conciliation
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A. LIENHARD « Procédures collectives, accord amiable », 4éme édition Delmas 2011, page 44.
agricoles, car elles sont considérées comme des sociétés civiles. Cependant, rien
n’empêche, à notre avis, ces sociétés agricoles d’être soumises à une procédure de
conciliation, si elles deviennent des sociétés commerciales sous la forme par exemple
d’une SARL, d’une SA, SNC, …, etc.
Concernant la compétence du tribunal, le droit marocain mentionne que le président
du tribunal de commerce est le seul à être compétent pour l’ouverture de la procédure
du règlement amiable.2
Par ailleurs, la situation financière de l’entreprise doit présenter certaines difficultés
afin de permettre l'ouverture de la procédure de conciliation ; Ainsi, pour bénéficier de
l’ouverture de cette dernière, l'entreprise ne doit pas se trouver dans une situation
économique et financière sans issue. Le renvoi de l’article 551 du code de commerce
sur les difficultés de l’entreprise est important dans la mesure où il met en exergue les
conditions sine qua non de l’ouverture de la procédure de la conciliation à savoir que
l’entreprise doit éprouver une difficulté économique ou financière ou des besoins ne
pouvant être couverts par un financement adaptés à ses possibilités.
2
Loi n° 53-95 du 12 février 1997, art. 11.
3
Voir l’article 553 alinéa 2 du code de commerce marocain.
4
Voir code de commerce français, art. L.611-4.
5
Voir code de commerce français, art. L.611-5.
De même, la requête du chef d'entreprise doit être écrite exposant, non seulement
la situation économique et financière de l’entreprise, mais également les mesures de
sauvegarde envisagées. De plus, elle doit être accompagnée d’un certain nombre de
documents susceptibles d’éclairer le président du tribunal sur la situation exacte de
l'entreprise6.
La procédure de conciliation n’est ouverte que si le débiteur demandant le bénéfice,
présente des mesures, qui prouvent que le redressement de la situation de l’entreprise
est possible. Concernant la décision d’ouverture de cette dernière, elle revient au
président du tribunal de commerce7.
6
A.CHOUKRI-SBAAI, L’intermédiaire dans les procédures de prévention des difficultés des entreprises, T.1, 2
ème éd (en arabe) 2000, p. 257.
7
Voir code de commerce marocain,, art. 553, al.1.