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TOUSSAINT Damien Vendredi 19 novembre 2010

6S3
Avec Charlie LEPRINCE, Flavio RANCON et Yohann ROIRON

ONC, séance n°3 : Conférences

Conférence n°1 : Mieux traiter l’eau potable ?, Philippe Sauvignet, DT Véolia eau

Sur toute l’eau présente sur Terre, on trouve 97% d’eau salée, 2% de glaces et seulement 1% d’eau douce et 0,3%
d’utilisable… (je cherche un schéma… donc preneur pour toutes vos propositions :D)
Or, rien qu’un Français consomme 200 à 250 L d’eau par jour…
On prélève l’eau des rivières, lacs, retenues, forages et de nappes aquifère ou alluviale par des puits.
Elle a pourtant besoin d’être traitée : pourquoi ?
Elle est en fait contaminée par des nitrates, pesticides (France : 2ème utilisateur mondial) amenés par les pluies,
bactéries, matières en suspension (turbidité), toxines algales (ex : micro-cystine), virus et parasites (ex : Hépatite B,
paludisme).
Les paramètres organoleptiques, telles que la couleur (due à la matière organique (MO), dont la quantité varie en
fonction des saisons, de la source, des polluants émergents, etc., de différentes tailles et ces molécules ne sont
comportent pas de la même façon : solubles ou pas, pas forcément visibles), l’odeur, le goût, paramètres chimiques,
le pH, la teneur en Mg, Na, P… de l’eau varient donc. Mais surtout sa potabilité : 1,5 millions de personnes meurent
chaque année à cause de la mauvaises qualité de l’eau…
De nombreuses réglementations existent au niveau national, européen et même mondial (OMS).

Le traitement
(Seules les deux premières étapes sont « officielles », c'est-à-dire livrées telles qu'elles par le monsieur...)

Il existe dans grands types de traitement : celui pour les eaux de surface (Grand Ouest) et pour les eaux de forage.

1ère étape : Prétraitement


- Dégrillage ;
- Dessablage ;
- Tamis.
Cette étape correspond à la clarification de l’eau, c’est-à-dire que l’on enlève tout ce qui est visible à l’œil nu.

2ème étape : Aération (contact eau/air)


- Dégazage (CO2, H2S) ;
- Oxydation des métaux (Fe, Mn) ;
- Oxydation réactifs (ozone -puissant-, permanganate, dioxyde de chlore -non utilisé-).

3ème étape : Traitement des COD/T et MO


Du papier filtre stoppe les MO naturelles de 0,45µm max. Entre 10 -7 et 10-9, ils sont dissous et il faut les absorber.
On traite aussi le COT (carbone organique total) dont la quantité ne doit pas dépasser 2mg/L, le COB (carbone
organique dissous), tous deux détectés par chromatographie (colonne SEC), et le THM, qui ne doit pas dépasser
100µg/L. On minimise le CODB (B normalement égal à bactérienne), qui permettent aux bactéries de se développer.

Le monsieur a parlé de SUVA (S ? U ? V ? A ?) qui, s’il est inférieur à 2, l’eau est traitée difficilement et facilement s’il
est supérieur à 4. Il a dit aussi qu’il y a un lien entre COT /B et TTHM avec « Regulatory limit = 80µg/L)

Les coagulants permettent d'éliminer la matière en suspension et les grosses molécules.


Si j'ai bien compris, deux MO exercent entre elles une répulsion électrostatique, compensée et même inférieure à une
force d'attraction mise en place par un coagulant (ex : sulfate d'aluminium, chlore or-férique), ce qui forment des flocs
(représentés sous forme de nuage), que l'on peut enlever par décantation. Les charges des MO sont plus faciles à
annuler, et donc les MO à éliminer, avec un pH acide (≈5 ; 5,5).
Il y a un lien entre la dose de réactifs et la MO enlevée : plus la dose est faible, plus les rendements sont faibles. De
30 à 70% des Mo sont enlevées.
Il existe aussi des coagulants de substitution, bio-dégradable; avec des tannates : chimie verte. Si besoin, on utilise
des floculants, qui permettent de grossir les flocs et ainsi de les éliminer plus facilement.
On élimine les algues par filtrabande (procédé plus rapide) : on arrive à traiter 180000m 3 par jour, soit la
consommation journalière d'Orléans !

Schéma : Décantation des flocs,


Coagulant Micro-sable plus rapides avec des
Eau brute
lamelles, qui donne de
l'eau filtrée et de la boue.
Les flocs s'agrègent.
4ème étape : Affinage
- Charbon actif (ex : noix de coco), que l'on va transformer en « éponge » car n'ayant pas de pouvoir d'absorption ;
très poreux, il va permettre d'absorber les molécules récalcitrantes (pesticides).

Autres traitements :
- dureté, alcalinité de l'eau => titre hydrométrique, alcali-métrique complet (dépôts lorsque l'on fait bouillir de l'eau) : on
utilise beaucoup l'eau de chaux (parfois la soude, mais moins, car présence de sodium), qui forme précipité de
calcaire que l'on retire. Décarbonatation catalytique (il en parle deux fois donc voir plus bas).
- Il reste alors à filtrer l'eau pour retirer les résiduels de flocs par l'intermédiaire de filtre à sable, filtre sous pression ou
avec des techniques à membranes :
• Micro/ultra filtration, qui s'effectue à un ordre de grandeur de 25 à 150 nm et une pression de 1 bar =>
élimination de particules fines ;
• Nano filtration, qui s'effectue à une pression de 10-15 bars => élimination des pesticides, sel, bactéries ;
• Osmose inverse, qui s'effectue à une pression de 80 bars => élimination de NaCl.
Ces techniques plus couteuse, mais plus efficaces lorsque l'on va de haut en bas.
- Décarbonatation catalytique, qui permet d'éliminer les ions Ca 2+ et Mg2+ par injection d'eau de chaux :
Ex : Ca(OH)2 + (CaHCO3)2 = 2CaCO3 + 2H2O

Buts du traitement :
1) Améliorer les qualités organoleptiques de l’eau.
2) Limiter les risques des pesticides.
3) Limiter les risques de la reviviscence bactérienne (reviviscence vient du latin « vivo, is, ere, vixi, victum :
vivre »).
4) Courbe de chromatographie la plus basse possible.

Conférence n°2 : Arch Water Products (multinationale américaine (USA) dont les produits sont pour le traitement des
piscines), Eric Bouteloup

Beaucoup de critères sont similaires par rapport au traitement des eaux pour la consommation, mais des données
diffèrent cependant : l'eau de piscine est en circuit fermé, donc la pollution est plus rapide, ce qui explique la teneur en
chlore d'une piscine.
Les installations sont aussi plus ou moins différentes : l'eau est filtrée par un filtre à sable et on trouve des tablettes de
chlore dans les canalisations.
Quelques chiffres : 1300000 piscines privées en France avec 700000 dans le sol et 600000 hors sol.

On traite l'eau des piscines car elle est contaminée sur le plan micro-biologique, par des germes commensaux (en
symbiose avec leur support employé comme témoin) et des germes pathogènes (provoquant des maladies) ; sur le
plan chimique, contamination qui provient des baigneurs.
Pour la traiter, on utilise donc du chlore, qui réagit avec ces micro-organismes, provoquant l'apparition de chlore
combinés, tels que les chloramines provenant de l'urée ou le chloral provenant des cosmétiques. Certains « piquent
les yeux ».
Il faut aussi traiter le calcaire qui agit contre la turbidité de l'eau (c'est-à-dire qu'elle est claire, pour éviter les noyade).

Le but du traitement est de conserver une eau belle (confort) et saine (sécurité sanitaire, malgré l'absence de
réglementations pour les piscines privées, contrairement aux piscines publiques -pH, niveau de chlore-). Pour cela,
des moyens existent tels que la filtration, le pH, l'oxydation et la désinfection. Il faut aussi maintenir un niveau constant
de chlore.

On veut aussi éliminer les matières minérales, organiques et vivantes.


1ère étape :
Désinfection => la matière vivante devient organique.

2ème étape :
Filtration => élimination de la matière en suspension (c'est-à-dire, dont la taille est supérieure à 1µm).
Elle est faite par des filtres soit à sable (moins performant, mais peu chère ; à détartrer ; on peut augmenter ses
performances grâce à des floculants -ex : sulfate d'aluminium-), soit à cartouche ou à diatomite, qui permettent de
retenir, parmi d'autres, des colloïdes : ce sont des paquets de très grosses molécules qui troublent l'eau, obligés de
s'assembler à cause des ions Al3+ contenu dans le sulfate d'aluminium.

3ème étape :
Équilibre pour les matière minérales : H+, Ca2+ et Mg2+.
4ème étape :
Oxydation des MO en MN (matières minérales) => il en résulte un équilibre de l'eau entre les MO et MN.
L'équilibre de l'eau lui permet d'être confortable, ni agressive, ni entartrant et rester désinfectante (le chlore est plus
efficace lorsque le pH est adapté).

Réglementation française pour l'eau potable distribuée : 5,5<pH<8,5


Réglementation française pour les piscines publiques : 6,9<pH<7,7

Définitions :
- TH : Titre hydrométrique ou dureté de l'eau.
Il s'agit de l'indicateur de minéralisation de l'eau (teneur en ions Ca2+ et Mg2+).
Elle est mesurée en degré hydrométrique (°TH) :
• si le degré hydrotimétrique de l'eau est inférieur à 12, alors l'eau est qualifiée de douce ;
• si le degré hydrotimétrique de l'eau est supérieur à 12, alors l'eau est qualifiée de « dure ».
- TAC : Titre alcalimétrique complet.
Il s'agit de la teneur en carbonates et bicarbonates.
Unité : 1°F = 10mg/L de CaCO3

Douce Alcaline

0° 5° 10° 15° 20° 25°

L'eau doit être traitée pour rester à la fois désinfectante mais désoxydante, caractéristiques que peuvent établir les
chlores organiques « stabilisés » et inorganiques « non stabilisés » (chlore, javel, électrolyse eau salée) peu coûteux.

Action du chlore gazeux :


Cl – Cl + H – O – H → H+ +Cl- + ClOH (acide d'hypochlorure (??))

Problèmes du chlore :
NH3 + chlore → chloramines minérales
amines (N) + chlore → chloramines
MO + chlore → chlore combiné
Mais s'il y a assez de chlore, ces produits sont brûlés par celui-ci (si absence de sur-fréquentation).

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