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Une voûte se définit par son ouverture et son surbaissement.

Si l'ouverture de la voûte est désignée par "2a" et la


𝑓
flèche par "f", le surbaissement de la voûte, désigné par la lettre σ , est le rapport flèche/ouverture soit σ =
2𝑎

La ligne d'intrados

Connaissant l'ouverture et la flèche, on peut déterminer la ligne d'intrados.S'il s'agit d'un arc de cercle, on
𝑎2 +𝑓²
rappelle à ce sujet la formule : 𝑅 =
2𝑓

L'épaisseur de la voute
Epaisseur à la clé
Formules établies par Croizette-Desnoyers en 1885

Epaisseur aux reins


Paul Séjourné conseille la formule : e1 = λ.e0 avec pour λ les valeurs suivantes :

Epaisseur aux naissances


𝟏
Pour les voûtes peu surbaissées (σ ≥ 𝟒 ), il n'y a généralement pas lieu de connaître
l'épaisseur aux naissances qui se confond pratiquement avec les reins, les culées
𝟏
commençant à partir de ceux-ci.Pour les voûtes surbaissées (σ> 𝟒), on utilisera la formule
suivante donnée par Paul Séjourné :

e2= (1 +12σ²). e0
L’Epure de Mery :
• Méthode graphique du tracé de la ligne de centres de pression
passant par des joints fixés à l’avance
Méry est un ingénieur des Ponts et Chaussées, qui publie en 1840 un mémoire qui va connaître un grand
succès : Sur l’équilibre des voûtes en berceau. Méry donne en introduction à son mémoire une synthèse
claire de son objectif : " Nous nous proposons de donner le moyen de vérifier la stabilité des voûtes par
une construction géométrique qui dispense de tout calcul, et dont nous avons constaté la simplicité par de
fréquentes applications "
Cette construction géométrique est la ligne de pression, qui représente la suite des points d’application
des résultantes des forces (ou pressions) sur les joints. Méry appelle cette ligne alternativement courbe de
pression, ou courbe des pressions.

Construction de la courbe de pression


Problème de départ :
•Méry choisit deux points arbitraires α et β positionnés respectivement en pied et en tête
de la voûte.Il trace l’horizontale passant par le point β.

Etape 1 :
Méry considère dans un premier temps la portion de voûte comprise entre α et β, que
nous avons représenté en bleu ci-contre. Il trace la verticale KG passant par le centre de
gravité de la partie bleue, avec le point K placé sur l’horizontale passant par β.
Méry place ensuite sur cette verticale le vecteur KS proportionnel au poids de la portion
de voûte considérée (en bleu). Enfin, il trace la ligne passant par les points α et K.
Etape 2 :
Méry projette horizontalement le point S sur la droite passant par α, ce qui donne le
point R, puis obtient par projection verticale le point P.
Il obtient ainsi graphiquement la poussée horizontale KP, et la force oblique KR qui
s’appliquent en pied de la voûte au point α, pour ce choix arbitraire de points α et β.

Etape 3 :

Méry cherche alors le point de passage de la courbe de pression par un joint situé près de
la clé. Il reprend alors la même construction que précédemment : tracer la verticale
passant par le centre de gravité de la portion de voûte comprise entre la clé et le joint
considéré (en bleu ici), tracer le vecteur ks représentant le poids de la portion de voûte. De
plus, la poussée de la courbe de pression est connue, et il trace alors kp = KP

Etape 4 :
La position du centre de pression γ est donné par l’intersection entre le joint considéré et
la diagonale du rectangle formé par ks et kp.

Etape 5 :
La troisième et quatrième étape sont alors répétées en chaque joint de la voûte où l’on
souhaite obtenir le point passage de la courbe de pression. Ici un autre point de
passage γ′ sur un joint situé un peu plus bas que le joint précédent.

Résultat :
La répétition de ces quelques dessins simples permet de construire de proche en proche la
ligne de pression passant par α et β.

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