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DT7012 Portance Plate-Forme PDF
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De nombreuses méthodes sont utilisées pour estimer in situ la portance (l’essai à la plaque, la
dynaplaque, le portancemètre, la mesure de déflexion…). Cependant, l'expérience de terrain
complétée par des essais croisés montrent que chaque méthode a son propre domaine d'emploi.
préciser certains termes utilisés sur les chantiers (portance à long et à court terme,
déformabilité…) ;
Cette note d’information s’adresse aux spécialistes du métier de terrassement, qu’ils soient maître
d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprise ou contrôle extérieur de chantier.
Dans le domaine routier, ce support est appelé « plate-forme support de chaussée » (PF). Selon la norme
NF P98-080-1, la plate-forme support de chaussée se définit comme la surface de sol en place terrassée
et nivelée, éventuellement traitée, sur laquelle repose la structure de chaussée. Elle est située à
l’interface entre les couches de chaussées (couches de surface + couches d’assise) et les couches de
terrassement (Figure1). Ces principes de conception sont exposés dans le GTR [1]. Selon les matériaux
qui constituent la partie supérieure des terrassements (PST), il est fréquemment nécessaire de mettre en
œuvre une couche de forme. Il revient au géotechnicien d’en définir les caractéristiques.
Aujourd’hui, la plate-forme support de chaussée est valorisée au maximum et entre dans le champ du
dimensionnement des structures. Le savoir-faire des terrassiers conduit à augmenter les performances
des matériaux en place ce qui peut permettre de réduire les épaisseurs des structures proprement dites,
sous réserve de la réalisation d'études appropriées.
En mécanique des sols, la capacité portante (appelée aussi portance par abus de langage) se définit
comme la résistance à la rupture sous charge verticale.
En technique routière, la portance du support de chaussée (qui trouve son origine dans l'essai CBR
(California Bearing Ratio) développé en 1929) se définit, selon la norme NF P98-080-1, comme l’aptitude
du support d’une chaussée à résister aux contraintes et aux déformations appliquées par la circulation.
Sur les chantiers et dans les principaux guides techniques des terrassements ([1], [2], [3]), la portance est
caractérisée par un module de déformation (cf. paragraphe 1.1.5). Cette définition de la portance sera
celle utilisée dans la suite de cette note d’information.
1.1.3 - Déflexion
Selon le dictionnaire de l’entretien routier [4], la déflexion se définit comme le déplacement vertical d'un
revêtement en un de ses points sous l'effet d'une charge, mesuré à la surface. La déflexion est exprimée
en centièmes de millimètre.
Il existe différentes corrélations entre le module caractérisant la portance et la déflexion qui doivent être
utilisées avec discernement [5].
La mesure de ce module contribue à la maîtrise de la qualité sur chantier. Elle correspond à un point
critique voire un point d'arrêt dans les marchés de terrassement. En phase chantier, ce module est
mesuré par exemple, à l'essai à la plaque ou à la dynaplaque.
Les valeurs mécaniques (module de déformation et/ou de résistance) mesurées en phase chantier sont
les caractéristiques dites « à court terme ». Ces valeurs sont spécifiées dans le marché et plus
précisément dans le cahier des clauses techniques particulières (CCTP). Elles doivent donc être
obtenues a minima lors de la réception.
Les valeurs mécaniques représentatives des conditions hydriques défavorables que pourra connaître la
plate-forme pendant la durée de service de la chaussée (à l’exception du problème de gel-dégel traité à
part) sont dites « à long terme ». Ce sont ces valeurs qui sont retenues dans le dimensionnement des
chaussées (classes de PF). Elles sont définies par le géotechnicien, grâce à la caractérisation des
matériaux du site et des évolutions probables d’état hydrique, du contexte hydrogéologique, des
Ainsi, dans le domaine routier, les valeurs de portance déterminées lors de la réception (à court terme) de
la plate-forme sont représentatives du long terme uniquement si la qualité des matériaux des couches de
forme, les conditions de drainage de la PST et les entretiens pendant la durée de service de la chaussée
sont conformes aux règles de l'art.
la bonne mise en œuvre (compactage, épaisseur des couches, réglage, etc.) des matériaux ;
la portance ;
Remarque 1 : Tout surclassement d'une plate-forme doit faire l'objet d'une étude spécifique prenant en
compte les quatre points cités précédemment.
Remarque 2 : Certains maîtres d'œuvre peuvent être tentés, à la vue de bons résultats de mesures de
déflexion et/ou d'essais mécaniques sur carottes, de décider un surclassement de la plate-forme par
rapport au classement du projet. Les essais seuls ne permettent pas de surclasser la plate-forme (ou
l’arase), même si les valeurs obtenues sont supérieures à la classe visée. Dans tous les cas, le
classement ne peut être défini qu'au stade de l'étude niveau projet ou de l'analyse de la variante
proposée.
Remarque 3 : Des valeurs élevées de module de déformation à court terme peuvent être obtenues avec
des matériaux fins à l'état hydrique sec même mal compactés mais elles ne sont pas représentatives des
valeurs à long terme.
fassent référence à une seule méthode d'essai pour la réception de la plate-forme (plaque,
dynaplaque, déflectographe, etc.) ;
de l'importance du chantier ;
etc.
Le titulaire, dans le cadre de son contrôle intérieur, peut proposer une méthode d'essai éventuellement
différente de celle demandée dans le marché. Le maître d'œuvre a la liberté d’accepter ou non cette
méthode et de valider ou non les résultats pour la réception. En cas de désaccord, la réception en
portance est réalisée selon l'essai de référence défini dans le CCTP.
Pour certains chantiers spécifiques (chantier à fort enjeux, demande de la maîtrise d’œuvre, etc.), il est
recommandé de densifier les mesures (une mesure tous les 20 m par exemple). De même, dans le cas
de résultats localement défavorables, ou si une zone de faible portance est détectée visuellement, il
convient de densifier les points de mesure comme proposé dans l'annexe 2.
Pour les essais en continu (portancemètre par exemple), il est recommandé de réaliser au minimum un
passage par voie. Dans les zones d'anomalie, il est recommandé de compléter ces mesures par des
investigations complémentaires.
Le maître d'œuvre doit assurer les conditions d'accès aux matériels utilisés (passage des ouvrages,
accès au chantier…).
Pour les arases, les mesures doivent être réalisées si possible peu de temps avant la mise en œuvre des
matériaux de couche de forme ou de chaussées et après réalisation du drainage. De plus dans le cas
d’un traitement, les mesures doivent être réalisées au moins 48 h après traitement à la chaux, et au
moins 3 à 7 jours après traitement aux liants hydrauliques (selon les conditions et période de traitement).
Pour les couches de forme, les mesures doivent être réalisées si possible peu de temps avant la mise en
œuvre des matériaux de chaussées et après réalisation du drainage. De plus dans le cas d’un traitement,
les mesures doivent être réalisées au moins 48 h après traitement à la chaux, et normalement 28 jours
après traitement aux liants hydrauliques. Ce délai peut éventuellement être réduit en fonction des
performances mesurées sur éprouvettes (dès que la résistance en compression est supérieure à 1 MPa
par exemple) et du contexte du chantier.
Commentaires
(1) L'utilisation de la Dynaplaque I pour une PF2qs ou une PF3 n'est pas recommandée sachant que sa plage de mesure est de
20 à 100 MPa avec une incertitude de mesure plus élevée à partir de 80 MPa pour certains matériaux.
(2) Les valeurs de réception sont proposées par le géotechnicien, selon les caractéristiques de la plate-forme visée.
(3) Le critère de réception des couches de forme en matériaux non traités ou traités à la chaux sont exprimés, dans la plupart des
CCTP, en module de déformation. Cependant, dans certains cas particuliers, une réception au déflectrographe ou à la poutre
peut être admise, par exemple en cas de traitement à la chaux.
Dans les pièces contractuelles de marché, les spécifications doivent être définies en valeurs à court
terme. Ces valeurs sont proposées par le géotechnicien, selon les contextes du chantier (conditions
météorologiques, nature des matériaux, drainage, etc.) et les incertitudes de mesures. Elles sont
généralement égales aux valeurs minimales de la classe d'arase ou de la plate-forme visée. Lorsque les
conditions de chantier le justifient (variabilités des matériaux, disposition de drainage de chantier,
conditions météorologiques), elles peuvent être supérieures.
(2) Le déflectographe est à utiliser au cas par cas selon la qualité de surface de l'arase et des accès.
(3) Le portancemètre peut être utilisé qualitativement pour vérifier l'homogénéité de réalisation d'un chantier. Sauf étude
spécifique ou planche d'essai préalable, les valeurs mesurées sur des couches traitées aux liants hydrauliques ne peuvent pas
être comparées aux seuils théoriques à « long terme » définissant les classes de plate-forme.
(4) Les valeurs de réception sont proposées par le géotechnicien, selon les caractéristiques de la plate-forme visée. En général,
le dimensionnement des plates-formes de bâtiment est souvent basé sur le module Westergaard Kw mais des références
routières peuvent également convenir.
Remarque 1 : A défaut d'autres valeurs, le guide du traitement des sols (GTS) [2] propose des seuils de
déflexion par classe de plate-forme (pour les classes PF2, PF3 et PF4) en fonction du type de traitement
et à 28 jours de cure. Une note d’information [8] complète ces seuils en y ajoutant la classe PF2qs.
Pour certaines infrastructures (autoroutes, lignes ferroviaires à grande vitesse, etc.), les référentiels
techniques proposent des seuils différents, plus faibles, de ceux du GTS.
Remarque 2 : L'analyse en continu des mesures de déflexion à l'aide d'un déflectographe (ou d’une
méthode équivalente) permet de définir des zones homogènes. Ces zones homogènes sont notamment
caractérisées par la déflexion caractéristique (dc). La déflexion caractéristique correspond à la moyenne
arithmétique des valeurs de déflexion mesurées (dm) sur la zone homogène, augmentée de deux fois
l'écart type (σ), conformément à la norme NF P98-200-1 (dc = dm + 2σ).
Le calcul statistique de l’écart type nécessite un grand nombre de données. La définition de la déflexion
caractéristique n’est donc possible que sur des sections de longueur suffisante pour faire passer un
déflectographe. Le cas échéant, la déflexion caractéristique permet de détecter les anomalies par rapport
au seuil défini.
Dans le cas où la section à contrôler est plus petite (où seules des mesures ponctuelles à la poutre
Benkelman sont réalisées), la détermination d’une déflexion caractéristique n’est pas possible. Les seuils
de réception stipulés dans le marché doivent donc être exprimés en valeur absolue. Ces seuils doivent
être fixés par un géotechnicien en se basant sur l’expérience du comportement des matériaux utilisés. Ils
peuvent être plus faibles que ceux définis par le GTS.
La démarche de gestion d’une anomalie dans le cadre du marché et de la rédaction du CCTP [9] (ou du
cahier des clauses administratives particulières) s’articule autour des étapes suivantes :
le constat, qui comprend les actions immédiates (y compris la densification des mesures autour
d’une valeur inférieure à Emin pour délimiter la zone « faible »), l’enregistrement, ainsi que
l’information des acteurs concernés ;
l’évaluation, qui consiste à identifier l’importance des anomalies, leurs causes, afin d’évaluer les
effets et proposer des actions curatives (pour y remédier) et correctives (pour éviter qu’elles ne se
reproduisent). Dans cette étape, le chargé de contrôle peut définir quatre niveaux d'anomalies
(cf. annexe 2). Le maître d’œuvre définit les non-conformités sur la base de ces évaluations et
déclenche si nécessaire des actions ;
l’action, qui comprend la décision d’actions, l’exécution et le contrôle des actions décidées ;
Objet
Mesure ponctuelle d’un module de déformation statique sous une plaque rigide d’une plate-forme pour
des valeurs comprises entre 20 et 250 MPa.
Principe de l'essai
Intérêts
cet essai est l'essai de référence historique pour le dimensionnement des structures de chaussée
ayant servi à caler les résultats des essais dynamiques ;
cet essai est réalisable sur la plupart des types de plates-formes, sous réserve que le Dmax soit
inférieur à 200 mm ;
Limites d’utilisation
cet essai n’est pas conseillé dans le cas d’une couche de forme traitée aux liants hydrauliques ;
le rendement est faible par rapport aux autres types d'essais (entre 4 et 6 mesures/h) ;
l'accessibilité à certaines zones est parfois difficile (tranchée, remblai technique, pente élevée,
encombrement, etc.) ;
il est nécessaire d'avoir un massif de réaction (camion chargé) qui permet un chargement d'au
moins 8 tonnes sur la plaque et d'une distance entre le point d'appui du massif (pneu) et le centre
de la plaque d'au moins 1,2 m.
Remarque : Cet essai ne caractérise pas le taux de compactage des sols de la plate-forme auscultée.
Objet
Principe de l'essai
La plaque est installée sur le sol à l'aide d'un dispositif hydraulique actionné par l'opérateur et soumise à
3 chocs. Les deux premiers chocs permettent de positionner la plaque sur le support à mesurer. Le
troisième est utilisé pour la mesure.
Dynaplaque 1 : au troisième choc, on mesure le rapport entre la hauteur de rebond et la hauteur initiale
de chute de la masse tombante. La mesure de restitution d'énergie par le sol permet de déterminer le
module de déformation du sol d’après une courbe d’étalonnage propre à chaque Dynaplaque 1.
Dynaplaque 2 : au troisième choc, on mesure la déflexion du sol provoquée au niveau de la plaque par
cette impulsion, en même temps que la force d'impact. L'exploitation des résultats permet de calculer
directement le module de déformation au point d'essai.
Intérêts
l'intégration sur un véhicule léger (VL) lui confère une bonne mobilité à la fois sur le chantier et sur
la route, et une grande rapidité d'intervention ;
l'équipement installé sur un porteur VL permet de réaliser 20 à 40 mesures à l'heure, suivant les
conditions d'accès entre les essais ;
cet essai est réalisable sur la plupart des types de plates-formes, sous réserve que le Dmax soit
inférieur à 200 mm.
Limites d’utilisation
cet essai n’est pas conseillé dans le cas d’une couche de forme traitée aux liants hydrauliques ;
100 MPa avec une plus grande dispersion pour certains matériaux au-delà de 80 MPa
pour la Dynaplaque 1,
Objet
Mesure ponctuelle de la déflexion de surface d'une plate-forme sous une charge définie de 13 tonnes.
Principe de l'essai
L'essai consiste à mesurer l'enfoncement provoqué par un essieu unique à roues jumelées simple essieu
de camion chargé à 13 tonnes. Le déplacement vertical est mesuré au passage de l'essieu à l'aide d'une
poutre Benkelman, le camion reculant vers le point de mesure. La déflexion, qui correspond à la
déformation maximale, est mesurée au 1/100 mm.
Intérêts
Limites d’utilisation
le camion doit comporter un essieu arrière simple à roues jumelés. Il doit être pesé avant les
mesures sur chantier pour garantir une charge de 13 tonnes ± 2 % ;
le camion doit reculer vers le point de mesure, ce qui peut entraîner des dégâts matériels sur la
poutre si le camion ne recule pas droit.
L'exécution et l'exploitation des mesures de déflexion par les déflectographes font l'objet de la méthode
d'essai LPC n°39 [10]. Les déflexions mesurées par les déflectographes Lacroix sont normalisées (NF P
98-200-1, 2, 3, 4 et 5).
Objet
Mesure en continu de la déformation de surface d'une plate-forme sous une charge définie de 13 tonnes
± 2 %.
Principes de l'essai
L'essai consiste à mesurer l'enfoncement provoqué par un essieu unique à roues jumelées de camion
chargé à 13 tonnes. La déformation est mesurée entre chaque jumelage de l'essieu arrière du véhicule
par des bras palpeurs munis de capteurs de déplacement et articulés sur une poutre de référence. Les
mesures sont réalisées simultanément au niveau d’une voie sur les deux bandes de roulement d'un poids
lourd avec un pas de mesures de l'ordre de 4 m.
Intérêts
Limites d’utilisation
l'appareillage est fragile et la garde au sol est faible. Les accès à la plate-forme et le passage des
ouvrages doivent être préparés (pistes traficables et revêtues, réalisation de rampes à pente faible
pour passage des poids lourds).
Mesure en continu d'un module de déformation dynamique d'une plate-forme pour des valeurs comprises
entre 30 et 250 MPa. Le module de déformation dynamique (Ep) est exprimé en MPa.
Principe de l'essai
La plate-forme auscultée est sollicitée par une roue vibrante étroite tractée à une vitesse voisine de
3,6 km/h.
Intérêts
son rendement important permet d'ausculter un linéaire de 15 à 20 km par jour et de visualiser les
mesures en temps réel. Ces mesures peuvent faire l'objet d'un traitement par des logiciels
adaptés pour constituer des schémas itinéraires complets avec découpage en zones homogènes
si nécessaire et servir au recollement de l'ouvrage ;
cet essai est réalisable sur la plupart des types de plates-formes, sous réserve que le Dmax soit
inférieur à 200 mm ;
sur couche de forme traitée aux liants hydrauliques, il permet d'obtenir une information
uniquement qualitative.
Limites d’utilisation
cet essai n’est pas conseillé dans le cas d’une couche de forme traitée aux liants hydrauliques ;
les mesures au portancemètre sont sensibles à l'état de surface de la couche testée (la
profondeur d’empreinte doit être inférieure à 2 cm) ;
le module Ep peut être sous-estimé jusqu'à 30 % dans le cas d'une plate-forme revêtue d'un
enduit en cas d'absence de compactage du gravillon ;
Objet
Détermination du coefficient de réaction de Westergaard Kw, exprimé en MPa/m (1 MPa/m= 0,1 bar/cm),
utilisé pour mesurer la raideur d'une plate-forme destinée à la construction d'un dallage de bâtiment (NF
P11-213-1/A1, 2/A1, 3/A1 et 4/A1), à usage d'habitation ou industriel. Ce module ne s'applique pas aux
plates-formes routières ou ferroviaires.
Principe de l'essai
L'essai consiste à charger une plaque de diamètre 600, 750 ou 762 mm de façon à obtenir une pression
de 70 kPa et de mesurer l'enfoncement à l'aide d'une poutre de Benkelman. Le coefficient de réaction de
Westergaard est le rapport entre la pression et l'enfoncement, rapporté au diamètre nominal de la plaque
(762 mm). Contrairement à l'essai à la plaque, la mesure de l'enfoncement est déterminée au premier (et
seul) cycle de chargement.
Intérêts
cet essai nécessite de disposer d'un massif de réaction (3,2 tonnes pour un essai avec une plaque
de 762 mm) et de respecter une distance de 1,2 m du bord de la plaque ;
Objet
Principe de l'essai
L'essai consiste à évaluer visuellement la déformation provoquée par un essieu unique à roues jumelées
de camion. La déformation permet d'estimer la qualité de la plate-forme concernée. La limite de
traficabilité correspondant généralement à une valeur de module de 15 à 20 MPa. Une déflexion minimale
visible à l’œil nu d’un camion chargé à 13 tonnes est de l’ordre de 200/100ème mm.
Intérêt
l'examen visuel sous circulation des engins de chantier donne rapidement une information sur
l'état de déformation de la plate-forme.
Limite d’utilisation
Objet
Mesure ponctuelle déterminant un module de déformation sous chargement dynamique. Cet essai a pour
but de déterminer le module de déformation EVD en vue de contrôler la déformabilité des plates-formes,
fonds de fouille, remblais en cours de mise en œuvre et tranchées.
Principes de l'essai
La plaque dynamique légère est un essai de portance dynamique, par masse tombante. L’essai consiste
à faire un pré-compactage du sol en place à la suite de trois impacts. La mesure du module dynamique
élastique (EVD) intervient suite à l’enfoncement du point central de la plaque de charge après trois
nouveaux impacts. L’impulsion est exercée par une force maximale de 7,07 kN sur une plaque de 30 cm
de diamètre. Le déplacement sous la plaque est mesuré par un accéléromètre. La profondeur
d’investigation de cet essai est de 30 à 40 cm.
Intérêts
l’avantage de cet essai tient à la rapidité et à la facilité de cet essai dans des endroits difficilement
accessibles avec un véhicule ;
la profondeur d'influence de l'essai est plus faible que les autres matériels. Les valeurs ne
peuvent donc pas être comparées ;
le TP BF-StB partie B 8.3. limite l’utilisation de la plaque dynamique légère pour des modules
de déformation compris en 15 et 70 MPa.
Objet
Mesure ponctuelle de la déflexion de surface d'une plate-forme sous une charge définie de 13 tonnes.
Principes de l'essai
Pour des raisons pratiques, il est plus facile de placer le point de mesure entre les roues jumelées d'un
camion et de mesurer la déflexion en éloignant la charge du point de mesure, technique couramment
appelée « déflexion canadienne ». Ce protocole revient à mesurer uniquement la déflexion élastique (de)
qui est plus faible que la déflexion maximale (dM) puisque : dM = de + dplastique
Intérêt
Limites d’utilisation
Objet
Mesure du bassin de déflexion d’une plate-forme routière par l’intermédiaire d’une masse tombante
reproduisant une charge impulsionnelle proche de celle produite par un essieu de poids lourd.
Principes de l'essai
Le Déflectomètre à masse tombante (ou Falling Weight Deflectometer, FWD) permet de reproduire une
charge impulsionnelle voisine de celle produite par le passage d'une charge roulante, aussi bien en temps
qu'en amplitude. La charge est appliquée sur la chaussée par l'intermédiaire d'une plaque circulaire de
30 cm de diamètre. Cette charge, mesurée avec précision par un capteur de force, provoque un bassin
de déflexion qui est mesuré en 9 points par des géophones.
Différentes hauteurs de chocs peuvent être utilisées, afin d'appliquer un chargement compris entre 30 et
70 kN.
Limite d’utilisation
Anomalie de niveau 1 Il s’agit d’une anomalie ponctuelle qui appelle une La réparation consiste le plus souvent à réaliser
procédure de réparation immédiate, grâce à l’action une purge à l’aide de matériaux du site ou de traiter
du contrôle intérieur en cours de travaux. Il s’agit à l’aide d’un liant approprié
typiquement d’une zone de faible portance décelée
visuellement (orniérage, matelassage, déflexion
visible sous le passage des engins,etc.)
Anomalie de niveau 2 Il s’agit d’une anomalie traitable avec une Selon l’analyse de la gravité des anomalies (nature
procédure de réparation définie au préalable. Sont de la voie, extension des zones non-conformes, le
considérées comme anomalies de niveau 2 lorsque nombre de points non-conformes…), la procédure
moins de 10 % (1) des mesures différentes de la de traitement de l’anomalie peut consister :
valeur seuil. La non-conformité s’explique par un à purger la zone ;
aléa non détecté en phase travaux (zone humide,
poche d’argile, remblai de tranchée, défaut de à traiter la zone (aération, traitement par
traitement, etc.) un réactif, drainage, etc.) ;
etc.
Anomalie de niveau 3 10 (1) à 50 % (1) des valeurs mesurées sont non La gravité de l’anomalie demande une analyse afin
conformes à la valeur seuil. Elle appelle à une d’adapter la procédure de traitement de l’anomalie.
procédure de réparation devant faire l’objet d’une En général, le traitement consiste à :
analyse technico-économique par le maître substituer la zone ;
d’œuvre. C’est le cas lorsque la non-conformité
s’explique par une mauvaise maîtrise de la qualité traiter par un réactif ;
de certains travaux ou une mauvaise adéquation drainer ;
des techniques au site (matériaux non-conformes,
drainage mal réalisé ou mal approprié, compactage foisonner puis recompacter ;
mal adapté, amélioration de sol support insuffisant, aérer ou humidifier ;
etc.).
ajouter une sur-épaisseur de matériau ;
etc.
Anomalie de niveau 4 L’anomalie de niveau 4, par son importance, remet Tout comme l’anomalie de niveau 3, l’anomalie de
en cause la qualité contractuelle. La non- niveau 4 demande une analyse afin d’adapter la
conformité requiert une étude ou une expertise. procédure de traitement. En général, le traitement
L’importance des zones dont les mesures sont consiste à :
inférieures à la valeur seuil remet en cause le substituer la zone ;
dimensionnement de l’infrastructure (plus de
50 % (1) des points non-conformes). traiter par un réactif ;
drainer ;
foisonner puis recompacter ;
aérer ou humidifier ;
ajouter une surépaisseur de matériau ;
modifier la structure ou le
dimensionnement ;
etc.
(1) Ces valeurs sont données à titre indicatif. Elles peuvent être adaptées aux conditions et aux enjeux du chantier.
le trafic supporté globalement par la future infrastructure : plus le trafic est important (> T3),
plus les enjeux nécessitent une vigilance particulière quant à l’analyse des résultats,
l’analyse des facteurs ayant une influence sur la mesure : certains facteurs ont une influence sur
le résultat de la mesure de module comme :
l’état de surface.
dc Déflexion caractéristique sur une section : dc = dm + 2σ, avec σ l’écart type des déflexions sur
la section considérée ;
dm Déflexion moyenne : moyenne arithmétique des mesures de déflexion réalisées en des points
régulièrement répartis sur une section unitaire d’une certaine longueur ;
Dmax Diamètre des plus gros éléments présents dans le sol (il est apprécié visuellement en général)
exprimé en mm ;
Emin Valeur du module de déformation minimal accepté pour la réception des plates-formes et des
arases ;
GTR Guide technique pour la réalisation des remblais et des couches de forme ;
GTS Guide technique pour le traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques ;
VL Véhicule léger.
Les notes d’information sont destinées à fournir une information rapide sur un sujet donné.
Elles font l’état de connaissances, d’études, de réflexion, d’expériences ou de techniques à la
date de leur parution, sachant que leur actualité et leur contenu doivent être appréciés en
fonction d’évolutions réglementaires ou techniques plus récentes.
Collection
Références
ISSN : 2276-0164
ISBN :
978-2-37180-151-6
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+33 (0)1 60 52 31 31
Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement - www.cerema.fr
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Siège Mobilités - Mobilités
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