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2 ESSAI IN-SITU
I) ESSAIS DE BATTAGE :
L’essai peut se faire pour le balayage du terrain en phase de reconnaissance préliminaire, pour un
chantier important, par un nombre représentatif des sondages DPT. Une telle opération préliminaire
permet par la suite d'orienter la reconnaissance géotechnique détaillée (nombre et position des
sondages...). Cet essai est aussi utilisé pour l'analyse qualitative d'un terrain, d’apprécier
l’homogénéité d’un site ou de déceler des zones d’hétérogénéité (des cavités, zones de terrain
décomprimé...), comme il est utilisé pour l'étude d'un modeste projet de fondations où l'investigation
géotechnique est, pour des raisons économiques, limitée.
Le champ d'application de cet essai s'est élargi et il est actuellement courant de réaliser des
campagnes d'essai de pénétration dynamique DPT pour:
zoner un site en phase de reconnaissance et définir ainsi son aptitude à recevoir une
construction donnée,
apprécier la compacité des sols pulvérulents,
définir le toit d'un substratum rocheux,
étudier l'homogénéité spatiale du terrain par recoupement des différents sondages
pénétrométriques,
étudier la pénétrabilité des pieux et des rideaux de palplanches,
caractériser la résistance des sols raides et compacts (refus de pénétration statique),
étudier les dépôts alluvionnaires ou graveleux où l'éboulement ou la présence des gros
cailloux rendent délicats les autres essais in-situ.
effectuer des contrôles de compactage
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Le caractère simple de l'essai laisse à penser qu'il peut être réalisé dans n'importe quel terrain. Il faut
noter que le battage d'une pointe dans un sol fin saturé se traduit par une forte résistance
dynamique en pointe, due à l’absorption de la presque totalité de l’énergie de battage par l’eau
interstitielle, ce qui fausse complètement l’interprétation de l’essai en donnant des valeurs
fortement surestimées de la résistance en pointe. Il est ainsi recommandé d’orienter l’utilisation de
l’essai DPT vers les milieux perméables ou les milieux peu perméables non saturés. Selon Sanglerat,
l’utilisation des pénétromètres dynamiques en milieu cohérent sous la nappe peut être très
dangereuse.
4. Appareillage
Le matériel de pénétration dynamique se compose des éléments suivants :
- le mouton sous forme d'une masse tombant en chute libre fixe et battant l'enclume du
pénétromètre,
- la pointe (fixe ou perdue) qui est caractérisée par son angle et son diamètre.
La première correspond au cas d'une pointe ayant un diamètre égal à celui des tiges (ce type
d’appareil est absolument à proscrire).
La deuxième catégorie est celle d'une pointe débordante, c'est à dire ayant un diamètre
supérieur à celui des tiges. La pénétration de la pointe crée un espace annulaire du vide
entre le sol et la tige, ce qui permet de mesurer uniquement la résistance dynamique en
pointe.
La troisième catégorie correspond au cas d'une pointe débordante et un tubage de
revêtement.
La quatrième catégorie d'appareillage comporte une pointe débordante et l'injection d'une
boue de forage dans l'espace annulaire entre la paroi du forage et le train de tiges, comme
c'est le cas du pénétromètre dynamique SERMES
Il existe quatre types d'essai DPT selon la taille du cône et l'énergie de battage (diamètre des tiges,
poids du mouton et sa hauteur de chute):
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l'essai PSH ou pénétration dynamique super lourde.
L’essai de pénétration dynamique type A peuvent être réalisés dans tous les sols fins et grenus dont
la dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 60 mm. L'essai est limité à une profondeur de
30 m
m×g×H m
𝑅𝑑 = ×
A×e m + m′
Les essais de pénétration dynamique type B peuvent être réalisés dans tous les sols fins et grenus
dont la dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 60 mm. L'essai est limité à une profondeur
de 15 m.
Les résultats sont présentés sous forme de graphiques, avec les valeurs du nombre de coups
Nd20 pour un enfoncement de 20 cm (sans chercher à déterminer de résistance dynamique), en fonction de
la profondeur et en notant les valeurs du couple mesuré à la clef dynamométrique.
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Figure 1 : Pénétromètre dynamique typeA Figure2 : Pénétromètre dynamique typeB
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5. Présentation des résultats :
Les résultats sont présentés sous forme graphique. On porte en ordonnées la profondeur de la
pointe, et en abscisses :
Remarque :
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6. Détermination du taux de travail admissible d’un sol de fondation à partir d’un essai
au pénétromètre dynamique :
Deux cas sont à considérer :
Il existe des relations directes entre qa et Rd, ces relations sont toutes d’origine expérimentale et
statistique.
Rd
𝑞𝑎 =
20
Rd calculé à partir de la formule des Hollandais. Selon Sanglerat, cette relation garantirait un
coefficient de sécurité au moins égal à 4.
Très fréquemment utilisée, la validité de cette relation pour confirmée par les faits. Elle doit
toutefois être utilisée avec prudence et en parallèle avec d’autres modes de calcul q a (taux
de travail admissible). Elle est à bannir dans les sols fins saturés.
Notons que ce mode de calcul ne vaut que pour les pieux mis en place par battage.
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𝑄𝑝𝑛 = × Rd × S
F
F : coefficient de sécurité (on dit aussi de réduction), pris égal à 6 quand Rd est calculé à partir de la
formule des Hollandais, et à 4 à partir de la formule de Delmag.
Remarque :
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7. Estimation des tassements :
L’essai de pénétration dynamique ne permet d’estimer ni le module de déformation d’un sol, ni
l’indice de compression Cc.
En conséquence, il est déconseillé de tenter d’estimer le tassement d’une fondation à partir d’essais
de pénétration dynamique.
- Les pénétromètres dynamiques ont été conçus pour apprécier la compacité des sols
sans cohésion ou à faible cohésion dans lesquels il est difficile ou impossible de
prélever des échantillons intacts.
- Ces essais ne nécessitent pas d’eau.
- L’appareillage utilisé est généralement léger, il convient pour tous les lieux difficiles
d’accès aux véhicules.
Inconvénient :
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Figure4 : Exemples des diagrammes d’essai de pénétration dynamique
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2) ESSAI DE PENETRATION AU CAROTTIER (STANDARD
PENETRATION TEST) S.P.T. NF P 94-116:
1 Introduction :
L'essai de pénétration au carottier ou de Standard Penetration Test (S.P.T), d’origine américaine, a
été inventé par Charles Gow en 1902 dans le but d’améliorer la qualité d’extraction des échantillons
à sec. D’autres sources indiquent que cet essai est né en 1925, suite à de curieuses expériences faites
par Terzaghi en comptant le nombre de coups nécessaires pour enfoncer les carottiers sondeurs
d’environ 30cm. Constatant que ce nombre de coups peut être un paramètre géotechnique utile à la
reconnaissance des sols, Terzaghi à suggéré un mode opératoire de l’essai de battage du carottier et
une normalisation de l’appareillage.
Outre les avantages généraux des essais in-situ, à savoir la simplicité, la rapidité et le faible coût, cet
essai permet d’extraire des échantillons remaniés des couches du terrain.
L’essai de pénétration au carottier est un essai géotechnique qui teste le terrain en place et fournit
une caractéristique conventionnelle et un échantillon remanié du sol. L’essai consiste à déterminer la
résistance à la pénétration dynamique d’un carottier normalisé battu en fond d’un forage préalable
et permet d’établir une relation entre la résistance à la pénétration d’une part et les caractéristiques
et la variabilité des sols d’autre part.
2 Terminologie :
1. Enfoncement d'amorçage
Lors de l’essai de pénétration, le carottier est enfoncé par battage. N0 désigne le nombre de coups
de mouton nécessaires pour un premier enfoncement du carottier de 15 cm appelé enfoncement
d’amorçage.
2. Enfoncement d'ESSAI
L’enfoncement d’essai succède de l’enfoncement d’amorçage. Le carottier est battu afin d’obtenir un
enfoncement de 30 cm résultant de deux enfoncement successifs de 15cm sous N1 puis N2 coups de
mouton.
3 Principe de l'essai
L'essai consiste à :
- Enfoncer dans le sol par battage un train de tiges finissant par un carottier (longueur
utile ≥ 450mm, diamètre intérieur 35mm et diamètre extérieur 51 mm) à l’aide d’un
mouton (64 Kg) tombant d’une hauteur fixe (75 cm) à partir du fond d’un forage aux
parois stabilisées après la pénétration du carottier sous l’effet de la pesanteur et de
l’enfoncement d’amorçage de 15cm.
- Noter le nombre de coups de mouton, « N », nécessaire pour faire pénétrer le
carottier dans le sol d’une hauteur de 30cm.
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- N0 : enfoncement d’amorçage de 0 à 15 cm.
- N1 : premier enfoncement d’essai de 15 à 30 cm.
- N2 : deuxième enfoncement d’essai de 30 à 45cm.
En fin de battage, la carotte est récupérée afin d’apprécier la nature du sol testé.
4 Appareillage
Lorsque les parois du forage sont instables, on doit utiliser un tubage et/ou de la boue.
Les tiges ainsi que leur jonction présentent le même diamètre extérieur.
4.4 Carottier :
Le tube central du carottier est fendu pour faciliter l’extraction de l’échantillon de sol.
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L’extrémité inférieure du carottier comporte une trousse coupante de même diamètre que le tube
fendu et qui se termine en forme tronconique.
L’extrémité supérieure du carottier comporte un raccord muni à sa partie supérieure d’un filetage de
jonction aux tiges de battage et à sa partie inférieure une bille formant un clapet anti-retour
communiquant avec quatre évents.
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Figure 2 : coupe du carottier
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