Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
éolienne
I. Modèle énergétique
Dans cette section du logiciel RETScreen, la feuille de calcul Modèle énergétique aide à calculer
la production annuelle d'énergie d'une centrale en fonction des caractéristiques du site et des
paramètres du système. Le modèle présente les résultats en mégawatts-heure (MWh) pour
faciliter la comparaison entre différentes technologies.
1. Unités
Pour effectuer une analyse de projet RETScreen, l'utilisateur peut choisir les unités « Métriques
» ou les unités « Impériales » dans la liste déroulante « Unités ». Si l'utilisateur sélectionne «
Métriques », toutes les valeurs seront exprimées en unités métriques. Par contre, si l'utilisateur
sélectionne « Impériales », les valeurs seront exprimées en unités impériales lorsque le cas
s'applique. Lorsque les unités standard utilisées par l'industrie éolienne internationale sont les
unités métriques, elles ne seront pas converties (p. ex. hauteur du moyeu). Il est à noter que si
l'utilisateur alterne entre « Métriques » et « Impériales », les valeurs entrées ne seront pas
automatiquement converties en leur équivalent dans le système d'unités choisi. L'utilisateur doit
s'assurer que les valeurs entrées soient exprimées dans les mêmes unités que celles affichées.
Les paragraphes qui suivent présentent les caractéristiques du site dont le modèle tient compte
pour l'estimation de la production annuelle d'énergie d'un projet de centrale éolienne.
1. Nom du projet
L'utilisateur entre le nom du projet à titre de référence seulement. Pour plus d'information
concernant l'utilisation du manuel en ligne, de la base de données de produits et de la base de
données météorologiques RETScreen, voir la section « Accès aux données et à l'aide ».
2. Lieu du projet
L'utilisateur sélectionne la source des données de vent qui sera utilisée par le modèle pour
effectuer les calculs. Les options présentées dans la liste déroulante sont : «Vitesse du vent » et
« Densité de puissance ». Le changement d'option modifie l'affichage de la feuille de calcul de
façon à ce que l'utilisateur puisse entrer les données de vent dans le format désiré. Lorsque
l'option « Vitesse du vent » est sélectionnée, l'utilisateur doit entrer la vitesse moyenne
annuelle du vent pour une hauteur donnée. Lorsque l'option « Densité de puissance » est
sélectionnée, l'utilisateur doit entrer la densité de puissance annuelle du vent pour une hauteur
donnée.
4. Station météorologique la plus proche du projet
L'utilisateur entre la densité de puissance annuelle du vent (W/m²) présente au site proposé ou
à proximité de celui-ci. La densité de puissance inscrite ici doit être établie en fonction d'une
densité de l'air de 1,225 kg/m³, qui correspond à la pression au niveau de la mer et à une
température de 15 ºC, soit des conditions normales. L'utilisateur peut obtenir la densité de
puissance du vent à l'aide de cartes de vent ou la calculer à partir de vitesses de vent mesurées.
Les sites Web qui fournissent de telles données sont :
Atlas Canadian du potential éolien, National Wind Technology Center (NWTC), European Wind
Resource et Solar and Wind Energy Resource Assessment (SWERA).
L'utilisateur entre la hauteur à partir du sol à laquelle la densité de puissance annuelle du vent a
été calculée. Cette valeur est utilisée pour calculer la vitesse du vent à ce niveau ainsi que la
vitesse moyenne annuelle du vent à la hauteur du moyeu de l'éolienne.
L'utilisateur entre la vitesse moyenne annuelle du vent mesurée au site ou à proximité. Cette
valeur permet de calculer la vitesse moyenne du vent à la hauteur du moyeu de l'éolienne. Cette
dernière est ensuite utilisée pour calculer la production annuelle d'énergie. Pour plus
d'information l'utilisateur peut aussi consulter les bases de données météorologiques en ligne
RETScreen. La grande majorité des sites à travers le monde ont des vitesses de vent entre 0 et
12 m/s. Si la valeur observée à une hauteur de 10 m, est inférieure à 5 m/s, la centrale risque de
ne pas être viable financièrement. Généralement, les services météorologiques nationaux et/ou
les organisations environnementales peuvent fournir des cartes d'une région donnée indiquant
la vitesse moyenne du vent estimée à partir de mesures effectuées en des endroits précis. La
plupart de ces données devraient servir seulement de point de départ pour l'analyse de
sensibilité. Les données fournies par la base de données météorologiques en ligne RETScreen
devraient aussi être considérées avec précautions, puisqu'elle rapporte des données pour des
lieux qui n'ont généralement pas été identifiés et choisis pour leur potentiel éolien optimal. En
effet, une étude du potentiel éolien menée sur un site à proximité de la station météorologique
pourrait déterminer une vitesse moyenne de vent plus favorable que la valeur fournie par les
bases de données météorologiques RETScreen. Il est donc préférable d'utiliser des valeurs
mesurées au site, lorsqu'elles sont disponibles. Si ces valeurs ne sont pas disponibles,
l'utilisateur doit effectuer une analyse de sensibilité. Par exemple, dans le cas où une station de
référence serait située dans un emplacement abrité et où le projet éolien serait situé
favorablement sur une arête, l'utilisateur peut ajouter jusqu'à 2 m/s à la « Vitesse moyenne
annuelle du vent » enregistrée dans la base de données météorologiques RETScreen (ou des
données enregistrées par d'autres sources).
L'utilisateur entre la hauteur par rapport au sol à laquelle les mesures du vent ont été
effectuées. Cette valeur sert à calculer la vitesse moyenne du vent à la hauteur du moyeu de
l'éolienne. Pour plus d'informations, l'utilisateur peut aussi consulter les bases de données
météorologiques en ligne RETScreen. Lorsque la hauteur de mesure du vent n'est pas disponible
dans la base de données météorologiques RETScreen pour la station choisie, l'utilisateur doit
effectuer une analyse de sensibilité autour de cette valeur, en la faisant varier de 3 m (valeur la
plus conservatrice) à 10 m (valeur la plus probable). En règle générale, les mesures de vent
auront été prises à une hauteur de 3 à 100 m, le plus souvent à 10 m. Si l'on utilise des valeurs
mesurées à moins de 3 m de hauteur, il faudrait les confirmer à partir d'une autre source de
données, vu la grande influence de la rugosité et des obstacles terrestres sur des mesures
effectuées si près du sol. Comme les progrès techniques permettent d'accroître la hauteur des
éoliennes, il est désormais possible de se procurer et d'installer de l'équipement assurant la
mesure du vent à 50 m de hauteur ou plus.
Le modèle calcule la vitesse du vent à 10 m de hauteur pour permettre la comparaison sur des
bases identiques de deux sites où la vitesse du vent aurait été mesurée à des hauteurs
différentes. La hauteur standard de mesure du vent aux stations météorologiques est de 10 m.
La vitesse du vent à cette hauteur est calculée à partir de la vitesse moyenne annuelle du vent,
de la hauteur de mesure et du coefficient de cisaillement du vent. La vitesse moyenne du vent à
10 m d'un bon site éolien devrait être au moins de 5 m/s.
L'utilisateur entre la valeur de la pression atmosphérique moyenne sur une base annuelle. Cette
valeur a une influence sur la densité de l'air, et donc sur la puissance éolienne récupérable pour
une même vitesse du vent. La valeur entrée permet le calcul du coefficient de correction
barométrique. La pression atmosphérique moyenne est inversement proportionnelle à
l'altitude. Pour plus d'information l'utilisateur peut aussi consulter la base de données
météorologiques en ligne RETScreen. En général, la pression atmosphérique moyenne varie
entre 60 et 103 kPa. La limite inférieure de la plage correspond à une élévation d'environ 4 000
m et la limite supérieure, au niveau de la mer. La pression atmosphérique standard est de 101,3
kPa. Il est à noter que la pression atmosphérique diminue à mesure que l'altitude augmente.
Jusqu'à environ 5 000 m d'altitude, la pression atmosphérique moyenne, P (kPa), à une altitude
de z mètres au-dessus du niveau de la mer, peut être estimée utilisant l'équation suivante :
−𝑧
𝑃 = 𝑃𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛 𝑑𝑑 𝑙𝑙 𝑚𝑚𝑚 𝑒 8200
où Pniveau de la mer représente la pression atmosphérique au niveau de la mer (c.-à-d. 101.3 kPa).
Les paramètres du système permettant d'estimer la production annuelle d'énergie d'un projet
de centrale éolienne sont énumérés ci-dessous.
1. Type de réseau
2. Charge de pointe
L'utilisateur entre la puissance nominale par éolienne dans la feuille de calcul Équipements,
cette donnée est automatiquement copiée dans la feuille de calcul Modèle énergétique. Cette
caractéristique de rendement, particulière à chaque éolienne, est indiquée par le fabricant. Il
s'agit de la puissance fournie par l'éolienne à la vitesse nominale du vent. Le modèle utilise la
puissance nominale par éolienne, combinée avec le nombre d'éoliennes, pour calculer la
puissance éolienne installée. Pour les régions isolées, seules les éoliennes de petite et moyenne
dimension sont normalement considérées, puisque les infrastructures requises pour le transport
et l'érection de grandes éoliennes ne sont habituellement pas disponibles dans ces régions.
Note : À partir de cet endroit, l'utilisateur doit compléter la feuille de calcul Équipements afin de
spécifier l'équipement éolien utilisé pour ce projet.
4. Nombre d'éoliennes
Le modèle calcule la puissance éolienne installée ou, la puissance totale fournie par les
éoliennes, en kW, à partir du nombre d'éoliennes et de la puissance nominale par éolienne.
Le modèle calcule la vitesse du vent à la hauteur spécifiée par l'utilisateur dans le champ «
Hauteur pour la densité de puissance du vent ».
7. Hauteur du moyeu
L'utilisateur entre la hauteur du moyeu dans la feuille de calcul Équipements, cette donnée est
automatiquement copiée dans la feuille de calcul Modèle énergétique. La hauteur du moyeu est
la hauteur à laquelle se trouve le centre du rotor d'une éolienne à axe horizontal. Ce paramètre
est utilisé par le modèle pour calculer la vitesse moyenne du vent à la hauteur du moyeu. Dans
la mesure du possible, il est conseillé d'envisager d'accroître la hauteur du moyeu afin
d'augmenter la production énergétique des éoliennes. Il est à noter que seules les unités
métriques sont affichées ici, car ce sont les unités utilisées par l'industrie éolienne
internationale.
Pour les réseaux électriques de type « Réseau isolé » ou « Hors réseau », le taux de pénétration
éolien (%) est défini comme étant le rapport de la « Puissance éolienne installée » sur la «
Charge de pointe » du réseau local. Ce taux indique le pourcentage de la charge de pointe
électrique que l'installation éolienne peut satisfaire sous des vents de vitesse nominale. Un taux
de pénétration éolien plus important peut accroître la viabilité financière de la centrale, mais
des systèmes sophistiqués de contrôle pourraient devenir nécessaires au-delà d'un certain seuil.
Bien que le taux de pénétration éolien puisse, en théorie, varier de 0 % à l'infini, un taux de 10 à
25 % est plus courant pour les réseaux isolés. Les taux de pénétration inférieurs à 25 %
n'exercent habituellement pas une influence marquante sur la gestion des installations de
production d'électricité existantes. Pour des taux de pénétration élevés, il faut recourir à des
systèmes et stratégies de contrôle perfectionnés, qui peuvent hausser les coûts, mais aussi
accroître la viabilité financière globale de la centrale. Ainsi, un taux de pénétration de 100 à 200
% peut présenter un attrait financier pour un système hybride éolien-diesel « à taux de
pénétration élevé ». Toutefois, c'est pour des taux inférieurs à 25 %, qui devraient être
suffisants pour une analyse préliminaire de faisabilité, que le modèle est le plus exact. Pour des
taux de pénétration plus élevés, l'utilisateur devra entrer dans le modèle la proportion de
l'énergie éolienne produite qui pourra être absorbée par le réseau isolé ou le système hors
réseau. La plupart des centrales éoliennes implantées actuellement, même dans les réseaux
éolien-diesel isolés, présentent un taux de pénétration éolien inférieur à 25 %. Pour les petits
systèmes hors réseau, un stockage d'énergie électrique dans des batteries sera probablement
nécessaire. Le modèle RETScreen pour projets de centrale éolienne ne traite pas des systèmes
de stockage d'énergie électrique par batteries pour l'instant, bien que les feuilles de calcul
vierges peuvent être utilisées à cette fin.
Pour les réseaux électriques de type « Réseau isolé » ou « Hors réseau », le modèle calcule un
taux d'absorption de l'énergie éolienne suggéré (%). Le taux est calculé en utilisant la vitesse du
vent à la hauteur du moyeu et le taux de pénétration éolien. Cette valeur n'est pas directement
utilisée dans les calculs du modèle, elle est une valeur suggérée que l'utilisateur peut utiliser
comme valeur d'entrée dans la cellule « Taux d'absorption de l'énergie éolienne », située plus
bas. Le modèle donne des valeurs suggérées que pour les taux de pénétration éoliens de moins
de 25 %. Par contre, si le taux de pénétration éolien est de plus de 3 % et que la vitesse du vent
à la hauteur du moyeu est de 8,3 m/s ou plus, le modèle ne fournira pas non plus de valeur
suggérée. Dans ces circonstances, le taux d'absorption de l'énergie éolienne variera beaucoup
selon la configuration du système et les stratégies de régulation adoptées. À l'étape de la
conception, il est recommandé de mener une simulation spécifique au projet en utilisant un
modèle horaire afin d'en tirer un estimé raisonnable du taux d'absorption de l'énergie éolienne.
Le « Taux d'absorption de l'énergie éolienne suggéré » est une donnée conservatrice basée sur
une courbe de charge typique pour les réseaux isolés. D'autres sources d'information donneront
des taux d'absorption plus élevés, pour des conditions identiques. Dans le cas où une analyse de
sensibilité indiquerait que la valeur du taux d'absorption de l'énergie éolienne est une donnée
critique pour la faisabilité financière du projet, il sera préférable, pour déterminer cette valeur
avec plus de précision, d'exécuter une analyse basée sur une série chronologique de données
horaires. Ceci se fait habituellement dans le cadre de la conception d'un projet.
Pour les réseaux électriques de type « Réseau isolé » ou « Hors réseau », l'utilisateur entre le
taux d'absorption de l'énergie éolienne, soit le pourcentage de l'énergie éolienne captée que le
réseau isolé ou le système hors réseau peuvent absorber. Ce taux dépend principalement du
taux de pénétration éolien et de la vitesse moyenne du vent. Dans certaines circonstances, par
exemple quand le taux de pénétration éolien et la vitesse du vent sont élevés et que la demande
d'électricité est faible, l'énergie éolienne captée peut dépasser les besoins du réseau de
distribution électrique (c'est-à-dire la charge électrique) de sorte qu'une partie seulement de
l'énergie éolienne sera acceptée par le réseau (ou livrée à celui-ci). L'utilisateur peut entrer
comme « Taux d'absorption de l'énergie éolienne » la valeur du « Taux d'absorption de l'énergie
éolienne suggéré » de la cellule précédente. Le taux d'absorption de l'énergie éolienne sert donc
à calculer la quantité d'énergie éolienne réellement fournie. Dans les cas des réseaux isolés ou
des applications hors réseau en régions éloignées, le taux d'absorption de l'énergie éolienne
varie en général de 60 à 100 %. Pour des taux de pénétration plus grands que 25 %, le taux
d'absorption de l'énergie éolienne est très dépendant de la stratégie de régulation adoptée ; il
est alors suggéré d'utiliser, à l'étape de conception ou d'ingénierie du développement du projet,
un modèle basé sur une série chronologique de données horaires qui permettra de réaliser une
meilleure estimation du taux d'absorption. Les limites inférieure et supérieure de la plage
proposée correspondent à des situations dans lesquelles la puissance installée de la centrale
éolienne représente respectivement une grande partie et une partie négligeable de la charge
totale de pointe du réseau.
L'utilisateur entre l'estimation des pertes dues au sillage (%) des éoliennes sur les éoliennes
placées en aval. En effet, les machines « masquées » par les éoliennes d'en amont étant moins
exposées au vent, elles produisent moins d'énergie. Les pertes dues aux effets de sillage
dépendent de l'espacement et de l'orientation des machines ainsi que de la topographie et des
autres caractéristiques du site. Le modèle s'en sert pour calculer le coefficient de pertes. Dans le
cas d'un parc d'éoliennes bien conçu, les pertes attribuables aux effets de sillage représentent
d'ordinaire de 0 à 20 % de la « Production énergétique brute ». La limite inférieure de cette
plage correspond à de petits nombres d'éoliennes bien espacées et la limite supérieure, à un
parc dense implanté à un endroit où le vent dominant est faible. Les pertes causées par le sillage
sont inférieures à 5 % dans un parc bien conçu comptant moins de 8 à 10 machines.
Note : Il faut se garder de surestimer ces pertes potentielles et les autres pertes décrites dans
les cellules suivantes.
L'utilisateur entre le pourcentage des pertes attribuables à l'encrassement et/ou le verglas sur
les pales (%). Les pertes par encrassement des pales sont causées par les insectes et/ou
l'accumulation de glace, qui réduit leur rendement aérodynamique. On peut améliorer ce
rendement par des lavages réguliers des pales ou le réchauffage des bords. Les pertes causées
par le verglas surviennent lorsqu'une accumulation de glace force la machine à s'arrêter ou
l'empêche de démarrer. Ces pertes dépendent de la température ambiante, de l'altitude à
laquelle est installée la centrale éolienne, du taux d'humidité et de la conception de la machine.
Le modèle se sert des pertes par encrassement des pales et des pertes dues au verglas pour
établir le coefficient de pertes. En général, ces pertes peuvent représenter de 1 à 10 % de la «
Production énergétique brute ».
L'utilisateur entre les pertes dues à d'autres arrêts (%) : entretien régulier, défaillances
d'éoliennes, pannes au poste de raccordement et dans le réseau électrique principal. Ces pertes
entrent dans le calcul du coefficient de pertes. En général, elles représentent de 2 à 7 % de la «
Production énergétique brute ». Dans les environnements aux conditions extrêmes (climat
arctique, réseau de distribution électrique peu fiable, etc.), le pourcentage de ces pertes
s'approchera vraisemblablement de la limite supérieure de la plage.
L'utilisateur entre les pertes attribuables à diverses autres causes (%) qui réduisent la
production d'énergie : démarrages et arrêts, fonctionnement hors alignement, vents violents et
arrêts d'urgence sous l'effet de rafales. Ces pertes sont également causées par la demande
d'énergie parasite (par exemple consommée par les systèmes de contrôle et de régulation) et
les pertes électriques le long des câbles de raccordement de la centrale au point où le projet se
connecte au réseau de distribution électrique local. Le modèle les fait entrer dans le calcul du
coefficient de pertes. En général, elles représentent de 2 à 6 % de la « Production énergétique
brute ».
Les paramètres entrant dans le calcul de la production annuelle d'énergie d'un projet de
centrale éolienne sont énumérés ci-dessous.
Le modèle calcule la production énergétique non corrigée des installations éoliennes, en MWh.
Il s'agit de l'énergie qu'une ou plusieurs éoliennes produiront dans des conditions standard de
température et de pression atmosphérique. Le calcul repose sur la courbe de production
énergétique des éoliennes présélectionnées (caractérisées dans la feuille de calcul Équipements)
et sur la vitesse moyenne du vent à hauteur du moyeu au site proposé.
3. Coefficient de correction barométrique
Le modèle calcule la production énergétique brute (MWh), à savoir l'énergie totale produite par
les installations éoliennes pour la vitesse de vent, la pression atmosphérique et la température
spécifiées pour le site, en ne considérant aucune perte. Ce paramètre est dérivé de la
production énergétique non corrigée, du coefficient de correction barométrique et du
coefficient de correction thermique. Il sert à déterminer la quantité d'énergie renouvelable
fournie.
6. Coefficient de pertes
Le modèle calcule le coefficient de pertes qui intègre toutes les causes de perte : effet de sillage,
encrassement et/ou verglas sur les pales, autres causes d'arrêts et pertes diverses. Ce
coefficient est utilisé pour calculer l'énergie renouvelable fournie. Par exemple, un coefficient de
pertes de 0,75 ou moins indiquerait que le projet a été mal planifié.
7. Rendement spécifique
Le modèle calcule le facteur d'utilisation de la centrale éolienne (%), qui représente le ratio de la
puissance moyenne annuelle produite par la centrale par rapport à sa puissance nominale. Cette
valeur est calculée en divisant l'énergie renouvelable fournie (ou l'énergie renouvelable captée
dans le cas d'un réseau isolé ou d'un système hors réseau) par la puissance éolienne installée
multipliée par le nombre d'heures total dans une année. Le facteur d'utilisation de la centrale
éolienne s'établit généralement entre 20 et 40 %. La limite inférieure de cette plage est
caractéristique des vieilles éoliennes installées sous des régimes de vents moyens, alors que la
limite supérieure de cette plage est représentative des nouvelles éoliennes installées sous de
bons régimes de vents.
Pour les réseaux électriques de type « Réseau isolé » ou « Hors réseau », le modèle calcule
l'énergie renouvelable captée (MWh), qui équivaut à la quantité nette d'énergie produite par
l'installation éolienne, à partir de la production énergétique brute et du coefficient de pertes.
Le modèle calcule l'énergie renouvelable annuelle fournie au réseau (MWh), soit la quantité
d'énergie éolienne qui est transformée en électricité et qui équivaut à la quantité annuelle
d'énergie que ce réseau aurait autrement dû produire par son réseau électrique de référence.
Pour les applications en réseau isolé ou hors réseau, la quantité d'énergie renouvelable fournie
est dérivée de l'énergie renouvelable captée et du taux d'absorption de l'énergie éolienne. Cette
valeur est ensuite reportée dans la feuille de calcul Sommaire financier pour les calculs de
l'analyse financière. Conversion d'unités : L'utilisateur peut choisir d'exprimer la quantité
d'énergie dans une autre unité en sélectionnant parmi la liste d'unités proposées : « GWh », «
Gcal », « million Btu », « GJ », « therm », « kWh », « hp-h », « MJ ». Cette valeur est donnée à
titre de référence seulement et n'est pas requise pour exécuter le modèle.
Pour les réseaux de type « Réseau isolé » ou « Hors réseau », le modèle calcule l'excédent
d'énergie renouvelable disponible (MWh), soit la partie de l'énergie renouvelable captée qui
excède la charge du réseau isolé ou l'application hors réseau et qui est donc disponible pour le
chauffage ou pour d'autres fins. Cette valeur est obtenue en soustrayant la quantité d'énergie
renouvelable captée de la quantité d'énergie renouvelable fournie. Cette valeur est utilisée dans
la feuille de calcul Sommaire financier pour les calculs de l'analyse financière.
Dans cette section du logiciel RETScreen d'analyse de projets sur les énergies propres, la feuille
de calcul Caractéristiques des équipements permet de spécifier les équipements qui seront
utilisés dans le projet de centrale éolienne. Les résultats de cette feuille de calcul sont copiés
dans la feuille de calcul Modèle énergétique. L'utilisateur doit retourner à la feuille de calcul
Modèle énergétique après avoir complété la feuille de calcul Caractéristiques des équipements.
b. Hauteur du moyeu
L'utilisateur entre la hauteur du moyeu (m). La hauteur du moyeu est la hauteur à laquelle se
trouve le centre du rotor d'une éolienne à axe horizontal. Dans la mesure du possible, il est
conseillé d'envisager d'accroître la hauteur du moyeu afin d'augmenter la production
énergétique des éoliennes. En général, les éoliennes ont une hauteur du moyeu variant de 6 à
100 m. L'évolution de la technologie a permis d'accroître la hauteur des tours d'éoliennes au
cours des dernières années. Pour plus d'information l'utilisateur peut aussi consulter la base de
données de produits en ligne RETScreen. Il est à noter que seules les unités métriques sont
affichées ici, car ce sont les unités utilisées par l'industrie éolienne internationale.
c. Diamètre du rotor
L'utilisateur entre le diamètre du rotor (m), soit le diamètre du cercle formé par la rotation des
pales de l'éolienne. Cette valeur est entrée à titre de référence seulement. Les éoliennes
disponibles sur le marché ont, en général, des diamètres de rotor allant de 7 à 80 m ou plus.
Pour plus d'information l'utilisateur peut aussi consulter la base de données de produits en ligne
RETScreen.
d. Surface balayée
L'utilisateur entre la surface balayée (m²), soit l'aire perpendiculaire à la direction du vent que le
rotor balayera durant une rotation complète. La puissance et l'énergie fournie d'une éolienne
dépendent largement de la surface balayée de son rotor. La surface balayée des éoliennes
s'étend généralement entre 35 et 5 027 m² ou plus. Pour plus d'information l'utilisateur peut
aussi consulter la base de données de produits en ligne RETScreen.
e. Manufacturier d'éoliennes
L'utilisateur entre le nom du manufacturier d'éoliennes choisi. Cette information est entrée à
titre de référence seulement. Pour plus d'information l'utilisateur peut aussi consulter la base de
données de produits en ligne RETScreen.
f. Modèle d'éolienne
L'utilisateur entre le nom du modèle d'éolienne choisi. Cette information est entrée à titre de
référence seulement. Pour plus d'information l'utilisateur peut aussi consulter la base de
données de produits en ligne RETScreen.
h. Facteur de forme
Dans cette section, les données de la production de l'éolienne sont calculées par le modèle ou
entrées par l'utilisateur.
a. Vitesse du vent
Ces données représentent la plage possible des vitesses du vent, en m/s, pour lesquelles la
courbe de puissance et la courbe d'énergie sont définies. Pour la courbe de puissance, les
vitesses du vent inscrites sont des vitesses instantanées. Cependant, pour la courbe d'énergie,
les vitesses du vent inscrites correspondent à la valeur annuelle moyenne de la distribution des
vitesses du vent.
b. Courbe de puissance
L'utilisateur entre les données de la courbe de puissance de l'éolienne (kW), soit l'énergie
instantanée (c'est-à-dire la puissance) fournie par l'éolienne et mesurée pour toutes les vitesses
du vent à la hauteur du moyeu pour lesquelles l'éolienne peut fonctionner. Le manufacturier
d'éoliennes fournit habituellement cette caractéristique de performance. Le modèle considère
que la puissance fournie a été évaluée à 15 ºC et 101,3 kPa. Pour plus d'information l'utilisateur
peut aussi consulter la base de données de produits en ligne RETScreen. Si l'option « Standard »
ou « Personnalisée » a été choisie dans la liste déroulante « Source de la courbe d'énergie », le
modèle considère que l'éolienne sélectionnée a une vitesse du vent d'arrêt de 25 m/s, c'est-à-
dire que l'éolienne s'arrêtera pour toutes les vitesses du vent de plus de 25 m/s. Si l'option «
Définie par l'utilisateur » a été choisie dans la liste déroulante « Source de la courbe d'énergie »,
la courbe de puissance est entrée à titre de référence seulement et n'est pas requise pour
exécuter le modèle.
c. Courbe d'énergie
La courbe d'énergie montre la quantité totale d'énergie produite par l'éolienne (MWh/an) pour
la plage complète de vitesses moyennes annuelles du vent. Le modèle calcule cette valeur si
l'utilisateur a sélectionné l'option « Standard » ou « Personnalisée » dans la liste déroulante «
Source de la courbe d'énergie ». Toutefois, si l'option « Définie par l'utilisateur » a été choisie,
l'utilisateur devra entrer lui-même les données de la courbe d'énergie pour toutes les vitesses
moyennes annuelles du vent possibles. Pour plus d'informations l'utilisateur peut aussi consulter
la base de données de produits en ligne RETScreen. Note : L'utilisateur doit retourner à la feuille
de calcul Modèle énergétique.
Ce graphique présente la puissance (en kW) et l'énergie (en MWh/an) fournie par l'éolienne et
mesurée pour la plage de vitesses du vent. Ce graphique est créé à partir des valeurs contenues
dans les colonnes de la courbe de puissance et de la courbe d'énergie montrées ci-dessus. Note :
L'utilisateur doit retourner à la feuille de calcul Modèle énergétique.