Vous êtes sur la page 1sur 28

Criblage

par Robert HOUOT


Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
et Robert JOUSSEMET
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Ingénieur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

1. Définitions.................................................................................................. J 3 100 - 2
2. Surfaces criblantes.................................................................................. — 3
2.1 Types de surfaces ........................................................................................ — 3
2.2 Disposition des ouvertures. Équivalence .................................................. — 4
2.3 Choix des surfaces....................................................................................... — 5
3. Paramètres du criblage .......................................................................... — 7
3.1 Stratification................................................................................................. — 7
3.2 Capacité d’un crible ..................................................................................... — 7
3.3 Efficacité du criblage ................................................................................... — 8
4. Principaux types d’appareil .................................................................. — 9
4.1 Grilles et cribles statiques........................................................................... — 9
4.2 Trommels, cribles rotatifs et blutoirs ......................................................... — 11
4.3 Cribles vibrants ............................................................................................ — 11
4.4 Cribles circulaires (ou gyrocribles)............................................................. — 11
4.5 Cribles divers ............................................................................................... — 14
4.6 Groupes mobiles de criblage...................................................................... — 16
5. Critères de choix d’un crible ............................................................... — 17
5.1 Constructeur................................................................................................. — 17
5.2 Fonction criblage ......................................................................................... — 17
5.3 Installation.................................................................................................... — 18
5.4 Coût d’achat et d’entretien.......................................................................... — 18
5.5 Matériau traité.............................................................................................. — 18
5.6 Performances imposées.............................................................................. — 18
5.7 Choix du crible ............................................................................................. — 19
5.8 Modélisation du criblage ............................................................................ — 19
6. Approche simplifiée de calcul d’un crible ........................................ — 20
7. Coûts du criblage..................................................................................... — 22
7.1 Coût d’investissement................................................................................. — 22
7.2 Coût opératoire ............................................................................................ — 23
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. J 3 100
3 - 1995

Mailles normalisées de tamis............................................................. Form. J 3 100

e criblage est une opération unitaire qui permet de séparer une population
L de fragments de matière suivant leur dimension en deux (ou plusieurs) par-
J 3 100

ties. Pour cela, on utilise une surface perforée qui laisse passer les fragments
de dimensions inférieures aux dimensions des perforations et qui retient les
fragments de dimensions supérieures.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 1
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Tout ensemble de particules peut être justiciable d’un tel processus. Les
particules peuvent être d’origine minérale (granulats ou roches fragmentées),
végétale (grains, farines), naturelle ou artificielle (objets manufacturés divers).
Le but du criblage peut être variable :
— séparer les plus gros fragments avant de les retraiter pour améliorer une
fragmentation insuffisante ;
— inversement, éliminer les fractions les plus fines qui peuvent être gênantes
ou qui peuvent être traitées séparément (agglomération, par exemple) ;
— préparer des classes granulométriques en vue de répondre à des exigences
commerciales (granulats, charbon) ;
— permettre une meilleure efficacité d’un procédé de traitement physique
(gravimétrie, par exemple) ou physico-chimique (flottation, par exemple) par
un choix judicieux des tranches granulométriques à traiter.
Les pourcentages indiqués dans ce texte sont, sauf indication contraire, des
pourcentages massiques.

1. Définitions Concernant le classement dimensionnel, plusieurs termes


peuvent être rencontrés dans la littérature spécialisée, en particulier :
— le scalpage, ou étêtage, qui est l’élimination de blocs particu-
lièrement gros dans une alimentation ; on parle de précriblage quand
Avant de se lancer dans le cœur de l’article, il est utile de définir
ce sont les fractions fines qui sont éliminées avant une opération
certains termes courants de criblage.
de fragmentation ;
Le produit alimentant un crible constitue le tout-venant : le cri- — le calibrage, qui est le classement portant sur de gros éléments
blage permet de séparer le tout-venant en passant (ou tamisat) et (en principe supérieurs à 100 mm) ; on utilise des grilles fixes ou
en refus. Le débit d’un crible (ou la capacité de criblage) correspond animées ;
à la quantité horaire massique que peut recevoir cet appareil pour — le criblage, qui est la classification portant sur des granu-
une efficacité de criblage déterminée. lométries comprises entre 1 et 100 mm et réalisées avec des cribles
La granularité désigne l’ensemble des caractéristiques définissant rotatifs (trommels), des cribles plans à secousses ou des cribles
l’état granulaire d’un produit, avec : vibrants ;
— la granulométrie, mesure des dimensions des grains et de leur — le tamisage, qui est l’opération portant sur des produits de gra-
répartition ; nulométrie comprise entre 0,04 et 1 mm avec des blutoirs rotatifs
— la longueur d’un grain, plus grande dimension, et son épais- ou des tamis vibrants variés ;
seur, distance entre deux plans parallèles dans laquelle peut pas- — l’égouttage, qui est l’opération visant à éliminer par voie
ser ce grain ; d’écoulement naturel l’excédent de liquide dans les mélanges solide-
— la grosseur du grain, mesurée par l’ouverture de la plus petite liquide ;
maille, ou le diamètre de la plus petite perforation, à travers laquelle — l’essorage, qui est un égouttage amplifié par des moyens
ce grain peut passer ; mécaniques (centrifugation ou vibration par exemple) ;
— le coefficient volumétrique, rapport entre le volume d’un grain — le dépoussiérage (ou défillérisation) et le déschlammage, qui
et celui de la sphère de diamètre égal à la longueur de ce grain ; sont des opérations visant à éliminer les plus fines particules res-
— la forme et les coefficients de forme d’un grain, déterminés par pectivement par voie sèche et par voie humide.
des relations qui existent (mais ne sont pas normalisées) entre ses Les surfaces criblantes sont en général obtenues par l’entre-
diverses dimensions, telles que longueur/grosseur et lacement de fils tendus parallèles, appelés fils de chaîne, et de fils
grosseur/épaisseur donnant respectivement le coefficient d’allon- disposés perpendiculairement aux premiers par un moyen méca-
gement et le facteur de forme. nique et appelés fils de trame. Ils sont entrecroisés selon divers
Les courbes granulométriques représentatives de l’analyse modes appelés armure. La texture précise les différences existant
granulométrique d’un échantillon sont généralement établies en entre la chaîne et la trame (diamètre des fils, écartement des fils,
portant en abscisse la dimension des coupures successives et en matière, etc.). La maille désigne l’ouverture formée par cet entre-
ordonnée le pourcentage cumulé de refus (ou de passant) aux dites lacement. Elle peut être carrée, rectangulaire, triangulaire, etc.
coupures. L’ouverture nominale correspond au diamètre de la sphère tangente
aux fils formant la maille. Le pas représente la distance axe à axe
La surface entre deux courbes granulométriques plus ou moins de deux fils consécutifs, le numéro étant le nombre de pas par lon-
rapprochées est désignée par le terme fuseau. On représente ainsi gueur de référence (dénomination plus en vigueur maintenant).
la tolérance acceptée pour la préparation d’un produit commer-
cialisé. Les dimensions réelles de passage à travers les surfaces criblantes
sont généralement exprimées en France en dimensions métriques
Le module de finesse, utilisé dans la définition des sables pour (centimètres, millimètres ou micromètres), selon la norme
la construction, s’obtient en divisant par 100 la somme des pour- NF X 11-501. Dans les documents anciens ou dans certains pays
centages cumulés de refus aux tamis de la série ASTM : 8-16-30-50- anglo-saxons réticents à l’emploi de telles unités, on peut encore
100 et 140 mesh (pas ou mailles par pouce linéaire), soit 2,23-1,19- rencontrer comme dénomination le numéro ou le nombre de mailles
0,595-0,297-0,149-0,105 mm d’ouverture [Form. J 3 100]. au centimètre carré, ou même des mailles ASTM (ou mesh) repré-
sentant le nombre de mailles par pouce linéaire.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

Un paramètre très important caractérisant ces surfaces criblantes 2.1.1 Tôles perforées
est la surface utile de passage par unité de surface totale. Elle
s’exprime aussi en pourcentage de vide, ou transparence, et varie Elles sont utilisées dans de nombreuses installations, en particulier
de 20 à 75 % selon la nature des surfaces et la dimension des pour le criblage des produits lourds et de granulométrie supérieure
ouvertures. à 70 mm. On peut distinguer :
La porosité de la surface criblante exprime le pourcentage du — les tôles planes sans crochet, livrées avec des trous permet-
volume des vides par rapport au volume total. tant une fixation aisée, leur changement s’effectuant sans perte de
temps ;
— les tôles planes avec des crochets de tension pouvant faire
corps avec la tôle ou être rapportés par soudure si les tôles ont plus
2. Surfaces criblantes de 5 mm d’épaisseur ;
— les tôles avec crochets et chapes de renfort pour les tôles
avec la collaboration de J.M. OUDOT [1]. d’épaisseur inférieure à 2 mm ;
— les tôles pour trommels qui habillent la carcasse (armature)
en 1 à 8 éléments sur la circonférence.
2.1 Types de surfaces Les aciers sont en diverses nuances depuis l’acier doux (E 24-2)
jusqu’aux aciers spéciaux tels que les aciers A 70, Z 120 M 12,
20 CMD 5, 32 MS 8, 18 MCD 6, etc.
Selon les produits traités, deux types essentiels de surfaces cri-
blantes garnissent les tamis vibrants. Le premier possède trois
formes très classiques en acier : 2.1.2 Grilles métalliques
— les tôles perforées ;
— les grilles métalliques ; On utilise généralement, pour les granulométries comprises entre
— les tissus métalliques. 1 et 70 mm, des grilles tissées.
Le deuxième type reprend les trois formes, mais fabriqué en Les différents types sont réalisables en acier haute résistance (HR),
matière synthétique, armée ou non : caoutchouc et (ou) poly- mais aussi en aciers inoxydables tels AISI 302-304-316 ou 430, ou
uréthane et (ou) nylon. bien en acier E24-2 nu ou galvanisé, ou en acier Martin dur.
Les tissus synthétiques sont peu ou pas utilisés, sauf en minoterie. On peut distinguer les grilles suivant leur armure (figure 1).
La grille ondulée simple, type le plus courant pour les mailles de
dimensions inférieures ou égales à 12 mm, est utilisée pour des
produits dont les composants granulométriques ont une bonne
faculté à être sépararés.

Figure 1 – Quelques types de grilles

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 3
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

La grille ondulée droite, qui vient en prolongement de celle Dans le cas de tamiseurs circulaires, le changement de la toile
ondulée simple, présente une très grande rigidité en raison de est délicat et peut être réalisé au moyen de bagues porte-toile qui
l’ancrage parfait des fils. garantissent une bonne tension.
La grille surface plane, dans laquelle toutes les saillies des ondu-
lations sont sur la même face de la toile, forme un plan de travail
sans point d’accrochage où l’usure se trouve répartie sur toute la 2.1.4 Plaques perforées et grilles en matériau
surface du grillage. synthétique antiabrasion (polyuréthane)
La grille ondulée simple à maille rectangulaire est destinée au cri-
blage à grand rendement et au traitement de matériaux légèrement Elles se montent aussi bien en tension qu’en panneaux plans avec
colmatants ; les fils peuvent être jumelés dans le sens parallèle au la même facilité qu’une grille métallique ou qu’une tôle perforée.
plus petit côté de la maille ; le coefficient d’allongement de la maille Elles peuvent apporter, malgré leur pourcentage de surface utile de
est compris entre 1,5 et 5. passage inférieur à celui des autres surfaces :
La grille harphy (ou harpe), destinée au criblage de produits très — une meilleure tenue à l’abrasion que d’autres matières ;
colmatants, qui assure un autonettoyage des grilles, est à utiliser — une protection contre les sollicitations des traverses de
sous une tension exercée parallèlement au grand côté de la maille ; l’appareil ;
le coefficient d’allongement de la maille est compris entre 10 et 30. — une protection contre l’abrasion de l’armature et des crochets
de tension ;
La grille harpe droite, d’utilisation similaire à l’armure harphy mais — un criblage moins bruyant ;
qui assure une plus grande précision granulométrique, convient — une classification précise due à une porosité réduite par rapport
pour des matériaux très colmatants et pour l’égouttage. aux grilles métalliques ;
La grille anticolmatante existe avec plusieurs réseaux pour — une lutte efficace contre le goujonnage (c’est-à-dire le blocage
répondre aux problèmes de colmatage par agrégation des fines ou des mailles, notamment par les fragments en forme de coin) grâce
blocage d’un morceau dans une maille (goujonnage) et pour stabi- à leur élasticité ;
liser le rendement : — une réduction du coût d’exploitation tous frais comparés ;
— réseau de fils ondulés placés en opposition de phase, dans le — un montage sans modification de l’appareil ;
plan horizontal, reconstituant une maille carrée, permettant : — un système de tension expérimenté pour une bonne stabili-
sation de la grille.
• une bonne précision de coupure,
• une très bon décolmatage et dégoujonnage, Il existe diverses formes de trous en fonction de leur application
• une nette amélioration du rendement ; pour un rendement optimal : fissures, trous carrés, trous oblongs.
— réseau de fils ondulés placés en phase, avec interposition d’un Ces grilles et ces plaques peuvent être réalisées en plusieurs qualités
fil de lisse entre chacun des fils ondulés, reconstituant une maille de polyuréthane, de duretés différentes (d’une dureté 92 Shore A
triangulaire, permettant : pour les zones à chocs importants à une dureté 58 Shore A pour
• une très bonne précision de coupure, les zones demandant une élasticité maximale comme pour les
• un bon décolmatage et dégoujonnage, surfaces criblantes Kombiplast du constructeur Steinhaus), certains
• une bonne adaptation à un chargement important ; cribles pouvant combiner deux duretés simultanément en des
— réseau de fils ondulés placés en phase, dans le plan horizontal, endroits différents.
reconstituant une maille rectangulaire brisée, permettant :
• une précision de coupure moyenne, 2.1.5 Plaques perforées et grilles en caoutchouc
• un excellent décolmatage,
• un grand rendement.
antiabrasion
Remarque : pour les classifications granulométriques de dimensionn inférieure à
2 mm, on utilise des grilles à fissures, en voie humide exclusivement. L’emploi de ce matériau a des conséquences sur le montage et
présente des avantages similaires au cas du polyuréthane. Le
domaine d’application est orienté vers les coupures techniques (ou
2.1.3 Toiles métalliques de dégrossissage).
La forme des trous est variable (oblongs, carrés, ronds). Les
Pour les granulométries inférieures à 1 mm, on utilise des tissus duretés habituelles se situent à 60/65 Shore A, des duretés inférieures
métalliques généralement en acier inoxydable. Ce sont : pouvant exister pour combattre notamment les phénomènes de
— des toiles à mailles carrées (de 1 mm à 20 µm) ; goujonnage.
— des toiles à mailles rectangulaires (tableau 1), tissées sur
demande selon des séries à petite dimension normalisée avec
trames préondulées et montées avec chape à bavette et joint
d’étanchéité. (0) 2.2 Disposition des ouvertures.
Équivalence
Tableau 1 – Caractéristiques recommandées
des mailles rectangulaires des toiles métalliques L’inclinaison de la surface criblante (figure 18) a une très grande
importance. On peut définir une dimension équivalente comme la
Grande Série Série dimension d’ouverture d’une surface de référence donnant une cou-
Maille de Série légère
dimension moyenne forte
calibrage ∅ fil pure équivalente à celle de la surface réelle. Un rapport d’équi-
maille ∅ fil ∅ fil valence (dimension équivalente/dimension réelle) peut être adopté
(mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (tableau 2). (0)
0,20 1,5 à 5 0,55 à 0,7 0,8 Les ouvertures de forme carrée, ronde, hexagonale ou rectan-
0,31 2à6 0,45 à 0,6 0,7 à 0,8 1,0 gulaire permettent un classement bidimensionnel prenant pour réfé-
0,40 2à8 0,6 à 0,7 0,9 à 1 1,1 rence moyenne la grosseur des grains. Par contre, celles en forme
0,50 2à8 0,8 à 0,9 0,9 à 1 1,1 de fente ou de fissure ne permettent qu’un classement unidimen-
0,63 2à8 0,8 à 0,9 0,9 à 1 1,1 sionnel, ne mettant en jeu que l’épaisseur des grains.
0,80 2 à 10 0,8 à 0,9 0,9 à 1 1,2

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

— la régularité des ouvertures ; le classement donne cette fois tôle


Tableau 2 – Dimension équivalente de surface criblante perforée, toiles tissées et grilles métalliques, en caoutchouc et en
polyuréthane ;
Type d’ouverture Dimension équivalente (eq) — le pourcentage de vide ; les moyennes usuelles décroissantes
trou carré à plat côté eq = 1 × côté réel indiquent pour :
trou carré pente 30o côté eq = 1,25 × côté réel • les tissus en fil fin à haute résistance, 65 à 75 %,
trou rond à plat diamètre eq = 1,25 × diamètre réel • les tissus ordinaires, 50 à 65 %,
trou rond pente 30o diamètre eq = 1,5 × diamètre réel • les tôles perforées, 30 à 45 % ;
fentes parallèles au sens écartement eq = 0,65 × écartement — la résistance au colmatage ; on utilise des artifices thermiques
du produit sur crible plat réel (toiles chauffantes) ou mécaniques (billes et frappeurs) et on emploie
fentes perpendiculaires écartement eq = 2 × écartement réel des grilles à mailles rectangulaires, à barreaux flottants, anticolma-
au sens du produit sur crible tantes ;
pente moyenne 45o — la résistance aux obstructions par goujonnage ; on utilise des
grilles à barreaux divergents, des grilles anticolmatantes.
Les rapports d’équivalence (dimension équivalente/dimension réelle) ne
sont qu’indicatifs, car ils peuvent varier avec les paramètres de fonctionne- L’emploi de surfaces en matière plus ou moins élastique (plastique
ment (amplitude et fréquence des vibrations, matériaux, composition granu- ou caoutchouc) a permis d’améliorer considérablement la résistance
lométrique, etc.).
à l’abrasion, au colmatage et au goujonnage. En revanche, le pour-
centage de surface utile de passage est plus faible (§ 5).
Le tableau 3 signale les valeurs que peut prendre le pourcentage
En jouant sur l’inclinaison de la surface criblante, on peut modifier de vide en fonction de la surface criblante utilisée. Les tableaux 4
ainsi sa projection horizontale, donc la maille équivalente de et 5 résument les caractéristiques des surfaces criblantes et
coupure. Cet effet est utilisé pour un certain nombre d’équipements, indiquent un certain nombre de possibilités d’usages dans
comme les cribles Mogensen ou Rhewum et les grilles courbes à l’industrie. (0)
fissures.
Quelques mécanismes peuvent altérer la qualité de la séparation :
— l’effet de tamis obtenu lorsque les particules plus grosses que
les ouvertures sont arrêtées à la surface et colmatent partiellement Tableau 3 – Pourcentage de vide en fonction
cette surface ; des caractéristiques de surfaces criblantes à mailles carrées
— l’effet d’impact ou de choc obtenu lorsqu’une particule ren-
contre normalement sur sa trajectoire un fil et s’y accroche ; Ouverture de maille Diamètre de fil Pourcentage de vide
— l’effet de piégeage en profondeur obtenu lorsque les particules (mm) (mm)
plus fines que les ouvertures sont bloquées dans l’entrelacement des
100 20 70
fils ; ce colmatage interne diminue progressivement la taille effective
de la maille ; 71 12 73
— l’effet de coalescence ou d’adsorption obtenu lorsqu’une par- 50 10 69
ticule grossit progressivement sous le choc des particules suivantes ; 40 8 69
— les effets physico-chimiques (tension superficielle) obtenus 31,5 6 71
lorsque les mouillabilités de la toile par les différents liquides consti- 20 5 64
tuant les mélanges sont très différentes. 12,5 4 58
8 2,5 58
4 2 45
2 1,25 38
2.3 Choix des surfaces 1 0,8 39
0,5 0,315 38
0,315 0,200 37
Il est lié aux caractéristiques des surfaces utilisables [2] : 0,16 0,112 35
— la solidité (indéformabilité, résistance à l’usure et aux ruptures
de fatigue), critère primordial lorsque le produit comporte des élé-
ments volumineux et lourds ; la préférence est donnée, par ordre
décroissant, aux caoutchoucs et polyuréthane, aux tôles perforées, (0)
aux grilles métalliques à gros fils ; (0)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 5
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 4 – Caractéristiques des surfaces criblantes (adaptation de doc. AEG)

Usage
Efficacité contre Usage Granulo-
Surface Tenue de toile Granulométrie Lavage- Exemples
Type de surface Précision le goujonnage de toile métrie
utile à l’abrasion sur récommandée égouttage de produits traités
Autodécolmatage tendue minimale
cadre

Toile Corindon,
++ ++ – + ++ O > 6 µm 0,2 à 1 mm – Scorie-laitier
métallique Céréales
Grille Minerais,
métallique ++ ++ – + ++ O > 1 mm 0,8 à 60 mm – Agrégats roulés
à maille carrée et massifs
Grille
métallique ++ O + O + – > 1 mm 0,8 à 10 mm –  Sable
maille
rectangulaire  Graviers
 Engrais
Grille
métallique ++ O + O + – > 1 mm 0,8 à 10 mm O  Dolomie
harpe 
Sable
Grille Graviers
métallique ++ + ++ + + – > 1 mm 1 à 12 mm – Dolomie
anticolmatante
Charbon
Grille Schlamms
métallique – O O + – + > 0,1 mm 0,1 à 4 mm + charbon
à fissures Sable Sel Potasse
Tôle perforée + + O + + + > 1 mm 1 à 150 mm –

Grille
en caoutchouc – O + ++ + + > 3 mm 25 à 150 – 
 Graviers
Grille  Roche massive
à fissures
en poly-
– O + ++ + + > 0,2 mm
(fissures)
3 à 40 mm + 
uréthane
Caractéristique ++ : très bonne, + : bonne, O : satisfaisante, – : passable.

Tableau 5 – Guide du choix de la surface criblante en fonction de l’application [3]

Type de surface

Application Toile métallique


Grille métallique Grille en acier Grille en Grille en Grille
avec fils tissés Tôle perforée
harpe inoxydable polyuréthane caoutchouc anticolmatante
en acier trempé
Moyen Acier
Scalpage à sec à haute teneur Non Bon Non Non Excellent Non
recommandé recommandé recommandé recommandé
en carbone
Criblage primaire Moyen Non Bon Non Bon Bon Non
Pulpe alluviale recommandé recommandé recommandé
Criblage Satisfaisant Non Non
secondaire Moyen à bon Fils acier trempé Bon Excellent Bon
recommandé recommandé
Voie sèche (forte production)
Criblage Satisfaisant
secondaire Moyen à bon Fils acier trempé Moyen à bon Moyen Excellent Bon Bon à excellent
Voie humide (forte production)

Criblage tertiaire Bon Excellent


Voie sèche (coupure précise) Fils acier trempé Moyen à bon Moyen Moyen Bon Bon
(forte production)
Bon Satisfaisant
Criblage tertiaire (taux de vide Fils acier trempé Moyen Moyen Excellent Moyen Bon
Voie humide
élevé) (forte production)
Satisfaisant Non
Égouttage Moyen Fils acier trempé Moyen Bon Excellent recommandé Moyen
(forte production)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

3. Paramètres du criblage
3.1 Stratification
Du fait de la vibration de la surface criblante, le lit de matériau
se comporte plus ou moins comme un lit fluidisé : les particules les
plus grosses se retrouvent dans la partie la plus haute, tandis que
les plus fines passent à travers les interstices et se concentrent dans
la partie la plus basse du lit. Ce phénomène de différenciation se
nomme stratification.
Sans stratification de la matière, la séparation n’est pas envisa-
geable [4] [5]. Il est à noter qu’il existe une épaisseur optimale du
lit de matière pour que la stratification intervienne dans les meil-
leures conditions : un lit trop fin (figure 2a ) entraîne une réduction
de l’efficacité, tandis qu’un lit trop épais provoque l’altération de la
stratification, amortit le mouvement du lit et diminue la précision
de la coupure.
Après stratification, les particules les plus fines peuvent traverser
la surface, les grosses venant alors obturer les orifices du crible. Il
faut donc que, par rebonds successifs, toutes les particules de taille
inférieure aux ouvertures aient eu la possibilité de se présenter en
face d’un trou. Il peut arriver le plus que :
— plusieurs particules se présentent simultanément devant le
même orifice, se gênent et ne puissent le traverser ; Figure 2 – Influence de la stratification sur la classification [5] [6]
— des plus grosses particules obturent les orifices (goujonnage) ;
— des particules fines obturent progressivement les ouvertures
par suite de l’humidité (colmatage) et empêchent tout criblage ulté-
rieur [7] ;
— la fraction granulométrique critique (fraction des grains dont
la dimension est comprise entre 0,70 et 1,5 fois l’ouverture) soit très
importante, réduisant considérablement la capacité du crible, etc.
La figure 3 illustre les variations du taux relatif de passant à travers
une surface criblante.

3.2 Capacité d’un crible

Dans tous les cas, il faut considérer séparément, pour chaque type
de crible :
— sa capacité de transport, débit total admissible sur la surface
criblante, fonction de l’épaisseur de la couche à traiter et de la vitesse
de progression des produits ;
— sa capacité de passage, débit possible de traversée de la surface
criblante, elle-même fonction, d’une part, de la nature de la surface
criblante (dimension, forme et disposition des ouvertures, taux de
surface libre), d’autre part, de la nature du mouvement du crible,
et en dernier lieu, de la répartition granulométrique, de la nature et
de la forme des grains de la masse à cribler.
La capacité de criblage est en fait un compromis entre les deux Figure 3 – Pourcentage relatif passant à travers une surface criblante
capacités précédentes. (doc. Hewitt-Robins Int.)
Le criblage mécanique repose sur la probabilité de passage du
grain à travers la surface criblante. Ces chances sont fonction de la
trajectoire des grains (vitesse, direction), de la forme et de l’épaisseur Les facteurs qui affectent cette capacité sont, indépendamment
de l’orifice ou du nombre d’orifices successifs que peut rencontrer des paramètres liés au crible :
un grain donné.
— le pourcentage de passant, c’est-à-dire de grains de maille infé-
La probabilité de passage pour un grain de dimension égale à rieure à celle du crible ; plus il est faible, plus la difficulté de l’extrac-
0,9 fois celle de l’ouverture est d’environ 1 %, c’est-à-dire que pour tion est grande ;
cribler la totalité des grains de cette dimension, il faut un minimum — le pourcentage de grains difficiles (fraction critique) ; plus il est
de 100 ouvertures sur la trajectoire de chaque grain. élevé, moins la séparation est efficace ;
On appelle grains difficiles ceux dont la dimension est comprise — le pourcentage en eau : l’humidité agit sur la viscosité et sur
entre 0,70 et 1,5 fois celle de l’ouverture : ils constituent la fraction la tendance des fines à colmater en adhérant autour des fils ;
critique. Cette notion est extrêmement utile pour l’appréciation de — la forme des grains : selon le coefficient de forme des diverses
la capacité de criblage. espèces triées (rondes ou esquilleuses), la séparation est plus ou
moins facile.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 7
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Le mode de calcul d’un crible (dimensions et capacité) est donné ■ Rendement organique en fines v f [9] :
plus loin (§ 6). On peut cependant signaler un moyen simple pour
avoir une première approximation sous forme d’une formule appro- v f = 100 (a – r )/(p – r ) ≈ 100 (a – r )/(100 – r )
chée empirique qui permet de dégrossir la capacité d’un crible :
en voie sèche : C=1SM
3.3.2 Courbe de partage
en voie humide : C = 1,5 S M
avec C (t/h) capacité du crible, C’est la courbe qui rend compte de la variation du degré de partage
en fonction de la grosseur du grain. La pente de la courbe idéale
M (mm) ouverture de maille (maille), est verticale. En fait, c’est une courbe obtenue en portant en abscisse
S (m2) surface criblante. la dimension D des grains (souvent en échelle logarithmique) et en
ordonnée le pourcentage en masse de la fraction granulométrique
(D + ε, D – ε ) de l’alimentation (ou du tout-venant) qui reste dans le
refus (échelle linéaire en général).
3.3 Efficacité du criblage La qualité d’une séparation peut être mise en évidence par la
courbe de partage [10]. Plus la pente de cette courbe se rapproche
Aucune opération industrielle ne produisant de résultats parfaits, de la verticale, meilleur est le résultat.
le criblage est donc affecté par un certain nombre de facteurs pou- Par transformation mathématique (anamorphose de Galton), la
vant entraîner des écarts avec la réalité, par exemple : courbe de partage s’exprime sous la forme d’une droite.
— les tolérances d’exécution des surfaces criblantes ;
— la détérioration accidentelle des surfaces criblantes qui peuvent
introduire des perturbations qui ne sont pas immédiatement 3.3.3 Maille effective de coupure (ou D 50)
décelables ;
— les rapports d’équivalence (tableau 2) qui tiennent compte des C’est la dimension pour laquelle les grains se séparent de façon
différences de forme ou d’inclinaison des ouvertures et qui ne sont égale entre le passant et le refus, qui ont donc autant de chances
que des approximations ; d’aller dans le passant que dans le refus.
— les trajectoires des grains au voisinage des surfaces ; En général, cette maille n’est pas égale à la maille du tamis (maille
— la longueur du crible qui est forcément limitée et ne permet nominale) montée sur le crible. Cette maille, à toile tamisante iden-
pas d’obtenir une probabilité de passant de 100 % ; tique, varie en fonction de certains paramètres comme le sens de
— les appareils de contrôle utilisés en laboratoire, qui peuvent rotation et la vitesse du vibrateur, l’inclinaison et l’arrosage du crible.
avoir des problèmes de maintenance ; il est de nos jours possible
de contrôler ces tamis sur des bancs d’examen [8]. Si l’on ne tient compte que des produits obtenus, la maille effective
de coupure est bien la caractéristique essentielle de la séparation.

3.3.1 Efficacité, rendements et sélectivité


3.3.4 Coefficient d’imperfection (imperfection I)
Leurs appréciations peuvent se faire de diverses façons.
C’est le rapport de l’écart probable moyen (epm = demi-différence
■ Les courbes granulométriques des passants et des refus. Repré- entre les abscisses des points d’ordonnées 75 et 25 de la courbe de
sentées sur un même graphique, elles se coupent en un point qui est partage) à la maille théorique de coupure D 50.
la valeur effective de la maille de coupure (§ 3.3.3) et délimitent une
aire représentant les déclassés. Cette maille de coupure est toujours D 75 – D 25
I = -------------------------
-
inférieure à la maille du crible. 2 D 50
■ Efficacité E ou rendement de passage R 1 : c’est par définition le Il est lié à la pente de la courbe de partage en son milieu. Plus
pourcentage de tamisat effectif T ’ par rapport au total tamisable T l’imperfection est faible, meilleure est la coupure. On retrouve bien
(déterminé par tamisage de laboratoire) ; les conditions aux limites si D 75 = D 25 , I = 0 et la courbe de partage
E = R 1 = 100 T ’/T est alors la droite verticale qui représente la classification parfaite.
En cas de tests comparatifs entre plusieurs types de tamis à un
Elle s’exprime pour le criblage par la relation : même débit, le meilleur matériel est celui qui délivre une maille
E = R 1 = 100 [100 (a – r )/a (100 –r )] effective de coupure la plus proche possible de la maille imposée
de coupure avec l’imperfection minimale.
où a et r sont respectivement les pourcentages des masses des grains
On peut remédier à un écart par rapport à la maille imposée, mais
de dimension inférieure à la dimension de coupure dans l’alimen-
il est plus difficile de réduire l’imperfection, car elle met en cause
tation et dans le refus, le pourcentage dans le passant étant assimilé
la conception même du crible.
à 100.
Le tableau 6 et la figure 4 concrétisent cette caractérisation de la
Cette efficacité peut être calculée dans le domaine de la zone cri-
qualité de la coupure. Le matériau est un minerai de fer que l’on
tique (0,70 M à 1,5 M, M étant la maille du crible).
désire cribler à 100 µm (maille imposée de coupure) avec un crible
Industriellement l’efficacité d’un crible varie de 75 à 95 %, de 60 VTHF (vibrant à très haute fréquence) de maille 125 µm. On réalise
à 90 % en zone critique. ce criblage afin d’appliquer un traitement différent aux deux fractions
obtenues. Les résultats de E. Hamdadou [11] pour un criblage fin de
■ Rendement d’épuration des refus R 2 : il exprime la proportion de
ce type sont de bonne qualité, puisque l’imperfection n’est que
produits fins restant dans le refus :
de 0,14.
R 2 = 100 – r (0)
L’efficacité caractérise plus particulièrement le passant alors que La figure 4 montre dans sa partie gauche une distorsion, dont la
le rendement d’épuration sera généralement utilisé lorsque le forme peut varier jusqu’à une queue de poisson, pour les très fines
produit noble recherché est le refus. fractions. R.K. Mehta et al. [12] proposent un modèle de criblage à
deux étages pour reproduire cette distorsion à l’échelle du labo-

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

Tableau 6 – Contrôle en laboratoire après échantillonnage 4. Principaux types d’appareil


d’une coupure d’un minerai de fer réalisée sur crible VTHF
de maille carrée 125 µm
De toutes les opérations unitaires de traitement des minerais, le
Nombre criblage est la plus universelle. Les applications se répartissent du
Maille
Passant Refus Reconstitué (1) de répartition tri de très gros blocs (scalpage) jusqu’aux classifications les plus
de contrôle
(2) fines (jusqu’à 40 ou 50 µm). Pour la classification fine, il y a super-
(µm) (%) (%) (%) position des moyens de classement par tamisage et par appareils
hydrauliques. Les Travaux Publics de France ont édité [13] ainsi un
< 40 31,45 0,75 32,20 2,33 répertoire recensant les divers appareillages les plus courants
40 à 63 4,13 0,11 4,24 2,59 disponibles sur le marché française du génie civil.
63 à 80 3,55 0,19 3,74 5,08
80 à 100 3,68 1,60 5,28 30,30
100 à 125 3,55 3,81 7,36 51,77
125 à 160 0,25 7,94 8,19 96,95 4.1 Grilles et cribles statiques
160 à 200 0,09 12,05 12,14 99,25
200 à 250 ................ 8,87 8,87 100,00
250 à 315 ................ 6,74 6,74 100,00 ■ Grilles planes inclinées
315 à 400 ................ 4,26 4,26 100,00 Le premier type de grilles statiques rencontré par le matériau brut
400 à 500 ................ 4,48 4,48 100,00 dans toutes les installations est habituellement un scalpeur ou
500 à 710 ................ 2,42 2,42 100,00 grizzly. C’était au départ un ensemble de barres ou de rails fixes lon-
> 710 ................ 0,08 0,08 100,00 gitudinaux et/ou transversaux. Actuellement, ces grilles (figure 5)
peuvent être en une seule pièce ou placées en cascade et plus ou
Reconstitué 46,70 53,30 100,00 moins inclinées.
(1) Reconstitué = passant + refus. Dans les cas les plus récents, on peut compléter l’équipement de
(2) Nombre de répartition = refus/reconstitué. dispositifs décolmatants, comme pour le montage Simbagrid 3 900
[14] [15] [16].
Cet équipement permet de classer sans problème majeur et sans
énergie les matériaux de 100 à 1 000 mm. Monté en deux heures,
il consiste en un cadre sur roues recevant une grille mobile composée
de barreaux et actionnée directement par l’engin de chargement via
un système de levier, câbles et poulies. Le calibrage des blocs, ajus-
table de 25 en 25 mm en réglant l’écartement des barreaux, s’effectue
par gravitation de la façon suivante : le contenu du godet de la char-
geuse ou de la pelle est déversé sur les barreaux légèrement inclinés
à 5o ; l’engin, conservant son godet en position décharge, abat un
levier en reculant ; la grille est propulsée vers l’extérieur du cadre,
les blocs refusés chutent, un barreau sur deux s’élève et libère les
matériaux coincés.
■ Grilles planes à barreaux transversaux
Ce sont des grilles formées par un assemblage de barreaux paral-
lèles placés perpendiculairement à l’écoulement des produits, de
pente normalement supérieure ou égale à 45o. Les barreaux, espacés
de quelques centaines de micromètres à au plus quelques milli-
mètres, peuvent former une surface plane ou à pentes multiples. Ces
grilles sont généralement utilisées dans le criblage fin en voie
humide. Elles peuvent être équipées de systèmes décolmatants
(frappeurs périodiques type Rapifine ). (0)
■ Grilles courbes
Ce sont des grilles concaves (figure 6), composées de barreaux
Figure 4 – Courbe de partage tracée transversaux, encastrées dans une boîte munie d’une alimentation
avec les données du tableau 6 (anamorphose de Galton) à la partie supérieure et de deux sorties pour le refus et pour le pas-
sant. Elles sont le plus souvent montées sur un bâti qui permet un
retournement périodique de la grille, ce qui facilite l’entretien en
répartissant l’usure des bords d’attaque des barreaux. La dimension
ratoire et mieux étudier les courbes de partage dérivées (dites de de séparation est uniquement fonction de l’écartement entre
sélectivité) par tamisage. barreaux : si l’on définit cette dimension comme la dimension des
Dans les contrôles granulométriques des sables, on peut rencon- particules se retrouvant à 95 % dans le refus, les tests montrent que
trer le coefficient g 35/65, issu lui aussi de la courbe de partage, en pour des espacements entre 50 et 1 500 µm, la dimension de sépa-
prenant le rapport des diamètres des grains correspondant aux ration passe progressivement de 95 % à 50 % de l’espacement entre
probabilités de passage 35 et 65 %. barreaux. Cette dimension est peu ou pas influencée par les masses
volumiques des particules ou du liquide de séparation, la viscosité
du milieu ou la vitesse moyenne des particules sur la grille.
Le tableau 7 donne une idée de quelques caractéristiques de ces
appareils. Ils peuvent faire concurrence aux classificateurs hydrau-
liques dans les classifications relativement grossières (grains
compris entre 100-200 µm et 3-4 mm) et pour des concentrations en
solides élevées (jusqu’à 50 %, en masse). L’usage des grilles courbes

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 9
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 7 – Caractéristiques de quelques grilles courbes [36]


Surface utile de la grille Écartement Hauteur Surface au sol
Rayon Capacité Masse (2)
Type de grille longueur largeur entre barreaux requise requise
courbe (1) (m3/m
(mm) (cm) (cm) (mm) (m) (m2) (kg)
de largeur)
Alimentation par gravité 51 2,0 272
Surface fixe 914 76 101 0,35 à 3,50 4,3 1,8 3,3 407
α = 50o 152 4,5 521
Alimentation par gravité 51 2,2 385
Surface fixe 2 030 152 101 0,35 à 3,50 4,3 2,4 3,7 544
α = 45o 152 5,2 702
Alimentation par gravité
Surface réversible 760 76 101 0,35 à 3,50 2,5 2,4 4,5 906
α = 60o
Alimentation
sous pression
Surface réversible 508 239 38 0,20 à 0,60 3,7 2,1 6,7 951
α = 270o
Alimentation par gravité
Surface fixe frappée 1 625 127 51 0,07 à 0,30 1,9 2,7 2,5 407
α = 45o
(1) α angle d’ouverture (figure 6).
(2) Valeur approximative.

Figure 5 – Grilles planes inclinées à barreaux


(modèles les plus fréquents) (doc. Hewitt-Robins Int.)

présente alors l’avantage de diminuer la quantité de fines dans le


refus ainsi que l’influence des masses volumiques de certains miné-
raux qui peut amener des distorsions dans les coupures réalisées.
Ces grilles sont utilisées, par exemple, dans les circuits gravi-
métriques, pour effectuer des divisions en classes granulométriques
avant concentration par tables à secousses ou dans des circuits de
flottation fine (minerais de fer) où l’usage de grilles de type Rapifine
(grille frappée pour décolmater) est assez répandu.
■ Panneaux tamiseurs
Ces panneaux commercialisés par le constructeur Saulas et issus
de recherches du Bureau de Recherches Géologiques et Minières
BRGM permettent l’obtention de coupures fines (de 70 à 200 µm) Figure 6 – Schéma d’une grille courbe (doc. FCB)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

selon les textures des toiles textiles utilisées. Cependant, les hau- vers l’avant du crible. Le matériau reste plus longtemps sur la
teurs nécessaires à leur installation, leur usure précoce dans beau- surface, permettant d’obtenir efficacité et précision à la coupure. Ce
coup d’usines les ayant utilisés font que leur emploi n’a pas type de crible est utilisé en égoutteur dans les sablières ou pour les
progressé. produits issus de liquide dense. Il est utilisé également dans des ins-
tallations limitées en hauteur.
Quelques dimensions sont données sur les figures 9, 10 et 11.
4.2 Trommels, cribles rotatifs et blutoirs ■ Crible oscillant
Il est animé d’un mouvement linéaire, dans des gammes d’ampli-
tude plus importante et de fréquence plus faible (100 à 400
Ces trois types de cribles sont constitués d’une surface cylindrique
oscillations/min) que les cribles vibrants standards. Il peut traiter les
ou conique tamisante en toile ou en tôle perforée monter autour d’un
produits de dimension comprise entre 0,2 (et même 0,07) et 12 mm
arbre ou de rouleaux d’entraînement. Le cylindre (ou le cône) est
avec un appareillage léger et sans contrainte d’écoulement.
ouvert aux deux extrémités, son axe étant incliné légèrement par
rapport à l’horizontale. Alimenté en partie haute de son axe, il tourne ■ Crible à secousses
à vitesse modérée, en général 15 à 20 tr/min. Capacité et efficacité
Il est animé par un mouvement linéaire dans le plan du bâti
sont faibles comparées à celles des cribles vibrants (§ 4.3).
principal. L’amplitude des secousses est de 12 à 50 mm, et la fré-
Les trommels, en tôle perforée, ont des diamètres de 0,6 à 2 m, quence de 30 à 200 secousses par minute. Il est légèrement incliné,
pour des longueurs de 2 à 15 m. La vitesse périphérique est voisine peut être suspendu par des barres ou des câbles ou supporté par
de 50 m/min. Ils peuvent traiter, en m3/h, de l’ordre de 32 D 2, D la base avec des suspensions plates et flexibles. Il sert soit de couloir
étant le diamètre intérieur en mètres, la capacité de traversée étant de cheminement de produits, soit de classificateur. Sa hauteur
d’environ 0,25 t/ h par mètre carré de surface perforée et par réduite et sa puissance limitée peuvent dans certains cas l’avantager
millimètre d’ouverture de maille. On les rencontre encore dans les mais il est désavantagé par les contraintes élevées provoquées sur
ballastières et dans certaines installations de préparation des mine- les charpentes et par un coût de maintenance important.
rais d’origine alluvionnaire.
■ Crible banane [16]
Les blutoirs, tamis rotatifs hexagonaux à toile fine (maille de
100 µm et moins), utilisés dans les minoteries et dans certaines Il est ainsi nommé à cause de sa forme due à ses toiles à pentes
installations de kaolin, ne sont plus guère représentés. multiples dont l’angle d’inclinaison se réduit au fur et à mesure que
l’on approche de la décharge des refus (figure 12). Il est le plus sou-
vent utilisé en association avec des concasseurs giratoires à haute
capacité et a un prix de revient de criblage inférieur à celui des appa-
4.3 Cribles vibrants reils classiques. Il peut atteindre des dimensions de 4,5 m de large
par 10 m de long et être muni d’une ou de deux surfaces criblantes.
Celles-ci peuvent être garnies soit de toiles métalliques, soit de
Ces appareils sont les plus répandus. Ils sont équipés de une à panneaux de polyuréthane ou de caoutchouc perforés. Les sociétés
quatre surfaces criblantes et il existe une multitude de variantes. Ils Allis Mineral Systems France et Nordberg Australia en sont les
peuvent atteindre de 0,5 à 3 m de large et des longueurs de 1 à 10 m. fournisseurs.
Les vibrations ont une fréquence variable pouvant aller par minute
de 650 pour des amplitudes de 10 à 15 mm à 3 000 pour des ampli-
tudes de 3 mm. Le produit progresse à une vitesse de 0,2 à 0,8 m/s.
Ils sont utilisés dans des domaines très variés en granulométrie (0,3 4.4 Cribles circulaires (ou gyrocribles)
à 120 mm), en débit (de quelques tonnes à plusieurs centaines de
tonnes par heure pour les grands appareils).
Ils sont surtout utilisés pour les tamisages fins (en général infé-
Pour la plupart des cribles mécaniques, afin d’employer une
rieurs à 1 ou 2 mm) avec diverses mises en rotation.
surface criblante peu épaisse et légère, un bâti support existe immé-
diatement au-dessous de la surface. Le poids du lit de matière est ■ Crible à mouvement circulaire : il s’agit d’un tamis rotatif
ainsi transféré à ce bâti vibrant et, de là, au bâti général (bâti principal animé d’un mouvement circulaire horizontal dans tout le plan de la
ou encore châssis). surface tamisante. L’appareil est mû par un arbre vertical à excentri-
Le vibrateur, sous-ensemble mécanique le plus important d’un que, central (ou des arbres aux quatre coins).
crible, produit des vibrations ou des secousses d’une grande variété. ■ Crible à mouvement circulaire à elliptique allongé (gira-
Quelques possibilités d’entraînement mécanique pour provoquer plan ) : il s’agit d’un tamis rotatif animé d’un mouvement horizontal
ces vibrations sont rassemblées dans le tableau 8. Il en résulte un dans tout le plan de la surface criblante variant de circulaire à l’ali-
certain nombre de variantes du matériel commercialisé [5]. (0) mentation à elliptique allongé du côté de la décharge. Il est muni d’un
■ Crible vibrant simple arbre vertical avec excentriques variables dont l’action est transmise
côté alimentation (d’où le mouvement circulaire). La décharge est
Il est animé d’un mouvement vertical plan de fréquence supérieure guidée par des paliers lisses, ou même libres (d’où le mouvement
à 600 vibrations par minute et d’amplitude inférieure à 25 mm. Les linéaire alternatif).
vibrations peuvent être d’origine mécanique ou électromagnétique
et s’appliquer soit sur le bâti, soit sur la surface criblante. ■ Crible à vibration circulaire
La surface criblante peut être inclinée (12 à 30o). L’alimentation Le tamiseur Sweco en est un bon exemple (figures 13 et 14). La
se fait à la partie supérieure et s’écoule selon la pente, aidée par vibration est créée par des masses excentrées (balourds) aux
la vibration. Les mouvements circulaires (figure 7), amenant la stra- extrémités supérieures et inférieures de l’arbre moteur. La rotation
tification des fines vers le bas, permettent le passage de ces produits des masses supérieures provoque une vibration dans le plan hori-
à travers le crible. Les grosses particules sont évacuées à la partie zontal, déplaçant la matière (refus et passant) vers les décharges péri-
inférieure de la surface. Ces cribles ont une capacité élevée et des phériques. Les masses inférieures secouent la toile provoquant des
usages multiples en granulométrie et en matériaux traités. vibrations verticales et tangentielles, induisant une progression en
Dans le cas de crible horizontal, le mouvement résultant positif spirale de la matière.
des vibrations verticales elliptiques (figure 8) ou curvilignes
orientées selon l’axe du crible permet la progression des produits

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 11
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 8 – Dispositif d’animation des cribles et des tamis [5]

Mise en mouvement Caractéristiques Applications


Vibration : 1 arbre, 2 paliers Arbre balourdé réglable Cribles à usage modéré
Contrepoids permettant de régler la vibration

Vibration : 1 arbre, 2 paliers Appelé couramment à 2 paliers Cribles à usage modéré à intensif
Arbre à excentrique réglable
Contrepoids permettant de régler la vibration

Vibration : 1 arbre, 4 paliers Possède un arbre muni d’un double excentri- Cribles vibrants inclinés à usage intensif
que avec deux jeux de paliers : l’un supportant
l’arbre, l’autre le châssis du crible
Vibration pas modulable sans changer d’ar-
bre, le plus souvent placé au centre de gravité
Mouvement positif (1) résultant non amorti
par une charge sur la surface criblante

Va-et-vient : 2 arbres, 4 paliers Deux arbres à excentriques ou balourds tour- Cribles vibrants horizontaux
nant en sens opposés et en phase induisant
un mouvement linéaire vertical positif
Si léger déphasage imposé, mouvement incli-

Vibration (cocourant) : montage supérieur Vibrateur monté au-dessus du châssis Cribles dégrossisseurs à alimentation
Rotation positive (1) du vibrateur induisant très importante
sur le châssis la répartition de mouvements Mouvements accélérant la progression
indiquée (circulaire à elliptique) des produits, donc le débit

Vibration (contre-courant) : montage Vibrateur monté au-dessus du châssis Comparée aux cribles précédents, classifica-
supérieur Rotation négative (2) du vibrateur induisant tion plus efficace
sur le châssis la répartition de mouvements Temps de séjour sur la surface plus long
indiquée (circulaire à elliptique) Épaisseur du lit plus grande
Débit plus faible

Vibration : montage central Vibrateur monté entre les flancs du châssis Crible incliné à haute performance
Mouvement circulaire positif (cocourant)
ou négatif (contrecourant) du châssis
À cocourant, plus gros débit d’alimentation
et rendement plus faible

(1) Mouvement positif dans le sens de progression des produits.


(2) Mouvement négatif dans le sens opposé à la progression des produits.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

Tableau 8 – Dispositif d’animation des cribles et des tamis [5] (suite)

Mise en mouvement Caractéristiques Applications


Va-et-vient : vibrateur incliné Vibrateur monté au-dessus (ou au-dessous)
du châssis avec une légère inclinaison de l’axe
Mouvement linéaire positif (1) pour faire pro-
gresser les produits sur la surface
de cribles horizontaux.

Cribles à résonance
Séparations de produits de mailles intermé-
diaires, pour égouttage
Va-et-vient : vibrateur déphasé Vibrateur monté au-dessus (ou au-dessous) ou récupération de liquide dense,
du châssis ou dans des installations à hauteur limitée
Mouvement linéaire positif obtenu en réglant
un excentrique pour guider l’autre
Ajustement du déphasage déterminant l’angle
du mouvement linéaire

(1) Mouvement positif dans le sens de progression des produits.


(2) Mouvement négatif dans le sens opposé à la progression des produits.

Figure 8 – Vibrations elliptiques (doc. Hewitt-Robins int.)


Figure 7 – Système vibratoire d’un crible à mouvement circulaire
uniforme (crible ST - doc. Allis Mineral Systems France)
Il convient pour des produits de dimension comprise entre 0,5 et
5 mm.
■ Crible centrifuge
■ Crible NKM
La surface tamisante (figure 15) habille un cylindre à axe vertical
qui tourne à une vitesse constante avec un mouvement circulaire Ce type de crible [18] (figure 16) est apparu ces dernières années
qui impose une pulsation perpendiculaire à la surface. L’alimentation dans les circuits de carbone en pulpe pour opérer la séparation des
se fait à la partie supérieure par l’intermédiaire d’un disque plan granules de carbone. C’est un crible cylindrique statique que la pulpe
distributeur qui disperse la matière. Les forces centrifuges et les peut traverser grâce au mouvement induit mécaniquement du
vibrations normales provoquent le passage des particules fines à tra- liquide. Les granules de carbone restent dans le panier. Il a une sur-
vers la toile. Le refus glisse par gravité vers le bas du cylindre. Le face criblante supérieure aux autres modèles par suite de sa
crible V Symons (Bergeaud-Nordberg) est un crible du type conception à double paroi. Cependant, un système de levage est
centrifuge : travaillant en voie sèche ou humide, son tambour a un nécessaire pour son entretien.
diamètre de 1,15 m pour une hauteur de 0,9 m (surface criblante de
3,25 m2) et tourne à 860 tr/min avec 1 000 vibrations par minute envi-
ron d’amplitude 12,7 mm. La puissance installée est de 4 kW. En voie
humide, les buses de lavage peuvent débiter 12 m3/h d’eau à 3 bar.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 13
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Figure 9 – Crible scalpeur vibrant à barreaux inclinés dévergents

Figure 11 – Crible vibrant incliné à deux étages à double palier

Figure 10 – Crible incliné à deux étages sous capotage étanche


entièrement vibrant

4.5 Cribles divers

■ Crible à haute fréquence


Ce crible [19] est généralement utilisé à des fréquences dépassant
les 3 000 vibrations par minute. L’excitateur ou le vibrateur sont
mécaniques, ou le plus souvent électromagnétiques. Deux fabrica-
tions peuvent être citées :
Figure 12 – Crible banane (doc. Nordberg)
— le vibro type haute fréquence VTHF de FCB muni de deux exci-
tateurs par moteurs vibrants à vibrations autosynchronisées situés
à l’extérieur de l’appareil, sans contact avec les produits traités ; la
pente de la surface tamisante est réglable de 30 à 40o ; sa surface, série d’excitateurs électromagnétiques répartis sur la surface de la
de 1,35 à 2,10 m2, autorise, en fonction de la maille employée (de toile inclinée ; au nombre de 4 à 28, ces excitateurs peuvent être
100 µm à 5 mm) des débits compris entre 3 et 60 t/h ; les toiles sont réglés séparément de façon à pouvoir provoquer, dans chacune des
en acier inoxydable ou en nylon spécialement traité ; l’appareil doit zones du crible, l’amplitude de déplacement optimal.
être capoté, car il est très bruyant ;
— le tamis subsonique Rhewum, qui travaille dans les mêmes
gammes granulométriques ; les vibrations sont provoquées par une

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

Figure 13 – Vue éclatée du tamiseur Sweco à un niveau de tamisage

■ Crible à mouvement ondulatoire


Ce crible est animé d’une vibration circulaire dont le mouvement
est produit par un rotor à balourd. La vibration circulaire anime un
deuxième mouvement vibratoire linéaire perpendiculaire au premier
mouvement d’un cadre (ou bâti). Le mouvement relatif de ces deux
systèmes vibratoires est utilisé pour obtenir le mouvement propre
d’une toile souple en plastique (polyuréthane de haute qualité). On
peut citer les matériels suivants :
— le crible bi-vi-TEC (Binder & Co - Erbi) dans lequel les accé-
lérations du produit peuvent atteindre 50 g ; les fréquences sont Figure 14 – Tamiseurs Sweco
comprises entre 800 et 1 100 vibrations par minute, avec des ampli-
tudes ajustables (de ± 1 à 8 mm) par déplacement des balourds.
R. Reder [20] a défini certains paramètres ; la pente de la toile est On peut citer comme appareillages disponibles :
voisine de 5o et la vitesse de passage du produit de 0,25 à 0,30 m/s ;
— le crible Mogensen (McLanahan Corp. – Ecobem – Grantham
pour un produit humide (jusqu’à 14 % dans certains cas), avec un
Electrical) ; ses trois à six toiles superposées permettent de réaliser
crible de 5,2 m2 muni d’une toile de maille 12 mm × 12 mm, on peut
jusqu’à trois coupures simultanées (figure 19) ; il travaille dans de
cribler 50 t/ h avec un rendement supérieur à 80 % ;
bonnes conditions dans la gamme de dimensions 0,1 à 30 mm, avec
— le crible Liwell (Hein Lehmann), pour lequel l’efficacité est opti-
des débits de 0,1 à 600 t/h ; le colmatage ou le goujonnage est réduit
male dans la gamme de dimensions 0,2 à 40 mm, pouvant descendre
au minimum car l’ouverture réelle est toujours plus large que la par-
à 0,1 mm en cas d’égouttage simple (élimination d’eau) ; les surfaces
ticule qui boucherait la maille de dimension équivalente (figure 18) ;
criblantes en simple ou double étage sont comprises entre 1 et
les toiles peuvent être chauffantes en cas de minerai très colmatant ;
27 m2 ;
il permet de réduire le plus possible les frais d’installation si l’on
— le crible Trisomat (IFE - Autriche) : son mouvement vibratoire
ne désire pas une précision de coupure exceptionnelle ;
circulaire au niveau de l’alimentation devient un mouvement
— le crible Ro-Pro Sizer (Gundlach Machine Company) ; ce crible
alternatif au centre et enfin elliptique à la décharge (figure 17) ; le
circulaire est utilisé pour le classement de charbon brut pouvant
bâti externe est uniquement animé d’un mouvement linéaire ; les
être très humide ; c’est un module rotatif muni de barreaux radiaux
unités peuvent atteindre 2 × 7,2 m2 pour une coupure à 3 mm de
en acier ; l’alimentation est réalisée au moyen d’un plateau distri-
coke.
buteur tournant et est tamisée et dispersée dans des conditions de
■ Crible à plans disperseurs (ou cribles à maille probable) [5] chute libre ; la maille de coupure est déterminée par la vitesse de
chute, l’espacement des barreaux radiaux et la vitesse de rotation ;
On utilise des mailles d’ouverture plus importante que celle de
le colmatage est évité grâce à ces dispositifs.
la maille de coupure désirée, puisque l’ouverture que la particule
rencontre est diminuée par l’augmentation de la pente (figure 18), ■ Criblage par tambour séparateur [22] [23]
ce qui permet une stratification plus rapide car l’ouverture réelle faci-
Le mécanisme de séparation est basé sur la différence des forces
lite le passage.
d’adhésion des particules sphériques et des particules irrégulières
Ce type de crible est constitué d’une superposition de toiles de de même nature sur la surface d’un tambour rotatif, en présence
pentes croissantes. Les surfaces à ouvertures les plus grosses per- d’humidité contrôlée. Les particules sphériques ont une force
mettent d’augmenter la durée de vie du crible et d’effectuer plusieurs d’adhésion sur la surface (film plastique) qui peut être de 50 % plus
coupures simultanément. importante que celle des particules irrégulières.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 15
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Figure 17 – Crible Trisomat [21]

Figure 15 – Crible V Symons (doc. Bergeaud-Nordberg)

Figure 18 – Principe d’action des mailles


d’un tamis Mogensen (équivalence)

Il est possible de séparer des particules sphériques de particules


de formes irrégulières pour des dimensions comprises entre 50 à
120 µm, ce qui était jusqu’à présent quasi impossible. C’est le pro-
cédé qui permet d’atteindre la plus petite dimension de coupure
basée sur des formes différentes. Ce séparateur est utilisable pour
éliminer des particules de formes irrégulières en répétant plusieurs
fois le processus.

4.6 Groupes mobiles de criblage


De nombreux constructeurs proposent aux utilisateurs des
groupes mobiles transportables d’un chantier à l’autre de concas-
sage-criblage ou de criblage seul [24], ce genre de fourniture étant
très apprécié par les producteurs de sables et graviers ou pour les
exploitants de petites carrières pour gravillons. On peut trouver
Figure 16 – Crible NKM [18] en [Doc. J 3 100] par exemple quelques constructeurs-distributeurs
avec les caractéristiques de leur matériel.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

Figure 19 – Cribles Mogensen

5. Critères de choix d’un crible Le choix du crible se fait également en fonction des possibilités
du fournisseur de donner une garantie de résultat, même si le
fournisseur n’est pas le constructeur.
Le choix du fournisseur nécessite une enquête préalable pour pré-
Les paragraphes 5.1 à 5.7 reprennent une traduction de l’article venir toute complication ultérieure.
de (K.) Casteel [26].

L’opération unitaire criblage peut ainsi, au premier abord, paraître


5.2 Fonction criblage
simple.
Cependant, non seulement le nombre de modèles de cribles a for- Étant à l’origine une opération simple et modeste, le criblage a
tement augmenté, mais aussi la croissance continue de la taille des évolué et est devenu, même pour le plus classique des cribles
installations a entraîné une augmentation de la taille, et surtout de vibrants, une opération unitaire incluant beaucoup de fonctions, par
la largeur des cribles. Faire le bon choix n’est pas une chose aisée. exemple :
— la fonction d’origine de coupure granulométrique, comme le
scalpage, le criblage primaire, le criblage secondaire ou tertiaire dans
une opération multiétage (avec séparation finale de plusieurs
5.1 Constructeur produits) ;
— le lavage et l’égouttage ;
— la séparation de populations, en jouant sur les formes ou les
Le choix d’un crible se fait selon l’apitude du constructeur :
tailles des particules ;
— à fournir le(s) type(s) de crible adapté(s) au problème ; — la récupération de liquide dense en gravimétrie.
— à fournir la taille requise (surtout dans les cas d’applications
utilisant des très grandes tailles que certains constructeurs ne Le tableau 5, évoque déjà l’influence de certaines de ces fonctions
peuvent pas livrer) ; sur le choix de la surface criblante.
— à adapter le modèle pour le client, bien que des modifications Le produit que l’opérateur désire obtenir guide le choix de la fonc-
puissent le compliquer et le faire sortir des gammes classiques ; tion de coupure granulométrique du crible. Dans le cas de minerais
— à faire profiter le client de son habileté et de son savoir-faire métalliques, le crible délivre en général des produits qui seront trai-
pour le choix du modèle envisagé, fournir de bonnes prédictions des tés (triés) dans d’autres circuits et une certaine tolérance est admise.
performances du modèle choisi et bien calculer le dimensionnement En revanche, dans le cas de minéraux industriels ou de matériaux
du crible pour éviter les phénomènes de résonance parasite ; de construction, le criblage délivre souvent des produits directement
— à fabriquer des cribles de résistance intéressante pour mini- commercialisés avec des spécifications de plus en plus strictes. À
miser les coûts de maintenance et maximiser la durée de vie et les une extrémité du concept se trouve l’opérateur qui désire la plus
performances ; grande précision, tandis qu’à l’autre intervient la facilité de liaison
— à fournir des pièces de rechange en cas de besoin, de façon entre les divers appareils d’une installation de classification : satis-
que le matériel ne soit pas un mauvais investissement. faire les deux peut rendre très compliquée la tâche du concepteur.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 17
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

De même, la fonction de coupure granulométrique intervient dans 5.5 Matériau traité


le choix des surfaces criblantes. Ainsi, les barres (d’un grizzly )
sont normalement utilisées dans le scalpage, les surfaces criblantes
en matière plastique pour des criblages finaux. Les plaques perforées Les minéraux de la croûte terrestre sont plus de 2 000, plus ou
sont adaptées pour les criblages primaires et secondaires, les fils moins altérés par les facteurs météoriques et les circulations d’eau.
métalliques tissés pour les criblages intermédiaires ou finaux. Les
cribles à garniture caoutchoutée sont utilisables dans tous les cas. Les analyses scientifiques des matériaux traités peuvent fournir
Le choix doit également prendre en compte la précision de cou- des données intéressantes. D’autres facteurs sont cependant à
pure désirée, les coûts dus à l’usure, les dimensions de cou- considérer pour posséder l’ensemble des paramètres nécessaires à
pure, la taille maximale des fragments alimentée, les modes une bonne connaissance de l’alimentation et, en particulier, l’analyse
de fixation sur le crible en question. minéralogique semi-quantitative (première évaluation quantitative).
Il ne faut pas oublier que cette information n’est pas forcément dis-
La nature du matériau de la surface criblante fait partie des ponible, même dans des projets très sophistiqués et avec du per-
critères de choix de l’opérateur. Le pourcentage de vide pour les sonnel très expérimenté. La caractérisation du matériau, en dehors
cribles classant des gros fragments est à peu près le même, que la de sa composition, doit permettre de donner, selon les critères suivis
surface soit en métal ou en caoutchouc, mais pour les fragments par la Société Allis, au moins partiellement les indications essen-
moyens et fins, le pourcentage est plus faible pour le caoutchouc tielles suivantes :
que pour la toile métallique. Par suite de leur rigidité nettement plus
— le pourcentage de passant contenu dans l’alimentation ;
faible, les surfaces en plastique ont aussi un pourcentage de vide
— le pourcentage de particules dans l’alimentation de taille cri-
plus faible que la toile métallique. Il faut donc choisir un appareil
tique (de dimension supérieure à 75 % de la taille de l’ouverture) ;
plus grand pour un débit du même ordre, ce qui influe à la fois sur
— le taux d’humidité de l’alimentation ;
le dimensionnement et sur le coût de toute l’unité.
— la répartition des particules selon les formes ;
— la rugosité des surfaces des particules ;
— la densité en vrac.
5.3 Installation La Société Nordberg ajoute comme paramètre significatif le pour-
centage de particules passant à la demi-maille d’ouverture, tandis
que la Société Hewitt-Robins attire l’attention sur l’importance de
Parfois, le projet peut faire partie d’un agrandissement ou se situer la connaissance de la variabilité éventuelle de l’alimentation, dans
dans un endroit où les coûts de construction sont particulièrement le but de protéger les cribles essentiels à l’installation.
élevés. La surface au sol disponible peut alors être un paramètre Même deux matériaux qui, au laboratoire, ont les mêmes résultats
critique pour le choix. Dans d’autres cas, ce peut être la hauteur dis- en granulométrie et en humidité, peuvent avoir des réactions dif-
ponible qui peut influer sur la décision. férentes à l’échelle industrielle, par suite de facteurs comme l’abra-
Dans de tels cas, on peut opter pour l’un des modèles compacts sivité. Ces facteurs de qualité sont à tort souvent ignorés.
disponibles (types banane, par exemple), l’augmentation du débit
par unité de surface équipée n’occasionnant pas de supplément de
dépense majeur.
Des adaptations particulières peuvent aussi permettre des gains
5.6 Performances imposées
notables : par exemple, tel type de crible permet d’économiser des
goulottes de liaison, de la structure de charpente, etc.
La détermination des performances est intimement liée au pro-
cessus de choix du type de crible et du dimensionnement. Le concep-
teur doit être capable de déterminer, par simulation, si le modèle
5.4 Coût d’achat et d’entretien choisi est capable d’atteindre ou de surpasser ces performances.
Le besoin de quantifier les futures performances provient du fait
que la séparation réalisée par le crible n’est jamais parfaite. Pour
En général, plus le crible est simple, plus l’investissement est s’assurer que les particules critiques puissent passer à travers le
faible. Le prix augmente normalement avec la complexité de l’appa- crible, il est nécessaire que les ouvertures soient plus larges (en géné-
reil. Ainsi le crible à mouvement circulaire est le plus simple, le moins ral de 10 à 20 %) que la dimension de coupure. Cette façon de faire
cher et le plus répandu. Le tamis à mouvement linéaire, normalement limite à la fois la quantité de passant qui reste dans le refus et la
réservé au criblage fin, est plus cher, mais offre de bonnes perfor- quantité de refus qui se retrouve avec le passant, en diminuant le
mances et ne nécessite que peu de hauteur pour son installation. nombre de rebonds.
Cette remarque est valable pour les cribles à mouvement linéaire Le problème pour le constructeur et l’utilisateur de cribles est le
à résonance, qui, en plus, ne demandent pas beaucoup de mainte- manque de mesure standard pour évaluer la performance de l’appa-
nance. Les cribles à mouvement elliptique sont plus complexes, mais reil. Les ingénieurs de la Société Allis ont compté récemment au
fournissent de bons résultats dans le tamisage fin. moins sept mesures différentes en usage pour évaluer le rendement
Le choix de l’élément criblant est un facteur de grande importance d’un crible, dont les plus utilisées sont :
sur le coût de l’installation. La surface criblante peut intervenir, dans — le rapport de la masse de passant à travers la surface à la
le prix total de l’appareil, entre 30 et 90 % (par exemple dans le cas masse de passant dans l’alimentation ;
de polyuréthane). Il ne faut pas la choisir à la légère. Un installateur — le pourcentage dans l’alimentation de produit grossier de
suggère qu’avec le coût par tonne de diverses surfaces criblantes maille supérieure à la dimension de coupure.
il faut prendre en compte le coût de l’installation du panneau, de
la fréquence des réparations, des remplacements, des résultats du Parallèlement, ce constructeur définissait les résultats du criblage
criblage et du taux de disponibilité. par la détermination des quantités d’égarés dans chacune des
fractions.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

5.7 Choix du crible

Les constructeurs possèdent des banques de données comprenant


les caractéristiques de plus d’un millier de types de matériaux à trai-
ter. Ils peuvent combiner ces connaissances de base avec la théorie
du criblage de façon à développer rapidement et systématiquement
un choix sûr de la conception du crible. Cette démarche prend en
compte les paramètres identifiés du matériau qui s’ajoutent aux
paramètres appareillage :
— le type de crible et de mouvement ;
— la pente, la vitesse et la longueur du crible ;
— le type de surface criblante, les dimensions des ouvertures et
le taux de vide.
■ La Société Allis choisit parmi six de ces paramètres pour évaluer
l’expression de base du calcul, les autres étant considérés comme
constants ou introduits ultérieurement pour affiner le calcul. Ce sont :
— le passant dans l’alimentation ;
— le pourcentage de particules critiques dans l’alimentation ;
— le débit d’alimentation du crible compatible avec une bonne
épaisseur du lit sur la surface criblante (figure 2) ;
— la dimension des ouvertures de la surface criblante, calculée
soigneusement pour obtenir la bonne répartition refus-passant ;
— le taux de vide déterminant la surface libre de criblage néces-
saire pour le débit demandé ;
— la longueur du crible qui induit une classification plus ou moins
complète.
Un calculateur utilise ces données de base pour déterminer :
— la quantité des égarés fins dans le refus par rapport à la taille
de l’ouverture ;
— la maille correspondant à 95 % de passant (D 95).
Ces deux valeurs permettent de déterminer les courbes de dis-
tribution granulométrique.
Ces calculs sont introduits dans des boucles itératives utilisées
par le constructeur Allis telles que celles de la figure 20.
■ Un autre constructeur, Hewitt-Robins (États-Unis), a mis au point
un système expert qui lui permet, dans un menu de cinq pro-
grammes différents dont les données et les résultats sont interactifs,
de définir :
— les calculs de traverses de planchers ;
— les calculs de bâtis ;
— la sélection de cribles ;
— les calculs de puissance de moteur nécessaire et de durée de Figure 20 – Choix d’un crible : schéma de la prise de décision
vie estimée des paliers des cribles ; (doc. Allis)
— les devis et les coûts.
Le formulaire d’informations préalables inclut des paramètres et
également déterminer, pour un criblage en voie humide, le débit
des spécifications liés au matériau, à la densité en vrac (t / m 3), aux
d’eau nécessaire, la répartition de cette eau entre passants et refus
alimentations (t / h) maximale et moyenne, à la méthode d’alimenta-
à chaque surface. En conclusion, le programme indique la taille du
tion, à la chute maximale du matériau (mm), à la cadence des opé-
crible choisi.
rations (longueur des postes, jours / semaine), à la température, à
l’humidité et à la forme des particules, à l’efficacité demandée au Ce programme peut être exploité par microordinateur portable et
crible (%), à la dimension de coupure requise (mm), à l’empla- est fortement protégé contre toute interférence.
cement, etc.
Les spécifications du crible sont définies par le type, la taille et
les dimensions du modèle, le nombre d’étages, la surface, la masse, 5.8 Modélisation du criblage
le nombre de tirants (ou fixations à la charpente générale), la pré-
paration des surfaces, les boîtes d’alimentation et de décharge, les ■ Subasinghe et al. [27] montrent que le criblage est un procédé
entraînements, le type de montage, l’amplitude et la fréquence des unitaire pouvant être décrit comme une combinaison de deux
secousses, l’inclinaison, le moteur recommandé (puissance et processus du premier ordre (*) se produisant simultanément. Ce
vitesse de rotation). sont, d’une part, la ségrégation du matériau passant à travers la
Ainsi un programme d’analyse issu du formulaire d’informations surface et, d’autre part, le passage à travers les ouvertures du tamis
permet en quelques minutes pour un simple crible, ou en deux ou du matériau ségrégé (figures 2 et 3). On montre que l’adoption d’une
trois heures pour une installation complexe, et en utilisant les telle démarche permet de formuler un modèle unique à deux para-
renseignements précédents, de calculer pour chaque appareil : la mètres pour prédire les résultats du criblage de divers systèmes à
surface utile, la capacité, le tonnage et l’humidité du passant et du partir des deux taux de passage et de ségrégation qui sont évalués
refus, le rendement, les formes des ouvertures, les épaisseurs des pour chaque tranche granulométrique.
lits d’alimentation et de décharge, la granulométrie moyenne. Il peut

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 19
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

On peut écrire la relation suivante : matériau au cours du criblage. Les résultats obtenus avec cette
approche font l’objet d’un logiciel (Larisc) qui permet de définir les
Yd = [k s, d exp (– k p, d L ) – k p, d exp (– k s, d L )] /(k s, d – k p, d ) principales caractéristiques des cribles à choisir en fonction des
avec k p,d constante de taux de passage des particules de taille essais réalisés et des conditions d’exploitation et du matériau traité.
d à travers les ouvertures du crible, Pour des surfaces de cribles et des débits prévus, on peut estimer le
rendement en particules de dimension inférieure à la maille utilisée
k s,d constante de taux de ségrégation, au-dessus du crible, (taux d’efficacité).
des particules de taille d,
Yd fraction de produit de taille d retenue sur le crible à
une distance L (en mm) du point d’alimentation. (*) Si k est le taux caractérisant un processus et que :
Les valeurs de k p,d et k s,d sont déterminées par l’expérimentation. dk n
Cette équation peut alors servir à décrire les résultats du criblage. -------- = – Cte k
dt
D’un autre côté, pour un processus général n, des modèles à un para-
mètre k n,d peuvent être utilisés pour des rapports d/M (avec M avec Cte constante,
dimension de la maille) plus importants et peuvent être utiles à l’esti- t temps,
mation du modèle à deux paramètres.
alors n est l’ordre du processus.
■ La démarche de Ferrara et al. [28] est un peu différente. Ceux-ci,
les premiers à avoir montré le double phénomène intervenant dans
le criblage, trouvent que le processus initial (ségrégation) est d’ordre
zéro et qu’ensuite, lorsque la quantité de matériau sur la surface
criblante décroît, se met alors en place un processus du premier 6. Approche simplifiée
d’ordre. Cette vision du problème serait bien mise en évidence par
la répartition très classiquement admise des zones de travail d’un de calcul d’un crible
crible (figure 3). Ils définissent des paramètres du criblage tels :
• k 50 , constante cinétique dans le domaine de saturation pour une La méthode [4] [32] généralement admise pour déterminer et
taille de particule représentant la demi-maille du crible (en sélectionner la surface d’un crible est la méthode dite de capacité
g · s–1 · cm–1) ; de filtration qui est basée sur la quantité de matière qui peut pas-
• σ, nombre sans dimension qui, selon le modèle de Gaudin [29], ser au travers d’une unité de surface de crible d’ouverture donnée.
est de 2 pour les mailles carrées et 1 pour des barreaux ; pour Ferrara
et al., il peut varier de 1 à 2,6, selon divers paramètres comme la La formule de base est la suivante : la surface S du crible néces-
forme de l’ouverture, la proportion de fines et de particules de taille saire est égale au rapport du débit traversant le crible (ou capacité
critique, la nature et la forme de la vibration, etc. de traversée C t) au débit traversant une unité de surface (capacité
unité C u) corrigée pour le matériau considéré, c’est-à-dire :
Le modèle décrit permet des simulations par calculateur et a été
intégré dans le logiciel Utah-modsim de Herbst et al. [30]. S = C t /[C u K F]
■ L’école russe de modélisation fait intervenir un modèle de criblage avec K F facteur correctif global.
basé, selon Vaisberg et al. [31] sur l’interprétation de la ségrégation Le tableau 9 donne une présentation simplifiée de ces facteurs
granulaire à la surface du crible comme un procédé instantané. La correctifs. (0)
principale équation différentielle est dérivée du bilan massique du

Tableau 9 – Paramètres de calcul du dimensionnement d’un crible


par la méthode de la capacité de filtration (doc. Hewitt-Robins)
Tableau
Facteur Données nécessaires Commentaires
de référence
Nom, description et masse
Capacité unité C u du matériau 10

Taux de particules de dimension


Facteur fines F f 11 Permet d’évaluer la difficulté de séparation
inférieure à la demi-maille

Facteur refus F r Taux de refus à la maille 11 Utile pour la stratification


Peut être pris égal à 0,8 pour un refus de 70 à 95 %

Facteur efficacité F e Efficacité de scalpage usuelle de 85 %


Taux d’efficacité désirée 11 Pour une séparation, efficacité de 80 à 95 %
Tient compte de la perte de surface pour les
Facteur surface F s Nombre de séparations 12 niveaux inférieurs
Si le débit d’eau par cycle d’alimentation est
Facteur criblage avec eau F h ou F ha Taille des ouvertures 13 compris entre 600 et 900 L · h–1, utiliser F h ,
sinon F ha

Facteur ouverture F to Taux d’ouverture de la surface 14 Capacité recherchée directement liée au taux
utilisée (ou taux de vide) d’ouverture
Forme des ouvertures et rapport Favorise le choix d’une ouverture longue dans le
Facteur ouverture des fissures F fis longueur/largeur 15 sens d’écoulement des produits et de la vibration
Taux dans l’alimentation À utiliser quand moins de 40 % des grains sont
Facteur des 40 % de produits de dimension de dimension inférieure à l’ouverture
inférieure à l’ouverture dans l’alimentation, ou dans le cas de recalibrage
(très peu de passant)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 20 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

La prévision de la valeur de la surface est obtenue en première


approximation par la formule approchée suivante : Tableau 11 – Facteur fines, facteur refus
et facteur efficacité
A–R
S = --------------------------------------------- (1)
C u Fr Fe Fs Ff Fh Facteur efficacité F e
Taux (1) Facteur fines Facteur refus
(%) Ff Fr
avec A débit d’alimentation, Weiss [4] Ruhmer [33]
R débit de refus.
0 0,44
où les coefficients F variant en fonction de divers paramètres sont 10 0,55 1,05
exprimés dans les tableaux 9 à 15. En cas de criblage en circuit 20 0,70 1,01
fermé, la capacité totale du crible est composée de l’alimentation 30 0,80 0,98
neuve additionnée du refus recyclé. 40 1,00 0,95
L’efficacité (ou rendement de passage) est celle définie précédem- 50 1,20 0,90
ment (§ 3.3). 60 1,40 0,86 2,10
Le criblage en voie humide est le plus fréquent. 70 1,80 0,80 1,70
80 2,20 0,70 1,75 1,40
Le facteur C u (tableau 10) représente une capacité en tonnes par
85 2,50 0,64 1,50 1,25
heure de passant à travers une surface de 1 m2, avec une efficacité
90 3,00 0,55 1,25 1,10
de 94 %, le refus à la maille représentant environ 25 %. (0)
95 3,75 0,40 1,00 0,98
96 0,35 0,95
Tableau 10 – Capacité unité de crible (1) Taux de particules de dimension inférieure à la demi-maille pour F f
Taux de refus pour F r
pour un produit contenant 25 % de refus
Taux d’efficacité pour F e
et travaillant avec une efficacité de 94 %
Capacité C u
Ouverture
[t/(h · m2)] Tableau 12 – Facteur surface
maille carrée
(mm) Facteur surface F s
Minerai Charbon Surfaces

1,0 2,9 2,2 Supérieure 1,00


2,0 3,7 2,8 Deuxième 0,90
3,2 5,5 4,2 Troisième 0,75
4,7 7,3 5,6
6,4 8,6 6,6
9,5 11,6 8,6
Tableau 13 – Facteur criblage avec eau
12,7 13,7 10,2
15,9 15,6 11,8
Ouverture carrée Humidité limitante (1) Fh F ha (2)
19,0 17,6 13,3
22,2 19,1 14,5 (mm) (%)
25,4 20,7 15,6
 0,8 0 1,25 1,10
31,8 23,4 17,9
1,6 1 3,00 2,00
38,1 26,2 19,5
3,2 1 3,50 2,50
50,8 30,3 22,6
4,8 2 3,50 2,50
63,5 33,0 24,7
7,9 4 3,00 2,00
76,2 35,2 26,3
9,5 4 2,50 1,50
101,6 37,7 28,4
12,7 6 1,75 1,30
127,0 39,7 29,9
19,0 6 1,35 1,20
25,4 à 50,8 6 1,25 1,10
Le facteur refus F r (tableau 11) représente l’incidence du taux de + 50,8 sans limite 1,00 1,00
refus à la maille. (0) (1) Criblage à sec ; si l’humidité dépasse cette valeur, il faut envisager
Le facteur efficacité F e (tableau 11) représente l’incidence du taux des ouvertures spéciales.
d’efficacité escompté pour le criblage. (2) À utiliser si l’on n’est pas sûr du débit d’eau d’arrosage
ou de son efficacité.
Le facteur fines F f (tableau 11) représente l’influence du pour-
centage de particules de dimension inférieure à la demi-maille.
Le facteur surface F s (tableau 12) représente l’influence du niveau — le facteur ouverture des fissures F fis (tableau 15) qui varie en
de la surface criblante en cas de plusieurs surfaces superposées fonction de l’allongement de l’ouverture unitaire du crible ;
(crible multiétage). (0) — le facteur des 40 %, applicable quand moins de 40 % des
particules de l’alimentation ont une dimension inférieure à la maille
Le facteur criblage avec eau est représenté dans le tableau 13 avec du crible, pour des criblages de relayage, par exemple ; compte tenu
deux possibilités F h ou F ha , selon que les paramètres d’arrosage sont de la faible proportion de passant, les facteurs F f , F r , F e et F s n’ont
précisément connus ou non. Ce même tableau indique, pour le tami- plus la même influence relative et la formule (1) devient :
sage à sec, l’humidité limite admissible. (0)
Trois autres facteurs peuvent être cités, ce sont : 0,4 A
S = --------------------------------------
C u F h F to F fis
— le facteur ouverture F to (tableau 14), c’est-à-dire le pourcen-
tage de vide (ou transparence) qui permet de moduler la surface en
(0)
fonction du matériau ;

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 21
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

fractions non intéressantes. Il est suivi d’un classement en plusieurs


Tableau 14 – Facteur ouverture produits par criblage.
Formule du facteur d’ouverture F to Le coût d’investissement comprend les éléments suivants :
Type d’ouverture
— achat matériels 82,2 %
Rectangulaire 100 a 1 a 2 / (a1 + d1) (a 2 + d 2) (1) — transport du matériel 4,1 %
Carrée 100 (a/a + d )2 (1) — frais d’installation 10,3 %
— main-d’œuvre 3,4 %
Barreaux parallèles 100 a / (a + d ) (1)
2 La répartition entre les divers équipements est donnée dans le
Harpe ou ty-rod 100 [ ( 3 a 1 ) / ( a 2 + 2 a 1 + 3 d 2 ) ( a 1 + d 1 ) ] (2)
tableau 16.
(1) a dimension de l’ouverture
L’équation prévisionnelle utilisée par l’ US (United States)
d épaisseur du fil prise dans le même sens que la dimension.
(2) figure 1. Bureau of Mines [34] pour le coût d’investissement Y c (en US $)
est la suivante (figure 21) :

Y c = 12 518,812 X 0,353
Tableau 15 – Facteur ouverture des fissures
avec X (t /j) alimentation. (0)
Longueur/largeur Facteur ouverture
Surfaces criblantes types des fissures F fis
de l’ouverture
Tableau 16 – Répartition du coût d’investissement
Ouverture carrée ou entre les différents équipements
faiblement rectangulaire moins de 2 1,0
Ouverture rectangulaire  2 et < 4 1,1 Capacité
Fissures  4 et < 25 1,2 Équipements
Barreaux parallèles  25 1,4 100 à 2 000 t/j 2 000 à 10 000 t/j
Pompes 10 % 9%
Le matériau de la surface criblante est déterminé de façon que Équipement de lavage 45 % 10 %
l’épaisseur optimale de la couche de produits difficiles à cribler soit Cribles 45 % 35 %
de l’ordre de la dimension de la maille.
Divers (trémies, bandes, etc.) 46 %
En règle générale, il n’y a pas intérêt à surdimensionner un crible,
car un crible sous-alimenté est aussi peu efficace qu’un crible sur-
alimenté. ■ Pour estimer les coûts d’une installation de trommelage-
criblage de placers (exploitation d’alluvions), l’US Bureau of
Exemple de calcul : on cherche à déterminer la surface d’un crible
Mines [35] fait intervenir dans les équations des coefficients de
à deux étages avec les hypothèses de base :
vétusté (achats d’occasion) de 0,516 pour les trommels et de 0,565
— criblage en voie humide de minerai concassé au débit de 80 t/h ; pour les cribles.
— ouverture de la maille carrée de la surface supérieure égale à
25,4 mm, celle de la toile inférieure à 6,4 mm ; Pour le criblage, un facteur supplémentaire de capacité permet
— 20 % de refus à 25,4 mm ; fraction inférieure à la demi-maille éventuellement de rectifier l’hypothèse de base d’une capacité unité
(12,7 mm) de 40 % ; pourcentage de produits inférieurs à 6,4 mm de de 11 t /(h · m2). Les alluvions sont prises à une densité de 1,32.
15 %, dont 10 % inférieurs à 3,2 mm ; Le coût d’investissement (en US $) est alors (figure 22) :
— refus à 25,4 mm reconcassé et recyclé sur le crible, constituant — pour les trommels :
la charge de 80 t/h ;
— taux d’efficacité demandé de 96 %. Y ct = 7 176,21 X 0,559 0,516 (vétusté)
La surface supérieure du crible (maille de 25,4 mm), en appliquant la — pour les cribles :
formule (1) et les valeurs des tableaux 11, 12, 13, 14, 15, est :
Y cc = 1 870,20 X 0,631 1,322 (C u)0,629 (capacité) 0,565 (vétusté)
A
S = -------------------------------------------------
C u Fr Fe Ff Fh Fs avec X (t /h) alimentation.
Nota : en réalité, X est en yard cube par heure. Mais compte tenu de la densité adoptée,
80 2 on peut utiliser des tonnes par heure.
S = --------------------------------------------------------------------------------------------------- = 3,66 m
20,7 × 1,01 × 0,95 × 1,0 × 1,10 × 1,00 ■ D’une manière générale, pour une installation donnée, les équa-
Pour la surface inférieure (maille de 6,4 mm), les calculs indiquent : tions prévisionnelles du MINTEK [33] sont du type quadratique
80 – 68 2 y = a + bx + cx 2
S = -------------------------------------------------------------------------------------------------- = 2,06 m
8,6 × 0,64 × 0,95 × 0,55 × 2,25 × 0,90
avec y coût d’investissement en milliers de rands (*),
La surface la plus grande doit être sélectionnée, soit 3,66 m2. x taille (tableau 17),
a, b, c constantes ou coefficients (tableau 17).
(*) Unité monétaire d’Afrique du Sud : 1 rand ≈ 2,0 F (en 1992). (0)
7. Coûts du criblage L e s c o e f fi c i e n t s o n t é t é r é v i s é s p o u r d e s v a l e u r s d e
septembre 1992.
Sauf indication contraire, les coûts ne comprennent pas les frais
7.1 Coût d’investissement de mise en place des matériels. Il convient alors d’envisager un sur-
coût de 8 à 10 % pour ces frais de livraison et d’installation.
Le coût d’investissement est celui nécessaire à l’acquisition et à
l’installation de l’ensemble d’une unité de traitement.
■ Considérons une installation de lavage-criblage d’un minerai
moyennement consolidé du type minerai de barytine . Le
lavage consiste en une mise en pulpe pour permettre l’élimination de

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
____________________________________________________________________________________________________________________________ CRIBLAGE

Tableau 17 – Coefficients des équations quadratiques prévisionnelles des coûts des cribles [29]

Taille x (1)
Description des cribles a b c
mini maxi
vibrant, horizontal, 53,04 0,354 5 0,596 8 S = 1,5 S = 15
une toile mouvement linéaire
vibrant, horizontal,
une toile mouvement linéaire (2) (3) – 8,144 10,61 0,124 9 S = 6,5 S = 20

vibrant, horizontal,
une toile mouvement linéaire (2) (3) 38,99 7,014 0,090 09 S = 12 S = 36

vibrant, horizontal, 5,471 18,82 – 1,747 S = 0,5 S = 4,5


une toile surface polyuréthane
vibrant, horizontal,
une toile surface polyuréthane 5,225 12,61 – 0,146 6 S = 1,25 S=7
avec moteur 4 pôles
vibrant, horizontal, une toile
surface polyuréthane 6,405 12,98 – 0,178 4 S = 1,25 S=7
avec moteur 6 pôles
vibrant, incliné, une toile (2) 17,68 5,204 0,188 1 S = 2,5 S = 15
vibrant, horizontal, deux toiles (2) (3) 77,48 – 6,758 1,128 S=5 S = 21
vibrant, incliné, deux toiles 20,68 5,544 0,151 6 S = 2,5 S = 13
type bande linéaire avec moteur 49,02 18,39 – 0,308 S=1 S = 20
vibrant, incliné, trois toiles (2) 21,25 8,17 0,042 1 S = 2,5 S = 13
vibrotamis circulaire pour résine, une toile (2) 16,26 – 20,70 20,78 d = 0,5 d = 1,9
vibrotamis circulaire pour résine, deux toiles (2) – 15,50 57,00 – 16,50 d = 0,7 d = 1,6
grille courbe réversible, barreaux trapézoïdaux,
rayon 1 018 mm, longueur 800 mm × 45o (4) 10,95 4,276 1,591 I = 0,5 I=3

grille courbe, polyuréthane, réversible,


rayon 1 018 mm, longueur 800 mm × 45o (4) 10,44 6,051 1,339 I = 0,5 I=3

grille courbe, barreaux trapézoïdaux, réversible,


rayon 2 036 mm, longueur 1 600 mm × 45o (4) 13,14 6,809 1,608 I = 0,5 I=3

grille courbe, polyuréthane, réversible,


rayon 2 036 mm, longueur 1 600 mm × 45o (4) 13,20 8,875 1,562 I = 0,5 I=3

(1) S (m 2) surface
d (m) diamètre
/ (m) largeur.
(2) Sans le coût du moteur pour les cribles vibrants.
(3) Sans le coût de la (des) toile(s).
(4) Angle d’ouverture (figure 6).

7.2 Coût opératoire ■ Les équations prévisionnelles de l’US Bureau of Mines pour les
placers [35] (figure 22) font intervenir des coefficients de vétusté
(achats d’occasion) et de capacité (pour rectifier l’hypothèse de base
Le coût inclut l’emploi de trommel, de logswashers (appareils de de 11 t · h –1 · m–2) :
mise en pulpe), de cribles vibrants, d’arroseurs et de pompes. Le pour les trommels (26 % d’énergie électrique dans Y fc )
coût total correspond à la somme de trois coûts : coût de la main-
d’œuvre Y mo (71 % de travail direct et 29 % de maintenance), coût Ymot = 0,129 X – 0,429 1,310 (vétusté)
de l’énergie électrique Y e et coût de fonctionnement des installations Yft = 0,217 X – 0,403 1,194 (vétusté)
et des fournitures diverses (pièces) Y f .
pour les cribles (19 % d’énergie électrique dans Y fc)
■ Les équations prévisionnelles utilisées par l’ US Bureau of
Mines [34] pour l’installation de lavage-criblage [34] (figure 21) Y moc = 0,106 X – 0,570 1,207 (C u)0,458 (capacité) 1,131 (vétusté)
sont (avec Y en US $ et X en t /j) :
Y fc = 0,104 X – 0,426 1,267 (C u)0,575 (capacité) 1,197 (vétusté)
Ymo = 130,175 X 0,150
avec Y en US $ et X en t /h (cf. remarque du § 7.1 pour les placers).
Ye = 2,063 X 0,465
Yf = 1,544 X 0,604

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 100 − 23
CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________

Figure 21 – Variations des coûts de criblage Figure 22 – Variations des coûts de criblage
en fonction de l’importance de l’unité de traitement en fonction de l’importance de l’unité de traitement
de lavage-criblage considérée des trommelage-criblage des placers
(densité du matériau sec traité égale à 1,32)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 100 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
P
O
U
Criblage R

E
par Robert HOUOT N
Ingénieur de l’École Nationale Supérieur de Géologie
Direction de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique CNRS
Robert JOUSSEMET
et
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Ingénieur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique CNRS
S
A
Références bibliographiques V
[1] Réalisé avec le concours de OUDOT (J.M.) des
Établissements Gantois.
téristiques des principaux matériels de Génie
Civil. p. 211-218 (1991).
[26] CASTEEL (K.). – Great divides. Screen selection
factors. World Mining Equipment p. 20-24,
mars 1992.
O
[2] RIDDELL (R.J.). – The utilisation of modular [14] MAGNON-PUJO (B.). – Réflexions sur
screening. Part 1 Mine and Quarry 22 (3) p. 9-11,
mars 1993 Part 2 Mine and Quarry 22 (4)
l’introduction en France d’un nouvel appareil
de triage de matériaux. Industrie minérale.
[27] SUBASINGHE (G.K.N.S.), SHAAP (W.) et KELLY
(E.G.). – Modelling screening as a conjugates
I
p. 26-27, avril 1993. Mines et Carrières vol. 67 p. 171-172, mai 1985. rate process. IJMP vol. 28, p. 289-300, Elsevier
[3] ANDERSON (J.). – Screening problems : selec-
ting solutions. Pit and Quarry. 83 p. 24-26,
[15] MAGNON-PUJO (B.) et PETREMANN (R.). –
Production d’enrochements en Belgique. [28]
(1990).
FERRARA (G.), PRETI (U.) et SCHENA (G.D.). –
R
juil. 1990. Choix du « Simbagrid ». Industrie minérale. Modelling of screening operations. IJMP
[4] WEISS (N.L.). – SME Mineral processing Mines et Carrières vol. 66, 10 p. 503-506, oct. vol. 22, p. 193-222, Elsevier (1988).
hand-book. Section 3E Screening SME of 1984. [29] GAUDIN (A.M.). – Principals of mineral

[5]
AIMMPE p. 3E 1-41, New York (1985).
MATTHEWS (C.W.). – General classes of
screens. SME Mineral processing handbook
[16] MAGNON-PUJO (B.) et PETREMANN (R.). –
Production d’enrochements en Belgique.
Choix du « Simbagrid ». Industrie minérale.
[30]
dressing. McGraw-Hill New York (1939).
HERBST (J.A.), SCHENA (G.D.) et FU (L.S.). –
Computer aided design of comminution
P
Section 3E Screening p. 3E, 1-13 SME of
AIMMPE New York (1985).
[17]
Mines et Carrières vol. 68, p. 171-172, mars
1986.
CASTEEL (K.). – Screens for sticky customer.
circuits. SME-AIME Meeting New Orleans
(1986). L
[6] SUTTILL (K.R.). – Screens for all occasions. The [31] VAISBERG (L.A.) et RUBISOV (D.H.). – Model-
choice has never been wider. Eng. and Min.
Journal vol. 191, no 2, p. 18-22, fév. 1990. [18]
World Mining Equipment p. 26-28, mars 1992.
MARSDEN (J.O.), MANSANTI (J.G.) et SASS
ling and application of the model to sizing of
screens. XVIIIth IMPC p. 271-277 AIMM Sydney
U
(S.A.). – Innovative methods for precious (1993).
[7] NORGATE (T.E.) et WELLER (K.R.). – The effect
of moisture on screen performance. XVIIIth
IMPC p. 287-292, AIMM Sydney (1993).
metals recovery in North America. Min. Eng. 45
no 9, p. 1144-1151, sept. 1993.
[32] COLMAN (K.G.) et TYLER (W.S.). – Selection
guidelines for size and type of vibrating screens
S
[8] GUILLARD (Y.), LEGEAY (G.) et LEROY (M.). – [19] NELSON (D.). – Screening fines : art or in ore crushing plants. Mineral Processing
Le banc de contrôle automatique des tamis. science ? Pit and Quarry 83 p. 32-36, juil. 1990. Plant Design, chapitre 15 p. 341-361 A.L. Mular
Mines et Carrières vol. 73, p. 125-127, [20] REDER (R.). – Le criblage des produits et R.B. Bhappu ed. AIMMPE New York (1980).
août-sept. 1991. colmatants. Industrie Minérale-Mines et [33] RUHMER (W.T.). – Handbook of the estimation
[9] DELILLE (J.P.) et MOUTOT (J.P.). – Le criblage. Carrières vol. 67, p. 453-456, juil. 1985. of metallurgical process costs. Special Publi-
Granulats chapitre 10, p. 329-360 Presses de [21] « Trisomat » from IFE. World Mining Equip- cation no 14, MINTEK 175 p. 1991 + mise à jour
l’EN des Ponts et Chaussées Paris (1900). ment p. 28, mars 1992. 7 p. (1992).
[10] RONGGUANG (Chen.), BEECKMANS (J.M.) et [22] SANO (S.), NIKAIDO (M.) et KANDA (Y.). – [34] Bureau of Mines. – Bureau of Mines cost
QUINGRU (C.). – A convenient correlation for Shape classification for fine particles by rotary estimating system handbook. Bureau of Mines
modelling the performance of probability drum separator. XVIIIth IMPC p. 279-285 AIMM Information Circular 9 143, 566 p. United
screens. IJMP vol. 36, p. 31-40 Elsevier (1992). Sydney (1993). States Department of the Interior Washington
D.C. (1987).
3 - 1995

[11] HAMDADOU (E.). – Caractérisation rénovée du [23] SANO (S.), YASMINA (S.) et HASHIMOTO (H.).
minerai de fer lorrain. Application à une étude – Particle shape and trial of shape separator. [35] STEBBINS (S.C.). – Cost estimation handbook
comparative des méthodes de valorisation. XVI th IMPC p. 413-418 Developments in for small placer mines. Bureau of Mines
Thèse Docteur-Ingénieur 300 p. INPL Nancy Mineral Processing vol. 10 A (E) Forrsberg Éd. Information Circular 9 170, 94 p. United States
(1987). Elsevier (1988). Department of the Interior Washington D.C.
(1987).
[12] MEHTA (R.K.), MALLEPALI (R.R.) et SCHULTZ [24] Groupes mobiles : le point de vue des
(C.W.). – Mathematical analysis of fine constructeurs. Mines et Carrières vol. 74, [36] STAVENGER (P.L.). – Sieve-bend screens. SME
Mineral processing handbook Section 3E
Doc. J 3 100

vibrating screen selectivity curves. Minerals p. 53-62, mars 1992.


and Metallurgical Processing vol. 10, no 1, Screening p. 3E 19-25 SME of AIMMPE New
[25] MASSY-DELHOTEL (E.). – Cribles mobiles :
p. 5-8, fév. 1993. York (1985).
Extec chez Sertra. Mines et Carrières vol. 73,
[13] Travaux Publics de France-Fédération Natio- p. 22, déc. 1991.
nale des Travaux Publics. – Répertoire et carac-

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés Doc. J 3 100 − 1
P CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________
O
U Normalisation
R International Organization for Standartization (ISO) American Society for Testing and Materials (ASTM)
ISO 565 11-1990 Tamis de contrôle. Tissus métalliques, tôles métalliques ASTM E 11-87 Specification for ware-cloth sieves for testing purposes.
perforées et feuilles électroformées. Dimensions nomi-
nales des ouvertures.

E
N Constructeurs. Fournisseurs
Constructeurs de matériel de criblage Power Screen International, Distrag S.A. (sauterelles cribleuses)
Allis Mineral Systems (USA) et Allis Mineral Systems Australia Ltd (cribles Py Frères (cribles)
banane B.A.V.S.) Remex (cribles)
S Allis Mineral Systems France S.A. (cribles)
AEG Technique et Industrie (cribles et tamis)
Saulas et Cie (panneau tamiseur)
Skako-Comessa (cribles)

A Ammann Distribution Ingénierie (cribles)


Aurec S.A., Tema Équipements S.A. (cribles, grilles courbes)
Steinhaus GmbH (cribles à surfaces modulaires)
Sweco Europe (grilles planes ou courbes, cribles circuclaires ou rectangulaires)

V Bergeaud Nordberg S.A. (cribles)


Binder & Co AG (cribles flexibles)
Tema Engineers Pty Ltd (cribles bananes )
Wemco France (cribles : grilles statiques)

O Birtley S.A. (cribles et tamis)


Bonnet (cribles)
Quelques constructeurs de groupes mobiles et leur matériel
Les dimensions données entre parenthèses sont celles des côtés des surfaces
CETEM (cribles et tamis – licencié Mogensen) criblantes en mm.
I Chauvin (cribles et tamis)
Deister Concentrator Co, Inc. (cribles chauffants)
Compagnie Française BK (CFBK) : 11 groupes mobiles de criblage secondaire
comme les modèles 6 × 20 (1 800 × 6 000) ou le modèle 5 × 16 (1 500 × 4 800).

R Dragon-Babbitless (cribles)
Erbi (cribles Binder-Bivitec)
Dragon-Babbitless (DYB) : combinaison d’un broyeur secondaire avec un crible
VP4 (1 250 × 3 500 à 4 étages) ou avec un groupe de criblage V256 par exemple
(cribles VP3 – 2 500 × 6 000 à 3 étages).
Ermac Étude Réalisation (cribles) Ermac : ensembles mobiles de broyage-criblage avec criblage par CVB 56 ou
Extec Screens and Crushers Ltd (cribles) CVB 70 à 2 ou 3 étages.

P FCB Fives Cail Babcock (cribles et tamis, VTHF)


GEC-Alsthom Engineering Systems Ltd (cribles)
Extec [25] : groupes 5 000 et 5 000ST avec crible 1 430 × 2 400 à 2 étages.
Iowa (Cedarapids) : 9 groupes de concassage-criblage secondaire (de 22 à 48 t),
8 groupes de criblage (de 13 à 25 t), 3 groupes de lavage-criblage et 1 groupe
L Grantham Electrical Engineering Co Ltd (grizzly – licencié Mogensen)
T.J. Gundlach Machine Company (cribles circulaires)
de lavage-concassage-criblage, équipés de cribles horizontaux à 3 étages
(1 800 × 5 000 et 1 800 × 6 000).
Hewitt-Robins International Ltd (cribles fixes et/ou modulaires)
U Hein Lehmann (cribles)
IFE Industrie-Einrichtungen Fertigungs AG (cribles)
Power Screen International : trois modèles Mark II (200 t /h), Commander et
Chieftain (400 t /h), véritables groupes de criblages légers, faciles à mettre
en œuvre et autonomes (moteurs Diesel ou électriques).

S JPV Équipement (cribles)


Krebs Engineers (grilles courbes)
Fournisseurs de surfaces criblantes
A. Dott S.A. (tôles perforées, grillages et toiles acier et polyuréthane pour cribles)
Lheureux et Cie (sauteuse cribleuses, cribles) Gantois (tôles perforées, grillages et toiles pour cribles)
Linatex France (cribles) Giron S.A. (toiles de criblage)
Loro et Parisini Neyrtec (cribles) Isenmann (toiles acier et panneaux modulaires criblants en polyuréthane,
tôles perforées)
Mc Lanahan Corp. (tamis rotatifs et d’attrition – licencié Mogensen)
Linatex France (surfaces criblantes caoutchouc)
Malco Engineering Pty Ltd (cribles vibrants et à haute fréquence)
Skega AB (panneaux et surfaces de criblage caoutchouc)
Nordberg Group (cribles)
Steinhaus GmbH (cribles à surfaces modulaires)
Nordberg Australia Pty Ltd (cribles Coomo-FHM type banane ) (représenté en
France par Bergeaud) Tissmétal (grillages et toiles de criblage)
Trellex (Emmisa) (surfaces criblantes caoutchouc et polyuréthane)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Doc. J 3 100 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
F
O
R
Criblage M
U
Mailles normalisées de tamis L
par Robert HOUOT A
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) I
Robert JOUSSEMET
et
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Ingénieur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
R
E
a norme ISO 565 (1990) prescrit les dimensions nominales des ouvertures de
L mailles carrées (côtés) des tissus métalliques, des tôles métalliques perforées
et des feuilles électroformées servant de fond de tamis pour les tamis de contrôle.
Les fabricants industriels de surfaces criblantes s’y réfèrent pour les dimensions
nominales des ouvertures de leurs surfaces. Ils utilisent au laboratoire ces tamis
de contrôle pour établir les valeurs de références des spectres granulométriques
des produits à analyser. Le tableau ci-après donne la correspondance entre les
dimensions des mailles des tamis normalisés selon ISO 565 et celles des tamis
standards américains selon ASTM E 11-87.
(0)

Granulométrie inférieure à 1 000 µm


ISO 565 ISO 565

Dimension ASTM E 11 Dimension ASTM E 11


Dimensions supplémentaires Alternative Dimensions supplémentaires Alternative
principale principale

R 20/3 R 20 R 40/3 R 20/3 R 20 R 40/3


(µm) (µm) (µm) N o (1) (µm) (µm) (µm) N o (1)

900 140
850 No 20 125 125 125 No 120
800 112
710 710 710 No 25 106 No 140
630 100
600 No 30 90 90 90 No 170
560 80
500 500 500 No 35 75 No 200
3 - 1995

450 71
425 No 40 63 63 63 No 230
400 56
355 355 355 No 45 53 No 270
315 50
300 No 50 45 45 45 No 325
Form. J 3 100

280 40
250 250 250 No 60 38 No 400
224 36
212 No 70 R’ 10 (2)
200
180 180 180 No 80 32 ........................... ........................... No 450
160 25 ........................... ........................... No 500
150 No 100 20 ........................... ........................... No 635
16
10
5
(1) Numéro (No) = nombre de mailles par pouce. (2) Pour les feuilles électroformées.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés Form. J 3 100 − 1
F CRIBLAGE ____________________________________________________________________________________________________________________________
O
R (0)

M Granulométrie supérieure à 1 000 µm


U ISO 565 ISO 565

L Dimension
principale
Dimensions supplémentaires ASTM E 11
Dimension
principale
Dimensions supplémentaires
ASTM E 11
Alternative
Alternative
A R 20/3
(mm)
R 20
(mm)
R 40/3
(mm) in ou No (1)
R 20/3
(mm)
R 20
(mm)
R 40/3
(mm) in ou No (1)
I
125 125 125 5 12,5 ........................... 0,5
R 112
106 4,24
11,2 11,2
10
11,2 7 / 16 ou 0,438

E 90
100
90
...........................
90
4
3,50 9
9,5 3 / 8 ou 0,375

80 8 8 8 5 / 16 ou 0,312
75 3 7,1
71 6,7 0,265
63 63 63 2,5 6,3 ........................... 0,25
56 5,6 5,6 5,6 No 3 1/2
53 2,12 5
50 ........................... 2 4,75 No 4
45 45 45 1,75 4,5
40 4 4 4 No 5
37,5 1,5 3,55
35,5 3,35 No 6
31,5 31,5 31,5 1,25 3,15
28 2,8 2,8 2,8 No 7
26,5 1,06 2,5
25 ........................... 1 2,36 No 8
22,4 22,4 22,4 7/8 ou 0,875 2,24
20 2 2 2 No 10
19 0,75 1,8
18 1,7 No 12
16 16 16 5/8 ou 0,625 1,6
14 1,4 1,4 1,4 No 14
13,2 0,530 1,25
1,18 No 16
1,12
1 1 1 No18
(1) Alternative :
— en inches (ou pouces) au-dessus de 6,3 mm (6,3 mm compris),
— en numéro (nombre de mailles par pouce) au-dessous de 6,3 mm.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Form. J 3 100 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Vous aimerez peut-être aussi