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I. DEFINITION :
Un entraînement électrique est un système assurant une conversion
électromécanique par le biais d’un moteur et comprenant l’ensemble des périphériques
nécessaire à la transmission, à l’alimentation et au contrôle. La figure 1.1 illustre un
exemple d’un système élémentaire (monte charge) d’entraînement électrique.
Réseau
électrique
Moteur
Pré-actionneur Réduction Transformation
(variateur) de vitesse de mouvement
Figure 1.1 : Exemple d’un système élémentaire (monte charge) d’entraînement électrique.
Page 1
Figure 1.2 : évolution de la vitesse d’un monte charge
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Réduction par poulie Réduction par engrenages Réduction par roue/vis sans fin
1
courroie Z1 Z1 (moteur)
2 1 (moteur)
D2 2
D1 D1
Z2
Z2 2
1 (moteur)
D2
Cr=k.N
Cr=Cte
N N
Cr=k.N2 Cr=k/N
N N
Figure1.5 : Différents types de charges mécaniques
Page 4
IV.4 Le système de commande et de régulation.
Les principales fonctions du système de commande sont:
- Régulation de vitesse (ou de position)
- Accélération et décélération contrôlées.
- Inversion de sens de marche.
- Protection par limitation de certaines grandeurs (courant, couple, température..).
Le système de commande génère les signaux de commande de semi-conducteurs
de puissance du convertisseur statique.
Réseau
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condensateurs, soit dissipée dans des résistances, soit restituée à la source
d'énergie électrique (réseau …) par l'intermédiaire du variateur.
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V.3 Les quadrants de fonctionnement :
Généralement, un mécanisme nécessite 2
mouvements de sens opposés, obtenus par inversion du
sens de rotation du moteur d’entraînement. De plus, il
est souvent nécessaire d’obtenir un temps d’arrêt du
mouvement plus court que celui obtenu naturellement,
ce qui nécessite une inversion du couple moteur.
Les différentes relations entre le couple et la
vitesse sont représentées conventionnellement par les
« quatre quadrants » (Figure ci-contre).
Les divers fonctionnements sont caractérisés par :
une marche en moteur dans les quadrants 1 et 3: Cm et Ω de mêmes signes.
une marche en génératrice dans les quadrants 2 et 4: Cf et Ω de signes contraires
(Figure 1.7).
Remarques :
- Le couple dépend de la charge qui peut être entraînée ou entraînante.
- Le signe de la vitesse dépend du sens de rotation du moteur.
- Le fonctionnement dans les quatre quadrants ne sera possible, dans le cas d'une
solution à variation de vitesse électronique, que si à la fois la chaîne cinématique
et la source d'alimentation électrique sont réversibles.
- La notion de quadrant est déterminante dans le choix d'un variateur électronique.
Elle caractérise ses possibilités en " réversibilité d'énergie ".
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Exemple : Cas d’un monte charge.
La figure montre l’allure du couple et de la vitesse du moteur d’un monte charge
pour un cycle de montée/descente.
vitesse
Couple
Couple Q2
C har ge entr aînante Q1
montée normale
Vitesse uniquement au freinage en montée
r alentis s ement
A couple couple
C D Vitesse O
B
O E
C har ge entr aînante
en mar c he per manente
et au r alentis s ement
Démarrage en descente Descente normale
Q3 Q4
vitesse
VII. APPLICATIONS :
Application1 :
Pour élever une charge de 100 kg à 10 m de hauteur, on utilise un treuil accouplé
à un moteur par l'intermédiaire d'un réducteur mécanique.
Moteur Réducteur
Masse
Caractéristiques des appareils :
- treuil diamètre du tambour d = 20 cm, = 0,9
- réducteur : rapport de réduction = 60, = 0,85
- moteur : vitesse de rotation en charge = 1450 tr/min, = 0,85,
- diamètre de l'axe d = 20 mm.
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Application 2 :
Un système de levage est composé :
- D'un moteur, de moment d'inertie m = 0,008 kg.m2 et de vitesse N = 1 450 tr/min.
- D'un réducteur, de rapport (6/145), et de moment d'inertie négligeable.
- D'un cylindre qui tourne à la vitesse N' = 60 tr/mn et dont l'inertie c = 2,4 kg.m2.
- D'une masse de 200 kg se déplaçant linéairement à v = 1,2 m/s.
Le couple résistant de la charge est Cr = 150 N.m à la vitesse N' = 60 tr/min. Le
moteur d'entraînement a un couple moyen au démarrage Cdmoy = 12 N.m.
1. Calculer la. vitesse angulaire du moteur.
2. Calculer le moment d'inertie total du système, ramené à l’arbre du moteur.
Rappel : Le moment d'inertie d'une charge tournant à la vitesse N2 ramenée à la vitesse N1 du
moteur est : = '(N2/N1)2.
L’inertie d'une masse M en mouvement linéaire à la vitesse v ramenée à la vitesse Ω du moteur
est : = M(v/Ω)2.
3. Calculer le couple résistant ramené à la vitesse du moteur.
4. Calculer le couple d'accélération (différence entre le couple de démarrage et le couple
résistant).
5. Calculer le temps de démarrage.
6. Si l’on veut limiter le temps de démarrage à 0,5 s. Quel devrait être, dans ce cas, le
couple moyen de démarrage du moteur ?
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ANNEXE
1. Couple d’un moteur électrique
Le couple d'un moteur est une mesure de l'effort tournant qu'il développe. Il est
égal au produit de l'effort (F) par le rayon d'action (R).
C=FxR F
C : couple sur l'arbre moteur en Newton-Mètre (Nm)
F : force en Newton (N) R
R : rayon en Mètre (m)
P n
C P : Puissance en W, C : Couple en Nm et Ω : Vitesse de l’axe en rd/s
2. Modes de transformation de mouvement :
3. Réduction de vitesse :
Un réducteur est caractérisé par son rendement et son rapport de réduction.
P1 P2
C1 C2
Ω1 Ω2
N1 N2
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Un réducteur réduit la vitesse du moteur N1>N2 ou Ω1>Ω2
Le rapport de réduction ne modifie pas la puissance, ce sont les pertes dans le réducteur
qui font que P1 > P2 ( < 1)
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4. Le moment d’inertie :
L’inertie caractérise les masses en mouvement (paramètre dynamique). C’est par
son inertie qu’un système s’oppose aux changements de vitesse que l’on veut lui
imposer. La grandeur physique associée à l’inertie est le moment d’inertie J en kg/m2.
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Chapitre 2 :
VARIATION DE LA VITESSE DES MACHINES A COURANT
CONTINU
I. RAPPELS:
1. Constitution:
Un moteur à courant continu est composé des éléments suivants (Figure1.1):
L'inducteur (fixe) : un circuit magnétique sur lequel est bobiné un enroulement
parcouru par le courant continu d’excitation afin de produire un champ magnétique
entre les pôles de la machine.
L'induit (en rotation) : C'est un cylindre feuilleté en tôles magnétiques. A sa
périphérie, des conducteurs sont régulièrement répartis.
Le collecteur et les balais : Le collecteur est solidaire de l'induit. Les balais sont fixes,
ils frottent sur le collecteur et ainsi alimentent les conducteurs de l'induit.
𝑑𝑖
𝑢 = 𝑅𝑖 + 𝐿 + 𝐸 En régime dynamique ( et i évoluent).
𝑑𝑡
𝑈 = 𝑅𝐼 + 𝐸 En régime permanent ( et i stabilisés).
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La force contre-électromotrice E est liée à la vitesse et à l'excitation par la relation
𝐸 = 𝐶𝑡𝑒. . Ω. Cette relation montre qu'à excitation constante la force contre-
électromotrice E, proportionnelle à Ω, est une image de la vitesse.
Le couple est lié au flux inducteur et au courant dans l'induit par la relation :
𝐶 = 𝐶𝑡𝑒. . 𝐼 En réduisant le flux, le couple diminue.
3. Expression de la de vitesse :
Considérons un moteur à courant continu en régime permanent:
𝑈 = 𝑅𝐼 + 𝐸
𝑈 = 𝑅𝐼 + 𝐶𝑡𝑒. . Ω
𝑈 − 𝑅𝐼
Ω=
𝐶𝑡𝑒.
Si on néglige RI devant U on aura approximativement :
𝑈
Ω≃
𝐶𝑡𝑒.
𝑘. (𝑘. )2
𝐶𝑚 = .𝑈 − .
𝑅 𝑅
Dans ces conditions, on constate que l’on peut agir sur 2 paramètres :
Le flux , donc le courant d'excitation, en maintenant la tension d'alimentation
constante : c'est le fonctionnement dit en régime « à puissance constante ». Ce
fonctionnement impose que le couple décroit avec l'augmentation de vitesse.
La tension d’alimentation de l’induit U, à flux constant: c'est le fonctionnement
dit « à couple constant ».
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a) Action sur le flux à U = Cte:
𝐶𝑡𝑒
Si U=Cte alors on aura à vide (Cm = 0) : = , la vitesse est inversement
proportionnelle au flux:
- On ne peut pas trop diminuer le flux car la vitesse peut atteindre des valeurs
excessives.
- Vu le phénomène de saturation magnétique le flux est limité.
La plage de variation de vitesse est par conséquent limitée et il est impossible
de varier la vitesse de 0 à nom.
b) Action sur la tension d’induit U à = Cte:
Si = Cte alors Ω0 = Cte.U, la vitesse est directement proportionnelle à la
tension d’alimentation: 0 ≤ U ≤ Unom 0 ≤ ≤ Ωnom.
La vitesse, la machine peut absorber le courant nominal et peut développer
donc le couple nominal mais P = Cnom.Ω ≤ Pnom.
Les caractéristiques mécaniques, pour différentes valeurs de U, sont des droites
parallèles et sensiblement verticales (R négligeable) dans le plan (C, ) (Figure 1.3). Par
conséquent, la charge n’a qu’une très faible influence sur cette vitesse. En agissant sur
la tension d’alimentation U, on peut donc régler la vitesse de la charge entraînée.
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III. Variation de la vitesse par action sur la tension de l’induit:
Le développement de l’électronique de puissance a permis la réalisation de
sources de tension continue de valeur réglable, permettant de commander les machines
à courant continu dans une large gamme de vitesses. Pour varier la tension aux bornes
de l’induit on fait recours aux convertissuers statiques suivants :
a) Convertisseur alternatif/continu ou redresseurs commandés.
b) Convertisseur contine/continu hacheur.
Réseau triphasé
u
M
E
= u M
=
= =
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Remarques :
Dans le cas d’une alimentation par redresseur et pour pouvoir fonctionner dans le
4 quadrants on doit utiliser deux convertisseurs en tete beche (figure II):
CONV1 i
1
=
M
u
2
CONV2
Suivant le quadrant souhaité on détermine :
- Le signe du couple (donc du courant dans l’induit) détermine si CONV1 ou
CONV2 fonctionne.
- Le signe de la vitesse (donc de la tension moyenne aux bornes de l’induit)
détermine si le convertisseur fonctionne en rederesseur ou en onduleur.
Conclusion :
- Le variateur impose la tension moyenne <u> aux bornes de l’induit, donc la
vitesse.
- La charge impose le courant d’induit moyen <i>.
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Figure1.6 : boucles de régulation de la vitesse
La grandeur principale à contrôler est la vitesse Ω. Elle fait l’objet de la boucle
externe. Celle-ci compare la tension k. correspondant à la vitesse réelle , avec la
tension de référence de vitesse Vv, image de la vitesse désirée 0 (laquelle peut être
évolutive). Elle fournit une tension de référence de courant Vi à la boucle de courant,
laquelle contrôle la durée de conduction des interrupteurs statiques (thyristors,
transistors…) du convertisseur.
• Si la grandeur Vi est limitée, le système fonctionne alors en régulation de
𝑑
courant : i limité Cm limité limité.
𝑑𝑡
• Si la grandeur Vi n’est pas limitée, le système fonctionne en régulation de
vitesse. Il est impossible d’avoir une régulation simultanée de vitesse et de courant.
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Chapitre 3 :
VARIATION DE LA VITESSE DES MACHINES ASYNCHRONES
I. RAPPELS:
I.1 Constituants:
Le moteur asynchrone triphasé est formé d’un stator portant un bobinage triphasé
à 2p pôles , d’un rotor polyphasé de même nombre des pôles dont les enroulements sont
en court-circuit sur eux mêmes. Selon la technologie de rotor il existe deux types des
moteurs asynchrones triphasé:
- moteur à cage.
- rotor bobiné ou à bagues. Avec cette solution on peut intervenir sur le rotor mais
on perd les avantages en matière de coût de fabrication et de robustesse
mécanique du moteur à cage.
I.2 Principe:
- Les courants statoriques, à la fréquence f, créent un flux tournant à la vitesse de
60.𝑓
synchronisme 𝑁𝑠 = (en tr/min),
𝑝
- Ce flux balayant les enroulements rotoriques y induit des f.é.m. et des courants
puisque le rotor est en court-circuit. L’action du flux sur ces courants qu’il a lui-même
induits crée le couple d’où la rotation du rotor à la vitesse N légèrement inferieure à Ns.
𝑁 −𝑁
On définit alors le glissement g par: 𝑔 = 𝑠
𝑁𝑠
Remarque: La fréquence rotorique est fR = g.f
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Dans des conditions normales, le moteur fonctionne en régime permanent sur la
partie linéaire de la caractéristique entre la marche à vide (g = 0) et le fonctionnement
nominal qui correspond à un glissement de quelques centièmes. Dans cette zone :
- Le glissement g est faible.
- Les pertes Joules dans le rotor pJR = g.Ptr sont faibles.
- Le rendement est excellent.
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Du fait de sa faible plage de variation de vitesse sur moteur à cage standard, le
gradateur statorique est surtout utilisé comme procédé de démarrage sur des machines
dont le couple résistant est de type parabolique.
b) Rhéostat de glissement rotorique : Cette technique est utilisée sur
moteur à rotor bobiné.
Le couple peut être maximal sur toute la plage de variation de vitesse, mais les
pertes dans le rhéostat rotorique sont d'autant plus importantes que la vitesse du moteur
est faible.
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La récupération de l'énergie rotorique assure un excellent rendement, voisin de
celui du moteur seul. La cascade ne peut démarrer seule : il est nécessaire de prévoir un
dispositif annexe de démarrage par résistances rotoriques.
1: Le redresseur qui, connecté à une alimentation triphasée (le réseau), génère une
tension continue à ondulation résiduelle (le signal n'est pas parfaitement continu). Le
redresseur peut être de type commandé ou non.
2: Le filtrage : il atténue ou élimine les phénomènes d'ondulation de la tension en sortie
du redresseur.
3: La récupération : lors du freinage, l'inertie entraîne le rotor. Le moteur ne ralentit pas
immédiatement, il se transforme alors en génératrice asynchrone. L'énergie ainsi
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récupérée est stockée dans le condensateur de filtrage et dissipée dans une résistance
de dissipation.
4 : L’onduleur: qui engendre le signal de puissance à tension et/ou fréquence variables.
Remarque :
Le convertisseur de fréquence comprend aussi une électronique de commande
pilotant (transmission et réception des signaux) le redresseur, le circuit intermédiaire et
l'onduleur.
a) La commande U/f (scalaire)
Pour alimenter convenablement un moteur asynchrone à couple constant quelle
que soit la vitesse, il est nécessaire de maintenir le flux constant. Ceci nécessite que la
tension et la fréquence évoluent simultanément et dans les mêmes proportions (rapport
U/f constant).
La commande U/f se base sur la mesure de grandeurs scalaires (valeurs
d'amplitude en tension et en fréquence). Afin de garder un flux constant dans le moteur
et donc aussi une variation de vitesse à couple constant la tension et la fréquence varient
proportionnellement jusqu'à la fréquence nominale du moteur (50 Hz). Lorsque la
tension nominale est atteinte, la tension ne sachant plus augmenter, il est toujours
possible d'augmenter la fréquence; Dans ce cas la variation se fait à puissance constante,
le couple diminue avec la vitesse. Ce mode de fonctionnement est intéressant pour des
charges à couple constant telles que les ascenseurs. En effet, le couple moteur "colle"
mieux au profil du couple résistant; ce qui signifie que les consommations qui en
découlent sont moindres.
La figure ci-dessous montre les profils des courbes du couple en fonction de la vitesse
pour différents rapports U/f :
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La commande U/f a les avantages :
• facilité d'adaptation du variateur de vitesse au moteur.
• supporte aisément les variations de charge dans toute la plage de vitesses.
• le couple moteur reste plus ou moins constant en fonction de la vitesse.
et les inconvénients :
• plage de régulation de la vitesse limitée à 1/20.
• à faible vitesse, pas de compensation par rapport au glissement et à la gestion
de la charge.
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Un développement mathématique complexe montre que les courants statoriques
triphasés peuvent se décomposer en un système de courants biphasés Iq et Id :
Et les inconvénients :
Nécessité de connaître les caractéristiques précises du moteur.
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