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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

REPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL
MUNICIPALITES DU GRAND SFAX

STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT
DU GRAND SFAX PHASE II
(SDGS2)
ETUDE DES ZONES URBAINES POPULAIRES

RAPPORT DE
SYNTHESE
Étude réalisée par le Bureau d’études Architecture et
Innovation

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

INTRODUCTION GENERALE
Contexte et cadre d’étude
L’implantation des quartiers populaires en zones depuis les années 20 dans le Grand
Sfax, nous offre l’image d’une spécialisation ségrégative sociale de l’espace. Si la première
génération de ces quartiers était circonscrite dans la zone péricentrale d’où leur appellation
locale de R'bat ou faubourgs, d'autres générations se sont développées depuis. Elles ont
touché tout l'espace urbain, suburbain et périurbain. Espaces d'accueil mais aussi de refuge
pour une population démunie, rurale dans sa majorité, ces quartiers vivent très souvent en
marge de la vie urbaine. La qualité de la vie dans ces quartiers est déjà au départ détériorée, ce
à cause de leur implantation sur des sites très souvent non urbanisables, fragiles et à nuisance.
Leur carence en équipement et infrastructure de base, a facilité l'installation de mécanismes
d'exclusion. Cette situation va en s'empirant au fur et à mesure de leur densification. Des
difficultés et des contraintes multiples se sont opposées à une intervention efficiente
permettant d'améliorer le cadre de vie de leurs habitants, et d'amoindrir leur marginalité au
sein de l'espace urbain. Pourtant, ces zones d'habitat fournissent à la ville une main d'œuvre
d’exécution, nécessaire à sa croissance économique. Leur insertion dans la ville représente
une forme de régulation sociale puisqu'elle contribue à un développement urbain
métropolitain harmonieux et équilibré.
L’étude décidée dans le cadre d’une démarche conséquente de la Stratégie de
Développement du Grand Sfax 2016, la SDGS 2, initiée par les 7 communes, projette de
restreindre le disfonctionnement urbain dans le Grand Sfax englobant les 6 délégations, ce
afin d’engager l’agglomération sfaxienne dans un processus de développement capable de la
hisser au rang de métropole méditerranéenne. Cela implique la régulation des contradictions
sociales entre quartiers aisés et quartiers populaires au sein de la ville ; d'où la nécessité de
dépasser le niveau de réhabilitation/viabilisation des quartiers malaisés, pour viser un objectif
plus concluant qui est celui de l’intégration urbaine. C'est en instaurant une meilleure
articulation de ces quartiers avec la ville, que cet objectif serait réalisé.
L'intégration visée n'est pas seulement socio-spatiale et économique, elle est aussi
identitaire. En effet, afin que le quartier ne soit pas un lieu d'exclusion, son adoption par ses
habitants, est une étape nécessaire vers un sentiment d'appartenance à la ville qui l'a généré,
compte tenu que l'appartenance est aussi bien fonctionnelle qu'affective. La ville ne serait
donc pas uniquement un espace d’usage pour les habitants des quartiers, elle devrait être aussi
un territoire auquel ils commencent progressivement à s’identifier. C'est pourquoi seul à
travers la participation des habitants dans la restructuration et la revalorisation du cadre de
vie de leur quartier, que le processus d'intégration peut œuvrer ; c'est cette empreinte qu'ils
peuvent mettre dans leur espace de vie qui engagerait d'abord son appropriation, ensuite la
communion avec la ville.

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Finalité et objectifs de l’étude


Finalité de l’étude
• Hisser l’agglomération sfaxienne au rang de métropole méditerranéenne, ce à travers
l’intégration urbaine des zones populaires les plus en difficulté
• Renforcer la cohésion sociale au niveau de ces zones et à celui de l’agglomération.
Objectifs de l’étude
Objectifs généraux :
• Réguler les contradictions socio-spatiales dans une ville qui se veut métropole
compétitive.
• Associer réellement et à tous les niveaux les habitants des quartiers populaires au
développement de la ville.
Objectifs spécifiques :
• Inventorier les zones et quartiers populaires du Grand Sfax afin de maîtriser la totalité
du phénomène, de mieux connaître ses caractéristiques et d’évaluer l’ampleur de sa
dynamique spatiale.
• Identifier les zones populaires les plus en difficulté.
• Proposer des mécanismes d'intervention suivant la typologie des zones populaires, ce à
travers des plans d’action appropriés.

Approche et techniques d’investigation


Cette étude a nécessité l’adoption d’une approche multi source pour l’acquisition de
données historiques, spatiales, démographiques et sociales qui ont alimenté un SIG sous le
logiciel ARC VIEW, lequel logiciel a permis le traitement de ces données.
L’approche adoptée est d’ordre social multi source, puisant dans :

- Les sources bibliographiques, administratives et académiques,


- La documentation iconique, cartographique et satellitaire, était nécessaire pour
entreprendre d’une part, une analyse diachronique afin d’évaluer l’évolution du phénomène
étudié, son envergure spatiale et son impact spatial sur le fonctionnement urbain de la ville de
Sfax, et d’autre part l’acquisition de données spatiales
- L'enquête par de terrain observation.
- L'enquête par de terrain par entretien.
- L’enquête socioéconomique par questionnaire en deuxième.

La méthodologie d’acquisition et de traitement des données


Se basant sur le logiciel ARC VIEW, et l’imagerie satellitaire, un SIG interactif
pouvant être alimenté, rectifié, et permettant la prise de décision a permis la création d’une
base de données spatiales et thématique utilisant l’information obtenue des différentes sources
déjà citées.

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Diagramme simplifié de la méthodologie de Travail

Démarche et phasage de l’étude


Se basant sur les différents outils d’investigation, la démarche suivie est d’abord une
démarche diagnostic mais d’approche globalisante qui permettra l’élection de 10 quartiers
prioritaires ; ensuite ces dix quartiers seront étudiés d’une manière approfondie, trois d’entre
eux seront retenus pour la phase finale en vue d’une intervention opérationnelle efficiente.
Ces trois étapes de la démarche correspondent au phasage de l’étude.
Première phase :
Son objectif est de brasser le phénomène dans sa totalité, de connaître sa dimension
spatiale, démographique et sociale, et d’évaluer le niveau de son intégration. Cette opération
servira à inventorier les quartiers populaires sans distinction de localisation spatiale, qu’il
s’agisse de zones urbaines, suburbaines ou périurbaines. Un essai de quantification du
phénomène de point de vue démographique et spatial est à considérer. Deux sections
constitueront le contenu de cette phase.
Première section : la finalité de cette section est de constituer un inventaire typologique
des quartiers et d’évaluer la nécessité de l'intégration, ce qui correspond à un constat spatial
dont l’objet est de repérer globalement le phénomène à étudier. L’espace de constat et de
repérage est celui du Grand Sfax/6 délégations. Il s’agit aussi d’essayer de délimiter les
quartiers sur une image satellitaire géoréférencée et de définir leurs caractéristiques
d’implantation. Cette délimitation demeure cependant provisoire, car s’agissant des quartiers
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populaires récents de formation spontanée surtout dans les secteurs ruraux des délégations du
Grand Sfax, ils ne sont pas encore stabilisés, et leur étalement est encore très dynamique.
Cette délimitation permet aussi de prospecter les friches d’attente en vue de l’étalement du
quartier.
Deuxième section : la finalité de cette section est de dégager une typologie selon une
échelle de priorité d’intervention. Une dizaine de quartiers prioritaires seront retenus, comme
support d’étude de la deuxième phase en se basant sur les différentes caractéristiques spatiales
démographiques et socioéconomiques des quartiers repérés.
Deuxième phase :
La finalité de cette phase consiste au choix de trois quartiers nécessitant une
intervention d'urgence à travers l’élaboration de plans d’action appropriés. Ce choix est
tributaire de l’étude approfondie des dix quartiers prioritaires. L’enquête par questionnaire est
l’outil de base de cette phase.
Troisième phase :
La finalité de cette phase est d’élaborer des plans d’action pour instaurer au sein des
quartiers élus des mécanismes d’intégration efficients. Cette phase est opérationnelle, elle
devrait amorcer des processus d’intégration adaptés. Cette opération se base sur une
réflexion en rapport avec les mécanismes d'intégration des quartiers populaires dans la ville,
sachant que l'insertion des quartiers démunis dans la ville est aussi bien urbaine que sociale.
Il s’agit aussi de prendre en compte dans cette opération les caractéristiques du profil type du
résident des quartiers populaires, connu pour être celui d’un rural migrant qui fut au cours de
son itinéraire migratoire, ballotté entre différentes zones géographiques, et entre le monde
rural et le monde urbain.
Première Phase
Cette phase a pour objet de réaliser en une première section le diagnostic exhaustif du
phénomène des zones urbaines populaires du Grand Sfax, et d’élire dans une deuxième
section 10 quartiers prioritaires.
Première section
Cette section qui représente la base de toute l’étude fut très laborieuse, puisque l’espace
qui la concerne, celui du Grand Sfax, est étalé sur plus de 50 000 ha, et le phénomène à
étudier est très dynamique et n’est pas totalement répertorié par l’administration concernée.
Avant de commencer le diagnostic, le lexique utilisé fut défini et une définition du
quartier populaire fut adoptée. Cette définition est d’ordre spatial/urbanistique, social, et
paysager. Elle a pris en compte aussi le type d’usage de l’espace et celui des pratiques
sociales caractéristiques du quartier populaire, et notamment le vécu communautaire.

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L’espace d’étude (figure 1, tableau 1)


L’espace d’étude est le Grand Sfax avec ses 6 délégations :  Sfax El-Madina, Sfax El-
Gharbya, Sakiet Ezzit, Sakiet Eddeyer, Sfax El-Janoubya et Thyna.
Le diagnostic a été réalisé au niveau des délégations certes, mais il a fallu « descendre »
au niveau des secteurs des 6 délégations, communaux ou non communaux ; au total 43
secteurs ont été visités afin que le diagnostic puisse balayer tout l’espace du Grand Sfax.
Cependant, lors de ces visites, et à partir des critères fixés au préalable concernant la
définition du quartier populaire sur laquelle l’étude fut basée, 15 secteurs dans lesquels le
phénomène ne se présente pas furent éliminés du reste de l’étude. Les enquêtes de terrain se
sont ainsi orientées vers les 28 secteurs restants. Ces derniers se répartissent entre 20 secteurs
communaux, 6 secteurs non communaux et 2 secteurs de la délégation de Thyna qui
englobent chacun, un espace communal et un autre non communal.

Figure1 : Espace d’étude

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Tableau 1 : Délégations et secteurs du Grand Sfax


concernés par les quartiers populaires

Sfax El- Sfax El- Sakiet Ezzit  Sakiet Sfax El- Thyna 
Madina  Gharbya  Eddeyer  Janoubya 
Hay‐Elkhayri  Merkez  Essedra  Merkez  Gremda  Thyna 
Chaker  Essebii 
Communal  Communal  Communal  Communal  Communal  Communal 
 Non communal 
Erbadh  Hay El‐Habib  Chihia  Merkez  El‐khazzanet  Sidi Abid 
Kaanich 
Communal  Communal  Communal  Communal  Non   Communal 
communal   Non communal 
15 Novembre  Sokra  Sidi Salah  Sidi Mansour  El‐Aouebed  El‐Hajib 
Communal  Communal  Non communal  Communal  Non  Non communal 
Communal 
Aïn  Oued Ermal    Hay Bourguiba  Ayoun Elmeil    
Cheikhrouhou 
Communal  Communal    Communal  Non 
communal 
Ettaouidhi  El‐Houda    Saltanya    
Communal  Communal  Communal 
Mohamed Ali  Hay‐Elbahri  ElB’derna 
Communal  Communal  Non 
communal 
6 secteurs  6 secteurs  3 secteurs   6 secteurs  4 secteurs  3 secteurs 
communaux  communaux  2 communaux   5 communaux   1 communal    1 non communal 
1 non communal  1 non  3 non  2 communal et non 
communal  communaux  communal  

Total : 28 secteurs 
20 secteurs communaux, 6 secteurs non communaux, 2 secteurs de la délégation de Thyna qui englobent 
en même temps un espace communal et un autre espace non communal 

Les Résultats du diagnostic


I- Repérage, localisation et délimitation des quartiers populaires :
Le repérage et la délimitation des quartiers, furent réalisés à partir de l’image
satellitaire. Ils ont été basés sur une définition du quartier populaire établie au préalable.
1- Méthodologie de repérage et de localisation : sachant à priori que les quartiers
populaires à Sfax sont ou bien programmés ou encore spontanés, le repérage a été réalisé à
partir des référents suivants :
a- Concernant les quartiers programmés : ces quartiers sont repérés à partir de leur
tissu urbain relativement bien structuré dans lesquels le parcellaire est réduit et les logements
sont agencés en bandes avec une densité élevée. Les quartiers, anciennes cités rurales sont
reconnus aussi par leurs placettes centrales caractéristiques.
b- Concernant les quartiers spontanés : qu’ils soient anciens « r’bat » ou récents, ces
quartiers sont tous repérés à partir de leur tissu urbain relativement anarchique et dense.
Concernant le tissu r’bat, cette densité est très élevée, ce qui donne l’impression que les
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logements se « bousculent » de part et d’autre de la voirie. Le parcellaire est très réduit et


l’inexistence d’espaces libres est caractéristique de leur stabilisation. Quant aux quartiers
spontanés récents, ils sont reconnus par un maillage moins dense que celui des r’bats et par
l’existence d’espaces libres.
2- Enquête de terrain : les différentes enquêtes nous ont permis de confirmer le
repérage, ce à partir du paysage caractéristique des quartiers populaires qu’ils soient
spontanés ou programmés et du vécu de leurs résidents.
Repérage, localisation et enquêtes de terrain furent à la base de la délimitation et de
l’élaboration d’un listing inventaire et d’une cartographie des quartiers populaires du
Grand Sfax.

II- Inventaire et cartographie d’inventaire

Tous les outils d’investigations utilisés ont permis d’établir un inventaire exhaustif des
quartiers populaires du Grand Sfax par délégations et secteurs. Les délégations ont été
classées selon le nombre de quartiers correspondants afin d’évaluer l’importance du
phénomène aussi bien dans le Grand Sfax dans sa totalité, qu’à l’intérieur des délégations.

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Tableau 2 : Inventaire des quartiers populaires dans le Grand Sfax par délégation
Délégation/Secteur Quartier Délégation/Secteur Quartier
SAKIET EDDEYER SFAX EL-GHARBYA
El-B’derna Hay El-B’derna Merkez Chaker Merkez Chaker nord
Hay Essaadi Merkez Chaker sud
Sidi Mansour Hay Sidi Mansour Hay El-Firma
Hay Enadhour Hay El-Habib Hay El-Habib
Hay Bourguiba Hay Bourguiba R’bat Bir El-Kharouba
Hay El-Mansour Hay El-Baladi
Hay Cimer Sokra Hay Syphax
Hay El-Baraka Oued Ermal Hay Oued Ermal
Hay Chaker Hay Bouromména
Hay Essalèma 1, 2 Hay Bir Essakouma
Saltanya Hay El-khalij Hay Ejabéna
Hay El-Hana 1 El-Houda Hay Bir Lahlou
Hay El-Hana 2 Hay El-Aguerba
Hay El-Awayed Hay Ennour
Merkez Kaanich Hay El-Ons Hay El-Bahri1
El-Haffara (El-Mraaya) Hay El-Bahri Hay El-Bahri 2
El-Haffara (El-Amal) Hay El-Bahri 3
7 Novembre Hay El-Amal
Merkez Essebii Ennour Hay Cimer
El-Maazoun Sous total : 6 secteurs 19 quartiers
18 Janvier
Sous total: 6 secteurs 20 quartiers
Délégation/Secteur Quartier Délégation/Secteur Quartier
SFAX EL-MADINA Sfax El-JANOUBYA
Hay El-Khayri Nkhili El Khazzanet Hay El-Khazzanet
Erbadh R’bat El-Gouabsya- Hay El-karama
Bouret Ejjaraya
Zenket Ben Saïd Zenket Ejezar
15 Novembre Bouret El-Adhar Sidi Khlifa- El-Awayet
Zenket Enakhla Zenket Ejabéna
Aïn Cheikhrouhou Zenket El-Fourati Ayoun Elmeil Hay Ayoun El-Meil
Zenket Sellami Hay Edebba-Afran Ejjir
Zenket El- Hachicha Hay Ouerguemma –
Arafet El-Gueblya
Bouret Mzid Hay Arafet Edhahrawya
Ettawidhi Ettawidhi-El-Amen-KJ. El-Aouebed Zenket El-Féris

Mohamed Ali Zenket Echichma Gremda Hay Essalem


Zenket Taktak Sous total : 4 secteurs 11 quartiers
Zenket El-khodhra
Zenket El-Passage Délégation/Secteur Quartier
El-Haffara (5 août) THYNA
Sous total :6 secteurs 15 quartiers Sidi Abid Ben Saïda -7 Novembre
Hay El-Badrani
Délégation/Secteur Quartier Hay Touta
SAKIET EZZIT Hay Ibn El-Jazzar
Sidi Salah Sidi Salah Hay Ennasr 1
Teniour Hay Ennasr Hay Ennasr2
Chihia Hay Al-Istiklal Hay El-Badrani
Essedra Hay Zenket El-Hamala Hay El-Aguerba 2
Sous total :4 secteurs 4 quartiers El-Hajib Hay El-Aguerba 1
El-Khadhra- El-Wafa
Thyna Hay Thyna 1,
Hay Thyna 2
Hay Elmoez 1,2,4
Sous total : 3 secteurs 13 quartiers

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Figure 2 : Inventaire des quartiers populaires


dans le Grand Sfax par délégation

L’inventaire des quartiers populaires et sa cartographie permettent de faire les


observations suivantes :
• Au niveau du Grand Sfax, on dénombre 81 quartiers populaires, répartis sur
l’ensemble des 6 délégations et les 28 secteurs.
Le comptage nous donne 82 quartiers, cependant, El-Aguerba 1 et 2, appartenant à deux
secteurs certes mais en fait, ils forment un même quartier séparé par une voie structurante, ce
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qui nous permet de les compter un seul quartier au lieu de deux. Par conséquent, la délégation
de Thyna ne compte que 12 quartiers au lieu de 13.
Les 6 délégations ne se sont pas concernées au même degré par l’habitat populaire.
Tableau 3 : Classement des délégations suivant le nombre des quartiers populaires

Délégation Sakiet Sfax El- Sfax El- Sfax El- Thyna Sakiet
Eddeyer Gharbya Madina Janoubya Ezzit
Nombre de quartiers 20 19 15 11 12 4
%/ Grand Sfax 24,7% 23,4% 18,5% 13,6% 14,8% 5%

- la délégation de Sakiet Ezzit est celle qui compte le moins de quartiers : 4 seulement
(5%), alors que la délégation de Sakiet Eddeyer compte 20 quartiers (24,7%),
- c’est le secteur de Sidi Abid de la délégation de Thyna qui compte le plus de quartiers
(8quartiers),
- le phénomène étudié n’est pas en corrélation avec l’espace non communal, puisque El-
Madina et El-Gharbya, les deux délégations totalement communales comptent ensemble, 34
quartiers, c'est-à-dire un peu moins que la moitié du total des quartiers.
• La majorité des quartiers est regroupée en zones
La localisation de la majorité des quartiers nous renvoie à une logique de regroupement
en zones, affirmant que le phénomène est bien lié à l’espace d’implantation, site et
environnement social à considérer. Seuls quelques quartiers sont isolés et ne font pas la règle.
En effet, la localisation et la délimitation des quartiers populaires du Grand Sfax sur une
cartographie d’image satellitaire nous a révélé qu’il ne s’agit pas d’implantations isolées, mais
plutôt d’un phénomène structuré en zones d’habitat populaire, suivant une logique urbaine
bien déterminée. En fait la dynamique de l’habitat populaire à Sfax ou ailleurs, a toujours obéi
à la loi du groupement ; le niveau de groupement se fait suivant la force d’appel de ces zones.
L’habitat populaire à Sfax, qu’il soit concerté ou spontané, a toujours choisi à chaque
nouvelle période socioéconomique, ou à chaque événement urbain crucial, une zone
d’occupation pour migrer par la suite vers une nouvelle destination suivant plusieurs
déterminants. Cependant, il y a lieu de constater que le déterminant en rapport avec la valeur
foncière est plus que révélateur. En fait, cette valeur est fixée suivant certains critères dont
l’habitat populaire lui-même. C’est ainsi que certaines zones du Grand Sfax furent
condamnées depuis les années 20 ou encore les années 70 à ne recevoir que de l’habitat
populaire, et cette réalité est inéluctable.
Ainsi 16 zones groupent la majorité des quartiers populaires.

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Tableau 4 : Inventaire des zones populaires du Grand Sfax


Zones Nbre de Les quartiers
quartiers
Erbadh 8 R’bat El-Gouabsya- Bouret Ejjaraya, Zenket Ben Saïd, Bouret El-
Adhar, Zenket El-Hachicha, Zenket Essalémi, Zenket El-Fourati,
Bouret Mzid, Zenket Ennakhla
Chaker 3 Merkez Chaker nord, Merkez Chaker sud, Hay El-Firma
Echichma- El- 8 Ettawidhi-El-Amen-Kerkenah Jedida, Zenket Echichma, Zenket
Haffara Ettawidhi Taktak, Zenket El-khodhra, Zenket El-Passage, El-Haffara (5 août),
El-Haffara (El-Mraaya), El-Haffara (El-Amal)
Oued Ermal- Bir 8 R’bat Bir El-Kharouba, Hay El-Baladi, Oued Ermal, Hay
El-kharouba Bouromména, Hay Bir Essakouma, Hay Ejabéna, Hay Bir Lahlou,
Hay El-Aguerba
Bourguiba 7 Hay Bourguiba, Hay El-Mansour, Hay Cimer Nord, Hay El-
Baraka, Hay Chaker, Hay Essalèma 1, 2, Hay El-Ons
Hamza 3 Hay El-khalij, Hay El-Hana 1, Hay El-Hana 2
El-Aouebed 3 Hay Ayoun El-Meil, Hay Edebba-Afran Ejjir, Zenket El-Féris
Ouerguemma – 1 Hay Ouerguemma –Arafet Il-Gueblya
Arafet Il-Gueblya
El-Khazanet 3 Hay El-Khazanet, Hay El-Karama, Hay Ejjabbéna
El Habib - El- 5 Hay El-Habib, Hay El-Bahri 2, Hay El-Bahri 3, Hay El-Amal 1 et
Bahri 2, Hay Cimer Sud
El-Bahri- Ennour 2 Hay El-Bahri 1, Hay Ennour
Zone Essebii 3 Ennour Afrane, El-Maazoun, 18 Janvier
Sidi Mansour 2 Hay Sidi Mansour, Hay Enadhour
Thyna sud 3 Thyna 1, Thyna 2, El-Moez 1, 2, 4
Aéroport sud et 7 Ben Saïda -7 Novembre, Hay El-Badrani, Hay Touta, Hay Ibn El-
sud est Jazzar, Hay Ennasr 1, Hay Ennasr2, Hay El-Aguerba 1 et 2
Aéroport nord et 1 El-Khadhra-El-Wafa
nord ouest
Total zones : 16 Total quartiers groupés en zones : 67
Le reste des quartiers ne répond pas au processus zonal, certains sont créés à l’intérieur
de quartier d’habitat pavillonnaire, exemples : les quartiers anciennes cités rurales de Hay
Ennasr et Hay El-Istiklel, de la délégation de Sakiet Ezzit et précisément de la commune de
Chihia, Hay Essalème une ancienne cité rurale dans la commune de Gremda, et Hay El-
Awayed, un quartier spontané qui est situé dans le secteur Saltanya de la délégation Sakiet
Eddeyer.

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Tableau 5 : Inventaire des quartiers populaires isolés du Grand Sfax


Quartiers Délégation Com/non com. Ménages Logements Habitants
7 Novembre Sakiet Eddeyer Communal 90 77 316
El-Awayed Sakiet Eddeyer Communal 100 82 353
Essaadi Sakiet Eddeyer Non communal 70 60 246
El-B'derna Sakiet Eddeyer Non communal 80 45 194
El-Istiklel Sakiet Ezzit Communal 90 83 32
Ennasr Sakiet Ezzit Communal 72 66 264
El-Hamala Sakiet Ezzit Communal 10 9 39
Sidi Salah Sakiet Ezzit Non communal 70 63 277
Essalem Sfax El-Janoubya Communal 135 119 476
Zenket
Ejazzar Sfax El-Janoubya Non communal 300 253 1139
Sidi Khlifa-
lawayet Sfax El-Janoubya Non communal 750 657 2891
Arafet
Edhahraouia Sfax El-Janoubya Non communal 40 37 163
Enkhili Sfax El-Madina Communal 90 75 285
Syphax Sfax El-Gharbya Communal 120 101 445
Total
Quartiers
isolés 2017 1727 7120
14 quartiers répartis sur les 6 délégations, 8 communaux, 6 non communaux

Figure 3 : Inventaire des zones


populaires du Grand Sfax

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Tableau 6 : Zones populaires et quartiers populaires isolés : Les données de base


Zones :16 Quartiers Logements Ménages Habitants
1-Zone Chichma –El-Haffara -Ettawidhi 8 5770 5121 20014
2-Zone Er'bath 8 5320 4472 20159
3-Zone Oued Ermal-Bir El-Kharouba 8 1835 1647 6606
4-Zone aéroport sud et sud-est 7 2866 2569 11865
5-Zone Hay Bourguiba 7 2314 1626 6160
6-Zone d'El-Aouebed 3 875 807 3551
7-Zone Ouerguemma- Arafet El-Gueblya 1 1350 1246 5482
8-Zone El-Bahri- Hay El-Habib 5 6285 5548 22348
9-Zone Chaker 3 970 786 2882
10-Zone El Khazzanet 3 745 629 2831
11-Zone Essebii 3 353 314 1350
12-Zone Hamza 3 1150 905 3706
13-Zone Thyna sud 3 1940 1693 7449
14-Zone El-Bahri 1 et Ennour 2 960 872 3488
15-Zone Sidi Mansour 2 550 374 1608
16-Zone aéroport Nord et Nord ouest 1 1200 1052 4629
Total quartiers en Zones 67 34483 29661 124128
% quartiers en zones/total quartiers 82,7% 94,5 94,5 94,5
Quartiers isolés 14 2017 1727 7411
% quartiers isolés/total quartiers 17,3 % 5,5 % 5,5 % 5,5 %
Total quartiers 81
100% 36500 31388 131539
Ainsi, 81 quartiers populaires résument le phénomène au sein du Grand
Sfax/délégations.
Tableau 7 : Part des quartiers populaires dans le Grand Sfax, population et surface
Population* Part Surface• Part
des Q. populaires (ha) des Q. populaires
Quartiers populaires 131539 962.62 ha
Grand Sfax/délégations 587 273 22.4% 54364.61 1.8%
Grand Sfax/communal 521.770 19.8% 15702.62 3.7%

*Estimation en 2009, •Calcul de la surface sous ARC VIEW


Il est à observer qu’en termes de population, la part des quartiers populaires dans le
Grand Sfax, au niveau des délégations ou au niveau des communes est d’une grande
importance. Par contre en termes de surface cette part est faible, ce qui atteste la forte densité
à l’intérieur de ces quartiers et affirme la grande proximité que vivent les habitants des
quartiers.
Toutes les observations concernant les quartiers populaires et relatives à l’espace de leur
implantation et à leur logique de groupement, peuvent être expliquées par les processus de
leur formation. Une typologie de formation peut aider à comprendre la dynamique de ce
phénomène dans le Grand Sfax.

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14
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

III- La typologie des quartiers selon leur formation


1- Observations
La typologie de formation des quartiers populaires est riche, les tableaux 6 et 7 ainsi que
la figure 4 le confirment.
Tableau 8 : Typologie de formation des quartiers populaires dans l’espace communal
Sfax El- Sakiet Eddeyer Sfax El- Sfax El- Sakiet Ezzit Thyna
Madina Gharbya Janoubya

Les anciens r’bats Les quartiers Les quartiers programmés


(entre 1920 et 1960) spontanés (nouveau quartier à logement rural Quartier type
r’bat: Zenka, Boura, ou social CIMER
Hay)
1- R’bat El-Gouabsya - 1- Zenket El-Hachicha 1-Hay Ettawidhi,-El- 1- Hay Cimer nord
Bouret Ejjaraya Amal.K..J.
2- R’bat Zenket Ben 2- Zenket Essalémi 2- Hay Bourguiba 2- Hay Cimer sud
3- R’bat Bouret El- 3- Bouret Mzid 3- Hay El-khalij
4- R’bat El-Haffara (5 4- Zenket El-Fourati 4- Hay El-Mansour
5- Zenket Echichma 5- Zenket Enakhla 5- Hay Elbaraka
6- Hay El-Haffara (El- 6- Zenket El-Khodhra 6- Hay Chaker
Amal,)
7- Hay El-Haffara (El- 7- Zenket Taktak 7- Hay El-Hana 1
Mraaya)
8- R’bat Chaker sud 8 - Zenket El-Passage 8- Hay El-Hana 2
9- R’bat Chaker nord 9 - Hay Enkhili 9- Hay El-Ons
10- R’bat Oued Ermal 10- Hay El-Aguerba 10-Hay Sidi Mansour
11- R’bat El-Firma 11- Bir Essakouma 11- Hay Enadhour
12- R’bat Bir El- 12- Hay Ejjabéna 12-Hay 7 novembre
Kharouba
13- Syphax 13- Hay Essalèma1,2
14- Hay El-Aweyed 14- hay El-Maazoun
15- 18 janvier 15- Hay Thyna 1
16- Ennour El-Afran 16- Hay Thyna 2
17- Hay Ibn El-Jazzar 17-Hay Elmoez 1,2,4
18- Ennasr 1 18- Hay El-Badrani
19- Ennasr 2 19- Hay Touta
20- Hay El-Bahri 1
21- Hay El-Bahri 2
22- Hay El-Bahri 3
23- Hay Ennour
24- Hay El-Amal
25- Hay El-Baladi
26- Hay Bouroména
27- Hay Bir Lahlou
28- Hay El-Habib
29- Hay Essalem
30- Hay Ennasr
31- Hay El-Haméla
32- Hay El-Istiklal
Sous total : 12 Sous total : 19 Sous total : 32 Sous total : 2
Total 65

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Tableau 9 : Typologie de formation des quartiers populaires dans l’espace non communal

Les quartiers programmés de promotion Les quartiers spontanés


publique (anciennes cités rurales)
1- Arafet Edhahraouia 1- Oueghemma - Arafet Elgueblya
2- Ayoun El-Meil 2- Edebba - Afran Ejjir
3- El-Karama 3- Zenket Ejezar
4- El-Khazzanet 4- Zenket Ejjabéna
5- Hay Sidi Khlifa -El-Awayet 5-Zenket El-Féris
6- El-B’derna 6- Ben Saïda - 7 Novembre
7- Essaadi 7- El-Aguerba 1 et 2
8- Sidi Salah 8- El-Khadhra - El-Wafa
Sous total : 8 Sous total : 8
Total 16
Total communal : 65 + total non communal : 16 = 81 quartiers
- Avec 65 quartiers communaux, le phénomène des quartiers populaires est d’abord
un fait communal pour plus de 80 %.

Figure 4 : Les quartiers populaires dans Figure 5: Les quartiers populaires dans l’espace
l’espace communal et non communal communal programmé et non communal

- Les quartiers sont situés aussi bien dans l’espace urbain que suburbain et périurbain
- La typologie des quartiers populaires reflète la richesse du phénomène de l’habitat
populaire quant à la stratégie de l’administration et à celle du Tunisien déshérité à produire le
logement. Nous distinguons, espace communal et espace non communal confondus, que 3
modes se partagent le phénomène de l’habitat populaire dans le Grand Sfax :

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

1- Modes de formation des quartiers populaires du Grand Sfax


a- Les anciens r’bats : au nombre de 12, ils sont situés tous dans l’espace communal,
péricentral surtout.
b- Les quartiers programmés de promotion publique ou privée : 34, dans le
communal et 8 dans le non communal. Nous pouvons les ventiler en 3 types :
- Anciennes cités rurales de promotion publique, qui se sont densifiées et donc
transformées.
- Cités sociales dégradés de promotion publique surtout mais privée aussi.
- Anciens quartiers CIMER (Construction de Maisons Evolutives Rationalisées)
c- Les nouveaux r’bats, Zenkas et nouveaux Hays ou quartiers spontanés : au
nombre de 35, 19 dans le communal et 16 dans le non communal.
Les anciens quartiers spontanés situés, dans l’espace communal surtout, sont stabilisés à
part ceux de la délégation de Thyna, et plus précisément Ennasr 1 et 2, et Ibn El-Jazzar ; alors
que les nouveaux en pleine dynamique d’extension et de densification sont situés dans
l’espace non communal à l’exemple de Ben Saïda - 7 Novembre dans la délégation de Thyna
aussi.

Figure 6 : Typologie de formation des quartiers populaires dans le Grand Sfax


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17
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Cette variété des modes de formation est certes en corrélation avec les événements
urbains qu’a connus la ville de Sfax et l’histoire même de l’habitat en Tunisie et plus
précisément à Sfax.
2- Historique de formation des quartiers populaires du Grand Sfax
Le tableau qui suit et la carte d’évolution spatiale de l’habitat spontané dans le grand
Sfax peuvent nous explique cette richesse de la typologie.

Figure 7 : Historique et mode de formation des quartiers populaires


du Grand Sfax

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Tableau 10 : Historique et mode de formation des quartiers populaires


du Grand Sfax
Mode de formation Datation Les quartiers
Les R’bats ou premier type de quartiers populaires spontanés
Années 20 El-Gouabsya, Zenket Ben Saïd, 2
Première génération de r’bats
Années 30 Echichma, El-Adhar 2
Années 40 Merkez Chaker sud, Merkez Chaker nord 2
Deuxième génération de r’bats Années Zenket El-Hachicha, Zenket El-Fourati
50 El-Haffara (5 août), El-Haffara (El-Amal), El- 5
Haffara (El-Mraaya)
Zenka Essalémi, Bouret Mzid, Bir El-
Troisième génération de r’bats Années Kharouba, Oued Ermal, Zenket Ennakhla, 12
60 Zenket El-Khodhra, Zenket Taktak, Zenket El-
Passage, R’bat El-Firma, Bouret Ejjaraya
Les quartiers populaires programmés, de promotion publique et privée
Premiers programmes de logements Fin des Hay Bourguiba (social), Ettawidhi (de
collectifs de type social et de années 60 compensation) 2
compensation
Années Cités rurales dans l’espace communal
70-80 actuel
El-Khalij, Sidi Mansour, Enadhour Thyna 1,
Thyna 2, El-Badrani, Touta, Bir Lahlou,
Bouromména, El-Baladi (Sfax El-Gharbya) 17
Ennasr, (Sakiet Ezzit), Essalem, El-Istiklal, El-
Haméla, El-Ons (Sakiet Eddeyer), Elbaraka,
Programmes des cités rurales Hay El-Maazoun
Cités rurales dans l’espace
non communal
Ayoun El-Meil, Arafet Edhahraouia, El- 8
Karama, El-Khazzanet, Sidi Khlifa,-Awayet
(Sfax El-Janoubya), El-B’derna, Essaadi,
Sidi Salah.
A partir des Cités sociales dans l’espace communal
Quartiers d’habitat populaire et années 80 El-Mansour, Chaker, (Sakiet Eddeyer),
social programmés Elmoez 1, 2, 4, El-Bahri 1, El-Bahri 2, El-
Bahri 3, Ennour, Hay Essalèma 1 et 2, Hay El- 10
Amal 1et 2, El-Haffara (El-Amal)
Construction individuelle de CIMER
maisons évolutive rationalisée CIMER sud, CIMER nord 2
Le deuxième type de quartiers populaires spontanés
Ennasr 1 et 2 (Thyna), Ibn El-Jazzar
Dans l’espace communal A partir des Hay Enkhili, El-Aguerba (Sfax El-Gharbya), 11
années 80 Bir Essakouma, Zenket Ejjabéna, (Sfax El-
Gharbya), Ennour- El-Afran (Sakiet Eddeyer),
18 janvier, El-Awayed, Syphax
Ouerguemma,-Arafet El-Gueblya, Edebba -
Dans l’espace non communal Afran Ejjir, Zenket Ejezar, Zenket El-Féris,
(suburbain et périurbain) Zenket Ejabèna (El-Janoubya), Ben Saïda-7 9
Novembre, El-Aguerba 1- 2 (Thyna) El-
Khadhra- El-Wafa (Thyna)

Total 81

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Nous distinguons trois grandes périodes de la production de l’habitat populaire (Cf


Tableau 10):
a - Période des R’bats (3 générations), des années 20 aux années 60
b- Période de l’intervention de l’état : années 70 et 80
Déjà, depuis la fin des années 60, l’état tunisien qui a procédé à une action répressive
vis-à-vis de l’habitat spontané, a accordé à la seule promotion publique le droit de produire
l’habitat populaire, suivant des programmes orientés vers les ménages non solvables.
Deux types de programmes ont dominé la production de l’habitat populaire au cours de
cette période : celui des cités rurales pour le relogement et le logement dans l’urbain et le
rural (fin des années 60, toutes les années 70, et le milieu des années 80) et le programme des
CIMER ou Construction Individuelle de Maison Evolutive Rationalisée, une opération bien
adaptée au moyen financiers des couches populaires mais ne pouvant couvrir toute la
demande de logements sans cesse en accroissement.
c- Période la promotion publique et du spontané, depuis la fin des années 80
Au cours de cette période, les deux modes ont œuvré parallèlement : la promotion
publique a continué à opérer, avec l’entrée en action de la promotion privée, et d’autre part le
mode spontané qui, endigué depuis la fin des années 60, a repris aussi bien dans l’urbain, le
sub-urbain que dans le périurbain, résultat de l'inadéquation entre l’offre et la demande de
l’habitat populaire. Ce retour a démontré l’échec relatif de la politique d’habitat programmé,
orienté vers les ménages non solvables, qu’elle appartienne à la promotion publique ou privée.
Il faut cependant rappeler que bien que l’habitat dans ces quartiers spontanés, les
constructions se font sur des terrains le plus souvent agricoles achetés légalement à leurs
propriétaires. Il faut aussi signaler que l’habitat spontané des années 80 et plus, n’est pas celui
vétuste et souvent insalubre des années 20, 30 ou 40. Le nouveau mode de formation de
l’habitat spontané montre la grande capacité des ménages à produire un habitat meilleur en
qualité, suivant leur rythme d’investissement et surtout adapté à leur mode de vie.
IV- Les caractéristiques de localisation des quartiers populaires
1- Les situations :
a- Des quartiers populaires sur les deux ailes littorales, nord et sud
Mis à part les zones péricentrales des anciens r’bats, la majorité des quartiers populaires
spontanés ou programmés occupent les ailes nord et sud du Grand Sfax, Les choix
d’aménagement depuis le PDU de 1977, avaient aussi engagé ces deux ailes vers l’habitat
populaire.
b- Quartiers populaires et proximité de grands équipements ou de Grands
Programmes d’aménagement
Les quartiers populaires situés dans les deux ailes littorales, se retrouvent actuellement à
proximité d’équipements ou de grands projets stratégiques. Au sud c’est l’aéroport Sfax-
Thyna, et le grand projet de la SDGS2 concernant ce littoral : le projet SMAP III. Quant au
nord, c’est d’une part le théâtre d’été de 12 000 places, et d’autre part et surtout le grand
projet d’aménagement du littoral sfaxien : le projet Taparura. Pour ces projets, la proximité de
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
20
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

quartiers populaires non encore intégrés peut nuire à leur bon fonctionnement et à leur valeur
intrinsèque.
2- Les sites
a- Site à risque d’inondation
En apparence le cadre naturel de la plaine de Sfax, en particulier le Grand Sfax
(Topographie basse, réseau hydrographique peu développé, pluie indigente et des pentes
faible), ne représente pas, pour certains, de contraintes majeures pour l’étalement latéral de
l’habitat. En fait, ces caractéristiques cachent d’autres qui ne se manifestent
qu’occasionnellement à la suite des pluies exceptionnelles pendant lesquelles les petits oueds,
négligeable en temps ordinaire, s‘élargissent beaucoup et deviennent plus agressifs à grand
risque d’inondation. En effet, les espaces les plus touchés étaient ceux dont la valeur foncière
est dépréciée et dans lesquels on avait le plus souvent sous-estimé la violence des oueds et
multiplié les constructions. Ceci concerne à la fois les quartiers populaires spontanés et
programmés. Malgré cela, la densification rapide des espaces à risque a continué avec un
rythme plus rapide qu’avant et ce en rapport, certainement, avec le sentiment de sécurité
exagéré par la population à la suite de la construction des ouvrages de protection. L’examen
très rapide de la carte de l’évolution historique des quartiers dans les années 80 confirme ce
nous avons signalé.
b- Site à proximité des sources de pollution et de nuisance dans le Grand Sfax
Les formes de dégradation de l’environnement de Sfax sont variées et se trouvent en
partie au voisinage des quartiers populaires :
- la pollution atmosphérique :
C’est le phénomène caractéristique de la ville de Sfax. Cette situation est en rapport,
essentiellement, avec l’implantation des industries polluantes sur :
• Le littoral Nord de Sfax (ancienne NPK) et dont l’impact était négatif à la fois
sur le littoral et sur la population des quartiers des zones Ettawidhi-Hay B-El-Amen-Karkenah
Jdida et Hay Bourguiba.
• Le littoral Sud de Sfax qui représente l’actuelle source de pollution due
essentiellement au dégagement des rejets gazeux des cheminés de la SIAPE dont les
principaux produits chimiques polluantes correspondent à des micropoussières de Plomb, de
souffre, de phosphate et de fluor. La présence de ces produits est d’autant plus importante
avec la présence de l’ancienne décharge publique et les bassins des margines. Cette situation
est très préoccupante dans la mesure où un grand nombre de quartiers, notamment les
quartiers de la délégation de Thyna, se trouvent en contact direct avec ces sources polluantes.
La pollution de l’air, dans le Grand Sfax, prend aussi, une autre forme qui devient
gênante pour la population de certains quartiers. Il s’agit en fait des mauvaises odeurs
dégagées par les poulaillers et les fermes. A proximité des quartiers de la zone Essebii, dans
les quartiers d’El Khadhra et El Wafa, etc.

- La pollution Sonore
Un grand nombre de quartiers populaires se trouve dans des zones à nuisance sonore
notamment ceux qui se trouvent à proximité de la voie ferrée et surtout de l’aéroport. Cette
nuisance est appelée à s’accentuer avec l’agrandissement de l'aéroport et le développement de
ses activités en 2008.

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21
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

- La pollution hydrique
Elle caractérise à la fois :
• Les lits des oueds qui se transforment en des bassins réceptacles des déchets
solides et liquides dégageant ainsi des odeurs nauséabondes. Cette pollution est perceptible
le long du lit El-Maou mais surtout le long de oued Ezzit qui est aménagé en canal.
• Les terres humides : il arrive que la nappe phréatique affleure et qu’elle soit
contaminée par les déchets liquides des industries polluantes, par les puits perdus…Ces
endroits deviennent surtout en été, des sources pour le développement des insectes.
- La ligne à haute tension qui traverse Hay Ouerghemma- Afran-Ejjir, constitue pour
la population locale, un risque et une source de nuisance inquiétante.
Souvent ces risques et sources de nuisances se trouvent conjugués dans le même
espace à l’exemple de la zone de l’aéroport, ils peuvent aussi nuire au développement des
Grands projets urbains.

Figure 8 : vue satellitaire des quartiers de la zone Aéroport Sud et Sud Est et les principales sources de
pollutions et de nuisance environnantes

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22
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Figure 9 : Risques, nuisances et grands projets dans le Grand Sfax

3- Les paysages
a- Les caractères communs des paysages :
Il existe en fait une constante qui rassemble les quartiers populaires sfaxiens. En effet,
quelque soit l’appartenance du quartier à une typologie ou à une autre, le caractère paysager
qui domine est celui qui résulte du faible niveau d’investissement accordé à l’acquisition du
logement, que ce soit au niveau du bâti, ou à celui de l’espace de son implantation.
Cependant, que le quartier soit isolé ou en zone, le paysage qu’il reflète est celui d’une
réelle rupture par rapport à son environnement socio-spatial. Cette rupture est perceptible à
travers :
- Un désordre urbain voire un chaos urbain
- Un tissu généralement en bandes et pas très bien aéré ou/et ensoleillé
- La petite taille du parcellaire et celle du logement
- L’état général des constructions est dominé par la simplicité et la vétusté du bâti
surtout dans les anciens quartiers.

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23
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

b- Les caractères de dissemblance des paysages :


Ces dissemblances sont en fait secondaires car liées aux différentes typologies. Nous
rencontrons ainsi les paysages suivants :
- Le paysage figé des quartiers, anciennes cités rurales, qui n’ont pas trop changé,
puisque les caractères de la ruralité persistent encore, ou bien à cause de l’implantation du
quartier dans un espace périurbain, ou encore à cause d’un contenu social résultant de l’exode.
- Le paysage inachevé et en cours de structuration permanente, avec les couleurs
ciment et brique de la construction en cours, ce paysage est propre au quartier spontané qu’il
soit communal ou non communal. A cela s’ajoutent les espaces en friche d’attente avec ce
qui reste de l’activité agricole antécédente (arbres, animaux, terrains,..) et la voierie encore
terre et non encore tracée.
- Le paysage condensé et encombré au niveau de la voirie étroite et des façades
chaotiques. Ce paysage est celui des anciens r’bats avec leur voirie étroite et tortueuse, et
celui des quartiers programmés de promotion publique ou privée avec une voirie très étroite
aussi mais rectiligne et une densification verticale anarchique.
V- Les caractéristiques des quartiers populaires du Grand Sfax : logements,
population et infrastructure
Les quartiers populaires sont raccordés presque à 99% en eau potable, et pratiquement à
plus de 97% en éclairage domestique. Toutefois, le raccordement au réseau d’assainissement
n’existe que dans 49 quartiers. Quant à la voierie, 41 quartiers seulement sont pourvus d’une
voierie traitée. En ce qui concerne l’éclairage public, 57 quartiers sont dotés d’un éclairage
insuffisant. Il reste à noter que 2 quartiers sont en train de recevoir une action d’intégration au
niveau de ces infrastructures.
VI- Les quartiers populaires du Grand Sfax et les différentes opérations de
réhabilitation
La majorité des opérations d’intervention dans les quartiers populaires à Sfax et dans le
reste du pays, était en fait liée aux différentes politiques urbaines nationales suivies depuis
l’indépendance, et au projet de ville au niveau régional.

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24
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Tableau 11 : Les opérations d’intervention dans les quartiers populaires du Grand Sfax
(avant et depuis la création de l’ARRU)

Le quartier Délégation Nature de Les actions La date


l’opération
R’bat El- -MI Sfax El-Madina Désenclavement Réaménager les 1965
Gouabsya -Municipalité Erbadh en particulier accès Démolition de
du Grand Sfax maisons pour
- ME direction insalubrité et
Aménagement relogement
du Territoire
Chichma Sfax El-Madina Désenclavement Amélioration des 1978
Bir El-Kharouba Sfax El-Gharbya en particulier dessertes
Merkez Chaker Sfax El-Gharbya Démolition de
sud Oued Ermal Sfax El-Gharbya maisons pour
insalubrité et
relogement sur
place
-El-Haffara Sakiet Eddeyer Programme de Toutes les 1991
(El-Mraaya) développement infrastructures,
urbain Intégré démolition de
maisons pour
insalubrité, zone
d’activités
El-Ons Sakiet Eddeyer Réhabilitation Bitumage de la 1993-
légère voirie 1997
Zenket El- MEHAT Sfax El-Madina Réhabilitation Eclairage public
Passage (ARRU) légère
Ennasr Sakiet Ezzit Réhabilitation Bitumage de la 1993-
légère voirie 1997
Zenket El- Sfax El-Madina Réhabilitation Voirie, éclairage 1998-
Hachicha légère public et 2002
assainissement
Ennour Sakiet Eddeyer Réhabilitation Bitumage de la 1998-
légère voirie, éclairage 2002
public
Ennasr1 El- Thyna Réhabilitation Bitumage de la 1998-
Badrani Touta légère voirie, 2002
assainissement
El-Habib Sfax El-Gharbya Réhabilitation Bitumage de la 2003-
légère voirie, éclairage 2007
public
Ettawidhi Sfax El-Madina Réhabilitation Bitumage de la 2003-
légère voirie, éclairage 2007
public
Thyna 1 et 2 Thyna Réhabilitation Bitumage de la 2003-
légère voirie, éclairage 2007
public
El-Istiklel Sakiet Ezzit Réhabilitation Bitumage de la 2003-
légère voirie, éclairage 2007
public
Ennasr Sakiet Ezzit Réhabilitation Bitumage de la 2007-
légère voirie, éclairage 2008
public
Sidi Mansour Sakiet Eddeyer Projet présidentiel Infrastructure, Stade de 2008-
quartier, Zone verte et
de réhabilitation récréative pour enfants,
2009
des quartiers salle omnisports, zones
autour des grandes de métiers (métiers), la
villes rénovation de logements.

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25
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

les petits métiers.


Syphax Sfax El-Gharbya Associé à Sidi Associé à Sidi 2008-
Mansour Mansour 2009
El-Gouabsya-Ben Sfax El-Madina Projet de Bitumage de la 2009
Saïd réhabilitation de voirie (En
dix quartiers cours)
populaires
Merkez Chaker Sfax El-Gharbya Projet de Bitumage de la 2009
réhabilitation de voirie (En
dix quartiers cours
populaires
El-Bahri 1, 2, 3, Sfax El-Gharbya Projet présidentiel Développement de 2009-
de réhabilitation l'infrastructure, des 2010
des quartiers activités
autour des grandes économiques, des
villes équipements
collectifs, et la
rénovation de
logements.

Figure 10 : Les aménagements dans les quartiers populaires dans le Grand Sfax

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


26
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Deuxième section

Cette section représente la finalité de la première section Il s’agit d’élire 10 quartiers


prioritaires pour les étudier d’une manière approfondie au cours de la deuxième phase.

Procédure d’éligibilité
La procédure d’éligibilité des quartiers s’est faite à partir de requêtes auprès du SIG-
quartiers populaires que nous avons élaboré sous ARC VEW. Ces requêtes on été basées sur
des critères quantitatifs et qualitatifs fixés au préalable. Nous avons achevé la procédure
d’éligibilité par un le tri d’exactement 10 quartiers à partir du classement des quartiers
obtenus à partir de l’avant dernière requête.
I- Critères et procédures d’éligibilité
Qu’ils soient quantitatifs ou qualitatifs, les critères d’éligibilité ont été établis suivant la
politique de réhabilitation engagée par le Ministère de l’Aménagement et de l’Habitat,
représenté par l’ARRU, et ses exigences. Nous avons établi et utilisé progressivement 6
requêtes, 4 critères d’exclusion, 1 critère d’éligibilité, et 1 dernier critère de classement.

Critères d’exclusion
ƒ Sont exclus les quartiers ayant bénéficié d’une grande opération de réhabilitation
(Type présidentiel), opération achevée, en cours.
ƒ Seront exclus les quartiers ayant une superficie inférieure à 2 ha
ƒ Sont exclus les quartiers ayant une densité logement/ha inférieure à 25.
ƒ Sont exclus les quartiers ayant un programme de grande opération de
réhabilitation pour 2012/2013.
Critère d’éligibilité
ƒ Sont retenus les quartiers souffrant d’un risque soit à cause de leur site inondable
ou à cause de la proximité d’au moins d’une source de nuisance
Critère de classement
ƒ Sont retenus, les 10 premiers quartiers obtenus d’une liste de classement acquise à
partir d’une requête basée sur l’importance de la superficie.

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27
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Tableau 12: Les quartiers populaires du Grand Sfax retenus après application des critères
d’exclusion et d’éligibilté
Superficie
Quartier en ha Délégation Zone Secteur
1- Ouerghemma_Arafet 52,146 Zone Ouerghemma - Arafet El
El Gueblya Sfax El-Janoubya Gueblya Ayoun El-Meil
Zone aéroport Nord et Nord-
48,970
2-El-Khadhra_El Wafa Thyna ouest El-Hajib
3-Ettawidhi-El-Amen- Zone Echichma-Haffara-
35,539
Karkenah Jdida Sfax El-Madina Ettawidhi Ettawidhi
30,284
4-El-Aguerba 1 et 2 Thyna Zone a aéroport sud et sud-est El-Hajib, Sidi Abid

5-7Novembre_BenSaida 25,189 Thyna Zone aéroport sud et sud-est Sidi Abid


6-Ennasr2 9,685 Thyna Zone aéroport sud et sud-est Sidi Abid
9,592 Zone Oued Ermal-Bir El-
7-Oued Ermel Sfax El-Gharbya Kharouba Oued Ermel
5,488 Zone Oued Ermal-Bir El-
8-Bir El-Kharouba Sfax El-Gharbya Kharouba Hay El-Habib
9-CIMER-Nord 5,126 Sakiet Eddeyer Zone Hay Bourguiba Hay Bourguiba
10-Essalèma 1 et 2 3,103 Sakiet Eddeyer Zone Hay Bourguiba Hay Bourguiba
11-El-Hana1 2,503 Sakiet Eddeyer Zone Hamza Saltania
12-El-Baraka 2,006 Sakiet Eddeyer Zone Hay Bourguiba Hay Bourguiba

Pour sélectionner les dix quartiers qui feront l’objet de l’étude dans la deuxième phase
de ce projet nous avons classé les 12 quartiers selon leurs superficies et nous avons retenu les
dix premiers.
Tableau 12 : Les 10 quartiers populaires classés premiers pour la deuxième phase

Superficie
Quartier Délégation Zone Secteur
en ha
1-Ouerghemma-Arafet Sfax El- Zone Ouerghemma-
52,146 Ayoun El-Meil
El Gueblya Janoubya Arafet El Gueblya
Zone aéroport Nord et
2- El-Khadhra-El Wafa 48,970 Thyna El-Hajib
Nord-ouest
3- Ettawidhi-ElAmen- Zone Echichma-Haffara-
35,539 Sfax El-Madina Ettawidhi
Karkenah Jdida Ettawidhi
Zone aéroport sud et sud- El-Hajib-Sidi
4- El-Aguerba 1 et 2 30,284 Thyna
est Abid
5- 7 Novembre- Ben Zone aéroport sud et sud-
25,189 Thyna Sidi Abid
Saïda est
Zone aéroport sud et sud-
6- Ennasr2 9,685 Thyna Sidi Abid
est
Zone Oued Ermal-Bir El-
7- Oued Ermel 9,592 Sfax El-Gharbya Oued Ermel
Kharouba
Zone Oued Ermal-Bir El-
8- Bir El-Kharouba 5,488 Sfax El-Gharbya Hay Habib
Kharouba
9-CIMER-Nord 5,126 Sakiet Eddeyer Zone Hay Bourguiba Hay Bourguiba

10-Essalèma 1 et 2 3,103 Sakiet Eddeyer Zone Hay Bourguiba Hay Bourguiba

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


28
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Figure 11 : Les 10 quartiers classés premiers pour la deuxième phase


L’étude des zones populaires du Grand Sfax engagée par la SDGS 2 dans sa première
section nous a permis de retenir les conclusions suivantes :
1- 81 quartiers populaires avec 131 539 habitants sont répartis sur les 6 délégations avec
des concentrations différentes, ce qui atteste d’abord l’importance du phénomène ensuite celle
de son envergure spatiale sachant que l’espace du Grand Sfax possède une superficie égale à
54 364 ha.
2- Le phénomène des quartiers populaires du Grand Sfax est lié à une implantation
zonale : 67 quartiers populaires sont regroupés en 16 zones, c'est-à-dire 82.7%, du phénomène
ce qui correspond à 94.4 % aussi bien des logements, que des ménages que des habitants.
3- En évaluant l’importance de l’habitat des quartiers populaires par rapport à celui du
reste de l’habitat du Grand Sfax, nous avons estimé que ces quartiers représentent 20.5 % du
total des logements, 20.4 % du total ménages et 22.3 % du total population ; c'est-à-dire un
peu plus du 1/5 de la totalité de l’habitat du Grand Sfax.
4- En comparant la répartition des quartiers populaires entre espace communal et espace
non communal, nous avons conclu que :
- l’espace communal abrite 65 quartiers c'est-à-dire plus de 80 % du phénomène.
- les quartiers populaires représentent 18.3 % du total des logements communaux, 18.1 % du
total ménages communaux et 19.7 % du total de la population communale du Grand Sfax.
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
29
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

5- En se rapportant à la typologie de formation, nous avons compris :


- que 3 types se partagent le phénomène : l’ancien r’bat ou faubourg de la médina, le quartier
programmé et le quartier spontané.
- que 42 des quartiers populaires c'est-à-dire un peu plus de la moitié ont été créés par la ville,
par l’administration publique.
6- En analysant les espaces d’implantation des quartiers, nous avons remarqué que ce
sont les deux ailes littorales nord et sud qui ont abrité la plus grande partie des quartiers
populaires, cette réalité est corrélée au choix d’aménagement de la ville, d’abord d’avoir créé
des zones industrielles sur un littoral sachant qu’il est fragile, en considérant qu’il est non
propice à une autre activité, ensuite d’avoir choisi encore une deuxième fois ce même espace
dont le foncier a été certes dévalorisé, pour solutionner les problèmes de l’habitat orienté vers
les couches populaires. Ainsi la ville a-t-elle condamné son littoral à un usage dépréciatif. Le
projet Taparura déjà engagé dans le littoral nord et le projet d’aménagement des côtes sud, le
SMAP III conçu par la SDGS 2, auront les deux à changer positivement les rapports entre la
ville et son littoral.
7- Ce dernier constat explique en partie la différence entre les délégations face au
phénomène de l’habitat populaire groupé ; Sakiet Eddeyer abrite 21 quartiers, Sakiet Ezzit 4
seulement. Cependant, comme l’évaluation du phénomène ne peut se baser seulement sur le
nombre de quartiers, d’autres référents sont essentiels, à savoir les données logements,
ménages et population. La comparaison les délégations suivant les données de logements,
ménages et population, nécessite l’analyse et le traitement du tableau suivant :

Tableau : Les quartiers populaires par délégation du Grand Sfax,


Nombre, logement et population
Délégation Nombre % Logements % Population. %
Sakiet Eddeyer 20 24,7 5167 14.1 15872 12,1
Thyna 12 14,8 6006 16,4 23943 18,2
El-Gharbya 19 23,4 10140 27,8 35609 27,1
El-Madina 15 18,5 10610 29,1 38488 29,2
S. El-Janoubya 11 13,6 3565 9.8 14087 10,7
Sakiet Ezzit 4 4,8 1012 2,8 3540 2,7
Total Grand Sfax 81 100 36500 100 131539 100

En deuxième section de ce travail il est question d’élire les 10 quartiers prioritaires


pour les étudier d’une manière approfondie en deuxième phase. Nous avons utilisé les
compétences du SIG pour assurer à cette action délicate une fiabilité certaine. Les critères
d’éligibilité fixés au préalables suivant les orientations du ministère concerné, ont été la base
des requêtes assurées par et à partir du SIG.
Les résultats de cette opération d’éligibilité confirment en grande partie les
caractéristiques de localisation des quartiers populaires, d’abord l’étalement du phénomène
dans tout le Grand Sfax, ensuite sa concentration sur les deux ailes littorales.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


30
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Deuxième Phase
Introduction : Rappel du contenu de la deuxième phase
L’objectif de cette phase qui consiste en la prospection des 10 quartiers élus en première
phase, est d’avoir un maximum d’éclairage sur chaque quartier, et de porter un regard nuancé
et lucide sur ce qui se vit dans ces quartiers. Notre dessein est celui de connaître l’expérience
de la vie en quartier avec ses désagréments mais aussi avec ses satisfactions connues surtout
chez les migrants qui ont décidé de s’insérer au fil des années dans la société sfaxienne. Les
habitants des 10 quartiers concernés seront conviés à prendre part aux dispositions qui les
intéressent, afin que la politique de la ville coïncide avec leurs attentes.
Cette deuxième phase comprend d’abord une analyse approfondie des 10 quartiers
prioritaires retenus en première phase, ensuite le choix de trois quartiers nécessitant une
intervention d'urgence à travers l’élaboration de plans d’action pour une réhabilitation ciblée,
qui sera l’objet de la troisième phase.
Nous proposons dans cette deuxième phase de l’étude, de creuser d’avantage dans ce
type d’espace, celui du quartier populaire, afin de mieux le connaître, et d’en dégager les
particularités des pratiques sociales qui l’intéressent. Ainsi, nous tenterons à travers une
enquête ménage de :
- déterminer les aspects spécifiques de chaque quartier,
- évaluer le niveau d’équipement et des différentes infrastructures du quartier,
- comprendre la dynamique de son fonctionnement,
- évaluer les indicateurs de niveau de vie des résidents des quartiers, et les comparer
avec ceux du reste de la ville,
- Acquérir l’information propre aux ménages et chefs de ménage des quartiers.
- Connaître les itinéraires résidentiels des habitants, pour appréhender leurs différences
socio-spatiales et culturelles, et avec la ville, et en étudier les impacts relationnels sur
la vie communautaire du quartier.
- Evaluer les indicateurs de niveau de vie dans les quartiers, et les comparer avec ceux
du reste de la ville pour discerner les écarts éventuels.
- Saisir et comprendre les mécanismes de fonctionnement interne des quartiers et avec la
ville. Les problèmes d'assimilation et d'appartenance à la ville seront alors mis en
exergue.
- Aborder la question de vie quotidienne en rapport avec l’existence ou non d’une vie
associative, le transport, le voisinage, etc.
- Comprendre les dynamiques sociales qui structurent le quartier
- Saisir les compétences et potentialités économiques au sein des quartiers
- Estimer le degré d’intégration des habitants des quartiers au sein du quartier et dans la
ville.
- Ecouter les espérances et attentes des habitants des quartiers pour dans le but de les
allier à toute intervention les concernant, et évaluer leur rattachement identitaire à
cette dernière station de résidence qu'est le quartier et à la ville d’accueil.
La question méthodologique de l’enquête ménage fut abordée. Le plan d'échantillonnage
est fixé, il a déterminé la population cible, la population observée, l’établissement de la base
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
31
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

de sondage et de la taille de l'échantillon, et enfin le choix de la méthode d'échantillonnage.


C’est la méthode de l’échantillonnage aléatoire systématique appelé aussi échantillonnage
aléatoire par intervalles qui a été choisie. Cette méthode assure une bonne distribution des
unités de l’échantillon, une fois bien appliquée sur terrain. La sélection des unités de
l’échantillon a été réalisée suivant la méthode de l’itinéraire1 qui est très valable dans les
espaces relativement homogènes comme le quartier populaire.
L’exploitation de l’enquête
C’est sous le logiciel SPSS, que les fiches des enquêtés ont été saisies. Une base de
données a été constituée servant à l’exploitation que permettent les compétences du logiciel.
Le dépouillement de l’enquête a été réalisé sur le logiciel SPSS qui signifie «Statistical
Package for the Social Sciences ». Ce Choix se justifie par le fait que ce logiciel permet, en
plus de la réalisation de la totalité des analyses statistiques (Fréquence, tableaux croisés, ACP,
AFC….), le traitement des données qualitatives. Dans cette enquête, 877 questionnaires ont
été dépouillés formant la totalité des 10 quartiers. Notons toutefois que le questionnaire
auprès des ménages des quartiers programmés, est légèrement différent de celui destiné aux
ménages des quartiers auto-construits. Le choix du nombre de l’échantillon pour chaque
quartier est indiqué dans les tableaux et les graphiques ci-après.

Nombre Nombre Taille de


Nombre Densité Densité
Nom Délégation de de l’échantill Superficie
d’habitants Log/ha Hab/ha
logements ménages on
Sakiet
Essalama 1 et 2 209 183 46 732 3,103 67 236
Eddeyer
Hay Ennasr2 Thyna 300 271 54 1274 9,685 31 132
Hay Oued Sfax El-
400 362 72 1484 9,592 42 155
Ermal Gharbya
R’bat Bir El- Sfax El-
500 441 88 1720 5,488 91 313
Kharouba Gharbya
Hay El-
Thyna 800 702 70 3089 30,284 26 102
Aguerba 1 et 2
Sakiet
Hay CIMER 850 747 75 2988 5,126 166 583
Eddeyer
Ben Saïda -7
Thyna 830 750 75 3525 25,189 33 140
Novembre
El-Khadhra-
Thyna 1200 1052 105 4629 48,970 25 95
El-Wafa
Hay
Ouerguemma – Sfax El-
1350 1246 125 5482 52,146 26 105
Arafet El- Janoubya
Gueblya
Ettawidhi-El- Sfax El-
1800 1670 167 6513 35,539 51 183
Amen-KJ Madina

1
Cette technique est largement expliquée dans l’ouvrage de Lucien Godin, cofondateur du Groupe Huit, « La
préparation des projets urbains d’aménagement » Banque Mondiale, Washington, D.C., Etats Unis d’Amérique,
1987.
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
32
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Typologie Nombre de Nombre de Taille de Nombre


Nom Délégation Superficie
logements ménages l’échantillon d’habitants
Quartier auto-
Hay Ennasr2 Thyna
produit
300 271 54 1274 9,685
Hay Oued Sfax El- Quartier auto-
Ermal Gharbya produit
400 362 72 1484 9,592
R’bat Bir El- Sfax El- Quartier auto-
Kharouba Gharbya produit
500 441 88 1720 5,488
Hay El- Quartier auto-
Aguerba 1 et Thyna produit 800 702 70 3089 30,284
2
Ben Saïda -7 Quartier auto-
Novembre
Thyna
produit
830 750 75 3525 25,189
El-Khadhra- Quartier auto-
El-Wafa
Thyna
produit
1200 1052 105 4629 48,970
Hay Quartier auto-
Ouerguemma Sfax El- produit
–Arafet El- Janoubya
1350 1246 125 5482 52,146
Gueblya

Ettawidhi-El- Sfax El- Quartier


Amen-KJ Madina programmé
1800 1670 167 6513 35,539
Quartier
Sakiet
Hay CIMER
Eddeyer
Programmé 850 747 75 2988 5,126
Auto-construit
Hay Essalèma Sakiet Quartier
1, 2 Eddeyer programmé
209 183 46 732 3,103

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


33
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Analyse statistique
Le logiciel SPSS permet plusieurs méthodes d’analyses comme :
- calculer les fréquences de toutes les variables.
- réaliser des corrélations entre 2 et 3 variables à partir des méthodes des tableaux croisés ou
l’analyse des correspondances.
- grouper les principaux critères dans un tableau de synthèse pour les dix quartiers et les
intégrer dans la base de données déjà réalisée sous Arc View (SIG). Ceci a permis, outre la
réalisation des requêtes, une lecture comparative entre les différents quartiers.
- engager l’opération d’éligibilité des trois quartiers, objectif, de cette deuxième phase.
I- Le questionnaire2
Deux questionnaires ont été utilisés suivant que le quartier est programmé ou
autoproduit ; toutefois les deux se rencontrent dans la majorité des questions sauf dans celles
concernant l’acquisition du logement. Globalement chacun des 2 questionnaires comporte
plus de 94 variables regroupées à l’intérieur 7 thèmes :
1- Profil du chef de ménage et du ménage :
2- Sources de revenus dans le ménage : chef de ménage, et autres membres du
ménage
3- Informations logements
4- Articulations du quartier :
5- La vie dans le quartier
6- L’identification au quartier et à la ville
7- Conscience environnementale et besoins du quartier

Les 10 quartiers élus pour la


deuxième phase

2
Consulter les deux jeux du questionnaire en annexe.
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
34
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Une lecture dans la liste des 10 quartiers populaires élus


Comme nous le remarquons dans la lecture suivante de la liste des 10 quartiers élus,
plusieurs caractéristiques ressortent de cet « échantillon » des quartiers populaires du Grand
Sfax :
- Ces quartiers appartiennent à 5 délégations, seule celle de Sakiet Ezzit est absente ; la
délégation de Thyna abrite 4 quartiers, cela est conséquent du rabaissement de son foncier à
cause de la pollution atmosphérique générée par la SIAPE, des nuisances sonores dont la
proximité de l’aéroport est responsable, et de la menace constante des inondations due au
voisinage de oued El Maou.
- La dispersion des 10 quartiers élus dans l’espace du Grand Sfax, du km 3 au km 10 a
permis de rendre compte des différentes caractéristiques du phénomène et des différentes
facettes de son rapport avec les sous espaces du Grand Sfax.
- L’espace communal abrite 6/10 quartiers, ce qui atteste d’une part que l’habitat
populaire groupé est en grande partie un fait communal, et d’autre part que l’espace
communal s’est certainement étalé en englobant des quartiers spontanés construits à l’origine
dans l’espace rural périphérique, et aussi que l’urbain à Sfax a toujours précédé le communal.
C’est la commune de Sfax, commune mère du Grand Sfax, qui est la plus concernée par les
quartiers élus avec 5 parmi eux, la jeune commune de Thyna avec un seul quartier.
- Les quartiers élus sont aussi bien programmés qu’auto-construits ou autoproduits,
- La totalité des quartiers élus sont circonscrits à l’intérieur de la rocade du km 11, c'est-
à-dire au sein de l’espace communal existant et celui programmé.
- La superficie des quartiers varie entre 52,146 ha à Ouerghemma et 3,103 à Essalèma 1
et 2 ha
- Quelques indicateurs démographiques des quartiers :
• Le nombre total de logements : 8 239
• Le nombre total de ménages : 7 424
• Le nombre total des habitants : 31 436
• La densité de logement à l’hectare varie entre 166 à CIMER Nord et 25 à El-
Khadhra/ El-Wafa
• La densité des habitants à l’hectare varie entre 583 habitants à CIMER Nord
et 95 à El-Khadhra/El-Wafa.
Résultats de l’enquête ménages par quartier

Compte tenu que la différence de formation des quartiers entre programmés et


autoproduits, ait un impact sur le développement du quartier, sur la typologie du logement et
du parcours du chef de ménage pour s’installer dans le quartier, les deux les deux types de
quartiers ont été étudiés séparément suivant la différence même des facteurs de production.

Les quartiers autoproduits


Les quartiers autoproduits appartiennent suivant leur formation à 3 catégories
1- Les quartiers r’bat des années 60: Oued Ermal, Bir El Kharrouba
2- Le quartier des années 80: Ouerghemma
3- Les quartiers récents: Ennasr2, Erryadh, El Khadhra-El Wafa et Ben Saïda-
7 Novembre
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
35
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Les quartiers programmés


Les quartiers programmés appartiennent aussi suivant leur formation à 3 catégories.
1- Le Programme d’habitat de compensation : Ettawidhi
2- Le Programme d’habitat CIMER : CIMER Nord
3- Le programme d’habitat social : Essalèma 1 et 2
Les quartiers autoproduits : Le quartier Oued Err mal
Oued Ermal, un ancien r’bat de la dernière génération, a gardé depuis formation
spontané sa trame compacte, et la cité rurale qui y a pris place s’est intégrée dans ce tissu sans
trop changer la nature de sa voierie tortueuse par endroits. A sa périphérie, certains anciens
jardins ou j’nens ont cependant résisté au morcellement, ce qui a relativement bloqué
l’extension du quartier à partir des années 80, en faveur des autres quartiers populaires
spontanés ou programmés. Depuis, cet ancien r‘bat s’est développé par une toute légère
densification verticale ; Il faut rappeler que le vieillissement des constructions ne permettait
pas des ajouts d’étages.
Son contenu de départ a certainement changé, et les nouveaux résidents, dont beaucoup
des locataires, n’ont pas investi dans la rénovation et la réhabilitation. C’est pourquoi des
ruines d’anciennes maisons se multiplient, représentant un manque de sécurité critique. Ainsi
le paysage qu’il offre est désolant pour un quartier dans un espace communal, ayant une
bonne situation et une bonne accessibilité. Une dynamique de mutation du contenu social n’a
pas du tout œuvré malgré les atouts de bonne implantation du quartier, c’est pourquoi il ne
cesse de se détériorer progressivement.

Fiche quartier : Oued Ermal


 
Délégation : Sfax El-Gharbya
Communal, non communal Communal
Date présumée de création ou de formation 1960
Quartier dans une zone populaire Oui
Quartier isolé Non
Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) Urbain
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, Zenka-rbat, quartier Ancien R’bat
spontané, ancienne localité rurale)
Superficie en ha 9,592
Nombre d’habitants 1484
Densité (hab. /ha) 155
Nombre de logements 400
Densité (log. /ha) 42
Paysage (description) Paysage de r’bat avec un encombrement du bâti
de part et d’autre d’une voirie étroite. Une
grande partie du bâti est vétuste mais un effort de
rénovation partielle par les habitants est en
cours
Nature du tissu r’bat
Taille moyenne du parcellaire 250m²
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant Oui
Ecole de base A proximité
Centre de santé de base A proximité
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
36
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde Nationale) Non


Centre de PTT Oui
Mosquée Oui
Maison de jeunes Non
Maison de la culture Non
Stade de quartier Non
Equipements et services privés
Boulangerie Oui
Commerces Oui
Boucher Oui
Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 100%
Branchement STEG (%) 100%
Branchement ONAS (%) 97.2%
Branchement GAZ (%) Non
Branchement téléphone Oui
Eclairage public Très insuffisant
Voies goudronnées Les voies sont goudronnées mais en mauvaise
état
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Moyenne
Informations
Les ménages
Nombre de ménages 362
Taille du ménage 4,9
Origine géographique du chef de ménage (gouvernorat, 8 gouvernorats ,28 délégations (25% du grand
urbain ou rural) Sfax), 37.5% d’origine urbaine
Rapport avec les voisins Bon à 98.6%
Revenus du chef de ménage 300D
Chômage du chef de ménage 7.3%
Chômage d’autres membres du ménage 16.7%
Les logements
Typologie Dar à73.6%, le reste ébauche de villa et villa
Etat du bâti Vétuste
Taille moyenne du logement De 100à 150m²
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement Accessibilité moyenne.
Le quartier parait enclavé et renfermé sur lui-
même.
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou 2,8 km Du centre principal
secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun 50 m
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Oui
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, général Oui en 1978
ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes Non
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou Non mais l’existence du quartier déprécie le
autres foncier environnant
Doléances des habitants
Equipements Oui
Equipements culturels et de loisirs Non
Pollution Oui
Infrastructures Non
Sécurité Non

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


37
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Les quartiers autoproduits : Le quartier Bir-El kharrouba


Bir El-Kharrouba, un ancien r’bat créé à la marge de la ville au cours des années 60,
avec l’étalement de la tache urbaine, s’est trouvé spatialement intégré dans la ville. Son
contenu de départ a depuis changé, mais socialement le quartier abrite toujours une population
d’exode originaire surtout de deux localités proches de Sfax, Agareb et Bir Ali. Ayant reçu à
la fin des années 70 une opération de désenclavement, et dernièrement une intervention de
réhabilitation légère au niveau de la voirie, le quartier garde toujours les traits des ancien
r’bats.
Fiche quartier : Bir El-Kharouba (vietnam)
 
Délégation : Sfax El-Gharbya
Communal, non communal Communal
Date présumée de création ou de formation 1960
Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Bir El-Kharouba
Quartier isolé Non
Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) Urbain
Qualité de localisation : urbanisable, à risque, à nuisance A risque
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, Zenka-r’bat quartier Ancien r’bat de la troisième génération
spontané, quartier programmé)
Superficie en ha 5,488
Nombre d’habitants 1720
Densité (hab. /ha) 313
Nombre de logements 500
Densité (log. /ha) 91
Paysage (description) Cet ancien r’bat a gardé certaines
caractéristiques des r’bats dont l’étroitesse des
rues dans certaines de ses zones, d’autres zones
furent par contre aérées depuis la fin des années
70, période au cours de laquelle il a reçu une
opération de réhabilitation. Il a gardé aussi son
parcellaire très réduit et son bâti rudimentaire.
Comme tous les r’bats il est connu par une vie
sociale communautaire très active que l’on peut
apercevoir à travers l’usage de la rue.
Son étalement étant bloqué, ce quartier est en
cours de densification continue mais anarchique.
Nature du tissu r’bat
Taille moyenne du parcellaire 150m²
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant Oui
Ecole de base A proximité
Centre de santé de base Non
Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde Nationale) Non
Centre de PTT Non
Mosquée A proximité
Salle de prière Oui
Maison de jeunes Non
Maison de la culture Non
Stade de quartier Oui
Equipements et services privés
Boulangerie Non
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
38
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Commerces Oui
Boucher Non
Taxiphone Non
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 100%
Branchement STEG (%) 100%
Branchement ONAS (%) 71.6%
Branchement GAZ (%) 0%
Eclairage public (nombre de poteaux) Défectueux
Voies goudronnées Revêtement auto bloquant
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Mauvaise
Informations
Les ménages
Nombre de ménages 441
Taille du ménage 4.5
Origine géographique. du chef de ménage (gouvernorat, De 8 gouvernorats et 23 délégations (75% du
urbain ou rural) gouvernorat de Sfax) ,84.1% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 100%
Revenus du chef de ménage 300D
Chômage du chef de ménage 10.6%
Chômage d’autres membres du ménage 15%
Les logements
Typologie 72.4% type Dar
Etat du bâti Vétuste
Taille moyenne du logement <150m²
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement Accessibilité moyenne
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou 3 km du centre principal, Sfax
secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun 100 m
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Oui
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, général Réhabilitation légère
ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes (si oui, estimer la superficie) Non
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou Dépréciation du foncier de la zone
autres
Doléances des habitants
Equipements Non
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution Oui
Infrastructures Non
Sécurité Non
Les quartiers autoproduits : Le quartier Ouerghemma (El-Horrya), Arafet El-
Guiblya
Ouerghemma-Arafet El-Guiblya est un quartier suburbain à deux entités voisines, qui
montre les signes d’une stabilisation en cours, quoi que dans l’entité de Arafet El-Guiblya, la
croissance du quartier est encore active. Le quartier connaît ces dernières années une
élévation du niveau de vie de ses résidents, qui eut des répercussions sur la morphologie du
bâti et la typologie des logements. Ainsi, les types villa et étage sont-ils de plus en plus
présents dans le quartier. Cependant, comme l’espace quartier est encore classé non

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

communal, toute mutation et toute dynamique se fait avec beaucoup d’anarchie que l’on peut
discerner surtout dans la voierie sinueuse, étroite par endroit et non hiérarchisée.
Bien qu’il soit produit dans un espace non communal, le quartier est raccordé
actuellement au réseau ONAS et gaz de ville, son intégration à la commune de Gremda serait
ainsi plus aisée.

Fiche quartier : Ouerghemma (El-Horrya), Arafet El-Guiblya

Délégation Sfax El -Janoubya


Communal, non communal Non communal
Date présumée de création 1980
Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Constitue lui-même une zone
Quartier dans une zone aisée Non
Quartier isolé Non
Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain, périrural) Suburbain
Typologie (Agglomération r’bat, Zenka-r’bat, ancienne cité rurale, Quartier spontané
quartier spontané, ancienne localité rurale)
Superficie en ha 52,146
Nombre d’habitants 5482
Densité (hab. /ha) 105
Nombre de logements 1350
Densité (log. /ha) 26
Paysage (description) Quartier en phase de structuration et de
stabilisation en attendant le traitement de
la voierie et de l’éclairage public.
Nature du tissu Type spontané
Taille moyenne du parcellaire Entre 200 et 400m²
Equipements
Equipements publics
Ecole de base Oui
Centre de santé de base A proximité
Centre de police ou de sécurité nationale Non
Centre de PTT A proximité
Mosquée Oui
Maison de jeunes Non
Maison de la culture Non
Stade de quartier Non
Jardin d’enfants Oui
Equipements privés
Boulangerie Non
Commerces Oui
Boucher Non
Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 100%
Branchement STEG (%) 100%
Branchement ONAS (%) 99.2%
Branchement GAZ (%) 16%
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Mauvaise
Informations
Les ménages

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Nombre de ménages 1246


Taille du ménage 5,1
Origine géographique du chef de ménage 9 gouvernorats ,34 délégations (20.7% du
grand Sfax), 88.6% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 98.4%
Revenus du chef de ménage 68%>350D
Chômage du chef de ménage 11.2%
Chômage d’autres membres du ménage 26%
Les logements
Typologie 31.2% Dar, 26.4% ébauche de villa,
19.2% villa et 23.2% étage de villa
Etat du bâti Moyen
Taille moyenne du logement 150m²
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement Moyenne
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou 10 km par rapport au centre de Sfax
secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun (km/station) 500m
Couvert par un PAU (oui ou non) Oui
Ayant reçu un programme de réhabilitation Oui
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes oui ou non Oui
Problème Ce quartier abrite une usine de production
électrique, et donc une ligne à très haute
tension traverse le quartier
Doléances des habitants
Equipements Non
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution Oui
Infrastructures Non
Sécurité Non

Les quartiers autoproduits : Le quartier Ennasr 2


Le quartier Ennasr 2 est un quartier appartenant au milieu communal, cependant il ne
profite pas encore de tous les services municipaux. Sa production s’est réalisée dans l’esprit
du spontané et par endroits, de l’anarchique de la part d’une population venue d’un milieu
rural en quête de l’identité urbaine. Cependant, son fonctionnement demeure à l’image des
agglomérations rurales manquant d’équipements socio-collectifs et surtout de lieux
fédérateurs ; ses habitants sont encore loin de s’y sentir totalement intégrés.
C’est aussi un quartier voué à se développer dans les espaces en friche situés à
proximité de la voix ferrée là où le foncier est à faible prix, sans laisser de la place aux
équipements futurs.

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Fiche quartier : Ennasr 2


 
Délégation : Thyna
Communal, non communal Communal
Date présumée de création ou de formation Depuis 90
Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Zone aéroport sud et sud-est

Quartier isolé Non


Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) Urbain
Qualité de localisation : urbanisable, à risque, à nuisance A nuisance
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, zenka-r’bat, quartier Quartier spontané
spontané, quartier programmé)
Superficie en hectares 9.685 ha
Nombre d’habitants 1274
Densité (hab. /ha) 119
Nombre de logements 300
Densité (log. /ha) 28
Paysage (description) Le quartier est en cours de formation, les
couleurs dominantes sont le gris ciment et le
rouge brique. La voirie n’est vraiment pas tracée
que sur un petit tronçon. C’est un paysage dans
lequel l’urbanité est absente. Les terrains en
friche entourent le quartier
Nature du tissu Non structuré
Le parcellaire Moyen
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant Non
Ecole de base A proximité
Centre de santé de base A proximité
Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde Nationale) A proximité
Centre de PTT A proximité
Mosquée A proximité
Maison de jeunes A proximité
Maison de la culture A proximité
Stade de quartier Non
Equipements privés
Boulangerie Non
Commerces Oui
Boucher Non
Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 98 %
Branchement STEG (%) 100%
Branchement ONAS (%) 72.2%
Branchement GAZ (%) 0%
Eclairage public inexistant
Voies goudronnées (en km) 0,500 km
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Mauvaise

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Informations
Les ménages
Nombre de ménages 271
Taille du ménage 4.63
Origine géographique du chef de ménage 7 gouvernorats ,22 délégations (15.4% du grand
Sfax), 81.5% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 87%
Revenus du chef de ménage 81.7%> 250D dont 42.9% >350D
Chômage du chef de ménage 5.6%
Chômage d’autres membres du ménage 44.4%
Les logements
Typologie 40.7% Dar et 55.5% villa ou ébauche de villa
Etat du bâti Moyen
Taille moyenne du logement 150m²
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement Moyenne, car enclavée du côté de la voie ferrée
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou 6 km du centre principal Sfax, 1,5 km du centre
secondaire) secondaire de Thyna
Eloignement par rapport au transport en commun 400 m
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Oui
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, général Non
ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes Oui
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou Oui, la proximité du grand projet
autres d’aménagement du littoral sud de Sfax : SMAP
III
Doléances des habitants
Equipements Oui
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution Oui
Infrastructures Non
Sécurité Non

Les quartiers autoproduits : Le quartier El Aguerba 1 et 2


(Hay Erryadh 1 et 2)
La production du quartier El-Aguerba s’est réalisée dans l’esprit de l’autoproduit
spontané et par endroits anarchique, de la part d’une population venue d’un milieu rural en
quête de l’identité. Cependant, son fonctionnement demeure à l’image des agglomérations
rurales manquant d’équipements socio-collectifs. C’est aussi un quartier voué à se développer
dans les espaces en friche situés à proximité de la voix ferrée là où le foncier est à faible prix,
sans laisser de la place aux équipements futurs.

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Fiche quartier : El-Aguerba ou Erryadh 1 et 2


 
Délégation : Thyna
Communal, non communal Non communal
Date présumée de création ou de formation Formation : début des années 80
Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Aéroport Est et Sud Est
Quartier isolé Non
Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) suburbain
Qualité de localisation : urbanisable, à risque, à nuisance A risque, à nuisance
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, Zenk-r’bat, quartier
spontané, ancienne localité rurale) Quartier spontané
Superficie en ha 30.284 ha
Nombre d’habitants 3089
Densité (hab. /ha) 102
Nombre de logements 800
Densité (log. /ha) 26
Paysage (description) Des services divers ont pris place dans la zone la
plus ancienne du quartier, Erryadh 1, et surtout
sur la voie structurante du quartier qui représente
en même temps la ligne de séparation entre les
deux parties du quartier et par la même des deux
secteurs, El-Hajib et Sidi Abid. A proximité de
cette voie, une mosquée, un jardin d’enfants et
des épiceries, ont pris place attestant la
structuration d’une centralité encore modeste.

Nature du tissu Spontané, anarchique


Taille moyenne du parcellaire Entre 200 et 400m²
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant Oui
Ecole de base Oui
Centre de santé de base Non
Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde Nationale) Non
Centre de PTT Non
Mosquée Oui
Maison de jeunes Non
Maison de la culture Non
Stade de quartier Non
Equipements et services privés
Boulangerie Oui
Commerces Oui
Boucher Non
Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 90 %
Branchement STEG (%) 95 %
Branchement ONAS (%) 44.3 %
Branchement GAZ (%) 0%
Eclairage public Insuffisant
Voies goudronnées (en km) 0,8 km
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Mauvaise

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Autres Informations
Les ménages
Nombre de ménages 702
Taille du ménage 5.13
Origine géographique du chef de ménage 10 gouvernorats ,28 délégations (14% du grand
Sfax), 84.3% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 98.6%
Revenus du chef de ménage 75.9%> 250D dont 41.4% >350D
Chômage du chef de ménage 11.6%
Chômage d’autres membres du ménage 30%
Les logements
Typologie 54.3% Dar, 27.1% ébauche de villa, 12.9% villa
et 5.7% étage de villa
Etat du bâti Mauvais
Taille moyenne du logement 150m² et +
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement (distance/voie principale) Enclavement avec surtout le voisinage de
l’aéroport, et l’insuffisance de voies goudronnées
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. Ou 6 km du centre de Sfax
secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun 0,5 km
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Non
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, général Non
ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes (si oui, estimer la superficie) Oui
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou Oui, existence d’un aéroport international
autres mitoyen au quartier
Doléances des habitants
Equipements Oui
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution Oui
Infrastructures Non
Sécurité Non
Les quartiers autoproduits : Le quartier El Khadhra-El Wafa
El Khadhra-El Wafa est un quartier périurbain à deux entités voisines, si la première
montre des signes de stabilisation, par une élévation du niveau de vie, par aussi le passage
d’une morphologie de l’habitat à l’image des anciens r’bat vers une autre qui rappelle celle du
quartier urbain aisé, la deuxième est en plein développement sur un espace inondable, laissé
en friche par ses propriétaires, tout en manquant d’infrastructure de base. Cependant, comme
l’espace quartier est encore classé non communal, toute mutation et toute dynamique se fait
avec beaucoup d’anarchie que l’on peut discerner surtout dans la voierie sinueuse, étroite et
non hiérarchisée. Aussi, les deux entités du quartier manquent-elles d’équipement culturel,
médical et sécuritaire.

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Fiche quartier : El-Khadhra- El wafa


 
Délégation : Thyna
Communal, non communal Non communal
Date présumée de création Années 80 pour El-Khadhra et 90 pour Elwafa
Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Zone aéroport nord et nord-est
Quartier isolé El-Khadhra (Non) El Wafa (Oui)
Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) Périurbain
Qualité de localisation : urbanisable, à risque, à nuisance à risque, à nuisance
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, zenka-r’bat, quartier
spontané, ancienne localité rurale) Quartier spontané
Superficie en ha 48,970 ha
Nombre d’habitants 4629
Densité (hab. /ha) 95
Nombre de logements 1200
Densité (log. /ha) 25
Paysage (description) - Le paysage urbain n’est pas continu.
- Les chantiers de construction tapissent le
quartier.
- Il existe une grande disparité dans le quartier
entre des zones d’habitat dense et d’autres
laissées en friche d’attente devenues dont
certaines sont devenues des dépôts d’ordures
ménagères alors que dans d’autres, persistent
encore certaines activités agricoles et notamment
l’élevage.
Nature du tissu r’bat
Taille moyenne du parcellaire Entre 200 et 400m²
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant Oui
Ecole de base Oui
Centre de santé de base Non
Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde Nationale) Non
Centre de PTT Non
Mosquée Oui
Maison de jeunes Non
Maison de la culture Non
Espace récréatif Non
Stade de quartier Non
Equipements et services privés
Boulangerie Non
Commerces Oui
Boucher Non
Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 80 %
Branchement STEG (%) 90 %
Branchement ONAS (%) 1%
Branchement GAZ (%) 0%
Eclairage public (poteau) Faible
Voies goudronnées (en km) 0,8km

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Informations
Les ménages
Nombre de ménages 1052
Taille du ménage 4.94
Origine géographique du chef de ménage 27 délégations (12 du grand Sfax)
Rapport avec les voisins Bon à 96.2%
Revenus du chef de ménage 46.2%>350D
Chômage du chef de ménage 9.7%
Chômage d’autres membres du ménage 18%
Les logements
Typologie 58.1% Dar, 25.7% ébauche de villa, et 16.2%
villa
Etat du bâti Moyen
Taille moyenne du logement 150m²
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement (distance/voie principale) El-Khadhra est moins enclavée que El-Wafa,
Dans lequel seule une voie sur la route
secondaire de Sidi Abid, non éclairée
goudronnée en 2009 et endommagée par les
pluies automnales de la même année, permet
d’accéder au quartier.
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou 9 km de Sfax, centre principal
secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun 600m
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Non
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, général Légère opération de voierie
ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes Oui
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou - L’agriculture urbaine intensive utilisant dans
autres les espaces résiduels, ce qui reste de la nappe
phréatique, fut définitivement abandonnée.
La proximité d’un aéroport international
Doléances des habitants
Equipements Non
Equipements culturels et de loisirs Oui
Inondation Oui
Infrastructures Non
Sécurité Oui

Les quartiers autoproduits : le quartier Ben Saïda-7Novembre


Ben Saïda-7novembre est un quartier faisant partie de la dernière génération des
quartiers spontanés qui furent produits dans l’espace non communal par d’anciens migrants
ruraux dans un espace ayant de multitudes problèmes de base ; pollution, risque d’inondation,
nuisances, mauvaise accessibilité. Avec la structuration du quartier, se sont ajoutés les
problèmes du manque des infrastructures et des équipements qui font défaut dans une
agglomération où cohabitent 750 ménages et 3525 habitants dont l’identité a été fragilisée le
jour où ils ont quitté leurs lieux d’origine. Ces 750 ménages sont venus de 29 délégations
différentes et de 7 gouvernorats du centre est et ouest, du sud est et ouest et du nord ouest, ce
qui a donné lieu à une cohabitation difficile et même risquée lorsqu’on est loin de la ville dans
un espace non communal, avec une densité de 140 habitants à l’hectare. Cette cohabitation

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

comporte des risques lorsqu’on manque d’éclairage public, et quand l’extension du quartier
est encore dynamique avec l’existence d’espaces en friche d’attente faisant fonction de
dépotoir de toutes sortes d’ordures : ménagère, agricoles, industrielles, des restes de
construction, bref, le tout donne lieu à un paysage et à un environnement, les deux répulsifs.
Ce sentiment, n’est pas modéré par l’existence de tissus associatif, ni d’équipements socio-
collectifs.
 
  Fiche quartier Hay 7 novembre - Hay Ben Saïda
 
Délégation : Thyna
Communal, non communal Non communal
Date présumée de création ou de formation Formation : années 80 et surtout 90
Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Zone aéroport sud et sud-est
Quartier isolé Non
Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) suburbain
Qualité de localisation : urbanisable, à risque, à nuisance A risque, à nuisance
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, Zenk-r’bat quartier
spontané, quartier programmé) Quartier spontané
Superficie en ha 25,189 ha
Nombre d’habitants 3525
Densité (hab. /ha) 140
Nombre de logements 830
Densité (log. /ha) 33
Les logements en construction, en cours de densification 30%
(%)
Paysage (description) - Le paysage urbain n’est pas continu car
entrecoupé du résiduel de l’ancien paysage rural,
comme les tabias ou haies qui persistent encore,
rappelant l’ancien paysage rural.
- Les chantiers de construction tapissent le
quartier. L’étalement a entraîné l’existence d’une
grande promiscuité souvent gênante.
- Il existe une grande disparité dans le quartier
entre des zones d’habitat dense et d’autres
laissées en friche d’attente.
Nature du tissu Non structuré
Taille moyenne du parcellaire Entre 200 et 400m²
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant Non
Ecole de base Non
Centre de santé de base Non
Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde Nationale) Non
Centre de PTT Non
Mosquée Non
Maison de jeunes Non
Espace de jeux Oui
Maison de la culture Non
Stade de quartier Non
Equipements et services privés
Boulangerie Non
Commerces Oui
Boucher Non

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 80 %
Branchement STEG (%) 90%
Branchement ONAS (%) 18.7%
Eclairage public (nombre de poteaux) Non
Voies goudronnées (en km) 0.5km
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Mauvaise
Informations
Les ménages
Nombre de ménages 750
Taille du ménage 4.97
Origine géographique du chef de ménage 7 gouvernorats ,29 délégations (1.6% du grand
Sfax), 97.3% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 74.7%
Revenus du chef de ménage 88.4> 250D dont 44.9%>350D
Chômage du chef de ménage 6.7%
Chômage d’autres membres du ménage 26.7%
Les logements
Typologie 44% Dar, 50.6% ébauche de villa et villa
Etat du bâti Moyen
Taille moyenne du logement <150m²
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement Quartier enclavé par son implantation dans une
zone non aménagée et dont l’accessibilité est
mauvaise. Du côté sud, passage par oued El
Maou, au nord, faire un grand détour par la voie
de Sidi Abid
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou Entre 5,5 et 6,5 km du centre principal, 2 km du
secondaire) secondaire
Eloignement par rapport au transport en commun 1,5km
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Non
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, général Non
ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes Oui
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou Oui, existence d’un aéroport international,
autres Proximité d’un grand projet d’aménagement des
côtes sud de Sfax : SMAP III
Doléances des habitants
Equipements Oui
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution Oui
Infrastructures Non
Sécurité Oui
Les quartiers programmés : Le quartier Ettawidhi-Kerkenahjdida-Elamène

Ettawidhi-Kerkenah Jdida-Elamène, est un quartier dont l’entité principale, Ettawidhi,


est à l’origine un programme d’habitat compensateur, à la suite d’une opération de
dégourbification des zones centrales et péricentrales, qui fut réalisée à la fin des années 60.
Son urbanisme s’est fait dans l’esprit des cités rurales des années 70, caractérisé par un
agencement aéré de logements sommaires autour de placettes à même le sol. Depuis sa

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

formation, l’image du quartier/cité rurale s’est estompée progressivement pour donner lieu à
un espace d’habitat urbain populaire densifié par de multiples extensions illicites.
Actuellement, le quartier ainsi transformé et spatialement intégré dans l’espace urbain,
correspond mieux aux attentes d’une population qui n’a cessé de progresser dans l’urbanité.
Un problème cependant mérite d’être rapidement résolu, c’est la peur des habitants du
quartier d’être à chaque grande pluie, immergés dans les flots.
Fiche quartier : Ettawidhi- Kerkenah Jdida -Hay El-Amene
 
Délégation : Sfax El-Madina
Communal, non communal Communal
Date présumée de création ou de formation Fin 1960
Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Zone Echichma-Haffara-Ettawidhi

Quartier isolé Non


Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) urbain
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, Zenk-r’bat, quartier Ancienne cité rurale, quartier spontané
spontané, ancienne localité rurale)
Superficie en hectare 35,539 ha
Nombre d’habitants 6513
Densité (hab. /ha) 183
Nombre de logements 1800
Densité (log. /ha) 51
Paysage (description) Il change suivant que le temps soit pluvieux ou
non, à cause de la difficulté d’évacuation des
eaux pluviales. Un problème de site car il est
plus bas que celui des environs et les
constructions ont faite à même ce niveau et tout
effort d’assainissement s’annule après la pluie.
Les murettes construites à l’entrée des maisons
pour limiter leur inondation après la pluie
représente un paysage très commun.
Au cours des journées sèches c’est le désordre
qui domine la voirie, les hauteurs, et les
placettes…
Nature du tissu Aéré, celui de la cité rurale, mais l’étalement
spontané l’a affecté
Taille moyenne du parcellaire Entre 100 et 120m²
Equipements
Equipements publics
Ecole de base Oui
Centre de santé de base A proximité
Centre de sécurité nationale (Police) A proximité
Centre de PTT A proximité
Mosquée Oui
Complexe pour enfants Oui
Maison de la culture Non
Stade de quartier Oui
Equipements et services privés
Boulangerie Oui
Commerces Oui
Boucher Oui
Taxiphone Oui

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 100%
Branchement STEG (%) 100%
Branchement ONAS (%) 99.4%
Branchement GAZ (%) 24.6 %
Eclairage public Insuffisant
Voies goudronnées Les voies sont goudronnées en partie mais en
mauvaise état
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Très mauvaise
Informations
Les ménages
Nombre de ménages 1670
Taille du ménage 4.7
Origine géographique du chef de ménage 9 gouvernorats ,30 délégations (43.7% du grand
Sfax), 58.7% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 99.6%
Revenus du chef de ménage 73.3%>350D
Chômage du chef de ménage 8.1%
Chômage d’autres membres du ménage 24.5%
Les logements
Typologie 30.5% Dar, 33% villa et 36.5% étage de villa
Etat du bâti Moyen
Taille moyenne du logement Presque égale à la taille des parcelles
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement Bonne
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou Entre 3 et 4 km du centre principal
secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun 100m
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Oui
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, général Non
ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes (si oui, estimer la superficie) Non
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou Dépréciation de la valeur intrinsèque du projet
autres Taparura dans sa partie centrale
Doléances des habitants
Equipements Non
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution et inondation Oui
Infrastructures Non
Sécurité Oui

Les quartiers programmés : Le quartier CIMER Nord


CIMER Nord est un quartier qui résulte d’un programme public d’habitat, qui a tenté
de résoudre la difficulté des catégories sociales à faibles revenus, à s’acquérir un logement
suivant leurs propres compétences de financement et leurs propres rythmes de construction.
Cependant, l’évolution de la cité a montré les limites de ce programme qui n’a pas répondu
aux attentes des concernés. Ce sont ceux-là même qui ont finalement adapté cette offre à leur
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
51
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

propre modèle en modifiant sa conception initiale. Le quartier se trouva alors défiguré, avant
même que ses infrastructures ne soient complètement mises en place.
Fiche quartier : CIMER NORD
 
Délégation : Sakiet Eddeyer
Communal, non communal Communal
Date présumée de création ou de formation 1978
 

Quartier dans une zone populaire (indiquer la zone) Hay Bourguiba


Quartier isolé Non
Caractéristiques générales
Localisation (urbain, suburbain, périurbain,) Urbain
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, Zenk-r’bat, quartier Quartier programmé, type CIMER
spontané, quartier programmé, ancienne localité rurale)
Superficie en ha 5,126
Nombre d’habitants 2988
Densité (hab. /ha) 583
Nombre de logements 850
Densité (log. /ha) 166
Paysage (description)
Nature du tissu Agencé
Taille moyenne du parcellaire Entre 72 et 100m²
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant A proximité
Ecole de base A proximité
Centre de santé de base A proximité
Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde Nationale) A proximité
Centre de PTT A proximité
Mosquée A proximité
Maison de jeunes Non
Maison de la culture Non
Stade de quartier Non
Equipements et services privés
Boulangerie Non
Commerces Oui
Boucher Non
Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 100%
Branchement STEG (%) 100%
Branchement ONAS (%) 100%
Branchement GAZ (%) 1.3%
Eclairage public Insuffisant
Voies goudronnées (en km) Couverture légère dans une partie du quartier
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, mauvaise) Moyenne
Informations
Les ménages
Nombre de ménages 747
Taille du ménage 4.8
Origine géographique du chef de ménage 4 gouvernorats ,15 délégations (74.8% du grand
Sfax), 26.7% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 98.6%
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
52
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Revenus du chef de ménage 68.8%>350D


Chômage du chef de ménage 5.3%
Chômage d’autres membres du ménage 25.3%
Les logements
Typologie 9.3% Dar et 88% étage de villa
Etat du bâti Moyen
Taille moyenne du logement Entre 72 et 100m²
Niveau d’intégration
Accessibilité, enclavement Bonne
Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. ou 4,5 du centre principal Sfax
secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun 300m
(km/station)
Couvert par un PAU (oui ou non) Oui
Ayant reçu un programme de réhabilitation Léger
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes (si oui, estimer la superficie) Non
Dépréciation de l’environnement, grands équipements ou Oui, Proximité de Taparura
autres
Doléances des habitants
Equipements Non
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution et inondation Oui
Infrastructures Oui
Sécurité Oui

Les quartiers programmés : Le quartier Essalèma 1 et 2


Hay Essalèma est un quartier certes programmé, mais vu l’absence de contrôle, il s’est
développé en autoproduit. L’ancienne cité sociale est en cours de densification, ce qui a
entrainé de grands changements dans le paysage initial à logements sommaires ensoleillés et
à voirie aérée. Actuellement, on trouve un tissu très encombré et sombre, à cause d’une
densification poussée en hauteur à plus d’un étage. Les extensions et les transformations
spontanées expliquent le paysage urbain anarchique avec des façades compliquées, des
balcons très avancés de part et d’autre des rues. Le vis-à-vis et la proximité ne permettent plus
une intimité à l’intérieur des logements. Ces changements du paysage sont liés à la mutation
de son contenu social vers un niveau social plus élevé, des villas et des ébauches de villas
prennent place aux dépends des Dar de démarrage attestant que le quartier s’intègre
progressivement dans le Grand Sfax en s’éloignant de ses caractéristiques initiales de quartier
populaire.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


53
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Fiche quartier : Essalèma 1 et 2


 
Délégation Sakiet Eddeyer
Communal, non communal Communal
Date présumée de création ou de formation 1980
Quartier dans une zone populaire (indiquer la Zone Hay Bourguiba
zone)
Quartier isolé Non
Caractéristiques générales
Localisation (, suburbain, périurbain,) Urbain
Qualité de localisation : urbanisable, à risque, à A risque
nuisance
Typologie (r’bat, ancienne cité rurale, Zenk-r’bat, Quartier programmé
quartier spontané, quartier programmé)
Superficie en ha 3,103
Nombre d’habitants 732
Densité (hab. /ha) 236
Nombre de logements 209
Densité (log. /ha) 67
Paysage (description) Varié, combiné entre l’aéré et l’encombré

Nature du tissu Aéré à l’origine, actuellement encombré par


la densification non maîtrisée
Taille moyenne du parcellaire Entre 70 et 184m²
Equipements
Equipements publics
Jardin d’enfant A proximité
Ecole de base A proximité
Centre de santé de base A proximité
Centre de sécurité nationale (Police ou de Garde A proximité
Nationale)
Centre de PTT A proximité
Mosquée A proximité
Maison de jeunes Non
Maison de la culture Non
Stade de quartier Non
Equipements et services privés
Boulangerie Non
Commerces Oui
Boucher Non
Taxiphone Oui
Infrastructures
Branchement SONEDE (%) 100 %
Branchement STEG (%) 100 %
Branchement ONAS (%) 97.8 %
Branchement GAZ (%) 0%
Eclairage public Très insuffisant
Voies goudronnées
Evacuation des eaux pluviales (bonne, moyenne, Mauvaise
mauvaise)

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Informations
Les ménages
Nombre de ménages 183
Taille du ménage 4.56
Origine géographique du chef de ménage 5 gouvernorats ,16 délégations (52.5% du
grand Sfax), 41.3% d’origine rurale
Rapport avec les voisins Bon à 100%
Revenus du chef de ménage 71.1%>350D
Chômage du chef de ménage 0%
Chômage d’autres membres du ménage 10.9%

Les logements

Typologie 39.1% Dar, 26.1% ébauche de villa, 2.2%


villa et 32.6% étage de villa
Etat du bâti Moyen
Taille moyenne du logement Entre 57 et 160m²

Niveau d’intégration

Accessibilité, enclavement Bonne accessibilité


Eloignement /centre le plus proche (en km) (principal. 4,5 du centre principal Sfax
ou secondaire)
Eloignement par rapport au transport en commun 200 m
Couvert par un PAU (oui ou non) Oui
Ayant reçu un programme de réhabilitation (si oui, Pas d'action de réhabilitation
général ou partiel, type et date)
Impact du quartier sur son environnement
Friches d’attentes (si oui, estimer la superficie) Non
Dépréciation de l’environnement, grands équipements Proximité d’un grand projet urbain :
ou autres Taparura, donc risque de limiter la réussite
du projet
Doléances des habitants
Equipements Non
Equipements culturels et de loisirs Oui
Pollution Oui
Infrastructures Non
Sécurité Non

L’enquête ménage socio-économique par questionnaire a révélé beaucoup de


ressemblances mais aussi des dissemblances liées à plusieurs facteurs, dont la période de
production ou de création et l’espace d’implantation.
L’exploitation de l’enquête par questionnaire a creusé au niveau des thèmes suivants:
le niveau de précarité des chefs de ménage et des ménages, et le degré d’intégration du
quartier et de ses résidents. Les conclusions sont les suivantes :
1- A travers l’évaluation des infrastructures et l’état du bâti, il ya lieu de remarquer que
l’intégration des quartiers dans la ville est insuffisante, à des degrés différents, suivant
plusieurs facteurs qui sont : la date et la typologie de formation, l’appartenance à l’espace
communal ou non communal, et l’implantation sur un terrain urbanisable ou sur terrain fragile
et inondable.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


55
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

2- En considérant les sites et situation d’implantation, il est important de rappeler que


nous sommes en présence de risques et nuisances très souvent cumulés : pollution, risques
d’inondation que ce soit à cause du voisinage des oueds ou à cause du bas niveau
topographique du quartier d’autant plus que le traitement de la voirie n’est pas efficient ou
manquant, ne facilitant pas l’évacuation des eaux pluviales, risques liés à la stagnation des
eaux dans le canal d’évacuation des eaux pluviales, et risques liés au passage d’une ligne de
très hautes tension au dessus du quartier.
3- Les quartiers populaires étudiés sont des espaces d’immigration et d’exode
précisément, or c’est justement ce type qui a grand besoin d’un encadrement social, car la
cohabitation de ménages venus d’espaces différents et de cultures locales distinctes, peut
évoluer vers des relations tendues et un dérapage sécuritaire. C’est pourquoi, ces quartiers ont
grand besoin d’équipements socio-collectifs, sportifs et culturels qui représenteraient des
catalyseurs de groupement capable d’amoindrir les tensions ; et pour les quartiers les plus
excentrés par rapport à la ville et de mauvaise accessibilité, un service de sécurité est d’une
grande nécessité.
4- Les 10 quartiers ne possèdent pas de système de repérage puisque leur adressage
n’est pas effectué, ce qui entrave le fonctionnement des services urbains. Aussi, est-il difficile
de se retrouver dans ces quartiers et de recevoir courrier ou colis à domicile. En effet, la
majorité des enquêtés ont déclaré qu’ils reçoivent leur courrier chez l’épicier du quartier ; à
Ben Saïda-7 Novembre, ils sont 95.8% à l’affirmer. Par ailleurs, l’adressage constitue en lui-
même une nécessité pour d’anciens migrants ayant grand besoin de localisation et
d’identification.
5- Concernant les chefs de ménage, l’étude a démontré qu’ils ont des profils assez
semblables. Ce sont d’anciens ruraux, avec des taux pouvant s’élever à 97.3% comme à Ben
Saïda-7Novembre. Cette ancienne ruralité des chefs de ménage a eu des répercussions sur les
pratiques sociales et l’usage de l’espace/quartier. Dans les quartiers suburbains et périurbains,
certains habitants ayant eu un séjour intermédiaire dans la ville, au lieu de progresser dans
l’urbanité, ils ont au contraire rechuté dans la ruralité.
Les chefs de ménages sont originaires de plusieurs gouvernorats et délégations. A El-
Aguerba 1 et 2, ils sont de 9 gouvernorats, à Ettawidhi Kerkenah Jdida El-Amène, ils sont de
30 délégations. Ces gouvernorats de départ ont des soldes migratoires intérieurs négatifs à
l’exception de Médenine, Mahdia, Nabeul et Sfax. Cette dernière est plutôt concernée par une
dynamique inter milieux, et ce sont les petites villes de son arrière pays, Agareb, Bir Ali et El-
Hincha, avec leurs soldes migratoires négatifs, qui représentent les espaces d’émigration.
Cependant, la majorité des chefs de ménage sont originaires du gouvernorat de Sfax, à
CIMER Nord ils sont 94.7%, à Ben Saïda-7Novembre, ils ne sont que 22.7%. Trois autres
gouvernorats ont toujours figuré parmi les espaces de départ, Sidi Bouzid, Kasserine et
Kairouan.
La dynamique spatiale et itinéraires des chefs de ménage sont presque les mêmes.
Avant d’habiter le quartier, ils ont entrepris un séjour dans le Grand Sfax urbain, à l’intérieur
des zones populaires et en grande partie en tant que locataires. A Ettawidhi Kerkenah Jdida
El-Amène, ils sont 94.6%. L’étape du Grand Sfax est importante pour les chefs de ménage,
elle est intermédiaire et provisoire, mais elle leur accorde un apprentissage de l’urbanité avant
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
56
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

d’habiter le quartier. Pour les quartiers dont les chefs de ménage n’ont pas réalisé cette
initiation à la vie urbaine, leur fonctionnement urbain en est altéré ; à Ennasr 2, ils ne sont que
41.1%.
Concernant leur âge, l’enquête a révélé les taux très élevés des 40/60ans, surtout dans
les quartiers autoproduits récents, à Ennasr 2 il est de 77.4%. Il existe en fait une corrélation
entre ces taux élevés et l’itinéraire souvent long suivi par les chefs de ménage avant de loger
dans le quartier.
Une autre caractéristique concerne les chefs de ménage, c’est leur bas niveau d’études.
C’est ainsi que l’analphabétisme auprès des chefs de ménage est important, il va de 6.7% à
Essalèma à 17.3% à Ennasr 2. C’est aussi le niveau primaire qui prédomine à Ben Saïda-7
Novembre le taux est de 66.7%. Le bas niveau d’études s’est répercuté sur l’emploi.
Concernant l’emploi, nous avons remarqué que le taux de chômage est relativement
bas pour des espaces d’habitat populaires. En fait, il s’agit d’une constante dans ces espaces,
car la perception et la notion même du chômage sont différentes des normes fixées à l’échelle
nationale et internationale. Car, compte tenu de la précarité de leur situation financière, les
chefs de ménage ne se permettent pas d’accepter l’arrêt de l’activité, et l’emploi devient une
affaire de débrouille. C’est ainsi qu’on enregistre à Ennasr 2 un taux de chômage très bas égal
à 5.6%, le même que celui du quartier CIMER Nord, à Essalèma il s’agit de 0%. En 2004, le
taux enregistré au niveau national est de 13.9%, celui du gouvernorat de Sfax de 11.2%.
Cependant, nous retrouvons l’écho d’un chômage « déguisé » dans l’emploi informel. C’est
ainsi que l’emploi journalier occupe très souvent la majorité des chefs de ménage sans
distinction de leurs niveaux d’études : à Ennasr 2, le taux est de 57.4%. Quant aux secteurs
d’emploi, trois secteurs sont prépondérants et à notre avis corrélés avec le niveau d’études. Ce
sont les secteurs du bâtiment, de l’industrie en tant qu’ouvrier, et celui du petit projet privé
dont la nature se résume au petit commerce de détail des produits alimentaires de base, ou les
services de réparation, ou encore le taxiphone, le tout est pratiqué dans le quartier ou dans le
centre secondaire le plus proche.
La moyenne des revenus de ménage, étant pourtant supérieure au SMIG, ne pourraient
couvrir toutes les dépenses des ménages, sachant que celles allouées à l’habitat, que ce soit en
location ou en cours de construction demeurent assez lourdes, d’autant plus que les logements
dans les quartiers récents n’ont de populaire que l’espace d’implantation. Nous comprenons
ainsi pourquoi les ménages n’ayant pas un appoint d’aide familiale, sont obligés de sacrifier le
plus souvent les dépenses alimentaires et vestimentaires en termes de qualité.
Cependant généralement dans les quartiers populaires, tous les membres du même
ménage s’investissent pour s’entraider à couvrir les différentes dépenses. Dans nos
échantillons, les chefs de ménage affirment qu’ils comptent sur le travail de leurs enfants, et
celui de l’épouse.
Ainsi présenté, le profil du chef de ménage nous renvoie à une caractéristique
importante qui intervient dans l’équilibre du ménage, c’est celle de la précarité. Cette
caractéristique s’impose, d’autant plus que nous sommes en présence d’agglomérations de
migration, surtout les plus récentes d’entre elles, au sein desquelles la fragilité domine. Cette
fragilité résulte de : une identité tronquée, un emploi dans l’informel, si ce n’est du chômage,

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


57
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

un sentiment d’isolement par rapport à la grande famille et au groupe culturel d’appartenance.


A propos de cette dernière remarque, nous avons déduit que la proximité de la famille ne fut
pas parmi les critères de choix de résidence dans le quartier. Aussi, vivre dans un espace dans
lequel plusieurs cultures locales cohabitent est une richesse en soit mais, c’est une source de
problèmes de divergences culturelles, que seule la force d’un ménage compact fruit de
l’exode peut atténuer.
6- Concernant les ménages, ils sont reconnus par une taille moyenne élevée en
comparaison avec celle de l’espace d’accueil. A oued Ermal et à Ben Saïda elle est égale à
4.9, celle du Grand Sfax n’est que de 4.1% pour l’ensemble milieux et 4.07% pour le milieu
communal, et même celle du milieu non communal, elle n’est que de 4.46% seulement. Cette
taille est aussi très étalée, souvent de 1 à 11 comme à Ennasr 2.
Une autre caractéristique fut dégagée de l’enquête, c’est la fréquence d’enfants
handicapés. En effet, mis à part Bir ElKharouba, tous les autres quartiers comportent des
ménages avec enfants handicapés, et les taux peuvent s’élever à 9,3 % des ménages comme à
Ennasr 2. Sans entrer dans les causes scientifiques qui nous dépassent, nous avons essayé
d’expliquer cette forte fréquence d’abord par ce regroupement dans le même espace d’une
communauté issue du milieu rural dans lequel les mariages consanguins sont encore de règle,
ensuite par le faible niveau d’enseignement, auquel nous ajoutons le bas niveau de vie.
L’importance du chômage des jeunes n’est pas propre aux quartiers populaires. Mais
c’est sa fréquence qui est importante dans les 10 quartiers, puisque il peut concerner le 1/3 des
ménages, 30% à El-Aguerba. Cependant, vis-à-vis du chômage, les jeunes sont différents des
parents, car tant qu’ils sont pris en charge, ils ne font pas beaucoup d’effort pour chercher du
travail. C’est ce que l’on a constaté en essayant de comprendre les pratiques de jeunes
chômeurs face à leur situation. Ces jeunes chômeurs ne pensent pas que l’inscription au
bureau d’emploi soit la seule voie vers la rupture du chômage. Nous avons aussi constaté que
les chômeurs garçons cherchent du travail beaucoup plus que les chômeurs filles, qui par
ailleurs, s’inscrivent au bureau d’emploi beaucoup plus que les garçons. Il semble que partout
dans les quartiers populaires, les jeunes chômeurs ne sont pas très convaincus de l’intérêt de
l’inscription au bureau d’emploi ; et s’agissant du pointage, le peu des inscrits pointent mais
avec une fréquence très irrégulière. Ce constat mérite de la part des instances publiques
concernées, une sensibilisation plus ciblée sur ce sujet dans les quartiers populaires.
7- S’agissant du vécu dans les quartiers, rappelons qu’il engage non seulement
l’environnement matériel et social de l’habitat, mais aussi le logement. C’est justement à ce
niveau que l’on rencontre des discordances. Alors que l’environnement des quartiers est
souvent répulsif, le logement au contraire dénote une certaine aisance du niveau de vie des
ménages. Rien qu’à évoquer la typologie des logements qui, dans les nouveaux quartiers
populaires autoproduits, affiche la coupure avec le type Dar qui est de plus en plus remplacé
par le type villa jamais achevée et l’ébauche de villa. Dans les quartiers programmés, il est
clair que les ménages, en réponse au choix de l’administration quant à l’exiguïté du logement,
ont étendu leur logement à l’étage ou aux dépends de l’espace public. Il semble ainsi que les
habitants des quartiers populaires vivent mieux à l’intérieur de leurs logements relativement
bien équipés qu’à l’extérieur, là où les infrastructures et les équipements de quartier
manquent. Il est clair que l’équipement du logement représente une fierté pour les résidents
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
58
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

des quartiers populaires et pour la totalité des membres des ménages, c’est un moyen
d’apprentissage de la vie urbaine.
Quant à la vie communautaire dans les espaces populaires, elle commence par les
rapports de voisinage, et correspond à l’essence même de la vie de quartier. Moins cette vie
est développée, plus les tensions entre voisins proches et lointains augmentent, et le quartier
devient invivable. Au sein des quartiers étudiés, logiquement la richesse culturelle qui résulte
du brassage entre des ménages venus de différents espaces tunisiens, aurait créé une vie
culturelle intense, qui profitera à la vie communautaire. Cependant à défaut de structures et
catalyseurs de groupement et de tissu associatif, la vie de quartier est restée indigente et cache
des appréhensions d’un voisinage que l’on ne connaît pas assez, voire que l’on évite. Dans les
quartiers récents autoproduits, cette appréhension se manifeste matériellement par l’existence
d’espaces très étroits d’évitement entre les logements, ce qui représente par là même, un signe
de marquage du territoire du ménage. En fait, dans des quartiers spontanés, les lotisseurs
privés n’ont pas de projet de quartier dans lequel il y a un équilibre entre logement et
équipements publics, entre l’habiter et le récréatif, ce qui explique l’inexistence d’espace
public élémentaire aménagé pour les rencontres ; là n’est pas le cas des quartiers programmés.
La richesse de la vie de quartier est une voie vers son adoption par ses résidents.
Généralement cette étape est suivie par une deuxième dont la finalité est l’intégration à la ville
d’accueil. En effet, une fois installé dans un nouveau territoire, le migrant entame le
cheminement vers une nouvelle identité, celle de son nouveau lieu de résidence. Cette quête
identitaire, nécessite du temps et dépend de l’évolution du quartier et de ses rapports avec la
ville. Elle commence déjà par la réduction des visites vers le lieu d’origine, pour se consolider
progressivement par les interactions avec les différents espaces de la ville, les centres en
premier lieu. C’est ce que nous avons observé dans les quartiers étudiés qui sont en relation
étroite avec les centres secondaires les plus proches surtout. Cette interaction se réalise à
travers la mobilité des chefs de ménage pour des motifs autres que l’emploi, et contribue à
l’intégration des habitants du quartier à la ville.
Nous concluons que les habitants des 10 quartiers ont entamé certes le processus
d’intégration à la ville, mais à un rythme très lent, à cause de la précarité de leur situation
économique, mais surtout à cause de l’insuffisance voire de la défaillance des infrastructures,
celle aussi des différents services urbains et des équipements socio-collectifs. Même situés
dans l’espace communal, les habitants des quartiers d’Ennasr2, de Bir Elkharouba et d’oued
Ermal, ont exprimé un sentiment de frustration à cause d’un traitement ségrégatif par rapport
aux quartiers aisés, quant aux différents services urbains.
Si les 10 quartiers se ressemblent comme nous l’avons globalement montré sur
plusieurs plans, une distinction de base les partage. Mis à part leur typologie de formation,
l’étude approfondie de ces 10 quartiers nous a révélé leur appartenance à 2 groupes suivant le
degré de leur stabilisation. Si les quartiers stabilisés sont bloqués dans leur étalement, ceux
non stabilisés sont connus par un développement encore actif.
Les quartiers stabilisés : ce sont Oued Ermal, Bir El-Kharrouba, CIMER Nord,
Essalèma 1 et 2 et Ettawidhi Kerkenah Jdida- Elamène, dont le contenu de départ ne cesse de
changer altérant le relationnel qui est en restauration permanente. Ces quartiers n’ont pas
profité de leur situation communale. A Oued Ermal et Bir El-Kharrouba, les propriétaires ne
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

se sont pas investis dans la rénovation et la réhabilitation de leurs logements, cela explique la
vétusté de leur bâti et la détérioration de l’ensemble du quartier, et le paysage qu’ils
présentent est désolant pour des quartiers dans un espace communal, ayant une bonne
situation et une bonne accessibilité. A Ettawidhi Kerkenah Jdida- Elamène, le quartier est
aussi stabilisé, mais son paysage affiche un chaos résultant des densifications anarchiques, qui
procurent cependant aux habitants beaucoup de satisfactions surtout avec la bonne
accessibilité et la proximité de la ville. Cependant la haute fréquence d’inondation dont la
solution est technique, gêne tous les habitants. Les quartiers CIMER Nord et Essalèma 1 et 2
furent programmés selon des choix qui ne correspondaient pas aux aspirations des habitants
actuels, cela explique la mutation de ces quartiers du programmé vers le spontané ; le paysage
de tunnel qu’ils présentent n’est pas de toute quiétude.
Le deuxième type de quartiers concerne les non stabilisés à savoir : Ennasr2, Ben
Saïda-7 Novembre, Erryadh et El Khadhra-El Wafa, et Ouerghemma-Arafet El Gueblya qui
est en cours de stabilisation. Ce type groupe un quartier spontané dans l’espace communal,
Ennasr 2, et des quartiers spontanés créés dans l’espace non communal. Les deux sont encore
en phase de développement à cause de l’existence de friches d’attente voisines. L’étalement
encore dynamique de ces quartiers sur ces espaces, risque de condamner toute tentative future
de programmation d’équipements socio-collectifs. Actuellement, ces espaces en friche font
fonction de dépotoirs de toutes sortes d’ordures : ménagère, agricoles, industrielles, des restes
de construction, bref, le tout donne lieu à un paysage et à un environnement les deux répulsifs.
Dans la délégation de Thyna et précisément autour des deux zones populaires, il est
primordial de bien gérer le développement spontané et anarchique de l’habitat populaire. Dans
le cas contraire, on risque de voir se développer une ville populaire spontanée accolée à la
ville de Sfax, dans laquelle il y aurait une forte concentration de la pauvreté. Le
développement de cette ville populaire sans aucun équipement ni infrastructures à l’image de
Hay Ettadhamen à Tunis lors de sa formation, condamnerait une fois pour toute, l’accès de
Sfax au statut de métropole méditerranéenne. C’est pourquoi, l’éligibilité des 3 quartiers,
matière de la troisième phase, doit se réaliser essentiellement dans une vision globale de la
ville.
II- L’éligibilité des 3 quartiers : 2 méthodes, même résultat
L’un des objectifs à atteindre dans la deuxième phase de ce projet est l’élection de trois
quartiers, objet la troisième phase opérationnelle. Nous nous sommes basés sur les résultats de
l’enquête ménage qui a alimenté le SIG (Tableau).
Deux méthodes ont été adoptées :
9 Première méthode : réalisation de quatre requêtes auprès du SIG suivant des
critères quantitatifs et qualitatifs.
9 Deuxième méthode : Méthode de notation par pondération.
1- Analyse des requêtes
L’opération qui vise à retenir les trois quartiers nous est parue relativement délicate car
les 10 quartiers se ressemblent sur plusieurs critères. C’est pourquoi nous avons choisi 8
critères uniquement qui nous paraissent capables de départager les quartiers, mais qui
convergent vers la question de l’intégration du quartier.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Liste des critères

Hay Ettawidhi
Ben Saïda El- Hay El- Hay Hay R'bat Bir Hay
Hay Ouerghemma El-
N1 –7 Khadhra- Aguerba CIMER Oued El- Essalèma
Ennasr2 –Arafet El Amène
Novembre El-Wafa 1 et 2 Nord Ermal Kharrouba 1, 2
Gueblya KJ
Niveau d’études
57,7 66,7 52,4 47,1 54,3 40,0 42,0 49,4 46,6 53,3
primaire
Chef de ménage
81,5 97,3 89,5 84,3 88,6 26,7 62,5 27,6 58,0 41,3
d’origine rurale
Nombre de risques
3 4 2 3 1 1 1 1 2 2
et de nuisances
Résidu agricole Non Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Non
Accessibilité Bonne Moyenne Moyenne Moyenne Bonne Bonne Bonne Bonne Bonne Bonne
Superficie des
19,20 43,71 279,60 85,70 72,41 0,26 0,00 1,54 0,00 3,18
friches d’attente
Sécurité Non Oui Oui Oui Oui Non Non Non Oui Non
Revenus du chef
55,1 55,1 53,8 58,6 32,0 31,2 24,2 33,3 26,7 28,9
de ménage

Pour une meilleure fiabilité lors de la réalisation de cette opération, et dans une
première étape, les variables choisies et obtenues à partir de l’enquête, ont été intégrées dans
le SIG initial de la première phase. Dans une deuxième étape, nous avons utilisé les
compétences du SIG qui permettent d’entreprendre des requêtes.
A partir de ces 8 critères, nous avons réalisé quatre requêtes dont les résultats seront
jugés par les instances locales concernées.
a- La première requête : critères quantitatifs
Dans cette requête le choix des critères vise la sous intégration du chef du ménage.
- Le premier critère, relatif au Niveau d’études primaire, aura à sélectionner les
quartiers dont le taux des chefs du ménage ayant un niveau d’étude primaire, est supérieur à
50% ; sachant que ce taux représente la moyenne des pourcentages des dix quartiers. La
requête a retenue 5 quartiers (sélectionnés en jaune dans la carte et le tableau ci-dessous)
parmi 10 quartiers, ce sont : Ouerghemma-Arafet El- Gueblya, Essalèma 1 et 2, El-Khadhra-
El-Wafa, Ben Saida -7 Novembre et Ennasr2.

- Le deuxième critère aura à retenir les quartiers dont plus de 70 % (moyenne des 10
quartiers) des chefs de ménage sont d’anciens ruraux. La requête a retenu 4 quartiers qui
sont : Ouerghemma-Arafet El-Gueblya, El-Khadhra- El-Wafa, Ben Saida -7 Novembre et
Ennasr2.
b- La deuxième requête ; critères quantitatifs et qualitatifs
Dans cette requête, les critères choisis visent la sous intégration du quartier de point de
vue du nombre des risques et nuisances, de l’importance du résidu agricole et du niveau
d’accessibilité.
- Le premier critère, est relatif au nombre de risques et nuisances.
La requête a retenu 6 quartiers dont le nombre de risques est supérieur ou égal à 2. Ces
quartiers sont Ettawidhi-El-Amen-KJ, Essalèma 1et 2, El-Khadhra- El-Wafa, Ben Saida-7
Novembre, El-Aguerba 1 et 2 et Ennasr2

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

- Le deuxième critère et troisième critère: le premier est relatif au choix des


quartiers ayant un résidu agricole, et le second est relatif au choix des quartiers dont
l’accessible est moyenne. La requête a sélectionné 3 quartiers parmi les six qui sont : El-
Khadhra- El-Wafa, Ben Saida -7 Novembre et El-Aguerba 1 et 2.
c- La troisième requête : critères quantitatifs et critères qualitatifs
Dans cette requête, des critères visent aussi la sous intégration du quartier en termes de
risques, de sécurité et d’opportunité d’étalement anarchique. Ces critères sont relatifs aux
zones en friche d’attente dont la superficie a été calculée sous Arc View, à la sécurité et enfin
au nombre de risques et nuisance, critère utilisé qui a été appliqué dans la deuxième requête.
- Le premier critère, relatif aux zones en friche d’attente
La requête a retenu 5 quartiers dont la superficie des terrains qui peuvent correspondre
à des zones d’extension est supérieure à 10 Hectares (seuil choisi par le bureau d’études). Ces
quartiers sont Hay Ouerghemma –Arafet El-Gueblya, El-Khadhra- El-Wafa, Ben Saida –7
Novembre, El-Aguerba 1 et 2 et Hay Ennasr2
- Le deuxième critère relatif au choix des quartiers dont les résidents ont exprimé leur
grande inquiétude quant à la sécurité dans le quartier. La requête a retenu 4 quartiers qui sont
tous des quartiers non communaux : Ouerghemma-Arafet El-Gueblya, El-Khadhra- El-Wafa,
Ben Saida-7Novembre et El-Aguerba 1 et 2
- Le troisième critère est relatif au nombre de risques et de nuisances. Trois quartiers
dont le nombre de risques est supérieur ou égal à 2 ont été retenus. Ces sont : El-Khadhra- El-
Wafa, Ben Saida –7 Novembre et El-Aguerba 1 et 2.
d- La quatrième requête : critères quantitatifs
Dans cette requête le choix de 3 critères visent la sous intégration du chef du ménage
dans le quartier. Dans ce cas, un nouveau critère relatif aux revenus du chef du ménage a été
introduit en plus des critères déjà utilisés : chefs de ménage anciens ruraux et chefs de ménage
ayant un niveau d’études primaire.
- Le premier critère vise à sélectionner les quartiers dont le taux des chefs du ménage
ayant un revenu inférieur à 350 dinars, qui est le revenu moyen des 10 quartiers, est supérieur
ou égal à 40%. 4 quartiers ont été sélectionnés : El-Khadhra-El-Wafa, Ben Saida -7
Novembre, Hay Ennasr2 et El-Aguerba 1 et 2.
- Le deuxième critère vise à retenir les quartiers dont plus de 70% des chefs de
ménage sont d’anciens ruraux, la requête a retenu les mêmes 4 quartiers qui sont El-Khadhra-
El-Wafa, Ben Saida-7 Novembre, Hay Ennasr2 et El-Aguerba 1 et 2.
- Le troisième critère vise à retenir le niveau d’études primaire. 3 quartiers dont le
taux des chefs de ménage ayant un niveau d’études primaire supérieur à 50%, ont été retenus.
Ce sont El-Khadhra- El-Wafa, Ben Saida - 7Novembre et Hay Ennasr2.
2- Notation par pondération
Cette méthode est basée sur 10 critères. Chacun de ces derniers est évalué par un
nombre de points selon un barème fixé, avec unanimité de la commission technique de la
SDGS II, de telle sorte que le total des points de tous les critères soit égal à 100.

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62
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Les critères et la répartition des points sont représentés dans ce tableau :


Critères Barème (points)
L'ampleur des risques et des nuisances 25
Profil des ménages 5
Densité 10
Nombre d’habitants 10
Sécurité 10
Etalement 10
Situation 10
Equipements socioculturels 5
Infrastructure 5
Etat du bâti 5
Accessibilité 5
TOTAL 100
1/ L'ampleur des risques et des nuisances (25)
Pour ce critère, cinq types de risques et nuisances ont été identifiés dont chacun est
noté sur 5 points.
Ligne à
Voie
population Points Aéroport haute TOTAL
ferrée
tension
El-Khadhra_El Wafa X X X 15
El-Aguerba 1 et 2 X X X 15
7Novembre_BenSaida X X X X 20
Ennasr2 X X 10
CIMER-Nord X X 10
Essalèma 1 et 2 X X 10
Bir El-Kharrouba X 5
Oued Errmal X 5
Ettawidhi_ElAmen_K-
X 5
Jdida
Ouerghemma_Arafet
X 5
El Gueblya

2/ Profil des ménages(5) : L’étude de ce paramètre a tenu compte du taux de ruralité des
chefs de ménage, de leur niveau d’enseignement, de leur profils professionnels ainsi que de la
valeur de leurs revenus mensuels. Plus le profil se rapproche de l’urbanité, d’un niveau
d’étude élevé, d’un niveau de vie satisfaisant, moins le quartier a de points.
3/ La population(20) : L’étude de ce paramètre a tenu compte du nombre des habitants dans
le quartier ainsi que la densité des habitants par hectare. Chacun de ces deux paramètres est
noté sur 10 points et le nombre de points sera donné selon le rang (ordre décroissant) de telle
sorte que le premier aura 10 points et le dernier 1points.

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Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Quartier Population Points Quartier Densité Points


Ettawidhi_ElAmen_K-
6513 10 CIMER-Nord 583 10
Jdida
Ouerghemma_Arafet
5482 9 Bir El-Kharrouba 313 9
El Gueblya
El-Khadhra_El Wafa 4629 8 Essalèma 1 et 2 236 8
Ettawidhi_ElAmen_K-
7Novembre_BenSaida 3525 7 183 7
Jdida
El-Aguerba 1 et 2 3089 6 Oued Errmal 155 6
CIMER-Nord 2988 5 7Novembre_BenSaida 140 5
Bir El-Kharrouba 1720 4 Ennasr2 132 4
Ouerghemma_Arafet
Oued Errmal 1484 3 105 3
El Gueblya
Ennasr2 1274 2 El-Agerba 1 et 2 102 2
Essalèma 1 et 2 732 1 El-Khadhra_El Wafa 95 1

4/ La sécurité(10) : Ce paramètre est noté sur 10 points de telle sorte que le quartier qui vit
l’insécurité aura plus de points que les autres et vis versa. Notons toutefois que les points sont
attribués selon l’enquête et selon les visites du terrain. (Tableau)
5/ Etalement(10) : Dans l’étude de ce critère, les 10 quartiers ont été classés par ordre
décroissant. Le quartier qui a le plus de terrains en friche aura le plus grand nombre de points,
et vis versa.

Surface des terrains en


Quartier Points
friche d’attente (ha)

El-Khadhra_El Wafa 279.6 10

El-Aguerba 1 et 2 85.7 9

Ouerghemma_Arafet El Gueblya 72.41 8

7Novembre_BenSaida 43.71 7

Ennasr2 19.74 6

Essalèma 1 et 2 3.18 5

Bir El-Kharrouba 1.54 4

CIMER-Nord 0.26 3

Oued Errmal 0 2

Ettawidhi_ElAmen_K-Jdida 0 1

6/ Situation(10) : Dans l’étude de ce critère, nous nous basons essentiellement sur la situation
géographique des quartiers par rapport aux grands projets réalisés, en cours de réalisation ou
programmés. Ces projets correspondent à l’Aéroport, Taparura et le SMAP III.

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64
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Aéroport Taparura SMAP III TOTAL


El-Khadhra_El Wafa X 5
El-Aguerba 1 et 2 X 5
7Novembre_Ben Saida X X 10
Ennasr2 X 5
CIMER-Nord X 5
Essalèma 1 et 2 X 5
Bir El-Kharrouba 0
Oued Errmal 0
Ettawidhi_ElAmen_K-Jdida X 5
Ouerghemma_Arafet El Gueblya 0

7/ Equipements socioculturels (5):


Dans l’étude de ce critère, nous avons tenu compte à la fois des équipements
socioculturels qui se trouvent dans le quartier ou dans le voisinage. Ces équipements
correspondent aux ; école primaire, jardin d’enfant, garderie scolaire, dispensaire, mosquée,
lycée ou collège…. Plus le niveau en équipements socioculturels est satisfaisant, plus le
nombre de points attribué au quartier est faible et vis versa.

8/ Infrastructure (5): Dans l’étude de l’infrastructure, nous avons tenu compte de cinq types
à savoir l’éclairage public, l’ONAS, le Gaz, la voirie et l’évacuation des eaux pluviales. Nous
n’avons pas considéré le branchement à la SONEDE puisque tous les quartiers ont bénéficié
de cette infrastructure.
Eclairag Evacuation des Total Nombre de
ONAS GAZ Voirie
e public eaux pluviales d’équipement points (5)
El-Khadhra_El Wafa X X 1 4
El-Aguerba 1 et 2 X X X 2 3
7Novembre_BenSaida 0 5
Ennasr2 X X 2 3
CIMER-Nord X X X 3 2
Essalèma 1 et 2 X X X 3 2
Bir El-Kharrouba X X X X 4 1
Oued Errmel X X X 3 2
Ettawidhi_ElAmen_K X 4 1
X X X
-Jdida
Ouerghemma_Arafet 3 2
X X X
El Gueblya

9/ Etat du bâti (5) : Lors de l’étude de ce critère, on a tenu compte du degré de vétusté du
bâti. Plus le quartier est vétuste, plus il a de points, et vis versa.
10/ Accessibilité (5) : Les quartiers situés à même d’une route classée sont considérés comme
ayant une bonne accessibilité d’où l’attribution du chiffre 1. Les quartiers dont l’accessibilité
n’est pas aisée ni directe ont bénéficié de 4 points.
La pondération de ces notes a donné le tableau approprié. Les quartiers ont été classés de 1 à
10 selon la note pondérée obtenue.

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65
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Quartier Points Classification


7Novembre_BenSaida 79 1
El-Khadhra_El Wafa 65 2
El-Aguerba 1 et 2 62 3
CIMER-Nord 47 4
Ennasr2 44 5
Essalèma 1 et 2 43 6
Bir El-Kharrouba 42 7
Ettawidhi_ElAmen_K-Jdida 42 7
Ouerghemma_Arafet El Gueblya 38 9
Oued Errmal 34 10

Les trois premiers quartiers correspondent aux résultats des 2ème et 3ème requêtes déjà obtenus
par le SIG sous ARC View.
Les résultats suivant les deux méthodes sont les quartiers de Ben Saida – 7Novembre,
El Khadhra El Wafa et El Aguerba 1 et 2. Et lors de la réunion de la commission technique de
la SDGS II, il a été convenu de travailler par zones, les zones auxquelles appartiennent les
quartiers élus. Et vu que les quartiers Ben Saida – 7Novembre et El Aguerba 1 et 2
appartiennent à la même zone, il a été convenu d’élire également le quartier CIMER Nord qui
est classé quatrième. Par suite, les 3 zones concernées par la 3ème phase sont les suivants :
9 La zone Aéroport Sud et Sud-Est
9 La zone Aéroport Nord et Nord Ouest
9 La zone Hay Bourguiba

Troisième phase
Introduction : finalité de la troisième phase
La troisième phase est opérationnelle ayant pour objectif de proposer 3 plans d’actions
qui permettent d’établir des mécanismes d’intégration des quartiers dans la ville, lesquels
plans serviront de modèles opérationnels d’intervention pouvant être adoptés par la ville afin
d’assimiler les quartiers populaires dans la ville.
Cette phase présentera aussi une stratégique globale orientée vers les espaces
convoités par la demande de logement issue de couches sociales les plus démunies ; cette
stratégie aura pour mission d’une part, de limiter le mitage provoqué par la prolifération de
l’habitat spontané, et d’autre part de prendre en considération le droit des migrants à la ville.
Nous avons aussi tenu compte de la situation des quartiers élus à proximité
d’équipements stratégiques et de zones d’aménagement urbain en cours de réalisation ou
projetées3, ce dans un souci d’atteindre l’image d’une ville future métropole méditerranéenne,
cohérente et égalitaire.
Concernant les stratégies d’intégration des 3 zones populaires du Grand Sfax, il est
primordial d’intervenir parallèlement au niveau des deux types d’intégration : l’urbaine et la
sociale ; Car il ne suffit pas d'améliorer la qualité de vie dans les quartiers par une action de
réhabilitation qui est en soit une intervention d’intégration urbaine non négligeable, mais il
3
Pour CIMER c’est le projet Taparura en cours, et pour les quartiers de l’aéroport, ce sont l’aéroport lui-même
et les projets SMAP III avec la plate forme logistique.
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
66
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

faut aussi penser simultanément à une opération de promotion sociale. Cette dernière
opération est réalisable à travers le lancement des projets d’emploi orientés surtout vers les
jeunes et la femme, la réduction des difficultés d’insertion dans les structures de l’emploi par
l’apprentissage professionnel et la proposition de programmes culturels qui contribuent à
l’acquisition de l’urbanité auprès d’une population anciennement rurale. L’introduction d’une
mixité sociale dans les zones populaires en développement permet aussi de bien faire reculer
le sentiment d’exclusion urbaine et d’atténuer le risque de «ghettoïsation ».
Une typologie de niveau d’intégration aussi bien urbaine que sociale a été détectée à
partir des deux phases de l’étude, à savoir que le quartier situé dans l’espace communal et
dont le développement est stabilisé, est relativement mieux intégré que le quartier situé dans
l’espace non communal et non encore stabilisé. Les 3 zones présentent justement cette
disparité entre celle de Hay Bourguiba stabilisée, et celles de l’aéroport qui sont encore en
phase de développement et de structuration.
Les options stratégiques des plans d’action intégrateurs

Il s’agit de rappeler que ces options stratégiques auront pour tâche d’identifier les
actions capables d’amorcer dans les zones populaires, des processus cumulatifs positifs et
itératifs assurant progressivement leur intégration urbaine et sociale ; le sentiment
d’appartenance à la ville qui en découlera, aura à consolider la cohésion sociale.
Ces options sont tributaires de question d’approches et de caractéristiques des zones
populaires, qui imposent des stratégies d’intégration différentes :
Question d’approches
Il était primordial de conduire les différentes actions d’intégration suivant une approche
fixée au préalable. Deux approches sont à étayer, l’approche zone et l’approche quartier
durable:
I- L’approche zone
L’approche zone se justifie par le fait que l’implantation des quartiers populaires
obéit généralement à la loi du groupement spatial de l’habitat populaire d’une manière
continue ou discontinue ce, quelque soit le type de quartier programmé ou spontané. Ce
groupement se fait suivant la force d’appel de ces zones.
Ce choix nous est aussi dicté par le fait que le quartier populaire en zone, ne
fonctionne pas isolé et que toute opération d’intervention efficiente se doit d’agir sur toute la
zone plutôt que sur le quartier uniquement.
Les quartiers élus en deuxième phase sont les trois premiers de la liste suivante :

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67
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Classement des 10 quartiers élus en


Zone d’appartenance
première phase
7Novembre-Ben Saida
1 Aéroport Sud et Sud-Est
2 El-Khadhra-El Wafa Aéroport Nord et Nord-Ouest
3 El-Aguerba 1 et 2 Aéroport Sud et Sud-Est
4 CIMER-Nord Hay Bourguiba
5 Ennasr2 Aéroport Sud et Sud-Est
6 Essalèma 1 et 2 Hay Bourguiba
7 Bir El-Kharouba Zone Oued Ermal-Bir El-Kharouba
8 Ettawidhi-El Amen-K-Jdida Zone Echichma-Haffara-Ettawidhi
Ouerghemma-Arafet El Zone Ouerghemma-Arafet El
9
Gueblya Gueblya
10 Oued Errmal Zone Oued Ermal-Bir El-Kharouba
En conséquence, comme les deux quartiers de 7Novembre-Ben Saïda et El-Aguerba 1
et 2 appartiennent à la même zone, il devient évident d’élire le quatrième quartier dans le
classement, CIMER Nord, en l’occurrence, ce qui engagerait la zone Hay Bourguiba auquel il
appartient. Quant au quartier El-Khadhra-El-Wafa, il présente toutes les caractéristiques d’une
réelle zone, celle de l’Aéroport Nord et Nord-Ouest.

Les 3 zones élues en deuxième phase


1 Zone Aéroport Sud et Sud-Est.
2 Zone Aéroport Nord et Nord-Ouest
3 Zone Hay Bourguiba

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68
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

II- L’approche quartier durable


Il s’agit de conduire dans le quartier populaire un processus d’intégration durable qui se
fera suivant les démarches simultanées d’ordre territorial, participatif, de gouvernance, social,
environnemental et culturel.
1- Démarche territoriale prospective
Les projets proposés devraient répondre à une stratégie territoriale. La finalité de
l’intégration des quartiers s’inscrit dans une stratégie globale pour la promotion de la ville de
Sfax au rang d’une métropole méditerranéenne.
2- Une démarche participative
Cette démarche s’inscrit au niveau du choix des projets d’intégration, en assurant la
convergence entre les intensions et intérêts du pouvoir public et les attentes des habitants du
quartier.
3- Une démarche de gouvernance
Cette démarche permet d’assurer l’interaction entre les acteurs qui pilotent et gèrent
les différentes actions d’intégration et l’avancement de réalisation des projets, et entre eux et
le tissu associatif à développer au sein du quartier, de façon à ce qu’il y ait convergence entre
les intérêts et les intensions du pouvoir public d’une part, et les attentes des habitants des
quartiers d’autre part.
4- Une démarche sociale égalitaire et de mixité sociale
L’un des impacts de l’intégration est la création d’une plus value, d’une richesse dans le
quartier, par le développement de activités économiques. Cette richesse qui sera produite par
l’emploi des hommes et celui des femmes, devrait profiter à tous les ménages inscrits dans le
processus d’intégration à travers l’emploi.
En considérant la mixité sociale, et dans le but d’assurer une coexistence harmonieuse
des différentes catégories sociales, il s’agit de provoquer la création de mécanismes de
mobilité sociale. Cette démarche est possible dans l’espace aéroport qui permet de proposer
un Périmètre d’Intervention Foncière, un PIF, prêt à fonctionner.
5- Une démarche environnementale et culturelle
Il s’agit de prendre en compte dans la stratégie d’intégration en même temps les
spécificités environnementales du quartier et ceux patrimoniales de ses habitants.
6- Une démarche d’accompagnement des plans d’action
Afin que le processus d’intégration soit itératif, ses différents plans d’action auront
besoin de mesures ou de projet d’accompagnement, capables de sous tendre sa réussite.

Adoptions de stratégies d’intégration différentes


Chacune des stratégies est en fait corrélée à un ensemble de déterminants endogènes et
exogènes.
I- Les déterminants endogènes : ces déterminants sont en rapport avec :
1 - L’environnement urbain :
2- Les questions de la dynamique démographique et urbaine
3- Les potentialités économiques.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


69
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

II- Les déterminants exogènes : ce sont ceux en rapport avec l’environnement urbain
et écologique
1- Les caractéristiques du voisinage urbain.
2- Les problèmes environnementaux.
3- L’existence ou non de friches d’attente.
Les orientations des plans d’action
Pour les différentes zones nous proposons :
i- Pour la zone Hay Bourguiba : une stratégie d’intégration urbaine et sociale
ii- Pour les deux zones populaires de l’aéroport : une stratégie d’intégration urbaine
et sociale avec un volet préventif lié à l’existence de friches interzones convoitées par
l’habitat spontané populaire
iii- Pour la totalité de l’ensemble urbain de l’aéroport : une stratégie de
réévaluation de l’aéroport avec un volet préventif contre la formation d’une ville anarchique
des pauvres dans la ville structurée
Ces différentes stratégies obéissent à des orientations générales et autres spécifiques.
1- Les orientations générales
a- La restructuration du tissu urbain des trois zones.
b- L’insertion urbaine des quartiers dans la ville se fera à travers le renforcement ou la
mise en place des infrastructures et notamment la voierie et l’éclairage public.
c- L’intégration socio-économique à la ville à travers les équipements de différents
niveaux.
d- L’insertion des jeunes chômeurs et des personnes adultes hommes ou femmes
sans qualification professionnelle, à travers la création d’un centre intégré d’apprentissage et
de mise à niveau professionnel, accompagné d’un espace de petits métiers.
e- Il est aussi nécessaire d’asseoir des structures de sécurité adéquate, ce qui est l’une
des doléances exprimées par les habitants des quartiers.
f- Il est primordial de créer des centres de lutte contre l’analphabétisme.
g- L’intégration des enfants handicapés à travers la proposition de création d’un centre
de prise en charge et d’insertion de l’enfant handicapé.
h- L’amélioration du paysage urbain à travers la gestion des ordures ménagères :
i- Intégration identitaire intra-quartier à travers l’adressage des zones et la valorisation
du patrimoine immatériel relatif aux régions d’origine des habitants des quartiers.
2- Les orientations spécifiques
Ces orientations sont tributaires des caractéristiques de chacune des 3 zones. 3 plans
d’action intégrateurs ont été étayés et planifiés, ils se basent sur un nombre relatif d’activités
qui comportent un nombre relatif de projets. Des fiches activités et des fiches projets sont
proposées, avec le phasage d’exécution des projets et la définition des acteurs de chaque
activité (le responsable principal et les partenaires). Une estimation du coût par projet et du
coût total de l’activité est présentée.
Pour l’ensemble urbain de l’aéroport, le plan d’action qui le concerne présente
différentes activités et projets sans indication ni des acteurs de chaque activité ni d’estimation
budgétaire aussi.
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
70
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Plan d’action d’intégration urbaine et sociale de la zone Hay Bourguiba


Trois activités sont proposées :
1- Activité 1 : Activité d’intégration urbaine, la mise à niveau de l’infrastructure
urbaine
5 projets sont prévus dans cette activité assurant à travers la consolidation des
infrastructures de base, de rapprocher la zone des normes urbaines jusque là accordées à la
ville.
a- Création d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales prenant en considération le
bas niveau topographique et l’endiguement d’Oued Ezzit
b- Renforcement et uniformisation de l’éclairage public.
c- Mise à niveau, renforcement et recalibrage du réseau d’assainissement des eaux
usées.
d- Intégration du réseau de gaz naturel
e- Calibrage, hiérarchisation et aménagement de l’infrastructure viaire.
2- Activité 2 : Activité d’intégration urbaine, la création d’équipements de proximité
Cette activité est orientée vers la dotation de la zone d’équipements de proximité
propres à ses résidents. Ces équipements auront à rehausser la valeur urbaine de la zone qui
dépendait jusque là des équipements des espaces voisins, dont l’accès n’est pas du tout aisé et
sécurisé en direction de Hay Hamza.
Cette activité propose 1 seul projet à créer :
- Un centre intégré sportif, culturel et de loisir regroupant une maison de culture, une
maison de jeunes, une bibliothèque et une salle polyvalente avec un terrain de sport, des
terrains de quartier et des aires de jeux pour jeunes et enfants.
Les deux activités urbaines précédentes, auront par effet d’entraînement un impact
positif sur le social et le relationnel.
3- Activité 3 : Activité d’intégration sociale directe
a- La création d’un centre de promotion des petits métiers.
b- La création d’un centre de promotion des activités artisanales.
c- La rénovation du bâti délabré
d- L’adressage de la zone
Ce dernier projet œuvrera dans le sens de l’identification des habitants aux différents
quartiers de la zone, en tant que première étape vers le renforcement d’un sentiment
d’appartenance à la ville d’accueil. Par ailleurs, l’adressage facilite le fonctionnement des
services urbains, et constitue en lui-même une nécessité pour d’anciens migrants ayant grand
besoin de localisation et d’identification.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


71
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 1
INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine, la mise à niveau de l’infrastructure
urbaine
LES ACTEURS DE L’ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Sfax


Partenaires Partenaire 1: Ministère de l’intérieur et du développement
local
Partenaire 2: Ministère de l’équipement, de l’habitat et de
l'aménagement du territoire
Partenaire 3: Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 4: L’Agence de Réhabilitation et de Rénovation
Urbaine ARRU
Partenaire 5: La Direction du Développement Régional,
Commissariat Général du Développement Régional (CGDR)
Partenaire 6: Office National d’ASsainissement
Partenaire 7: Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz
Partenaire 8: Ministère de la communication
Partenaire 9: Tissu associatif existant dans les quartiers
(Comités de quartier, la section locale de l’UNFT, la section
locale de l’UTM, la représentation locale de l’association du
travail bénévole)
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET
Intitulé Coût
PROJET 1 : Assainissement des eaux usées 345.000Dt
PROJET 2 : L’infrastructure viaire. 2.039.400Dt
PROJET 3 : Assainissement des eaux pluviales 1.854.000Dt
PROJET 4 : Rénovation de l’éclairage public 382.500Dt
Gaz naturel Action à exécuter à la
PROJET 5 :
charge de la STEG
COUT TOTAL DE L’ACTIVITE 4.620.900Dt

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi et évaluation de la mise à niveau et de l’exécution de l’infrastructure urbaine
9 Estimation du niveau d'approbation de la population concernée
INDICATEURS D'IMPACT
9 Renchérissement de la valeur immobilière
9 Reclassement des logements dans l’assiette fiscale communale (taxe locative)
9 Régression du nombre de délits dans la zone
9 Le renforcement du tissu associatif par le nombre d’associations nouvellement créées.

PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 Aménagement de la route non classée Habbana 1 et exécution du projet de la route Habbana 2
9 Une ligne de transport en commun sur la route Habbana 1
9 Exécution de la ligne métro sur la route Habbana en site propre

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


72
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 2

INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine : la création d’équipements de


proximité dans la zone Hay Bourguiba

LES ACTEURS DE L’ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Sfax


Partenaires Partenaire 1 : Ministère de l’intérieur et du
développement local
Partenaire 2 : Ministère de l’équipement, de
l’habitat et de l'aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère de la jeunesse, des sports et
de l’éducation physique
Partenaire 4 : Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 5 : L’Agence de Réhabilitation et de
Rénovation Urbaine ARRU
Partenaire 6 : La Direction du Développement
Régional, Commissariat Général du Développement
Régional (CGDR)
Partenaire 7 : Fond National de Solidarité
Partenaire 8 : Tissu associatif existant dans les
quartiers (Comités de quartier, la section locale de
l’UNFT, la section locale de l’UTM, la
représentation locale de l’association du travail
bénévole)
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET

Intitulé Coût

Une maison de culture 550.000Dt


Une maison de jeunes 300.000Dt
Une bibliothèque 400.000Dt
PROJET 1 : Centre intégré Une salle polyvalente 400.000Dt
culturel, sportif et de loisir
Un terrain de sport 100.000Dt
Terrains de quartiers 140.000Dt
Aires de jeux pour jeunes et enfants 50.000Dt

COUT TOTAL DE L’ACTIVITE 1.940.000Dt

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


73
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi et évaluation de la mise à niveau des services publics
9 Estimation du niveau d'approbation de la population concernée
9 Nombre d’affiliés au centre de santé de base de la zone
9 Nombre d’adhérents dans la bibliothèque, la maison de jeunes et la maison de culture
9 Le nombre d’élèves inscrits à l’école primaire
9 Régression du nombre de délits dans la zone
INDICATEURS D'IMPACT
9 Participation à la promotion sociale des habitants, des jeunes surtout.
9 Renforcement des structures associatives
9 Augmentation des charges du ménage
PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 Le recalibrage du canal d’Oued Ezzit
9 Un écran vert le long de la voie qui longe le canal de Oued Ezzit
9 Passerelles piétonnes de connexion au dessus du canal de oued Ezzit
9 Poste de police
9 Poste de protection civile
9 Ecole primaire à exécuter par le ministère de l’éducation
9 Centre de santé de base à exécuter par le ministère de la santé publique.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


74
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 3

INTITULE DE L’ACTIVITE Activité d’intégration économique et sociale dans


la zone Hay Bourguiba
LES ACTEURS DE L’ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Sfax


Partenaires Partenaire 1 : Ministère de l’intérieur et du
développement local
Partenaire 2 : Ministère de l’équipement, de
l’habitat et de l'aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère du commerce et de
l’Artisanat
Partenaire 4 : Office National de l’Artisanat
Partenaire 5: Union Tunisienne de l’Industrie, du
Commerce et de l’Artisanat, section Sfax (UTICA)
Partenaire 6: Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 7 : L’Agence de Réhabilitation et de
Rénovation Urbaine ARRU
Partenaire 8 : La Direction du Développement
Régional, Commissariat Général du Développement
Régional (CGDR)
Partenaire 9 : Fond National de Solidarité
Partenaire 10 : Tissu associatif existant dans les
quartiers (Comités de quartier, la section locale de
l’UNFT, la section locale de l’UTM, la
représentation locale de l’association du travail
bénévole)
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET

Intitulé Coût

PROJET 1 : Un centre de promotion des petits 250.000Dt


métiers
PROJET 2 : Un centre de promotion des 100.000Dt
activités artisanales
PROJET 3 : La rénovation du bâti délabré 500.000Dt
PROJET 4 : L’adressage 20.000Dt

COUT TOTAL DE L’ACTIVITE 870.000Dt

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi et évaluation du niveau d’exécution des composantes de l’action
9 Estimation du niveau d'approbation de la population concernée
9 Nombre d’artisans implantés dans le centre
9 Nombre d’inscrits dans le centre de lutte contre l’analphabétisme
9 Nombre d’enfants handicapés dans le centre

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


75
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

INDICATEURS D'IMPACT
9 Régression du chômage dans la zone
9 Amélioration du revenu des ménages
9 Identification des logements
9 Sentiment d’appartenance au quartier et à la ville
PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 Faciliter l’accès des jeunes chômeurs aux microcrédits
9 Créer un centre de prise en charge des enfants handicapés.
9 Choisir les intervenants dans le centre de promotion des petits métiers et des métiers
artisanaux et les faire participer dans la programmation.
9 Créer un centre de lutte contre l’analphabétisme à l’exemple de l’UTAIM.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


76
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

PLAN D’ACTION : Intégration de la zone Hay Bourguiba

Activité Nature des projets Fin XI Plan XII Plan XIII Plan

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

1 Création d’un réseau d’assainissement des eaux


pluviales prenant en considération le bas niveau
topographique et l’endiguement d’Oued Ezzit.
2 Rénovation, renforcement et uniformisation de
l’éclairage public.
1
3 Mise à niveau, le renforcement et le recalibrage du
réseau d’assainissement des eaux usées.
4 Intégration du réseau de gaz naturel
5 Calibrage, l’hiérarchisation et l’aménagement de
l’infrastructure viaire.
La création d’un centre intégré sportif, culturel et de
loisir regroupant une maison de culture, une maison
2 1 de jeunes, une bibliothèque et nue salle polyvalente
avec un terrain de sport, des terrains de quartier et
des aires de jeux pour jeunes et enfants.
1 La création d’un centre de promotion des petits
métiers.
2 La création d’un centre de promotion des activités
3 artisanales.
3 La rénovation du bâti délabré

4 L’adressage

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


77
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

PLAN D’ACTION ZONE HAY BOURGUIBA

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


78
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Plan d’action d’intégration urbaine et sociale de la zone Aéroport Sud et Sud Est
Trois activités sont proposées :
1- Activité 1 : Activité urbaine, la mise à niveau de l’infrastructure urbaine
5 projets sont proposés et dont l’objet est de pourvoir la zone en réseaux multiples qui
agiront contre son « exclusion » urbaine :
a- Mise à niveau, calibrage, hiérarchisation et aménagement de l’infrastructure viaire
intra quartier.
b- Mise à niveau et exécution de l’éclairage public
c- Mise à niveau et renforcement du réseau d’assainissement des eaux usées.
d- Création d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales prenant en considération le
bas niveau topographique de la zone.
e- Intégration du réseau de gaz naturel
2- Activité 2 : Activité urbaine et sociale, la création d’équipements de proximité
5 projets proposés contribueront à la stabilisation et la cohésion des différentes
composantes de la zone :
a- Un centre de soins et de santé de base
b- La création d’un centre sportif, culturel et de loisir regroupant un jardin d’enfants,
un club d'enfants avec un terrain de quartier et des aires de jeux pour adolescents et enfants.
c- La mise en place d’une école primaire
d- La dotation de la zone d’équipements de sécurité à l’instar d’un poste de police.
e- L’adressage de la zone.
3- Activité 3 : Activité urbaine préventive
2 projets qui auront à limiter les « effets pervers » de tout aménagement de
quartier populaire.
Généralement, à la suite de l’aménagement d’une agglomération populaire spontanée, le
foncier s’y renchérit et la demande d’habitat émanant des couches sociales démunies, préfère
migrer en dehors de l’espace aménagé tout en le voisinant, afin de profiter de ses équipements
et infrastructures. Nous assisterons alors à la reproduction itérative du quartier populaire sur
les terrains nus ou en friche et même aux dépends des terrains occupés encore par une
agriculture urbaine productive et bienfaisante pour l’environnement souffrant encore de la
pollution industrielle en attendant l’échéance de 20114.C’est pourquoi la démarche
prospective nécessite :
a- L’aménagement des terrains nus et en friche. Dans cette zone, la surface de ces
terrains est estimée à 120ha (Calcul fait à partir du logiciel Arc View). Sur la base d’un coût
unitaire de 15D/m², cet aménagement serait exécuté avec un budget de 18.000.000 Dt.
b- Le maintien et le renforcement d’exploitation de terrains en agriculture urbaine.

4
Date de la délocalisation programmée de la SIAPE vers la zone industrielle de la Skhira
Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010
79
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 1
Projet intercommunal

INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine, la mise à niveau de l’infrastructure


urbaine de la zone Aéroport Sud Sud Est
LES ACTEURS DE L’ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Sfax et de Thyna


Partenaires Partenaire 1 : Ministère de l’intérieur et du développement
local
Partenaire 2 : Ministère de l’équipement, de l’habitat et de
l'aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 4 : L’Agence de Réhabilitation et de
Rénovation Urbaine ARRU
Partenaire 5: La Direction du Développement Régional,
Commissariat Général du Développement Régional
(CGDR)
Partenaire 6 : Office National d’ASsainissement
Partenaire 7 : Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz
Partenaire 8: Ministère des technologies de la
télécommunication
Partenaire9: Tissu associatif existant dans les quartiers
(Comités de quartier, la section locale de l’UNFT, la section
locale de l’UTM, la représentation locale de l’association du
travail bénévole)
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET
Intitulé Coût
PROJET 1 : Assainissement des eaux usées 1.529.000Dt
PROJET 2 : L’infrastructure viaire. 5.544.000Dt
PROJET 3 : Assainissement des eaux pluviales 5.040.000Dt
PROJET 4 : Rénovation de l’éclairage public 970.500Dt
Gaz naturel Action à exécuter
PROJET 5 : à la charge de la
STEG

COUT TOTAL DE 13.083,500Dt


L’ACTIVITE

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi et évaluation de la mise à niveau et de l’exécution de l’infrastructure urbaine
9 Estimation du niveau d'approbation de la population concernée
9 Désenclavement de la zone

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


80
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

INDICATEURS D'IMPACT
9 Contribution à la promotion sociale des habitants
9 Renchérissement de la valeur immobilière
9 Reclassement des logements dans l’assiette fiscale communale (taxe locative)
9 Amélioration des relations de voisinage
9 Rapprochement des habitants par rapport à la ville
9 Régression du sentiment d’exclusion et de ségrégation sociale
9 Régression du nombre de délits dans la zone
PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 Aménagement en amont de l’oued Dabbèb, affluent d’oued El Maou en vue de limiter les
risques d’inondation
9 Une ligne de transport en commun sur la route séparant El Aguerba 1 et 2 et Ben Saida
7Novembre

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


81
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 2
Projet intercommunal

INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine et sociale, la création


d’équipements de proximité dans la zone
Aéroport Sud et Sud Est
LES ACTEURS DE L’ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Sfax et de Thyna


Partenaires Partenaire 1 : Ministère de l’intérieur et du
développement local
Partenaire 2 : Ministère de l’équipement, de
l’habitat et de l'aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère de la santé publique
Partenaire 4 : Ministère de l’éducation
Partenaire 5 : Ministère de la jeunesse, des sports et
de l’éducation physique
Partenaire 6 : Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 7 : L’Agence de Réhabilitation et de
Rénovation Urbaine ARRU
Partenaire 8 : La Direction du Développement
Régional, Commissariat Général du Développement
Régional (CGDR)
Partenaire 9 : Caisse Nationale de Solidarité
Partenaire 10 : Tissu associatif existant dans les
quartiers (Comités de quartier, la section locale de
l’UNFT, la section locale de l’UTM, la
représentation locale de l’association du travail
bénévole)

DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET

Intitulé Coût

Un jardin d’enfants 120.000Dt


PROJET 1 : Centre culturel, Un club d’enfants 100.000Dt
sportif et de loisir Terrain de quartier 70.000Dt
Aires de jeux pour adolescents et 80.000Dt
enfants
PROJET 2 Adressage 25.000Dt

COUT TOTAL DE L’ACTIVITE 395.000Dt

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


82
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi et évaluation de la mise à niveau des services publics
9 Estimation du niveau d'approbation de la population concernée
9 Nombre d’affiliés au centre de santé de base et de soins
9 Nombre d’adhérents dans le jardin d’enfants et du club d’enfants
9 Le nombre d’élèves inscrits à l’école primaire
INDICATEURS D'IMPACT
9 Renforcement du tissu associatif dans la zone
9 Régression du nombre de délits dans la zone
9 Identification des logements
9 Sentiment d’appartenance au quartier et à la ville
PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 L’aménagement préventif des terrains nus et en friche dans la zone
9 Centre de santé et base et de soin
9 Une école primaire
9 Un poste de police

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


83
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 3
Projet intercommunal
INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine préventive dans la zone
Aéroport Sud et Sud Est
LES ACTEURS DE L’ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Sfax et de Thyna


Partenaires Partenaire 1 : Ministère de l’intérieur et du développement
local
Partenaire 2 : Ministère de l’équipement, de l’habitat et de
l'aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère de l’agriculture, des ressources
hydrauliques et de la pêche
Partenaire 4 : Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 5 : L’Agence de Réhabilitation et de Rénovation
Urbaine ARRU
Partenaire 6 : La Direction du Développement Régional,
Commissariat Général du Développement Régional (CGDR)
Partenaire 7: Tissu associatif existant dans les quartiers
(Comités de quartier, la section locale de l’UNFT, la section
locale de l’UTM, la représentation locale de l’association du
travail bénévole)
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET

Intitulé Coût

PROJET 1 : L’aménagement des terrains nus et en 18.000Dt


friche.
L’élaboration des études pour le
PROJET 2 : maintien et le renforcement 25.000Dt
d’exploitation de terrains en agriculture
urbaine.
COUT TOTAL DE 43.000Dt
L’ACTIVITE
INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi de l’opération d’aménagement
9 Suivi et évaluation de la commercialisation des terrains viabilisés
INDICATEURS D'IMPACT
9 Maitrise foncière
9 Structuration de l’urbanisation future
9 Amélioration du paysage urbain et environnemental
PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 Insertion des terrains en friche dans une action plus globale de l’ensemble urbain de
l’aéroport
9 Contrôle de la qualité et débit de l’eau dans les zones agricoles urbaines

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


84
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

PLAN D’ACTION : Intégration de la zone aéroport sud et sud est

Activité Nature des projets Fin XI Plan XII Plan XIII Plan

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

1 Création d’un réseau d’assainissement des eaux


pluviales prenant en considération le bas niveau
topographique de la zone.
2 Rénovation, mise à niveau et exécution de l’éclairage
public.
1
3 Mise à niveau et renforcement du réseau
d’assainissement des eaux usées.
4 Intégration du réseau de gaz naturel
5 Mise à niveau, calibrage, hiérarchisation et
aménagement de l’infrastructure viaire intra quartier.
La création d’un centre de sport, de culture et de
loisir regroupant un jardin d’enfants, un club
2 1 d'enfants avec un terrain de quartier et des aires de
jeux pour adolescents et enfants.
2 L’adressage

1 L’aménagement des terrains nus et en friche.


3
2 Le maintien et le renforcement d’exploitation de
terrains en agriculture urbaine.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


85
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Plan d’action de la zone Aéroport Sud Sud Est

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


86
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Plan d’action d’intégration urbaine et sociale de la zone


Aéroport Nord et Nord-Ouest
Trois activités sont proposées :
1- Activité 1 : Activité urbaine, la mise à niveau de l’infrastructure urbaine
5 projets sont proposés pour permettre la cohésion sociale entre les deux
composantes de la zone, El-Wafa et El-Khadhra à travers la mise à niveau de la première par
rapport à la deuxième tout en relevant le niveau des infrastructures de l’ensemble de la zone.
a- Création d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales prenant en considération
le bas niveau topographique de la zone.
b- Mise à niveau, calibrage, hiérarchisation et aménagement de l’infrastructure viaire
intra quartier.
c- Mise à niveau et exécution de l’éclairage public
d- Mise à niveau et renforcement du réseau d’assainissement des eaux usées.
e- Intégration du réseau de gaz naturel
2- Activité 2 : Activité urbaine et sociale, la création d’équipements de proximité
2 projets sont à créer, ils permettront à la zone d’avoir une autonomie en ce qui
concerne les équipements de base, quant à l’équipement d’ordre supérieur, le centre
secondaire prévu dans l’ensemble urbain de l’aéroport, couvrira toute demande
correspondante.
a- Un centre culturel sportif et de loisirs
b- L’adressage
3- Activité 3 : Activité urbaine préventive
Les 2 projets proposés auront le même effet évoqué pour la zone Sud Et Sud-Est de
l’aéroport, leur but est de préserver le foncier de la reproduction spontanée de l’habitat,
surtout dans l’espace interstitiel de la zone. La préservation de l’activité urbaine, à par ses
bienfaits économiques et environnementaux, permet de créer une réserve foncière pour la
zone, à utiliser lors de la création d’un nouvel équipement futur.
a- L’aménagement des terrains nus et en friche. Dans cette zone, la surface de ces
terrains est estimée à 122ha (Calcul fait à partir du logiciel Arc View). Sur la base d’un coût
unitaire de 15D/m², cet aménagement sera exécuté avec un budget de 18. 300.000 Dt.
b- Le maintien et le renforcement d’exploitation de terrains en agriculture urbaine.
Une fois la zone réhabilité, et pourvue d’équipement, il est important de lancer des
programmes non lourds d'habitat urbain populaire pour éviter les effets "pervers" connus de
toute opération de réhabilitation des zones d'habitat dégradé et précaire.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


87
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 1
INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine, la mise à niveau de l’infrastructure
urbaine de la zone Nord et Nord Ouest
LES ACTEURS DE L’ACTIVITE
Responsable Principal La commune de Thyna
Partenaires Partenaire 1 : Ministère de l’intérieur et du développement
local
Partenaire 2 : Ministère de l’équipement, de l’habitat et de
l'aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 4 : L’Agence de Réhabilitation et de
Rénovation Urbaine ARRU
Partenaire 5: La Direction du Développement Régional,
Commissariat Général du Développement Régional (CGDR)
Partenaire 6 : Office National d’ASsainissement
Partenaire 7 : Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz
Partenaire 8: Ministère des technologies de la
télécommunication
Partenaire 9 : Tissu associatif existant dans les quartiers
(Comités de quartier, la section locale de l’UNFT, la
section locale de l’UTM, la représentation locale de
l’association du travail bénévole)
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET
Intitulé Coût
PROJET 1 : Assainissement des eaux usées 1.015.000Dt
PROJET 2 : L’infrastructure viaire. 5.841.000Dt
PROJET 3 : Assainissement des eaux pluviales 5.310.000Dt
PROJET 4 : Rénovation de l’éclairage public 1.080.000Dt
Gaz naturel Action à exécuter à
PROJET 5 : la charge de la
STEG
COUT TOTAL DE L’ACTIVITE 13.246.000Dt

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi et évaluation de la mise à niveau et de l’exécution de l’infrastructure urbaine
9 Estimation du niveau d'approbation de la population concernée
9 Désenclavement de la zone
INDICATEURS D'IMPACT
9 Contribution à la promotion sociale de la zone
9 Renchérissement de la valeur immobilière
9 Reclassement des logements dans l’assiette fiscale communale (taxe locative)
9 Amélioration des relations de voisinage
9 Rapprochement des habitants par rapport à la ville
9 Régression du sentiment d’exclusion et de ségrégation sociale
9 Régression du nombre de délits dans la zone
PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 Aménagement en amont de l’affluent d’oued Agareb en vue de limiter les risques d’inondation

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


88
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 2

INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine et sociale, la création


d’équipements de proximité
dans la zone Aéroport Nord et Nord Ouest

LES ACTEURS DE L’ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Thyna


Partenaires Partenaire 1: Ministère de l’intérieur et du
développement local
Partenaire 2: Ministère de l’équipement, de l’habitat
et de l’aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère de la jeunesse, des sports et
de l’éducation physique
Partenaire 4 : Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 5 : L’Agence de Réhabilitation et de
Rénovation Urbaine ARRU
Partenaire 6 : La Direction du Développement
Régional, Commissariat Général du Développement
Régional (CGDR)
Partenaire 7 : Caisse Nationale de Solidarité
Partenaire 8 : Tissu associatif existant dans les
quartiers (Comités de quartier, la section locale de
l’UNFT, la section locale de l’UTM, la
représentation locale de l’association du travail
bénévole)
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET

Intitulé Coût

Un jardin d’enfants 120.000Dt


PROJET 1 : Centre culturel, Un club d’enfants 100.000Dt
Sportif et de loisir Terrain de quartier 70.000Dt
Aires de jeux pour adolescents et 80.000Dt
enfants
PROJET 2 L’adressage 25.000Dt

COUT TOTAL DE L’ACTIVITE 395.000Dt

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


89
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi et évaluation de la mise à niveau des services publics
9 Estimation du niveau d'approbation de la population concernée
9 Nombre d’affiliés au PMI
9 Nombre d’adhérents dans le jardin d’enfants et du club d’enfants
9 Le nombre d’élèves inscrits à l’école primaire

INDICATEURS D'IMPACT
9 Renforcement du tissu associatif
9 Régression du nombre de délits dans la zone
9 Identification des logements
9 Sentiment d’appartenance au quartier et à la ville

PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 L’aménagement préventif des terrains nus et en friche dans la zone
9 Centre de santé et base et de soin
9 Une école primaire
9 Un poste de police

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


90
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

FICHE ACTIVITE 3
Projet intercommunal

INTITULE DE L’ACTIVITE Activité urbaine préventive dans la zone


Aéroport Nord et Nord Ouest
LES ACTEURS DE L'ACTIVITE

Responsable Principal La commune de Sfax et de Thyna


Partenaires Partenaire 1 : Ministère de l’intérieur et du
développement local
Partenaire 2 : Ministère de l’équipement, de
l’habitat et de l'aménagement du territoire
Partenaire 3 : Ministère de l’agriculture, des
ressources hydrauliques et de la pêche
Partenaire 4 : Ministère de l’environnement et du
développement durable
Partenaire 5 : L'ARRU
Partenaire 6 : La Direction du Développement
Régional, Commissariat Général du Développement
Régional (CGDR)
Partenaire 7 : Tissu associatif existant dans les
quartiers
DETAIL BUDGETAIRE PAR PROJET

Intitulé Coût

PROJET 1 : L’aménagement des terrains nus et 18.300Dt


en friche.
Le maintien et le renforcement A définir
PROJET 2 : d’exploitation de terrains en par des
agriculture urbaine. études

COUT TOTAL DE L’ACTIVITE 18.300Dt

INDICATEURS D'EXECUTION
9 L’information de l’Observatoire de développement durable du Grand Sfax
9 Suivi de l’opération d’aménagement
9 Suivi et évaluation de la commercialisation des terrains viabilisés
INDICATEURS D'IMPACT
9 Maitrise foncière
9 Structuration de l’urbanisation future
9 Amélioration du paysage urbain et environnemental
PROJETS D’ACCOMPAGNEMENT
9 Insertion des terrains en friche dans une action plus globale de l’ensemble urbain de
l’aéroport
9 Contrôle de la qualité et débit de l’eau dans les zones agricoles urbaines

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


91
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

PLAN D’ACTION : Intégration de la zone aéroport Nord et Nord Ouest

Activité Nature des projets Fin XI Plan XII Plan XIII Plan

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

1 Création d’un réseau d’assainissement des eaux


pluviales prenant en considération le bas niveau
topographique de la zone.
2 Mise à niveau et exécution de l’éclairage public.
1
3 Mise à niveau et renforcement du réseau
d’assainissement des eaux usées.
4 Intégration du réseau de gaz naturel
5 Mise à niveau, calibrage, hiérarchisation et
aménagement de l’infrastructure viaire intra quartier.
La création d’un centre de sport, de culture et de
loisir regroupant un jardin d’enfants, un club
2 1 d'enfants avec un terrain de quartier et des aires de
jeux pour adolescents et enfants.
2 L’adressage

1 L’aménagement des terrains nus et en friche.


3
2 Le maintien et le renforcement d’exploitation de
terrains en agriculture urbaine.

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


92
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Plan d’action de la zone aéroport nord et nord ouest

Bureau d’étude : Architecture et Innovation Décembre 2010


93
Etude des Zones Urbaines Populaires dans le Grand Sfax

Plan d’action : Intégration de l’Ensemble Urbain de l’Aéroport

La requalification urbaine et environnementale de l’espace de l’aéroport est l’objectif


de ce plan d’action. Sa réussite reste cependant tributaire de la réalisation des projets
programmés dans son environnement directe : ceux en l’occurrence du SMAP III.
Le plan d’action que nous présentons vise la requalification urbaine de tout l’espace
urbain de l’aéroport. Cette dernière nécessite le réalisation d’un certain nombre de projets
qui peuvent amorcer un processus de revalorisation urbaine que ce soit à travers la mise à
niveau du voisinage de l’aéroport, ou bien par le renforcement de son rôle économique,
commercial précisément, ou alors par le drainage des couches moyennes et aisées vers des
terrains urbanisables à viabiliser, et bien entendu par la mise à la disposition de l’ensemble
des habitants, ceux des zones populaires compris, des équipements et services urbains à
l’image de ceux déjà fonctionnels dans le reste du Grand Sfax. Si le problème de la pollution
évoqué par les habitants des zones populaires a trouvé sa solution dans la décision
présidentielle de délocalisation de la SIAPE, le problème des risques d’inondations
chroniques devait être techniquement solutionné.
Il s’agit ainsi de combler un retard enregistré au fil des années au niveau des
infrastructures et des équipements pour un espace qui a évolué pendant longtemps dans le
rural ou le périurbain, à savoir Sidi Abid et El Hajib. Le rehaussement de la qualité urbaine de
l’espace aéroport en le changeant d’un espace d’habitat populaire prépondérant à celui d’un
habitat mixte est une activité qui lui évitera d’évoluer vers une ville satellite de Sfax, abritant
uniquement les pauvres.
La requalification urbaine et environnementale de cet espace découlera d’un
processus visant à le rendre attractif auprès de toutes les catégories sociales, pour réussir à
instaurer une mixité sociale bénéfique à l’espace en question et à la ville, et cela, avec la
réalisation d’un ensemble d’actions.
II- Les activités
Activité 1 : Activité urbaine et sociale, la création d’un centre secondaire
d’équipement et d’activités
Ce centre cible les besoins spécifiques des habitants, de même il drainera autour de lui
la demande d’habiter émanant non seulement des couches pauvres mais aussi des couches
aisées, ce qui amoindrira l’effet ghetto et cloisonnement de la pauvreté remarqué dans l’état
actuel de l’espace d’habitat. Ce centre aura aussi à décongestionner les centres secondaires, de
Thyna et de Hay El-Habib, qui sont les plus proches et les plus fréquentés par les habitants
des zones populaires, comme l’a montré l’enquête de deuxième phase. Ce centre relayera
aussi la zone d’activité programmée dans le projet SMAP III, en termes d’équipements et
d’activités spécifiques, puisqu’il sera orienté vers la demande située au nord de la voie ferrée,
qui représente néanmoins actuellement, une limite physique entre l’espace communal actuel
de Thyna et les espaces ruraux de la délégation de Thyna.

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Ce centre abritera les équipements nécessitant la réalisation des 12 projets suivants :


a- Un hôpital intermédiaire.
b - Un complexe sportif, culturel et de loisir.
c- Un complexe éducatif.
d- Equipements de sécurité.
e- Une grande zone verte
f- Un centre de soutien social.
g- La création d’un centre professionnel intégré. Ce centre œuvrera à l’intégration
économique et sociale permettant l’insertion dans la vie active, des jeunes chômeurs et des
personnes adultes sans qualification professionnelle, hommes ou femmes. Il s’agit d’un
centre intégré d’apprentissage et de mise à niveau professionnelle, accompagné d’un espace
de petits métiers.
h- La création d’une unité de développement des métiers de l’artisanat. Cette unité
aura à valoriser le savoir faire des habitants, accompagné d’un petit centre d’interprétation du
patrimoine. Les bienfaits de ce projet sont multiples : économique, social, identitaire et
patrimonial.
i- un centre d’insertion de l’enfant handicapé
j- Un centre de lutte contre l’analphabétisme
k- Un centre de collecte des ordures ménagères
l- La création de stations pour les transports en commun
Activité 2 : Activité urbaine, la réévaluation de l’environnement de l’aéroport
2 projets ont été programmés :
a- L’adoption des propositions de l’étude du SMAP III concernant l’environnement de
l’aéroport avec rectifications selon l’avancée de l’urbanisation. Cette rectification concerne le
tracé du couloir aéroport ; ce tracé est à rectifier en prenant compte de l’existence d’un habitat
populaire assez développé.
b- Le dégagement de l’environnement de l’aéroport du côté ouest en créant une zone de
servitude à affecter en non aedificandi ou en l’occupant par des espaces verts.
Activité 3 : Le Périmètre d’Intervention Foncière, PIF
Cette activité permet la maîtrise de l’étalement spontané de l’habitat dans l’espace
aéroport. Le PIF en question offrira :
a- Un terrain aménagé, affecté à l’habitat répondant à toutes les catégories sociales, dans
l’objectif d’une mixité sociale et la polyfonctionnalité urbaine.
b- Des lotissements en vue de programmes d’habitat évolutif orienté vers les classes
populaires, à l’instar des CIMER, mais en évitant l’exiguïté des lots, le manque de suivi et de
contrôle de l’évolution de l’opération.

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Activité 4 : Traitement de la question de mobilité


Pour faciliter la mobilité, 5 projets ont été proposés :
a- Désenclaver les zones populaires en les reliant entre elles, avec le PIF et avec le
centre secondaire.
b- Connecter l’ensemble urbain de l’aéroport avec les zones environnantes comme
Hay El Habib et Thyna, la zone littorale du SMAP III et les grands projets urbains de part et
d’autre de la rocade Km11.
c- Sécuriser les accès au niveau des passages de la voie ferrée.
d- Projeter des ponts sur Oued El Maou au niveau des voies d’accès à l’ensemble
urbain de l’aéroport du côté est.
e- Adopter le projet de la pénétrante Sud programmée dans le SMAP III
Les impacts de la requalification urbaine de l’espace aéroport aura à amplifier
l’attractivité résidentielle, ce qui est attendu et louée si elle provient d’une demande sociale
diversifiée, cependant le risque résulte d’une occupation très consommatrice d’espace, ce qui
étalera d’avantage la ville. Pour cette raison, nous proposons le maintien d’une agriculture
dont la production est commercialisée dans la ville : l’agriculture urbaine. Nous optons pour
le maintien des espaces agricoles qui ont résisté au grignotage urbain, en tant qu’espace
abritant une agriculture urbaine ne couvrant ni l’aviculture ni l’élevage ovin et bovin de
proximité, qui sont des sources d’odeurs nauséabondes. Concernant les produits maraîchers,
nous tenons à ce qu’ils soient plantés sous serres d’ici 20115, afin de ne pas être contaminé
par la pollution de l’air provenant encore de la SIAPE.
L’espace aéroport est le plus concerné par les risques d’inondation de oued Agareb et
de ses affluent, oued Dabbeb en particulier. Ces cours d’eau, à l’occasion des pluies
exceptionnelles, sont capables de se transformer en torrents dévastateurs notamment dans les
secteurs actuellement occupés par l’habitat à l’instar des quartiers El-Khadhra-El Wafa, Ben
Saida-7 Novembre et d’autres terrains dont l’habitat est en cours de densification à un rythme
parfois rapide. Il est donc impératif de procéder :
- à la mise en place d’une digue de déviation des écoulements de oued Dabbeb et
l’ancien Oued Agareb au niveau de leur confluence avec le lit principal de oued
Agareb pour protéger toute la zone situé au Sud de la RN N° 14 comme le montre
la carte suivante
- à faire une étude technique visant à délimiter de manière très fine les terrains
inondables.

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- Date présumée de la délocalisation de la SIAPE vers la zone Skhira, à 80 km du centre de Sfax.
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Les différents modèles d’intégration


Tout modèle d’intégration urbaine devrait avoir comme finalité l’entrée dans le
système ville suivant un processus et des outils.
C’est pourquoi c’est suivant la nature même du quartier que s’engage ce processus et se
fixent ces outils. Deux types résument la production du quartier populaire à Sfax et en
Tunisie :
- Le premier est produit par l’administration dans une période où la politique d’habitat
se limitait à procurer un logement en propriété dans la ville, quelque soit sa taille, son site et
les infrastructures correspondantes, dans le but de couvrir une forte demande provenant des
couches à revenus limités.
- Le deuxième est produit par le demandeur même de logement, dans une période où
l’offre publique destinée à la couche sociale déshéritée, a reculé en laissant la place aux
structures immobilières privées. Cependant, que l’offre provienne de structures publiques ou
privées, le logement passa d’un produit social à un produit commercial régi en
complémentarité avec le système bancaire en termes de crédit/logement. Du coup, les
catégories sociales non solvables se trouvèrent exclues des structures d’accès au logement. Le
quartier spontané autoproduit dans l’espace non communal suburbain ou périurbain est ainsi
né.
Ainsi deux modèles d’intégration s’imposent-ils, l’un destiné au quartier programmé ne
répondant plus aux aspirations de ses résidents, et par rapport au progrès urbain réalisé dans la
ville, l’autre destiné au quartier autoproduit fonctionnant suivant une logique encore rurale ou
semi rurale, qui s’explique par le spatial, puisqu’il s’agit d’un espace non communal, et par le
social, puisque ses habitants sont d’origine rurale. Si le premier est inclus matériellement dans
la ville par sa qualité communale, tout en étant éloigné de ses normes, le second en est
complètement exclu. C’est pourquoi la conduction d’un processus d’intégration dépendrait de
l’importance de la distance existante entre le fonctionnement urbain et social du quartier et
celui du reste de la ville.

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Dans les deux modèles, il est primordial de créer des structures de suivi qui assureront
l’interaction entre les différents acteurs locaux et régionaux, afin d’éviter toute rupture ou tout
dérapage du processus d’insertion dans le système ville.
I- Le modèle du plan d’action d’intégration du quartier populaire programmé
dans la ville légale
Ce modèle nécessite une mise à niveau interne et circonscrite du quartier suivant les
normes urbaines et sociales de la ville, d’une part en termes d’infrastructures et
d’équipements, et d’autre part en termes d’activités socioéconomiques.
Cette mise à niveau aura à insérer le quartier progressivement dans la ville, tout en
valorisant son apport social et économique. La démarche durable s’impose pour parvenir à la
reproduction de cet apport, à chaque rupture du système qui gère le fonctionnement du
quartier avec la ville.
Cette intégration réalisée par la mise à niveau localisée, ne peut perdurer que si
l’environnement urbain est valorisant, dans le cas contraire, les outils de l’intégration seront
dilués. Il serait alors nécessaire d’amorcer de nouveaux processus d’intégration là où il est
défaillant. L’entrée dans le système ville serait alors garantie.
II- Le modèle du plan d’action d’intégration du quartier populaire produit à la
marge de la ville légale
Ce modèle impose la conduction d’une opération de requalification urbaine de tout
l’environnement proche et lointain du quartier. Cette opération aura un effet d’entraînement
sur le quartier en l’insérant dans un nouveau fonctionnement qui aura à le conduire
progressivement d’une logique rurale vers la logique urbaine facilitant l’insertion dans le
système ville.
Ce nouveau fonctionnement devrait être soutenu par la promotion urbaine, sociale et
identitaire circonscrite du quartier. Il s’agit ainsi de promouvoir parallèlement deux
activités qui permettent au quartier d’évoluer à l’intérieur d’un processus reproductible allant
de la marginalité vers une insertion dans la ville :
- Une activité de promotion urbaine, sociale et identitaire localisée dans le quartier
et dont les effets sont à courts termes.
- Une activité de requalification urbaine, sociale et environnementale globalisante
intéressant l’espace de support du quartier et dont les effets sont à moyen et à
long terme.
Ces deux activités peuvent être chronologiquement séparées ou simultanées.
Il est aussi à noter que le processus d’intégration est sensible à tout ce qui change
positivement ou négativement au voisinage de l’espace en question.
Au cours de la réalisation des deux activités, la démarche durable est à suivre car elle
est seule garante de la quiétude sociale et de la préservation de l’environnement et de ses
ressources.

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Conclusion générale

Cette étude exhaustive des zones populaires de l’agglomération sfaxienne décidée par
les 7 communes du Grand Sfax dans le cadre de la SDGS II, a pour finalité d’engager la ville
de Sfax dans un processus de développement intégré, égalitaire et durable, capable de la
hisser au rang d’une métropole méditerranéenne de compétence et donc de compétitivité.
Cette approche holistique du développement a nécessité d’une part une étude qui
apporterait des réponses au problème de la prolifération des quartiers populaires depuis les
années 20 du siècle dernier, et d’autre part et par rapport à l’analyse de ce phénomène, à
conjuguer les projets d’intégration de type global. Ces projets devraient s'inscrire dans une
vision qui favoriserait des effets à long terme au bénéfice de la population concernée, suivant
une approche participative qui prend en compte les structures sociales existantes et la culture
partagée par cette population.
Cette étude a nécessité l’adoption des trois phases suivantes :
• La réalisation d’un inventaire des zones et quartiers populaires du Grand Sfax dans le
but de maîtriser la totalité du phénomène.
• L’identification de 10 zones populaires les plus en difficulté.
• La proposition des mécanismes d'intégration de type modélisant concernant trois
zones prioritaires parmi les 10 zones en difficulté.
Afin de réussir cette étude, l’adoption d’une approche multi source était d’une nécessité
à ne pas contourner. Elle est conséquente aux caractéristiques mêmes des zones populaires
dans l’agglomération sfaxienne. Il s’agit en effet d’un phénomène connu par son ancienneté et
sa continuité, par sa grande dispersion sur un espace égal à 50.000ha et par la richesse de sa
typologie de formation.
La proposition en troisième phase de trois plans d’action pour les 3 zones élues,
représente l’objectif de toute l’étude, qui est de proposer à travers ces plans, des mécanismes
pour l’intégration de ces zones dans la ville. Cette intégration devrait permettre d’associer les
habitants des quartiers populaires au développement de l’ensemble de l’agglomération, et
réguler ainsi les contradictions sociales entre quartiers aisés et quartiers populaires au sein de
la ville. Cette intégration permettra de restreindre le disfonctionnement urbain à l’intérieur du
Grand Sfax.
Pour réaliser ce dessein, il a fallu passer par un volet théorique qui avait à définir ce
qu’est l’intégration urbaine ou/et sociale, et comment pouvoir amorcer un processus
d’intégration. Toujours dans le même cadre, et pour le même objet, il était nécessaire de
choisir l’approche ou les approches à adopter, et suivre une ou des démarches appropriées à
chacune des situations. Pour une telle tâche, plusieurs approches et démarches se sont
imposées, car on se trouve bien dans un domaine complexe qui est la ville, dans laquelle des
entrelacs sont nécessaires à faire et à parfaire, entre l’Homme et la Nature maîtrisée et
largement entropisée ; nous nous sommes trouvés ainsi dans le domaine des interactions.
Les options que nous avons proposées font partie du domaine systémique, car la ville
est un système, et s’intégrer ou intégrer son système équivaut à tourner avec ou dans son
sillage. La question qui s’est posée à nous, est comment intégrer la ville et s’intégrer dans ses

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normes? Fort heureusement toutes les villes sont ouvertes et leurs capacités d’intégration sont
illimitées. Nous parlons ici non pas de l’ouverture matérielle qui existe bien actuellement,
mais plutôt de l’ouverture à travers son fonctionnement, le modèle et les normes qu’elle
représente. Donc, programmer l’intégration des zones populaires, c’est réussir à normaliser
les fonctionnalités de ces zones suivant le modèle de la ville en question, c’est arriver à faire
partie de ses combinaisons et de ses mécanismes.
C’est pourquoi l’intégration des trois zones populaires devrait passer nécessairement
par deux phases séparées ou simultanées, la première intéresse le domaine de la zone, la
deuxième concerne le domaine environnant qui, dans certains cas est seul garant de l’entrée
de la zone dans le système ville.
C’est l’approche quartier durable qui a été adoptée. Il fallait en effet conduire dans le
quartier populaire un processus d’intégration durable suivant des démarches fonctionnant
d’une manière parallèle : il s’agit d’une démarche territoriale prospective, d’une démarche
participative, de gouvernance, sociale, égalitaire, de mixité sociale et enfin d’une démarche
environnementale et culturelle.
Il est à signaler que l’importance des plans d’action proposés, réside non seulement
dans leur force de proposer un ensemble de projets porteurs d’une vision globale de
l’intégration de chacune des zones urbaines populaires élues, mais aussi dans leur
caractère modélisant. En fait, il s’agit de proposer des mécanismes capables de produire un
processus d’intégration, plutôt que des actions à projets ponctuels sans aucune interaction
les uns par rapport aux autres.
Deux types résument en fait la production du quartier populaire à Sfax et en Tunisie, le
programmé et le spontané, à ces deux types correspondent deux modèles d’intégration tout en
tenant compte des spécificités de chacun des quartiers dans l’application du modèle.

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