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I.

INTRODUCTION

Un satellite de télécommunication peut être considéré comme une sorte de relais hertzien.
En effet, il ne s’occupe pas de la compréhension des données : ce n’est qu’un simple miroir.
Son rôle est de régénérer le signal qu’il a reçu et de le retransmettre amplifié en fréquence à
la station réceptrice. Le satellite offre également une capacité de diffusion, c'est-à-dire qu’il
peut retransmettre les signaux captés depuis la terre vers plusieurs stations. La démarche
inverse peut également être effectuée ; il peut récolter des informations venant de plusieurs
stations différentes et les retransmettre vers une station particulière. De plus, il est
également possible d’établir des liaisons directes entre satellites. Ce principe a d’ailleurs été
utilisé dans le projet Iridium développé par Motorola.

II. DIFINITION:
Le sigle VSAT, pour Very Small Aperture Terminal (« terminal à très petite
ouverture ») désigne une technique de communication bidirectionnelle
par satellite qui utilise au sol des antennes paraboliques directives dont le diamètre
est inférieur à 3 mètres et qui visent un satellite géostationnaire.

Les VSAT peuvent supporter n'importe quelle type de communication, que ce soit la voix, les
données, la vidéo ou autres.
Le VSAT est composé de deux modules : une unité extérieure (Out Door Unit) et une unité
intérieur (In Door Unit).
L'unité extérieure se compose d'une antenne et d'un émetteur récepteur de fréquence radio
ou RFT1. La taille de l’antenne est généralement compris entre 1.8 mètre et de 3,8 mètres
de diamètre.
L'unité d'intérieur fonctionne comme un modem et se connecte via desinterfaces à des
équipements utilisateurs comme des ordinateurs le réseau Ethernet, des téléphones ou un
EPBX.
III. Notion sur les satellites

a) Composition :

n’existe pas, à priori, de configuration type pour les satellites. Cependant, il peut être
décomposé en deux sous parties : la « charge utile », servant à l’observation, à la
communication ou à toute autre fonction utile : la « plate forme », composée en 5 sous
parties :
- Correction d’orbite et d’attitude
- Alimentation en énergie
- Contrôle thermique
- Gestion de l’informatique (à bord et avec le sol)
- Intégrité mécanique de la structure

b) Les orbites

Une orbite est la trajectoire décrite par une planète autour du soleil, ou par un satellite
autour de sa planète. Lors de la détermination de l'orbite d'un satellite, il y a quatre
éléments fondamentaux que l'on voudrait déterminer :
La taille de l'orbite.
La forme de l'orbite.
L'orientation (du plan de l'orbite dans l'espace).
La position du satellite sur l'orbite.
Le satellite se meut dans un plan (plan orbital) et sa trajectoire est une ellipse dont la Terre
occupe un foyer. L'ellipse possède un demi grand axe noté a et un demi petit axe noté b. On
définit l'excentricité e de l'ellipse : 𝑒2 = 1 − 𝑏2 𝑎2
Le cas de l'orbite circulaire est celui où 𝑒2=0, a et b sont alors égaux.

1. Orbites moyennes altitude:

Une altitude de plus grand qu'environ 10.000 kilomètres. La période d'orbite est de l'ordre
de six heures et ainsi du satellite restera en vue dans toute une majorité de types de
raccordement (mais pas pour des services continus).En outre, l'altitude, étant beaucoup plus
haute, permet à un satellite pour voir une partie beaucoup plus grande de la terre et au
service a une plus grande quantité d'utilisateurs. Ces facteurs, pris ensemble, signifient cela
beaucoup de quelques satellites sont exigés (12 à 24) qui peuvent être de plus grand capacité
que le vaisseau spatial de LEO. L'autre facteur à considérer est le retard de propagation, qui
est beaucoup plus significatif que dans le LEO mais toujours raisonnablement bas par
rapport au GEO satellites à discuter après. Les configurations de LEO et de MEO permit
multiples espère en raison relativement du bref retarde.

1 .Orbite géostationnare :
une orbite équatoriale avec la période de 24 heures a dû synchroniser avec la rotation de la terre À
une altitude moyenne de 35,788.293 kilomètres (22.237.814 milles), satellites doit immobile par
commandé pour corriger les erreurs de la forces de gravité qui dérangent la géométrie désirée

2. Orbite circulaire polaire

Comme leur nom l’indique, ces satellites passent au-dessus


des deux pôles, et peuvent au bout d’un certain temps couvrir toute la surface du globe.
Leur domaine d’application se situe surtout dans l’observation ou la communication
différée.
Le satellite d’observation français Spot, situé à 800 km d’altitude, permet de couvrir toute la
surface du globe en 21 jours.

3. Orbite circulaire inclinée :

Ce type de satellite ne permet pas de couvrir en totalité toute


la surface du globe, puisque la plus haute latitude desservie
correspond à l’inclinaison du plan orbital.
Le projet Global Star, réunissant les entreprises France Télécom, Alcatel, Qualcomm et
Laural, a lancé 48 satellites en orbite circulaire inclinée à 50° par rapport à l’équateur, dans
le but d’assurer des communications mobiles (à l’usage de personnes en déplacement)
depuis l’essentiel de la surface terrestre. La puissance des antennes omnidirectionnelles des
mobiles étant limitée (de l’ordre de 1 W), il faut donc jouer sur la capacité des antennes des
satellites. Comme plus un satellite est éloigné de la Terre, plus grande doit être son antenne,
les satellites du projet GlobalStar ont donc été placés sur des orbites basses.

Les orbites de sattellite

IV. Présentation de la technologie VSAT:

a) Constitution d'un réseau VSAT :

Le réseau VSAT est composé généralement d'une station centrale appelée HUB et de
plusieurs autres antennes situées en périphérie gérées par la station centrale.

b) La station VSAT périphérique :

Les éléments essentiels d'un VSAT sont : l'antenne, l'unité extérieure ODU (Out Door Unit),
l'unitéintérieure IDU (In Door Unit). L'ODU et l'IDU sont reliés par le câble IFL.

1) L'antenne :

Il s'agit d'antenne à diamètre plus réduit que des antennes du HUB. Leur conception est
fonction de la fréquence. Dans la bande C les diamètres des antennes varient de 1,8m à 24m
et de 1,2m à 24m dans la bande Ku. Les amplis de puissance fournissent des puissances
relativement faible (2-10 watts en bande C et de1-3 watts en bande Ku).
2) L'ODU (Out Door Unit) :

Il s'agit de l'unité extérieure ; elle est formée des couples LNA-SSPA et U/C-D/C. Il a alors
pour rôle d'amplifier et de convertir les signaux RF aussi bien en liaison montante qu'en
liaison descendante

Figure2 :structure de l’ODU

3) L'IDU (In Door Unit) :

Il renferme les modems et l'interface bande de base. Cette interface, grâce à des ponts,
permet aux terminaux usagers de se connecter sur le réseau VSAT. Ces terminaux peuvent
être : le téléphone, le fax, le télex, le PC et le RLE.
Les modems délivrent à leur sortie les fréquences intermédiaires (FI) en bande C (70 ou 140
MHz) et en bande L (950-2150MHz).
Les équipements bande de base fournissent aux modems les signaux BDB issus des voies de
communication des usagers.

V. Présentation d’un Réseau Vsat :

1. La station centrale ou HUB :

Le HUB assure la gestion dynamique des ressources de satellite, en jouant le rôle de


répartiteur dans l'espace et dans le temps.
Il permet aussi de configurer le réseau et de contrôler à distance les activités et les
performances de chaque station périphérique.
Dans le cas de l'inter connectivité des réseaux locaux d'entreprises et de l'accès à l'Internet
par exemple, le HUB réalise les fonctions de routage et de conversion des protocoles de
communication des réseaux. NB : Dans le souci de fournir une grande fiabilité au HUB, les
équipements fonctionnent sur un principe de redondance.

 Les groupes d'équipement au sein du HUB :

On distingue principalement trois groupes d'équipement au sein du HUB qui sont :


Les équipements RFT (Radio Frequency Transceiver) : Les équipements RFT assurent les
fonctions de conversion, d'amplification, de réception et d'émission des différents signaux
radio fréquences, échangés entre le HUB et les stations VSAT.
Ils renferment ainsi d'une part une antenne de station terrienne standard et d'autre part les
amplificateurs de puissance ou HPAS (High Power Amplifier), les amplis à faible bruit ou LNA
(Low Noise Amplifier), les convertisseurs élévateurs de fréquence, ou U/C (Up Converter) et
les convertisseurs abaisseurs de fréquence D/C (Down Converter).

2. VSAT topologie :

Les réseaux VSAT adoptent deux différentes topologies en fonction de


l’usage qui en sera fait : la topologie en étoile et celle en toile ou encore appelémaillée et
topologie hybride .

a. La topologie en étoile :

C’est la plus populaire. Ici, on a une grande station terrestre centrale appelée Hub.
Généralement, l’antenne du hub a entre 6 et 11 mètres de diamètre .Cette station hub
fédère un grand nombre de stations VSAT géographiquement dispersés. Elle joue aussi le
rôle de routeur. Ce genre de réseau a un grand débit en montée à partir de la station hub
vers les stations VSAT, et un débit relativement moyen ou bas dans le sens contraire. Ce
réseau est hautement adapté aux applications à données centralisées, du moment où toutes
les stations VSAT discutent uniquement avec la station hub.

b. La topologie maillée :
Dans ce genre de réseau, les stations VSAT peuvent communiquer
directement entre elles, laissant à la station hub le seul rôle de manageur du réseau. Les
équipements d’un réseau maillé sont 10 fois plus chers que ceux d’un réseau étoilé. Ces
réseaux sont adaptés à la téléphonie. Ils ont aussi fait leurs preuves dans le déploiement des
liens point à point à haut débit.
De nos jours, bon nombre de réseaux VSAT sont à topologie hybride (mixtes). Un réseau de
ce type a une partie qui opère en topologie maillée, et une autre en topologie étoilée.

c. Topologie hybride :

Elle n'est rien d'autre que l'association des deux topologies précédemment énoncées au sein
d'un même réseau.
Ainsi, dans ce type de réseau, on distingue deux catégories d'usagers qui sont : les usagers à
faible trafic et les usagers à fort trafic dont les VSAT interagissent entre eux en configuration
maillée.
VI. Techniques d’accès :

En matière de VSAT, plusieurs techniques d’accès sont envisageables.


On peut principalement citer :
1-Frequency Division Multiple Access (FDMA)
2-Time Division Multiple Access (TDMA)
3-Code Division Multiple Access (CDMA)
Ces techniques décrivent la façon dont les VSAT se partagent la largeur de bande du
satellite.

 FDMA :
Cette technique consiste à diviser la largeur de bande du récepteur en un certain nombre de
sous-bande. Chaque sous-bande est occupée par une porteuse monovoie (SCPC) ou
multivoie (MCPC).
Le niveau de puissance de l'ensemble des porteuses ne doit pas dépasser une certaine
valeur. La configuration d'un réseau en mode AMRF est très simple dans la mesure où elle ne
requiert pas de système de synchronisation.

 TDMA :
Dans cette technique, la largeur de bande du satellite est partagée entre les stations VSAT,
selon un découpage temporel donné. En effet, lorsqu'une station émet un paquet
d'informations, elle occupe la totalité du récepteur pendant le temps qui lui est attribué.
Une fois ce temps écoulé, il cède le canal à une autre station prête à transmettre.

 CDMA :
La totalité de la bande passante du canal satellite est occupée par chaque station quelque
soit l'instant où se manifeste le besoin de transmettre des informations ou paquets vers une
autre station. Cela est possible grâce au principe d'étalement de spectre qui consiste à étaler
la puissance du signal au moyen d'un code à l'émission. Lorsqu'il y a collision des paquets, les
signaux étalés s'ajoutent linéairement. Le code d'émission est unique et représente le
numéro d'identité de chaque station. Quand une station désire émettre vers une autre
station, les deux stations se synchronisent à l'aide de leur code et la relation entre les deux
codes d'étalement permet d'extraire l'information ou le signal utile et les autres signaux
étalés sont perçus comme un bruit.

VII. Gestion de la bande passante :

Dans le cas des liaisons par satellites, la gestion de la bande


passante est un élément très important car ce média est encore
relativement cher. Si l'on loue un segment de 2 Mhz et que l'on se rend compte qu'en
moyenne on ne consomme que 1 Mhz et bien on gaspille de la bande et par conséquent, on
perd de l'argent. Certains types de liaisons comme les liaisons point à point(s) sont des
systèmes où l'ont ne peut gérer la bande correctement. Mais ce n'est pas le cas du VSAT.
Comme seul le point central gère l'accès au segment satellite, il est capable d'optimiser la
gestion de la bande par un système de double multiplexages temporel et fréquentiel. Voici
un schéma qui représente un segment spatial divisé en différents canaux. La taille des
canaux est fixé selon les débits qui
sont désirés sur les stations VSAT:
Illustration fonctionnement d'accès à la bande passante Dans le schéma ci-dessus, il y a huit
canaux. Le dernier canal est un canal de signalisation qui permet aux stations de demander
un canal un hub pour envoyer des données et qui permet un hub de dire aux stations sur
quel canal écouter pour recevoir des données.
La gestion de la bande est propriétaire à chaque constructeur et chacun se garde bien de
présenter sa méthode pour l'optimisation de la bande.
Le principe global est le suivant: lorsqu'une station veut avoir accès à une ressource, par
exemple une requête sur une base de données se trouvent sur le site central, elle envoie une
requête au hub pour que celui lui donne un canal pour envoyé les données. Et lorsque la
base renvoie la réponse, le hub envoie un message à la station pour lui dire de prendre tel
canal pour recevoir les données.
Selon le débit définit, un point peut avoir accès à plusieurs canaux en même temps
(multiplexage fréquentiel).
Comme on peut voir sur le schéma, un canal peut être partagé par plusieurs stations
(multiplexage temporel). Comme l'adresse de destination figure dans le paquet, chaque
station sait si les données qu'elle reçoit lui sont destinées ou pas (comme avec un hub sur un
réseau Ethernet). Ce système permet ainsi une forte optimisation de la bande
passante ce qui réduit le coût du segment spatial a louer
1 2 3 4 5 6 7 8
A B D D
A B D D
A E E B D
E A E D B
E B A E D
E A E D B
D D E E
A D E B E
A B D E E

Les bandes de fréquences :

Pour éviter un chaos total dans le ciel, une réglementation internationale spécifique et
stricte a été mise en place par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT-T)
concernant la répartition des fréquences; elle fait partie intégrante du règlement
international des radiocommunications. Cette réglementation définit notamment la position
orbitale des satellites et les bandes de fréquences qu’ils doivent utiliser et respecter.
Plusieurs types de services de communications par satellites sont définis dans la
réglementation : le service fixe par satellite (SFS), le service mobile par satellite (SMS), qui
comporte un service mobile terrestre et un service mobile maritime, le service de
radiodiffusion par satellite(SRS).
Il existe également une répartition géographique en 3 régions :
• la région 1 (Europe, Afrique, Moyen-Orient et l’Union
Soviétique). La liste des satellites disponibles dans cette
zone est consultable en annexes (Voir en Annexes : « Les
satellites en Europe, Africa & Middle East »).
• la région 2 (Asie, Océanie)
• la région 3 (Amérique)
La première bande qui a été utilisé par les satellites
commerciaux pour les services SFS, fut la bande C. Elle est
aujourd’hui fortement encombrée. Cette bande est divisée en deux sous bandes ; la plus
basse, pour les flux descendants
(satellite/terre) et la plus haute, pour les flux montants
(terre/satellite). Dans le cas d’une communication full duplex, il est nécessaire de disposer
de deux canaux par connexion dans chaque plage de fréquences. Cette bande est surtout
utilisée par les opérateurs pour leurs liaisons intercontinentales.

 bande Ku : plus récemment utilisée, donc pas encore


encombrée, est surtout utilisée pour les SFS et exclusivement pour
les SRS dans les bandes 12/11 GHz. Le désavantage de cette bande est qu’elle est très
sensible aux orages ; l’eau de pluie absorbe les signaux. Par contre cette bande, est peu
sensible aux parasites urbains et est donc préconisée pour l’utilisation des VSAT.

 bande Ka : permet l’utilisation d’antennes encore plus


petites, les USAT. Cette bande est surtout utilisée par les terminaux mobiles de type GSM.

 bande L :est principalement destinée aux satellites en


orbite basse. Les bandes de fréquences de la bande L ont été
définies par la conférence mondiale (CAMR) de 1992 pour le service mobile par satellite.
 bande X : est réservée aux applications militaires.

 Le VSAT, Pourquoi choisir cette technologie ?


Quand penser au VSAT ?
La technologie VSAT permet de mettre en place des réseaux multi technologies à très grande
échelle. Mais dans la mesure où cette technologie a un prix relativement élevé, elle est
réservée aux grandes entreprises. Lorsqu'une entreprise veut déployer un réseau, les
premières questions qu'elle doit se poser sont : combien de points à connecter et où se situe
chacun des points. Dans un pays comme la France, le réseau filaire est très développé, par
conséquent, le prix d'une liaison loué est relativement abordable. Mais dans des pays qui on
tune très grande superficie ou dans le lequel le réseau filaire est peu développé, un système
comme le VSAT peut être une solution judicieuse car il n'y a la position géographique n'a
plus guère d'importance, il faut juste voir le ciel. Le nombre de points à connecter et lui aussi
un facteur déterminant dans le choix de la technologie à utiliser. Avec un réseau de type
filaire, il doit y avoir une LS par point vers le site central. Si le réseau comporte 200 points
cela fait200 routeurs pour connecter les LS au site principal. Le choix est vite pris l’orsqu’ y a
5000 points à connecter.
En plus du réseau de données, le VSAT permet de mettre en place un
réseau téléphonique. Grâce à ce système, toutes les communications internes à l'entreprise,
quel que soit le lieu du site et vers n'importe quel autre site de viennent presque gratuites
puisque qu'elles sont absorbées par le réseau VSAt

VIII. Les avantages de la technologie VSAT :

Le VSAT est un système qui permet de connectés 10 000 points simultanément au réseau.
Cette technologie permet aux grands groupes de mettre en place un global intranet sur
plusieurs continents totalement privé sans avoir à traiter avec les opérateurs de chacun des
pays dans lequel le groupe est implanté.
L'évolutivité est aussi un des gros avantages de ce système. En effet, connecter un nouveau
point, ne demande pas de gros moyens techniques et financiers. En moyenne, une station
VSAT coûte dans les 4 000 € et il ne faut pas plus de quelques heures à un technicien pour
mettre en place la connexion Un réseau VSAT est plus simple qu'un réseau câblé. Il est
dénué d'infrastructure intermédiaire au sol susceptible de tomber en panne. L'ensemble du
parc est géré à travers un Hub unique, redondé. Les taux de disponibilités sont
classiquement supérieurs à ceux des réseaux câblés. C'est pour cette raison que ces
solutions sont fréquemment utilisées en réseau de secours ou encore dans les domaines ou
la disponibilité joue un rôle-clef (plate-formes téléphoniques par exemple...)
Ce système permet également d'installer une station sur une unité mobile; une fois que le
modem VSAT est configuré, il faut juste pointer l'antenne dans la bonne direction.
Comme il déjà été dit, le hub est le point central de tout le réseau, et en assure la gestion
complète. Ceci permet donc de gérer et superviser l'ensemble du réseau d'un seul et même
point.
Dans la mesure où toutes les connexions sont du même type, on se retrouve avec un réseau
homogène. Ceci permet d'utiliser toujours le même type de matériel et ainsi de n'avoir que
peu de pièces de rechange et d'être sûr d'avoir les bonnes pièces ce qui n'est généralement
pas le cas avec les réseaux filaires.
Le fait d'utiliser un satellite géostationnaire pour la couverture permet d'avoir une large
couverture (en moyenne presque un hémisphère). Ceci rend possible la création d’un
réseaux global intranet à une échelle intercontinentale et très rapidement.

IX. Les inconvénients :

Le principal inconvénient du VSAT est son prix. En effet, le hub qui est
l'élément central du réseau impose un investissement de base important: environ1 million
en Euros. Cette barrière financière relativement importante limite l'accès à la technologie.
En effet, actuellement seul de gros groupes peuvent investir de telles sommes en un seul
coup.
La couverture d'un satellite géostationnaire à quelques exceptions près est fixe. Ceci veut
dire que lorsqu'on a choisi un satellite, si une zone où un point doit être connecté
prochainement n'est pas couverte, elle ne le sera jamais avec ce satellite. Alors que les
réseaux filaires évoluent régulièrement ce qui laisse possible l'expansion d'un réseau dans
des zones qui actuellement ne sont pas desservies. Le fait que toues les communications
passent par le hub veut dire que si le hub tombe en panne tout le réseau est paralysé et plus
aucune communication ne peut se faire. Pour palier à cet inconvénient, le hub a été conçu
avec des matériels de spare pour le système continue à fonctionner même si unéquipement
tombe en panne.

X. Exemples d’applications du VSAT :

a. L'Accès Internet Haut Débit :

C'est l'application dominante, jusqu'à 256Kbits sur la voie montante et


2Mbits sur la voie descendante. En architecture 1-voie par satellite (avec voie retour par le
réseau téléphonique au sol) ou bien 2-voies par satellite. Avec fourniture de tous les services
complémentaires : gestion des adresses IP, DNS, serveurs de mails, etc...

b. Les VPN :

La mise en place d'un VPN (Virtual Private Network) par satellite offre
une infrastructure de liaison permettant de supporter la plupart des applications de base de
données, quelle que soit leur architecture et leur sophistication (du plus simple jusqu'à la
compatibilité SAP).
Cette offre concerne tant les entreprises que les administrations, chaque fois qu'on est
confronté à un éparpillement des points terminaux ; certains exemples mettent en lumière
l'efficacité du satellite dans ces situations de dispersion ou d'isolement : gestion & suivi de
réservations (tourisme), gestion et paye du personnel territorial, collecte des données d'état
civil et de recensement, contrôles et perception des taxes douanières, etc...

c. La téléphonie rurale :

La téléphonie rurale fut aux Etats-Unis l'une des premières applications historiques du VSAT.
Elle se décline en deux variantes : fixe (réseaux de cabines publiques et/ou de postes privés)
et itinérante (par le biais de systèmes satellites embarqués dans des véhicules) ; elle peut
être associée à un système de paiement par carte.

d. Le contrôle à distance :

Les terminaux VSAT peuvent être couplés à divers automates permettant d'effectuer le
relevé de paramètres et le contrôle à distance d'installations industrielles, de pompes, de
stations de traitement, de station de mesures, notamment dans les domaines minier,
pétrolier, géophysique et climatique. Les réseaux de télésurveillance vidéo constituent une
modalité particulière de ces contrôles à distance.
e. Le Broadcast : diffusion de chaînes Radio-TV :

En sus des services interactifs pour lesquels ils sont utilisés de manière
principale, les terminaux d'un réseau VSAT ont la capacité de recevoir tout signal diffusé en
mode "Broadcast" sur le satellite vers lequel ils sont pointés. Et en premier lieu, toutes
chaînes de Radio et de Télévision

f. La diffusion de fichiers :

Le mode Broadcast permet également de diffuser à l'intention d'un groupe de terminaux


toute sorte de fichiers. Pour des fichiers audio-visuels enmode Streaming, ceci rejoint le
mode Broadcast ci-dessus. En mode différé, lapossibilité d'effectuer ces transferts de nuit
(hors des heures de trafic saturé)permet d'accéder à des niveaux de tarifs très attrayants
selon le fournisseur.

g. Le télé-enseignement :

Il s'agit du partage d'un terminal Satellite par un groupe d'étudiants


inscrits à un télé-enseignement interactif et multimédia. Ce type d'enseigne mentinclut
notamment :
 la consultation des cours et de l'ensemble des documents qui leur
sont associés en base de données multimédia,
 l'interaction professeurs étudiants en modes Forum, voix sur IP ou
Vidéoconférence.
 le corrigé des exercices et épreuves

XI. Quelques Obstacles aux services VSAT et des solutions :

 Problème 1 :

À l’échelle nationale, les règles relatives aux VSAT ne sont pas transparentes et sont
inaccessibles au grand public. Par ailleurs, leur interprétation est souvent difficile.

 Solution :

Les règles applicables aux services VSAT seront transparentes, non discriminatoires et
largement diffusées dans le public. Elles seront mises à la disposition du public et des
industries du secteur, sur Internet de préférence, ou par l’intermédiaire de l’instance
réglementaire ou du ministère. Il conviendra d’indiquer clairement plusieurs noms de
personnes à contacter pour simplifier la procédure. Du personnel qualifié sera disponible aux
heures de bureau pour répondre aux questions du public.
 Problème 2 :

À l’échelle régionale, les prestataires de services doivent se procurer une multitude de


formulaires de demande - ainsi que les renseignements sur les fonctionnaires chargés de les
traiter dans les diverses juridictions où ils exercent leur activité.

 Solution :

Les administrations devront soit participer aux programmes centralisateurs (OSS) régionaux
d’octroi de licences existants, soit appuyer la création de nouveaux programmes de ce type.
Ces programmes se composent généralement d’une base de données centrale où les
demandeurs peuvent obtenir les formulaires de demande de licence pour les VSAT et les
noms des personnes responsables dans chaque administration de la région.

 Problème 3 :

Les licences VSAT octroyées aux prestataires de services dans un pays ne sont pas reconnues
par d’autres administrations.

 Solution :

Dans les régions où des nations souveraines forment des alliances


régionales, dans le domaine de l’économie ou des télécommunications, la licence d’un
prestataire de services VSAT devra être reconnue à l’échelle régionale entre ces pays.

 Problème 4 :

Dans certaines juridictions, les prestataires de services VSAT doivent


obtenir une licence spécifique, en sus d’une licence pour le terminal de station terrienne de
l’usager final.

 Solution :

Il convient d’éviter les procédures doubles en matière de licences.


Lorsqu’une licence aura été accordée pour l’utilisation d’installations, des VSAT par exemple,
aucune autre licence ne devra être exigée.

 Problème 5 :

Dans les pays où l’exploitation et la réglementation ne sont pas encore


séparées, l’obtention d’une autorisation VSAT requiert souvent un accordbilatéral entre le
prestataire de services et l’exploitant en position de monopole(PTT). Cet accord peut
réclamer le paiement d’une « redevance sur les droits d’atterrissage » ou d’un droit aux PTT -
même si les PTT ne font pas partie de la chaîne de service.
Dans d’autres juridictions où existe une situation de monopole, les PTT sont le seul organisme
autorisé à installer et à exploiter des VSAT. Dans d’autres encore, l’opérateur monopolistique
est le seul organisme autorisé à détenir, exploiter et entretenir les VSAT.

 Solution :

Les réglementations doivent clairement établir que les usagers et


prestataires de services ont le droit de détenir et d’exploiter des stations
terriennes, indépendamment de l’opérateur monopolistique. L’organisme
réglementaire doit être indépendant de l’opérateur.
Nous sommes conscient que certains pays n’ont pas encore mis en place d’organismes
autonomes responsables de l’octroi des licences. Néanmoins, la pratique des accords
bilatéraux doit être minutieusement examinée. Tant qu’elle perdurera, les accords devront
être non discriminatoires et fondés sur les coûts.
On n’encourage pas la pratique d’accords bilatéraux avec l’organisme de PTT mais, si elle
existe, elle ne devra pas exiger des usagers VSAT dans le pays le règlement de lourdes«
redevances sur les droits d’atterrissage ». En général, ces redevances augmentent le coût
des services mais pas la valeur pour le client.

 Problème 6 :

De nombreuses juridictions requièrent des licences de stations terriennes pour les VSAT alors
qu’aucune ne devrait être nécessaire. Les licences VSAT ont normalement pour objet
d’empêcher les brouillages déraisonnables. Or, elles sont souvent réclamées alors qu’aucun
brouillage déraisonnable ne peut, techniquement, se produire.

 Solution :

Les licences requises peuvent se limiter aux cas où un examen réglementaire est nécessaire
pour empêcher un brouillage déraisonnable. De nombreux usages avantageux des VSAT ne
soulèvent aucune difficulté d’ordre politique ou relative au spectre et devront être autorisés
sans licence réglementaire. On peut citer à titre d’exemple les terminaux de réception qui,
indépendamment de la dimension de l’antenne ou du satellite utilisé, ne provoquent pas de
brouillage. Les terminaux de réception assurant l’ensemble des services VSAT devront être
traités comme les VSAT utilisés aux fins de télévision individuelle. Un autre exemple
concerne les terminaux qui, s’ils fonctionnent dans une bande de fréquences primaires ou
exclusives, ne peuvent provoquer de brouillage inacceptable.

 Problème 7 :
Les droits de licence demeurent trop élevés sur la plupart des marchés.
En outre, certaines juridictions lèvent des taxes supplémentaires, « redevancessur les droits
d’atterrissage » ou redevances d’exploitation annuelles, qui onttendance à être prohibitives
et portent les redevances des usagers ultimes à unmontant impraticable pour de nombreuses
applications VSAT.

 Solution :

On estime raisonnable que les demandeurs de licences paient les frais administratifs.
Néanmoins, ces frais devront correspondre aux coûts administratifs réels et ne devront pas
dépasser le montant correspondant auxheures de travail requises, en moyenne, pour traiter
une demande. Il conviendrade n’imposer aucune taxe dans les cas où aucune licence n’est
réclamée- le casdes licences globales par exemple.

 Problème 8 :

Les délais d’octroi de licences réglementaires sont trop importants

 Solution :

Fixer un délai raisonnable - de 30 à 45 jours à compter du dépôt d’une


demande - dans les limites duquel l’organisme réglementaire devra répondre.
S’il ne répond pas dans le délai prescrit, la licence sera automatiquementaccordée. Dans les
cas où il convient d’ouvrir la demande auxcommentaires,elle sera automatiquement rendue
publique au moment de son dépôt. Parailleurs, dans certains cas précis, où il est impossible
de respecter le délaiprescrit, il devra être possible d’accorder des autorisations temporaires.

 Problème 9 :

Les administrations requièrent souvent une présence commerciale à titre de condition


préalable à l’octroi de la licence. Cette mesure constitue unobstacle considérable à la mise en
place performante de services VSAT dans lespays concernés car elle augmente les frais
généraux des exploitants et les coûtsdes services pour les usagers ultimes.

 Solution :

Ne pas prévoir de condition de ce type dans les procédures d’octroi de licence VSAT
nationales ou régionales. La licence établit par elle-même un lienjuridictionnel avec une
instance réglementaire et aucune autre opération deconstitution de société ou d’inscription
au registre du commerce n’est nécessaireau titre de l’examen réglementaire.

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