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Finalité du Droit Le droit organise la vie en société Le droit permet une liberté d’action
Le droit subjectif : des prérogatives dont
Le droit objectif : l’ensemble de
dispose l’individu et qu’il peut exercer
règles et principes, impositions
Type de Droit sous la protection de l’État, elles sont
abstraites et obligatoires qui
souvent assorties d’obligations
régissent la vie des sociétés.
spécifiques.
- assurer la sécurité des relations - La teneur des droits : pouvoir
entre les personnes. exprimer des droits en raison des
- Permettre le respect des intérêts obligations légales.
Fonctions ou
et propriétés des personnes - La preuve des droits : la
objectifs
- Délimiter les comportements reconnaissance des droits.
sociaux (interdictions et sanctions) - La défense des droits : la
revendication des droits.
Normatif : une prescription à faire, - Les droits patrimoniaux : ce sont des
ne pas faire ou donner droits susceptibles d’évaluation
Générale et abstrait : La règle de pécuniaire. Ils sont cessibles,
droit est générale et s'applique pour saisissables et transmissibles.
tout le monde. Elle est aussi 1. Les droits personnels ou droits de
abstraite car elle ne vise pas les créance
individus mais les situations dans 2. Les droits réels : ils portent
lesquelles elles se trouvent. directement sur les choses.
Obligatoire : Nul ne peut déroger à (le droit de propriété...)
la règle de droit dès lors qu'il entre 3. Les droits intellectuels : Les droits
dans son application. intellectuels portent d’une façon
Coercitif : une règle de droit non générale sur les créations de l’esprit.
respecter donne lieu a des - Les droits extrapatrimoniaux : elles
sanctions. sont liés à la personne aucun de ces
droits n’a de valeur monétaire, ils sont
tous incessibles, insaisissables et
Caractère intransmissibles.
1. Les droits relevant des libertés
publiques : Les droits individuels (les
droits politiques, comme le droit de vote
et le droit d’éligibilité, les grandes
libertés publiques telles qu’elles sont
énoncées dans la Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen de 1789 :
liberté d’opinion, liberté religieuse,
liberté d’expression…) et les droits
collectifs (le droit syndical, le droit de
grève …)
2. Les droits de la personnalité : Ce
sont les attributs que la loi reconnaît à
tout être humain (le droit à la vie, c’est-
à-dire le droit à l’honneur et à la dignité,
le droit au respect de la vie privée)
- Branches du droit :
Droit national
Ensemble des règles en vigueur dans un état
Droit public Droit privé
Relatif à l'organisation et au fonctionnement Régit les rapports des particuliers entre eux
des pouvoirs publics et leurs rapports avec les
particuliers
Droit A pour objet l'organisation Droit civil Réglemente les relations entre
constitutionnel de l'État et le particuliers
fonctionnement des
institutions politiques = droit commun
Droit Réglemente l'organisation Droit Ensemble des règles qui
administratif des collectivités publiques commercial s'appliquent aux commerçants et
(département, commune) aux opérations commerciales
et des services publics ainsi
que leurs rapports avec les
particuliers Droit social Régit les rapports entre assurés et
organismes de Sécurité sociale
Droit fiscal Réglemente la Droit du Régit les rapports individuels et
participation financière travail collectifs de travail entre
des particuliers aux employeurs et salariés
dépenses publiques
Droit pénal Ensemble des règles de Droit rural Ensemble des règles qui régissent
droit ayant pour but la la propriété agricole et
sanction des infractions. l'exploitation des terres
Organise le droit de punir
Droit international
Ensemble des règles régissant les relations juridiques dans lesquelles interviennent un élément
étranger
Droit international public Droit international privé
Régit les relations entre États, les instances Régit les relations entre personnes privées
internationales, les rapports appartenant à différents États
États/Institutions
- Les sources du droit :
- la constitution française : Loi fondamentale, la constitution qui régit actuellement la France est
celle de 1958 (constitution de la Ve République). Elle est composée du préambule de la
constitution de 1946 (inspiré de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789), du
texte constitutionnel proprement dit et des décisions du Conseil constitutionnel. Elle organise le
fonctionnement des institutions, la répartition des pouvoirs et affirme les grands libertés et
principes qui fondent le système juridique. La constitution ne peut être révisée que par
référendum ou par décision du parlement en congrès exceptionnel.
- la loi : Elle est constituée de l’ensemble des textes législatifs. On distingue plusieurs sortes de lois
: lois constitutionnelles (qui modifient la constitution), lois organiques (qui précisent et appliquent
des articles de la constitution), lois ordinaires adoptées à l’issue de la navette parlementaire). La loi
doit être votée dans les m&mes termes par le Sénat et l’Assemblée national ensuite promulguée
par le président de la république. Elle s’applique le jour après sa publication dans le journal officiel.
- les ordonnances : Après avis favorable du Conseil d’Etat et avec l’assentiment du président de la
République, l’ordonnance est adoptée en Conseil des ministres et à force de loi. Selon l’Article 38
de la constitution : « Le Gouvernement peut, pour l'exécution de son programme, demander au
Parlement l'autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi.»
-Arrêtés : Il peut être ministériel, préfectoral ou municipal dans l’ordre hiérarchique. C’est une
décision d’ordre pratique. Selon sa source, il s’applique à un territoire géographiquement délimité.
- les traités internationaux : une fois ratifiés par le Parlement ou par voie référendaire, ils ont une
force obligatoire supérieure à une loi et à la constitution.
- les sources communautaires : sont à l’ origine des institutions telles que «Commission
européenne, Conseil des ministres de l’UE, Le Parlement européen, Le Conseil européen». Il existe
différents type de sources communautaires : Traités fondateurs, Chartes, Règlements, Directives,
Décisions, Recommandations et avis.
- la jurisprudence : Ce sont des textes émanant des cours de justice sur lesquels s’appuient les
magistrats pour régler certains litiges. Ces textes peuvent être une interprétation de la loi ou une
réponse donnée à une situation caractérisée par le vide juridique.
- la coutume : Il s’agit d’un ensemble d’habitudes et de réactions à des situations pratiques nées en
dehors de la justice mais faisant l’objet d’un large consensus au sein des autorités judiciaires qui les
ont avalisées et éventuellement généralisées au fil du temps.
la hiérarchie
des sources en
France :
1.2- le règlement des litiges :
Premier Jugement
Juridictions civiles Juridictions spécialisées Juridictions pénales
Tribunal de grande instance : Conseil de prud'hommes : Cour d'assises : Crimes
Litiges de plus de 10000 euros Litiges entre salariés ou (infractions les plus graves)
et litiges divorce, autorité apprentis et employeurs passibles de la réclusion jusqu'à
parentale, succession, filiation, portant sur le respect des la perpétuité
immobilier, état civil. contrats de travail ou
d'apprentissage
Tribunal d'instance : Litiges de Tribunal de commerce : Litiges Tribunal correctionnel : Délits
moins de 10000 euros et entre commerçants ou sociétés passibles d'emprisonnement
litiges de crédit à la commerciales jusqu'à 10 ans et d'autres
consommation peines (amendes, peines
complémentaires, travail
d'intérêt général)
Juge de proximité : Petits Tribunal de police :
litiges jusqu'à 4000 euros Contraventions de cinquième
(consommation, conflit de classe passible d'amendes. Il
voisinage, injonctions de payer statue à un juge unique et siège
et de faire...) au tribunal d'instance
Juge de proximité : En matière
pénale, les juges de proximité
sont compétents pour les
quatre premières classes de
contraventions.
Appel
Cour d'appel : Lorsqu'une ou plusieurs personnes ne sont pas satisfaites du premier jugement,
elles peuvent faire appel. La Cour d'appel réexamine alors l'affaire.
Pourvoi (cassation)
Cour de cassation : Cette juridiction ne juge pas l'affaire une troisième fois. Elle vérifie que les lois
ont été correctement appliquées par les tribunaux et les cours d'appel. Il y a une Cour de
cassation (a Paris) pour toute la République car son rôle est de faire en sorte que la loi soit
appliquée de la même manière sur tout le territoire.
***) L’accès au droit et à la justice : l’accès à la justice est un droit fondamental, Toute
personne, quel que soient sa nationalité, son âge, son sexe, sa culture, son niveau ou son lieu de
vie…, a le droit : - a la gratuité de la justice ( les frais inhérents sont pris en charge par le perdant
du procès, la loi a prévu une aide aux personnes a revenus modeste ) – de faire entendre sa
cause et de faire examiner son affaire par un juge indépendant et impartial ainsi que de se faire
assister ou/et représenter par le défenseur de son choix.
- La compétence territoriale :
*) La négociation :
**) L’arbitrage :
***) La médiation :
Les sujets de ces droits subjectifs sont les personnes physiques ou morales auxquels la loi reconnait
l’aptitude d’avoir des rapports juridiques à condition d’avoir la personnalité et la capacité juridique
1.1. Les personnes physiques : Les individus qui par leur seule naissance, sont sujets de droit. Ils
jouissent dès leur naissance de droits subjectifs qui constituent les attributs de la personne.
Début de la L’enfant nait vivant et viable
personnalité La naissance constatée par un officier d’état civil et enregistrée dans le
juridique registre des naissances
Exceptionnellement (décès du père …) l’enfant possède la personnalité
juridique dès sa conception
Fin de la La fin = Décès de l’individu
personnalité L’absence = Disparition volontaire ou involontaire d’un individu de son
juridique domicile sans donner de nouvelles
La présomption d’absence est constatée dès l’absence sans nouvelles
Un juge des tutelles peu être saisi pour établir un constat légal et pour
organiser la gestion des biens de l’absent
Si l’absence se prolonge, on passe de l’absence présumée à l’absence
déclarée, l’individu est alors considéré comme décédé, et l’éventuel régime
matrimonial est rompu. Cependant si l’absence réapparaît, une annulation
du jugement lui permettra de reprendre ses biens, mais ne fera pas rétablir
le contrat matrimonial
La disparition = Dans le cas où le décès est très probable (catastrophe
naturelle, naufrage …), l’individu est considéré comme décédé (effets d’acte
de décès)
Identification des Le nom : Nom patronymique, nom d’usage, prénom (Etat civil)
Personnes Domicile légal : lieu de son principal établissement
physiques Nationalité : le lien de rattachement d’un individu à un pays, pour la
nationalité française, elle peut être obtenue par filiation (naissance en
France …), par acte volontaire auprès d’un TGI en cas de mariage avec un(e)
français (e) ou en cas de naturalisation
Patrimoine : ensemble des droits et obligations d’une personne ayant une
valeur pécuniaire
1.2. Personnes morales : Groupement de personnes auquel le législateur accorde une personnalité
juridique. Elles exercent leur droit par l’intermédiaire de leur représentant.
Catégorie De droit public (collectivités publiques, établissements publics, sociétés
nationalisées. De droit privé (à but non lucratif comme les associations les
syndicats les congrégations religieuses, et à but lucratif les sociétés
commerciales, les sociétés civiles)
Existence Par la déclaration d’existence aux autorités publiques
Les associations : lors de la déclaration à la préfecture
Les syndicats : lors de la déclaration à la mairie
Les sociétés : Lors de l’enregistrement au registre du commerce et des
sociétés.
La fin : déclaration de dissolution
Identification Nom
Domicile : siège social et centre de l’activité juridique financière et
administrative de la personne
morale. Cependant le principe de l’unité du domicile ne s’applique pas à
l’égard des personnes
morales.
Nationalité : dépend du lieu d’implantation du siège social
Patrimoine : patrimoine social différent de celui des associés
2. La capacité juridique : L’aptitude d’une personne à manifester les diverses prérogatives et
charges inhérentes à sa personnalité. Elle constitue la projection dynamique de la personnalité
juridique.
*) Capacité de jouissance : Pouvoir acquérir certains droits, assumer certaines obligations. Les
incapables sont : les mineurs, les déments, les faibles d’esprit et les prodigues : n’ont pas des
facultés mentales saines pour pouvoir apprécier véritablement la portée de leurs engagements.
**) Capacité d’exercice : L’aptitude d’une personne à exercer elle-même les droits dont elle est
titulaire. Les personnes morales sont par nature frappées d’incapacité d’exercice, en raison de leur
caractère abstrait. Elles doivent agir par L’intermédiaire des personnes physiques ayant le pouvoir
de les représenter. Ces pouvoirs résultent de lois, ou d’acte de constitution ou statuts.
1. Les sources des droits subjectifs : Les droits subjectifs émanent de deux sources : les faits et les
actes juridiques.
*) Les faits juridiques : Ce sont des évènements qui créent des effets de droit, ils peuvent être
volontaire (vol) ou involontaire (accident de voiture). Ils peuvent influer sur la création, la
transmission ou l’extinction des droits.
**) Les actes juridiques : traduisent des manifestations de volonté d’une ou de plusieurs personnes
afin de créer ou de modifier une situation juridique. Peuvent être unilatéraux ou conventionnels.
3.1. La charge de la preuve : La charge de la preuve pèse d’abord sur le demandeur (la personne
qui demande l’exécution d’une obligation) L’art. 1315 du Code civil prévoit « Celui qui réclame
l’exécution d’une obligation doit la prouver ». Et si pour se soustraire aux conséquences des
preuves apportées par le demandeur, le défendeur fait à son tour valoir une allégation, il doit en
établir le bien fondé. L’art 1315 alinéas 2 du Code civil prévoit « Réciproquement, celui qui se
prétend libérer doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de son obligation »
Remarque : Dans certains cas, la loi dispense le demandeur d’apporter la preuve de ses
affirmations. Ce sont les présomptions légales, deux types existent :
- Présomptions simples : ont pour effet de renverser la charge de la preuve, le défendeur peut
prouver l’inexactitude de la prétention apportée par le demandeur. (présomption de paternité
légitime)
- Présomptions irréfragables : dispensent le demandeur de faire la preuve de sa prétention et
interdisent à son adversaire de prouver le contraire (cas d’une faute présumée)
- Système de preuve libre : Preuve apportée par tous les moyens, et un large pouvoir
d’appréciation
- Système de preuve légale : La loi impose un procédé de preuve, et laisse au juge un pouvoir
d’appréciation limité
L’art 1108 du Code civil énumère quatre conditions essentielles pour la validité d’un contrat
- La capacité de s’obliger
- Une déclaration valable de volonté portant sur les éléments essentiels de l’obligation
- Un objet certain pouvant former objet d’obligation
- Une cause licite pour s’obliger
1.1. La capacité
Les personnes privés de la capacité de contracter sont appelés les incapables, ils sont privés de la
capacité d’exercice.
- Les incapables mineurs : L’art 371-1 du Code civil indique que les enfants restent sous l’autorité
des parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation
- Les incapables majeurs : Personne en état de démence (perte de raison continue ou
intermittente), ou de prodigalité (dilapidation du patrimoine par des dépenses considérées futiles
par les personnes raisonnables) Pour être engagées dans les liens d’un contrat, ces personnes
doivent :
- Etre représentées : cas du mineur représenté par ses parents/ tuteur
- Etre assistées : Cas du mineur émancipé, et des incapables majeurs (contrôlés et conseillés par un
curateur)
A défaut de cette assistance, on estime que le consentement de l’incapable a été vicié et
l’engagement peut être annulé.
1.2. Le consentement : exprime l’accord de volonté formulé librement par les contractants. La
formation du consentement requière deux démarches successives : l’offre et l’acceptation
- L’offre est faite par l’un des contractants, peut être écrite, verbale ou par signe
- L’acceptation marque l’accord de volonté du contractant ayant reçu une offre, et permet de
conclure un contrat : écrite, verbale, par signe
Pour être valable, un contrat ne doit comportement aucun vice du consentement :
- L’erreur : fausse représentation d’un élément du contrat par l’une des parties (Erreur sur la
personne, erreur sur l’objet)
- Le dol : Manœuvre pour induire le cocontractant en erreur dans l’intention de nuire et qui fausse
le consentement
- La violence : Contrainte physique ou morale exercée sur l’une des parties pour l’amener à
contracter, elle empêche le consentement d’être libre, alors que les deux autres l’empêchent
d’être parfaitement éclairé
1.3. L’objet : la réponse à la question : Sur quoi porte le contrat ? L’objet doit être :
- Licite : Art 6 et 1128 du Code civil précisent que l’objet doit être conforme à l’ordre public et aux
bonnes moeurs. Il doit être légal
- Possible : Pour être exécuté
- Déterminé : Doit être suffisamment précis sinon il y a là vice du consentement
1.4. La cause : la raison ou le motif qui pousse les parties à contracter, elle doit être licite et
conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs
2. Classification des contrats
Selon la réglementation Le mode de formation Le contrat lui-même
Nommé : usuel, Innommé : non D’adhésion : De gré à gré : Synallagmatique : bilatéral
porte un nom réglementé, l’une des accord et
et réglementé opération parties fixe les conditions
particulière conditions négociés
d’avance librement
Civil : Commercial Administr Consensuel Solennel/fo Contrat Commutatif Aléatoire :
entre : opération atif: : Seul rmel : réel : + la : contre contre partie
deux à caractère Etat/pers consentem formalité remise partie fixée non
personnes commercial onnes ent des spéciale / matérielle évaluable
privées morale de parties, interventio de la chose
droit sans n de Instantané : A exécution
public formalité notaire … Moment successive :
impliquée précis Durée inédit.
3. La nullité du contrat : Selon la gravité du défaut qui affecte le contrat, on oppose la nullité
relative à la nullité absolue :
- La nullité absolue : Protection de l’intérêt général, le maintien de l’ordre public, elle sanctionne
tout défaut relatif au consentement, l’objet, la cause ou la forme.
- Nullité relative : Protection de l’intérêt individuel et privé. Elle sanctionne tous les vices du
consentement, ainsi que les incapacités d’exercice.
3.2. Les effets de la nullité : le contrat annulé est censé n’avoir jamais été conclu
a. L’étendu de l’annulation : L’annulation concerne aussi bien la personne que l’acte lui-même,
remarque cependant concernant la nullité partielle : une partie seulement du contrat est
irrégulière, il s’agira alors de la rectifier.
b. La rétroactivité de l’annulation : Les conséquences passées d’un contrat annulé doivent être
détruites. Cependant :
- Restitution impossible dans certains contrats à exécution successive : l’annulation ne produira
d’effets que pour l’avenir
- Restitution écartée dans les contrats immoraux : L’objectif est de dissuader certaines personnes
d’agir en justice alors qu’elles se sont mises elles mêmes hors la loi.
4. Les effets du contrat :
4.1. L’exécution des contrats :
a. Force obligatoire : Selon l’art 1134 du Code civil, tout contrat valablement conclu produit des
effets juridiques : il s’impose aux parties qui doivent l’exécuter sous peine de sanctions. Les
contrats s’imposent aux parties (ne peuvent être révoqués que par leur consentement mutuel ou
par la loi sauf contrat de travail et de bail), au juge (l’applique et ne peut le modifier), au législateur
(ne peut prévoir de loi portant atteinte à la force obligatoire des contrats)
b. Effet relatif : Selon l’art 1165 du Code civil, le contrat ne concerne pas les personnes qui lui sont
étrangères sauf contrats à l’intention des tiers (assurance-vie), les conventions collectives, les
héritiers
4.2. L’inexécution des contrats : Quand une des parties refuse de se soumettre à ses obligations
a. L’exécution forcée : Acte exutoire (notarié ou jugement) pour le créancier, lettre recommandée
avec accusé de réception pour le débiteur, l’obligation est : faire, donner, ne pas faire …
b. Résolution et résiliation : On passe à l’anéantissement si l’une des parties refuse de se
soumettre à ses obligations
- Pour les contrats synallagmatiques à exécution instantanée, on parle de résolution :
anéantissement rétroactif du contrat : les parties sont remises dans l’état initial avant la conclusion
du contrat
- Pour les contrats synallagmatiques à exécution successive, on parle de résiliation : seules les
prestations à venir sont annulées (les autres ne pouvant être rendues)
c. Mise en œuvre de la responsabilité contractuelle : Obtention de dommages-intérêts
compensatoires. Quand l’exécution forcée n’est pas possible, le contractant lésé peut engager la
responsabilité civile contractuelle du débiteur : Il recevra alors une réparation du préjudice par
équivalent (dommages-intérêts)
2.4 - La responsabilité :
Le droit de la responsabilité détermine les conditions des lesquelles une personne peut être
obligée à réparer le dommage causé à autrui. La responsabilité est donc l’obligation de répondre
de ses actes.
1. Types de responsabilité : civile/pénale, contractuelle/délictuelle
- La responsabilité civile vise à réparer les dommages causés à autrui, qu’il y ait ou non infraction
b. Le préjudice (dommage) : peut être matériel (Art 1149 le créancier peut réclamer des
dommages-intérêts non seulement pour la perte qu’il a subie mais pour le gain dont il a été privé
en raison de l’inexécution du contrat), peut être moral, ou corporel : atteinte à l’intégrité physique
d’une personne et là encore on retrouve trois types de préjudices (le préjudice de la douleur, celui
de l’esthétique et celui de l’agrément : perte d’un loisir)
c. Lien de causalité entre la faute et le dommage : mettre en relation le fait générateur (la faute) et
le dommage, le premier doit avoir été la cause génératrice du second, et c’est au créancier de
démontrer ce lien
a. La mise en demeure : Le créancier doit mettre son débiteur en demeure d’exécuter son
obligation, elle résulte généralement d’un acte d’huissier appelé sommation, mais entre
commerçants, une lettre recommandée suffit
La responsabilité civile délictuelle est engagée lorsque l’origine du préjudice est un fait juridique
intentionnel (art 1382 « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige
celui par qui la faute duquel il est arrivé à le réparer ») elle est quasi-délictuelle lorsque ce fait est
non intentionnel (art. 1383 « Chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par
son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence »)
3.1. La mise en œuvre de la responsabilité civile : La responsabilité n’est engagée que si la victime
prouve l’existence d’un fait générateur, d’un dommage, et d’un lien de causalité entre les deux
a. La faute ou le fait générateur : peut être fondé sur la théorie de la faute, ou la théorie du risque :
Faute : par commission ou pas omission : abstention d’action
Risque : Faire peser sur celui qui exerce une activité faisant courir un risque à autrui une
obligation de réparer les dommages qu’il cause
b. Le dommage : Qu’il soit matériel, corporel ou moral, il doit être certain, et personnel (la victime
seule demande la réparation)
c. Le lien de causalité : Le dommage doit directement être causé par la faute, l’autre du dommage
peut cependant s’exonérer de sa responsabilité dans les trois cas suivants : Force majeure, faute
de la victime, et fait d’un tiers
Définition de l’entreprise
Le droit ne reconnait pas la notion d’entreprise, mais reconnait celle de l’entrepreneur.
L’entreprise peut toutefois être définie par une structure économique et sociale comprenant une
ou plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des services à
des clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole)
Quoiqu’économique, la notion d’entreprise gagne du terrain dans les champs juridiques
notamment grâce aux évolutions juridiques (jurisprudence) Les critères juridiques pour définir
l’entreprise selon la jurisprudence (Cour de cassation) :
Nature économique de l’activité exercée
Présence d’une organisation propre
L’affectation de moyens de production
Définition du dictionnaire du droit privé : Structure publique ou privée sous laquelle est exercée
une activité économique en utilisant un personnel, des locaux et un équipement approprié Contrat
d’entreprise, Code civil « louage d’ouvrage et d’industrie »
La notion de propriété industrielle : Concerne les brevets, marques, dessins, et modèles, les
dénominations sociales, les noms commerciaux et les enseignes, les appellations d’origine et
indications géographiques etc. La protection des droits de propriétés industrielles est essentielle
pour l’innovation, l’emploi, la concurrence et la croissance économique.
La marque
Les brevets
Le brevet est un titre de propriété industrielle qui confère à son propriétaire un droit exclusif
d’exploitation sur une invention, pour une durée de 20 ans maximum, sans renouvellement.
L’invention peut être un produit (objet matériel), ou un procédé (moyen de fabrication)
permettant d’obtenir un produit, un service ou un effet technique particulier.
- La propriété commerciale :
Ainsi, au terme du bail, le locataire peut prétendre au renouvellement de celui-ci. Pour cela, il
doit :
être titulaire d’un bail soumis au statut des baux commerciaux,
être inscrit au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, au moment où
il demande le renouvellement, ou lorsque le bailleur lui délivre congé, pour le local en cause,
exploiter effectivement le fonds de commerce au moment de la demande et dans les 3 années
précédentes,
respecter les clauses du bail.
Dès lors que ces conditions sont remplies, le bailleur devra verser au locataire une indemnité
d’éviction :
s’il donne congé en refusant le renouvellement du bail,
ou s’il refuse une demande de renouvellement formée par le locataire.
L’indemnité est égale au montant du préjudice causé au locataire. Elle comprend notamment :
la valeur marchande du fonds de commerce, déterminée suivant les usages de la profession,
les frais normaux de déménagement et de réinstallation du fonds,
les frais et droits de mutation à payer pour un fonds de même valeur. Le bailleur peut toutefois
établir que le préjudice du locataire est d’un montant inférieur.
Bon à savoir : Le bailleur n’est pas tenu de verser une indemnité d’éviction s’il est établi que :
l’immeuble est insalubre et doit être totalement ou partiellement démoli,
l’immeuble ne peut plus être occupé sans danger en raison de son état.
Dans ce cadre, elle fait appel à un détective qui va mettre en œuvre une enquête
préalable à la procédure. L’avocat, muni du rapport de l’enquêteur, rédigera et
soutiendra une requête afin d’obtenir une ordonnance autorisant des investigations
directes chez le concurrent avec l’intervention d’un huissier, d’un expert et de la force
publique.
La procédure Les comportements déloyaux sont classés par la jurisprudence en quatre catégories :
Le dénigrement, la confusion, ladésorganisation de l’entreprise, leparasitisme.
Les constatations d’huissier fixent la preuve. L’avocat analyse avec son client les
pièces réunies, qualifie la faute et évalue le préjudice dont il sera demandé réparation.
Important à Elle est punissable sur le fondement de l'article 1382 du code civil français
savoir : (responsabilité délictuelle) et expose au paiement de dommages et intérêts pour réparer
le préjudice subi.
L'objectif de l'action en concurrence déloyale est de prévenir et sanctionner l'utilisation de procédés déloyaux dans la concurrence.
L'action en concurrence déloyale est une action de responsabilité civile fondée sur le régime général de responsabilité du droit
français (articles 1382 et 1383 du code civil). Elle permet à son titulaire de demander réparation à autrui pour le préjudice qu'il lui
a causé. Le succès d'une action en concurrence déloyale est subordonné à trois conditions : le demandeur doit rapporter la preuve
d'une faute, d'un préjudice et d'un lien de causalité entre ces deux éléments.
Appliquée à la propriété industrielle, la concurrence déloyale est souvent caractérisée par des manœuvres traduisant une volonté
de se placer dans le sillage d'une marque reconnue. La concurrence déloyale se manifeste aussi par le dénigrement des
prestations proposées par un concurrent.
La faute peut être caractérisée par des actes traduisant l'intention de détourner la clientèle : en matière de marque, l'auteur de la
faute commercialisera par exemple un produit au conditionnement identique ou similaire au leader du marché.
Le préjudice se trouve souvent caractérisé par une perte financière (perte d'un marché, réduction significative des ventes, atteinte
à l'image de la marque...).
L'exigence d'un lien de causalité suppose que le préjudice subi trouve son origine dans le comportement fautif.
En rapportant la preuve de ces différents éléments, le demandeur obtient des dommages et intérêts destinés à réparer l'ensemble
du préjudice subi.
En instaurant l'action en contrefaçon comme mode de défense des titres de propriété industrielle, la loi du 11 mars 1957 a souligné
la singularité de chacune de ces deux actions et leur indépendance. La jurisprudence commentée sur PI France démontre la
complémentarité de ces deux actions.
Document 2
Les points clés en concurrence déloyale
http://www.concurrence-deloyale.info/points-clefs.html
Cybersquatting
http://www.legavox.fr/blog/maitre-haddad-sabine/accaparer-domaine-pour-detourner-marque-3699.htm
Document 3 : les couleurs et le droit
http://clairebouchenard.canalblog.com/archives/droit_des_marques_et_concurrence_deloyale/index.html
22 janvier 2008
LES COULEURS ET LE DROIT
Le droit des marques
Le droit des marques peut permettre la protection d’une teinte de couleur particulière ou d’une combinaison
de couleurs aux nuances spécifiques.
Cette combinaison de couleurs doit avoir fait l’objet d’un dépôt particulier ou constituer un élément
détachable et essentiel de la marque complexe déposée, exerçant partie de sa fonction attractive (TGI Paris
10/03/99 : protection de la teinte de couleur de la marque complexe déposée par KENZO consistant en un
décor végétal gaufré de couleur vert jade céladon).
La protection ne peut en outre s’appliquer qu’à la combinaison déposée, c’est-à-dire à l’agencement
particulier des couleurs entre elles: « L’utilisation d’un signe proche pour désigner la marque et l’utilisation
des trois mêmes couleurs disposées de façon ressemblante confère une allure générale proche qui entraîne
une confusion » (CA Paris, 01/06/92, Marque Evian et étiquettes Vivian pour une eau minérale).
Enfin, la protection suppose que la teinte ou la combinaison revendiquée présente un caractère suffisamment
distinctif par rapport aux produits auxquels elle s’applique (caractère usuel ou non).
Le droit d’auteur
Le droit d’auteur ne peut protéger que des œuvres de l’esprit déterminées, c’est-à-dire des formes. Une
combinaison de couleur ne peut donc pas, en soi, être protégée sur le fondement du droit d’auteur.
La reprise d’une combinaison de couleur peut cependant constituer un élément permettant d’établir la
contrefaçon d’une forme dès lors que les autres éléments caractéristiques de cette forme sont également
repris.
Ainsi, l’imitation du graphisme d’un logo, c’est-à-dire de son dessin, de la typographie de ses éléments
dénominatifs, des couleurs utilisées et de l’agencement général de toutes ces composantes, peut constituer
une contrefaçon de droit d’auteur.
A propos d’un conditionnement, il a été jugé que « sur les conditionnements incriminés, la tête de bœuf comme
celle de la volaille est blanche marquée de noir, reprenant l’essentiel des animaux de Maggi. Que ces têtes
s’inscrivent sur un fond de forme rectangulaire jaune, une ligne blanche séparant ce fond à un tiers de la base et
arrivant sur l’emballage du bouillon de volaille exactement au niveau de la barbe, comme sur la marque Maggi. Que
la société Gallina Blanca utilise la couleur rouge pour ses mentions « Pot-au-feu », « Bouillon de volaille » (…), ce
qui laisse dans l’esprit du consommateur une association des couleurs rouge et jaune. Qu’ainsi le consommateur
qui ne verra pas en même temps les marques « Maggi » et les produits Gallina Blanca, surpris par le même ensemble
de couleurs, le trait blanc au même niveau, la tête de l’animal cernée de noir, est susceptible de commettre une
confusion préjudiciable à la société Maggi » (TGI Paris, 07/05/93).
La concurrence déloyale
La reprise d’une couleur ou combinaison de couleurs, n’étant pas usuelle ou banale pour désigner le type de
produits en cause, peut constituer un acte de concurrence déloyale dès lors qu’une telle reprise génère un
risque de confusion.
« Le blister utilisé par la SARPP pour présenter en grandes surfaces le produit Sucrandel est collé sur un
carton dont la couleur, d’une manière générale, et le dessin évoquent le carton utilisé par la société Searle
pour présenter Canderel » et constitue un acte de concurrence déloyale (TGI Paris, 21/06/90).
« Est distinctive pour la commercialisation d’un produit alimentaire, notamment une gelée, une étiquette
caractérisée par une combinaison de couleurs et de signes, à savoir : l’emploi du jaune pour le fond, du
rouge pour les lettres, ces couleurs apparaissant dans des nuances lumineuses, la position du logotype «
gelée » dans le haut de l’étiquette, la grandeur des lettres constitutives de ce logotype, enfin la présence
d’une barre rouge transversale séparant l’étiquette en deux parties. Constitue un acte de concurrence
déloyale le fait par un commerçant d’utiliser une étiquette qui, malgré quelques différences, présente une
opposition de couleurs et un arrangement des signes conduisant au même aspect d’ensemble, notamment un
rouge identique pour les lettres et un fond jaune identique » (CA Paris, 08/11/84).
Il a été jugé que la combinaison de couleurs rouge et jaune ainsi que l’apposition d’une bande sur le coté
gauche des sachets était courante dans le conditionnement des épices et que la société Ducros ne démontrant
pas avoir été la première à mettre sur la marché ce type d’emballages, elle ne pouvait faire grief à la société
Suproc d’employer ces couleurs et cette bande (CA Paris, 26/10/93).
Le parasitisme
Ce grief peut être retenu même en l’absence d’un risque de confusion dès lors qu’il est constaté qu’une
entreprise se place dans le sillage d’une autre et profite ainsi indûment des efforts commerciaux développés
par une entreprise tierce.
« Considérant que Lactel en abandonnant courant 1994 son conditionnement à dominante bleue au profit de
la seule couleur rose fuchsia et en lançant dans le même temps la bouteille de 50 cl de lait de croissance
avec un bouchon rose fuchsia et une étiquette où prédomine cette couleur (…) et en faisant éditer des
encarts publicitaires également à fond rose a manifestement cherché à se placer dans le sillage d’un
concurrent très bien implanté sur le marché du lait de croissance et à tirer profit des investissements
réalisés par Cedilac afin que la clientèle associe cette couleur à son produit » (CA Paris, 25/11/98).
Voir : pdf
Remarque :
1. L121-18 du Code de la C : obligations d’identification par fourniture des éléments suivants :
Nom de l’entreprise-Coordonnées téléphoniques-Adresse du siège-Adresse de l’établissement (si
différente du siège)
2. Art 4 de la directive sur la vente à distance : avant la conclusion du contrat : Identité du FRS + si
paiement anticipé : son adresse
Les associations de consommateurs constituent un puissant contrepoids vis à vis des entreprises.
Elles comparent les offres sur le marché et disposent d’organes de presse pour diffuser leurs
résultats. Elles peuvent aider juridiquement le consommateur et agir en justice par voie principale.
Les associations sont présentes dans de nombreuses instances : conseil de la concurrence, conseil
national de la consommation, commissions de surendettement....