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Grands problèmes

économiques
contemporains
Marc Léandri

Correction des TD
Table des matières

Dossier 1 : Bonheur, développement et croissance ..................................................... 3


A. Texte n°1 : J. Gadrey, “Adieu à la croissance”, Paris, Alternatives Economiques, 2010 et Vidéo PIB.... 3
Chapitre 1 : ................................................................................................................................................................ 3
Vidéo : ....................................................................................................................................................................... 3
Chapitre 2 : ................................................................................................................................................................ 4
B. Texte n°2 : J. Gadrey, “Les nouveaux indicateurs de richesse”, Paris, La Découverte, 2007. ................ 5
C. Texte n. 3 : C. Senik, “La croissance harmonise le bonheur de tous”, Libération - 24/10/14 ................ 6
Dossier 2 : Crise financière et relance .................................................................................. 8
Partie 1 : La crise des Subprimes.................................................................................................................... 8
Document A. Extrait vidéo « The Big Short » : « La casse du siècle » ....................................................................... 8
Extrait 1 ..................................................................................................................................................................... 8
Extrait 2 ..................................................................................................................................................................... 9
Partie 2 : Face à la crise, les Etats doivent-ils procéder à une politique de relance ou de rigueur ? ............ 9
Vidéo : Dessine-moi l’éco : Austérité ou relance, comment ça marche? .................................................................. 9
Dossier 3 : Portrait économique de la jeunesse française ..................................11
A. Document 1 & 2 & 3 ............................................................................................................................. 11
B. Document 4 & 5 .................................................................................................................................... 12
C. Document 6........................................................................................................................................... 13
D. Document 7 & 8 .................................................................................................................................... 14

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Dossier 1 : Bonheur, développement et croissance

A. Texte n°1 : J. Gadrey, “Adieu à la croissance”, Paris, Alternatives Economiques, 2010 et


Vidéo PIB
Chapitre 1 :
1) Une hausse du PIB est-elle toujours positive pour une économie donnée (explications + exemple) ?

En théorie oui car la richesse produite augmente et est redistribuée (par l’intermédiaire des salaires) mais la hausse
du PIB peut aussi être dû à :

 Des activités économiques avec des conséquences négatives sur le bien être (externalités négatives).
 Une spéculation financière : l’excès de la part des banques américaines (10% des entreprises en 1980, 40% en
2007) a été un facteur de progression du PIB alors qu’on admet aujourd’hui la nocivité de cette bulle.

Mais il existe aussi de nombreux autres aspects négatifs :

 La pollution (pour les voitures par exemple) : Ces « externalités » peuvent affecter ceux qui bénéficient de
biens (acheteurs de voiture) mais aussi les autres (pollution locale, générations futures affectées par le
changement climatique).
 Des activités qui reflètent une dégradation du bien-être (dépenses défensives qui ont été réalisées car on a
dégradé quelque chose et que l’on doit désormais les réparer). Par exemple, une entreprise qui pollue l’eau
et qui doit dépolluer représente une dépense défensive. La hausse des dépenses de santé est positive pour
l’économie mais pas pour le bien-être de la population.
 Le PIB ne reflète pas les répartitions de la richesse (inégalités) et peut donc augmenter sans améliorer le bien-
être de certaines catégories de la population (si le PIB américain augmente, le PIB des américains n’augmente
pas nécessairement).
 Pour les services publics (dont la contribution est mesurée par le coût de production), une hausse des coûts
(et donc du PIB) ne signifie pas forcément une hausse de la qualité pour les usagers (voire elle s’est dégradée).
 A l’inverse, il ne prend pas en compte tous les activités non-économiques qui augmentent le bien-être : le
bénévolat, la production domestique.

2) D’après l’auteur, le PIB est-il adapté au monde contemporain ?

Non car :

 Le PIB ne prend pas en compte l’évolution de la société ni de l’environnement.


 Pas de prise en compte des externalités négatives (exemple des forêts).
 Le PIB néglige l’impact de l’activité sur le capital naturel (qui désigne à la fois les ressources naturelles
renouvelables ou non, et les services gratuits que les écosystèmes nous rendent).
 Il y a un problème avec la prise en compte de l’investissement défensif (éteindre les feux de forêts est donc
bon pour l’économie ?).
 Pas de mesure de l’usage des ressources naturelles « gratuites » (surpêche, dégradation du climat, extraction
de minerais et énergies fossiles) dont on ne prend pas en compte l’impact sur le long terme (épuisement des
ressources etc…).
 Développement économie participative (ou collaborative) comptabilisée : co-voiturage, Uber, Leboncoin.
 L’imbrication des économies diffuse l’instabilité des crises financières ou économiques : la richesse mesurée
par le PIB peut être en partie illusoire.

Développement d’autres indicateurs ? La commission Stiglitz-Sen Fitoussi mise en place par Nicolas Sarkozy en 2008 a
permis de développer et répandre de nouveaux indicateurs autour du PIB (épargne véritable par exemple qui prend
en compte dégradation du capital naturel, du capital humain et pas seulement la dégradation du capital physique). Le
BIB ou bonheur intérieur brut a été mis en place au Boutant pour mesurer le bien-être de la population.

Vidéo :
1) Qu’est-ce que Eurostat ?

3
Eurostat est l’institut statistique de l’Union Européenne créé en 1953. Sa mission est d’être le premier fournisseur de
statistiques de qualité sur l’Europe. Il est chargé de fournir à l’Union Européenne des statistiques au niveau européen
permettant des comparaisons entre les pays et les régions ; Son objectif est de répondre aux besoins de la CECA. Son
rôle est principalement de fournir des statistiques et de transmettre des données de façon à ce qu’elles puissent définir
et contribuer à mettre en œuvre les politiques communautaires. Enfin, il propose toute une série de données
importantes et intéressantes que les pouvoirs publics, les entreprises, le secteur de l’éducation, les journalistes et
particuliers peuvent utiliser à leur fin.

2) Quel serait l'avantage de prendre en compte les activités de prostitution et de drogue dans le calcul du PIB
français ?

L’avantage de prendre en compte les activités de prostitution et de drogue dans le calcul du PIB serait notamment :

 Entraîner une augmentation du PIB et donc, in fine, une augmentation de la croissance française,
 Par ailleurs, cela permettrait une comparaison plus juste des PIB et de la croissance entre pays de la zone
européenne (28 pays).

3) Quels pays européens ont déjà mis en place cette mesure ?

Les pays ayant déjà mis en œuvre cette mesure sont : l’Italie, le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne
(tous ces pays ne sont pas forcément cités dans la vidéo).

4) Pourquoi la France refuse-t-elle cette mesure ?

La France refuse cette mesure pour deux principales raisons :

 Pour des raisons morale car ces activités sont illicites ;


 Pour des raisons de moyens car il est difficile de mesurer ces activités illicites : il faut des moyens financiers
supplémentaires.

Chapitre 2 :
1) Y-a-t-il une corrélation entre le PIB/habitant et la « satisfaction de vie » ? Argumentez.

 D’après le texte, l’augmentation de la richesse d’un pays s’accompagne d’un accroissement de plus en plus
faible de la satisfaction moyenne de la population. Au-delà de 15.000$ par habitant, le rendement du bonheur
du PIB par habitant semble nul ;
 D’après le document, on n’est peut-être pas plus heureux aujourd’hui en disposant de deux fois plus de biens
qu’en 1970 ;
 Il y a un problème d’addiction effréné à la consommation ;
 Idem pour la santé : modèle productiviste, alimentation inadéquate et excessive, les pollutions (chimique, de
l’air, de l’eau) influent sur la santé ce qui engendre des dépenses de santé et des difficultés pour son
financement ;
 La comparaison de bonheur dans le Honduras montre les limites de l’auto-évaluation et en particulier l’effet
de cadrage avec « très heureux » : on n’imagine peut-être pas à quelles points leurs conditions de vie seraient
différentes en France (difficulté d’imaginer le champ des possibilités).

2) Citez 2 variables importantes pour le bonheur et expliquez comment elles sont corrélées au PIB ?

D’une part, l’espérance de vie :

 Corrélation positive à l’ensemble de la planète ;


 Corrélation négative : mais pas de corrélation si on se concentre sur les pays les plus riches ;
 Hausse de la richesse matérielle augmente l’espérance de vie jusqu’à ce que les effets négatifs de la croissance
sur la santé prennent le dessus (pollution, violences, suralimentation…). Le seuil est de 18.000$ par hab.

D’autre part, l’éducation :

 Idem : forte corrélation à l’échelle globale, mais pas eu sein des pays les plus riches ;
 Cause : persistance des inégalités malgré la richesse moyenne élevée ;

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 Seuil 12.000$ par hab.

Calculé à partir d’un certain seuil de PIB, les variables importantes pour le bonheur ne s’améliorent pas : le PIB cesse
d’être un bon indicateur de bien être une fois le seuil franchi (mais il est pertinent avant ce seuil) et que pour
augmenter le bonheur des habitants, une hausse du PIB n’est pas indispensable.

Insister sur la manière dont les graphiques mettent le PIB en abscisses (variable explicative) et l’autre variable en
ordonnée (variable expliquée) car on trouve souvent des erreurs aux examens.

3) Une corrélation implique-t-elle toujours une causalité (exemples) ?

Attention, corrélation ne veut pas dire causalité. La corrélation est la mesure de l’intensité du lien statistiques entre
deux variables mais :

 Les deux variables peuvent être liées en fait liées à la même troisième. Exemple : les accidents de voitures et
les ventes de parapluie (lien avec la pluie) ;
 On ne peut pas toujours savoir laquelle détermine laquelle (dans ce cas on cherche un possible décalage dans
le temps : causalité au sens de Granger si les variations de l’une précèdent celles de l’autre).

B. Texte n°2 : J. Gadrey, “Les nouveaux indicateurs de richesse”, Paris, La Découverte, 2007.
1) Comment est calculé l’Indice de Développement Humain (IDH), indicateur utilisé dans les rapports publiés
par le PNUD ?

L’IDH est un indicateur composite (compris entre 0 et 1) qui est calculé par :

 L’indice d’espérance de vie ;


 L’indice de niveau d’instruction ;
 L’indice de PIB/Hab. en PPA ;

Deux Indices synthétiques : il faut regarder dans le détail de leurs composantes et de leur variation. C’est un indice
grossier où il n’y a pas de différences significatives entre les PIB des PID.

Remarque complémentaire sur l’IDH : pas de différences significatives entre les PIB car note de 0 à 1 : élimine écart
sur la composante PIB (tous les pays 40.000$/hab. ont la note 1 !)

2) Quelles sont d’après vous l’intérêt et les limites d’un indicateur synthétique comme l’IDH ?

 Surtout conçu pour mesurer les performances des pays à faible ou moyen IDH (128 pays sur 174) ;
 Résultats plus « médiatiques », plus impactant attirent l’attention sur situation ;
 Invitent ensuite à se pencher sur contenu plus précis des différentes composantes.

D’autres dimensions sont prises en compte par certains indicateurs mentionnés dans le texte et par des nouveaux
indicateurs du PNUD (inviter les étudiants à consulter le site du PNUD) : les inégalités économiques (IDH ajusté aux
inégalités), autres dimensions de la pauvreté avec l’indice de pauvreté multidimensionnelle (mortalité infantile,
nutrition, années de scolarité, la sortie de l’école, l’électricité, l’eau potable, les sanitaires, le sol de l’habitat,
combustible utilisé pour cuisine, biens mobiliers (si pas plus d’un bien parmi : radio, télévision, téléphone, vélo ou
moto). Inégalités de genre (indice de développement de genre, indice d’inégalités de genre).

On observe dans tous les cas une forte corrélation entre PIB par habitant et IDH pour les pays à hauts revenus (top 20
PIB par habitants dans le top 20 IDH) ce qui est normal car la part du PIB dans l’IDH est importante et dans la plupart
des cas, les pays riches investissent dans l’éducation, la santé s’il n’y a pas des inégalités trop fortes.

3) Trouvez dans le rapport sur le développement humain 2017 du PNUD le classement pour l’année 2016 des
25 premiers pays selon leur IDH. Comparez-le au classement des pays selon leur PIB/habitant (citez vos
sources).

On remarque que certains pays comme le Qatar (classé 30), Brunei (31) ou le Koweït (54) sont top le top 20 pour le
PIB par hab. mais sont un petit peu plus loin dans l’IDH. Pourquoi ?

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Liste d’explications : Le niveau d’éducation, exemple du Qatar : espérance de vie similaire à l’occident (78 ans) mais
une durée de scolarité plus faible (9 ans contre plus de 11 dans l’occident).

La France est 21ème dans le classement de l’IDH (elle sort du classement même si son IDH global a augmenté) et le
21ème en PIB par habitants (mais 6èm en PIB total).

C. Texte n. 3 : C. Senik, “La croissance harmonise le bonheur de tous”, Libération - 24/10/14


1) Donnez une brève description de la théorie de la décroissance (recherche personnelle)

La théorie de la décroissance est un courant de pensée qui conteste l’idée qu’une croissance économique débridée et
une hausse de la consommation mène au bonheur de la société. Elle dénonce les conséquences de la croissance sur
l’environnement (pollution, dégradation des ressources naturelles) et les rapports sociaux (matérialisme,
individualisme). Selon Serge Latouche on peut résumer la décroissance : en 8 points : « réévaluer, conceptualiser,
restructurer, redistribuer, relocaliser, réduire, réutiliser, recycler ».

Latouche montre également que la hausse du niveau de vie dans les PID est illusoire car compensée par « la
dégradation de la qualité de vie non quantifiée mais subie » (air, eau, environnement) dépenses de « compensation »
et de réparation (médicaments, transports, loisirs) rendues nécessaires par la vie moderne, élévation des prix des
denrées raréfiées (eau en bouteilles, NRJ, espaces verts…).

2) Comme se positionne Claudia Senik par rapport au courant de la décroissance ?

Selon Claudia Senik : respecter la contrainte écologique ne demande pas forcément de sortir de la sphère marchande.
La croissance permet de réduire les inégalités de bien-être. Elle conteste l’utilisation du paradoxe d’Easterlin comme
un argument anti-croissance car selon elle, le bonheur est toujours relatif à un contexte (il n’est donc pas si surprenant
de voir que le niveau de bonheur n’augmente pas alors que le revenu a augmenté) et il faut reconnaître que les
conditions de vies, elles, se sont beaucoup améliorées grâce à la croissance.

3) Que représente la courbe d’Easterlin ? Quelles sont les recommandations de Claudia Senik pour l’interpréter
correctement ?

Il faut se rappeler que le bonheur est relatif au contexte : 7/10 en bonheur déclaré en 1940 ne traduit pas la même
situation qu’un 7/10 en 2010. Le bonheur moyen n’augmente peut-être pas mais il s’homogénéise (il y a moins
d’extrêmes). On distingue 2 types de contextes :

 Il y a le contexte spatial (ou géographique) qui se définit en fonction du pays ;


 Le contexte temporel en fonction du temps.

4) Selon Claudia Senik, comment s’explique le « malheur » français ? Partagez-vous ces hypothèses ?

 Il y a un fort pessimiste de la part des français (sans raison) ;


 Il y a une faible projection dans l’avenir et une angoisse par rapport à la mondialisation et au changement
technologique. Les français ne sont pas leader en recherche et développement ou en technologie
contrairement à la Chine ou au Japon ;
 Les statuts sont trop protégés (il est très compliqué de licencier) : dans le public c’est bien plus compliquer de
licencier face au privé. Il existe de plus en plus de contractuels qui n’ont pas cette sécurité d’emploi car il y a
une pénurie d’enseignants.

5) La mesure du bonheur vous semble-t-elle un indicateur utile ?

Cela paraît inutile mais in fine (finalement) le bonheur dépend de chaque individu, de sa capacité psychologique à être
heureux. Donc, une politique publique ne saurait viser le bonheur (et n’a donc pas besoin de le mesurer).

De plus, le bonheur relève d’une sphère privée : ce n’est pas du ressort de l’Etat qui doit certes garantir des conditions
de vie mais n’est pas responsable du bonheur de ses citoyens (seulement de leur liberté, de leur sécurité, de leur survie
etc…).

Mais cela peut aider à mesurer l’impact réel de la croissance et de politiques publiques sur le bonheur des gens.

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Donc un certain intérêt à condition de connaître les limites (biais typiques de données déclaratives) de cette mesure.
Mais ce qui importe c’est d’en constater la variation, même si la mesure elle-même ne correspond pas exactement au
« bonheur ». Selon Senik, on peut utiliser ces enquêtes sur le bonheur de façon plus précise pour évaluer le rapport à
l’environnement ou autres. Et « passer par le subjectif » permet aussi de « rendre la parole aux citoyens ».

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Dossier 2 : Crise financière et relance

Partie 1 : La crise des Subprimes


Document A. Extrait vidéo « The Big Short » : « La casse du siècle »
1) Qu’est-ce qu’une obligation ?

Une obligation est un titre de créances négociables qui sont utilisées par les entreprises ou les Etats pour emprunter
de l’argent sur les marchés financiers. L’obligataire joue le rôle du banquier et perçoit des intérêts. Les actions peuvent
être échangées sur le marché en toute simplicité. Les obligataires ne sont pas associés au développement d’entreprise
contrairement aux actionnaires. Les obligations hybrides sont à mi-chemin entre obligations et actions. Les obligations
sont jugées comme moins risquées que les actions mais aussi moins rentables.

2) Qu’est-ce qu’un prêt immobilier à taux fixe / à taux variable ? Quel est le risque que coure un emprunteur
à taux variable ?

 Un prêt immobilier à taux fixe est un prêt immobilier proposé avec un nombre fixe, un pourcentage fixe dans
le temps contrairement à un prêt à taux variables.
 Un prêt à taux variables est octroyé aux ménages, les taxes étant le plus souvent variables où il y a une
difficulté de remboursement des emprunts lorsque les taux atteignent des niveaux élevés.

3) Pourquoi le film s’appelle-t-il « The Big Short » ?

Le protagoniste avait senti avant tout le monde que le marché de l’immobilier allait s’effondrer.

Extrait 1
4) Que représente la tour construite en Kapla ?

Le marché immobilier américain repose sur des produits financiers douteux.

5) Pourquoi dit-on que la crise financière est partie de certains crédits immobiliers à risque, dit « crédits
Subprimes » ?

Il y eût des crédits accordés à des ménages qui n’ont pas les garanties nécessaires pour bénéficier d’emprunts normaux
(prime). Les crédits « Subprimes » présentaient des spécificités ce qui représente des taux d’intérêt élevés dans le
temps et un échelonnement plus long des traites.

Les crédits Subprimes se sont développés du fait d’un environnement général favorable avec :

 L’absence de règles protégeant les emprunts vulnérables aux USA ce qui a laissé des ménages se faire séduire,
sans avoir conscience des implications de ce crédit. En France, depuis 2016, il y a un renforcement de
l’information de l’emprunteur et un encadrement de l’analyse de la solvabilité ; devoirs d’explication et de
mise en garde.
 Le boom immobilier de 2000 aux USA a entraîné une progression rapide du prix des logements. En cas de
problème, les emprunteurs pensaient donc pouvoir revendre leur logement facilement en faisant une plus-
value.
 Une politique monétaire américaine très accommodante ayant permis l’octroi de ces crédits pour faciliter
l’accès à la propriété et soutenir la croissance.

6) Que propose de faire le trader Jared Vennett (Ryan Gosling) dans cet extrait 1 ?

Il propose de parier sur la fait que le marché immobilier américain va s’écrouler. Il pense que le marché immobilier va
se retourner et que les défauts de paiement vont augmenter. Le pourcentage des ménages ne pouvant plus
rembourser leurs emprunts devrait s’accroître provoquant à terme la chute du système.

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7) Qu’est-ce que la titrisation

Elle permet de fractionner les crédits Subprimes et de les incorporer dans d’autres titres plus sûrs pour ensuite les
revendre sur les marchés. Ce mécanisme était censé diluer le risque lié à ces crédits mais il a, en fait, permis sa
propagation dans le monde entier.

8) Quel type d’instrument de titrisation a transformé selon Jared Vennett la crise immobilière en « cata
économique nationale » ? Quel rôle ont joué les agences de notation sur ces produits ?

Collateralized Debt Obligation (CDO) sont des produits qui regroupent des obligations risquées (B, BB ou C) non
vendues en un produit qui paraît moins risqué (plus diversifié). L’erreur est d’avoir donné le AAA à ces obligations. Les
agences de notation ont donné la note AAA (peu risqué) à une grande partie de chacun de ces produits (plus de 80%
du produits fabriqués à partir de B ou BB obtenaient la note AAA). Les agences de notation ont quasi droit de mort sur
les entreprises.

Extrait 2
9) Quel est selon Mark Baum (Steve Carell) la cause de la crise à venir ? Sa critique est-elle morale ou
économique ?

C’est la fraude (en finance mais aussi dans d’autres domaines) est responsable de la crise sur le point d’éclater : la
cupidité a transformé la bonne idée initiale de la titrisation en « bombe atomique ». Il critique cette fraude :

 D’abord d’un point de vue de l’efficacité économique car à long terme ça ne paye pas : les profits qu’on en tire
à courts termes ne compensent pas les pertes à longs termes à cause d’une crise.
 Il émet également un jugement moral : il anticipe que les coûts de la crise à venir seront assumés d’abord par
les contribuables ordinaires qui souffriront des prises de risques de quelques financiers.

Partie 2 : Face à la crise, les Etats doivent-ils procéder à une politique de relance ou de
rigueur ?
Vidéo : Dessine-moi l’éco : Austérité ou relance, comment ça marche?
1) Distinguer les politiques budgétaires expansionnistes ou de relance et les politiques budgétaire d’austérité
ou de rigueur.

 Politique de relance (expansionniste) est une politique économique qui vise à stimuler l’activité économique.
 Politique de stabilisation (de rigueur) est une politique économique d’austérité qui vise à diminuer l’inflation
ou à réduire les déficits publics.

2) Quels sont les 3 pays qui parviennent aujourd’hui le plus à réduire leur déficit budgétaire ?

L’Estonie, la Belgique et le Danemark.

3) Présentez des arguments montrant qu’une politique de relance peut s’avérer efficace.

Elle peut s’avérer efficace car :

 Elle permet de stimuler l’activité économique et donc d’engendrer plus de recettes budgétaires.
 Elle stimule la croissance.

Elle peut s’avérer inefficace :

 Contrainte extérieure et hausse des importations (Exemple : France est un pays ouvert).
 L’inflation : plus de revenus entraîne plus de demande (loi de l’offre et de la demande : 𝐷 > 𝑂 = 𝐼𝑛𝑓𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛).
 Déficit : augmentation de la dette si la création de richesse est insuffisante.

4) Présentez les arguments qui permettent de répondre à la question suivante : « Les politiques budgétaires
basées sur la seule rigueur se révèlent elles toujours efficaces pour réduire l’endettement des pays ? »

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Les politiques de rigueur sont théoriquement efficaces pour réduire les déficits et l’endettement : en diminuant les
dépenses et/ou en augmentant les recettes budgétaires, plusieurs pays ont pu redresser leurs finances publiques (c’est
le cas de l’Irlande et du Portugal).

Toutefois certains pays qui ont adopté des mesures de rigueur n’ont pas encore pu profiter de leurs effets positifs.
Cela s’exprime par le fait qu’en limitant la consommation des ménages, en contractant l’activité des entreprises, en
diminuant les revenus des ménages, les recettes fiscales diminuent (baisse des recettes de TVA, d’impôts sur les
sociétés, d’impôt sur le revenu…) Ce qui creuse mécaniquement le déficit budgétaire, sauf si des coupes dans les
dépenses sont réalisées dans des proportions bien plus importantes.)

En Angleterre, la politique d’austérité budgétaire menée en 2013 a conduit à une diminution de l’activité économique
et donc de la richesse créée (document 2).

Le cas du Portugal est à ce titre assez inédit (document 1) : après une période que l’on peut qualifier d’austérité, le
gouvernement a relâché la pression en termes de fiscalité notamment tout en taillant dans les dépenses publiques.
Des mesures de relance sont combinées à des mesures d’austérité.

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Dossier 3 : Portrait économique de la jeunesse française

A. Document 1 & 2 & 3


1) Pourquoi est-il difficile de parler de la jeunesse comme d’un groupe homogène ? Quel est le principal
clivage de ce groupe ?

Oui, il existe des éléments communs aux jeunes :

 Une réceptivité aux nouveautés culturelles et technologiques ;


 Des problèmes de chômages.

Mais :

 Il est difficile de déterminer la classe d’âge des « jeunes » : souvent, on considère comme jeune un individu
entre 15-24 ans que l’INSEE a élargi à 15-29ans ;
 Il y a des situations socio-économiques très différentes : parmi les jeunes de 20 ans, 28% travaillent, 10% sont
aux chômages, 56% étudient et 5% sont hors-école et vie professionnelle. Le milieu social d’origine produit de
fortes différences sur les conditions de vie et pratiques culturelles qui crée ainsi deux grandes catégories de
jeunes (favorisés et défavorisés). Le clivage principal est le milieu social, des problèmes de jeunes issus de
milieux défavorisés qui sont plus proches de problèmes d’autres classes d’âge de ce milieu que des autres
jeunes.

2) Comment ces divergences se retrouvent-elles dans la situation des jeunes sur le marché du travail ?

Le milieu social joue un rôle sur l’accès à l’emploi via :

 Les opportunités d’éducations (études longues et chères) ainsi que le capital social et culturel.
 Le réseau familial : il s’agit plus précisément du piston qui permet de mieux accéder à certains professions et
statuts

3) Quel critère est retenu par l’INSEE pour définir la jeunesse ? Vous semble-t-il pertinent ?

Critère âge est 15-29 ans :

 Il est pertinent d’avoir allongé la classe d’âge au-delà de 24 ans car les jeunes deviennent indépendants plus
tard et il y a un allongement de la durée des études ;
 Mais, est-on encore jeune à 29 ans ? Est-on confronté aux mêmes enjeux qu’un jeune de 15 ans ?

4) Pourquoi dit-on que la jeunesse s’étire ? Cet étirement est-il négatif ou positif pour les jeunes ?

Il y a un allongement de la durée des études positif (expériences festives : point positif). L’insertion dans la vie
professionnelle est plus tardive et difficile (point négatif). Par ailleurs le prix immobilier retarde le départ au foyer des
parents (autre point négatif).

5) Expliquez la différence entre âge et génération.

La génération situe l’individu dans le contexte historique. C’est l’exemple de mai 1968 (nés en 1948), baby-boomers,
génération X (nés en 1960), génération Y (nés en 1980-2000 : grandi avec TIC).

La classa d’âge situe l’individu à un moment donné de sa propre vie, la référence est l’histoire de l’individu, avoir 25
ans en 1900 ou 2000 ou les sexagénaires des années 2010 ont un mode de vie et une place dans la société différente
de ceux des années 1950. Il y a l’exemple des phénomènes sociaux

 Liés à l’âge : Les techniques marketing aujourd’hui essayent de créer des produits initialement destinés à une
classe d’âge adulte ou âgée pour des jeunes (boire du vin est un critère de classe d’âge).
 Liés à l’âge et la génération : les boissons énergisantes ;
 Liés à l’âge et la génération : télévision, jeux-vidéos etc…

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6) Quelles sont les caractéristiques de la génération Y ? Ce concept de génération Y est-il pertinent d’un
point de vue sociologique ?

La génération Y est, tout le temps, connectée. Il y a une montée de l’individualisme (qui ce week-end au lieu d’enfiler
son pyjama pilou-pilou va enfiler son gilet jaune ?). Cette génération est aussi peu concentrée, peu politisée (par de
forte revendication politique), mais se mobilise efficacement et est impatiente.

7) D’après vous pourquoi la génération Y « bouscule » les entreprises ?

 Impatience, sur-connexion : peu à l’aise dans le moule de l’employé traditionnel. Besoin de plus de variété
dans les missions et les supports. Cette génération a besoin de plus d’interaction.
 Vision de la vie professionnelle comme plus multiples et changeante que les générations précédentes, il y
aurait une meilleure acceptation de la flexibilité.

B. Document 4 & 5
1) Sur quel critère la jeunesse peut-elle être divisée en deux groupes ?

Le diplôme est un passeport pour l’emploi. Les jeunes non diplômés ont un handicap social bien plus lourd que les
autres : on compte 1 jeune sur 5 non diplômé en France.

2) Comment cette division se manifeste ensuite sur le marché du travail ? dans les attitudes politiques ?

Effet sur l’emploi : On constate un effet très net sur l’emploi : le chômage a augmenté pour tous les niveaux de
diplômes sauf pour les doctorants et bac+4 (les niveaux les plus élevés). Il y a une forte baisse des emplois non qualifiés
depuis 20 ans : ce sont les non-diplômés et on ne cherche plus d’employés non-qualifiés. De plus, les services peu
qualifiés demandent compétences : être aide-soignant (le corps le plus bas de la santé) nécessite aujourd’hui une
formation. La substitution du facteur capital au facteur travail : c’est remplacer les hommes par les machines.

Effet sur la précarité : Il est important pour les non-diplômée. Les stages, CDD et l’intérim représentent la précarité
sur le marché de l’emploi mais ces situations ne sont que temporaires chez les jeunes diplômés alors qu’elles sont
presque permanentes chez les non-diplômés.

Effet sur les attitudes politiques : Les diplômés sont souvent mieux intégrés dans la vie politique car les diplômés sont
plus concernés par la politique que les non-diplômés. Le vote en classe crée une culture politique par exemple.

3) Quelles sont les déficiences du système scolaire français soulignées par l’auteur de l’article 3 ?

 Il y a une baisse des performances académiques notamment en termes de lecture : il y a un pourcentage très
inquiétant d’enfants qui arrivent en sixième et ne savent pas bien lire.
 L’école de transmet pas les compétences sociales non-académiques c’est-à-dire que l’école ne donne pas la
chance à l’interaction avec les autres.
 L’égalité des chances diffère en résultats : Normalement, quand on rentre à l’école, il n’y a pas de différence
d’origine.
 Le diplôme favorise la reproduction sociale : Normalement l’école doit nous ouvrir notre chakra or il y a un
trop fort pourcentage qui montre que le parent est médecin, alors l’enfant a de forte chance de l’être aussi
 L’école est trop axée sur la formation initiale et non pas la formation continue : il est mal vue de commencer
à exercer un travail tôt.
 La discrimination des filières professionnelles : quand on pense aux bacs pros, on voit l’image d’élèves qui
abandonnent les études ou qui n’ont pas réussi.
 Le chômage.
 L’inflation scolaire : Aujourd’hui il y a énormément de filières de bac alors qu’avant cela était uniquement
réservé à une petite élite. Avant, les recruteurs demandaient simplement « avez-vous le bac ? » et aujourd’hui
ils demandent « avez-vous le bac, oui, que bac ? ».
 La France a un système très inégalitaire et le classement PISA (programme international pour le suivi des acquis
des élevés) réunit 34 pays de l’OCDE (pays riches et industrialisés) et on demande d’évaluer les élèves en terme
de sciences, lecture et mathématiques. Tous font la même évaluation. Sur 34 pays de l’OCDE, en prenant les

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sciences, les français sont arrivés 27e, en lecture 19e, en mathématique 26e (on est dépassé par des nations
que l’on considère comme « pays de merde »).
 Enfin, l’échec s’accentue sur les catégories les plus en difficulté : Si déjà on est dans la merde, on va l’être
encore plus ; et l’écart s’agrandi entre l’élite et ceux en difficulté.

4) Comment « desserrer l’emprise du diplôme » selon lui ?

En France, malgré le manque d’expérience, on pense que la haute compétence et les diplômes permettront à l’individu
de se former rapidement. Pour desserrer l’entreprise du diplôme, il faudrait :

 Accorder plus d’importance aux compétences sociales à l’école c’est-à-dire que ceux qui en sortent sans
diplôme soient tout de suite aptes à travailler.
 Les entreprises doivent dévaluer les compétences avec d’autres outils que seul le diplôme.
 Diminuer la hiérarchisation de l’enseignement : la fameuse filière S de l’élite.

5) Quels sont les deux effets qui jouent sur le chômage des jeunes ?

L’effet d’âge : Quel que soit l’état du Marché, la jeunesse et le manque d’expérience sont des handicaps (cela joue
beaucoup sur le chômage des jeunes).

L’effet de génération : La conjoncture du Marché du travail marque durablement la carrière des nouveaux entrant ce
qui veut dire que la nouvelle jeunesse vit et donc s’habitue à une situation de chômage.

6) Sur quelle partie des jeunes le taux de chômage se calcule-t-il ? Comparez ce taux au taux des autres
tranches d’âge.
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑖𝑛𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é𝑠
On calcule comme suit le taux de chômage des jeunes : 𝐶ℎô𝑚𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒𝑠 = 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒
.

Sur le chômage des jeunes fluctue sur une courte période, cela n’est pas forcément dû au marché : cela peut être à
cause des politiques mises en place.

7) Retrouve-t-on dans les chiffres du chômage le clivage entre diplômés et non-diplômés ? Quel autre
clivage est souligné dans l’article ?

On retrouve effectivement dans les chiffres du chômage le clivage entre diplômés et non diplômés. Une qualification
par un diplôme ne garantit certes pas un emploi pour un jeune mais augmente néanmoins la probabilité d’en avoir.

 Le clivage sur critères sociaux : les femmes non-diplômées, la nationalité (roumain par exemple), la localisation
(Stains par exemple).
 Le clivage entre les secteurs : il existe des secteurs qui sont plus touchés par le chômage. L’industrie ou la
construction sont très touchés par le chômage alors que le monde tertiaire des services est en plein essor.

C. Document 6
1) Quels sont les éléments conjoncturels qui compliquent l’accès à un logement autonome ?

Il n’y a que 56% des 18-25 ans qui ont un logement autonome. On peut expliquer les difficultés d’accès à un logement
autonome suite à plusieurs facteurs :

 Le marché du logement étant en pénurie, la faiblesse de construction des logements (HLM) sociaux.
 Le marché du crédit : Les jeunes n’ont pratiquement pas le droit au crédit, il y a un rationnement du crédit du
fait de la crise.
 La situation professionnelle des jeunes : Le salaire d’embauche à la baisse. La théorie économique explique
qu’en période de chômage, les recruteurs sont sans pitié (si tu n’es pas content, tu dégages). De plus, on
retrouve un taux de chômage élevé, une smicardisation des salaires et une précarisation des emplois sur le
marché du travail.
 La précarité sociale et administrative : Cela concerne toutes les cautions.
 La faiblesse des bourses étudiants ne permettent pas d’assurer un loyer de logement.

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 Les frais d’agence immobilière sont en augmentation exponentielle. Entre 1998 et 2008, on a constaté une
hausse de 40% des prix du loyer. Les prix de vente augmentent de 160%.

2) Comment ont évolué les prix et les conditions des logements offerts aux jeunes ?

Les conditions de logement se sont nettement améliorées : il y a un fort taux d’équipements sanitaires (toilettes et
salle de bain). Il reste néanmoins des logements insalubres qui mettent en péril la sécurité des résidents. Souvent les
logements peuvent aussi être trop petits (dû aux prix trop élevés).

3) Quels sont les problèmes principaux de logement rencontrés par les jeunes ?

Les plus pauvres contre les plus riches :

 Logement trop petit : 36% contre 20% ;


 Difficile à chauffer : 35% contre 25% ;
 Retards de paiement : 29% contre 5% ;
 Restriction de consommation : 23% contre 1%.

4) Quelles sont les solutions préconisées pour résoudre le problème de logement des jeunes ?

 Le problème des jeunes doit absolument être résolu et les gouvernements successifs proposent des
solutions qui permettraient d’éviter ce problème.
 Réformer le marché du travail, contrat unique.
 Lutter contre le chômage des jeunes.
 Construire des logements sociaux pour les étudiants.
 Légiférer c’est-à-dire limiter les préventions de bailleur, des agences immobilières. Renforcer locapass (un e
dispositif qui permettait de louer plus rapidement et facilement un logement) … Accès social à la propriété
PTZ+ (faire en sorte que les jeunes soient plus en banlieue et en périphérie car ils ont plus de capacité pour se
déplacer), orienter l’épargne vers l’investissement, besoin de financement de l’économie et surtout accès au
logement (livret A, LDD), taxer les assurances vie (épargne financière).

3 Comment expliquer que l’on trouve des gens de bords politiques différents voire opposés parmi les partisans du
RMU

D. Document 7 & 8
1) De quel modèle social vu dans la typologie de Esping-Andersen se rapprocherait le plus cette mesure ?
2) Comment situez-vous cette mesure selon les critères d’universalisme et d’égalitarisme vu en cours ?
3) Comment expliquer que l’on trouve des gens de bords politiques différents voire opposés parmi les
partisans du RMU ?

France : Extrême gauche, Nuit Debout, droite libérale

Suisse : conservateurs

Pour les néo-libéraux, c’est « le solde de tout compte » (Philippe Askenazy – PA dans le postcast). On donne le RMU
et rien d’autre : les gens se débrouillent ensuite pour leur protection sociale (principe de liberté).

Fini la politique spécifique comme la politique familiale et conservateur de l’ordre sociale.

40.500 € à 15 ans (revenus progressif).

4) Le RMU consiste-t-il à ne pas travailler ?

On peut prendre l’exemple de la Suisse avec 2000 francs (soit 1762,08€) versés alors que le salaire d’une caissière de
Lidl est de 2500 francs (soit 2202,60 €), donc cela n’est probablement pas suffisant pour arrêter de travailler. Il y a un
besoin de complément de revenu via un salaire.

De plus, les gens conservent l’envie de « gagner leur vie » (Claude Gamel – CG). Donc à moins d’un montant très élevé,
il n’y a pas d’effet sur le Marché du travail (si ce n’est une réduction des heures de travail).

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En outre, il existe un danger de déclassement (Guillaume Allègre – GA) : ne pas travailler pendant 4-5 ans et un
nouveau gouvernement supprime le RMU : difficulté pour se réinsérer ensuite sur le Marché du travail. Il y a un
déclassement qui risque de toucher les femmes qui traditionnellement abandonnent les premières leur emploi.

Enfin, le RMU peut renforcer le pouvoir de négociation des salariés avec leur employeur car ils ont déjà une base de
revenu.

4) Qu’est-ce qu’une « ubérisation » de la société ?

C’est une expansion d’un modèle alternatif au salariat, plus fondé sur une forme d’auto-entrepreneuriat chapeauté
par une entreprise (chauffeur Uber à leur compte mais bénéfice de la plate-forme).

L’ubérisation remet en cause le frontière vie professionnelle et vie-privée ainsi que le mode de protection sociale (peu
de cotisation contre le chômage, la maladie, la vieillesse etc…)

5) Quels sont les arguments contre le revenu minimum universel, en particulier par rapport aux jeunes ?
Vous semblent-ils valides ?

Le RME ne prend pas en compte les besoins spécifiques (principe de différence de Rawls) c’est l’exemple des
handicapés. Le RMU privilégie le principe de liberté a priori sur le principe de différence ex-post (GA/CG).

De plus, le RMU n’est pas efficace contre les inégalités réelles dues à l’éducation (importance de la formation initiale
et continue pour les jeunes) et au patrimoine.

Par ailleurs, le RMU ne règlera pas le chômage technologique (GA), mieux vaut la réduction du temps de travail pour
cela.

Enfin, les jeunes dépensent leur argent n’importe comment (pas confiance en leur autonomie) : pas dans les
documents mais pour lancer le débat en classe.

6) Quels sont les obstacles pratiques à la mise en œuvre du RMU ? Vous paraissent-ils surmontables ?

Si on place toutes les mesures sociales par RMU, on fait des économies dans la gestion administrative.

7) Cherchez dans l’actualité internationale (années 2016/17) une initiative liée au revenu minimum
universel à l’échelle nationale ou régionale (citez vos sources).

La Suisse, la Finlande, les Pays-Bas, l’Iran (sans le vouloir), certains Etats des USA et le Groenland.

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