Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
L’ENTREPRISE MINIERE
L’entreprise minière est une unité de production de produits miniers pour les besoins de
l’homme. En effet, l’exploitation minière a pour objet d’extraire du sous-sol un produit qui,
après plusieurs traitements, fournira une substance qui servira comme bien de consommation
Bauxite aluminium
- souterraine.
Que se soit pour l’unité d’exploitation ou de traitement, les difficultés techniques mises au
point utilisent à l’heure actuelle des équipements et du matériel de grande performance sans
oublier l’automisation de certains procédés de concentration. La différence des tâches et la
complexité des opérations que nécessite une exploitation minière ne peuvent donc se
concevoir sans une solide organisation. Les objectifs sont les suivants :
- gestion des rapports entre les hommes chargés des différentes opérations ;
Comme toute entreprise, l’entreprise minière doit adopter un objet social, choisir une forme
juridique et définir son mode de fonctionnement.
La masse de capitaux à mettre en œuvre pour exploiter un gisement est telle qu’il n’existe
pratiquement plus aujourd’hui d’entreprise minière individuelle.
Le pouvoir appartient aux apporteurs de capitaux (actionnaires) qui se réunissent une fois au
moins par an, au moins, en assemblée générale ordinaire avec pour objet :
Le conseil d’administration est un organe de gestion dont les pouvoirs sont définis par
l’assemblée. Ses pouvoirs sont limitatifs. Les conseils d’administration se compensent de 3 à
12 membres. Il élit :
- un président (PCA) ;
- un directeur général (nommé souvent).
Les pouvoirs sont souvent confondus : le conseil d’administration remet une partie des
pouvoirs du directeur général. Celui-ci a des pouvoirs étendus et il n’est pas forcément un
actionnaire de la société mais plutôt un fonctionnaire. Il est le plus grand salarié. Le directeur
général s’appuie sur trois directions principales.
- la direction commerciale qui gère les commandes auprès des fournisseurs et vend le
produit fabriqué ;
Les entreprises minières ont très peu de clients, mais de gros clients. Leurs marchés se traitent
dans les grandes capitales. L’entreprise minière n’est pas maîtresse du choix de ses
installations. Elles s’installent près des gisements et donc en dehors des grands centres
urbains. Cela impose par conséquent plusieurs contraintes dont :
M.BROU GRAZAN MARTIN 2
- la construction d’une base vie ;
C’est le cas des entreprises qui ont plusieurs mines. C’est au siège qu’on trouve la direction
financière et la direction commerciale. La direction technique peut se trouver au siège social
mais préférentiellement sur le lieu de production.
Les directions sont structurées en services. Parmi ces services, on retrouve un bureau d’études
et des travaux neufs pour mettre au point de nouvelles techniques et de nouvelles méthodes de
production. Ce service est en liaison constante avec les différentes exploitations.
A la tête d’une mine, on a un directeur de mine qui est en même temps quelquefois le
directeur technique. Il existe plusieurs types de structures. L’organisation à mettre en place est
fonction des situations géographiques particulières et de l’importance de la société. En
général, la répartition des tâches pour l’exploitation d’une mine est la suivante :
Section exploitation :
La caractérisation d’un chantier minier est l’occasion pour nous d’identifier un chantier
minier en établissant ses traits spécifiques. Il s’agit de reconnaître un chantier minier à partir
de traits, d’éléments particuliers. Trois éléments nous permettent de caractériser un chantier
minier :
- le mode d’exploitation ;
I. MODE D’EXPLOITATION
Les exploitations à ciel ouvert sont de plus en plus reconnues pour les raisons suivantes :
Pour parler de découpage de gisements, il faut d’abord définir les limites du gisement. Les
limites d’un gisement peuvent être :
Pour le cas d’un gisement se présentant sous la forme de plusieurs amas différents et séparés,
chaque amas constituera un quartier. Les quartiers sont alors reliés entre eux par le roulage
(les voies, les routes) dans le cas des exploitations par MCO ou des galeries dans le cas des
exploitations par MS. Dans d’autres cas, les limites des quartiers seront fixées par les teneurs
de coupure. On a alors des quartiers artificiellement espacés, la teneur de coupure n’étant pas
une donnée géologique mais plutôt économique.
Les quartiers sont donc caractérisés par une uniformité des différents paramètres.
Ce plan est établi à partir des résultats de sondages. Les sondages cartographiés à partir de
coordonnées de leur emplacement fournissent les résultats suivants :
- la côte ;
- la puissance de minéralisation ;
- la teneur du minerai.
Dans le cas d’une MS, on a d’abord le ou les niveaux de roulage à partir du plan des réserves.
Entre les niveaux on aura les étapes. Reliant deux niveaux, on réalise des montages dans le
sens de la pente.
Ces montages délimitent les panneaux. La dimension des panneaux est donc fonction du
montage. Dans le cas d’une MCO, le découpage des quartiers en panneaux est une procédure
beaucoup plus complexe qui fait appel à la sélectivité. L’objectif est de déterminer des blocs
élémentaires à volumes élémentaires.
Les dimensions du bloc élémentaire et la planification de son extraction sont déterminées par
les travaux de paramétrage technique et économique avec contrainte qui fait appel à la
géostatistique.
Dans le cas d’un chantier minier la planification des travaux d’exploitation est la
programmation d’actions et d’opérations d’exploitation minière en vue d’obtenir un produit
minier utilisable et marchand avec des hommes et des machines diverses selon un
processus qui définit des étapes ou phases à accomplir sur une durée précise.
Tel que définie, la planification des travaux d’exploitation est quelque chose qui vient avant
l’action, l’exécution. Elle se rapporte au plan des travaux et non à l’exécution proprement
dite. C’est une phase de projet.
En clair planifier les travaux d’exploitation c’est réfléchir pour déterminer comment atteindre
au maximum les objectifs fixés. Et pour ce faire on applique la méthode de détermination
des projets optimaux.
A côté des objectifs qui nous permettent d’obtenir des produits miniers utilitaires et
vendables, il y a une production considérable de rejets ou stérile issus du traitement. La
deuxième phase de la planification consiste donc à optimiser les Verses à stérile ou rejets.
I. APPROCHE CLASSIQUE
L’approche classique est l’approche qui ne répond pas aux critères de l’approche de précision.
L’approche classique est la manière la plus simple ou la plus utilisée pour déterminer des
projets optimaux.
Pour comprendre cette approche classique prenons le modèle suivant. Soit le modèle
numérique (établi par Coléou en 1995) estimé d’un gisement représenté selon une coupe
bidimensionnelle (verticale) indiquant les quantités de métal par bloc de tonnage unité. On
obtient la figure suivante
0 0 1 3 2 5 1
0 3 2 0 3 0 2 3
1 4 3 2 4 3
1 1 0 0
L’environnement économique c’est-à-dire les valeurs qui expriment les sorties et les entrées
d’argent lors de l’exploitation du gisement :
Le but final du projet est de faire des profits ou autrement un bénéfice. En négligeant les
contraintes d’extraction on obtient la formule suivante pour le calcul du bénéfice brut B :
Avec
Le projet optimal ou le projet qui rapporte le plus est celui qui maximise la relation
Revenons à la figure précédente. Si, a=1$ ; c=0,75$ ; b est compris entre 1,2$ et 1,6$
soit . Si on prend b=1,2$.
Pour Q1=0 → il y a extraction mais pas de traitement donc le terme est nul
donc
Calculons le bénéfice total pour tous les blocs élémentaires de la figure : B=0,45$ Pour
chercher le projet ou contour optimal(le lieu où on maximise les profits), l’approche classique
consiste à éliminer les blocs négatifs dont l’exploitation ne s’impose pas.
On décidera d’envoyer au stérile les blocs dont le traitement nous fait perdre. Obtient le
contour optimal représenté graphiquement comme suit :
0 0 0 1
0 0 1 3 2 5 1 10 Topographie
0 3 2 0 3 0 2 3
1 4 3 2 4 3 16
1 1 0 0
Bmax=6,95
Les blocs étant unitaires le tonnage total traité T est la somme des blocs traités multipliés par
1.
T=13
Les blocs étant élémentaires ou unitaires le tonnage total extrait V est la somme des blocs
extraits multipliés 1: V=22
Dans la méthode de détermination des projets optimaux, il n’y a pas que l’approche classique
qui consiste en une recherche simple de bénéfice maximal, il y a par ailleurs, le paramétrage
technique des réserves.
Paramétrer c’est définir les caractéristiques principales techniques des réserves. Ces
caractéristiques principales techniques des réserves sont appelées paramètres techniques, on
peut citer les contraintes de stabilité de pente, la teneur du minerai en place….Ces paramètres
techniques ont peu ou pas de relation avec les coûts de traitement et les prix des substances
qui fluctuent sur le marché.
Ce qui fait qu’au départ du paramétrage technique des réserves, on considère que les divers
paramètres économiques sont indépendants des paramètres techniques du gisement.
L’idée est donc de maximiser la quantité de métal pour un tonnage de minerai et une taille de
projet fixé.
Les contraintes de pente et d’empilement sont les obligations ou pressions auxquelles sont
soumis les agents sur le terrain pour définir les pentes ou inclinaisons nécessaires des blocs à
exploiter sans provoquer d’éboulements.
Ces contraintes s’imposent également dans le choix des blocs successifs à enlever (contraintes
d’empilement). Ainsi pour maximiser la quantité de métal à récupérer en tenant compte des
contraintes de pente et d’empilement, on arrivera à un ordre d’exploitation suivant pour le
gisement bidimensionnel de la première figure.
0 19 0 15 0 11 1 3
0 24 0 20 1 16 3 12 2 4 5 1 1 5 Topographie
0 25 3 21 2 17 0 13 3 6 0 8 2 7 3 2
1 26 4 22 3 18 2 14 4 9 3 10
1 27 1 23 0 28 0 29
1. 5 5
2. 3 8
3. 1 9
4. 2 11
5. 1 12
6. 3 5
7. 2 17
8. 0 17
9. 4 21
10. 3 24
11. 0 24
13. 0 27
14. 2 29
15. 0 29
16. 1 30
17. 2 32
18. 3 35
19. 0 35
20. 0 38
21. 3 42
22. 4 43
23. 1 43
24. 0 43
25. 0 44
26. 1 45
27. 1 45
28. 0 45
29. 0 45
Projet maximisant Q
pour tout V
10
5
Volume extrait
2 4 6 8 10 2V
12 14 16
B. Optimisation des verses à stérile
L’exploitation de gisements profonds peut entrainer l’extraction et la mise en verse de
volumes importants de matériaux stériles sur le terrain avoisinant l’exploitation. Lorsque ces
stériles sont transportés en tombereau et qu’en outre on est libre de choisir la hauteur et
l’extension des verses à stérile, l’optimum de ces deux paramètres est réalisé lorsque l’on
atteint le meilleur compromis entre :
- la hauteur excessive qui entraine une longue durée de roulage en charge en montée,
à petite vitesse ;
- et une extension horizontale excessive qui entraine une longue durée de roulage à
plat.
INTRODUCTION
La prévision c’est l’action de prévoir. Mais prévoir c’est se représenter à l’avance une chose.
Dans notre cas précis, il s’agit, à partir de raisonnement, de calculs et de probabilités,
d’estimer les moyens à développer pour exploiter le gisement. Les moyens à prévoir sont
principalement les engins et les hommes affectés aux opérations (le personnel).
Pour mieux comprendre la prévision des engins on s’intéressera à l’exemple de la mine d’or
d’Angovia en Côte d’Ivoire. En fonction des tâches à exécuter, on définit le type, la taille et le
nombre d’engins qu’il faut pour les travaux de foration, d’extraction, de chargement et de
transport du stérile et du minerai.
Notion de gradins : un gradin est une partie du mort terrain ou du gisement que l’on
enlève ou extrait de manière autonome et qui est desservie par les moyens de transport.
Route
Fond de la fosse
Banc
H
30-35m
10 15m
α
Talus
α
Mur
Données Valeurs
Ce tableau conduit donc à envisager la technique de foration roto percutante avec marteau
hors du trou. Les données du tableau imposent une exploitation par gradin de 5m construit
sur deux passes de 2,5m avec des pentes de 43° pour les talus du toit (α=43°) et 38° pour
ceux du mur.
Les banquettes ont une largeur de 3m. Ce qui permet d’envisager des trous de mine de 8,83m
au maximum. Le diamètre standard de taillant correspondant est de 3,5’ (89mm). La maille
de minage optimisée est alors de , soit une possibilité d’abattage de 110
tonnes par trou.
Par ailleurs, par analogie avec les matrices rocheuses de caractéristiques semblables, et pour
un diamètre de foration de 89mm, on prévoit une vitesse commerciale de 38 mètres par
heure. On calcule donc que le temps de foration moyen est d’environ 0,25h et que la
production théorique de la foreuse standard est de 735 tonnes par heure.
De ce qui précède, on tire que la production annuelle d’une foreuse est de 1 435 216
tonnes.
Pour déterminer la production annuelle d’une foreuse un certain nombre de données sont
prises en compte à savoir :
L’estimation de la production annuelle de la foreuse n’est pas chose facile. Elle intègre
plusieurs données pour ne citer que ces quatorze. Il s’agit pour la prévision de déterminer le
nombre de foreuse qu’il faut pour conduire les travaux en tenant compte de la production
annuelle de stérile + minerai.
Calcul
Une seule foreuse suffit pour ces travaux. N le nombre de foreuse se calcul de la manière
suivante en divisant la production annuelle de stérile +minerai par la production annuelle
d’une foreuse.
Soit
Il est alors nécessaire de disposer d’un type d’engin d’extraction et de chargement de faible
temps de cycle et de coefficient de remplissage de godet élevé. L’outil répondant à ces
critères est la pelle hydraulique sur chenille muni d’équipement rétro (voir catalogue).
Une fois le type d’engin pour l’extraction et le chargement défini, il faut choisir parmi la
multitude de ces engins, lequel ou lesquels sont adaptés. Il faut pour cela, connaître toutes les
caractéristiques de pelles hydrauliques (spécification).
Pour choisir les spécifications qui conviennent, il faut prendre appui sur des données bien
réfléchies (critères).
Données :
A partir de ces données on peut calculer la production horaire moyenne de stérile (Phms)
A.N.
Données :
- masse horaire totale disponible pour son exploitation (mhTs) : 9680 heures
(calculées à partir de 11mois de travail par an 22 jours de travail par mois sur un
poste de 8 heures)
A.N.
(1)
(2)
(4)
Les valeurs des différentes productions théoriques sont reportées dans un tableau en
tenant compte des conditions d’exploitation des pelles. Ces conditions d’exploitation de
travail des pelles sont moyennes à difficiles. Elles dépendent de la structure du gisement
et la nature des matériaux qui conditionnent la technique et le programme à mettre en
œuvre pour le terrassement.
Temps
3 3 Cycle
de Production théorique (m /h) dans le godet (m )
par :
cycle
sec min 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 6 ,0 7,0 8,0 9,0 10,0 11,0 min H
Désignation Valeurs
Pth (m3/h) 257 360 375 465 467 547 600 680 720 840 960 1180 1029 1131 1234
Pins (m3/h) 213 298 310 385 386 453 497 563 596 695 795 977 852 936 1022
Désignation valeurs
Capacité du 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0 11,0 12,0
godet
Pins (m3/h) 196 274 286 354 356 417 457 518 548 640 731 899 784 861 940
On peut alors dans une première approche selon le tableau précédent choisir le godet 5 m3
pour l’exploitation du stérile et celui de capacité 1,5 m3pour le minerai. En rapportant la
production industrielle de ces pelles aux productions horaires der stérile et de minerais
respectifs on détermine que le nombre de pelles à utiliser dans chacun de ces cas est égal à 1.
Dans une seconde approche on est amené à tenir compte du fait que l’exploitation du minerai
se fait sur un poste de 8 heures et que celle du stérile sur deux postes de 8 heures. Ce qui
suggère une optimisation de l’utilisation des pelles hydrauliques et donc de dimensionner le
godet de la pelle stérile en tenant compte de la disponibilité de la pelle-minerai sur le second
poste de travail.
L’idée sera donc d’associer à la pelle-minerai (1,5 m3), des pelles stériles, de capacité
inférieure à 5 m3, afin de voir si l’association assure la cadence de production journalière
envisagée. On rappelle que cette cadence est de 8144 m3 pour le stérile et de 1568 m3 pour le
minerai. L’étude de cette association procède du calcul et de l’appréciation du taux
d’utilisation du couple pelle-stérile –minerai. Le tableau ci-après donne le résultat de ces
opérations.
Ce tableau révèle que l’association de la pelle minerai de capacité 1,5 m3 et de la pelle stérile
de capacité 4 m3 est optimale. Les deux tableaux suivants donnent une gamme de pelle
disponible sur le marché, respectivement pour l’exploitation du stérile et l’extraction du
minerai tout venant.
375 1,5-4,4
Caterpillard
375 L 2,7-5,6
RH30 E 4 ,0
O&K
RH 25 4 ,0
Demag H-65 4 ,0
322B 0,45-1,8
345B 1,3-2,6
Par la suite les distances fosse-verse à stérile et fosse-air de stockage de minerai sont
comprises entre 800m et 1000m.
Chargeur/chaine
Bouteur/chaine
Chargeur/pneus
Autochargeuse
Décapeuses Bimoteurs
Scrapers Conventionnel Transport de gros volume sur piste de roulement
Tombereaux 4x4
Selon les travaux de Salefran (1999) la chaine optimisée pelle-tombereau impose 4 godet,
voire 6 pour le chargement de la benne. Le nombre de 6 godets étant admis par défaut, on
déduit :
La capacité minimum de la pelle stérile étant de 4m3, la capacité minimum des tombereaux
stériles est de 16m3 (soit 4X4) en terme de volume. Si la densité du stérile est d=2,125, la
charge utile des tombereaux stériles sera 34 tonnes (soit 16X 2,125).
Cette étape conduit au calcul de la production industrielle de ces engins selon les conditions
spécifiques de leur utilisation sur la mine puis, par la suite à la rapporter à la production de
stérile envisagée. Cette production industrielle est calculée selon la démarche suivante :
La résistance au roulement RR est la force opposée par le sol à la progression des roues d’un
véhicule. Cette résistance varie donc suivant. La nature du sol et de la charge à l’essieu.
Plus les roues s’enfoncent, plus RR est élevée. Les conditions des sols ou des pistes varient à
l’infini, on peut simplifier le problème en utilisant les valeurs du tableau suivant :
Tableau 12 : valeurs du coefficient de résistance au roulement
Route en terre, à ornières, peu ou pas entretenue, non arrosée, cédant sous e
le poids du véhicule de 25mm ou plus 50
pist
Route en terre molle, non stabilisée, pas entretenue, à ornières ;
pénétration des pneus de 100 à 150 mm e
75
pist
Sable ou gravier non compacté
100
e
pist
M.BROU GRAZAN MARTIN 24
e
Sol mou, boueux, pas entretenu, à ornière 100 à 200
La pente introduit une composante de gravité que doit vaincre le véhicule. Elle est exprimée
en pourcentage. Chaque pourcent de pente fournit une force correspondant à 10kg/t du poids
total en charge qui aide (descente) ou contraire (montée) la machine.
Si la pente est ascendante (montée), la résistance totale (RT) est exprimée par la relation :
la pente totale peut s’exprimer en pourcentage. On parle alors de pente équivalente totale en
utilisant l’équivalence : 10kg/t=1%
(9)
N indique le nombre de cycles de l’engin entre la fosse et la verse à stérile pendant une heure.
v et RV.
METRES PIEDS
0% 2% 4% 6%
22000 7000
DISTANCE RETOUR
0%
PENTE EQUIVALENTE
%
2000
8%
6000
0
1800
10%
1600 5000
1400
4000
1200 15%
800
2000
600
400
1000
200 0 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00 5,50 6,00
METRES PIEDS
0% 2% 4% 8% 15%
6% 10%
0%
22000 7000
%
2000
6000 20%
1800
PENTE EQUIVALENTE TOTALE
1600
5000
1400
4000
1200
1000
3000
600
800
400 2000
M.BROU GRAZAN MARTIN 26
1000
0,00 2,00 3,50
200
c : facteur de conduite ;
La production industrielle d’un engin est fonction de la chaine. Il est important d’intégrer les
facteurs liés à la machine de chargement. En théorie, il faut prendre en compte la disponibilité
propre de l’outil de chargement et la disponibilité liée à l’utilisation de la machine.
Mais en pratique ce mode de calcul st très pénalisant pour la production des tombereaux et
peut conduire à un excédent de matériel de transport. Il faut plutôt retenir la disponibilité (D)
de l’outil de chargement et la fiabilité (F) du tombereau.
On a alors :
Pind= Pins x D x F (13)
(14) F en %
Les résultats pour déterminer la production industrielle des tombereaux stérile sont consignés
dans le tableau suivant :
RT Equation 6 6%
Equation 7
N Equation 9 &10 9
Equation 13 99m3/h
2200
RESISTANCE TOTALE
6%
6000 1800
1600
8%
5000
1400
1000
3000 15%
800
2000 600
400
1000 200
0,00 0,50 1,00 2,50 4,00 5,00 5,50
1,50 2,00 3,00 3,50 4,50
0 0
6000 1800
RESISTANCE TOTALE
1600 15%
(pente + résistance au
5000
1400
roulement)
4000 1200
1000
3000
800
2000
600
400
1000
200 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00
0,00 5,50
0 00 00 00 00 00 00 00 00 00
0 00
DUREE DU TRAJET (en minutes)
La production industrielle de la pelle-stérile est 417m3 (voir tableau : valeurs des productions
industrielle de pelles en fonction du godet.
soit
Les équations qui ont permis de caractériser et de déterminer le nombre de pelles-stériles sont
tout aussi pertinentes pour les études relatives aux pelles minerai. En condition d’exploitation
M.BROU GRAZAN MARTIN 30
du minerai les valeurs de ces paramètres ainsi que les justificatifs des calculs sont indiqués
dans le tableau suivant :
RT Equation 6 0%
Equation 7 0%
Figure n°25
Figure n°26
N Equation 9 & 10 9
Equation 13 62 m3/h
(2)
(3)
(4)
(7)
(11) Pins=N x B x c x d
(14)
* Calculs
2. RR : la résistance du sol au roulement. Elle est fonction de l’état des pelles et est
donnée par le tableau des RR en fonction des conditions de piste. La piste étant associée et
entretenue
équation 7 : RT=RR-RP
RT= RR-RP
RT= 2%-2%=0%
AC=2,1mn
6. Calcul de RC :
Le temps de roulage à charge est déterminé par l’abaque de détermination du temps de trajet à
charge. Il faut deux données : la distance fosse-minerai ou (stérile)=1000mètres.
On reporte ces deux valeurs sur l’abaque. Les droites sur l’abaque représentent la durée du
trajet en fonction des distances en trajet simple ( trajet parcouru par le tombereau lorsqu’il est
chargé) . Chaque droite tracée pour une résistance totale bien donnée. Pour 1000m et une
RT=0 on a selon l’abaque RC=1,35mn.
7. Calcul du vidage
Le temps de vidage est de 1mn pour les godets de capacités inférieures ou égales à 85 tonnes.
Notre godet a une capacité de 19 tonnes donc v=1mn.
La pente totale ou résistance totale est connue RT=4% car si en charge, les conditions étaient
descendantes (ou descendait) RT=RR-RP soit RT=2%-2%=0, donc à vide les conditions sont
obligatoirement en montée
RT= RR+RP
RT= 2%+2%=4%.
A.N. Pins=10 x 9 x 0, 95 x 0, 83
Pind= Pins x D x F
A.N. Pind= 71 x 0,8 x 0,95
Pind (minerai)= 54m3 Pind (pelle-minerai)=196 m3 valeur obtenue dans le tableau des
valeurs des productions industrielles de pelles en fonction du godet.
Le nombre de tombereau minerai est donc 4.
1. Les Bouteurs
Les bouteurs sont utilisés lors des travaux de découverture, de décapage et de réhabilitation du
site de la mine. Selon Bastid (1999), pour la détermination du nombre de brouettes
l’expérience conduit à adopter :
- disponibilité : D=0,80 ;
- tonnage de matériaux à terrasser : 3 818 800 tonnes par heures soit 3 818 800kt/an
Il faut compter une heure de marche du bouteur par Kt terrassés (Bastid, 1999). Le nombre de
bouteurs au parc est alors déterminé en rapportant la masse horaire possible ramenée au Kt
terrassé, au tonnage de matériaux à terrasser. On en déduit donc que Nb=2bouteurs.
2. Les niveleuses
Les niveleuses assurent l’entretien des pistes. Elles seront en outre utilisées pour
l’aménagement des plateformes des aires de lixiviation, de traitement, etc. d’après les travaux
de Bastid (1999), le nombre de, niveleuses doit être égal à 60% du nombre de bouteurs. On en
arrive donc à 2 niveleuses dans le cadre de la prévision des moyens pour la mine d’Angovia.
Outre les bouteurs et les niveleuses, il faut disposer de nombreux autres engins auxiliaires. Il
s’agit entre autres de :
- compacteurs ;
- camions-citernes ;
- mâts d’éclairage ;
- véhicule de liaison ;
- camion grues ;
- chariots élévateurs.
V. LE PERSONNEL
C’est un outil qui doit être concis. On le fait généralement sur un modèle imprimé.
2 20 40
Total 7 - 110
Chargement
Total 1 020T
2.3. L’effectif
Foration :…………………………………………………………………… 2
Pétardage :……………………………………………………………………………… 3
Affûtage :……………………………………………………………………………… 1
Total :………………………………………………………………………………… 12
Dynamite -
Sofranex -
Nitate-fuel 25 kg Pétardage
Cordeau détonnant -
Foreuse n°1 6 80 - 5
Chargeuse n°1 4 40 - -
Chargeuse n°2 6 60 - -
Camion n°1 6 40 - -
Camion n°3 6 40 - -
Camion n°4 6 40 - -
D’une manière générale, une équipe d’exploitation comprend un ou plusieurs géologues, dont
un chef de mission, un ou plusieurs techniciens, des ouvriers qualifié ou non (chef d’équipe et
manœuvre).
A. ORGANIGRAMME GENERALE
TECHNICIEN TECHNICIEN
SUPERIEUR SUPERIEUR
- GEOLOGUE
Il peut être ingénieur géologue de formation, titulaire d’une maîtrise de science de la terre ou
d’ingénieur des techniques en mines et géologie. Un ingénieur des mines peut occuper ce
poste s’il a une spécialisation dans le génie géologie ou une expérience dans le domaine.
- TECHNICIEN SUPERIEUR
Il est titulaire d’un BTS, d’un DUT ou d’un diplôme de technicien supérieur. Il peut être une
personne expérimentée ayant une qualification professionnelle de prospecteur.
Il a pour rôle la supervision et le suivi des travaux sur le terrain, l’orientation et le contrôle sur
le terrain, il définit les méthodes et les priorités d’exécution, il s’assure que les équipes sont
régulièrement constituées, que les matériels utilisés sont adaptés, que les méthodes proposées
sont effectivement appliquées.
Il établit la synthèse des bilans journaliers, il compose les travaux avenir, il enregistre les
dommages. A la fin de l’exercice, il participe à l’élaboration du bilan de l’activité en relevant
les faits saillants des opérations pratiques.
- CHEF D’EQUIPE
Il fait l’état journalier des avancements des travaux, définit les besoins hebdomadaires en
équipements, enregistre les observations et des oppositions des riverains. Il participe à
l’élaboration des synthèses journalières, il évalue les dommages, etc.
A. PHASE ADMINISTRATIVE
Cette phase commence par la prise de contact avec les autorités locales et se situe à deux
niveaux :
- le premier niveau de rencontre est relatif aux autorités locales : le préfet, le sous-
préfet, le maire, les chefs des villages, les administrations des mines, des eaux et
forêts, etc. A ces autorités, sont présentés le permis de recherche, les autorisations,
les ordres de mission pour leur approbation. Les autorités judiciaires seront
informées par les dites autorités afin que les dispositions sécuritaires soient prises ;
Lors de cette phase, le géologue est tenu de faire accompagner ou assister par une personne
maîtrisant les us et coutumes locales.
B. PHASE D’INSTALLATION
Il s’agit de la mise en place du camp d’exploration qui est composé du bureau et si nécessaire
d’un relais ou campement de l’exploration.
1) Le relais
- les installations électriques (un groupe électrogène, des prises de courant électriques,
un stabilisateur…) ;
- une addition d’eau, des matériel sanitaires, un puits pour usage domestiques, les
personnels permanents au relais comprenant le technicien supérieur, chef d’équipe,
des vigiles, une cuisinière, les techniciens de surface.
2) Le bureau
Il est le siège administratif de la campagne. Il doit être doté de toutes les commodités pour
réaliser d façon efficace les tâches administratives et techniques ayant :
C. LE BUDGET PREVISIONNEL
C’est l’estimation du coût. Il prend en compte le suivi et l’entretien du matériel et les charges
(personnel, les frais généraux, etc.). Il est évalué à partir d’un certain nombre des paramètres,
tels que :
- la quantité du travail(Qt) ;
- le rendement (R) ;
t= qm x tm qm = t/ tm
R= qt /t t= qt / R
R= n x ri
Item n Cumulé
ou
- la quantité des travaux : quantité de travaux produit effectivement par l’ensemble des
équipes ;
- l’avancement des travaux : il renseigne sur les délais ou les avancées réalisées ; il
prend en compte le rendement imposé et la production effective des équipes. L’état
d’avancement des travaux est donc le cumul des délais et des avancées constatées
- quantité de matériel usée : elle permet de suivre l’évolution du stock au magasin ainsi
que la détermination de la durée de vie des matériels avec précision ;
- l’estimation des dommages : il s’agit de préciser les quantités des dommages et des
actes d’humanisation ;
- observations techniques : il porte sur l’évolution des méthodes appliquées et relevé des
informations géologiques ;
- observation sociale : elle porte sur le morale de l’équipe, les plaintes et les réactions
des riverains, grèves et revendications des travailleurs, accident de travail, les
observations techniques et sociales qui servent de justification aux délais contractés.
B. BILAN FINANCIER
Le bilan financier est définit comme la conduite des opérations d’achats. Tous les achats
ou dépenses doivent être consignées dans un registre pour une meilleure comptabilité.
L’enregistrement des dépenses doit se faire de manière analytique.
Production (P) :
- sécurité (P50) ;
- bottes (P50bo) ;
- casque (P50ca).
- dons (B2) ;
- boisson (B2bois).
- couchage (A1) ;
Total
Période
Balance cumulée
Comment peut-on réaliser au mieux les objectifs d’une entreprise en utilisant les ressources
existantes ? L’action systématique de la direction, et le concours de main d’œuvre et dans certains
cas, la participation d’experts techniques ou scientifiques sont nécessaires.
Le mot organiser, employé au sens large, englobe plusieurs activités et établir un plan en se fondant
sur les données de fait rassemblées, le faire exécuter et en coordonner l’application. C’est en
particulier préparer une action pour qu’elle se déroule dans les conditions les meilleures et les plus
efficaces.
La direction des affaires est à la fois une science et un art. Il existe plusieurs techniques ou moyens
de direction, mais la méthode systématique est à la base de toute théorie moderne de direction des
affaires.
Une technique de direction est une méthode systématique d’étude, d’organisation ou de contrôle
qui peut être appliquée à la solution de tous les problèmes de direction d’un type donné à quelque
niveau que ce soit.
Une méthode systématique d’étude étant la recherche de solution d’un problème en allant, par
étapes successives, du connu à l’inconnu, sans jamais s’écarter des faits vérifiés autant qu’il est
humainement possible de le faire.
Ce sont des êtres humains que l’on dirige, aussi la direction ne peut-elle être tout â fait scientifique. Il
faut la considérer en partie comme un art. En effet, les techniques scientifiques s’appliquent à des
matières régies par des lois physiques connues, mais les techniques de direction s’appliquent à des
personnes et sont appliquées par des personnes. Pour les appliquer correctement et avec succès, II
faut avoir appris, par une longue pratique, à comprendre les hommes.
Quelles techniques direction (organisation) doit on appliquer pour réduire les pertes de temps et
d’énergie qui affectent le niveau de la productivité?
Il appartient à la direction d’effectuer l’étude du travail pour trouver les techniques de direction
appropriées. Ces techniques doivent avoir pour objectif de diminuer le contenu du travail et les
temps improductifs imputables aussi bien à la direction qu’aux travailleurs eux mêmes.
I.2. LA PRODUCTIVITE
Cette définition peut s’appliquer selon le cas à une entreprise, à une industrie, à un chantier ou à
l’ensemble de l’économie.
La productivité telle que définie, n’est rien d’autre qu’un rapport arithmétique entre la quantité de
produit et la quantité d’une ressource quelconque ayant servi à l’obtenir.
- des matières
- des installations
- des machines
- des outils
- I’activité humaine.
Généralement, ces ressources sont combinées dans des proportions variables. Constater que la
productivité de la main-d’oeuvre, des matières ou des machines dans un établissement, une
industrie, une exploitation minière, un chantier ou un pays a augmenté, ne nous informe pas quant
aux raisons de cette augmentation.
On peut aussi parler d’augmentation de la productivité de la terre utilisée à des fins industrielles si la
production des biens ou services réalisés sur le terrain en question, a pu être augmentée par un
moyen quelconque.
Lorsqu’un conducteur d’un camion habile, travaillant sur un chantier minier, utilise 100 litres de
carburant pour un travail bien défini où un conducteur moins expérimenté en utilise 120, on peut
dire que le premier conducteur obtient du carburant une productivité supérieure de 20 %.
Si un engin d’extraction de minerais produisait 160 tonnes par heure arrive à en produire 200 tonnes
grâce à l’amélioration des conditions de marche, sa productivité aura augmenté de 25%.
Si un ouvrier chargé de l’échantillonnage (géochimie sol) adoptant une nouvelle méthode de travail
porte sa production horaire de 30 échantillons à 40, alors sa productivité aura augmenté de 33,3 %.
En résumé, élever la productivité signifie produire davantage avec une même quantité de ressources
(terre, matières, temps de machine ou main-d’oeuvre) ou inversement, produire une même quantité
M.BROU GRAZAN MARTIN 47
de biens en utilisant moins de terres, de matières, de temps de machine ou de main- d’oeuvre ; ce
qui revient à libérer une partie de ces ressources pour la production d’autres biens.
La responsabilité de veiller à ce que le meilleur usage soit fait de toutes les ressources de production
et de s’assurer qu’elles sont combinées de façon à obtenir la plus haute productivité possible,
revient à la direction de l‘entreprise.
Dans le cas d’un chantier minier, ce rôle est joué par l’encadrement technique (Ingénieurs,
Techniciens, etc.)
Dans toute entreprise occupant plus d’une personne, c’est le rôle de la direction d’équilibrer
l’utilisation des diverses ressources et de coordonner les efforts de chacun afin d’obtenir le
maximum de résultats. Faute d’une telle direction, l’entreprise est vouée à l’échec, car les facteurs de
production entrent alors en jeu de façon désordonnée. L’entreprise avancera par à coups, bloquée ici
par le manque de matières, là par le manque de matériel, handicapée par le choix peu judicieux des
machines, par leur mauvais entretien, ou parce que les employés sont incapables ou dénués de
bonne volonté.
Il appartient donc à la direction de stimuler ses employés en leur donnant des motifs ou des raisons
pour agir. Il ne servira à rien que la direction exerce son autorité si les personnes dont le rôle est
d’exécuter ne veulent pas le faire de leur plein gré. La contrainte ne peut en effet remplacer la bonne
volonté. Une des tâches les plus difficiles de la direction est de faire en sorte que les employés soient
désireux de coopérer. La direction ne pourra réussir complètement qu’en obtenant le concours actif
et volontaire des travailleurs à tous les niveaux.
On peut voir par ce qui précède que les facteurs tendant à diminuer la productivité sont souvent
liés aux pertes de temps imputables aussi bien à la direction qu’aux travailleurs eux-mêmes.
Si on arrivait à éliminer toutes les pertes de temps classées dans les quatre rubriques indiquées,
hypothèses idéales, on pourrait effectuer une production dans le minimum de temps et l’on aurait
donc atteint la productivité maximum.
Il s’agit donc d’un ensemble complet d’activités et d’opérations qui consomment des ressources
limitées (telles que main-d’œuvre, devises etc.)
Un projet (de préférence avant l’exploitation minière) en effet doit où devrait être étudié sous
plusieurs angles :
Enfin, la comparaison entre les coûts et les recettes ou avantages attendus. Cette comparaison se fait
à deux niveaux :
– Celui de l’entreprise : l’étude sera ici faite par l’entrepreneur, le banquier, le directeur du
projet qui cherche à estimer la rentabilité ou à vérifier l’équilibre financier du projet ou de
l’une de ses unités : c’est l’objet de l’étude financière.
– Celui de la collectivité national : l’étude sera ici conduite par un bureau de planification, un
organisme financier ou une équipe de techniciens (direction des mines) qui cherchent à
évaluer les bénéfices du projet pour la collectivité nationale : c’est l’objet de l’étude
économique.
– Une étude d’impact environnemental (EIE) sera réalisée par le promoteur du projet à la
demande de l’administration du pays, pour évaluer les impacts positifs et négatifs liés au
projet. Cette étude permettra également à l’administration d’évaluer les impacts du projet
et à suivre toutes les corrections préconisées dans le rapport.
Si des projets industriels simples peuvent être mis en chantier après quelques semaines d’études, en
revanche, de vastes projets miniers dont la réalisation se heurte à de multiples incertitudes (climat,
sols, disponibilité en eau, réaction de populations paysannes etc.) exigent parfois des années de
recherche.
Certaines de ces quatre phases sont néanmoins couramment omises dans la pratique. L’identification
est fréquemment confondue avec la vague idée de projet, la faisabilité “bâclée” sert d’étude de
projet et l‘étude d’évaluation se limite à la relecture de l’étude de faisabilité. Ce n’est pas
nécessairement un mal si le projet est de taille réduite, cela permet d’économiser sur les coûts de
l’étude, lesquels bénéficient fort peu, en général, aux pays en voie de développement.
Avant l’implantation de tout chantier pour le démarrage des opérations, la définition des travaux et
de leur procédure de réalisation avec les spécifications nécessaires, ainsi que le choix des
équipements doivent être faits avec le plus grand soin.
Un plan de masse sur fond topographique indiquera la situation des différentes réalisations (mine,
garage, unité de traitement, garage, bureaux, etc.). Un chronogramme de réalisation montrant les
différentes étapes du projet ainsi que les antériorités doivent être bien définies pour éviter les pertes
de temps et les immobilisations très inutiles.
Si l’entreprise ne dispose pas des moyens nécessaires, il est souhaitable de confier ce type
d’opération à des professionnels.
Lorsque tous les éléments (les équipements, les travailleurs, etc.) sont rendus sur le chantier, la
réalisation des travaux proprement dits peut démarrer. Cette phase entraîne la mise en oeuvre de
plusieurs activités.
Les voies de roulage doivent être judicieusement sélectionnées pour ne pas gêner l’avancement des
travaux suivant la taille des équipements (camions engins). Les pentes et la largeur des voies de
roulages doivent permettre d’obtenir le meilleur rendement dans les conditions de sécurité
optimum.
A l’usine, les agencements des machines et des appareils ne devront pas gêner les travailleurs dans
leurs déplacements et leurs mouvements.
Le cycle de transport étant le temps nécessaire pour un camion d’effectuer l’opération complète qui
lui a été affectée, il comprend :
Temps aller + temps attente + temps chargement + temps retour + temps déchargement.
La gestion en générale peut être définie comme étant à la fois, la création, l’utilisation et
l’application des ressources essentielles, dans le but d’aboutir par les moyens les plus efficaces aux
objectifs fixés.
Cette définition est aussi applicable à la gestion générale qu’à la gestion des travailleurs. La gestion
des travailleurs reste très complexe et très difficile compte tenu de l’indépendance des caractères
des éléments à gérer.
Le suivi des stocks disponibles en chacune des matières est un élément de la gestion d’un chantier.
Les entrées et les sorties doivent soigneusement être consignées pour :
– d’une part, le suivi de leur consommation par zone de travail et par type d’équipement; cela
permet de détecter les équipements à faible rendement matière et de prendre les décisions
qui s’imposent (arrêt pour remise en ordre). Cela permet également de se rendre compte
des évolutions anormales des courbes de consommation qui peuvent provenir de fuites ou
de vols.
– d‘autre part, le suivi des stocks disponibles afin d’éviter les surprises telles que les ruptures
en telle ou telle matière qui peuvent occasionner des arrêts de plus ou moins longue durée.
Les arrêts coûtant chers, la production est arrêtée alors que le personnel est toujours payé.
La gestion des matières est en quelque sorte un noeud sensible dans le bon déroulement des
travaux sur un chantier minier.
Il convient d’avoir un planning d’entretien et de suivi des équipements en vue de leur maintenance.
Cela suppose une bonne connaissance des divers engins, machines et appareillage. En tout état de
cause, une bonne gestion de matières et spécialement des pièces de rechange peut aider à maintenir
les équipements à un niveau de rendement et de disponibilité acceptable.
Le niveau de productivité du chantier (réalisation par rapport à la programmation) dans le temps qui
est prescrit, sera d’autant plus élevé si les équipements sont au point et que les arrêts techniques de
longue durée sont réduits au minimum.
Chacun des équipements doit donc être fiché. Toutes les interventions consignées, les éléments
remplacés ou reconditionnés seront portés sur cette fiche. Les dates des différentes interventions
seront consignées également Toutes ces informations permettront au contremaître chargé du suivi
de prendre les décisions qui s’imposent. C’est à ce prix que les équipements donneront le meilleur
rendement c’est-à-dire une bonne productivité.
Le chantier en tant qu’opération ne fonctionne pas seulement avec des engins, des machines, etc. Il y
a aussi les hommes, c’est-à-dire les travailleurs qui sont souvent les plus difficiles à gérer, car le
travailleur, à la différence des machines, a sa sensibilité et cette sensibilité diffère d’un travailleur à
un autre.
La productivité dépend beaucoup du travailleur qui est chargé d’exécuter les différents travaux au
moyen des équipements disponibles.
Pour obtenir le meilleur rendement du travailleur, il faut faire en sorte qu’il respecte toutes les
prescriptions réglementaires de l’entreprise (les horaires de travail, , le respect de la hiérarchie, etc.)
et en particulier du chantier (la sécurité, la réglementation environnementale, etc.).
a. Communication
Pour aboutir aux objectifs fixés, on est amené en premier lieu, à communiquer, à transmettre quelle
sorte de travail qui doit être fait, comment il doit être fait, quand il doit être fait. Et l’on doit s’assurer
que ce travail est fait selon le planning déjà élaboré.
Des instructions claires et précises doivent être transmises par écrit, par communication en réunion,
ou par l’intermédiaire d’adjoint.
b. Le commandement
Le commandement doit être fondé sur la motivation et sur les exemples positifs de la part du
gestionnaire. Le chef doit avoir les qualités suivantes :
– mentalement stable ;
– Bon jugement ;
– Intègre ;
– Juste ;
– Sans préjugés sociaux.
c. Sélection du personnel
La gestion des travailleurs étant une des gestions les plus difficiles, il faut dès le départ garantir si
possible une sélection rigoureuse, c'est-à-dire les hommes qu’il faut pour les taches à exécuter. Dans
certains cas, après un investissement important, après de sérieux calculs de rentabilité (très positifs),
on aboutit à des pertes en fin d’exercices. Très souvent cela est dû au manque du “savoir faire” et à
‘ignorance des employés vis à vis des objectifs de l’entreprise (gestion, entretien, habileté des
opérateurs etc.).
Certains signes peuvent permettre de détecter la tendance négative afin de la corriger dans les
meilleurs délais :
Par ailleurs, les tâches bien définies et une délégation raisonnable des pouvoirs peuvent favoriser
l’épanouissement de la créativité des travailleurs.
La fermeté au sein de l’entreprise peut être tolérée par les travailleurs si ceux-ci sont informés des
faits et de leurs nécessités.
2.5.1. Introduction
Les accidents et les malades dus aux occupations professionnelles sont fréquents et ont une
incidence indéniable dans la société ou compagnie moderne. Les accidents provoquent à travers le
monde d’innombrables (dégâts corporels et matériels tous les jours. C’est pourquoi l’industrie (les
entreprises) doit se pencher d’une façon particulière sur les problèmes concernant la sécurité au
travail.
La sécurité peut être définie comme un état d’esprit suivant lequel un travailleur est constamment
mis en garde contre les possibilités toujours présentes des accidents. Cet état d’esprit qui fait que le
contremaître et l’ouvrier sont conscients de cette condition toujours présente, est le principe de base
en prévention des accidents.
Exemple: un rocher instable dans une mine souterraine + vibration due à au tir d’explosif => accident.
- Les conditions d’insécurité dues à une mauvaise organisation dans l‘entreprise. Au niveau de
la planification du travail, des méthodes de travail instituées, des équipements, des
règlementations, des règlements intérieurs, des notices, des inspections concernant la
sécurité, des règles de sécurité, etc.
- Les actes de l’individu qui sont influencés par le tempérament, l’intelligence, le bons sens, les
dispositions mentales, physiques et émotionnelles. Influencés aussi par le milieu social,
l’éducation, etc.
- Les conditions du foyer conjugal (mésentente avec son conjoint, la rébellion des enfants, les
dettes, les conflits perpétuels, le divorce, etc.), les habitudes, les besoins etc. de l’individu.
- Manque de capacité sur le plan physique (corpulence, santé, allergies), mental, intellectuel.
- Manque de liberté:
- Pression sociale et pression venant des supérieurs. Exemples: remarques ridicules faites à un
travailleur, etc.
- Un travailleur est amené à prendre de l’alcool dans un groupe d’amis alors qu’il doit conduire
ou tenter de garder à tout prix la vitesse d’un convoi, etc.
b. Substances dangereuses
Sauvegarder la santé et la sécurité des employés au travail doit se faire suivant des exigences légales.
C’est la responsabilité de la direction de l‘entreprise d’assurer la prévention des accidents de travail.
Une entreprise qui a un programme efficace de prévention des accidents opère de manière
sécuritaire et économique.
Les possibilités de sauvegarder l’environnement peuvent être compromises par des décisions prises à
différentes étapes l’activité minière surtout en faveur des projets à cours terme.
c. Pollution de l’air
- (Poussière et gaz provenant des excavations, des unités de traitement du minerai et du
transport…) ;
- Maladies respiratoires (travailleurs et population locale) ;
- Maladies des yeux ;
- Diminution de la productivité agricole, de la fertilité des animaux ;
- Diminution de la visibilité (présence de la poussière dans l’air), etc.
Quant aux animaux sauvages, ils changent de milieu à la recherche des espaces propices.
(Changement du milieu naturel), etc.
Les effets négatifs des exploitations minières doivent être pris en considération avant le démarrage
des opérations afin d’utiliser une politique de prévention efficace :
e. Au niveau du recasement
- Entreprendre les négociations le plus tôt possible avec les populations, afin d’éviter les
situations de blocage des travaux qui peuvent influencer la productivité ;
- Tenir compte de l’avis des populations à déplacer (après l’étude socio-économique prenant
en compte les enquêtes de commodo et incommodo).
Solutions : Couvrir les rejets de végétation, adoucir les pentes, utiliser du fumier.
Solutions : Ajouter des éléments organiques pour améliorer la structure des rejets. Défaire les
parties trop compactées avec des engins à rippers.
Solution : Planter des arbustes avec des racines pouvant aller en profondeur dans les parties arables
de la terre et irriguer jusqu’à ce qu’ils se maintiennent. Eliminer les flaques d’eau par drain.
d. Température
Problèmes : L’absence de végétation provoque des fluctuations de température (journalière ou
saisonnière). Ces fluctuations peuvent tuer les graines des plantes qu’on souhaite faire pousser.
Solutions: Programmation effective des semences. Couvrir les surfaces de fumier ou introduire des
pépinières à croissance rapide.
Solutions : Utiliser des engrais. Cultiver les plantes appropriées (pouvant fixer la nitrogène).
f. Acidité et alcalinité
Problèmes : Le milieu (PH) peut être perturbé par les acides des mines ou les rejets trop alcalins des
mines.
Solutions : Utiliser de la chaux, le lessivage artificiel, ou enterrer les acides des rejets. Le milieu
alcalin peut être équilibré avec de la terre arable ou des éléments organiques appropriés.
M.BROU GRAZAN MARTIN 59
g. Toxicité des métaux
Problèmes : Les rejets des mines peuvent contenir des concentrations de métaux toxiques aux
plantes.
Solutions: Couvrir les rejets toxiques. Introduire des plantes pouvant résister aux nouvelles
conditions, pouvant tolérer la présence de ces métaux.
h. Salinité
Problèmes : Présence de solution de sel dans certaines mines.
ANNEXES