LES LUMIÈRES
XVIIIè Siècle
<< Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds
jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé, qu’il est
presque impossible de les plaindre >>
L’Esprit des lois, livre XV, chapitre 5
Charles- Louis de Montesquieu
(1689-1755 France)
Biographie
Montesquieu est né à Bordeaux dans une fa-
mille de de magistrats de bonne noblesse.
Il a étudié le droit, mais il s’est senti plus inté-
ressé par les sciences comme l’anatomie, la
botanique et la physique.
En 1716 il est entré à l’a Académie des Sciences
de Bordeaux, après ses études il a consacré
quelques années de sa vie à voyager en Europe,
en dirigeant sa curiosité vers l’humanité et les
hommes.
En 1721 il a publié un ouvrage anonyme appe-
lé : Les lettres persanes.
En 1728 il a été choisi comme membre de l’Aca-
démie Française ; bien après, il a commencé a
voyager en Europe.
En 1731 il est retourné en France où il a com-
mencé à travailler dans son chef œuvre L’esprit
des lois.
En 1755 Montesquieu est mort à cause d’une
fièvre à Paris.
OUEUVRES STYLE LITTÉRAIRE
 Lettres Persanes (1721): Il s’agit d’un ro-
man épistolaire anonyme lequel fait une
critique aux mœurs contemporaines.
 Considérations sur les causes de la gran-
deur des romains et de leur décadence
(1734) : Il s’agit d’un roman qui fait réfé-
rence à la Rome antique ( la force politique,
les abus et le cause de sa décadence).
 Esprit des Lois (1748): Il s’agit d’un œuvre
dans laquelle Montesquieu a décrit le trois
type de gouvernement (le despotisme, la
monarchie et la république) et les lois de
chaque type de gouvernement.
Montesquieu n’a pas utilisé un seul style
Les lois selon Montesquieu littéraire, mais ses œuvres ont abordé prin-
étaient les rapports nécessaires
cipalement l’ironie.
qui dérivent de la nature de
choses, pour cette raison Mon- L’ironie est une figure littéraire caractérisée
tesquieu a considéré que l’es- pour affirmer le contraire de ce qu’on veut
prit de lois fait référence à : faire entendre dans le but de ridiculiser.
1. Le rapport entre la raison hu-
maine qui gouverne le peuple
sous forme de lois et las circons-
tances où la lois s’applique.
2. Les rapports des lois avec le prin-
cipe de gouvernement.
3. Les rapports des lois avec le cli-
mat du pays
Son œuvre a été mis à l’index de l'église des
œuvres interdites de lire.

ANALISE LITTÉRAIRE
UNE ÉPOQUE COLONIALE
Au XVIIIe siècle, le nouveau monde sert
aux colons pour faire des plantations, sur-
tout de sucre, si demandé par l’ancien con-
tinent, dont les esclaves africains étaient
les responsables. Dans L’Esprit des Lois,
Montesquieu dénonce les injustices com-
mises par sa civilisation contre les autres
peuples :
<< Les Peuples d’Europe ayant
exterminé ceux de l’Amérique, ils
ont dû mettre en esclavage ceux
de l’Afrique, pour s’en servir à dé-
fricher tant de terres >>
Ainsi, la colonisation d’Amérique et le trafic
d’esclaves fera entrer en conflit les diffé-
rences physiques des races, et les euro-
péens sont nourri l’esprit en se considérant
comme race supérieure qui dominait selon
ses intérêts :
<< Le sucre serait trop cher si l’on
ne faisait travailler la plante qui le
produit par des esclaves >>
Montesquieu affirme que les meilleures lois
sont celles qui sont le mieux adaptées aux
conditions du peuple à qui elles sont desti-
nées ; jamais celles sorties d’une idéologie
abstraite, par contre.
D’APRÈS LA RÉLIGION
D’un autre côté, l’injustice était soutenue CONCLUSION
par les lois et croyances sociales : il est
connu que l’Église ne tolérait jamais une
La religion et l’époque coloniale a eu un
croyance autre que la chrétienne. Ainsi,
rôle principal dans la discrimination de
que la hiérarchie sociale était encore une
l’homme, situation avec laquelle Mon-
grande caractéristique héritée du Moyen
tesquieu n’a pas été d’accord puisqu’il a
Âge. Finalement, la couleur noire était
défendu la justice et le bon traitement
considérée par l’Église comme signe du
humain pour tous les hommes.
démon, donc, tout ce qui en avait relation,
était condamné par la chrétienté : Le traitement vers la population de
l’Amérique et l’Afrique subsaharienne,
<< On ne peut se mettre dans l’esprit
est un clair résultat des ambitions de
que Dieu, qui est un être très sage, ait
l’homme sans aucun souci pour autrui,
mis une âme bonne, dans un corps
en étant un acte égoïste qui résulte
tout noir >>
dans l’acte de violation de la vie de tous
Les peuples devaient, par conséquent, ceux dont les esprits ne sont pas inspi-
être subjugués jusqu’à sa catéchisation ou rés par le pouvoir.
convertissement au christianisme. On
croyait qu’ils n’avaient pas d’âme : Montesquieu décrit la cruelle pensée de
l’homme en parlant à partir de l’esprit
<< Il est impossible que nous suppo-
colonial et religieux, comme s’il était l’un
sions que ces gens-là soient des
d’entre eux, en montrant les idées pour
hommes ; parce que, si nous les sup-
soutenir tout cela qu’il considère digne
posions des hommes, on commence-
de méprise ; il joue à l’ironie.
rait à croire que nous ne sommes pas
nous-mêmes chrétiens >>
Après avoir confronté ces extraits du
Chapitre 5e du XVe livre de l’Esprit des
lois, il est pertinent d’éclaircir que l’escla-
vage était justifié par une interprétation de
la Bible selon laquelle les Africains des-
cendraient de la race de Cham maudite
par Noé son grand-père, malédiction qui
Dessiné par
portait en réalité sur Canaan, père de Johana Andrea Hernández Cortés
Cham. Carlos Andrés Peláez Guzmán