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Recherches en didactique des sciences et des technologies
15 | 2017 :
Connaissances professionnelles didactiques pour l’enseignement des sciences et des
technologies
Dossier
Connaissances professionnelles
didactiques des enseignants de
sciences : un thème de
recherche encore récent dans les
recherches francophones
Didactic professional knowledge of science teachers: a still recent research theme among french studies
Entrées d’index
Mots-clés : didactique, sciences, enseignant, connaissance, savoir pratique
Keywords : didactics, sciences, teacher, knowledge, practical knowledge
Texte intégral
1 Ce dossier souhaite apporter une contribution à la vaste question des connaissances
professionnelles des enseignants et aborder les connaissances nécessaires à
l’enseignement d’un contenu spécifique donné, que nous appellerons les connaissances
professionnelles didactiques, qu’on peut rapprocher de ce que les Anglo-saxons
désignent sous le terme Pedagogical Content Knowledge (PCK) (Shulman, 1986),
connaissances pédagogiques du contenu, ou connaissance spécifique d’une discipline
pour l’enseigner. S’intéresser aux connaissances professionnelles didactiques des
enseignants correspond à un double objectif : comprendre en quoi elles influencent les
pratiques et comprendre comment elles se développent pour, à terme, concevoir des
dispositifs de formation, initiale ou/et continue, qui puissent favoriser leur
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des éléments de réponse aux deux problématiques. Nous concluons en listant quelques
questions non résolues.
Distinction savoir-connaissance
8 Parler de connaissances professionnelles didactiques et non pas de savoirs
professionnels didactiques peut induire une distinction entre ce qui est propre à un
enseignant, ce qui lui est personnel et les savoirs qui constituent un texte objectivé.
Chesnais, Cross et Munier le rappellent dans ce dossier, en prenant appui sur la théorie
des situations didactiques (Brousseau), il est classique en didactique française de faire
la distinction entre savoirs et connaissances. Une connaissance est « ce que le sujet met
en jeu lorsqu’il investit une situation » alors qu’un savoir est une « construction sociale
et culturelle qui vit dans une institution, et qui est un texte. Il est dépersonnalisé,
décontextualisé, détemporalisé » (Laparra & Margolinas, 2010, p. 146). Dans un cadre
plus général, Rogalski et Veillard (2002) proposent de faire une différence entre les
connaissances mobilisées dans l’activité et le savoir savant tel qu’il apparaît dans les
textes de référence. Cette distinction est également reprise en didactique
professionnelle (Pastré, Mayen & Vergnaud, 2006). Pour Tricot (2012), qui raisonne à
l’échelle de l’individu, « tout élément de la mémoire permettant de comprendre le
monde et d’agir sur lui, et qui ne nécessite pas de se souvenir de sa propre source »
constitue une connaissance.
9 Barbier (1996) dans un ouvrage généraliste non focalisé sur l’enseignement, visant à
discuter si la distinction entre savoirs théoriques et savoirs d’action est pertinente et
fondée, constate au plan épistémologique que la notion de savoir est utilisée pour
désigner des énoncés, « savoirs objectivés » ayant une existence distincte de ceux qui
les utilisent, ou alors pour désigner des composantes identitaires, « savoirs détenus »
indissociables d’un agent individuel ou collectif supposé en être le support, et dont la
présence ne peut qu’être « inférée à partir du constat d’un comportement, d’une
pratique, d’une action ou d’un ensemble d’actions » (p. 10). Quel que soit leur statut
épistémologique, « ils paraissent faire l’objet d’une construction sociale » (ibid., p. 10).
Dans l’enseignement, il considère que les connaissances sont le résultat d’un processus
d’intériorisation, par les individus, d’énoncés qui leur sont extérieurs (ibid., p. 12).
10 La distinction savoir-connaissance propre à la langue française ne se retrouve pas en
anglais, où le mot « knowledge » vaut pour les deux termes français. Cependant la
langue anglaise distingue les connaissances et les croyances, et la littérature
anglophone sur cette question des connaissances et des croyances des enseignants est
abondante. Crahay, Wanlin, Issaieva et Laduron (2010) à l’occasion d’une revue des
recherches sur ce thème dans les journaux anglophones, notent que les différents
auteurs utilisent les termes « beliefs » (croyances) et « knowledge » (connaissances)
pour parler des ressources cognitives mobilisées par les enseignants et que la frontière
entre les deux termes est difficilement identifiable. Les croyances, propres à un
individu, qu’ils considèrent être les représentations qu’on trouve dans la littérature
francophone sur le sujet, sont à la fois individuelles et sociales, parce que
correspondant à l’intériorisation d’éléments partagés par la communauté
professionnelle. « Les connaissances constitueraient un sous-ensemble des croyances,
caractérisé par le fait qu’il regroupe des assertions soutenues par des preuves
empiriques et une argumentation logique » (Crahay et al., 2010, p. 87). Ils signalent
que les connaissances sont supposées guider l’action pour un grand nombre d’auteurs
sans que les preuves soient toujours convaincantes, le lien entre croyances et pratiques
n’étant pas avéré. Il ne sera pas fait de distinction entre croyances et connaissances
dans cet éditorial.
11 Par la suite, nous considérons que les connaissances concernent une ressource
cognitive interne mise en œuvre par une personne (qui peut être l’intériorisation d’un
savoir ou une construction personnelle), et les savoirs un texte objectivé et socialement
construit. Cependant, dans le cas d’une construction personnelle, si l’on se pose la
question de l’antériorité, la connaissance enchâssée dans l’action ou dans la pratique est
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savoir pédagogique ou savoir pour enseigner est intimement lié au savoir disciplinaire
ou savoir à enseigner de sorte qu’il est plus pertinent de les décrire comme constituant
un « savoir pédagogique disciplinaire ». Ils rapportent un modèle empirique proposé
par Berthiaume qui associe trois sources pour définir le savoir pédagogique
disciplinaire, lequel correspond à un ensemble complexe de relations entre savoir
pédagogique, savoir disciplinaire et épistémologie personnelle (Rege Colet
& Berthiaume, 2009).
16 Dans la littérature anglophone, la catégorisation de Shulman (1987) en sept types de
connaissances ou savoirs, a eu un retentissement important et a contribué à la diffusion
d’un concept totalement nouveau, Pedagogical Content Knowledge (PCK), qu’on traduit
généralement par connaissances pédagogiques du contenu. Cependant si l’on considère
qu’il s’agit d’un ensemble de principes et recommandations fondamentaux ou basiques
fondés sur la recherche (ce qu’écrit explicitement Shulman, 1986, p. 10), il s’agit alors
d’une typologie de savoirs professionnels. D’ailleurs lors de la comparaison de cette
typologie avec deux autres (une canadienne et une américaine), Uwamariya et
Mukamurera (2005) traduisent PCK par savoirs pédagogiques de la matière
d’enseignement. Elles soulignent de plus l’absence de consensus entre les différents
auteurs sur la conceptualisation et la composition des savoirs professionnels
enseignants, ce qui illustre leur complexité. Notons que seule la typologie de Shulman
considère des savoirs que l’on peut rattacher explicitement à l’enseignement-
apprentissage de la matière (les savoirs didactiques), les deux autres typologies faisant
une large place aux savoirs d’expérience dont le lien avec l’enseignement d’une
discipline donnée n’est pas évoqué.
17 Il ressort de ces brèves considérations que les savoirs didactiques ne sont qu’une
partie des savoirs professionnels des enseignants. Leur origine peut être attribuée à la
généralisation de résultats de recherches menées auprès des enseignants en classe et en
formation, qui détiennent des connaissances didactiques dont l’objectivation génère
lesdits savoirs. Voyons maintenant ce qui caractérise ces connaissances didactiques et si
l’on peut aisément les relier aux PCK, en tant que connaissances propres à une
personne cette fois.
savoir à enseigner en savoir enseigné dans la classe. Pour clore provisoirement cette
question, remarquons que les auteurs des articles du dossier réfèrent tous à une
définition des PCK que nous pourrions qualifier de classique. Néanmoins, cette
définition n’est plus la seule prise en considération par certains chercheurs, ce que nous
détaillons et discutons maintenant.
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en acte, liées au déroulement de l’action (Rix-Lièvre & Lièvre, 2012) qui correspondent
au « savoir caché dans l’agir professionnel » (Schön, 1996, p. 205). Vergnaud (1990)
situe les connaissances en acte dans les invariants opératoires du schème, qui sont pour
lui les éléments cognitifs qui vont permettre au sujet d’avoir une action opératoire. Il
distingue la forme opératoire des connaissances, qui permet d’agir, de la forme
prédicative qui correspond à un discours de nature propositionnelle visant à décrire
(Vergnaud, 1996). La forme opératoire des connaissances permet la réussite de l’action
alors que la forme prédicative a vocation à devenir un savoir, une fois objectivé (Pastré,
Mayen & Vergnaud, 2006).
34 Rix-Lièvre et Lièvre (2012), prenant appui sur les travaux de Piaget considèrent qu’il
existe « trois registres des pratiques des acteurs en situation : celui du vécu, celui de la
conscientisation du vécu et celui de la rationalisation du vécu » (p. 23). À chacun de ces
registres sont associées des connaissances de nature différente. Les connaissances en
acte n’ont pas fait l’objet d’une conscientisation, sont donc implicites et de ce fait
irréductibles aux connaissances discursives (ibid., 2012). Les connaissances discursives
spontanées sont véhiculées par un discours sur le vécu lorsque l’acteur analyse sa
performance, la rationnalise, ce qui relève de la réflexion au sens de Piaget (Rix-Lièvre
& Lièvre, 2012). Pour accéder aux connaissances en acte il faut les transformer en
connaissances discursives, dites non spontanées par Rix-Lièvre et Lièvre (2012) parce
qu’accessibles par réfléchissement. Cela nécessite un dispositif particulier comme un
entretien d’explicitation qui replonge l’acteur au plus près de son vécu, pour qu’il le
narre sans essayer de l’analyser. Alors le chercheur peut inférer des connaissances mais
aussi des intentions entre autres.
35 Au vu des méthodologies adoptées dans les articles du dossier qui analysent les
discours en situation ou les déclarations en entretien des enseignants, la plupart des
connaissances mises au jour semblent discursives, qu’elles soient prédicatives ou
émanant de l’action. Concernant les modes de formation des connaissances
professionnelles, aucun des articles du dossier n’illustre la possibilité de développement
des connaissances par apprentissage vicariant, mais les articles abordent la question de
leur genèse par pratique professionnelle et par enseignement comme nous le précisons
dans le paragraphe suivant.
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dans les invariants opératoires du schème, il précise également que ceux-ci ne sont pas
nécessairement explicites ni conscients, ce qui le conduit à proposer des
interprétations. À partir de deux exemples il met en évidence des boucles de régulation
rétroactive de l’activité correspondant à une réflexion dans l’action et après l’action,
conduisant respectivement à une construction de connaissance et une adaptation de
connaissance par une modification de l’invariant opératoire. Son étude montre la
diversité des types de connaissances mises en œuvre lors de la préparation d’une
ressource textuelle, toutes ne sont pas des connaissances didactiques, et l’influence
effective d’une action antérieure qui a contribué à la constitution de nouvelles
connaissances didactiques sur la compréhension des élèves. La méthodologie adoptée
qui fournit le discours de l’enseignante accompagnant certains de ses actes permet
d’accéder à certaines raisons formulées par l’enseignante ce qui valide les inférences du
chercheur.
38 Nathalie Lebrun et Cécile de Hosson placent des enseignants-chercheurs de physique
en capacité de révéler des raisonnements erronés d’étudiants récurrents en mécanique.
Ces raisonnements relèvent de conceptions mises en évidence par la recherche en
didactique de la physique qu’elles considèrent comme faisant partie des connaissances
professionnelles didactiques. Elles utilisent des QCM issus de ressources élaborées (des
inventaires de concepts) par des chercheurs en didactique de la physique, ce qui leur
permet notamment de mettre en évidence la réception par ces chercheurs de résultats
et de méthodes de recherche (celles de la didactique) avec lesquels ils ne sont pas
familiers. Leur recherche vise aussi à déterminer si les enseignants-chercheurs
parviennent à analyser les raisonnements erronés proposés et s’ils envisagent des
activités pédagogiques à partir de la présentation de ces raisonnements. La dimension
formative dans le dispositif de Lebrun et de Hosson est implicite, il n’y a pas
d’enseignement explicite. Il s’agit de permettre aux enseignants-chercheurs de
reconstituer puis d’intérioriser des résultats de la recherche didactique à propos de
raisonnements étudiants. La méthodologie de Lebrun et de Hosson combine la
possibilité de faire le bilan des connaissances déclaratives ou propositionnelles des
interviewés au travers de leur discours, mais aussi de mettre en évidence la capacité
d’interprétation des interviewés face à des réponses erronées d’étudiants proposées
comme distracteurs dans le QCM. Elle leur permet de construire des connaissances sur
les raisonnements erronés des étudiants, ce qui constitue un début de formation, en
témoigne ce propos « enfin rien que d’en discuter avec vous cela me fait progresser ».
Dans ces entretiens instrumentés par des QCM, la posture de chercheur des interviewés
est un élément essentiel du dispositif, qui peut alors s’apparenter à une simulation
d’une pratique professionnelle souhaitable préalable à la préparation d’une séance par
exemple, que constitue la recherche dans la littérature ou dans des supports de
diffusion des raisonnements erronés fréquents. Ce développement des connaissances
didactiques par simulation de pratique professionnelle n’apporte cependant aucune
certitude sur leur mise en œuvre ensuite lors d’un enseignement futur. En effet,
exprimer le désir d’utiliser ces QCM pour que les étudiants fassent un autodiagnostic de
leurs raisonnements en mécanique ne constitue pas un indice suffisant d’une prise en
compte effective dans les cours ou la conception des séances de travaux dirigés. Pour les
auteures de l’étude, ce type d’entretien instrumenté est à compléter par des possibilités
de remédiation aux difficultés étudiantes pour en évaluer l’impact avant d’envisager
ultérieurement une formation à la conception de scénarios pédagogiques.
39 Aurélie Chesnais, David Cross et Valérie Munier étudient l’effet d’une formation sur
les pratiques de trois enseignantes de cycle 3, portant sur les machines simples, en
utilisant le modèle des PCK de Magnusson et collaborateurs. Leur étude, complexe,
articule une analyse de la formation et une analyse des séances de classe menées par
trois enseignantes à l’issue de la formation. Ils analysent les connaissances qui sont
explicitement présentées lors de la formation ou qui peuvent avoir été construites, et
celles qui peuvent être inférées de l’analyse de l’action des enseignants en classe. Au
final ils recherchent l’existence d’un « lien entre les PCK en jeu dans la formation et les
PCK mobilisées ou non par les enseignantes ». Chesnais et ses co-auteurs souhaitent
mettre à l’épreuve une entrée par les connaissances sur la question de l’effet des
formations sur les pratiques des enseignants. Leur but est de montrer l’intérêt d’une
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analyse avec le cadre des PCK mais aussi les limites, car ce cadre seul ne permettrait pas
d’embrasser la complexité des pratiques. Leurs choix d’analyse mettent en évidence des
PCK qui restent implicites ou sont au contraire affirmées, sans apparaître comme
solutions à des problèmes d’enseignement-apprentissage qui pourraient être soulevés
dans la formation. Celle-ci fonctionne sur le mode de l’homologie et ne prend pas en
charge la question de la transposition à la classe des situations présentées. Il s’ensuit
une certaine incohérence des choix effectués par les enseignantes en classe par rapport
à la logique de la séquence telle que pensée par les formateurs, ce qui peut s’expliquer,
pour les auteurs, par le fait que certaines PCK ne sont pas travaillées lors de la
formation. Cependant les enseignantes reprennent les situations vues dans la
formation, parfois légèrement adaptées, ce qui témoigne d’un impact de celle-ci sur les
pratiques. Les auteurs estiment ne pas pouvoir interpréter ces effets seulement en
termes de connaissances professionnelles, ils évoquent un « effet de contrat » ce qui
leur permet d’entrer dans le « questionnement quant aux cadres théoriques et
méthodologiques pertinents pour aborder la question de l’effet des formations sur les
pratiques ». Il s’agit que cet effet de contrat soit pris en compte d’un point de vue
théorique. Au contraire du précédent article, l’intention d’enseigner est explicite, mais
la question se pose de la nature de ce qui est enseigné. Les chercheurs ne sont pas
concepteurs de la formation, ni acteurs de son déroulement. Ils n’ont pas davantage
conseillé les enseignantes observées ou agi d’une quelconque manière sur elles. Ils sont
en position d’extériorité complète au contraire de l’étude précédente. Les intentions des
formateurs quant à la construction ou la transmission des connaissances didactiques
leur semblent difficilement perceptibles alors qu’il est clair que les formateurs veulent
faire acquérir les connaissances disciplinaires à enseigner (et d’un niveau supérieur). La
variabilité des PCK mobilisées lors des séances de classe par les trois enseignantes,
amène les auteurs de l’article à considérer que la formation ne remplit pas totalement
les objectifs qu’on pourrait lui assigner. Une raison majeure serait que les PCK ne sont
pas introduites en réponse à un besoin, à un problème d’enseignement-apprentissage
mais incidemment et pas systématiquement. Pour certaines connaissances didactiques,
les formés se trouvent face à un enseignement non explicite ou à une absence
d’articulation entre différentes PCK, ces connaissances ne peuvent donc que
difficilement servir de précurseurs (Tricot, 2012) au développement par pratique
professionnelle ensuite. Pour d’autres connaissances, faire vivre aux enseignantes les
situations d’expérimentation comme des élèves (mais avec un vécu autre que celui
d’élèves de cycle 3), sans que soient discutées les possibilités d’adaptation à une classe
de cycle 3, ne permet pas la construction de ces nouvelles connaissances. L’absence de
tentative d’accroche par les formateurs avec ce que savent déjà les enseignantes ne peut
pas favoriser une adaptation de ces connaissances aux situations proposées.
40 Le contraste entre les deux formations est saisissant : mise en posture de chercheur
contre formation par homologie. On pourrait y voir une reconnaissance de la spécificité
des différents types d’enseignants : ceux du supérieur sont considérés comme experts
de la discipline mais peu au fait du fonctionnement cognitif de leurs étudiants tandis
que ceux du primaire, expérimentés, seraient maîtres dans la transposition de
situations didactiques et dans l’adaptation dans l’action de leurs connaissances
didactiques à de nouvelles situations.
41 Ces trois études de cas sont plutôt représentatives de situations d’enseignement
ordinaire, il reste à étudier le développement de connaissances professionnelles
didactiques lors d’enseignements innovants laissant une large place à la créativité, ou
en formation initiale avec des enseignants débutants.
Et maintenant ?
42 L’une des questions que nous posions au début de cet éditorial est relative à la
constitution des connaissances professionnelles didactiques. Les réponses apportées
par les auteurs des articles montrent un noyau commun. Lebrun et de Hosson posent
comme première connaissance didactique à acquérir la connaissance des grandes
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Notes
1 « Pedagogical reasoning ».
2 « constituted by what a teacher knows, what a teacher does, and the reasons for the teacher’s
actions ».
3 « Teachers may well tend to construct reasons that will sound “right” or logical to the
researcher » (p. 158).
4 Séminaire sur invitation ayant réuni 25 chercheurs durant 5 jours à Boulder dans le
Colorado, et ayant abouti à un modèle dit de consensus sur les connaissances professionnelles et
compétences des enseignants incluant les PCK et prenant en compte leur influence sur la
pratique de classe et l’apprentissage des élèves.
5 « Pedagogical Content Knowledge is defined as a personal attribute of a teacher and is
considered both a knowledge base and an action. » (Gess-Newsome, 2013).
6 « PCK as both a knowledge base used in planning for and the delivery of topic-specific
instruction in a very specific classroom context, and as a skill when involved in the act of
teaching. » (Gess-Newsome, 2015, p. 36).
7 Grangeat et Hudson (2015) proposent une refondation de ce modèle en s’appuyant sur la
théorie de l’activité.
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17/11/2019 Connaissances professionnelles didactiques des enseignants de sciences : un thème de recherche encore récent dans les recherc…
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des enseignants de sciences : un thème de recherche encore récent dans les recherches
francophones », RDST, 15 | 2017, 9-32.
Référence électronique
Isabelle Kermen et Mercè Izquierdo-Aymerich, « Connaissances professionnelles didactiques
des enseignants de sciences : un thème de recherche encore récent dans les recherches
francophones », RDST [En ligne], 15 | 2017, mis en ligne le 01 janvier 2019, consulté le 17
novembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/rdst/1479
Auteurs
Isabelle Kermen
Université d’Artois, LDAR – isabelle.kermen@univ-artois.fr
Droits d’auteur
© Éditions de l’École normale supérieure de Lyon
https://journals.openedition.org/rdst/1479 18/18