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Baudelaire L'Albatros
Baudelaire L'Albatros
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LES FLEURS DU MAL
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ELÉvATroN
Au-desus des étanss, au-dessus des vallées. Mo. bel@u tadosait ¿ la bi¡lioth¿qle,
Ds ño¡tac¡es, des bois, ds ¡uges, des me.s, Bábel sombre, oü roman, *iencÉ. fabiiau.
Par del¿ le soleil. Dú delá tes étheB, Tou1. la cendre lali¡e et la poussi¿É greque.
P& del.i 1es ió¡ñns des sphires élóilées, Se mehieni. J'élais haul coúñe un in-fotio.
Deu vok me p¿rlaienr. L'nne, insidiense ei féme,
Mon eslrit, tn te meu ave agü1é, Disalt : « La Tere *t ú geteau llein de dou@uri
Et, comme !n bo¡ ¡agEu qui se pame dús l'onde. Je puis (et ion p]¿isn e¡áir a1o6 sns lerme l)
Tu sillonnes Coiem.nt l'imeúsité profonde Te faire nn áp!érit d'üe ée¿le $osseur. »
Av@ une i¡dicible el ñale volullé. Lr .'a' rre : \reó\'o1: .É\volaBrdar\kqreree.
Au delá dn posible, au del¿ du comu! »
E¡yolÉtói blen loin de ces miasms oort'ides; Ei cclle-lá chqnt¿it come le ve¡r des sr¿ves,
va te !ú]fier dans 1'air supérieur, Fa¡lóme vasissút. o¡ ¡e eit d'oü venu,
Et bois. comme ule ¡w et divine liaueu. Qui cdesse 1'orei1le et celendani l'eftaie.
Le feu cLaA qü remplt 1es espaes iimpides. Je te répondis : « Oull dou@ voixl » C'est d'álors
Que d¿te e q!'on pout. hélas ! noñmer ma piaie
Deri¿re les ennais et les vasrEs chácrlns Et ma fal¡lité, Dcrriére les deo6
Qui cha¡selt de leu loids l'éxistence bmeuse, De ]'exlsien e imñmse, au plns noir de l'¿blme,
Heureux celui qui peur d'une ¿ile vicoueusc Je vois disti¡ctement des úo¡des sinculleñ,
S'élancér ve6 ies chaúps lumineux e1serei¡sl E1. de ma clairvoyane extariqre viciime,
Je Íatoe d* ñ.petus qui morde¡t mes soulie.s,
Cslui dont les penÉrs, come des aloueltes, Et c'est deDuis ce teñÉ que, pareil aui p¡ophdtes,
Ve* cieu 1e úádn prement un libre essor,
les J'aiñe si le¡dremenl le désert et la meri
- Qui plañe su l¡ vie et comprend saDS eflori Que je ris dans les deuils e1 plelre da¡s l$ ieres,
If, lmgase d* leus et des closes mueitesl Et trouve un goú1 slave au vj! le plus ¿úeri
Que js prends téssoueeút les faits pour des ñen$¡es.
E! que. les yelr ¿u ciel, je rombe daB des trous.
Marq id \u \ _e coD\ole e' di. : C" de re. §on8$:
L€s sases n'en ont pas d'aussi beaü qle les fous! »
CORRESPONDANCES
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Immédia1emm1 sa rahor s'en alla.
DON ruAN Af]l< ENFERS L'éclal de ce soleil d'un oépe ñ voüal
Toul le chaos roula d¡ns cette intelliss¡ce.
Temlle autrelois vila¡t, llein d'ordre et d'o!uler@,
Qu¡d don Jun ds@ndit ve.s I'onde soutffiine §ous les plafonds duquel taú1de pompe avair lui.
Et lorsqu'il eut domé son obole A Charo¡, Le siience et Ia nuir s'lnstall¿reñt e¡ r,,i
Un sombre mendi¿lt, l'ailfier coñme Anlbth¿ne. CoIMe dos ¡n caveau do¡t la clef est lerdue,
D'ú bras,enseu er forr saisii chaque aviro¡. D¿s loB il fur semblable au bCtes de l¡.ue,
Ei, qu d il s'en allait saN rien volr. A lr¿rr§
Vo.rráñt leue rrn§ lend¿¡rq er leur robes ouve es, L€s chmls, s¡s disriryue¡ les é1és des hiler,
Des l6mes se tordaient sous te roir nrnüment, Sale, inudle et ]áid coúme une chose u&,
Et. comme un erúd tolpeau de victiúes offertB, Il faisait des e¡fánts lá joié el la risée.
Deri¿E lui trainaielt u¡ lore mugisseme¡t,
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,IABLEAUX PANSIENS
LES FLEURS DU MAL
llprhe du pláisii jBqu'á l'airocilé. Ailleus, bien loi¡ d'icl I tiop tardlj¿aair peul"énel
vohlje me tralne mais, plus qu'eu héEté,
ausil Car j'ienore oü au tüs, 1u ne sais oü je vajs,
Jc dh : Que cherchent-ih au Ciel, toN @s aveueles ? O toi que j'euse aimée, ó toi qui le savais !
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