédibilité, leur image professionnelle ou leur impartialité,
qui sont des aspects essentiels de leur mission. Les membres de la police devront se
conduire avec professionnalisme, qu’ils soient ou non en service. Ils ne prendront pas
part à des activités politiques dans la zone de mission et n’exprimeront pas publiquement
de préférence envers un parti politique, une entité religieuse ou ethnique dans la zone de
mission. Les membres de la police répondront à toutes les demandes d’assistance de
façon équitable et impartiale.

22. Tous les membres des unités de police constituées sont tenus de respecter les
dispositions des circulaires du Secrétaire général sur le Règlement régissant le statut et
les droits et obligations élémentaires des personnalités au service de l’ONU non
fonctionnaires du Secrétariat et des experts en mission (consulter l’annexe 1a) et les
Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels (consulter
l’annexe 1b), de même que les Règles pénales établies par l’Organisation des Nations
Unies à l’intention des forces de police chargées du maintien de la paix (consulter
l’annexe 1c).

C. Questions disciplinaires

23. Tous les membres des unités de police constituées sont tenus de respecter les
normes de conduite personnelle imposées aux Nations Unies, y compris les normes sur
l’exploitation sexuelle et la violence définies dans la Circulaire du Secrétaire général
intitulée Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels
(consulter l’annexe 1b).

24. Tout acte, omission ou négligence qui pourrait constituer une inconduite mineure
ou grave est strictement interdit. Toute inconduite présumée sera traitée conformément
aux Directives du Département en matière disciplinaire applicables aux policiers civils et

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aux observateurs militaires (consulter l’annexe 11), amendées.(3), en tenant compte des
pouvoirs et responsabilités du Bureau des services de contrôle interne (BSCI). De plus,
d’autres instructions permanentes et (ou) directives portant sur les mesures disciplinaires
pourraient s’appliquer à la mission.

Inconduite grave

25. On entend par « inconduite grave » tout acte, omission ou négligence, y compris
les actes criminels, qui contreviennent aux instructions permanentes, aux directives ou à
tout autre règle, règlement ou directive administrative applicable, qui cause ou risque de
causer des préjudices graves(4) à une personne ou à la mission. Les gestes suivants sont
des inconduites graves, mais la liste n’est pas exhaustive :

a. Abus sexuel et exploitation de toute personne, particulièrement d’un


enfant(5);
b. Harcèlement, y compris le harcèlement sexuel;(6);
c. Abus de pouvoir;
d. Usage excessif de la force;
e. Déchargement illégal d’une arme à feu;
f. Manquement à l’obligation de confidentialité;
g. Abus des privilèges et immunités des Nations Unies;
h. Conduite préjudiciable au bon ordre et à la discipline;
i. Conduite avec facultés affaiblies ou conduite avec négligence grave;
j. Facultés affaiblies en service ou en public à plusieurs occasions;
k. Absence répétée du service sans autorisation;
l. Usage, possession ou distribution de stupéfiants illégaux;
m. Malversation ou autre fait de nature financière;
n. Désobéissance préméditée à un ordre légal;
o. Actes illégaux (p. ex., vol, fraude, contrebande, pots-de-vin) sur les lieux
occupés par les Nations Unies ou ailleurs, avec ou sans l’utilisation des
véhicules des Nations Unies, et que la personne concernée soit ou non en
service officiel lors de la transgression;
p. Violation du couvre-feu et (ou) présence dans des zones ou des lieux
interdits.

3 Conformément au télégramme chiffré 2697, daté du 7 octobre 2005, transmis à toutes les opérations de
maintien de la paix, ces directives s’appliquent à tous les membres de la police des Nations Unies, y
compris aux membres des unités de police constituées.
4 Le terme « préjudice » fait référence à une atteinte illégale aux droits ou aux intérêts d’une personne,
dommage corporel, matériel ou moral qu’un tiers cause à une personne.
5 Selon la définition donnée dans la Circulaire du Secrétaire général intitulée Dispositions spéciales
visant à prévenir l’exploitationet les abus sexuels (ST/SGB/2003/13, datée du 9 octobre 2003).
6 Il convient de référer à la Directive on Sexual Harassment in United Nations Peacekeeping and Other
Field Missions for Military Members of National Contingents, Military Observers and UN police officers
pour obtenir la description d’une plainte officielle de harcèlement sexuel.

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

Les mesures disciplinaires s’appliquant aux inconduites graves sont prévues dans les
Directives du Département en matière disciplinaire applicables aux policiers civils et aux
observateurs militaires (consulter l’annexe 11).

Inconduite légère

26. On entend par « inconduite légère » un acte, une omission ou une négligence qui
constitue un manquement aux présents principes directeurs, ou à tout autre règle,
règlement ou directive administrative, mais qui ne cause pas ou ne risque pas de causer
de préjudices graves à une personne ou à la mission. Les gestes suivants sont des
inconduites légères, mais la liste n’est pas exhaustive :

a. Apparence vestimentaire inconvenante;


b. Négligence dans l’exécution des fonctions qui ne découle pas d’un acte
volontaire ou délibéré;
c. Facultés affaiblies en service ou en public;
d. Conduite négligente;
e. Absence du service sans autorisation;
f. Simulation.

27. Tout membre de la police des Nations Unies qui commet une inconduite légère
telle que définie dans les Directives du Département en matière disciplinaire applicables
aux policiers civils et aux observateurs militaires est passible de mesures disciplinaires.

28. Les mesures disciplinaires s’appliquant aux inconduites légères prévues ci-dessus
se limitent à un blâme écrit ou à un avertissement ou au redéploiement à un autre poste
ou dans une autre zone, ou encore au retrait des avantages administratifs et concessions
des Nations Unies, tel que le permis de conduire, le cas échéant.

Droits de la personne sous enquête

29. Avant que ne soient prises les mesures administratives ou disciplinaires finales
prévues au paragraphe 23 des Directives du Département en matière disciplinaire
applicables aux policiers civils et aux observateurs militaires, il faut veiller à ce qui suit :

a. Le membre de l’unité de police constituée a été informé des allégations


avancées contre lui et de son droit de répondre à ces allégations;
b. Le membre de l’unité de police constituée a eu l’occasion de soumettre
des commentaires sur l’enquête officielle et ses conclusions;
c. Les conclusions, une fois les commentaires pris en considération, selon le
cas, seront acheminées au DOMP, qui remettra l’information pertinente au
pays contributeur du membre de la police concerné pour qu’il y ait un
suivi et que des mesures disciplinaires soient prises.

Privilèges et immunités

30. En tant qu’experts en mission, les membres des unités de police constituées
jouissent entre autres de l’ ...« immunité d’arrestation personnelle ou de détention et de

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

l’immunité de toute juridiction en ce qui concerne les actes accomplis par eux au cours de
leurs missions (y compris leurs paroles et écrits) » (article VI, section 22 de la
Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1916, adoptée par le
Secrétaire général le 13 février 1946). Toutefois, le Secrétaire général « pourra et devra
lever l’immunité accordée à un expert, dans tous les cas où, à son avis, cette immunité
empêcherait que justice soit faite et où elle peut être levée sans porter préjudice aux
intérêts de l’Organisation » (article VI, section 23, idem.). Les membres des unités de
police constituées sont justiciables du pays ou territoire hôte en ce qui a trait aux actes
criminels qu’ils pourraient commettre dans le pays ou le territoire hôte et à toute
poursuite ou réclamation de nature civile qui n’est pas en rapport avec l’exercice de leurs
fonctions officielles.

Coopération des pays fournisseurs d’effectifs de police

31. Les pays fournisseurs d’effectifs de police sont invités à coopérer avec le DOMP
en ce qui concerne la mise en oeuvre des dispositions prévues dans les principes
directeurs relatifs aux questions disciplinaires et à informer le DOMP de toute poursuite
criminelle ou mesure disciplinaire entreprise à l’égard d’un membre de la police des
Nations Unies dans son pays d’origine concernant tout acte, omission ou négligence dans
le cadre d’une affectation au sein d’une mission.

D. Devoirs et responsabilités du commandant de contingent d’unités de police


constituées

32. Le commandant de contingent d’unités de police constituées est désigné par son
gouvernement national. C’est à cette personne qu’est confié le commandement
opérationnel de l’unité de police constituée, sous la direction du chef de la police ou du
conseiller principal pour les questions de police ou de leur délégué. Elle est également
responsable du bien-être des membres de l’unité de police constituée.

33. Le commandant de contingent d’unité de police constituée est le représentant


national officiel de son contingent et est nommé par son gouvernement. Le commandant
de contingent d’unité de police constituée ne doit pas recevoir d’ordre des autorités
nationales de son pays en ce qui concerne les fonctions opérationnelles des Nations
Unies. À ses fonctions opérationnelles s’ajoute ce qui suit :

a. Veiller au bien-être et à l’état de santé de tous les membres de l’unité de


police constituée de son contingent en mission et s’assurer de prendre les
mesures nécessaires à leur bien-être;

b. Agir en tant que point de contact sur les questions de conduite et de


discipline pour l’unité de police constituée, particulièrement en ce qui
concerne les allégations d’exploitation et de violence sexuelles;

c. Surveiller les arrivées en zone de mission et les départs de la zone de


mission des membres de l’unité de police constituée;

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

d. Veiller à ce que les membres de l’unité de police constituée soient traités


conformément aux règles, règlements et autres prescriptions des Nations
Unies;

e. Faire en sorte que tous les membres de l’unité de police constituée soient
mis au courant, y compris par initiation du personnel, qu’ils ont la
responsabilité de respecter, qu’ils soient en service ou non, les présents
principes directeurs, les instructions permanentes et tous les règles,
règlements et autres prescriptions des Nations Unies, et vérifier qu’ils le
font bel et bien;

f. Tenir un registre à jour de tous les membres d’unités de police


constituées de son contingent dans la zone de mission, qui contient des
renseignements détaillés sur leur affectation, leur adresse personnelle, le
nom et l’adresse d’une personne à avertir en cas d’urgence, les adresses
électroniques, le nom du plus proche parent et les renseignements sur les
dates de congé, la destination et les coordonnées du contact;

g. Rencontrer les membres de leur propre unité de police constituée à


intervalles réguliers pour passer en revue des questions d’ordre
professionnel et de bien-être personnel. Des procès-verbaux détaillés de
ces rencontres seront rédigés et remis au chef de la police ou au
conseiller principal pour les questions de police au plus tard trois (3)
jours après la tenue de la rencontre.

h. En son absence, veiller à ce que le commandant adjoint du contingent


de l’unité de police constituée s’acquitte de toutes les obligations du
contingent;

i. Remettre des rapports hebdomadaires et des rapports instantanés au


coordonnateur de l’UPC;

j. Soumettre au coordonnateur de l’UPC une liste détaillée du matériel de


mise en application de la loi de l’UPC, y compris le numéro de série de
chaque arme à feu;

k. Remettre un rapport de fin de mission au chef de la police ou au


conseiller principal pour les questions de police au plus tard deux
semaines avant leur départ. Une copie de ce rapport doit parvenir au
conseiller pour les questions de police du DOMP.

E. Respect des normes internationalement reconnues en matière de droits de la


personne et des lois nationales

34. Dans l’exercice de leurs fonctions, les membres des unités de police constituées
doivent respecter les normes internationalement reconnues en matière de droits de la
personne et ne doivent exercer aucune discrimination à l’égard de toute personne, pour
quelque motif que ce soit, tels que le sexe, la race, la couleur de la peau, la langue, la

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale, ethnique ou sociale,


l’association avec une communauté nationale, la propriété, la naissance ou autre statut.

35. Au cours de la réalisation du mandat de la mission, les membres de l’unité de


police constituée doivent respecter les lois en vigueur dans le pays hôte dans la mesure où
ces lois n’entrent pas en conflit avec les normes internationalement reconnues en matière
de droits de la personne ni avec les règles, les règlements et autres prescriptions des
Nations Unies.

F. Responsabilités financières

36. Les membres des unités de police constituées peuvent avoir à rembourser aux
Nations Unies, en tout ou en partie, les pertes financières subies par les Nations Unies
(tels que les dégâts infligés aux véhicules des Nations Unies ou à d’autres biens
appartenant aux Nations Unies) s’ils sont trouvés coupables de négligence ou de
manquement à une règle, un règlement ou autre directive administrative, conformément
au protocole d’entente.

G. Engagement

37. Les membres d’unités de police constituées arrivant dans la zone de mission
devront signer un engagement à respecter les présents principes directeurs, les
instructions permanentes, les politiques et les directives émises par les Nations Unies
(consulter l’annexe 3) et avoir été informés en conséquence.

IV- Administration et logistique

A. Questions d’ordre général

38. Les dispositions concernant le pré-déploiement des membres des unités de police
constituées, le matériel lourd et léger, les articles consomptibles et l’auto-suffisance sont
décrites dans les annexes 12 à 14 des présents principes directeurs. Ces annexes sont à
titre indicatif seulement et il faut dans tous les cas en référer aux dispositions pertinentes
du protocole d’entente entre les Nations Unies et le pays fournisseur d’effectifs de police.

38.1 Les normes et les procédures d’évaluation des unités de police constituées sont
établies à l’annexe 15 des présents principes directeurs.

38.2 À moins de dispositions différentes, l’affectation des unités de police constituées


est pour une durée de six à douze mois. Il y peut y avoir une prorogation technique d’une
durée maximale d’un mois, justifiée par les besoins opérationnels.

B. Préparation médicale

39. Conformément aux exigences des Nations Unies, un membre choisi pour servir en
mission doit subir un examen médical et être déclaré apte au service conformément aux
normes médicales des Nations Unies. Avant le départ vers la zone de mission, le pays

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

fournisseur d’effectifs de police devrait transmettre au Directeur du Service médical,


Division des services médicaux, Organisation des Nations Unies, New York, NY 10017
USA (par l’entremise de sa mission permanente) le dossier médical et les résultats du
plus récent examen médical, accompagnés du rapport du radiologiste (consulter le
formulaire MS2 des Nations Unies joint à l’annexe 5).

39.1. Les vaccins requis pour la mission sont joints aux présents principes directeurs.

C. Questions relatives au personnel

40. La voie hiérarchique suivante doit être rigoureusement respectée en ce qui a trait
aux questions relatives au personnel :

a. Le commandant de l’unité de police constituée ou son délégué relève du


coordonnateur de l’unité de police constituée désigné par le chef de la
police ou le conseiller principal pour les questions de police, en
consultation avec la Division de la police;

b. Le coordonnateur de l’unité de police constituée transmet ensuite les


demandes de nature administrative au chef du personnel de police de la
mission;

c. Ce dernier est le seul interlocuteur de la Section du personnel de la


mission.

41. Chaque unité remplit un rapport d’état sur les questions relatives au personnel et
le remet quotidiennement par télécopieur au coordonnateur de l’unité de police
constituée;

42. Le Bureau du personnel de police de la mission remplit un rapport d’état mensuel


sur le personnel de l’unité de police constituée où sont indiqués les détails sur
l’emplacement et l’état de tout le personnel de l’unité de police constituée (p. ex. en
service, malade, en congé de maladie, en congé, en congé de bienveillance). Le sommaire
doit être transmis au coordonnateur de l’unité de police constituée.

43. Les membres de l’unité de police constituée ont droit à 2,5 jours de congé par
mois au plus. Les jours de congé annuel seront déduits du lundi au vendredi
(inclusivement). Les samedis et dimanches de même que les jours de congé observés par
l’ONU en cours de service ne sont pas déduits du droit au congé annuel.

44. Les jours de congé annuel doivent être utilisés entre le deuxième et le cinquième
mois civil complet (inclusivement) de la période de service. Lorsqu’un contingent voit sa
période de service prolongée de plus de six mois, les membres de contingent ont le droit
d’utiliser leur congé annuel au cours du sixième mois de leur séjour. Par conséquent,
aucun jour de congé ne peut être utilisé au cours du dernier mois de la période de service.

45. Lorsqu’ils sont en congé, les membres de l’unité de police constituée ont droit à
une prime de permission de l’ONU de 10,50 $US par jour pour un maximum de 7 jours

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

de congé utilisés au cours de n’importe quelle période de 6 mois. Cette prime de


permission est versée après trois mois de service complet seulement. Il s’agit de la seule
contribution des Nations Unies aux dépenses du congé et aux déplacements connexes.

46. Pour chaque période de service de six mois, les jours de congé peuvent être
accumulés jusqu’à concurrence de 15 jours de congé accumulés. Normalement, les jours
de congé accumulés ne peuvent pas être reportés d’une période de six mois à l’autre.
Toutefois, et selon les exigences opérationnelles, le chef de la police ou le conseiller
principal pour les questions de police peut autoriser le report des jours de congé
accumulés d’une période de six mois à l’autre. Pour une période de service d’un an, les
jours de congé peuvent être accumulés jusqu’à concurrence de 20 jours sans toutefois
dépasser ce total. Les autorisations de congé ne seront accordées que pour un maximum
de 21 jours à la fois. Les congés acquis par les membres des unités de police constituées
pendant la durée du service en mission ne peuvent être utilisés qu’au cours de la période
de service et avant le rapatriement. Tout congé inutilisé expirera automatiquement au
moment de la rotation. Les congés au cours d’une mission de l’ONU ne peuvent être
transférés à une autre mission de l’ONU à titre de droit.

47. Les journées nationales et congés nationaux ne sont pas en soi des congés de
l’ONU. Ces journées seront observées en fonction des besoins opérationnels et sous la
responsabilité du commandant de l’unité de police constituée.

48. Les congés sont accordés lorsque les exigences du service le permettent. Pour que
l’unité de police constituée reste opérationnelle, la force effective de l’unité ne doit en
aucun cas être inférieure à 75 % de l’établissement autorisé dans chacune des zones
opérationnelles et administratives.

49. Étant donné la petite taille des unités de police constituées et afin d’assurer leur
efficacité opérationnelle en tout temps, le chef de la police ou le conseiller principal pour
les questions de police ou leur délégué peut exceptionnellement autoriser des congés
anticipés pour les membres de l’unité, à la condition que la période de service du membre
concerné se poursuivre pendant le temps nécessaire à l’accumulation du congé accordé. Il
faut réduire au minimum le nombre de jours de congé anticipés et ne les accorder
qu’après un mois de service au sein de la mission. En temps normal, les commandants
d’unité devraient organiser les horaires de service sans accorder de congés anticipés.
Dans tous les cas, la prime de permission ne peut être versée qu’après trois mois de
service.

50. Le temps de déplacement entre le lieu de travail et le lieu de congé fait partie du
droit au congé du membre de la police.

51. Les membres des unités de police constituées, qu’ils soient présents en mission ou
en congé annuel, peuvent être en congé de maladie conformément au processus décrit
dans les présents principes directeurs. En cas d’urgence ou dans le cas d’un congé de
bienveillance, un congé spécial peut être accordé sur demande du commandant de l’unité
adressée au coordonnateur de l’unité, sur autorisation du chef de la police ou du
conseiller principal pour les questions de police et avec l’appui du directeur de
l’administration/chef de l’administration (DA/CA).

14
Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

52. Le solde de congé annuel au moment de la demande de congé servira d’abord à


couvrir les journées de congé de maladie/de bienveillance/spéciaux. Toute journée de
congé additionnelle sera accordée au cas pas cas.

53. Les motifs de congé de bienveillance sont les suivants :

a. Maladie ou blessure grave, critique, d’un membre de la famille proche


(parents, conjoint, enfant);

b. Maladie ou blessure grave, critique, d’un frère, d’une soeur ou d’un autre
parent proche qui est le seul parent vivant de la personne;

c. Funérailles d’un des membres de la famille susmentionnés;

d. Lorsqu’un congé de bienveillance est accordé, l’ONU rembourse à la


personne concernée 50 % du déplacement à l’aller si cette dernière revient
dans la zone de mission.

54. Toute absence de la zone de mission de plus de 21 jours au cours de la période de


service constitue un motif de rapatriement anticipé. Le nombre total combiné de journées
d’absence au cours d’une période de service d’un an ne saurait dépasser 30 jours.

55. La demande de congé annuel doit être approuvée selon le processus suivant :

a) Formulaire de demande de congé


Un formulaire propre aux unités de police constituées est prévu et sera utilisé pour
tous les congés annuels utilisés par les membres des UPC.

b) Processus d’approbation
Chaque membre de l’UPC remplit personnellement la demande de congé. Le
commandant du contingent d’UPC approuve la demande de congé et fait suivre
l’original de la demande au coordonnateur de l’UPC. Après examen et
approbation, le coordonnateur de l’UPC fait suivre l’original des demandes de
congé au chef du personnel de police de la mission pour qu’il prenne une
décision.

c) Autorisation de congé
Le chef du personnel de police de la mission effectue les dernières vérifications,
remet au coordonnateur de l’UPC la demande approuvée et informe la Section du
personnel de la mission.
Le demandeur est autorisé à prendre congé seulement à la réception de la copie de la
demande dûment approuvée, vérifiée et signée.

56. Les congés de maladie devraient être accordés selon le processus suivant :

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

(a) Rapport du commandant de contingent d’UPC


Lorsqu’un membre d’une UPC n’est pas en état de travailler pour des motifs de
maladie ou blessure, le commandant de contingent de l’UPC doit signaler son
absence dans les 24 heures qui suivent par l’entremise du rapport d’état quotidien.

(b) Rapport à la Section des services médicaux


De plus, le rapport du médecin traitant doit parvenir à la Section des services
médicaux dans les 48 heures.

(c) Règle en zone de mission


Un membre d’une unité de police constituée en congédie de maladie, disposant
d’un certificat de maladie remis par la Section des services médicaux de la
mission ne devrait pas quitter la zone de mission. S’il quitte la zone de mission, le
certificat de maladie n’est plus valide.

57. Les congés de bienveillance ou congés spéciaux devraient être approuvés selon le
processus suivants :

(a) Rapport immédiat du commandant de l’UPC


Les premiers renseignements concernant la nécessité d’accorder un congé de
bienveillance ou un congé spécial devrait parvenir le plus rapidement possible au
coordonnateur de l’UPC qui doit traiter l’information. La date du retour du
membre de la police devrait être indiquée.

(b)Rapport ultérieur du commandant de l’UPC


Le commandant de l’UPC rassemble un dossier qui comporte :
-Une note de service précisant les dates et les motifs du congé;
-Une demande de congé précise jointe au formulaire de mouvement de personnel;
-Les documents pertinents justifiant le motif du congé.

58. Dans chaque unité de police constituée, il faut créer un dossier personnel pour
chaque membre de l’UPC où seront consignées les fiches de présence et de congé et qui
servira à gérer les absences des membres du personnel.

59. Cinq jours ouvrables avant le départ de la zone de mission, les certificats de congé
des membres qui font l’objet d’une rotation de sortie sont remis à la Section du personnel
de la mission par l’entremise du coordonnateur de l’UPC.

60. Le commandant de l’UPC est responsable du processus de départ collectif de son


unité. Il lui incombe de recueillir toutes les signatures requises. Avant de remettre les
formulaires de départ, le commandant de l’UPC communique avec la Section du
personnel de la mission et le coordonnateur de l’UPC pour s’assurer que toutes les
demandes de congé et les rapports de présence sont en ordre.

D. Utilisation d’un véhicule

61. Des véhicules des Nations Unies, achetés ou loués, seront remis à l’unité de
police constituée selon la décision du comité du parc automobile de la mission. Les

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

véhicules seront normalement attribués à partir d’un parc de véhicules et pour un voyage
seulement. Les attributions permanentes à des utilisateurs individuels sont limitées aux
situations où cette façon de procéder est la plus économique et la plus efficace du parc
automobile.

62. L’utilisation du transport des Nations Unies se limite aux cas suivants :

a. Membres de la mission en déplacement pour le service seulement, ce qui exclus


les déplacements à titre privé;

b. Chauffeurs embauchés sur place, lorsque de tels déplacements sont nécessaires


à l’exécution des tâches des Nations Unies;

c. Exceptionnellement, d’autres personnes peuvent être autorisées, par le chef de


mission ou le DA/CA, à voyager à bord de véhicules des Nations Unies.

63. La mission mettra sur pied des installations de réparation et de récupération pour
tous les véhicules qui appartiennent aux Nations Unies. Les pièces de rechange destinées
aux véhicules accordés par les nations Unies seront fournies par l’entremise d’ententes
conclues par les Nations Unies et, dans le cas de véhicules neufs, seront livrées à la
mission avec les véhicules.

64. Toutes les unités de police constituées sont déployées avec des moyens de
réparation et de récupération qui leur permettent d’effectuer les réparations et la
récupération des véhicules d’importance, conformément au protocole d’entente, et
fournissent des services de récupération aux autres éléments de la mission à l’oeuvre dans
leur zone de responsabilité.

E. Dispositions pour soins médicaux et dentaires

65. Les membres des unités de police constituées prennent toutes les précautions
nécessaires contre les maladies évitables telles que les maladies transmissibles
sexuellement. Tout le personnel doit aussi porter une attention particulière à la nourriture
et aux boissons ingérées. En cas de doute sur la qualité de l’eau ou de la nourriture, il faut
éviter de la manger ou de la boire.

66. Toutes les unités de police constituées apportent leur propres formation de soutien
sanitaire de niveau 1 afin d’être en mesure d’accorder les soins primaires et les soins de
stabilisation et de réanimation. Il existe également dans la zone de mission des unités
médicales de niveau I qui appartiennent aux Nations Unies, sont exploitées par les
Nations Unies et sont ouvertes à tout le personnel des Nations Unies.

67. La mission a également conclu des ententes écrites avec des installations
médicales hors de la zone de mission afin de faciliter la prestation des soins médicaux.

68. Le concept d’« évacuation sanitaire » requiert la stabilisation immédiate des


blessés sur les lieux de l’incident ou dans une unité sanitaire de niveau 1, ainsi que
l’évacuation rapide par ambulance ou par voie aérienne vers une unité de soins médicaux

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

de niveau 2. Si des traitements plus approfondis ou définitifs sont requis, le blessé sera
préparé en vue de son rapatriement pour raisons médicales à son pays d’origine.

69. Cette évacuation sanitaire aura lieu par aéronef à voilure fixe configuré en
prévision du transport des malades, doté de personnel médical et muni du matériel et des
fournitures requis pour accorder tous les soins nécessaires au patient pendant le vol. Un
« rapatriement pour raisons médicales » consiste en l’évacuation du patient vers son pays
d’origine. Cette procédure s’applique à tous les membres qui risquent de ne pas pouvoir
travailler pendant 30 jours ou qui nécessitent des traitements hors de la zone de mission.

70. Les demandes de rapatriement pour raisons médicales et d’évacuation sanitaire


devraient être présentées au chef de mission ou au DA/CA. Le pouvoir d’approuver les
évacuations sanitaires vers un centre médical régional reconnu est confié au chef de
mission ou au DA/CA en consultation avec le chef du service médical s’il est impossible
de communiquer avec la Division des services médicaux du siège de l’ONU. Toutes les
évacuations sanitaires vers un autre endroit qu’un centre médical régional reconnu de
même que les évacuations sanitaires par ambulance aérienne et tous les rapatriements
pour raisons médicales doivent être approuvés par la Division des services médicaux du
siège de l’ONU. Normalement, les évacuations sanitaires vers un pays tiers et le
rapatriement pour des raisons médicales vers le pays d’origine sont organisés par les
Nations Unies auprès d’un transporteur commercial. Dans des circonstances
exceptionnelles, la Division des services médicaux du siège de l’ONU peut autoriser
l’utilisation d’une ambulance aérienne pour l’évacuation sanitaire ou le rapatriement. Si
un membre de la police est gravement blessé et que son état justifie une évacuation
sanitaire ou un rapatriement, il peut être demandé au pays fournisseur d’effectifs de
police d’organiser l’évacuation sanitaire ou le rapatriement.

71. Dans de tels cas, les dépenses directes et raisonnables sont remboursables.
Toutefois, le remboursement maximal se limite au montant qu’auraient normalement
déboursé les Nations Unies si le déplacement avait été organisé par les Nations Unies par
l’intermédiaire d’un transporteur commercial.

F. Courrier

72. Les Nations Unies mettront à la disposition des membres des unités de police
constituées l’expédition gratuite vers le pays d’origine de jusqu’à 5 formulaires
d’aérogramme des Nations Unies par personne par semaine. Les contingents peuvent se
prévaloir de ce service s’ils le souhaitent. Une fois l’entente conclue entre le
gouvernement du pays hôte et les Nations Unies, un bureau postal de la force sera établi
dans la zone de mission. Chaque pays fournisseur d’effectifs de police est régi par les
conditions locales conformément aux moyens de transport disponibles, à l’entente avec
les gouvernements participants, et aux installations postales du gouvernement du pays
hôte.

73. Les lettres du personnel de l’UPC dans la zone de mission pourront être adressées
comme suit :

Rang,

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

Nom complet et matricule


Contingent
Mission
No de boîte postale

74. Sinon, les autorités de police nationales pourraient prendre des dispositions avec
leurs autorités postales nationales et affecter une adresse postale centrale interne à
laquelle tout le courrier destiné aux membres des UPC serait adressé. Les lettres seraient
acheminées au tarif postal interne et adressées selon l’exemple ci-dessous :

Rang,
Nom complet matricule
Boîte postale XYZ
Ville
Adresse postale interne
Pays

75. Il est recommandé que le courrier soit recueilli à période fixe, un jour précis de la
semaine, par un représentant des postes, placé dans un sac postal et distribué par voie
aérienne à l’adresse postale centrale de la mission, et que ce service soit organisé par les
Nations Unies dans la zone de mission. L’exemple suivant est un des moyens d’adresser
le courrier au sac postal officiel :

Expéditeur : PAYS - nom


Destinataire : Pays
Bureau postal du contingent de la force de l’ONU
Ville - [endroit]

76. Le pays fournisseur d’effectifs de police concerné assume la responsabilité des


frais de transport du courrier des bureaux de poste du pays d’origine au bureau de poste
central des Nations Unies dans le pays hôte.

77. Le traitement du courrier au départ du pays fournisseur d’effectifs de police et à


destination de ce même pays est régi par les conditions locales conformément au mode de
transport disponible, aux ententes avec le gouvernement contributeur et les installations
postales disponibles.

G. Rapatriement d’un membre

78. Le chef de la police ou le conseiller principal pour les questions de police peut
recommander par écrit le rapatriement d’un membre d’une unité de police constituée.
Devant une telle recommandation, le DA/CA prend les dispositions nécessaires au
déplacement et remet un rapport au siège de l’ONU pour consignation. La décision de
rapatrier un membre d’une unité de police constituée peut être approuvée par le DOMP
lorsqu’elle lui parvient de la mission. Les motifs de rapatriement sont entre autres :

a. Maladie ou blessure, grave ou dangereuse d’un membre de la famille


proche (parents, conjoint, enfant);

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

b. Maladie ou blessure, grave ou dangereuse d’un frère, d’une soeur ou d’un


autre parent proche qui est le seul parent vivant de la personne;

c. Funérailles d’un des membres de la famille susmentionnés;

d. Manquement aux exigences établies dans les Normes et les procédures


d’évaluation des unités de police constituées (consulter l’annexe 15)

79. Le rapatriement d’un membre de la police pour des motifs de bienveillance sera
normalement considéré comme mettant un terme à sa période de service. L’ONU paiera
les frais de voyage aller seulement sur recommandation du pays contributeur d’effectifs
de police et approbation du DA/CA. Si le membre revient par la suite dans la zone de
mission, ou si le pays fournisseur d’effectifs de police envoie un remplaçant, les frais de
voyage de la personne qui revient en zone de mission ou de son remplaçant incombent au
pays fournisseur d’effectifs de police.

80. Le chef de mission, entre autres à la demande du chef de la police ou du conseiller


principal pour les questions de police, peut recommander par écrit au Secrétaire général
adjoint le rapatriement de membres d’une UPC pour des motifs disciplinaires ou pour
manquement aux exigences établies dans les Normes et les procédures d’évaluation des
unités de police constituées (consulter l’annexe 15). Les Nations Unies paieront les frais
d’un tel rapatriement seulement s’il est déterminé qu’il sert les intérêts de l’Organisation.
Devant une telle recommandation, le DA/CA prend les dispositions nécessaires au
déplacement et remet un rapport au siège de l’ONU pour consignation.

Lorsqu’un pays fournisseur d’effectifs de police souhaite rapatrier un membre d’une


UPC pour des motifs disciplinaires, il lui faut soumettre une demande à la Division de la
police. Dans de tels cas, le commandant de l’unité informe à l’avance le chef de la police
ou le conseiller principal pour les questions de police par l’entremise du coordonnateur
de l’UPC et prévoit un remplaçant pour le membre rapatrié, le cas échéant. Les frais de
voyage du remplaçant et du membre rapatrié incombent au pays fournisseur d’effectifs de
police.

H. Points de contact

81. La mission permanente à New York de chaque pays fournisseur d’effectifs de


police est tenue de fournir à la Division de la police et au Bureau de l’appui aux missions
du DOMP, le plus rapidement possible, l’information suivante conformément, entre
autres, au protocole d’entente :

a. Adresse dans le pays d’origine où les articles de base servant à identifier


l’ONU (bérets, insignes métalliques pour chapeau, insignes de manche et
foulards) seront expédiés par voie aérienne;

b. Les détails de la cargaison par air et par mer;

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

c. La liste du matériel et des paquetages conformément aux pièces jointes, y


compris les véhicules par type et par quantité ( avec poids et dimensions hors
tout);

d. La liste du matériel et (ou) des paquetages que les autorités nationales ne


sont pas en mesure de fournir;

e. L’adresse postale spéciale du pays d’origine;

f. Une copie des normes alimentaires nationales;

g. La liste des vêtements personnels, du matériel et de l’équipement ainsi que


des armes et munitions personnelles remises en vertu des règlements nationaux à
un membre d’une unité de police constituée;

h. Un point de contact avec le quartier général de la police nationale du pays


fournisseur d’effectifs de police qui a le pouvoir de travailler en étroite
collaboration avec la Division de la police sur les détails du
déploiement/redéploiement, y compris son nom, son rang, ses numéros de
téléphone et de télécopieur et une indication des heures où on peut le joindre.

V. Médaille des Nations Unies

146. Le Secrétaire général décide de la remise de la Médaille des Nations Unies,


conformément aux règlements applicables, aux membres des unités de police constituées
qui sont ou ont été au service des Nations Unies.

VI. Divers

Évaluation des résultats

147. Une évaluation des résultats de tous les membres des unités de police constituées,
fondée sur le modèle approuvé par la Division de la police, est obligatoire à la fin de
chaque période de six mois d’affectation.

Questions administratives et financières

148. Au cours de leur période de service au sein de la mission, les membres des unités
de police constituées sont responsables des questions administratives et financières au
niveau de la mission, conformément aux règles, règlements et autres prescriptions des
Nations Unies. À la fin de leur affectation en tant que membres des unités de police
constituées en mission, le DOMP prend à sa charge toutes les communications avec les
pays fournisseurs d’effectifs de police en ce qui a trait aux questions administratives et
financières.

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

Personnes à charge

149. À moins d’indication contraire, une opération de paix est une mission
déconseillée aux familles des membres des unités de police constituées dans la mesure où
les Nations Unies n’accepteront aucune responsabilité quant à la présence de personnes à
charge dans la zone de mission. Dans les missions et les endroits où le responsable
désigné des Nations Unies a imposé une phase de sécurité, la présence de personnes à
charge dans la zone de mission est interdite.

VII. Entrée en vigueur

150. Les présents principes directeurs ont préséance sur tous principes directeurs
existants concernant les unités de police constituées publiés par le DOMP et entrent en
vigueur le 8 mai 2006. Seul le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la
paix a le pouvoir de les abroger, par écrit.

(signé)
Jean-Marie Guéhenno
Secrétaire général adjoint
Département des opérations de maintien de la paix

Le 8 mai 2006

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Principes directeurs applicables aux unités de police constituées Mai 2006

XII. ANNEXES

1. Article VI de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies


(Annexe 1)

2. Règlement régissant le statut et les droits et obligations élémentaires des


personnalités au service de l’ONU non fonctionnaires du Secrétariat et des experts
en mission (Annexe 1a)

3. Circulaire du Secrétaire général sur les Dispositions spéciales visant à prévenir


l’exploitation et les abus sexuels (Annexe 1b)

4. Règles pénales établies par l’Organisation des Nations Unies à l’intention des forces
de police chargées du maintien de la paix (Annexe 1c)

5. « Nous sommes les gardiens de la paix de l’ONU » (Annexe 2)

6. Dix règles de conduite pour les Casques bleus (Annexe 2a)

7. Lettre d’engagement des membres d’unités de police constituées (Annexe 3)

8. Liste des personnes-ressources au DOMP (Annexe 4)

9. Formulaire d’examen médical initial (Annexe 5)

10. United Nations Medical Guidelines for Peacekeeping Operations (Annexe 6)

11. Politiques et pratiques sur les soins de santé (Annexe 7)

12. Liste de déploiement des membres de la police (Annexe 8)

13. Extrait du Manuel de gestion des ressources humaines du DOMP (Annexe 9)

14. Exigences concernant l’immunisation (Annexe 10)

15. Directive en matière disciplinaire applicables aux policiers civils et aux observateurs
militaires (Annexe 11)

16. Dispositions concernant le pré-déploiement du personnel (Annexe 12)

17. Équipement majeur (Annexe 13)

18. Équipement mineur, articles consomptibles et auto-suffisance (Annexe 14)

19. Normes et procédures d’évaluation des unités de police constituées (Annexe 14)

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