Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
R/e.PNG
Titre :
Transformation de Laplace et Fourier et
leurs Applications
Élaboré par :
Beta Reda
Nisbi Nassima
Encadré par :
Pr. El Zerouali Hassan
Soutenu le : 17/06/2019
2
Transformation de Fourier, Laplace et application
14 juin 2019
2 Transformation de Laplace 6
2.1 Transformation de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3 Propriétés 9
3.1 Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3 Théorème du retard (également dénommé deuxième propriété de translation) 10
3.4 Transformée de Laplace de l’homothétie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.5 Transformée du produit de convolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.6 Transformée de Laplace des dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.7 Transformée de Laplace d’une primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.8 Multiplication tn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5 Propriété 15
5.1 Transformée inverse de Laplace d’une linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.2 Transformée inverse de Laplace d’une dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.3 Transformée inverse de Laplace d’une Translation . . . . . . . . . . . . . . 16
5.4 Transformée inverse de Laplace d’une homothétie . . . . . . . . . . . . . . 16
3
II Transformation de Fourier et applications 27
3 Rappel sur le développement en Séries de Fourier 27
3.1 Fonctions périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2 Définition des Séries de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.3 Convergence des séries de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.3.1 Convergence en norme quadratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.3.2 Convergence Simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.3.3 Convergence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.3.4 Non convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4 Introduction et motivation 29
4.0.1 Fonction localement intégrable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.0.2 L’intégrale de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5 Transformation de Fourier 32
5.1 Conditions suffisantes d’existence (conditions de Dirichlet) . . . . . . . . . 32
5.2 Importance de la phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
5.3 Composantes de la Transformée de Fourier, spectre d’amplitude et spectre
de phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.4 Quelques propriétés de la transformation de Fourier . . . . . . . . . . . . . 37
5.4.1 Lemme (de Riemann) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
5.4.2 Théorème :Dérivée de la transformation de Fourier . . . . . . . . . 38
5.4.3 Théorème : Transformée de Fourier de la dérivée . . . . . . . . . . . 39
5.4.4 Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5.4.5 Transformation de Fourier de la translation . . . . . . . . . . . . . 39
5.4.6 Transformation de Fourier de l’homothétie . . . . . . . . . . . . . . 40
5.4.7 Produit de convolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3 Introduction 42
4 Applications théorique 42
4.0.1 Résolution d’équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.0.2 Résolution d’équation intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
5 Applications pratique 44
5.1 Principe d’incertitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
5.1.1 Heisenberg et le principe d’incertitude . . . . . . . . . . . . . . . . 45
5.1.2 Principe d’incertitude dans l’analyse de Fourier . . . . . . . . . . . 45
5.2 Signaux numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
5.2.1 Application à la compression de signaux . . . . . . . . . . . . . . . 47
5.3 Géologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.4 Optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
5.5 Communications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4
Introduction
La transformation de Laplace généralise la transformation de Fourier qui est également
utilisée pour résoudre les équations différentielles : contrairement à cette dernière, elle
tient compte des conditions initiales et peut ainsi être utilisée en théorie des vibrations
mécaniques ou en électricité dans l’étude des régimes forcés sans négliger le régime tran-
sitoire. Elle converge pour toutes les fonctions qui, sont pondérées par une exponentielle,
admettent une transformée de Fourier ; par conséquent les fonctions admettant une trans-
formée de Fourier admettent toutes une transformée de Laplace, mais la réciproque n’est
pas vraie. De manière générale, ses propriétés vis-à-vis de la dérivation permettent un trai-
tement plus simple de certaines équations différentielles, et elle est de ce fait très utilisée
en automatique.
Dans un premier temps, nous allons dériver les propriétés de la transformée de Laplace,
et énoncer les théorèmes principaux s’y rapportant. La formule d’inversion sera prouvée
et sera utile pour trouver les solutions des équations différentielles ordinaires (EDO) et de
équations aux dérivées partielles (EDP). Ensuite, nous donnerons quelques applications
de celle-ci à des problèmes physiques . Nous étudions les EDO concernant le mouvement
d’un système masse ressort et la théorique des circuits électriques . On va appliquer les
EDP pour traiter deux équations :
l’équation de chaleur qui décrit la propagation de la température en fonction du temps
et de l’espace, et l’équation des ondes décrivant les phénomènes de propagation des ondes
sonores et des ondes électromagnétiques comme la lumière dans des milieux comme l’air
ou le vide physique
Pour finir ce projet, nous faisons un parallèle avec la transformée de Laplace On in-
troduira successivement les séries et les transformées de Fourier qui jouit de propriétés
similaires mais leurs domaines d’application sont différents.
Dans les applications pratique on consacre sur l’analyse fréquentielle des signaux (1D :
son, 2D : images). Un des champs d’application ou la théorie de Fourier est la plus utilisée,
est le traitement des signaux. On verra, parmi beaucoup d’autres applications, comment
analyser une classe très importante d’opérateurs linéaires (les opérateurs stationnaires)
dans le cadre de la théorie de Fourier et comment concevoir des filtres pour modifier le
contenu fréquentiel du son et des images numériques, et nous étudions principe d’incerti-
tude dans l’analyse de Fourier Enfin, on parlera sur les applications Géologie et optique
et communications.
5
Première partie
Transformation de Laplace et
applications
1 Introduction
En mathématiques, la transformation de Laplace est une transformation intégrale,
c’est-à-dire une opération associant à une fonction continue f (à valeurs dans Rn ou dans
Cn ) une nouvelle fonction dite transformée de Laplace de f , notée traditionnellement F ,
via une intégrale.
→ Dans le cas présent nous nous limiterons aux fonctions f continues par morceaux
d’une variable et à support positif, c’est à dire les fonctions nulles sur ] − ∞, 0[ et conti-
nues par morceaux sur [0, +∞[. On note traditionnellement t le paramètre générique de
f (formant ainsi f (t)), tandis que l’on note plutôt s celui de sa transformée de Laplace F
(on écrit donc F (s)).
2 Transformation de Laplace
2.1 Définition
6
pour tout t :
| f (t) |≤ M es0 t
n’a pas lieu , par contre :
7
Conditions d’existence :
−→ La transformée de Laplace n’existe pas pour n’importe quelle fonction.
R +∞Nous allons
maintenant donner des conditions sur f (t) qui garantiront l’existence de 0 f (t)e−st dt.
F(s) est définie par une intégrale généralisée, donc il faut que :
— F soit continue par morceaux sur R+ .
— ∃β ∈]0, 1[,tel que lim tβ |f | (t)= 0 .
t→0
— Rla fonction f est d’ordre exponentiel :|e−st f (t) | ≤ M e−(<(s)−α)t or
+∞ −(<(s)−α)t
0
e dt converge pour <(s) > α.
Remarque : Certaines fonctions ne possèdent pas de transformée de Laplace, par exemple
2
la fonction f (t) = 1t qui ne respecte pas la deuxième condition d’existence, ou f (t) = et
qui n’est pas d’ordre exponentielle.
Problème : Comment déterminer le meilleur s pour que l’intégrale converge ?. On admet
le théorème suivant :
Théorème :
Soit f :R+ → C fonction continue.
R +∞
1)∃!a ∈ R̄, <(s) > a ⇒ 0 e−st f (t) dt converge simplement.
R +∞
<(s) < a ⇒ 0 e−st f (t) dt diverge.
a est appelé abscisse de convergence simple.
R +∞ −st
2)∃!b ∈ R̄,<(s) > b ⇒ e f (t) dt converge absolument.
R0+∞ −st
<(s) < b ⇒ 0
e f (t) dt ne converge pas absolument.
b est appelé abscisse de convergence simple.
Exemple
a) Soit la fonction de Heaviside :
1 si t ≥ 0
U (t) =
0 si t < 0
R +∞
L(U (t))(s) = 0
e−st f (t) dt = 1
s
si <(s) > 0.
b) Soit :
αt eαt si t ≥ 0 avec α ∈ C
f (t) = U (t)e =
0 si t < 0
R +∞
F(s) = L{f }(s) = 0
eαt e−st dt = 1
s−α
si <(s) > <(α).
c) Soit :
tα si t > 0 avec α > −1
f (t) =
0 si t ≤ 0
Z +∞
F(s) = L{f }(s) = tα e−st dt
0
En posons u = st,
Z +∞
1 Γ(α + 1)
= uα e−u du = , <(s) > 0.
sα+1 0 sα+1
8
3 Propriétés
3.1 Linéarité
3.1.1 Proposition
Preuve
Z ∞ Z ∞
−st
L[αf (t) + βg(t)](s) = [αf (t) + βg(t) ]e dt = (αe−st f(t) + βe−st g(t) dt
0 0
Z ∞ Z ∞
−st
= α e f(t) dt + β e−st g(t)dt
0 0
= αL[f (t) ] + βL[g(t) ].
Exemple
ejωt +e−jωt
On a cos (ωt) = 2
donc
1 1 1 s + jω 1 s − jω s
L(cos (ωt)) = L(ejωt ) + L(e−jωt ) = . 2 + . = .
2 2 2 s + ω 2 2 s2 + ω 2 s2 + ω 2
ejωt −e−jωt
Et comme sin (ωt) = 2j
on a :
1 1 1 s + jω 1 s − jω ω
L(sin (ωt)) = L(ejωt ) − L(e−jωt ) = . 2 2
− . 2 2
= 2 .
2j 2j 2j s + ω 2j s + ω s + ω2
3.2 Translation
Soit f : R+ → C une fonction vérifiant f (t) = 0 si t < 0 et admettant une transformée
de Laplace L(f )(s). on considère la fonction fα définie par :
3.2.1 Proposition
9
Preuve
Remarquons d’abord que :
f (t-α) si t − α ≥ 0
fα (t) = (3)
0 si t − α ≤ 0
R∞ R∞ R∞
L(fα )(s) = 0 fα (t)e−ts dt = 0 f(t − α)e−ts dt = α f(t − α)e−ts dt.
En posant x = t − α,
On obtient R:
∞ R∞ R∞
L(fα )(s) = 0 f (x)e−(α+x)s dx = 0 f(x) e−xs e−αs = e−αs 0 f(x) e−xs dx = e−αs L(f)(s).
Z ∞ Z α Z ∞
−st −st
L(g)(s) = g(t)e dt = g(t)e dt + g(t)e−st dt
0
Z0 α Z ∞
α
On pose t − α R= x et t = x + α.
∞ R∞
L(g)(s) = 0 + α f (x)e−(x+α)s d(x + α)= α f (x)e−(x+α)s d(x).
car d(x) =Rd(x + α).
∞ R∞
L(g)(s) = α f (x)e−sx e−sα dx = e−sα α f(x)e−sx dx = e−sα Lf(t).
Preuve R
∞ R∞
L(fk )(s) = 0 fk (t)e−ts dt = 0 f (kt)e−ts dt. On fait le changement de variable :
10
dy
y = kt donc dt = k
.
Z ∞
1 s 1 s
L(fk )(s) = f (y)e−y( k ) dy = L(f)( )
k 0 k k
3.4.2 Proposition
Z x
(f ? g)(x) = f (t)g(x − t)dt.
0
Preuve
D’après La définition du produit de convolution et d’après les hypothèses les fonctions ne
sont pas nulles que si t > 0 et x − t > 0 donc 0 < t < x.
3.4.3 Proposition
Preuve R +∞
Rappelons que (f ? g)(t) = −∞ f (t − u)g(u)du.
Tenant compte duR faitR que f (y) = g(y) = 0 si u < 0R lesRcalculs donnent :
∞ +∞ ∞ t
L(f ? g)(s) = R0 [R−∞ f (t − u)g(u)du]e−ts dt = 0 [ 0 f(t − u)g(u)du]e−ts dt
∞ ∞
= 0R [ u f (t − u)e−ts dt]g(u)du
∞
R ∞ Dans l’intégrale uR
f (t − u)e−ts dt. On fait le changement de variable v = t − u
∞
u
f (t − u)e−ts dt = 0 f (v)e−(u+v)s dv = e−us L(f )(s)(c’est la transformée de la transla-
tion ). R∞ R∞
Finalement, L(f ?g)(s) = 0 ets L(f )(s)g(u)du = L(f )(s) 0 g(u)e−us du = L(f)(s)L(g)(s)
Exemple
1
Cherchons l’original de la fonction F définie par F (s) = (s2 +ω 2 )2 .
On a :
sin(ωt)
1
F (s) = (s2 +ω 1
2 ) (s2 +ω 2 ) = L( ω
)L( sin(ωt)
ω
).
D’après le théorème qui précède , l’original f de F est donne par
11
Rt sin(ω(t−u)) sin(ωu)
f (t) = 0 ω ω
du.
Comme on a sin a sin b = 21 (cos(a − b) − cos(a + b)), il vient
Rt cos(ωt) Rt
f (t) = 2ω1 2 0 (cos(ω(2u − t)) − cos(ωt))du = 2ω1 2 cos(2ωu − ωt) − 2ω 2 0
du
i.e.
f (t) = 2ω1 2 [sin(2ωu − ωt)] − t cos(ωt)
2ω 2
où
f (t) = 4ω1 2 (sin(ωt) − sin(−ωt)) − t cos(ωt)
2ω 2
= sin(ωt)
2ω 3
− t cos(ωt)
2ω 3
Preuve
R∞
En outre, 0 e−t(x−a) dt converge si et seulement si x − a > 0 c’est-à-dire x > a. Donc si
<(s) > a, l’intégrale est absolument convergente ce qui exprime que σ(f k ) ≤ a.
b)La démonstration se fait par récurrence.
Pour n = 1.R
0 ∞ 0 0
L(f )(s) = 0 f (t) e−ts On fait une intégration par parties avec u = e−ts et dv = f (t)dt.
0 ∞ ∞
L(f )(s) = [f (t)e−ts ]0 + s 0 e−ts f(t)dt = sL(f)(s) − f(0).
R
00 0 0 0 0 0
L(f )(s) = L((f ) )(s) = sL(f (t)] − f (0) = s[sL[f (t)] − f (0)] − f (0).
0
= s2 L[f (t)] − sf (0) − f (0). Pn
Supposons que L(f n )(s) = sn L(f )(s) − P k=1 s
k−1 (n−k)
f (0).
n+1 0 n n 0 n k−1 0 (n−k)
L(f )(s) = L((f ) )(s) L(f )(s) − k=1 s (f )
Pn= s k−1 (0)
n 0
n (n−k) n+1
Pn k−1 (n−k)
= s (sL(f )(s)−f (0))−
Pn+1 k−1 k=1 p f (0) = s L(f )(s)−s f (0)− k=1 s f (0) =
n+1 (n+1−k)
s L(f )(s) − k=1 s f (0).
12
L(f )(s)
L(F )(s) = s
.
3.8 Multiplication tn
3.8.1 Proposition
4.0.1 Définition
L’inverse de la transformée de Laplace consiste à déterminer la fonction original f (t) à
partir de sa transformée de Laplace F (s).
f (t) = L−1 F (s)
13
Et en se servant des propriétés de translation et de linéarité de la transformation de La-
place , on obtient :
1
f (t) = e−t cos(2t) − e−t sin(2t)
2
Exemple 2
s
Trouver l’original de la fonction : F (s) =
s2 (s + 1)2
En mettant F (s) sous la forme :
s 1 1
F (s) = = 2− 2
s2 (s + 1) 2 s s +1
D’où
f (t) = t − sin(t)
Si une fonction f (t) est original d’ordre de croissance q0 et d’image F (s), en tout point
de continuité de f (t) on a :
Z q+i∞
1
F (s)est ds (5)
2πi q−i∞
Où l’intégrale est prise le long de la droite <(s) = q = const > q0 et comprise au sens de
la valeur principale : Z q+iy
1
lim F (s)est ds
y−→+∞ 2πi q−iy
Preuve
Supposons par exemple que f (t) est une fonction dérivable par morceaux d’ordre de
croissance q0 sur tout segment fini [0, α] et considérons la fonction :
Z +∞
1
ϕ(t) = √ φ(α)eiαt dα (6)
2π −∞
Où Z +∞ Z +∞
1 −iαt 1
φ(α) = √ ϕ(t)e dt = √ ϕ(t)e−iαt dt (7)
2π −∞ 2π 0
(ϕ(t) = 0 ∀t < 0)
En portant l’expression ϕ(t) = f (t)e−qt dans (7) , on obtient :
1 R +∞ −qt 1 R +∞ 1 R +∞ −st
φ(α) = √ 0
e f (t)e−iαt dt = √ 0
f (t)e−qt−iαt dt = √ e f (t)dt
2π 2π 2π 0
1
= √ F (s)
2π
14
Où F (s) est la transformation de Laplace de f (t) pour s = q + iα la formule (6) peut
s’écrire donc :
Z +∞
−qt 1
ϕ(t) = e f (t) = eiαt F (q + iα)dα
2π −∞
D’où la formule d’inversion annoncée :
Z +∞ Z q+i∞
1 (q+iα)t 1
f (t) = e F (q + iα)dα = est F (s)ds q > q0
2π −∞ 2πi q−i∞
Le théorème d’inversion entraine le théorème d’unicité.
Unicité
Deux fonctions continues f (t) et g(t) possédant la même image F (s) sont identiques.
Le calcul de l’intégrale (5) est généralement compliqué. Mais il se simplifie sous certaines
conditions imposées à l’image F (s).
Formule de Heaviside
Cette formule permet de trouver l’originale d’une fraction rationnelle. Soit P, Q ∈ C[X]
deux polynômes tels que d0 (P ) < d0 (Q). Soit α1 , α2 ....., αn les zéros de Q qu’on suppose
P (s)
simples. On suppose de plus que la fraction rationnelle F (s) = Q(s) est irréductible .
Cherchons l’originale de F.
En décomposant en éléments simples, on a :
A1 A2 An
F (s) = − ...... .
s − α1 s − α2 s − αn
Exemple
1 1 1 −1
F (s) = s2 +3s+2 = (s+1)(s+2) = s+1
+ s+2
.
−t −2t
f (t) = (e − e )(t).
5 Propriété
5.1 Transformée inverse de Laplace d’une linéarité
Remarque
Si F (s) = L(f )(s) on note f (t) = L−1 (F )(t).
Soit F (s) = L(f )(s) et G(s) = L(g)(s).
15
L−1 (αF + βG) = αL−1 (F )(t) + βL−1 (G)(t)
Preuve
En effet, On sait que L(αf + βg) = αL(f ) + βL(g). Vu l’unicité de l’originale
L−1 (αL(f ) + βL(g)) = αf + βg = αL−1 (L(f )) + βL−1 (L(g)). Ceci revient à dire que la
transformation inverse de Laplace est linéaire.
16
Chapitre 2
Nous nous sommes servis des résultats de notre premier article évoqué ci-haut pour dé-
montrer quelques applications de la transformation de Laplace en mathématique (Ana-
lyse : précisément dans la résolution des équations différentielles linéaires et des systèmes
d’équations différentielles) et en physique dans la résolution des équations différentielles
des systèmes oscillants. Pour ce dernier cas, les problèmes étant délicats, nous avons étu-
dié d’une manière détaillée quelques cas concrets en nous attachant à dégager la méthode
générale qui, du reste, présidera à leur résolution et pourra aisément être transposée à
d’autre cas.
dn x dn−1 x dx
a0 n
+ a 1 n−1
+ .... + an−1 + an x(t) = f (t) (8)
dt dt dt
17
- Ensuite on détermine les constantes de manières que les conditions initiales
0 0 0
x(0) = x0 , x (0) = x0 , ..., xn−1 (0)x(0) = x0 , x (0) = x0 , ..., xn−1 (0) = x0n−1 (9)
soient vérifiées.
Cette méthode de résolution parait difficile et fastidieuse, nous proposons pour cet
effet une méthode plus simple basée sur la transformation de Laplace de la manière sui-
vante :
-On cherche l’image L de la solution de l’équation (8) vérifiant les conditions (9). Dési-
gnons cette image L par ainsi x e(s) → s(t).
e(s),ainsi par x
Supposons que l’image de la solution de l’équation (8) ainsi que ses dérivées jusqu’à l’ordre
n inclus existe(une fois la solution trouvée, nous pouvons vérifier la validité de cette sup-
position).
-Multiplions les deux membres de l’égalité (8) par e−st où s = a + ib et intégrons entre les
limites 0 et ∞ :
Z ∞ n Z ∞ n−1 Z ∞ Z ∞
−st d x −st d x −st
a0 e n
dt + a1 e n−1
dt + .... + an e x(t)dt = e−st f (t)dt. (10)
0 dt 0 dt 0 0
Dans le premier membre de (10) nous avons l’image L de la fonction x(t) et de ses dérivées,
dans le second membre l’image L de la fonction f (t) que nous désignons par F (s). Ainsi
(10) peut se mettre sous la forme :
dn x dn−1 x
a0 L[ ] + a 1 L[ ] + .... + an L[x(t)] = L[f (t)]
dtn dtn
Remplaçons dans cette égalité les images de la fonction et de ses dérivées par les ex-
pressions suivantes :
0
i)Si F (s) → f (t) alors sF (s) − f (0) → f (t).
0 00 0 00
ii)s[sF (s) − f (0)] − f (0) → f (t) ⇔ s2 F (s) − sf (0) − f (0) → f (t).
0
iii)sn F (s) − [sn−1 f (0) + sn−2 f (0) + ... + sf (n−2) (0) + ... + f (n−1) (0)] → f (n) (t).
On obtient :
0 00 0
a◦ {sn x
e(s) − [sn−1 x◦ + sn−2 x◦ + sn−3 x◦ + ... + xn−1
◦ ]} + a1 {sn−1 x
e(s) − [sn−2 x◦ + sn−3 x◦
00
+sn−4 x◦ + ... + xn−2
◦ ]} + an−1 {se
x(s) − x◦ } + an x
e(s) = F (s)(11)
Cette équation (11) est appelée équation auxiliaire au équation image d’inconnue
l’image x
e(s) que l’on peut déterminer à partir même de cette équation. Transformons
cette équation en laissant dans le premier membre des termes contenant xe(s) :
0
[a◦ sn + a1 + ... + an−1 + an ]e
x(s) = a◦ [sn−1 x◦ + sn−2 x◦ + ..... + x◦n−1 ] + a1 [sn−2 x◦
0 0
+sn−3 x◦ + ... + xn−2
◦ ] + ....an−2 [sx◦ + x◦ ] + an−1 x◦ + F (s).(12)
Le coefficient x
e(s) dans le premier de (12) est un polynôme en s d’ordre n que que l’on
18
peut obtenir si dans le premier membre de l’équation (8), on remplace les dérivées par les
puissance correspondantes de s. Désignons-le par : Pn (s) on a :
D’où xe(s) est l’image de la solution x(t) de l’équation (8) vérifiant conditions initiales.
Si on trouve une autre fonction x∗ (t) dont l’image est xe(s) définie par l’égalité (14) c’est-
à-dire que x∗ (t) = x(t).
Remarque :
0
Si les conditions initiales sont telles que : x◦ = x◦ = .......... = x◦n−1 = 0 alors Pn−1 (s) = 0.
D’où
F (s) F (s)
x
e(s) = Pn (s)
ou x
e(s) = a◦ sn +a1 sn +...+an
(15)
Exemple 1 :
Exemple 2 :
19
d2 x
Trouver la solution de l’équation dt2
+ 3 dx
dt
+ 2x = t vérifiant les conditions initiales
0
x◦ = x◦ = 0 pour t=0.
Solution :
1
Pn−1 (s) = 0. Écrivons l’équation auxiliaire :(s2 + 3s + 2)e
x(s) = s2
1 1 1
ou x
e(s) = s2 s2 +3s+2
= s2 (s+1)(s+2)
.
1 A B Cs+D
s2 (s+1)(s+2)
= s+1
+ s+2
+ s2
;
−3
1 1 s+ 12
x
e(s) = s+1
− 4(s+2)
+ 4
s2
.
1 1 −3 1 1 1
x
e(s) = s+1
− 4(s+2)
+ 4 s
+ 2 s2
.
En multipliant (4) par (s-1) on trouve (s2 +2s−3)e x(s)+(s−1)e y (s) = 0 (5) faisant
1
(3)-(5) donne :−(s2 + 1)e x(s) = s−1
−1
⇒x e(s) = (s−1)(s 2 +1)
1
D’où x(t) = − 2 − (et − cos(t) − sin(t)),ensuite nous tirons
−1
ye(s) = −(s + 3)e
x(s) (s−1)(s 2 +1)
−1 s+3
= −(s + 3) (s−1)(s 2 +1) = (s−1)(s2 +1)
s 3
= (s−1)(s 2 +1) + (s−1)(s2 +1)
20
Les solutions cherchées du système sont donc
x(t) = 12 sin(t) − 21 cos(t) − 12 et
y(t) = − sin(t) − 2 cos(t) + 2et
x(t) = xm cos(ω◦ t + φ◦ )
où
xm : l’amplitude des oscillations maximal.
φ◦ : la phase à l’origine le mouvement est qualifiée d’harmonique de pulsation propre .
ω◦ : la caractéristique du système .
11.jpg
21
Nous avons donc deux ressorts identiques nommerons K et nous appellerons le troisième
k. les masses , toutes deux identiques.
Serons appelées m, enfin on pose x1 (t) et x2 (t) les deux équation de position liées respec-
tivement m1 et m2 . Nous appliquons principe fondamental de la dynamique à ce système.
on a :
mx..1 = −Kx1 − k(x1 − x2 ).
mx..2 = −Kx2 − k(x2 − x1 ).
Conditions initiales : on donne x1 (0) = 0.1 et x2 (0) = 0.1. Autrement dit les deux masses
sont lâchées en phase.
Puis nous appliquons la transformée de Laplace à ces deux équations :
0
(1) m(s2 L1 (x) − sx1 (0) − x1 (0)) + KL1 (x) − k(L1 (x) − L2 (x)) = 0.
0
(2) m(s2 L2 (x) − sx2 (0) − x2 (0)) + KL2 (x) − k(L2 (x) − L1 (x)) = 0.
En effectuant (1)-(2) on remarque que L1 (x) = L2 (x).
Ce résultat nous apparait logique car le système est en phase , nous pouvons donc résoudre
une des deux équation.
0
m(s2 L1 (x) − sx1 (0) − x1 (0)) + KL1 (x) = 0.
ms2 L1 (x) − msx1 (0) + KL1 (x) = 0.
Nous cherchons ensuite à isoler L1 (x).
L1 (x) = msx 1 (0)
K+ms2
.
On remplace ensuite par les conditions initiales.Nous avons donc
L1 (x) = L2 (x) = s20,1.s
+200
.
On applique la transformation √ inverse de Laplace et nous déduisons que :
x1 (t) = x2 (t) = 0, 1 cos(10 2t)
22
2.2.2 Équation Différentielles de la théorique des circuits électriques
Soit un circuit composé d’une résistance, d’une bobine, d’un condensateur et d’un
générateur. Les conditions antérieures à t = 0 sont les suivantes : le générateur délivre
une tension nulle, le courant est nul et le condensateur n’est pas chargé. A t = 0, le
générateur délivre subitement une tension E(t) : un courant circule alors dans le circuit
et charge le condensateur.
L : inductance(constant).
R : Résistance(constant).
C : capacité(constant).
I : courant.
Rt
On a donc L dI + RI + 1
I(τ )dτ = E(t).
Rdtt C 0
Avec Q(t) = 0 I(τ )dτ et I = dQdt
.
Eω
L(I) = (Ls+R)(s2 +ω 2 )
.
23
ω
E◦L A Bs+C
L(I) = (s+ R )(s 2 +ω 2 ) = s+ R + s2 +ω 2 .
L L
On trouve :
A = L2Eω◦2Lω
+R2
, B = L−E ◦ Lω E◦ Rω
2 ω 2 +R2 , C = L2 ω 2 +R2 .
R
donc i(t) = E◦ Lω
L2 ω 2 +R2
e− L t + E◦ Lω
L2 ω 2 +R2
cos(ωt).
Exemple :
2 2 2
L’équation δδxu2 = x2 δu
δx2
+ e−x est linéaire.
2
Les équations y δu
δx
− x δu
δy
+ ua2 = 0; u δδxu2 + δu
δy
= x2 y sont non linéaires.
Dans le cas général, une équation différentielle linéaire du second ordre est de la forme :
Avec A(x, y)B(x, y), C(x, y), .., c(x, y), f (x, y)sont des fonctions de , définies dans un do-
maine D du plan.
Si f (x, y) = 0 dans D , l’équation (2) est dite homogène où sans second membre, sinon
non homogène où avec second membre.
Classification des équations différentielles linéaires du second ordre
On dit que dans un domaine D du plan une équation différentielle linéaire du second
ordre (2) est :
Parabolique si b2 − ac = 0 sur D .
Hyperbolique si b2 − ac > 0 sur D .
Elliptique si b2 − ac < 0 sur D .
24
3.1 Équation des ondes
En physique ondulations d’un milieu élastique ou d’un flux électromagnétique. Pertur-
bation d’un milieu qui se propage on peut décrire par l’équation :
δ2y 2
2δ y
= a x > 0, t > 0
δt2 δx2
La déplacement rest verticale est donnée par y(x, t) en position x et de temps t le constant
t
a, s’écrit a = avec t la tension de fil, p son masse par unité de longueur. le même
p
équation peut décrire la vibration .
Exemple
δ2y 2
2δ y
= a x > 0, t > 0
δt2 δx2
que l’on complète par les conditions initiales et aux limites
i) y(x, 0+ ) = 0, x > 0
ii)y(0, t) = f (t) avec (f (0) = 0)
iii) lim y(x, t) = 0
x→∞
On suppose que f est une fonction continue de la variable, et que les fonctions y, δy
δt
sont
à croissance au plus exponentielle, ce qui nous assure de pouvoir utiliser les résultats de
la proposition précédente. Par transformation de Laplace . (par rapport à la variable ),
en notant
Z ∞
Y (x, s) = y(x, t)e−st dt,
0
On se ramène à l’équation
2
2 +δ + 2d Y
s Y (x, s) − sy(x, 0 ) − y(x, 0 ) = a
δt dx2
d2 Y s2
⇒ − Y =0
dx2 a2
Dont la solution générale est de la forme :
s s
y(x, s) = c1 e a x + c2 e− a x
Si l’on impose à la solution d’être bornée quand y(x, t) → 0, x → ∞ , on a nécessaire-
s
ment c1 = 0 , Donc y(x, s) = c2 e− a x
s
pour iii) on a Y (0, s) = L(f (t)) = F (s) donc c2 = F (s) et Y (x, s) = F (s)e− a x
x
=⇒ Y (x, t) = y xa (t)f (t − )
a
25
f (t − xa ) x
si t ≥ a
y(x, t) =
0 sinon
x
avec le temps de retard est a
26
Deuxième partie
Transformation de Fourier et
applications
chapitre 3
Transformation de Fourier
2π est T-périodique. On peut par cette remarque ramener l’étude des fonctions T-périodiques
à celles des fonctions 2π-périodiques.
27
+∞
a0 X
+ an cos(nωx) + bn sin(nωx)
2 n=1
où les coefficients an et bn ∀n ∈ N sont appelés coefficients de Fourier et valent :
R T2
an (f ) = T2 −T f (x) cos(nωx)dx
2
T
bn (f ) = T2 −T
R 2
f (x) sin(nωx)dx
2
Formule complexe
n=+∞
2π
X
f (x) = cn (f )ei T nx
n=−∞
+∞
a◦ X f (x) si f est continue en x
+ ak cos(nk) + bk sin(nk)) = 1 −
2 2
(f (x+ ) + f (x )) si f est discontinue en x
n=1
28
3.3.4 Non convergence
Si f est seulement continue (ou seulement continue par morceaux), on ne peut rien
dire sur la convergence de SN quand N tend vers +∞, elle peut diverger.
Remarque : f est continue par morceaux si sur tout segment elle est continue sauf en un
nombre fini de points de discontinuité x0 ou elle admet une discontinuité de 1ère espèce
cad lim
+
f et lim
−
f existent mais différent de f (x0 ).
x0 x0
4 Introduction et motivation
Le mathématicien qui a invente cette transformation est Jean Baptiste Joseph Fourier,
née le 21 mars 1768 à Auxerre et mort le 16 mai 1830 à Paris.
A Grenoble, Fourier développe ses expériences sur la propagation de la chaleur et, en
1822, il publie un des mémoires les plus influents de la mathématique moderne : La théo-
rie analytique de la chaleur. Dans le mémoire, il formule l’hypothèse (tries audacieuse
pour cette époque) que la solution de l’équation qui gouverne la diffusion de la chaleur
peut s’écrire comme une scierie de sin et cos ou des exponentielles complexes, comme ceci :
+∞
a◦ X
f (x) = + ak cos(nk) + bk sin(nk)
2 n=1
Ainsi que
+∞
X
f (x) = γn einx
n=−∞
ou f (x) est une fonction périodique de période 2π. On verra que les coefficients an , bn ,
n ∈ N , et γn , n ∈ Z s’appellent coefficients de Fourier et ils peuvent s’écrire explicitement
comme des intégrales. Ces intégrales représentent des produits scalaires dans un espace
fonctionnel qu’on appellera espace de Hilbert.
Quand f est une fonction denier sur R et n’est pas périodique, alors la série de Fourier
doit être remplacée par une transformation intégrale appelée transformée de Fourier :
Z +∞
1
f (x) −→ f (ω) = √
b f (x)e−iωx dx
2π −∞
L’importance de la série et de la transformée de Fourier réside dans le fait que les
nombres entiers n (dans le cas de la série) et la quantité réelles ω (dans le cas de l’inté-
grale),représentent les fréquences des ondes dont la superposition reproduit la fonction f
(dans un sens qu’on dévernira dans le PFE).
Dirichlet arrive a démontrer un ensemble de condition pour la convergence de la série de
Fourier ,qui a ouvert la porte à l’application de la théorie de Fourier a une grande quantité
de domaines différents. Les applications qu’on verra seront les suivantes :
• Analyse fréquentielle des signaux.
• Résolution des equations différentielles.
29
4.0.1 Fonction localement intégrable
Soit I un intervalle de R et soit f : R −→ R une application.
Définition On dit que f est localement intégrable sur I si f est intégrable sur tout
intervalle fermé borné contenu dans I. Rb
c-à-d , f est localement intégrable sur I , si : ∀[a; b] ⊂ I ⇒ a f (x)dx existe.
Remarque
Il est clair que toutes les fonctions continues sont localement intégrables.
On note par loc(I, R) = f : I → R; f localement intégrable
On a alors C(I, R) ⊂ loc(I, R)et l’inclusion est stricte . Comme exemple la fonction
f (x)=[x], (partie entière de x) est localement intégrable mais non continue.
Proposition
l’ensemble loc(I, R) est un sous-espace vectoriel deF (I; R) (espace de toutes les fonc-
tions définies de I dans R).
Remarque 1
On dit qu’une fonction f périodique de période T=2π satisfait aux conditions de Dirichlet
si :
• Les discontinuités de f (si elles existent) sont de première espèce (i.e) les limites à droite
et à gauche en points d’intervalle existent mais non égaux ; et sont en nombre fini dans
tout intervalle fini.
• La fonction f admet en tout point une dérivée à droite et une dérivée à gauche.
On suppose que satisfait aux conditions de Dirichlet et admet un développement en
série de Fourier dans l’intervalle [−l; +l](l > 0).Donc ∃g : R → R une fonction périodique
de période T = 2π ω
= 2l vérifiant les hypothèses de Dirichlet (donc développable en série
de Fourier) telle que la restriction g[−l;+l] = f . Alors pour tout x ∈ [−l; +l] on a :
+∞ +∞
a0 X a0 X nπ nπ
f (x) = + an cos(nωx) + bn sin(nωx) = + an cos( x) + bn sin( x)
2 n=1
2 n=1
l l
(1)
π
Z +ω Z +l
ω 1 nπ
an = f (x) cos(nωx)d(x) = f (x) cos( x)dx
π π
−ω l −l l
(2)
30
π
Z +ω Z +l
ω 1 nπ
bn = f (x) sin(nωx)d(x) = f (x) sin( x)dx
π π
−ω l −l l
(3) En remplaçant les quantités (2) et (3) dans (1), on a finalement : (4)
" +∞ Z #
1 +l 1 X +l
Z
nπt nπx nπt nπx
f (x) = f (x)dx + f (t)(cos( ) cos( ) + sin( ) sin( ))dt
2l −l l n=1 −l l l l l
+∞ Z
1 +l 1 X +l
Z
nπ
= f (x)dx + f (t)(cos( (t − x))dt
2l −l l n=1 −l l
Nous allons étudier cette dernière intégrale quand l → +∞
Posons a1 = πl , a2 = 2πl , ......., an = nπ
l
, ∆an = an−1 − an = πl
On reportant dans l’expression (4) ci-dessus, on obtient :
" +∞ Z #
1 +l 1 X +l
Z
f (x) = f (t)dt + f (t) cos an (t − x)dt ∆an
2l −l π n=1 −l
Z +l
Posons Φ(an ) = f (t) cos(an (t − x))dt. Il en résulte de cela
−l
n−1
X +∞ Z
X +l
Φ(ak )∆ak = f (t)(cos ak (t − x)dt)dak
k=1 k=1 −l
P+∞ R +∞
par conséquent : lim k=1 Φ(ak )∆ak = π f (a)da (l’intégrale de Riemann) donc
n→+∞ l
n−1
" n−1 Z #
1X 1 X +l
lim Φ(ak )∆ak = lim ( f (t)(cos ak (t − x)dt)∆ak
n→+∞ π n→+∞ π
k=1 k=1 −l
Ainsi Z +∞ Z +∞ Z +l
1 1
Φ(a)da = ( f (t) cos(a(t − x))dt)da
π π
l
π π
l
−l
comme +∞
1 +∞
Z Z
1
Φ(a)da =
lim Φ(a)da
π l→+∞ π π 0
l
Z +∞ Z +l
1 +∞
Z Z +∞
1
lim f (t) cos(a(t − x))dt) da = f (t) cos(a(t − x))dt) da
l→+∞ π π −l π 0 −∞
l
Cette dernière expression appelée intégrale de Fourier. Cette égalité a lieu en tout point
ou est continue. Si possède des discontinuités, on a la formule valable pour tout :
1 +∞
Z +∞
f (x + 0) + f (x − 0)
Z
f (t) cos(a(t − x))dt da =
π 0 −∞ 2
31
R +∞
Posons maintenant Φ(a) = π1 −∞ f (t) cos(a(t − x))dt il est clair que Φ(−a) = Φ(a) et
donc Φ est paire et par suite
Z +∞
1 +∞
Z
Φ(a)da = Φ(a)da
0 2 −∞
On a finalement l’intégrale de Fourier
Z +∞ Z +∞
1
f (x) = f (t) cos(a(t − x))dt) da
2π −∞ −∞
5 Transformation de Fourier
Définition
Soit : R → R une fonction localement intégrable et absolument intégrable sur R ;on définit
la transformation de Fourier de ; la fonction notée f ou F(f )de R → C et sa transformée
inverse de C → R :
Transformation de Fourier
Z +∞
1
F(f )(a) = f = √
b f (x)e−iax dx
2π −∞
Transformation inverse de Fourier
Z +∞
1 f (x + 0) + f (x − 0)
√ fb(α)e−iax dx =
2π −∞ 2
Remarque
Deux fonctions égales presque partout ont même transformée de Fourier
On écrit cette dernière condition sous la forme f ∈ L1(R). En effet, si f (x) est absolument
intégrable, alors :
Z +∞ Z +∞
−iωx
| f (x)e | dx = | f (x) | dx < +∞
−∞ −∞
32
5.2 Importance de la phase
Il est fréquent en traitement du signal de ne parler que des spectres d’amplitudes et de
de laisser quelque peu les spectres de phases. Cette attitude est due au fait que lors du fil-
trage de signaux audio, on se contente de modifier le spectre d’amplitudes car l’oreille est
peu sensible aux distorsions de phase. Cependant, lorsque l’on désire conserver la forme
d’un signal, en particulier dans le cas du filtrage d’images, il est très important de ne pas
négliger le spectre de phases.
Un exemple en est donné à la figure 14, où une série de photos basées sur le portrait
de Joseph Fourier illustre l’importance de la phase dans la reconstitution des signaux.
• L’image du haut de la figure est le portrait de Joseph Fourier.
• Au centre, on y voit les spectres d’amplitudes et de phases de l’image de Fourier ; les
niveaux de gris correspondent à la valeur de ces fonctions.
• Les deux images du bas sont des images reconstruites par transformation inverse. Pour
construire celle de gauche, on a utilisé le spectre d’amplitudes et remplacé le spectre de
phases par un spectre de phases nulles. Pour celle de droite, on a fait l’inverse : le spectre
de phases a été conservé alors que le spectre d’amplitudes a été remplacé par des ampli-
tudes constantes.
De ces illustrations, on déduit que la phase contient une part importante de l’information
concernant la forme d’un signal. Les deux dernières images illustrent particulièrement
bien ce fait puisque le portrait initial ne peut pas être reconstruit avec un seul des deux
spectres.
33
5.3 Composantes de la Transformée de Fourier, spectre d’ampli-
tude et spectre de phase
Si la fonction f (x) ne possède pas de symétrie particulière, sa transformée de Fourier
est une fonction complexe :
Exemples
34
• Dessinons la transformée de Fourier pour a = 3
• La transformée de Fourier de f (x) est :
Z +∞ Z a −iαu
−iαu −iαu e
F (α) = f (u)e du = (1)e du =
−∞ −a −αu
iαa −iαa
= e −e iα
= 2 sin αa
α
Pour α = 0, on obtient : F (α) = 2α.
• Les graphes de f (x) et F (α) pour a = 3 sont donnés ci-dessous :
35
et de la même façon :
1
X2 (f ) = T F {x2 (t)} =
a − i2πf
Calculons maintenant la transformée de Fourier d’une exponentielle symétrisée
36
5.4 Quelques propriétés de la transformation de Fourier
5.4.1 Lemme (de Riemann)
On pose K = R ou C.
Soit f : [a, b] −→ K une fonction intégrable sur [a, b]. Alors les fonctions f (t) cos(αt) et
f (t) sin(αt) sont intégrables dans l’intervalle [a, b] pour tout α dans R et on a :
Z b Z b
lim f (t) cos(αt)dt = lim f (t) sin(αt)dt = 0
a→±∞ a a→±∞ a
Preuve :
f intégrable sur [a, b] implique que pour tout > 0, il existe une subdivision de [a, b]
a = x◦ < x1 < x2 < ... < xn = b et une fonction en escalier,
g : [a, b] → R telles que |f (t) − g(t)| < 2(b−a) .
R R
b b
Rb
a (f (t) − g(t)) cos(αt)dt ≤ a |f (t) − g(t)| |cos(αt)| dt < 2(b−a) dt = 2 .
a
or , dans chaque intervalle ]xk , xk+1 [, la fonction g est constante et vaut g|]xk ,xk+1 [ (t) = ck .
On a alors,
Z b n−1 Z
X xk+1 n−1
X Z xk+1
g(t) cos(αt)dt = g(t) cos(αt)dt = ck cos(αt)dt
a k=0 xk k=0 xk
n−1 n−1
X sin(αt) xk+1 1 X
= ck ( ) xk = ck (sin αxk+1 − sin αxk ) −→ 0.
k=0
α α k=0
α→±∞
Et par suite
Z b
lim f (t) cos(αt)dt = 0
α→±∞ a
37
b √1 R +∞
f (α) = 2π −∞ f (x)e−iαx dx =
Z b Z b Z +∞
1 −iαx 1 −iαx 1 −iαx
√ f (x)e dx + √ f (x)e dt + √ f (x)e dx ≤
2π 2π 2π
−∞ −b b
Z b Z b Z +∞
1 1 1
f (x)e−iαx dx + √
√ |f (x)| dx + √ |f (x)| dx
2π −∞ 2π −b 2π b
Donc R
b
f (α) ≤ I − I(b) + √12π −b f (x)e−iαx dx.
b
lim fb(α) = 0.
α→±∞
Notations
R +∞
1. M = {f : R → C, f ∈ Loc(R) et −∞ |f (t)| dt < ∞ }.
2. B = f : R → C : lim f (x) = 0 .
x→±∞
3. D :opérateur de dérivation définie sur l’ensemble des fonction dérivables D(R, C) par
0
Df = f .
4. P : opérateur défini dans l’ensemble des fonctions M(R, C) par (P f )(x) = xf (x).
fb(α) = F(f (x))(α)
Preuve
38
R +∞
d) −∞ δφ
δφ
(t, x)dt est normalement convergente car (t, x) = |tf (t)| = |(P f )(t)| et
δx δx
Pf ∈ M R +∞
Pour ces raisons fb(x) = √12π −∞ δφ
δx
(t, x)dt est dérivable dans R et on a :
+∞ +∞
−i
Z Z
0
c (x) = √1
fb (x) = Df
δφ
(t, x)dt = √ [tf (t, x)]e−itx dt
2π −∞ δx 2π −∞
5.4.4 Linéarité
Soient f, g ∈ R et a, b ∈ R Alors
Donc
FfT (α) = e−iT α F(f )(α)
39
5.4.6 Transformation de Fourier de l’homothétie
Soit k > 0, f : R −→ C. On note fk (x) = f (kx)
Si f ∈ M .
Z +∞ Z +∞
1 −iαx 1
Ffk (α) = √ fk (x)e dx = √ f (kx)e−iαx dx
2π −∞ 2π −∞
En posons kx = t, on obtient :
+∞ t +∞ α
f (t)e−iα k f (t)e−it k
Z Z
1 1 1 1 α
Ffk (α) = √ dt = [ √ dt] = F(f )( )
2π −∞ k k 2π −∞ k k k
Solution
On a :
Z +∞ Z +∞
1 −iαx 1
F(f )(α)F(g)(α) = √ f (x)e dx. √ g(y)e−iαy dy
2π −∞ 2π −∞
Z +∞ Z +∞
1
= √ f (x)g(y)e−iαt dxdy
2π −∞ −∞
Posons :x + y = t et donc dy = dt, l’intégration double devient :
Z +∞ Z +∞
1
F(f )(α)F(g)(α) = √ f (x)g(t − x)e−iαt dxdt
2π −∞ −∞
R +∞ R +∞
Posons : h(t) = √12π −∞ −∞ f (x)g(t − x)e−iαt dx, donc :
Z +∞ Z +∞
1 −iαt 1 1 1
F(f )(α)F(g)(α) = √ h(t)e dt = √ ( √ h(t)e−iαt dt) = √ F(h)(α)
2π −∞ 2π 2π −∞ 2π
40
Proposition :
Le produit de convolution est commutatif ; et on a :
√
F(f ? g)(α) = 2πF (f )(α).F (g)(α)
41
chapitre 4
Applications de transformation de Fou-
rier
3 Introduction
La théorie de Fourier est appliquée dans beaucoup de domaines :
— Analyse fréquentielle des signaux (1D : son, 2D : images). Un des champs
d’application ou la théorie de Fourier est la plus utilisée, est le traitement des signaux. On
verra, parmi beaucoup d’autres applications, comment analyser une classe très importante
d’opérateurs linéaires (les opérateurs stationnaires) dans le cadre de la théorie de Fourier
et comment concevoir des filtres pour modifier le contenu fréquentiel du son et des images
numériques. Notamment, on verra le principe de fonctionnement de l’égalisateur graphique
utilisé par les DJ ;
— Résolution des equations différentielles en dérivées ordinaires et partielles
(EDO et EDP) : avec la transformée de Fourier, on a la possibilité de transformer
certaines equations différentielles en equations algébriques, qui sont beaucoup plus simples
a résoudre.
4 Applications théorique
La transformation de Fourier peut être utilisée avec succès à la résolution des équa-
tions différentielles et intégrales.
d dm dm−1 d
P ( ) = a0 m + a1 m−1 + ... + am−1 + am
dx dx dx dx
la formule de la transformation de Fourier d’une dérivée nous donne :
d
F[p( )y] = P (iξ)F[y]
dx
Soit l’équation différentielle
d
p( )y = f (x) (18)
dx
d
Où P ( dx ) est l’opérateur différentiel introduit ci-dessus et soit ỹ(ξ)etf˜(x) les transformée
de Fourier respectives de la solution cherchée y(x)et f (x) .
La transformation de Fourier transforme l’équation différentielles ( 18) en une équation
algébrique par rapport à ỹ(ξ).
p(iξ)ỹ = f˜(ξ)
42
f˜(ξ)
D’où ỹ(ξ) =
p(iξ)
De sorte que formellement
˜
f (ξ)
y(x) = F −1 [ ]
p(iξ)
Où F −1 désigne la transformation inverse de Fourier.
Exemple
Résoudre le problème de Cauchy suivant :
` 2`
ùtt (x, t) = a ùxx
u(x, 0) = ϕ(x) (∗)
ùt (x, 0) = 0
Où a = cst,t∈]−∞; +∞[. Ce problème décrit les vibrations libres d’une corde homogène
infinie dont l’écart initial ϕ(x)est donné et la vitesse initiale est nulle. puisque la variable
spatiale x varie entre −∞ et+∞ , on appliquera la transformation de Fourier par rapport
à x aux équations (*).on admettra que :
-Les fonctions u(x, t) et ϕ(x) sont suffisamment dérivables et tendent vers 0 lorsque
| x |−→ +∞ et ∀t ≥ 0 assez vite pour qu’existent les transformées de Fourier
1 R +∞ −iαx 1 R +∞
v(α, t) = √ u(x, t)e dx, ϕ̃(x) = √ ϕ(x)e−iαx dx.
2π −∞ 2π −∞
-La dérivation est licite , en sorte que :
Z +∞ 2 Z +∞
1 ∂ u(x, t) −iαx ∂2 1 −iαx ∂ 2 v(α, t)
√ e dx = ( √ u(x, t)e dx) =
2π −∞ ∂t2 ∂t2 2π −∞ ∂t2
Z +∞ 2
1 ∂ u(x, t) −iαx
√ e dx = (iα)2 v(α, t) = −α2 v(α, t)
2π −∞ ∂t2
En multipliant les equation (*) par √12π e−iαx et intégrant sur x entre −∞et +∞ on obtient
2 2
v(α, t) − a α v = 0
v(α, 0) = ϕ̃(x) (∗∗)
v̀1 (α, 0) = 0
+∞
eiα(x+at) + eiα(x−at) ϕ(x + at) + ϕ(x − at)
Z
1
=√ ϕ̃(x) dα =
2π −∞ 2 2
43
4.0.2 Résolution d’équation intégrale
La transformation de Fourier peut être utilisée pour résoudre des équations inté-
grales ; c’est-à-dire des équations dans lesquelles la fonction inconnue figure sous le signe
d’intégration.
Exemple
R +∞ √
considérons l’équation : −∞
ϕ(x)e−ix dx = 2πe−|| (*)
Où ϕ(x)est la fonction inconnue.
1 R +∞ −ix
√
En mettant (*) sous la forme √ ϕ(x)e dx = 2πe−|| (**)
2π −∞
On remarque que le premier membre de (**) peut être traité comme la transformée de
Fourier de ϕ(x) , de sorte que (**) équivaut à la relation
√
F(ϕ) = 2πe−||
5 Applications pratique
Les premières idées de Fourier sur l’analyse qui porte son nom remontent à 1807,
date de publication de son mémoire sur les décompositions en série, etont été abouties
dans son livre .Théorie analytique de la chaleur(1822).
Dans ce livre,Joseph Fourier montre en particulier comment son formalisme permet de
résoudre le problème du calcul de l’évolution temporelle de la température en tout point
d’une barre (conductrice de chaleur) chaulée au préalable en un bout et laissée ensuite
en évolution libre.Il résulte de mes recherches sur cet objet que les fonctions arbitraires,
même discontinues, pouvent toujours être représentées par des développements en sinus
ou cosinus d’arcs multiples...
Depuis, l’analyse de Fourier a été appliquée à bien d’autres problèmes physiques, comme
le rayonnement thermique et les transmissions radio etc....
Physique
La transformée de Fourier a de nombreuses applications. En fait, n’importe quel domaine
de la science physique qui utilise des signaux sinusoïdaux, comme la mécanique, l’élec-
tricité, les mathématiques appliquées, la chimie, font usage des séries de Fourier et de la
transformée de Fourier.
Il serait impossible de donner des exemples de tous les domaines où la transformée de
Fourier importe, mais voici quelques exemples issus de la physique, de l’ingénierie, et du
traitement du signal.
44
5.1 Principe d’incertitude
5.1.1 Heisenberg et le principe d’incertitude
En 1927 Heisenberg annonça son célèbre principe d’incertitude. Ce principe affirme
que la quantité de mouvement (impulsion) et la position d’un objet physique ne peuvent
pas être mesurées simultanément avec une précision arbitraire. Plus précisément, si ∆p et
∆q sont les erreurs faites dans la mesure de l’impulsion et la coordonnée en même temps,
alors ∆p ∗ ∆q ≥ h. Ce principe est confirmé par l’expérience. De façon schématique sup-
posons qu’un électron se déplace le long de l’axe x et nous voulons mesurer sa position
et sa quantité de mouvement simultanément. Pour trouver la position de l’électron ,nous
devons le voir, et par conséquent on fait rebondir de l’électron un rayon de la lumière. Si
ce rayon a la longueur d’onde λ, alors on ne peut pas localiser l’électron avec une précision
supérieur à λ, donc ∆x ≥ λ. Selon le postulat de Planck le rayon de la lumière doit porter
une énergie qui n’est pas inférieure àhν.
, où υ est la fréquence de rayon de la lumière. Puisque la vitesse de la lumière est c, ce
hν
rayon a une quantité de mouvement qui n‘est pas inférieure à , puisque λν = c donc
c
h
elle n’est pas inférieure à .
λ
h
Par conséquent le rayon de la lumière avait apporté la quantité de mouvement à l’élec-
λ
h
tron, alors ∆p ≥ et ∆x ∗ ∆p . Ceci donne un exemple d’interférence de mesures,Puisque
λ
h est très petit, ce phénomène n’est pas perceptible pour les objets de grande taille.
45
Théorème si f ∈ L2 (R)et k f k2 = 1. alors :
1
V ((f )2 )V ((f˜)2 ) ≥
16π 2
2
En d’autres termes, pour toute fonction f ∈ L (R)et tout a, b ∈ R
kf k42
Z Z
(x − a) | f (x) | dx (ξ − b)2 | f˜(ξ) |2 dξ ≥
2 2
(20)
16π 2
2
L’égalité est vérifiée si et seulement si : f (x) = Ce2πibx e−y(x−a) pour certain C ∈ C et
y > 0.
Démonstration
Par l’utilisation de 19, on peut supposer que a = b = 0, et clairement onR assume que les
intégrales de 20 sont finies. PuisqueF[f´(t)] = 2iπξ f˜(ξ), la finitude de (ξ f˜)2 implique
0
que f est absolument continue etf ∈ L2 (R). La dérivation de | f |2 = f ∗ f¯ est 2Ref f¯,
alors si −∞ < c < d < +∞ l.intégration par parties donne :
Z d Z d
2Re ´ 2 t=d
tf (t)f (t) = [t | f (t) | ]t=c − | f (t) |2 dt
c c
. Puisque f, tf et f´ sont tous dans L2 (R), les intégrales dans cette égalité tendent vers
des limites finies quand c −→ −∞ ou d −→ +∞ et de même c | f (c) |2 et d | f (d) |2 .
Les limites dernières doivent être zéro car sinon | f (t) |2 serait comparable avec t−1 pour
t grand et f ne serait pas dans L2 (R). Donc
Z +∞ Z b
2Re ´
tf (t)f (t) = f (t) |2 dt
−∞ a
L’inégalité 20 résulte alors de l’inégalité de Schwarz et la formule de Plancheral
Z Z
k f k2 6 4 t | f (t) | dt | f´(t) |2 dt
4 2 2
Z Z
= 16π 2
t | f (t) | dt | f˜(ξ) |2 dξ
2 2
L’égalité tient ici si et seulement si f´ est un multiple réel de tf , i.e. f´(t) = −2γtf (t) avec
2
γ ∈ R Cela implique que f (t) = Ce− , et bien sur γ doit être positif pour que f soit dans
L2 (R).
46
5.2.1 Application à la compression de signaux
Pour compresser un signal, on effectue sa transformation de Fourier et on ne garde
que les fréquences dont le coefficient est parmi ceux de plus grande valeur. On stocke les
coefficients ‘a garder et le numéro de la fréquence correspondante, ce qui fait beaucoup
moins de données que le signal d’origine. On recrute sur demande le signal par une trans-
formation de Fourier inverse. C’est le principe de la compression jpeg pour les images.
La compression mp3 est aussi basée sur ce principe mais utilise aussi diverses astuces :
suppression des fréquences inaudibles, codage en mono des sons de basse, suppression des
sons masquées par d’autres fréquences. . .
47
utiles pour les images ,le son rt la vidéo.
les formats donnes tels que Zip,RAR ,Gzip, MP3 et JPEG.
Définition
soit x = (xn )un signal de longueur N. la suite X̀ définie par
1
πn(k +
X̀n = ΣN −1 2)
k=0 xk cos( (21)
N
pour n ∈ 0, 1, 2, ...N − 1
est la transformée discret en cosinus qui applique a compression de l’information.
Remarque
pour la décompression de signale on fait la transformée discret en cosinus inverse. si xn
est un signal de longueur N et X̀n sa TDC :
1
1 2 N −1 πk(n +
xn = X̀0 + Σk=1 X̀k cos( 2) (22)
N N N
pour n ∈ 0, 1, 2, ...N − 1
Définition de la TFD
On appelle transformée de Fourier discrète d’une suite de N termes x(0), x(1), ..., x(N − 1)
la suite de N terme X(0), X(1), ..., X(N − 1), définis par
N −1
nk
X
X(k) = x(n)e−j2π N
n=0
En pratique ,les N termes x(n)peuvent être N échantillons d’un signal analogique échan-
tillonné :
xn = x(nTe ),et les N termes X(k) correspondre à une approximation (à un facteur
multiplicatif Te près) de la transformée de Fourier de ce signal aux N points de fréquence
fk = k fNe avec k entre 0 et N -1, c’est à dire f entre 0 et fe
5.3 Géologie
La recherche sismique a toujours été un utilisateur fréquent de la transformée de
Fourier discrète (et de la FFT). Si l’on regarde l’histoire de la FFT, l’on constater que
l’une des premières utilisations de la FFT était de faire la distinction entre les événements
sismiques naturels et les explosions nucléaires expérimentales, car ils génèrent des spectres
de fréquence différents.
48
5.4 Optique
En théorie électromagnétique, l’intensité de la lumière est proportionnelle au carré du
champ électrique oscillant qui existe en tout point de l’espace. La transformée de Fourier
de ce signal est l’équivalent de la séparation de la lumière dans le spectre lumineux.
Un exemple simple d’application de la transformée de Fourier en optique est la diffraction
de la lumière lorsqu’elle passe à travers des fentes étroites. Les idées représentées ici
peuvent également être appliquées à l’acoustique, aux rayons X, à la diffraction des micro-
ondes ou à toute autre forme de diffraction d’ondes.
5.5 Communications
Dans la théorie des communications, le signal est habituellement une tension, et la
théorie de Fourier est essentielle pour comprendre comment se comporte un signal quand
il passe à travers les filtres, les amplificateurs et les canaux de communication.
Même les communications discrètes numériques qui utilisent des 0 ou des 1 pour envoyer
des informations ont encore le contenu fréquentiel. C’est peut-être plus facile à saisir dans
le cas où l’on essaie d’envoyer une seul impulsion carrée dans un canal. Le domaine des
communications s’étend sur une gamme d’applications de gestion de réseau de haut ni-
veau jusqu’à envoyer des bits individuels dans un canal. La transformée de Fourier est
généralement associée à ces aspects de bas niveau des communications.
49