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1. Définitions.................................................................................................. J 3 100 - 2
2. Surfaces criblantes.................................................................................. — 3
2.1 Types de surfaces ........................................................................................ — 3
2.2 Disposition des ouvertures. Équivalence .................................................. — 4
2.3 Choix des surfaces....................................................................................... — 5
3. Paramètres du criblage .......................................................................... — 7
3.1 Stratification................................................................................................. — 7
3.2 Capacité d’un crible ..................................................................................... — 7
3.3 Efficacité du criblage ................................................................................... — 8
4. Principaux types d’appareil .................................................................. — 9
4.1 Grilles et cribles statiques........................................................................... — 9
4.2 Trommels, cribles rotatifs et blutoirs ......................................................... — 11
4.3 Cribles vibrants ............................................................................................ — 11
4.4 Cribles circulaires (ou gyrocribles)............................................................. — 11
4.5 Cribles divers ............................................................................................... — 14
4.6 Groupes mobiles de criblage...................................................................... — 16
5. Critères de choix d’un crible ............................................................... — 17
5.1 Constructeur................................................................................................. — 17
5.2 Fonction criblage ......................................................................................... — 17
5.3 Installation.................................................................................................... — 18
5.4 Coût d’achat et d’entretien.......................................................................... — 18
5.5 Matériau traité.............................................................................................. — 18
5.6 Performances imposées.............................................................................. — 18
5.7 Choix du crible ............................................................................................. — 19
5.8 Modélisation du criblage ............................................................................ — 19
6. Approche simplifiée de calcul d’un crible ........................................ — 20
7. Coûts du criblage..................................................................................... — 22
7.1 Coût d’investissement................................................................................. — 22
7.2 Coût opératoire ............................................................................................ — 23
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. J 3 100
3 - 1995
e criblage est une opération unitaire qui permet de séparer une population
L de fragments de matière suivant leur dimension en deux (ou plusieurs) par-
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ties. Pour cela, on utilise une surface perforée qui laisse passer les fragments
de dimensions inférieures aux dimensions des perforations et qui retient les
fragments de dimensions supérieures.
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Tout ensemble de particules peut être justiciable d’un tel processus. Les
particules peuvent être d’origine minérale (granulats ou roches fragmentées),
végétale (grains, farines), naturelle ou artificielle (objets manufacturés divers).
Le but du criblage peut être variable :
— séparer les plus gros fragments avant de les retraiter pour améliorer une
fragmentation insuffisante ;
— inversement, éliminer les fractions les plus fines qui peuvent être gênantes
ou qui peuvent être traitées séparément (agglomération, par exemple) ;
— préparer des classes granulométriques en vue de répondre à des exigences
commerciales (granulats, charbon) ;
— permettre une meilleure efficacité d’un procédé de traitement physique
(gravimétrie, par exemple) ou physico-chimique (flottation, par exemple) par
un choix judicieux des tranches granulométriques à traiter.
Les pourcentages indiqués dans ce texte sont, sauf indication contraire, des
pourcentages massiques.
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Un paramètre très important caractérisant ces surfaces criblantes 2.1.1 Tôles perforées
est la surface utile de passage par unité de surface totale. Elle
s’exprime aussi en pourcentage de vide, ou transparence, et varie Elles sont utilisées dans de nombreuses installations, en particulier
de 20 à 75 % selon la nature des surfaces et la dimension des pour le criblage des produits lourds et de granulométrie supérieure
ouvertures. à 70 mm. On peut distinguer :
La porosité de la surface criblante exprime le pourcentage du — les tôles planes sans crochet, livrées avec des trous permet-
volume des vides par rapport au volume total. tant une fixation aisée, leur changement s’effectuant sans perte de
temps ;
— les tôles planes avec des crochets de tension pouvant faire
corps avec la tôle ou être rapportés par soudure si les tôles ont plus
2. Surfaces criblantes de 5 mm d’épaisseur ;
— les tôles avec crochets et chapes de renfort pour les tôles
avec la collaboration de J.M. OUDOT [1]. d’épaisseur inférieure à 2 mm ;
— les tôles pour trommels qui habillent la carcasse (armature)
en 1 à 8 éléments sur la circonférence.
2.1 Types de surfaces Les aciers sont en diverses nuances depuis l’acier doux (E 24-2)
jusqu’aux aciers spéciaux tels que les aciers A 70, Z 120 M 12,
20 CMD 5, 32 MS 8, 18 MCD 6, etc.
Selon les produits traités, deux types essentiels de surfaces cri-
blantes garnissent les tamis vibrants. Le premier possède trois
formes très classiques en acier : 2.1.2 Grilles métalliques
— les tôles perforées ;
— les grilles métalliques ; On utilise généralement, pour les granulométries comprises entre
— les tissus métalliques. 1 et 70 mm, des grilles tissées.
Le deuxième type reprend les trois formes, mais fabriqué en Les différents types sont réalisables en acier haute résistance (HR),
matière synthétique, armée ou non : caoutchouc et (ou) poly- mais aussi en aciers inoxydables tels AISI 302-304-316 ou 430, ou
uréthane et (ou) nylon. bien en acier E24-2 nu ou galvanisé, ou en acier Martin dur.
Les tissus synthétiques sont peu ou pas utilisés, sauf en minoterie. On peut distinguer les grilles suivant leur armure (figure 1).
La grille ondulée simple, type le plus courant pour les mailles de
dimensions inférieures ou égales à 12 mm, est utilisée pour des
produits dont les composants granulométriques ont une bonne
faculté à être sépararés.
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La grille ondulée droite, qui vient en prolongement de celle Dans le cas de tamiseurs circulaires, le changement de la toile
ondulée simple, présente une très grande rigidité en raison de est délicat et peut être réalisé au moyen de bagues porte-toile qui
l’ancrage parfait des fils. garantissent une bonne tension.
La grille surface plane, dans laquelle toutes les saillies des ondu-
lations sont sur la même face de la toile, forme un plan de travail
sans point d’accrochage où l’usure se trouve répartie sur toute la 2.1.4 Plaques perforées et grilles en matériau
surface du grillage. synthétique antiabrasion (polyuréthane)
La grille ondulée simple à maille rectangulaire est destinée au cri-
blage à grand rendement et au traitement de matériaux légèrement Elles se montent aussi bien en tension qu’en panneaux plans avec
colmatants ; les fils peuvent être jumelés dans le sens parallèle au la même facilité qu’une grille métallique ou qu’une tôle perforée.
plus petit côté de la maille ; le coefficient d’allongement de la maille Elles peuvent apporter, malgré leur pourcentage de surface utile de
est compris entre 1,5 et 5. passage inférieur à celui des autres surfaces :
La grille harphy (ou harpe), destinée au criblage de produits très — une meilleure tenue à l’abrasion que d’autres matières ;
colmatants, qui assure un autonettoyage des grilles, est à utiliser — une protection contre les sollicitations des traverses de
sous une tension exercée parallèlement au grand côté de la maille ; l’appareil ;
le coefficient d’allongement de la maille est compris entre 10 et 30. — une protection contre l’abrasion de l’armature et des crochets
de tension ;
La grille harpe droite, d’utilisation similaire à l’armure harphy mais — un criblage moins bruyant ;
qui assure une plus grande précision granulométrique, convient — une classification précise due à une porosité réduite par rapport
pour des matériaux très colmatants et pour l’égouttage. aux grilles métalliques ;
La grille anticolmatante existe avec plusieurs réseaux pour — une lutte efficace contre le goujonnage (c’est-à-dire le blocage
répondre aux problèmes de colmatage par agrégation des fines ou des mailles, notamment par les fragments en forme de coin) grâce
blocage d’un morceau dans une maille (goujonnage) et pour stabi- à leur élasticité ;
liser le rendement : — une réduction du coût d’exploitation tous frais comparés ;
— réseau de fils ondulés placés en opposition de phase, dans le — un montage sans modification de l’appareil ;
plan horizontal, reconstituant une maille carrée, permettant : — un système de tension expérimenté pour une bonne stabili-
sation de la grille.
• une bonne précision de coupure,
• une très bon décolmatage et dégoujonnage, Il existe diverses formes de trous en fonction de leur application
• une nette amélioration du rendement ; pour un rendement optimal : fissures, trous carrés, trous oblongs.
— réseau de fils ondulés placés en phase, avec interposition d’un Ces grilles et ces plaques peuvent être réalisées en plusieurs qualités
fil de lisse entre chacun des fils ondulés, reconstituant une maille de polyuréthane, de duretés différentes (d’une dureté 92 Shore A
triangulaire, permettant : pour les zones à chocs importants à une dureté 58 Shore A pour
• une très bonne précision de coupure, les zones demandant une élasticité maximale comme pour les
• un bon décolmatage et dégoujonnage, surfaces criblantes Kombiplast du constructeur Steinhaus), certains
• une bonne adaptation à un chargement important ; cribles pouvant combiner deux duretés simultanément en des
— réseau de fils ondulés placés en phase, dans le plan horizontal, endroits différents.
reconstituant une maille rectangulaire brisée, permettant :
• une précision de coupure moyenne, 2.1.5 Plaques perforées et grilles en caoutchouc
• un excellent décolmatage,
• un grand rendement.
antiabrasion
Remarque : pour les classifications granulométriques de dimensionn inférieure à
2 mm, on utilise des grilles à fissures, en voie humide exclusivement. L’emploi de ce matériau a des conséquences sur le montage et
présente des avantages similaires au cas du polyuréthane. Le
domaine d’application est orienté vers les coupures techniques (ou
2.1.3 Toiles métalliques de dégrossissage).
La forme des trous est variable (oblongs, carrés, ronds). Les
Pour les granulométries inférieures à 1 mm, on utilise des tissus duretés habituelles se situent à 60/65 Shore A, des duretés inférieures
métalliques généralement en acier inoxydable. Ce sont : pouvant exister pour combattre notamment les phénomènes de
— des toiles à mailles carrées (de 1 mm à 20 µm) ; goujonnage.
— des toiles à mailles rectangulaires (tableau 1), tissées sur
demande selon des séries à petite dimension normalisée avec
trames préondulées et montées avec chape à bavette et joint
d’étanchéité. (0) 2.2 Disposition des ouvertures.
Équivalence
Tableau 1 – Caractéristiques recommandées
des mailles rectangulaires des toiles métalliques L’inclinaison de la surface criblante (figure 18) a une très grande
importance. On peut définir une dimension équivalente comme la
Grande Série Série dimension d’ouverture d’une surface de référence donnant une cou-
Maille de Série légère
dimension moyenne forte
calibrage ∅ fil pure équivalente à celle de la surface réelle. Un rapport d’équi-
maille ∅ fil ∅ fil valence (dimension équivalente/dimension réelle) peut être adopté
(mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (tableau 2). (0)
0,20 1,5 à 5 0,55 à 0,7 0,8 Les ouvertures de forme carrée, ronde, hexagonale ou rectan-
0,31 2à6 0,45 à 0,6 0,7 à 0,8 1,0 gulaire permettent un classement bidimensionnel prenant pour réfé-
0,40 2à8 0,6 à 0,7 0,9 à 1 1,1 rence moyenne la grosseur des grains. Par contre, celles en forme
0,50 2à8 0,8 à 0,9 0,9 à 1 1,1 de fente ou de fissure ne permettent qu’un classement unidimen-
0,63 2à8 0,8 à 0,9 0,9 à 1 1,1 sionnel, ne mettant en jeu que l’épaisseur des grains.
0,80 2 à 10 0,8 à 0,9 0,9 à 1 1,2
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Usage
Efficacité contre Usage Granulo-
Surface Tenue de toile Granulométrie Lavage- Exemples
Type de surface Précision le goujonnage de toile métrie
utile à l’abrasion sur récommandée égouttage de produits traités
Autodécolmatage tendue minimale
cadre
Toile Corindon,
++ ++ – + ++ O > 6 µm 0,2 à 1 mm – Scorie-laitier
métallique Céréales
Grille Minerais,
métallique ++ ++ – + ++ O > 1 mm 0,8 à 60 mm – Agrégats roulés
à maille carrée et massifs
Grille
métallique ++ O + O + – > 1 mm 0,8 à 10 mm – Sable
maille
rectangulaire Graviers
Engrais
Grille
métallique ++ O + O + – > 1 mm 0,8 à 10 mm O Dolomie
harpe
Sable
Grille Graviers
métallique ++ + ++ + + – > 1 mm 1 à 12 mm – Dolomie
anticolmatante
Charbon
Grille Schlamms
métallique – O O + – + > 0,1 mm 0,1 à 4 mm + charbon
à fissures Sable Sel Potasse
Tôle perforée + + O + + + > 1 mm 1 à 150 mm –
Grille
en caoutchouc – O + ++ + + > 3 mm 25 à 150 –
Graviers
Grille Roche massive
à fissures
en poly-
– O + ++ + + > 0,2 mm
(fissures)
3 à 40 mm +
uréthane
Caractéristique ++ : très bonne, + : bonne, O : satisfaisante, – : passable.
Type de surface
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3. Paramètres du criblage
3.1 Stratification
Du fait de la vibration de la surface criblante, le lit de matériau
se comporte plus ou moins comme un lit fluidisé : les particules les
plus grosses se retrouvent dans la partie la plus haute, tandis que
les plus fines passent à travers les interstices et se concentrent dans
la partie la plus basse du lit. Ce phénomène de différenciation se
nomme stratification.
Sans stratification de la matière, la séparation n’est pas envisa-
geable [4] [5]. Il est à noter qu’il existe une épaisseur optimale du
lit de matière pour que la stratification intervienne dans les meil-
leures conditions : un lit trop fin (figure 2a ) entraîne une réduction
de l’efficacité, tandis qu’un lit trop épais provoque l’altération de la
stratification, amortit le mouvement du lit et diminue la précision
de la coupure.
Après stratification, les particules les plus fines peuvent traverser
la surface, les grosses venant alors obturer les orifices du crible. Il
faut donc que, par rebonds successifs, toutes les particules de taille
inférieure aux ouvertures aient eu la possibilité de se présenter en
face d’un trou. Il peut arriver le plus que :
— plusieurs particules se présentent simultanément devant le
même orifice, se gênent et ne puissent le traverser ; Figure 2 – Influence de la stratification sur la classification [5] [6]
— des plus grosses particules obturent les orifices (goujonnage) ;
— des particules fines obturent progressivement les ouvertures
par suite de l’humidité (colmatage) et empêchent tout criblage ulté-
rieur [7] ;
— la fraction granulométrique critique (fraction des grains dont
la dimension est comprise entre 0,70 et 1,5 fois l’ouverture) soit très
importante, réduisant considérablement la capacité du crible, etc.
La figure 3 illustre les variations du taux relatif de passant à travers
une surface criblante.
Dans tous les cas, il faut considérer séparément, pour chaque type
de crible :
— sa capacité de transport, débit total admissible sur la surface
criblante, fonction de l’épaisseur de la couche à traiter et de la vitesse
de progression des produits ;
— sa capacité de passage, débit possible de traversée de la surface
criblante, elle-même fonction, d’une part, de la nature de la surface
criblante (dimension, forme et disposition des ouvertures, taux de
surface libre), d’autre part, de la nature du mouvement du crible,
et en dernier lieu, de la répartition granulométrique, de la nature et
de la forme des grains de la masse à cribler.
La capacité de criblage est en fait un compromis entre les deux Figure 3 – Pourcentage relatif passant à travers une surface criblante
capacités précédentes. (doc. Hewitt-Robins Int.)
Le criblage mécanique repose sur la probabilité de passage du
grain à travers la surface criblante. Ces chances sont fonction de la
trajectoire des grains (vitesse, direction), de la forme et de l’épaisseur Les facteurs qui affectent cette capacité sont, indépendamment
de l’orifice ou du nombre d’orifices successifs que peut rencontrer des paramètres liés au crible :
un grain donné.
— le pourcentage de passant, c’est-à-dire de grains de maille infé-
La probabilité de passage pour un grain de dimension égale à rieure à celle du crible ; plus il est faible, plus la difficulté de l’extrac-
0,9 fois celle de l’ouverture est d’environ 1 %, c’est-à-dire que pour tion est grande ;
cribler la totalité des grains de cette dimension, il faut un minimum — le pourcentage de grains difficiles (fraction critique) ; plus il est
de 100 ouvertures sur la trajectoire de chaque grain. élevé, moins la séparation est efficace ;
On appelle grains difficiles ceux dont la dimension est comprise — le pourcentage en eau : l’humidité agit sur la viscosité et sur
entre 0,70 et 1,5 fois celle de l’ouverture : ils constituent la fraction la tendance des fines à colmater en adhérant autour des fils ;
critique. Cette notion est extrêmement utile pour l’appréciation de — la forme des grains : selon le coefficient de forme des diverses
la capacité de criblage. espèces triées (rondes ou esquilleuses), la séparation est plus ou
moins facile.
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Le mode de calcul d’un crible (dimensions et capacité) est donné ■ Rendement organique en fines v f [9] :
plus loin (§ 6). On peut cependant signaler un moyen simple pour
avoir une première approximation sous forme d’une formule appro- v f = 100 (a – r )/(p – r ) ≈ 100 (a – r )/(100 – r )
chée empirique qui permet de dégrossir la capacité d’un crible :
en voie sèche : C=1SM
3.3.2 Courbe de partage
en voie humide : C = 1,5 S M
avec C (t/h) capacité du crible, C’est la courbe qui rend compte de la variation du degré de partage
en fonction de la grosseur du grain. La pente de la courbe idéale
M (mm) ouverture de maille (maille), est verticale. En fait, c’est une courbe obtenue en portant en abscisse
S (m2) surface criblante. la dimension D des grains (souvent en échelle logarithmique) et en
ordonnée le pourcentage en masse de la fraction granulométrique
(D + ε, D – ε ) de l’alimentation (ou du tout-venant) qui reste dans le
refus (échelle linéaire en général).
3.3 Efficacité du criblage La qualité d’une séparation peut être mise en évidence par la
courbe de partage [10]. Plus la pente de cette courbe se rapproche
Aucune opération industrielle ne produisant de résultats parfaits, de la verticale, meilleur est le résultat.
le criblage est donc affecté par un certain nombre de facteurs pou- Par transformation mathématique (anamorphose de Galton), la
vant entraîner des écarts avec la réalité, par exemple : courbe de partage s’exprime sous la forme d’une droite.
— les tolérances d’exécution des surfaces criblantes ;
— la détérioration accidentelle des surfaces criblantes qui peuvent
introduire des perturbations qui ne sont pas immédiatement 3.3.3 Maille effective de coupure (ou D 50)
décelables ;
— les rapports d’équivalence (tableau 2) qui tiennent compte des C’est la dimension pour laquelle les grains se séparent de façon
différences de forme ou d’inclinaison des ouvertures et qui ne sont égale entre le passant et le refus, qui ont donc autant de chances
que des approximations ; d’aller dans le passant que dans le refus.
— les trajectoires des grains au voisinage des surfaces ; En général, cette maille n’est pas égale à la maille du tamis (maille
— la longueur du crible qui est forcément limitée et ne permet nominale) montée sur le crible. Cette maille, à toile tamisante iden-
pas d’obtenir une probabilité de passant de 100 % ; tique, varie en fonction de certains paramètres comme le sens de
— les appareils de contrôle utilisés en laboratoire, qui peuvent rotation et la vitesse du vibrateur, l’inclinaison et l’arrosage du crible.
avoir des problèmes de maintenance ; il est de nos jours possible
de contrôler ces tamis sur des bancs d’examen [8]. Si l’on ne tient compte que des produits obtenus, la maille effective
de coupure est bien la caractéristique essentielle de la séparation.
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selon les textures des toiles textiles utilisées. Cependant, les hau- vers l’avant du crible. Le matériau reste plus longtemps sur la
teurs nécessaires à leur installation, leur usure précoce dans beau- surface, permettant d’obtenir efficacité et précision à la coupure. Ce
coup d’usines les ayant utilisés font que leur emploi n’a pas type de crible est utilisé en égoutteur dans les sablières ou pour les
progressé. produits issus de liquide dense. Il est utilisé également dans des ins-
tallations limitées en hauteur.
Quelques dimensions sont données sur les figures 9, 10 et 11.
4.2 Trommels, cribles rotatifs et blutoirs ■ Crible oscillant
Il est animé d’un mouvement linéaire, dans des gammes d’ampli-
tude plus importante et de fréquence plus faible (100 à 400
Ces trois types de cribles sont constitués d’une surface cylindrique
oscillations/min) que les cribles vibrants standards. Il peut traiter les
ou conique tamisante en toile ou en tôle perforée monter autour d’un
produits de dimension comprise entre 0,2 (et même 0,07) et 12 mm
arbre ou de rouleaux d’entraînement. Le cylindre (ou le cône) est
avec un appareillage léger et sans contrainte d’écoulement.
ouvert aux deux extrémités, son axe étant incliné légèrement par
rapport à l’horizontale. Alimenté en partie haute de son axe, il tourne ■ Crible à secousses
à vitesse modérée, en général 15 à 20 tr/min. Capacité et efficacité
Il est animé par un mouvement linéaire dans le plan du bâti
sont faibles comparées à celles des cribles vibrants (§ 4.3).
principal. L’amplitude des secousses est de 12 à 50 mm, et la fré-
Les trommels, en tôle perforée, ont des diamètres de 0,6 à 2 m, quence de 30 à 200 secousses par minute. Il est légèrement incliné,
pour des longueurs de 2 à 15 m. La vitesse périphérique est voisine peut être suspendu par des barres ou des câbles ou supporté par
de 50 m/min. Ils peuvent traiter, en m3/h, de l’ordre de 32 D 2, D la base avec des suspensions plates et flexibles. Il sert soit de couloir
étant le diamètre intérieur en mètres, la capacité de traversée étant de cheminement de produits, soit de classificateur. Sa hauteur
d’environ 0,25 t/ h par mètre carré de surface perforée et par réduite et sa puissance limitée peuvent dans certains cas l’avantager
millimètre d’ouverture de maille. On les rencontre encore dans les mais il est désavantagé par les contraintes élevées provoquées sur
ballastières et dans certaines installations de préparation des mine- les charpentes et par un coût de maintenance important.
rais d’origine alluvionnaire.
■ Crible banane [16]
Les blutoirs, tamis rotatifs hexagonaux à toile fine (maille de
100 µm et moins), utilisés dans les minoteries et dans certaines Il est ainsi nommé à cause de sa forme due à ses toiles à pentes
installations de kaolin, ne sont plus guère représentés. multiples dont l’angle d’inclinaison se réduit au fur et à mesure que
l’on approche de la décharge des refus (figure 12). Il est le plus sou-
vent utilisé en association avec des concasseurs giratoires à haute
capacité et a un prix de revient de criblage inférieur à celui des appa-
4.3 Cribles vibrants reils classiques. Il peut atteindre des dimensions de 4,5 m de large
par 10 m de long et être muni d’une ou de deux surfaces criblantes.
Celles-ci peuvent être garnies soit de toiles métalliques, soit de
Ces appareils sont les plus répandus. Ils sont équipés de une à panneaux de polyuréthane ou de caoutchouc perforés. Les sociétés
quatre surfaces criblantes et il existe une multitude de variantes. Ils Allis Mineral Systems France et Nordberg Australia en sont les
peuvent atteindre de 0,5 à 3 m de large et des longueurs de 1 à 10 m. fournisseurs.
Les vibrations ont une fréquence variable pouvant aller par minute
de 650 pour des amplitudes de 10 à 15 mm à 3 000 pour des ampli-
tudes de 3 mm. Le produit progresse à une vitesse de 0,2 à 0,8 m/s.
Ils sont utilisés dans des domaines très variés en granulométrie (0,3 4.4 Cribles circulaires (ou gyrocribles)
à 120 mm), en débit (de quelques tonnes à plusieurs centaines de
tonnes par heure pour les grands appareils).
Ils sont surtout utilisés pour les tamisages fins (en général infé-
Pour la plupart des cribles mécaniques, afin d’employer une
rieurs à 1 ou 2 mm) avec diverses mises en rotation.
surface criblante peu épaisse et légère, un bâti support existe immé-
diatement au-dessous de la surface. Le poids du lit de matière est ■ Crible à mouvement circulaire : il s’agit d’un tamis rotatif
ainsi transféré à ce bâti vibrant et, de là, au bâti général (bâti principal animé d’un mouvement circulaire horizontal dans tout le plan de la
ou encore châssis). surface tamisante. L’appareil est mû par un arbre vertical à excentri-
Le vibrateur, sous-ensemble mécanique le plus important d’un que, central (ou des arbres aux quatre coins).
crible, produit des vibrations ou des secousses d’une grande variété. ■ Crible à mouvement circulaire à elliptique allongé (gira-
Quelques possibilités d’entraînement mécanique pour provoquer plan ) : il s’agit d’un tamis rotatif animé d’un mouvement horizontal
ces vibrations sont rassemblées dans le tableau 8. Il en résulte un dans tout le plan de la surface criblante variant de circulaire à l’ali-
certain nombre de variantes du matériel commercialisé [5]. (0) mentation à elliptique allongé du côté de la décharge. Il est muni d’un
■ Crible vibrant simple arbre vertical avec excentriques variables dont l’action est transmise
côté alimentation (d’où le mouvement circulaire). La décharge est
Il est animé d’un mouvement vertical plan de fréquence supérieure guidée par des paliers lisses, ou même libres (d’où le mouvement
à 600 vibrations par minute et d’amplitude inférieure à 25 mm. Les linéaire alternatif).
vibrations peuvent être d’origine mécanique ou électromagnétique
et s’appliquer soit sur le bâti, soit sur la surface criblante. ■ Crible à vibration circulaire
La surface criblante peut être inclinée (12 à 30o). L’alimentation Le tamiseur Sweco en est un bon exemple (figures 13 et 14). La
se fait à la partie supérieure et s’écoule selon la pente, aidée par vibration est créée par des masses excentrées (balourds) aux
la vibration. Les mouvements circulaires (figure 7), amenant la stra- extrémités supérieures et inférieures de l’arbre moteur. La rotation
tification des fines vers le bas, permettent le passage de ces produits des masses supérieures provoque une vibration dans le plan hori-
à travers le crible. Les grosses particules sont évacuées à la partie zontal, déplaçant la matière (refus et passant) vers les décharges péri-
inférieure de la surface. Ces cribles ont une capacité élevée et des phériques. Les masses inférieures secouent la toile provoquant des
usages multiples en granulométrie et en matériaux traités. vibrations verticales et tangentielles, induisant une progression en
Dans le cas de crible horizontal, le mouvement résultant positif spirale de la matière.
des vibrations verticales elliptiques (figure 8) ou curvilignes
orientées selon l’axe du crible permet la progression des produits
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CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________
Vibration : 1 arbre, 2 paliers Appelé couramment à 2 paliers Cribles à usage modéré à intensif
Arbre à excentrique réglable
Contrepoids permettant de régler la vibration
Vibration : 1 arbre, 4 paliers Possède un arbre muni d’un double excentri- Cribles vibrants inclinés à usage intensif
que avec deux jeux de paliers : l’un supportant
l’arbre, l’autre le châssis du crible
Vibration pas modulable sans changer d’ar-
bre, le plus souvent placé au centre de gravité
Mouvement positif (1) résultant non amorti
par une charge sur la surface criblante
Va-et-vient : 2 arbres, 4 paliers Deux arbres à excentriques ou balourds tour- Cribles vibrants horizontaux
nant en sens opposés et en phase induisant
un mouvement linéaire vertical positif
Si léger déphasage imposé, mouvement incli-
né
Vibration (cocourant) : montage supérieur Vibrateur monté au-dessus du châssis Cribles dégrossisseurs à alimentation
Rotation positive (1) du vibrateur induisant très importante
sur le châssis la répartition de mouvements Mouvements accélérant la progression
indiquée (circulaire à elliptique) des produits, donc le débit
Vibration (contre-courant) : montage Vibrateur monté au-dessus du châssis Comparée aux cribles précédents, classifica-
supérieur Rotation négative (2) du vibrateur induisant tion plus efficace
sur le châssis la répartition de mouvements Temps de séjour sur la surface plus long
indiquée (circulaire à elliptique) Épaisseur du lit plus grande
Débit plus faible
Vibration : montage central Vibrateur monté entre les flancs du châssis Crible incliné à haute performance
Mouvement circulaire positif (cocourant)
ou négatif (contrecourant) du châssis
À cocourant, plus gros débit d’alimentation
et rendement plus faible
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Cribles à résonance
Séparations de produits de mailles intermé-
diaires, pour égouttage
Va-et-vient : vibrateur déphasé Vibrateur monté au-dessus (ou au-dessous) ou récupération de liquide dense,
du châssis ou dans des installations à hauteur limitée
Mouvement linéaire positif obtenu en réglant
un excentrique pour guider l’autre
Ajustement du déphasage déterminant l’angle
du mouvement linéaire
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5. Critères de choix d’un crible Le choix du crible se fait également en fonction des possibilités
du fournisseur de donner une garantie de résultat, même si le
fournisseur n’est pas le constructeur.
Le choix du fournisseur nécessite une enquête préalable pour pré-
Les paragraphes 5.1 à 5.7 reprennent une traduction de l’article venir toute complication ultérieure.
de (K.) Casteel [26].
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On peut écrire la relation suivante : matériau au cours du criblage. Les résultats obtenus avec cette
approche font l’objet d’un logiciel (Larisc) qui permet de définir les
Yd = [k s, d exp (– k p, d L ) – k p, d exp (– k s, d L )] /(k s, d – k p, d ) principales caractéristiques des cribles à choisir en fonction des
avec k p,d constante de taux de passage des particules de taille essais réalisés et des conditions d’exploitation et du matériau traité.
d à travers les ouvertures du crible, Pour des surfaces de cribles et des débits prévus, on peut estimer le
rendement en particules de dimension inférieure à la maille utilisée
k s,d constante de taux de ségrégation, au-dessus du crible, (taux d’efficacité).
des particules de taille d,
Yd fraction de produit de taille d retenue sur le crible à
une distance L (en mm) du point d’alimentation. (*) Si k est le taux caractérisant un processus et que :
Les valeurs de k p,d et k s,d sont déterminées par l’expérimentation. dk n
Cette équation peut alors servir à décrire les résultats du criblage. -------- = – Cte k
dt
D’un autre côté, pour un processus général n, des modèles à un para-
mètre k n,d peuvent être utilisés pour des rapports d/M (avec M avec Cte constante,
dimension de la maille) plus importants et peuvent être utiles à l’esti- t temps,
mation du modèle à deux paramètres.
alors n est l’ordre du processus.
■ La démarche de Ferrara et al. [28] est un peu différente. Ceux-ci,
les premiers à avoir montré le double phénomène intervenant dans
le criblage, trouvent que le processus initial (ségrégation) est d’ordre
zéro et qu’ensuite, lorsque la quantité de matériau sur la surface
criblante décroît, se met alors en place un processus du premier 6. Approche simplifiée
d’ordre. Cette vision du problème serait bien mise en évidence par
la répartition très classiquement admise des zones de travail d’un de calcul d’un crible
crible (figure 3). Ils définissent des paramètres du criblage tels :
• k 50 , constante cinétique dans le domaine de saturation pour une La méthode [4] [32] généralement admise pour déterminer et
taille de particule représentant la demi-maille du crible (en sélectionner la surface d’un crible est la méthode dite de capacité
g · s–1 · cm–1) ; de filtration qui est basée sur la quantité de matière qui peut pas-
• σ, nombre sans dimension qui, selon le modèle de Gaudin [29], ser au travers d’une unité de surface de crible d’ouverture donnée.
est de 2 pour les mailles carrées et 1 pour des barreaux ; pour Ferrara
et al., il peut varier de 1 à 2,6, selon divers paramètres comme la La formule de base est la suivante : la surface S du crible néces-
forme de l’ouverture, la proportion de fines et de particules de taille saire est égale au rapport du débit traversant le crible (ou capacité
critique, la nature et la forme de la vibration, etc. de traversée C t) au débit traversant une unité de surface (capacité
unité C u) corrigée pour le matériau considéré, c’est-à-dire :
Le modèle décrit permet des simulations par calculateur et a été
intégré dans le logiciel Utah-modsim de Herbst et al. [30]. S = C t /[C u K F]
■ L’école russe de modélisation fait intervenir un modèle de criblage avec K F facteur correctif global.
basé, selon Vaisberg et al. [31] sur l’interprétation de la ségrégation Le tableau 9 donne une présentation simplifiée de ces facteurs
granulaire à la surface du crible comme un procédé instantané. La correctifs. (0)
principale équation différentielle est dérivée du bilan massique du
Facteur ouverture F to Taux d’ouverture de la surface 14 Capacité recherchée directement liée au taux
utilisée (ou taux de vide) d’ouverture
Forme des ouvertures et rapport Favorise le choix d’une ouverture longue dans le
Facteur ouverture des fissures F fis longueur/largeur 15 sens d’écoulement des produits et de la vibration
Taux dans l’alimentation À utiliser quand moins de 40 % des grains sont
Facteur des 40 % de produits de dimension de dimension inférieure à l’ouverture
inférieure à l’ouverture dans l’alimentation, ou dans le cas de recalibrage
(très peu de passant)
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Y c = 12 518,812 X 0,353
Tableau 15 – Facteur ouverture des fissures
avec X (t /j) alimentation. (0)
Longueur/largeur Facteur ouverture
Surfaces criblantes types des fissures F fis
de l’ouverture
Tableau 16 – Répartition du coût d’investissement
Ouverture carrée ou entre les différents équipements
faiblement rectangulaire moins de 2 1,0
Ouverture rectangulaire 2 et < 4 1,1 Capacité
Fissures 4 et < 25 1,2 Équipements
Barreaux parallèles 25 1,4 100 à 2 000 t/j 2 000 à 10 000 t/j
Pompes 10 % 9%
Le matériau de la surface criblante est déterminé de façon que Équipement de lavage 45 % 10 %
l’épaisseur optimale de la couche de produits difficiles à cribler soit Cribles 45 % 35 %
de l’ordre de la dimension de la maille.
Divers (trémies, bandes, etc.) 46 %
En règle générale, il n’y a pas intérêt à surdimensionner un crible,
car un crible sous-alimenté est aussi peu efficace qu’un crible sur-
alimenté. ■ Pour estimer les coûts d’une installation de trommelage-
criblage de placers (exploitation d’alluvions), l’US Bureau of
Exemple de calcul : on cherche à déterminer la surface d’un crible
Mines [35] fait intervenir dans les équations des coefficients de
à deux étages avec les hypothèses de base :
vétusté (achats d’occasion) de 0,516 pour les trommels et de 0,565
— criblage en voie humide de minerai concassé au débit de 80 t/h ; pour les cribles.
— ouverture de la maille carrée de la surface supérieure égale à
25,4 mm, celle de la toile inférieure à 6,4 mm ; Pour le criblage, un facteur supplémentaire de capacité permet
— 20 % de refus à 25,4 mm ; fraction inférieure à la demi-maille éventuellement de rectifier l’hypothèse de base d’une capacité unité
(12,7 mm) de 40 % ; pourcentage de produits inférieurs à 6,4 mm de de 11 t /(h · m2). Les alluvions sont prises à une densité de 1,32.
15 %, dont 10 % inférieurs à 3,2 mm ; Le coût d’investissement (en US $) est alors (figure 22) :
— refus à 25,4 mm reconcassé et recyclé sur le crible, constituant — pour les trommels :
la charge de 80 t/h ;
— taux d’efficacité demandé de 96 %. Y ct = 7 176,21 X 0,559 0,516 (vétusté)
La surface supérieure du crible (maille de 25,4 mm), en appliquant la — pour les cribles :
formule (1) et les valeurs des tableaux 11, 12, 13, 14, 15, est :
Y cc = 1 870,20 X 0,631 1,322 (C u)0,629 (capacité) 0,565 (vétusté)
A
S = -------------------------------------------------
C u Fr Fe Ff Fh Fs avec X (t /h) alimentation.
Nota : en réalité, X est en yard cube par heure. Mais compte tenu de la densité adoptée,
80 2 on peut utiliser des tonnes par heure.
S = --------------------------------------------------------------------------------------------------- = 3,66 m
20,7 × 1,01 × 0,95 × 1,0 × 1,10 × 1,00 ■ D’une manière générale, pour une installation donnée, les équa-
Pour la surface inférieure (maille de 6,4 mm), les calculs indiquent : tions prévisionnelles du MINTEK [33] sont du type quadratique
80 – 68 2 y = a + bx + cx 2
S = -------------------------------------------------------------------------------------------------- = 2,06 m
8,6 × 0,64 × 0,95 × 0,55 × 2,25 × 0,90
avec y coût d’investissement en milliers de rands (*),
La surface la plus grande doit être sélectionnée, soit 3,66 m2. x taille (tableau 17),
a, b, c constantes ou coefficients (tableau 17).
(*) Unité monétaire d’Afrique du Sud : 1 rand ≈ 2,0 F (en 1992). (0)
7. Coûts du criblage L e s c o e f fi c i e n t s o n t é t é r é v i s é s p o u r d e s v a l e u r s d e
septembre 1992.
Sauf indication contraire, les coûts ne comprennent pas les frais
7.1 Coût d’investissement de mise en place des matériels. Il convient alors d’envisager un sur-
coût de 8 à 10 % pour ces frais de livraison et d’installation.
Le coût d’investissement est celui nécessaire à l’acquisition et à
l’installation de l’ensemble d’une unité de traitement.
■ Considérons une installation de lavage-criblage d’un minerai
moyennement consolidé du type minerai de barytine . Le
lavage consiste en une mise en pulpe pour permettre l’élimination de
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J 3 100 − 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE
Tableau 17 – Coefficients des équations quadratiques prévisionnelles des coûts des cribles [29]
Taille x (1)
Description des cribles a b c
mini maxi
vibrant, horizontal, 53,04 0,354 5 0,596 8 S = 1,5 S = 15
une toile mouvement linéaire
vibrant, horizontal,
une toile mouvement linéaire (2) (3) – 8,144 10,61 0,124 9 S = 6,5 S = 20
vibrant, horizontal,
une toile mouvement linéaire (2) (3) 38,99 7,014 0,090 09 S = 12 S = 36
(1) S (m 2) surface
d (m) diamètre
/ (m) largeur.
(2) Sans le coût du moteur pour les cribles vibrants.
(3) Sans le coût de la (des) toile(s).
(4) Angle d’ouverture (figure 6).
7.2 Coût opératoire ■ Les équations prévisionnelles de l’US Bureau of Mines pour les
placers [35] (figure 22) font intervenir des coefficients de vétusté
(achats d’occasion) et de capacité (pour rectifier l’hypothèse de base
Le coût inclut l’emploi de trommel, de logswashers (appareils de de 11 t · h –1 · m–2) :
mise en pulpe), de cribles vibrants, d’arroseurs et de pompes. Le pour les trommels (26 % d’énergie électrique dans Y fc )
coût total correspond à la somme de trois coûts : coût de la main-
d’œuvre Y mo (71 % de travail direct et 29 % de maintenance), coût Ymot = 0,129 X – 0,429 1,310 (vétusté)
de l’énergie électrique Y e et coût de fonctionnement des installations Yft = 0,217 X – 0,403 1,194 (vétusté)
et des fournitures diverses (pièces) Y f .
pour les cribles (19 % d’énergie électrique dans Y fc)
■ Les équations prévisionnelles utilisées par l’ US Bureau of
Mines [34] pour l’installation de lavage-criblage [34] (figure 21) Y moc = 0,106 X – 0,570 1,207 (C u)0,458 (capacité) 1,131 (vétusté)
sont (avec Y en US $ et X en t /j) :
Y fc = 0,104 X – 0,426 1,267 (C u)0,575 (capacité) 1,197 (vétusté)
Ymo = 130,175 X 0,150
avec Y en US $ et X en t /h (cf. remarque du § 7.1 pour les placers).
Ye = 2,063 X 0,465
Yf = 1,544 X 0,604
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Figure 21 – Variations des coûts de criblage Figure 22 – Variations des coûts de criblage
en fonction de l’importance de l’unité de traitement en fonction de l’importance de l’unité de traitement
de lavage-criblage considérée des trommelage-criblage des placers
(densité du matériau sec traité égale à 1,32)
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P
O
U
Criblage R
E
par Robert HOUOT N
Ingénieur de l’École Nationale Supérieur de Géologie
Direction de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique CNRS
Robert JOUSSEMET
et
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Ingénieur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique CNRS
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Mineral processing handbook Section 3E
Doc. J 3 100
E
N Constructeurs. Fournisseurs
Constructeurs de matériel de criblage Power Screen International, Distrag S.A. (sauterelles cribleuses)
Allis Mineral Systems (USA) et Allis Mineral Systems Australia Ltd (cribles Py Frères (cribles)
banane B.A.V.S.) Remex (cribles)
S Allis Mineral Systems France S.A. (cribles)
AEG Technique et Industrie (cribles et tamis)
Saulas et Cie (panneau tamiseur)
Skako-Comessa (cribles)
R Dragon-Babbitless (cribles)
Erbi (cribles Binder-Bivitec)
Dragon-Babbitless (DYB) : combinaison d’un broyeur secondaire avec un crible
VP4 (1 250 × 3 500 à 4 étages) ou avec un groupe de criblage V256 par exemple
(cribles VP3 – 2 500 × 6 000 à 3 étages).
Ermac Étude Réalisation (cribles) Ermac : ensembles mobiles de broyage-criblage avec criblage par CVB 56 ou
Extec Screens and Crushers Ltd (cribles) CVB 70 à 2 ou 3 étages.
900 140
850 No 20 125 125 125 No 120
800 112
710 710 710 No 25 106 No 140
630 100
600 No 30 90 90 90 No 170
560 80
500 500 500 No 35 75 No 200
3 - 1995
450 71
425 No 40 63 63 63 No 230
400 56
355 355 355 No 45 53 No 270
315 50
300 No 50 45 45 45 No 325
Form. J 3 100
280 40
250 250 250 No 60 38 No 400
224 36
212 No 70 R’ 10 (2)
200
180 180 180 No 80 32 ........................... ........................... No 450
160 25 ........................... ........................... No 500
150 No 100 20 ........................... ........................... No 635
16
10
5
(1) Numéro (No) = nombre de mailles par pouce. (2) Pour les feuilles électroformées.
L Dimension
principale
Dimensions supplémentaires ASTM E 11
Dimension
principale
Dimensions supplémentaires
ASTM E 11
Alternative
Alternative
A R 20/3
(mm)
R 20
(mm)
R 40/3
(mm) in ou No (1)
R 20/3
(mm)
R 20
(mm)
R 40/3
(mm) in ou No (1)
I
125 125 125 5 12,5 ........................... 0,5
R 112
106 4,24
11,2 11,2
10
11,2 7 / 16 ou 0,438
E 90
100
90
...........................
90
4
3,50 9
9,5 3 / 8 ou 0,375
80 8 8 8 5 / 16 ou 0,312
75 3 7,1
71 6,7 0,265
63 63 63 2,5 6,3 ........................... 0,25
56 5,6 5,6 5,6 No 3 1/2
53 2,12 5
50 ........................... 2 4,75 No 4
45 45 45 1,75 4,5
40 4 4 4 No 5
37,5 1,5 3,55
35,5 3,35 No 6
31,5 31,5 31,5 1,25 3,15
28 2,8 2,8 2,8 No 7
26,5 1,06 2,5
25 ........................... 1 2,36 No 8
22,4 22,4 22,4 7/8 ou 0,875 2,24
20 2 2 2 No 10
19 0,75 1,8
18 1,7 No 12
16 16 16 5/8 ou 0,625 1,6
14 1,4 1,4 1,4 No 14
13,2 0,530 1,25
1,18 No 16
1,12
1 1 1 No18
(1) Alternative :
— en inches (ou pouces) au-dessus de 6,3 mm (6,3 mm compris),
— en numéro (nombre de mailles par pouce) au-dessous de 6,3 mm.