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Partie1

Introduction :

Le droit est définit comme l’ensemble des règles juridiques applicables aux hommes. Cette notion
correspond au Droit Objectif, par opposition aux droits subjectifs qui sont les prérogatives
reconnues aux sujets de droit.

Kant distinguait deux questions: 5

« quid juris? » ( quelle est la solution en droit?) qui intéresse les juristes

« quid jus? » (qu’est ce que le droit?) qui relève de la philosophie. En philosophie du droit , on peut
distinguer deux courant: le droit « idéal » et le droit « positif »

Le droit idéal :

Droit et justice: importance de la justice dans la pensée Grecque

Droit naturel: dans la pensé aristotélicienne, il faut se conformer à l’ordre de la nature pour
déterminer ce qui est juste

Droit positif: Ensemble des règles juridiques applicables et appliquées effectivement dans un pays
donné à un moment donné

La connaissance du droit garantit la sécurité de la personne et détermine ce qui est permis,


recommandé et ce qui est totalement interdit.

Chapitre1 : La règle de droit(Droit objectif)

Définition : La règle de droit est un outil de direction des conduites humaines .Le droit peut être
défini comme l’ensemble des règles qui organisent les rapports des hommes dans la société et dont
le respect est obligatoire.

la règle de droit se définit par ses caractéristiques :

I. - La règle de droit est obligatoire : La règle de droit est un commandement, elle


ordonne, défend, récompense ou punit. Elle interdit aux autres de porter atteinte à
notre liberté. Son respect est assuré par les sanctions.
II. - La règle de droit est générale :Elle est applicable à tous. Elle est une garantie contre
la discrimination individuelle.
III. - La règle de droit est permanente :Applicable à tous le monde tant qu’une nouvelle
loi n’est pas venue l’annuler.
IV. - La règle de droit a une finalité sociale : régler les relations extérieures des hommes
entre eux pour y faire régner une certaine paix sociale. La règle juridique un régulateur
de la vie sociale.

Champs d’application :

Dans l’espace : La loi votée par le parlement Marocain et les règlements du pouvoir exécutif
ont normalement vocation à s'appliquer sur l'ensemble du territoire.

Dans le temps : L'entrée en vigueur d'une loi nouvelle peut créer un problème de conflit de lois
dans le temps . Il faut organiser cette succession pour éviter l’instabilité juridique selon :
1) Le principe de non-rétroactivité : Une loi est rétroactive lorsqu’elle s’applique à des
situations juridiques constituées avant sa mise en vigueur, ainsi qu’aux effets passés de
cette situation. Il ne faut donc pas appliquer une loi à des actes ou des faits juridiques qui
se sont déjà passés. Ex :code de la famille, droit pénal.
2) Le principe de l’effet immédiat : -La loi nouvelle s'empare des situations juridiques nées
postérieurement à son entrée en vigueur et s'applique immédiatement à eux. La loi
nouvelle ne remet pas en cause les situations juridiques. Les effets passés restent soumis à la
loi ancienne (non rétroactivité)et les effets futurs à la loi nouvelle.(effet im
Chapitre2 : Classification des règles
Droit public/privé :
Droit public : rapport entre personne Morales , Etat, Adm public ou orga. Dans les rapports
juridiques ou l’Etat est présent (Etat/Etat ;Etat/Particuliers)
Nature : Impérative : Etat impose les règles afin d’établir l’équilibre et la
protection.(Défendre l’intérêt général)
Branches nationales :
Droit constitutionnel(règles de la constitution)
Droit Administratif(à l’Adm interne et x)
Finances publiques(Recettes et dépenses de l’Etat)
Branches internationales : Rapports entre Etat et orga internetionales.

Droit privé : Relations éco et sociales entre particuliers (Particuliers/particuliers)


Nature : supplétive :L’Etat propose des règles pour gérer une situation entre
particuliers(Protéger les intérêts particuliers)
Branches natio :
Droit civil : (Dahir : Code obligation et contrats) : particuliers
Droit commercial (Code de commerce) : particuliers/commerçants
Droit travail : (Code du Travail) : Employés/Employeurs
Branches internationales : Relations privées internationales (Ex :Mariage mixte)

(Branches mixtes (privé/public)) :


Droit pénal :
-Droit pénal générale : Lorsque les individus commettent des infractions ils s’attendent à
des sanctions prévues par la loi. Il comporte deux parties :
-Théorie générale de l’infraction , théorie générale de la mesure pénale.
Droit pénal spécial : Annonce les peines des crimes
Procédure pénal : Détermine l’organisation et la compétence des tribunaux, pose les règles
et délais du procès pénal.
Droit judiciaire privé :
Détermine l’organisation judiciaire : il fixe la hiérarchie et la carte des tribunaux avec leurs
compétences respectives. Il pose la procédure à suivre depuis le dépôt de la requête
jusqu’à l’exécution de la décision de justice. Les textes de références : Dahir 15 juillet
1974 : création des tribunaux communaux et d’arrondissement. Dahir 28 septembre 1974:
nouveau code de procédure civile.
Chapitre3 : Sources du Droit

1)SOURCES TRADITIONNELLES :

Droit musulman : Article 3 de la constitution: « L’Islam est la religion de l’État, qui garantit à tous le
libre exercice des cultes »
Le défunt Mohamed V: revenir à notre patrimoine authentique en le dégageant des interprétations
stériles et les coutumes viciées et réaliser son renouveau dans le cadre d’un 21 mouvement de
codification

Le défunt Hassan II: insister dur l’aspect social de la codification « je suis convaincu que l’honorable
commission que votre majesté a constituée prendra en considération cet aspect des choses, de
manière à faire de la Charia islamique une œuvre progressiste du point de vue social, comme du
point de vue législatif »

Le Droit Coutumier : La coutume , «Orf


‫ف‬

‫ » ا‬: règle de droit qui découle d’une pratique ancienne, d’un usage qui s’était prolongé dans le
temps . Donc, un précédent isolé ne suffit pas pour donner naissance à une règle de droit. La
coutume comporte deux éléments:

un élément matériel: c’est la pratique prolongée dans le temps.

un élément psychologique : c’est la croyance populaire au caractère obligatoire de l’usage.

2) Sources Modernes :

-La constitution-Dahir

-Les traités internationaux

-les dispositions qui émanent du pouvoir législatif: les lois stricto sensus, est un texte voté par le
parlement 23

-les dispositions qui sont prises par le pouvoir exécutif:

-les règlements

-Textes émanant des milieux professionnels (les normes collectivement négociées – les usages dans
la vie des affaires )

-La doctrine -La jurisprudence

3) Jurisprudence :

Définition : Sens large :l'ensemble des décisions rendues par les juges"

sens étroit :"l'interprétation d'une règle de droit définie, telle qu'elle est admise par les juges".Si le
texte est clair, il ne doit pas être interpréter .Remarquons cependant que pour pouvoir affirmer
qu’un texte est clair, il faut l’analyser et donc l’interpréter.

Méthodes d’interprétation :

Méthodes Exégétiques : Interpréter le texte en se demandant de la volonté du


législateur(attachement au texte)

-Limites : spécialement lorsque le texte est ancien. Il est inutile de rechercher la volonté du
législateur lorsqu’il est acquis que le problème posé est nouveau et n’a pu être envisager par le
législateur ;
- même si le texte est récent, le législateur ne prend pas toujours grand soin à la rédaction des lois
et n’envisagent pas toujours toutes les difficultés juridiques de son texte.

Méthodes moderne : La méthode téléologique repose sur la recherche de la finalité de la règle et


son but social.

La méthode historique ou évolutive consiste à reconnaître à l’interprète le droit d’adapter le texte


aux besoins sociaux de l’époque.

-La méthode de la libre recherche scientifique.

Les maximes de représentation :

1. « Les exceptions sont d’interprétation strictes. »La maxime signifie que les exceptions admises
par la loi doivent être renfermées dans leurs termes littéraux. Cette règle est appliquée avec une
rigueur toute particulière en droit pénal. Elle signifie aussi que l’interprète n’a pas le pouvoir
d’admettre des exceptions sans texte.

2. « Il est défendu de distinguer là où la loi ne distingue pas. »Cette maxime signifie que l’interprète
n’a pas le pouvoir de restreindre l‘application d’une loi.

3. « Les dispositions spéciales dérogent aux dispositions générales »Lorsque deux règles différentes
sont susceptibles d’être appliquées à un même cas et que l’une est générale et l’autre spéciale, la
règle spéciale devra être appliquée.

4. « La loi cesse là où cessent les motifs »Cette maxime signifie que la loi ne doit pas être
appliquée à des situations qui, tout en paraissant incluses dans sa lettre, se trouvent exclues de son
esprit. Ex : Rédaction d’un seul exemplaire.

Chapitre4 :L’organisation judiciaire au Maroc.

Juridictions de Droit Commun & Juridictions Spécialisées :

1) Juridictions de Droit Commun :

- Les Juridictions communales et d'arrondissement : Instituées par la loi n ° 1-74-338 du 15


juillet 1974 relative à l’organisation judiciaire du Royaume. Elles se composent d’un juge
unique assisté d’un greffier ou d’un secrétaire. Les juges sont choisis soit parmi les magistrats,
soit parmi de simples citoyens. Dans ce dernier cas, chacun des juges est assisté par deux
suppléants. Les juges non-magistrats et leurs suppléants sont choisis au sein et par un collège
électoral dont les membres sont eux-mêmes désignés par une commission selon certaines
modalités. Leurs attributions se réduisent aux affaires mineures en matière civile et pénale.
Elles traitent :

- toutes actions personnelles et mobilières si le montant est inférieur à 1000Dhs .

-Des demandes en paiement de loyer et des demandes en résiliation de baux non commerciaux
fondées sur le défaut de paiement.

Les Tribunaux de première instance : Composition : Un président, des juges,des juges


suppléants , un ministère public composé d’un procureur du Roi et d’un ou plusieurs substituts ;
Un greffe ,Un secrétariat du parquet.

– Ces tribunaux peuvent être divisés en chambres , chaque chambres peut comprendre un ou
plusieurs magistrats. Le Ministre de la justice peut détacher, dans des localités situées dans le
ressort des tribunaux de première instance, un ou plusieurs magistrats pour y exercer à titre
permanent .Ces magistrats sont appelés juges résidents. Les centres de juges résidents ne sont
pas des juridictions autonomes mais font partie intégrante des tribunaux de 1ere instance.

-Compétence :C’est une compétence générale qui s’étend à toutes les 35 affaires civiles,
immobilières, pénales et sociales. Toutes les questions relatives au statut personnel, familial et
successoral relèvent également de la compétence du tribunal de première instance, que ces
questions mettent en cause des nationaux, musulmans ou étrangers. Ils sont compétents soit
en premier et dernier ressort, soit à charge d’appel, dans les conditions déterminées par les
codes de procédure civile.

-Montant du litige est égal ou inférieur à 3000 dirhams. Dans ce cas l’appel est exclu, mais la
décision peut toujours faire l’objet d’un pourvoi en cassation devant la Cour Suprême. Si la
valeur du litige est supérieure à ce montant ou si elle est indéterminée, le tribunal l’appel est
possible. En matière pénale, les tribunaux de première instance sont compétents pour juger les
contraventions et les délits.

-En revanche, les crimes relèvent de la compétence de la Cour d’appel.

-Après la publication du code de la famille, des sections de la famille ont été créées au sein des
tribunaux de première instance pour connaître, exclusivement, des affaires de la famille.

-Les affaires relatives au statut personnel des marocains de confession juive sont soumis aux
règles du statut personnel hébraïque marocain, un Magistrat rabbinique statue sur ces cas.

Cour d’appel : Composition (selon la loi n° 1-74-338 du 15 juillet 1974) relative à l’organisation
judiciaire du Royaume :

Sous l’autorité du Président du tribunal, il y a plusieurs chambres :

Juridictions de Droit Commun :Elles comportent également un ministère public composé d’un
Procureur Général du roi et de substituts généraux, un ou plusieurs magistrats chargés de
l’instruction, un ou plusieurs magistrats chargés des mineurs, un greffe et un secrétariat du
parquet général. En toute matière, l’audience est tenue et les arrêts rendus par un collège de
trois Conseillers assistés d’un greffier

La chambre criminelle siège, en raison de la gravité des affaires qui lui sont confiées, avec cinq
Conseillers, un président de chambre et quatre conseillers.

Compétences :

Des juridictions du second degré : Elles examinent une seconde fois les affaires déjà jugées en
premier ressort par les TPI :jugements rendus par ces tribunaux ainsi que des appels des
ordonnances rendues par leurs présidents.

Les chambres criminelles des Cours d’appel constituent des formations particulières,
compétentes pour juger des crimes en premier et dernier ressort.

Cour suprême :

Elle a été créée en vertu du dahir n ° 1-57-223 (2 Rabia I 1377) du 27 septembre 1957. Elle est
placée au sommet de la hiérarchie judiciaire et coiffe toutes les juridictions de fond du
Royaume.

Composition :
Elle est présidée par un Premier Président. Le ministère public y est représenté par le Procureur
Général du Roi assisté d’Avocats généraux. Présidents de chambre-conseillers-Greffe-
secrétariat du parquet général. Elle comprend 6 chambres :

chambre civile (dite première chambre), – une chambre de statut personnel et successoral, –
une chambre commerciale, – une chambre administrative, – une chambre sociale et une
chambre pénale.

Compétences :

-Les pourvois en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort par toutes les
juridictions du Royaume

-Les recours formés contre les décisions par lesquelles les juges excèdent leurs pouvoirs

-Les appels contre les décisions des tribunaux administratifs comme juridiction du second degré

2) Les Juridictions spécialisées :

Les tribunaux administratifs : Ils sont au nombre de 7 et sont installés dans les principales
régions du Royaume. Magistrats (formation adaptés)-La juridiction collégiale-Trois magistrats.
Le Président du tribunal administratif désigne parmi les magistrats pour une période de deux
ans, un ou plusieurs commissaires royaux de la loi et du droit. Ces commissaires doivent
présenter, à l’audience, des conclusions sur chaque affaire. Ils ne prennent pas part au
jugement.

Compétences :

Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des autorités
administratives

Les litiges relatifs aux contrats administratifs

Les actions en réparation de dommages causés par les actes ou les activités des personnes
publiques.

Les litiges nés à l’occasion de l’application de la législation fiscale et du recouvrement des


créances publiques.

Les litiges électoraux.

Les cours d’appel administratives : Elles sont au nombre de 2 (Rabat & Marrakech) • Chaque
cour d’appel administrative comprend : Un premier président, des présidents de chambres et
des conseillers Un greffe. Le premier président désigne sur proposition de l'assemblée générale,
pour une période de deux ans renouvelable. Les audiences sont tenues et leurs décisions sont
rendues publiquement par trois conseillers dont un président, assistés d'un greffier. La présence
du commissaire royal de la loi et du droit à l'audience est obligatoire. Le commissaire royal de
la loi et du droit ne prend pas part aux délibérations.

Compétences : Faire appel aux jugements rendus par les tribunaux administratifs et des
ordonnances de leurs présidents.

Le premier président de la cour d'appel administrative ou le vice-président exerce les


compétences de juge des référés lorsque la cour est saisie du litige. Les jugements rendus par
les tribunaux administratifs sont susceptibles d'appel dans un délai de trente jours.L'appel est
présenté au greffe du tribunal administratif qui a rendu le jugement en appel par une requête
écrite signée par un avocat, sauf lorsque l'appel est interjeté par l'Etat et les administrations
publiques au quel cas le recours à l'avocat est facultatif.

Les décisions rendues par les cours d'appel administratives sont susceptibles de pourvoi en
cassation devant la Cour suprême, sauf les décisions rendues en matière de contentieux
électoral ainsi qu'en matière d'appréciation de la légalité des décisions administrative

Le délai du pourvoi en cassation est fixé à 30 jours à compter de la date de notification de


l'arrêt objet du recours.

Les juridictions commerciales

1) Tribunal de commerce : Les tribunaux de commerce sont actuellement au nombre de huit


(Rabat, Casablanca, Fès, Tanger, Marrakech, Agadir, Oujda et Meknès)Composition :Un
président, des vices présidents et des magistrats ,Un ministère public composé du procureur
du Roi et de un ou plusieurs substituts ,Un greffe et un secrétariat du ministère. Un greffe
et un secrétariat du ministère public. Les audiences des tribunaux de commerce sont tenues
et les jugements rendus par trois magistrats, dont un président, assistés d’un greffier.

2) Cour d’appel de commerce : (Casa,Fes ,Marrakech)Composition : Premier Président, des


Présidents de chambre et des conseillers-Un ministère public composé d’un Procureur
général du Roi et de substituts ; Un greffe et un secrétariat du ministère public. Comme les
Tribunaux de commerce, les Cours d‘appel de commerce peuvent être divisées en chambres
et chacune d’entre elles peut instruire et juger les affaires soumises à la Cour. Les audiences
des Cours d’appel de commerce sont tenues et les arrêts rendus par trois Conseillers, dont
un Président, assistés d’un greffier.
Compétences : 1+2
litiges commerciaux :
Des actions relatives aux contrats commerciaux
Des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales
Des actions relatives aux effets de commerce
Des différends entre associés d’une société commerciale
Des différends relatifs aux fonds de commerce
Des actions en contrefaçon
Plus généralement, les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître des litiges
portant sur les actes accomplis par les commerçants à l’occasion de leur commerce et de
l’ensemble des litiges commerciaux qui comportent un objet civil.

Les modes alternatifs de règlement de conflits :


1)règlement amiable : Mode de solution des litiges dans lequel les parties cherchent à
s'entendre, avec ou sans l'aide d'un tiers, sur la solution de leur différend, ou désignent
d'un commun accord un tiers pour le trancher. Le règlement amiable est un recours possible
en matière civile, pénale et administrative.
Les modes alternatifs de règlement des Conflits :
Les avantages des MARC Baisse des coûts (sauf arbitrage) ,Rapidité, Recherche d’une
solution adaptée Evite l’affrontement
b- les cas de recours: Nous distinguerons
B1-la conciliation et médiation civile : Mode de règlement des différends grâce auquel les
parties en présence s’entendent directement pour mettre fin à leur litige. La conciliation a
été instaurée par les pouvoirs publics afin de régler à l’amiable les petits litiges. Les
conciliateurs sont des bénévoles qui ont une expérience professionnelles d’au mois trois ans
en matière juridique. La conciliation se distingue de la médiation en ce que le tiers
intervenant en qualité de médiateur a pour mission d’inviter les parties au dialogue.
B2-la médiation pénale : En matière pénale, le médiateur n’est pas le procureur mais un
tiers. Il a pour fonction de rapprocher les points de vue et d’amener l’auteur des faits à
proposer une réparation des dommages causés. Si un accord intervient entre les parties et
est exécuté, le représentant du parquet classe le dossier. Si non il décide de poursuivre ou
de mettre en œuvre la procédure de la composition pénale.
B3-les transactions administratives : La transaction suppose que deux parties à un conflit
ouvert ou potentiel y mettent fin au prix de concessions réciproques. Elle se définit comme
une convention par laquelle les parties, au moyen de concessions réciproques, terminent
une contestation née ou préviennent une contestation à naître. La transaction se développe
dans les domaines notamment de la fraude fiscale et les marchés publics.
c-la mise en œuvre : Conciliation, médiation et transaction sont des formes de règlement à
l’amiable qui ont des régimes juridiques différents tant par leurs champs d’intervention,
que dans leurs effets.
C.1 la Conciliation : Arrangement amiable auquel parviennent des personnes en conflit, au
besoin avec l’aide d’un tiers. Règlement des litiges rapide et gratuit dont la nature ne
nécessite pas l’engagement d’une procédure judiciaire.
C2 : la médiation : Un mode de résolution des conflits avec l’aide d’un tiers choisi, le
médiateur, pour tenter d'éviter une action en justice et régler des litiges individuels entre
les consommateurs et les entreprises ou les institutions ; - une action gratuite quand tous
les autres recours internes ont échoué ; - un processus librement accepté par les parties. un
processus librement accepté par les parties.
C.3- la transaction : un contrat par lequel les parties terminent une contestation née, ou
préviennent une contestation à naître. La transaction peut aussi bien intervenir pour
mettre fin à une procédure en cours que pour éviter les suites d’un litige naissant. Elle
implique que chacune des parties puisse faire valoir à l’égard de l’autre une prétention,
c’est-à-dire qu’elles soient engagées dans un rapport d’obligations réciproques qui
permette à chacune de faire des concessions, formalisées dans un acte écrit et signé qui
mettra fin au litige.

2- l’arbitrage : Justice privée et payante, chargée de trancher les litiges qui lui sont soumis
par les parties dans le respect des principes du droit.Le recours à l’arbitrage implique tout
d’abord que les diverses parties au litige manifestent un accord préalable sur ce mode de
règlement du conflit, nul ne pouvant imposer à autrui un mode alternatif de règlement des
litiges. Cet accord est formalisé par un écrit qui désigne le(s) arbitre(s) et fixe les règles de
procédure qui seront appliquées : il prend le nom de clause compromissoire ou de
compromis, selon qu’il est établi avant ou après la naissance du litige qu’il entend régler.
•L'arbitrage est une procédure consensuelle
•Les parties choisissent le ou les arbitres
•L'arbitrage est neutre
•L'arbitrage est une procédure confidentielle
Partie2 :Droit subjectif

Définition : L'adjectif subjectif qualifie ce qui a un rapport au sujet, ce qui se passe dans l'esprit, ce
qui est en nous, qui relève du jugement ou du goût personnel. Il s'oppose à objectif.

Ensemble des prérogatives, avantages ou pouvoirs particuliers dont bénéficie une personne
physique ou morale. Les droits subjectifs (point de vue de l'individu) sont reconnus par le droit
objectif (point de vue de la société). Ainsi, les individus sont égaux devant la loi (droit objectif),
mais n'ont pas tous les mêmes droits. Les droits subjectifs sont opposables aux tiers, leur respect ou
leur reconnaissance peut être réclamée en justice.

Dans les droits subjectifs, on distingue :

1- Les droits patrimoniaux qui ont une valeur pécuniaire en argent. Ils sont transmissibles,
par exemple par héritage, cessibles à un acquéreur, saisissables par des créanciers
impayés. Ils sont répartis en trois catégories :
-Les droits réels mettent en relation un sujet de droit et une chose matérielle. Ex : droit de
propriété, usufruit, hypothèque, gage.
- Les droits personnels (ou droits de créance) portent sur une personne. Un droit personnel
met en relation un créancier et un débiteur.
- Les droits intellectuels portent sur quelque chose d'incorporel résultant de l'activité
intellectuelle du sujet de droit. Ex : propriété littéraire, propriété artistique, propriété
industrielle, propriété de clientèle.

2-Les droits extrapatrimoniaux :qui n'ont pas de valeur pécuniaire en eux-mêmes et qui sont
intransmissibles, incessibles, insaisissables et imprescriptibles.
Les droits politiques (Ex : droit de vote)
Les droits publics, civils et civiques
Les droits familiaux (autorité parentale)
Les droits de la personnalité (Ex : droit au nom, à l'honneur, à l'image, à l'intimité de la vie
privée, droit moral de l'auteur sur son œuvre )

Sources :
1 - Les Actes Juridiques :
Les actes juridiques sont des manifestations de volonté accomplis en vu d’accomplir des
effets de droit, pour créer des droits et des obligations et ce dans les conditions fixés par le
droit objectif. Un acte juridique en principe n’est pas soumis à une forme particulière, la
seule manifestation de volonté suffit à créer un acte juridique, manifestation verbale.
A) Classification des Actes Juridiques : Distinction des actes juridiques en fonction de
leur objet.

On peut distinguer 4 types :

Actes constitutifs : ont pour objet de créer des droits et des obligations. Ex : contrat.
Actes déclaratifs : ils constatent officiellement un droit ou une situation préexistante. La
reconnaissance d’un enfant.

Actes translatifs : objet de transférer des droits préexistant d’une personne à une autre.
Exemple la donation.

Actes abdicatifs : ont pour objet la renonciation à un droit ou à une situation juridique
préexistante.

Distinction fondée sur l’auteur de l’acte qui conduit à envisager deux catégories d’actes :

Les conventions/ actes conventionnels : il s’agit d’acte juridique entre plusieurs personnes.
Exemple les contrats.

Les actes unilatéraux : acte juridique qui repose sur la volonté d’une seule personne. Pour
produire des effets de droit ils doivent être admis soit par la loi ou par l’usage. Exemple le
testament, reconnaissance de dette. Ces exemples sont prévus par la loi.Ces exemples sont
prévus par la loi.

Distinction en fonction du degré de gravité de l’acte. On peut distinguer trois types d’actes :
Les actes conservatoires : actes qui ne sont pas graves car ils conservent le patrimoine dans
son état actuel. Exemple : contrat de réparation, quand un bien est en train de se détériorer
on peut conclure un contrat de réparation.

Les actes d’administration : ont pour objet de faire fructifier le patrimoine, augmenter la
valeur. Contrat de location, percevoir des loyers qui viennent faire fructifier le bien.

Les actes de disposition : acte le plus grave des actes juridiques car son effet est d’entamer
le patrimoine, diminuer, faire sortir un bien du patrimoine. Ex : la vente.

Plus un acte est grave plus la loi vient protéger l’auteur de l’acte. C’est pour ça que les
personnes incapables n’ont pas le droit de passer seul des actes de disposition.

Distinction fondée sur le motif de l’acte. On distingue deux espèces d’actes juridiques :

Actes à titre gratuit : ont pour motif une volonté de bienfaisance, il veut réaliser une
libéralité, acte qui ne recherche pas de contre partie. Exemple donation

Actes à titre onéreux : inspiré par une volonté d’échange, conclure un acte de recevoir une
contre partie en échange de la prestation.

Distinction fondée sur le moment de la réalisation des effets de l’acte. On distingue deux
types d’actes :

Actes entre vifs (entre personnes vivantes) : produisent leur effet du vivant de leur auteur
Actes à cause de mort : actes dont les effets se produisent après la mort de leur auteur.
Exemple le testament. Au sein des actes juridiques il y a des contrats qui donnent lieu à des
classifications qui leur sont propres.

B) Classifications Propres aux Contrats :


- Les contrats sont des actes juridiques qui sont constitutifs, peuvent être translatifs et
se sont des conventions. Classification fondée sur les modalités de formation du contrat

Contrats consensuels : se forment uniquement par la rencontre des volontés des partis
au contrat. Ceux qui peuvent être conclu oralement.
Contrats solennels : pour leur validité, les contrats solennels doivent être conclus selon
une forme imposée par la loi. Souvent la forme en question est un écrit, parfois la loi
impose que ce soit un écrit notarié, établie par un notaire. C’est le cas du contrat de
mariage. Il constitue une exception au principe des contrats consensuels = principe du
consensualiste.
Contrats réels : qui se rapporte à une chose, ce sont ceux dont la validité dépend de la
rencontre des volontés des partis et qu’en plus ils ne sont valables qu’à condition que la
chose qui en est l’objet soit remise à l’autre partie. Exemple, le contrat de dépôt.

Classification fondée sur la réciprocité ou non des obligations des partis :


• Contrat synallagmatique = contrat bilatéral : il y a une réciprocité entre les obligations
des partis, il y a un échange, l’une des partis exécute une obligation en échange d’un
bien. Art 1102 du Code Civil.
• Contrat unilatéral : ce sont des accords entre deux personnes au moins mais cet
accord ne crée d’obligation qu’à la charge de l’une des partis. Deux volontés mais des
obligations seulement à la charge de l’une d’elle. Il est défini par l’article 1103 du Code
Civil.

La classification fondée sur la certitude ou l’incertitude des effets du contrat :


• Le contrat commutatif : lorsque les effets qu’il doit produire sont certains.
Le contrat aléatoire : lorsque les avantages et les pertes que le contrat peut emporter
dépendent d’un évènement incertain et extérieur à la volonté des partis. Exemple le
contrat d’assurance.
La classification tenant à la durée d’exécution des contrats :
Les contrats à exécution instantanée : ils sont exécutés par une seule prestation et ce en
un trait de temps, d’un seul coup. Distinction entre la négociation et l’exécution.
Les contrats à exécution successive : ils comportent des obligations dont l’exécution
s’échelonne dans le temps. Ils supposent l’écoulement d’une certaine durée. Exemple
contrat de travail.
2. Condition de Formation des Contrats : Ils sont de deux types
A) Conditions de Fond : Elle concerne le contenu du contrat. Ce sont des conditions de
validité des contrats, elles ne sont pas respectées, le contrat sera nulle, ne pourra produire
aucun effet ni pour le passé, ni pour le futur. Elles sont énoncées par l’article 1108 du Code
Civil. Elles sont au nombre de 4 (consentement, capacité, objet et la cause). Ces quatre
conditions peuvent être sous tendues soit par la volonté du législateur de protéger l’intérêt
particulier ou général.

Le contrat se définie comme un accord de volonté entre deux personnes au moins. Il y 3


causes de nullité, on parle de vice du consentement :
Erreur : hypothèse dans laquelle une partie au contrat se trompe sur un élément important
du contrat, une qualité substantielle du contrat.
Dole : forme d’erreur présentant la particularité d’être provoqué par le cocontractant, l’une
des partis est trompée par l’autre partie. Elle peut prendre 3 formes (manœuvre, mensonge,
silence sur un élément essentiel).
Violence (contrainte physique ou morale), elle peut émaner soit du cocontractant ou d’un
tiers.
Si l’un de ses vices existe le contrat pourra être annulé par le juge.
La capacité : Elle se définie comme étant l’aptitude d’une personne à être titulaire de droit
et d’autre part à les exercer par elle-même (sans être assisté ou représentée par une autre
personne). L’incapacité juridique c’est l’inaptitude à être titulaire de droit et à exercer. Elle
concerne deux types de personnes : les mineurs et les majeurs protégés (ceux dont les
facultés physiques ou mentales sont altérés). Si un contrat est conclu par une personne
incapable, il sera nul.
L’objet : C’est son contenu, c’est-à-dire ce que doivent les partis au contrat. Ce sont les
obligations que fait naitre le contrat à la charge des partis. L’objet du contrat peut être de
trois sortes :
-Obligation de faire, exécuter une prestation.
-Obligation d’abstention, de ne pas faire.
-Obligation de donner, de transférer la propriété d’un bien pouvant être une somme
d’argent.
L’important étant que l’objet remplisse deux conditions :
-Il doit exister et doit être déterminé, les partis au contrat doivent se mettre d’accord sur ce
que chacune doit à l’autre.
-La condition de licéité de l’objet, il doit être licite, le contrat doit être conforme aux règles
impératives fixées par le droit positif.

La cause : C’est la raison d’être du contrat. Pourquoi le contrat a-t-il été conclu ? La cause
doit exister mais elle doit aussi être licite et morale.

C) Conditions de Forme :

Extérieur du contrat. Le contrat est valable par la seule rencontre des volontés des
contractants = échange des consentements .Exemple : la vente prévoit que l’obligation
de livrer la chose est parfaite par le seul consentement des partis
Les formes peuvent être imposées pour différentes raisons :
Formalité de validité : cela rejoint deux types de contrat, solennel (écrit) et réel (remise
de la chose).
Formalité de preuve : elles sont imposées pour pouvoir prouver le contrat en cas de
procédure judiciaire relative à ce contrat.
Formalité de publicité : information des tiers au contrat
Formalité administrative : prenne la forme d’autorisation administrative, ou déclaration
qui doivent être faite au près de certaines administrations.
D) Sanctions :

-La nullité : sanction du non respect des conditions de validité du contrat, et le non
respect des conditions de forme.La nullité constitue une sanction judiciaire, elles
doivent être prononcées par un juge. Soit la nullité est invoquée en demande (action
en nullité) ou en défense. La nullité emporte l’anéantissement total du contrat où
elle se trouvait avant la conclusion du contrat. On distingue deux espèces au sein
des nullités :
la nullité relative et la nullité absolue.

2-Les faits juridiques


C’est un mode de preuve imparfait. Tous les faits que nous vivons ne sont pas
juridiques. Pour qu’ils soient juridiques, il faut qu’ils entraînent des conséquences de
droit.

A – Les faits juridiques non intentionnels

L’intention de l’homme est indifférente. Il s’agit des faits ne tenant à pas une
activité de l’homme comme la naissance et la mort.
B – Les faits juridiques intentionnels
1) Ceux qui sont illicites Ce sont des délits civils. Celui qui intentionnellement a causé
outrage à autrui doit le réparer.
2) Ceux qui sont licites Ils n’ont rien d'illicite. Par défaut ils sont licites. Il en existe
trois, ce sont des quasi-contrats :
La gestion de l’affaire, par le code civil : pas de contrat, le gérant gère les affaires du
géré
– Le gérant : il n’a pas d’obligation juridique à commencer la gestion, il est obligé de
bien gérer.
– Le géré dont les affaires ont bien été gérées doit rembourser les dépenses utiles et
nécessaires faites par le gérant.
Le payement de l’indu, par le code civil : paiement alors que les frais ne lui étaient
pas dus.
-L’enrichissement sans cause, quasi-contrat jurisprudentiel :Nul ne doit s’enrichir aux
dépends d’autrui.

La preuve :
Elle ne se fait pas de la même manière selon qu’il s’agisse d’un acte juridique ou
d’un fait juridique.
1 – L’objet de la preuve Que faut-il prouver au juge ? Vous n’avez pas à prouver la
règle de droit. Nul n’est censé ignorer la loi. Mieux que quiconque, le juge est censé
la connaître.

B – Le fait, objet de preuve : Il faut prouver les faits (et actes) juridiques.Pas
d’obligation de preuve :
Les faits notoires : ils sont connus de tout le monde. Les faits reconnus ou non
contestés par l’adversaire. Donc à prouver s’ils sont contestés ou niés. Certains faits
générateurs sont couverts par le secret professionnel, il n’est normalement pas
possible d’en apporter la preuve en justice.
2 – La charge de la preuve Qui doit prouver ?
A – Le principe : Le juge est neutre, il attend la preuve. C’est aux parties d’apporter
la preuve de ce qu’elles avancent. C’est aussi à lui de se déplacer, là où demeure de
défendeur.
B – Les exceptions

Une partie allègue quelque chose oralement ou par écrit et est dispensée de
rapporter la preuve. On en connaît deux espèces :
• Les présomptions légales simples (ou relatives) : l’adversaire a une chance de
renverser la présomption.
• Les présomptions légales absolues (irréfragables) : aucune preuve contraire n’est à
amener au juge quand bien même on en aurait une. Elles sont contraires au droit à
la preuve. On est condamné à perdre le procès.

3 – Les modes de preuves


A – Les preuves préconstituées : Elles se présentent sous forme papier.
Caractérisé par :
Le rédacteur :rédiger des actes particuliers : notaires, greffiers, officiers de l’état
civil, .
• La rédaction : selon un formalisme rigoureux.
• La force probante : elle est très grande. Les écrits font foi jusqu’à l’inscription de
faux ; fait foi, pas d’inscription de faux. Mais la date de naissance ou le sexe ne fait
pas foi.
• La force exécutoire : tous les écrits n’ont pas force exécutoire. Quand le notaire
rédige un contrat de prêt d'argent, la force exécutoire existe par le notaire.

B – Les preuves a posteriori :Ce sont des preuves qui vont naître après l’événement
qu’il faut prouver.

Les preuves parfaites : Elles lient le juge. Il y en a une avant, et deux a posteriori.
Les preuves préconstituées sont des preuves parfaites.
• L’aveu judiciaire
• Le serment décisoire

• Les preuves imparfaites : Même si le juge en a plusieurs, il pourrait les refuser et


débouter celui qui les a présentées.
• L’aveu extrajudiciaire : une partie a reconnu que les allégations de l’adversaire
étaient vraies, mais ailleurs que devant le juge chargé de trancher le différend.
• La sommation interpellatrice
• Le procès-verbal écrit
• Le témoignage
• Les présomptions de fait

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