Introduction :
Le droit est définit comme l’ensemble des règles juridiques applicables aux hommes. Cette notion
correspond au Droit Objectif, par opposition aux droits subjectifs qui sont les prérogatives
reconnues aux sujets de droit.
« quid juris? » ( quelle est la solution en droit?) qui intéresse les juristes
« quid jus? » (qu’est ce que le droit?) qui relève de la philosophie. En philosophie du droit , on peut
distinguer deux courant: le droit « idéal » et le droit « positif »
Le droit idéal :
Droit naturel: dans la pensé aristotélicienne, il faut se conformer à l’ordre de la nature pour
déterminer ce qui est juste
Droit positif: Ensemble des règles juridiques applicables et appliquées effectivement dans un pays
donné à un moment donné
Définition : La règle de droit est un outil de direction des conduites humaines .Le droit peut être
défini comme l’ensemble des règles qui organisent les rapports des hommes dans la société et dont
le respect est obligatoire.
Champs d’application :
Dans l’espace : La loi votée par le parlement Marocain et les règlements du pouvoir exécutif
ont normalement vocation à s'appliquer sur l'ensemble du territoire.
Dans le temps : L'entrée en vigueur d'une loi nouvelle peut créer un problème de conflit de lois
dans le temps . Il faut organiser cette succession pour éviter l’instabilité juridique selon :
1) Le principe de non-rétroactivité : Une loi est rétroactive lorsqu’elle s’applique à des
situations juridiques constituées avant sa mise en vigueur, ainsi qu’aux effets passés de
cette situation. Il ne faut donc pas appliquer une loi à des actes ou des faits juridiques qui
se sont déjà passés. Ex :code de la famille, droit pénal.
2) Le principe de l’effet immédiat : -La loi nouvelle s'empare des situations juridiques nées
postérieurement à son entrée en vigueur et s'applique immédiatement à eux. La loi
nouvelle ne remet pas en cause les situations juridiques. Les effets passés restent soumis à la
loi ancienne (non rétroactivité)et les effets futurs à la loi nouvelle.(effet im
Chapitre2 : Classification des règles
Droit public/privé :
Droit public : rapport entre personne Morales , Etat, Adm public ou orga. Dans les rapports
juridiques ou l’Etat est présent (Etat/Etat ;Etat/Particuliers)
Nature : Impérative : Etat impose les règles afin d’établir l’équilibre et la
protection.(Défendre l’intérêt général)
Branches nationales :
Droit constitutionnel(règles de la constitution)
Droit Administratif(à l’Adm interne et x)
Finances publiques(Recettes et dépenses de l’Etat)
Branches internationales : Rapports entre Etat et orga internetionales.
1)SOURCES TRADITIONNELLES :
Droit musulman : Article 3 de la constitution: « L’Islam est la religion de l’État, qui garantit à tous le
libre exercice des cultes »
Le défunt Mohamed V: revenir à notre patrimoine authentique en le dégageant des interprétations
stériles et les coutumes viciées et réaliser son renouveau dans le cadre d’un 21 mouvement de
codification
Le défunt Hassan II: insister dur l’aspect social de la codification « je suis convaincu que l’honorable
commission que votre majesté a constituée prendra en considération cet aspect des choses, de
manière à faire de la Charia islamique une œuvre progressiste du point de vue social, comme du
point de vue législatif »
» ا: règle de droit qui découle d’une pratique ancienne, d’un usage qui s’était prolongé dans le
temps . Donc, un précédent isolé ne suffit pas pour donner naissance à une règle de droit. La
coutume comporte deux éléments:
2) Sources Modernes :
-La constitution-Dahir
-les dispositions qui émanent du pouvoir législatif: les lois stricto sensus, est un texte voté par le
parlement 23
-les règlements
-Textes émanant des milieux professionnels (les normes collectivement négociées – les usages dans
la vie des affaires )
3) Jurisprudence :
Définition : Sens large :l'ensemble des décisions rendues par les juges"
sens étroit :"l'interprétation d'une règle de droit définie, telle qu'elle est admise par les juges".Si le
texte est clair, il ne doit pas être interpréter .Remarquons cependant que pour pouvoir affirmer
qu’un texte est clair, il faut l’analyser et donc l’interpréter.
Méthodes d’interprétation :
-Limites : spécialement lorsque le texte est ancien. Il est inutile de rechercher la volonté du
législateur lorsqu’il est acquis que le problème posé est nouveau et n’a pu être envisager par le
législateur ;
- même si le texte est récent, le législateur ne prend pas toujours grand soin à la rédaction des lois
et n’envisagent pas toujours toutes les difficultés juridiques de son texte.
1. « Les exceptions sont d’interprétation strictes. »La maxime signifie que les exceptions admises
par la loi doivent être renfermées dans leurs termes littéraux. Cette règle est appliquée avec une
rigueur toute particulière en droit pénal. Elle signifie aussi que l’interprète n’a pas le pouvoir
d’admettre des exceptions sans texte.
2. « Il est défendu de distinguer là où la loi ne distingue pas. »Cette maxime signifie que l’interprète
n’a pas le pouvoir de restreindre l‘application d’une loi.
3. « Les dispositions spéciales dérogent aux dispositions générales »Lorsque deux règles différentes
sont susceptibles d’être appliquées à un même cas et que l’une est générale et l’autre spéciale, la
règle spéciale devra être appliquée.
4. « La loi cesse là où cessent les motifs »Cette maxime signifie que la loi ne doit pas être
appliquée à des situations qui, tout en paraissant incluses dans sa lettre, se trouvent exclues de son
esprit. Ex : Rédaction d’un seul exemplaire.
-Des demandes en paiement de loyer et des demandes en résiliation de baux non commerciaux
fondées sur le défaut de paiement.
– Ces tribunaux peuvent être divisés en chambres , chaque chambres peut comprendre un ou
plusieurs magistrats. Le Ministre de la justice peut détacher, dans des localités situées dans le
ressort des tribunaux de première instance, un ou plusieurs magistrats pour y exercer à titre
permanent .Ces magistrats sont appelés juges résidents. Les centres de juges résidents ne sont
pas des juridictions autonomes mais font partie intégrante des tribunaux de 1ere instance.
-Compétence :C’est une compétence générale qui s’étend à toutes les 35 affaires civiles,
immobilières, pénales et sociales. Toutes les questions relatives au statut personnel, familial et
successoral relèvent également de la compétence du tribunal de première instance, que ces
questions mettent en cause des nationaux, musulmans ou étrangers. Ils sont compétents soit
en premier et dernier ressort, soit à charge d’appel, dans les conditions déterminées par les
codes de procédure civile.
-Montant du litige est égal ou inférieur à 3000 dirhams. Dans ce cas l’appel est exclu, mais la
décision peut toujours faire l’objet d’un pourvoi en cassation devant la Cour Suprême. Si la
valeur du litige est supérieure à ce montant ou si elle est indéterminée, le tribunal l’appel est
possible. En matière pénale, les tribunaux de première instance sont compétents pour juger les
contraventions et les délits.
-Après la publication du code de la famille, des sections de la famille ont été créées au sein des
tribunaux de première instance pour connaître, exclusivement, des affaires de la famille.
-Les affaires relatives au statut personnel des marocains de confession juive sont soumis aux
règles du statut personnel hébraïque marocain, un Magistrat rabbinique statue sur ces cas.
Cour d’appel : Composition (selon la loi n° 1-74-338 du 15 juillet 1974) relative à l’organisation
judiciaire du Royaume :
Juridictions de Droit Commun :Elles comportent également un ministère public composé d’un
Procureur Général du roi et de substituts généraux, un ou plusieurs magistrats chargés de
l’instruction, un ou plusieurs magistrats chargés des mineurs, un greffe et un secrétariat du
parquet général. En toute matière, l’audience est tenue et les arrêts rendus par un collège de
trois Conseillers assistés d’un greffier
La chambre criminelle siège, en raison de la gravité des affaires qui lui sont confiées, avec cinq
Conseillers, un président de chambre et quatre conseillers.
Compétences :
Des juridictions du second degré : Elles examinent une seconde fois les affaires déjà jugées en
premier ressort par les TPI :jugements rendus par ces tribunaux ainsi que des appels des
ordonnances rendues par leurs présidents.
Les chambres criminelles des Cours d’appel constituent des formations particulières,
compétentes pour juger des crimes en premier et dernier ressort.
Cour suprême :
Elle a été créée en vertu du dahir n ° 1-57-223 (2 Rabia I 1377) du 27 septembre 1957. Elle est
placée au sommet de la hiérarchie judiciaire et coiffe toutes les juridictions de fond du
Royaume.
Composition :
Elle est présidée par un Premier Président. Le ministère public y est représenté par le Procureur
Général du Roi assisté d’Avocats généraux. Présidents de chambre-conseillers-Greffe-
secrétariat du parquet général. Elle comprend 6 chambres :
chambre civile (dite première chambre), – une chambre de statut personnel et successoral, –
une chambre commerciale, – une chambre administrative, – une chambre sociale et une
chambre pénale.
Compétences :
-Les pourvois en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort par toutes les
juridictions du Royaume
-Les recours formés contre les décisions par lesquelles les juges excèdent leurs pouvoirs
-Les appels contre les décisions des tribunaux administratifs comme juridiction du second degré
Les tribunaux administratifs : Ils sont au nombre de 7 et sont installés dans les principales
régions du Royaume. Magistrats (formation adaptés)-La juridiction collégiale-Trois magistrats.
Le Président du tribunal administratif désigne parmi les magistrats pour une période de deux
ans, un ou plusieurs commissaires royaux de la loi et du droit. Ces commissaires doivent
présenter, à l’audience, des conclusions sur chaque affaire. Ils ne prennent pas part au
jugement.
Compétences :
Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des autorités
administratives
Les actions en réparation de dommages causés par les actes ou les activités des personnes
publiques.
Les cours d’appel administratives : Elles sont au nombre de 2 (Rabat & Marrakech) • Chaque
cour d’appel administrative comprend : Un premier président, des présidents de chambres et
des conseillers Un greffe. Le premier président désigne sur proposition de l'assemblée générale,
pour une période de deux ans renouvelable. Les audiences sont tenues et leurs décisions sont
rendues publiquement par trois conseillers dont un président, assistés d'un greffier. La présence
du commissaire royal de la loi et du droit à l'audience est obligatoire. Le commissaire royal de
la loi et du droit ne prend pas part aux délibérations.
Compétences : Faire appel aux jugements rendus par les tribunaux administratifs et des
ordonnances de leurs présidents.
Les décisions rendues par les cours d'appel administratives sont susceptibles de pourvoi en
cassation devant la Cour suprême, sauf les décisions rendues en matière de contentieux
électoral ainsi qu'en matière d'appréciation de la légalité des décisions administrative
2- l’arbitrage : Justice privée et payante, chargée de trancher les litiges qui lui sont soumis
par les parties dans le respect des principes du droit.Le recours à l’arbitrage implique tout
d’abord que les diverses parties au litige manifestent un accord préalable sur ce mode de
règlement du conflit, nul ne pouvant imposer à autrui un mode alternatif de règlement des
litiges. Cet accord est formalisé par un écrit qui désigne le(s) arbitre(s) et fixe les règles de
procédure qui seront appliquées : il prend le nom de clause compromissoire ou de
compromis, selon qu’il est établi avant ou après la naissance du litige qu’il entend régler.
•L'arbitrage est une procédure consensuelle
•Les parties choisissent le ou les arbitres
•L'arbitrage est neutre
•L'arbitrage est une procédure confidentielle
Partie2 :Droit subjectif
Définition : L'adjectif subjectif qualifie ce qui a un rapport au sujet, ce qui se passe dans l'esprit, ce
qui est en nous, qui relève du jugement ou du goût personnel. Il s'oppose à objectif.
Ensemble des prérogatives, avantages ou pouvoirs particuliers dont bénéficie une personne
physique ou morale. Les droits subjectifs (point de vue de l'individu) sont reconnus par le droit
objectif (point de vue de la société). Ainsi, les individus sont égaux devant la loi (droit objectif),
mais n'ont pas tous les mêmes droits. Les droits subjectifs sont opposables aux tiers, leur respect ou
leur reconnaissance peut être réclamée en justice.
1- Les droits patrimoniaux qui ont une valeur pécuniaire en argent. Ils sont transmissibles,
par exemple par héritage, cessibles à un acquéreur, saisissables par des créanciers
impayés. Ils sont répartis en trois catégories :
-Les droits réels mettent en relation un sujet de droit et une chose matérielle. Ex : droit de
propriété, usufruit, hypothèque, gage.
- Les droits personnels (ou droits de créance) portent sur une personne. Un droit personnel
met en relation un créancier et un débiteur.
- Les droits intellectuels portent sur quelque chose d'incorporel résultant de l'activité
intellectuelle du sujet de droit. Ex : propriété littéraire, propriété artistique, propriété
industrielle, propriété de clientèle.
2-Les droits extrapatrimoniaux :qui n'ont pas de valeur pécuniaire en eux-mêmes et qui sont
intransmissibles, incessibles, insaisissables et imprescriptibles.
Les droits politiques (Ex : droit de vote)
Les droits publics, civils et civiques
Les droits familiaux (autorité parentale)
Les droits de la personnalité (Ex : droit au nom, à l'honneur, à l'image, à l'intimité de la vie
privée, droit moral de l'auteur sur son œuvre )
Sources :
1 - Les Actes Juridiques :
Les actes juridiques sont des manifestations de volonté accomplis en vu d’accomplir des
effets de droit, pour créer des droits et des obligations et ce dans les conditions fixés par le
droit objectif. Un acte juridique en principe n’est pas soumis à une forme particulière, la
seule manifestation de volonté suffit à créer un acte juridique, manifestation verbale.
A) Classification des Actes Juridiques : Distinction des actes juridiques en fonction de
leur objet.
Actes constitutifs : ont pour objet de créer des droits et des obligations. Ex : contrat.
Actes déclaratifs : ils constatent officiellement un droit ou une situation préexistante. La
reconnaissance d’un enfant.
Actes translatifs : objet de transférer des droits préexistant d’une personne à une autre.
Exemple la donation.
Actes abdicatifs : ont pour objet la renonciation à un droit ou à une situation juridique
préexistante.
Distinction fondée sur l’auteur de l’acte qui conduit à envisager deux catégories d’actes :
Les conventions/ actes conventionnels : il s’agit d’acte juridique entre plusieurs personnes.
Exemple les contrats.
Les actes unilatéraux : acte juridique qui repose sur la volonté d’une seule personne. Pour
produire des effets de droit ils doivent être admis soit par la loi ou par l’usage. Exemple le
testament, reconnaissance de dette. Ces exemples sont prévus par la loi.Ces exemples sont
prévus par la loi.
Distinction en fonction du degré de gravité de l’acte. On peut distinguer trois types d’actes :
Les actes conservatoires : actes qui ne sont pas graves car ils conservent le patrimoine dans
son état actuel. Exemple : contrat de réparation, quand un bien est en train de se détériorer
on peut conclure un contrat de réparation.
Les actes d’administration : ont pour objet de faire fructifier le patrimoine, augmenter la
valeur. Contrat de location, percevoir des loyers qui viennent faire fructifier le bien.
Les actes de disposition : acte le plus grave des actes juridiques car son effet est d’entamer
le patrimoine, diminuer, faire sortir un bien du patrimoine. Ex : la vente.
Plus un acte est grave plus la loi vient protéger l’auteur de l’acte. C’est pour ça que les
personnes incapables n’ont pas le droit de passer seul des actes de disposition.
Distinction fondée sur le motif de l’acte. On distingue deux espèces d’actes juridiques :
Actes à titre gratuit : ont pour motif une volonté de bienfaisance, il veut réaliser une
libéralité, acte qui ne recherche pas de contre partie. Exemple donation
Actes à titre onéreux : inspiré par une volonté d’échange, conclure un acte de recevoir une
contre partie en échange de la prestation.
Distinction fondée sur le moment de la réalisation des effets de l’acte. On distingue deux
types d’actes :
Actes entre vifs (entre personnes vivantes) : produisent leur effet du vivant de leur auteur
Actes à cause de mort : actes dont les effets se produisent après la mort de leur auteur.
Exemple le testament. Au sein des actes juridiques il y a des contrats qui donnent lieu à des
classifications qui leur sont propres.
Contrats consensuels : se forment uniquement par la rencontre des volontés des partis
au contrat. Ceux qui peuvent être conclu oralement.
Contrats solennels : pour leur validité, les contrats solennels doivent être conclus selon
une forme imposée par la loi. Souvent la forme en question est un écrit, parfois la loi
impose que ce soit un écrit notarié, établie par un notaire. C’est le cas du contrat de
mariage. Il constitue une exception au principe des contrats consensuels = principe du
consensualiste.
Contrats réels : qui se rapporte à une chose, ce sont ceux dont la validité dépend de la
rencontre des volontés des partis et qu’en plus ils ne sont valables qu’à condition que la
chose qui en est l’objet soit remise à l’autre partie. Exemple, le contrat de dépôt.
La cause : C’est la raison d’être du contrat. Pourquoi le contrat a-t-il été conclu ? La cause
doit exister mais elle doit aussi être licite et morale.
C) Conditions de Forme :
Extérieur du contrat. Le contrat est valable par la seule rencontre des volontés des
contractants = échange des consentements .Exemple : la vente prévoit que l’obligation
de livrer la chose est parfaite par le seul consentement des partis
Les formes peuvent être imposées pour différentes raisons :
Formalité de validité : cela rejoint deux types de contrat, solennel (écrit) et réel (remise
de la chose).
Formalité de preuve : elles sont imposées pour pouvoir prouver le contrat en cas de
procédure judiciaire relative à ce contrat.
Formalité de publicité : information des tiers au contrat
Formalité administrative : prenne la forme d’autorisation administrative, ou déclaration
qui doivent être faite au près de certaines administrations.
D) Sanctions :
-La nullité : sanction du non respect des conditions de validité du contrat, et le non
respect des conditions de forme.La nullité constitue une sanction judiciaire, elles
doivent être prononcées par un juge. Soit la nullité est invoquée en demande (action
en nullité) ou en défense. La nullité emporte l’anéantissement total du contrat où
elle se trouvait avant la conclusion du contrat. On distingue deux espèces au sein
des nullités :
la nullité relative et la nullité absolue.
L’intention de l’homme est indifférente. Il s’agit des faits ne tenant à pas une
activité de l’homme comme la naissance et la mort.
B – Les faits juridiques intentionnels
1) Ceux qui sont illicites Ce sont des délits civils. Celui qui intentionnellement a causé
outrage à autrui doit le réparer.
2) Ceux qui sont licites Ils n’ont rien d'illicite. Par défaut ils sont licites. Il en existe
trois, ce sont des quasi-contrats :
La gestion de l’affaire, par le code civil : pas de contrat, le gérant gère les affaires du
géré
– Le gérant : il n’a pas d’obligation juridique à commencer la gestion, il est obligé de
bien gérer.
– Le géré dont les affaires ont bien été gérées doit rembourser les dépenses utiles et
nécessaires faites par le gérant.
Le payement de l’indu, par le code civil : paiement alors que les frais ne lui étaient
pas dus.
-L’enrichissement sans cause, quasi-contrat jurisprudentiel :Nul ne doit s’enrichir aux
dépends d’autrui.
La preuve :
Elle ne se fait pas de la même manière selon qu’il s’agisse d’un acte juridique ou
d’un fait juridique.
1 – L’objet de la preuve Que faut-il prouver au juge ? Vous n’avez pas à prouver la
règle de droit. Nul n’est censé ignorer la loi. Mieux que quiconque, le juge est censé
la connaître.
B – Le fait, objet de preuve : Il faut prouver les faits (et actes) juridiques.Pas
d’obligation de preuve :
Les faits notoires : ils sont connus de tout le monde. Les faits reconnus ou non
contestés par l’adversaire. Donc à prouver s’ils sont contestés ou niés. Certains faits
générateurs sont couverts par le secret professionnel, il n’est normalement pas
possible d’en apporter la preuve en justice.
2 – La charge de la preuve Qui doit prouver ?
A – Le principe : Le juge est neutre, il attend la preuve. C’est aux parties d’apporter
la preuve de ce qu’elles avancent. C’est aussi à lui de se déplacer, là où demeure de
défendeur.
B – Les exceptions
Une partie allègue quelque chose oralement ou par écrit et est dispensée de
rapporter la preuve. On en connaît deux espèces :
• Les présomptions légales simples (ou relatives) : l’adversaire a une chance de
renverser la présomption.
• Les présomptions légales absolues (irréfragables) : aucune preuve contraire n’est à
amener au juge quand bien même on en aurait une. Elles sont contraires au droit à
la preuve. On est condamné à perdre le procès.
B – Les preuves a posteriori :Ce sont des preuves qui vont naître après l’événement
qu’il faut prouver.
Les preuves parfaites : Elles lient le juge. Il y en a une avant, et deux a posteriori.
Les preuves préconstituées sont des preuves parfaites.
• L’aveu judiciaire
• Le serment décisoire