1
2.2.3.2 TVA sur les débours............................................................................................. 26
2.2.3.3 Régularisation de la TVA en cas du changement du prorata dans le temps ...... 26
3 Limites de l’optimisation fiscale ............................................................................................. 26
3.1 Évasion fiscale................................................................................................................... 26
3.2 Fraude fiscale .................................................................................................................... 26
3.3 Abus de droit « le péché des surdoués de la fiscalité » ..................................................... 27
2
Introduction
gestionnaires"
3
1 Gestion fiscale : Concepts et Fondements
1.1 Gestion fiscale
La Gestion Fiscale comprend trois éléments essentiels :
En effet, la gestion fiscale passe d’abord par la conformité à la législation fiscale en matière
de déclaration, assiette, délais de paiement etc.
Une bonne gestion fiscale de l’entreprise est donc nécessaire à sa survie et son
développement. D’où l’intérêt pour l’entreprise de gérer et optimiser le coût fiscal de ses
activités, ce qui n’est pas sanctionné vis-à-vis de la loi.
4
1.2 Le pourquoi de l’optimisation fiscale
• Incidence de la fiscalité sur la concurrence (avantage concurrentiel) ;
Personne ne peut reprocher au gestionnaire d’avoir, pour l’obtention d’un même résultat,
dépensé plus qu’il n’aurait pu le faire en choisissant un autre moyen. Tout contribuable est
libre de choisir la voie la plus coûteuse.
Exemple : l’administration fiscale ne peut pas reprocher à une entreprise d’avoir eu recours à
l’emprunt alors que les fonds.
Les choix fiscaux tactiques sont des choix qui sont de nature à procurer un avantage
financier à l’entreprise, généralement à brève échéance.
Alors que les choix fiscaux stratégiques sont des choix dont la portée fiscale est importante.
5
2.1 Choix fiscaux en matière de l’impôt sur les sociétés
2.1.1 Choix fiscaux tactiques
Le niveau de résultat est influencé soit par les options fiscales prévues par la loi
soit par des décisions de gestion qui reviennent de plein droit aux dirigeants des
entreprises
Une entreprise a dégagé un résultat avant impôt au titre de l’année N de 750.000 DH.
Travail à faire :
Solution :
6
Pour optimiser l’impôt il faut fractionner le règlement en espèce :
IS rectifié = (777.900*20%)-30.000=125.580 DH
L’entreprise souhaite distribuer 1.000 cadeaux à sa clientèle, elle hésite entre des cadeaux de
95 dh TTC qui ne porte ni le sigle, ni le nom, ni la raison sociale de la société et des cadeaux
de 100 dh TTC qui portent le sigle de la société.
Travail à faire :
1er scenario :
IS= (845000*20%)-30000=139.000 dh
2éme scenario :
IS = (750000*20%)-30000=120.000 dh
7
1- Donner une rémunération de 100.000,00 DH sous forme de salaire (NAP).
Dividende
Elément Montant
Dividende 85 000,00
Retenue à la source 15 000,00
Cout de l'opération 100 000,00
8
2.1.1.4 Achat avec facture ou sans facture
Vous voulez procéder à une réparation au niveau de votre entreprise et vous avez reçu un
devis se chiffrant à 40.000,00 HT, soit 48.000,00 TTC.
Le secteur informel vous attire vers une prestation sans facture pour le montant de 35.000,00.
HT
TVA
1
35000; 100%
40 000,00
Avec facture
8 000,00 ; 20%
8 000,00 ; 20%
economie sur impot
HT
TVA
32 000,00
9
Donc il faut toujours consommer le plus ancien
Pour l’IS déterminé par une comptabilité, les produits rattachés à l’exercice peuvent par une
décision volontaire être déplacés à l’exercice suivant
- Il présente un avantage dans l’hypothèse de baisse progressive du taux d’impôt sur les
bénéfices.
- Il entraine un gain financier grâce au report du paiement de l’IS
- La constatation des dotations non courantes pour les premières années ce qui permet
de diminuer le résultat imposable et de réaliser des gains financières conséquents par
le report du paiement de l’impôt sur les sociétés. (Diminution du résultat non
courant) ;
- Il présente un avantage dans l’hypothèse de baisse progressive du taux d’impôt sur les
bénéfices ;
- L’application de l’amortissement fiscal n’affecte pas la VNA de l’immobilisation et le
résultat d’exploitation de l’exercice ;
- Au niveau du passif du bilan la provision pour amortissement dérogatoire figure parmi
les fonds propres assimilés.
10
2.1.2 Choix fiscaux stratégiques
Les choix fiscaux stratégiques sont des choix dont la portée fiscale est importante.
Contrairement aux choix tactiques, ils se caractérisent par le haut niveau de prise de décision
dont ils émanent et la qualité de celui qui les décide. En fait, la direction générale avalise les
propositions formulées par les cadres concernés : comptable, juridique, financier ... et y tient
compte par la suite lors de la fixation de ses orientations.
C'est la raison pour laquelle, ils sont qualifiés de déterminants des caractéristiques fiscales de
l'entreprise. Parmi ces choix, nous illustrons choix de la forme juridique, la possibilité en cas
d'extension des choix entre succursale et filiale, choix de la fiscalité applicable aux
restructurations et le choix du régime fiscal de quelques opérations exceptionnelles (tel que la
fusion) etc.
11
2.1.2.3.2 Choix de la forme juridique de l’entreprise
L’exercice d’une activité donnée nécessite le choix d’une forme juridique pour la mise en
œuvre des moyens (SARL ou SNC /Personne physique ou morale) ;
A. Conséquences du choix fiscal de la forme juridique sur le traitement fiscal du résultat
d’une entreprise
- Régime d’imposition du résultat des sociétés de personnes ;
Dans ce genre de société, le bénéfice n’est pas imposé au niveau de la société, mais
uniquement au nom du principal associé à l’impôt général sur les revenus professionnels.
- Régime d’imposition des sociétés de personne et des sociétés hybrides ;
La séparation entre le patrimoine privé et le patrimoine de la société se trouve dans les règles
fiscales applicables en la matière d’imposition des résultats.
B. Conséquences du choix fiscal de la forme juridique sur le coût fiscal de constitution
d’une entreprise.
- Coût fiscal de constitution d’une société individuelle
Les apports à titre pur et simple d’immeubles et de fonds de commerce supportent le droit
d’apport au taux unique de 0,5% avec un minimum de perception de 1000DH.
Les actes constitutifs supportent, en principe, les droits de timbre à raison de 22DH par feuille
pour chaque document établi. Le montant global des droits de timbre dépendra du nombre
d’exemplaires de chaque document.
La société « casa-textile » est une SNC créée en 2007, située à Casablanca, spécialisé dans la
production et la commercialisation des produits de textiles. Son capital est de 800.000 dhs
libéré à 50%. Les parts sociales reparties entre les associés sont les suivantes :
12
Le CPC de l’exercice 2017 a dégagé un résultat bénéficiaire de 300.000 dhs. On vous a
communiqué les opérations suivantes (sachant que la société est soumise à l’IR).
-Parmi les produits comptabilisés on relève :
- Chiffre d’affaires : 2.000.000 dhs ;
- Dividendes reçues : 50.000 dhs ;
- Revenus bruts annuels d’un local nu (aucune relation avec l’exploitation de l’entreprise) :
10.000 (non-inscrits dans le bilan) ;
- Revenus des actions 22.000 dhs inscrits dans le bilan ;
- intérêts nets d’un compte bloqué auprès la Banque Populaire : 45.000dhs (la société a
déclaré son IF) ;
-Vente de M/ses livrées le 09/12/2017 :2.500dhs et la facture est établie le 06/01/2018 ;
- Service après-vente facturé par la société en date 01/09/2017 couvrant la période
du 01/09/2017 au 31/08/2018 montant 15.000 dhs (régularisation non faite par le comptable) ;
- Suite au décès de l’ancien directeur en Mars 2017, la société a encaissé une indemnité de
70.000 Dhs en même Mois au titre de l’assurance vie qu’elle a contractée sur la tête du Dr au
profit d’elle-même, la société versait depuis 2006 une prime annuelle de 2.500 Dhs au mois
de janvier de chaque année ;
-Parmi les charges comptabilisées on relève :
- Rémunération des associés Mr Naciri : 30.000 dhs.
Mr Filali : 20.000 dhs.
Mr Touzani : 15.000 dhs.
-Salaire perçue par la fille de Mr Filali : 4.000 dhs ;
- Frais de déplacements versés à Mr Filali : 7.500 Dhs TTC ;
- Location d’une résidence au profit de Mr Filali 8.000 dhs. Le loyer a été comptabilisé dans
les charges de l’en/se. (Location et charges locatives) ;
- Facture des honoraires de l’avocat 7.700 Dhs TTC ;
- La société a distribué suite à deux assemblées des tantièmes ordinaires de 12.000 Dhs et des
tantièmes spéciaux de 4.000 dhs ;
- Rémunération du compte courant de Mr Naciri créditeur de 60.000 Dhs au taux de 15%. Le
taux autorisé est de 10% ;
13
- Parmi les amortissements comptabilisés, on relève une annuité de 75.000 Dhs
correspondants à l’amortissement d’un véhicule de tourisme acquis le 01/06/2017 à 312.500
HT ;
- Des dotations pour risque des stocks d’un montant de 45.000Dhs. La société les ayant
évaluées forfaitairement et sans aucune référence justifiable par rapport au marché ;
- Des dotations pour dépréciation de divers clients étrangers pour un montant de 300.000Dhs.
Aucune action en justice n’a été intentée par la société. L’irrécouvrable résulte du conflit
politique avec l’Etat de résidences des clients. Un PV est établi par l’avocat ;
-Avantage en nature à Mr Naciri 3000 dh non mentionné dans le bulletin de paie ;
-Amende pour paiement tardif de l’IR de l’exercice 2016 : 2.000 Dhs ;
- Des cadeaux à la clientèle :
- Correspondant à des articles divers dont la valeur unitaire ne dépasse pas 100
D’HS. Montant total 30.000 dhs. (NB : les cadeaux ne portent pas le sigle)
- D’autres articles publicitaires portant le sigle de la société et dont la valeur
unitaire est de 250 Dhs montant total des cadeaux 125.000 dhs.
Information complémentaire :
-Mr Naciri possède 2 appartements. L’un à la disposition de son père et l’autre à son frère,
d’une valeur locative de 2.500 Dhs l’une. En plus il possède une terre agricole louée à
10.000Dhs annuelle.
- Mr Naciri a un revenu de vacation provenant d’une activité occasionnelle :
Salaire horaire brut : 80 dhs
Heures mensuelles : 20 h
Période de vacation : 5 mois
- Montant de 16.000 Dhs d’intérêts bruts provenant d’un compte bloqué chez la banque pour
laquelle Mr Naciri a déclaré son IF ;
- Il a effectué un don de 5.000 Dhs à une association reconnue d’utilité publique ;
- Cotisation de 3.000 Dhs auprès d’une assurance de retraite ;
- Mr Naciri est marié et père de 3 enfants dont l’un âgé de 27 ans et qui est handicapé.
Travail à faire :
Calculs de L’IR à payer par la Société.
Supposant que la SNC a opté pour l’IS. Calculez l’IS avec les mêmes données.
Que conclure.
14
Solution
15
Revenu foncier :
- Revenu foncier brut :
o Appartement mis à la disposition de son frère : 2500*12= 30 000.00
o Terre agricole louée : 10 000.00
o Local nu loué : 10 000.00
- Revenu foncier imposable= (30 000+10 000+10 000) *60%= 30 000.00
Revenu sur le capital :
- Revenu sur le capital : 16 000.00
- Impôt sur le capital : 16 000*20%= 3 200.00
- Retenu à la source : 11 250.00
Revenu global= 1373 450+8 000+30 000+16 000= 1427 450
Revenu global net= 1 427 450-3 000-5 000= 1 419 450
Impôt sur le revenu théorique= (1 419 450*38%)-24 400= 514 991
Impôt net sur le revenu= 514 991-2 400-3 200-11 250= 496 701.00
Base de la cotisation minimale = Chiffre d’affaires+Dividendes+Revenus de TVP+Interet
= 2 000 000+50 000+2 200+45 000+5 000+70 000 +11250
= 2 203 250.00
Cotisation minimale =2 203 250 *0.5% =11 016.25
Impôt à payer est l’IR puisqu’il est plus élevé que la CM
Impôt sur les sociétés
Impôt sur les sociétés du = 977 450*20% = 195 490
Impôt sur les sociétés à payer = 195 490 -11250= 184 240
Cotisation minimale =11 016.25 (déjà calculée en IR)
Impôt à payer est l’IS puisqu’il est plus élevé que la CM
Conclusion
Le choix fiscal le plus avantageux est l’IS
2.1.2.4 Filiale ou succursale :
La succursale et la filiale sont toutes les deux des structures sociales issues de sociétés dites
« mères ». Autonomie juridique, indépendance de gestion, régime d’impositions… leurs
différences répondent à des besoins bien spécifiques : Comment bien choisir entre les deux ?
16
2.1.2.4.1 Définition de la succursale et son fonctionnement
Définition de la succursale
Une succursale est une entreprise créée par une société mère. Elle se distingue
géographiquement de la société, on parle souvent de succursales pour des sociétés installant
des établissements à l’étranger. Elle reste cependant complétement dépendante de la société
mère, juridiquement comme fiscalement : contrairement à la filiale, elle n’est pas une
personne morale à part entière.
Fonctionnement de la succursale
La succursale est dirigée par un représentant de la société mère. Si l’activité est la même que
celle de la société mère, la succursale garde une certaine liberté de gestion du fonctionnement
de son entreprise : choix commerciaux, logistique et gestion des marchandises… Elle a
également sa clientèle propre, même si ses décisions et sa gestion restent au nom de la société
mère.
Juridiquement, la succursale n’a pas de statut séparé de la société mère. Elle n’a ni
personnalité juridique ni patrimoine propre. Elle appartient dans sa totalité au patrimoine de la
société mère.
Fiscalement, elle n’est pas imposable à l’IS en elle-même. Située en Maroc, ses résultats sont
inclus dans ceux de la société-mère, qui sera imposée sur ces derniers à l’IS.
Située à l’étranger, ses résultats ne sont pas imposables en Maroc mais dans le pays
d’implantation de la succursale : ils ne seront pas taxés deux fois. Dans ce cas, elle reste
toutefois considérée comme non-résidente.
Le principal avantage de la succursale est qu’elle n’est pas soumise à la TVA, car elle n’est
pas une entité juridique autonome. À l'exception des succursales qui se situent à l’étranger,
qui doivent régler la TVA dans le pays de l’implantation.
- Taxable dans le pays qui l’héberge, la succursale peut être un choix fiscalement
intéressant, suivant son pays d’implantation.
17
- D’un point de vue stratégique, la succursale peut être une première étape vers
l’implantation dans un pays étranger, qui évoluera vers la création d’une filiale. Le
risque est moindre qu’avec une filiale, et permet d’avancer petit à petit.
- La création d’une succursale est aussi un bon moyen de centrer l’image de sa société
vers la fabrication d’un produit ou d’un service bien spécifique. Elle permet de mettre
en lumière un aspect de votre société.
- Enfin, on peut considérer que d’un pur point de vue administratif, la création d’une
succursale est un procédé beaucoup moins lourd que celle d’une filiale.
Comme la succursale, la filiale est issue d’une société-mère, mais on ne peut pas vraiment
dire qu’elle soit une entreprise. Elle est elle-même une société, juridiquement et fiscalement
distincte de la société-mère : elle est une personne morale en tant que telle.
Fonctionnement de la filiale
Beaucoup plus autonome que la succursale, la filiale agit en son nom propre et possède une
large liberté d’action. La société-mère garde toutefois un contrôle sur la société filiale, en tant
qu’actionnaire : juridiquement, une société est considérée comme filiale dès lors qu’une
société détient au moins la moitié de son capital. Pour résumer, on peut dire que le
fonctionnement d'une filiale est le suivant : la société-mère fixe les objectifs, et que la filiale
garde tout le pouvoir de décision sur les actions à mener.
En tant que personne morale, la société filiale a ses propres statuts. Elle est contrôlée par la
société-mère, qui se doit toutefois de respecter les statuts. Elle désigne l’organe de direction
de la filiale.
Juridiquement, la filiale est une entité distincte de la société-mère, personne morale, possédant
son patrimoine propre. C’est essentiellement ce qui la distingue de la succursale.
Fiscalement, et au contraire de sa consœur, la filiale est assujettie à l’IS (du pays dans lequel
elle est implantée, en tant que résidente : c’est un moyen de la faire bénéficier d’avantages
fiscaux) et elle est également soumise à la TVA en tant qu’organisme autonome.
Conséquence : si cette société passe par un déficit, elle ne peut pas se servir des résultats de
l’entreprise mère. Cependant, il existe une exception pour une filiale enregistrée en nom
18
collectif : si la filiale est en déficit, la société-mère peut alors tirer de son bénéfice pour
combler le déficit qui correspond à sa part dans la filiale.
A savoir : une société est fiscalement considérée comme mère d’une filiale dès lors qu’elle
détient au moins 5 % du capital. La définition juridique de la filiale – détenue à plus de 50 %
par une société-mère – n’est pas la même que la définition fiscale de la filiale – détenue à plus
de 5% par une société-mère.
L’intérêt majeur de la création d’une filiale contre celle d’une succursale, est qu’avec la
première, on ne fait pas courir de risque à la société-mère. En cas de contentieux et de litiges,
en cas de perte, ou de liquidation, les conséquences n’ayant pas un impact sur la société-mère,
celle-ci ne sera pas responsable.
La filiale est une bonne solution lorsque le risque est important, même si l’investissement est
plus grand que celui d’une succursale. Le choix de la filiale s’adresse, d’une manière générale
aux entreprises et groupes d’entreprises dont le fonctionnement est déjà bien rodé, avec des
bases financières et organisationnelles solides.
Beaucoup de PME n’ont pas les moyens de réaliser des études, de faire de la communication,
de prendre en charge des frais de prospection à l’étranger, le GIE permet de mutualiser et de
partager les dépenses.
Le G.I.E ne peut :
19
- Se substituer à ses membres dans l’exercice de leur activité, ni exploiter leurs fonds de
commerce
- Exercer un pouvoir de direction ou de contrôle de l’activité propre de ses membres
- Détenir des parts ou actions dans une entreprise membre
- Détenir, sauf dans la mesure nécessaire à la réalisation de son objet et pour le compte
de ses membres, des parts dans une entreprises tierce
- Le G.I.E peut être constitué sans capital
- Les droits de ces membres ne peuvent être représentés par des titres négociables ;
- Le G.I.E ne peut être constitué au moyen d’un appel public à l’épargne.
R,C : Les cotisations dues par les membres sont portées à un compte de produit « prestation
de services » avec éventuellement régularisation en fin d’exercice pour la fraction
correspondant à des services non encore rendus par le G.I.E.
Lorsque le groupement est le mandataire des membres, les opérations sont débitées au compte
courant ouvert au nom de chaque membre et créditées au compte « 4488 divers créanciers »
ouvert au nom de chaque fournisseur
GIE de ventes : On parle de GIE de vente lorsque le groupement achète les produits de ses
membres pour les revendre.
20
R.C: le groupement achète les produits des membres pour les revendre :
Lorsque le GIE agit en tant que mandataire de ses membres, l’opération est portée à un
compte « 3488 divers débiteurs » par le crédit des comptes courants de ses membres.
Le contrôle des comptes est facultatif si le GIE comporte moins de 100 salariés et obligatoire
dans le cas d’émission des obligations.
• La fiscalité du GIE
Du point de vue fiscal, le GIE n'est pas soumis à l'impôt sur les sociétés. Ses membres restent
néanmoins assujettis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés équivalent aux
bénéfices qui correspondent à leurs droits.
21
2.1.2.6 Choix du mode de financement
L’entreprise est seule juge du choix de sa politique de financement, l’administration fiscale
n’a pas à s’immiscer dans ses affaires.
Le choix du mode de financement est basé essentiellement sur le volume des charges
déductibles fiscalement afin de bénéficier de l’économie d’impôt.
• C’est un impôt indirect puisque le consommateur final ne paye pas directement la taxe
à l’Etat. En effet, cette taxe est versée à l’administration fiscale, proportionnellement à
la valeur ajoutée entre le prix d’achat et le prix de vente, et tout au long de son
acheminement de la production à la consommation finale.
• Elle s’applique aux opérations d’importations comme aux opérations locales. (Article
87-CGI)
• La TVA vise les opérations réalisées au Maroc et qui entrent dans son champs
d’application en manière objective.
• La TVA est établie sur la base du principe de la neutralité pour les entreprises de sorte
à ce que celles-ci se comportent vis-à-vis de ladite taxe comme des collecteurs pour le
compte du Trésor selon le mécanisme suivant :
• La TVA collectée supportée par l’entreprise au titre d’une dépense est imputable sur la
TVA collectée sur une vente : seule la différence est reversée au Trésor.
22
Champ
d’application
Opérations Opérations
obligatoirement Opérations imposables par
exonérées
imposables option
Article
Article 89 Article 91 Article 92 Article 94
90
Exonérations
- Exonération sans droit à déduction : signifie que l’entreprise vend des biens et des
services sans TVA(exonérés), mais elle n’a pas le droit de récupérer la TVA sur ses
dépenses. Article 91-CGI.
Ex : les opérations réalisées par les coopératives.
- Exonération avec droit à déduction : signifie que la vente de ces biens ou services (qui
sont exonérés) donne droit à récupérer la TVA supportée en amont. Article 92-CGI.
Ex : les opérations d’exportations de biens ou de services.
- Le régime suspensif : est un régime qui permet l’achat en exonération de la TVA, il a
pour but de simplifier la tâche à certains secteurs de l’économie. Article 94-CGI
• Pour ce régime, lorsque l’entreprise effectue une vente elle facture la TVA à son
client. Cette TVA n’est déclarée qu’au titre du mois où l’encaissement est réalisé. Et
tant que le montant n’a pas été décaissé la TVA ne peut être récupérable.
Pourquoi ce régime ?
23
- Ce régime est avantageux pour les entreprises qui accordent un délai de paiement non
négligeable à leur client.
- Le fait que la TVA soit déclarée qu’à la date de l’encaissement permet aux entreprises
qui accordent un délai non négligeable de ne pas décaisser une somme dont elles n’ont
pas encore encaissé.
Régime débit
- Pour ce régime, lorsque l’entreprise effectue une vente elle facture également la TVA
à son client. Cette TVA est déclarée à la date de facturation.
Pourquoi ce régime ?
- Ce régime est avantageux pour les secteurs d’activités où le client règle au comptant.
(Les grandes surfaces de distribution)
- Ce régime est avantageux pour les secteurs d’activités où le client règle au comptant.
- les commerçants et les prestataires de services qui exportent directement les produits,
objets, marchandises ou services pour leur chiffre d'affaires à l’exportation ;
- les fabricants et prestataires de services qui réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur
à cinq cent mille (500.000) dirhams ;
- les revendeurs en l'état de produits autres que ceux énumérés à l’article 91(I-A-1°, 2°, 3°
et 4°)
- Les personnes qui affectent des locaux à usage professionnel destinés à la location, autres
que ceux mentionnés à l’article 89-I-10°-a).
24
Dans le cadre des opérations d’exploitation des personnes cités à l’article 90, les dirigeants se
trouvent amené à : opter ou non pour l’assujettissement à la TVA.
• Pour le premier cas il s’agit d’une exonération avec droit à déduction, le choix de
l’imposition permet d’éviter l’accumulation des créances sur l’état en matière de TVA,
en attendant le remboursement de celle-ci. Ce choix allège donc les tensions exercées
sur la trésorerie de l’entreprise. N’oublions jamais que le niveau de la trésorerie peut
avoir une influence indirecte sur le résultat.
• Les personnes exonèrent sans droit à déduction se trouvent pénaliser du fait qu’elles
ne peuvent récupérer la TVA sur leurs achats, l’option dans ce cas leur permet
d’exercer le droit à la déduction de la TVA ayant grevé l’acquisition de leurs
équipements et leurs charges, ce qui assure la neutralité de la taxe vis-à-vis du résultat
de l’entreprise.
• Elle soumit l’assujetti volontaire aux mêmes obligations que l’assujetti de droit, à
savoir les déclarations et les contrôles fiscaux.
Lorsqu’une société met à la disposition de tiers son personnel pour effectuer des travaux ou
prestations, moyennant rémunération, les sommes qu’elle perçoit à ce titre, constituent un
élément de son chiffre d’affaires à soumettre à la TVA.
2eme scenario :
Lorsque ledit personnel est directement rémunéré par le tiers et que L’entreprise se contente
de percevoir uniquement les sommes nécessaires à la couverture des charges sociales et
prélèvements fiscaux relatifs à ce personnel, les sommes encaissées à ce titre ne doivent pas
être incluses dans la base imposable, elles sont considérées comme un remboursement de frais
à l’identique fait par le tiers à l’entreprise.
25
2.2.3.2 TVA sur les débours
Les débours qui peuvent être soustraits de la base imposable chez les assujettis exerçant une
profession libérale sont des dépenses normalement à la charge du client et qui sont engagées
par l’assujetti pour le compte de son commettant et remboursés par celui-ci au franc le franc.
Il s’agira à titre d’exemple des dépenses afférentes aux frais d’expertise, aux timbres fiscaux,
aux droits d’enregistrement payés par un avocat pour le compte de son client.
L'évasion fiscale correspond aux comportements visant à réduire le montant des prélèvements
obligatoires, mais sans l’existence de l’élément intentionnel, C’est l’absence de cet élément
qui permet de distinguer l’évasion fiscale de la fraude, autant dire que le juge a ici un rôle
d’appréciation prépondérant. Si le contribuable recours à des moyens légaux, l'évasion
devient de l’optimisation a l’inverse, s’il s’appuie sur des technique illicites, l'évasion
s’apparente de la fraude.
Exemple :
26
FRAUDE FISCALE
IRRÉGULARITÉ DE L’OPÉRATION
Quoique l’abus de droit se distingue de la fraude par une apparence juridique correcte, car il
ne constitue pas une violation délibérée d’une obligation fiscale, il ne peut être autorisé pour
cette raison
1. Quand il utilise les artifices de simulation, l’abus de droit est une tricherie, un
mensonge juridique destiné à tromper le fisc.
2. L’exemple le plus connu est sans doute celui de la donation déguisée sous la forme de
vente.
27