Réseaux Electriques
Élaboré par
Un réseau d’énergie électrique doit assurer la fourniture de l’énergie électrique pour différents
types de charges en respectant un certain nombre de critères. En général, un réseau électrique
doit :
Générer l’énergie électrique en quantité suffisante pour répondre aux besoins des
abonnés.
Transmettre cette énergie aux différents points de consommation.
Distribuer cette énergie aux abonnés en respectant les normes de la qualité de service.
Trois facteurs déterminent cette qualité :
- fréquence constante
- tension constante
- continuité de service
Produire cette énergie avec le coût minimum en respectant la sécurité des composants
du réseau électrique et l’environnement.
L’énergie électrique est produite dans des centrales que l’on peut classer en trois catégories :
Les centrales hydrauliques : elles utilisent l’énergie causé par la chute d’eau.
Les centrales thermiques : elles utilisent comme combustible le charbon, le fuel ou le
gaz.
Les centrales nucléaires : elles utilisent comme combustible l’uranium.
Les centrales éoliennes : elles utilisent l’énergie causé par la vitesse de vent.
Les centrales photovoltaïques : elles utilisent l’énergie causé par le rayonnement
solaire.
-1-
Les réseaux d’énergie électrique
L’énergie électrique est particulièrement précieuse car elle est gratuite, elle est renouvelable et
elle fait fonctionner les turbines avec un rendement voisin de l’unité.
Dans une centrale hydrauliques, c’est la pression de l’eau qui fait tourner une turbine
entraînant un alternateur. La puissance disponible dépend de deux facteurs :
1) La hauteur de chute « H » : différence d’altitude entre le point où l’eau est capté et le point
où l’eau est restitué. H est exprimé en m,
2) Le débit « Q » de la chute en m3/s
P=H*Q
a) Un barrage qui peut être soit du type poids, soit du type voûte. Dans le cas du barrage
poids c’est sa masse importante qui empêche les pressions de l’eau de le renverser alors
que c’est la forme en arc de cercle du barrage voûte qui assure la transmission, sur les
rives, des efforts de pression de l’eau. Certains barrages à voûtes multiples, ils comportent
plusieurs voûtes successives qui prennent appui sur les contes forts massifs.
b) Des ouvrages d’amenée et de fuite. Ils comportent une prise d’eau reliée à un canal
d’amenée qui a pour but de conduire l’eau en un lieu favorable à l’établissement de la
chute. Ensuite, une conduite forcée fait parcourir à l’eau la totalité de la chute tandis
qu’une cheminée d’équilibre, placée à la jonction de la galerie et de la conduite forcée est
destinée à atténuer les coups de bélier, c’est à dire les variations de pression qui se
produisent quand on ferme l’arrivée d’eau à la turbine.
-2-
Les réseaux d’énergie électrique
c) Le groupe turbine alternateur. La turbine transforme l’énergie de l’eau en énergie
mécanique qui assure l’entraînement d’un alternateur à vitesse sensiblement constante. La
variation de la puissance est obtenue par variation du débit de l’eau.
-3-
Les réseaux d’énergie électrique
Soit par un cycle fermé d’eau refroidi à l’aide d’un réfrigérant atmosphérique par
convection et par évaporation au contact de l’air ambiant. Ce procédé nécessite un
faible apport d’eau pour compenser les pertes dues à l’évaporation.
c) Alternateur et transformateur : L’énergie mécanique, produite par la turbine, est transmise
à l’arbre de l’alternateur. L’alternateur est relié à un groupe de transformateurs
monophasés (ou triphasés) chargés de porter la tension aux bornes de l’alternateur à la
tension de la ligne de transport.
II.3.1. Principe
Une centrale nucléaire est une centrale thermique dans laquelle l’énergie calorifique n’est pas
obtenue par combustion mais par « fission » d’un combustible nucléaire, uranium ou
plutonium. La production de vapeur nécessaire à l’alimentation de la turbine est assurée par
un ensemble d’appareils appelé « chaudière nucléaire » et qui comporte :
-4-
Les réseaux d’énergie électrique
Le dispositif de réglage et de sécurité : dont le rôle est de maintenir la réaction à un
niveau déterminé ou de l’arrêter en cas de situation anormale ;
On appelle fission nucléaire la rupture d’un noyau lourd, c’est à dire un noyau comportant un
grand nombre de protons et de neutrons, provoquée par sa rencontre sous certaines conditions
avec un neutron.
Cette rupture provoque trois effets :
Le noyau se sépare en plusieurs morceaux qui à leur tour constituent des nouveaux
atomes dites de fission,
Ejection de 2 à 3 neutrons animés d’une vitesse de l’ordre de 20 000 km/s,
Libération sous forme de chaleur d’une certaine quantité de chaleur (dégagement
d’énergie à l’augmentation de perte de masse).
-5-
Les réseaux d’énergie électrique
Neutron
Noyau lourd
Une partie seulement des neutrons expulsés du noyau brisé participe à la fission de nouveaux
atomes. Si les conditions sont telles que le nombre de fissions croit très rapidement, l’énergie
est libérée massivement et instantanément : c’est la bombe atomique.
Au contraire, si le nombre de neutrons est maintenu à une valeur stable, la réaction en chaîne
s’entretient et l’énergie est libéré de façon progressive : c’est le cas du réacteur nucléaire.
-6-
Les réseaux d’énergie électrique
-7-
Les réseaux d’énergie électrique
solaires dépasse les 20 années d’exploitation, avant de connaître une éventuelle perte de
rendement.
Chaque ligne de transmission et de transport de l’énergie est caractérisé par quatre paramètres
qu’on peut les classer par ordre d’importance comme suit :
Inductance L (H/m)
Capacité C (F/m)
Résistance R (/m)
Conductance G (-1/m).
Le classement de R et G est peut important parce que ces paramètres affectent peu
l’impédance équivalente de la ligne. Les pertes actives dans la ligne dépendent de ces deux
termes et surtout de R dans les études technico-économique.
Généralement, on néglige G qui a une contribution très limitée. En effet G tient compte des
courants de fuites entre phases et terre, principalement localisés au niveau des isolateurs. Ces
courants de fuites varient beaucoup avec les conditions atmosphériques et la nature de la
poussière qui se dépose sur les isolateurs et il n’existe pas de méthode analytique qui permet
de tenir compte de ce phénomène. Fort heureusement que G représente une composante
négligeable de l’admittance shunt de la ligne qui est pratiquement constituée par la capacité.
Nous allons retenir tout simplement les trois paramètres R, L et C.
-8-
Les réseaux d’énergie électrique
La complexité du schéma électrique représentant une ligne de transmission et de transport de
l’énergie dépend de la longueur de la ligne. On peut alors classer les lignes en trois
catégories :
I1 Z En appelant :
: impédance série par unité de
longueur
V1 V2 l : longueur de la ligne
On a alors :
III.2.2.1. Circuit en
I1 Z
Y Y
V1 2 2 V2
III.2.2.2. Circuit en T
I1 Z/2 Z/2
V1 Y V2
-9-
Les réseaux d’énergie électrique
Dans ce cas la longueur de la ligne est généralement supérieure à 200 km l 200 km . La
recherche des résultats précis nous oblige à considérer la ligne comme un circuit à constantes
réparties.
A1 Ix dz x A2
V1 V x dx dY x V x V2
°
dx M x
Comme le cas d’une ligne de longueur moyenne, on peut schématiser la ligne par un
quadripôle en ou un quadripôle en T.
1 1
Zf Zf
Za 2 2
V1 V2 V1 V2
1 1
Yb Yb Yg
2 2
Schéma en Schéma en
-10-
Les réseaux d’énergie électrique
l
sh ( Y Z l) th ( Y Z )
2
a) schéma en : Z a Z ; Yb Y
YZ YZ
2
l
th ( Y Z ) sh ( Y Z l)
2
b) schéma en T : Z f Z ; Yg Y
YZ YZ
2
Le système de distribution est celui qui alimente un réseau d’utilisation, (alimente les
différentes charges dans une localité définie).
Le réseau de distribution comporte en général plusieurs niveaux de tension :
niveau basse tension (220/380 V) : alimente les appareils domestiques, les unités
industrielles de petite taille et les appareils de commerce,
niveau moyenne tension (15 à 90 kV) : Ce niveau de tension est utilisé pour la distribution
géographique locale. Il peut recevoir l’énergie directement des centrales voisines ou bien
par l’intermédiaire des lignes de transmission à travers les postes de transformation. Les
grands consommateurs (industrie de grande taille) sont alimentés directement par ce
niveau de tension.
niveau haute et très haute tension (> 90 kV) : ce niveau de tension est utilisé pour le
transport de l’énergie et l’interconnexion entre les pays.
Sont, à partir d’un poste d’alimentation, constitués de plusieurs artères (ou feeders), dont
chacune va en se ramifiant, mais sans jamais retrouver le point commun. C’est la structure
d’un arbre (figure 7).
-11-
Les réseaux d’énergie électrique
: Source
: Artères
: Autres départs d’artères
: Ramification
: Postes alimenté par le réseau (utilisateur ou abaisseur)
Les réseaux radiaux sont de structure simple et peuvent être contrôlés et protégés par un
appareillage simple. Ce sont les réseaux les moins onéreux.
Sont alimentés à la fois par plusieurs sources (en général 2 à 3). Les lignes les reliant appelés
« boucles » n’ont pas de discontinuité, de sorte que ces sources débitent en parallèle. Le
nombre de boucles est toujours réduit, et chacune comporte des dérivations plus ou moins
importantes et plus ou moins ramifiées. L’existence de plusieurs sources en parallèles
augmente la sécurité d’alimentation. En effet pour les usagers alimentés sur une telle boucle,
l’énergie peut arriver par deux trajets différentes et la mise hors tension d’un tronçon de ligne
sur l’un de ces trajets n’interrompt pas leur alimentation ( sauf évidemment s’ils sont
directement raccordés sur le tronçon siège de l’avarie).
-12-
Les réseaux d’énergie électrique
Sectionneur ouvert
: Source
: Artères
: Ramification
Un réseau maillé est un réseau ou tous les tronçons de lignes font partie d’une boucle, le
graphe d’un tel réseau a l’aspect d’une toile d’araignée ou d’un filet en général très irrégulier.
Les réseaux maillés sont de deux types :
les réseaux maillés à charges nodales : où toutes les charges sont connectées aux
nœuds du réseau. Ils sont utilisés dans les réseaux de transport d’énergie à haute
tension,
-13-
Les réseaux d’énergie électrique
les réseaux maillés à charges réparties : où les charges sont branchées le long des
lignes. Ils sont utilisés dans les réseaux de distribution.
Transformateur (MT/BT)
VI.1. Introduction
-14-
Les réseaux d’énergie électrique
Le problème de répartition des charges consiste à déterminer l’état du réseau en régime
permanent. Cela veut dire déterminer les tensions des différents nœuds en module et phase.
Pour résoudre ce problème nous devons tout d’abord commencer par décrire une procédure
qui permet de passer du composant physique à l’élément mathématique, c’est à dire du
dispositif matériel à son modèle.
Avec :
L
Y ij G ij j Bij 1
S
Y G ii j Bii
ii 2
S
Y jj G jj j B jj 3
-15-
Les réseaux d’énergie électrique
R ij
G ij 4
R X ij2
2
ij
X ij
Bij - 5
R ij2 X ij2
1
G ii 6
riim
1 2
Bii - m 7
x ii X cij
Dans ce cas, on suppose généralement que la réactance magnétisante est infinie. Ainsi, un
transformateur peut être considéré comme une admittance égale à son admittance en court-
circuit Y cc placée derrière un transformateur idéal de rapport de transformation n.
Vj
I i Y cc V i - 8
n
V
Vi - j
n 9
I j - Y cc
n
-16-
Les réseaux d’énergie électrique
L
I i Y ij V i - V j Y ii V i
s
10
Ij Y
L
ij V j -V Y
i
s
jj Vj 11
L Y cc
Y ij 12
n
S 1
Y ii Y cc 1 - 13
n
S 1
Y jj Y cc 14
n (n - 1)
L
Que l’on calcule Y cc du côté primaire ou secondaire, Y ij gardera la même expression (12),
s s
par contre les expressions de Y ii et Y jj doivent être permutées.
Un nœud i du réseau peut être relié à plusieurs branches. Le courant I i équilibre d’une part le
courant véhiculant entre le nœud i et la masse et d’autre part les courants de liaison (i , j).
Ainsi, par simple application de la loi d’Ohm à des mailles du type indiqué par la figure (11)
ce courant s’exprime par :
m N s
N
I i Y ii Y ij V i Y ij V i - V j
L
15
j i j i
Soit encore :
m N s
Ii Y ii Y ij Y ij
L
V Y
i
N
L
ij Vj 16
j i j i
Avec :
s 2
Y ij 2 j C ij ω 17
X cij
IYV 18
Les éléments de Y , dite matrice des admittances nodales, sont définis par :
-17-
Les réseaux d’énergie électrique
L
Y ij - Y ij 19
m
N
Y ii Y ii Y ij Y ij
j i
s L
20
Et effectué la relation (18) nous déduisons les expressions des puissances injectées en tout
nœud :
Si Pi j Q i 21
Pi Yij Vi Vj cos α i - α j - θ ij
N
22
j 1
Q i Yij Vi Vj sin α i - α j - θ ij
N
23
j 1
Avec :
Pi Pgi - Pci 24
Q i Q gi - Q ci 25
Avec :
* s L *
Sik V i Iik V i Y ik V i - Y ik V i - V k 26
Sik Pik j Q ik 27
Pik G ik V - Vi Vk G ik cos α i - α k - Bik sin α i - α k
2
28
i
Les pertes actives et réactives dans une même ligne s’obtiennent par :
-18-
Les réseaux d’énergie électrique
p ik Pik - Pki 30
q ik Q ik - Q ki 31
Soit encore :
p ik G ik Vi2 Vk2 - 2 Vi Vk cos α i - α k 32
q ik Bik - Bsik Vi2 Vk2 - 2 Vi Vk Bik cos α i - α k 33
De la sommation de ces puissances sur toutes les N L lignes du réseau découlent les relations
des pertes actives et réactives totales :
NL NL
p p ik 34
i 1 k i 1
NL NL
q q ik 35
i 1 k i 1
Le problème de la répartition des charges dans un réseau électrique consiste à déterminer son
état de fonctionnement en régime permanent. Par ceci on sous-entend la valeur de la tension
en module et en phase en chaque nœud. Toute autre grandeur (courant, puissance transportée
par une ligne, puissance injectée, pertes, …) s’en déduit. La résolution de ce problème
suppose la spécification des données et des inconnues. Ces dernières dépendent du type de
nœud. En effet, on distingue :
Les nœuds producteurs : Ceux qui sont connectés, en plus des charges locales, à des
sources de production d’énergie. Ils sont généralement appelés nœuds du type 3.
Les nœuds purement consommateurs : Ils sont connectés seulement à des charges. Ils
sont généralement appelés nœuds du type 2.
Le nœud bilan : Ce nœud sert de référence pour les déphasages et assume les pertes du
réseau. Il est appelé nœud du type 1 et il est choisi parmi les nœuds producteurs.
Le tableau ci-dessous spécifie, pour chaque type de nœud, les données et les inconnues.
-19-
Les réseaux d’énergie électrique
VI.4.1. Mise en forme du problème
Le nombre d’inconnues est (2 Nc + Ng -1). On doit alors écrire le même nombre d’équations.
En effet (Nc + Ng -1) équations en P (pour les nœuds du type 3 et 2) et Nc équations en Q
(pour les nœud du type 2) suffisent pour résoudre le problème, c'est-à-dire chercher
(Nc + Ng -1) inconnues en α et Nc inconnues en V. ceci revient à résoudre le problème :
F p (α , V ) 0 36
F q (α , V ) 0 37
Avec :
k 1 38
i 1 , ............., N N -1
c g
k 1 39
i 1 , .......... ..., N
c
La résolution de ce problème utilise des méthodes itératives puisqu’il s’agit d’un problème
non linéaire. Beaucoup de méthodes sont utilisées pour la résolution du problème de
répartition des charges, parmi ces méthodes on citera :
- La méthode du Jacobien.
- La méthode de Gauss-Seidel.
- La méthode du courant-continu.
Avec l’évolution des outils informatiques, l’utilisation des méthodes intelligentes pour la
résolution de ce problème devient possible. On cite parmi ces techniques :
-20-
Les réseaux d’énergie électrique
f1 ( x1 , x 2 ,.........., x n ) 0
f ( x , x ,.........., x ) 0
2 1 2 n
f 3 ( x1 , x 2 ,.........., x n ) 0
40
.
.
f n ( x1 , x 2 ,.........., x n ) 0
Avec :
X x1 x2 . . xn T 42
f i f i f i f
i ( , , ,......,.......,.......,......., i ) T 44
x1 x 2 x 3 x n
L’expression (43) s’écrit en notation vectorielle comme suit :
F ( X 1 ) F ( X 0 ) J ( X 0 )( X 1 X 0 ) 45
-21-
Les réseaux d’énergie électrique
f1 f1 f1
x . . . .
x2 xn
1
f 2 f 2
. . . .
f 2
x1 x2 xn
. . . . . . .
J (X ) . 46
. . . . . . .
. . . . . . .
. .. . . . . .
f n f n f n
. . . .
x1 x2 xn
L’objectif du passage d’un point X 0 à un autre point X 1 étant de faire tendre le vecteur
F ( X ) vers l’origine 0 , le passage doit être conditionné par :
X 1 X 0 J 1 ( X 0 ) F ( X 0 ) 47
D’après les équations (38 et 39), une variation et V respectivement pour les phases et
les modules des tensions entraîne une variation des fonctions Fp et Fq telles que :
ΔFp J pα Δα J pv ΔV 48
ΔFq J qα Δα J qv ΔV 49
Avec :
Fp Fp
J pα ; J pv
α V
50
Fq Fq
J qα ; J qv
α V
Et puisque les fonctions F p et F q sont relatives respectivement aux puissances actives et réactives, donc
le système devient :
ΔP J pα Δα J pv ΔV 51
ΔQ J qα Δα J qv ΔV 52
Avec :
P P
J pα ; J pv
α V
Q Q
53
J qα ; J qv
α V
On peut vérifier généralement, pour un réseau électrique, que la puissance active est très
sensible à l’angle alors que la puissance réactive est très sensible à la tension.
-22-
Les réseaux d’énergie électrique
Dans ce cas, le système devient :
ΔP J pα Δα 54
ΔQ J qv ΔV 55
Où :
i j : V V Y sin α - α - θ
i j ij i j ij
J pα 56
i j : - Vi Vj Yij sin α i - α j - θ ij
N
i j
i j : Vi Yij sin α i - α j - θ ij
J qv 57
Q
i j : - Vi Yii sin θ ij i
Vi
P J p 0
Q 0
J qv V
P : N c N g 1 ; : N c N g 1 ; Q : N c ; V : N c
-23-
Les réseaux d’énergie électrique
VI.4.5. Algorithme
Début
Tester la
convergence
Oui
i = 1, …, N
Calculer le Jacobien en
Fin
-24-
Les réseaux d’énergie électrique
Les contraintes de fonctionnement : elles sont relatives aux valeurs limites imposées aux
composants (puissances transmissibles par une ligne, etc.) et grandeur de base du
régime(tension, fréquence, etc.).
Avec :
X : Vecteur des variables indépendantes, généralement formé par les modules des tensions
des nœuds consommateurs et les phases de toutes les tensions des nœuds du réseau.
U : Vecteur des variables de commande (ou encore de contrôle), généralement formé par les
puissances actives produites par les centrales thermiques, les modules de tensions de toutes
les centrales, etc.
X min X X max
Les contraintes sur les variables :
U min U U max
-25-
Les réseaux d’énergie électrique
Les contraintes sur les courants ( I ), les puissances actives transitées ( P t ), les puissances
réactives des groupes ( Q g ), etc.
I I ( X , U ) I
min max
P t min P t ( X , U ) P t max
Q Q ( X , U ) Q
g min g g max
On appellera « variables de contrôle » du système les variables physiques sur les quelles on
peut agir. Ce sont :
2) Les modules de tension V G des groupes thermiques et hydrauliques, ainsi que des
compensateurs synchrones éventuels.
Le vecteur de commande est composé par les puissances actives générées par les centrales
thermiques et le vecteur des variables d’état limité aux phases des tensions, les modules des
tensions étant supposés voisins de leurs valeurs normales (généralement un per-unit).
Les contraintes considérées sont relatives aux limites des puissances actives transmissibles par
les lignes et celles produites par les centrales.
-26-
Les réseaux d’énergie électrique
Les hypothèses simplificatrices utilisées dans la méthode du courant continu étant largement
validées pour l’actif seul, un grand intérêt est attribué à ce modèle surtout pour l’exploitation
en temps réel, par ailleurs, on sous entend actuellement par « dispatching économique en
sécurité » le problème de la répartition optimale des puissances résolu dans ce contexte.
Le vecteur de commande est composé par les tensions des générateurs, les rapports de
transformation des régleurs en charge, les bancs de selfs et de capacités et l’équation du nœud
bilan pour assurer l’équilibre entre la production et la consommation. Le vecteur des variables
d’état est restreint aux modules des tensions des nœuds consommateurs.
La fonction objective à minimiser est donc exprimée par un critère sur les tensions.
Les contraintes sont relatives aux limites des modules des tensions et des productions
réactives des différents nœuds.
Ce modèle intéresse essentiellement la recherche d’un plan optimal de tension. L’action sur
les tensions des générateurs et les rapports de transformation étant généralement limitée et
complexe, le modèle se réduit à l’étude de l’influence des bancs de selfs et de condensateurs.
C i ( Pgi ) 58
i
Il s’agit de minimiser la somme des coûts individuels relatifs à chaque centrale. Le coût
individuel C i ( Pgi ) peut être une fonction escalier, linéaire par morceau, quadratique par
morceau ou globalement quadratique. Ce dernier cas étant plus général, il sera utilisé dans
cette étude. On écrira alors :
1 2
C i (Pgi ) i i Pgi i Pgi et
2
-27-
Les réseaux d’énergie électrique
C0 : la somme des constantes i des coûts individuels.
Les contraintes imposées aux puissances actives générées par les machines :
Pgmin Pg Pgmax 60
Les contraintes imposées aux transits en actifs sur les lignes de transport et de distribution de l’énergie :
Ainsi, le problème en actif seul avec contraintes des lignes peut être formulé comme suit :
T T T
Min (C C 0 P g 0.5P g P g )
Sous :
P g min P g P g max 62
P t min P t P t max
P P p
i gi D
Avec :
Les hypothèses simplificatrices utilisées dans la méthode du courant continu étant largement
validées pour ce cas.
Le modèle DC-FLOW au sens duquel les résistances des lignes sont négligées devant les
réactances, et les écarts angulaires ( i j ) des tensions sont supposés faibles, permet de
déterminer deux systèmes linéaires, entre les puissances injectées et les phases d’une part et
entre puissances transitées et les phases d’autre part. De ces deux systèmes découle un modèle
-28-
Les réseaux d’énergie électrique
linéaire entre les puissances transitées sur les lignes et celles injectées dans les nœuds du
type :
P t G (P g P c )
l
Y ij
i j
I ij
Vi - V j
l
l
Y ij V i - V j 64
Z ij
l*
Sij V i Y
ij
*
* l*
*
V i - V j Y ij Vi2 - V i V i
65
Alors :
j α i - α j j α i - α j
Sij G ijVi2 - G ijVi Vj e
- jBij Vi2 jBijVi Vj e 67
D’où
Sij Pij jQ ij
Pij G ijVi - G ijVi Vj cos αi - α j - BijVi Vj sin α i - α j
2
68
Qij - BijVi - G ijVi Vj sin α i - α j BijVi Vj cos α i - α j
2
Z ij R ij jX ij 69
On a alors :
-29-
Les réseaux d’énergie électrique
R ij
G ij 70
R ij X ij2
2
X ij
Bij 71
R ij X ij2
2
R ij 0
cos α ij 1
72
sin α ij α i - α j
p 0; p : pertes actives
Avec : α ij α i - α j 73
On obtient,
Pij - B ij Vi Vj α i - α j 74
Si Pi jQ i
N
Pi Pgi - Pci Pij 75
j i
N
Q i Q gi - Q ci Q ij
j i
Où :
On a alors :
Pgi - Pci - Vi Vj B ij α i - α j
N
76
j i
H ij - Vi Vj B ij 77
-30-
Les réseaux d’énergie électrique
On aura alors :
Pgi - Pci H ij α i - α j H α i - H ij α j
N N N
78
j i ji ij j i
P g - P c Kα 79
Avec :
K N
ii j i H ij
80
K ij - H ij
Pg1 - Pc1 α1
Pg2 - Pc2 α2
P g - P c ... ; α ..
... ..
P - P α
gn cn n
α K -1 P g - P c 81
Supposons que α n = 0 phase de la tension du nœud n, alors le modèle se réduit d’une ligne et
d’une colonne.
On aura alors :
En posant :
Pci Fdi PD 83
Avec :
F d : le vecteur des facteurs de participation des charges.
Soit encore :
P t G gg P g - G dd PD 85
-31-
Les réseaux d’énergie électrique
Avec :
Ggg : matrice réduite aux nœuds producteurs de G
G dd G F d 86
Avec :
Pg1
G . ............ . G N 1
11
G . ............. .
g
G2N 1
Pg2
21 g
Ggg. . . . .
; Pg .
. . . .
G . .............
G(n1)N 1
.
n1
g
PgN g 1
- Le vecteur de commande est composé par :les tensions des générateurs, les rapports de
transformation des régleurs en charge, les bancs de selfs et de capacités et l’équation du nœud
bilan pour assurer l’équilibre entre la production et la consommation. Le vecteur des variables
d’état est restreint aux modules des tensions des nœuds consommateurs.
- La fonction objective à minimiser est donc exprimée par un critère sur les tensions.
- Les contraintes sont relatives aux limites des modules des tensions et des productions
réactives des différents nœuds.
Le modèle dans notre cas sera réduit à l’étude de l’influence des bancs de selfs et de
condensateurs.
-32-
Les réseaux d’énergie électrique
Parmi les méthodes qui permettent de fixer les valeurs des tensions dans une marge
d’exploitation désirée suite à l’implantation des éléments réactifs dans quelques nœuds
consommateurs du réseau, on peut citer :
L’amélioration du plan de tension peut être obtenue en minimisant les pertes actives du
réseau. Une autre possibilité consiste à considérer l’expression de la puissance active du
générateur bilan (liée aux pertes actives), à la linéariser par rapport aux tensions des nœuds
internes autour d’un point de fonctionnement initial et à lui appliquer une procédure de
minimisation. Les variables du problème seront les incréments de tension ( V ) qui seront
déterminés dans le programme de répartition de charge par la méthode du jacobien en réactif.
- Les tensions des nœuds producteurs sont constantes puisqu’ils sont généralement équipés
des régleurs de tension dont la consigne est imposée par l’opérateur.
1 Q
V J qv 89
Avec :
J qv : Matrice jacobienne donnant les sensibilités des puissances réactives par rapport aux
tensions, de dimension ( N c N c ).
-33-
Les réseaux d’énergie électrique
n 1
Pn Pgn Pcn YnjVn V j cos( nj nj ) 90
j 1
Ou encore :
n 1
Pn PD p Pcn Pgi 91
i 1
Avec :
N
PD : Consommation totale du réseau ; PD Pci
i 1
nj n j où j :l’argument de la tension Vj .
Puisque la tension du nœud bilan (nœud producteur) est constante, on peut déduire
l’expression des pertes actives à partir des équations (90) et (91) :
n 1 n 1
p / Vn ( PD Pcn Pgi ) / Vn YnjV j cos( nj nj ) 92
i 1 j 1
Donc toute variation du vecteur V entraîne une variation des pertes actives telle que :
n 1
p Vn Ynj cos( nj nj )Vj 93
j1
Ou encore :
n 1
p / Vn njVj
j1 94
Avec :
Or les tensions des nœuds producteurs sont considérées constantes, donc les variations seront
seulement au niveau des tensions des nœuds consommateurs.
N
c
p nj V j 96
j 1
Avec :
-34-
Les réseaux d’énergie électrique
nj nj Vn 97
Nc Nc
Δp ( Γ J 1 )ΔQ 98
k 1 j1 nj qvjk k
On pose :
N
c
R J 1 99
k j1 nj qvjk
p R T Q
100
Ou encore :
Nc
pp R Q
0 j
1 j j 101
Nc
Min(p p R Q )
0 j j
j1
Sous : 102
V min V0 V V max
Q QQcl max
cl min
-35-
Les réseaux d’énergie électrique
N
Min (p p c R Q )
0 j j
j1
Sous :
103
1
V min V 0 J qv Q V max
Q cl min Q Q cl max
C’est à dire :
N
Min (p p c R Q )
0 j j
j1
Sous : 104
J (V V ) Q J (V
qv min 0 qv max V 0 )
Q Q Q
cl min cl max
1
Jqv V V
min 0
J 1 V0 Vmax
qv
A et B
I Q
Nc min
I
Q
Nc
max
-36-
Les réseaux d’énergie électrique
1 0 0.. .0
0 1 0.. .0
IN
c ........
0 0 0.. .1
VII.4. méthodes de résolution
Le problème en actif seul est un problème non linéaire. Les méthodes classiques utilisées pour
sa résolution utilisent les programmations non linéaires. Parmi ces méthodes on cite :
- La méthode du gradient.
- La méthode de Lagrange.
- La méthode de Khun-Tucker.
Par contre, le problème en réactif seul est un problème linéaire. Les méthodes classiques
nécessaires pour sa résolution utilisent les programmations linéaires. Parmi ces méthodes on
cite :
- La méthode simplexe.
La résolution de ces problèmes d’optimisations (linéaires ou non linéaires) peut être aussi par
application des algorithmes génétiques, car l’avantage de ces algorithmes réside dans le fait
que, contrairement à d’autres méthodes, ils ne nécessitent pas une phase préliminaire pour la
recherche d’une condition initiale appartenant au domaine admissible. Les algorithmes
génétiques permettent aussi de donner l’optimum absolu. On doit signaler que ces méthodes
demandent un temps de calcul important.
-37-
Les réseaux d’énergie électrique
VII.5. Conclusion
Le problème du dispatching économique sous ces deux aspects permet au exploitant du réseau
de prendre des décisions précises et valables. Pour une situation donnée, il peut manipuler les
productions des centrales et les productions des bancs de compensation réactives des nœuds
consommateurs pour avoir un coût minimal et un plan de tension valable.
-38-