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Revue des études byzantines

The Byzantine Aristocracy. IX to XIII Centuries. Edited by Michael


Angold
Jean-Claude Cheynet

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Cheynet Jean-Claude. The Byzantine Aristocracy. IX to XIII Centuries. Edited by Michael Angold. In: Revue des études
byzantines, tome 44, 1986. pp. 301-303;

http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1986_num_44_1_2197_t1_0301_0000_3

Document généré le 26/04/2016


BIBLIOGRAPHIE 301

Suivant la méthode adoptée pour l'édition précédente (Viae Dux), l'apparat des Fontes
est très abondant, mais un peu trompeur. En effet, comme l'édition ne comporte pas de
notes, ce qui normalement figurerait dans une note passe dans cet apparat, où l'éditeur
verse généreusement toutes ses fiches. Ce ne sont pas uniquement les « sources » qui
entrent là, c'est-à-dire les œuvres parallèles ou contemporaines, mais aussi les études et
les dissertations sur des auteurs, des termes techniques ou des points de doctrine. On ne
s'en plaindrait pas si parfois cette annotation n'atteignait une étendue démesurée et une
présentation illisible ; voir p. 6-7. Si ces références sont tellement indispensables à
l'intelligence du texte, pourquoi ne pas réserver à la doctrine une partie de l'introduction
qui pourrait être prise sans aucun dommage sur la description des manuscrits. J'espère
que la collection des auteurs chrétiens ne s'enlisera pas dans ces accumulations et qu'elle
parviendra à une certaine sobriété en éliminant des excroissances qui étouffent les
œuvres.
Jean Darrouzès

Roberta Budriesi, Entroterra « ravennate » e orizzonti barbarici. Matrici e


uomini nuovi nei monumenti délie alte valli dal Lamone al Savio (Speculum
Artium. Collana diretta da Aldo Scaglione délia University of North
Carolina, Chapel Hill 16). — Longo Editore, Ravenna 1984.
21,5x15. 336 p., 58 + 56 + 33 + 29 illustrations incluses dans la
pagination. Prix : 28 000 lires.
Ce livre attachant propose au lecteur un itinéraire touristico-culturel à travers les
hautes vallées du Lamone, du Montone, du Bidente et du Ronco, du Savio. L'année 476,
qui est choisie comme point de départ, marque une rupture, mais le passé persiste,
transfiguré au besoin et fécondé par des éléments nouveaux et des hommes nouveaux.
Ravenne reste, à l'arrière-plan, la forteresse dominante et la porte maritime, par où
entrent les nouveautés et font irruption Grecs, Arméniens et Syriens, tandis que la via
Emilia assure la communication entre le nord et le sud. L'auteur passe en revue les
monuments que l'architecte et le sculpteur ont laissés dans ces régions entre le 5e et le
12e siècle. Les œuvres témoignent d'apports païens et chrétiens, autochtones et étrangers,
romains et barbares, italiens et byzantins.
Une abondante illustration, qui occupe une place presque aussi importante que le
texte, rend la lecture plus attrayante et l'argumentation plus convaincante.
Albert Failler

The Byzantine Aristocracy. IX to XIII Centuries. Edited by Michael Angold


(BAR International Series 221). - B.A.R., Oxford 1984. 29x20,5.
226 p. Prix : 18 £.
Cet ouvrage est composé d'une série de treize études précédées d'une introduction par
M. Angold sur la notion d'aristocratie.
1. Sir S. Runciman, Women in byzantine aristocratie society (p. 10-22). — Le gynécée
byzantin n'avait rien de commun avec le haramlik ottoman ; les femmes de
l'aristocratie byzantine, et en premier lieu les impératrices, ne vivaient pas recluses, mais
disposaient d'une grande liberté d'action et de droits étendus.
2. Evelyne Patlagean, Les débuts d'une aristocratie byzantine et le témoignage de
l'historiographie : système des noms et liens de parenté aux ixe-xe siècles
(p. 23-42). — L'auteur étudie l'émergence progressive des noms lignagers et la
constitution de la parentèle par le jeu des alliances matrimoniales en s'appuyant sur
le vocabulaire de la parenté.
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3. A. Kazhdan, The Aristocracy and the imperial idea (p. 43-57). — L'auteur cherche
à suivre l'évolution de l'image idéale de l'empereur : au temps de Basile Ier,
l'empereur est pacificateur et philanthrope ; à partir de Nicéphore III s'ajoutent aux
traditionnelles vertus impériales la noblesse de la naissance et la valeur militaire,
image constamment reprise sous les Comnènes. Pour Kazhdan, ce changement
reflète celui des élites, marquant Γ« aristocratisation » de l'empire.
4. P. Magdalino, Byzantine snobbery (p. 58-78). — L'auteur recherche à partir de
quelles valeurs, en particulier l'eugéneia, l'aristocratie se définit elle-même comme
un groupe spécifique au sein de la société byzantine.
5. D. Nicol, The prosopography of the byzantine aristocracy (p. 79-91). — Nicol traite
de la dénomination de plus en plus complexe des aristocrates à partir de la fin du
7e siècle et de l'emploi ambigu de certains termes exprimant les relations de famille :
theios, anepsios, gambros...
6. P. Magdalino, The byzantine aristocratie oikos (p. 92-1 1 1). — A partir de quelques
exemples concrets, l'auteur décrit un oikos byzantin, à la fois ensemble de bâtiments
et de propriétés, et regroupement de la « maison » des aristocrates byzantins,
comprenant leurs parents, leurs familiers (oikeioi), leurs serviteurs.
7. Rosemary Morris, The byzantine aristocracy and the monasteries (p. 1 12-137). —
Les moines jouissaient d'un grand prestige parmi les aristocrates comme parmi le
reste de la population. Les plus célèbres moines guidaient spirituellement les
premiers personnages de l'État au point que certains monastères jouèrent un rôle
politique. Les aristocrates patronnaient des monastères, sincèrement soucieux de
leur salut et de celui de leurs proches parents, excepté leurs belles familles. Ils
dotaient largement leurs fondations en s'efforçant de garder le contrôle des richesses
ainsi confiées, ou parfois, par l'intermédiaire du charisticariat, ils surent tirer profit
de fondations existantes.
8. Lucy-Anne Hunt, Comnenian aristocratie palace decorations : descriptions and
islamic connections (p. 138-157). — Alors que les palais de l'époque des Comnènes
ne nous ont pas été conservés, l'auteur tente une description de leur décoration
d'après les quelques textes byzantins qui nous sont parvenus, en particulier les
sources littéraires (le poème de Digénis Akritès) et elle démontre l'importance de
l'influence de l'art seldjoukide contemporain.
9. R. Cormack, Aristocratie patronage of the arts in 1 lth- and 12th-century Byzantium
(p. 158-172). — A propos des psautiers et des icônes, l'auteur critique les notions
trop vagues de patronages aristocratique ou monastique et expose les difficultés
théoriques auxquelles on s'expose quand on veut déterminer les commanditaires de
telles œuvres. Il vaut mieux approfondir la connaissance du milieu social qui a
présidé à leurs réalisations plutôt que de commencer par une étude formelle de ces
œuvres d'art.
10. Margaret Mullett, Aristocracy and patronage in the literary circles of comnenian
Constantinople (p. 173-201). — L'auteur s'intéresse aux cercles littéraires, les
théatra, qui favorisèrent l'essor de la littérature sous les Comnènes, très souvent
patronnés par des femmes de cette dynastie, Anne Dalassènè, Anne Comnène, Irène
Doukaina.
1 1. Elizabeth Jeffreys, Western infiltration of the byzantine aristocracy : some
suggestions (p. 202-210). — Après avoir noté l'importance militaire des Occidentaux et
l'intégration de quelques chefs latins à l'aristocratie byzantine, E. Jeffreys pense
établir, d'après le Marcianus graecus 524, l'origine latine d'Irène, femme du sébasto-
crator Andronic, le second fils de Jean II, qui fut le centre d'un cénacle littéraire
actif.
12. Vera von Falkenhausen, A provincial aristocracy : the byzantine provinces in
Southern Italy (9th-llth century) (p. 211-235). — L'aristocratie d'Italie du Sud se
divise en trois catégories : les stratèges, catépans et militaires de haut rang, tous
envoyés de Constantinople, des membres des familles des principautés lombardes
voisines, et l'aristocratie locale qui détient la plupart des postes officiels secondaires.
Cette dernière retient davantage l'auteur, qui décrit sa richesse foncière liée à des
BIBLIOGRAPHIE 303

activités commerciales, ses fondations monastiques. Des luttes internes la


déchiraient, qui ne s'expliquent pas nécessairement par l'opposition entre partisans et
ennemis de Byzance.
13. M. Angold, Archons and dynasts : local aristocracies and the cities of the later
byzantine empire (p. 236-253). — Les archontes détenaient la réalité du pouvoir dans
les villes où ils résidaient, car le séjour des fonctionnaires impériaux, déplacés d'un
poste à l'autre, était bref. Cette puissance s'est tout particulièrement manifestée dès
le IIe s. à Andrinople et à Thessalonique au 14e s.
L'ouvrage se clôt par la description du palais dit de Botaneiatès à Constantinople
(M. Angold).
Jean-Claude Cheynet

Βυζάντιος. Festschrift für Herbert Hunger zum 70. Geburtstag. — Ernst


Becvar, Vienne 1984. 24,50 χ 17,50. lxii-350 p., 53 pi. (en général
doubles : 113 fig.). Prix : 140 DM/990 ÖS.
Ce volume, offert au professeur H. Hunger par ses élèves et ses collaborateurs et édité
par ses plus proches (W. Hörandner, J. Köder, Ο. Kresten, Ε. Trapp), donne d'abord la
bibliographie du jubilaire (p. xxi-lxii). Voici la liste des articles qui composent ces
mélanges.
K. Belke, Germia und Eudoxias. Ein Problem der historischen Geographie Galatiens
(p. 1-11).
H.-V. Beyer, Personale Ermittlungen zu einem spätbyzantinischen Pamphlet (p. 13-26).
Heide und H. Buschhausen, Die Handschrift Matenadaran Mesrop Mastoc Ν 9450 zu
Yerevan (p. 27-36).
Carolina Cupane, « Natura formatrix ». Umwege eines rhetorischen topos (p. 37-52).
O. Demus, Die Adventusengel von San Marco (p. 53-66).
J.-M. Diethart-P. Dintsis, Die Leontoklibanarier. Versuch einer archäologisch-papyro-
logischen Zusammenschau (p. 67-84).
W. Fink, Neue Deutungsvorschläge zu einigen byzantinischen Monogrammen
(p. 85-94).
E. Gamillscheg, Eine Piatonhandschrift des Nikephoros Moschopulos (Vind. Phil,
gr. 21) (p. 95-100).
W. Hahn, Die Münzprägung für Aelia Ariadne (p. 101-106).
Ch. Hannick, Zur Metrik des Kontakion (p. 107-1 19).
G. Hering, Rache am Vaterland ? Anmerkungen zur Persönlichkeit des loannis Metaxas
(p. 121-136).
F. Hild, Die westkilikische Küste von Korakesion bis Anemurion in byzantinischer Zeit
(p. 137-145).
W. Hörandner, Die Progymnasmata des Theodoros Hexapterygos (p. 147-162).
Irmgard Hutter, Das Bild der Frau in der byzantinischen Kunst (p. 163-170).
E. Kislinger, Kaiser Julian und die (christlichen) Xenodocheia (p. 171-184).
J. Köder, Anmerkungen zur « Neuen Mitte » (p. 185-192).
T. Kolias, Eßgewohnheiten und Verpflegung im byzantinischen Heer (p. 193-202).
Karoline Czerwenka-Papadopoulos, Eine Wiener Ikone aus dem Umkreis des Andreas
Ritzos (p. 203-212).
O. Kresten, Der sogenannte « Absetzungsvermerk » des Patriarchen Ioannes XIV.
Kalekas im Patriarchatsregister von Konstantinopel (Vind. Hist. gr. 47, f. 116V)
(p. 213-219).
W. Lackner, Zu Editionsgeschichte, Textgestalt und Quellen der Passio S. Polyeucti des
Symeon Metaphrastes (p. 221-231).
O. Mazal, Eine neue Handschrift der « Synopsis historiarum » des Ioannes Skylitzes
(p. 233-240).
N. Mersich, Tzibritze. Zum Austragungsort der Schlacht von Myriokephalon (1176)
(p. 241-246).
P. E. Pieler, Kodifikation als Mittel der Politik im frühen Byzanz ? (p. 247-260).

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