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Les différentes évolutions du monde économique ont mis en évidence une exigence
accrued'une comptabilité claire et précise reflétant fidèlement la réelle situation économique
de l'entreprise.
Les dirigeants de nos entreprises demandent des informations financières plus actualisées et
se dotent grâce au système d'information d'outils de plus en plus performants pour y arriver.
En effet, la reconnaissance de l'audit interne en tant que fonction clef pour l'efficacité ou la
performance du dispositif de contrôle interne, lui confère la légitimité nécessaire pour jouer
un rôle prépondérant au sein de l'organisation.
Partant de ce constat, l'auditeur interne n'est plus perçu comme un contrôleur mais comme un
partenaire ayant un rôle défini et une action indépendante qui lui permet de maîtriser les
risques qui peuvent menacer le développement et la croissance de l'entreprise.
La valeur ajoutée de l'audit interne trouve alors son origine dans son contact direct et
permanent avec les dirigeants de l'entreprise mais aussi avec tous les organes de l'entreprise.
L'audit interne revêt ainsi un aspect stratégique d'alerte et d'anticipation des risques.
Par soucis d'assurer une croissance durable et pérenne, les entreprises doivent d'autant plus
maitriser les risques qu'elles encourent.
L'audit interne se définissant aujourd'hui comme une activité indépendante et objective, donne
ou s'efforce de garantir à l'entreprise la bonne maitrise de ses opérations et permet de
contribuer à l'amélioration des processus et à créer de la valeur ajoutée.
Compte tenu de la diversité et du nombre grandissant des risques dans l'entreprise, il est
difficile de définir des frontières qui limitent ce facteur inhérent à toute activité. Toutefois, il
est possible, grâce à l'audit interne, de se prononcer sur l'efficacité des mesures à maitriser ces
risques.
En effet, l'audit interne se propose bien comme un outil d'investigation permettant de traduire
et d'accompagner la volonté de transparence et d'assister les membres de l'entreprise dans
l'exercice efficace de leurs responsabilités. Dans ce but, l'audit interne veille sur l'évaluation et
la gestion des risques tout en fournissant des analyses et des recommandations afin de
stimuler les performances de l'entreprise.
L’objectif de cette étude est de démontrer comment se traduit une mission d’audit dans la
pratique et comment peut-elle être un outil de gestion des risques afin d’accroitre la
performance de l’entreprise. Cet objectif sera illustré par la problématique suivante :
Ce travail sera divisé en quatre (4) chapitres. Les trois (3) premiers porteront sur des aspects
théoriques de l’audit interne et du management des risques et le dernier sur un cas pratique
afin de montrer comment mener concrètement une mission d’audit et quel apport peut-elle
donner dans la gestion des risques au sein de l’entreprise.
Chapitre I : Généralité sur l’audit interne
Introduction
L’objectif principal de toute entreprise est la rentabilité. Elle intéresse tous les partenaires de
l’entreprise (Banques, clients, fournisseurs, actionnaires, salariés, etc.). Pour atteindre cet
objectif, il est nécessaire d’avoir des informations de qualité et de maitriser les risques
auxquels l’entreprise est exposée, tel est le rôle d’un auditeur.
La complexité de la notion d’audit interne suggère que l’on s’arrête tout d’abord sur le sens
que l’on voudrait lui donner, par la suite sur comment elle s’est évoluée à travers l’histoire.
- Selon l’IIA (the Institue of Internal Auditors) : « L’audit interne est maintenant une
fonction d’assistance au management. Issue du contrôle comptable et financier la
fonction audit interne recouvre de nos jours une conception beaucoup plus large et
plus riche répondant aux exigences croissantes de la gestion de plus en plus complexe
des entreprises : nouvelles, méthodes de direction (délégation, décentralisation,
motivation), informatisation, concurrence… »1.
- Selon l’IFACI (Institut français de l’audit et du contrôle interne) : « L’audit
interne est, dans l’entreprise, la fonction chargée de réviser périodiquement les
moyens dont disposent la direction et les gestionnaires de tous niveaux pour gérer et
contrôler l’entreprise. Cette fonction est assurée par un service dépendant de la
direction mais indépendant des autres services. Ses objectifs principaux sont, dans le
cadre de révisions périodiques, de vérifier que les procédures comportent les sécurités
suffisantes ; les informations sont sincères ; les opérations régulières ; les
organisations efficaces et les structures claires et bien adaptées ».2
1
Schick. P, « Mémento d’audit interne », Edition Dunod, Paris, 2007, p 05.
2
Ammar. S, « Le rôle de l’auditeur interne dans le processus de gouvernance de l’entreprise à travers
l’évaluation du contrôle interne», Institut des Hautes Etudes Commerciales de Sfax, Tunisie, 2007, p
03.
Définition officielle :
C’est la traduction de la définition internationale adoptée par l’Institut International d’Audit
Interne (l'IIA : the Institute of Internal Auditors) le 29 juin 1999 et approuvée le 21 mars 2000
par le Conseil d'Administration de l'Institut de l’Audit Interne (IFACI) « L’audit interne est
une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré
de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer
de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique ses processus de management des risques, de contrôle,
et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité
»3.
Nous partageons également l’avis de l’auteur Jaques Renard, lorsqu’il regrette la qualification
de l’audit interne par « activité » et non pas par « fonction », car une activité est plus
élémentaire qu’une fonction et place de ce fait son responsable dans une position subalterne4.
En définitive, l’audit interne est une fonction ayant pour but de déceler les principales
faiblesses au niveau du management des risques, de contrôle ainsi que la gouvernance de
l’entreprise, déterminer les causes, évaluer les conséquences, formuler des recommandations
et convaincre les responsables d’agir, ce qui permet ainsi de réaliser les objectifs de
l’entreprise5.
L’activité que recouvre le terme d'audit et qui constitue l'objet de notre réflexion a des
origines très anciennes développées à travers les siècles. Il est donc nécessaire pour nous, de
présenter un bref aperçu historique de leurs prédécesseurs lointains ou plus proches.
3
Schick. P, op cité, p 05.
4
Jacques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », 6e Edition d’Organisations, Paris, 2007, p
52.
5
CHEKROUN Meriem, thèse doctorat LMD, Le rôle de l’audit interne dans le pilotage et la performance
du système de contrôle interne : cas d’un échantillon d’entreprises algériennes, Tlemcen, 2013, p 22.
Synthèse de l’évolution de l’audit à travers les âges
Prescripteur de
Période Auditeurs Objectifs de l’audit
l’audit
Punir les voleurs pour les détournements
2000 av. JC Rois, emprunteurs,
Clercs ou écrivains de fonds
à 1700 églises et états
Protéger le patrimoine
Etats, tribunaux
Réprimer les fraudes et punir
1700 à 1850 commerciaux et Comptables
lesfraudeurs ; protéger le patrimoine
actionnaires
Professionnels de
Eviter les fraudes et attester la fiabilité
1850 à 1900 Etats et actionnaires lacomptabilité ou
du bilan
juristes
Eviter les fraudes et les erreurs etattester
Professionnels del’audit
1900 à 1940 Etats et actionnaires de la fiabilité des états financiers
et de la comptabilité
historiques
Etats, banques et Professionnels de l’audit Attester la sincérité et la régularité des
1940 à 1970
actionnaires et de la comptabilité états financiers historiques
LIONNEL COLLINS, GERARD VALIN, « audit et contrôle interne », Dalloz, Paris, 1992, Page 17.
6
III. Objectifs de l’audit interne :
De nombreux auteurs proposent de classer les objectifs de l'audit interne en trois niveaux
selon qu'ils intéressent la régularité et /ou la conformité aux règles et aux procédures,
l'efficacité des choix effectués dans l'entreprise ou la pertinence de la politique générale de
l'entreprise.
1. La régularité :
Cet audit de régularité peut aussi s'appeler "audit de conformité » : les juristes distinguent que
dans le premier cas on observe la régularité par rapport aux règles internes de l'entreprise et
dans le second cas la conformité avec les dispositions légales et réglementaires. Mais dans les
deux cas, la démarche est la même : comparer la réalité avec le référentiel proposé.
2. L'efficacité :
3. La pertinence :
La pertinence est une affaire de la direction générale puisqu'elle est tenue à vérifier la mesure
dans laquelle les choix faits aboutiront effectivement aux effets recherchés.8
L'auditeur interne s'intéresse donc, à ce niveau, à l'entreprise prise dans son ensemble afin de
se prononcer sur :
- La cohérence entre les structures, les moyens et les objectifs fixés par l'entreprise ;
7
RAYMOND VATIER, AUDIT DE LA GESTION SOCIALE EDITION D'ORGANISATION 1989 P.166
8
Idem
- La qualité des orientations de la direction générale, la pertinence va être exprimée
comme l'écart entre le résultat que l'on veut obtenir et la capacité des moyens
retenus à y parvenir.
Il faut noter qu'à chaque niveau d'objectif correspond un type d'audit interne à savoir :
Toute entreprise se doit d'atteindre ses objectifs opérationnels et ce dans le respect des lois et
règlements en vigueur.
Pour y parvenir, l'entreprise met en place un certain nombre de pratiques et d'outils qui
contribuent à couvrir les principaux risques pouvant affecter la réalisation de ses objectifs.
L'ensemble de ces outils et leur bonne utilisation, notamment par les managers, constituent ce
qu'on appelle le contrôle interne.
Décliné à tous les niveaux de l'entreprise, le contrôle interne est une démarche essentielle
pour l'entreprise, car il permet aux managers et à leurs équipes de mieux atteindre leurs
objectifs.
En maîtrisant les dépenses, en étant vigilant sur les risques de fraude interne et externe, en
protégeant les actifs, en s'assurant de la compétence des salariés, en veillant à ce que l'offre de
services donne réellement satisfaction aux clients.
La démarche se veut raisonnée et ne cherche pas à couvrir tous les risques, mais seulement
ceux qui sont considérés comme les plus importants.
Un dispositif de contrôle interne se traduit de manière opérationnelle par des contrôles visant
à éviter ce qui pourrait mal se passer dans la conduite des opérations.
Il compare les résultats aux objectifs et, le cas échéant, met en place des actions correctives ;
il auto évalue périodiquement son système de contrôle interne.
b. Les composantes du contrôle interne :
L'atteinte de chacun de ces objectifs est donc conditionnée par 5 facteurs appelés les
composantes du contrôle interne.
Celles-ci sont liées les unes aux autres comme le symbolise le schéma suivant :
a. Environnement de contrôle
L'environnement de contrôle est un élément très important de la culture d'une entreprise,
puisqu' il détermine le niveau de sensibilisation du personnel au besoin de contrôles.
9
Pyramide du COSO (Committee Of Sponsoring Organisation of the tradeway commission) source
http://www.procomptable.com/qualite/controle_interne.htm
b. Evaluation des risques
Toute entreprise est confrontée à des risques externes et internes qui doivent être
indéniablement évalués.
c. Activités de contrôle
Les activités de contrôle sont menées à tous les niveaux hiérarchiques et fonctionnels de la
structure.
d. Pilotage
Le contrôle interne doit lui-même être contrôler à son tour.
e. Information et communication
Le management doit transmettre un message clair à l'ensemble du personnel sur
l'importance des responsabilités en matière de contrôle.
Le personnel doit comprendre le rôle qu'il est amené à jouer dans le système de contrôle
interne, ainsi que la relation existante entre leurs propres activités et celles des autres
membres du personnel et doit être en mesure de faire remonter les informations
importantes.
Le rôle principal de l'audit interne sera d'évaluer le contrôle interne et sa capacité à couvrir
les risqué identifiés.
a. Protection du patrimoine :
Le contrôle interne a pour objectif, entre autres, de protéger les actifs de lasociété contre toute
éventuelle perte, notamment la fraude et la mauvaise utilisation.
Les dispositifs du contrôle interne doivent assurer la fiabilité, la qualité et la sécurité des
informations à la fois financières et non financières utilisées pour la prisede décision ou
communiquées.
Pour que le contrôle interne soit efficace, les éléments du contrôle dans une organisation
doivent convenir à atteindre les objectifs fixés, à la fois les objectifsgénéraux et spécifiques à
chacune des activités ou fonctions de l’entreprise.
Pour chaque responsable la mise en place d’un contrôle interne se fait en trois périodes
successives :
Connaissance de la mission
Pour tout responsable, la mission doit être claire et précise sans aucunes ambiguïtés.
Ce sont tout ce que l’on nomme habituellement – mais improprement – les « contrôles ».
On classe généralement ces contrôles en trois groupes :
Les contrôles internes spécifiques : Séparation des tâches, mots de passe, dispositifs
de sécurité ;
Les contrôles internes détecteurs : Actes de vérification, les comptes rendus, les
rapprochements ;
Les contrôles internes directifs :Procédures, formation, visa pour autorisation.
On peut également les classer en contrôles actifs (visas, actes de vérification,
rapprochements…) et passifs (séparation des tâches, mots de passe…).
Comment identifier ces dispositifs ? En suivant quatre étapes :
Deuxième étape : Identifier le ou les risques attachés à chaque tâche et les évaluer
En d’autres termes se poser la question : que se passerait-il si cette tâche était mal faite ou
n’était pas faite du tout ?
Pour chacune de ces identifications, on procédera à une évaluation du risque pour savoir s’il
est : Important (I), Moyen (M) ou Faible (F).
Cette évaluation ne peut être scientifique et exacte, elle reste aléatoire et approximative.
« Que faut-il faire – ou mettre en place – pour que le risque ainsi identifié ne se manifeste pas
?»
c. Validation de la cohérence :
Chaque dispositif spécifique sera alors regroupé dans sa famille d’appartenance : tous ceux se
rapportant aux objectifs, ceux se rapportant aux moyens, etc.
On validera alors les dispositifs ainsi identifiés pour s’assurer qu’ils sont cohérents entre eux :
Ceux qui sont de la nature « objectifs » s’inscrivent-ils bien dans le cadre de la mission
à réaliser ?
Ceux qui sont de la famille des « moyens » concourent-ils à la réalisation des objectifs
?
Ceux qui sont de la famille « SI et pilotage » permettent-ils de mesurer l’avancement
des objectifs et rien d’autre ?
Section 2 : La conduite d’une mission d’audit interne
- Phase de préparation
- Phase de réalisation
- Phase de conclusion
I. Phase de préparation
Toute mission d'audit s'ouvre par un ordre de mission, cet ordre formalise le mandat donné
par la direction générale à l'audit interne.
L'intervention d'audit commence par la phase de préparation. Cette phase est centrée sur la
détection des faiblesses dont l'examen sera l'objet de la phase de réalisation11:
L'auditeur doit apprendre son sujet, connaître de près le domaine à auditer, le découper en
simple activité auditable afin que le travail soit facile, simple et précis. Cette phase est aussi
appelée plan d'approche. Le travail se résume en 3 thèmes :
L'organisation à auditer ;
Les objectifs et l'environnement ;
Les techniques de travail.
Il s'agit essentiellement de savoir où se situent les risques et non de les analyser dans le détail
de leurs causes et conséquences. C'est à ce niveau qu'on procède au découpage du sujet audité
en unités de base élémentaires qui correspondent à des opérations concrètes et précises.
3. Définition de la mission
C'est à dire à l'analyse des risques déjà détectés qu'on va définir les objectifs de la mission.
Objectifs généraux: Il s'agit de s'assurer des éléments suivants dans le domaine audité
: Sécurité des actifs, Fiabilité des informations, Respect des règles et directives,
Optimisation des ressources.
10
RENARD J., Op. cit.
11
Idem
Objectifs spécifiques : Il s'agit de préciser de façon concrète les différents points de
contrôle qui vont être testés par l'auditeur qui tous contribuent à la réalisation des
objectifs généraux et qui tous se rapportent aux zones à risques ultérieurement
identifiés.
1. Réunion d'ouverture
Pendant la phase précédente, l'auditeur fixe les objectifs de la mission, c'est ce qui constitue le
rapport d'orientation. La phase de réalisation débute par une réunion d'ouverture dans laquelle
l'auditeur et l'audité examinent le rapport d'orientation. Ainsi les auditeurs annoncent au
préalable et sans ambiguïté ce qu'ils ont l'intention de faire. Au cours de cette lecture
commune, les auditeurs vont solliciter les avis des audités ; ces derniers ne manquent pas de
faire des observations mais la décision finale de prendre ou non en compte les avis des audités
reviennent aux auditeurs.
2. Le programme d'audit
La démarche que l'auditeur doit suivre à ce niveau doit être définie avec précision :
a. La démarche logique:
* D'identifier le ou les dispositifs de contrôle interne qui présentent des faiblesses sur
ce point particulier,
b. Les tests :
Le premier des tests que l'auditeur va réaliser c'est l'observation immédiate. Il s'agit des
observations physiques de toute nature. Cette observation permet à l'auditeur de compléter le
questionnaire du contrôle interne déjà établi et la gamme des tests individuels que l'on
s'apprête à réaliser.
Le second type des tests est celui des tests individuels. Ces tests sont réalisés en fonction des
zones à risque antérieurement définis et du questionnaire du contrôle interne. On choisit un
processus ou un ensemble d'opérations pour voir la façon dont les choses se passent et
comment elles sont maîtrisées.
Il est constitué par l'ensemble des (FRAP) que l'on a pris le soin de classer d'une façon
logique et par ordre d'importance. Il présente la totalité des constats, assortis des causes,
conséquences et recommandations. En effet par les FRAP, l'auditeur s'est accordé à chaque
instant sur l'interprétation des faits observés et les recommandations. Maintenant il faut
prendre du recul décider ce qu'il va écrire et l'organiser.
Cette synthèse est effectuée en ne reprenant que le problème de chaque (FRAP) en les
réordonnant sans modifier l'énoncé puis en rajoutant des titres de regroupement. Le document
auquel on aboutit,c’est les projets de rapport d'audit.
2. Le rapport d'audit
C'est un rapport qui est adressé aux principaux responsables concernés et à la direction, les
conclusions de l'audit concernant la capacité de l'organisation audité à accomplir sa mission
en mettant l'accent sur le dysfonctionnement afin de développer les actions de progrès.
C'est le document le plus important émis par l'audit, et qui engage le responsable de l'audit.
C'est un rapport complet, conclusif, écrit, final.
3. Réunion de clôture.
Les personnes qui ont participé à la réunion d'ouverture, participent également à la réunion de
clôture, lesquelles après s'être entendues sur ce que les auditeurs avaient l'intention de faire
(réunion d'ouverture), va s'entendre ce qu'ils ont fait. On va donc retrouver l'audité, ces
collaborateurs, sa hiérarchie autour de l'équipe de la mission d'audit. A l'ordre du jour;
l'examen du projet du rapport d'audit qui est distribué à chaque participant quelques jours
avant la réunion, si possible pour ne permettre la lecture, cet examen se fait à partir d'une
présentation réalisée par les auditeurs, elle permet de régler les contestations éventuelles et de
valider le travail des auditeurs.
Section 3 : Les champsd’application et les normes de
l’audit interne
Le champ d'action de l'Audit Interne s'est fortement élargi depuis son adoption en France dans
les années 1960 : Issu du contrôle comptable et financier, il recouvre de nos jours une
conception beaucoup plus large et plus riche, répondant aux exigences croissantes de la
gestion de plus en plus complexe des organisations. L'Audit Interne apporte sa contribution à
l'ensemble d'activités de l'organisation car dans chaque domaine (financier, administratif,
informatique, sécurité, industriel, commercial ou social), diriger, c'est toujours planifier les
tâches, organiser les responsabilités, conduire les opérations et en contrôler la marche.
L'auditeur interne a ainsi une fonction d'assistance au management et il combine les rôles
d'auditeur et de consultant.
Le champ d'application d'une mission d'audit peut varier de façon significative en fonction de
deux éléments : l'objet et la fonction.12
1. L'objet
Celui va permettre de distinguer les missions spécifiques des missions générales. Les
premières portent sur un point précis en un lieu déterminé ; par contre les secondes dites
générales ne connaissent aucune limite géographique (frontière).
2. La fonction
Autre critère qui peut bien évidement se marier avec le précédent, on parle alors des missions
uni-fonctionnelles ou des missions plurifonctionnelles.
Du domaine couvert par la mission de l'audit interne. La mission de l'audit interne couvre tous
les domaines de gestions. L'audit interne doit avoir accès sans limitation, aux documents et
données relatifs à la gestion.
Dans le cadre des missions d'assurance l'auditeur interne procède à une évaluation objective
en vue de formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus,
système ou tout autre sujet. 13
12
RENARD, JACQUES, THEORIE ET PRATIQUE DE L'AUDIT INTERNE, Ed. D’ORGANISATION Paris 2003-
2004 P. 199
II. Les normes de l’audit interne
Les normes font parties de la structure des pratiques professionnelles. Cette structure a été
proposée par le comité d’orientation (Guidance Task Force) et approuvé par le conseil
d’administration (Board of Directors) de l’IIA en juin 1999. On distingue les normes de
qualification et les normes de fonctionnement.
Elles annoncent les caractéristiques que doivent présenter les organisations et les
personnes accomplissant les activités d’audit interne.
13
RENARD, JACQUES, Op. cit.
Les auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale et non biaisée, et éviter tout
conflit d’intérêts.
1210 – Compétence :
Les auditeurs internes doivent posséder les connaissances, les savoir-faire et les autres
compétences nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités individuelles. L’équipe
d’audit interne doit collectivement posséder ou acquérir les connaissances, les savoir-faire
et les autres compétences nécessaires à l’exercice de ses responsabilités.
Le responsable de l’audit interne doit gérer efficacement cette activité de façon à garantir
qu’elle apporte une valeur ajoutée à l’organisation.
2010 – Planification :
Le responsable de l’audit interne doit établir un plan d’audit fondé sur une approche par
les risques afin de définir des priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation.
Le responsable de l’audit interne doit veiller à ce que les ressources affectées à l’audit
interne soient adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour réaliser le
plan d’audit approuvé.
Le responsable de l’audit interne doit établir les règles et procédures pour guider l’audit
interne.
Afin d’assurer une couverture adéquate et d’éviter les doubles emplois, le responsable de
l’audit interne devrait partager des informations, coordonner les activités, et envisager
d’utiliser les travaux des autres prestataires internes et externes d’assurance et de conseil.
2130 – Contrôle :
L’audit interne doit aider l’organisation à maintenir un dispositif de contrôle approprié en
évaluant son efficacité ainsi que son efficience et en encourageant son amélioration
continue.
Contrairement aux deux premières, elles ne s’appliquent pas à toutes les missions, mais
déclinent les précédentes pour des missions spécifiques (audit de conformité, fraude…)
Conclusion
Après ce bref parcours de la notion d’audit interne, nous pouvons constater qu’elle a existé
depuis très longtemps (2000 av J.C) et s’est développée à travers l’histoire avec des objectifs
divers. Nous avons également mis en lumière les nuances qui pouvaient exister entre la notion
d’audit interne et celles plus voisines comme le contrôle interne que nous avons développé
par la suite. Puis il a été question pour nous de définir avec précision les objectifs liés à l’audit
interne ainsi que son champ d’application pour terminer par cerner avec précision les
différentes phases d’une mission d’audit interne.
Chapitre II : Approche conceptuelle du management des
risques
Introduction
Ce chapitre fera l’objet d’un bref aperçu historique de la notion de risque au sein de
l’entreprise. Ensuite, il sera question de montrer les différentes étapes par lesquelles il faut
passer dans le cadre de la gestion des risques, et enfin définir les différents moyens et
techniques pour identifier et maitriser les risques dans l’entreprise.
Le risque est inhérent à l'entreprise et constitue même son essence. Créer une entreprise
revient déjà à prendre un risque, la survie et la pérennité de l'entreprise n'est jamais assuré
quel que soit sa taille. Historiquement, L'homme a de tout temps été confronté aux dangers
catastrophes naturelles (tremblement de terre, inondation, éruption volcanique, avalanche,
cyclone, etc.), de maladies, de guerres ou de tout autre manifestation, l'homme fut amené à
réagir face au danger du risque naturel. Au XVII siècle les philosophes et les moralistes
englobaient le risque dans la notion de prudence. La notion de risque a été introduite dès que
les probabilités ont été développées au XVIII siècle. Le progrès scientifique et le
développement technologique ont a accru les risques liés au développent industriel et humain
cette ère a vu la naissance de la notion de gestion des risques. Les organisations ont développé
des méthodes et des moyens pour faire face à l'irréparable. L'inexistence du risque zéro a
accompagné une demande sans cesse de protection et d'assurance. Parallèlement, les
habitudes des consommateurs et des partenaires de l'entreprise ont changé, les années 1990
marquent le début d'un rapprochement des aspects qualité, sécurité, santé et protection de
l'environnement. Enfin l'avènement de l'ère de la mondialisation associé à l'émergence d'une
société d'information entraine l'entreprise dans un environnement instable et mouvant source
de risques nouveaux.
II. Définition et objectifs du management risques
1. Définition
Le management des risques traite des risques et des opportunités ayant une incidence sur la
création ou la préservation de la valeur. Il se définit comme suit14 :
Le management des risques est un processus mis en œuvre par le Conseil d’administration, la
direction générale, le management et l'ensemble des collaborateurs de l’organisation.
Il est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de
l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter
l’organisationet pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour lerisque. Il vise à
fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation.
14
Synthèse IFACI / COSO II Report /© Editions d’Organisation, 2005 ISBN : 2-7081-3432-90/ pages 5-6
15
https://www.memoireonline.com/12/07/795/analyse-et-gestion-des-risques.html
a. Sécurité
La sécurité est définie comme l'ensemble des mesures de prévention et de réaction mises en
œuvre pour faire face à une situation d'exposition au risque.
Les objectifs liés à la sécurité ont évolué avec le temps, dans les années 1970 les questions de
sécurité ne traitaient pas les questions de l’environnement. A la fin des années 1980 la notion
de développement durable voit le jour prenant en compte des considérations nouvelles telles
que le traitement des déchets et le recyclage.
De ce fait, la gestion des risques doit répondre avant tout à des exigences de sécurité, celle-ci
est relative à la sécurité des biens et des personnes, à la protection de l'environnement et à
l'amélioration des conditions de travail (hygiène et santé).
b. Qualité
La qualité se définit comme l'ensemble des propriétés et des caractéristiques d'un produit qui
lui confèrent l'aptitude à satisfaire un besoin. La qualité pour l'entreprise est un objectif
stratégique moderne. Elle est devenue si importante à tel point qu'elle est aujourd'hui un
préalable à l'échange économique marchand. La qualité au début n'englobait que quelques
critères restreints tels que la relation client/fournisseur (Prix d'achat, caractéristiques et
performance de produit, respect du cahier des charges etc.). Aujourd'hui elle nécessite la
considération de l'ensemble des acteurs de l'entreprise (enjeux organisationnels) et son
environnement (partenaires économiques et financiers, concurrents, institutions et groupes de
pression). La maîtrise des risques de l'entreprise, passe par la prise en compte de cet aspect.
Les risques peuvent être classés par origine, par niveau et par nature.
Risques stratégiques :
Les risques stratégiques réclament une attention particulière. Les altérations d'une valeur
d'entreprise, exprimées par le cours de l'action, peuvent être attribuées à plus de 50% aux
risques stratégiques, selon le cabinet de conseil Oxford Metrica.
En principe, on parle de risques stratégiques hors risques financiers ou opérationnels. Ils
comprennent non seulement des erreurs de gestion classiques en rapport avec la palette de
produits et le positionnement de l'entreprise, mais aussi les coopérations et fusions et
acquisitions ainsi que la technologie.
Risques opérationnels :
Les risques opérationnels se réfèrent aux dangers inhérents au fonctionnement de l'entreprise.
Ils surgissent suite à un développement de l'entreprise défectueux, à des failles dans le
système, des défaillances humaines ou à la suite d'influences externes. Contrairement aux
risques financiers, les risques opérationnels sont difficilement mesurables. Par conséquent, les
entreprises ont plutôt tendance à négliger cette catégorie de risque, alors qu'une estimation et
une analyse d'indicatifs précoces pourraient souvent prévenir des incidents lourds de
conséquence.
Risques financiers :
En ce qui concerne le financement, les mêmes, classiques dangers menacent les entreprises
d'exportation comme celles du marché intérieur : les problèmes de liquidité, les risques liés au
crédit et une rentabilité faible. Mais il nous faut aussi évoquer les fluctuations monétaires et
les prix des matières premières.
Risques du marché :
Par risques du marché, on entend les dangers des marchés pertinents à l'entreprise,
essentiellement les débouchés. La dépendance à des clients particuliers est ici
particulièrement problématique, soit le cumul de risques. Mais il existe d'autres risques: le
marché du travail, qui doit fournir un personnel qualifié pour l'activité de l'entreprise, et le
marché d'approvisionnement, où, notamment, la dépendance aux matières premières
représente un danger pour l'entreprise. Enfin, avec la crise financière, l'importance des
marchés financiers a augmenté. Le resserrement des crédits a compliqué davantage l'obtention
de capitaux étrangers par les entreprises.
Risques économiques :
Dans le domaine des exportations, la situation conjoncturelle des marchés concernés est certes
cruciale au succès de l'entreprise, mais la situation de concurrence est tout aussi importante.
Rappelons que des problèmes tels qu'une capacité de production insuffisante ou d'exportation.
Une clientèle de mauvais payeurs font partie des dangers potentiels pour une entreprise.
2. Classification par nature
Il existe quatre types de risques selon la nature :
a. Le risque inhérent :
Pour OBERT (1995), c'est le risque qu'une erreur significative se produise compte tenu des
particularités de l'entreprise révisée, de ses activités, de son environnement, de la nature des
comptes et de ses opérations. Le risque inhérent d'une entreprise correspond dans son
ensemble à la probabilité selon laquelle ses résultats se développent de manière imprévisible.
C'est le risque lié au secteur d'activité de l'entreprise ; ce risque ne dépend pas du dispositif de
contrôle mis en place par l'entreprise.
Pour OBERT (1995), c'est le risque que le système de contrôle interne de l'entreprise ne
prévienne pas ou ne détecte pas de telles erreurs. C'est le risque lié aux insuffisances du
dispositif de contrôle mis en place au sein d'une entreprise.
C'est le risque résiduel après le passage de l'audit interne. Ce risque est du soit à une mauvaise
interprétation des conclusions d'une mission d'audit, soit à une insuffisance d'investigation
lors des travaux d'audit.
d. Le risque résiduel :
C'est le risque qui subsiste après l'application des politiques de maîtrise des risques.
a. Le risque potentiel :
C'est un risque commun à toutes entreprises qui est susceptible de se produire si aucun
contrôle n'est exercé pour l'empêcher ou le détecter et corriger les erreurs qui pourraient en
résulter. Ce risque est identifié à partir des guides professionnels et de l'expérience de
l'auditeur.
b. Le risque matériel :
C'est un risque qui s'est déjà matérialisé dans l'entreprise et son impact doit être évalué afin de
définir une politique efficace pour sa maîtrise.
c. Le risque possible :
C'est le risque potentiel contre lequel une entreprise donnée ne s'est pas dotée de moyens pour
le limiter ou le détecter et le corriger. Ce risque est identifié à toutes les étapes de la mission
par les diligences mises en œuvre par l'auditeur.
4. Rôle et responsabilités
Le management des risques est l’affaire de tous mais, in fine, le Directeur Général en est le
propriétaire et en assume la responsabilité. Lesautres managers soutiennent la culture en
matière de management des risques, ils œuvrent pour sa mise en conformité avec l’appétence
pourle risque et gèrent les risques au sein de leur périmètre de responsabilité dans les limites
de la tolérance au risque. Le « Risk manager », ledirecteur financier, l’auditeur interne et
d’autres intervenants, assument habituellement des responsabilités fondamentales de support
en matière de management des risques. Les autres collaborateurs del’organisation sont
responsables du dispositif de management des risques conformément aux directives et aux
protocoles existants. Le Conseil d’administration exerce une activité de surveillance sur le
dispositif de management des risques, il a connaissance et valide l’appétence pour le risque de
l’organisation. Certains tiers, tels que les clients, les fournisseurs, les partenaires
commerciaux, les auditeurs externes, les régulateurs et les analystes financiers fournissent
fréquemment des informations utiles au dispositif de management des risques, mais ils ne sont
pas responsables de son efficacité et neparticipent pas à sa mise en œuvre.
Section 2: Processus et cartographie des risques
Identification ;
Analyse ;
Planification ;
Suivi ;
Contrôle ;
Communication.
Ainsi, la phase d’identification est généralement celle qui initie la gestion desrisques.Elle est
suivie par l’analyse, la planification, le suivi et le contrôle.La phase de communication est une
exception car elle ne suit pas d’ordrechronologique et s’applique à l’ensemble des phases de
gestion des risques.
a. Quelles sont les conditions ou les symptômes qui font qu’un risque est ce qu’il
est,c’est-à-dire un problème en attente de circonstances qui lui permettront de
sematérialiser ?
b. Pourquoi est-ce un risque, autrement dit quel impact aura ce risque s’il survient ?
c. D’où vient le risque, autrement dit quelles sont les causes des conditions ou
dessymptômes observés ?
Une gestion efficace des risques implique un processus continu d’identification. Eneffet, de
nouveaux risques sont susceptibles de survenir au cours de la réalisation duprojet. Une
communication libre est également requise pour l'identification des risqueset ce, afin
d'encourager tous les intervenants du projet à communiquer les problèmespotentiels qu'ils
entrevoient, à partir d'une vision orientée vers l'avenir du produit oudu service faisant l’objet
du projet. Bien qu'une contribution individuelle joue un rôle danscette identification, les
échanges favorisés par un travail d'équipe permettent unemeilleure compréhension du projet
et une identification plus précise et plus exhaustivedes risques auxquels il est exposé.
Pour y arriver, la phase d’analyse doit inclure les trois activités suivantes :
• Ce risque me concerne-t-il ?
• Que puis-je y faire ?
• Jusqu’où dois-je aller et comment ?
Une planification efficace des risques constitue un processus continu de mise au pointdes
mesures de mitigation et de contingence au fur et à mesure que de nouveauxrisques se
manifestent au cours de la réalisation du projet. Une communication libre etun travail
d’équipe favorisent un échange de points de vue qui contribue à améliorer laqualité du
contenu des plans de mitigation; ceux-ci seront alors plus à même d’être misen œuvre de
façon concluante.
La phase de suivi constitue un processus continu dans le sens que l’état des risquesfait l’objet
d’un examen périodique et est communiqué à intervalles réguliers auxintervenants concernés.
Une communication libre assure que l’état réel des risquesest présenté, sans tenter de
dissimuler les conséquences possibles de situations qui sesont détériorées, de mesures de
mitigation des risques qui ne se sont pas avéréesefficaces ou de mesures de contingence qui
ont été déclenchées.
La phase de suivi fait appel à un processus de gestion intégrée, c’est en ce sens qu’elle
doits’harmoniser avec l’approche de suivi et de supervision du projet. Une perspectiveglobale
jointe à une vision orientée vers l'avenir permet aux intervenants quipassent en revue les
informations relatives au suivi de les interpréter dans le contexteapproprié au produit ou au
service faisant l’objet du projet, dans le but de dégager lestendances auxquelles celui-ci est
soumis et d’identifier les nouveaux risques auxquels ilest exposé.
La phase de contrôle des risques fait appel au principe de communication libre car ilest
particulièrement important que la prise de décision se fasse en connaissance decause, en
prenant compte de toute l’information disponible à leur égard. Comme pour laphase de suivi,
la phase de contrôle repose sur un processus de gestion intégrée à lagestion de projet et
s’appuie largement sur les mécanismes qui y sont mis en œuvre.
Une perspective globale, qui tient compte de l’application faisant l’objet du projet entant que
composante d’un système, jointe à une vision orientée vers l'avenir,contribuent à une prise de
décisions dont l’objectif est le succès du projet et del’organisation dans laquelle il s’inscrit.
Elle pourra être dissimulée, transmise par des intermédiaires, propagée sous forme derumeurs
provenant de sources non identifiées ou enfin, et heureusement, partagée defaçon à être prise
en compte rapidement et efficacement. Par ailleurs, la recherched’une phase de
communication efficace ne doit pas non plus compromettre la structureorganisationnelle et les
voies hiérarchiques existantes ou dégénérer en un exercice dedémotivation systématique.
La phase de communication, pour être efficace, doit faire appel au principe decommunication
libre, c’est-à-dire un échange d’information libre de contraintes entreintervenants de même
niveau hiérarchique et de niveaux hiérarchiques différents. Elledoit également valoriser les
opinions individuelles tout en stimulant le travail d’équipequi favorise l’échange de points de
vue et contribue ainsi à améliorer la qualité et lapertinence des informations.
Selon la norme CEI-300-3-9 (CEI 300-3-9, 1995)18 : « L’analyse préliminaire des risques
(APR) est une technique d’identification et d’analyse de la fréquence du danger qui peut être
utilisée lors des phases amont de la conception pour identifier les dangers et évaluer leur
criticité ». Le but consiste à identifier les entités dangereuses d’un système, puis à regarder
pour chacune d’elles comment elles pourraient générer un incident ou un accident plus ou
moins grave suite à une séquence d’événements causant une situation dangereuse. Pour
identifier les entités et les situations dangereuses susceptibles d’en découler, l’analyste est
aidé par des listes de contrôles (check-lists) d’entités dangereuses, de situations dangereuses
et d’événements redoutés. Ces check-lists sont spécifiques au domaine d’étude concerné.
Comme son nom l’indique, cette méthode n’est pas destinée à traiter en détail la
matérialisation des scénarios d’accident, mais plutôt à mettre rapidement en évidence les gros
problèmes susceptibles d’être rencontrés pendant l’exploitation du système étudié. Cependant,
l’APR peut aussi et même doit être complétée par la plupart des analyses de risques
fonctionnelles telles que l’AMDEC ou l’Arbre de Défaillances.
b. Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets (AMDE) /et de leur Criticité
(AMDEC):
L’Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDE) a été
employée pour la première fois dans le domaine de l’industrie aéronautique durant les années
1960. Son utilisation s’est depuis largement répandue à d’autres secteurs industriels. Selon la
norme CEI-300-3-9 (CEI 300-3-9, 1995), l’AMDEC est une technique fondamentale
d’identification et d’analyse de la fréquence des dangers qui analyse tous les modes de
défaillances d’un équipement donné et leurs effets tant sur les autres composants que sur le
système lui-même.
16
Octave Jokung Nguénaa, « management des risques », édition ellipses, paris, 2008, p59
17
http://bounie.polytech-lille.net/rie/methodes_risques_vp.pdf, le 29/04/2015
18
La Commission électrotechnique internationale : elle est complémentaire de l'Organisation internationale de
normalisation (ISO)
Cette analyse vise d’abord à identifier l’impact de chaque mode de défaillance des
composants d’un système sur ses diverses fonctions et ensuite hiérarchiser ces modes de
défaillances en fonction de leur facilité de détection et de traitement.
L’AMDEC traite des aspects détaillés pour démontrer la fiabilité et la sécurité d’un système.
L’analyse commence toujours par l’identification des défaillances potentielles des modes
opérationnels. Elle se poursuit, par des inductions afin d’identifier les effets potentiels de ces
défaillances (situation dangereuse, événement dangereux et dommages). Une fois les effets
potentiels établis, on estime le risque on spécifie les actions de contrôle.
c. La méthode HAZOP :
Cette méthode a été développée par la société « Imperial Chemical Industries (ICI) » au début
des années 1970. Elle sert à évaluer les dangers potentiels résultants des dysfonctionnements
d’origine humaine ou matérielle et aussi les effets engendrés sur le système. L’objectif de
cette méthode est d’identifier les phénomènes dangereux qui mènent à des évènements
dangereux lors d’une déviation des conditions normales de fonctionnement d’un système.
L’HAZOP n’a pas pour but d’observer les modes de défaillances à l’image de l’AMDE mais
plutôt les dérives potentielles des principaux paramètres liés à l’exploitation de l’installation.
Lorsqu’une déviation est identifiée, l’analyse tente d’identifier les conséquences qui en
découlent. Les déviations potentiellement dangereuses sont ensuite hiérarchisées en leur
associant des actions de contrôle allouées. La méthode se termine par l’investigation des
causes potentielles des déviations jugées crédibles.
De manière générale, les paramètres sur lesquels porte l’analyse sont observables,
quantifiables et comparables. Par exemple la vitesse, la température, la pression, le débit, le
niveau, le temps, etc.
Le diagramme de cause à effet ou diagramme d'Ishikawa ou encore méthode des 5M est une
démarche qui permet d'identifier les causes possibles d'un problème ou un défaut (effet). Il
convient ensuite d'agir sur ces causes pour corriger le défaut en mettant en place des actions
correctives appropriées.
Matière : les matières et matériaux utilisés et entrant en jeux, et plus généralement les
entrées du processus.
Matériel : l'équipement, les machines, le matériel informatique, les logiciels et les
technologies.
Méthode : Le mode opératoire, la logique du processus et la recherche et
développement.
Main d'œuvre : Les interventions humaines.
Milieu : L'environnement, le positionnement, le contexte.
Chaque branche reçoit d'autres causes ou catégories hiérarchisées selon leur niveau de
détail.
Le positionnement des causes met en évidence les causes les plus directes en les plaçant les
plus proches de l'arête centrale. Le terme Moyen remplace parfois la catégorie Matériel.
Une variante du diagramme est de structurer le diagramme autour d'6M qui ajoute aux 5
domaines précédents celui de la Mesure : les causes correspondant à des biais ou erreurs liés
aux indicateurs utilisés pour chiffrer le phénomène à analyser.
Les entreprises de services utilisent une version étendue avec l'introduction du 7M qui rajoute
les catégories Management (qui peut être considérée comme inclue dans la catégorie Main-
d’œuvre) et Moyens financiers.
Une caractéristique peut également être ajoutée dans les univers de production avec un 8ème M
: celui de Maintenance. En effet, un équipement peut donner satisfaction à l'état neuf, être
correctement homologué, répondre aux besoins pour lesquels il a été installé... mais un défaut
de maintenance au cours du temps peut être à l'origine de défauts, dysfonctionnement, pannes,
etc. L'arbre des causes peut être considéré comme une variante où les causes sont classées
dans d'autres catégories, identifiées comme pertinentes lors de l'analyse
Un arbre des causes (arbre de défaillance) est un schéma utilisé dans le domaine des risques
professionnels, pour étudier a postériori tout évènement indésirable (accident du travail, mais
aussi défaillance d'un processus, etc.).
La méthode de l'arbre des causes est -notamment- utilisée dans les entreprises pour déterminer
de la manière la plus exhaustive possible les causes d'un accident ou d'un incident, pour en
établir les liens de causalité en vue de remédier aux conditions nécessaires à l'accident.
Un arbre des causes vise à comprendre un accident, que celui-ci soit un accident du travail ou
non, la démarche ne consiste pas à « juger », ni à « trouver un coupable » mais à identifier les
causes de l'évènement. Une fois identifiées les causes, il faut identifier les facteurs ayant
généré l'évènement, qu'ils soient d'ordre technique, organisationnel ou humain.
Le recueil des faits : La première étape consiste à recueillir les faits. Les faits sont les
différents éléments connus qui ont trait de près ou de loin à l'accident. Les faits examinés
doivent être, concrets, factuels et le plus précis possible. Le recueil des faits doit se faire le
plus rapidement possible après l'évènement accident. Sur le lieu même de l'accident afin que
les éléments techniques ou matériels ayant contribué à l'accident ne soient pas corrigés,
enlevés ou déplacés l'articulation des faits, la naissance de l'arbre de manière conventionnelle,
on construit l'arbre de droite à gauche afin que le sens de lecture corresponde à la chronologie
des faits.
Pour chaque cause trouvée on détermine les causes relatives (secondaires) en se posant les
deux questions suivantes :
"Est-ce nécessaire que ce fait se produise pour que le fait suivant survienne ?" Cette
étape permet de supprimer toutes les informations inutiles.
"Est-ce suffisant que ce fait se produise pour expliquer la survenue du fait suivant ?"
Cette étape permet d'assurer l'exhaustivité des informations utiles.
Une fois les causes racines identifiées, on peut donc mettre en place les actions correctives
pour éviter la réitération de l'accident.
REX est une méthode de formalisation des retours d'expérience, initiée et développée dans le
but de préserver les savoirs et savoir-faire acquis pendant les phases de conception et de mise
en route des réacteurs nucléaires. Rex comprend une méthodologie assistant le processus de
formalisation de l'expérience et un logiciel de gestion des éléments de connaissance ainsi
formalisés.
Le procédé Rex est matérialisé par onze procédures détaillées, supportées par un atelier de
génie logiciel. Il couvre toutes les étapes du cycle de la capitalisation de l'expérience, depuis
la capture jusqu’à la mise à disposions. Il comprend :
- Une méthode d'analyse des besoins et d'identification des sources du domaine
d'activité ;
- Une procédure pour construire les éléments de connaissance à partir d'interviews de
spécialistes et d'analyse de documents appartenant au fonds documentaire, ou de
consultation de bases des données ;
- Une procédure pour alimenter le système en élément de connaissance ;
- Les éléments de connaissance structurés mais non modélisés ;
- Le thesaurus spécifique au domaine.
Toute activité entraine des risques qui doivent être identifiés, évalués, gérés par les
contrôleurs internes, auditeurs internes, risk managers et tout manager.
La cartographie des risques est un outil clé du processus de management des risques (PMR)
qui permet de répondre aux trois grandes premières phases du PMR à savoir :
Une cartographie des risques est une représentation graphique de la probabilité d’occurrence
et de l’impact d’un ou plusieurs risques. Les risques sont représentés de manière à identifier
les risques les plus significatifs (probabilité et /ou impact la ou le plus élevé) et les moins
significatifs (probabilité et/ou impact la ou le plus faible). Selon que l’analyse est réalisée de
façon plus ou moins détaillée et approfondie, la cartographie des risques peut, soit représenter
la probabilité et/ou l’impact globale, soit intégrer un élément venant modifier la probabilité
et/ou l’impact19.
19
Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne, op cit , p221
20
P. KERBEL, « management des risques », édition d’organisation, Paris, 2008, p57
Première étape consiste à identifier les micro-risques au niveau de chaque filiale, en partant de
la sinistralité observée et en simulant d’autres risques potentiels affectant les centres de
risque.
La deuxième étape consiste à agréger ces micro-risques en macro-risques, à la fois par unité
d’affaires et par zone géographique à l’international, en faisant ressortir certaines spécificités
(existence du risque politique, par exemple lié à certaines zones géographiques ; ou existence
de risques spécifiques liés à chaque unité d’affaires).
Section 3 : Le management des risques et l’audit interne
Apporter l’assurance objective que les principaux risques sont bien gérés ;
Apporter l’assurance que le cadre de la gestion des risques et du contrôle interne
fonctionne correctement.
21
Sources: http://bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0513AUDIT14.PDF, le 25/02/2015
En bleu foncé : Principaux rôles de l’audit interne dans le processus de management des
risques
En bleu clair : Rôles légitimes de l’audit interne, sous réserve de prendre les précautions
nécessaires
Les activités présentées à gauche dans la figure précédente sont toutes des activités
d’assurance. Elles s’inscrivent dans l’objectif plus large d’apporter une assurance sur la
gestion du risque. Une fonction d’audit interne qui respecte les Normes internationales pour la
pratique professionnelle de l’audit interne peut et doit exécuter ces activités, au moins
partiellement.
L’audit interne peut apporter des services de conseil qui améliorent la gouvernance, la gestion
du risque et les contrôles au sein d’une organisation. L’étendue de l’activité de conseil de
l’audit interne dans le cadre du management des risques dépendra des ressources, internes et
externes, dont dispose le Conseil et de la maturité de l’organisation en matière de risque. Elle
peut varier au fil du temps. En raison de son savoir-faire dans le domaine de la gestion des
risques, de sa compréhension des relations entre risques et gouvernance et de ses capacités de
facilitation, l’audit interne est idéalement placé pour promouvoir le management des risques,
voire pour diriger un projet de management des risques, surtout lors des premières phases. À
mesure que l’organisation gagnera en maturité, en matière de risque, et que la gestion du
risque s’ancrera plus profondément dans ses activités, ce rôle de promoteur perdra en
importance. De même, si une organisation recourt aux services d’un spécialiste, ou à une
fonction spécialisée, de la gestion des risques, il sera plus intéressant que l’audit interne se
concentre sur son rôle d’assurance, plutôt que d’apporter des conseils redondants. Cependant,
si l’audit interne n’a pas encore adopté l’approche fondée sur le risque représentée par les
activités d’assurance à gauche dans la figure 1, il ne sera probablement pas encore équipé
pour mener à bien les activités de conseil énumérées au centre de la figure.
Il est vrai qu'il y a une certaine complémentarité entre l'audit interne et le risk management au
niveau de l'identification des risques couru par l'entreprise et leurs confrontations, mais il
existe aussi certaines différences entre les deux22 :
Tableau …x : titre
Audit interne Risk management
Risques de dysfonctionnements Risques purs, aléatoires,
Risques visés : transgressions des règles, accidents : sans espérance de
désordres et inefficacité. gain.
Identification, démonstration,
Identification, résolution.
Traitement de ces recommandation.
risques Contrôle interne, pratiques Coûts/bénéfices : les
d'organisation, communément probabilités et la gravité des
adoptées. risques.
ème
2 : s'assurer que les
1er: détecte et traite les
Degré responsables maitrisent leurs
risques purs.
risques spéculatifs.
Source :
Conclusion
Nous avons défini le risque, le management des risques ainsi le lien de ce dernier avec l’audit
et le contrôle interne. Le management des risques et le contrôle interne sont des processus
nécessaires pour tout entreprise quel que soit son domaine d’activité. L’efficacité de ces
processus sont assurés par l’audit interne.
22
Source: P. SCHICK, J. VERA, O. BOURROUILH-PAREGE, op.cit, p :36
Chapitre III : La cartographie des risques du processus
des achats au sein de l’Entreprise Portuaire de Bejaia
(EPB)
Introduction
Nous avons attaché une grande importance à la cellule d’Audit, au responsable budgétaire, au
responsable des achats et au responsable du recrutement, où nous avons eu des entretiens avec
ces derniers. Le processus des achats fait l’objet de notre audit interne de gestion des risques
car ils englobent des opérations sensibles aux risques.
Pour cela, notre travail portera en premier lieu sur la présentation générale d’EPB en évoquant
d’abord son historique, ses activités, ses missions et enfin son organigramme qui récapitulera
tous les services au sein de cette entreprise. En second lieu, nous présenterons le processus
des achats, ainsi identifier, évaluer et présenter la cartographie des risques liés à ceprocessus.
Le port de Bejaia joue un rôle très important dans les transactions internationales vu sa place
et sa position géographique.
Le décret n°82-285 du 14 Août 1982 publié dans le journal officiel n° 33 porta création de
l’Entreprise Portuaire de Bejaia ; entreprise socialiste à caractère économique ; conformément
aux principes de la charte de l’organisation des entreprises, aux dispositions de l’ordonnance
n° 71-74 du 16 Novembre 1971 relative à la gestion socialiste des entreprises et les textes pris
pour son application à l’endroit des ports maritimes. L’entreprise, réputée commerçante dans
ses relations avec les tiers, fut régie par la législation en vigueur et soumise aux règles
édictées par le susmentionné décret.
Pour accomplir ses missions, l’entreprise est substituée à l’Office National des Ports (ONP), à
la Société Nationale de Manutention (SO.NA.MA) et pour partie à la Compagnie Nationale
Algérienne de Navigation (CNAN).
Elle fut dotée par l’Etat, du patrimoine, des activités, des structures et des moyens détenus par
l’ONP, la SO.NA.MA et de l’activité Remorquage, précédemment dévolue à la CNAN, ainsi
que des personnels liés à la gestion et au fonctionnement de celles-ci.
En exécution des lois n° 88.01, 88.03 et 88.04 du 02 Janvier 1988 s’inscrivant dans le cadre
des réformes économiques et portant sur l’autonomie des entreprises, et suivant les
prescriptions des décrets n°88.101 du 16 Mai 1988, n°88.199 du 21 Juin 1988 et n°88.177 du
28 Septembre 1988.
Elle est chargée de prévoir, organiser, coordonner et contrôler l’ensemble des actions de
manutention et d’acconage liées à l’exploitation du port. Elle abrite les départements suivants
:
La manutention est assurée par un personnel formé dans le domaine. Elle est
opérationnelle de jour comme de nuit, répartie en deux shifts (période de travail d’une
équipe) de 6h à 19h avec un troisième shift opérationnel qui s’étale entre 19h et 01h
du matin. Pour cas exceptionnels, ce dernier peut s’étaler jusqu’à 7h du matin.
Acconage :
Pour le service
c. Direction Capitainerie :
Elle est chargée de la sécurité portuaire, ainsi que de la bonne régulation des mouvements des
navires, et la garantie de sauvegarde des ouvrages portuaires.
Pilotage :
La mise à disposition d’un pilote pour assister ou guider le commandant du navire dans les
manœuvres d’entrée, de sortie. Cette activité s’accompagne généralement de pilotins, de
canots et de remorqueurs.
Amarrage:
Le port met à la disposition de ces clients des quais d’accostage en fonction des
caractéristiques techniques du navire à recevoir.
d. Direction Remorquage :
Elle est chargée d’assister le pilote du navire lors de son entrée et de sa sortie du quai. Son
activité consiste essentiellement à remorquer les navires entrants et sortants, ainsi que la
maintenance des remorqueurs. Les prestations sont :
- Le Remorquage portuaire.
- Le Remorquage hauturier (haute mer).
- Le Sauvetage en mer.
a. Direction Générale :
Elle est chargée de concevoir, coordonner et contrôler les actions liées à la gestion et au
développement de l’entreprise.
- La tenue de la comptabilité ;
- La gestion de la trésorerie (dépenses, recettes et placements) ;
- La tenue des inventaires ;
- Le contrôle de gestion (comptabilité analytique et contrôle budgétaire)
Elle est chargée de prévoir, d’organiser et d’exécuter toutes les actions liées à la gestion des
ressources humaines en veillant à l’application rigoureuse des lois et règlement sociaux. Elle
assure les tâches suivantes :
a. Expression du besoin :
La partie demandeuse doit exprimer son besoin dans un Bon de Commande Fourniture (BDF)
qui doit être signé par le demandeur et le directeur rattaché à la direction.
Une fois le besoin est exprimé, le service achat sera destinataire de ce BDF, ce dernier doit
faire le choix des fournisseurs à consulter.
c. Consultation
Dès que le choix est sélectionné sur la base de prix, délais de livraison et/ou qualité, le service
achat doit établir un bon de commande qui doit être visé par le directeur achat et service
budget.
e. Lancement des commandes :
Lorsque le bon de commande est visé, le service d’achat lance la commande et l’enregistre sur
le registre des commandes.
Une fois la commande est réceptionnée par le magasinier concerné, il doit la vérifier sur place
par apport à la facture qui les accompagne, en cas de conformité il établit un bon de réception.
Une fois le magasinier confirme la réception des marchandises, il doit envoyer les factures, le
bon de réception et le bon de commande au service d’achat pour les vérifier et les signaler
réservé.
-Commande supérieure à 1 200 000 et -La sélection des fournisseurs sera effectuée
inférieur à 3 000 000 pour prestation d’étude par commission interne des structures ;
et service.
-Validation des achats par le directeur de
« Seuil 02 » structure ;
-Dans le cas où le montant des offres reçus
est supérieure au seuil fixé, la construction
est annulée et relancée selon les modalités
prévues pour le palier suivant.
-Consultation plis fermés ;
M- BC et BL
égarée
-Pertes de voies de
N-Le service fait
recours à
Service fait n’est pas contrôlé / -Bon de livraison.
l’encontre du
est mal contrôlé.
fournisseur.
Le tableau ci-dessus résume les étapes d’achat et leurs risques ainsi que son impact :
La première étape, concerne l’expression du besoin : les risques qui peuvent être
engendrés sont l’achat non nécessaires et besoin mal exprimé qui provoquent des
dépenses non nécessaires. Les facteurs déclenchant de ses risques sont : Imprécision
dans l’expression des besoins par les services demandeurs et l’inadaptation de la
définition des familles des produits aux besoins de la collectivité.
La deuxième étape, se présente par le choix de fournisseurs à consulter : pour
consulter ces derniers, le service achat doit fixer le seuil de commande pour suivre la
procédure comme nous avons déjà cité dans le tableau N° 05, les risques que nous
pouvons détecter dans cette étape sont : fournisseur potentiel non consultés,
fournisseurs privilégiés et non prise en compte du rapport qualité/prix.
La troisième étape, consiste en consultation des fournisseurs : nous avons constaté un
risque de non-respect de la procédure de passation des marchés et traitement des
contrats et commande. Le facteur déclencheur de ce risque est l’absence de suivi des
seuils atteints par la collectivité.
La quatrième étape, définie par l’élaboration des bons de commandes et des contrats :
le risque qui peut être produit dans cette étape est l’engagement non nécessaire dû à
une perte financière.
La cinquième étape, concerne le lancement de la commande : nous avons constaté
deux risques : le premier est la commande d’un bien non conforme au besoin exprimé
et le second est la transmission tardive du bon de commande. Les causes principales
de ces risques sont : le manque des données nécessaires fournies par le demandeur mal
exprimé dans le BDF et le non-respect des délais de lancement des bons de
commandes.
La sixième étape, est la vérification à la réception de la conformité aux exigences des
achats : les risques que nous avons détectés sont résumés comme suit : la non
réception ou la réception incomplète de la commande, réception de la commande non
conforme à l’exigence de l’entreprise, livraison hors délais, l’absence de
rapprochement entre le BL et la marchandise ainsi le BC et le BL sont égarées. Ces
derniers engendrent des marchandises reçues qui ne correspond pas aux besoins et ce
aux niveaux quantité et /ou qualité ainsi qu’une perte du temps.
La septième étape, présente le service fait : le risque qui peut être engendré est le mal
contrôle de service ou l’absence carrément de contrôle. Les facteurs déclenchant ce
risque sont : Absence de personnes désignées pour procéder au contrôle réel du service
fait ou les personnes chargées du contrôle n’ont pas accès aux documents nécessaires
(bon de livraison, documents relatifs au marché à la convention … Etc.).
Le tableau ci-dessus représente les différents niveaux de l’indice de gravité de chaque risque
lié au processus d’achat, nous constatons que les risques les plus fréquent sont les risques :
besoin mal exprimé et transmission tardive de bon de commande,(B et H) avec une fréquence
maximale qui est égal à 16, expliqués par une probabilité et un impact égaux très élevés, suivi
par les risques : fournisseurs potentiels non consultés, fournisseurs privilégies et livraison hors
délais,( C et K) avec une fréquence de 12, qui ont une Probabilité élevés et un impact
financier très élevé. Et les risques les moins fréquent sont : erreur de transcription relative aux
matériels( F), avec une fréquence de 3, et les risques : achat non nécessaire, non-respect de
procédure de passation des marchés et traitement, non réception ou réception incomplète de la
commande, l’absence de rapprochement entre le BL et la marchandise, BC et BL égarée, et le
service fait n’est pas contrôlé ou est mal contrôlé ( A, E, I, L, M, N), avec une fréquence de 4.
5. Présentation de la cartographie
Cette cartographie nous permet de recenser les différents niveaux des risques.
Les résultats obtenus d’après le tableau ci-dessus nous a permis de tracer la cartographie des
risques, cette dernière nous montre deux catégories de risques à savoir des risques acceptables
mentionnés par la couleur verte et des risques inacceptables représentés par la couleur rouge.
Les risques inacceptables doivent être préconisés afin de minimiser les risques prévus, pour
cela nous proposons les solutions suivantes :
Afin d’éviter le risque qui se présente sous forme d’un besoin mal exprimé qui
contribue à l’apparition d’un autre risque qu’est le risque de transmission tardive de
bon de commande, une bonne application d’un réseau de référence persiste ou la
définition des familles de produit adaptées aux besoins de chaque collectivité.
Concernant le risque fournisseur potentiel non consultés, l’entreprise peut mettre en
place un système d’information à la disposition des acheteurs contenant les
informations des fournisseurs.
Avertir les demandeurs ou même sanctionner les fournisseurs évitera la livraison hors
délais qui est un risque Confronter dans la plupart des entreprises.
Les risques évoluent continuellement et parallèlement avec la taille de l’entreprise. Pour cela,
les entreprises doivent prendre des mesures nécessaires pour une réelle mise en place de
l’audit et du management des risques. La gestion des risques est une préoccupation de premier
plan de chaque entreprise, d’où la mise en place de l’audit interne est une nécessité absolue
afin d’épargner chaque entreprise des risques qui peuvent y intervenir au cours de ses
activités.
Les évolutions de l’environnement nous amène à nous remettre en cause sur la culture de
risque qui ne doit pas être sous-estimée, surtout dans les entreprises qui souhaitent débuter le
processus de management des risques.
L'audit interne est une activité qui connait une évolution liée étroitement à l'évolution de
l'entreprise et de son environnement d'une part, et de l'évolution de l'auditeur interne d'autres
parts. L’objet principal de notre travail consiste aux démarches suivies par l’audit interne afin
de réduire les risque prévus ou imprévus.
Après avoir achevé notre étude de cas de l’EPB, que nous avons consacré à l’audit du
processus des achat, l’analyse conduite nous a permis : D’identifier et évaluer les risques
auxquels l’entreprise est confronté, Tracés la cartographie des risques liées à ce processus et
en fin de proposé des solutions ou même des préconisations aux risques inacceptables.
Dans ce sens, La démarche de la gestion des risques utilisée est partiellement fonctionnel au
niveau de l’EPB, cette dernière applique la phase d’analyse : identification et évaluation des
risques sauf pour les cas de qualité, hygiène/sécurité et environnement.
L’audit interne est une fonction qui assure l’efficacité et l’efficience des processus de contrôle
interne et de management des risques, cela est vue et analysé au cours de notre recherche. En
effet, des dispositifs ont été mis en place dans le but de prévenir et de guérir à savoir : la
charte d’Audit, les programmes d’audit, les dossiers d’audit et les papiers de travail.
Table des matières
Introduction Générale .............................................................................................................................. 1
Chapitre I : Généralité sur l’audit interne ................................................................................................ 3
Introduction ............................................................................................................................................. 3
Section 1 : Notion d’audit interne ........................................................................................................... 3
I. Définition de l’audit interne : ...................................................................................................... 3
II. Approche historique de l’audit interne : ...................................................................................... 4
III. Objectifs de l’audit interne : .................................................................................................... 6
IV. Le contrôle interne comme finalité de l’audit interne ............................................................. 7
1. Définition et composantes du contrôle interne ............................................................................ 7
a. Définition du contrôle interne : ............................................................................................ 7
b. Les composantes du contrôle interne : ................................................................................ 8
2. Les objectifs du contrôle interne : ............................................................................................... 9
a. Protection du patrimoine : .................................................................................................... 9
b. Le respect des lois, règlements et politiques de la direction (La conformité) : ................ 9
c. La fiabilité et qualité des informations :............................................................................ 10
d. Efficacité et efficience des informations (Optimisation des ressources) : ....................... 10
3. La mise en œuvre du contrôle interne : ..................................................................................... 10
a. Appréciation des préalables : ............................................................................................. 10
b. Identification des dispositifs spécifiques de contrôle interne : ........................................ 11
c. Validation de la cohérence :................................................................................................ 11
Section 2 : La conduite d’une mission d’audit interne .......................................................................... 13
I. Phase de préparation .................................................................................................................. 13
1. Prise de connaissance du domaine audite .................................................................................. 13
2. Identification des risques ........................................................................................................... 13
3. Définition de la mission ............................................................................................................ 13
II. Phase de réalisation ................................................................................................................... 14
1. Réunion d'ouverture .................................................................................................................. 14
2. Le programme d'audit ................................................................................................................ 14
3. Le travail sur le terrain .............................................................................................................. 14
a. La démarche logique : ......................................................................................................... 14
b. Les tests : .............................................................................................................................. 15
III. Phase de conclusion............................................................................................................... 15
1. Projet de rapport d'audit ............................................................................................................ 15
2. Le rapport d'audit....................................................................................................................... 15
3. Réunion de clôture..................................................................................................................... 16
Section 3 : Les champs d’application et les normes de l’audit interne.................................................. 17
I. Champs d’application de l’audit interne :.................................................................................. 17
II. Les normes de l’audit interne .................................................................................................... 18
Conclusion ............................................................................................................................................. 24
Chapitre II : Approche conceptuelle du management des risques ......................................................... 25
Introduction ........................................................................................................................................... 25
Section 1 : Fondement du management des risques .............................................................................. 25
I. Historique de la notion du risque............................................................................................... 25
II. Définition et objectifs du management risques ......................................................................... 26
a. Sécurité ................................................................................................................................. 27
b. Qualité .................................................................................................................................. 27
III. Typologie des risques : .......................................................................................................... 27
1. Classification par origine........................................................................................................... 27
2. Classification par nature ............................................................................................................ 29
3. Classification par niveau ........................................................................................................... 29
4. Rôle et responsabilités ............................................................................................................... 30
Section 2 : Processus et cartographie des risques .................................................................................. 31
I. Processus du management des risques .......................................................................................... 31
1. Identification des risques : ......................................................................................................... 31
2. Analyse des risques : ................................................................................................................. 32
3. Planification des risques : .......................................................................................................... 32
4. Suivi des risques : ...................................................................................................................... 33
5. Contrôle des risques : ................................................................................................................ 34
6. Communication des risques :..................................................................................................... 34
II. Les méthodes d’identification des risques ..................................................................................... 37
1. Les méthodes apriori ................................................................................................................. 37
2. Les méthodes a posteriori .......................................................................................................... 38
III. Cartographie des risques............................................................................................................ 41
1. Définition de la cartographie des risques .................................................................................. 41
2. Modalités de réalisation d’une cartographie des risques ........................................................... 41
Section 3 : Le management des risques et l’audit interne ..................................................................... 43
I. Le rôle de l’audit interne dans le management des risques ....................................................... 43
II. La différence entre l’Audit interne et gestion des risques ......................................................... 45
Conclusion ............................................................................................................................................. 45
Chapitre III : La cartographie des risques du processus des achats au sein de l’Entreprise Portuaire de
Bejaia (EPB) .......................................................................................................................................... 46
Introduction ........................................................................................................................................... 46
Section 1 : Présentation, activités et structures de l’EPB ...................................................................... 46
I. Présentation de l’Entreprise Portuaire de Bejaia ....................................................................... 46
II. Historique de l’Entreprise Portuaire de Bejaia .......................................................................... 47
III. Missions et activités de l’Entreprise Portuaire de Bejaia ...................................................... 47
1. Les missions de l’EPB ............................................................................................................... 47
2. Les activités de l’EPB ............................................................................................................... 48
IV. Missions et activités de l’Entreprise Portuaire de Bejaia ...................................................... 48
1. Les directions opérationnelles ................................................................................................... 48
2. Les directions fonctionnelles ..................................................................................................... 50
Section 2 : cartographies des risques ..................................................................................................... 52
I. Elaboration une cartographie des risques liés au processus des achats ..................................... 52
1. Présentation de procédure des achats de l’entreprise ................................................................ 52
2. Les conditions de sélection des fournisseurs ............................................................................. 53
3. Identification des risques liés aux différentes étapes du processus des achats .......................... 54
4. Évaluation des risques ............................................................................................................... 57
5. Présentation de la cartographie .................................................................................................. 58
Conclusion générale .............................................................................................................................. 60