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Cheynet Jean-Claude. The Byzantine Aristocracy. IX to XIII Centuries. Edited by Michael Angold. In: Revue des études
byzantines, tome 44, 1986. pp. 301-303;
http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1986_num_44_1_2197_t1_0301_0000_3
Suivant la méthode adoptée pour l'édition précédente (Viae Dux), l'apparat des Fontes
est très abondant, mais un peu trompeur. En effet, comme l'édition ne comporte pas de
notes, ce qui normalement figurerait dans une note passe dans cet apparat, où l'éditeur
verse généreusement toutes ses fiches. Ce ne sont pas uniquement les « sources » qui
entrent là, c'est-à-dire les œuvres parallèles ou contemporaines, mais aussi les études et
les dissertations sur des auteurs, des termes techniques ou des points de doctrine. On ne
s'en plaindrait pas si parfois cette annotation n'atteignait une étendue démesurée et une
présentation illisible ; voir p. 6-7. Si ces références sont tellement indispensables à
l'intelligence du texte, pourquoi ne pas réserver à la doctrine une partie de l'introduction
qui pourrait être prise sans aucun dommage sur la description des manuscrits. J'espère
que la collection des auteurs chrétiens ne s'enlisera pas dans ces accumulations et qu'elle
parviendra à une certaine sobriété en éliminant des excroissances qui étouffent les
œuvres.
Jean Darrouzès
3. A. Kazhdan, The Aristocracy and the imperial idea (p. 43-57). — L'auteur cherche
à suivre l'évolution de l'image idéale de l'empereur : au temps de Basile Ier,
l'empereur est pacificateur et philanthrope ; à partir de Nicéphore III s'ajoutent aux
traditionnelles vertus impériales la noblesse de la naissance et la valeur militaire,
image constamment reprise sous les Comnènes. Pour Kazhdan, ce changement
reflète celui des élites, marquant Γ« aristocratisation » de l'empire.
4. P. Magdalino, Byzantine snobbery (p. 58-78). — L'auteur recherche à partir de
quelles valeurs, en particulier l'eugéneia, l'aristocratie se définit elle-même comme
un groupe spécifique au sein de la société byzantine.
5. D. Nicol, The prosopography of the byzantine aristocracy (p. 79-91). — Nicol traite
de la dénomination de plus en plus complexe des aristocrates à partir de la fin du
7e siècle et de l'emploi ambigu de certains termes exprimant les relations de famille :
theios, anepsios, gambros...
6. P. Magdalino, The byzantine aristocratie oikos (p. 92-1 1 1). — A partir de quelques
exemples concrets, l'auteur décrit un oikos byzantin, à la fois ensemble de bâtiments
et de propriétés, et regroupement de la « maison » des aristocrates byzantins,
comprenant leurs parents, leurs familiers (oikeioi), leurs serviteurs.
7. Rosemary Morris, The byzantine aristocracy and the monasteries (p. 1 12-137). —
Les moines jouissaient d'un grand prestige parmi les aristocrates comme parmi le
reste de la population. Les plus célèbres moines guidaient spirituellement les
premiers personnages de l'État au point que certains monastères jouèrent un rôle
politique. Les aristocrates patronnaient des monastères, sincèrement soucieux de
leur salut et de celui de leurs proches parents, excepté leurs belles familles. Ils
dotaient largement leurs fondations en s'efforçant de garder le contrôle des richesses
ainsi confiées, ou parfois, par l'intermédiaire du charisticariat, ils surent tirer profit
de fondations existantes.
8. Lucy-Anne Hunt, Comnenian aristocratie palace decorations : descriptions and
islamic connections (p. 138-157). — Alors que les palais de l'époque des Comnènes
ne nous ont pas été conservés, l'auteur tente une description de leur décoration
d'après les quelques textes byzantins qui nous sont parvenus, en particulier les
sources littéraires (le poème de Digénis Akritès) et elle démontre l'importance de
l'influence de l'art seldjoukide contemporain.
9. R. Cormack, Aristocratie patronage of the arts in 1 lth- and 12th-century Byzantium
(p. 158-172). — A propos des psautiers et des icônes, l'auteur critique les notions
trop vagues de patronages aristocratique ou monastique et expose les difficultés
théoriques auxquelles on s'expose quand on veut déterminer les commanditaires de
telles œuvres. Il vaut mieux approfondir la connaissance du milieu social qui a
présidé à leurs réalisations plutôt que de commencer par une étude formelle de ces
œuvres d'art.
10. Margaret Mullett, Aristocracy and patronage in the literary circles of comnenian
Constantinople (p. 173-201). — L'auteur s'intéresse aux cercles littéraires, les
théatra, qui favorisèrent l'essor de la littérature sous les Comnènes, très souvent
patronnés par des femmes de cette dynastie, Anne Dalassènè, Anne Comnène, Irène
Doukaina.
1 1. Elizabeth Jeffreys, Western infiltration of the byzantine aristocracy : some
suggestions (p. 202-210). — Après avoir noté l'importance militaire des Occidentaux et
l'intégration de quelques chefs latins à l'aristocratie byzantine, E. Jeffreys pense
établir, d'après le Marcianus graecus 524, l'origine latine d'Irène, femme du sébasto-
crator Andronic, le second fils de Jean II, qui fut le centre d'un cénacle littéraire
actif.
12. Vera von Falkenhausen, A provincial aristocracy : the byzantine provinces in
Southern Italy (9th-llth century) (p. 211-235). — L'aristocratie d'Italie du Sud se
divise en trois catégories : les stratèges, catépans et militaires de haut rang, tous
envoyés de Constantinople, des membres des familles des principautés lombardes
voisines, et l'aristocratie locale qui détient la plupart des postes officiels secondaires.
Cette dernière retient davantage l'auteur, qui décrit sa richesse foncière liée à des
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