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THERMODYNAMIQUE
THERMODYNAMIQUE
T
H
E
R
M
A.U. 2015-2016
FICHE MATIERE
PREREQUIS
Programme de mécanique générale S1 et S2
Programme de mathématique S1 et S2
OBJECTIFS
Au terme de ce module, l'étudiant doit être capable de :
Déterminer les caractéristiques d’une action d’un fluide sur une paroi,
Etudier l’équilibre d’un corps dans un fluide au repos (immergé, flottant)
Calculer les caractéristiques de l‘écoulement d’un fluide,
Appliquer les deux premiers principes de la thermodynamique pour décrire l’évolution
thermodynamique d’un système.
CONTENU THEORIQUE
Mécanique des fluides (21h)
Hydrostatique (9h): Loi fondamentale de l’hydrostatique : cas d’un seul fluide, cas de plusieurs
fluides, loi de Pascal. Action d’un fluide sur une paroi : paroi horizontale, paroi verticale, paroi
inclinée, détermination du centre de poussée. Poussée d’Archimède : corps flottant, corps
immergé, calcul de la poussée d’Archimède et stabilité de l’équilibre.
Dynamique des fluides parfaits (4,5h) : Définitions (vitesse moyenne, débit massique, débit
volumique, tube de courant, ligne de courant, …). Équation de conservation de la masse :
Équation de la continuité. Équation de conservation de l'énergie: Théorème de Bernoulli.
Dynamique des fluides visqueux (6h) : Régimes d’écoulements (Nombre de Reynolds). Pertes
de charges. Etude de cas des installations avec et sans machines hydrauliques.
Théorème de la quantité de mouvement (théorème d’Euler) (3h) : action d’un fluide sur une
paroi plane ou concave.
Thermodynamique (21h)
Notion de chaleur et de température (4,5h) : Définitions, chaleur sensible, chaleur latente.
Différents types de transformations, (réversible, irréversible), échange thermique. Mesure de la
quantité de chaleur, calorimétrie,….
Premier principe de la thermodynamique (6h) : Energie interne, conservation de l’énergie totale
d’un système fermé. les lois de transformations thermodynamiques.
Gaz parfait (6h): définition, équation d’état, les transformations isobare, isochore, adiabatique,
isotherme, les cycles thermodynamiques, bilan énergétique.
Deuxième principe de la thermodynamique (6h): entropie d’un système et variation d’entropie
(transformation réversible et irréversible). cycle de Carnot.
Cycle thermodynamique d’un compresseur à pistons.
CONTENU PRATIQUE
Atelier de mécanique 3 (21h)
Détermination du centre de poussée
Etude de la perte de charge
Action d’un jet d’eau sur une paroi
Méthode de mesure du débit
Caractérisation d’un fluide (viscosité, masse volumique, densité,…)
Etude de la poussé d’Archimède
Etude des différents cycles thermodynamiques
Calorimétrie
BIBLIOGRAPHIE
A.J. BALLEREAU, J.P. BUSATO, G. TRANIER, Mécanique Industrielle, Tome 1 et 2 -
Édition Foucher, 1995
L.CHEVALIER, Mécanique des Systèmes déformables - Éditions Ellipses, 1996
M.A.MOREL, J-P.LABORDE, Exercices de mécaniques des fluides- Éditions EYROLLES,
2001
M. LAGIERE, Physique industrielle des fluides - Notions fondamentales et applications
numériques- Ed TECHNIR
S. CANDEL, Problèmes résolus de mécanique des fluides - Ed Dunod 1995
D. DESJARDINS, M. CO MARNOUS, N. BOMETON, Mécanique des fluides –
Problèmes résolus avec rappels de cours - Ed Dunod 2002
P. CHASSUING, Mécanique des fluides – Eléments d’un premier parcours – Ed CEPAD
1997
J. DETOUR, A. ST-SAUVENT, Mécanique thermodynamique optique - Mécanique des
fluides, Ed Dunod 1998
L .COUTURE, Ch. CHAHINE, R. ZITOUN, Thermodynamique: Cours Exercices et
problèmes résolus, Ed Dunod 89
B. VECCHIATO, Mécanique des fluides : Exercices et problèmes résolus, Ed Bréal 1994
Techniques de l’ingénieur / traité thermique et chaleur
Thermodynamique 1
Objectifs:
□ Acquérir les conventions et les notions de base de la thermodynamique,
□ Distinguer les types de transformations d’un système thermodynamique.
Eléments de contenu:
I. Introduction,
II. Définitions et conventions,
III. Description d’un système thermodynamique,
IV. Transformations d’un système thermodynamique
V. Principe zéro de la thermodynamique.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 2
I. Introduction à la thermodynamique:
Depuis toujours, on savait convertir les différentes formes d'énergie (chaleur,
travail…) sans se préoccuper des relations qui existent entre elles.
La thermodynamique est une partie de la physique qui permet de traiter ces relations
caractérisant les phénomènes mécaniques et thermiques, en étudiant le comportement de
la matière.
L’objet de cette science est donc d’étudier le fonctionnement et le bilan d’énergie des
machines thermiques et aussi les échanges ou transferts de chaleur dans un système où
entre deux systèmes.
Cette étude peut être faite ou conduite par deux approches :
L’approche macroscopique (c’est le domaine observable
expérimentalement):
Elle consiste à décrire les systèmes et leurs comportements grâce à des propriétés ou
variables mesurables de la matière (volume, pression, température…): c’est la
thermodynamique classique, qui se repose sur trois principes validés
expérimentalement.
L’approche microscopique:
C’est l’étude à l’échelle des éléments composant la matière (atomes, ions, molécules).
Elle consiste à étudier les différentes actions entre ces molécules et les énergies mises
en jeu; c’est la thermodynamique statistique qui est indispensable pour expliquer d’une
façon mathématisée les relations mises en évidence dans le cadre de la
thermodynamique classique d’une façon purement expérimentale.
Un système thermodynamique c’est la partie de l’univers qui fait l’objet de notre étude.
Il peut être un corps ou un ensemble de corps délimité par une surface qui lui est propre
(cas d’un solide) ou matérialisée par des parois (cas d’un gaz, liquide).
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 3
Le système peut échanger avec son milieu extérieur ; soit de l’énergie et/ou de la
matière.
Selon le mode de transfert, le système est dit :
ouvert s’il peut échanger matière et énergie avec l'extérieur,
fermé s’il ne peut échanger que l'énergie avec l'extérieur,
isolé s’il ne peut échanger ni matière ni énergie avec l'extérieur.
Remarque:
Il est indispensable de bien définir le système avant de lui accorder un qualitatif.
Exemple:
Soit le système (S) composé de deux compartiments (C1) et (C2) contenant les
constituants A1 et A2 et séparés par une cloison semi-perméable permettant le filtrage
de l'un des deux constituants (A1 ou A2).
Dans ce cas (C1) et (C2) sont des systèmes ouverts tandis que le système global
(S) = (C1) (C2) reste fermé.
La caractéristique importante pour un système fermé est donc l'invariance de sa masse.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 4
C’est l’ensemble des propriétés qui caractérisent l’état d’un système thermodynamique
indépendamment de la forme de sa frontière. Cet état est défini par la connaissance des
grandeurs mesurables macroscopiques (P, V, T, m), qui sont ainsi appelées des
variables d'état, variables thermodynamiques ou des paramètres d'état.
C’est un état dans lequel aucune évolution (changement des paramètres d’état) n’est
possible spontanément. Ainsi, les paramètres d’état demeurent constants au cours du
temps.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 5
Une phase correspond à toute partie d’un système dont les grandeurs intensives sont des
fonctions continues des coordonnées de l’espace. Lorsque ces grandeurs sont constantes
dans l'espace, la phase est dite uniforme.
Exemples:
III.3 La variance:
La variance est le nombre minimal de paramètres intensifs qu’il faut se donner pour
déterminer l’état d’équilibre du système. C’est donc le nombre de paramètres
indépendants que l’on peut imposer arbitrairement pour définir l’état d’un système.
La variance d’un système thermodynamique est déterminée par la règle de Gibbs :
C 2 , avec:
- : Variance du système.
- C : Nombre de constituants du système.
- : Nombre de phases contenues dans le système.
Exemple 1:
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 6
décrire le gaz.
Exemple 2: Un mélange de deux constituants gazeux.
v C 2 2 2 1 3 .
D’où l’état d’équilibre de ce mélange peut être défini par T, P et le volume molaire Vmi
de l’un des deux constituants.
On appelle équation d’état, toute fonction f(P,V,T,..) traduisant une relation entre les
variables d’état du système dans ses états d’équilibre macroscopiques.
Toute fonction des variables d’états d’un système est appelée fonction d’état. Elle a les
mêmes propriétés qu’une variable d’état.
Lors d’une évolution du système, la variation d’une fonction d’état ne dépend que de
l’état initial et de l’état final (elle ne dépend pas de chemin suivi).
Le tableau 1 montre la notation des quantités élémentaires et globales mises en jeu pour
les fonctions d’état et pour les grandeurs non fonction d’état.
Tableau 1
Transformation
élémentaire globale
Fonction
Fonction d’état X dX ΔX
Non fonction d’état Y δY Y
a.Transformation quasi-statique:
Il s’agit d’une transformation suffisamment lente pour que le système passe de (I) à (F)
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 7
Il existe une deuxième classification qui se fait selon les paramètres d’état gardés
constants au cours de l’évolution du système : le paramètre du milieu extérieur sera
avec indice "e", le paramètre sans indice est consacré au système : exemple Pe: pression
de l'extérieur, P: pression du système (Tableau 2).
Transformation monotherme:
Te = constante : le système est en relation avec une seule source de chaleur. Une source
de chaleur est un milieu dont la température demeure constante au cours du temps
quelque soit le transfert avec un autre corps.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 8
Transformation monobare:
Pe = constante : le système est en relation avec un seul pressostat : système à pression
constante au cours du temps.
L’état final d’une suite de transformations peut se retrouver identique à l’état initial : le
système décrit un cycle (Figure 1.3).
Si l’on met en contact un corps "chaud" avec un corps "froid", on constate qu'au bout
d'un certain temps, les deux corps finissent par donner la même "sensation de chaleur".
On dit qu’ils sont en équilibre thermique.
Deux corps en équilibre avec un même troisième sont en équilibre thermique entre eux.
Cet énoncé nous conduit à introduire une grandeur d’état caractéristique de cette
"sensation de chaleur" qui doit être la même pour les corps en équilibre thermique et qui
est appelée température.
Echelle absolue:
Elle est définie à partir des propriétés du gaz parfait lorsque la pression tend vers zéro.
La température T s’exprime en Kelvin (K).
Echelle Celsius:
Elle est déduite de l’échelle absolue par un simple changement d’origine:
T(°C) = T(K) - 273.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 9
Pré requis:
□ Notions d’énergie,
□ Les paramètres d'état d’un système,
□ Les transformations de base de la thermodynamique.
Objectifs:
□ Distinguer les différentes formes d’énergie,
□ Appliquer le premier principe de la thermodynamique (notions d'énergie interne
et d’enthalpie),
Eléments de contenu:
I. Les formes d’énergie
II. Premier principe de la thermodynamique
III. Enthalpie
IV. Chaleur calorifique
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 10
I.1 Le travail:
C’est une forme d’énergie qui résulte d’un déplacement ou d’une déformation d’un
système thermodynamique.
a.Travail des forces de pression : (Travail d’expansion)
Les forces de pression sont des forces de surface, elles sont de la forme Fe Pe S
où : - Pe est la pression extérieure ;
- S est la surface en contact avec l’action extérieure de la pression.
Supposons avoir un cylindre muni d’un piston et rempli de gaz. Pour tout déplacement
élémentaire dx du piston sous l’effet de la force extérieure Fe, le travail élémentaire
échangé par le système est:
δW Fe dx Pe dV , Avec:
- dV : la variation algébrique du volume occupé par le fluide.
Il reste à définir le signe du travail, pour cela, on constate que:
W > 0 si dV < 0: le fluide subit une compression (volume diminue); le
système reçoit du travail de l'extérieure.
W < 0 si dV > 0: le fluide subit une détente (volume augmente); le
système fournit du travail à l'extérieure.
Pour une transformation finie entre deux instants t1 et t2, le volume variant de V1 à V2,
V2
Pe dV
V2
le travail global échangé par le système s’écrit : W V1
V1
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 11
Transformation quasi-statique:
t, on a :
Pe P système
W Pe dV P dV f (V ,...) dV
Transformation non quasi-statique: P≠Pe
Au cours de cette transformation rapide, la pression du système n’est pas définie,
contrairement à la pression extérieure qui reste constante et conserve sa valeur Pe. Le
seul travail reçu par le système sera donc celui du milieu extérieur.
En revanche, l’équilibre est atteint à l’état final : Pe Pf (Pression du système à la fin
de la transformation). Le travail échangé est alors déduit par :
b.Autres travaux:
Couple moteur: travail de rotation:
dW P dt C dt C d
W C
Avec:
- P: la puissance mécanique transmise en Watt (w),
- C: couple transmis en (Nm),
- : vitesse de rotation angulaire en (rad s-1),
- : abscisse angulaire en (rad).
Travail de nature électrique entre deux instants t1 et t2:
t2
W U I dt
t1
Avec:
- U: la différence de potentiel électrique en Volt,
- I: l’intensité du courant électrique en Ampère (A).
C’est une grandeur physique mesurable qui représente une deuxième forme d’énergie.
Elle apparaît souvent comme la transformée ou la conversion d’une autre énergie:
énergie mécanique, électrique, chimique,….
Il s’agit d’une énergie en mouvement qui est transférée d’un milieu (ou corps) chaud
vers un milieu (ou corps) de plus basse température.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 12
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 13
II.4 Conséquences:
Dans le cas où le système est bivariant (système monophasé), on a les couples des
variables d’état mesurables (V,T), (P,V) et (P,T).
U U
On prend l’exemple du couple (V, T) on a: dU dT dV .
T V V T
Il s’agit de la différentielle d’une fonction d’état, et donc une différentielle totale exacte.
Pour une transformation élémentaire (quasi-statique ou non quasi-statique) on a:
dU = W Q
III. Enthalpie:
Lorsque le problème étudié s’exprime plus facilement avec les coordonnées
thermodynamiques P et T qu’avec V et T, il peut être avantageux de remplacer la
fonction d’état énergie interne par une autre fonction d’état, appelée enthalpie et notée
H, telle que:
H U PV et dH dU VdP PdV en joule (J ) .
H H
dH dT dP
T P P T
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 14
H (P,T )
CP
T P
H
Donc : dH CP dT dP
P T
U
CV dT
T T
U
Donc : dU CV dT dV
V T
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 15
Pré requis:
□ Notions de débit massique,
□ Notions d'énergie interne, enthalpie.
□
Objectifs:
□ Appliquer le premier principe pour un système ouvert,
□ Prendre connaissance de différents systèmes ouverts industriels : Pompe,
Turbine et Compresseur.
Eléments de contenu:
I. Equations de conservation
II. Etude en régime permanent
III. Application aux systèmes industriels
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 16
I. Equations de conservation:
Les principes thermodynamiques sont universels. Par conséquent, ils sont applicables à
tous les systèmes qu’ils soient fermés ou ouverts, en régime permanent ou transitoire.
Les systèmes ouverts ont des surfaces limites fixes qui permettent l’écoulement
massique (Figure 3.1).
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 17
Pour les systèmes ouverts, une partie ou la totalité du travail, est associée à
l’écoulement massique ou au transvasementWTr . On note:
W : Travail total, WSys : Travail associé à l’écoulement (autre que la travail de
transvasement). Les trois types de travail sont reliés par :W =WSys +WTr
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 18
s’écrit:
d (U EC EP )
(
M
)SyS i 1
ei (h eC eP )e,i m
m
N
Sj (h eC eP )S , j Q WTr
j 1
dt
WTr est la puissance qu’il faut développer sur l’arbre d’un récepteur, tel qu’une
pompe ou un compresseur, par exemple. Il est compté positivement, car, il est gagné
par le système.
WTr est la puissance qu’on récupère sur l’arbre d’un moteur, telle qu’une turbine,
par exemple. Il est compté négativement, car, il est gagné par le milieu extérieur.
Q est la puissance thermique perdue aux bornes d’un système ouvert tel que:
Radiateur ou condenseur d’une pompe à chaleur.
Conservation de la masse :
M N
m ei m Sj
i1 j 1
Conservation de l’énergie:
M N
m ei (h e C eP )e,i m
Sj (h eC eP ) S , j Q WTr 0
i 1 j 1
M N
Ou aussi : m ei (h eC eP )e,i m Sj (h eC eP ) S , j Q WTr .
i 1 j 1
m
e (h eC eP )e m WTr
S (h eC eP ) S Q
Si on veut analyser le système par unité de masse, il suffit de diviser l’équation par m
.
Q
On pose alors: q , w WTr ,
Tr
m m
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 19
on aura : q wTr h eC eP (Équation E)
q est la chaleur massique échangée en (J/Kg) et wTr : le travail massique échangé autre
que travail d’écoulement (travail de transvasement) en (J/Kg).
Si de plus : eC eP 0, on aura : q wTr h et Q WTr H
Ces deux systèmes sont utilisés pour augmenter, soit la vitesse (tuyère), soit la pression
(diffuseur). Ces systèmes ne possèdent pas d’arbre moteur, donc ne produisent aucun
travail de transvasement (wTr=0) et n’en exigent pas pour fonctionner.
L'équation (E) devient : q h eC eP .
Une turbine est un système utilisé pour produire du travail. En effet, le fluide passe
entre les pales reliées à un moteur en rotation, produit du travail utilisé par le milieu
extérieur (WTr < 0), pour la production d’électricité par exemple.
Si la turbine est adiabatique : wTr h eC eP wt , wt 0
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 20
Pré requis
□ Le premier principe de la thermodynamique
□ Notion de transfert de la chaleur
Objectifs:
□ Appliquer le deuxième principe de la thermodynamique
□ Connaître les transformations et les cycles réversibles
□ Comprendre les résultats du second principe
Eléments de contenu :
I. Insuffisance du premier principe
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 21
Le second principe postule l’existence d’une fonction d’état, appelée entropie, notée S
et possédant les propriétés suivantes :
une grandeur extensive possédant l’unité J/°K.
on a : Ssys Se Si , Avec :
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 22
dU TdS PdV qui est une caractéristique du système à l’équilibre ou évoluant d’une
façon réversible ou même quasi-statique.
Le système échange avec une seule source de chaleur de température Te une quantité de
chaleur Q :
B
Q Q
S Se Si ; Se
A
Te Te
Q
S S 0.
i
Te
D’où l’inégalité de Clausius dans le cas d’un système monotherme :
Q
S
Te
A T1 A T2 T1 T2
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 23
Q1 Q2
S
T1 T2
Avec :
- n : nombre de sources de chaleur
- Ti : Température de la source i
- Qi: la quantité de chaleur échangée avec la source i.
Remarque:
Qéchangé
L’entropie échangée par un thermostat est donnée par : S Thermostat
Tthermostat
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Thermodynamique 24
Pré requis
□ Le premier et le deuxième principe
Objectifs
□ Connaître les caractéristiques des gaz parfaits
□ Etablir le bilan énergétique et entropique des gaz parfaits
Eléments de contenu :
I. Expressions cinétiques de la température et de la pression
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 25
B
2 2
Avec :
- m : la masse des N particules (molécules) contenues dans un récipient,
- u : la vitesse moyenne des particules,
- KB : la constante de Boltzmann= 1,38. 10-23 J°K-1.
- T : température du gaz.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 26
On déduit facilement des équations (1) et (2) l’équation d’état des gaz parfaits :
P V n R T
avec :
P : la pression du gaz (Pa)
V : le volumede gaz (m3 )
R Na K B; Na : nombred ' Avogadro 6.023 10 23
n : nombrede mole du gaz
T :température du gaz (K ).
3
L’énergie interne d’un gaz parfait monoatomique est donnée par : U n R T pour
2
n moles de particules.
Remarques :
Ce résultat n’est valable que pour un gaz monoatomique (Ar, He, Ne) .
3
Pour une mole de gaz on a : U R T
2
3
Pour un atome, on a : U K T
2 B
5
Pour un gaz diatomique (O2) l’énergie interne est donnée par: U n R T
2
III.2 Capacités calorifiques CP et CV d’un gaz parfait
L’énergie interne d’un gaz parfait est fonction uniquement de la température du gaz :
U= f(T)
On considère une transformation élémentaire à volume constant au cours de laquelle un
gaz parfait échange une quantité de chaleur QV .
U 2 U 1 CV dT .
T1
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Thermodynamique 27
Pour une unité de masse du gaz, on définit les capacités calorifiques spécifiques :
dh
du et Cm
CV
m
P
dT dT
nR R
Avec : C C r , M étant la masse molaire du gaz.
m m
P V
m M
Remarque :
C P m et CVm : capacités calorifiques massiques (chaleurs spécifiques) d’un gaz parfait
sont des fonctions de la température seulement.
P1
P2
V
V1 V2
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Thermodynamique 28
V2
1 V1
Le travail échangée entre M1 et M2 est : W P dV nRT dV nRT ln .
V1
V V2
V1
Comme : U Q W Q nRT ln 0,
V2
V2
On en déduit : Q nRT ln
V1
On conclut qu’au cours d’une détente, pour empêcher le gaz de se refroidir, il faut lui
fournir une quantité de chaleur équivalente au travail fourni à l'extérieur.
P1
P2
V
V1 V2
CP
On note (rapport des chaleurs spécifiques), on obtient alors :
CV
dV dP
V P
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 29
Q dU W CvdT PdV n n dT nR dV
dS Cv
T T T T V
n T f V f
S n C v Ln nRLn .
T
i V i
La pression partielle Pi d’un gaz parfait dans un mélange idéal de gaz parfaits est la
pression qu’aurait le gaz s’il occupait seul le même volume total :
T
Pi ni R
V
La pression totale d’un mélange idéal de gaz parfaits est égale à la somme des pressions
T
partielles des différents constituants : Pmélange Pi ; Pi ni R
i V
Soit un mélange idéal de gaz parfaits. Chaque gaz "i" occupant le mélange est
caractérisé par :
Pi: pression partielle,
ni: nombre de mole,
mi: masse du gaz "i"
Mi : la masse molaire du gaz "i"
RT
La loi des mélanges s’écrit: P Pi ni
i V i
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 30
m mi ni Mi ni M donc M
ni Mi
i
i i i ni
i
ni Mi ni Mi ni Mi ni Mi Xi Mi
M i i
ni ni
n n i i i
i i
Remarque:
Pour les gaz réels, il faut tenir compte des interactions entre molécules et leurs volumes
propres ; L’équation empirique établie par Van Der Wales :
a n 2
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 31
Pré-requis
□ Premier principe de la thermodynamique (notion d’énergie interne, enthalpie)
□ Le second principe de la thermodynamique (notion d’entropie et inégalité de
Clausius)
Objectifs:
□ Savoir classer les machines thermiques
□ Maîtriser le calcul des rendements et des efficacités des machines thermiques
Eléments de contenu :
I. Classification des machines thermiques
II. Caractéristiques d’une machine thermique
III. Cycle de Carnot
IV. Exemples de cycles associés aux moteurs
V. Réfrigérateur et pompe à chaleur
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 32
Ils utilisent la combustion d’un carburant comme source d’énergie, mais celle-ci a lieu à
l’extérieur du système (air). Ils reçoivent une quantité d’énergie sous forme de chaleur
d’une source chaude (gaz brûlés) et en rejette à une source froide. C’est le cas du
moteur à air chaud fonctionnant selon le cycle de Stirling, ou encore d’une turbine
fonctionnant avec apport d’énergie sous forme de chaleur selon un cycle de Joule.
Remarque : si l’on appelle Q la quantité d’énergie fournie sous forme de chaleur par un
corps à la température T et si T0 est la température de l’environnement, la partie de cette
T0
énergie transformée en travail est égale à l’exergie : Ex Q(1 )
T
T0
L’anergie : An Q représente la quantité d’énergie qui n’a pas pu être transformée
T
en travail.
Elles fonctionnent avec deux sources de chaleur ; une source chaude et une source
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 33
ΔS = Qc Qf Si 0
Tc Tf
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 34
III.1 Définition:
On appelle cycle de Carnot, le cycle réversible décrit par une machine ditherme: ce
cycle est constitué de deux portions d’isothermes, de températures égales aux
températures des sources, et de deux portions d’adiabatiques séparant les deux
isothermes (Figure 6.2).
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 35
Le rendement η représente le rapport de deux transferts d’énergie, celui qui est utile sur
celui qui est dépensé.
Pour un moteur théorique qui fonctionne à base du cycle de Carnot, le rendement est
Wcycle Qc Qf Qf Tf
donné par : 1 1
Qc Qc Qc Tc
Tf
D’où : η= 1 et 0 1
Tc
Le piston descend du point mort haut (PMH) au point mort bas (PMB) et le cylindre se
remplit d’un mélange air-essence à la pression atmosphérique. Au PMB, la soupape
d’admission se ferme. On obtient sur le diagramme (P,V) la droite 0-1: Aspiration
isobare.
2èmetemps : compression
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 36
V2 V1
b.Rendement:
On a :
ΔUcycle = Qc+Qf+W = 0, avec Qc>0, Qf < 0, W = Wcycle < 0.
Nabil ABDALLAH
Thermodynamique 37
W Wcycle 1 Qf
théorique
Qc Qc Qc
Or : Qc = U23 CV (T 3 T 2) et Qf= U41 CV (T1 T 4)
D’où alors :
T1 T4
1
théorique
T3 T2
D’autre part, les transformations 1 2 et 3 4 sont isentropiques, ce qui conduit à :
T V 1 TV 1 et T V 1 T V 1
2 2 11 3 2 4 1
T T V 1 T T
2
Donc
4
1
4 1
T3 T2 V1 T3 T2
V1
Soit v : taux de compression volumique. D’où :
V2
1
théorique 1
v 1
Ou encore : théorique 1 v1
Remarque : les moteurs à explosion fournissent une puissance mécanique qui peut
atteindre 3MW.
On appelle moteur diesel des moteurs dans lesquels on comprime très fortement de
l’air pur, le carburant étant injecté sous pression progressivement dans la chambre en fin
de compression: la combustion est alors progressive et assurée par une compression
élevée. La pression reste sensiblement constante du fait de l’accroissement du volume
de la chambre pendant la combustion.
a.Cycle théorique: (voir Figure 6.4)
1er temps: admission
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Thermodynamique 38
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Thermodynamique 39
b.Calcul du rendement:
Appliquons le premier principe au cycle théorique :
W Wcycle Qf
théorique 1
Qc Qc Qc
Ce qui donne :
C T T
1 v 1 4 1 T4 T1
1
C p T3 T2 T3 T2
théorique théorique
T V 1 T 1 V 1
2
1 et 3
T1 V2 T4 V3
V1
On note : v V : Rapport de compression volumétrique
2
V1
v : Rapport de détente volumétrique
V3
V v
v : Rapport d’injection volumétrique
3
V2 v
v v
théorique 1
v1
1
v
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Thermodynamique 40
V. 1Généralités:
Une installation frigorifique est une machine thermique à deux sources de chaleur
fonctionnant en régime inverse de celui des machines motrices (Figure 6.5).
Etant donné une source chaude à la température Tc et une source froide à la température
Tf (Tf < Tc). On fait décrire au fluide frigorigène (corps pur) un cycle fermé au cours
duquel il soutire à la source froide une quantité de chaleur Qf, puis cède à la source
chaude une quantité de chaleur Qc.
Selon la façon dont s’effectue la circulation du fluide, on distingue les installations à
compression, utilisant un appareil mécanique (compresseur), et les installations à
absorption, dans lesquelles la circulation s’effectue sans compression, par absorption du
réfrigérant dans un liquide.
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Thermodynamique 41
Nous avons donc deux pressions bien distinctes dans un circuit frigorifique.
La partie basse pression P2 depuis la sortie du détendeur, l’évaporateur
jusqu’à l’aspiration du compresseur,
La partie haute pression P1 depuis le refoulement du compresseur, le
condenseur jusqu’à l’entrée du détendeur.
Dans la pompe à chaleur, l’effet utile est la quantité de chaleur Qc restituée au milieu
extérieur (source chaude). L’efficacité est donc définie par :
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Thermodynamique 42
Qc Qc Tc
et 1 , (Pour un cycle inverse au cycle Carnot).
W W Tc Tf
Remarque:
Un simple radiateur électrique transforme intégralement le travail électrique en chaleur
(cycle monotherme: la seule source est le milieu extérieur). Q+Wélec=0
et on a : et=1. Pour une pompe à chaleur, fonctionnant réversiblement en consommant
une même énergie Wéle (alimentation du compresseur) fournit plus de chaleur à la
source chaude, grâce à ce quelle prélève à la source froide : Qc+Qf+W=0;
Qc Tc
et = 1.
Wéle Tc Tf
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Thermodynamique 43
Bibliographie
Nabil ABDALLAH
Institut Supérieur des Etudes Technologiques de RADES
Département GM
Annexes
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Institut Supérieur des Etudes Technologiques de RADES
Département GM
Exercice N°1
Répondre par vrai ou faux en justifiant la réponse.
Exercice N°2
Quelle quantité de chaleur faut-il fournir, à la pression atmosphèrique, à 100g de glace,
initialement à 268 K, pour la transformation en vapeur d’eau à 383 K.
Exercice N° 3
Un récipient, fermé par un piston mobile, renferme 4 g d’hélium (gaz parfait) dans les conditions
(P1,V1). On effectue une compression isotherme réversible qui amène le gaz dans les conditions
(P2,V2). P1 = 1 bar ; V1 = 25 L; P2 = 2 bar
Exercice N°4
Exercice N°4
Une masse m=122 g d’air, assimilé à un gaz parfait diatomique, occupe un volume V0= 122l
sous la pression atmosphérique P0=1atm et à la température T0=15°C. On la comprime de façon
réversible jusqu’à une pression P1=20atm.
On donne : =1,4 ; M=29 g. mol-1 et R=8,314j.K-1.mol-1
1) Compression isotherme :
En supposant que, pendant cette compression, la température du gaz soit maintenue constante,
calculer :
a. le travail échangé pour effectuer la compression W1
b. la variation d’énergie interne U1 et la quantité de chaleur échangée pendant cette
compression Q1
On comprime le gaz de manière adiabatique, en partant du même état initial, jusqu’à une pression
P2, puis on le laisse refroidir sans changer son volume jusqu’à la température initiale T0. On veut,
après refroidissement, obtenir de l’air à la pression P1=20 atm. Calculer :
a. la pression P2
b. le travail échangé W2 au cours de la compression adiabatique.
c. la quantité de chaleur Q2 échangée pendant le refroidissement.
d. En déduire la variation d’énergie interne ΔU2 de l’air après ces deux opérations et
la compare à U1. Conclusion ?
EXERCICE N°5
On considère la dilatation d’une mole de gaz parfait, du volume Vo au volume double 2Vo.
Calculer le travail et la chaleur mis en jeu ainsi que la variation d’entropie en fonction de la
température initiale To du gaz et du rapport des chaleurs spécifiques à pression et volume
constants.
EXERCICE N°6
On mélange, sous la pression atmosphérique, M1 = 10 kg d’eau, à la température 1 = 27 °C, et
M2 = 1 kg de glace, à la température 2=- 10 °C. On donne la capacité thermique massique de
l’eau : C1 = 4,2 J.K-1.g-1 ; la capacité thermique massique de la glace : C2=2,15J.K-1.g-1 ; la chaleur
latente (enthalpie massique) de fusion de la glace à T0 = 273 K : L=336 J.g-1. Déterminer
littéralement puis numériquement :
b) la variation d’entropie du système que constituent les deux corps en fonction des
données précédentes et de T.
EXERCICE N°7
La capacité thermique de l’eau et la masse de l’eau sont suffisamment grandes pour que le lac
réagie comme « source de chaleur » c'est-à-dire comme un thermostat.
2. Calculez l’entropie échangée et l’entropie crée. Est ce que cette transformation est réversible ?
(justifiez).
EXERCICE N°8
Un cylindre, parfaitement calorifugé, de volume total 10 litres est séparé en deux compartiments
(1) et (2) de même volume V=5 L par une paroi escamotable. Initialement, les deux
compartiments contiennent deux gaz parfaits monoatomiques différents (=1,33) à la même
température T=298K. Le gaz contenu dans le compartiment (1) est à la pression P1=1bars, celui
de compartiment (2) est à la pression P2=2bars.
EXERCICE N°9
Une masse de 5,6 g de diazote (GP, = 1,4 ) est contenue dans un cylindre fermé par un piston.
Initialement T1 = 300 K, V1 = 6 L. (MN = 14 g.mol-1 )
EXERCICE N° 10
a) Exprimer en fonction des données, le travail w’ reçu ainsi que la variation de son énergie
interne U’.
b) En déduire la nouvelle valeur V2 du volume et T2 de la température ainsi que les valeurs
numériques de w’ et U’.
EXERCICE N° 11
On considère une enceinte calorifugée dans laquelle l’une des parois est un piston.
L’ensemble permet d’isoler n moles d’un gaz assimilé à un gaz parfait. Un thermomètre et un
capteur de pression (de capacités thermiques négligeables) sont montés sur l’enceinte. Le piston
est mobile. Un asservissement de pression (non représenté) assure une pression P constante dans
l’enceinte.
On donne :
n = 1,0 mole
1) Calculer le volume V1 occupé initialement par le gaz.
2) On ferme l’interrupteur K pendant une durée Δt = 9,0 min.
a) Calculer l’intensité du courant dans le circuit électrique.
b) Calculer l’énergie calorifique Q obtenue par effet Joule.
c) On admet que cette énergie Q est intégralement reçue par le gaz dont la température devient
alors T2 = 373K.
i. Déterminer Cp, capacité thermique molaire du gaz, à pression constante.
T P
Paroi calorifugée
R0
U K