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Université Mohammed Premier

École Nationale des Sciences Appliquées


Al Hoceima

Filière: Génie de l’Eau et de l’Environnement (S2)

Hydrologie & Hydrogéologie

Chap. 7: Étude des crues et prédétermination


de leurs débits probables

1
Pr. Said BENGAMRA
Généralités sur les crues

Une crue est une élévation


brusque de niveau d’eau d’un
cour d’eau suite à une forte
pluie ou une fonte de neige.

Elle est caractérisée par son


hydrogramme de crue.

2
Généralités sur les crues

La réaction du BV face à une


sollicitation (précipitation) se mesure
par l’observation de la quantité d’ eau HYETOGRAMME : P (t)
qui s’ écoule à l’exutoire du système:
Hydrogramme de crue : Q(t)

3
Le rêve de l’hydrologue : déterminer Q en connaissant P.
Généralités sur les crues

Pluie excédentaire ou pluie nette.

C'est la partie ruisselée de l'averse .


Son volume (Vn) est donc égal au
volume total de l'averse diminué du
volume de la pluie qui s'est infiltrée,
s'est évaporée ou interceptée, c.à.d
au volume de ruissellement.

Elle est caractérisée par sa durée


(tn), sa hauteur (Pn) et son intensité
(In = Pn/tn).

4
Généralités sur les crues

Les crues sont classés selon la forme de l’hydrogramme :

-- Crues simples
-- Crues complexes

Une crue simple est caractérisée par une montée suivie d’une descente
des niveaux d’eau.

Une crue complexe est caractérisée par plusieurs montées et plusieurs


descentes successives des niveaux d’eau.

Q Q

t t 5
Etude de l’hydrogramme de crue
Paramètres caractéristiques de l’hydrogramme d’une crue :

tn

6
Etude de l’hydrogramme de crue
Temps de réponse du BV (tr): Lag

C'est l'intervalle de temps qui sépare le centre de gravité de la pluie nette


de la pointe de l'hydrogramme (centroïde de l’hydrogramme).

Temps de montée (tm).


C'est la durée qui s'écoule entre le début du ruissellement et le maximum
de l'hydrogramme de ruissellement.

Temps de concentration (tc).


C'est le temps que met une particule d'eau provenant de la partie du bassin
la plus éloignée de l'exutoire pour parvenir à celui-ci. On peut donc l'estimer
en mesurant la durée comprise entre la fin de la pluie efficace et la fin du
ruissellement.

Temps de base ou durée du ruissellement (tb).


La durée du ruissellement est la longueur sur l'abscisse des temps de la
base de l'hydrogramme de crue, tb = tc + tn.
7
Etude de l’hydrogramme de crue

Volume du ruissellement (Vr).


C'est le volume de la crue correspondant au ruissellement pur. Il est égal
au volume de la pluie nette et on le mesure sur l'hydrogramme enregistré à
l'exutoire après séparation des écoulements.

Volume du ruissellement retardé (dit hypodermique).


C’est le volume de la crue correspondant au ruissellement retardé. Il est
mesuré également sur l'hydrogramme après séparation des écoulements.

Débit de pointe :
C’est le débit max atteint en période de crue. C’est ce débit qui utilisé dans
la conception des ouvrages hydrauliques (ponceau, égouts, évacuateur de
crues,….) 8
Etude de l’hydrogramme de crue

Séparation des écoulements

Pour un événement donné, l’hydrogramme de crue d’un cours d’eau est le


résultat de la combinaison de trois composantes principales qui sont :

-- le ruissellement direct (fraction de la pluie nette qui s’écoule en surface),

-- le ruissellement hypodermique ou retardé (portion des précipitations


infiltrées dans le sol se rendant au cours d’eau, mais n’atteignant pas la
nappe), et

-- l’écoulement souterrain (partie de l’écoulement provenant des


aquifères).

En général, les hydrologues regroupent le ruissellement direct de


surface avec l’écoulement hypodermique pour les appeler tout
simplement le ruissellement.
1) Méthode linéaire de séparation AA’

Les méthodes linéaires permettent de séparer le ruissellement de


l’écoulement de base suite à l’identification, directement sur l’hydrogramme,
des points de début et de fin du ruissellement. Elles sont basées sur
l’hypothèse du regroupement des écoulements direct et hypodermique
(ruissellement),

La méthode la plus simple, laquelle est évoquée par Blavoux (1978), consiste
à tracer une droite horizontale du point (A) qui marque le début de la courbe
de concentration jusqu’à l’intersection (A’) avec la courbe de tarissement.
2) Méthode linéaire de Lapp (1996) (logarithmique)

La deuxième méthode de séparation linéaire


dite à «pente constante» décrite par Lapp
(1996) consiste à joindre par une ligne
droite les points A et B.

Le point A correspond au début de la phase


de montée de l’hydrogramme et le point B
correspond au point d’inflexion de la phase
de décrue.

Ce point est déterminé par l'intersection


formé après avoir prolongé les courbes de
décrue et de tarissement qui deviennent
linéaires lorsqu’une transformation
logarithmique (Ln) de l’axe des ordonnées
est effectuée.
Méthode linéaire de Lapp (1996) (logarithmique)

En pratique; On a souvent
recours à une représentation
logarithmique des débits en
fonction du temps afin de
séparer les différents types
d’écoulements

On peut déterminer le temps


de base de la crue:
C’est la durée qui s’écoule
entre le début de la montée des
niveaux d’eau et la fin du
ruissellement de surface.

12
Séparation des écoulements
Volume des crues
3) Méthode linéaire de séparation ACB

La troisième méthode consiste à prolonger la courbe de ruissellement


avant l’averse jusqu’au point (C), situé sur la verticale de la pointe de
crue, et de connecter le point (C) avec le point (B) déterminé comme
dans la méthode précédente (Logarithmique).
Prédétermination de débit de pointe d’une crue

La détermination de débit max probable d’une crue est très importante


pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques (barrage,
évacuateur de crue, réseau d’assainissement, pont, …).

Le débit de la crue à évacuer est lié aux problèmes économiques et


de sécurité , alors il faut chercher un compromis entre le coût de
l’ouvrage et les risques qui peuvent être causés par la crue.

Pour étudier un tel problème, il faut préciser:


- Le débit maximum instantané (Q journalier max)
- La durée de la crue
- Le volume total de la crue
- L’ hydrogramme de la crue (relevés limnigraphiques)

14
Méthodes de prédétermination de débit de pointe d’une crue

Il existe , en relation avec la notion du risque d’apparition, deux crues


principales :
 La crue des travaux
 La crue de projet

La crue des travaux :


Est la crue relative à la sécurité des travaux lors de la construction de
l’ouvrage hydraulique.

La crue de projet :
Est celle relative à l’ouvrage terminé, son calcul se base sur le fait que
les ouvrages de protection soient capables d’empêcher toutes
dégradations graves mettant en péril (risque) les habitants en aval.
15
Méthodes de prédétermination de débit de pointe de crues

Les différents outils de travail utilisés pour étudier les crues :

1) Méthodes basées sur le débit des grandes crues historiques;

2) Méthode de la courbe enveloppe des débits maximum de


crues en fonction de la surface des BV;

3) Méthodes d’analyse statistique faisant intervenir la fréquence


des crues;

4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir


les caractéristiques des BV.

16
1) Méthodes basées sur le débit des grandes crues historiques

On mène une enquête sur place (en demandant aux habitants le niveau
de la grande crue observée) pour connaître les limites des grandes
crues enregistrées.

Les niveaux atteints nous renseignent sur les débits de crues via la
formule de Maning Strikler suites aux relevés topographique de la
section mouillée et de la pente de l’Oued.
Q = K S Rh2/3 I1/2

K: coef. de Manning Strikler

Rh: rayon hydraulique =


section mouillée/périmètre
mouillé

I: pente du cours d’eau


Zone d’inondation S: section mouillée

17
2) Méthode de la courbe enveloppe des débits maximums de
crues en fonction de la surface des bassins versants

On trace sur un graphique à échelles logarithmiques les débits


spécifiques des plus forts crues observées dans des BV de conditions
climatiques homogènes en fonction de l’aire de ces BV.
Log q = f(log A)

Log q

q =  A-n

Log A 18
2) Méthode de la courbe enveloppe des débits maximum de
crues en fonction de la surface des bassins versants

Le nuage des points représenté ne dépasse pas une certaine zone du


plan qu’on peut limiter supérieurement par une droite "courbe
enveloppe".

Cette courbe donne le débit spécifique maximal de la crue observée en


fonction de la superficie du BV par une équation.
Exemple: q=6300 A-0,5.

Les inconvénients de cette méthode:


 Absence des caractéristiques physiques du BV;
 Risque de déplacement de la courbe avec le temps;
 On ne tient pas compte de la probabilité de la crue maximale (T). 19
2) Méthode de la courbe enveloppe des débits moyennes de
crues en fonction de la surface des BV

Analyse régionale des crues sur 136 rivières (Anctil et al, 2005):
- Cette analyse ne peut être valable que pour les rivières d’une région
homogène.

Q  1,61 A 0, 7

20
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Plusieurs problèmes se posent :

 L’analyse de l’échantillon comprenant:


-- examen de l’homogénéité des données (Q);
-- extension éventuelle des données;
-- calcul de la probabilité expérimentale et les caractéristiques de
l’échantillon.

 Le choix de la forme mathématiques de la fonction de répartition


représentant la loi de probabilité de la population mère de laquelle
l’échantillon a été extrait.

 L’estimation des paramètres et la vérification de son adéquation


pour chacune de ces lois, ;

 L’estimation de la probabilité de non dépassement pour l’ensemble


des valeurs de l’échantillon et surtout l’estimation de la valeur de la
variable débit pour une probabilité donnée. 21
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Ces méthodes sont basées sur l’ajustement statistique des données


(pluie, débit) des crues observées et l’extrapolation de la loi
statistique.

Quelle est la probabilité pour qu’un débit supérieur à une valeur donnée
survienne un nombre de fois donné pendant une durée donnée ?

Soit un échantillon d’observations de débits de taille N représenté par


X1, X2, X3, ……., XN.

Les Xi sont des variables indépendants.

22
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Notion de fréquence, période de retour d’une crue:

Soit une crue de débit Qc qui est enregistré n fois pendant


une période N années .

On appel fréquence de cette crue F = n/N

On appel fréquence expérimentale F=(n - 0,5)/N

La période de retour T est donné par T= 1/1-F

T= 10 ans ; période décennale;


T= 100 ans ; période centenaire (centennale);
T= 1000 ans ; période millénaire (millennale).

23
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Méthode de probabilité

X variable aléatoire à étudier (pluie, débit..)

F(X) fonction de répartition ou de non dépassement =


Probabilité pour que X soit inférieure ou égale à Xi

F ( xi )  P(Q  xi )

P(X) = 1 – F(Xi) fonction de dépassement

Temps de retour T = 1/1-P(X)

24
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Méthode de débits classés

On classe les débits par ordre décroissant, puis on calcul leur


fréquence expérimentale:

R  0,5
F(X ) 
N
 R : Rang de la var iable X
 N : Nombre total de données

25
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Loi de Gauss ou Loi Normale

Pour les débits annuels

U xx
1 U 
e
 12 U
F ( x)  Pr ob ( X  x)  dU avec
x
2 

x variable aléatoire, (x=Qmax)

x moyenne théorique de la population


x écart type théorique de la population

N
1 1 N
x
N
 xi
i 1
x  
N  1 i 1
( xi  x ) 2

26
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Loi de Galton ou Loi Log-Normale

pour les débits mensuels

u
1 u2
F ( x) 
2 exp( 2 ) du

1
avec u  ( y  y0 ) avec y  log x
x

Il faut donc dresser un tableau faisant figurer le log des débits observés.

27
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Loi de GUMBEL

F(Q)  exp( e u ) u   ( x  x0 )
x et α sont des paramètres d’ajustement.
x0 est le paramètre de position.
α est le paramètre de forme.

28
3) Méthodes d’analyse statistique (probabilistes)

Loi de 2

Soit un échantillon de N valeurs, avec une loi de répartition F(X)

On divise l’échantillon en k classes contenant chacune ni (> 5) valeurs


expérimentales

On calcule le nombre théorique ui de valeurs donné par la loi de


répartition dans la classe i

ui = N [F(Xi) – F(Xi+1) ]
k
(n   ) 2
2   i i
, avec   k  p (2, 3)  1 deg rés de liberté
1 i

Ajustement satisfaisant si la probabilité P(C2) de dépassement (Tab. de


Pearson) est supérieure à 0.05.

29
Méthodes de prédétermination de débit de pointe de crues

4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les


caractéristiques des BV.

Méthode rationnelle:

Q (f)= 1/3,6 . Cr. Im. A

Q (f) = débit max de fréquence f en m3/s


A = surface du bassin versant en km2 (A < 200 km²)
Im = intensité max de la pluie de fréquence f en mm/h pendant tc
1/3,6 = constante d’homogénéisation des unités
Cr = coefficient de ruissellement

(Cr dépend de la morphologie, la pente, la lithologie, la surface et de la nature du


bassin versant).
30
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Estimation de l’intensité de précipitation

iM (t , F )  a t b Formule de Montana

a et b sont des paramètres régionaux fonctions de la fréquence F ou


de la période de retour (T)

Zone Nord Atlas Zone Sud Atlas


Recurrence (T) a b a b
10 ans 5,83 -0,60 2,69 -0,58
5 ans 4,86 -0,60 2,42 -0,58
2 ans 3,89 -0,60 2,15 -0,58
1 ans 2,92 -0,60 1,79 -0,58
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Méthode de Caquot:
Q = K. I . Cr . A

K, , ,  : sont des coefficients qui dépendent de la région


considérée et de la période de retour (paramètres de Montana).
I = pente moyenne du plus long parcours de l’eau.
A= surface du bassin versant en ha. (A< 200 km²)
Cr= coefficient de ruissellement.
Q= débit en l/s

Pour les périodes de retours supérieures à 10 ans, on majore le


débit par un coefficient correctif (f):
pour T = 20 ans, f = 1,25 ;
pour T = 50 ans ; f = 1,6 et
pour T = 100 ans ; f = 2 32
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Méthode de Caquot
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Formule de Mac-math :

Q (f) = K. Hf. A0,58 . Pm0,42

Cette formule a été établie dans le sud de la Californie (USA) et concerne


un climat aride.

Q (f) = débit max de fréquence f en m3/s;


A = surface du B.V en km2; (BV < 100 km2)
Pm = pente moyenne du B.V en millième;
Hf = précipitation max en 24h (mm);
K = coefficient dépendant du couvert végétal et de la topographie.

Pour le coefficient k, les valeurs suivantes peuvent être adoptées.


k = 0,11 : bassins de grandes dimensions.
k = 0,22 : superficies cultivées et zones suburbaines.
k = 0,32 : terrains non aménagés, non rocheux, de pente moyenne.
k = 0,42 : terrains non aménagés, rocheux, à forte pente. 34
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Formule de Burkliziegler : (BV < 10 km2)

Q = 0,0039 Cr. h(1h). A0,75. Pm0,25

Q : Débit liquide en I/s


A : Surface du BV en ha
Pm : Pente moyenne du BV en millième
h(1h) : Hauteur de la pluie maximale tombée en une heure sur le BV
Cr : Coefficient de ruissellement

35
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.
Formule de Mallet- Gauthier :

Cette formule a été établie en Algérie , elle est valable pour le temps de
retour inférieur ou égal à 100 ans et un BV dont la surface S est
supérieure ou égale à 100 ha.

Q(T) = 2 k. Log (1 +a H). A. (1 + 4 LogT – LogA)0,5


L 0,5

Q : débit en m3/s de récurrence T


H : pluviométrie moyenne annuelle en m.
a : coefficient variant de 20 à 30, (pris = 20)
k : coefficient k entre 0,5 et 6, (pris = 2)
A : surface de BV en km²
T : période de retour en années
L : longueur du BV en km

36
La grande dispersion de la valeur de k confère au calcul une grande imprécision.
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Débit en fonction de A et de P:
Q= k An

Formule de HAZAN et LAZAREVICK adaptée au Maroc :

Pour P = 200 à 400 mm (région de Tensift): Q = 9,38 A0,742


Pour P = 400 à 500 mm: Q = 13,47 A0,587

Q = débit max en m3/s pour T=1000 ans;


P = pluviométrie en mm/an.
A = surface du bassin versant.

37
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Formules utilisant l’aire du BV

Formule de Myer:

Q KA
: Coefficient qui varie de 0,4 à 0,8; pris en général égal à 0,5;
K: coefficient qui dépend des caractéristiques du BV et en particulier de
la pente moyenne;
A: Superficie du BV.

Elle est utilisé pour le dimensionnement des ouvrages routiers.

38
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Formules faisant intervenir le régime pluviométrique et la superficie du BV

Formule d’Iskowski : Q   m H  A


Q : débit max m3/s;
H: Moyenne des pluies tombées chaque année sur le BV;
 : coefficient caractérisant la morphologie du bassin et variant de 0,017 à 0,80
A : Superficie du BV

  Hm  Ap 
Formule de Passenti : (bassins montagneux) Q  Am  
Lcp  3 
Hm: hauteur (en mètres) du maximum de précipitations en 24h;
Am: l’aire ‘en Km²) de la partie montagneuse du BV;
Lcp: longueur du cour d’eau principal,
Ap : l’aire (en Km²) de la partie en plaine du BV;
 : Coefficient compris entre 700 et 800, il est plus grand que Lcp est plus petit.39
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.
Formules faisant intervenir le régime pluviométrique et la superficie du BV

Formule de Turazza :

Elle est adoptée en Italie pour les petits bassins versants comme ceux des lacs
collinaires ou des réseaux d’assainissement.
Cr  H  A
Q
3,6 tC
Q : débit max de crue en m3/s;
Cr : Coefficient de ruissellement du BV pour la crue considérée;
H : hauteur totale maximale de précipitations relevé pendant une durée égale au
temps de concentration tC du bassin exprimé en heurs;
A : aire du BV en Km²;
tC : temps de concentration déterminé au moyen de la formule de Ventura:
A
tC  m
I
I : pente moyenne du cours d’eau principal () 40
m : coefficient qui varie suivant les caractéristiques du bassin (m=0,1272)
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Formules faisant intervenir la fréquence des crues

Formule de Fuller I :

Q T  Q1 1  a logT 
Q (T) = débit moyen de crue en m3/s pour la période de retour T.
Q1 = débit de crue de fréquence annuelle (en m3/s)
a = 0,5 pour un climat tropical
a = 1 pour un climat tempéré
a = 2 pour un climat aride à semi aride

41
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Formules faisant intervenir la fréquence des crues

Formule de FULLER II :

8 0,5 4 N
QT  (1  a logT ) ( A 0 ,8
 A )
3 3 100

QT : débit de pointe en m3/s pour la période de retour T ;


T : période de retour ;
a : coefficient (idem que fuller I); au Maroc nous adoptons a= 0,8 ;
A : superficie du bassin versant en km2 ;
N = 80 pour la plaine); 85 pour des régions accidentées; 100 en montagne.

42
4) Méthodes basé sur les formules empiriques faisant intervenir les
caractéristiques des BV.

Formules faisant intervenir la fréquence des crues

Formule de Mallet - Drouhin:


Cette formule a été également établie en Algérie. Elle permet d’améliorer
la formule de Mallet - Gauthier en resserrant les valeurs de k.

Q100 = 0,11 log(1+AH) √(SP/bk) √(11-logS)

Q100 = débit de crues centenaires en m3/s


a : idem que la formule de Mallet - Gauthier
H = hauteur moyenne annuelle en mètres
S = surface du BV en ha
b = L/2 avec L = longueur du bassin versant en hectomètre
k = coefficient de rugosité variant de 0,15 pour terrains nus et rocheux à
1,5 pour forêts ou sols profonds.
P = pente du bassin versant en %.
43
Méthodes empiriques
Temps de concentration: Tc
A
Formule de Vantura: TC  76,3
I Tc en min, A : surface bv en km²;
I : pente moyenne bv en % ;
64,8 ( Lcp  A)1/ 3 Lcp en km
Formule de Passini : TC 
I

Lcp 0,77 I 0,385 Tc en minutes, Lcp en mètres, I


Formule de kirpich (1940) :TC 
52 en m/m

60 0,108( A  Lcp)1/ 3


Méthode de Turraza : TC 
I
44
Tc en minutes, Lcp en Km, A en Km2, I en m/m
Méthodes empiriques
Temps de réponse: tr

Formule de Chow (1962): (BV de 0,012 et 18,5 Km²)

tr  0,00116 L0,64 I 0,32 tr: en heures


L: long. du cours d’eau principal (Lcp)
tr  0,6 tc I: pente moy du bassin sans unité

Natural Environment research council (1975)

tr: en heures
0 , 235
tr  2,8 L 0 , 47
I L : L. C. P. en Km
I: Pente du BV en m/Km

Formule de Watt et Chow (1985)


tr: en heures
0, 395
tr  0,000326 L 0 , 79
.I L : L. C. P. en m
I: Pente du BV adimensionnelle 45
Méthodes empiriques

Remarques :

• Les formules décrites peuvent être appliquées toutes en même


temps et retenir la valeur ‘’la plus probable’’ ou la valeur ‘’ paraissant
la plus fiable’’

• Les formules présentées ne donnent que des valeurs


approximatives, le meilleur moyen pour avoir des valeurs
représentatives consisterait à faire une modélisation qui tiendrait
compte de tous les paramètres hydro-climatiques d’une région ainsi
que de paramètres litho- morphologiques.

• L’étude des crues ainsi présentée ne tient pas compte du débit


solide. Ce facteur est très important puisqu’il est à l’origine du
colmatage des ouvrages d’assainissement et de rétention de l’eau.

46
Méthodes empiriques

Remarques :

• Les différents traitements statistiques ainsi que l’utilisation de


formules empiriques servent pour le dimensionnement d’ouvrages
tels que: barrages, ponts, ouvrages d’assainissements urbains et
routiers. Il est à signaler que beaucoup de logiciels ont été développés
afin d’approcher au mieux les débits de projets en fonction des séries
d’observations disponibles.

• L’investissement dans l’infrastructure est élevé si le choix se


porte sur une période de retour longue. En contrepartie, il y a un
risque élevé d’avoir des coûts d’exploitation et d’entretien
insupportables si le dimensionnement se fait pour des valeurs faibles
du débit.

47
Modèles de prévision

1) Méthodes stochastiques à court terme:


Ces méthodes consistent à rechercher sur un échantillon
d’observations, les paramètres de la fonction F qui relient la grandeur à
prévoir aux diverses grandeurs susceptibles de la conditionner
(x1, x2............xn); y = F (x1, x2................xn).

2) Méthodes déterministes à court terme:


Ces méthodes consistent à prévoir la crue à partir des données
disponibles sur une station en amont.

Deux méthodes sont utilisées :

A) Modèle de propagation: il servira à prévoir la crue à partir des


données liminimètriques sur les stations amont, sur les bassins
où les temps de propagation sont suffisants pour fournir une
avance efficace.

B) Modèle de transformation pluie - débit

48
Modèles de prévision
Modèle de transformation pluie – débit

Corrélation P-Q
Une première approche consisterait à effectuer une corrélation
entre Q et P. Ceci est conditionné par la masse de données
disponibles sur les stations voisines.

49
Modèles de prévision

Modèle de transformation pluie – débit:

Méthode de Gradex

Cette méthode consiste à supposer que la loi d’ajustement des débits


moyens de crues sur des intervalles de temps correspondant au
temps de base moyen des crues du bassin étudié, s’extrapole sur
papier Gumbel selon une pente égale à celle du gradex des pluies
correspondantes pour des fréquences inférieures à la fréquence
décennale.

On appelle gradex la valeur 1/α, càd la pente de la droite d’ajustement sur


papier Gumbel.

50
Modèle de transformation pluie – débit:

Méthode de Gradex

51
Méthode de Gradex

On appelle gradex
la valeur 1/α, càd la
pente de la droite
d’ajustement sur
papier Gumbel.

52

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