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inactifs en psychiatrie
V Olivier
© Elsevier, Paris.
■
■ Ensuite, plusieurs formes cliniques de dépression « efficaces » (ils soulagent rapidement les patients de
Introduction sont particulièrement trompeuses : la « dépression leur anxiété) et d’être bien tolérés. Cependant, ils n’ont
masquée », où les symptômes dépressifs sont au aucune action antidépressive spécifique.
second plan, masqués par une symptomatologie
différente, le plus souvent somatique (surtout algique),
Certaines formes cliniques de maladie mentale sont
les « équivalents dépressifs », où des troubles d’allure
de diagnostic difficile, car elles sont caractérisées par
névrotique d’apparition récente remplacent les signes
une symptomatologie non spécifique (psychiatrique
dépressifs, les « dépressions anxieuses », où l’anxiété
ou somatique) masquant ou remplaçant les signes est au premier plan, masquant le ralentissement
spécifiques de la maladie. De plus, ces signes peuvent dépressif ; les dépressions chez le sujet âgé, où des
être difficiles à mettre en évidence parce que le patient Ils ne permettent donc en aucun cas de traiter
signes d’allure démentielle (altération des fonctions
et/ou son entourage les ignorent, voire les nient correctement un trouble dépressif, au contraire, ils
cognitives, troubles du comportement) peuvent
lorsqu’il existe une réticence à admettre la présence favorisent les principales complications des
masquer la symptomatologie dépressive...
d’une maladie mentale. Enfin, certains signes dépressions : rechutes et récidives dépressives,
spécifiques n’apparaissent qu’après plusieurs mois ou suicides, dépressions chroniques et/ou résistantes aux
■
années d’évolution. antidépresseurs, séquelles psychologiques.
Traitement Certaines dépressions majeures ne sont traitées
Pour ces différentes raisons, il est parfois difficile de
qu’avec des anxiolytiques (19 % des dépressions
déterminer la nature des troubles présentés par un
majeures selon une étude récente), continuant ainsi à
patient ; le délai de prise en charge de certains patients
s’aggraver, et sont par ailleurs associées à un risque de
souffrant d’une pathologie psychiatrique est donc Un trouble dépressif peut ainsi passer inaperçu, et
passage à l’acte suicidaire important facilité par l’effet
souvent important. Dans certains cas, un traitement seuls les signes apparents rapportés par le patient
désinhibiteur de ces médicaments.
symptomatique peut être rapidement proposé pour seront traités :
soulager le patient, mais ce traitement ne sera pas actif – traitement anxiolytique d’un état anxieux ;
sur le trouble lui-même et risquera même de – traitement antalgique d’une douleur chronique,
l’aggraver. persistante, de cause inconnue ;
La prescription de médicaments « pharmacologi- – traitement symptomatique d’un état démentiel ;
quement inactifs » chez un patient consultant pour une – cure de vitaminothérapie et/ou de sels minéraux
souffrance ou des difficultés psychologiques est (magnésium) dans des états de fatigue prolongée, sans
souvent liée à une mauvaise orientation diagnostique. cause organique retrouvée...
Lorsque ces traitements symptomatiques s’avèrent
inefficaces ou partiellement efficaces, il faudra
■
Risque de méconnaissance
d’un trouble psychiatrique
suspecter un trouble dépressif et effectuer un entretien
psychiatrique attentif afin de mettre en évidence des
‚ Médicaments
Les plus fréquemment prescrits dans les états
■
Conclusion